Remerciements
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à
toutes les personnes qui ont apporté leur concours à
l'élaboration de ce mémoire :
Ma tante, pour son soutien et la patience qu'elle a
témoignée à mon égard tout au long de mon parcours
scolaire, universitaire et lors de cette année de formation.
M. HABIBI, mon encadrant, pour sa disponibilité, ses
conseils avisés et son encouragement de tous les instants.
Madame ATTOUL, ma conseillère pédagogique, pour
sa disponibilité, son esprit réceptif et ses conseils
précieux lors des mises en situations professionnelles
Sommaire
Introduction
3
I-Définitions
et généralités
6
1.1
Définition de l'orthographe.
6
1.2
Définition de la déficience visuelle.
7
1.3
-Aperçu sur la méthode braille
9
1.4
Présentation de l'établissement
10
II-
-Etudes des copies des élèves.
13
2.1 Repérage
des fautes d'orthographe à partir des copies des élèves
13
2.2
-Détermination de la nature des fautes
16
2.3
-Recherche des causes des fautes
17
III-
Solutions proposées pour corriger la pratique de l'orthographe
24
3.1
-Correction de la méthode braille
24
3.1 -
Sensibilisation au rôle de la lecture
26
3.3
Passage de la lecture à l'écriture.
28
3.4
Utilité de la dictée.
30
Conclusion
33
Webographie
35
Bibliographie
35
Introduction
Dans le contexte actuel, l'enseignement est l'outil
permettant l'amélioration des individus sur le plan personnel et
professionnel, quels que soient leur race, leur couleur, leur religion, et
même leurs handicaps qui ne présentent plus d'empêchement
pour acquérir le savoir.
Dans ce cas, la déficience visuelle n'est pas un
obstacle de l'apprentissage, dans la mesure de disposer d'un enseignement
spécialisé facilitant cet apprentissage aux déficients
visuels, ainsi qu'un enseignant ayant tous les acquis possibles pour le
transmettre.
Avant de rejoindre l'école, les enfants
bénéficient d'un bain visuel assez riche en regardant la
télévision, les panneaux publicitaires, les journaux, les
magazines etc. Même s'ils n'arrivent pas encore à lire. Par
contre, les enfants déficients visuels ne peuvent la voir à cause
de leur handicap. Ce déficit peut influer sur leur pratique de
l'orthographe dans les différents niveaux scolaires. C'est
précisément cet aspect que je me propose de traiter dans le cadre
du cycle secondaire collégial.
A ce propos, il est intéressant de poser la
problématique suivante :
Quelle est la nature des fautes commises par les
collégiens déficients visuels ?
POURQUOI ces FAUTES SONT-ELLES COMMISES ?
Quelles sont les solutions adéquates pour corriger ces
fautes ?
Pour répondre à ces questions, j'ai pris comme
exemple les copies des élèves de la classe de la
troisième année du collège de l'institut de l'organisation
Alaouite pour la protection des aveugles à Casablanca.
D'abord, je définirai dans la première partie
les différents concepts.
Ensuite, dans la deuxième partie, j'analyserai les
copies des élèves, j'essayerai d'identifier les fautes et
chercher leurs causes.
Enfin, dans la troisième partie, je proposerai quelques
solutions probables pour corriger leur pratique de l'orthographe.
Les élèves et plus précisément les
déficients visuels demandent une certaine souplesse pour les motiver
à surmonter les difficultés pouvant entraver leur apprentissage.
Même s'ils sont tous des déficients visuels, leur école
présente une unité hétérogène en ce qui
concerne l'appropriation des attitudes et des compétences.
Cette hétérogénéité rend le
métier de l'enseignant de plus en plus difficile. Ce métier
demande des compétences particulières pour adapter les pratiques
aux besoins et aux attentes des apprenants afin de leur assurer un bon
apprentissage tout au long de leur vie.
Toute personne chargée de cette mission
d'éducation doit se donner la tâche de soutenir la motivation des
élèves ou de la créer de toute pièce quand elle est
absente, motiver l'élève devenait ailleurs un des projets
principaux de l'établissement scolaire, ce n'est en aucun cas une perte
de temps, mais au contraire c'est un outil primordial dans l'acquisition des
savoirs, si bien sûr, l'enseignement est en contact permanent avec les
nouveautés et les recherches de la psychopédagogie.
D'ailleurs, plusieurs recherches élaborées par
des spécialistes dans le domaine éducatif démontrent que
la motivation joue un rôle de premier plan dans l'apprentissage, on ne
peut ignorer cette réalité si on vraiment aider nos enfants
à apprendre et à progresser socialement, affectivement et
psychiquement.
I-Définitions et
généralités
Pour clarifier les concepts utilisés dans cette
recherche, il est nécessaire de les définir afin d'avoir une
idée globale sur le thème.
1.1 Définition de l'orthographe.
Selon le petit Robert, l'orthographe est la
« manière d'écrire un mot qui est
considérée comme la seule correcte »,
« capacité d'écrire sans faute »,
« système de notation des sons par des signes écrits,
propre à une langue, à une époque, à un
écrivain ». Il vient de deux mots grecs :
« ortho » qui veut dire droit et
« graphein » qui veut dire écrire signifie
« écrire correctement ».
LA ROUSSE ; livre de bord orthographe, explique que
l'orthographe et réparti en deux grandes parties :
l'orthographe d'usage et l'orthographe grammaticale.
L'orthographe d'usage qui concerne la pure graphie du mot.
L'orthographe grammaticale relève de la situation et
le rôle que joue chaque mot dans la phrase.
A la lecture de ces définitions, l'orthographe est
donc l'origine de l'existence des règles régissant la
manière d'écrire correctement les mots. Il est aussi une
discipline résultante de la lecture, elle fait partie du code, des
conventions qui permettent de se mettre d'accord au sein d'une
communauté de locuteurs et de lecteurs qui partagent la même
langue. L'orthographe, c'est l'ensemble des solutions qui ont été
adoptées pour unifier la forme graphique d'un langage. Il y a donc pour
cela des règles à respecter tant du point de vue des noms que des
terminaisons des verbes conjugués, des adjectifs et de toutes les
classes de mots. Les codes et les convenances qui régissent
l'orthographe française doivent être respectés par tous,
afin d'avoir une orthographe unifiée.
