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Possibilité de côntrole de bemisia tabaci par les extraits d'azadirachta indica (neem) et deltaméthrine

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par Michel Mbiyavanga
Université Pédagogique Nationale - Gradué en Sciences Agronomiques 2015
  

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DEDICACE

A nos chers parents Timothée MBIYAVANGA NZINUNU et Jacqueline KIAMANGA ;

A tous nos frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et nièces pour votre apport moral et matériel, que ce travail de fin d'études de graduat soit pour vous un motif de fierté et d'honneur.

REMERCIEMENTS

Qu'il nous soit permis d'exprimer nos sentiments de profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, considéré à juste titre comme la première phase de mes futures recherches.

Nous pensons aux autorités académiques et à tout le corps enseignant de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université Pédagogique Nationale pour leur encadrement et conseils durant notre parcours universitaire.

Nous remercions particulièrement le Chef de Travaux INKABANGA TSEKE Alain, qui a bien voulu assurer la direction de ce travail avec beaucoup de dévouements.

Ce même sentiment est présenté à nos compagnons de lutte : MBANZA MPEMBELE Nerly, LUNGU MBUMI Glody, MIKA KIPOY David, BOSANJA LIAMBI Faradja, MAZAMBA MOLIKI Alex, à NDENGILA NSANSI Djeson pour leur esprit de sacrifice et contribution dans la réalisation de ce travail.

Ce prélude paraitrait insuffisant si seulement si nous omettions de remercier notre famille en général et en particulier nos frères et soeurs dont Bienvenu MBIYAVANGA, Sarah MBIYAVANGA, Caleb MBIYAVANGA, Eveline DIASONAMA, Adam MBIYAVANGA, Abel NZINUNU, Ézéchiel MBIYAVANGA pour ce qu'ils veulent que nous soyons en devenir, nous ne vous oublierons jamais.

Que toutes les personnes non citées mais ayant contribué moralement, financièrement ou matériellement à notre formation universitaire, soient bénies de l'Eternel Dieu, maitre de temps et de circonstances.

MBIYAVANGA NZINUNU Michel

INTRODUCTION

Dans les pays en voie de développement ou sous développé, la plupart de la population produit sa propre nourriture et son alimentation en dépend. Les cultures produites dans ces pays, permettent d'accéder à un revenu.Il est souvent observé que les herbivores et diverses maladies peuvent dans des cas sévères réduire les rendements à zéro et occasionner l'abandon de la culture.

Les maladies virales ont déjà causé en agriculture des pertes catastrophiques, tel que le cas de la feuilleblanche du riz, la tristeza du citrus,la mosaïque du manioc et plusieurs autres maladies causées par des virus (Ploetz, 2004).

Le transfert de ces virus est assuré par différents organismes(lespucerons, les nématodes, les aleurodes, les cicadelles, la mouche blanche etc.).Notre travail se focalise sur Bemisia tabaci, appelé vulgairement mouche blanche. En moins de dix ans, il est passé de ravageur secondaire àl'un de principaux ravageursagricoles.

Bemisia tabaci estdevenu une sérieuse menace qui préoccupe de plus en plus les producteurs agricoles dans le monde entier. Mis à côté les dégâts trophiques directs, l'insecte véhicule de nombreux virus sur différentes cultures. Le rendement est amoindri car,la fonction photosynthétique et la qualité des produits récoltés sont affectéespar l'excrétion du miellat (Lida et al.,2009).

Certes, l'usage d'insecticidesde synthèse peut réduire les pertes. Pourtant, dans nosrégions tropicales, il ya peu d'insecticides efficaces disponibles. A ceci, s'ajoute le problème du développement de la résistance de B. tabaci à ces produits et dans le cas de petits producteurs, le coûtest trop élevé (Nunes, 2006).

Face à ces nombreux ravageurs de plus en plus résistants aux traitementsordinaires et aussila plus part d'insecticides synthétiques ont des effets néfastes pour la santé publique et l'environnement. Danscette optique, en vue de contribuer à une gestion durable de l'environnement, il est préférable d'utiliser les extraits de plantes dotées d'activités insecticidesqui offrent une certaine potentialité de contrôle de ces ennemis des cultures (Gomez et al., 1997).

De nombreuses plantes fournissent les insecticides naturels, mais leurs étendues et leurs actions sont souvent spécifiques, ce qui nous apoussé de centrer ces recherches sur l'usagedu neem (Azadirachta indica).

Divers travaux ont mis en évidence les effets des extraits de neem sur les ravageurs phytophages et auxiliaires agricoles ; entre autres, Efficacité des extraits d'Azadirachta indica A. Juss dans la conservation de Zeamays (L) et Vignaunguiculata (L) Walpers. (BIBASUYA, 2014), Essai de tolérance des auxiliaires agricoles aux biopesticidesà base de neem (Azadirachta indica A. Juss) (LOKANDO, 2015). Ces études recommandent l'utilisation de biopesticide à base de neem.

Le but de cette étude est de procéder au contrôle de B. tabaci par l'utilisation des divers extraits de neem (feuilles, graines et écorces) et d'établir une comparaison d'effets par rapport au pesticide de synthèse (deltaméthrine) face à ce même insecte.

Le dispositif complètementrandomisé a été utilisé avec 3 extraits (feuilles, graines et écorces) et unpesticide desynthèse (deltaméthrine) ont constitué les traitements en dehors du témoin, en 4 répétitions soumis aux B. tabacicapturés sur les plantes infectées et placés dans des bocaux.

