REPUBLIQUE DU NIGER
Fraternité-Travail-Progrès
Ministère des Enseignements Moyen,
Supérieur et de la Recherche Scientifique
Groupe BK-Université
Institut International de Management
251660800
251659776
Mémoire de fin de cycle pour l'obtention du
diplôme de Master of Business Administration
Option Audit et Finance des
Entreprises
Thème : « Analyse de la structure
financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de
la société ALINK TELECOM NIGER S.A»
Présenté et soutenu par :
Sous la direction de :
Monsieur NANZIR SALEY
Monsieur OUMA Hachimou
Haboubacar
Enseignant Chercheur à
l'IUT de Tahoua
Année
académique 2009-2010
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire à mon père
Feu Maman Nanzir SALEY ARABE (1943-05/08/2010).
Père, tu as su inculquer en moi des vertus
intrinsèques que tu possédais. Tu m'as enseigné à
faire preuve d'intégrité, de bonne foi, du dévouement et
d'honnêteté dans toutes mes actions. Tu m'as appris à
être patient, généreux, respectueux et courtois envers
toute personne. Tu m'as enfin mis, sur la voie de l'abnégation au
travail, de la positivité dans ma vie, et surtout sur le chemin de la
religion musulmane.
Je consacre aussi ce mémoire à :
· Ma mère Hadjia SAADE et ma
grande mère, Hadjia Bada : par votre
éducation, votre sagesse, votre probité, votre dureté,
votre perfectionnisme et votre attachement à nos valeurs culturelles,
vous avez su asseoir en moi une grande maturité dont mon succès
en est le résultat.
· Mon épouse, Sahia
RHISSA : tu as émerveillé ma vie. Tu as su incarner
en moi la sagesse, l'abnégation et la persévérance. Je
prie Dieu pour qu'Il nous gratifie d'une bonne descendance et qu'Il continue de
gratifier sa clémence dans notre foyer.
REMERCIEMENTS
LOUANGE A ALLAH LE TOUT MISECORDIEUX, LE TRES
MISECORDIEUX
Notre profonde reconnaissance va en premier lieu à
Monsieur OUMA Hachimou, Enseignant Chercheur à l'Institut Universitaire
de Tahoua et notre Directeur de Mémoire, pour la confiance qu'il a su
nous accorder et témoigner ainsi, par sa constante disponibilité,
son suivi, ses conseils et ses exhortations continues, malgré la
distance car se trouvant a Tahoua.
L'aboutissement de notre travail de recherche et
l'élaboration de ce document n'auraient été possibles,
sans la participation de personnes que nous tenons vivement et
sincèrement à remercier. Il s'agit :
- de Monsieur Hadi GONI BOULAMA, Expert-Comptable, Directeur
du Cabinet EFIC pour sa confiance, sa précieuse orientation, son
aide ses conseils et sa disponibilité. Qu'il trouve ici
l'expression de ma gratitude ;
- de Monsieur Mamadou GAIDAM, Expert-Comptable,
Directeur-Associé au Cabinet EFIC pour son encadrement, son soutien, ses
conseils et la confiance qu'il a placée en moi. Qu'il trouve ici
l'expression de ma très haute considération ;
- de Docteur, ABDOURAHAMANE Mohamed Moctar,
Enseignant-Chercheur a la FLSH à l'Université Abdou Moumouni de
Niamey pour son appui académique qui nous a permis de conformer ce
travail aux normes scientifiques de la de recherche, dont notamment au niveau
de la méthodologie ;
- de Monsieur Eli Koffi KOUAKOU, Directeur
Général de ALINK TELECOM NIGER, pour l'occasion qu'il m'a offerte
d'étudier le cas de sa société et surtout pour sa
disponibilité constante, son orientation et ses conseils.
J'espère que mes observations et mes recommandations aideront ALINK
TELECOM NIGER à redresser sa situation ;
- à tout le personnel de la société ALINK
TELECOM NIGER et ALINK TELECOM GROUPE pour leur disponibilité et leur
soutien constant dans la réussite de ce travail..
Nos remerciements vont au corps professoral et à
l'administration de l'Institut International de Management de Niamey qui a su,
nous inculquer les enseignements nécessaires à notre formation et
aussi à notre travail de recherche.
Aussi, nos remerciements vont au membre du jury de soutenance
de notre mémoire pour l'honneur que vous nous faites en acceptant de
siéger pour juger notre travail dont nous demandons votre indulgence.
Enfin, une pensée toute particulière et pleine
de gratitude va à ma famille qui n'a ménagé aucun effort
pour notre formation scolaire et universitaire tant sur le plan financier,
matériel que moral. Mais aussi à nos camarades, amis et
connaissances qui nous ont soutenus financièrement et moralement.
Qu'ils trouvent ici, l'expression de ma
sincère gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
I. SIGLES :
ATP : Alink Telecom Partner
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
FCFA : Francs de la Communauté
Financière Africaine
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique des Droits des Affaires
SYSCOHADA : Système Comptable pour
l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine
II. ABREVIATIONS :
AF : Autofinancement
AO : Activité Ordinaire
Amort. : Amortissement
BIC : Bénéfice Industriel et
Commercial
BFE : Besoin de Financement d'Exploitation
BFG : Besoin de Financement Global
BFR : Besoin de Fonds de Roulement
BFRE : Besoin de Financement des Ressources et
Emplois
BFRG : Besoin de Fonds de Roulement
Global
BFRHAO : Besoin de Financement des
Activités Hors Exploitation
BLR : Boucle Locale Radio
CA : Chiffre d'Affaire
CAF : Capacité d'Autofinancement
CAFG : Capacité d'Autofinancement
Globale
CAHT : Chiffre d'Affaire Hors Taxe
CRM : Customer Reporting Manager
EBE : Excédent Brute d'Exploitation
EENE : Effet Escompté Non Echu
ETE : Excédent de Trésorerie
d'Exploitation
FF : Frais Financier
FR : Fonds de Roulement
FRG : Fonds de Roulement Global
FRN : Fonds de Roulement Net
FRNG : Fonds de Roulement Net Global
HAO : Hors Activité Ordinaire
HT : Hors Taxe
IP : Internet Protocole
Kbps : Kilobits par seconde
LAN : Local Area Network
MB : Marge Brute
MBA : Marge Brute d'Autofinancement
Mo : Mega octet
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique
RAN : Report à Nouveau
RAO : Résultat Activité
Ordinaire
RE : Résultat d'Exploitation
RF : Résultat Financier
RHAO : Résultat Hors Activité
Ordinaire
RN : Résultat Net
SIG : Solde Intermédiaire de Gestion
T : Trésorerie
TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et
Emplois
TN : Trésorerie Nette
TTC : Toute Taxe Comprise
VA : Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle Nette
VMP : Valeur Mobilière de
Placement
VoIP : Voix sur Internet Protocole
VPN : Virtuel Private Network
VSAT : Vision Satellite
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
I. LISTE DES GRAPHIQUES
Graphiques
|
Page
|
Graphique n°1 : Evolution de la
structure financière 2009-2011
|
42
|
Graphique n°2 : Evolution des soldes
intermédiaires de gestion 2009-2011
|
45
|
Graphique n°3 : Evolution des soldes
financiers 2009-2011
|
48
|
II. LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
|
Pages
|
Tableau n°1 : Synthèse du
retraitement en vue du bilan fonctionnel
|
17-18
|
Tableau n°2 : Bilan fonctionnel
simplifié
|
18
|
Tableau n°3 : Structure horizontale du
bilan fonctionnel
|
19-20
|
Tableau n°4 : Compte de résultat
simplifié
|
25
|
Tableau n°5 : La variation des masses
financières (mutation)
|
32
|
Tableau n°6 : Regroupement en grande masse
des éléments du bilan de ALINK TELECOM NIGER (en FCFA)
|
40-41
|
Tableau n°7 : Analyse des soldes
intermédiaires de gestion 2009-2011
|
44-45
|
RESUME
D'après COHEN (1997), l'analyse financière
constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et
d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative
à la situation financière de l'entreprise aux risques qui
l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances
». Elle vise la politique financière de l'entreprise
: choix des investissements et des moyens de financement, gestion de la
trésorerie, relations avec les préteurs, etc.
L'analyse financière répond ainsi à deux
préoccupations : celle des gestionnaires qui cherchent la
rentabilité et la performance d'une part et d'autre part celle des
propriétaires de l'entreprise qui cherchent un bon rendement de leurs
investissements.
ALINK TELECOM NIGER, société des
Télécommunications implantée au Niger en 2000, dont, la
recherche de la performance est le but primordial en vue de sa
compétitivité dans un environnement instable, complexe et
fortement concurrentiel.
Nous nous sommes donc intéressés à cette
société où notre préoccupation est de nous
interroger sur ses performances financières face à ses
sérieux concurrents de l'histoire de la télécommunication
à travers le thème : «Analyse de la structure
financière d'une entreprise de Télécommunication: cas de
la société ALINK TELECOM NIGER S.A».
L'objectif général de notre étude est
d'analyser la situation financière de de la société
à travers une analyse financière qui se repose sur l'étude
des principaux éléments clés des états financiers
afin d'apprécier aussi bien son équilibre financier, sa
solvabilité que sa rentabilité.
Pour mener à bien notre étude, nous avons
posé la question principale suivante rattachée au
problème : ALINK TELECOM NIGER dispose-t-elle d'une
structure financière lui permettant d'atteindre sa rentabilité,
son autofinancement et sa performance ?
Aussi, afin de répondre a notre question, nous avons
formulé les hypothèses suivantes :
H1 : Les activités de ALINK TELECOM NIGER
ne sont pas rentables
H2 : ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à
honorer ses engagements vis-à-vis des
créanciers.
H3 : L'équilibre financier de la
société ALINK TELECOM NIGER n'est pas
respecté.
Ainsi, nous avons à partir des états financiers
de ALINK TELECOM NIGER procédé à l'analyse des
équilibres financiers, de la rentabilité et de la
solvabilité afin d'apprécier sa structure financière.
D'où, l'étude de l'équilibre financier qui nous a permis
de constater que l'orthodoxie en matière de ressources stables n'est pas
respectée. De plus, la liquidité de la société
s'amenuise et sa trésorerie nette n'est pas satisfaisante.
L'étude de l'activité et de la
rentabilité a relevé que l'entreprise n'a réalisé
que des déficits sur toute la période de l'étude et que
cette situation rejaillit sur sa rentabilité.
Ainsi, la situation financière de ALINK TELECOM NIGER
laisse à désirer. Des mesures ont donc été
proposées pour corriger les insuffisances relevées. La prise en
compte des recommandations permettra de contribuer un temps soit peu à
une meilleure gestion des ressources financières de l'entreprise et par
conséquent l'amélioration de sa rentabilité
financière.
Soulignons cependant que l'analyse financière ne
constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés
rencontrées par les entreprises ne sont pas d'ordre financier.
ABSTRACT
According to COHEN (1997), financial analysis is «a set
of concepts, methods and instruments which allow an assessment on the financial
situation of the company to the risks that affect it, the levels and the
quality of its performance''. It aims the company financial policy: choice of
investments and financing needs, cash management, relations with lenders.
Financial analysis meets two concerns: on one hand, for the
managers who seek profitability and the performance, on other hand the
company's owners who seek a good return on their investments.
ALINK TELECOM NIGER, a telecommunication company established
in Niger in 2000, which, the performance quest is the primary goal for its
competitiveness in a volatile, complex and highly competitive environment.
At this point in time we were therefore interested about this
company where our preoccupation is to wonder about its financial performances
of this company across from its serious competitors of the telecommunication
sector through the topic: "Financial structure analysis of the
telecommunication company: case of the ALINK TELECOM NIGER S.A».
The main objective of our study is to formulate a value
judgment on the financial situation of the company through a financial analysis
based on the study of the main key elements of the financial statements in
order to appreciate the financial balance, the solvency and the profitability
of this company.
For our study, we asked the main question attached to the
problem: does ALINK TELECOM NIGER dispose a financial structure which enabling
it to achieve its profitability, its self-financing and its performance?
Also, in order to respond to our question, we have made the
following hypothesis:
H1: The financial balance of ALINK TELECOM NIGER
is not respected.
H2: The activities of ALINK TELECOM NIGER are not
profitable.
H3: ALINK TELECOM NIGER is unable to honor its
commitments towards creditors.
Thus, we have from the financial statements of ALINK TELECOM
NIGER processed to the analysis of the financial balances, the profitability
and the solvency of this company in order to assess its financial structure.
Where, the study of the financial balance allowed us to see that the orthodoxy
in front of fixed resource is not respected. In addition, the liquidity of the
company is declining and its net cash position is not satisfactory.
The activity and profitability analysis noted that the result
of this company is in deficits over the study period and that this situation
reflects on its profitability.
Thus, the financial situation of ALINK TELECOM NIGER is
unsatisfactory. Measures have therefore been proposed to correct the identified
deficiencies which will allow contributing the better management of the
financial resources of this company.
Note however that the financial analysis is not an end in
itself because all the difficulties encountered in businesses are not only
financial.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L
'ETUDE
2
SECTION I : CADRE
THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
2
PARAGRAPHE 1 : PROBLÉMATIQUE ET
INTÉRÊT DE L'ÉTUDE
2
I- Problématique de la recherche
2
II- Intérêt de
l'étude
3
PARAGRAPHE 2 : LES HYPOTHÈSES ET
OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
4
I- Les hypothèses de la recherche
4
II- Les objectifs de l'étude
4
SECTION 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
5
PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
5
I- Clarification conceptuelle
5
I- Les fondements théoriques de
l'étude
8
II- Fondements empiriques de
l'étude
9
CHAPITRE 2 : CADRE
MÉTHODOLOGIE PRATIQUE DE LA RECHERCHE
12
SECTION I : METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
12
PARAGRAPHE I : STRATEGIE DE RECUEIL ET DE
TRAITEMENTS DES DONNEES COLLECTEES
12
I- Stratégie de vérification
des hypothèses
12
II- Stratégies de collecte de
données fiables
15
SECTION 2 : METHODE DE L'ANALYSE
FINANCIERE
16
PARAGRAPHE 1 : METHODE D'APPRECIATION
DE L'EQUILIBRE FINANCIER
16
I- Méthodologie d'analyse à
partir du bilan
16
II- Méthode d'analyse à partir
des ratios
23
PARAGRAPHE 2 :METHODE D'APPRECIATION DE LA
RENTABILITE FINANCIERE
25
I- Analyse à partir du compte de
résultat
25
II- Analyse de la rentabilité
à travers les ratios
29
PARAGRAPHE 3 : ANALYSE A PARTIR DU
TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)
31
CHAPITRE III : CADRE
CONTEXTUEL DE L'ETUDE
35
I- PRESENTATION DE LA SOCIETE
35
II- LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION
37
III- LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES
38
CHAPITRE IV : CADRE EMPIRIQUE
DE L'ETUDE
40
SECTION I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE
FINANCIER
40
DE LA SOCIETE ALINK TELECOM NIGER
40
PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE
FINANCIER
40
I- Analyse à partir du bilan
40
II- Analyse à partir des ratios
42
PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE LA RENTABILITE
FINANCIERE
44
I- Analyse à partir du compte de
résultat
44
II- Analyse de la rentabilité
à partir des ratios
45
PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DE
L'ÉVOLUTION DE QUELQUES GRANDEURS D'APPRÉCIATION DE
L'ACTIVITÉ DE L'ENTREPRISE
47
I- Analyse à partir du TAFIRE
47
SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES,
VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS
48
PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DES ANALYSES ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
48
I- SYNTHESE DES ANALYSES
48
II- ANALYSES ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES
50
PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS
51
I- FORCES ET FAIBLESSES DE LA
SOCIÉTÉ ALINK TELECOM NIGER
51
II- Suggestions pour l'amélioration
de la situation financière de ALINK TELECOM NIGER
52
CONCLUSION
GENERALE...............................................................................................................
54
Le secteur des télécommunications au Niger est
entré dans une ère de transformation technique et de croissance
spectaculaire tant au niveau mondial que national ; actuellement les
télécommunications occupent une place primordiale dans le
processus d'interaction et d'indépendance entre les différents
secteurs de l'économie.
Cette révolution des
télécommunications a été favorisée par le
plein essor des changements technologiques et la mondialisation de
l'exploitation des réseaux et services.
Le phénomène de mutation des entreprises de
télécommunications résulte essentiellement de la
mondialisation de l'économie, des avancées technologiques
permettant l'émergence de nouveaux services et l'entrée de
nouveaux exploitants, de la croissance de la part des services dans le commerce
mondial et du mouvement des capitaux, tout ceci obligeant les opérateurs
à affronter une plus grande concurrence.
Ces mutations rapides dans le secteur des
télécommunications ont un effet certain sur l'environnement
international en général et sur les entreprises des
télécommunications des pays en développement en
particulier.
Depuis la libéralisation des certains secteurs de
service par l'Etat du Niger en 1994, tous les services et réseaux de
télécommunications sont ouverts à la concurrence
encadrée par l'Autorité de Régulation des
Télécommunications et de la Poste (ARTP-Niger).
Cette libéralisation a permis l'installation de la
société ALINK TELECOM NIGER qui a lancé ses
activités au Niger en 2000 sous la dénomination de AFRIPA TELECOM
NIGER.
De nos jours, la société ALINK TELECOM NIGER
rencontre d'énormes difficultés financières et sa
performance devient problématique car la baisse du niveau de ses
activités suscite des réflexions à ses dirigeants.
Face à cette situation que traverse la
société, nous avons estimé que recourir à une
analyse financière efficace, outil essentiel d'une bonne prise de
décision nous permettrait de mieux déceler les mauvaises
performances qu'enregistre la société à travers le
thème : « Analyse de la structure financière
d'une entreprise de Télécommunication: cas de la
société ALINK TELECOM NIGER S.A».
Pour ce faire, notre étude s'articulera, outre
l'introduction générale et la conclusion générale,
autour de quatre chapitres. Le premier chapitre sera entièrement
consacré au cadre théorique, le second traitera de la
méthodologie de l'étude, le troisième chapitre sera
consacré au cadre conceptuel à travers la présentation de
la société ALINK TELECOM NIGER S.A et de sa structure
organisationnelle et enfin, le troisième chapitre fera l'objet de
l'analyse proprement dite de la structure financière suivie de la
synthèse de l'étude.
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L 'ETUDE
Ce chapitre sert à la présentation d'une part de
la problématique et l'intérêt de l'étude, des
objectifs et des hypothèses de l'étude, d'autre part de la revue
de littérature.
