UNIVERSITE DE GOMA
« UNIGOM »
BP : 204 GOMA
Rapport de stage effectue a LA DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS
du Nord-Kivu/centre des impôts de Goma. « Cdi/Goma »
du 21 au 25 Septembre 2015 et du 01 Octobre au 04 novembre
2015
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Par: MICHEE MISHONA Otahete
Rapport de stage présenté en vue de
l'obtention du diplôme de graduat en sciences économiques et de
gestion.
Encadreur : KASOLE BATUMIKE
ANNÉE académique : 2015-2016
DEDICACE
Je dédie ce travail à toute la famille OTAHETE,
en particuliers à mes parents OTAHETE ATANEENA Jean-Pierre et MWAVITA
TUBALOLE louise.
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce présent travail a
nécessité la contribution précieuse des plusieurs
personnalités auxquelles nous devons des reconnaissances. C'est ainsi
qu'à son terme nous tenons à rendre gloire au seul
« ETERNEL » maître du temps et des circonstances, le
consolateur des âmes abattues pour toute sa bonté, sa
miséricorde, son souffle de vie nous accordé.
Nos remerciements s'adressent de prime abord aux
autorités académiques de l'Université de Goma et
spécialement celles de la faculté des Sciences Economiques et de
Gestion conduite par Paul SENZIRA NAHAYO pour nous avoir recommandé afin
d'approfondir nos connaissances.
Ensuite au Chef de Centre Des Impôts M. MINEENE BALUME
Richard, et au Chef de Bureau Ressources Humaines et Services
Généraux Mme NANGO ENGWANDA Clémentine pour leur
approbation afin de passer notre stage dans cette institution.
Egalement à tous les Agents du CDI/Gama en particulier
ceux du Bureau Ressources Humaines et Services Généraux entre
autres : M. KASOLE BATUMIKE, M. Robert BIGIRIMANA RUHINGANA, M. CIFUNDIRE
MURHEGA, pour votre accueil, votre mode d'encadrement et de suivi nous
réservés tout au long de notre stage.
Aussi à nos très chers parents OTAHETE ATANEENA
Jean-Pierre et MWAVITA TUBALOLE Louise pour les conseils et moyens mis
à notre disposition pour subvenir à nos besoins depuis le
début de nos études jusqu'à ce niveau.
De plus nous remercions nos frères et soeurs, cousins
et cousines, amis et amies entre autre JONATHAN OTAHETE Mishona, DANY MISHONA
Otahete, BAUMA NGOLA Michel-Ange, KIKANDI NGOLA Roland, BAHATI SEBUSHARI
Delphin.
Enfin, qu'ils trouvent ici l'expression de notre gratitude
tous les camarades étudiants et étudiantes avec qui nous avons
passé ensemble ce stage ; nous citons : AMADI JOSEPH, KAKONGO
NGALIA Clotilde, HULDA KAHINDO, Aline DJAZA, SUNZU JACKSON, Lydie BASHIMBE,
Mamie NEZA.
Ils sont innombrables ceux qui
nous ont aidés, de près ou de loin. Nous ne saurons les
mentionné tous à la fois ici. Nous leur disons seulement
merci.
MICHEE MISHONA Otahete.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ASBL : Association Sans But Lucratif
DGI : Direction Générale Des Impôts
DPI : Direction Provinciale des Impôts
CDI : Centre Des Impôts
CIS : Centre d'Impôts Synthétiques
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGDA : Direction Générale des Douanes et
Accises
FBN : First Bank of Nigerian
INSS : Institut National de Sécurité Sociale
OCC : Office Congolais de Contrôle
ONG : Organisation Non Gouvernementale
RVA : Régie des Voies Aérienne
FC : Franc Congolais
CA : Chiffre d'Affaires
INTRODUCTION
Dans le but d'approfondir les connaissances apprises à
l'école, l'Enseignement Supérieur et Universitaire en
République Démocratique du Congo, réserve à
l'étudiant finissant un cycle une étape de pratique d'un
métier se trouvant dans le champ d'application de son domaine.
En effet, La même tradition dite d'enseignement
universitaire en République Démocratique du Congo, nous oblige
à rédiger un rapport pour preuve d'enrichissement et
amélioration de nos connaissances dans le monde professionnel.
C'est ainsi que dans le même cadre d'idée,
l'Université de Goma, nous a recommandé au Centre d'Impôts
de Goma pour que nous confrontions la pratique aux notions acquises pendant
notre formation en sciences économiques et de gestion.
0.1. Présentation et importance du stage
0.1.1.
La présentation du stage
Le stage est une période de préparation par
laquelle doivent passer ceux qui aspire à certaines professions pour
être admis à les exercer.
Dans l'optique de l'Université de Goma, le stage de fin
d'un cycle est considéré comme étant une période au
cours de laquelle les étudiants complètent leur programme par la
mise en pratique de la formation théorique reçue à
l'institution. Il consiste à descendre sur terrain et de palper
à courte durée la vie professionnelle.
0.1.2.
Importance du stage
En principe, il doit y avoir une conciliation de la
science et de la pratique. Et c'est dans cette même hypothèse que
l'écrivain français RABELAIS a dit, je cite « Quelques
connaissances que l'on puisse acquérir, si on ne s'en sert pas, autant
mieux rester ignorant ».
Bref, les connaissances théoriques doivent nous servir
dans la vie pratique ou la vie active.
0.2. Choix du milieu de stage
Nous avons choisi d'effectuer notre stage à la
Direction Provinciale des Impôts du Nord-Kivu dans sa structure
réformée le Centre des Impôts de Goma compte tenu de notre
faculté des sciences économiques et de gestion, car il renferme
des éléments qui se marient avec notre filière.
0.3 Délimitation spatio temporelle
Qui trop embrasse mal étreint dit HENRI Tachan. La
rédaction d`un travail exige de circonscrire l'étendue du champ
dans le temps et dans l'espace en vue de fixer les idées des lecteurs
sur la période et le champ du travail. Notre stage a été
effectué à la DPI-NK/ CDI/Goma et a couvert une période
de 30 jours ouvrables, soit du 21 au 25 Septembre 2015 et du 01 Octobre au 04
novembre 2015 (semaine anglaise).
0.4 Subdivision du travail
Hormis la partie introductive et celle concluante, le
présent rapport comprend deux chapitres ci-dessous :
- Le premier porte sur la présentation du Centre des
Impôts de Goma, son historique, sa structure et enfin son objectif et
missions;
- Le second est axé sur le déroulement du
stage.
CHAP I : GENERALITE SUR LA DGI
La DGI est une administration publique dotée du pouvoir
de déterminer et de calculer l'impôt. En effet, l'impôt est
un prélèvement pécuniaire perçu à titre
obligatoire à des tiers et sans contre parti directe pour la couverture
des charges publiques.
