2-2 : Définition des concepts
Emile Durkheim, grand penseur de l'intégration sociale
des débuts de la sociologie, dans son ouvrage intitulé les
règles de la méthode propos, affirme que « le savant doit
d'abord définir les choses dont il traite afin que l'on sache et qu'il
sache de quoi il est question » ; c'est pourquoi il est important de
définir et clarifier les concepts clés pour éviter de
semer une quelconque confusion dans l'esprit de nos lecteurs.
De tels termes sont: Politique, Réinsertion, Social,
Economique, Socio-économique, Intégration, Intégration
socio-économique, Effet, Impacts et Développement Durable.
Politique :
Selon le dictionnaire de politique, "Toupictionnaire", le
Sens étymologique du grec politikos, de la cité. La politique
recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un
Etat :
· l'art et la manière de gouverner ;
· l'organisation des pouvoirs ;
· la conduite des affaires publiques ;
· les actions prévues ou mises en oeuvre par une
institution, une organisation, un parti, un Etat, une entreprise, un
individu... en vue d'atteindre un objectif préalablement fixé.
C'est cette dernière définition que nous
retenons car elle cadre mieux avec notre étude.
Réinsertion :
D'après le dictionnaire LA ROUSSE
`'réinsertion'' signifie action de réinsérer, de
réintégrer dans un groupe social, professionnel.
La réinsertion concerne le processus qui permet
à des anciens combattants de s'adapter économiquement et
socialement un « package » sous forme d'argent ou de composition en
projets générateurs de revenus.
Dans son rapport, KORE LODE
définit la réinsertion comme étant un processus qui permet
aux personnes (souvent des soldats ou combattants) qui pour des raisons
diverses ont exercé des activités dont la société
n'a pas besoin dans une situation normale, seront aidés mentalement et
pratiquement à regagner la vie civile et y exercer des activités
souhaitables et qui les permettent d'avoir des recettes nécessaires pour
une vie normale.
La deuxième définition du dictionnaire LAROUSSE
et celle de KORE LODE retiendront notre attention car mieux adaptées
à l'étude.
Social :
D'après MORFAUX (1980:333), social signifie
«ce qui concerne la société comme telle (coutume,
moeurs, lois, institutions...)»
Qui vit en société, exemple: «l'homme
est un être social, disait ARSTOTE»
Quant à Petit LAROUSSE (1983:858) social est ce
«qui concerne les rapports entre les groupes, les classes de la
société: climat social»
Dans le contexte de notre travail, il signifie exclusivement
l'intégration socio-économique des personnes handicapées
physiques.
Economique :
Le mot économique est défini par le PETIT
LAROUSSE (1990:19) « Ce qui est relative à
l'économie, un ensemble des phénomènes liés
à l'économie».
Le terme «économie» signifie pour le PETIT
LAROUSSE (1985:18): «l'ensemble des activités d'une
collectivité humaine relative à la production et à la
consommation des richesses». Sens courant épargne.
Socio-économique :
Selon PETIT LAROUSSE (1985:858), le terme
socio-économique signifie ce «Qui intéresse la
société définie en termes économiques» le
PETIT LAROUSSE, illustré
(1992 :917) « considère le socio-économique
comme un adjectif relatif aux problèmes sociaux dans leurs relations
avec les problèmes économiques »
Intégration
D'après la GRANDE ENCYCLOPEDIE (1971 :6370),
le concept intégration signifie l' « ajustement
réciproque des éléments constitutifs d'un système
permettant à celui-ci de former un tout
équilibré».
Selon BESSON, cité par MUKANYANA (2007 :11), le concept
intégration est un processus par lequel l'individu cherche à
briser l'isolement et/ou à résoudre les conflits qui peuvent
l'opposer aux autres.
Intégration sociale
L'intégration sociale est un processus par lequel les
parties constituées d'une réalité sociale s'adaptent
à la totalité d'une même réalité.
C'est-à-dire l'adaptation d'une partie à tout DURKHEIM (1960 :35)
présente le thème d'intégration sociale de la
manière suivante : « Quand une société est
fortement intégrée, elle tient les individus sous sa
dépendance, considère qu'ils sont à son service et par
conséquent ne leur permet pas de disposer d'eux même à leur
fantaisie. Dans le cadre d'intégration sociale l'individu trouve
l'idée dans une société cohérente et vivace, il y a
de tous à chacun et de chacun à tous, un continuel échange
d'idée et de sentiments et comme une mutuelle assistance morale qui fait
que l'individu au lieu d'être réduit à ses seules forces,
participe à l'énergie collective et vient y réconforter la
sienne quand elle à bout »
Intégration
socioéconomique
D'après BRUTO, cité par MUKANYANA (2007 :11),
le terme intégration socioéconomique est utilisé par le
programme du service social de la communauté européenne pour
essayer d'exprimer le contraire de pauvreté, selon ces programmes, cette
intégration peut être présentée comme une situation
de relation au travail, des relations familiales et sociales stables et solides
; elle implique aussi l'autosuffisance par rapport aux ressources. Pour les
handicapés est un processus par lequel elles sont insérées
dans l'environnement socioéconomique, c'est-à-dire au point
qu'elles soient actives dans la vie sociale productive ou elles sont
économiquement autonomes et jouisse d'une certaine considération
sociale. Ce type d'intégration renferme le niveau social
considérant les relations sociales qui se tissent entre l'individu et
son groupe social, sa classe et sa société global.
Effets/impacts :
Le concept `'effet'' est défini comme tout
changement socio-économique résultant directement ou
indirectement de l'intervention mise en oeuvre (Monnier & Toulem, 1999).
L'impact est la conséquence apparaissant pour les destinataires directs
après la fin de leur participation à l'intervention ou
après l'achèvement des équipements publics, ou encore,
conséquence indirecte sur d'autres destinataires gagnants ou perdants
(Monnier & Toulem, 1999). Les effets comprennent les résultats et
les impacts de l'intervention, qu'ils soient attendus ou non, positifs ou
négatifs. Dans certains cas, le terme d'effet est étendu
improprement aux réalisations.
Evaluation :
L'encyclopédie libre Wikipédia définit,
de manière générale, l'évaluation comme la
démarche qui vise à mesurer, quantifier (méthodes
statistiques) et caractériser une situation, une entité, un
résultat ou une performance de nature complexe et donc a priori
difficilement mesurable. Selon l'objet ciblé, la démarche
d'évaluation peut faire appel à des méthodes ou outils
très variés en fonction de leurs présupposés
théoriques - et politiques - de leurs buts, de leurs techniques.
Développement durable :
En 1987, la Commission mondiale sur l'environnement et le
développement, (la Commission Brundtland) a établi la
définition du développement durable (DD) la plus citée,
soit : un « développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ».
Au début, il s'agissait surtout de l'interaction de
l'être humain avec son « environnement physique ». Dans la
Déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement
(1992), deux éléments se sont greffés à la notion :
le but du développement économique est de répondre aux
besoins humains et les initiatives de développement doivent respecter
les limites de l'environnement.
Cependant, la notion du développement durable a
évolué et d'autres facettes « sociales » importantes y
ont été intégrées. Le Plan de mise en oeuvre de
Johannesburg, qui découle du Sommet mondial de 2002 sur le
développement durable a offert une nouvelle conception du
développement durable, reposant sur trois piliers interdépendants
qui se renforcent mutuellement : le développement économique, le
développement social et la protection de l'environnement.
La première partie de l'étude, à travers
son chapitre II, met en relief les quatre grands points qui constituent le
cadre théorique de notre étude. Elle nous donne l'occasion de
parler de l'intérêt que revêt le choix du sujet, de lire des
écrits d'auteurs, de présenter le problème soulevé
par le sujet, et de définir les concepts clés de l'étude.
Elle comprend deux chapitres que sont le cadre environnemental et le cadre
théorique de l'étude.
Le cadre institutionnel a permis de cerner le PSCN à
travers ses missions, son organisation, son fonctionnement et surtout ses
activités qui consistent essentiellement à former et à
accompagner les ex combattants à l'insertion.
Pour ce qui est du cadre théorique de l'étude,
on relève qu'il a mis en lumière deux raisons (sociales et
scientifiques) qui ont présidé au choix du sujet de
l'étude. Il a présenté la revue de la littérature
qui n'est rien d'autre que les oeuvres d'auteurs qui ont traité des
sujets en rapport avec notre thème. A travers ce cadre théorique,
on a posé la problématique qui a constitué le fil
conducteur de notre travail par l'entremise de sous questions découlant
d'une question principale qui est celle de savoir pourquoi les ex combattants
abandonnent -ils leur projet d'insertion pour reprendre les armes ?
Enfin, on ne saura passer à la deuxième partie
du travail sans définir les concepts clés de l'étude, ce
qui permettra, non seulement, de mieux cerner le travail mais également
d'éviter toute confusion dans l'esprit de nos lecteurs.
La deuxième partie de notre travail comprend deux
chapitres qui traitent de la démarche méthodologique et des
résultats de l'étude, et des implications
managériales suivies de recommandations.
La démarche méthodologique et les
résultats de l'étude consistent d'abord à présenter
et à expliquer toutes les méthodes et techniques
utilisées. Ensuite, présenter les résultats obtenus
à l'issue des démarches dans le cadre de l'étude. Les
résultats de l'étude ne sont rien d'autre que les données
statistiques recueillies à travers les enquêtes, les
questionnaires et l'échantillonnage liés aux cibles ou aux
populations interrogées.
Concernant le chapitre 2 de la deuxième partie de notre
étude porté sur les implications managériales, il est
question de montrer comment ces implications impactent les résultats de
l'étude. Ce qui permet au final de faire des recommandations.
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