E.B.E. = V.A. - Charges du personnel
E.B.E. = V.A. + Subvention d'exploitation - impôt et
taxe - Charges du personnel
Il mesure la performance économique pure de
l'entreprise. En effet, il ne tient ni compte de la politique d'amortissement
(dotation et reprise), ni de la structure et de la politique financière
(charges et produits financiers), ni des éléments
aléatoires et fortuits (H.A.O.). Il apparait comme la capacité
d'autofinancement d'exploitation avant impôt sur le
bénéfice. Il connaît un déclin depuis l'adoption
d'un raisonnement en termes de rentabilité avec l'apparition des
concepts de rentabilité des capitaux propres et de l'actif
économique dans les années 1990.
2-2.4. Résultat d'exploitation
(R.E.)
R.E. = E.B.E. - dotation aux amortissements et aux
provisions d'exploitation + reprises sur provisions + transfert de charges
d'exploitation.
Il mesure la performance industrielle et commerciale de
l'entreprise indépendamment de sa politique financière et
fiscale. Il se distingue du solde précédent en ce qu'il prend en
compte la politique d'amortissement et de provision de l'entreprise. Sa
signification est classique en gestion.
2-2.5. Résultat financier
(R.F.)
R.F. = produits financiers - charges financière
(dont les opérations sur devise)
Il est le plus souvent négatif (hors entreprises
financières) car les charges financières sont souvent nettement
supérieures aux produits financiers.
Il correspond à la somme algébrique des produits
financiers et des charges financières (dont les opérations sur
devise)
2-2.6. Résultat des activités
ordinaires (R.A.O.)
R.A.O. = R.E. + R.F.
Il est le plus utile à connaître pour de nombreux
utilisateur des états financiers car, il est le plus significatif que le
résultat net.
2-2.7. Résultat hors activité
ordinaire (R.H.A.O.)
R.H.A.O. = Produits H.A.O. - Charge H.A.O.
Il est le solde des opérations hors activité
ordinaires. Il indique le poids des opérations exceptionnelles dans le
résultat net.
2-2.8. Résultat net (RN)
RN = (RAO + RHAO) - (participation des travailleurs +
impôts sur les bénéfices)
Il représente le résultat final qui tient compte
de l'ensemble des charges et des produits y compris la participation des
travailleurs et l'impôt sur le bénéfice.
Le RN extrait du compte de résultat ne désigne
pas nécessairement de la liquidité. C'est un écart,
après impôt et la participation des travailleurs, entre des
produits ou revenus et des charges (comptabilisées sur la base des
factures adressées ou reçues par l'entreprise) et non des
recettes et des dépenses (enregistrées en fonction des
entrées et des sorties d'argent). Des décalages surviennent
fréquemment entre les deux.
3- Technique : Analyse à partir des SIG, de
la structure, de l'activité et de la rentabilité
L'analyse des marges d'une entreprise est la
1ère étape de l'analyse financière moderne.
Elle est fondamentale car, une entreprise qui ne réussit pas à
vendre ses produits ou services à un prix supérieur à leur
coût est condamnée à disparaître. Elle ne
dégagera donc pas suffisamment de flux de trésorerie pour sa
survie. Cette exigence s'exprime par la rentabilité. Elle traduit
l'efficacité des capitaux mobilisés au regard des
résultats obtenus. Elle a également une dimension
financière importante parce qu'elle se retrouve couramment dans les
enjeux de la poursuite ou non de l'exploitation de l'entreprise.
Les premiers éléments de l'analyse et du
diagnostic de la rentabilité sont fournis par les SIG.
Il apparaît plus informatif de mener l'analyse en terme
de tendance dans le temps.
Celle-ci portera donc sur la comparaison des soldes sur
plusieurs périodes en vue d'apprécier leur évolution.
Une comparaison sectorielle peut également être
menée afin de situer la position stratégique de l'entreprise par
rapport à la moyenne des performances de son secteur
d'activité.
La marge brute ou marge commerciale (lorsqu'elles existent),
la valeur ajoutée de l'excédent brut d'exploitation
méritent une attention particulière lors du diagnostic.
II. Analyse de la rentabilité à travers
les ratios
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives.
Il répond aux objectifs exposés ci-dessus. Ils sont donc utiles
pour :
- constituer une information synthétique (à
l'intention des dirigeants, actionnaires, banquiers, etc.) ;
- établir des comparaisons (sectorielles, inter
entreprise, etc.)
- visualiser une évolution (historique et
prévisionnelle) ;
- tenir un tableau de bord (lisibilité de la situation
de l'entreprise).
