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Analyse de la structure financière d'une entreprise de télécommunication. Cas de la société Alink telecom niger s.a.

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par Haboubacar NANZIR SALEY
Institut International de Management (Groupe BK-Université) - Master of Business Administration 2014
  

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REPUBLIQUE DU NIGER

Fraternité-Travail-Progrès

Ministère des Enseignements Moyen, Supérieur et de la Recherche Scientifique

Groupe BK-Université

Institut International de Management

251660800

251659776

Mémoire de fin de cycle pour l'obtention du diplôme de Master of Business Administration

Option Audit et Finance des Entreprises

Thème : « Analyse de la structure financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de la société ALINK TELECOM NIGER S.A»

Présenté et soutenu par : Sous la direction de :

Monsieur NANZIR SALEY Monsieur OUMA Hachimou

Haboubacar Enseignant Chercheur à

l'IUT de Tahoua

Année académique 2009-2010

DÉDICACE

Je dédie ce mémoire à mon père Feu Maman Nanzir SALEY ARABE (1943-05/08/2010).

Père, tu as su inculquer en moi des vertus intrinsèques que tu possédais. Tu m'as enseigné à faire preuve d'intégrité, de bonne foi, du dévouement et d'honnêteté dans toutes mes actions. Tu m'as appris à être patient, généreux, respectueux et courtois envers toute personne. Tu m'as enfin mis, sur la voie de l'abnégation au travail, de la positivité dans ma vie, et surtout sur le chemin de la religion musulmane.

Je consacre aussi ce mémoire à :

· Ma mère Hadjia SAADE et ma grande mère, Hadjia Bada : par votre éducation, votre sagesse, votre probité, votre dureté, votre perfectionnisme et votre attachement à nos valeurs culturelles, vous avez su asseoir en moi une grande maturité dont mon succès en est le résultat.

· Mon épouse, Sahia RHISSA : tu as émerveillé ma vie. Tu as su incarner en moi la sagesse, l'abnégation et la persévérance. Je prie Dieu pour qu'Il nous gratifie d'une bonne descendance et qu'Il continue de gratifier sa clémence dans notre foyer.

REMERCIEMENTS

LOUANGE A ALLAH LE TOUT MISECORDIEUX, LE TRES MISECORDIEUX

Notre profonde reconnaissance va en premier lieu à Monsieur OUMA Hachimou, Enseignant Chercheur à l'Institut Universitaire de Tahoua et notre Directeur de Mémoire, pour la confiance qu'il a su nous accorder et témoigner ainsi, par sa constante disponibilité, son suivi, ses conseils et ses exhortations continues, malgré la distance car se trouvant a Tahoua.

L'aboutissement de notre travail de recherche et l'élaboration de ce document n'auraient été possibles, sans la participation de personnes que nous tenons vivement et sincèrement à remercier. Il s'agit :

- de Monsieur Hadi GONI BOULAMA, Expert-Comptable, Directeur du Cabinet EFIC pour sa confiance, sa précieuse orientation, son aide  ses conseils et sa disponibilité. Qu'il trouve ici l'expression de ma gratitude ;

- de Monsieur Mamadou GAIDAM, Expert-Comptable, Directeur-Associé au Cabinet EFIC pour son encadrement, son soutien, ses conseils et la confiance qu'il a placée en moi. Qu'il trouve ici l'expression de ma très haute considération ;

- de Docteur, ABDOURAHAMANE Mohamed Moctar, Enseignant-Chercheur a la FLSH à l'Université Abdou Moumouni de Niamey pour son appui académique qui nous a permis de conformer ce travail aux normes scientifiques de la de recherche, dont notamment au niveau de la méthodologie ;

- de Monsieur Eli Koffi KOUAKOU, Directeur Général de ALINK TELECOM NIGER, pour l'occasion qu'il m'a offerte d'étudier le cas de sa société et surtout pour sa disponibilité constante, son orientation et ses conseils. J'espère que mes observations et mes recommandations aideront ALINK TELECOM NIGER à redresser sa situation ;

- à tout le personnel de la société ALINK TELECOM NIGER et ALINK TELECOM GROUPE pour leur disponibilité et leur soutien constant dans la réussite de ce travail..

Nos remerciements vont au corps professoral et à l'administration de l'Institut International de Management de Niamey qui a su, nous inculquer les enseignements nécessaires à notre formation et aussi à notre travail de recherche.

Aussi, nos remerciements vont au membre du jury de soutenance de notre mémoire pour l'honneur que vous nous faites en acceptant de siéger pour juger notre travail dont nous demandons votre indulgence.

Enfin, une pensée toute particulière et pleine de gratitude va à ma famille qui n'a ménagé aucun effort pour notre formation scolaire et universitaire tant sur le plan financier, matériel que moral. Mais aussi à nos camarades, amis et connaissances qui nous ont soutenus financièrement et moralement.

Qu'ils trouvent ici, l'expression de ma sincère gratitude.

SIGLES ET ABREVIATIONS

I. SIGLES :

ATP : Alink Telecom Partner

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

FCFA : Francs de la Communauté Financière Africaine

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique des Droits des Affaires

SYSCOHADA : Système Comptable pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

II. ABREVIATIONS :

AF : Autofinancement

AO : Activité Ordinaire

Amort. : Amortissement

BIC : Bénéfice Industriel et Commercial

BFE : Besoin de Financement d'Exploitation

BFG : Besoin de Financement Global

BFR : Besoin de Fonds de Roulement

BFRE : Besoin de Financement des Ressources et Emplois

BFRG : Besoin de Fonds de Roulement Global

BFRHAO : Besoin de Financement des Activités Hors Exploitation

BLR : Boucle Locale Radio

CA : Chiffre d'Affaire

CAF : Capacité d'Autofinancement

CAFG : Capacité d'Autofinancement Globale

CAHT : Chiffre d'Affaire Hors Taxe

CRM : Customer Reporting Manager

EBE : Excédent Brute d'Exploitation

EENE : Effet Escompté Non Echu

ETE : Excédent de Trésorerie d'Exploitation

FF : Frais Financier

FR : Fonds de Roulement

FRG : Fonds de Roulement Global

FRN : Fonds de Roulement Net

FRNG : Fonds de Roulement Net Global

HAO : Hors Activité Ordinaire

HT : Hors Taxe

IP : Internet Protocole

Kbps : Kilobits par seconde

LAN : Local Area Network

MB : Marge Brute

MBA : Marge Brute d'Autofinancement

Mo : Mega octet

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique

RAN : Report à Nouveau

RAO : Résultat Activité Ordinaire

RE : Résultat d'Exploitation

RF : Résultat Financier

RHAO : Résultat Hors Activité Ordinaire

RN : Résultat Net

SIG : Solde Intermédiaire de Gestion

T : Trésorerie

TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et Emplois

TN : Trésorerie Nette

TTC : Toute Taxe Comprise

VA : Valeur Ajoutée

VAN : Valeur Actuelle Nette

VMP : Valeur Mobilière de Placement

VoIP : Voix sur Internet Protocole

VPN : Virtuel Private Network

VSAT : Vision Satellite

LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX

I. LISTE DES GRAPHIQUES

Graphiques

Page

Graphique n°1 : Evolution de la structure financière 2009-2011

42

Graphique n°2 : Evolution des soldes intermédiaires de gestion 2009-2011

45

Graphique n°3 : Evolution des soldes financiers 2009-2011

48

II. LISTE DES TABLEAUX

Tableaux

Pages

Tableau n°1 : Synthèse du retraitement en vue du bilan fonctionnel

17-18

Tableau n°2 : Bilan fonctionnel simplifié

18

Tableau n°3 : Structure horizontale du bilan fonctionnel

19-20

Tableau n°4 : Compte de résultat simplifié

25

Tableau n°5 : La variation des masses financières (mutation)

32

Tableau n°6 : Regroupement en grande masse des éléments du bilan de ALINK TELECOM NIGER (en FCFA)

40-41

Tableau n°7 : Analyse des soldes intermédiaires de gestion 2009-2011

44-45

RESUME

D'après COHEN (1997), l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances ». Elle vise la politique financière de l'entreprise : choix des investissements et des moyens de financement, gestion de la trésorerie, relations avec les préteurs, etc.

L'analyse financière répond ainsi à deux préoccupations : celle des gestionnaires qui cherchent la rentabilité et la performance d'une part et d'autre part celle des propriétaires de l'entreprise qui cherchent un bon rendement de leurs investissements.

ALINK TELECOM NIGER, société des Télécommunications implantée au Niger en 2000, dont, la recherche de la performance est le but primordial en vue de sa compétitivité dans un environnement instable, complexe et fortement concurrentiel.

Nous nous sommes donc intéressés à cette société où notre préoccupation est de nous interroger sur ses performances financières face à ses sérieux concurrents de l'histoire de la télécommunication à travers le thème : «Analyse de la structure financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de la société ALINK TELECOM NIGER S.A».

L'objectif général de notre étude est d'analyser la situation financière de de la société à travers une analyse financière qui se repose sur l'étude des principaux éléments clés des états financiers afin d'apprécier aussi bien son équilibre financier, sa solvabilité que sa rentabilité.

Pour mener à bien notre étude, nous avons posé la question principale suivante rattachée au problème : ALINK TELECOM NIGER dispose-t-elle d'une structure financière lui permettant d'atteindre sa rentabilité, son autofinancement et sa performance ?

Aussi, afin de répondre a notre question, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

H1 : Les activités de ALINK TELECOM NIGER ne sont pas rentables

H2 : ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis des créanciers.

H3 : L'équilibre financier de la société ALINK TELECOM NIGER n'est pas respecté.

Ainsi, nous avons à partir des états financiers de ALINK TELECOM NIGER procédé à l'analyse des équilibres financiers, de la rentabilité et de la solvabilité afin d'apprécier sa structure financière. D'où, l'étude de l'équilibre financier qui nous a permis de constater que l'orthodoxie en matière de ressources stables n'est pas respectée. De plus, la liquidité de la société s'amenuise et sa trésorerie nette n'est pas satisfaisante.

L'étude de l'activité et de la rentabilité a relevé que l'entreprise n'a réalisé que des déficits sur toute la période de l'étude et que cette situation rejaillit sur sa rentabilité.

Ainsi, la situation financière de ALINK TELECOM NIGER laisse à désirer. Des mesures ont donc été proposées pour corriger les insuffisances relevées. La prise en compte des recommandations permettra de contribuer un temps soit peu à une meilleure gestion des ressources financières de l'entreprise et par conséquent l'amélioration de sa rentabilité financière.

Soulignons cependant que l'analyse financière ne constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés rencontrées par les entreprises ne sont pas d'ordre financier.

ABSTRACT

According to COHEN (1997), financial analysis is «a set of concepts, methods and instruments which allow an assessment on the financial situation of the company to the risks that affect it, the levels and the quality of its performance''. It aims the company financial policy: choice of investments and financing needs, cash management, relations with lenders.

Financial analysis meets two concerns: on one hand, for the managers who seek profitability and the performance, on other hand the company's owners who seek a good return on their investments.

ALINK TELECOM NIGER, a telecommunication company established in Niger in 2000, which, the performance quest is the primary goal for its competitiveness in a volatile, complex and highly competitive environment.

At this point in time we were therefore interested about this company where our preoccupation is to wonder about its financial performances of this company across from its serious competitors of the telecommunication sector through the topic: "Financial structure analysis of the telecommunication company: case of the ALINK TELECOM NIGER S.A».

The main objective of our study is to formulate a value judgment on the financial situation of the company through a financial analysis based on the study of the main key elements of the financial statements in order to appreciate the financial balance, the solvency and the profitability of this company.

For our study, we asked the main question attached to the problem: does ALINK TELECOM NIGER dispose a financial structure which enabling it to achieve its profitability, its self-financing and its performance?

Also, in order to respond to our question, we have made the following hypothesis:

H1: The financial balance of ALINK TELECOM NIGER is not respected.

H2: The activities of ALINK TELECOM NIGER are not profitable.

H3: ALINK TELECOM NIGER is unable to honor its commitments towards creditors.

Thus, we have from the financial statements of ALINK TELECOM NIGER processed to the analysis of the financial balances, the profitability and the solvency of this company in order to assess its financial structure. Where, the study of the financial balance allowed us to see that the orthodoxy in front of fixed resource is not respected. In addition, the liquidity of the company is declining and its net cash position is not satisfactory.

The activity and profitability analysis noted that the result of this company is in deficits over the study period and that this situation reflects on its profitability.

Thus, the financial situation of ALINK TELECOM NIGER is unsatisfactory. Measures have therefore been proposed to correct the identified deficiencies which will allow contributing the better management of the financial resources of this company.

Note however that the financial analysis is not an end in itself because all the difficulties encountered in businesses are not only financial.

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L 'ETUDE 2

SECTION I : CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE 2

PARAGRAPHE 1 : PROBLÉMATIQUE ET INTÉRÊT DE L'ÉTUDE 2

I- Problématique de la recherche 2

II- Intérêt de l'étude 3

PARAGRAPHE 2 : LES HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 4

I- Les hypothèses de la recherche 4

II- Les objectifs de l'étude 4

SECTION 2 : REVUE DE LA LITTÉRATURE 5

PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE 5

I- Clarification conceptuelle 5

I- Les fondements théoriques de l'étude 8

II- Fondements empiriques de l'étude 9

CHAPITRE 2 : CADRE MÉTHODOLOGIE PRATIQUE DE LA RECHERCHE 12

SECTION I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 12

PARAGRAPHE I : STRATEGIE DE RECUEIL ET DE TRAITEMENTS DES DONNEES COLLECTEES 12

I- Stratégie de vérification des hypothèses 12

II- Stratégies de collecte de données fiables 15

SECTION 2 : METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE 16

PARAGRAPHE 1 : METHODE D'APPRECIATION DE L'EQUILIBRE FINANCIER 16

I- Méthodologie d'analyse à partir du bilan 16

II- Méthode d'analyse à partir des ratios 23

PARAGRAPHE 2 :METHODE D'APPRECIATION DE LA RENTABILITE FINANCIERE 25

I- Analyse à partir du compte de résultat 25

II- Analyse de la rentabilité à travers les ratios 29

PARAGRAPHE 3 : ANALYSE A PARTIR DU TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE) 31

CHAPITRE III : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE 35

I- PRESENTATION DE LA SOCIETE 35

II- LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION 37

III- LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES 38

CHAPITRE IV : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE 40

SECTION I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER 40

DE LA SOCIETE ALINK TELECOM NIGER 40

PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER 40

I- Analyse à partir du bilan 40

II- Analyse à partir des ratios 42

PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE 44

I- Analyse à partir du compte de résultat 44

II- Analyse de la rentabilité à partir des ratios 45

PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DE L'ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDEURS D'APPRÉCIATION DE L'ACTIVITÉ DE L'ENTREPRISE 47

I- Analyse à partir du TAFIRE 47

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS 48

PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES 48

I- SYNTHESE DES ANALYSES 48

II- ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES 50

PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS 51

I- FORCES ET FAIBLESSES DE LA SOCIÉTÉ ALINK TELECOM NIGER 51

II- Suggestions pour l'amélioration de la situation financière de ALINK TELECOM NIGER 52

CONCLUSION GENERALE............................................................................................................... 54

Le secteur des télécommunications au Niger est entré dans une ère de transformation technique et de croissance spectaculaire tant au niveau mondial que national ; actuellement les télécommunications occupent une place primordiale dans le processus d'interaction et d'indépendance entre les différents secteurs de l'économie.


Cette révolution des télécommunications a été favorisée par le plein essor des changements technologiques et la mondialisation de l'exploitation des réseaux et services.


Le phénomène de mutation des entreprises de télécommunications résulte essentiellement de la mondialisation de l'économie, des avancées technologiques permettant l'émergence de nouveaux services et l'entrée de nouveaux exploitants, de la croissance de la part des services dans le commerce mondial et du mouvement des capitaux, tout ceci obligeant les opérateurs à affronter une plus grande concurrence.


Ces mutations rapides dans le secteur des télécommunications ont un effet certain sur l'environnement international en général et sur les entreprises des télécommunications des pays en développement en particulier.


Depuis la libéralisation des certains secteurs de service par l'Etat du Niger en 1994, tous les services et réseaux de télécommunications sont ouverts à la concurrence encadrée par l'Autorité de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP-Niger).  

Cette libéralisation a permis l'installation de la société ALINK TELECOM NIGER qui a lancé ses activités au Niger en 2000 sous la dénomination de AFRIPA TELECOM NIGER.

De nos jours, la société ALINK TELECOM NIGER rencontre d'énormes difficultés financières et sa performance devient problématique car la baisse du niveau de ses activités suscite des réflexions à ses dirigeants.

Face à cette situation que traverse la société, nous avons estimé que recourir à une analyse financière efficace, outil essentiel d'une bonne prise de décision nous permettrait de mieux déceler les mauvaises performances qu'enregistre la société à travers le thème : « Analyse de la structure financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de la société ALINK TELECOM NIGER S.A».

Pour ce faire, notre étude s'articulera, outre l'introduction générale et la conclusion générale, autour de quatre chapitres. Le premier chapitre sera entièrement consacré au cadre théorique, le second traitera de la méthodologie de l'étude, le troisième chapitre sera consacré au cadre conceptuel à travers la présentation de la société ALINK TELECOM NIGER S.A et de sa structure organisationnelle et enfin, le troisième chapitre fera l'objet de l'analyse proprement dite de la structure financière suivie de la synthèse de l'étude.