En ce qui concerne la République Démocratique
du Congo, nos ancêtres payaient l'impôt mais sous forme de
prélèvement en nature. En effet, durant l'époque
précoloniale, les chefs des villages avaient droit à une partie
de la chasse ou de la récolte. Lorsqu'ils recevaient un visiteur de
marque, ils recouraient à leurs sujets pour récolter des poules,
oeufs, chèvres afin de faire face à des dépenses
occasionnées par cette visite. A leur tour, ils étaient tenus
d'offrir sécurité à leurs subalternes et la protection de
leurs biens, nourrir des juges, des soldats et accorder des biens à
certains nécessiteux de leurs concitoyens.
A l'arrivée de l'autorité coloniale, le
congolais a connu un autre type d'impôt appelé: impôt de
capitation (cuput = tête) qui signifie «taxe par tête»,
qui consistait à un prélèvement opéré un
'individu comme tel, sans tenir compte de ses ressources. Le but de cet
impôt était de procurer des recettes à l'Etat et surtout de
combattre l'oisiveté en obligeant les redevables à se procurer de
l'argent nécessaire au paiement de l'impôt.
C'est à l'obtention de l'indépendance que le
Congo (en 1960) a eu une autonomie sur la gestion de l'Impôt et a
créé une structure chargée de cette gestion qui est
devenue aujourd'hui la Direction Générale des Impôts.
(Entretien avec le Chef de Bureau Secteurs Stratégiques)
A. APERÇU HISTORIQUE
L'Administration fiscale congolaise a subi plusieurs
réformes, ces réformes se faisaient dans le but de la recherche
d'une bonne gestion de l'impôt. Ainsi, son historique est
subdivisé en trois grandes périodes :
1. Des années 1960 à 1988
Avec la dénomination de Direction des Contributions
(DC), cette Direction n'était pas autonome mais fut l'une des
nombreuses Directions du Ministère des Finances. Elle était
placée sous l'autorité du Secrétariat
Général des Finances.
Au niveau provincial, il y avait la Division Provinciale de
Contribution placée sous la gestion de la Division Provinciale des
Finances.
En cette période, l'Administration fiscale
gérait l'impôt par nature d'impôt. Les services qui
géraient l'impôt étaient presque indépendants les
uns des autres, ce qui entrainait une multitude d'interlocuteurs pour les
opérateurs économiques et une absence de coordination des
services au niveau de la Direction.
2. De mars 1988 à mars 2003
La dénomination change en Direction
Générale des Contribution. Avec la création de la DGC, les
autorités changent la méthode de gestion de l'impôt.
En effet, l'impôt qui était
géré par la nature d'impôt à l'époque de la
Direction des Contributions est désormais géré par
missions fiscales. Parmi ces missions, il y a la mission d'assiette, de
contrôle, de recouvrement et de contentieux.
Avec cette réforme, l'administration de l'impôt
a pensé à la motivation des agents des impôt, en
créant des différentes primes pour les agents entre autre prime
de contentieux, prime de mobilisation des recettes.
3. De mars 2003 à nos jours
La dénomination change une fois de plus en Direction
Générale des Impôts (DGI). Cette deuxième
réforme est expliquée par :
ü L'introduction des réformes fiscales en vue
d'améliorer la gestion de l'impôt
ü L'introduction du concept impôt au lieu de
contribution (Loi n°005/2003 du 13 mars 2003 portant restauration du
terme « IMPOT » en remplacement de
« CONTRIBUTION ») étant donné qu'une
contribution ne revêtait pas un caractère obligatoire.
Il y a eu nécessité de gérer
l'impôt non plus par nature de l'impôt (Direction des
Contributions), ni par missions fiscales (DGC) mais par taille de l'entreprise
en vue de maximiser les recettes.
Cette taille des entreprises a été
définie par le législateur congolais en se basant sur le chiffre
d'affaire (somme de vente d'une entreprise) annuel ; ainsi trois
structures opérationnelles ont été créées
pour la gestion de l'impôt.
C'est ainsi que sont nés la DGE (Direction des Grandes
Entreprises) chargée de gérer toutes les missions fiscales des
grandes entreprises sur toute l'étendue du pays, les CDI (Centre des
Impôts) dans chaque Direction opérationnelle pour gérer les
entreprises de taille moyenne mais avec les mêmes procédures de la
DGE et les CIS (Centre d'Impôts Synthétiques) pour gérer
les petites entreprises et actuellement les micro-entreprises.
C'est alors que la DGE gère les contribuables qui ont
un Chiffre d'Affaire variant entre 2 000.000.000 de FC et plus et a son
siège à Kinshasa.
Le CDI à son tour gère les contribuables qui ont
un chiffre d'affaires qui varie entre 80.000.000 de FC et 2.000.000.000 de
FC.
Les contribuables dont le chiffre d'affaires qui varie entre
10.000.000FC à 80.000.000FC sont gérés par le CIS.
Cependant, avec la nouvelle Constitution et la Loi sur
la libre administration des Provinces, il faut signaler la cession de certains
impôts jadis gérés par la DGI aux Provinces. Dans cette
perspective, l'impôt foncier, l'impôt sur les véhicules,
l'impôt sur les revenus locatifs ainsi que l'impôt sur les revenus
des patentés (chiffre d'affaire annuel inférieur à
l'équivalent en FC de 10.000 USD) seront gérés par les
régies provinciales et payent désormais au titre des
Impôts au niveau des CIS un montant forfaitaire de 50.000 FC par an au
titre de Bénéfice. (Echange avec M. Robert BIGIRIMANA RUHINGANA
du Bureau Ressources Humaines et Services Généraux)
B. PRESENTATION DU CENTRE
DES IMPOTS
Le CDI/Goma est composé de 9 (neuf) Bureaux
chapeautés par un Chef de Centre qui collabore avec des Chefs de Bureaux
et des agents qui sont nommés par le Directeur
Général ; Parmi ces Bureaux, il y en a
ceux qui sont techniques et d'autres d'appoints.
Les Bureaux techniques sont ceux qui traitent les
matières fiscales, citons :
1. Le Bureau Gestion ;
2. Le Bureau Secteurs Stratégiques ;
3. Le Bureau Contrôle Fiscal ;
4. Le Bureau Recherche et Recoupements ;
5. Le Bureau Appoint et Contentieux et
6. Le Bureau Recouvrement.
Les Bureaux d'appoint sont ceux qui soutiennent les autres
Bureaux. Ils sont donc :
1. Le Bureau Ressources Humaines et Services
Généraux ;
2. Le Bureau Informatique ;
3. Le Bureau Accueil et Information.
B.1
Situation géographique
Le CDI est situé dans la ville de Goma, commune de
Goma, dans le quartier les Volcans, avenue le messager no 008
deuxième rue derrière CHAMOKI. Il loge les différents
Bureaux qui le composent.
B.2
Objectif et missions
o Objectif
Par cette réforme de mars 2003 qui a abouti à
la création du CDI, le premier objectif fixé par ce dernier est
celui de maximiser les recettes publiques, il les collecte d'auprès des
contribuables et les canalise dans le trésor public.
o Missions
Le CDI a quatre missions à savoir :
· La mission d'assiette : qui consiste
à assoir l'impôt c'est-à-dire déterminer la
matière sur laquelle l'impôt sera calculé, délimiter
la matière imposable et évaluer l'impôt (liquider
l'impôt) ;
· la mission de contrôle : la
caractéristique principale du système fiscal congolais est
déclaratif, il revient à l'Administration fiscale de faire le
contrôle de la véracité des déclarations qui ont
été souscrites par les contribuables.
· La mission de recouvrement : une fois que
l'impôt a été liquidé, l'Administration en est
chargée du recouvrement ;
· La mission de contentieux : a pour
objectif de régler les différends nés entre
l'administration fiscale et les contribuables. (Echange avec M. Robert
BIGIRIMANA RUHINGANA du Bureau Ressources Humaines et Services
Généraux)
Après avoir traité de la
généralité de la DGI et de la présentation du
Centre des Impôts de Goma ; dans le second chapitre qui va suivre
nous allons parler de notre parcours dans les différents Bureaux qui
composent le CDI.
CHAP II : DEROULEMENT DU STAGE
Dans ce chapitre, il sera question de parler
brièvement de l'organisation et du fonctionnement de chaque
Bureau ; ainsi que des tâches que nous y avons accomplies.
Le calendrier présent indique les différents
bureaux dans lesquels nous sommes passés durant les trente jours
ouvrables de notre stage :
N0
|
JOURS
|
SERVICES
|
Nbre DE JOURS
|
01
|
Du lundi 21 au vendredi 25 Septembre 2015
|
Direction Provinciale des Impôts du Nord-Kivu
|
05
|
02
|
Du jeudi 01 au vendredi 02/10/2015
|
Bureau Ressources Humaines et Services
généraux
|
02
|
03
|
Du lundi 05 au mardi 06/10/ 2015
|
Bureau Accueil et information
|
02
|
04
|
Du mercredi 07 au vendredi 09/10/ 2015
|
Bureau Gestion
|
03
|
05
|
Du lundi 12 au mardi 13/10/ 2015
|
Bureau Secteurs Stratégiques
|
02
|
06
|
Du mercredi 14/10 au vendredi 16/10/ 2015
|
Bureau Recherche et Recoupements
|
03
|
07
|
Du lundi 19/10 au mardi 20/10/ 2015
|
Bureau Informatique
|
02
|
08
|
Du mercredi 21/10 au lundi 26/10/ 2015
|
Bureau Contrôle Fiscal
|
04
|
09
|
Du mardi 27/10 au vendredi 30/10/ 2015
|
Bureau Appoint et Contentieux
|
04
|
10
|
Du lundi 02/11 au mercredi 04/11/ 2015
|
Bureau Recouvrement
|
03
|
TOTAL
|
30
|
II.1 BUREAU RESSOURCES HUMAINES ET SERVICES GENERAUX
Ce Bureau est dirigé par un Chef de Bureau et
subdivisé en deux cellules.
a. Cellule Ressources Humaines
Cette cellule s'occupe de : La gestion du personnel
c'est-à-dire elle veille sur la ponctualité des agents au
travail mais aussi si ces derniers sons réguliers au travail, la
disponibilité des agents au service. Elle s'occupe aussi de la garde des
dossiers des agents sur tous les plans ; du paiement des
différentes primes des agents entre autre les AMR/B; de l'encadrement
des stagiaires; du Suivi de la situation de congés de
reconstitution ; la réception des correspondances et les envois
par la suite au chef de bureau par ordre chronologique, et elle assure le
secrétariat technique du Bureau des Ressources Humaines.
b. Cellule Services
Généraux
Elle s'occupe de La gestion des fournitures des bureaux
notamment le consommable bureau (papier, stylo, les fardes chemises,...) et
consommable informatique (machine, photocopieuse) ; de la gérance
des frais de fonctionnement du centre envoyés par la Direction
Générale des Impôts ; du service mobilier et
matériel comme le groupe électrogène, la
propriété du bâtiment, .... (Echange avec M. Robert
BIGIRIMANA RUHINGANA du Bureau Ressources Humaines et Services
Généraux)
II.2 BUREAU ACCUEIL ET INFORMATION
C'est un Bureau qui accueille et oriente les
contribuables pour l'obtention de ce dont ils ont besoin. Il est dirigé
par un Chef de Bureau et composé de deux Cellules:
a. La Cellule Accueil et
Information, qui a comme attributions :
ü Organisation de l'accueil des contribuables et du
public afin de leurs fournir des renseignements adéquats.
ü La réception des déclarations
trimestrielles des sommes versées aux tiers,
ü Réception des courriers, des documents
fiscaux(les avis de redressement, avis de mise en recouvrement), des
relevés ;
ü Contact avec les professionnels des mass media en vue
d'informer les contribuables et le public des différents
communiqués relatifs à la législation fiscale,
ü La vulgarisation de textes légaux,
ü La préparation et publication des
condensés des journées de formation.
b. La Cellule Liaison
Cette cellule assure :
Ø La liaison interne : entre les services du CDI
et les autres services de la DGI
Ø La liaison externe : entre le CDI, les
contribuables gérés par lui ainsi que les autres institutions
(DGDA, OCC, Organismes des Nations Unies)
Ø Dépôt du courrier et documents fiscaux
contre accusé de réception ; (entretien avec M. Jacques
SERUSHAGO, Chef de Cellule liaison interne)
Tâches réalisées
Dans ce bureau nous avons procédé au
dépôt des certains documents fiscaux aux concernés et
réceptionnés les déclarations des sommes versées
aux tiers et leur enregistrement dans la machine.
Pour mieux éclairer les contribuables, nous avons eu
des notions importantes pour bien compléter certaines
déclarations entre autre celle de l'Impôt Professionnel sur les
rémunérations en utilisant le tableau barémique.
Exemple :
Quel est l'IPR/Nat que paiera un contribuable qui engage 1
employé avec un contrat et que cet employé touche 150$ au taux
de 925,3352.
Solution :
Le salaire de cet employé en FC : 150 x 925,3352 =
138.800,28 FC
La base imposable : 138.800,28
Se basant sur le tableau barémique, l'IPR de celui qui
a un salaire de 119.000 FC est égale à 11.297 FC.
Pour cet employé son IPR sera constitué de l'IPR
de celui qui a un salaire de 119.000 FC plus le produit de 0,2 (qui est taux
correspondant à celui qui a un salaire se trouvant dans l'intervalle de
119.000.08 jusqu'à 225.000 FC) et la différence entre 119.000,08
et 138.800,28 :
= 11.297 FC + 0,2 x (138.800,28 FC- 119.000,08 FC)
= 11.297 FC + 0,2 x 19.800,2 FC
= 11.297 FC + 3960,04 FC
= 15. 257,04 FC
II.3 BUREAU GESTION
La gestion est l'un des 9 bureaux que composent le CDI, elle
fait parti de service d'assiette ; elle est dirigé par un CB et
assisté par deux chefs de cellule.
Ce bureau est composé de deux cellules dont
chacune est constituée des agents appelés Gestionnaires: la
première est celle d'immatriculation et tenue des dossiers unique ;
la seconde est celle de gestion des comptes des contribuables.
a. La cellule immatriculation
Cette cellule est chargée de la gestion du
répertoire c'est-à-dire faire la suivi de ce dernier pour
dégager mensuellement ou annuellement les contribuables actifs et
inactifs, prendre en compte des entrées et sorties.
En effet le répertoire est une liste d'entreprises qui
ont l'obligation de payer l'impôt dans toutes les institutions bancaires
agréées pour venir le déclarer dans une structure
opérationnelle donnée; il constitue de ce fait un
élément fondamental pour l'administration fiscale.
Le répertoire est composé du numéro
impôt du contribuable; donné par l'administration fiscale, de
la raison sociale, de la forme juridique de l'entreprise; il peut être
soit une SPRL, une SNC, une SARL, du sigle, de l'adresse physique, du
numéro de téléphone, l'assujettissement du contribuable;
c'est-à-dire savoir la cédule d'impôt auquel ce
contribuable est obligé de payer (soit la tva, soit l'impôt
professionnel sur les rémunérations, etc.) et de
déclarer.
La cellule serre aussi à mettre à jour les
dossiers uniques de chaque contribuable du CDI, le dossier unique renferme:
ü Les éléments permanents :
les statuts, le contrat de travail, ....
ü Les éléments périodiques
: les différentes déclarations.
ü Les éléments occasionnels :
des courriers, des taxations d'office (TO), amende, astreinte,
différentes correspondances effectuées entre l'administration
fiscale et l'opérateur économique
b. La Cellule gestion des comptes des
contribuables
Cette cellule s'occupe de consolidation de données du
bureau; celles-ci sont présentées sous forme des rapports
hebdomadaire, mensuel, annuels; des éléments consolidés
des activités des gestionnaires; des éléments de la
commission d'assiette et de recouvrement (CAR); des éléments de
pilotage.
Le CDI compte 25 portefeuilles à sa gérance,
il attribue à chaque gestionnaire un portefeuille (un sous ensemble du
répertoire) qu'il doit le connaitre d'une manière approfondie et
avec précision; d'où les gestionnaire aide le chargé du
répertoire à sa mise à jour.
Elle a comme activité principale, faire le suivi des
obligations déclaratives qui consistent à faire l'analyse
des déclarations et le traitement des défaillants.
ü Analyse des déclarations
Ici on se trouve dans l'hypothèse que le contribuable
a souscrit sa déclaration avant la date limite prévue par la
loi.
Cette analyse est faite par le gestionnaire sur base des
données de recoupement officielles et officieuses, des fiches de
dépouillement.
Lorsque le gestionnaire trouve qu'il existe une
incohérence entre la déclaration du contribuable et les
données à sa possession, il établi une lettre de demande
d'éclaircissement qui est adressée au contribuable qui lui donne
un délai légal de 20 jours à partir de la date de
réception de la lettre.
A l'expiration du délai, trois cas peuvent être
possible:
* le contribuable fournis des éléments qui
justifient sa déclaration: pour ce cas, le gestionnaire classe les
dossiers en annexant ces éléments à la copie de la demande
d'éclaircissement;
* le contribuable ne réagit pas ou fournis des
éléments insuffisants, le gestionnaire transfert le dossier au
contrôle fiscal pour faire la vérification sur place;
* le gestionnaire ayant des éléments suffisants,
il établie un avis de régularisation qui reprend la correction de
la déclaration, conformément à l'Art 36 de la loi 004/2003
du 13/03/2003 portant reforme de procédure fiscale.
Procédure de calcul d'une cédule
d'impôt régularisé
- Base reconstituée : on reconstitue la base
imposable en fonction des éléments de recoupement
- Base déclarée : on fait la
différence entre la base reconstituée et la base imposable
déclarée
- Différence imposable : on calcul l'impôt
correspondant à cette différence selon le taux de chaque
cédule d'impôt: 30% IPR, 25% IERE, 16% TVA, 35% IBP, 20%
IM
- Pénalités : Le surplus imposable sera
constitué de l'impôt correspondant cumulé des
pénalités suivantes:
ï les pénalités d'assiette de 20% du
principal pour le non récidiviste et 40% du principal pour le
récidiviste;
ï les pénalités de recouvrement de 4% du
principal par mois de retard.
Le contribuable a un délai de 20 jours pour les
réclamations, après débat s'il a raison il ya lieu
d'établir un avis rectificatif de l'avis de régularisation ou pas
selon le cas qui peut augmenter les surplus imposable ou le diminuer.
ü le traitement des
défaillants
Le système fiscal de la RDC est déclaratif, il
revient aux contribuables le choix de venir déclarer librement le
montant de la cédule d'impôt auquel ils sont assujettis.
Lorsqu'un contribuable n'est pas venu déclarer à
l'administration fiscale ses impôts à l'échéance, il
devient défaillant. Le gestionnaire établi à son
égard une lettre appelée MED (Mise en Demeure de
Déclarer) pour rappel.
A la réception de
cette lettre, le défaillant dispose d'un délai légal de 05
jours pour venir déclarer, cependant cette déclaration sera
cumulé des pénalités de 25 % du montant de l'impôt
comme pénalités de recouvrement au cas où il s'excuse.
Dans le cas où le défaillant n'a pas
déclaré après la MED, le gestionnaire passe à
l'élaboration d'une Taxation d'Office (TO) à la charge du
défaillant, l'impôt taxé sera alors calculé de la
manière suivante:
* base présumée: obtenue par la méthode
indiciaire, par la méthode comparative.
* Calcul de l'impôt sur la base présumée
selon le cas : 30%, IERE 25%, TVA 16%, IBP 35%, IM 20%,
* A l'impôt deux pénalités seront
ajoutées :
Ø Pénalités d'assiettes : 50%
défaillants, 100% récidiviste
Ø Pénalités de recouvrement : 4% par
mois de retard.
Les défaillants payent les amendes pour le cas
suivant :
o Amende par absence de déclaration des sommes
versées aux tiers, qui est de 500.000Fc. Cette déclaration
n'intervient pas lors du calcul de l'impôt, elle reprend seulement toutes
les dépenses effectuées par les ASBL, ONG dans une période
de trois mois au près des tiers. Pour ce genre de déclaration
(échéance est fixée 10 jours après la fin de chaque
trimestre).
o Amende pour absence d'annexes sur la déclaration de
l'IBP (100.000Fc par annexe), le bilan de l'entreprise, le tableau financier
de ressource et des emplois(TAFIRE), qui font parti des annexes.
o Amende pour absence d'avis d'assujettissement à la
TVA (500.000Fc). Pour les contribuables qui collectent la TVA.