Section I : Cadre théorique de
l'étude
Le cadre théorique de notre
étude s'articule autour du problème que pose le sujet, de son
intérêt et des objectifs que nous nous sommes fixé en vue
de vérifier les hypothèses qui leur sont associées.
Paragraphe 1 : Problématique et
intérêt de l'étude
I.
Problématique de la recherche
La crise économique des années 1980 par sa
manifestation a eu des répercussions sur l'économie des
différents pays du monde. Pour permettre à ces derniers de
pallier aux effets néfastes de cette crise, leur développement
s'avère indispensable. Puisque le développement d'une nation
passe inévitablement par celui de ces différentes composantes.
L'entreprise définie comme « un agent
économique qui acquiert et combine les facteurs de production (capital,
travail, etc.) pour produire des biens et services destinés à
d'autres agents économiques » contribue à ce
développement.
En effet, le contexte actuel de la mondialisation de
l'économie et du développement des Technologie de l'Information
et de la Communication (TIC) permet aux entreprises et particulièrement
celles des pays à économie dominée d'entrer dans une
nouvelle ère de concurrence qui nécessite
compétitivité et performance. Le Niger quant à lui, pour
donner une nouvelle vision à son économie a choisi la voie du
libéralisme économique lors de la conférence nationale
souveraine de novembre 1991 qui est essentiellement axée sur la
création de la valeur ajoutée. Cette création de valeur
s'avère indispensable pour toute nation qui opte pour son
développement. C'est à travers cette vision de
développement que le Niger cherche à rendre son économie
saine et performante. Ainsi, il se doit à partir de la performance de
son économie accroître le bien-être de ses citoyens sans
recourir à l'endettement extérieur. Pour cela, l'entreprise en
tant qu'agent économique contribue à la croissance de cette
valeur et par conséquent à la performance de l'économie
qu'elle soit publique, privée ou semi-publique par son rôle
socio-économique.
En d'autres termes, la libéralisation du secteur a
permis à d'autres investisseurs de s'installer sur le marché
entrainant ainsi une concurrence rude ayant pour conséquence entre
autres, la baisse du niveau d'activité de ALINK TELECOM NIGER S.A, la
chute d'année en année du chiffre d'affaires et pire la
diminution du capital social qui est passé de 100.000.000 de F CFA
à 50.000.000 de F CFA en 2010 du fait des résultats
déficitaires cumulés au fur des années.
Notons que pour jouer son rôle socio-économique
ALINK TELECOM NIGER S.A, doit s'intégrer et s'adapter à la
nouvelle évolution de l'économie mondiale où la plus part
des entreprises perdent leur monopole. A cet effet, la recherche de la
performance est le but primordial des entreprises en vue de leur
compétitivité dans cet environnement instable, complexe et
fortement concurrentiel.
Ainsi, dans cet environnement caractérisé par la
concurrence rude ALINK TELECOM NIGER S.A mérite une attention
particulière pour sa suivie ou elle doit disposer d'une surface
financière suffisante afin de mener à bien sa mission.
Cependant, de nos jours, la levée des fonds par les
créanciers est devenue incertaine. Ces derniers voudraient surtout
savoir si les conditions qui garantissent la disposition par l'entreprise,
à tout moment de ressources suffisantes pour honorer ses engagements
sont réunies. En d'autres termes, ils voudraient savoir si l'entreprise
est en situation de solvabilité.
Les dirigeants d'entreprise qui ont oublié cette
préoccupation d'analyse ont amené leurs entreprises dans des
faillites retentissantes du genre de celle connut en 2002 la
société Air Afrique.
Face à ces constats, plusieurs questions ont
attirées notre attention :
F Quelles sont ses sources de financement de ALINK TELECOM
NIGER S.A ?
F Dispose-t-elle suffisamment d'une santé
financière pour atteindre son équilibre financier ?
F Les moyens matériels, financiers et humains de ALINK
TELECOM NIGER sont-ils suffisants pour assurer sa performance ?
F Dispose-t-elle suffisamment d'une surface financière
pour mener à bien sa mission ?
Autant des questions que nous pouvons poser sur cette
entreprise, mais nous allons nous focaliser sur la principale question
suivante :
F ALINK TELECOM NIGER dispose-t-elle d'une
structure financière lui permettant d'atteindre sa rentabilité,
son autofinancement et sa performance ?
Dans le but de mieux cerner les obstacles liés à
l'atteinte de la performance de la société ALINK TELECOM NIGER et
d'apporter des réponses à nos questions nous avons orienté
notre étude sur le thème : «Analyse de la
structure financière d'une entreprise de
Télécommunication: cas de la société ALINK TELECOM
NIGER S.A».
Pour ce faire, notre étude se fera par la fixation des
objectifs, la formulation des hypothèses, l'analyse critique de la revue
de littérature et une méthodologie cohérente. Mais avant,
il convient de justifier le choix du thème de notre étude.
II. Intérêt de l'étude
L'intérêt qui sous-tend le choix de notre
thème est principalement de trois ordres.
· Motivations personnelles
La réalisation de cette étude constitue un motif
personnel pour nous. En effet, étant étudiant en Master in
Business Administration, option : Audit et Finance des Entreprises, nous
estimons que la présente étude nous permettra d'apporter notre
modeste contribution à l'amélioration de la performance de la
société ALINK TELECOM NIGER en particulier et les entreprises
exerçant dans le même secteur en général.
· Raisons objectives
Cette étude pourra être bénéfique
à la société ALINK TELECOM NIGER étant
donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle
pourra aussi intéresser les partenaires de cette société
qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente un
intérêt à toute entreprise du même secteur soucieuse
d'assurer sa pérennité car le analyse financière est un
instrument dynamique et indispensable à la gestion
éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'il est
susceptible de fournir.
· Raisons scientifiques
La présente étude a pour objectif de contribuer
à la mise en oeuvre des outils d'analyse financière des
sociétés de télécommunications.
Paragraphe 2 : Les hypothèses et Objectifs de
la recherche
I. Les hypothèses de la recherche
L'hypothèse se définit comme une proposition de
réponse à une question posée. Pour appréhender
notre étude et répondre effectivement à nos questions de
recherche nous avons formulé les hypothèses suivantes :
H 1 : L'équilibre financier de la
société ALINK TELECOM NIGER n'est pas
respecté.
H2 : Les activités de ALINK TELECOM
NIGER ne sont pas rentables.
H3 : ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas
à honorer ses engagements vis-à-vis des
créanciers.
II. Les objectifs de l'étude
Notre étude porte sur un objectif général
autour duquel sont fixés les objectifs spécifiques.
1. Objectif général de
l'étude
L'objectif général de notre étude est de
formuler un jugement de valeur sur la situation financière de de la
société ALINK TELECOM NIGER à travers une analyse
financière qui se repose sur l'étude des principaux
éléments clés des états financiers afin
d'apprécier aussi bien son équilibre financier, sa
solvabilité que sa rentabilité.
2. Les objectifs spécifiques de
l'étude
Spécifiquement, notre étude vise à :
? OS1 : Apprécier
l'équilibre financier de ALINK TELECOM NIGER
? OS2 : Analyser la rentabilité
des activités de ALINK TELECOM NIGER
? OS3 : Examiner la solvabilité
de ALINK TELECOM NIGER
Section 2 : Revue de la
littérature
Paragraphe 1. Revue de la littérature
Pour réussir un travail de recherche, il est important
de faire une rétroaction des travaux qui ont été
effectués dans le domaine abordé en vue d'une synthèse.
D'où l'importance de cette section pour mener notre étude.
La revue critique de littérature
nous permet de faire une synthèse en ce qui concerne les auteurs qui ont
eu à aborder les aspects de notre thème de recherche, de
critiquer les recherches antérieures et de ce fait développer les
aspects qui seront remis en cause dans notre critique.
I. Clarification conceptuelle
L'appréciation de la structure financière de
l'entreprise se base sur un certain nombre de concepts qui nécessite
d'être clarifiés.
1. La notion d'équilibre
financier
Selon CHARREAUX (2003), l'analyse
financière consiste à étudier l'information comptable et
financière relative à une entreprise, afin d'émettre un
diagnostic. L'analyse doit aboutir à un diagnostic, donc conclure quant
à la performance de l'entreprise étudiée et permettre d'en
comprendre les déterminants; en particulier, si cette performance
apparaît médiocre. Une telle démarche suppose l'existence
de normes et une définition préalable de la notion
d'équilibre financier. En effet selon CHARREAUX,
l'équilibre financier est réalisé si les apporteurs de
capitaux, actionnaires et créanciers financiers, sont
rémunérés à concurrence du risque qu'ils
encourent.
La règle de l'équilibre financier minimum exige
que les emplois stables soient financés par les ressources durables. En
effet, le respect strict de cette règle ne garantit pas totalement
l'absence de problème de trésorerie. Pour cela, une « marge
de sécurité » est nécessaire. Cette marge est le
fonds de roulement.
On distingue trois différentes conceptions de la notion
d'équilibre financier: la conception patrimoniale, celle fonctionnelle
et celle « pool de
fonds ».
? La conception patrimoniale : selon
cette conception, l'équilibre financier est centré sur la
solvabilité et la liquidité. Il est apprécié
à travers la capacité de l'entreprise à couvrir ses
engagements exigibles par ses actifs liquides. Pour apprécier
l'équilibre financier patrimonial, le Fonds de Roulement net (FRN) est
l'indicateur étudié. Il représente un volant de
sécurité, une marge financière que l'entreprise doit
constituer pour faire face à l'asymétrie des risques des actifs
et des dettes. Cet agrégat représente pour les banquiers la
garantie du remboursement du crédit accordé à court terme
lorsqu'il y a perte d'actif circulant. A cet agrégat s'ajoute le Besoin
en Fonds de Roulement(BFR) puisque le FRN pris isolement n'a qu'une
signification relative. L'intérêt du FRN est qu'il constitue une
garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important, plus
l'équilibre financier semble être assuré et plus la marge
de sécurité financière est grande. Dans le cas où
ce FRN est insuffisant, un concours bancaire est nécessaire.
? La conception fonctionnelle : en
s'intéressant à l'origine des difficultés de
trésorerie, l'analyse financière apprécie
l'équilibre financier à travers l'aptitude de l'entreprise
à financer ses emplois stables par ses ressources durables. L'outil
d'analyse dans ce cas est le Fonds de Roulement Net Global(FRNG) qui
contrairement au fonds de roulement financier ou patrimonial se calcule
à base du bilan avant répartition. Le FRNG est la partie des
ressources durables qui concourt au financement de l'actif circulant. Les
équilibres fondamentaux de l'activité de l'entreprise sont
déterminés par les notions de FR et BFR. En effet, le FR doit
couvrir le BFR qui est dû au fait que les besoins et les ressources
induits par les opérations de l'entreprise ne sont pas toujours
équilibrés. Toute différence entre ces deux
agrégats est assurée par la trésorerie de l'entreprise et
rétablir l'équilibre du bilan.
? La conception « pool de fonds
» : qui donne une place majeure à l'actionnaire dans
le financement de la croissance et met l'accent sur les préoccupations
de la rentabilité. L'analyse de la santé financière de
l'entreprise selon cette approche est basée sur les arbitrages
Rentabilité-Risque. Ainsi, l'équilibre financier est atteint
lorsque le rendement du portefeuille d'actifs couvre le coût du capital.
Autrement dit, la rentabilité des actifs doit permettre de satisfaire
les actionnaires après avoir rémunéré les
prêteurs. Cette conception écarte le principe d'affectation des
ressources durables au financement des emplois stables, d'où son nom
d'approche "pool de fonds".
2. La notion de ratio financier
La mesure de l'équilibre passe par
l'étude des ratios. Ce dernier est le résultat d'un rapport entre
deux grandeurs homogènes permettant d'aboutir grâce à un
raisonnement dialectique, à des conclusions sur l'objet homogène.
Cette méthode d'analyse est connue et utilisée par les
gestionnaires, les conseillers d'entreprise et les banquiers.
Le ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse
financière. Il compare sous forme d'un coefficient deux comptes ou
groupes de comptes tirés du bilan et /ou du compte de résultat.
Il permet ainsi de mesurer la santé financière d'une entreprise
et de comparer d'une année sur l'autre ou avec celle d'autres
entreprises.
Puisque l'appréciation de la valeur d'une entreprise se
repose sur sa solvabilité, sa liquidité et sa rentabilité,
il est important de cerner ces concepts pour mieux les apprécier.
3. La notion de solvabilité
L'étude de la solvabilité
permet de répondre aux questions majeures suivantes :
? le niveau de ressources propres est-il suffisant?
? l'évolution des ressources propres est-elle
suffisante?
? les risques encourus par la structure sont-ils faibles?
? la pérennité des ressources propres est-elle
assurée?
Dans l'optique dite fonctionnelle de l'analyse
financière, une entreprise est solvable lorsqu'elle respecte la
contrainte d'équilibre financier, c'est l'aptitude à assurer le
règlement des dettes quand elles arrivent à
échéance ; les dettes sont entendues au sens large : y compris
les dépenses conditionnant la continuité de l'exploitation. En
d'autres termes, la solvabilité est le fait de pouvoir assurer l'avenir
relativement à long terme sans se trouver en défaut de paiement.
Elle est la capacité d'une entreprise à répondre à
ses échéances financières à tout moment. C'est
également l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses
engagements de liquidation. C'est-à-dire d'arrêt de l'exploitation
et de mise en vente de ses actifs.
COHEN (1997) définit la solvabilité d'une
entreprise ou de tout agent économique comme son aptitude à
assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci viennent à
échéance.
4. La notion de liquidité
Selon HUTIN (2007), la liquidité
est l'aptitude à faire face à ses dépenses par une
circulation optimale de ses flux de trésorerie (encaissement,
décaissement). Elle est donc le caractère d'une somme d'argent
qu'on peut disposer presque immédiatement.
FRACHON et ROMANET quant à eux insistent sur
l'importance de la liquidité, considérant qu'elle constitue pour
le dirigeant une donnée stratégique aussi importante que la
rentabilité.
5. La notion de rentabilité
La rentabilité de l'entreprise est
appréciée à partir de sa structure financière.
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003) « la rentabilité
est le quotient d'un résultat obtenu par le capital engagé pour
l'obtenir »
.
On distingue :
· La rentabilité
économique : Encore appelé Return On Investment
(ROI), la rentabilité économique d'après MBANGALA (2002)
est : « la capacité bénéficiaire de
l'entreprise en neutralisant la rémunération du
capital investi qu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de
tiers ».
· La rentabilité sociale :
La valeur ajoutée (VA) dans son acception
micro-économique mesure la richesse créée par un agent
économique par ses propres moyens du fait de son activité
industrielle, commerciale ou prestation de services. Son intérêt
consiste à éclairer sur la nature de la répartition des
revenus entre les différentes composantes ci-dessous :
· les charges du personnel pour rémunérer
le capital humain ;
· dotation aux amortissements et provisions pour
rémunérer le capital physique ;
· charges fiscales pour rémunérer les
pouvoirs publics;
· résultat net pour les apporteurs des
capitaux.
· La rentabilité
financière : Encore appelé Return Of Equity
(ROE), la rentabilité financière intéresse le plus souvent
les associés en ce sens que si elle est supérieure au taux
d'intérêt pratiqué sur le marché financier,
l'entreprise n'aura pas de problèmes pour l'augmentation des capitaux
propres au moment opportun.
Selon CHARREAUX (2003), l'analyse de la rentabilité des
capitaux propres soulève différents types de problèmes: en
premier lieu, le choix de la mesure de la rentabilité et en second lieu,
l'invention d'une norme à considérer. Enfin, il est important de
pouvoir s'appuyer sur un schéma qui permet d'aller plus loin dans
l'étude de la formation de la rentabilité; ce schéma
s'appuie sur la relation de l'effet de levier financier.
6. La notion d'effet de levier financier
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003), le
levier financier est l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la
rentabilité de ses capitaux propres (ou rentabilité
financière). Ainsi, l'effet de levier financier est l'accroissement du
bénéfice provenant du financement par l'emprunt d'un
investissement dont la rentabilité est supérieure au taux
d'intérêt de l'emprunt :
Soit Re = rentabilité économique =
résultat
Rf = rentabilité des capitaux propres ou
financière
i = charge d'intérêt ou frais financiers
CP = capitaux propres
t = taux d'impôt BIC
Effet de levier = Rentabilité financière
- Rentabilité économique
Rf = Re + ( Re - i ) * D Sans impôt BIC
CP
Rf = [ Re +( Re - i) * D ] - ( i - t) Avec
impôt BIC CP
L'effet de levier est donc le seuil au-delà duquel tout
endettement a un impact négatif sur la rentabilité
financière de l'entreprise.
? Si Re > i alors l'effet de levier est
positive, situation idéale pour l'entreprise
? Si Re = i alors l'effet de levier nulle, seuil
à l'équilibre pour l'entreprise
? Si Re < i alors l'effet de levier
négative, situation difficile pour l'entreprise, la rentabilité
diminue d'autant la dette est élevée d'où l'effet de
massue.
Avant de décider de s'endetter, il faut toujours
calculer l'effet de levier.
II. Les fondements
théoriques de l'étude
L'objectif d'un analyste financier est de déterminer la
structure financière optimale qui permet de minimiser le coût du
capital afin de maximiser la valeur de l'entreprise. Cette préoccupation
a été analysée par plusieurs approches
théoriques.
L'étude de la structure financière des
entreprises a pris de l'importance dès la fin des années 50 et
précisément avec l'apparition en 1959 de l'article de Modigliani
et Miller. Ces deux auteurs visent deux objectifs à travers cet article.
Il s'agit de construire une théorie de l'incidence de la structure de
financement sur la valeur de la firme en situation d'incertitude et de montrer
comment cette théorie pouvait être utilisée pour
résoudre la question du coût du capital et développer une
théorie de l'investissement en situation d'incertitude. En effet, ils
considèrent que la structure financière n'a pas d'impact sur la
valeur de l'entreprise.
Cette théorie de neutralité de Modigliani et
Miller est remise en cause par de nouvelles théories qui ont
été développées à partir des années
70.
La théorie positive de l'agence de Jensen et Meckling
(1976) stipule que la structure optimale de financement s'obtient par arbitrage
entre les coûts d'agence associés au financement par fonds propres
externes et de ceux liés à l'endettement. L'optimum correspond
donc à la minimisation des coûts d'agence totaux. Ainsi, les
traditionalistes soutiennent la thèse de l'existence d'une structure
financière optimale c'est-à-dire que la valeur d'une entreprise
dépend de sa structure financière.