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L 'ETUDE

Ce chapitre sert à la présentation d'une part de la problématique et l'intérêt de l'étude, des objectifs et des hypothèses de l'étude, d'autre part de la revue de littérature.

Section I : Cadre théorique de l'étude

Le cadre théorique de notre étude s'articule autour du problème que pose le sujet, de son intérêt et des objectifs que nous nous sommes fixé en vue de vérifier les hypothèses qui leur sont associées.

Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l'étude

I. Problématique de la recherche

La crise économique des années 1980 par sa manifestation a eu des répercussions sur l'économie des différents pays du monde. Pour permettre à ces derniers de pallier aux effets néfastes de cette crise, leur développement s'avère indispensable. Puisque le développement d'une nation passe inévitablement par celui de ces différentes composantes.

L'entreprise définie comme « un agent économique qui acquiert et combine les facteurs de production (capital, travail, etc.) pour produire des biens et services destinés à d'autres agents économiques » contribue à ce développement.

En effet, le contexte actuel de la mondialisation de l'économie et du développement des Technologie de l'Information et de la Communication (TIC) permet aux entreprises et particulièrement celles des pays à économie dominée d'entrer dans une nouvelle ère de concurrence qui nécessite compétitivité et performance. Le Niger quant à lui, pour donner une nouvelle vision à son économie a choisi la voie du libéralisme économique lors de la conférence nationale souveraine de novembre 1991 qui est essentiellement axée sur la création de la valeur ajoutée. Cette création de valeur s'avère indispensable pour toute nation qui opte pour son développement. C'est à travers cette vision de développement que le Niger cherche à rendre son économie saine et performante. Ainsi, il se doit à partir de la performance de son économie accroître le bien-être de ses citoyens sans recourir à l'endettement extérieur. Pour cela, l'entreprise en tant qu'agent économique contribue à la croissance de cette valeur et par conséquent à la performance de l'économie qu'elle soit publique, privée ou semi-publique par son rôle socio-économique.

En d'autres termes, la libéralisation du secteur a permis à d'autres investisseurs de s'installer sur le marché entrainant ainsi une concurrence rude ayant pour conséquence entre autres, la baisse du niveau d'activité de ALINK TELECOM NIGER S.A, la chute d'année en année du chiffre d'affaires et pire la diminution du capital social qui est passé de 100.000.000 de F CFA à 50.000.000 de F CFA en 2010 du fait des résultats déficitaires cumulés au fur des années.

Notons que pour jouer son rôle socio-économique ALINK TELECOM NIGER S.A, doit s'intégrer et s'adapter à la nouvelle évolution de l'économie mondiale où la plus part des entreprises perdent leur monopole. A cet effet, la recherche de la performance est le but primordial des entreprises en vue de leur compétitivité dans cet environnement instable, complexe et fortement concurrentiel.

Ainsi, dans cet environnement caractérisé par la concurrence rude ALINK TELECOM NIGER S.A mérite une attention particulière pour sa suivie ou elle doit disposer d'une surface financière suffisante afin de mener à bien sa mission.

Cependant, de nos jours, la levée des fonds par les créanciers est devenue incertaine. Ces derniers voudraient surtout savoir si les conditions qui garantissent la disposition par l'entreprise, à tout moment de ressources suffisantes pour honorer ses engagements sont réunies. En d'autres termes, ils voudraient savoir si l'entreprise est en situation de solvabilité.

Les dirigeants d'entreprise qui ont oublié cette préoccupation d'analyse ont amené leurs entreprises dans des faillites retentissantes du genre de celle connut en 2002 la société Air Afrique.

Face à ces constats, plusieurs questions ont attirées notre attention :

F Quelles sont ses sources de financement de ALINK TELECOM NIGER S.A ?

F Dispose-t-elle suffisamment d'une santé financière pour atteindre son équilibre financier ?

F Les moyens matériels, financiers et humains de ALINK TELECOM NIGER sont-ils suffisants pour assurer sa performance ?

F Dispose-t-elle suffisamment d'une surface financière pour mener à bien sa mission ?

Autant des questions que nous pouvons poser sur cette entreprise, mais nous allons nous focaliser sur la principale question suivante :

F ALINK TELECOM NIGER dispose-t-elle d'une structure financière lui permettant d'atteindre sa rentabilité, son autofinancement et sa performance ?

Dans le but de mieux cerner les obstacles liés à l'atteinte de la performance de la société ALINK TELECOM NIGER et d'apporter des réponses à nos questions nous avons orienté notre étude sur le thème : «Analyse de la structure financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de la société ALINK TELECOM NIGER S.A».

Pour ce faire, notre étude se fera par la fixation des objectifs, la formulation des hypothèses, l'analyse critique de la revue de littérature et une méthodologie cohérente. Mais avant, il convient de justifier le choix du thème de notre étude.

II. Intérêt de l'étude

L'intérêt qui sous-tend le choix de notre thème est principalement de trois ordres.

· Motivations personnelles

La réalisation de cette étude constitue un motif personnel pour nous. En effet, étant étudiant en Master in Business Administration, option : Audit et Finance des Entreprises, nous estimons que la présente étude nous permettra d'apporter notre modeste contribution à l'amélioration de la performance de la société ALINK TELECOM NIGER en particulier et les entreprises exerçant dans le même secteur en général.

· Raisons objectives

Cette étude pourra être bénéfique à la société ALINK TELECOM NIGER étant donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette société qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente un intérêt à toute entreprise du même secteur soucieuse d'assurer sa pérennité car le analyse financière est un instrument dynamique et indispensable à la gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'il est susceptible de fournir.

· Raisons scientifiques

La présente étude a pour objectif de contribuer à la mise en oeuvre des outils d'analyse financière des sociétés de télécommunications.

Paragraphe 2 : Les hypothèses et Objectifs de la recherche

I. Les hypothèses de la recherche

L'hypothèse se définit comme une proposition de réponse à une question posée. Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche nous avons formulé les hypothèses suivantes :

H 1 : L'équilibre financier de la société ALINK TELECOM NIGER n'est pas respecté.

H2 : Les activités de ALINK TELECOM NIGER ne sont pas rentables.

H3 : ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis des créanciers.

II. Les objectifs de l'étude

Notre étude porte sur un objectif général autour duquel sont fixés les objectifs spécifiques.

1. Objectif général de l'étude

L'objectif général de notre étude est de formuler un jugement de valeur sur la situation financière de de la société ALINK TELECOM NIGER à travers une analyse financière qui se repose sur l'étude des principaux éléments clés des états financiers afin d'apprécier aussi bien son équilibre financier, sa solvabilité que sa rentabilité.

2. Les objectifs spécifiques de l'étude

Spécifiquement, notre étude vise à :

? OS1 : Apprécier l'équilibre financier de ALINK TELECOM NIGER

? OS2 : Analyser la rentabilité des activités de ALINK TELECOM NIGER

? OS3 : Examiner la solvabilité de ALINK TELECOM NIGER

Section 2 : Revue de la littérature

Paragraphe 1. Revue de la littérature

Pour réussir un travail de recherche, il est important de faire une rétroaction des travaux qui ont été effectués dans le domaine abordé en vue d'une synthèse. D'où l'importance de cette section pour mener notre étude.

La revue critique de littérature nous permet de faire une synthèse en ce qui concerne les auteurs qui ont eu à aborder les aspects de notre thème de recherche, de critiquer les recherches antérieures et de ce fait développer les aspects qui seront remis en cause dans notre critique.

I. Clarification conceptuelle

L'appréciation de la structure financière de l'entreprise se base sur un certain nombre de concepts qui nécessite d'être clarifiés.

1. La notion d'équilibre financier

Selon CHARREAUX (2003), l'analyse financière consiste à étudier l'information comptable et financière relative à une entreprise, afin d'émettre un diagnostic. L'analyse doit aboutir à un diagnostic, donc conclure quant à la performance de l'entreprise étudiée et permettre d'en comprendre les déterminants; en particulier, si cette performance apparaît médiocre. Une telle démarche suppose l'existence de normes et une définition préalable de la notion d'équilibre financierEn effet selon CHARREAUX, l'équilibre financier est réalisé si les apporteurs de capitaux, actionnaires et créanciers financiers, sont rémunérés à concurrence du risque qu'ils encourent.

La règle de l'équilibre financier minimum exige que les emplois stables soient financés par les ressources durables. En effet, le respect strict de cette règle ne garantit pas totalement l'absence de problème de trésorerie. Pour cela, une « marge de sécurité » est nécessaire. Cette marge est le fonds de roulement.

On distingue trois différentes conceptions de la notion d'équilibre financier: la conception patrimoniale, celle fonctionnelle et celle « pool de fonds ».

? La conception patrimoniale : selon cette conception, l'équilibre financier est centré sur la solvabilité et la liquidité. Il est apprécié à travers la capacité de l'entreprise à couvrir ses engagements exigibles par ses actifs liquides. Pour apprécier l'équilibre financier patrimonial, le Fonds de Roulement net (FRN) est l'indicateur étudié. Il représente un volant de sécurité, une marge financière que l'entreprise doit constituer pour faire face à l'asymétrie des risques des actifs et des dettes. Cet agrégat représente pour les banquiers la garantie du remboursement du crédit accordé à court terme lorsqu'il y a perte d'actif circulant. A cet agrégat s'ajoute le Besoin en Fonds de Roulement(BFR) puisque le FRN pris isolement n'a qu'une signification relative. L'intérêt du FRN est qu'il constitue une garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important, plus l'équilibre financier semble être assuré et plus la marge de sécurité financière est grande. Dans le cas où ce FRN est insuffisant, un concours bancaire est nécessaire.

? La conception fonctionnelle : en s'intéressant à l'origine des difficultés de trésorerie, l'analyse financière apprécie l'équilibre financier à travers l'aptitude de l'entreprise à financer ses emplois stables par ses ressources durables. L'outil d'analyse dans ce cas est le Fonds de Roulement Net Global(FRNG) qui contrairement au fonds de roulement financier ou patrimonial se calcule à base du bilan avant répartition. Le FRNG est la partie des ressources durables qui concourt au financement de l'actif circulant. Les équilibres fondamentaux de l'activité de l'entreprise sont déterminés par les notions de FR et BFR. En effet, le FR doit couvrir le BFR qui est dû au fait que les besoins et les ressources induits par les opérations de l'entreprise ne sont pas toujours équilibrés. Toute différence entre ces deux agrégats est assurée par la trésorerie de l'entreprise et rétablir l'équilibre du bilan.

? La conception « pool de fonds » : qui donne une place majeure à l'actionnaire dans le financement de la croissance et met l'accent sur les préoccupations de la rentabilité. L'analyse de la santé financière de l'entreprise selon cette approche est basée sur les arbitrages Rentabilité-Risque. Ainsi, l'équilibre financier est atteint lorsque le rendement du portefeuille d'actifs couvre le coût du capital. Autrement dit, la rentabilité des actifs doit permettre de satisfaire les actionnaires après avoir rémunéré les prêteurs. Cette conception écarte le principe d'affectation des ressources durables au financement des emplois stables, d'où son nom d'approche "pool de fonds".

2. La notion de ratio financier

La mesure de l'équilibre passe par l'étude des ratios. Ce dernier est le résultat d'un rapport entre deux grandeurs homogènes permettant d'aboutir grâce à un raisonnement dialectique, à des conclusions sur l'objet homogène. Cette méthode d'analyse est connue et utilisée par les gestionnaires, les conseillers d'entreprise et les banquiers.

Le ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse financière. Il compare sous forme d'un coefficient deux comptes ou groupes de comptes tirés du bilan et /ou du compte de résultat. Il permet ainsi de mesurer la santé financière d'une entreprise et de comparer d'une année sur l'autre ou avec celle d'autres entreprises.

Puisque l'appréciation de la valeur d'une entreprise se repose sur sa solvabilité, sa liquidité et sa rentabilité, il est important de cerner ces concepts pour mieux les apprécier.

3. La notion de solvabilité

L'étude de la solvabilité permet de répondre aux questions majeures suivantes :

? le niveau de ressources propres est-il suffisant?

? l'évolution des ressources propres est-elle suffisante?

? les risques encourus par la structure sont-ils faibles?

? la pérennité des ressources propres est-elle assurée?

Dans l'optique dite fonctionnelle de l'analyse financière, une entreprise est solvable lorsqu'elle respecte la contrainte d'équilibre financier, c'est l'aptitude à assurer le règlement des dettes quand elles arrivent à échéance ; les dettes sont entendues au sens large : y compris les dépenses conditionnant la continuité de l'exploitation. En d'autres termes, la solvabilité est le fait de pouvoir assurer l'avenir relativement à long terme sans se trouver en défaut de paiement. Elle est la capacité d'une entreprise à répondre à ses échéances financières à tout moment. C'est également l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements de liquidation. C'est-à-dire d'arrêt de l'exploitation et de mise en vente de ses actifs.

COHEN (1997) définit la solvabilité d'une entreprise ou de tout agent économique comme son aptitude à assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance.

4. La notion de liquidité

Selon HUTIN (2007), la liquidité est l'aptitude à faire face à ses dépenses par une circulation optimale de ses flux de trésorerie (encaissement, décaissement). Elle est donc le caractère d'une somme d'argent qu'on peut disposer presque immédiatement.

FRACHON et ROMANET quant à eux insistent sur l'importance de la liquidité, considérant qu'elle constitue pour le dirigeant une donnée stratégique aussi importante que la rentabilité.

5. La notion de rentabilité

La rentabilité de l'entreprise est appréciée à partir de sa structure financière. Selon BARREAU et DELAHAYE (2003) «  la rentabilité est le quotient d'un résultat obtenu par le capital engagé pour l'obtenir »

.

On distingue :

· La rentabilité économique : Encore appelé Return On Investment (ROI), la rentabilité économique d'après MBANGALA (2002) est : « la capacité bénéficiaire de l'entreprise en neutralisant la rémunération du capital investi qu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de tiers ».

· La rentabilité sociale : La valeur ajoutée (VA) dans son acception micro-économique mesure la richesse créée par un agent économique par ses propres moyens du fait de son activité industrielle, commerciale ou prestation de services. Son intérêt consiste à éclairer sur la nature de la répartition des revenus entre les différentes composantes ci-dessous :

· les charges du personnel pour rémunérer le capital humain ;

· dotation aux amortissements et provisions pour rémunérer le capital physique ;

· charges fiscales pour rémunérer les pouvoirs publics;

· résultat net pour les apporteurs des capitaux.

· La rentabilité financière : Encore appelé Return Of Equity (ROE), la rentabilité financière intéresse le plus souvent les associés en ce sens que si elle est supérieure au taux d'intérêt pratiqué sur le marché financier, l'entreprise n'aura pas de problèmes pour l'augmentation des capitaux propres au moment opportun.

Selon CHARREAUX (2003), l'analyse de la rentabilité des capitaux propres soulève différents types de problèmes: en premier lieu, le choix de la mesure de la rentabilité et en second lieu, l'invention d'une norme à considérer. Enfin, il est important de pouvoir s'appuyer sur un schéma qui permet d'aller plus loin dans l'étude de la formation de la rentabilité; ce schéma s'appuie sur la relation de l'effet de levier financier.

6. La notion d'effet de levier financier

Selon BARREAU et DELAHAYE (2003), le levier financier est l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la rentabilité de ses capitaux propres (ou rentabilité financière). Ainsi, l'effet de levier financier est l'accroissement du bénéfice provenant du financement par l'emprunt d'un investissement dont la rentabilité est supérieure au taux d'intérêt de l'emprunt :

Soit Re = rentabilité économique = résultat

Rf = rentabilité des capitaux propres ou financière

i = charge d'intérêt ou frais financiers

CP = capitaux propres

t = taux d'impôt BIC

Effet de levier = Rentabilité financière - Rentabilité économique

Rf = Re + ( Re - i ) * D Sans impôt BIC CP

Rf = [ Re +( Re - i) * D ] - ( i - t) Avec impôt BIC CP

L'effet de levier est donc le seuil au-delà duquel tout endettement a un impact négatif sur la rentabilité financière de l'entreprise.

? Si Re > i alors l'effet de levier est positive, situation idéale pour l'entreprise

? Si Re = i alors l'effet de levier nulle, seuil à l'équilibre pour l'entreprise

? Si Re < i alors l'effet de levier négative, situation difficile pour l'entreprise, la rentabilité diminue d'autant la dette est élevée d'où l'effet de massue.

Avant de décider de s'endetter, il faut toujours calculer l'effet de levier.

II. Les fondements théoriques de l'étude

L'objectif d'un analyste financier est de déterminer la structure financière optimale qui permet de minimiser le coût du capital afin de maximiser la valeur de l'entreprise. Cette préoccupation a été analysée par plusieurs approches théoriques.

L'étude de la structure financière des entreprises a pris de l'importance dès la fin des années 50 et précisément avec l'apparition en 1959 de l'article de Modigliani et Miller. Ces deux auteurs visent deux objectifs à travers cet article. Il s'agit de construire une théorie de l'incidence de la structure de financement sur la valeur de la firme en situation d'incertitude et de montrer comment cette théorie pouvait être utilisée pour résoudre la question du coût du capital et développer une théorie de l'investissement en situation d'incertitude. En effet, ils considèrent que la structure financière n'a pas d'impact sur la valeur de l'entreprise.