1. Ratios de structures productives
Ils permettent de mettre en relation les soldes significatifs
de gestion et servent à apprécier l'évolution de
l'activité de l'entreprise. Dans le cadre de la présente
étude, nous avons retenu :
a. Analyse de la productivité
(R10-R11&R12)
Ce ratio mesure le poids de la création de la richesse
par les moyens humains sur la productivité de l'entreprise. Il se
calcule comme suit :
· En termes de la
croissance (R10&R11):
CA
R10 : = --------------------------
Effectif Moyen
VA
R11 : = ---------------------------
Effectif moyen
· En termes de contrôle des coûts
(R12)
Charges de personnel
R12 : -----------------------------
Effectif moyen
b. Le degré
d'intégration(R13)
Il mesure le degré d'intégration de l'entreprise
dans le processus de production ainsi que le poids des charges externes. Il se
calcule comme suit :
Valeur Ajoutée
R13 : Degré d'intégration =
-----------------------------------------
Chiffre d'affaires
c. Ratio de la force de travail
(R14)
Frais du personnel
R14 : Ratio de la force de travail =
-------------------------------------
VA
F Ce ratio traduit le degré de main d'oeuvre ou le taux
de rémunération élevé (masse salariale
élevée)
2. Les ratios de la rentabilité
a. Le ratio de rentabilité de
l'activité (R15)
Résultat net
R15 : Ratio de rentabilité de
l'activité = --------------------------------
Chiffre d'affaire (HT)
F Ce ratio mesure la profitabilité de l'entreprise et
traduit la productibilité du Chiffre d'Affaire.
b. Le ratio de la rentabilité
financière (R16)
F Il permet d'apprécier la rentabilité
financière de l'entreprise, c'est le taux de placement
Résultat net
R16 : Ratio de rentabilité financière
= --------------------------
Capitaux propres
F Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur
comptable dont dispose l'entreprise. Cette rentabilité permet aux
apporteurs de capitaux propres de juger si l'entreprise a réalisé
un résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle
dispose et s'il est possible de distribuer un dividende à condition que
la liquidité le permettre. En outre, on pourrait ajouter que la
rentabilité d'une entreprise peut s'apprécier par la
détermination du Seuil de Rentabilité (SR). C'est le chiffre
d'Affaire au de-là duquel toutes augmentations entraînent un
bénéfice.
c. Le ratio de la rentabilité
économique (R17)
F Encore appelé Return On Investment (ROI), ce mesure la
capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés
par les associés ou les prêteurs. Il s'obtient de la
manière suivante :
EBE
R17 : Ratio de rentabilité économique
= -----------------------------
Ressources Stables
d. Taux de croissance
(R18)
Ce ratio doit conduire à une réflexion sur les
quantités produites et les méthodes d'évaluation des
stocks. Un taux de croissance supérieur au CA peut
être la conséquence des problèmes suivants :
surproduction, sous activité future pour la
résorption, coûts futurs, survalorisation des
stocks, réduction possible des marges en cas de retournement de la
conjoncture économique. Il est calculé comme suit :
Production
R18 : Taux de croissance=
----------------------------
Chiffres d'Affaire
III. ANALYSE A PARTIR DU TABLEAU
FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)
L'analyse fournit l'explication des flux liés aux
cycles d'exploitation, d'investissement/désinvestissement et de
financement. L'approche est techniquement plus complexe mais, permet de
retracer le parcours financier de l'entreprise pour détecter et
expliquer les flux financiers.
1- Objectif :
Cette méthode permet de :
Ø raisonner dans une optique financière de
liquidité et de solvabilité ;
Ø expliquer les tendances des décisions
financières.
2- Outils : Tableau de mutation et TAFIRE :
Système normal
2-1- Tableau de mutation
Le bilan fournit une photographie de l'entreprise à un
moment donné. En conséquence, les montants sont également
des soldes à un moment donné. Le bilan n'exprime donc pas de
mouvements. Cependant, à partir des deux bilans, il est possible de
reconstituer partiellement les mouvements financiers de la période N-1
à la période N. La comparaison des éléments d'Actif
et de Passif du bilan fait apparaître des variations négatives,
positives ou nulles. Ces données sont regroupées dans un tableau
appelé tableau de mutation (ou tableau des emplois et ressources).
L'objectif in fine du TAFIRE est de ressortir
l'excédent ou le déficit de trésorerie nette
d'exploitation sur deux exercices, de mettre en relief les ressources dont a
disposées l'entreprise et les emplois contraints qui ont
été réalisés.