La finance d'entreprise apparait comme une discipline qui a
pour objectif d'étudier l'ensemble des problèmes financiers de
l'entreprise. Elle inclut l'étude des techniques permettant
d'apprécier la santé financière d'une entreprise à
travers l'analyse financière, elle détermine les méthodes
qui permettent de prendre des décisions financières à base
de la gestion financière et enfin suppose un effort de réflexion
sur l'ensemble des aspects des études théoriques pratiques de la
finance d'entreprise.
III. Fondements empiriques de l'étude
Le bon fonctionnement d'une entreprise dépend non
seulement de la valeur qu'elle crée mais aussi de la manière de
prise de décision de ces dirigeants. Ainsi, l'analyse financière
reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de
gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des
décisions à des moments opportuns.
Pour HUTIN (2007) « le but de
l'analyse financière est de permettre l'appréciation de la
situation d'une entreprise de façon à faciliter la prise de
décision. Ces décisions sont variées et ne concernent pas
les mêmes acteurs. L'appréciation de la situation d'une entreprise
répond donc à des préoccupations différentes selon
les utilisateurs. Pour guider leur diagnostic, ceux-ci vont donc avoir des
approches différentes ».
Cette définition de l'analyse financière selon
HUTIN s'intéresse non seulement à la prise de décision
mais aussi à des acteurs qui sont impliqués dans la prise de
décision.
Ce critère d'acteur dans la prise de décision a
été pris en compte par VERNIMMEN (2000) qui définit
l'analyse financière comme étant « la
mesure de la capacité de l'entreprise à créer de la valeur
selon qu'il s'agit des actionnaires et la mesure de la solvabilité et de
la liquidité de l'entreprise
c'est-à-dire sa capacité à faire face à ces
engagements et à rembourser ses dettes en temps voulu lorsqu'il s'agit
des créanciers ».
En effet, l'appréciation de la situation
financière de l'entreprise, la mesure de sa capacité de
créer de la valeur, de sa solvabilité et de sa liquidité
passent nécessairement par des outils de base. C'est cet aspect de
l'analyse financière que retracent les définitions de COHEN et
MARION.
D'après COHEN (1997), l'analyse financière
constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et
d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative
à la situation financière de l'entreprise aux risques qui
l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances
».
Selon MARION, l'analyse financière est une
méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses
états comptables qui a pour objet de porter un jugement global sur le
niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière
(actuelle et future).
Ainsi, l'analyse financière a pour objectif de
diagnostiquer la situation financière de l'entreprise et
d'apprécier sa rentabilité présente et future. Elle vise
surtout la politique financière de l'entreprise : choix des
investissements et des moyens de financement, gestion de la trésorerie,
relations avec les préteurs, etc. L'analyse financière
répond ainsi à deux préoccupations : celle des
gestionnaires qui cherchent la rentabilité et la performance d'une part
et d'autre part celle des propriétaires de l'entreprise qui cherchent un
bon rendement de leurs investissements.
Pour mieux répondre à ces préoccupations,
il faut donc un diagnostic de la situation de l'entreprise. Ce terme de
diagnostic initialement réservé au domaine médical
s'applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les
maladies d'après les symptômes. Il s'applique donc à
l'organisme biologique. Puisque l'entreprise peut être affectée de
troubles de fonctionnement, de déséquilibres internes, il est
aussi normal d'étendre le terme et la pratique du diagnostic financier
à cet organe particulier.
Le diagnostic financier selon le dictionnaire financier de
BURLAND, EGLEM et MYKITA est l'évaluation des forces et
faiblesses de l'entreprise à partir des états financiers. Le
diagnostic financier permet de se prononcer sur l'activité de
l'entreprise, sa rentabilité et sa trésorerie.
BOZO (1987) le définit comme
« une opinion résultant d'un ensemble d'analyses
de forces et faiblesses d'une entreprise ».
Pour JOBARD, NAVETTE et RAIMBOUG (1994), «il
a pour but de mettre en évidence d'abord la rentabilité de
l'entreprise, puis sa liquidité».
Ainsi, le diagnostic financier dépasse la conception
usuelle du terme dans la mesure où il ne vise pas seulement à
révéler les aspects négatifs de son fonctionnement mais
aussi à montrer son potentiel et ses aspects afin de s'y appuyer.
Les recherches antérieures en ce qui concerne l'analyse
de la structure financière des entreprises se sont fondées pour
la plupart sur la conception patrimoniale du bilan. Cela a été le
cas de :
MOUSTAPHA Mahaman (2009) qui a mené son étude
sur l'équilibre financier de la société SAHELCOM à
partir des bilans financiers sur une période de trois ans (2005 à
2007) sans aborder la notion de rentabilité et de la capacité
d'endettement c'est-à-dire de l'effet de levier financier.
ATTOUMANE et BACHIR (2010) quant à eux dans leur
recherche ont abordé l'étude de l'équilibre financier de
la SONITEL à travers les agrégats tels que le FRN, BFR, TN;
l'étude de la rentabilité sur le plan économique,
financier, social et également par les soldes intermédiaires de
gestion tout en abordant la notion de l'effet de levier financier. Leur outil
de base a été également les bilans financiers.
BADOUN Serge (2009) dans son étude sur le cas de la
société de télécommunication CONNECTEO Niger a
quant à lui utilisé le bilan fonctionnel et a mis en relief les
différents outils moderne de l'analyse financière et de la
performance, avec surtout une synthèse très pertinente. Mais
comme il s'agit d'un diagnostic, il s'est beaucoup appesanti sur la performance
de cette société.
En somme, notre étude porte sur les deux aspects de la
finance d'entreprise c'est-à-dire l'analyse financière et la
gestion financière.
En effet, à travers l'analyse financière des
différents états financiers nous pourrons jeter des bases sur la
façon dont les dirigeants de de ALINK TELECOM NIGER peuvent prendre
leurs décisions sur le plan financier. Ainsi, nous pouvons nous
référer aux définitions d'Hervé HUTIN et de Pierre
VERNIMEN pour y aboutir.
Soulignons également l'importance du diagnostic
financier car nous ne pouvons par mener notre analyse sans évaluer les
forces et les faiblesses de la société.
En d'autre terme, pour mener une analyse financière il
faut chercher à déceler les symptômes de disfonctionnement
pour pouvoir proposer des solutions pour s'y prendre d'où la
nécessité du diagnostic financier avant l'analyse financier.
En nous servant des méthodes de l'analyse
financière, nous allons mener notre recherche de la même
manière que la dernière recherche mais la particularité
serait que nous allons nous focaliser sur l'analyse financière sans trop
insister sur les outils de la performance.
chapitre 2 : cadre Méthodologie pratique de
la recherche
La méthodologie de recherche indique les
démarches à entreprendre, la méthode de collecte et celle
de traitement des données recueillies en vue de générer
les résultats qui permettront d'atteindre les objectifs fixés et
de vérifier les hypothèses formulées.
PARAGRAPHE I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
1. Choix de l'unité de recherche
La société ALINK TELECOM NIGER est
l'unité choisie pour servir de cadre à notre recherche. Elle est
une société exerçant principalement dans le domaine
télécommunication. Etant la filiale nigérienne d'une
holding multinationale, et dont nous étions salariés,
mérite donc une attention particulière.
2. Choix de la période d'étude
Notre période d'étude s'étend de 2009
à 2011. En effet notre période de référence est
l'année 2011 à cause de l'indisponibilité des états
financiers des années récentes.
I. Stratégie de vérification des
hypothèses
1. Critères de vérification de
l'hypothèse n° 1
Pour vérifier l'hypothèse H.1 qui stipule que
«L'équilibre financier de la société ALINK TELECOM
NIGER n'est pas respecté», nous avons eu recours à la
démarche classique qui consiste à estimer le Fonds de Roulement
Net Global (FRNG), le Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation Global (BFRG)
et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps.
A cet effet, nous nous sommes servis des données
comptables, notamment les données bilancielles que nous avons
retraitées et restructurées.
Ainsi, le bilan comptable doit être retraité et
présenté sous une forme différente de la forme
légale. En effet, ce bilan, comme un état financier,
répond à plusieurs exigences d'ordre juridique, comptable et
fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours aux besoins de l'analyse
financière. Aussi, il faut retraiter ou redresser certains postes afin
de passer du bilan comptable au bilan fonctionnel.
L'analyse financière classique utilisait le bilan
financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement
apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de
liquidation, d'où l'utilité de faire référence au
bilan fonctionnel.
C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour
l'Analyse financière des entreprises.
Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique
classique.
Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans
différents cycles sont opérés et conduisent à une
lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la
nature économique réelle des divers postes reste délicate.
Généralement, on admet les retraitements ci-après :
F Capital non appelé : montant à
déduire du passif et à éliminer de l'actif
F Immobilisations incorporelles et corporelles : figurent
pour leurs valeurs brutes
F Ecarts de conversion : inscription en ressources
durables ou en emplois stables si les dettes et les créances sont des
emprunts et des créances ou des prêts
F Immobilisations en crédit-bail (si inscrites en hors
bilan) : à additionner aux emplois stables pour leur valeur
d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités
d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes
financières)
F Valeurs d'exploitation et Valeurs réalisables :
figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les dépréciations
associées en ressources durables
F Valeurs mobilières de placement : figurent en
Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les dépréciations
associées en ressources durables
F Effets escomptés non échus (si inscrits en
hors bilan) : reclassés en compte clients et comptes
rattachés et la contrepartie en concours bancaires
F Capital social : figure pour le même montant
entièrement souscrit et libéré et la partie appelée
mis non versé en emploi HAO
F Résultat : à ventiler comme dans
l'optique «liquidité». Les parties à prélever
à + 1 an dans les dettes financières et les
prélèvements dans l'année en dettes HAO (- 1 an)
F Dotations : à reclasser en ressources
durables
F Montants : à reclasser en ressources durables
Ceci nous permet de dresser le bilan fonctionnel
simplifié regroupé en trois grandes masses financières
selon les agrégats :
Agrégats de l'actif ou ensemble des
emplois : comprenant les emplois stables, l'actif
circulant d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la
trésorerie-actif.
Classes de capitaux ou origine des
ressources : constituées des ressources durables,
du passif circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et
de la trésorerie passif.
Rappelons que :
FRNG =Ressources Stables - Emplois Stables
BFRG = Actif d'Exploitation - Passif
d'Exploitation
TN = FRN - BFR
F FRNG indique la marge de sécurité
financière,
F BFRG indique les besoins nés du
décalage entre la liquidité potentielle et l'exigibilité
de certains engagements à court terme,
F TN indique la liquidité réelle et
immédiate.
La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG
s'établit comme suit :
FRNG - BFRG = T
? Si le FRNG > BFRG, alors T positive : ce
qui explique que l'entreprise est financièrement
stable ;
? Si le FRNG < BFRG, alors T
négative : ce qui montre un déséquilibre financier de
l'entreprise (cas valable pour les entreprises industrielles
notamment)
? Si le FRNG = BFRG, alors T nulle : ce qui
explique que l'entreprise est en équilibre
précaire.
N.B. : BFRG < 0 = capacité de
financement de l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la
grande distribution ou de négoce). Exemple : les supers
marchés.
Afin d'obtenir une meilleure précision dans nos
résultats, nous avons jugé utile de compléter cette
première analyse classique par le calcul des principaux ratios de
structure financière. Ce qui nous a permis de mieux cerner la situation
financière de ALINK TELECOM NIGER.
3. Critères de vérification de
l'hypothèse n°2
Pour tester l'hypothèse H.2 selon laquelle «Les
activités de ALINK TELECOM NIGER ne sont pas rentables», nous nous
sommes essentiellement basés sur les comptes de résultat de ALINK
TELECOM NIGER établis sur la période de l'étude.
Dans un premier temps, nous avons analysé
l'évolution des soldes de gestion de l'entreprise afin de faire
ressortir les éventuels dysfonctionnements qui minent son
activité.
Dans le but d'obtenir plus de précision dans nos
résultats, nous avons complété cette première
analyse par le calcul des principaux ratios d'appréciation de la
gestion
Aussi, à travers le TAFIRE, nous avons analysé
l'évolution de quelques grandeurs d'appréciation de
l'activité telles que la CAFG, l'AF et l'ETE.
A l'issue de ces premières analyses, l'hypothèse
H.2 sera en partie confirmée si l'évolution des
différentes grandeurs calculées n'est pas significative sur la
période de l'étude. Aussi nous conclurons que l'activité
de l'entreprise présente des dysfonctionnements si l'évolution
des ratios d'activité ne respecte pas les normes fixées dans la
description des outils d'analyse, normes exposées dans la revue de
littérature.
Dans un second temps, nous avons procédé au
calcul des ratios de rentabilité de l'entreprise notamment les ratios de
rentabilité économique et financière. Ce qui sera suivi
d'une analyse de l'effet de levier de l'entreprise.
Au terme de toutes ces analyses, l'hypothèseH.2 sera
confirmée si les différents ratios de rentabilité
calculés n'évoluent pas de manière croissante sur la
période de l'étude. Dans le cas contraire, cette hypothèse
sera infirmée.
4. Critères de vérification de
l'hypothèse n° 3
Pour vérifier l'hypothèse H.3 selon laquelle
« ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à honorer ses engagements
vis-à-vis des créanciers. », nous allons d'abord
procédé au calcul et à l'analyse des différents
ratios de liquidité à savoir le ratio de liquidité
générale, le ratio de liquidité réduite et le ratio
de liquidité immédiate afin d'apprécier la capacité
de l'entreprise à faire face à ses dettes à court terme.
Ensuite, nous avons procédé à une analyse de la
solvabilité de ALINK TELECOM NIGER à travers le calcul du ratio
de solvabilité générale en vue d'apprécier
l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble de ses
dettes à partir de l'ensemble de ses actifs.
Pour finir, l'hypothèse H.3 sera validée si les
différents ratios de liquidité et de solvabilité
calculés ne respectent pas les normes requises et exposées dans
la revue de littérature.
II. Stratégies de collecte de données
fiables
1. Sources documentaires
Pour collecter les données relatives à notre
thème de recherche, nous nous sommes servi de la documentation qui nous
a conduits à exploiter d'une part les sources bibliographiques : des
ouvrages et mémoires de fin de formation ayant trait à notre
sujet de recherche, des données issues des rapports d'activité et
des états financiers de la société. Dans le souci
d'approfondir notre recherche, nous avons recouru également à des
articles et publications obtenus sur l'internet.
D'autre part nous avons eu des entretiens avec certains
responsables de la société. Ce qui nous a permis d'avoir une
idée sur le fonctionnement de la compagnie.
En tant que Responsable Administratif et Financier à la
période de l'étude, nous avons eu accès facile à
des documentations utiles à notre étude.
2. Les sources internes à ALINK TELECOM
NIGER
a. Les entretiens
La pertinence d'une analyse financière varie selon
qu'elle soit réalisée par une personne extérieure ou
intérieure à l'entreprise, cette dernière étant
mieux imprégnée des réalités de la firme. Dans le
souci de mieux cerner les informations et les réalités de
l'entreprise, étant nous-mêmes, a la période de
l'étude chargés de la gestion financière de cette
société, nous avons fait recours aux autres responsables et
employés de la société, des personnes ressources par le
biais d'entretiens. Cela a été possible grâce à un
guide d'entretien dont nous nous sommes servis pour leur adresser nos
différentes questions.
b. Les informations comptables et
financières
En analyse financière, les principaux documents sont le
bilan, le compte de résultat et le Tableau Financier des Ressources et
Emplois (TAFIRE). On ne saurait réaliser une analyse financière
uniquement sur la base d'un bilan comptable. ALINK TELECOM NIGER
n'élabore pas de bilan fonctionnel, nous nous sommes permis de retraiter
les bilans comptables en bilans fonctionnel à des fins d'analyse
financière.
Les informations mises utilisées nous ont permis de
faire les retraitements et reclassements nécessaires.
3. Traitement des données et outils
d'analyse
Les données à recueillir seront mises en relief
dans des tableaux au moyen du tableau Excel. Ces données seront
traitées et analysées à l'aide des indicateurs
appropriés et le calcul de certains ratios pouvant nous permettre de
confirmer ou d'infirmer nos hypothèses. Des graphiques seront
également réalisés afin de rendre plus claire
l'interprétation des résultats obtenus.
5. Difficultés rencontrées et limites du
travail
a. Difficultés rencontrées
Au cours de nos travaux, nous avons rencontrés un
certain nombre de difficultés liées essentiellement à :
- aux manques de bases des données des autres
entreprises du même secteur
- difficultés de rencontrer des clients
représentatifs
- notre absence prolongée du territoire
nigérien.
b. Limites du travail
Le manque de bases des données des autres entreprises
du même secteur a limité notre étude à un niveau de
comparaison avec les données de ALINK TELECOM NIGER.
Aussi, ALINK TELECOM NIGER ne dispose pas d'un système
de comptabilité analytique. Ce qui nous a limités dans l'analyse
du compte de résultat de l'entreprise car nous n'avons pu disposer des
quantités et prix unitaires par service en vue d'une étude
approfondie de la structure des recettes et des charges de l'entreprise sur la
période de l'étude.
En dehors de cela, nous aurions souhaité étendre
notre analyse à une durée supérieure ou égale
à 5ans afin d'obtenir des résultats plus fiables mais
malheureusement notre absence de quatre ans sur le territoire nigérien
ne nous a pas facilité cette ambition.
PARAGRAPHE 2 : METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE
A. METHODE D'APPRECIATION DE LA STRUCTURE FINANCIERE
I. Méthodologie d'analyse à partir du
bilan
L'analyse et le diagnostic à partir du bilan permettent
de rendre compte de la mise en oeuvre des décisions d'investissement, de
financement et du processus d'exploitation de l'entreprise.
L'approche se réfère à une vision globale
des masses financières de l'entreprise.
1- Objectif
Cette méthode permet de :
ü résumer l'information financière et
constituer des grandeurs principales et homogènes
ü dégager une vue d'ensemble du profil financier
de l'entreprise.
L'outil nécessaire pour atteindre ces objectifs est le
Bilan Comptable.
2- Outil : Bilan Comptable
Le bilan comptable présente la situation
économique et financière d'une entreprise donnée à
un moment donné. Il est conçu sous forme de stocks en fin de
période. Schématiquement, ces stocks figurent dans un tableau
regroupant les biens et créances (Actif) ainsi que les ressources
propres et empruntées (Passif).
Avec cet outil, l'analyste financier adopte une méthode
afin d'en tirer les informations essentielles et constituer des masses
financières à analyser.