Cette théorie de neutralité de Modigliani et Miller est remise en cause par de nouvelles théories qui ont été développées à partir des années 70.

La théorie positive de l'agence de Jensen et Meckling (1976) stipule que la structure optimale de financement s'obtient par arbitrage entre les coûts d'agence associés au financement par fonds propres externes et de ceux liés à l'endettement. L'optimum correspond donc à la minimisation des coûts d'agence totaux. Ainsi, les traditionalistes soutiennent la thèse de l'existence d'une structure financière optimale c'est-à-dire que la valeur d'une entreprise dépend de sa structure financière.

La finance d'entreprise apparait comme une discipline qui a pour objectif d'étudier l'ensemble des problèmes financiers de l'entreprise. Elle inclut l'étude des techniques permettant d'apprécier la santé financière d'une entreprise à travers l'analyse financière, elle détermine les méthodes qui permettent de prendre des décisions financières à base de la gestion financière et enfin suppose un effort de réflexion sur l'ensemble des aspects des études théoriques pratiques de la finance d'entreprise.

III. Fondements empiriques de l'étude

Le bon fonctionnement d'une entreprise dépend non seulement de la valeur qu'elle crée mais aussi de la manière de prise de décision de ces dirigeants. Ainsi, l'analyse financière reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des décisions à des moments opportuns.

Pour HUTIN (2007) « le but de l'analyse financière est de permettre l'appréciation de la situation d'une entreprise de façon à faciliter la prise de décision. Ces décisions sont variées et ne concernent pas les mêmes acteurs. L'appréciation de la situation d'une entreprise répond donc à des préoccupations différentes selon les utilisateurs. Pour guider leur diagnostic, ceux-ci vont donc avoir des approches différentes ».

Cette définition de l'analyse financière selon HUTIN s'intéresse non seulement à la prise de décision mais aussi à des acteurs qui sont impliqués dans la prise de décision.

Ce critère d'acteur dans la prise de décision a été pris en compte par VERNIMMEN (2000) qui définit l'analyse financière comme étant « la mesure de la capacité de l'entreprise à créer de la valeur selon qu'il s'agit des actionnaires et la mesure de la solvabilité et de la liquidité de l'entreprise c'est-à-dire sa capacité à faire face à ces engagements et à rembourser ses dettes en temps voulu lorsqu'il s'agit des créanciers ».

En effet, l'appréciation de la situation financière de l'entreprise, la mesure de sa capacité de créer de la valeur, de sa solvabilité et de sa liquidité passent nécessairement par des outils de base. C'est cet aspect de l'analyse financière que retracent les définitions de COHEN et MARION.

D'après COHEN (1997), l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances ».

Selon MARION, l'analyse financière est une méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses états comptables qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière (actuelle et future).

Ainsi, l'analyse financière a pour objectif de diagnostiquer la situation financière de l'entreprise et d'apprécier sa rentabilité présente et future. Elle vise surtout la politique financière de l'entreprise : choix des investissements et des moyens de financement, gestion de la trésorerie, relations avec les préteurs, etc. L'analyse financière répond ainsi à deux préoccupations : celle des gestionnaires qui cherchent la rentabilité et la performance d'une part et d'autre part celle des propriétaires de l'entreprise qui cherchent un bon rendement de leurs investissements.

Pour mieux répondre à ces préoccupations, il faut donc un diagnostic de la situation de l'entreprise. Ce terme de diagnostic initialement réservé au domaine médical s'applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies d'après les symptômes. Il s'applique donc à l'organisme biologique. Puisque l'entreprise peut être affectée de troubles de fonctionnement, de déséquilibres internes, il est aussi normal d'étendre le terme et la pratique du diagnostic financier à cet organe particulier.

Le diagnostic financier selon le dictionnaire financier de BURLAND, EGLEM et MYKITA est l'évaluation des forces et faiblesses de l'entreprise à partir des états financiers. Le diagnostic financier permet de se prononcer sur l'activité de l'entreprise, sa rentabilité et sa trésorerie.

BOZO (1987) le définit comme « une opinion résultant d'un ensemble d'analyses de forces et faiblesses d'une entreprise ».

Pour JOBARD, NAVETTE et RAIMBOUG (1994), «il a pour but de mettre en évidence d'abord la rentabilité de l'entreprise, puis sa liquidité».

Ainsi, le diagnostic financier dépasse la conception usuelle du terme dans la mesure où il ne vise pas seulement à révéler les aspects négatifs de son fonctionnement mais aussi à montrer son potentiel et ses aspects afin de s'y appuyer.

Les recherches antérieures en ce qui concerne l'analyse de la structure financière des entreprises se sont fondées pour la plupart sur la conception patrimoniale du bilan. Cela a été le cas de :

MOUSTAPHA Mahaman (2009) qui a mené son étude sur l'équilibre financier de la société SAHELCOM à partir des bilans financiers sur une période de trois ans (2005 à 2007) sans aborder la notion de rentabilité et de la capacité d'endettement c'est-à-dire de l'effet de levier financier.

ATTOUMANE et BACHIR (2010) quant à eux dans leur recherche ont abordé l'étude de l'équilibre financier de la SONITEL à travers les agrégats tels que le FRN, BFR, TN; l'étude de la rentabilité sur le plan économique, financier, social et également par les soldes intermédiaires de gestion tout en abordant la notion de l'effet de levier financier. Leur outil de base a été également les bilans financiers.

BADOUN Serge (2009) dans son étude sur le cas de la société de télécommunication CONNECTEO Niger a quant à lui utilisé le bilan fonctionnel et a mis en relief les différents outils moderne de l'analyse financière et de la performance, avec surtout une synthèse très pertinente. Mais comme il s'agit d'un diagnostic, il s'est beaucoup appesanti sur la performance de cette société.

En somme, notre étude porte sur les deux aspects de la finance d'entreprise c'est-à-dire l'analyse financière et la gestion financière.

En effet, à travers l'analyse financière des différents états financiers nous pourrons jeter des bases sur la façon dont les dirigeants de de ALINK TELECOM NIGER peuvent prendre leurs décisions sur le plan financier. Ainsi, nous pouvons nous référer aux définitions d'Hervé HUTIN et de Pierre VERNIMEN pour y aboutir.

Soulignons également l'importance du diagnostic financier car nous ne pouvons par mener notre analyse sans évaluer les forces et les faiblesses de la société.

En d'autre terme, pour mener une analyse financière il faut chercher à déceler les symptômes de disfonctionnement pour pouvoir proposer des solutions pour s'y prendre d'où la nécessité du diagnostic financier avant l'analyse financier.

En nous servant des méthodes de l'analyse financière, nous allons mener notre recherche de la même manière que la dernière recherche mais la particularité serait que nous allons nous focaliser sur l'analyse financière sans trop insister sur les outils de la performance.

chapitre 2 : cadre Méthodologie pratique de la recherche

La méthodologie de recherche indique les démarches à entreprendre, la méthode de collecte et celle de traitement des données recueillies en vue de générer les résultats qui permettront d'atteindre les objectifs fixés et de vérifier les hypothèses formulées.

PARAGRAPHE I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

1. Choix de l'unité de recherche

La société ALINK TELECOM NIGER est l'unité choisie pour servir de cadre à notre recherche. Elle est une société exerçant principalement dans le domaine télécommunication. Etant la filiale nigérienne d'une holding multinationale, et dont nous étions salariés, mérite donc une attention particulière.

2. Choix de la période d'étude

Notre période d'étude s'étend de 2009 à 2011. En effet notre période de référence est l'année 2011 à cause de l'indisponibilité des états financiers des années récentes.

I. Stratégie de vérification des hypothèses

1. Critères de vérification de l'hypothèse n° 1

Pour vérifier l'hypothèse H.1 qui stipule que «L'équilibre financier de la société ALINK TELECOM NIGER n'est pas respecté», nous avons eu recours à la démarche classique qui consiste à estimer le Fonds de Roulement Net Global (FRNG), le Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation Global (BFRG) et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps.

A cet effet, nous nous sommes servis des données comptables, notamment les données bilancielles que nous avons retraitées et restructurées.

Ainsi, le bilan comptable doit être retraité et présenté sous une forme différente de la forme légale. En effet, ce bilan, comme un état financier, répond à plusieurs exigences d'ordre juridique, comptable et fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours aux besoins de l'analyse financière. Aussi, il faut retraiter ou redresser certains postes afin de passer du bilan comptable au bilan fonctionnel.

L'analyse financière classique utilisait le bilan financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de liquidation, d'où l'utilité de faire référence au bilan fonctionnel.

C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour l'Analyse financière des entreprises.

Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique classique.

Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans différents cycles sont opérés et conduisent à une lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la nature économique réelle des divers postes reste délicate. Généralement, on admet les retraitements ci-après :

F Capital non appelé : montant à déduire du passif et à éliminer de l'actif

F Immobilisations incorporelles et corporelles : figurent pour leurs valeurs brutes

F Ecarts de conversion : inscription en ressources durables ou en emplois stables si les dettes et les créances sont des emprunts et des créances ou des prêts

F Immobilisations en crédit-bail (si inscrites en hors bilan) : à additionner aux emplois stables pour leur valeur d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes financières)

F Valeurs d'exploitation et Valeurs réalisables : figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les dépréciations associées en ressources durables

F Valeurs mobilières de placement : figurent en Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les dépréciations associées en ressources durables

F Effets escomptés non échus (si inscrits en hors bilan) : reclassés en compte clients et comptes rattachés et la contrepartie en concours bancaires

F Capital social : figure pour le même montant entièrement souscrit et libéré et la partie appelée mis non versé en emploi HAO

F Résultat : à ventiler comme dans l'optique «liquidité». Les parties à prélever à + 1 an dans les dettes financières et les prélèvements dans l'année en dettes HAO (- 1 an)

F Dotations : à reclasser en ressources durables

F Montants : à reclasser en ressources durables

Ceci nous permet de dresser le bilan fonctionnel simplifié regroupé en trois grandes masses financières selon les agrégats :

Agrégats de l'actif ou ensemble des emplois : comprenant les emplois stables, l'actif circulant d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la trésorerie-actif.

Classes de capitaux ou origine des ressources : constituées des ressources durables, du passif circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et de la trésorerie passif.

Rappelons que :

FRNG =Ressources Stables - Emplois Stables

BFRG = Actif d'Exploitation - Passif d'Exploitation

TN = FRN - BFR

F FRNG indique la marge de sécurité financière,

F BFRG indique les besoins nés du décalage entre la liquidité potentielle et l'exigibilité de certains engagements à court terme,

F TN indique la liquidité réelle et immédiate.

La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG s'établit comme suit :

FRNG - BFRG = T

? Si le FRNG > BFRG, alors T positive : ce qui explique que l'entreprise est financièrement stable ;

? Si le FRNG < BFRG, alors T négative : ce qui montre un déséquilibre financier de l'entreprise (cas valable pour les entreprises industrielles notamment)

? Si le FRNG = BFRG, alors T nulle : ce qui explique que l'entreprise est en équilibre précaire.

N.B. : BFRG < 0 = capacité de financement de l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la grande distribution ou de négoce). Exemple : les supers marchés.

Afin d'obtenir une meilleure précision dans nos résultats, nous avons jugé utile de compléter cette première analyse classique par le calcul des principaux ratios de structure financière. Ce qui nous a permis de mieux cerner la situation financière de ALINK TELECOM NIGER.

3. Critères de vérification de l'hypothèse n°2

Pour tester l'hypothèse H.2 selon laquelle «Les activités de ALINK TELECOM NIGER ne sont pas rentables», nous nous sommes essentiellement basés sur les comptes de résultat de ALINK TELECOM NIGER établis sur la période de l'étude.

Dans un premier temps, nous avons analysé l'évolution des soldes de gestion de l'entreprise afin de faire ressortir les éventuels dysfonctionnements qui minent son activité.

Dans le but d'obtenir plus de précision dans nos résultats, nous avons complété cette première analyse par le calcul des principaux ratios d'appréciation de la gestion

Aussi, à travers le TAFIRE, nous avons analysé l'évolution de quelques grandeurs d'appréciation de l'activité telles que la CAFG, l'AF et l'ETE.

A l'issue de ces premières analyses, l'hypothèse H.2 sera en partie confirmée si l'évolution des différentes grandeurs calculées n'est pas significative sur la période de l'étude. Aussi nous conclurons que l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements si l'évolution des ratios d'activité ne respecte pas les normes fixées dans la description des outils d'analyse, normes exposées dans la revue de littérature.

Dans un second temps, nous avons procédé au calcul des ratios de rentabilité de l'entreprise notamment les ratios de rentabilité économique et financière. Ce qui sera suivi d'une analyse de l'effet de levier de l'entreprise.

Au terme de toutes ces analyses, l'hypothèseH.2 sera confirmée si les différents ratios de rentabilité calculés n'évoluent pas de manière croissante sur la période de l'étude. Dans le cas contraire, cette hypothèse sera infirmée.

4. Critères de vérification de l'hypothèse n° 3

Pour vérifier l'hypothèse H.3 selon laquelle « ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis des créanciers. », nous allons d'abord procédé au calcul et à l'analyse des différents ratios de liquidité à savoir le ratio de liquidité générale, le ratio de liquidité réduite et le ratio de liquidité immédiate afin d'apprécier la capacité de l'entreprise à faire face à ses dettes à court terme. Ensuite, nous avons procédé à une analyse de la solvabilité de ALINK TELECOM NIGER à travers le calcul du ratio de solvabilité générale en vue d'apprécier l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble de ses dettes à partir de l'ensemble de ses actifs.

Pour finir, l'hypothèse H.3 sera validée si les différents ratios de liquidité et de solvabilité calculés ne respectent pas les normes requises et exposées dans la revue de littérature.

II. Stratégies de collecte de données fiables

1. Sources documentaires

Pour collecter les données relatives à notre thème de recherche, nous nous sommes servi de la documentation qui nous a conduits à exploiter d'une part les sources bibliographiques : des ouvrages et mémoires de fin de formation ayant trait à notre sujet de recherche, des données issues des rapports d'activité et des états financiers de la société. Dans le souci d'approfondir notre recherche, nous avons recouru également à des articles et publications obtenus sur l'internet.

D'autre part nous avons eu des entretiens avec certains responsables de la société. Ce qui nous a permis d'avoir une idée sur le fonctionnement de la compagnie.

En tant que Responsable Administratif et Financier à la période de l'étude, nous avons eu accès facile à des documentations utiles à notre étude.

2. Les sources internes à ALINK TELECOM NIGER

a. Les entretiens

La pertinence d'une analyse financière varie selon qu'elle soit réalisée par une personne extérieure ou intérieure à l'entreprise, cette dernière étant mieux imprégnée des réalités de la firme. Dans le souci de mieux cerner les informations et les réalités de l'entreprise, étant nous-mêmes, a la période de l'étude chargés de la gestion financière de cette société, nous avons fait recours aux autres responsables et employés de la société, des personnes ressources par le biais d'entretiens. Cela a été possible grâce à un guide d'entretien dont nous nous sommes servis pour leur adresser nos différentes questions.

b. Les informations comptables et financières

En analyse financière, les principaux documents sont le bilan, le compte de résultat et le Tableau Financier des Ressources et Emplois (TAFIRE). On ne saurait réaliser une analyse financière uniquement sur la base d'un bilan comptable. ALINK TELECOM NIGER n'élabore pas de bilan fonctionnel, nous nous sommes permis de retraiter les bilans comptables en bilans fonctionnel à des fins d'analyse financière.

Les informations mises utilisées nous ont permis de faire les retraitements et reclassements nécessaires.

3. Traitement des données et outils d'analyse

Les données à recueillir seront mises en relief dans des tableaux au moyen du tableau Excel. Ces données seront traitées et analysées à l'aide des indicateurs appropriés et le calcul de certains ratios pouvant nous permettre de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses. Des graphiques seront également réalisés afin de rendre plus claire l'interprétation des résultats obtenus.

5. Difficultés rencontrées et limites du travail

a. Difficultés rencontrées

Au cours de nos travaux, nous avons rencontrés un certain nombre de difficultés liées essentiellement à :

- aux manques de bases des données des autres entreprises du même secteur

- difficultés de rencontrer des clients représentatifs

- notre absence prolongée du territoire nigérien.

b. Limites du travail

Le manque de bases des données des autres entreprises du même secteur a limité notre étude à un niveau de comparaison avec les données de ALINK TELECOM NIGER.

Aussi, ALINK TELECOM NIGER ne dispose pas d'un système de comptabilité analytique. Ce qui nous a limités dans l'analyse du compte de résultat de l'entreprise car nous n'avons pu disposer des quantités et prix unitaires par service en vue d'une étude approfondie de la structure des recettes et des charges de l'entreprise sur la période de l'étude.

En dehors de cela, nous aurions souhaité étendre notre analyse à une durée supérieure ou égale à 5ans afin d'obtenir des résultats plus fiables mais malheureusement notre absence de quatre ans sur le territoire nigérien ne nous a pas facilité cette ambition.

PARAGRAPHE 2 : METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE

A. METHODE D'APPRECIATION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

I. Méthodologie d'analyse à partir du bilan

L'analyse et le diagnostic à partir du bilan permettent de rendre compte de la mise en oeuvre des décisions d'investissement, de financement et du processus d'exploitation de l'entreprise.