1.2
Définition de la déficience visuelle.
Les différentes catégories de
déficience visuelles utilisée aujourd'hui dans le monde sont
basées sur la 10ème révision
1ère et 2ème éditions. Elles sont
issues des réflexions d'un groupe d'étude de l'OMS de
prévention de la cécité qui a convenu en 1972
d'établir une définition standardisée. Ceci afin de
faciliter le recueil en population de données sur la prévalence
des déficiences visuelles et de la cécité de façon
uniforme et comparable.
Il existe plusieurs définitions pour la
déficience visuelle. Mais je vais citer surtout la classification de
l'organisation mondiale de la santé (O.M.S) qui propose cinq
catégories, une définition légale de la déficience
visuelle se référant essentiellement à l'acuité
visuelle. La limite supérieure se situe à 3/10 d'acuité
visuelle de loin pour le meilleur oeil après correction. La limite de
1/20 correspond à la cécité1(*).
La plupart des définitions fondées sur des
mesures objectives tiennent compte à la fois de la perte de
l'acuité visuelle et de celle du champ visuel, car ces deux fonctions
permettent respectivement la vision des détails de notre espace
environnant et la perception du sens spatial, essentiel pour le
déplacement.
Mais les valeurs deuils de ces deux paramètres peuvent
varier selon le contexte. L'OMS décrit cinq stades de déficience
visuelle, allant de la cécité totale à la vision presque
normale :
La cécité absolue correspond à
l'absence de perception de la lumière.
La déficience presque totale , ou
cécité sévère, est définie par une
acuité visuelle inférieur à 1/50 (ou comptage des doigts
à un mètre ou moins) avec perception conservée de la
lumière, ou un champ visuel inférieur à 5
degrés.
La déficience profonde correspond à une
acuité visuelle inférieure à 1/20 (comptage des doigts
à moins de 2mètres) et supérieure à 1/50 ou un
champ visuel inférieur à 10 degrés mais supérieur
à 5degrés.
La déficience sévère correspond
à une acuité visuelle inférieur à 1/10 et
supérieur ou égale à 1/20.
La déficience moyenne correspond à une
acuité visuelle inférieur à 3/10 et supérieur ou
égale à 1/10 avec un champ visuel d'au moins 20
degrés2(*)
Certaines personnes pourraient estimer que cette terminologie
s'avère quelque peu pompeuse ou abstraite. Pourtant, cette formulation
offre l'avantage réellement non négligeable d'être
générique, autrement dit, d'englober la réalité de
le handicap visuel dans son ensemble et sa complexité, et ce, sans
brimer ou exclure ni les malvoyants, ni les non-voyants. Cette terminologie est
généralement ignorée du grand public. Par contre, elle est
employée de façon très courante par les professionnels de
ce secteur, que ce soit les psychologues, les assistants sociaux, ou bien
encore les ophtalmologistes. Pour les déficients visuels
eux-mêmes, le bilan se révèle plus nuancé. En effet,
cette formulation est principalement employée par les
représentants des jeunes générations. Ceux-ci l'utilisent
quand ils évoquent l'ensemble des mal et non-voyants, et ce, pour son
aspect générique pratique et moderne. Par contre, quand ils
abordent leur situation personnelle, ils recourent alors assez logiquement
à des termes plus spécifiques comme la cécité ou la
malvoyance.
En conclusion, quand j'aborderai l'ensemble des mal et
non-voyants, j'utiliserai le concept de déficience visuelle. Par
contre, si mon propos vise l'un des deux groupes auxquels je
m'intéresse, je préciserai la dénomination propre au
groupe.
1.3
-Aperçu sur la méthode braille
Parmi les moyens de communication offerts aux
déficients visuels, le braille est à la fois le mieux et le plus
mal connu du grand public. C'est une méthode de lecture tactile
provenant d'un ingénieur officier de cavalerie, Charles BARBIER de la
SERRE, qui avait mis au point une technique d'écriture en relief des
sons pour transmettre les messages aux soldats sans bruit . En 1819, Louis
Braille est admis à l'école des aveugles fondée par
Valentin Haüy. Une année plus tard, le capitaine Charles BARBIER de
la SERRE présente sa méthode à l'institution royale des
jeunes aveugles de PARIS . Or, Louis Braille n'était pas
très satisfait de cette écriture car elle ne prenait pas en
charge les accents, la ponctuation, les chiffres et les signes musicaux.
Cette déficience le pousse à améliorer
l'écriture braille en proposant un système d'écriture et
de lecture à partir de points en relief, de 6 points formant une matrice
de 2 colonnes et 2 lignes. La présence ou l'absence de ces six points
dans les six emplacements de la matrice aboutit à des lettres, des
chiffres des signes de ponctuation et des signes musicaux.
Toutefois ce système présente des
difficultés au niveau de la transcription des ouvrages en braille,
puisqu'ils sont très volumineux, ce qui est difficile de les
déplacer, d'une part. D'autre part, l'apprentissage de la méthode
braille peut être compliqué pour l'adulte déficient visuel,
dans la mesure de ne pas avoir l'habilité ou la patience de communiquer
par le toucher, surtout s'il n'est pas déficient visuel de naissance.
Dans les écoles marocaines des déficients
visuels, le braille est enseigné dès la première
année du primaire. L'enseignant doit amener l'élève
à mémoriser les 26 lettres de l'alphabet français, ainsi
que le nombre de points qui forment chacune d'elle, d'une part. D'autre part,
l'élève doit apprendre à écrire et à lire en
même temps.
1.4 Présentation de
l'établissement
L'organisation ALAOUITE pour la protection des aveugles
(OAPAM) est une association reconnue d'utilité publique,
présidée par la princesse LALLA LAMIA ASSOLH.
Créée en 1967, comme une ONG reconnue
d'utilité publique, oeuvrant pour l'intégration,
l'éducation, et la protection des mal et non-voyants au Maroc. Son
slogan est : « La cécité n'est pas un obstacle de
l'apprentissage ».
Elle dispose d'un réseau de 13 établissements
spécialisés, qui forment un millier de non-voyants de
différents niveaux. Ils sont répartis sur l'ensemble du
territoire national : Témara, Tetouan, Oujda, Safi, Taza,
Taroudant, Fés, Beni Mellal, Tanger, Marrakech, Meknés,
Casablanca et Nador.
Parmi ces 13 établissements, et en plein quartier
Benjdia, se trouve le centre de Casablanca, au 26 rue Ahmed El Brihi, l'un des
premiers centres au Maroc.
Commençons d'abord par la description du cadre
administratif de l'école selon son organigramme.
Président
251658240251659264
Directeur de l'organisation centrale
251660288
Délégué régional
251661312
Délégué pédagogique
251662336
Enseignants
251663360
Secrétaires
251664384
Autres
251665408251666432251667456251668480251669504251670528
Cet
établissement englobe le primaire, le collège et le lycée.
Il comporte approximativement 150 élèves, 100 garçons et
50 filles.
Le nombre des enseignants est de 40 enseignants et
enseignantes qui assurent toutes les matières.La langue française
comprend 8 enseignants, 4 pour le primaire, et 4 pour le collège et le
lycée.
L'école dispose de 20 salles de cours, dont une pour
l'informatique, une pour la science de la vie et la terre, et une pour la
musique. Ajoutant aussi un internat pour garçons, une cantine, une
bibliothèque braille, et une autre sonore.
Quant aux activités parascolaires, l'école
propose aux étudiants, du sport, du théâtre, de la
sculpture, des sorties, et des colonies de vacance.
II- -Etudes des copies des
élèves.
Dans cette deuxième partie, j'analyserai les copies
de la classe de la troisième année du cycle secondaire
collégial, afin d'avoir des réponses sur la problématique
à l'étude.
C'est une classe de 8 élèves, 3 filles et 5
garçons. 2 malvoyants, et 6 non-voyants.
La conseillère pédagogique m'a
autorisée à prendre les copies d'une évaluation en
production écrite, ayant comme sujet : « écrire
une lettre de voeux pour souhaiter à quelqu'un une bonne année
de l'Hejir ».
Les autres copies étaient aussi une production
écrite réalisée en classe , sous forme d'exercice, sous
le thème : « écrire sur son
passé. »
En totalité, j'ai travaillé sur 14 copies et non
pas 16 , car un nouvel élève venait juste de rejoindre ce groupe
classe, mais il n'a pas participé avec eux à aucune
activité .
Dans un premier lieu, je dresserai un tableau comportant
toutes les fauteS repérées DANS LES copies des
élèves. JE procéderai ensuite à LEUR ANALYSE.
A la fin de cette partie, je chercherai les causes
probables de ces fautes.
2.1 Repérage des
fautes d'orthographe à partir des copies des élèves
Mots corrects
|
Mots erronés
|
Cher
|
Chér
Chair
|
Chère
|
Chére
Chèr
Chaire
|
Côté
|
Coté
|
Un manque
|
Un monque
|
Nouvel an
|
Nouvelle an
|
Cet an
|
Cette an
|
Salut
|
Salu
|
Comment
|
Coment
|
Bonjour
|
Bonjoure
|
Bonheur
|
Bonheure
Boneure
|
J'espère
|
J'éspere
|
Je veux
|
Je veu
|
Prière
|
Prillere
|
Mes
|
Mais
|
Tu réponds
|
Tu répand
|
Ils partagent
|
Ils partage
|
Tes voeux
|
Tes voeeux
|
Bonne
|
Bone
Bonn
|
Je t'écris
|
Je t'écrit
|
Année
|
Anné
|
Evènement
|
Evennement
|
Excellente
|
Exelante
|
Je crois
|
Je croi
|
Visite
|
Vésite
|
Je te souhaite
|
Je t'esouete
|
Mes salutations
|
Mes salutation
|
L'occasion
|
L'ocasion
|
Meilleur
|
Mailleur
|
Pleine
|
Pleinne
Plaine
|
Importance
|
Importence
|
Difficile
|
Défficile
Dificile
|
La vie
|
La vi
|
Mensonge
|
Mansonge
|
Attentif
|
Atentif
|
Gâteau
|
Gateau
|
J'ai voyagé
|
J'ai voyager
|
Chocolat
|
Chocolas
|
Le travail
|
Le travaille
|
Electricien
|
Eléctricien
|
Méchante
|
Méchente
|
Directrice
|
Dérectrice
|
Copain
|
Copin
|
Note
|
Notte
|
Placard
|
Placare
|
2.2 -Détermination de la
nature des fautes
Le tableau ci-dessus contient une multitude de fautes de
plusieurs natures.
Des fautes grammaticales comme l'accord des adjectifs (une
vie plein ).
Des fautes de doublement de consonne (bone), même si la
lettre n ne se redouble très fréquemment derrière 13 ou 14
suffixes et ne se redouble pas derrière 13 ou 14 autres. Mais on apprend
aux élèves que pour obtenir le féminin de l'adjectif bon,
on doit doubler la lettre n, et ajouter la lettre e.
Des faute de conjugaison, comme (j'écrit), par manque
d'attention.
J'ai en effet remarqué que l'élève a
écrit correctement ce mot une deuxième fois dans la même
copie, ainsi que d'autres fautes de la même nature dans d'autres copies.
Des fautes lexicales dans l'orthographe de quelques
mots, à savoir :
Mettre le « e » à la place d'un
accent aigu, ou vice versa.
Remplacer la lettre « i » par la lettre e
(défficile).
Faire de la transcription phonétique (la vi).
Se tromper entre « an, en, on, » (monque
, importence, mansonge).
Ces exemples et ce qui est cité dans le tableau
ci-dessus reflètent la grande difficulté dont souffre le groupe
classe de la troisième année du collège qui comporte,
malgré tous des éléments studieux et actifs , D'autres
élèves ont DES difficultés certaines. Tout le groupe
classe essaie d'améliorer le niveau, en essayant de demander
l'orthographe de la plupart des mots. Mais le temps nous cause toujours un
problème puisqu'on ne peut dicter tous les mots.
2.3 -Recherche des causes des
fautes
A l'issue de la détermination des fautes et leurs
natures, leurs causes peuvent être différentes.
Commettre des fautes d'orthographe peut émaner de
plusieurs causes comme la maîtrise de la méthode braille, les
problèmes de la syntaxe ou de la conjugaison, la négligence de la
lecture plaisir ou bien la privation du bain visuel.
2.3.1 -La maîtrise de la méthode
braille.
La maîtrise de la méthode braille peut
être l'une des causes des fautes d'orthographe, à savoir
l'écriture et la lecture.
L'écriture
L'élève déficient visuel apprend le
braille dès la première année du primaire. Mais, ce
système peut le trahir s'il ne le maîtrise pas correctement.
L'écriture peut être l'un des facteurs des
fautes d'orthographe, dans la mesure où une lettre se compose de points
et si on remplace un point par un autre, la lettre se change en une autre
Exemple : La lettre (a) se compose d'un point, en
ajoutant un point verticalement on obtient la lettre (b), et si on l'ajoute
horizontalement le (a) devient (c).
En revanche, l'ajout des points rend l'écriture
illisible et incompréhensible, comme le cas de plusieurs copies que j'ai
analysées. Alors, si on trouve dans une copie plusieurs mots
écrits de cette manière, le sens ne serait pas assez clair et
cela peut avoir des répercussions sur le rendement de
l'élève qui n'assume pas tout seul la responsabilité ,
mais bien évidemment l'enseignant qui ne maîtrise pas
lui-même la méthode braille.
Je me suis rendue compte de cette vérité
quand j'ai fait une enquête dans le même établissement
l'année dernière pour mon projet de fin d'études à
la faculté des lettres et des sciences humaines. J'ai distribué
des questionnaires anonymes avec plusieurs questions dont celle
(maîtrisez-vous le braille ?) . Sur une totalité de 8
enseignantes et enseignants du F. L. E, se répartissant sur les 3
cycles, 3 enseignants du cycle collégial et qualifiant l'ont
confirmé, tandis que 5 l'ont infirmé. Ces derniers sont 4
enseignants du primaire et un du collège.
Cette réalité surprenante me pousse à me
poser des questions sur l'écriture elle-même avant d'arriver
à la pratique de l'orthographe. Peut-on exiger d'un élève
une copie sans fautes d'orthographe même s'il a encore des lacunes au
niveau de la maîtrise de la méthode braille ?
L'enveloppe horaire consacrée à la langue
française au primaire ne peut se comparer avec celle du collège.
Alors, l'enseignant a plus de temps pour consolider l'écriture des
élèves, ce qui n'est pas le cas pour celui du collège.
Face à cette situation, que doit faire
l'enseignant ? Est-ce qu'il doit revoir avec les élèves
l'écriture braille ou bien la pratique de l'orthographe ?
La Lecture
Le déchiffrage du braille exige de toucher chaque
lettre pour pouvoir lire unmot. Alors, l'élève a besoin de plus
de temps pour lire une phrase, un paragraphe, et bien évidemment un
texte en entier.
Cette technique réduit la concentration de
l'élève sur l'orthographe de chaque mot, surtout si
l'élève n'a pas appris le braille dès le primaire. Il
existe des cas où l'élève apprend le braille au primaire,
mais ne pratique pas régulièrement la lecture en braille. Alors,
on obtient le même résultat, car la main qui ne sait pas toucher,
ne dialogue pas avec les objets, elle n'assume pas la médiation entre le
monde extérieur et le cerveau.
Le rythme long de la lecture en braille s'explique en partie
par les difficultés liées au braille lui-même qui rend
l'apprentissage plus ardu et plus laborieux.
Face à cette condition, l'élève
déficient visuel doit bénéficier avant d'arriver au
collège d'une préparation tactile en introduisant chez lui deux
aspects fondamentaux de l'exploration, d'une part savoir toucher, d'autre part
savoir comment toucher.
Il faut signaler que l'écriture et la lecture braille
diffèrent si l'élève est scolarisé dès la
classe préparatoire du primaire , ou il a intégré
l'école après quelques années. Un élève
malvoyant n'apprend pas le braille comme un élève non-voyant,
surtout si le premier vient d'une école ordinaire à une
école spécialisée. Il reste influencer par
l'écriture en noir s'il ne trouve pas des enseignants qui le suivent et
l'incitent à écrire et lire en braille. Cette catégorie se
trouve dans plusieurs cas privée des deux méthodes.
2.3.2 -Problèmes de la syntaxe et de la
conjugaison.
La maîtrise de l'orthographe demande de la rigueur
intellectuelle qui s'acquiert dès le primaire. C'est à cette
époque que l'élève apprend toutes les règles de
syntaxe, de grammaire, d'accords et de la conjugaison. Or ces règles
sont exigeantes et nécessitent l'usage, afin d'acquérir un
maniement de la langue.
Quand l'enseignant corrige la copie d'un élève,
il peut trouver que ce dernier n'a pas marqué le féminin, le
masculin, le pluriel, l'accord d'un adjectif, ou bien la concordance des temps
verbaux. Ce fait se manifeste à travers les faute d'orthographe
commises.
Au moment des mises en situations professionnelles, j'ai
essayé de comprendre l'origine des fautes d'orthographe, ayant une
relation avec la syntaxe et la conjugaison, car la plupart des
élèves n'avaient un problème flagrant dans la pratique des
règles oralement. Par ailleurs, le problème est manifeste dans
leurs productions écrites.
J'ai observé que les fautes sont impardonnables pour
un élève qui me dit par exemple :
« mes » est un adjectif possessif oralement, et il
l'écrit avec « mai ». Un autre élève
sait conjuguer les verbes au subjonctif, et écrit (j'écris) avec
un « t » à la fin.
Lors de la remise des copies aux élèves, je
leur ai posé des questions sur les mots erronés, sans leur dire
qu'ils avaient des fautes d'orthographe. Alors, j'ai reçu plusieurs
réponses justes sur les mêmes mots. Cependant, quand je leur
disais qu'ils avaient commis telle faute. ils étaient surpris par la
banalité du mot, et ils me répondaient qu'ils le connaissaient,
mais ils n'avaient pas fait attention au moment de l'écriture.
Ce paradoxe m'a poussé à
réfléchir sur la vraie raison de cette inattention, qui
mène l'élève à ce genre de fautes.
Je ne prétends pas que les élèves ont
reconnu les mots erronés sur leurs copies, car il existe une
entité qui éprouve une difficulté d'écriture en
braille, ce qui ne m'a pas permis de comprendre ce qu'ils ont écrit,
avant de pouvoir découvrir leurs fautes d'orthographe.
J'espère avoir une réponse convaincante
à la question de l'inattention des élèves, en
rédigeant leurs textes, dans les années suivantes, en
exerçant ce métier, car une phrase correctement construite, avec
le mot juste, les bons accords, les bons temps permet au scripteur de faire
passer le message qu'il souhaite, et d'être correctement
compris.
2.3.3 -Négligence de la lecture plaisir
On se figure souvent que durant la période de
l'adolescence, la majorité des jeunes se détournent du livre. Il
est certain qu'ils rejettent tout ce que représente l'école, car
cette étape de la vie est consacrée à la recherche de soi
ainsi que l'affirmation de sa personnalité. Par conséquent, la
lecture est négligée, cédant la place à des
pratiques plus séduisantes comme la musique, et les rencontres avec
leurs semblables.
La pratique de la lecture est en contradiction avec un besoin
qui devient de plus en plus fort chez les adolescents, celui d'être
intégré dans un groupe. La lecture requiert en effet un
isolement. Les adolescents la perçoivent comme une pratique solitaire
à un âge où ils recherchent une pratique collective.
Ce constat englobe aussi les élèves
déficients visuels, qui ont d'autres causes pour négliger la
lecture plaisir.
Ces causes sont relatives d'abord au manque de livres
transcrits en braille. J'ai remarqué ce déficit quand
j'étais élève à l'organisation Alaouite pour la
protection des aveugles. L'établissement dispose d'une
bibliothèque qui ressemble à une grande armoire contenant les
manuels scolaires transcrits en braille, avec quelques magazines, et quelques
romans ou nouvelles figurant dans le programme scolaire. Cette
bibliothèque ouvre ses portes et les ferme parallèlement avec la
rentrée et la sortie des élèves de leurs cours.
Ensuite, si cet élève a le plaisir de lire, qui
le pousse à chercher des livres en braille ailleurs, il ne va les
trouver nulle part !
Il existe des situations où l'élève ne
trouve même pas le manuel scolaire en braille, et non pas un livre pour
nourrir son plaisir de lecture.
Puis, supposant que l'élève a acquis un livre
en braille, il ne peut l'emporter avec lui, surtout s'il s'agit d'un roman. A
titre d'exemple : Le roman la planète des singesen livre de
poche vaut 3 gros exemplaires en braille !
Enfin, si l'élève déficient visuel veut
changer la lecture plaisir par l'écoute des livres lus par des
comédiens, il ne corrigera sa pratique de l'orthographe, puisqu'il va
juste écouter et non pas lire. En revanche, il développera
certainement le côté intellectuel, qui est aussi primordial.
2.3.4 -Privation du bain visuel.
La privation du bain visuel entraîne une modification
dans la perception du monde, qui va alors se faire par les autres sens, mais,
avec un rythme moins rapide. Pour le déficient visuel, tout ce qui ne
figure pas dans son espace tactile, et n'est pas d'une constance sonore, n'as
pas de réalité concrète.
L'enfant construit son répertoire principalement par
le visuel, surtout lorsqu'il n'a pas acquis le langage oral. Il se crée
ainsi des liens entre la vision, le tactile, et l'audition. Par contre,
L'enfant déficient visuel ne peut les acquérir.
Ce lien comporte aussi la vision de tout ce qui est
écrit. L'élève voyant fait appel à sa
mémoire visuelle en cas de besoin. S'il veut écrire un mot, il
établit une connexion entre les tiroirs de son cerveau, afin de trouver
le mot exact, qu'il a vu et lu quelques parts : sur un panneau
publicitaire, sur un magazine, un journal ou même sur l'écran de
la télévision, etc.
En revanche, l'élève déficient visuel ne
bénéficie pas de ce bain visuel. Son réservoir
d'orthographe de mot est réduit à ce qu'il lit en braille en
classe dans les manuels scolaires, ou ce que lui dicte l'enseignant. Même
si ce dernier essaie d'épeler lettre par lettre, en dictant une
leçon par exemple, il ne peut faire cette méthode tout le temps,
parce qu'elle fait perdre plusieurs minutes.
Contrairement à une classe ordinaire, où
l'enseignant exploite le tableau pour noter les exemples des
élèves, les leçons, etc.
L'absence de cet outil pédagogique pose un grand
problème dans la classe spécialisée. L'enseignant consomme
une énergie considérable pour effectuer cette mission. J'ai
testé cette opération lors des mises en situations
professionnelles. Mais, malheureusement, j'ai découvert que ce
n'était pas facile de l'exécuter tout le temps.