3- Méthode : détermination des masses
financières du bilan fonctionnel
A partir du bilan comptable, l'analyste financier opère
certains redressements ou retraitements en vue de l'adapter à ses
besoins. De ce fait, la première tâche qu'il effectue est, si
nécessaire, l'affectation du résultat de fin d'exercice.
3-1- Affectation du
résultat
Le montant soumis à l'affectation comprend, outre le
résultat de l'exercice, éventuellement le report à nouveau
et un prélèvement sur les postes de réserves de l'exercice
antérieur. Du montant total à repartir, on procède aux
dotations suivantes :
o Les réserves indisponibles (légales) : 10% du
résultat jusqu'à ce que le poste de ces réserves atteint
20% du capital social (SYSCOHADA) ;
o Les réserves libres (dotation laissée à
l'appréciation du Conseil d'Administration) ;
o Les dividendes ;
o Le report à nouveau.
3-2- Retraitements du bilan comptable en vue du
bilan fonctionnel
Apres l'affectation du résultat, le bilan doit
être retraité et présenté sous une forme
différente de la forme légale. En effet, le bilan, comme un
état financier, répond à plusieurs exigences d'ordre
juridique, comptable et fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours
aux besoins de l'analyse financière. Aussi, il faut retraiter ou
redresser certains postes afin de passer du bilan comptable au bilan
fonctionnel.
L'analyse financière classique utilisait le bilan
financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement
apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de
liquidation, d'où l'utilité de faire référence au
bilan fonctionnel.
C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour
l'Analyse financière des entreprises.
Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique
classique.
Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans
différents cycles sont opérés et conduisent à une
lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la
nature économique réelle des divers postes reste délicate.
Généralement, on admet les retraitements ci-après :
Tableau n°1 : Synthèse du
retraitement en vue du bilan fonctionnel
Eléments
|
Retraitements à effectuer
|
1- Emplois stables
|
a- Capital non appelé
b- Immobilisations incorporelles et corporelles
c- Ecarts de conversion
d- Immobilisations en crédit-bail (si inscrites en hors
bilan)
|
a- montant à déduire du passif et à
éliminer de l'actif
b- figurent pour leurs valeurs brutes
c- inscription en ressources durables ou en emplois stables si
les dettes et les créances sont des emprunts et des créances ou
des prêts
d- à additionner aux emplois stables pour leur valeur
d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités
d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes
financières)
|
2- Actifs d'exploitation
|
Valeurs d'exploitation et Valeurs réalisables
|
Figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les
dépréciations associées en ressources durables
|
3- Trésorerie - Actif
|
a- Valeurs mobilières de placement
b- Effets escomptés non échus (si inscrits en
hors bilan)
|
a- figurent en Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les
dépréciations associées en ressources durables
b- reclassés en compte clients et comptes
rattachés et la contrepartie en concours bancaires
|
4- Ressources durables
|
a- Capital social
b- Résultat
|
a- figure pour le même montant entièrement
souscrit et libéré et la partie appelée mis non
versé en emploi HAO
b- à ventilé comme dans l'optique
«liquidité». Les parties à prélever à + 1
an dans les dettes financières et les prélèvements dans
l'année en dettes HAO (- 1 an)
|
5- Amortissements et Provisions
|
Dotations
|
A reclasser en ressources durables
|
6- Dettes financières
|
Montants
|
A reclasser en ressources durables
|
Source : SYSCOHADA
3-3- Présentation du bilan
fonctionnel
Le bilan fonctionnel cristallise à un moment
donné les emplois et les ressources liés aux cycles de
fonctionnement de l'entreprise.
On détermine quatre principaux cycles :
F Cycle des investissements : il se définit par la
séquence des opérations d'investissement et de
désinvestissement. La mise en oeuvre de ce cycle est financée par
des ressources qualifiées de durables. Ces ressources sont celle
destinées à l'origine au financement des investissements. En
contrepartie, les emplois stables correspondent aux immobilisations
corporelles, incorporelles et financières en valeurs brutes.
F Cycle des opérations courantes : il est
indiqué par les opérations d'approvisionnement et de
commercialisation. Les emplois induits par ce cycle correspondent au bilan
à des stocks de biens (matières premières, en-cours de
produits, etc.) et de créances. Les ressources induites correspondent
aux dettes d'exploitation.
F Cycle des opérations HAO : il est
déterminé par les opérations HAO de l'entreprise.
F Cycle de trésorerie : il correspond aux
opérations ayant pour objet les disponibilités et la couverture
à court terme des besoins de financement.
Tableau n°4 : Bilan fonctionnel
simplifié
Classe de capitaux
|
Cycles
|
Agrégats de l'Actif
|
Ressources durables
|
Cycle des investissements
|
Emplois stables
|
Passif circulant d'exploitation
|
Cycle des opérations courantes
|
Actif circulant d'exploitation
|
Passif HAO
|
Cycle HAO
|
Actif HAO
|
Trésorerie Passif
|
Cycle de Trésorerie
|
Trésorerie Actif
|
Source : SYSCOHADA
? N.B. : Les postes du bilan fonctionnel sont
appréciées à leur valeur actuelle (par
référence à la valeur actuelle des postes sur le
marché et à leur utilité dans le fonctionnement de
l'entreprise : flux de revenus attendus).
Dans l'évolution de la pratique, l'accent est mis sur
les besoins et l'entreprise est vue comme étant une dynamique
d'emplois et de ressources dépendant de la gestion de ses dirigeants.
L'Analyse financière a alors pour but d'apprécier l'entreprise
dans un processus d'exploitation continue.
4- Technique : Interprétation des masses
financières
Le bilan fonctionnel permet un regroupement des masses
financières en vue d'une interprétation du profil du financier de
l'entreprise.
4-1- Masses financières : Agrégats
de l'actif (ensemble des emplois) et
Classes
de capitaux (origine des
ressources)
Le bilan fonctionnel a pour objet de faire apparaître
des stocks d'emploi et de ressources liés à chacun des cycles de
fonctionnement de l'entreprise.
Sur la base des retraitements, on détermine les grandes
masses du bilan fonctionnel afin de mettre en évidence les soldes
liés à chacun des cycles décrits
précédemment. L'objet est d'analyser les capitaux investis dans
l'exploitation et leur origine.
a. Agrégats de l'actif ou ensemble des
emplois
Ils comprennent les emplois stables, l'actif circulant
d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la
trésorerie-actif.
b. Classes de capitaux ou origine des
ressources
Elles sont constituées des ressources durables, du
passif circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et de
la trésorerie passif.
Tableau n°3 : Structure horizontale du
bilan fonctionnel
Emplois liés
|
L'indicateur associé
|
Ressources liés
|
Cycles
|
EMPLOIS STABLES
|
Actif Immobilisé Brut
- Charges immob. brutes
-Immob. corp. et incorp bruts
-Immob.financières brutes
|
FRNG
|
Ressources durables
- Capitaux propres ...
- Amort. et prov....
- Dettes financières ....
|
EMPLOIS DURABLES
|
Investissement
|
Ressources durables - Emplois stables =
FRNG
|
Créances d'Exploitation
- Stocks
- Créances Clients
- Avances&acomptes versés
|
BFRE
|
Dettes d'Exploitation
- Dettes fournisseurs ...
- Dettes fiscales ...
- Dettes sociales
- Avances & acomptes reçus
|
Opérations Courantes
|
Actif d'Exploitation - Passif d'Exploitation =
BFRE
|
Créances HAO
- Autres créances....
|
BFRHAO
|
Dettes HAO
- Autres dettes ...
|
Opérations HAO
|
Actif HAO - Passif Exploitation = BFRHAO
|
Trésorerie-Actif
- Disponibilités
- VMP
|
TN
|
Trésorerie-Passif
- Concours bancaires ...
|
Trésorerie
|
Trésorerie-actif - Trésorerie-passif =
TN
|
Source : SYSCOHADA
4-2- Diagnostic de l'équilibre
financier
A chaque cycle est associé un indicateur de
l'équilibre financier de l'entreprise :
* le cycle des investissements
FRNG
* le cycle des opérations courantes
BFRE
* le cycle des opérations HAO
BRFHAO
* le cycle de trésorerie
T
a- Eléments des équilibres
fonctionnels
Ces éléments sont fondés sur une vision
typique d'une économie d'endettement
v Fonds de Roulement Net Global
(FRNG)
FRNG = Ressources durables - Emplois
stables
v Besoin en Fonds de Roulement Global
(BFRG)
BFRE = Actif d'exploitation - dettes
d'exploitations
BFR HAO = Actif HAO - Passif HAO
v Trésorerie Nette
T = Trésorerie actif - Trésorerie
passif
b- Interprétation
F FRNG indique la marge de sécurité
financière,
F BFRG indique les besoins nés du
décalage entre la liquidité potentielle et l'exigibilité
de certains engagements à court terme,
F TN indique la liquidité réelle et
immédiate.
La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG
s'établit comme suit :
FRNG - BFRG = T
? Si le FRNG > BFRG, alors T positive : ce
qui explique que l'entreprise est financièrement
stable ;
? Si le FRNG < BFRG, alors T
négative : ce qui montre un déséquilibre financier de
l'entreprise (cas valable pour les entreprises industrielles
notamment)
? Si le FRNG = BFRG, alors T nulle : ce qui
explique que l'entreprise est en équilibre
précaire.
N.B. : BFRG < 0 = capacité de
financement de l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la
grande distribution ou de négoce). Exemple : les supers
marchés.
Le BFRG présente deux aspects : un aspect structurel ou
permanent (couvert par le FRNG) et un aspect conjoncturel lié à
des éléments aléatoires (couvert par des crédits de
trésorerie). Il reste un élément central dans l'analyse
financière moderne.
Le bas du bilan apparaît comme étant un ensemble
d'emplois et de ressources appelés à se renouveler
continuellement. En conséquence, le solde entre ces emplois et ces
ressources, liés à l'exploitation, appelé BFR, correspond
en partie à un besoin de fonds permanent du fait du déroulement
continu de l'exploitation. Ce besoin devrait donc être financé, en
partie, par des fonds permanents, c'est à dire le FRNG.
Par ailleurs, on observe un déclin du concept
même de Fonds de Roulement. C'est un concept classique de
l'économie d'endettement qui traduit le choix entre le financement
à long terme et le financement à court terme.
A l'époque contemporaine de l'économie de
marché (l'essentiel des besoins de financement est couvert par
l'émission de titres financiers), le choix est fait entre le financement
par fonds propres et le financement par endettement quel que soit son terme.
L'accent est plutôt mis, depuis 1995, sur les concepts d'Actif
Economique, d'Endettement net et de Besoin en Fonds de Roulement :
Ø Actif économique = Actif
immobilisé (emplois stables) + BFRG
Ø Endettement = Dettes bancaires courantes et
EENE + Engagements de crédit-bail + Concours bancaires courants et EENE
- Valeurs mobilières de placement- Disponibilités
Ø Capitaux investis = Capitaux propres +
Endettement net = Actif économique
Ø Besoin en fonds de roulement = Stocks +
créances d'exploitations - dettes d'exploitations
Les établissements financiers s'appuient
généralement sur un certain nombre de ratios qualifiés de
« ratios accord de classement » proposés par la BCEAO (Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) dans le contexte de l'UEMOA (Union
Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest).
Dans la pratique de l'analyse financière, de nombreux
autres ratios sont utilisés (cf. A-M. Keiser, « crédit
scoring »). Seuls quelques ratios feront l'objet de détermination
et de commentaires.
Toutefois, l'analyse par les ratios connaît des limites
(incapacité de déceler une opération « d'habillage
» de bilans, données bilancielles figées et passées
non nécessairement valides pour le future, déformation de la
réalité économique par certains principes comptables,
etc.).
En conséquence, l'analyse par les ratios doit se faire
sur plusieurs périodes (3 à 5 ans) avec des grandeurs
significatives et homogènes.
II. Méthode d'analyse à partir des
ratios
Les ratios de structure financière permettent
l'étude des relations qui existent entre les grandes masses du bilan et
entre leurs principales composantes. Ils contribuent également à
l'analyse de l'équilibre financier de l'entreprise. Leur étude
permet de répondre à la question suivante : quel est la
structure financière à la fin de l'exercice résultant des
opérations réalisées, de financement obtenu et des
résultats dégagés ?
Nous avons retenu essentiellement :
a. Ratio de couverture des emplois
stables(R1)
Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources
stables et doit être supérieur à 1. Il est calculé
de la manière suivante :
Ressources stables
R1 : Couverture des emplois stables =
------------------------------------
Emplois stables
b. Ratio de l'équilibre
financier(R2)
Il permet d'apprécier l'équilibre financier de
l'entreprise. Cette dernière est financièrement
équilibrée lorsque ce ratio est supérieur ou égal
à 1. Il se calcule de la manière suivante :
Ressources Stables
R2 : Equilibre financier =
-------------------------------------------
(Emplois stables+ BFR)
c. Ratio de l'autonomie
financière(R3)
Il consiste à comparer les fonds propres au total des
dettes et se calcule comme suit :
Capitaux propres
R3 : Autonomie financière =
--------------------------------------
Total des dettes
Plus le ratio tend vers un (1), plus on dira que l'entreprise
dispose d'une forte autonomie financière. Et plus ce ratio tend vers
zéro (0), plus on dira que l'entreprise fait appel à des sources
de financement étrangères. Plus l'indépendance
financière est forte, plus l'entreprise est saine. Dans ce cas le
recours aux emprunts s'effectue plus aisément et dans de bonnes
conditions.
d. Ratios d'endettement
(R4&R5)
Dettes financières
R4 : Endettement à terme =
-------------------------------
Capitaux Propres
F Ce ratio doit être R4< 1 ; Si
R4 = 0,5, c'est que la société n'est pas
endettée
Total des Dettes*
R5 : Endettement Global =
---------------------------------
Passif du bilan
* Total des dettes : Dettes financières +
Passif circulant + Trésorerie Passif.
F Si ce ratio tend vers 1 alors l'entreprise est
très endettée, le capital est dérisoire.
d- Le ratio de liquidité
générale (R6)
Créances à moins d'un an*
R6 : liquidité
générale =
----------------------------------------------------
Passif circulant + Trésorerie Passif
*Créance (-) d'un an = Actif
Circulant - Stock
Ce ratio exprime le degré de couverture du passif
à court terme par les créances à court terme.
- Si R6 > 1 alors les crédits sur les
clients sont supérieurs aux achats envers les fournisseurs et les Dettes
;
- En principe, peut être R6 < 1 mais
aussi R6 sensiblement égale à 1.
e- Le ratio de liquidité
immédiate (R7)
Trésorerie Actif
(Disponibilité)
R7 : liquidité immédiate =
----------------------------------------------------------
Passif circulant + Trésorerie Passif
(DCT)
F Ce ratio exprime la couverture des dettes de court terme par
les disponibilités.
- Si R7 > 1 alors l'entreprise a trop de
liquidité, l'entreprise doit donc songer à faire des placements
ou des investissements ;
- Si R7 = 1 : c'est quand même
acceptable en terme de liquidité ;
- Si R7 < 1 : la Trésorerie est en
mal.
f- le ratio de liquidité
réduite
F Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
payer ses dettes à court terme en utilisant les créances et les
disponibilités. Pour être satisfaisant, ce ratio doit être
voisin de 1. Il s'exprime par le rapport :
(Créances + Disponibilités)
R8 : Ratio de liquidité réduite
=------------------------------------------------------
Dettes à court terme
g- Le ratio de solvabilité
générale
F Ce ratio mesure la capacité de l'entreprise à
payer l'ensemble de ses dettes en utilisant l'ensemble de l'actif. Il doit
être supérieur à 1 et se détermine de façon
suivante :
Actif total
R9 : Ratio de Solvabilité
Générale
=------------------------------------------------------
Capitaux Etrangers
B. METHODE D'APPRECIATION DE LA RENTABILITE FINANCIERE
I. Analyse à partir du compte de
résultat
L'analyse à partir du compte de résultat a pour
principal objet la compréhension de la formation du résultat net.
Ce résultat peut être définit comme la différence
entre le montant des charges engagées par l'entreprise et les divers
produits reçus. Un résultat bénéficiaire est
indispensable pour l'entreprise car il exerce un effet favorable sur les
conditions qui garantissent sa survie et son développement. Du point de
vue de l'Analyse Financière, le résultat est
l'élément essentiel permettant d'apprécier la
rentabilité de l'entreprise et de porter un jugement sur
l'efficacité de la gestion des dirigeants. Pour apprécier la
capacité bénéficiaire de l'entreprise, et son aptitude
à générer des ressources internes, il faut pouvoir
approfondir l'analyse du résultat d'exploitation et le résultat
financier, et éliminer l'influence des opérations
exceptionnelles. En effet, ce n'est pas un signe encourageant pour l'avenir
d'une entreprise si celle-ci réussit finalement à
apprécier un bénéfice grâce à une plus-value
réalisée sur la vente d'activité non courante de
l'entreprise. L'approche est fondée sur des rapports qui
dépendent des ordres de grandeurs en valeur absolue et des tendances qui
supportent la même dépendance dans le temps.
1- Objectifs
Les objectifs du diagnostic à partir du compte de
résultat sont :
- La construction des indicateurs synthétiques capables
de révéler des tendances ;
- L'amélioration de la compréhension du contenu
et de l'importance des masses financières.
Les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs
sont les ratios extraits du bilan et du compte de résultat.
2- Outils : Les éléments du
Compte de résultat à travers
Le compte de résultat est un état financier de
synthèse récapitulant les charges et les produits intervenus dans
la formation du résultat net de l'exercice et mettant en évidence
des soldes significatifs de gestion.
2-1- Agrégats du compte de
résultat : les Soldes Intermédiaires de Gestion
(SIG)
Il enregistre les flux liés à l'exploitation de
l'entreprise au cours de la période et présente les
résultats générés. La structure du compte de
résultat est formée de quatre niveaux successifs :
activités d'exploitation, activités financières, hors
activités ordinaires (HAO) ou activités exceptionnelles,
participation et impôts.
La structure du compte de résultat dans le SYSCOHADA
(Système Comptable Harmonisé Ouest Africain pour l'Harmonisation
des Droits des Affaires) peut être schématisée, en grandes
masses, comme suit :
Tableau n°4 : Compte de
résultat simplifié
CHARGES
|
PRODUITS
|
- Charges d'exploitation
|
+ Produits d'exploitation
|
A : Résultat d'exploitation
|
- Charges financières
|
+ Produits financiers
|
B : Résultat financier
|
+/- Résultat
d'exploitation
|
+/- Résultat financier
|
C : Résultat AO
|
- Charges HAO
|
+ Produits HAO
|
D : Résultat HAO
|
E : Participation des salariés
|
F : Impôt / Résultat
|
Source : SYSCOHADA
2-2- Détermination des Soldes
Intermédiaires de Gestion (SIG)
La décomposition du compte de résultat en SIG
explique la formation du résultat de l'exercice. Le découpage en
charges et produits permet d'obtenir directement ces soldes dans la
présentation adoptée par le SYSCOHADA. Il s'agit de
réécrire les performances d'exploitation en termes de flux
articulés entre eux et rattachés à des agrégats
significatifs sur le plan économique (Valeur ajoutée,
Excédent brut d'exploitation, etc.).