L'approche se réfère à une vision globale des masses financières de l'entreprise.

1- Objectif

Cette méthode permet de :

ü résumer l'information financière et constituer des grandeurs principales et homogènes

ü dégager une vue d'ensemble du profil financier de l'entreprise.

L'outil nécessaire pour atteindre ces objectifs est le Bilan Comptable.

2- Outil : Bilan Comptable

Le bilan comptable présente la situation économique et financière d'une entreprise donnée à un moment donné. Il est conçu sous forme de stocks en fin de période. Schématiquement, ces stocks figurent dans un tableau regroupant les biens et créances (Actif) ainsi que les ressources propres et empruntées (Passif).

Avec cet outil, l'analyste financier adopte une méthode afin d'en tirer les informations essentielles et constituer des masses financières à analyser.

3- Méthode : détermination des masses financières du bilan fonctionnel

A partir du bilan comptable, l'analyste financier opère certains redressements ou retraitements en vue de l'adapter à ses besoins. De ce fait, la première tâche qu'il effectue est, si nécessaire, l'affectation du résultat de fin d'exercice.

3-1- Affectation du résultat

Le montant soumis à l'affectation comprend, outre le résultat de l'exercice, éventuellement le report à nouveau et un prélèvement sur les postes de réserves de l'exercice antérieur. Du montant total à repartir, on procède aux dotations suivantes :

o Les réserves indisponibles (légales) : 10% du résultat jusqu'à ce que le poste de ces réserves atteint 20% du capital social (SYSCOHADA) ;

o Les réserves libres (dotation laissée à l'appréciation du Conseil d'Administration) ;

o Les dividendes ;

o Le report à nouveau.

3-2- Retraitements du bilan comptable en vue du bilan fonctionnel

Apres l'affectation du résultat, le bilan doit être retraité et présenté sous une forme différente de la forme légale. En effet, le bilan, comme un état financier, répond à plusieurs exigences d'ordre juridique, comptable et fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours aux besoins de l'analyse financière. Aussi, il faut retraiter ou redresser certains postes afin de passer du bilan comptable au bilan fonctionnel.

L'analyse financière classique utilisait le bilan financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de liquidation, d'où l'utilité de faire référence au bilan fonctionnel.

C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour l'Analyse financière des entreprises.

Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique classique.

Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans différents cycles sont opérés et conduisent à une lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la nature économique réelle des divers postes reste délicate. Généralement, on admet les retraitements ci-après :

Tableau n°1 : Synthèse du retraitement en vue du bilan fonctionnel

Eléments

Retraitements à effectuer

1- Emplois stables

a- Capital non appelé

b- Immobilisations incorporelles
et corporelles

c- Ecarts de conversion

d- Immobilisations en crédit-bail (si inscrites en hors bilan)

a- montant à déduire du passif et à éliminer de l'actif

b- figurent pour leurs valeurs brutes

c- inscription en ressources durables ou en emplois stables si les dettes et les créances sont des emprunts et des créances ou des prêts

d- à additionner aux emplois stables pour leur valeur d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes financières)

2- Actifs d'exploitation

Valeurs d'exploitation et Valeurs réalisables

Figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les dépréciations associées en ressources durables

3- Trésorerie - Actif

a- Valeurs mobilières de placement

b- Effets escomptés non échus (si inscrits en hors bilan)

a- figurent en Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les dépréciations associées en ressources durables

b- reclassés en compte clients et comptes rattachés et la contrepartie en concours bancaires

4- Ressources durables

a- Capital social

b- Résultat

a- figure pour le même montant entièrement souscrit et libéré et la partie appelée mis non versé en emploi HAO

b- à ventilé comme dans l'optique «liquidité». Les parties à prélever à + 1 an dans les dettes financières et les prélèvements dans l'année en dettes HAO (- 1 an)

5- Amortissements et Provisions

Dotations

A reclasser en ressources durables

6- Dettes financières

Montants

A reclasser en ressources durables

Source : SYSCOHADA

3-3- Présentation du bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel cristallise à un moment donné les emplois et les ressources liés aux cycles de fonctionnement de l'entreprise.

On détermine quatre principaux cycles :

F Cycle des investissements : il se définit par la séquence des opérations d'investissement et de désinvestissement. La mise en oeuvre de ce cycle est financée par des ressources qualifiées de durables. Ces ressources sont celle destinées à l'origine au financement des investissements. En contrepartie, les emplois stables correspondent aux immobilisations corporelles, incorporelles et financières en valeurs brutes.

F Cycle des opérations courantes : il est indiqué par les opérations d'approvisionnement et de commercialisation. Les emplois induits par ce cycle correspondent au bilan à des stocks de biens (matières premières, en-cours de produits, etc.) et de créances. Les ressources induites correspondent aux dettes d'exploitation.

F Cycle des opérations HAO : il est déterminé par les opérations HAO de l'entreprise.

F Cycle de trésorerie : il correspond aux opérations ayant pour objet les disponibilités et la couverture à court terme des besoins de financement.

Tableau n°4 : Bilan fonctionnel simplifié

Classe de capitaux

Cycles

Agrégats de l'Actif

Ressources durables

Cycle des investissements

Emplois stables

Passif circulant d'exploitation

Cycle des opérations courantes

Actif circulant d'exploitation

Passif HAO

Cycle HAO

Actif HAO

Trésorerie Passif

Cycle de Trésorerie

Trésorerie Actif

Source : SYSCOHADA

? N.B. : Les postes du bilan fonctionnel sont appréciées à leur valeur actuelle (par référence à la valeur actuelle des postes sur le marché et à leur utilité dans le fonctionnement de l'entreprise : flux de revenus attendus).

Dans l'évolution de la pratique, l'accent est mis sur les besoins et l'entreprise est
vue comme étant une dynamique d'emplois et de ressources dépendant de la gestion de ses dirigeants. L'Analyse financière a alors pour but d'apprécier l'entreprise dans un processus d'exploitation continue.

4- Technique : Interprétation des masses financières

Le bilan fonctionnel permet un regroupement des masses financières en vue d'une interprétation du profil du financier de l'entreprise.

4-1- Masses financières : Agrégats de l'actif (ensemble des emplois) et Classes

de capitaux (origine des ressources)

Le bilan fonctionnel a pour objet de faire apparaître des stocks d'emploi et de ressources liés à chacun des cycles de fonctionnement de l'entreprise.

Sur la base des retraitements, on détermine les grandes masses du bilan fonctionnel afin de mettre en évidence les soldes liés à chacun des cycles décrits précédemment. L'objet est d'analyser les capitaux investis dans l'exploitation et leur origine.

a. Agrégats de l'actif ou ensemble des emplois

Ils comprennent les emplois stables, l'actif circulant d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la trésorerie-actif.

b. Classes de capitaux ou origine des ressources

Elles sont constituées des ressources durables, du passif circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et de la trésorerie passif.

Tableau n°3 : Structure horizontale du bilan fonctionnel

Emplois liés

L'indicateur associé

Ressources liés

Cycles

EMPLOIS STABLES

Actif Immobilisé Brut

- Charges immob. brutes

-Immob. corp. et incorp bruts

-Immob.financières brutes

FRNG

Ressources durables

- Capitaux propres ...

- Amort. et prov....

- Dettes financières ....

EMPLOIS DURABLES

Investissement

Ressources durables - Emplois stables = FRNG

Créances d'Exploitation

- Stocks

- Créances Clients

- Avances&acomptes versés

BFRE

Dettes d'Exploitation

- Dettes fournisseurs ...

- Dettes fiscales ...

- Dettes sociales

- Avances & acomptes reçus

Opérations Courantes

Actif d'Exploitation - Passif d'Exploitation = BFRE

Créances HAO

- Autres créances....

BFRHAO

Dettes HAO

- Autres dettes ...

Opérations HAO

Actif HAO - Passif Exploitation = BFRHAO

Trésorerie-Actif

- Disponibilités

- VMP

TN

Trésorerie-Passif

- Concours bancaires ...

Trésorerie

Trésorerie-actif - Trésorerie-passif = TN

Source : SYSCOHADA

4-2- Diagnostic de l'équilibre financier

A chaque cycle est associé un indicateur de l'équilibre financier de l'entreprise :

* le cycle des investissements FRNG

* le cycle des opérations courantes BFRE

* le cycle des opérations HAO BRFHAO

* le cycle de trésorerie T

a- Eléments des équilibres fonctionnels

Ces éléments sont fondés sur une vision typique d'une économie d'endettement

v Fonds de Roulement Net Global (FRNG)

FRNG = Ressources durables - Emplois stables

v Besoin en Fonds de Roulement Global (BFRG)

BFRE = Actif d'exploitation - dettes d'exploitations

BFR HAO = Actif HAO - Passif HAO

v Trésorerie Nette

T = Trésorerie actif - Trésorerie passif

b- Interprétation

F FRNG indique la marge de sécurité financière,

F BFRG indique les besoins nés du décalage entre la liquidité potentielle et l'exigibilité de certains engagements à court terme,

F TN indique la liquidité réelle et immédiate.

La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG s'établit comme suit :

FRNG - BFRG = T

? Si le FRNG > BFRG, alors T positive : ce qui explique que l'entreprise est financièrement stable ;

? Si le FRNG < BFRG, alors T négative : ce qui montre un déséquilibre financier de l'entreprise (cas valable pour les entreprises industrielles notamment)

? Si le FRNG = BFRG, alors T nulle : ce qui explique que l'entreprise est en équilibre précaire.

N.B. : BFRG < 0 = capacité de financement de l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la grande distribution ou de négoce). Exemple : les supers marchés.

Le BFRG présente deux aspects : un aspect structurel ou permanent (couvert par le FRNG) et un aspect conjoncturel lié à des éléments aléatoires (couvert par des crédits de trésorerie). Il reste un élément central dans l'analyse financière moderne.

Le bas du bilan apparaît comme étant un ensemble d'emplois et de ressources appelés à se renouveler continuellement. En conséquence, le solde entre ces emplois et ces ressources, liés à l'exploitation, appelé BFR, correspond en partie à un besoin de fonds permanent du fait du déroulement continu de l'exploitation. Ce besoin devrait donc être financé, en partie, par des fonds permanents, c'est à dire le FRNG.

Par ailleurs, on observe un déclin du concept même de Fonds de Roulement. C'est un concept classique de l'économie d'endettement qui traduit le choix entre le financement à long terme et le financement à court terme.

A l'époque contemporaine de l'économie de marché (l'essentiel des besoins de financement est couvert par l'émission de titres financiers), le choix est fait entre le financement par fonds propres et le financement par endettement quel que soit son terme. L'accent est plutôt mis, depuis 1995, sur les concepts d'Actif Economique, d'Endettement net et de Besoin en Fonds de Roulement :

Ø Actif économique = Actif immobilisé (emplois stables) + BFRG

Ø Endettement = Dettes bancaires courantes et EENE + Engagements de crédit-bail + Concours bancaires courants et EENE - Valeurs mobilières de placement- Disponibilités

Ø Capitaux investis = Capitaux propres + Endettement net = Actif économique

Ø Besoin en fonds de roulement = Stocks + créances d'exploitations - dettes d'exploitations

Les établissements financiers s'appuient généralement sur un certain nombre de ratios qualifiés de « ratios accord de classement » proposés par la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) dans le contexte de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest).

Dans la pratique de l'analyse financière, de nombreux autres ratios sont utilisés (cf. A-M. Keiser, « crédit scoring »). Seuls quelques ratios feront l'objet de détermination et de commentaires.

Toutefois, l'analyse par les ratios connaît des limites (incapacité de déceler une opération « d'habillage » de bilans, données bilancielles figées et passées non nécessairement valides pour le future, déformation de la réalité économique par certains principes comptables, etc.).

En conséquence, l'analyse par les ratios doit se faire sur plusieurs périodes (3 à 5 ans) avec des grandeurs significatives et homogènes.

II. Méthode d'analyse à partir des ratios

Les ratios de structure financière permettent l'étude des relations qui existent entre les grandes masses du bilan et entre leurs principales composantes. Ils contribuent également à l'analyse de l'équilibre financier de l'entreprise. Leur étude permet de répondre à la question suivante : quel est la structure financière à la fin de l'exercice résultant des opérations réalisées, de financement obtenu et des résultats dégagés ?

Nous avons retenu essentiellement :

a. Ratio de couverture des emplois stables(R1)

Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables et doit être supérieur à 1. Il est calculé de la manière suivante :

Ressources stables

R1 : Couverture des emplois stables = ------------------------------------

Emplois stables

b. Ratio de l'équilibre financier(R2)

Il permet d'apprécier l'équilibre financier de l'entreprise. Cette dernière est financièrement équilibrée lorsque ce ratio est supérieur ou égal à 1. Il se calcule de la manière suivante :

Ressources Stables

R2 : Equilibre financier = -------------------------------------------

(Emplois stables+ BFR)

c. Ratio de l'autonomie financière(R3)

Il consiste à comparer les fonds propres au total des dettes et se calcule comme suit :

Capitaux propres

R3 : Autonomie financière = --------------------------------------

Total des dettes

Plus le ratio tend vers un (1), plus on dira que l'entreprise dispose d'une forte autonomie financière. Et plus ce ratio tend vers zéro (0), plus on dira que l'entreprise fait appel à des sources de financement étrangères. Plus l'indépendance financière est forte, plus l'entreprise est saine. Dans ce cas le recours aux emprunts s'effectue plus aisément et dans de bonnes conditions.

d. Ratios d'endettement (R4&R5)

Dettes financières

R4 : Endettement à terme = -------------------------------

Capitaux Propres

F Ce ratio doit être R4< 1 ; Si R4 = 0,5, c'est que la société n'est pas endettée

Total des Dettes*

R5 : Endettement Global = ---------------------------------

Passif du bilan

* Total des dettes : Dettes financières + Passif circulant + Trésorerie Passif.

F Si ce ratio tend vers 1 alors l'entreprise est très endettée, le capital est dérisoire.

d- Le ratio de liquidité générale (R6)

Créances à moins d'un an*

R6 : liquidité générale = ----------------------------------------------------

Passif circulant + Trésorerie Passif

*Créance (-) d'un an = Actif Circulant - Stock

Ce ratio exprime le degré de couverture du passif à court terme par les créances à court terme.

- Si R6 > 1 alors les crédits sur les clients sont supérieurs aux achats envers les fournisseurs et les Dettes ;

- En principe, peut être R6 < 1 mais aussi R6 sensiblement égale à 1.

e- Le ratio de liquidité immédiate (R7)

Trésorerie Actif (Disponibilité)

R7 : liquidité immédiate = ----------------------------------------------------------

Passif circulant + Trésorerie Passif (DCT)

F Ce ratio exprime la couverture des dettes de court terme par les disponibilités.

- Si R7 > 1 alors l'entreprise a trop de liquidité, l'entreprise doit donc songer à faire des placements ou des investissements ;

- Si R7 = 1 : c'est quand même acceptable en terme de liquidité ;

- Si R7 < 1 : la Trésorerie est en mal.

f- le ratio de liquidité réduite

F Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les créances et les disponibilités. Pour être satisfaisant, ce ratio doit être voisin de 1. Il s'exprime par le rapport :

(Créances + Disponibilités)

R8 : Ratio de liquidité réduite =------------------------------------------------------

Dettes à court terme

g- Le ratio de solvabilité générale

F Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses dettes en utilisant l'ensemble de l'actif. Il doit être supérieur à 1 et se détermine de façon suivante :

Actif total

R9 : Ratio de Solvabilité Générale =------------------------------------------------------

Capitaux Etrangers

B. METHODE D'APPRECIATION DE LA RENTABILITE FINANCIERE

I. Analyse à partir du compte de résultat

L'analyse à partir du compte de résultat a pour principal objet la compréhension de la formation du résultat net. Ce résultat peut être définit comme la différence entre le montant des charges engagées par l'entreprise et les divers produits reçus. Un résultat bénéficiaire est indispensable pour l'entreprise car il exerce un effet favorable sur les conditions qui garantissent sa survie et son développement. Du point de vue de l'Analyse Financière, le résultat est l'élément essentiel permettant d'apprécier la rentabilité de l'entreprise et de porter un jugement sur l'efficacité de la gestion des dirigeants. Pour apprécier la capacité bénéficiaire de l'entreprise, et son aptitude à générer des ressources internes, il faut pouvoir approfondir l'analyse du résultat d'exploitation et le résultat financier, et éliminer l'influence des opérations exceptionnelles. En effet, ce n'est pas un signe encourageant pour l'avenir d'une entreprise si celle-ci réussit finalement à apprécier un bénéfice grâce à une plus-value réalisée sur la vente d'activité non courante de l'entreprise. L'approche est fondée sur des rapports qui dépendent des ordres de grandeurs en valeur absolue et des tendances qui supportent la même dépendance dans le temps.

1- Objectifs

Les objectifs du diagnostic à partir du compte de résultat sont :

- La construction des indicateurs synthétiques capables de révéler des tendances ;

- L'amélioration de la compréhension du contenu et de l'importance des masses financières.

Les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs sont les ratios extraits du bilan et du compte de résultat.