Suite à l'exploration des fautes d'orthographe
commises par ce nombre limité d'élèves, j'ai
constaté que la situation paraît inquiétante, dans la
mesure où les solutions ne se présentent pas actuellement. Ces
élèves vont réussir cette année, pour arriver au
lycée avec leurs lacunes, qui risquent de s'augmenter davantage encore
dans le futur.
III- Solutions
proposées pour corriger la pratique de l'orthographe
Dans cette troisième partie, je proposerai quelques
solutions pour corriger la pratique de l'orthographe des collégiens
déficients visuels.
Après l'étude des copies des
élèves, et la recherche des causes possibles des fautes, j'ai
décidé de limiter les solutions à 4 axes :
- D'abord, la correction de la méthode braille afin de
s'assurer que l'élève déficient visuel va être
capable de lire et écrire le braille correctement avant de lui proposer
une quelconque activité.
- Ensuite, la sensibilisation de l'élève
à l'importance de la lecture et à son rôle instructif.
- Puis, Le passage de la lecture à l'écriture
pour vérifier la mémorisation de l'orthographe acquise au moment
de la lecture.
- Enfin, l'utilité de la dictée et
l'autodictée, afin de faire face au problème des fautes
d'orthographe.
3.1 -Correction de la
méthode braille
Il est évident que le collégien maîtrise
la méthode de lire et d'écrire , après six ans de
scolarité en primaire et 3 ans en collège. Par contre, le
déficient visuel peut ne pas acquérir cette compétence
à cause de la particularité de certain cas, comme je l'ai
signalé dans la deuxième partie.
Avant de chercher des méthodes fiables pour
résoudre le problème des fautes d'orthographe, il est
préférable de consolider la maîtrise de la méthode
braille, d'une part chez l'élève dès le primaire, en
surveillant sa progression dans l'apprentissage de cette méthode par la
programmation d'un cours d'enseignement du braille indépendamment du
cours du F L E.
La raison de ce cours est la difficulté que
présente le braille. L'enseignant est appelé à travailler
avec chaque élève afin d'obtenir un résultat satisfaisant.
Cette tâche est lourde, même si les élèves ne sommes
pas nombreux.
Quand un élève arrive d'une école
normale à une école spécialisée, il est
obligé de suivre des cours supplémentaires afin d'apprendre le
braille. Mais, ces cours sont programmés au même temps que les
autres. Alors, l'élève est obligé de s'absenter d'un cours
pour assister à l'autre et vice-versa.
J'ai rencontré cette situation lors des mises en
situations professionnelles, dans la même classe, qui est mon objet
d'intérêt, où un élève vient
d'intégrer l'école spécialisée cette année.
Quand il n'est pas présent, la conseillère me dit qu'il suit le
cours de l'apprentissage du braille.
Dans cette situation, la coordination est indispensable, pour
garantir à l'élève une meilleure formation.
L'élève ne peut apprendre la méthode
tout seul car il a besoin d'un enseignant qui maîtrise la méthode
braille pour l'enseigner aux élèves, lire leurs travaux, et
corriger leurs lacunes.
Si l'enseignant ne maîtrise pas cette méthode,
il aura besoin chaque fois d'une personne pour l'aider à corriger les
copies des élèves. Cette condition est devenue de plus en plus
fréquente, surtout au primaire, où l'élève apprend
les notions de base de la méthode.
La solution est d'imposer aux enseignants l'apprentissage de
la méthode, en leur donnant un temps précis pour les obliger
à le faire. Sans oublier l'inspection, qui doit s'intéresser
aussi à ce côté, dans l'intention de s'assurer que le
travail se déroulera dans des conditions agissant dans
l'intérêt des élèves.
3.1 - Sensibilisation au
rôle de la lecture
Les jeunes d'aujourd'hui lisent de moins en moins.
Cette vérité se reflète dans les copies
des élèves qui ont la possibilité de lire ce qu'ils
veulent, quels que soit les endroits où ils se trouvent. Mais, les
élèves déficients visuels n'ont pas cette
possibilité à cause des obstacles cités dans la
deuxième partie. Alors, le problème des faute d'orthographe est
plus élargi.
Malgré les difficultés, la sensibilisation des
élèves déficients visuels au rôle de la lecture
n'est pas impossible, à condition de travailler avec les moyens
disponibles, qui se résument dans le nombre réduit de livres
existant dans l'éventuelle bibliothèque dont j'ai parlé
dans la partie précédente. Si on arrive à pousser
l'élève a exploré ces quelques livres, on peut dire qu'on
est sur la bonne voie.
D'abord, il est préférable de communiquer aux
élèves les finalités de la lecture en leur montrant
qu'elle permet d'acquérir un bagage culturel linguistique,
méthode et rigueur intellectuelles pour arriver à la
compréhension des textes. Sans oublier l'esprit critique, le
développement de l'imagination qui pousse à chercher et
d'inventer des histoires.
La question inquiétante est de savoir comment
éveiller le plaisir de lire chez les élèves pour
bénéficier de la lecture dans le but de corriger la pratique de
l'orthographe ?
Pour répondre à cette question, on peut
procéder comme suit :
Inciter les élèves à lire des contes afin
de leur offrir un espace riche en imagination.
Habituer les élèves à faire des comptes
rendus de lecture par écrit.
Leurs proposer des choix de lecture suscitant leur
intérêt, comme les romans adaptés en film.
Jumeler la classe avec une autre classe, en organisant des
compétitions et des clubs de lecture
Après l'initiation à la lecture, l'étape
suivante est d'organiser une séance modèle pour doter les
élèves des mécanismes d'une bonne lecture, en
présentant quelques livres ou textes afin de piquer la curiosité
des élèves envers un livre, une auteure ou un auteur ou un sujet,
ainsi, l'enseignant revoit rapidement une stratégie de lecture et
encourage les élèves à l'utiliser pendant la lecture
autonome. Sans négliger la lecture magistrale servant comme
modèle d'une lecture expressive, respectant les règles de la
ponctuation.
L'enseignant peut profiter des textes présents dans
les manuels, en demandant aux élèves de répondre à
quelques questions de compréhension par écrit, et pourquoi pas
faire le résumé. Il peut même demander de recopier le
texte, s'il estime que cette méthode est nécessaire à
mémoriser l'orthographe des mots. Une étape se
révèle fondamental, c'est le fait de discuter sincèrement
avec les élèves, dans la mesure d'attirer leur attention sur le
problème qu'ils ont, en les questionnant s'ils sont conscients de leur
situation, et s'ils peuvent eux-mêmes proposer des méthodes
additionnelles favorisant la correction de la pratique de l'orthographe.
En revanche, s'il juge nécessaire que ses
élèves ne veulent pas s'engager pour franchir cette
difficulté, il doit impliquer ces activités dans le cours , et
les rendre une partie du travail noté , pour obliger les
élèves à progresser.
3.3 Passage de la lecture
à l'écriture.
Quand on lit, on ne peut vérifier qu'on n'a
mémorisé l'orthographe des mots qu'à travers
l'écriture, qui se traduit dans la classe par la production
écrite ou autres exercices écrits.
L'écrit est un témoin de notre maîtrise
de l'orthographe. Plusieurs personnes sont excellentes en oral, mais, faibles
en écrit.
Dans la classe, l'activité de l'écrit fait
l'objet d'un apprentissage régulier et progressif, elle est une
priorité dès le primaire. Les élèves apprennent
à narrer des faits réels, à décrire, à
expliquer une démarche, à justifier une réponse, à
inventer des histoires, à résumer des récits, à
écrire un poème, en respectant des consignes de composition et de
rédaction. Ils sont entraînés à rédiger,
à corriger, et à améliorer leurs productions, en utilisant
le vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et orthographiques
ainsi que les outils mis à leur disposition, comme les manuels, le
dictionnaire, et les indications de l'enseignant.
Au moment de la rédaction, l'élève est
appelé à rédiger à la fois un texte
cohérant, et cohésif en respectant la norme orthographique. Ce
respect peut se réaliser grâce à un dictionnaire,
accompagnant l'élève dans la classe, et la maison. Cette
opération ne peut s'exécuter par un élève
déficient visuel, à cause de l'absence des dictionnaires
transcrits en braille. Alors, l'enseignant est obligé d'accomplir ce
rôle en classe, si l'élève écrit un devoir, ou une
leçon dictée par l'enseignant. J'ai fait l'expérience
quand je dictais une leçon par exemple, j'étais obligée
d'épeler lettre par lettre. Cependant, si je les laisse écrire
quelques mots tous seuls, et je leur demande de me les épeler, la
plupart des fois le mot est erroné. Mais, à la maison il lui faut
une personne pour lui chercher dans le dictionnaire, ce qui n'est pas
accessible pour la majorité.
Actuellement, avec le développement technologique,
l'élève déficient visuel peut avoir un ordinateur selon
ses moyens. Il a donc un lecteur d'écran qui l'aide à manipuler
la machine, ce qui lui permet d'avoir un dictionnaire , et consulter même
les sites web pour approfondir la recherche de l'orthographe exacte, d'une
part.
D'autre part, l'enseignant doit habituer les
élèves à l'écrit en leur donnant des travaux du
genre : résumé d'un texte de lecture.
L'enseignant doit programmer dans les séances un
moment d'écriture de 5 minutes par exemple, en demandant aux
élèves d'écrire une phrase qui a attiré leur
attention.
Dans une séance de lecture, transformer le
résumé oral en résumé écrit, en classe ou
à la maison.
Dans une séance de langue-grammaire, ne pas se
contenter juste de l'exercice en classe, mais donner au moins un exercice
à faire à la maison.
La programmation d'une activité ludique peut aussi
rectifier les fautes. Puisque le tableau ne peut exister dans les classes
spécialisées, d'abord, l'enseignant choisit un sujet
proposé par les élèves, afin de les motiver.
Il peut par la suite demander à chacun d'écrire
une phrase ou un petit paragraphe sans mentionner son nom sur la feuille.
Puis, ramasser les copies, les réécrire en
corrigeant les fautes, et les redistribuer en donnant à chaque
élève la feuille erronée d'un autre.
Ici, le but est d'amener les élèves à
détecter les fautes orthographiques, et les corriger.
Après cette opération, donner à chaque
élève la copie corrigée par l'enseignant et lui demander
de comparer les 2 résultats.
Cette façon de faire permet à
l'élève de corriger les lacunes d'orthographe puisqu'il ne peut
avoir recours au dictionnaire.
Cette technique exige de la patience, mais, il faut
être optimiste et essayer avec tous les moyens possibles, afin
d'atteindre l'objectif.
Il est préférable de répéter
les exercices de ce genre toute l'année, pour affiner la capacité
de localisation et de formulation des erreurs, de sorte que
l'élève passe de (je ne sais pas écrire ce mot), à
une possibilité de localiser précisément les fautes
commises, en transformant son hésitation à une certitude, car la
compétence orthographique n'est pas une compétence à
acquérir pour elle-même, elle n'a de sens qu'au service de la
production des écrits.
3.4 Utilité de la dictée.
La dictée est une activité emblématique
pour corriger la pratique de l'orthographe, puisqu'elle se base sur la
mémorisation de chaque mot correcte avant de l'écrire, dans le
but de s'entraîner à la mémorisation, acquérir un
vocabulaire considérable, pratiquer directement les règles
rencontrées et l'orthographe des mots, et bien évidemment une
occasion d'exercer son autonomie intellectuelle : mémorisation,
restitution, autocontrôles.
Dans la situation d'apprentissage, la dictée peut
devenir ennuyante. Alors, l'enseignant recourt à la diversité des
types de la dictée, afin de permettre à chaque
élève d'évaluer ses connaissances
La dictée préparée peut servir comme un
moyen de revoir avec les élèves les règles non
assimilées, en proposant aux élèves d'abord, un texte
court, correspondant à leur niveau, le travailler avec eux en classe, et
leur demander de le revoir à la maison en le recopiant plusieurs
fois.
Ensuite, au moment de la dictée en classe,
l'enseignant dicte le texte en articulant correctement chaque mot, qui sera
répété seulement deux fois, en adaptant un rythme
modéré permettant aux élèves en difficultés
de suivre avec les autres, leur accorder quelques minutes à la fin de
l'activité pour fignoler leurs travaux.
Enfin, l'enseignant corrige les copies individuellement, pour
les remettre aux élèves, les recorriger collectivement, et
comparer le texte initial au texte final pour détecter les fautes
commises. Puisque l'élève déficient visuel ne peut
bénéficier facilement d'un dictionnaire, la
répétition de ce type de dictée se révèle
intéressante.
Il est préférable de succéder la
dictée préparée et la dictée non
préparée, car leurs démarches sont différentes. En
effet, la dictée non préparée permet d'évaluer la
pratique de l'orthographe, sans préparer le texte, en proposant aux
élèves quelques paragraphes, les corriger collectivement,
ramasser les copies des élèves pour les recorriger une autre fois
en s'assurant qu'ils ont effectué une bonne correction, avant de les
remettre aux élèves.
Il existe encore d'autres types de dictée comme la
dictée négociée, où l'enseignant dicte le texte,
que les élèves doivent écrire sans une préparation
préalable. Ils formeront des petits groupes de deux ou trois personnes,
pour confronter leurs travaux, et réécrire une seule
dictée par groupe.
L'enseignant peut user de l'autodictée comme moyen
d'évaluation des acquis des élèves, en leur proposant une
autodictée : restituer un texte antérieurement
travaillé, dans l'intérêt de les doter d'un
réservoir de mots qui enrichit le vocabulaire, les formes syntaxiques et
verbales.
L'enseignant doit choisir des textes adaptés aux
niveaux courts, ayants une valeur littérale poussant
l'élève à accéder au texte, avant de le
mémoriser, et lui donner le temps convenable pour le faire.
La fiabilité de cette activité réside
dans la répétition. Cependant, l'enseignant consacre des moments
adéquats dans la planification, pour programmer ce genre
d'activité.
Il ne faut pas oublier de rédiger un contrat avec les
élèves avant de commencer l'activité, contenant la
consigne du travail : les éléments sur lesquels ils seront
évalués, la durée de la réalisation, et le
barème de la correction. Ce contrat va les sensibiliser, et les
impliquer.
En matière d'orthographe, seule la familiarisation
avec l'usage permet la certitude. En revanche, tout mot erroné ne peut
être une entrave à l'amélioration de la pratique de
l'orthographe.
Puisqu'il existe plusieurs types de dictées,
l'enseignant est libre de choisir celle qui répond aux besoins de ces
élèves. Le choix est effectué à partir d'une
évaluation diagnostique au début de l'année. Elle permet
même de catégoriser les élèves, en les regroupant
dans des groupes de besoins, selon leurs niveaux de difficultés.
La dictée reste un outil à exploiter dans la
classe pour corriger la pratique de l'orthographe. D'ailleurs, l'enseignant
peut ne pas l'utiliser, s'il le juge inefficace. C'est sa
créativité qui intervient pour aider les élèves
à franchir leurs difficultés.
Conclusion
Après cette brève exploration du monde des
déficients visuels, et plus précisément leur pratique de
l'orthographe, je peux dire que les résultats de l'analyse de leurs
copies ne m'a pas surprise, car leur système d'apprentissage
nécessite une vérification minutieuse afin de l'adapter à
leur situation.
D'après l'analyse des copies des élèves
de la troisième année du collège, j'ai constaté que
les fautes d'orthographe commises se rattachent à :
D'abord, la maîtrise de la méthode braille qui
empêche d'une part l'élève d'exprimer correctement ce qu'il
veut par écrit. D'autre part, l'enseignant qui est incapable de lire la
copie de l'élève pour détecter les fautes, et les
corriger. Ou bien, l'enseignant qui ne maîtrise pas la méthode
braille, et ne peut pas lire la copie de l'élève.
Ensuite la négligence de la lecture plaisir qui cause
une pénurie de mots correcte. Puis, des problèmes syntaxiques
provenant de la défaillance de quelques règles.
Enfin, la privation du bain visuel, qui ne se corrigera ni
par l'enseignant, ni par l'élève, ni par leur collaboration.
L'orthographe est une affaire passionnelle. Elle occupe, du
reste, une place particulière dans l'ensemble des autres apprentissages,
ainsi qu'un facteur essentiel de sélection sociale, et l'une des causes
majeures de l'échec scolaire
Par ailleurs, elle se présente comme un cauchemar pour
les enseignants, qui la considèrent comme une évaluation de leurs
travaux, ou une preuve de l'échec de leurs méthodes
d'enseignement. Comme pour les élèves qui leur cause
énormément de problèmes risquant d'entraver l'acquis du
savoir.
Tout ceci explique que l'orthographe soit à la fois un
lieu de conflits passionnels et un champ ouvert de recherches
pédagogiques.
Webographie
www.onghanhimanti.com/articles/nguessan_memoire.p
www.blindlife.ch/index.php?option=com_content&task...
www.afpssu.com/ressources/bibliographievisuel.pdf
www3-ac-nancy-mltz.fr/eps/-.../fiche-déficience
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www.larousse.fr
www.ortholud.com
http://www.clg-rocherdudragon.ac-aix-marseille.fr/francais/fiches/comp-1_4.pdf
Bibliographie
-Le petit Robert
-Le dictionnaire linguistique
-LAROUSSE (LIVRES DE BORD) orthographe
-LAROUSSE (LIVRES DE BORD) conjugaison
-LAROUSSE (LIVRES DE BORD) difficultés grammaticales
-La grammaire bleue
* 1 - WWW
3-ac-nancy-mltz.fr/eps/.../fiche-deficience visuelle. pdf
*
2http :www.nouvelles.umontreal.ca/psychologie
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