Toutes ces impositions établies sont prises en charge
par les gestionnaires et validées par le Chef de Bureau, pour permettre
au Receveur de produire les AMR (Avis de Mise en Recouvrement).
Actuellement la DGI fixe les échéances comme
suit :
· IPB (impôt sur le bénéfice et
profit) : le 3O avril de chaque année
· TVA et IPR : le 15 chaque moi. (Informations
fournies par Mr MAYANGI LUSENSIE Berry, Chef de Cellule)
Tâches réalisées
v Nous avons résolu quelques exercices pratiques sur la
taxation d'office; avis de régularisation mais aussi avons
répondu à des questions théoriques sur toute la
matière vue.
v Après ces exercices, nous avons pu compléter
quelques déclarations entre autre celle des IPR mais aussi celle de la
TVA.
II.4 BUREAU SECTEURS
STRATEGIQUES
Ce Bureau fonctionne de la même façon que le
Bureau Gestion; cependant ce dernier s'occupe des contribuables qui
évoluent dans les secteurs naturels, dans lesquels nous trouvons les
hydrocarbures, les minerais, les bois et forets ; à cela s'ajoute
la télécommunication et les banques ; tandis que le bureau
gestion ne s'occupe que des contribuables qui sont dans le commerce
général.
Il est dirigé par un Chef de Bureau, ses
collaborateurs sont appelés des gestionnaires des comptes des
contribuables. Il a été attribué à chaque
gestionnaire un portefeuille qui est la liste de contribuables auprès de
qui le gestionnaire doit faire le suivi (échange avec M. NSABIMANA
RWAMAKUBA, agent du Bureau Secteurs Stratégiques)
II.5 BUREAU RECHERCHE ET
RECOUPEMENTS
Avant de parler de ce Bureau, il sied de rappeler que la
mission principale dévolue à la Direction Générale
des Impôts est celle de maximiser les recettes au profit de l'Etat,
mission assignée également au Centre des Impôts de Goma.
En effet, ce Bureau dit de Recherche et Recoupements constitue
une banque de donnée pour la Direction Provinciale des impôts du
Nord-Kivu.
Il poursuit un certain nombre d'objectifs dans
l'accomplissement de ses tâches quotidiennes dont entre autre :
Ø de détecter les contribuables qui
évoluent en clandestinité ;
Ø de détecter les contribuables qui se
maintiennent volontairement ou non dans un régime d'imposition ;
Ø de mettre en évidence l'évasion fiscale
ou la fraude fiscale ;
Ø de localiser le contribuable avec son adresse, son
objet social, la nature de ses activités et se rassurer qu'il est
répertorié.
L'accomplissement de ces objectifs passe par la Recherche des
informations, droit de communication ainsi que le droit d'enquête.
1. La Recherche des renseignements
La Recherche des Renseignements d'usage fiscal est la
principale vocation d'un service en charge de la Recherche, qui agit sur sa
propre initiative, soit sur demande des autres services de l'Administration
fiscale. Pour obtenir ces renseignements en rapport avec l'assiette, le service
de recherche :
v exploite des medias (moyen de communication et la diffusion
d'information)
v exploite des données auprès des
administrations publiques de l'Etat (DGDA, OCC, RVA, SEP-CONGO, COMMERCE
EXTERIEUR, INSS, DIVISION DU PLAN, ASBL et ONG, ...
v procède à des enquêtes sur
terrain ;
v recours principalement au droit de communication.
La remise d'une demande d'une demande des renseignements
suffit pour exercer cette formalité.
2. Droit de communication
Le droit de communication permet aux agents d'Administration
fiscale de prendre connaissance (et si besoin copier) des documents
détenus par les tiers (Entreprise, administration,...) en vue de leur
utilisation à de fin d'assiette et du contrôle.
Dans le cas où le contribuable fournis de faux
renseignement ou incomplets, refuse de répondre au droit de
communication, il est sanctionné alors à certaines
pénalités et astreintes tel que le dit l'ord-loi numéro
13/005 du 23 Février 2013 modifiant et complétant certaines
dispositions de la loi numéro 004/2003 du 13 mars 2003 portant
réforme des procédures fiscales ((Informations fournies par M.
Albert MWISIMBWA LUNANGA du Bureau Recherche et Recoupement).
II.6 BUREAU INFORMATIQUE
L'informatique est le traitement automatique de l'information
à partir d'un outil appelé ordinateur.
Suite à la réforme de mars 2003, il a
été jugé mieux d'utiliser l'informatique comme un moyen
moderne de gestion de l'Impôt.
C'est ainsi que ce Bureau gère toutes les informations
qui sont en rapport avec la gestion de l'Impôt.
En effet ce bureau gère la base des données et
centralise toutes les informations du (CDI) et de l'extérieur.
Il est dirigé par un Chef de Bureau, assisté
par trois agents et se subdivise en deux cellules :
a. Cellule Maintenance :
Elle s'occupe de tout ce qui est hardware (physique,
matériel) en outre elle s'occupe du bon fonctionnement de tous les
matériels informatique et du réseau du CDI.
b. Cellule suivie des applications
Elle s'occupe de tout ce qui est software (immatériel,
logique) : le programme et logiciel. Elle se charge d'analyser et
développer les applications informatiques, de contrôler les
applications, d'assister les utilisateurs du système...
Les informations sont partagées à partir d'un
réseau informatique.
Cela étant, tout agent du CDI possède un
ordinateur à son bureau. Pour accéder au système, deux
comptes sont utilisés :
ü Le compte utilisateur qui est propre à chaque
utilisateur. Ce dernier a un mot de passe renouvelable après 30 jours
pour raison de sécurité. Ce compte ne peut ni installer ni
désinstaller ni modifier un programme
ü Le compte administrateur permet à tout
les agents du service informatique d'accéder dans les programmes de
chaque machines sans restriction.
Pour ce qui est de la Gestion de l'Impôt, un programme a
été conçu.
Pour y accéder un code est demandé. Une fois
introduit et qu'il est reconnu, le serveur vous demande un mot de passe. Ainsi
chaque agent a un code et un mot de passe qu'il peut modifier
volontairement.
Cependant l'accès aux données stockées
dans un serveur trouvé dans ce dit bureau est orienté selon le
rôle et les attributions tels que défini dans le job description
de chaque bureau.
Exemple : un gestionnaire ne peut arriver à
saisir les déclarations souscrites par les contribuables car cette
tâche est réservée pour le Bureau Recouvrement. Le Chef de
centre étant l'autorité suprême du CDI a accès
à toutes les données.