2- Outils : Les éléments du Compte de résultat à travers

Le compte de résultat est un état financier de synthèse récapitulant les charges et les produits intervenus dans la formation du résultat net de l'exercice et mettant en évidence des soldes significatifs de gestion.

2-1- Agrégats du compte de résultat : les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Il enregistre les flux liés à l'exploitation de l'entreprise au cours de la période et présente les résultats générés. La structure du compte de résultat est formée de quatre niveaux successifs : activités d'exploitation, activités financières, hors activités ordinaires (HAO) ou activités exceptionnelles, participation et impôts.

La structure du compte de résultat dans le SYSCOHADA (Système Comptable Harmonisé Ouest Africain pour l'Harmonisation des Droits des Affaires) peut être schématisée, en grandes masses, comme suit :

Tableau n°4 : Compte de résultat simplifié

CHARGES

PRODUITS

- Charges d'exploitation

+ Produits d'exploitation

A : Résultat d'exploitation

- Charges financières

+ Produits financiers

B : Résultat financier

+/- Résultat d'exploitation

+/- Résultat financier

C : Résultat AO

- Charges HAO

+ Produits HAO

D : Résultat HAO

E : Participation des salariés

F : Impôt / Résultat

Source : SYSCOHADA

2-2- Détermination des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

La décomposition du compte de résultat en SIG explique la formation du résultat de l'exercice. Le découpage en charges et produits permet d'obtenir directement ces soldes dans la présentation adoptée par le SYSCOHADA. Il s'agit de réécrire les performances d'exploitation en termes de flux articulés entre eux et rattachés à des agrégats significatifs sur le plan économique (Valeur ajoutée, Excédent brut d'exploitation, etc.).

On distingue huit soldes qui expliquent progressivement la formation du résultat de l'exercice:

2-2.1- Marges Brutes (M.B.)

Le compte permet la lecture directe :

- De la marge sur marchandises ;

- De la marge brute sur matières

a. Marge Brute/marchandises (M.B./ march.)

Elle est l'indicateur fondamental de gestion pour les entreprises de négoce, distribution (Commerciale).

La marge est plus significative que le montant du Chiffre d'Affaire (CA) qui représente le coût d'achat auquel est ajoutée une marge additionnelle. Elle se détermine comme suit :

M.B./March. = Ventes de marchandises - Achats consommés (Achats + Variation de stocks)

[Variation de stocks = stock initial - stock final]. Elle peut être positive ou négative.

Une variation positive entraîne le déstockage (diminution de stock) ; réciproquement une variation négative montre une augmentation des stocks]. Elle s'interprète comme étant la différence entre le Prix de Vente des marchandises et leur Prix d'achat. En conséquence, elle mesure la capacité de l'entreprise commerciale à réaliser un excédent bénéficiaire à la couverture de ses autres charges. Un autre indicateur est le taux de marge brute (M.B/CAHT).

b. Marge Brute/matières (M.B./mat.)

La Marge Brute/matières est aussi l'indicateur de gestion pour les entreprises industrielles. Elle s'obtient par la formule suivante :

M.B./Matières = Production - Consommation de matière et fournitures

[Production = Production vendue + ou - Production stockée (évaluée au prix de revient) + Production immobilisée (évaluée au prix de revient)] : ce qui implique une valeur hétérogène de la production.

[Consommation matières et fournitures = Achats- variation stocks matières et fournitures (Variation de stock: stock final- stock initial)].

De même que dans les entreprises commerciales, la marge brute/matières indique, pour les entreprises industrielles, l'excédent de valeur de la production sur le montant des matières et fournitures acquises à l'extérieur et consommés pour permettre sa réalisation.

2.2.2. Valeur ajoutée (V.A.)

Elle est obtenue par la somme algébrique des éléments suivants :

V.A. = M.B/March. et Mat. + Produits accessoires - (autres achats + transport +services extérieurs + impôts et taxes + autres charges)

Ou de façon comptable : V.A. = comptes (70 à 75) - comptes (60 à 65)

Elle constitue le surplus de richesse apportée par l'entreprise dans ses activités commerciales ou industrielles au circuit économique. Elle permet la rémunération des facteurs de production (travail, capital technique, Etat, capital financier : capitaux propres et empruntés). C'est qui implique qu'elle est une mesure indirecte de l'efficacité ou de la productivité des différents facteurs de production.

La V.A. est l'apport réel de l'entreprise à l'économie.

2-2.3. Excédent brut d'exploitation (E.B.E.)

E.B.E. = V.A. - Charges du personnel

E.B.E. = V.A. + Subvention d'exploitation - impôt et taxe - Charges du personnel

Il mesure la performance économique pure de l'entreprise. En effet, il ne tient ni compte de la politique d'amortissement (dotation et reprise), ni de la structure et de la politique financière (charges et produits financiers), ni des éléments aléatoires et fortuits (H.A.O.). Il apparait comme la capacité d'autofinancement d'exploitation avant impôt sur le bénéfice. Il connaît un déclin depuis l'adoption d'un raisonnement en termes de rentabilité avec l'apparition des concepts de rentabilité des capitaux propres et de l'actif économique dans les années 1990.

2-2.4. Résultat d'exploitation (R.E.)

R.E. = E.B.E. - dotation aux amortissements et aux provisions d'exploitation + reprises sur provisions + transfert de charges d'exploitation.

Il mesure la performance industrielle et commerciale de l'entreprise indépendamment de sa politique financière et fiscale. Il se distingue du solde précédent en ce qu'il prend en compte la politique d'amortissement et de provision de l'entreprise. Sa signification est classique en gestion.

2-2.5. Résultat financier (R.F.)

R.F. = produits financiers - charges financière (dont les opérations sur devise)

Il est le plus souvent négatif (hors entreprises financières) car les charges financières sont souvent nettement supérieures aux produits financiers.

Il correspond à la somme algébrique des produits financiers et des charges financières (dont les opérations sur devise)

2-2.6. Résultat des activités ordinaires (R.A.O.)

R.A.O. = R.E. + R.F.

Il est le plus utile à connaître pour de nombreux utilisateur des états financiers car, il est le plus significatif que le résultat net.

2-2.7. Résultat hors activité ordinaire (R.H.A.O.)

R.H.A.O. = Produits H.A.O. - Charge H.A.O.

Il est le solde des opérations hors activité ordinaires. Il indique le poids des opérations exceptionnelles dans le résultat net.

2-2.8. Résultat net (RN)

RN = (RAO + RHAO) - (participation des travailleurs + impôts sur les bénéfices)

Il représente le résultat final qui tient compte de l'ensemble des charges et des produits y compris la participation des travailleurs et l'impôt sur le bénéfice.

Le RN extrait du compte de résultat ne désigne pas nécessairement de la liquidité. C'est un écart, après impôt et la participation des travailleurs, entre des produits ou revenus et des charges (comptabilisées sur la base des factures adressées ou reçues par l'entreprise) et non des recettes et des dépenses (enregistrées en fonction des entrées et des sorties d'argent). Des décalages surviennent fréquemment entre les deux.

3- Technique : Analyse à partir des SIG, de la structure, de l'activité et de la rentabilité

L'analyse des marges d'une entreprise est la 1ère étape de l'analyse financière moderne. Elle est fondamentale car, une entreprise qui ne réussit pas à vendre ses produits ou services à un prix supérieur à leur coût est condamnée à disparaître. Elle ne dégagera donc pas suffisamment de flux de trésorerie pour sa survie. Cette exigence s'exprime par la rentabilité. Elle traduit l'efficacité des capitaux mobilisés au regard des résultats obtenus. Elle a également une dimension financière importante parce qu'elle se retrouve couramment dans les enjeux de la poursuite ou non de l'exploitation de l'entreprise.

Les premiers éléments de l'analyse et du diagnostic de la rentabilité sont fournis par les SIG.

Il apparaît plus informatif de mener l'analyse en terme de tendance dans le temps.

Celle-ci portera donc sur la comparaison des soldes sur plusieurs périodes en vue d'apprécier leur évolution.

Une comparaison sectorielle peut également être menée afin de situer la position stratégique de l'entreprise par rapport à la moyenne des performances de son secteur d'activité.

La marge brute ou marge commerciale (lorsqu'elles existent), la valeur ajoutée de l'excédent brut d'exploitation méritent une attention particulière lors du diagnostic.

II. Analyse de la rentabilité à travers les ratios

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives. Il répond aux objectifs exposés ci-dessus. Ils sont donc utiles pour :

- constituer une information synthétique (à l'intention des dirigeants, actionnaires, banquiers, etc.) ;

- établir des comparaisons (sectorielles, inter entreprise, etc.)

- visualiser une évolution (historique et prévisionnelle) ;

- tenir un tableau de bord (lisibilité de la situation de l'entreprise).

1. Ratios de structures productives

Ils permettent de mettre en relation les soldes significatifs de gestion et servent à apprécier l'évolution de l'activité de l'entreprise. Dans le cadre de la présente étude, nous avons retenu :

a. Analyse de la productivité (R10-R11&R12)

Ce ratio mesure le poids de la création de la richesse par les moyens humains sur la productivité de l'entreprise. Il se calcule comme suit :

· En termes de la croissance (R10&R11):

CA

R10 : = --------------------------

Effectif Moyen

VA

R11 : = ---------------------------

Effectif moyen

· En termes de contrôle des coûts (R12)

Charges de personnel

R12 : -----------------------------

Effectif moyen

b. Le degré d'intégration(R13)

Il mesure le degré d'intégration de l'entreprise dans le processus de production ainsi que le poids des charges externes. Il se calcule comme suit :

Valeur Ajoutée

R13 : Degré d'intégration = -----------------------------------------

Chiffre d'affaires

c. Ratio de la force de travail (R14)

Frais du personnel

R14 : Ratio de la force de travail = -------------------------------------

VA

F Ce ratio traduit le degré de main d'oeuvre ou le taux de rémunération élevé (masse salariale élevée)

2. Les ratios de la rentabilité

a. Le ratio de rentabilité de l'activité (R15)

Résultat net

R15 : Ratio de rentabilité de l'activité = --------------------------------

Chiffre d'affaire (HT)

F Ce ratio mesure la profitabilité de l'entreprise et traduit la productibilité du Chiffre d'Affaire.

b. Le ratio de la rentabilité financière (R16)

F Il permet d'apprécier la rentabilité financière de l'entreprise, c'est le taux de placement

Résultat net

R16 : Ratio de rentabilité financière = --------------------------

Capitaux propres

F Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable dont dispose l'entreprise. Cette rentabilité permet aux apporteurs de capitaux propres de juger si l'entreprise a réalisé un résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle dispose et s'il est possible de distribuer un dividende à condition que la liquidité le permettre. En outre, on pourrait ajouter que la rentabilité d'une entreprise peut s'apprécier par la détermination du Seuil de Rentabilité (SR). C'est le chiffre d'Affaire au de-là duquel toutes augmentations entraînent un bénéfice.

c. Le ratio de la rentabilité économique (R17)

F Encore appelé Return On Investment (ROI), ce mesure la capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés ou les prêteurs. Il s'obtient de la manière suivante :

EBE

R17 : Ratio de rentabilité économique = -----------------------------

Ressources Stables

d. Taux de croissance (R18)

Ce ratio doit conduire à une réflexion sur les quantités produites et les méthodes d'évaluation des stocks. Un taux de croissance supérieur au CA peut être la conséquence des problèmes suivants : surproduction, sous activité future pour la résorption, coûts futurs, survalorisation des stocks, réduction possible des marges en cas de retournement de la conjoncture économique. Il est calculé comme suit :

Production

R18 : Taux de croissance= ----------------------------

Chiffres d'Affaire

III. ANALYSE A PARTIR DU TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)

L'analyse fournit l'explication des flux liés aux cycles d'exploitation, d'investissement/désinvestissement et de financement. L'approche est techniquement plus complexe mais, permet de retracer le parcours financier de l'entreprise pour détecter et expliquer les flux financiers.

1- Objectif :

Cette méthode permet de :

Ø raisonner dans une optique financière de liquidité et de solvabilité ;

Ø expliquer les tendances des décisions financières.

2- Outils : Tableau de mutation et TAFIRE : Système normal

2-1- Tableau de mutation

Le bilan fournit une photographie de l'entreprise à un moment donné. En conséquence, les montants sont également des soldes à un moment donné. Le bilan n'exprime donc pas de mouvements. Cependant, à partir des deux bilans, il est possible de reconstituer partiellement les mouvements financiers de la période N-1 à la période N. La comparaison des éléments d'Actif et de Passif du bilan fait apparaître des variations négatives, positives ou nulles. Ces données sont regroupées dans un tableau appelé tableau de mutation (ou tableau des emplois et ressources).

L'objectif in fine du TAFIRE est de ressortir l'excédent ou le déficit de trésorerie nette d'exploitation sur deux exercices, de mettre en relief les ressources dont a disposées l'entreprise et les emplois contraints qui ont été réalisés.

2-2- Le TAFIRE

Le TAFIRE cherche à réaliser un compromis entre deux grands types de tableaux ayant existé en analyse financière : les tableaux de financement et les tableaux de flux de trésorerie. Il présente les soldes financiers de la période dans une 1ère partie et les décisions financières dans une 2ème partie.

3- Méthode : Variation des masses financières, soldes financiers et décisions financières

3-1- Variation des masses financières (Tableau de mutation)

Chaque variation des postes du bilan est classée en emplois si elle a entraîné une sortie monétaire (flux de trésorerie négatif) et en ressources dans le cas contraire (flux de trésorerie positif). En règle générale, toute augmentation d'un poste d'actif ou diminution d'un poste du passif est classée en emploi et toute augmentation d'un poste du passif ou diminution d'un poste de l'actif est placée en ressources.

Les variations positives de l'actif correspondent à des investissements, acquisitions ou créations de biens physiques et financiers. A contrario, les variations négatives correspondent à des cessions d'actif ou échanges de biens contre la monnaie ou des créances. Les variations positives du passif sont des apports de fonds. Les variations négatives indiquent des remboursements et donc des sorties de flux monétaires. Ces éléments peuvent être synthétisés dans le tableau suivant :

Tableau n°5 : Variation des masses financières (mutation)

EMPLOIS

RESOURCES

- Capacité d'autofinancement

- Cession ou réduction réelle d'éléments d'actif

- Augmentation réelle d'un poste du passif

- Distributions mises en paiement au cours de l'exercice (dividendes)

- Augmentation réelle d'un poste actif

- Diminution réelle d'un poste du passif

Source : SYSCOHADA

? N.B. : sont exclues, les augmentations du capital par incorporation de réserves ou par conversion de dettes, les réévaluations d'actif et les dotations aux amortissement ou provisions.

Il est nécessaire qu'un flux financier réel ait une incidence sur la trésorerie pour être qualifié de ressource ou d'emploi.

3-2- Soldes financiers et décisions financières (TAFIRE)

Ces éléments se déterminent à partir de deux parties du TAFIRE comme suit :

· La première partie du TAFIRE présente quatre soldes financiers.

3-2.1- Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)

La CAFG est calculée dans le tableau par la méthode dite soustractive à partir de l'EBE.

CAFG = EBE + Produit « encaissables » - Charges « décaissables » à l'exclusion des cessions d'actifs immobilisé.

Elle prend la dénomination de CAF dans la littérature financière et peut être également obtenue par la méthode additive. Dans ce cas, elle est calculée à partir du résultat net comme suit :

CAF = Résultat net + dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère de réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels (+ ou - values sur cession d'actifs).

? N.B. : Conformément à la pratique internationale, les résultats sur cession d'actif immobilisé ne sont pas inclus dans la CAFG.

Lien entre la CAFG et la Marge Brute d'Autofinancement (M.B.A.) :

M.B.A. = Résultat net + dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère de réserves.

La différence majeure entre les deux est que la M.B.A. n'exclut pas l'impact des cessions sur le résultat.

3-2.2- Autofinancement (AF)

Il est obtenu en retranchant de la CAFG, les distributions effectuées durant l'exercice :

Dividende de l'exercice N-1 et les acomptes sur dividende de l'année N le cas échéant :

AF = CAFG - Distributions.

Il peut être également obtenu comme dans le cas de la CAF, à partir du Résultat net :

AF = Bénéfice mis en réserves + dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère de réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels

Il représente l'aptitude potentielle de l'entreprise à financer elle-même ses investissements.

De ce fait, il peut être décomposé en autofinancement de maintien ou de renouvellement (amortissements & provisions) et d'expansion (bénéfice mis en réserves, corrigé des pertes et profits exceptionnels).

La solvabilité est la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements immédiats. Elle s'apprécie, entre autre, par la capacité d'autofinancement ou par l'autofinancement (liquidité potentielle).

3-2.3- Variation du Besoin de Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.)

Ä B.F.E. = Ä stocks + Ä créances clients - Ä dettes d'exploitation

Ou

Ä B.F.E. = B.F.E. n+1 - B.F.E. n

Cette variation est calculée à partir des montants nets des postes des bilans N et N-1 :

Ä = postes N - poste N-1.

Elles constituent de simples différences bilancielles.

Nous comprenons que les éléments H.A.O sont exclus, s'ils sont significatifs.

Globalement, la variation B.F.E. se traduit par un emploi correspondant à des besoins de financement (augmentation des stocks, créances et diminution des dettes d'exploitation) ou des ressources représentant des financements (diminution des stocks, créances et augmentation des dettes d'exploitation).