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres. Le premier chapitre est axé aux généralités sur Bemisia tabaci, Azadirachtaindica etles pesticides ; le deuxième aborde le milieu, les matériels et les méthodes utilisés.Lesrésultats et leursinterprétations constituent le troisième et dernier chapitre.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR BEMISIA TABACI, NEEM ET PESTICIDES

I.1. Bemisia tabaci et sa vie

I.1.1. Biologie de l'insecte

B. tabaci est un insecte homoptère de la famille des Aleyrodidae, dont les membres sont communément appelés mouches blanches en raison du dépôt cireux blanc qui recouvre entièrement le corps et les ailes de l'adulte.

Les aleyrodidae ont un développementnéométabole. Les oeufs sont pondus par les femelles de façon dispersée à la surface inférieure des feuilles. Ils sont accrochés au travers de l'épiderme foliaire dans le mésophile, par un pédicelle (Gnankinéet al., 2007).

Environ 1200 espèces de mouches blanches ont été décrites, mais peu affectant les productions agricoles. En terme économique, deux espèces sont importantes ; Trialeurodesvaporariorum (Westwood) et Bemisia tabaci (Brown, 1994).

Après l'éclosion,on a 4 stades larvaires, séparés par des mues successives. Le premier est le seul mobile, sa mobilité étant toutefois très réduite : la larve rampe sur la feuille à la recherche d'un site nourricier adéquat où elle se fixe et oùaura lieu tout le reste du développementlarvaire. Les stades suivants s'accompagnent d'un grossissement de larve et de quelques changements morphologiques. Le dernier stade larvaire peut - êtrefacilement distingué du stade pupal bien qu'aucune mue ne les sépare, notamment parce que les yeux rouges deviennent beaucoup plus grand. L'adulte émerge d'une ouverture médiane en forme de T dans la partie antérieure du puparium, laissant sur la feuille une exuvie caractéristique de l'espèce (Burban, 1991).

Contrairement à d'autres insectes, Bemisia tabaci est une espèce difficile à identifier à cause du manque de caractères morphologiques clairs et des variantesintra spécifiques.Conséquemment, B. tabaciétait considéré comme un complexe d'espèces (Nunes, 2006).

I.1.2.Reproduction et cycle de vie

Cet insecte a une durée dedéveloppement larvairetrès variable, dueprincipalement auxconditions climatiques et la plante hôteconsidérée.L'accouplement a lieu sur la plante hôte, de quelques heures à quelques jours aprèsl'émergence des adultes.Les femelles fécondées ont une descendance bisexuée tandis que les femelles vierges ont une descendance uniquement mâle.

La fécondité de l'insecte varie de 20 à plus de 400 oeufs selon le lieu et les conditions d'expérimentation. Le cycle de vie de B. tabaci varie entre 1 et 2 mois.

La rapidité du développement et la féconditéélevée sont deux facteurs importants dans le statut de ravageurs et du vecteur B. tabaci.

Dans les pays tropicaux, les densités de populations de B. tabaci sont en généraltrèsélevées car le potentiel reproductif optimal de B. tabacien considérant le facteur thermique se situe entre 20 -30°C.

Étant un homoptèrepaurométabole, son cycle de vie passe par un stade d'oeufs, un faux stade pupal et le stade d'insecte adulte. Contrairement aux oeufs de T. vaporariorum de couleur noir, ceux de B. tabaci sont d'une couleur vert jaunâtre (Nunes, 2006).

I.1.3. Distribution

B. tabaci est très largement répandue dans les zones tropicales et subtropicales, sur tous les continents (Lepoivre, 2001).

1.1.4. Plantes hôtes

Plus de 500 espèces de plantes appartenant à 74 familles différentes ont été recensées comme hôte de B. tabacide par le monde. Les familles les plus représentées sont les Légumineuses, Compositeae, Malvaceae, Solanaceae, Euphorbiaceae, Convolvulaceae et Cucurbitaceae. Parmi les plantes cultivées colonisées, nous pouvons citer l'aubergine, le cotonnier, le gombo, le manioc, le niébé, la patate douce, le tabac, la tomate, etc.(Nunes, op. cit).

I.1.5. Importance économique

Son rôle majeur reste cependant lié à son aptitude de vecteur de maladies virales des plantes. Plus de 19 virus ainsi que de nombreuses maladies d'étiologie inconnue sont transmis par B. tabaci. Ces virus appartiennent majoritairement aux groupes des Geminivirus.

D'après Burban (1991), Les pertes de rendement dû à ces maladies virales sont parfois considérables. On peut citer l'exemple de mosaïque africaine du manioc, dont la perte de rendement est d'environ 40% à l'échelle du continent africain. Il manque cependant dans bon nombre de cas des données quantitatives sur les pertes de rendement.

I.1.6. Systématique

Cet insecte a été décrit pour la première fois en Grèce en 1889 sur la culture du coton, par la suite observé en Floride dans la même décennie, mais il n'a été considéré comme un problème jusqu'en 1986 (Nunes, op. cit).

Il a été dit que B. tabaci est un homoptère, ordre d'insectes comprenant plus de trente mille espèces dotées de pièces buccales piqueuses-suceuses, d'ailes strictement égales et membraneuses et se nourrissant de plantes.

Parmi les homoptères les plus connus, il faut citer les pucerons, les cigales, les cicadelles et les cochenilles. Les homoptères présentent une grande variété de tailles et de formes. La plupart subissent des métamorphoses incomplètes. Nombreuses espèces sont des ravageurs des cultures et des vergers (Asanzi et Ndju, 2015).

