Paragraphe 2. PROBLEMES DES REFUGIES EN RDC
Même si la RDC est en général
hospitalière pour les réfugiés, elle offre peu des
possibilités à l'intégration locale, ce qui rend difficile
de promouvoir l'autosuffisance chez les réfugiés et de mettre fin
à leur dépendance prolongée à l'égard de
l'assistance humanitaire. En effet, en RDC, les réfugiés sont
confrontés aux multiples problèmes ; parmi lesquels nous pouvons
citer : le manque d'asile, pas des infrastructures pour les
réfugiés, le manque des camps pour réfugiés, le
manque d'assistance humanitaire, le non-respect du statut régissant les
réfugiés, des problèmes d'ordre humanitaire, d'autres
juridiques et des problèmes d'ordre social. Ces problèmes et
autres constituent un véritable casse-tête dans la vie quotidienne
des réfugiés. L'accès à la terre difficile pour les
réfugiés, la violation de leurs droits, la moindre protection et
sécurité. Lors d'une émission publique, Tuzungume Pamoja
organisée par Radio Maendeleo à Fizi dans le Camp des
réfugiés de Lusenda, en date du à 08 septembre 2016 en
présence des habitants dont la population locale et les
réfugiés burundais mais aussi différentes autorités
locales et les responsables du HCR et CNR sur les problèmes des
réfugiés dans le camp de Lusenda, un réfugié
burundais du nom de Nzungu Jean avait dénoncé le fait que
quelques policiers qui sont mis à la garde du camp, s'introduise dans
le
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camp et font l'amour avec certaines femmes
réfugiés.25 La notification des cas de violences
sexuelles et sexiste demeure faible en raison de la stigmatisation, la
corruption et la crainte des mesures d'intimidation et de représailles,
en dépit des campagnes par les agents humanitaires.
Paragraphe 3. SOLUTIONS AUX REFUGIES EN RDC
La mise en oeuvre des solutions durables à la situation
des réfugiés présente deux principaux types d'acteurs : il
s'agit des acteurs gestionnaires (directs ou indirects) et des acteurs
victimes. Les premiers, c'est-à-dire les acteurs gestionnaires sont
appelés à concevoir et à mettre en oeuvre les
règles qui définissent les modalités de traitement et de
gestion dans la recherche des solutions durables aux problèmes des
acteurs victimes, doivent respecter et accepter ce que leur proposent les
acteurs gestionnaires (les trois types des solutions durables). Mais les
acteurs victimes, n'ayant pas le choix, acceptent de respecter le
règlement, mais en le renversant de façon rusée ou en
l'interprétant d'une manière qui pourrait les arranger ou encore
en se rangeant du côté qu'ils jugent rentable (le choix inopportun
d'une seule solution durable au détriment des deux autres restantes)
conformément à leurs intérêts et à leurs
besoins. Du coup, on se retrouve en face des « jeux de pouvoir », de
« stratégies » et de « rationalité », selon
le mot de FRIEDBERG.26 En somme, la recherche de solutions durables
est trop souvent acculée à une impasse et le rapatriement des
réfugiés apparaît alors comme la seule véritable
option qui peut être envisagée. Rien en droit international
n'oblige en effet les États à offrir une solution durable aux
réfugiés sur leur territoire. Les pays hôtes et les
bailleurs de fonds sont généralement d'avis que le rapatriement
des réfugiés dans un délai rapide est une solution
à la fois plus pratique et plus économique que
l'intégration locale ou la réinstallation dans un pays tiers. La
popularité des rapatriements est aussi tout autant liée au refus
des pays riches de partager plus équitablement le fardeau de l'asile
avec les pays les moins développés. Tous ces pays exercent une
pression notable sur le HCR afin que soit encouragé un rapatriement
rapide. En raison de ces nouvelles tendances, l'organisation n'a eu d'autre
choix finalement que d'apporter des changements considérables à
sa politique en matière de rapatriement.
25 Emission TUZUNGUMUZE PAMOJA, Radio MAENDELEO ; le
08 septembre 2016 a LUSENDA
26E FRIEDBERG, Le pouvoir et la règle dynamiques de
l'action organisée, Paris, Editions du seuil, 1990p.25.
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Conséquences relatives à la situation des
réfugiés en RDC
Eu égard la situation des réfugiés qui
prévaut en RDC, différentes conséquences en
découlent parmi lesquelles on peut énumérer les conflits
entre les réfugiés en la communauté locale,
l'insécurité dans le milieu d'accueil les uns craignant les
autres et vice versa. Parlant des conflits, les cas le plus récent
remonte du mai 2016 lors des atrocités entre la population BEMBE de FIZI
et les réfugiés du camp de Lusenda causé par la petite des
produits de première nécessité.
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