Ce besoin absorbe de la liquidité et peut ainsi être la cause fondamentale d'un manque de trésorerie.

3-2.4- Excédent de Trésorerie d'Exploitation (E.T.E.)

Le TAFIRE n'utilise pas synthétiquement ce solde. Cependant, sa connaissance apparaît indispensable en Analyse financière. Il est déterminé comme suit :

E.T.E. = E.B.E. - Ä B.F.E. - Production Immobilisée.

Cet excédent correspond, dans une certaine mesure, à la liquidité générée par l'exploitation de l'entreprise à un excédent de liquidité constitué de l'enrichissement sécrétée par l'exploitation corrigé de l'évolution de la Ä B.F.E. et à la liquidité d'exploitation.

Né à la grande crise économique de 1973, (période de forte inflation et d'absence de croissance réelle), l'E.T.E. permettait d'apprécier la capacité des entreprises à générer de la liquidité. La liquidité est l'aptitude d'un actif à être rapidement transformé en monnaie et sans perte de valeur. Elle se mesure par la trésorerie immédiate et effective.

Les décisions financières comprennent les décisions d'investissement et de désinvestissement, les décisions de financement et les décisions de distribution de dividende.

· La deuxième partie du TAFIRE met en évidence les décisions financières sur la base des aspects essentiels suivants : les emplois à caractère définitif ou durable à financer et les ressources dégagées ou obtenues durant l'exercice. La différence constatée entre emplois et ressources traduit un excédent ou une insuffisance de ressources qui à sa contrepartie dans la trésorerie.

CHAPITRE III : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE

Au cours de cette partie, nous allons d'abord présenter la société ALINK TELECOM NIGER de manière générale, ensuite montrer ses différentes types de prestation et enfin ses moyens humains et logistiques pour mener à bien sa mission.

I. PRESENTATION DE LA SOCIETE

1. Historique

ALINK TELECOM NIGER a lancé ses activités au Niger depuis 2000 sous la dénomination de AFRIPA TELECOM NIGER. Le rachat du Groupe AFRIPA TELECOM par ALINK TELECOM PARTENERS (ATP), en 2006 a entrainé le changement de la dénomination du Groupe en ALINK TELECOM et s'est répandue sur toutes les filiales.

Reconnue pour la qualité de ses services, ALINK TELECOM NIGER se classe parmi les cinq premières sociétés fournisseurs d'accès et de services Internet au Niger.

Avec un capital social, au début, de 100.000.000 de francs CFA, subdivisé en 10.000 actions de 10.000 francs CFA chacune entièrement souscrites et libérées, passé en 2010 de 100.000.000 de F CFA à 50.000.000 de F CFA, ALINK TELECOM NIGER est à 100% une filiale du groupe ALINK TELECOM PARTENERS (ATP) qui est la Holding du groupe ALINK TELECOM dont le siège social opérationnel se trouve à Abidjan en Côte d'Ivoire. ALINK TELECOM est présent dans 13 pays de l'Afrique à savoir : l'Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte-D'ivoire, le Ghana, la Guinée Conakry, le Libéria, le Mali, le Niger, la République de la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, et la Tanzanie. Dont 8 pays de l'Afrique de l'Ouest qui sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-D'ivoire, le Ghana, la Guinée Conakry, le Libéria, le Mali et le Niger, aussi présent dans trois (3) pays de l'Afrique Central à savoir : le Cameroun, la République de la Centrafrique et la République Démocratique du Congo en plus dans un seul pays de l'Afrique de l'Est à savoir la Tanzanie et enfin dans un seul pays de l'Afrique du Sud à savoir à l'Afrique du Sud.

2. L'organisation

· La Direction Générale

La Direction générale assure la cohérence stratégique pour la réalisation des objectifs fondamentaux qui sont la création de richesse et l'édification d'une société performante, reposant sur des résultats concrets. Elle compte à son sein le Directeur général et une assistante de direction.

· La Direction Administrative et Financière

Les missions principales de la Direction Administrative et Financière sont au nombre de quatre :

F Contrôle financier : reporting hebdomadaires, mensuel ou annuel, audit, budgets et comptes de résultat prévisionnels, ... sont effectués sous la forme de modèles prédéfinis et coordonnés par la Direction Financière Groupe ;

F Analyse financière : produire, évaluer et analyser les indicateurs de performance permettant d'apprécier la situation financière de la filiale à court et moyen terme ;

F Finances : la trésorerie est analysée de façon centralisée au jour le jour afin d'optimiser le rendement des utilisations et investissements ;

F Comptabilité/Consolidation : la comptabilité est rigoureusement tenue en étroite relation avec le Groupe, afin d'accélérer le processus amenant à l'établissement des comptes annuels sociaux. Les comptes annuels des filiales sont consolidés à la Direction Financière Groupe,

F Achats : les achats auprès de prestataires internationaux (bande passante, équipements, ....) sont coordonnées par le Groupe afin de bénéficier des économies d'échelles permises par la taille.

Cette direction regroupe deux pôles : le pôle financier et le pôle administratif.

Ø Le pôle financier : il regroupe tout ce qui est gestion de la trésorerie, la banque, la caisse matérialisé au niveau du service comptable par les activités journalières qui sont : l'imputation des pièces comptables ainsi que leur saisie dans logiciel comptable du groupe (sage 1000). Toutes ces activités sont assurées par un comptable appuyé par une assistante sous la supervision d'un Responsable Administratif et Financier. Ce dernier est responsable de l'élaboration des états financiers annuels. Il sert d'interface avec le commissaire aux comptes, les services de l'impôt et taxes. Il prépare et assure le suivi et l'exécution du budget en relation avec les autres départements.

Ø Le pôle administratif : celui-ci est géré exclusivement par le Responsable Administratif et Financier il s'agit principalement de la gestion administrative et de la carrière du personnel, du patrimoine de l'entreprise, du reporting financier mensuel, et aussi du reporting mensuel de l'effectif de la société au groupe.

· La Direction Commerciale

Elle a pour rôle :

§ d'implémenter la politique commerciale de l'entreprise, de mettre en oeuvre et de coordonner les plans ambitieux d'actions commerciales permettant de garantir la croissance du chiffre d'affaires et des parts de marché ;

§ d'assurer la rentabilité des activités sur les différents segments de marché ;

§ d'assurer le contrôle de l'activité, d'organiser et d'animer le réseau commercial, de mesurer et de renforcer les performances de la force de vente ;

§ de garantir la satisfaction client et de développer des actions de fidélisation ;

§ de gérer la relation client et de participer ou de mener les négociations pour les grands comptes.

Cette Direction est subdivisée en trois (3) pôles :

Ø L'administration des ventes : elle assure la gestion de la totalité des procédures de ventes dans un logiciel destiné à cet effet, appelé CRM, le suivi des appels d'offres, l'établissement de la facture pro forma, jusqu'à la facturation final ainsi que son intégration comptable.

Ø Le service commercial : il a pour principale mission le développement du portefeuille, l'amélioration du chiffre d'affaires et la fidélisation de clients.

Ø Le Pôle Kibaro : il est géré par un responsable produit qui a pour mission le développement dudit produit.

· La Direction technique

Elle a pour mission principale de définir et de superviser les programmes d'activités techniques et de coordonner les projets en cours de réalisation.

Elle est composée de deux divisions :

§ La division production et maintenance : Elle est chargée de la réalisation de tous projets BLR, VSAT et de veiller à la bonne marche du projet après sa mise en oeuvre ;

§ La division système informatique et supervision : Elle est responsable de la mise en oeuvre et de l'exploitation du système informatique et télécom de l'entreprise. Elle intervient aussi dans la gestion des systèmes chez certains clients à leur demande.

II. LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION

Depuis le lancement de ses activités, ALINK TELECOM NIGER s'est donnée comme mission d'offrir aux entreprises et aux particuliers une gamme de produits diversifiés et des services adaptés à leurs besoins réels.

Acteur incontournable dans le secteur des télécommunications, ALINK TELECOM NIGER participe ainsi à la vulgarisation et au développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les entreprises privées et administrations publiques en leur offrant des solutions de convergence voix, données et images.

Parmi les services offerts on peut citer entre autre : la connectivité l'interconnexion, la VoIP, l'ingénierie et la convergence IP

a. La connectivité

C'est un service d'accès Internet de qualité, permanent et fiable. ALINK TELECOM NIGER offre de l'internet haut débit allant de 64kbps à 3Mo avec une capacité dédiée (c'est à dire un méga réservé à une seule personne) ou partagée (c'est à dire un méga partagée entre plusieurs structures).

Comme supports de transmission ALINK TELECOM NIGER utilise la Boucle Locale Radio(BLR) et la Vision Satellitaire (VSAT). Ce qui permet d'apporter ainsi aux clients une solution optimale et économique pour accéder à Internet.

b. L'interconnexion

C'est une technologie qui permet aux entreprises multi-sites d'échanger des données en temps réel et en toute sécurité.

Elle est basée sur des solutions LAN to LAN ou VPN taillées sur mesure pour répondre aux besoins du client en applications et en débits.

Ces solutions renforcent significativement les performances de l'entreprise, permettant ainsi de mieux contrôler l'ensemble de ses sites.

Pour ce faire les solutions suivantes sont proposées aux clients :

§ Interconnexion de sites distants via la BLR de ALINK TELECOM NIGER ;

§ Interconnexion de sites grâce à une BLR autonome ;

§ Interconnexion de sites par VSAT ;

§ Interconnexion de sites par VPN (Réseau Privé Virtuel).

c. La VoIP

C'est un service de téléphonie IP de haute qualité et économique par rapport à la téléphonie traditionnelle. La solution est idéale pour les entreprises multi-sites car elle leur permet d'effectuer des appels gratuits entre les différents sites (Intranet) et de réduire leurs coûts d'appel sur l'international (jusqu'à 50% de réduction).

d. L'ingénierie

C'est l'ensemble des services qui englobent non seulement l'étude, la gestion et la maintenance des réseaux informatiques et télécoms, mais également l'installation des sites et les web services (conception et hébergement de site web, création de domaine etc.)

e. La convergence IP

C'est un ensemble de produits et services nouveaux qu'ALINK TELECOM NIGER a déployé pour consolider ses acquis et confirmer sa position d'entreprise innovante.

Il s'agit de la solution Edgebox Fax to mail, Vidéo conférence

III. LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES

a- Les moyens humains

Aussi bien au sein de sa Direction Générale, de ses structures technique, administrative, financière et commerciale, ALINK TELECOM NIGER dispose de personnes compétentes, expérimentées et spécialistes chacune dans son domaine d'activité. Ainsi la société se compose de :

- Direction Générale : un Directeur Générale et une Assistance de Direction

- Direction Administrative et Financière : un Directeur Administratif et Financier, un Comptable, une Secrétaire-caissière, une réceptionniste, deux Chauffeurs, deux gardiens, un technicien de surface ;

- Direction Commerciale et Marketing : un Directeur Commercial et Marketing, deux Commerciaux Grands Comptes, une Administratrice des Ventes et un Pôle Kibaro;

- Direction Technique : un Directeur Technique, deux Techniciens et un Assistant

b- Les moyens logistiques

Située à l'immeuble Moussa Larabou, au Rond-Point Lako, ALINK TELECOM NIGER abrite dans ses locaux, quatre directions citées ci-haut:

Ces différentes directions sont équipées en matériels suivants :

ü Une base station de réception et de transmission des données, composée d'un pylône, d'un ensemble des Kits télécom, d'un serveur, d'une antenne VSAT et des ordinateurs de supervision.

ü des mobiliers de bureaux en très bon état dans chacun de dix bureaux.

ü de huit ordinateurs de travail

ü des trois véhicules et de deux motos.

CHAPITRE IV : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE

Dans ce chapitre, nous allons présenter l'analyse de l'équilibre financier de la société ALINK TELECOM NIGER à travers une analyse par les états financiers et les ratios aux fins de mettre en relief les opportunités à saisir (parlant des forces) et des menaces à neutraliser (parlant des faiblesses).

Nous dégagerons enfin la synthèse de l'étude, nous vérifierons nos hypothèses et formulons des recommandations afin d'améliorer la qualité du management et la performance financière de la société ALINK TELECOM NIGER.

SECTION I : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

DE LA SOCIETE ALINK TELECOM NIGER

PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER

1. Analyse à partir du bilan

Le bilan est un document comptable qui retrace l'ensemble des biens et des dettes d'une entreprise à la clôture d'un exercice donné. Pour cette étude, nous avons regroupé les bilans concernés de 2009, 2010 et 2011 de la société ALINK TELECOM NIGER en grande masse financière suivante :

Tableau No 6. : Regroupement en grande masse des éléments du bilan de ALINK TELECOM NIGER (en FCFA).

Éléments

2009

2010

2011

ACTIF

Emplois stables

440,254,204

448,249,427

467,675,845

+Charges Immob. brutes

-

-

-

+ Immob.corp&incorp brutes

439,675,564

447,670,787

456,249,416

+Immob. financières brutes

578,640

578,640

11,426,429

Actif circulant

289,816,258

487,705,952

475,825,134

+Stocks

18,592,440

18,592,440

18,592,440

+Avances&accompt. versées

31,079,823

31,079,823

31,079,823

+Créances Clients

188,177,688

426,793,813

376,989,187

+Autres créances

51,966,307

11,239,876

49,163,684

Trésorerie - actif

2,413,970

1,097,715

432,879

+Disponibilités

2,413,970

1,097,715

432,879

+VMP

-

-

-

TOTAL

732,484,432

937,053,094

943,933,858

PASSIF

Ressources stables

24,735,713

421,899,861

324,873,379

+ Capitaux propres

(381,895,419)

(3,250,321)

(119,243,521)

+Amort.et Prov.

385,800,014

406,479,751

425,446,469

+Dettes financières

20,831,118

18,670,431

18,670,431

Passif circulant

703,423,477

500,587,413

584,647,109

+Avances et acomptes reçus

26,051,028

26,051,028

26,051,028

+Dettes fournisseurs

87,612,419

203,712,529

334,287,090

+Dettes fiscales

118,016,762

75,043,200

113,600,620

+Dettes sociales

14,734,041

12,693,257

20,687,003

+Autres dettes

457,009,227

183,087,399

90,021,368

Trésorerie-passif

4,325,242

14,565,820

34,413,370

+Concours bancaires

4,325,242

14,565,820

34,413,370

TOTAL

732,484,432

937,053,094

943,933,858

Source : nous-mêmes à partir des bilans certifiés 2009, 2010 et 2011 de ALINK TELECOM

a. Etude et analyse du Fonds de Roulement (FR)

Années

2009

2010

2011

Ressources stables

24.735.713

421.899.861

324.873.379

Emplois stables

440.254.204

448.249.427

467.675.845

Fonds de Roulement (FR)

-415.518.491

-26.349.566

-142.802.466

Variations

ns

93.66%

-441.95%

Source : A partir du tableau n°8

b. Etude et analyse du Besoin en Fonds de Roulement

Années

2009

2010

2011

Actif circulant

289.816.258

487.705.952

475.825.134

Passif circulant

703.423.477

500.587.413

584.647.109

Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

-413.607.219

-12.881.461

-108.821.975

Variations

 

96.89%

-744.80%

Source : A partir du tableau n°8

c. Etude et analyse de de la Trésorerie Nette

Années

2009

2010

2011

Fonds de Roulement (FR)

-415.518.491

-26.349.566

-142.802.466

Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

-413.607.219

-12.881.461

-108.821.975

Trésorerie Nette (TN)

-1.911.272

-13.468.105

-33.980.491

Variations

ns

-604.67%

-152.30%

Source : A partir du tableau n°8

Ou

Années

2009

2010

2011

Trésorerie Actif

2.413.970

1.097.715

432.879

Trésorerie Passif

4.325.242

14.565.820

34.413.370

Trésorerie Nette (TN)

-1.911.272

-13.468.105

-33.980.491

Variations

ns

-604.67%

-152.30%

Source : A partir du tableau n°8

Graphique n °1 : Evolution de la structure financière 2009-2011 (en milliers)

Source : A partir du tableau n°9, 10 et 11

2. Analyse à partir des ratios

a. Ratio de couverture des emplois stables(R1)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Ressources stables (RS)

24,735,713

421,899,861

324,873,379

Emplois stables (ES)

440,254,204

448,249,427

467,675,845

Ratio R1 (RS/ES)

0,06

0,94

0,69

b. Ratio de l'équilibre financier(R2)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Ressources stables (RS)

24,735,713

421,899,861

324,873,379

(Emplois stables + BFR)

26,646,985

435,367,966

358,853,870

Ratio R2 [RS/(ES+BFR)]

0,93

0,97

0,91

c. Ratio de l'autonomie financière(R3)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Capitaux propres (CP)

-381,895,419

-3,250,321

-119,243,521

Total des dettes

728,579,837

533,823,664

637,730,910

Ratio R3 (CP/dettes)

-0,52

-0,01

-0,19

d. Ratios d'endettement (R4&R5)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Dettes financières (Df)

20,831,118

18,670,431

18,670,431

Capitaux Propres (CP)

-381,895,419

-3,250,321

-119,243,521

Ratio R4 (Df/CP)

-0,05

-5,74

-0,16

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Total des Dettes

728,579,837

533,823,664

637,730,910

Passif du bilan

732,484,432

937,053,094

943,933,858

Ratio R5

0,99

0,57

0,68

e. Le ratio de liquidité générale (R6)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Créances à moins d'un an

271,223,818

469,113,512

457,232,694

Passif circulant + Trésorerie Passif

707,748,719

515,153,233

619,060,479

Ratio R6

0,38

0,91

0,74

f. Le ratio de liquidité immédiate (R7)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Trésorerie Actif (Disponibilité)

2,413,970

1,097,715

432,879

Passif circulant + Trésorerie Passif (DCT)

707,748,719

515,153,233

619,060,479

Ratio R7

0,0034

0,0021

0,007

g. le ratio de liquidité réduite (R8)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Créances + Disponibilités

242,557,965

439,131,404

426,585,750

Dettes à court terme

4,325,242

14,565,820

34,413,370

Ratio R8

56,07

30,14

12,39

h. Le ratio de solvabilité générale (R9)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Actif total

732,484,432

937,053,094

943,933,858

Capitaux Etrangers

728,579,837

533,823,664

637,730,910

Ratio R9

1,00

1,75

1,48

PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE

1. Analyse à partir du compte de résultat

Le compte de résultats est une source d'informations très riche pour étudier l'activité d'ALINK TELECOM NIGER durant la période de 2009 à 2011 et apprécier les performances financières de celle-ci.