Pour le relais avec les Antennes de Beni et Butembo, le CDI
utilise les services de l'entreprise VODACOM pour faciliter
l'interconnexion.
Ce Bureau utilise plusieurs matériels pour assurer la
bonne mobilité des données :
ü Deux serveurs (Centralise toutes les informations de la
base de données) : L'un pour les données et l'autre pour
l'antivirus ;
ü Un rack qui est une étagère dans laquelle
on place les Switchs ;
ü Les Switchs qui connectent les machines aux
serveurs ;
ü Les goulots qui ramènent les câbles des
Switch vers les machines de chaque bureau ;
ü Les routeurs qui permettent à ce qu'il n'y ait
pas brouillage ou collusion dans la distribution des données
sollicitées. (Entretient avec le Chef de Bureau KIMBASA WISSA Alain et
l'Agent Claude BWENGE du Bureau informatique).
II.7 BUREAU CONTROLE FISCAL
Après que le gestionnaire ait trouvé des
incohérences dans les déclarations souscrites par le
contribuable, il envoie une demande d'éclaircissement au
contribuable.
Dans la mesure où le dossier n'est pas clos au Bureau
Gestion, il est envoyé au bureau Contrôle Fiscal pour
l'approfondissement des analyses des états financiers suivi de descente
sur terrain.
Les agents affectés dans ce bureau portent le nom de
« vérificateurs polyvalents ». Pour l'être il
faut avoir participé à une formation et satisfaire avec plus de
60% ou soit venir de l'ENF (Ecole Nationale de Finance).
Ce bureau est dirigé par un CB et subdivisé en
2 cellules :
a. Cellule programmation
Elle s'occupe de la programmation et fait office du
secrétariat du bureau contrôle fiscal.
En effet, programmer consiste à proposer une liste de
dossiers à vérifier sur place et le vérificateur commis
à cette tâche. Cette liste est appelée rôle
de programmation.
b. Cellule brigade contrôle
fiscal
Tout commence par un ordre de mission ou de
vérification, cet ordre comprend les éléments
ci-après : les entreprises à vérifier, les
vérificateurs commis à la tâche, l'objet de la mission, la
durée de la mission, la signature de l'autorité compétente
(le chef de centre).
Ayant l'ordre de mission, le vérificateur fait une
descente sur terrain en joignant à cet ordre de mission un avis de
passage ou de vérification qu'il va déposer à
l'entreprise afin d'obtenir le rendez-vous appelé
« première intervention » prévu
légalement dans 8 jours à dater de l'accusé de
réception.
Pour la première intervention
§ On fait l'entretien avec le responsable de
l'Entreprise ;
§ Visite des installations ;
§ On se fixe des rendez-vous pour les autres travaux.
A l'obtention des éléments demandés et
si dans ces éléments il y a des griefs à reprocher
à l'entreprise. Ces griefs sont établis alors dans un document
appelé « feuille d'observation ».
Cette feuille d'observation fera alors l'objet du
débat contradictoire avec le contribuable.
Apres débat, Si le contribuable se justifie avec des
preuves à l'appuie et que l'on trouve qu'il a raison, le dossier est
clos. Dans le cas contraire plusieurs documents peuvent sanctionnés
cette mission de vérification, nous citons :
ü Avis de
redressement :
Avec ce document le contribuable a la possibilité de
présenter ses observations motivées dans les 20 jours qui suivent
l'accusé de réception.
Lorsque le contribuable introduit ses motivations 3 cas
peuvent être possibles :
· Le contribuable se justifie et qu'il a raison sur
toutes les lignes : dans ce cas le vérificateur annule les
impositions par l'avis de confirmation de déclaration du
contribuable ;
· Existence d'une partie d'imposition à confirmer
et l'autre à annuler : le vérificateur polyvalent notifie le
contribuable par un avis rectificatif ;
· Le contribuable a justifié sans pour autant
avoir raison : le vérificateur polyvalent lui notifie par un
avis de confirmation des impositions.
ü Avis de taxation d'office
Pour ce cas le contribuable n'a pas de délai mais
aussitôt que les impositions sont notifiées au contribuable, elles
sont prises immédiatement en charge. Elle est d'usage
conformément à l'article 41 de la loi 004 portant réforme
de procédure fiscale telle que modifiée et
complétée à ce jour.
ü Avis de non redressement
C'est une lettre de félicitation adressée au
contribuable pour sa bonne tenue de comptabilité ou son civisme
fiscal.
Autres formes de contrôle
* Le contrôle
inopiné : c'est une procédure spéciale
permettant à l'Administration fiscale de procéder à une
vérification sans délai c'est-à-dire sans laisser
s'écouler le délai d'au moins 8 jours entre la remise de l'avis
de vérification et la première intervention. Il s'effectue quand
l'intérêt du trésor est en péril ;
* Enquête fiscale : c'est
une vérification qui s'effectue pour les contribuables
soupçonnés de fraude ou des paiements irréguliers, soit
une vérification au second degré. Il est effectué
généralement par les inspecteurs. (Entretien avec Jacques MUSEME,
vérificateur polyvalent).
Tâches
réalisées
Dans ce Bureau nous avons pu préparer une feuille
d'observation pour une entreprise de la place afin de faire la descente sur
terrain, plusieurs incohérences ont été trouvées
entre autre le paiement de l'IPR/Nat pour les employés qui ont des
contrats à duré déterminée alors que elle devait
payer l'IPR/ Mo occasionnelle, le chiffre d'Affaire déclaré est
minoré par apport à celui reconstitué.
II.8 BUREAU APPOINT ET CONTENTIEUX
C'est un Bureau technique et d'appui, du secrétariat au
Centre des Impôts et il règle les différends entre le
contribuable et l'Administration fiscale qui peuvent naitre suite à
l'établissement des impositions.
Il est dirigé par un chef de bureau et subdivisé
en deux cellules :
a. Cellule appoint
Le mot appoint vient du verbe appuyer. L'appuie de cette
cellule au Centre des Impôts se justifie suite à ses attributions
qui sont : la centralisation des rapports du CDI en collaboration avec le
Bureau accueil et information, le traitement des dossiers et correspondance lui
conférés par le Chef de Centre, la préparation des
réunions à présider par le Chef de Centre, l'assistance du
Chef de Centre dans le suivi du traitement et de l'instruction des dossiers
revêtant un caractère urgent confié aux différents
bureaux, l'émission à la demande du Chef de Centre des avis et
considération sur les dossiers traités par le service.
b. La cellule de contentieux
Elle est chargée de régler les litiges qui
naissent lors de l'Etablissement des différents Impôts.
ü Définition du concept
Le contentieux fiscal est un ensemble de
litiges nés à la suite des impositions mises au compte du
contribuable par l'Administration des Impôts ou à l'occasion de
leur recouvrement.
Cette définition conduit à retenir deux sortes
de contentieux fiscal, à savoir :
a. Le contentieux d'assiette ou d'imposition, qui traduit la
contestation de la créance de l'Impôt lui-même,
b. Le contentieux de recouvrement qui traduit quant à
lui la contestation de la procédure de recouvrement de l''impot.
L'instruction du contentieux d'assiette relève de la
compétence du service d'appoint et contentieux à la
différence du contentieux de recouvrement qui est assumé par le
receveur de l'impôt.
Signalons par ailleurs que, dans une contestation du
contribuable, il arrive en pratique qu'il soit difficile de distinguer ces deux
aspects de contentieux.
Cependant lorsque les deux aspects (contentieux d'assiette
et de recouvrement) sont présentés dans une même
réclamation faite par le contribuable, cette réclamation sera
considérée comme un contentieux d'assiette.
Il sied de rappeler qu'à part les deux aspects de
contentieux précités, un autre aspect appelé
contentieux gracieux, décrit dans la loi
004/2003 du 13 Mars 2003 portant réforme des procédures fiscales
telle que modifiée et complétée à ce jour, à
son Article 105 bis qui est instaurée sous la compétence du
Ministre ayant les Finances dans ses attributions. Il consiste au
dégrèvement par voie d'arrêté ministériel,
lorsque les circonstances l'exigent d'accorder la modération ou la
remise en cas de gène ou d'indulgence. Celle-ci ne porte que sur les
pénalités légalement établies.
ü Formes de contentieux
Pour bien analyser les formes de contentieux, nous avons
défini plusieurs concepts en lisant la loi près rappelée.
Il s'agit de :
- La réclamation : au sens de
l'Article 104 de la même loi, la réclamation est une voie de
recours ouverte au contribuable pour contester les impositions mises en sa
charge devant le Directeur des Impôts ou le Chef de Centre
compétent.
- Décharge : une contestation
portant sur la totalité des impositions qui aurait été
établi à tord. Elle peut être une réclamation (cas
du contribuable) ou une décision (cas de l'Administration
fiscale) si les motifs du contribuable est vérifiés. Ainsi
le contribuable est déchargé d'Impôt.
- La réduction : une contestation
portant sur une partie des impositions qui aurait été
établi à tord. Elle peut être une réclamation (cas
du contribuable) ou une décision (cas de l'Administration fiscale) ;
- Dégrèvement : c'est une
décision de l'Administration des Impôts accordant au contribuable
soit une décharge (dégrèvement total) soit une
réduction (dégrèvement partiel) ;
- Dégrèvement d'office :
il s'entend d'un dégrèvement prononcé sans
réclamation préalable du contribuable. En pratique cette
décision n'intervient qu'en cas d'erreur matérielle
(problème de connexion ou de la mauvaise manipulation soit de la machine
ou de la loi par exemple) ou de double emploi tel que dispose l'Article 105 de
loi sus évoquée.
- Avis de Mise en Recouvrement (AMR) :
titre exécutoire par lequel l'Administration des Impôts
authentifie la créance fiscale non acquittée dans le délai
légal où recouvre le montant de l'Impôt, de
supplément de l'Impôt et autre droit dû.
Il existe en effet, dans la loi fiscale Congolaise, deux
formes de contentieux. À savoir :
Ø Le contentieux fiscale Administratif (ou
phase administrative)
Cette phase commence avec l'introduction de la
réclamation au près du Directeur des Impôts (Directeur des
Grandes Entreprise, Directeur Urbain ou provincial) ou du Chef de Centre
compétent selon le cas et se termine par une décision rendu par
l'Administration fiscale.
Procédure : Après qu'on
ait adressé au contribuable les AMR, il dispose d'un délai de
six mois pour introduire sa réclamation qui doit être
motivée (c'est-à-dire fondée sur des preuves
concrètes), mais aussi cette déclaration doit être
individuelle. Le contribuable a la possibilité de mandater
quelqu'un d'autre (un mandataire) pour que ce dernier fasse sa
réclamation, en condition qu'il se justifie d'un mandat.
Une fois la réclamation est introduite,
l'Administration fiscale d'un délai de six moi aussi pour faire le
traitement du dossier. Durant ce délai, le contribuable peut introduire
des éléments nouveaux pour expliciter sa réclamation, si
l'Administration ne l'a pas encore clôturé par une
décision.
L'instruction d'une réclamation peut aboutir aux
décisions ci-après :
· L'Administration fiscale peut dégrever
partiellement (réduction) ou totalement (décharge) la
réclamation ;
· Cette Administration peut maintenir ces
impositions ;
· Le rejet de la réclamation ;
· L'Administration des Impôts peut établir
des suppléments d'Impôt.
Rappelons que cette phase est de plein contentieux
c'est-à-dire que c'est au niveau de l'Administration fiscale qu'on peut
modifier les impositions s'il est constaté une anomalie dans son
établissement.
Ø Le contentieux juridictionnel (ou phase
juridictionnelle)
Une fois ces impositions maintenues, soit totalement, soit
partiellement ou encore le rejet à la phase administrative, le
contribuable a la possibilité de poursuivre sa réclamation au
niveau de la cours d'appel. La cours d'appel peut annuler la décision de
l'Administration fiscale et non modifier les impositions s'il estime que la
décision n'a pas respecté la forme exigée.
Il revient à l'Administration fiscal d'annuler les
impositions à la charge du contribuable. Dans le cas contraire, le
dossier peut être poursuivi à la cours suprême.
Il est important de dire que tous ces cas sont applicables
pour le contentieux d'assiette, celui de recouvrement relève de la
compétence du tribunal des grandes instances. (Entretien avec M. Adrien
NGURU KANAHA, Chef de Cellule Contentieux)
Tâches réalisées
Nous avons pu analyser une réclamation d'un
contribuable de Butembo et proposer un accuser réception.
Cette analyse a portée sur :
ü La recevabilité de la
réclamation en analysant la forme, le délai, et le fond.
v Quant à la forme : la personne habilitée
à introduire la réclamation, la qualité du
réclamant ;
v Quant au délai : il fallait vérifier si
les AMR en réclamation sont encore dans le délai de 6 mois de la
date de leurs réceptions ;
v Quant au fond : si les motifs avancés par le
requérant est plausible ou nécessite une instruction approfondie
à la lumière de la loi en la matière.
ü Et enfin ; nous avons proposé une lettre
d'accuser réception qui peut être soit une admission en
contentieux, soit un rejet.
II.9 BUREAU RECOUVREMENT
Ce Bureau a pour tâche de recouvrer l'Impôt de
l'Etat. Recouvrer au sens large signifie percevoir un droit dû. Et en
terme fiscal, c'est percevoir un Impôt dû au trésor au
près du contribuable (dans ce cas il est débiteur de l'Etat).
Pour faciliter cette mission de recouvrer, un guichet de la
First Bank of Nigérian (FBN) y est installé pour la perception de
l'Impôt en espèce.
Ce bureau est dirigé par un Chef de Bureau
(appelé aussi Receveur des Impôts) qui est assisté par un
secrétariat et est composé de 3 cellules.
a. Cellule CTRS (Centre de Traitement de Recouvrement
et de saisie)
Cette cellule a comme tâches :
ü Faire le contrôle formel de la déclaration
déposée par le contribuable ;
ü La saisie des données contenues sur la
déclaration et sur l'attestation de paiement.
En effet, ce contrôle consiste à rechercher la
cohérence des informations contenues sur la déclaration. Dans le
cas contraire (soit la déclaration est incomplète, soit elle est
inexacte suite au mauvais calcul), la déclaration est retournée
au contribuable pour correction ou ajout.
Après la saisie de ces informations, elles sont
aussitôt validées. Ces informations entrent dans la banque de
données du CDI et cela permet à la cellule de remettre au
contribuable un récépissé valant accuser de
réception de la déclaration et de l'attestation de paiement
après impression de celui-ci.
Lorsque ces informations sont entrées dans l'applicatif
du CDI et que l'on trouve qu'y a erreur, on introduit des propositions de
correction ou d'annulation de ces éléments. Ces propositions
doivent avoir la signature du Receveur et le visa du Chef de Centre.
Par la suite, ces propositions sont orientées vers le
Bureau informatique pour exécution.
Circuit du parcours de la
déclaration
Le contribuable, sachant que le système fiscal
congolais est déclaratif, va remplir sa déclaration en trois
exemplaires, après avoir calculé l'Impôt qu'il suppose
devoir à l'Etat. Le premier exemplaire sera pour le classement chez le
contribuable, le deuxième pour la banque auprès de laquelle le
contribuable va aller verser l'Impôt dû et le troisième pour
l'Administration fiscale.
Le contribuable va s'orienter soit chez son banquier (s'il a
un compte), soit dans n'importe quelle banque commerciale qui fonctionne en
RDC, étant donné que dans chaque banque il y a un compte
transitoire du trésor public.
Le banquier après avoir reçu l'argent, va
remettre au contribuable deux document : l'un appelé bordereau
de versement comme une preuve de paiement pour ce dernier et l'autre du
nom d'attestation de paiement qui constitue la preuve de paiement pour
l'Administration fiscal.
Après avoir terminé l'opération de la
banque, le contribuable se dirige à l'Administration fiscale
précisément à la cellule CTRS du bureau recouvrement pour
déclarer l'Impôt payé et recevoir le
récépissé ci-haut cité (données fournies par
M.WATUKALUSU BULAMBO Arthur, de la Cellule CTRS).
b. Cellule Recettes et
Statistiques
Elle est composée de trois agents dont un Chef de
Cellule et deux autres affectés à l'Antenne Banque. Elle se
charge de la procédure d'évaluation des recettes pendant une
période bien déterminée, de faire la statistique en
rapport avec ces recettes et de procéder à l'apurement.
En effet, après la saisie de la déclaration du
contribuable dans la machine par la cellule CTRS, ce contribuable est
déclaré débiteur par l'applicatif (système) du
CDI.
Il revient à cette cellule d'annuler la dette de ce
contribuable dans cet applicatif (système), d'où le mot
apurement.
Procédure d'apurement : il y a
deux façons d'apurer :
ü Apurement par
espèces : c'est lorsqu'un contribuable vient payer en
espèces au guichet et le chef de cellule recettes et statistiques apure
directement.
ü Apurement par avis de
crédit : on apure par avis de crédit suite aux
relevés des encaissements journaliers établis par les banques
commerciales qui sont accompagnés par un chèque comme
soubassement qui reprend les montants d'un ou plusieurs contribuables qui ont
pu payer en ces différentes banques.
Une fois collecté, ce chèque est remis à
la Banque Centrale du Congo (BCC). La BCC contresigne un bordereau de remise
des chèques et titres valant espèces. Ainsi, la BCC
établie un détail des encaissements des régies
financières sur une période bien déterminée
signifiant que les montants sont nivelés au profit du compte du
trésor public.
Avant que le Chef de cellule apure, le receveur vérifie
ce dernier document en le comparant avec les relevés des encaissements
journaliers des banques commerciales.
Pour sanctionner cette étape un document appelé
« quittance » est délivré au contribuable. Ce
document assure au contribuable qu'il n'a plus de dettes envers
l'Administration fiscale. (Entretien avec M. BABYIBUZA RUKARA Sébastien,
Agent Antenne Banque)
c. La cellule droits émis, poursuite et
contentieux en recouvrement:
Elle se charge du recouvrement de l'Impôt dû, de
régler le contentieux de recouvrement et est composée des agents
de l'administration fiscale qu'on appelle huissiers fiscaux.
Tâches réalisées
o Nous avons procédé au contrôle formel,
à la saisie des données contenues sur la déclaration et
à l'impression de récépissés.
o Nous avons pu apurer les dettes des contribuables dans le
système suite au relevé des encaissements journaliers d'une
banque commerciale de la place.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme de ce travail qui nous a permis de
compléter notre programme officiel par la mise en pratique de la
formation théorique reçue.
En effet, nous avons subdivisé ce rapport en deux
chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.
Au premier chapitre, nous avons essayé de
présenter la DGI/CDI-Goma. Quant au deuxième chapitre nous avons
montré le fonctionnement de différents services dans lesquels,
nous sommes passés et les tâches que nous y avons accomplies.
Au terme de ce rapport nous avons constaté que
malgré la bonne organisation du Centre des Impôts de Goma, sa
réalisation des recettes n'atteint pas le plus souvent le montant lui
assigné par la DGI.
Ainsi nous leur suggérons de mettre encore plus un
accent particulier sur la vulgarisation des lois et règlements qui
régissent les impôts pour permettre aux assujettis de comprendre
l'importance de l'Impôt.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
0. INTRODUCTION
1
0.1. Présentation et importance du
stage
1
0.2 Choix du milieu de stage
1
0.3 Délimitation spatio
temporelle
2
0.4 Subdivision du travail
2
CHAP I : GENERALITE SUR LA
DGI
3
A. APERÇU HISTORIQUE
3
B. PRESENTATION DU CENTRE DES IMPOTS
5
B.1 Situation géographique
6
B.2 Objectif et missions
6
CHAP II : DEROULEMENT DU
STAGE
7
II.1 BUREAU RESSOURCES HUMAINES ET SERVICES
GENERAUX
8
II.2 BUREAU ACCUEIL ET INFORMATION
8
II.3 BUREAU GESTION
10
II.4 BUREAU SECTEURS STRATEGIQUES
13
II.6 BUREAU INFORMATIQUE
14
II.7 BUREAU CONTROLE FISCAL
16
II.8 BUREAU APPOINT ET CONTENTIEUX
18
II.9 BUREAU RECOUVREMENT
21
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
25
TABLE DES MATIERES
26
|