La position systématique de cette mouche blanche se présente comme suite ;

v Règne : Animalia

v Phylum : Arthropoda

v Embranchement : Artropoda

v Sous - embranchement : Hexopoda

v Classe : Insecta

v Sous - classe : Pterygota

v Infra - classe : Neoptera

v Super - ordre : Hemipteroidea

v Ordre : Hemiptera

v Sous - ordre : Sternorhyncha

v Famille : Aleyrodidées

v Espèce : Bemisia tabaci ; Synonyme B. gossypiperda

Source :Asanzi et Ndju, 2015

I.1.7. Anatomie

Lesailes sont minuscules, les adultes ayant de 1 à 3 mm de long. Ils ont des pièces buccales piqueuses suceuses, deux paires d'ailes semblables recouvertes d'une poussière cireuse blanche d'aspect farineux, d'où leur nom tiré du grec, qui signifie « farine de froment » qui recouvre également le corps de l'imago, d'où le nom de mouches blanches (Deguine et al.,, 2008).

I.1.8. Vol

Le B. tabaci organise deux types de vol :

1. Le migrateur:Où le déplacement deB. tabacidépend des courants d'air élevé pour coloniser de nouveaux champs. Ce type de vol permet à l'insecte de parcourir jusqu'à 7km de son point d'origine.

2. Les vols courts faits à l'intérieur de la parcelle, est dû à la vitesse de dissémination des geminivirus dans les champs. Il semblerait que les mouvements à l'intérieur de la parcelle seraient le principal moyen de dissémination des épidémies virales (Cohen et Ben 1986, cité par Nunes, 2006).

I.1.9. Déprédation

Le B. tabaci peut agir sur son hôte de trois manièresdifférentes. Se nourrissant dans le phloème, il peut directement affaiblir ses plantes hôtes. Ses larves exsudent un miellat collant qui peut diminuer la valeur de certaines récoltes, comme dans le cas du coton (Burban, 1991).

En suçant le tissu des feuilles,les larves et les adultes de B. tabaci peuvent directement causer des dommages, c'est ce qui favorise l'affaiblissementde la plante, cette extraction de la sève provoque des altérations toxiques (Brown, 1994).

Cependant, les dommages causés par la transmission de virus sont les plus importants. L'adulte de B. tabaci est un vecteur important de plusieurs types de virus tels que les potyvirus, les comovirus, les potexvirus, les Geminivirus, les carlavirus, les luteovirus, lesnepovirus, et les closterovirus.Pourtant, sont les geminivirus (Geminiradea), la principale famille virale causant des pertes importantes dues à leur dissémination rapide à travers le phloème de la plante (Nunes, 2006).

I.1.10. Cycle d'infection et transmission de virus

Dans le cas de Begomovirus l'inoculation constitue la premièreétape à l'infectiondes cellules de la plante par le vecteur B. tabaci. Cependant une interaction virus hôtespécifique est nécessaire pour que l'infection du Begomovirus se produise. La deuxièmeétape est le déplacement du virus vers le noyau de la cellule où la réplication et la transcription du génome se produit.Le mouvement de la particule du virus est entièrementdépendant de la protéine qui l'enveloppe et des interactions avec le réseau de transport de l'hôte.Le processus de réplication constitue la dernièreétape.

Comme Gutierrez a pu constater, le Begomovirus,adopte une stratégie d'enroulement avec des protéines virales qui permetde décoder les composantes du génome (Gutierrez 2000, cité par Nunes, 2006).

Le temps nécessaire pour l'acquisitionde Begomovirusse situe entre 10 et 60 minutes, tandis que la transmissionse fait entre 10 et 30minutes. Après l'acquisition, les Begomoviruspeuvent être variables à l'intérieur de B. tabacientre 5 à 20 jours, quelque fois durant toute la vie (Brown, 1994).

I.2. BIOPESTICIDE A BASE DE NEEM

I.2.1. Définition du biopesticide

Les biopesticides sont définis comme des substances chimiques naturelles destinées à lutter contre les parasites microscopiques, végétaux et animaux nuisibles aux cultures, aux récoltes, etc. Ils sontfabriqués par voie naturelle ayant une action soit toxique, soit répulsive sur les bio agresseurs tout en respectant les normes écologiques (Anonyme, 2010).

I.2.2. Origine et description du neem

Le margousier (neem) est un arbre originaire d'inde (sud Himalaya), dicotylédone appartient à la famille des Meliaceae.C'est une plante qui peut atteindre 30 m de hauteur et vivre 2 siècles, mais qui est en général plus petit (5 à 10 m). Son feuillage persistant est imparipenné 5 à 8 paires de folioles falciformes à base très inégale.

Dès le mois de mai, le neem fait apparaitre des fleurs blanches ou violettes en forme d'étoile, odorantes et disposées en grappes descendantes. Les fleurs en panicules sont blanches ou jaunâtres, le fruitest une drupe ellipsoïdale de 1 à 2 cm, jaune à maturité et une graine jaune vert à maturité. Elles se transforment en petits fruits jaunes comestibles, petites drupes jaunâtres semblables à des olives contenant une ou deux graines récoltées au moment de la mousson. Il y a 4000 - 4500 graines par kg (Kassimi et al., 2013).

I.2.3. Exigences écologiques

Cet arbre résiste bien à lasècheresse, il se développe correctement avec 450 à 1150 mm de pluviosité annuelle, mais résiste à 150 mm. La température optimale de développement est d'environ 26 °C. Les jeunes plantes ne supportent pas le gel. Il se développe sur les sols très pauvres (sables lessivés) et tolère la salinité. Le pH optimal est de 5 à 6,8. Il ne tolère pas l'hydromorphie (Anonyme, 2010).

I.2.4. Classification botanique

Le neem est une plante pérenne appartenant au (à la ou l') :

v Règne :Plantae

v Division : Magnoliophyta

v Classe : Magnoliopsida

v Ordres : Sapindales

v Famille : Meliaceae

v Genre : Azadirachta

v Espèce : Azadirachta indica

Synonymes :

v Antelaeaazadirachta (L.) Adelb.

v Melia azadirachta L.

v Melia indica (A. Juss.) Brandis

Source : Ghedira et Goetz, 2014

I.2.5. Utilisation de neem

L'utilisation de neem ne se limite pas au traitement insecticide, en effet, il est considéré depuis des siècles comme sacré en Inde, ses feuilles entrent dans la composition de tisanes, de crèmes, etc. L'Azadirachta est également transforméen dentifrice, spermicide, crèmes anti - moustique, shampoing antipelliculaire. Il est actuellement importé en Australie et au Japon pour le transformer en médicament et traitements (aromathérapie).

Parmi toutes ses qualités, le pouvoir insecticide du neem est sûrement le plus prometteur du point de vue économique.

L'amande que l'on extrait du noyau est transformée en huile après pressage à froid, sans ajout de solvant, elle est ensuite filtrée sur papier buvard. Cette huile que les agriculteurs d'inde usent comme fertilisant, pesticides. Les feuilles peuvent servir comme fourrage pour leschèvres et les chameaux (malgré une légère amertume), elle contient 15% de protéines. En Asie, les feuilles et brindilles sont utilisées comme pailles sur les cultures. Le résidu de l'extraction de l'huile des graines est utilisé comme engrais (Ghedira et Goetz, 2014).

I.2.6. Composition chimique et propriétés

La composition et l'extraction des différents composés chimiques contenus dans le neem mettent en évidencela présence de nombreux principes actifs, dont les actions complémentaires sont la source des propriétésinsecticides du neem.

Les extraits de graines de neem renferment un mélange de plus de 168 composés constitués d'un groupe de 7 surséances proches incluant l'Azadirachthine.Il s'agit de terpénoides (structures multi cycliques). L'Azadiracthine A : C35H44O16est considéré très largement le principal composé à propriétésinsecticides du neem.Il a néanmoins été prouvé qu'il ne suffisait pas, à lui seul, pour expliquer les remarquablespropriétés du neem.Azadirachtine B :C33H42O16(Neem.fr, 2016).

Cependantla quantité d'Azadirachtinecontenue dans les graines varie considérablement selon les conditions climatiques, du sol, le génotype de l'arbre, d'une année à l'autre et un arbre peut produire des extraits qui contiennent des concentrations différentes.

L'Azadirachtine est un composé d'origine naturelle de la famille des limonoïdes. C'est un métabolitesecondaireprésent dans l'huile extraite des graines d'Azadirachta indicaaussi présent dans toutes les parties de M.azadirachta. C'est un tétratriterpenoïde hautement oxydé. Il présente une grande variété de fonctions oxygénées comme les éthersoenoliques, acétals, hermiacétals et oxitranestétra substitués ainsi que des éthers carboxyliques.

Les composants naturels du neem permettent des applications très diverses. Dans la production agricole ou forestière, l'huile de neem permet la mise en place de procédés efficaces et respectueux de l'environnementpour les cultures (Neem.Fr, 2016).

I.2.7. Effets sur les insectes

Les biopesticides à base de neem permettent de lutter contre plus de 400 espèces d'insectes ravageurs, dont certaines sont résistantes aux pesticides chimiques.

L'application de ce produit sur les larves d'insectes provoque leur mort à différents stades de leur développement, ainsi que des malformations telles quelaréduction de la longévité et la fécondité chez les adultes (Neem.Fr, 2016).

Ses propriétés ovicides et larvicides lui permettant d'affecter la ponte des femelles de certains arthropodes ainsi que la mue et la croissance des larves, affaiblissant ainsi la résistance de ces insectes. L'huile de neem n'est pas toxique pour les animaux à sang chaud et les êtreshumains.

L'effet de la molécule d'Azadirachtine sur les insectes serésume en trois points essentiels :

- Elle bloque la sécrétion hormonale et arrête le développement morphologique de l'insecte ;

- Elle agit par le biais de la respiration sur pratiquement tous les tissus de l'insecte (tissus musculaires, nerveux, glandulaires, etc.) et en conséquence, l'insecte perd la coordination de ses mouvements et le contrôle de son corps ;

- Elle agit aussi comme un agent anorexique, l'insecte ne mange plus et meurt.

Ces effets ont été observés chez plusieurs types de familles d'insectes : Les lépidoptères (papillons), les diptères (mouches, taons, moustiques,..), les orthoptères (sauterelles, criquets,..), les hyménoptères (très faible pour les abeilles) et certaines espèces de pucerons (Kassimi et al., 2013).

I.3. PESTICIDES

Par définition, les pesticides sont des substances chimiques,naturelles ou de synthèse, destinées à lutter contre les parasites végétaux et animaux nuisibles aux cultures, aux récoltes et à l'homme. Ils sont utilisés en agriculture, mais également dans les lieux d'habitation et dans les égouts pour luttercontreles animaux nuisibles et les organismes responsables de maladies (Anonyme, 2010).

I.3.1. Classification

Nous pouvons les classer selon la nature des espèces nuisibles auxquelles ils sont destinés : herbicides (contres les adventices), insecticides (contre les insectes nuisibles), fongicides (ou anticryptogamiques, contre les champignons parasites), acaricides (contre les acariens), nématicides (contre les nématodes) et rodenticides (contre les rongeurs). Les trois premières classes de pesticides constituent les plus importantes du point de vue de leurs utilisations et de leurs quantités de production (KUBANZIKO, 2009).Il est à noter que la classe des insecticides fait partie de cette étude.

I.3.2. Insecticides

Lesinsecticides sont des substances actives ayant la propriété de tuer les insectes nuisibles tout en préservant les insectes utiles comme les abeilles. Parmi les insecticides les plus connus figurent le DDT (interdit en France depuis 1972) et le lindane (interdit en France depuis 1999), les deux faisant partie de la liste rouge des polluants organiques persistants (POP), recensés par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et interdits dans de nombreux pays de l'Union Européenne et les États-Unis.