Dans le but de faciliter notre analyse, nous avons repris les comptes de résultats des exercices 2009, 2010 et 2011 en mettant en exergue les soldes significatifs de gestion comme le recommande le plan des comptes et états financiers du Système Comptable OHADA.

· Analyse des SIG de ALINK TELECOM des années 2009, 2010 et 2011

Tableau n°7 : Analyse des soldes intermédiaires de gestion 2009-2011

Eléments

Années

Variations en %

 

2009

2010

2011

2009-2010

2010-2011

Chiffre d'Affaire

315,472,143

440,716,211

350,135,041

39.70%

-20.55%

-Achat march. et mat. brut

(19,488,930)

(55,484,598)

(70,159,958)

184.70%

26.45%

-Variation de stock

(24,073,492)

-

-

-100%

ns

Marges Brutes

271,909,721

385,231,613

279,975,083

41.68%

-27.32%

+Autres Produits

8,933,735

63,484,324

4,350,000

610.61%

-93.15%

-Autres achats

(33,900,566)

(24,315,040)

(22,404,977)

-28.28%

-7.86%

-Transport

(8,503,065)

(8,497,025)

(5,780,249)

-0.07%

-31.97%

-Services Extérieurs

(163,563,185)

(275,605,706)

(259,798,646)

68.50%

-5.74%

-Impôts et Taxes

(2,539,618)

(10,079,047)

(6,075,046)

296.87%

-39.73%

-Autres charges

(5,441,220)

(33,854,967)

(691,454)

522.19%

-97.96%

Valeur Ajoutée

66,895,802

96,364,152

(10,425,289)

44.05%

-110.82%

-Charge du personnel

(54,222,741)

(74,581,382)

(85,800,115)

37.55%

15.04%

E.B.E

12,673,061

21,782,770

(96,225,404)

71.88%

-541.75%

-Dotations aux amort.et.Prov.

(12,043,465)

(20,679,737)

(18,966,718)

71.71%

-8.28%

-Repr.prov.et transf. Charg.

(30,000,000)

-

-

-100%

ns

Résultat d'Exploitation

(29,370,404)

1,103,033

(115,192,122)

-103.%

-10543%

Résultat Financier

(879,804)

(73,305)

-

-91.67%

-100.00%

+produits financiers

-

-

-

ns

ns

-Charges financiers

(879,804)

(73,305)

-

-91.67%

-100.00%

Résultat AO

(30,250,208)

1,029,728

(115,192,122)

-103.4%

-11286%

+Résultat d'Exploitation

(29,370,404)

1,103,033

(115,192,122)

-103.7%

-10543%

+Résultat Financier

(879,804)

(73,305)

-

-91.67%

-100.00%

Résultat HAO

300,000

1,000,000

1,400,000

233.33%

40.00%

+Produits HAO

300,000

1,000,000

1,400,000

233.33%

40.00%

-Charges HAO

 

 

 

ns

ns

Résultat Net

(29,950,208)

1,645,098

(114,348,102)

-105.4%

-7050%

+Résultat AO

(30,250,208)

1,029,728

(115,192,122)

-103.4%

-11286%

+Résultat HAO

300,000

1,000,000

1,400,000

233.33%

40.00%

-Impôt sur le benefice

-

(384,630)

(555,980)

ns

44.55%

Source : nous-mêmes à partir des bilans certifiés 2009, 2010 et 2011 de ALINK TELECOM

Graphique n °2 : Evolution des soldes intermédiaires de gestion 2009-2011 (en milliers)

Source : A partir du tableau n° 12

2. Analyse de la rentabilité à partir des ratios

a. Analyse de la productivité (R9-R10-R11)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Chiffre d'Affaire

315.472.143

440.716.211

350.135.041

Valeur Ajoutée

66.895.802

96.364.152

(10.425.289)

Production

264,202,641

369,449,757

293,331,127

Effectif moyen

19

19

17

Ratio (CA/Effectif moyen)

16.603.797

23.195.590

20.596.179

Ratio (VA/Effectif moyen)

3.520.832

5.071,797

(613.252)

Ratio (PRD/Effectif moyen)

13,905,402

19,444,724

17,254,772

b. Le degré d'intégration(R12)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Valeur Ajoutée

66.895.802

96.364.152

(10.425.289)

Chiffre d'affaires

315.472.143

440.716.211

350.135.041

Ratio (VA/CA)

0.21

0.22

(0.03)

c. Ratio de la force de travail (R13)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Charge personnel (CPe)

54,222,741

74,581,382

85,800,115

Valeur Ajoutée (VA)

66,895,802

96,364,152

(10,425,289)

Ratio (CPe/VA)

0.81

0.77

(8.23)

d. Le ratio de rentabilité de l'activité (R14)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Résultat net (RN)

(29,950,208)

1,645,098

(114,348,102)

Chiffre d'affaire/HT (CA/ht)

265,102,641

370,349,757

294,231,127

Ratio (RN/CA/ht)

(0.11)

0.0044

(0.39)

e. Le ratio de la rentabilité financière (R15)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Résultat net (RN)

(29,950,208)

1,645,098

(114,348,102)

Capitaux propres (CP)

(381,895,419)

(3,250,321)

(119,243,521)

Ratio (RN/CP)

0.08

(0.51)

0.96

f. Le ratio de la rentabilité économique (R16)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

EBE

12,673,061

21,782,770

(96,225,404)

Ressources Stables (RS)

24,735,713

421,899,861

324,873,379

Ratio (EBE/RS)

0.51

0.05

(0.30)

g. Taux de croissance (R17)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Production

264,202,641

369,449,757

293,331,127

Chiffre d'affaires (CA)

315.472.143

440.716.211

350.135.041

Ratio

0.8375

0.8383

0.8378

h. Détermination de l'effet de levier

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

rentabilité financière (Rf)

0.08

(0.51)

0.96

rentabilité économique (Re)

0.51

0.05

(0.30)

Effet de levier = (Rf)-(Re)

(0.43)

(0.56)

1.26

PARAGRAPHE 3 : Analyse de l'évolution de quelques grandeurs d'appréciation de l'activité DE L'ENTREPRISE

I. Analyse à partir du TAFIRE

a. Etude et analyse de la Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

EBE

12.673.061

21.782.770

-96.225.404

Produit «encaissables»

-30.000.000

0

0

Charges «décaissables»

879.804

457.935

555.980

CAFG

-18.206.743

21.324.835

-96.781.384

Variations

ns

85,38%

-453,84%

Source : Etats financiers de 2009 à 2011

b. Etude et analyse de l'Autofinancement AF

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

CAFG

-18.206.743

21.324.835

-96.781.384

Distributions

-451 945 211

-481 895 419

-53 250 321

Autofinancement (AF)

433 738 468

503 220 254

-43 531 063

Variations

ns

86,19%

-1156,00%

Source : Etats financiers de 2009 à 2011

c. Etude et analyse de la variation du Besoin de Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

Ä stocks

24 073 492

0

0

Ä créances clients

-98 086 520

-197 889 694

11 880 818

Ä dettes d'exploitation

102 078 692

-202 836 064

85 697 996

Ä B.F.E.

28 065 664

-400 725 758

97 578 814

Variations

ns

-7,00%

-24,35%

Source : Etats financiers de 2009 à 2011

d. Etude et analyse de l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (ETE)

Eléments

Années

 

2009

2010

2011

EBE

12.673.061

21.782.770

-96.225.404

Ä B.F.E.

28 065 664

-400 725 758

97 578 814

Production Immobilisée

0

0

0

E.T.E.

40.738.725

-378.942.988

1.353.410

Variations

ns

-10,75%

-0,36%

Source : Etats financiers de 2009 à 2011

Graphique n °3 : Evolution des soldes financiers 2009-2011

Source : A partir du tableau n° 20, 21, 22 et 23

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET Suggestions

Cette section permettra d'une part de faire une synthèse des analyses et de vérifier les hypothèses et d'autre part, de formuler des suggestions et recommandations après avoir retracé les forces et faiblesses de l'entreprise en vue d'améliorer les insuffisances observées.

PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES

I. Synthèse des analyses

a. Synthèse des analyses de l'équilibre financier

Au terme de l'étude de l'équilibre financier de l'entreprise et à travers les indicateurs étudiés, nous pouvons dire que :

F le FRN est négatif sur toute la période de l'étude, ce qui traduit que les ressources de longue durée ont été insuffisantes pour couvrir les emplois durables. Donc la règle de l'équilibre financier minimum n'est pas respectée ;

F le BFR est négatif sur les trois années de l'étude. Toutefois, ALINK TELECOM NIGER génère assez de ressources pour financer son cycle d'exploitation ;

F la TN est négative durant la période de l'étude. Ce qui signifie que l'entreprise n'a pas pu dégager d'excédent de liquidité;

Au niveau de l'analyse des ratios de la structure financière, on peut retenir que les différents ratios étudiés n'ont pas été satisfaisants sur la période de l'étude.

De ces résultats, nous pouvons conclure que ALINK TELECOM NIGER n'est pas financièrement équilibré.

b. Synthèse des analyses de l'activité de la rentabilité

A l'issue de cette analyse, nous pouvons retenir en ce qui concerne l'activité que :

? l'étude des soldes significatifs de gestion montre que les charges supportées par ALINK TELECOM NIGER dépassent largement ses produits. qui explique les déficits successifs dégagés par l'entreprise ;

? au niveau de l'analyse des ratios d'activité, nous pouvons noter que les moyens humains arrivent à créer de la richesse pour la société au cours de la période d'étude. Nous avons constaté que l'activité de l'entreprise a connu une amélioration en 2010 avec une hausse quoique faible du taux de croissance de la Valeur Ajoutée qui s'est drastiquement chutée en 2011. Aussi avons-nous constaté une hausse progressive de la part des charges de personnel dans la Valeur Ajoutée de l'entreprise et un allégement du poids d'endettement de l'entreprise au fil des années.

? la CAFG et l'AF ont évolué de manière croissante de 2009 à 2010 et ont drastiquement chuté en 2011. Quant à l'ETE, il a connu une chute en 2010 mais celle-ci a été suivie d'une hausse remarquable l'année suivante.

Quant à l'étude de la rentabilité, elle révèle ce qui suit :

F l'analyse de la rentabilité financière montre que celle-ci a été faible et même négative sur toute la période de l'étude, d'où la rentabilité financière de ALINK TELECOM NIGER est inacceptable.

F la rentabilité économique de l'entreprise quant à elle s'est dégradée d'année en année.

F quant à l'effet de levier, il a été négatif sur les deux premières années de l'étude et faiblement positif en 2011. Ceci montre l'incidence négative de l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres de ALINK TELECOM NIGER.

c. Synthèse des analyses de l'activité de la liquidité et de la solvabilité

F l'analyse de la liquidité montre que le ratio de liquidité générale a une proportion moyenne de 0,58. Ce qui signifie que ALINK TELECOM NIGER ne peut pas faire face à tous ses engagements financiers à court terme à partir de ses actifs circulants ;

F le ratio de liquidité réduite à une proportion moyenne de 32,88. Ce qui signifie que les créances et disponibilités de ALINK TELECOM NIGER suffisent à couvrir ses dettes à court terme ;

F quant au ratio de liquidité immédiate, il a une proportion moyenne de 0,0041 sur la période de l'étude, ce qui est largement inférieur à 0,5.

Toutes ces analyses témoignent de la non liquidité de ALINK TELECOM NIGER;

F en ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, il a été satisfaisant sur la période de l'étude car ayant eu une proportion moyenne de 1,41. Ainsi, on peut conclure que ALINK TELECOM NIGER est solvable.

II. Vérification des hypothèses

a. Vérification de l'hypothèse N°1

L'analyse du bilan fonctionnel ainsi que le calcul des trois agrégats de l'équilibre financier et de quelques ratios de structure financière permettent de dégager les éléments ci-après :

? FRN négatif sur toute la période de l'étude

? BFR négatif sur toute la période de l'étude

? TN négative sur toute la période de l'étude

? [BFR]< [FR] sur toute la période de l'étude

? ratio d'autonomie financière <1 (exigé par les normes) sur les trois années de l'étude

? ratio de l'équilibre financier <1 (exigé par les normes) sur les trois années de l'étude

? ratio de couverture des emplois stables <1 sur tout la période de l'étude.

Au vue de tout cela, nous concluons que notre hypothèse N°1 selon laquelle «ALINK TELECOM NIGER n'est pas financièrement équilibrée » est vérifiée.

b. Vérification de l'hypothèse N°2

Suite à l'analyse de l'activité, nous avons constaté que les résultats de l'entreprise ont été déficitaires sur les trois années de l'étude. Aussi, de l'étude des ratios d'activité, on peut retenir que l'activité de ALINK TELECOM NIGER l'activité de l'entreprise a connu une amélioration en 2010 et une chute drastique en 2011. Ces constats témoignent des dysfonctionnements qui marquent l'activité de l'entreprise.

L'analyse de la rentabilité quant à elle nous a permis de constater que la rentabilité économique et la rentabilité financière se sont dégradées d'année en année.

Tous ces constats nous permettent de déduire que l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements qui entravent sa rentabilité. Ainsi, notre hypothèse N°2 est bien confirmée.

c. Vérification de l'hypothèse N°3

L'analyse de la liquidité de ALINK TELECOM NIGER révèle qu'aucun des ratios de liquidité (générale, réduite et immédiate) n'a été satisfaisant sur la période de l'étude. Ce qui nous permet de conclure que l'entreprise n'est pas liquide.

Le ratio de solvabilité générale quant à lui a été satisfaisant sur la période de l'étude puisqu'il a été supérieur à 1 sur les trois années de l'étude. Ainsi nous pourrons dire que ALINK TELECOM NIGER est solvable.

En conclusion, nous pouvons dire que notre hypothèse N°3 selon laquelle «ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à respecter ses engagements vis-à-vis de ses créanciers » est vérifiée et confirmée.

PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS

Avant d'en arriver aux suggestions, nous allons énumérer les forces et faiblesses de ALINK TELECOM NIGER.

1. Forces et faiblesses de la société ALINK TELECOM NIGER

a. Forces

Les forces de l'entreprise sont entre autres :

? Le respect des principes comptables préconisés par le Système Comptable OHADA ;

? Le classement rigoureux des documents financiers et comptables facilitant les recherches et faisant gagner du temps ;

? Une coordination de l'ensemble de l'activité par la Holding basée à Abidjan (Côte d'Ivoire)

? Un organigramme qui spécifie les fonctions de chacun

? Un portefeuille client fidèle

? Une méthodologie de travail de la direction qui s'améliore au cours du temps

? Une notoriété acquise dans le secteur.

b. Faiblesses

Chaque société évoluant avec ses insuffisances, l'essentiel reste les efforts permanents dans le sens d'une perfection. Nous avons pu relever certaines insuffisances dans la gestion financière de ALINK TELECOM NIGER qui sont entre autres :

ü l'entreprise ne jouit pas d'une autonomie financière ;

ü les produits dégagés par l'entreprise ne suffisent pas à couvrir ses charges, ce qui explique les résultats déficitaires dégagés par celle-ci, compromettant ainsi sa croissance ;

ü aucune distribution de dividendes n'est intervenue sur la période de l'étude ;

ü les ressources stables de l'entreprise n'ont pu couvrir la totalité de son actif immobilisé sur toute la période de l'étude, ce qui rend compte de son déséquilibre sur le plan financier ;

ü l'inaptitude de ALINK TELECOM NIGER à faire face à ses dettes à court terme au moyen de ses actifs à court terme, preuve de la non-liquidité de l'entreprise ;

ü un encours client important, difficilement recouvrable et non provisionné donnant une mauvaise lecture de la situation financière de l'entreprise.

ü la trésorerie nette de l'entreprise s'est révélée négative sur la période de l'étude, ce qui constitue une situation inquiétante ;

ü les prestations de l'entreprise ne suffisent pas à couvrir les attentes de sa clientèle ;

ü la faible autonomie de gestion dont dispose l'entreprise et qui ne lui est pas favorable dans un secteur concurrentiel comme celui des télécommunications.