On distingue huit soldes qui expliquent progressivement la
formation du résultat de l'exercice:
2-2.1- Marges Brutes (M.B.)
Le compte permet la lecture directe :
- De la marge sur marchandises ;
- De la marge brute sur matières
a. Marge Brute/marchandises (M.B./
march.)
Elle est l'indicateur fondamental de gestion pour les
entreprises de négoce, distribution (Commerciale).
La marge est plus significative que le montant du Chiffre
d'Affaire (CA) qui représente le coût d'achat auquel est
ajoutée une marge additionnelle. Elle se détermine comme suit
:
M.B./March. = Ventes de marchandises - Achats
consommés (Achats + Variation de stocks)
[Variation de stocks = stock initial - stock
final]. Elle peut être positive ou négative.
Une variation positive entraîne le déstockage
(diminution de stock) ; réciproquement une variation négative
montre une augmentation des stocks]. Elle s'interprète comme
étant la différence entre le Prix de Vente des marchandises et
leur Prix d'achat. En conséquence, elle mesure la capacité de
l'entreprise commerciale à réaliser un excédent
bénéficiaire à la couverture de ses autres charges. Un
autre indicateur est le taux de marge brute (M.B/CAHT).
b. Marge Brute/matières
(M.B./mat.)
La Marge Brute/matières est aussi
l'indicateur de gestion pour les entreprises industrielles. Elle s'obtient par
la formule suivante :
M.B./Matières = Production - Consommation de
matière et fournitures
[Production = Production vendue + ou - Production
stockée (évaluée au prix de revient) + Production
immobilisée (évaluée au prix de revient)] :
ce qui implique une valeur hétérogène de la production.
[Consommation matières et fournitures = Achats-
variation stocks matières et fournitures (Variation de stock: stock
final- stock initial)].
De même que dans les entreprises commerciales, la marge
brute/matières indique, pour les entreprises industrielles,
l'excédent de valeur de la production sur le montant des matières
et fournitures acquises à l'extérieur et consommés pour
permettre sa réalisation.
2.2.2. Valeur ajoutée (V.A.)
Elle est obtenue par la somme algébrique des
éléments suivants :
V.A. = M.B/March. et Mat. + Produits accessoires -
(autres achats + transport +services extérieurs + impôts et taxes
+ autres charges)
Ou de façon comptable : V.A. = comptes (70
à 75) - comptes (60 à 65)
Elle constitue le surplus de richesse apportée par
l'entreprise dans ses activités commerciales ou industrielles au circuit
économique. Elle permet la rémunération des facteurs de
production (travail, capital technique, Etat, capital financier : capitaux
propres et empruntés). C'est qui implique qu'elle est une mesure
indirecte de l'efficacité ou de la productivité des
différents facteurs de production.
La V.A. est l'apport réel de l'entreprise à
l'économie.
2-2.3. Excédent brut d'exploitation
(E.B.E.)
E.B.E. = V.A. - Charges du personnel
E.B.E. = V.A. + Subvention d'exploitation - impôt et
taxe - Charges du personnel
Il mesure la performance économique pure de
l'entreprise. En effet, il ne tient ni compte de la politique d'amortissement
(dotation et reprise), ni de la structure et de la politique financière
(charges et produits financiers), ni des éléments
aléatoires et fortuits (H.A.O.). Il apparait comme la capacité
d'autofinancement d'exploitation avant impôt sur le
bénéfice. Il connaît un déclin depuis l'adoption
d'un raisonnement en termes de rentabilité avec l'apparition des
concepts de rentabilité des capitaux propres et de l'actif
économique dans les années 1990.
2-2.4. Résultat d'exploitation
(R.E.)
R.E. = E.B.E. - dotation aux amortissements et aux
provisions d'exploitation + reprises sur provisions + transfert de charges
d'exploitation.
Il mesure la performance industrielle et commerciale de
l'entreprise indépendamment de sa politique financière et
fiscale. Il se distingue du solde précédent en ce qu'il prend en
compte la politique d'amortissement et de provision de l'entreprise. Sa
signification est classique en gestion.
2-2.5. Résultat financier
(R.F.)
R.F. = produits financiers - charges financière
(dont les opérations sur devise)
Il est le plus souvent négatif (hors entreprises
financières) car les charges financières sont souvent nettement
supérieures aux produits financiers.
Il correspond à la somme algébrique des produits
financiers et des charges financières (dont les opérations sur
devise)
2-2.6. Résultat des activités
ordinaires (R.A.O.)
R.A.O. = R.E. + R.F.
Il est le plus utile à connaître pour de nombreux
utilisateur des états financiers car, il est le plus significatif que le
résultat net.
2-2.7. Résultat hors activité
ordinaire (R.H.A.O.)
R.H.A.O. = Produits H.A.O. - Charge H.A.O.
Il est le solde des opérations hors activité
ordinaires. Il indique le poids des opérations exceptionnelles dans le
résultat net.
2-2.8. Résultat net (RN)
RN = (RAO + RHAO) - (participation des travailleurs +
impôts sur les bénéfices)
Il représente le résultat final qui tient compte
de l'ensemble des charges et des produits y compris la participation des
travailleurs et l'impôt sur le bénéfice.
Le RN extrait du compte de résultat ne désigne
pas nécessairement de la liquidité. C'est un écart,
après impôt et la participation des travailleurs, entre des
produits ou revenus et des charges (comptabilisées sur la base des
factures adressées ou reçues par l'entreprise) et non des
recettes et des dépenses (enregistrées en fonction des
entrées et des sorties d'argent). Des décalages surviennent
fréquemment entre les deux.
3- Technique : Analyse à partir des SIG, de
la structure, de l'activité et de la rentabilité
L'analyse des marges d'une entreprise est la
1ère étape de l'analyse financière moderne.
Elle est fondamentale car, une entreprise qui ne réussit pas à
vendre ses produits ou services à un prix supérieur à leur
coût est condamnée à disparaître. Elle ne
dégagera donc pas suffisamment de flux de trésorerie pour sa
survie. Cette exigence s'exprime par la rentabilité. Elle traduit
l'efficacité des capitaux mobilisés au regard des
résultats obtenus. Elle a également une dimension
financière importante parce qu'elle se retrouve couramment dans les
enjeux de la poursuite ou non de l'exploitation de l'entreprise.
Les premiers éléments de l'analyse et du
diagnostic de la rentabilité sont fournis par les SIG.
Il apparaît plus informatif de mener l'analyse en terme
de tendance dans le temps.
Celle-ci portera donc sur la comparaison des soldes sur
plusieurs périodes en vue d'apprécier leur évolution.
Une comparaison sectorielle peut également être
menée afin de situer la position stratégique de l'entreprise par
rapport à la moyenne des performances de son secteur
d'activité.
La marge brute ou marge commerciale (lorsqu'elles existent),
la valeur ajoutée de l'excédent brut d'exploitation
méritent une attention particulière lors du diagnostic.
II. Analyse de la rentabilité à travers
les ratios
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs significatives.
Il répond aux objectifs exposés ci-dessus. Ils sont donc utiles
pour :
- constituer une information synthétique (à
l'intention des dirigeants, actionnaires, banquiers, etc.) ;
- établir des comparaisons (sectorielles, inter
entreprise, etc.)
- visualiser une évolution (historique et
prévisionnelle) ;
- tenir un tableau de bord (lisibilité de la situation
de l'entreprise).
1. Ratios de structures productives
Ils permettent de mettre en relation les soldes significatifs
de gestion et servent à apprécier l'évolution de
l'activité de l'entreprise. Dans le cadre de la présente
étude, nous avons retenu :
a. Analyse de la productivité
(R10-R11&R12)
Ce ratio mesure le poids de la création de la richesse
par les moyens humains sur la productivité de l'entreprise. Il se
calcule comme suit :
· En termes de la
croissance (R10&R11):
CA
R10 : = --------------------------
Effectif Moyen
VA
R11 : = ---------------------------
Effectif moyen
· En termes de contrôle des coûts
(R12)
Charges de personnel
R12 : -----------------------------
Effectif moyen
b. Le degré
d'intégration(R13)
Il mesure le degré d'intégration de l'entreprise
dans le processus de production ainsi que le poids des charges externes. Il se
calcule comme suit :
Valeur Ajoutée
R13 : Degré d'intégration =
-----------------------------------------
Chiffre d'affaires
c. Ratio de la force de travail
(R14)
Frais du personnel
R14 : Ratio de la force de travail =
-------------------------------------
VA
F Ce ratio traduit le degré de main d'oeuvre ou le taux
de rémunération élevé (masse salariale
élevée)
2. Les ratios de la rentabilité
a. Le ratio de rentabilité de
l'activité (R15)
Résultat net
R15 : Ratio de rentabilité de
l'activité = --------------------------------
Chiffre d'affaire (HT)
F Ce ratio mesure la profitabilité de l'entreprise et
traduit la productibilité du Chiffre d'Affaire.
b. Le ratio de la rentabilité
financière (R16)
F Il permet d'apprécier la rentabilité
financière de l'entreprise, c'est le taux de placement
Résultat net
R16 : Ratio de rentabilité financière
= --------------------------
Capitaux propres
F Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur
comptable dont dispose l'entreprise. Cette rentabilité permet aux
apporteurs de capitaux propres de juger si l'entreprise a réalisé
un résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle
dispose et s'il est possible de distribuer un dividende à condition que
la liquidité le permettre. En outre, on pourrait ajouter que la
rentabilité d'une entreprise peut s'apprécier par la
détermination du Seuil de Rentabilité (SR). C'est le chiffre
d'Affaire au de-là duquel toutes augmentations entraînent un
bénéfice.
c. Le ratio de la rentabilité
économique (R17)
F Encore appelé Return On Investment (ROI), ce mesure la
capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés
par les associés ou les prêteurs. Il s'obtient de la
manière suivante :
EBE
R17 : Ratio de rentabilité économique
= -----------------------------
Ressources Stables
d. Taux de croissance
(R18)
Ce ratio doit conduire à une réflexion sur les
quantités produites et les méthodes d'évaluation des
stocks. Un taux de croissance supérieur au CA peut
être la conséquence des problèmes suivants :
surproduction, sous activité future pour la
résorption, coûts futurs, survalorisation des
stocks, réduction possible des marges en cas de retournement de la
conjoncture économique. Il est calculé comme suit :
Production
R18 : Taux de croissance=
----------------------------
Chiffres d'Affaire
III. ANALYSE A PARTIR DU TABLEAU
FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS (TAFIRE)
L'analyse fournit l'explication des flux liés aux
cycles d'exploitation, d'investissement/désinvestissement et de
financement. L'approche est techniquement plus complexe mais, permet de
retracer le parcours financier de l'entreprise pour détecter et
expliquer les flux financiers.
1- Objectif :
Cette méthode permet de :
Ø raisonner dans une optique financière de
liquidité et de solvabilité ;
Ø expliquer les tendances des décisions
financières.
2- Outils : Tableau de mutation et TAFIRE :
Système normal
2-1- Tableau de mutation
Le bilan fournit une photographie de l'entreprise à un
moment donné. En conséquence, les montants sont également
des soldes à un moment donné. Le bilan n'exprime donc pas de
mouvements. Cependant, à partir des deux bilans, il est possible de
reconstituer partiellement les mouvements financiers de la période N-1
à la période N. La comparaison des éléments d'Actif
et de Passif du bilan fait apparaître des variations négatives,
positives ou nulles. Ces données sont regroupées dans un tableau
appelé tableau de mutation (ou tableau des emplois et ressources).
L'objectif in fine du TAFIRE est de ressortir
l'excédent ou le déficit de trésorerie nette
d'exploitation sur deux exercices, de mettre en relief les ressources dont a
disposées l'entreprise et les emplois contraints qui ont
été réalisés.
2-2- Le TAFIRE
Le TAFIRE cherche à réaliser un compromis entre
deux grands types de tableaux ayant existé en analyse financière
: les tableaux de financement et les tableaux de flux de trésorerie. Il
présente les soldes financiers de la période dans une
1ère partie et les décisions financières dans
une 2ème partie.
3- Méthode : Variation des masses
financières, soldes financiers et décisions
financières
3-1- Variation des masses financières
(Tableau de mutation)
Chaque variation des postes du bilan est classée en
emplois si elle a entraîné une sortie monétaire (flux de
trésorerie négatif) et en ressources dans le cas contraire (flux
de trésorerie positif). En règle générale, toute
augmentation d'un poste d'actif ou diminution d'un poste du passif est
classée en emploi et toute augmentation d'un poste du passif ou
diminution d'un poste de l'actif est placée en ressources.
Les variations positives de l'actif correspondent à des
investissements, acquisitions ou créations de biens physiques et
financiers. A contrario, les variations négatives correspondent à
des cessions d'actif ou échanges de biens contre la monnaie ou des
créances. Les variations positives du passif sont des apports de fonds.
Les variations négatives indiquent des remboursements et donc des
sorties de flux monétaires. Ces éléments peuvent
être synthétisés dans le tableau suivant :
Tableau n°5 : Variation des masses
financières (mutation)
EMPLOIS
|
RESOURCES
|
- Capacité d'autofinancement
- Cession ou réduction réelle
d'éléments d'actif
- Augmentation réelle d'un poste du passif
|
- Distributions mises en paiement au cours de l'exercice
(dividendes)
- Augmentation réelle d'un poste actif
- Diminution réelle d'un poste du passif
|
Source : SYSCOHADA
? N.B. : sont exclues, les augmentations du
capital par incorporation de réserves ou par conversion de dettes, les
réévaluations d'actif et les dotations aux amortissement ou
provisions.
Il est nécessaire qu'un flux financier
réel ait une incidence sur la trésorerie pour être
qualifié de ressource ou d'emploi.
3-2- Soldes financiers et décisions
financières (TAFIRE)
Ces éléments se déterminent à
partir de deux parties du TAFIRE comme suit :
· La première partie du TAFIRE présente
quatre soldes financiers.
3-2.1- Capacité d'Autofinancement Globale
(CAFG)
La CAFG est calculée dans le tableau par la
méthode dite soustractive à partir de l'EBE.
CAFG = EBE + Produit « encaissables » -
Charges « décaissables » à l'exclusion des cessions
d'actifs immobilisé.
Elle prend la dénomination de CAF dans la
littérature financière et peut être également
obtenue par la méthode additive. Dans ce cas, elle est calculée
à partir du résultat net comme suit :
CAF = Résultat net + dotation aux
amortissements + dotation aux provisions à caractère de
réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels (+ ou - values
sur cession d'actifs).
? N.B. : Conformément à la pratique
internationale, les résultats sur cession d'actif immobilisé ne
sont pas inclus dans la CAFG.
Lien entre la CAFG et la Marge Brute d'Autofinancement
(M.B.A.) :
M.B.A. = Résultat net + dotation aux
amortissements + dotation aux provisions à caractère de
réserves.
La différence majeure entre les deux est que la M.B.A.
n'exclut pas l'impact des cessions sur le résultat.
3-2.2- Autofinancement (AF)
Il est obtenu en retranchant de la CAFG, les distributions
effectuées durant l'exercice :
Dividende de l'exercice N-1 et les acomptes sur dividende de
l'année N le cas échéant :
AF = CAFG - Distributions.
Il peut être également obtenu comme dans le cas
de la CAF, à partir du Résultat net :
AF = Bénéfice mis en réserves +
dotation aux amortissements + dotation aux provisions à caractère
de réserves + pertes exceptionnelles - profits exceptionnels
Il représente l'aptitude potentielle de l'entreprise
à financer elle-même ses investissements.
De ce fait, il peut être décomposé en
autofinancement de maintien ou de renouvellement (amortissements &
provisions) et d'expansion (bénéfice mis en réserves,
corrigé des pertes et profits exceptionnels).
La solvabilité est la capacité
de l'entreprise à faire face à ses engagements immédiats.
Elle s'apprécie, entre autre, par la capacité d'autofinancement
ou par l'autofinancement (liquidité potentielle).
3-2.3- Variation du Besoin de Financement
d'Exploitation (Ä B.F.E.)
Ä B.F.E. = Ä stocks + Ä créances
clients - Ä dettes d'exploitation
Ou
Ä B.F.E. = B.F.E. n+1 - B.F.E. n
Cette variation est calculée à partir des
montants nets des postes des bilans N et N-1 :
Ä = postes N - poste N-1.
Elles constituent de simples différences
bilancielles.
Nous comprenons que les éléments H.A.O sont
exclus, s'ils sont significatifs.
Globalement, la variation B.F.E. se traduit par un emploi
correspondant à des besoins de financement (augmentation des stocks,
créances et diminution des dettes d'exploitation) ou des ressources
représentant des financements (diminution des stocks, créances et
augmentation des dettes d'exploitation).
Ce besoin absorbe de la liquidité et peut ainsi
être la cause fondamentale d'un manque de trésorerie.
3-2.4- Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (E.T.E.)
Le TAFIRE n'utilise pas synthétiquement ce solde.
Cependant, sa connaissance apparaît indispensable en Analyse
financière. Il est déterminé comme suit :
E.T.E. = E.B.E. - Ä B.F.E. - Production
Immobilisée.
Cet excédent correspond, dans une certaine mesure,
à la liquidité générée par l'exploitation de
l'entreprise à un excédent de liquidité
constitué de l'enrichissement sécrétée par
l'exploitation corrigé de l'évolution de la Ä
B.F.E. et à la liquidité
d'exploitation.
Né à la grande crise économique de 1973,
(période de forte inflation et d'absence de croissance réelle),
l'E.T.E. permettait d'apprécier la capacité des entreprises
à générer de la liquidité. La liquidité est
l'aptitude d'un actif à être rapidement transformé en
monnaie et sans perte de valeur. Elle se mesure par la trésorerie
immédiate et effective.
Les décisions financières comprennent les
décisions d'investissement et de désinvestissement, les
décisions de financement et les décisions de distribution de
dividende.
· La deuxième partie du TAFIRE met en
évidence les décisions financières sur la base des aspects
essentiels suivants : les emplois à caractère définitif ou
durable à financer et les ressources dégagées ou obtenues
durant l'exercice. La différence constatée entre emplois et
ressources traduit un excédent ou une insuffisance de ressources qui
à sa contrepartie dans la trésorerie.
CHAPITRE III : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE
Au cours de cette partie, nous allons d'abord
présenter la société ALINK TELECOM NIGER de manière
générale, ensuite montrer ses différentes types de
prestation et enfin ses moyens humains et logistiques pour mener à bien
sa mission.
I. PRESENTATION DE LA SOCIETE
1. Historique
ALINK TELECOM NIGER a lancé ses activités au
Niger depuis 2000 sous la dénomination de AFRIPA TELECOM NIGER. Le
rachat du Groupe AFRIPA TELECOM par ALINK TELECOM PARTENERS (ATP), en 2006 a
entrainé le changement de la dénomination du Groupe en ALINK
TELECOM et s'est répandue sur toutes les filiales.
Reconnue pour la qualité de ses services, ALINK TELECOM
NIGER se classe parmi les cinq premières sociétés
fournisseurs d'accès et de services Internet au Niger.
Avec un capital social, au début, de 100.000.000 de
francs CFA, subdivisé en 10.000 actions de 10.000 francs CFA chacune
entièrement souscrites et libérées, passé en 2010
de 100.000.000 de F CFA à 50.000.000 de F CFA, ALINK TELECOM NIGER est
à 100% une filiale du groupe ALINK TELECOM PARTENERS (ATP) qui est la
Holding du groupe ALINK TELECOM dont le siège social opérationnel
se trouve à Abidjan en Côte d'Ivoire. ALINK TELECOM est
présent dans 13 pays de l'Afrique à savoir : l'Afrique du
Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte-D'ivoire, le
Ghana, la Guinée Conakry, le Libéria, le Mali, le Niger, la
République de la Centrafrique, la République Démocratique
du Congo, et la Tanzanie. Dont 8 pays de l'Afrique de l'Ouest qui sont :
le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-D'ivoire, le Ghana, la
Guinée Conakry, le Libéria, le Mali et le Niger, aussi
présent dans trois (3) pays de l'Afrique Central à savoir :
le Cameroun, la République de la Centrafrique et la République
Démocratique du Congo en plus dans un seul pays de l'Afrique de l'Est
à savoir la Tanzanie et enfin dans un seul pays de l'Afrique du Sud
à savoir à l'Afrique du Sud.
2. L'organisation
· La Direction
Générale
La Direction générale assure la cohérence
stratégique pour la réalisation des objectifs fondamentaux qui
sont la création de richesse et l'édification d'une
société performante, reposant sur des résultats concrets.
Elle compte à son sein le Directeur général et une
assistante de direction.
· La Direction Administrative et
Financière
Les missions principales de la Direction Administrative et
Financière sont au nombre de quatre :
F Contrôle financier : reporting
hebdomadaires, mensuel ou annuel, audit, budgets et comptes de résultat
prévisionnels, ... sont effectués sous la forme de
modèles prédéfinis et coordonnés par la Direction
Financière Groupe ;
F Analyse financière :
produire, évaluer et analyser les indicateurs de performance permettant
d'apprécier la situation financière de la filiale à court
et moyen terme ;
F Finances : la trésorerie est
analysée de façon centralisée au jour le jour afin
d'optimiser le rendement des utilisations et investissements ;
F Comptabilité/Consolidation :
la comptabilité est rigoureusement tenue en étroite relation avec
le Groupe, afin d'accélérer le processus amenant à
l'établissement des comptes annuels sociaux. Les comptes annuels des
filiales sont consolidés à la Direction Financière
Groupe,
F Achats : les achats auprès de
prestataires internationaux (bande passante, équipements, ....) sont
coordonnées par le Groupe afin de bénéficier des
économies d'échelles permises par la taille.
Cette direction regroupe deux pôles : le pôle
financier et le pôle administratif.
Ø Le pôle financier : il
regroupe tout ce qui est gestion de la trésorerie, la banque, la caisse
matérialisé au niveau du service comptable par les
activités journalières qui sont : l'imputation des
pièces comptables ainsi que leur saisie dans logiciel comptable du
groupe (sage 1000). Toutes ces activités sont assurées par un
comptable appuyé par une assistante sous la supervision d'un
Responsable Administratif et Financier. Ce dernier est responsable de
l'élaboration des états financiers annuels. Il sert d'interface
avec le commissaire aux comptes, les services de l'impôt et taxes. Il
prépare et assure le suivi et l'exécution du budget en relation
avec les autres départements.
Ø Le pôle administratif :
celui-ci est géré exclusivement par le Responsable Administratif
et Financier il s'agit principalement de la gestion administrative et de la
carrière du personnel, du patrimoine de l'entreprise, du reporting
financier mensuel, et aussi du reporting mensuel de l'effectif de la
société au groupe.
· La Direction
Commerciale
Elle a pour rôle :
§ d'implémenter la politique commerciale de
l'entreprise, de mettre en oeuvre et de coordonner les plans ambitieux
d'actions commerciales permettant de garantir la croissance du chiffre
d'affaires et des parts de marché ;
§ d'assurer la rentabilité des activités
sur les différents segments de marché ;
§ d'assurer le contrôle de l'activité,
d'organiser et d'animer le réseau commercial, de mesurer et de renforcer
les performances de la force de vente ;
§ de garantir la satisfaction client et de
développer des actions de fidélisation ;
§ de gérer la relation client et de participer ou
de mener les négociations pour les grands comptes.
Cette Direction est subdivisée en trois
(3) pôles :
Ø L'administration des ventes :
elle assure la gestion de la totalité des procédures de ventes
dans un logiciel destiné à cet effet, appelé CRM, le suivi
des appels d'offres, l'établissement de la facture pro forma,
jusqu'à la facturation final ainsi que son intégration
comptable.
Ø Le service commercial : il a
pour principale mission le développement du portefeuille,
l'amélioration du chiffre d'affaires et la fidélisation de
clients.
Ø Le Pôle Kibaro : il est
géré par un responsable produit qui a pour mission le
développement dudit produit.
· La Direction
technique
Elle a pour mission principale de définir et de
superviser les programmes d'activités techniques et de coordonner les
projets en cours de réalisation.
Elle est composée de deux divisions :
§ La division production et
maintenance : Elle est chargée de la réalisation de
tous projets BLR, VSAT et de veiller à la bonne marche du projet
après sa mise en oeuvre ;
§ La division système informatique et
supervision : Elle est responsable de la mise en oeuvre et de
l'exploitation du système informatique et télécom de
l'entreprise. Elle intervient aussi dans la gestion des systèmes chez
certains clients à leur demande.
II. LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION
Depuis le lancement de ses
activités, ALINK TELECOM NIGER s'est donnée comme mission
d'offrir aux entreprises et aux particuliers une gamme de produits
diversifiés et des services adaptés à leurs besoins
réels.
Acteur incontournable dans le secteur des
télécommunications, ALINK TELECOM NIGER participe ainsi à
la vulgarisation et au développement des nouvelles technologies de
l'information et de la communication dans les entreprises privées et
administrations publiques en leur offrant des solutions de convergence voix,
données et images.
Parmi les services offerts on peut citer entre autre
: la connectivité l'interconnexion, la VoIP,
l'ingénierie et la convergence IP
a. La connectivité
C'est un service d'accès Internet de qualité,
permanent et fiable. ALINK TELECOM NIGER offre de l'internet haut débit
allant de 64kbps à 3Mo avec une capacité dédiée
(c'est à dire un méga réservé à une seule
personne) ou partagée (c'est à dire un méga
partagée entre plusieurs structures).
Comme supports de transmission ALINK TELECOM NIGER utilise la
Boucle Locale Radio(BLR) et la Vision Satellitaire (VSAT). Ce qui permet
d'apporter ainsi aux clients une solution optimale et économique pour
accéder à Internet.
b. L'interconnexion
C'est une technologie qui permet aux entreprises multi-sites
d'échanger des données en temps réel et en toute
sécurité.
Elle est basée sur des solutions LAN to LAN ou VPN
taillées sur mesure pour répondre aux besoins du client en
applications et en débits.
Ces solutions renforcent significativement les performances de
l'entreprise, permettant ainsi de mieux contrôler l'ensemble de ses
sites.
Pour ce faire les solutions suivantes sont proposées
aux clients :
§ Interconnexion de sites distants via la BLR de ALINK
TELECOM NIGER ;
§ Interconnexion de sites grâce à une BLR
autonome ;
§ Interconnexion de sites par VSAT ;
§ Interconnexion de sites par VPN (Réseau
Privé Virtuel).
c. La VoIP
C'est un service de téléphonie IP de haute
qualité et économique par rapport à la
téléphonie traditionnelle. La solution est idéale pour les
entreprises multi-sites car elle leur permet d'effectuer des appels gratuits
entre les différents sites (Intranet) et de réduire leurs
coûts d'appel sur l'international (jusqu'à 50% de
réduction).
d. L'ingénierie
C'est l'ensemble des services qui englobent non seulement
l'étude, la gestion et la maintenance des réseaux informatiques
et télécoms, mais également l'installation des sites et
les web services (conception et hébergement de site web, création
de domaine etc.)
e. La convergence IP
C'est un ensemble de produits et services nouveaux qu'ALINK
TELECOM NIGER a déployé pour consolider ses acquis et confirmer
sa position d'entreprise innovante.
Il s'agit de la solution Edgebox Fax to mail, Vidéo
conférence
III. LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES
a- Les moyens
humains
Aussi bien au sein de sa Direction Générale, de
ses structures technique, administrative, financière et commerciale,
ALINK TELECOM NIGER dispose de personnes compétentes,
expérimentées et spécialistes chacune dans son domaine
d'activité. Ainsi la société se compose de :
- Direction
Générale : un Directeur Générale
et une Assistance de Direction
- Direction Administrative et
Financière : un Directeur Administratif et Financier,
un Comptable, une Secrétaire-caissière, une
réceptionniste, deux Chauffeurs, deux gardiens, un technicien de
surface ;
- Direction Commerciale et
Marketing : un Directeur Commercial et Marketing, deux
Commerciaux Grands Comptes, une Administratrice des Ventes et un
Pôle Kibaro;
- Direction Technique : un
Directeur Technique, deux Techniciens et un Assistant
b- Les moyens logistiques
Située à l'immeuble Moussa Larabou, au
Rond-Point Lako, ALINK TELECOM NIGER abrite dans ses locaux, quatre directions
citées ci-haut:
Ces différentes directions sont équipées
en matériels suivants :
ü Une base station de réception et de transmission
des données, composée d'un pylône, d'un ensemble des Kits
télécom, d'un serveur, d'une antenne VSAT et des ordinateurs de
supervision.
ü des mobiliers de bureaux en très bon état
dans chacun de dix bureaux.
ü de huit ordinateurs de travail
ü des trois véhicules et de deux motos.
CHAPITRE IV : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, nous allons présenter l'analyse de
l'équilibre financier de la société ALINK TELECOM NIGER
à travers une analyse par les états financiers et les ratios aux
fins de mettre en relief les opportunités à saisir (parlant des
forces) et des menaces à neutraliser (parlant des faiblesses).
Nous dégagerons enfin la synthèse de
l'étude, nous vérifierons nos hypothèses et formulons des
recommandations afin d'améliorer la qualité du management et la
performance financière de la société ALINK TELECOM
NIGER.
SECTION I : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
DE LA SOCIETE ALINK TELECOM
NIGER
PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER
1. Analyse à partir du bilan
Le bilan est un document comptable qui retrace l'ensemble des
biens et des dettes d'une entreprise à la clôture d'un exercice
donné. Pour cette étude, nous avons regroupé les bilans
concernés de 2009, 2010 et 2011 de la société ALINK
TELECOM NIGER en grande masse financière suivante :
Tableau No 6. : Regroupement en grande
masse des éléments du bilan de ALINK TELECOM NIGER (en
FCFA).
Éléments
|
2009
|
2010
|
2011
|
ACTIF
|
Emplois stables
|
440,254,204
|
448,249,427
|
467,675,845
|
+Charges Immob. brutes
|
-
|
-
|
-
|
+ Immob.corp&incorp brutes
|
439,675,564
|
447,670,787
|
456,249,416
|
+Immob. financières brutes
|
578,640
|
578,640
|
11,426,429
|
Actif circulant
|
289,816,258
|
487,705,952
|
475,825,134
|
+Stocks
|
18,592,440
|
18,592,440
|
18,592,440
|
+Avances&accompt. versées
|
31,079,823
|
31,079,823
|
31,079,823
|
+Créances Clients
|
188,177,688
|
426,793,813
|
376,989,187
|
+Autres créances
|
51,966,307
|
11,239,876
|
49,163,684
|
Trésorerie - actif
|
2,413,970
|
1,097,715
|
432,879
|
+Disponibilités
|
2,413,970
|
1,097,715
|
432,879
|
+VMP
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
732,484,432
|
937,053,094
|
943,933,858
|
PASSIF
|
Ressources stables
|
24,735,713
|
421,899,861
|
324,873,379
|
+ Capitaux propres
|
(381,895,419)
|
(3,250,321)
|
(119,243,521)
|
+Amort.et Prov.
|
385,800,014
|
406,479,751
|
425,446,469
|
+Dettes financières
|
20,831,118
|
18,670,431
|
18,670,431
|
Passif circulant
|
703,423,477
|
500,587,413
|
584,647,109
|
+Avances et acomptes reçus
|
26,051,028
|
26,051,028
|
26,051,028
|
+Dettes fournisseurs
|
87,612,419
|
203,712,529
|
334,287,090
|
+Dettes fiscales
|
118,016,762
|
75,043,200
|
113,600,620
|
+Dettes sociales
|
14,734,041
|
12,693,257
|
20,687,003
|
+Autres dettes
|
457,009,227
|
183,087,399
|
90,021,368
|
Trésorerie-passif
|
4,325,242
|
14,565,820
|
34,413,370
|
+Concours bancaires
|
4,325,242
|
14,565,820
|
34,413,370
|
TOTAL
|
732,484,432
|
937,053,094
|
943,933,858
|
Source : nous-mêmes à partir des
bilans certifiés 2009, 2010 et 2011 de ALINK TELECOM
a. Etude et analyse du Fonds de Roulement
(FR)
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Ressources stables
|
24.735.713
|
421.899.861
|
324.873.379
|
Emplois stables
|
440.254.204
|
448.249.427
|
467.675.845
|
Fonds de Roulement (FR)
|
-415.518.491
|
-26.349.566
|
-142.802.466
|
Variations
|
ns
|
93.66%
|
-441.95%
|
Source : A partir du tableau
n°8
b. Etude et analyse du Besoin en Fonds de
Roulement
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Actif circulant
|
289.816.258
|
487.705.952
|
475.825.134
|
Passif circulant
|
703.423.477
|
500.587.413
|
584.647.109
|
Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
|
-413.607.219
|
-12.881.461
|
-108.821.975
|
Variations
|
|
96.89%
|
-744.80%
|
Source : A partir du tableau
n°8
c. Etude et analyse de de la Trésorerie
Nette
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Fonds de Roulement (FR)
|
-415.518.491
|
-26.349.566
|
-142.802.466
|
Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
|
-413.607.219
|
-12.881.461
|
-108.821.975
|
Trésorerie Nette (TN)
|
-1.911.272
|
-13.468.105
|
-33.980.491
|
Variations
|
ns
|
-604.67%
|
-152.30%
|
Source : A partir du tableau
n°8
Ou
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
Trésorerie Actif
|
2.413.970
|
1.097.715
|
432.879
|
Trésorerie Passif
|
4.325.242
|
14.565.820
|
34.413.370
|
Trésorerie Nette (TN)
|
-1.911.272
|
-13.468.105
|
-33.980.491
|
Variations
|
ns
|
-604.67%
|
-152.30%
|
Source : A partir du tableau
n°8
Graphique n °1 : Evolution de la structure
financière 2009-2011 (en milliers)
Source : A partir du tableau n°9, 10 et
11
2. Analyse à partir des ratios
a. Ratio de couverture des emplois
stables(R1)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Ressources stables (RS)
|
24,735,713
|
421,899,861
|
324,873,379
|
Emplois stables (ES)
|
440,254,204
|
448,249,427
|
467,675,845
|
Ratio R1 (RS/ES)
|
0,06
|
0,94
|
0,69
|
b. Ratio de l'équilibre
financier(R2)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Ressources stables (RS)
|
24,735,713
|
421,899,861
|
324,873,379
|
(Emplois stables + BFR)
|
26,646,985
|
435,367,966
|
358,853,870
|
Ratio R2 [RS/(ES+BFR)]
|
0,93
|
0,97
|
0,91
|
c. Ratio de l'autonomie
financière(R3)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Capitaux propres (CP)
|
-381,895,419
|
-3,250,321
|
-119,243,521
|
Total des dettes
|
728,579,837
|
533,823,664
|
637,730,910
|
Ratio R3 (CP/dettes)
|
-0,52
|
-0,01
|
-0,19
|
d. Ratios d'endettement
(R4&R5)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Dettes financières (Df)
|
20,831,118
|
18,670,431
|
18,670,431
|
Capitaux Propres (CP)
|
-381,895,419
|
-3,250,321
|
-119,243,521
|
Ratio R4 (Df/CP)
|
-0,05
|
-5,74
|
-0,16
|
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Total des Dettes
|
728,579,837
|
533,823,664
|
637,730,910
|
Passif du bilan
|
732,484,432
|
937,053,094
|
943,933,858
|
Ratio R5
|
0,99
|
0,57
|
0,68
|
e. Le ratio de liquidité
générale
(R6)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Créances à moins d'un an
|
271,223,818
|
469,113,512
|
457,232,694
|
Passif circulant + Trésorerie Passif
|
707,748,719
|
515,153,233
|
619,060,479
|
Ratio R6
|
0,38
|
0,91
|
0,74
|
f. Le ratio de liquidité immédiate
(R7)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Trésorerie Actif
(Disponibilité)
|
2,413,970
|
1,097,715
|
432,879
|
Passif circulant + Trésorerie Passif
(DCT)
|
707,748,719
|
515,153,233
|
619,060,479
|
Ratio R7
|
0,0034
|
0,0021
|
0,007
|
g. le ratio de liquidité réduite
(R8)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Créances + Disponibilités
|
242,557,965
|
439,131,404
|
426,585,750
|
Dettes à court terme
|
4,325,242
|
14,565,820
|
34,413,370
|
Ratio R8
|
56,07
|
30,14
|
12,39
|
h. Le ratio de solvabilité
générale (R9)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Actif total
|
732,484,432
|
937,053,094
|
943,933,858
|
Capitaux Etrangers
|
728,579,837
|
533,823,664
|
637,730,910
|
Ratio R9
|
1,00
|
1,75
|
1,48
|
PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE LA RENTABILITE
FINANCIERE
1. Analyse à partir du compte de
résultat
Le compte de résultats est une source d'informations
très riche pour étudier l'activité d'ALINK TELECOM NIGER
durant la période de 2009 à 2011 et apprécier les
performances financières de celle-ci.
Dans le but de faciliter notre analyse, nous avons repris les
comptes de résultats des exercices 2009, 2010 et 2011 en mettant en
exergue les soldes significatifs de gestion comme le recommande le plan des
comptes et états financiers du Système Comptable OHADA.
· Analyse des SIG de ALINK TELECOM des
années 2009, 2010 et 2011
Tableau n°7 : Analyse des soldes
intermédiaires de gestion 2009-2011
Eléments
|
Années
|
Variations en %
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
2009-2010
|
2010-2011
|
Chiffre d'Affaire
|
315,472,143
|
440,716,211
|
350,135,041
|
39.70%
|
-20.55%
|
-Achat march. et mat. brut
|
(19,488,930)
|
(55,484,598)
|
(70,159,958)
|
184.70%
|
26.45%
|
-Variation de stock
|
(24,073,492)
|
-
|
-
|
-100%
|
ns
|
Marges Brutes
|
271,909,721
|
385,231,613
|
279,975,083
|
41.68%
|
-27.32%
|
+Autres Produits
|
8,933,735
|
63,484,324
|
4,350,000
|
610.61%
|
-93.15%
|
-Autres achats
|
(33,900,566)
|
(24,315,040)
|
(22,404,977)
|
-28.28%
|
-7.86%
|
-Transport
|
(8,503,065)
|
(8,497,025)
|
(5,780,249)
|
-0.07%
|
-31.97%
|
-Services Extérieurs
|
(163,563,185)
|
(275,605,706)
|
(259,798,646)
|
68.50%
|
-5.74%
|
-Impôts et Taxes
|
(2,539,618)
|
(10,079,047)
|
(6,075,046)
|
296.87%
|
-39.73%
|
-Autres charges
|
(5,441,220)
|
(33,854,967)
|
(691,454)
|
522.19%
|
-97.96%
|
Valeur Ajoutée
|
66,895,802
|
96,364,152
|
(10,425,289)
|
44.05%
|
-110.82%
|
-Charge du personnel
|
(54,222,741)
|
(74,581,382)
|
(85,800,115)
|
37.55%
|
15.04%
|
E.B.E
|
12,673,061
|
21,782,770
|
(96,225,404)
|
71.88%
|
-541.75%
|
-Dotations aux amort.et.Prov.
|
(12,043,465)
|
(20,679,737)
|
(18,966,718)
|
71.71%
|
-8.28%
|
-Repr.prov.et transf. Charg.
|
(30,000,000)
|
-
|
-
|
-100%
|
ns
|
Résultat d'Exploitation
|
(29,370,404)
|
1,103,033
|
(115,192,122)
|
-103.%
|
-10543%
|
Résultat Financier
|
(879,804)
|
(73,305)
|
-
|
-91.67%
|
-100.00%
|
+produits financiers
|
-
|
-
|
-
|
ns
|
ns
|
-Charges financiers
|
(879,804)
|
(73,305)
|
-
|
-91.67%
|
-100.00%
|
Résultat AO
|
(30,250,208)
|
1,029,728
|
(115,192,122)
|
-103.4%
|
-11286%
|
+Résultat d'Exploitation
|
(29,370,404)
|
1,103,033
|
(115,192,122)
|
-103.7%
|
-10543%
|
+Résultat Financier
|
(879,804)
|
(73,305)
|
-
|
-91.67%
|
-100.00%
|
Résultat HAO
|
300,000
|
1,000,000
|
1,400,000
|
233.33%
|
40.00%
|
+Produits HAO
|
300,000
|
1,000,000
|
1,400,000
|
233.33%
|
40.00%
|
-Charges HAO
|
|
|
|
ns
|
ns
|
Résultat Net
|
(29,950,208)
|
1,645,098
|
(114,348,102)
|
-105.4%
|
-7050%
|
+Résultat AO
|
(30,250,208)
|
1,029,728
|
(115,192,122)
|
-103.4%
|
-11286%
|
+Résultat HAO
|
300,000
|
1,000,000
|
1,400,000
|
233.33%
|
40.00%
|
-Impôt sur le benefice
|
-
|
(384,630)
|
(555,980)
|
ns
|
44.55%
|
Source : nous-mêmes à partir des bilans
certifiés 2009, 2010 et 2011 de ALINK TELECOM
Graphique n °2 : Evolution des soldes
intermédiaires de gestion 2009-2011 (en milliers)
Source : A partir du tableau n° 12
2. Analyse de la rentabilité à partir des
ratios
a. Analyse de la productivité
(R9-R10-R11)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Chiffre d'Affaire
|
315.472.143
|
440.716.211
|
350.135.041
|
Valeur Ajoutée
|
66.895.802
|
96.364.152
|
(10.425.289)
|
Production
|
264,202,641
|
369,449,757
|
293,331,127
|
Effectif moyen
|
19
|
19
|
17
|
Ratio (CA/Effectif moyen)
|
16.603.797
|
23.195.590
|
20.596.179
|
Ratio (VA/Effectif moyen)
|
3.520.832
|
5.071,797
|
(613.252)
|
Ratio (PRD/Effectif moyen)
|
13,905,402
|
19,444,724
|
17,254,772
|
b. Le degré
d'intégration(R12)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Valeur Ajoutée
|
66.895.802
|
96.364.152
|
(10.425.289)
|
Chiffre d'affaires
|
315.472.143
|
440.716.211
|
350.135.041
|
Ratio (VA/CA)
|
0.21
|
0.22
|
(0.03)
|
c. Ratio de la force de travail
(R13)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Charge personnel (CPe)
|
54,222,741
|
74,581,382
|
85,800,115
|
Valeur Ajoutée (VA)
|
66,895,802
|
96,364,152
|
(10,425,289)
|
Ratio (CPe/VA)
|
0.81
|
0.77
|
(8.23)
|
d. Le ratio de rentabilité de
l'activité (R14)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Résultat net (RN)
|
(29,950,208)
|
1,645,098
|
(114,348,102)
|
Chiffre d'affaire/HT (CA/ht)
|
265,102,641
|
370,349,757
|
294,231,127
|
Ratio (RN/CA/ht)
|
(0.11)
|
0.0044
|
(0.39)
|
e. Le ratio de la rentabilité
financière (R15)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Résultat net (RN)
|
(29,950,208)
|
1,645,098
|
(114,348,102)
|
Capitaux propres (CP)
|
(381,895,419)
|
(3,250,321)
|
(119,243,521)
|
Ratio (RN/CP)
|
0.08
|
(0.51)
|
0.96
|
f. Le ratio de la rentabilité
économique (R16)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
EBE
|
12,673,061
|
21,782,770
|
(96,225,404)
|
Ressources Stables (RS)
|
24,735,713
|
421,899,861
|
324,873,379
|
Ratio (EBE/RS)
|
0.51
|
0.05
|
(0.30)
|
g. Taux de croissance
(R17)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Production
|
264,202,641
|
369,449,757
|
293,331,127
|
Chiffre d'affaires (CA)
|
315.472.143
|
440.716.211
|
350.135.041
|
Ratio
|
0.8375
|
0.8383
|
0.8378
|
h. Détermination de l'effet de
levier
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
rentabilité financière (Rf)
|
0.08
|
(0.51)
|
0.96
|
rentabilité économique (Re)
|
0.51
|
0.05
|
(0.30)
|
Effet de levier = (Rf)-(Re)
|
(0.43)
|
(0.56)
|
1.26
|
PARAGRAPHE 3 : Analyse de l'évolution de
quelques grandeurs d'appréciation de l'activité DE
L'ENTREPRISE
I. Analyse à partir du TAFIRE
a. Etude et analyse de la Capacité
d'Autofinancement Globale (CAFG)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
EBE
|
12.673.061
|
21.782.770
|
-96.225.404
|
Produit «encaissables»
|
-30.000.000
|
0
|
0
|
Charges «décaissables»
|
879.804
|
457.935
|
555.980
|
CAFG
|
-18.206.743
|
21.324.835
|
-96.781.384
|
Variations
|
ns
|
85,38%
|
-453,84%
|
Source : Etats financiers de 2009
à 2011
b. Etude et analyse de l'Autofinancement AF
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
CAFG
|
-18.206.743
|
21.324.835
|
-96.781.384
|
Distributions
|
-451 945 211
|
-481 895 419
|
-53 250 321
|
Autofinancement (AF)
|
433 738 468
|
503 220 254
|
-43 531 063
|
Variations
|
ns
|
86,19%
|
-1156,00%
|
Source : Etats financiers de 2009
à 2011
c. Etude et analyse de la variation du
Besoin de Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
Ä stocks
|
24 073 492
|
0
|
0
|
Ä créances clients
|
-98 086 520
|
-197 889 694
|
11 880 818
|
Ä dettes d'exploitation
|
102 078 692
|
-202 836 064
|
85 697 996
|
Ä B.F.E.
|
28 065 664
|
-400 725 758
|
97 578 814
|
Variations
|
ns
|
-7,00%
|
-24,35%
|
Source : Etats financiers de 2009
à 2011
d. Etude et analyse de l'Excédent de
Trésorerie d'Exploitation (ETE)
Eléments
|
Années
|
|
2009
|
2010
|
2011
|
EBE
|
12.673.061
|
21.782.770
|
-96.225.404
|
Ä B.F.E.
|
28 065 664
|
-400 725 758
|
97 578 814
|
Production Immobilisée
|
0
|
0
|
0
|
E.T.E.
|
40.738.725
|
-378.942.988
|
1.353.410
|
Variations
|
ns
|
-10,75%
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-0,36%
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Source : Etats financiers de 2009
à 2011
Graphique n °3 : Evolution des soldes
financiers 2009-2011
Source : A partir du tableau n° 20, 21, 22 et
23
SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES
HYPOTHESES ET Suggestions
Cette section permettra d'une part de faire une
synthèse des analyses et de vérifier les hypothèses et
d'autre part, de formuler des suggestions et recommandations après avoir
retracé les forces et faiblesses de l'entreprise en vue
d'améliorer les insuffisances observées.
PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES
HYPOTHESES
I. Synthèse des analyses
a. Synthèse des analyses de l'équilibre
financier
Au terme de l'étude de l'équilibre financier de
l'entreprise et à travers les indicateurs étudiés, nous
pouvons dire que :
F le FRN est négatif sur toute la période de
l'étude, ce qui traduit que les ressources de longue durée ont
été insuffisantes pour couvrir les emplois durables. Donc la
règle de l'équilibre financier minimum n'est pas respectée
;
F le BFR est négatif sur les trois années de
l'étude. Toutefois, ALINK TELECOM NIGER génère assez de
ressources pour financer son cycle d'exploitation ;
F la TN est négative durant la période de
l'étude. Ce qui signifie que l'entreprise n'a pas pu dégager
d'excédent de liquidité;
Au niveau de l'analyse des ratios de la structure
financière, on peut retenir que les différents ratios
étudiés n'ont pas été satisfaisants sur la
période de l'étude.
De ces résultats, nous pouvons conclure que ALINK
TELECOM NIGER n'est pas financièrement équilibré.
b. Synthèse des analyses de l'activité
de la rentabilité
A l'issue de cette analyse, nous pouvons retenir en ce qui
concerne l'activité que :
? l'étude des soldes significatifs de gestion montre
que les charges supportées par ALINK TELECOM NIGER dépassent
largement ses produits. qui explique les déficits successifs
dégagés par l'entreprise ;
? au niveau de l'analyse des ratios d'activité, nous
pouvons noter que les moyens humains arrivent à créer de la
richesse pour la société au cours de la période
d'étude. Nous avons constaté que l'activité de
l'entreprise a connu une amélioration en 2010 avec une hausse quoique
faible du taux de croissance de la Valeur Ajoutée qui s'est
drastiquement chutée en 2011. Aussi avons-nous constaté une
hausse progressive de la part des charges de personnel dans la Valeur
Ajoutée de l'entreprise et un allégement du poids d'endettement
de l'entreprise au fil des années.
? la CAFG et l'AF ont évolué de manière
croissante de 2009 à 2010 et ont drastiquement chuté en 2011.
Quant à l'ETE, il a connu une chute en 2010 mais celle-ci a
été suivie d'une hausse remarquable l'année suivante.
Quant à l'étude de la rentabilité, elle
révèle ce qui suit :
F l'analyse de la rentabilité financière montre
que celle-ci a été faible et même négative sur toute
la période de l'étude, d'où la rentabilité
financière de ALINK TELECOM NIGER est inacceptable.
F la rentabilité économique de l'entreprise
quant à elle s'est dégradée d'année en
année.
F quant à l'effet de levier, il a été
négatif sur les deux premières années de l'étude et
faiblement positif en 2011. Ceci montre l'incidence négative de
l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres de ALINK TELECOM
NIGER.
c. Synthèse des analyses de l'activité
de la liquidité et de la solvabilité
F l'analyse de la liquidité montre que le ratio de
liquidité générale a une proportion moyenne de 0,58. Ce
qui signifie que ALINK TELECOM NIGER ne peut pas faire face à tous ses
engagements financiers à court terme à partir de ses actifs
circulants ;
F le ratio de liquidité réduite à une
proportion moyenne de 32,88. Ce qui signifie que les créances et
disponibilités de ALINK TELECOM NIGER suffisent à couvrir ses
dettes à court terme ;
F quant au ratio de liquidité immédiate, il a
une proportion moyenne de 0,0041 sur la période de l'étude, ce
qui est largement inférieur à 0,5.
Toutes ces analyses témoignent de la non
liquidité de ALINK TELECOM NIGER;
F en ce qui concerne le ratio de solvabilité
générale, il a été satisfaisant sur la
période de l'étude car ayant eu une proportion moyenne de 1,41.
Ainsi, on peut conclure que ALINK TELECOM NIGER est solvable.
II. Vérification des hypothèses
a. Vérification de l'hypothèse
N°1
L'analyse du bilan fonctionnel ainsi que le calcul des trois
agrégats de l'équilibre financier et de quelques ratios de
structure financière permettent de dégager les
éléments ci-après :
? FRN négatif sur toute la période de
l'étude
? BFR négatif sur toute la période de
l'étude
? TN négative sur toute la période de
l'étude
? [BFR]< [FR] sur toute la période de
l'étude
? ratio d'autonomie financière <1 (exigé par
les normes) sur les trois années de l'étude
? ratio de l'équilibre financier <1 (exigé
par les normes) sur les trois années de l'étude
? ratio de couverture des emplois stables <1 sur tout la
période de l'étude.
Au vue de tout cela, nous concluons que notre hypothèse
N°1 selon laquelle «ALINK TELECOM NIGER n'est pas
financièrement équilibrée » est
vérifiée.
b. Vérification de l'hypothèse
N°2
Suite à l'analyse de l'activité, nous avons
constaté que les résultats de l'entreprise ont été
déficitaires sur les trois années de l'étude. Aussi, de
l'étude des ratios d'activité, on peut retenir que
l'activité de ALINK TELECOM NIGER l'activité de l'entreprise a
connu une amélioration en 2010 et une chute drastique en 2011. Ces
constats témoignent des dysfonctionnements qui marquent
l'activité de l'entreprise.
L'analyse de la rentabilité quant à elle nous a
permis de constater que la rentabilité économique et la
rentabilité financière se sont dégradées
d'année en année.
Tous ces constats nous permettent de déduire que
l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements qui
entravent sa rentabilité. Ainsi, notre hypothèse N°2 est
bien confirmée.
c. Vérification de l'hypothèse
N°3
L'analyse de la liquidité de ALINK TELECOM NIGER
révèle qu'aucun des ratios de liquidité
(générale, réduite et immédiate) n'a
été satisfaisant sur la période de l'étude. Ce qui
nous permet de conclure que l'entreprise n'est pas liquide.
Le ratio de solvabilité générale quant
à lui a été satisfaisant sur la période de
l'étude puisqu'il a été supérieur à 1 sur
les trois années de l'étude. Ainsi nous pourrons dire que ALINK
TELECOM NIGER est solvable.
En conclusion, nous pouvons dire que notre hypothèse
N°3 selon laquelle «ALINK TELECOM NIGER n'arrive pas à
respecter ses engagements vis-à-vis de ses créanciers » est
vérifiée et confirmée.
PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS
Avant d'en arriver aux suggestions, nous allons
énumérer les forces et faiblesses de ALINK TELECOM NIGER.
1. Forces et faiblesses de la société
ALINK TELECOM NIGER
a. Forces
Les forces de l'entreprise sont entre autres :
? Le respect des principes comptables préconisés
par le Système Comptable OHADA ;
? Le classement rigoureux des documents financiers et
comptables facilitant les recherches et faisant gagner du temps ;
? Une coordination de l'ensemble de l'activité par la
Holding basée à Abidjan (Côte d'Ivoire)
? Un organigramme qui spécifie les fonctions de chacun
? Un portefeuille client fidèle
? Une méthodologie de travail de la direction qui
s'améliore au cours du temps
? Une notoriété acquise dans le secteur.
b. Faiblesses
Chaque société évoluant avec ses
insuffisances, l'essentiel reste les efforts permanents dans le sens d'une
perfection. Nous avons pu relever certaines insuffisances dans la gestion
financière de ALINK TELECOM NIGER qui sont entre autres :
ü l'entreprise ne jouit pas d'une autonomie
financière ;
ü les produits dégagés par l'entreprise ne
suffisent pas à couvrir ses charges, ce qui explique les
résultats déficitaires dégagés par celle-ci,
compromettant ainsi sa croissance ;
ü aucune distribution de dividendes n'est intervenue sur
la période de l'étude ;
ü les ressources stables de l'entreprise n'ont pu couvrir
la totalité de son actif immobilisé sur toute la période
de l'étude, ce qui rend compte de son déséquilibre sur le
plan financier ;
ü l'inaptitude de ALINK TELECOM NIGER à faire face
à ses dettes à court terme au moyen de ses actifs à court
terme, preuve de la non-liquidité de l'entreprise ;
ü un encours client important, difficilement recouvrable
et non provisionné donnant une mauvaise lecture de la situation
financière de l'entreprise.