Les quatre plus importantes familles chimiques auxquelles appartiennent les insecticides organiques de synthèse sont :

1. les organophosphorés, ce sont des inhibiteurs de cholinestérases et par conséquent toxiques vis-à-vis des ravageurs ;

2. les organochlorés, difficilement biodégradables et fortement persistants dans l'environnement, ils sont pour la plupart interdits ou retirés du marché;

3. les carbamates, dérivés de l'acide carbamique, qui regroupent également des herbicides et un grand nombre de fongicides ;

4. les pyréthrinoïdes de synthèse, voisins des pyréthrines naturelles.

Ces substances toxiques pénètrent dans la cible soit par contact, soit par ingestion, soit inhalation mais certains d'entre elles peuvent pénétrer par deux ou trois voies différentes (KUBANZIKO, op.cit).

I.3.3. Différentes familles d'insecticides et leurs modes d'action

Au cours de ces dernières années de nombreuses familles d'insecticides sont apparues.

Elles peuvent être classées par groupe selon leurs modes d'action et la cible visée. Ces cibles sont variées et correspondent à desenzymes, des protéines, des canaux, des récepteurs... Certaines familles agissent sur lacroissance en perturbant la mue des insectes, la famille des diacylhydrazines, d'autres commeles benzoyluréestroublent leurs développements. Les insecticides interviennentégalement dans la respiration cellulaire ou encore au niveau des muscles pour une toute petitepartie d'entre eux. Cependant une classe reste largement majoritaire de par son efficacité élevée, elle correspond aux neurotoxiques.

Les neurotoxiques agissent au niveau du système nerveux et renferment plusieurs famillesd'insecticides comme les organochlorés ou les néonicotinoïdes.Etantla classe la plus importante, les neurotoxiques,correspond à plus de 75% du marché mondial des insecticides. Ils agissent au niveau du système nerveux des insectes en perturbant la transmission synaptique. Les neurotoxiques ont l'avantage d'agir rapidement et efficacement pour stopper les dégâts engendrés dans les cultures. Ils agissent également sur les insectes vecteurs de maladies humaines comme le moustique.

D'autresinsecticides sont également utilisés mais la cible et le mode d'action restent incertains ouméconnus comme le bifénazate. Toutes ces familles d'insecticides agissentdonc au niveau de cibles bien distinctes (Louat, 2013).

I.3.4. La résistance chez les insectes

Le contrôle à long terme des insectes ravageurs occasionne la présence d'espèces résistantes. De plus,ces phénomènes de résistance apparaissent très tôt après l'application des insecticides commechez la mouche domestique. On distingue plusieurs sortes des résistances : La résistance comportementale, La résistance cuticulaire, La résistance via une évolution des cibles de l'insecticide et métabolique(Louat, op. cit).

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

II.1. Milieu

II.1.1. Situation géographique

Cetteexpérience a été menée dans l'enceinte de la maison où loge la famille MBIYAVANGA se trouvant sur l'avenue Feshi au numéro 17, quartier Kimbondo, dans la commune de Mont -Ngafula.

La commune de Mont - Ngafulaest l'une des vastes commune qui compose la ville province de Kinshasa. Elle est délimitée de part et autres par le fleuve Congo, la commune de Ngaliema, la commune de Lemba, la commune de Selembao, la commune de Ngaba et par la province du Kongo central (Anonyme, 2016).

II.1.2. Relevés climatiques

La ville province de Kinshasa a un climat tropical humide avec une saison des pluies qui va de fin septembre à fin mai, celle-ci est entrecoupée d'une petite saison sèchedemi - décembre à mi - février et la grande saison sèche de fin mai à fin septembre.

La ville province de Kinshasa est située à 15°15' de longitude Est, à 04° 22' de latitude sud et à une altitude de 445 m, son indicatif est 64220.

Les autres informations climatiques pendant l'expérimentation sont mentionnées dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Données climatiques pendant l'expérience

Mois

Température

Moyenne

Mensuelle

(en °C)

Précipitationmoyenne mensuelle (en mm)

Humidité relative moyenne (en %)

Juin

23,7

2,8

83,4

Source : Anonyme, 2016

II.2. Matériels

II.2.1. Matériel de base

Il a été composé des extraits de l'A. Indica A. Juss (extraits des graines, feuilles et écorces), ladeltaméthrine et les B. tabaciqu'on avait capturés dans un champ de manioc infecté.

II.2.2. Deltaméthrine

Insecticide de la famille des pyréthrinoïdes,elleagit par contact et ingestion. La deltaméthrine est utilisée pour lutter contre nombreux insectes et à faible dose : les piqueurs suceurs tels que les pucerons, les thrips, la mouche blanche, les cicadelles, les chenilles,etc.(Adamou etal., 2010).

Formule chimique:C22H19Br2NO3ou

Dans le cas de notre expérience, nous avons utilisédeltaméthrine en poudre pour faciliter la manipulation. La quantité prescrite est de 500 - 625g/ha. Nous avions utilisé 2g pour contrôler 15 insectes.

II.2.3. Autres matériels

Les autres matériels qui ont servi à notre expérience sont les suivants :

Ø La capsule de peser : c'est un instrument qui a facilité la pesée ;

Ø Une balance analytique de précision à 0.01 avait servi au pesage des échantillons ;

Ø Spatule : ce matériel en forme de cuillère a aussi facilité les prélèvements ;

Ø Les boites de mayonnaises : ce sont des bocaux en verre qui ont fait office de boite de pétri ;

Ø Un ordinateur : pour la saisie et les traitements des textes ;

Ø Les sachets : certains ont été utilisés comme emballage, d'autres ont servi à couvrir les bocaux ;

Ø Mortier : ce matériel nous a permis de broyer les extraits ;

Ø Tamis : aprèsnettoyage, il a permis de tamiser les extraits broyés afin d'obtenir la poudre fine.