2. Suggestions pour l'amélioration de la situation financière de ALINK TELECOM NIGER

Apres identification des forces dont l'entreprise dispose et des maux dont elle souffre, il nous revient ici de faire des suggestions pouvant contribuer à améliorer sa gestion.

Pour retrouver son équilibre financier, nous proposons à ALINK TELECOM NIGER l'ouverture de son capital par les procédés traditionnels d'augmentation : augmentation par apports nouveaux et augmentation par conversion des dettes.

Les actions pouvant être envisagées consisteraient également en un accroissement plus que proportionnel des ressources stables par rapport à l'actif immobilisé.

ALINK TELECOM NIGER doit également veiller à une étude minutieuse et approfondie des décisions d'emprunts afin de retrouver progressivement son autonomie financière.

Aussi, la mise en oeuvre d'une politique de recouvrement de créances pointue et une procédure de suivi de la clientèle s'avère important.

Pour améliorer la rentabilité de l'entreprise, les dirigeants devraient penser à une politique de contrôle des charges à tous les niveaux afin de permettre à l'entreprise de dégager des résultats excédentaires.

Aussi faudra-t-il penser à une amélioration des prestations de l'entreprise en vue d'un accroissement de son chiffre d'affaires surtout par une extension des activités sur toute l'étendue du territoire national

Afin de faciliter la prise de décision au sein de l'entreprise et la promptitude dans l'exécution des projets, les dirigeants devraient penser à la simplification des règles de procédures applicables à ALINK TELECOM NIGER puisque celles-ci les contraignent à recourir à la Holding avant toute prise de décision.

Toutes les actions précitées seraient de nul effet si elles ne sont pas suivies d'une amélioration des conditions de travail des employés. Aussi, suggérons-nous aux dirigeants la mise en oeuvre de meilleures politiques de formation, de motivation du personnel et de la couverture sociale afin de tirer le meilleur des compétences de ces derniers.

Enfin, le montant élevé des dettes fiscales et sociales est un danger pour la continuité de l'exploitation. Il est donc impérieux pour la direction de ALINK TELECOM NIGER de se rapprocher de l'administration fiscale et sociale pour une éventuelle négociation des facilités de paiement.

Loin des insuffisances à corriger, l'entreprise devrait conserver un certain nombre de choses pour sa bonne marche. L'exemple le plus édifiant est celui du bon climat social qui règne au sein du personnel de l'entreprise et qui contribue indubitablement à l'accroissement de leur rendement.

CONCLUSION GENERALE

Le secteur de la télécommunication est fortement concurrentiel au Niger. Les entreprises opérant dans ce secteur doivent développer des stratégies de gestion nécessaires à leur survie.

En effet, dans un environnement instable qui offre aussi bien des opportunités que des menaces, il s'avère important pour les entreprises d'être rentables et financièrement équilibrées afin d'être compétitive tant sur le marché national qu'international. Dans un domaine comme celui de la télécommunication, il s'agit notamment de réduire les charges et les coûts, de rentabiliser l'investissement, d'assurer la qualité des produits et services, d'adopter un comportement financier rationnel et d'étendre les activités sur toute l'étendue du territoire national. La réalisation de ces actions ne pourrait se faire sans une analyse préalable afin de permettre aux dirigeants de prendre des mesures adéquates. C'est dans cet ordre d'idée que nous nous sommes lancés dans l'analyse financière de la société ALINK TELECOM NIGER.

Ainsi, nous avons à partir des états financiers de ALINK TELECOM NIGER procédé à l'analyse des équilibres financiers, l'analyse de la rentabilité et de la solvabilité afin d'apprécier sa structure financière.

En effet, l'étude de l'équilibre financier de ALINK TELECOM NIGER nous a permis de constater que l'orthodoxie en matière de ressources stables n'est pas respectée. De plus, la liquidité de ALINK TELECOM NIGER s'amenuise et sa trésorerie nette n'est pas satisfaisante.

Aussi avons-nous pu noter que l'entreprise n'est pas financièrement autonome. Mais cette dépendance financière n'affecte pas de manière significative sa solvabilité.

L'étude de l'activité et de la rentabilité a relevé que l'entreprise n'a réalisé que des déficits sur toute la période de l'étude et que cette situation rejaillit sur sa rentabilité.

Ainsi, la situation financière de ALINK TELECOM NIGER laisse à désirer. Des mesures ont donc été proposées pour corriger les insuffisances relevées. Ce qui permettra de contribuer un temps soit peu à une meilleure gestion des ressources financières de l'entreprise.

Soulignons cependant que l'analyse financière ne constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés rencontrées par les entreprises ne sont pas d'ordre financier.

Il urge donc que des études ultérieures se penchent sur les autres dimensions telles que la gestion commerciale et la gestion des ressources humaines pour ne citer que celles-là. Qui constitue une opportunité à saisir pour améliorer les performances de ALINK TELECOM NIGER.

LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Etats financiers certifiés 2009-2001 de ALINK TELECOM NIGER :

ü Annexe I.1 : Bilans de 2009 à 2011

ü Annexe I.2 : Comptes de Résultat de 2009 à 2011

ü Annexe I.3 : TAFIRE de 2009 à 2011

Annexe II : Liste de quelques personnes interrogées dans le cadre de notre étude

Annexe III : Questionnaire aux salariés

Annexe IV : Questionnaire aux clients

Annexe V : Questionnaire à la direction

Annexe VI : Organigramme de la société ALINK TELECOM NIGER

Annexe VII : Un extrait du manuel de procédure de la société ALINK TELECOM NIGER

BIBLIOGRAPHIE

I- OUVRAGES

& ABDOULAYE Maiga, (2007), « Contribution à l'amélioration des performances financières de SAHELCOM S.A», Mémoire de fin de fin d'étude pour l'obtention de la Maîtrise, FSEJ UAM

& ATTOUMANE O et BACHIR S., (2010), « Analyse de la situation financière d'une entreprise prestataire de services : cas de la SONITEL S.A » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ESCAE

& BADOUN Serge, (2009), « Diagnostic de la performance financière de la Société CONNECTEO NIGER S.A » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, IIM

& BATSH L., (2000), Diagnostic financier, 3ème édition Economica, Paris

& BOZO P., (1987), Analyse et Prévisions, Edition d'Organisation, Paris

& CHARPENTIER P., (1997), Organisation et gestion de l'entreprise, Editions FOUCHER, Paris

& CHARREAUX G., (2003), Finance d'entreprise, 2e édition, Éditions Management & Société, Paris

& COHEN E., (1997), Analyse financière, édition Economica, Paris

& HUTIN H., (2007), Toute la finance, 3e édition Eyrolles, Paris

& JOBARD JP., (1994), Finance : Finance d'entreprise - Finance de marché - Diagnostic financier, 2e Edition Dalloz, Paris

& KEISER A., (1999), Gestion Financière, édition Economica, Paris

& LANGLOIS G. et MOLLET M., (1994), Analyse comptable et financière, FOUCHER, Paris

& Mapapa M. et Albert C., (2008), Fondements de gestion financière, Editions de l'Université de Liège

& MOUSTAPHA Mahaman, (2009), « Analyse financière d'une société de Télécommunication : cas de SAHELCOM » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ENEAM

& VERNIMMEN P., (2002), Finance d'Entreprise, 5ème édition, Dalloz, Paris

II- SITES INTERNETS

ÿ www.afrik.com/article11631.html

ÿ www.alinktelecom.net/

ÿ www.armniger.org

ÿ www.finance.yahoo.com

ÿ www.marcelzadikessy.org

ÿ www.memoireonline.com/

TABLE DES MATIERES

DEDICACE.......................................................................................................................i

REMERCIEMENTS..............................................................................................................ii

SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................................iii-iv

LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX..............................................................................v

RESUME.........................................................................................................................vi

ABSTRACT....................................................................................................................vii

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L 'ETUDE 2

1.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE 2

1.1.1. Les fondements théoriques de l'étude 2

1.1.2. Fondements empiriques de l'étude 3

1.1.3. Clarification conceptuelle 5

1.1.3.1. La notion d'équilibre financier 5

1.1.3.3. La notion de solvabilité 6

1.1.3.4. La notion de liquidité 7

1.1.3.5. La notion de rentabilité 7

1.1.3.6. La notion d'effet de levier financier 7

1.2. PROBLÉMATIQUE ET INTÉRÊT DE L'ÉTUDE 8

1.2.1. Contexte de la recherche 8

1.2.2. Intérêt de l'étude 9

1.2.3. Les hypothèses de la recherche 10

1.2.4. Les objectifs de l'étude 10

1.2.4.1. Objectif général de l'étude 10

1.2.4.2. Les objectifs spécifiques de l'étude 10

CHAPITRE 2 : CADRE MÉTHODOLOGIE PRATIQUE DE LA RECHERCHE 11

SECTION I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 11

PARAGRAPHE I :STRATEGIE DE RECUEIL ET DE TRAITEMENTS DES DONNEES COLLECTEES 11

2.1. Choix de l'unité de recherche et de la période d'étude 11

2.1.1. Choix de l'unité de recherche 11

2.1.2. Choix de la période d'étude 11

2.2. Stratégie de vérification des hypothèses 11

2.2.1. Critères de vérification de l'hypothèse n° 1 11

2.2.2. Critères de vérification de l'hypothèse n°2 13

2.2.3. Critères de vérification de l'hypothèse n° 3 14

2.3. Stratégies de collecte de données fiables 14

2.3.1. Sources documentaires............................................................................................14

2.3.2. Les sources internes à ALINK TELECOM NIGER 14

2.3.2.1. Les entretiens 14

2.3.2.2. Les informations comptables et financières 14

2.3.2.3. L'échantillonnage 15

2.3.3. Traitement des données et outils d'analyse 15

2.3.4. Difficultés rencontrées et limites du travail 15

2.3.4.1. Difficultés rencontrées 15

2.3.4.2. Limites du travail 15

SECTION 2 : METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE 16

PARAGRAPHE 1 : METHODE D'APPRECIATION DE L'EQUILIBRE FINANCIER 16

2.4 Méthodologie d'analyse à partir du bilan 16

2.4.1. Objectif 16

2.4.2. Outil : Bilan Comptable 16

2.4.3. Méthode : détermination des masses financières du bilan fonctionnel 16

2.4.3.1. Affectation du résultat 16

2.4.3.2. Retraitements du bilan comptable en vue du bilan fonctionnel 16

2.4.3.3. Présentation du bilan fonctionnel 18

2.4.4. Technique : Interprétation des masses financières 19

2.4.4.1. Masses financières : Agrégats de l'actif (ensemble des emplois) et Classes de capitaux (origine des ressources) 19

2.4.4.2. Agrégats de l'actif ou ensemble des emplois 19

2.4.4.3. Classes de capitaux ou origine des ressources 19

2.4.5. Diagnostic de l'équilibre financier 20

2.4.5.1. Eléments des équilibres fonctionnels 20

2.4.5.2. Interprétation 21

2.5 Méthode d'analyse à partir des ratios 22

2.5.1. Ratio de couverture des emplois stables(R1) 22

2.5.2. Ratio de l'équilibre financier(R2) 22

2.5.3. Ratio de l'autonomie financière(R3) 22

2.5.4. Ratios d'endettement (R4&R5) 23

2.5.5. Le ratio de liquidité générale (R6) 23

2.5.6. Le ratio de liquidité immédiate (R7) 23

2.5.7. le ratio de liquidité réduite 24

2.5.8. Le ratio de solvabilité générale 24

PARAGRAPHE 2 :METHODE D'APPRECIATION DE LA RENTABILITE FINANCIERE 24

2.6. Analyse à partir du compte de résultat 24

2.6.1. Objectifs 24

2.6.2. Outils : Les éléments du Compte de résultat à travers 25

2.6.2.1. Agrégats du compte de résultat : les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) 25

2.6.2.2 Détermination des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) 25

2.6.2.2.1. Marges Brutes (M.B.) 25

2.6.2.2.1.1. Marge Brute/marchandises (M.B./ march.) 26

2.6.2.2.1.2. Marge Brute/matières (M.B./mat.) 26

2.6.2.2.2. Valeur ajoutée (V.A.) 26

2.6.2.2.3. Excédent brut d'exploitation (E.B.E.) 27

2.6.2.2.4. Résultat d'exploitation (R.E.) 27

2.6.2.2.5. Résultat financier (R.F.) 27

2.6.2.2.6. Résultat des activités ordinaires (R.A.O.) 27

2.6.2.2.7. Résultat hors activité ordinaire (R.H.A.O.) 27

2.6.2.2.8. Résultat net (RN) 28

2.6.2.3. Technique : Analyse à partir des SIG, de la structure, de l'activité et de la rentabilité 28

2.7. Analyse de la rentabilité à travers les ratios 28

2.7.1. Ratios de structures productives 28

2.7.1.1. Analyse de la productivité (R10-R11&R12) 29

2.7.1.2. Le degré d'intégration(R13) 29

2.7.1.3. Ratio de la force de travail (R14) 29

2.7.2. Les ratios de la rentabilité 29

2.7.2.1. Le ratio de rentabilité de l'activité (R15) 29

2.7.2.2. Le ratio de la rentabilité financière (R16) 30

2.7.2.3 Le ratio de la rentabilité économique (R17) 30

2.7.2.4 Taux de croissance (R18) 30

2.8. Analyse à partir du Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE) 30

2.8.1. Objectif : 30

2.8.2. Outils : Tableau de mutation et TAFIRE : Système normal 31

2.8.2.1. Tableau de mutation 31

2.8.2.2. Le TAFIRE 31

2.8.3. Méthode : Variation des masses financières, soldes financiers et décisions financières 31

2.8.3.1. Variation des masses financières (Tableau de mutation) 31

2.8.3.2. Soldes financiers et décisions financières (TAFIRE) 32

2.8.3.2.1. Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) 32

2.8.3.2.2. Autofinancement (AF) 33

2.8.3.2.3. Variation du Besoin de Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.) 33

2.8.3.2.4. Excédent de Trésorerie d'Exploitation (E.T.E.) 33

CHAPITRE 3 : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE 35

3.1. PRESENTATION DE LA SOCIETE 35

3..2.1. Historique 35

3..2.1. L'organisation 35

3.2. LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION 37

3..2.1. La connectivité 37

3.2.2. L'interconnexion 38

3.2.3. La VoIP 38

3.2.4. L'ingénierie 38

3.2.5. La convergence IP 38

3.3. LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES 38

3.3.1. Les moyens humains 38

3.3.2. Les moyens logistiques 39

CHAPITRE 4 : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE 40

SECTION I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER 40

DE LA SOCIETE ALINK TELECOM NIGER 40

PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER 40

4.1. Analyse à partir du bilan 40

4.1.1. Etude et analyse du Fonds de Roulement (FR) 41

4.1.2. Etude et analyse du Besoin en Fonds de Roulement 41

4.1.3. Etude et analyse de de la Trésorerie Nette 41

4.2. Analyse à partir des ratios 42

4.2.1. Ratio de couverture des emplois stables(R1) 42

4.2.2. Ratio de l'équilibre financier(R2) 42

4.2.3. Ratio de l'autonomie financière(R3) 42

4.2.4. Ratios d'endettement (R4&R5) 43

4.2.5. Le ratio de liquidité générale (R6) 43

4.2.6. Le ratio de liquidité immédiate (R7) 43

4.2.7. le ratio de liquidité réduite (R8) 43

4.2.8. Le ratio de solvabilité générale (R9) 44

4.3. Analyse à partir du compte de résultat 44

4.4. Analyse de la rentabilité à partir des ratios 45

4.4.1. Analyse de la productivité (R9-R10-R11) 45

4.4.2. Le degré d'intégration(R12) 46

4.4.3. Ratio de la force de travail (R13) 46

4.4.4. Le ratio de rentabilité de l'activité (R14) 46

4.4.5. Le ratio de la rentabilité financière (R15) 46

4.4.6. Le ratio de la rentabilité économique (R16) 46

4.4.7. Taux de croissance (R17) 47

4.4.8. Détermination de l'effet de levier 47

PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DE L'ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDEURS D'APPRÉCIATION DE L'ACTIVITÉ DE L'ENTREPRISE 47

4.5. Analyse à partir du TAFIRE 47

4.5.1. Etude et analyse de la Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) 47

4.5.2. Etude et analyse de l'Autofinancement AF 47

4.5.3. Etude et analyse de la variation du Besoin de Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.) 48

4.5.4. Etude et analyse de l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (ETE) 48

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS 48

4.6. SYNTHESE DES ANALYSES 49

4.6.1. Synthèse des analyses de l'équilibre financier 49

4.6.2. Synthèse des analyses de l'activité de la rentabilité 49

4.6.3. Synthèse des analyses de l'activité de la liquidité et de la solvabilité 50

4.7. ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES 50

4.7.1. Vérification de l'hypothèse N°1 50

4.7.2. Vérification de l'hypothèse N°2 50

4.7.3. Vérification de l'hypothèse N°3 51

4.8. SUGGESTIONS 51

4.8.1. Forces et faiblesses de la société ALINK TELECOM NIGER 51

4.8.1.1. Forces 51

4.8.1.2. Faiblesses 51

4.8.2. Suggestions pour l'amélioration de la situation financière de ALINK TELECOM NIGER 52

CONCLUSION GENERALE 54

ANNEXES ....................................................................................................................

LISTE DES ANNEXES.........................................................................................................

BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard