WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La sous-scolarisation, un handicap à  la participation des femmes au développement communautaire dans la ville de Dapaong.

( Télécharger le fichier original )
par Gountante TCHIAME
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3. Aperçu historique

L'histoire du pays nous apprend que Dapaong (nouveau marché) s'est peuplée par vagues successives dont les premiers occupants furent les forgerons d'ethnie Moba qui ont fuis le Fada N'gourma (Burkina-Faso) à cause des guerres contre les Djerma. Ils s'installèrent d'abord sur les collines de Koudjouak côté Ouest de l'actuel stade municipal pour extraire le fer. Ils occupèrent après le long des rives des ruisseaux Didagou. A Dapaong ce sont les Moba- gourma qui représente l'ethnie dominante avec respectivement 48,7% et 37,8% de la population. Suivie des mossi et des Yengas.

Cette zone s'est peuplée au 14 siècle, période à laquelle les premiers migrants en provenance de la Haute-Volta (actuelle Burkina Faso) sont arrivés en vagues successives et sont devenus plus tard les autochtones de Tône mais chacun ayant un territoire bien défini. Il s'agit des Moba et des gourma. A ces autochtones de Tône s'ajouteront plus tard d'autres ethnies de presque toutes les préfectures du Togo et des pays voisins. Ces différentes ethnies constituées des commerçants et des fonctionnaires se composent de Kotokoli, de Kabyè, de mina, de haoussa, de ibo, nago....

II.3.1. Mode de vie précoloniale à Dapaong

Selon Leo De Haan (1993 :87-97) une analyse du mode de vie précoloniale à Dapaong révèle que les tâches étaient nettement partagées selon le sexe. Les femmes consacraient une grande partie de leur temps aux tâches ménagères et au ramassage du bois de chauffe. L'éducation était plus réservée aux garçons qui devaient plus tard devenir des commis et des traducteurs pour les colons blancs. Quant aux filles elles étaient éduquées dans l'unique but de devenir de bonnes épouses et mères.

Le système de mariage était le mariage par échange ou `'pwokpendu''. Comme le clan était exogame, le mariage par échange permettait d'obtenir une femme à marier d'un autre clan en offrant à ce clan une femme à marier de son propre clan.

II.3.2. L'ordre social

Les chefs coutumiers sont les pierres angulaires des sociétés Moba-Gourma. Ils sont également les garants des us et coutumes et s'occupent de l'unité et de l'ordre social. Comme la société est de type patrilinéaire c'est seulement la filiation par les hommes qui est prise en compte dans la succession et dans la répartition de l'héritage. Les chefs prennent les décisions concernant la tenue des terres et l'accès aux ressources naturelles dans l'intérêt de la descendance mâle du clan. Les femmes n'ont pas le droit de remettre en cause ou de bouder un jugement effectué par les hommes même si celui-ci menace leur intégrité physique et morale.

Dans le régime colonial c'est les chefs coutumiers qui choisissaient les personnes susceptibles de suivre un enseignement scolaire. Comme l'éducation scolaire était perçue comme une corvée elle était plus réservée aux individus de seconde zone. Mais les femmes en étaient exemptées non pas parce qu'elles avaient un statut particulier mais du fait qu'elles étaient considérées comme un bien qu'on pouvait l'échanger ou l'utiliser à sa guise. C'est peut être l'une des causes lointaines de la sous-scolarisation des femmes de la localité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand