3.4 Utilité de la dictée.
La dictée est une activité emblématique
pour corriger la pratique de l'orthographe, puisqu'elle se base sur la
mémorisation de chaque mot correcte avant de l'écrire, dans le
but de s'entraîner à la mémorisation, acquérir un
vocabulaire considérable, pratiquer directement les règles
rencontrées et l'orthographe des mots, et bien évidemment une
occasion d'exercer son autonomie intellectuelle : mémorisation,
restitution, autocontrôles.
Dans la situation d'apprentissage, la dictée peut
devenir ennuyante. Alors, l'enseignant recourt à la diversité des
types de la dictée, afin de permettre à chaque
élève d'évaluer ses connaissances
La dictée préparée peut servir comme un
moyen de revoir avec les élèves les règles non
assimilées, en proposant aux élèves d'abord, un texte
court, correspondant à leur niveau, le travailler avec eux en classe, et
leur demander de le revoir à la maison en le recopiant plusieurs
fois.
Ensuite, au moment de la dictée en classe,
l'enseignant dicte le texte en articulant correctement chaque mot, qui sera
répété seulement deux fois, en adaptant un rythme
modéré permettant aux élèves en difficultés
de suivre avec les autres, leur accorder quelques minutes à la fin de
l'activité pour fignoler leurs travaux.
Enfin, l'enseignant corrige les copies individuellement, pour
les remettre aux élèves, les recorriger collectivement, et
comparer le texte initial au texte final pour détecter les fautes
commises. Puisque l'élève déficient visuel ne peut
bénéficier facilement d'un dictionnaire, la
répétition de ce type de dictée se révèle
intéressante.
Il est préférable de succéder la
dictée préparée et la dictée non
préparée, car leurs démarches sont différentes. En
effet, la dictée non préparée permet d'évaluer la
pratique de l'orthographe, sans préparer le texte, en proposant aux
élèves quelques paragraphes, les corriger collectivement,
ramasser les copies des élèves pour les recorriger une autre fois
en s'assurant qu'ils ont effectué une bonne correction, avant de les
remettre aux élèves.
Il existe encore d'autres types de dictée comme la
dictée négociée, où l'enseignant dicte le texte,
que les élèves doivent écrire sans une préparation
préalable. Ils formeront des petits groupes de deux ou trois personnes,
pour confronter leurs travaux, et réécrire une seule
dictée par groupe.
L'enseignant peut user de l'autodictée comme moyen
d'évaluation des acquis des élèves, en leur proposant une
autodictée : restituer un texte antérieurement
travaillé, dans l'intérêt de les doter d'un
réservoir de mots qui enrichit le vocabulaire, les formes syntaxiques et
verbales.
L'enseignant doit choisir des textes adaptés aux
niveaux courts, ayants une valeur littérale poussant
l'élève à accéder au texte, avant de le
mémoriser, et lui donner le temps convenable pour le faire.
La fiabilité de cette activité réside
dans la répétition. Cependant, l'enseignant consacre des moments
adéquats dans la planification, pour programmer ce genre
d'activité.
Il ne faut pas oublier de rédiger un contrat avec les
élèves avant de commencer l'activité, contenant la
consigne du travail : les éléments sur lesquels ils seront
évalués, la durée de la réalisation, et le
barème de la correction. Ce contrat va les sensibiliser, et les
impliquer.
En matière d'orthographe, seule la familiarisation
avec l'usage permet la certitude. En revanche, tout mot erroné ne peut
être une entrave à l'amélioration de la pratique de
l'orthographe.
Puisqu'il existe plusieurs types de dictées,
l'enseignant est libre de choisir celle qui répond aux besoins de ces
élèves. Le choix est effectué à partir d'une
évaluation diagnostique au début de l'année. Elle permet
même de catégoriser les élèves, en les regroupant
dans des groupes de besoins, selon leurs niveaux de difficultés.
La dictée reste un outil à exploiter dans la
classe pour corriger la pratique de l'orthographe. D'ailleurs, l'enseignant
peut ne pas l'utiliser, s'il le juge inefficace. C'est sa
créativité qui intervient pour aider les élèves
à franchir leurs difficultés.
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