Ø Les feuilles de manioc : qui ont servi comme aliment, que changions après chaque4 jours.

II.3. Méthodes

II.3.1. la préparation et application des extraits de neem

Les extraits de la plante récoltés ont été stockés dans un endroit sec et non ensoleillé pour éviter à ce que l'azadirachtine s'évapore.

Avant l'utilisation, nous avons séché les extraits pour diminuer la teneur en eau. Après séchage, nous avions procédé au broyage et tamisage à l'aide d'un tamis à maille de diamètre plus petite ensuitemis dans les bocaux hermétiquement fermés, et placé dans un endroit frais et sec, à l'abri de la lumière directe. Chaque bocal a été étiqueté pour son identification facile.

Pour chaque unité expérimentale ou dans chaque boite vide de mayonnaise, nous avions appliqué 12 g del'extrait préalablementpréparé. La quantité correspondait mieux pour influencer l'activité de 15B. tabacidurant la périodeexpérimentale. Il a été incorporé 2 feuilles fraiches de manioc dans chaque unité expérimentale afin d'alimenter les insectes.

II.3.2. Dispositif expérimental

Le dispositifcomplètement randomisé (CRD) a été choisi, pour cette expérimentation. C'est un dispositif dans lequel les traitements sont affectés au hasard de telle sorte que chaque unité expérimentale ait la même chance de recevoir un quelconque traitement (LUKOMBO, 2015).

Le CRD a été choisi par ce qu'il est approprié pour les expériences au laboratoire où les effets des facteurs environnementaux sont facilementcontrôlés.

Cette expérience comportait 5 traitements et 4 répétitions, l'affectation des traitements a été rendu possiblegrâce à un tirage au sort. La figure 1 présente le plan du dispositif expérimental

T2R2

T4R4

T1R4

T3R4

T2R1

T0R2

T3R3

T4R3

T4R1

T1R2

T3R1

T1R1

T2R4

T0R3

T3R2

T0R1

T4R2

T1R3

T0R4

T2R3

Figure 1 :Plan du dispositif expérimental utilisé

Figure

Légende

R : répétition

T: traitement 0témoin contenant 15B. tabaci, sans extrait de neem et ni de deltaméthrine ;

T: traitement 1 contenant 15 B. tabaci+ extrait des graines de neem ;

T: traitement 2 contenant 15 B. tabaci+ extrait de l'écorce de neem;

T: traitement 3 contenant 15 B. tabaci+ extrait des feuilles de neem ;

T: traitement 4 contenant 15 B. tabaci+ 2g de deltaméthrine.

II.3.3. Paramètres d'études ou d'observation

Après une durée expérimentale de 14jours (du 01 Juin au 14 Juin 2016), nous avions étudié, les paramètres d'observations suivants :

· Le nombre d'insectes vivants à la fin de l'expérimentation ;

· Le nombre d'insectes encorevigoureux après l'expérimentation.

1° Nombre d'insectes vivants à la fin de l'expérimentation

A la fin de l'expérimentation, nous avions compté chaque lot pour voir les nombres d'insectes vivants et morts. Cela a permis d'évaluerle degré d'efficacité et l'influence de la dose d'extraits de neem et deltaméthrine appliquée.

2° Nombre d'insectes encore vigoureux après l'expérimentation

Nous avions séparé les insectes affaiblis des vigoureux et enfin, ils ont encore fait l'objet d'un dénombrement.

II.3.4. Analyses statistiques

Nous avons procédé à l'analyse de variance (ANOVA) selon le dispositif complètement randomisé (CRD) et la comparaison des moyennes était faite sur base du test de la plus petite différence significative (PPDS). Le calcul de coefficient de variation a été réalisé pour évaluerle degré deprécision de l'expérience. Le pourcentage a été trouvé le cas échéant. A cet effet, le lecteur voudra bien se référer aux formules consignées dans les lignes qui suivent selon Asanzi (2015).

1°facteur de correction (F)

F= ou G = grand total, r = répétition, t = traitement

2° Somme des carrés totale (SCT) :

SCT =

DLT = Degré de liberté total

DLT = rt-1

3° Somme des carrés traitements (SCTrt)

SCTrt =

DLTrt= Degré de liberté traitement

DLTrt = t-1

4° Somme des carrés de l'erreur (SCE)

SCE = DCT - DCTrt

DLE=Degré de liberté de l'erreur

DLE = DLT - DLTrt

Tableau 2 : Eléments de l'analyse de variance pour le dispositif expérimentalcomplètement randomisé (CRD)

Sources de variation

Degré de liberté

Somme des carrés

Carré moyen

Fcal

Ftab

0,05 0,01

Traitement

Erreur

Total

t-1

DLT-DLTRT

t.r-1

ScTrt

ScE

Sct

ScTrt/t-1

ScE/t(r-1)

CMTrt/CME

 

Sources : Asanzi, 2015

Si la valeur de F calculé est inférieure à la valeur de F tabulaire au seuil de probabilité de 5% ; la différence entre les traitements n'est pas significative (n.s.). Donc, toutes les moyennes des traitements sous examen sont égales.

Par contre, si la valeur de F calculé est supérieur à la valeur de F tabulaire au seuil de 5% et 1% ; on dit que la différence est respectivement significative (*) et hautement significative (**). Donc, il existe au moins une des moyennes des traitements qui diffère des autres. Ainsi, pour confirmer la conclusion de cette analyse de variance, il est recommandé d'examiner l'existence de cette différence en appliquant le test de la plus petite différence significative (ppds) ou la comparaison orthogonale.

La valeur de ppds obtenue sera comparée à la différence en valeur absolue entre les moyennes de différents traitements prises deux à deux. Si la valeur de ppds est inférieure à cette différence, les deux moyennes sont dites statiquement différentes. Dans le cas contraire, elles sont égales.

ppds = t0,05

Où t0,05 : valeur tabulaire de Student test ;

S2 : carré moyen de l'erreur ;

r : nombre de répétitions(Asanzi, 2015).

Le coefficient de variation (cv) est égal à la racine carré du carré moyen de l'erreur (CME) divisée par la grande moyenne,

CV = .100

Le calcul de pourcentage (%) nous a permis d'apprécier certaines données ou proportions. La formule suivante a été utilisée à ce fait :

% =

Où : % fréquence en pourcentage,

n = taille de l'échantillon, 100 = constante.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS

III.1. Présentationet interprétationdesrésultats

Les résultats ont été obtenus à l'issu de l'expérimentation.

III.1.1. Nombre de B. tabaci morts à la fin de l'expérience

Le nombre de B. tabaci morts à l'issu de l'expérimentation, est repris dans le tableau suivant.

Tableau 7 : Nombre de B. tabaci morts après expérimentation

Traitements

Nombre de B. tabaci mort à la fin de l'expérimentation

Total

Trt

Moyenne

Trt

T0

T1

T2

T3

T4

1

14

13

13

15

3

13

12

12

15

2

15

12

13

15

2

14

13

13

15

8

56

50

51

60

2

14

12,5

12,75

15

Grand total (G)

 
 
 
 

225

 

Grande moyenne

 
 
 
 
 

11,25

Les résultats du tableau 7 renseignent qu'un total de 225B. tabaci sont morts après expérimentation. Le seuil de mortalité peut êtreclassé de la manière suivante : T4 > T1 > T3 > T2 > T0.

Le tableau 8 contient l'analyse de variance sur le nombre de B. tabaci morts après l'expérimentation.

Tableau 8 : Analyse de variance de B. tabaci morts de l'essai conduit en CRD avec 5 traitements et 4 répétitions

Sources de variation

Degré de liberté

Sommes des Carrés

Carré moyen

Fcalculé

Ftabulaire

0,05 0,01

Traitement

Erreur

Total

4

15

19

444

5,75

449,75

111

0,38

292,10**

3,064,89

L'analyse de variance sur le nombre de B. tabaci qui sont morts à la suite de l'expérimentation révèle que la différence est significative du fait que F calculé est supérieur au seuil de 5% et hautement significative au seuil de 1%. CV = 5,5% ; cette valeur étant inférieure à 20, il se dégage une validité de l'expérience et précision dans la comparaison des différents traitements.

La différence étant hautement significative, nous avons procédé au test de la plus petite différence significative (ppds).

Comparaison de moyennes :

Ppds = 2,13 = 0,92

 
 

T0

T2

T3

T1

T4

 

Moyennes

2

12,5

12,7

14

15

T0

2

0

10,5

10,7

12

13

T2

12,5

-

0

0,19

1,5

2,5

T3

12,7

-

-

0

1,3

2,3

T1

14

-

-

-

0

1

T4

15

-

-

-

-

0

En comparant les moyennes,l'ordre croissant du traitement est le suivant :

T< T2 = T3< T1< T4

III.1.2. Nombre de B. tabaci vivant aprèsexpérimentation

Le tableau suivant reprend le nombre de B. tabaci vivants à la fin de l'expérimentation.

Tableau 3 : Nombre d'insectes vivants après l'expérimentation

Traitements

Nombre de B. tabaci vivants à la fin de l'expérimentation

Total

Trt

Moyenne

Trt

T0

T1

T2

T3

T4

14

1

2

2

0

12

2

3

3

0

13

0

3

2

0

13

1

2

2

0

52

4

10

9

0

13

1

2,5

2,25

0

Grande total (G)

 
 
 
 

75

 

Grand moyenne

 
 
 
 
 

3,75

Il ressort quele nombre moyen de B. tabaci vivants pour tous les traitements, est 3,75 sur 15.

Tableau 4 : Analyse de variance de B. tabaci vivantsde l'essai conduit en CRD avec 5 traitements et 4 répétitions

Sources de variation

Degré de liberté

Sommes des Carrés

Carré moyen

F calculé

F tabulaire

0,05 0,01

Traitement

Erreur

Total

4

15

19

444

5,75

449,75

111

0,38

292,10**

3,06 4,89

L'analyse de variance sur le nombre de B. tabaci vivants après l'expérimentation, montreune différence significative, puisque la valeur de F calculé est supérieure à la valeur de F tabulaire au seuil de 5% et au seuil de 1%la différence est hautement significative. LeCV = 16,51% 

Ppds = 2,13 = 0,92

Comparaison de moyennes :

 
 

T4

T1

T3

T2

T0

 

Moyennes

0

1

2,25

2,5

13

T4

0

0

1

2,25

2,5

13

T1

1

-

0

1,25

1,5

12

T3

2,25

-

-

0

0,25

10,75

T2

2,5

-

-

-

0

10,5

T0

13

-

-

-

-

0

En comparant les moyennes, l'ordre croissant du traitement est le suivant :

T< T1< T3 = T2 < T0.

III.1.3. Nombre d'insectes vivant et vigoureux après expérimentation

Le tableau 5 ci - après contient le nombre de B. tabaci vigoureux, la moyenne de chaque traitement ainsi que la grande moyenne (pour tous les traitements).