2-2- Le TAFIRE
Le TAFIRE cherche à réaliser un compromis entre
deux grands types de tableaux ayant existé en analyse financière
: les tableaux de financement et les tableaux de flux de trésorerie. Il
présente les soldes financiers de la période dans une
1ère partie et les décisions financières dans
une 2ème partie.
3- Méthode : Variation des masses
financières, soldes financiers et décisions
financières
3-1- Variation des masses financières
(Tableau de mutation)
Chaque variation des postes du bilan est classée en
emplois si elle a entraîné une sortie monétaire (flux de
trésorerie négatif) et en ressources dans le cas contraire (flux
de trésorerie positif). En règle générale, toute
augmentation d'un poste d'actif ou diminution d'un poste du passif est
classée en emploi et toute augmentation d'un poste du passif ou
diminution d'un poste de l'actif est placée en ressources.
Les variations positives de l'actif correspondent à des
investissements, acquisitions ou créations de biens physiques et
financiers. A contrario, les variations négatives correspondent à
des cessions d'actif ou échanges de biens contre la monnaie ou des
créances. Les variations positives du passif sont des apports de fonds.
Les variations négatives indiquent des remboursements et donc des
sorties de flux monétaires. Ces éléments peuvent
être synthétisés dans le tableau suivant :
Tableau n°5 : Variation des masses
financières (mutation)
EMPLOIS
|
RESOURCES
|
- Capacité d'autofinancement
- Cession ou réduction réelle
d'éléments d'actif
- Augmentation réelle d'un poste du passif
|
- Distributions mises en paiement au cours de l'exercice
(dividendes)
- Augmentation réelle d'un poste actif
- Diminution réelle d'un poste du passif
|
Source : SYSCOHADA
? N.B. : sont exclues, les augmentations du
capital par incorporation de réserves ou par conversion de dettes, les
réévaluations d'actif et les dotations aux amortissement ou
provisions.
Il est nécessaire qu'un flux financier
réel ait une incidence sur la trésorerie pour être
qualifié de ressource ou d'emploi.
3-2- Soldes financiers et décisions
financières (TAFIRE)
Ces éléments se déterminent à
partir de deux parties du TAFIRE comme suit :
· La première partie du TAFIRE présente
quatre soldes financiers.
3-2.1- Capacité d'Autofinancement Globale
(CAFG)
La CAFG est calculée dans le tableau par la
méthode dite soustractive à partir de l'EBE.
CAFG = EBE + Produit « encaissables » -
Charges « décaissables » à l'exclusion des cessions
d'actifs immobilisé.
Elle prend la dénomination de CAF dans la
littérature financière et peut être également
obtenue par la méthode additive. Dans ce cas, elle est calculée
à partir du résultat net comme suit :
CAF = Résultat net + dotation aux
amortissements + dotation aux provisions à caractère de
réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels (+ ou - values
sur cession d'actifs).
? N.B. : Conformément à la pratique
internationale, les résultats sur cession d'actif immobilisé ne
sont pas inclus dans la CAFG.
Lien entre la CAFG et la Marge Brute d'Autofinancement
(M.B.A.) :
M.B.A. = Résultat net + dotation aux
amortissements + dotation aux provisions à caractère de
réserves.
La différence majeure entre les deux est que la M.B.A.
n'exclut pas l'impact des cessions sur le résultat.
3-2.2- Autofinancement (AF)
Il est obtenu en retranchant de la CAFG, les distributions
effectuées durant l'exercice :
Dividende de l'exercice N-1 et les acomptes sur dividende de
l'année N le cas échéant :
AF = CAFG - Distributions.
Il peut être également obtenu comme dans le cas
de la CAF, à partir du Résultat net :
AF = Bénéfice mis en réserves +
dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère
de réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels
Il représente l'aptitude potentielle de l'entreprise
à financer elle-même ses investissements.
De ce fait, il peut être décomposé en
autofinancement de maintien ou de renouvellement (amortissements &
provisions) et d'expansion (bénéfice mis en réserves,
corrigé des pertes et profits exceptionnels).
La solvabilité est la capacité
de l'entreprise à faire face à ses engagements immédiats.
Elle s'apprécie, entre autre, par la capacité d'autofinancement
ou par l'autofinancement (liquidité potentielle).
3-2.3- Variation du Besoin de Financement
d'Exploitation (Ä B.F.E.)
Ä B.F.E. = Ä stocks + Ä créances
clients - Ä dettes d'exploitation
Ou
|