ü la trésorerie nette de l'entreprise s'est
révélée négative sur la période de
l'étude, ce qui constitue une situation inquiétante ;
ü les prestations de l'entreprise ne suffisent pas
à couvrir les attentes de sa clientèle ;
ü la faible autonomie de gestion dont dispose
l'entreprise et qui ne lui est pas favorable dans un secteur concurrentiel
comme celui des télécommunications.
2. Suggestions pour l'amélioration de la
situation financière de ALINK TELECOM NIGER
Apres identification des forces dont l'entreprise dispose et
des maux dont elle souffre, il nous revient ici de faire des suggestions
pouvant contribuer à améliorer sa gestion.
Pour retrouver son équilibre financier, nous proposons
à ALINK TELECOM NIGER l'ouverture de son capital par les
procédés traditionnels d'augmentation : augmentation par apports
nouveaux et augmentation par conversion des dettes.
Les actions pouvant être envisagées
consisteraient également en un accroissement plus que proportionnel des
ressources stables par rapport à l'actif immobilisé.
ALINK TELECOM NIGER doit également veiller à une
étude minutieuse et approfondie des décisions d'emprunts afin de
retrouver progressivement son autonomie financière.
Aussi, la mise en oeuvre d'une politique de recouvrement de
créances pointue et une procédure de suivi de la clientèle
s'avère important.
Pour améliorer la rentabilité de l'entreprise,
les dirigeants devraient penser à une politique de contrôle des
charges à tous les niveaux afin de permettre à l'entreprise de
dégager des résultats excédentaires.
Aussi faudra-t-il penser à une amélioration des
prestations de l'entreprise en vue d'un accroissement de son chiffre d'affaires
surtout par une extension des activités sur toute l'étendue du
territoire national
Afin de faciliter la prise de décision au sein de
l'entreprise et la promptitude dans l'exécution des projets, les
dirigeants devraient penser à la simplification des règles de
procédures applicables à ALINK TELECOM NIGER puisque celles-ci
les contraignent à recourir à la Holding avant toute prise de
décision.
Toutes les actions précitées seraient de nul
effet si elles ne sont pas suivies d'une amélioration des conditions de
travail des employés. Aussi, suggérons-nous aux dirigeants la
mise en oeuvre de meilleures politiques de formation, de motivation du
personnel et de la couverture sociale afin de tirer le meilleur des
compétences de ces derniers.
Enfin, le montant élevé des dettes fiscales et
sociales est un danger pour la continuité de l'exploitation. Il est donc
impérieux pour la direction de ALINK TELECOM NIGER de se rapprocher de
l'administration fiscale et sociale pour une éventuelle
négociation des facilités de paiement.
Loin des insuffisances à corriger, l'entreprise devrait
conserver un certain nombre de choses pour sa bonne marche. L'exemple le plus
édifiant est celui du bon climat social qui règne au sein du
personnel de l'entreprise et qui contribue indubitablement à
l'accroissement de leur rendement.
CONCLUSION GENERALE
Le secteur de la télécommunication est fortement
concurrentiel au Niger. Les entreprises opérant dans ce secteur doivent
développer des stratégies de gestion nécessaires à
leur survie.
En effet, dans un environnement instable qui offre aussi bien
des opportunités que des menaces, il s'avère important pour les
entreprises d'être rentables et financièrement
équilibrées afin d'être compétitive tant sur le
marché national qu'international. Dans un domaine comme celui de la
télécommunication, il s'agit notamment de réduire les
charges et les coûts, de rentabiliser l'investissement, d'assurer la
qualité des produits et services, d'adopter un comportement financier
rationnel et d'étendre les activités sur toute l'étendue
du territoire national. La réalisation de ces actions ne pourrait se
faire sans une analyse préalable afin de permettre aux dirigeants de
prendre des mesures adéquates. C'est dans cet ordre d'idée que
nous nous sommes lancés dans l'analyse financière de la
société ALINK TELECOM NIGER.
Ainsi, nous avons à partir des états financiers
de ALINK TELECOM NIGER procédé à l'analyse des
équilibres financiers, l'analyse de la rentabilité et de la
solvabilité afin d'apprécier sa structure financière.
En effet, l'étude de l'équilibre financier de
ALINK TELECOM NIGER nous a permis de constater que l'orthodoxie en
matière de ressources stables n'est pas respectée. De plus, la
liquidité de ALINK TELECOM NIGER s'amenuise et sa trésorerie
nette n'est pas satisfaisante.
Aussi avons-nous pu noter que l'entreprise n'est pas
financièrement autonome. Mais cette dépendance financière
n'affecte pas de manière significative sa solvabilité.
L'étude de l'activité et de la
rentabilité a relevé que l'entreprise n'a réalisé
que des déficits sur toute la période de l'étude et que
cette situation rejaillit sur sa rentabilité.
Ainsi, la situation financière de ALINK TELECOM NIGER
laisse à désirer. Des mesures ont donc été
proposées pour corriger les insuffisances relevées. Ce qui
permettra de contribuer un temps soit peu à une meilleure gestion des
ressources financières de l'entreprise.
Soulignons cependant que l'analyse financière ne
constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés
rencontrées par les entreprises ne sont pas d'ordre financier.
Il urge donc que des études ultérieures se
penchent sur les autres dimensions telles que la gestion commerciale et la
gestion des ressources humaines pour ne citer que celles-là. Qui
constitue une opportunité à saisir pour améliorer les
performances de ALINK TELECOM NIGER.
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Etats financiers certifiés
2009-2001 de ALINK TELECOM NIGER :
ü Annexe I.1 : Bilans de 2009 à
2011
ü Annexe I.2 : Comptes de
Résultat de 2009 à 2011
ü Annexe I.3 : TAFIRE de 2009
à 2011
Annexe II : Liste de quelques personnes
interrogées dans le cadre de notre étude
Annexe III : Questionnaire aux
salariés
Annexe IV : Questionnaire aux clients
Annexe V : Questionnaire à la
direction
Annexe VI : Organigramme de la
société ALINK TELECOM NIGER
Annexe VII : Un extrait du manuel de
procédure de la société ALINK TELECOM NIGER
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES
& ABDOULAYE Maiga, (2007), « Contribution à
l'amélioration des performances financières de SAHELCOM
S.A», Mémoire de fin de fin d'étude pour l'obtention de la
Maîtrise, FSEJ UAM
& ATTOUMANE O et BACHIR S., (2010), « Analyse de la
situation financière d'une entreprise prestataire de services : cas de
la SONITEL S.A » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ESCAE
& BADOUN Serge, (2009), « Diagnostic de la performance
financière de la Société CONNECTEO NIGER S.A »
Mémoire de fin de formation du 1er cycle, IIM
& BATSH L., (2000), Diagnostic financier,
3ème édition Economica, Paris
& BOZO P., (1987), Analyse et Prévisions, Edition
d'Organisation, Paris
& CHARPENTIER P., (1997), Organisation et gestion de
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& CHARREAUX G., (2003), Finance d'entreprise, 2e
édition, Éditions Management & Société,
Paris
& COHEN E., (1997), Analyse financière,
édition Economica, Paris
& HUTIN H., (2007), Toute la finance, 3e
édition Eyrolles, Paris
& JOBARD JP., (1994), Finance : Finance d'entreprise -
Finance de marché - Diagnostic financier, 2e Edition
Dalloz, Paris
& KEISER A., (1999), Gestion Financière,
édition Economica, Paris
& LANGLOIS G. et MOLLET M., (1994), Analyse comptable et
financière, FOUCHER, Paris
& Mapapa M. et Albert C., (2008), Fondements de gestion
financière, Editions de l'Université de Liège
& MOUSTAPHA Mahaman, (2009), « Analyse financière
d'une société de Télécommunication : cas de
SAHELCOM » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ENEAM
& VERNIMMEN P., (2002), Finance d'Entreprise,
5ème édition, Dalloz, Paris
II- SITES INTERNETS
ÿ
www.afrik.com/article11631.html
ÿ
www.alinktelecom.net/
ÿ www.armniger.org
ÿ
www.finance.yahoo.com
ÿ
www.marcelzadikessy.org
ÿ
www.memoireonline.com/
TABLE DES MATIERES
DEDICACE.......................................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................................ii
SIGLES ET
ABREVIATIONS............................................................................................iii-iv
LISTE DES GRAPHIQUES ET
TABLEAUX..............................................................................v
RESUME.........................................................................................................................vi
ABSTRACT....................................................................................................................vii
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE DE L 'ETUDE
2
1.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE 2
1.1.1. Les fondements théoriques de l'étude
2
1.1.2. Fondements empiriques de l'étude 3
1.1.3. Clarification conceptuelle 5
1.1.3.1. La notion d'équilibre financier 5
1.1.3.3. La notion de solvabilité 6
1.1.3.4. La notion de liquidité 7
1.1.3.5. La notion de rentabilité 7
1.1.3.6. La notion d'effet de levier financier 7
1.2. PROBLÉMATIQUE ET INTÉRÊT DE
L'ÉTUDE 8
1.2.1. Contexte de la recherche 8
1.2.2. Intérêt de l'étude 9
1.2.3. Les hypothèses de la recherche 10
1.2.4. Les objectifs de l'étude 10
1.2.4.1. Objectif général de l'étude
10
1.2.4.2. Les objectifs spécifiques de
l'étude 10
CHAPITRE 2 : CADRE MÉTHODOLOGIE
PRATIQUE DE LA RECHERCHE 11
SECTION I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
11
PARAGRAPHE I :STRATEGIE DE RECUEIL ET DE
TRAITEMENTS DES DONNEES COLLECTEES 11
2.1. Choix de l'unité de recherche et de la
période d'étude 11
2.1.1. Choix de l'unité de recherche 11
2.1.2. Choix de la période d'étude 11
2.2. Stratégie de vérification des
hypothèses 11
2.2.1. Critères de vérification de
l'hypothèse n° 1 11
2.2.2. Critères de vérification de
l'hypothèse n°2 13
2.2.3. Critères de vérification de
l'hypothèse n° 3 14
2.3. Stratégies de collecte de données
fiables 14
2.3.1. Sources
documentaires............................................................................................14
2.3.2. Les sources internes à ALINK TELECOM NIGER
14
2.3.2.1. Les entretiens 14
2.3.2.2. Les informations comptables et financières
14
2.3.2.3. L'échantillonnage 15
2.3.3. Traitement des données et outils d'analyse
15
2.3.4. Difficultés rencontrées et limites du
travail 15
2.3.4.1. Difficultés rencontrées 15
2.3.4.2. Limites du travail 15
SECTION 2 : METHODE DE L'ANALYSE FINANCIERE 16
PARAGRAPHE 1 : METHODE D'APPRECIATION DE
L'EQUILIBRE FINANCIER 16
2.4 Méthodologie d'analyse à partir du bilan
16
2.4.1. Objectif 16
2.4.2. Outil : Bilan Comptable 16
2.4.3. Méthode : détermination des masses
financières du bilan fonctionnel 16
2.4.3.1. Affectation du résultat 16
2.4.3.2. Retraitements du bilan comptable en vue du bilan
fonctionnel 16
2.4.3.3. Présentation du bilan fonctionnel 18
2.4.4. Technique : Interprétation des masses
financières 19
2.4.4.1. Masses financières : Agrégats de
l'actif (ensemble des emplois) et Classes de capitaux (origine des
ressources) 19
2.4.4.2. Agrégats de l'actif ou ensemble des
emplois 19
2.4.4.3. Classes de capitaux ou origine des ressources
19
2.4.5. Diagnostic de l'équilibre financier 20
2.4.5.1. Eléments des équilibres
fonctionnels 20
2.4.5.2. Interprétation 21
2.5 Méthode d'analyse à partir des ratios
22
2.5.1. Ratio de couverture des emplois stables(R1) 22
2.5.2. Ratio de l'équilibre financier(R2) 22
2.5.3. Ratio de l'autonomie financière(R3) 22
2.5.4. Ratios d'endettement (R4&R5) 23
2.5.5. Le ratio de liquidité générale
(R6) 23
2.5.6. Le ratio de liquidité immédiate (R7)
23
2.5.7. le ratio de liquidité réduite 24
2.5.8. Le ratio de solvabilité
générale 24
PARAGRAPHE 2 :METHODE D'APPRECIATION DE LA RENTABILITE
FINANCIERE 24
2.6. Analyse à partir du compte de résultat
24
2.6.1. Objectifs 24
2.6.2. Outils : Les éléments du Compte de
résultat à travers 25
2.6.2.1. Agrégats du compte de résultat : les
Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) 25
2.6.2.2 Détermination des Soldes Intermédiaires
de Gestion (SIG) 25
2.6.2.2.1. Marges Brutes (M.B.) 25
2.6.2.2.1.1. Marge Brute/marchandises (M.B./ march.) 26
2.6.2.2.1.2. Marge Brute/matières (M.B./mat.) 26
2.6.2.2.2. Valeur ajoutée (V.A.) 26
2.6.2.2.3. Excédent brut d'exploitation (E.B.E.)
27
2.6.2.2.4. Résultat d'exploitation (R.E.) 27
2.6.2.2.5. Résultat financier (R.F.) 27
2.6.2.2.6. Résultat des activités ordinaires
(R.A.O.) 27
2.6.2.2.7. Résultat hors activité ordinaire
(R.H.A.O.) 27
2.6.2.2.8. Résultat net (RN) 28
2.6.2.3. Technique : Analyse à partir des SIG, de la
structure, de l'activité et de la rentabilité 28
2.7. Analyse de la rentabilité à travers les
ratios 28
2.7.1. Ratios de structures productives 28
2.7.1.1. Analyse de la productivité
(R10-R11&R12) 29
2.7.1.2. Le degré d'intégration(R13) 29
2.7.1.3. Ratio de la force de travail (R14) 29
2.7.2. Les ratios de la rentabilité 29
2.7.2.1. Le ratio de rentabilité de l'activité
(R15) 29
2.7.2.2. Le ratio de la rentabilité financière
(R16) 30
2.7.2.3 Le ratio de la rentabilité économique
(R17) 30
2.7.2.4 Taux de croissance (R18) 30
2.8. Analyse à partir du Tableau Financier des
Ressources et des Emplois (TAFIRE) 30
2.8.1. Objectif : 30
2.8.2. Outils : Tableau de mutation et TAFIRE :
Système normal 31
2.8.2.1. Tableau de mutation 31
2.8.2.2. Le TAFIRE 31
2.8.3. Méthode : Variation des masses
financières, soldes financiers et décisions
financières 31
2.8.3.1. Variation des masses financières (Tableau de
mutation) 31
2.8.3.2. Soldes financiers et décisions
financières (TAFIRE) 32
2.8.3.2.1. Capacité d'Autofinancement Globale
(CAFG) 32
2.8.3.2.2. Autofinancement (AF) 33
2.8.3.2.3. Variation du Besoin de Financement d'Exploitation
(Ä B.F.E.) 33
2.8.3.2.4. Excédent de Trésorerie d'Exploitation
(E.T.E.) 33
CHAPITRE 3 : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE
35
3.1. PRESENTATION DE LA SOCIETE 35
3..2.1. Historique 35
3..2.1. L'organisation 35
3.2. LES DIFFERENTES TYPES DE PRESTATION 37
3..2.1. La connectivité 37
3.2.2. L'interconnexion 38
3.2.3. La VoIP 38
3.2.4. L'ingénierie 38
3.2.5. La convergence IP 38
3.3. LES MOYENS HUMAINS ET LOGISTIQUES 38
3.3.1. Les moyens humains 38
3.3.2. Les moyens logistiques 39
CHAPITRE 4 : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
40
SECTION I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER
40
DE LA SOCIETE ALINK TELECOM NIGER 40
PARAGRAPHE I : ANALYSE DE L'EQUILIBRE
FINANCIER 40
4.1. Analyse à partir du bilan 40
4.1.1. Etude et analyse du Fonds de Roulement (FR) 41
4.1.2. Etude et analyse du Besoin en Fonds de Roulement
41
4.1.3. Etude et analyse de de la Trésorerie Nette
41
4.2. Analyse à partir des ratios 42
4.2.1. Ratio de couverture des emplois stables(R1) 42
4.2.2. Ratio de l'équilibre financier(R2) 42
4.2.3. Ratio de l'autonomie financière(R3) 42
4.2.4. Ratios d'endettement (R4&R5) 43
4.2.5. Le ratio de liquidité générale
(R6) 43
4.2.6. Le ratio de liquidité immédiate (R7)
43
4.2.7. le ratio de liquidité réduite (R8)
43
4.2.8. Le ratio de solvabilité générale
(R9) 44
4.3. Analyse à partir du compte de résultat
44
4.4. Analyse de la rentabilité à partir des
ratios 45
4.4.1. Analyse de la productivité (R9-R10-R11)
45
4.4.2. Le degré d'intégration(R12) 46
4.4.3. Ratio de la force de travail (R13) 46
4.4.4. Le ratio de rentabilité de l'activité
(R14) 46
4.4.5. Le ratio de la rentabilité financière
(R15) 46
4.4.6. Le ratio de la rentabilité économique
(R16) 46
4.4.7. Taux de croissance (R17) 47
4.4.8. Détermination de l'effet de levier 47
PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DE L'ÉVOLUTION DE
QUELQUES GRANDEURS D'APPRÉCIATION DE L'ACTIVITÉ DE
L'ENTREPRISE 47
4.5. Analyse à partir du TAFIRE 47
4.5.1. Etude et analyse de la Capacité
d'Autofinancement Globale (CAFG) 47
4.5.2. Etude et analyse de l'Autofinancement AF 47
4.5.3. Etude et analyse de la variation du Besoin de
Financement d'Exploitation (Ä B.F.E.) 48
4.5.4. Etude et analyse de l'Excédent de
Trésorerie d'Exploitation (ETE) 48
SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES
HYPOTHESES ET SUGGESTIONS 48
4.6. SYNTHESE DES ANALYSES 49
4.6.1. Synthèse des analyses de l'équilibre
financier 49
4.6.2. Synthèse des analyses de l'activité de la
rentabilité 49
4.6.3. Synthèse des analyses de l'activité de la
liquidité et de la solvabilité 50
4.7. ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES 50
4.7.1. Vérification de l'hypothèse N°1
50
4.7.2. Vérification de l'hypothèse N°2
50
4.7.3. Vérification de l'hypothèse N°3
51
4.8. SUGGESTIONS 51
4.8.1. Forces et faiblesses de la société ALINK
TELECOM NIGER 51
4.8.1.1. Forces 51
4.8.1.2. Faiblesses 51
4.8.2. Suggestions pour l'amélioration de la situation
financière de ALINK TELECOM NIGER 52
CONCLUSION GENERALE 54
ANNEXES
....................................................................................................................
LISTE DES
ANNEXES.........................................................................................................
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................
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