Tableau 5 : Nombre de B. tabaci vigoureux

Traitements

Nombre de B. tabaci vivants et vigoureux à la fin de l'expérimentation

Total

Trt

Moyenne

Trt

T0

T1

T2

T3

T4

13

0

1

1

0

12

1

2

2

0

13

0

3

2

0

12

0

2

1

0

50

1

8

6

0

12,5

0,25

2

1,5

0

Grand total (G)

 
 
 
 

65

 

Grande moyenne

 
 
 
 
 

3,25

Les résultats du tableau sur le nombre de B. tabaci vivants et vigoureux après l'expérimentation, montre que le nombre moyen de tous les traitements est de 3,25 sur un total de 15 B. tabaci. Le T1 et T4 présentent les moyennes les plus faibles.

Tableau 6 : Analyse de variance du nombre de B. tabaci vivants et vigoureux après expérimentation

Sources de variation

Degré de liberté

Sommes des Carrés

Carré moyen

F calculé

F tabulaire

0,05 0,01

Traitement

Erreur

Total

4

15

19

439

4,75

443,75

109,75

0,32

342,96**

3,06 4,89

Cette analyse de variance du nombre de B. tabaci vivants et vigoureux après l'expérimentation montre une différencehautement significative des traitements mis sous analyse au seuil de 5% et 1%. Ce qui revient à dire que les différents traitements administrés ont influencé ce nombre de B. tabaci de différente manière. CV = 17,31%

Comparaison de moyennes :

Ppds = 2,13 = 0,85

 
 

T4

T1

T3

T2

T0

 

Moyennes

0

0,25

1,5

2

12,5

T4

0

0

0,25

1,5

2

12,5

T1

0,25

-

0

1,25

1,75

12,25

T3

1,5

-

 

0

0,5

11

T2

2

-

 

-

0

10,5

T0

12,5

-

 

-

-

0

En comparant les moyennes, l'ordre croissant du traitement est le suivant :

T= T1 < T3= T2 < T0

III.1.4. Nombre de B. tabaci vivants et non vigoureux

Le nombre de B. tabaci vivants et non vigoureux, est consigné dans le tableau 9.

Tableau 9 :Nombre de B. tabaci vivant et non vigoureux aprèsexpérimentation

Traitements

Nombre de B. tabaci vivants et non vigoureux à la fin de l'expérimentation

Total

Trt

Moyenne

Trt

T0

T1

T2

T3

T4

1

1

1

1

0

0

1

1

1

0

0

0

0

0

0

1

1

0

1

0

2

3

2

3

0

0,5

0,75

0,5

0,75

0

Grand total (G)

 
 
 
 

10

 

Grande moyenne

 
 
 
 
 

0,5

Il ressort du tableau que 10B. tabaci au total étaient vivants et non vigoureux.

L'analyse de variance des résultats du tableau 9 est contenue dans le tableau 10.

Tableau 10 :Analyse de variance du nombre de B. tabaci vivants et non vigoureuxaprèsexpérimentation

Sources de variation

Degré de liberté

Sommes des Carrés

Carré moyen

F calculé

F tabulaire

0,05 0,01

Traitement

Erreur

Total

4

15

19

1,50

3,50

5

0,37

0,23

5

1,60n.s

3,06 4,89

De cette analyse de variance sur le nombre de B. tabaci vivant et non vigoureux, il se dégage une différencenon significative. La valeur de F calculé est inférieure à Ftable. Tandisque le CV est égal à 96,6%

Tableau 11 : synthèse des résultats de l'expérience

Traitement

B. tabaci morts

B. tabaci vivants

B. tabaci vivants et vigoureux

B. tabaci vivants non vigoureux

T0

2

13

12,5

0,5

T1

14

1

0,25

0,75

T2

12,5

2,5

2

0,5

T3

12,75

2,25

1,5

0,75

T4

15

0

0

0

ANOVA

**

**

**

n.s

Ppds

0,92

0,92

0,85

 

CV

5,5

16,51

17,31

96,6

Le tableau 11 résumeles résultats obtenus après expérimentation.

III.2. Discussions

Les résultats obtenus avec l'utilisation des deux types de pesticide ; le biopesticide (neem) et le pesticide de synthèse (deltaméthrine), afin de pouvoir contrôler la prolifération de B. tabaciet déterminer lapossibilité d'envisager une lutte biologique face aux B. tabaci, peuvent être confrontés de la manière suivante :

Concernant le nombre de B. tabaci mort à la fin de l'expérience suite auxbiopesticides (T1, T2 et T3),157 étaient morts sur 180 soit87,2% de mortalité. Tandis que le nombre de B. tabaci mort suite au deltaméthrine, on a enregistré un taux de mortalité de 100% donc tous les 60 B. tabaci étaient morts.

Certes, ladeltaméthrine présente le taux de mortalité le plus élevé par rapport aux traitements à base de neem, par contre le traitement à base de graines de neem à lui seul a accusé un taux de mortalité très élevé 93,3% donc 14 sur 15 et le 6,7% restant étaient vivants et non vigoureux. Ces résultats sontproches de celui de deltaméthrine qui est de 100%. Ilsconfirment l'étude faite par Bambara et Tiemtoré en 2008, qui montre que la graine contient le taux le plus élevé en Azadirachtine par rapport aux feuilles et écorces.

Etant donné que le traitement à base de graines de neem s'est montré efficace face aux B. tabaci, proche de pesticide de synthèse deltaméthrine, une lutte à base de cebiopesticide est donc possible dans le cadre d'une agriculture durable et respectueuxde l'environnement.

CONCLUSION

Cette étude portait sur la possibilité de contrôlerB. tabaci en utilisant les extraits de neem et deltaméthrine.

Face à de nombreux ravageurs de plus en plus résistantsaux traitements ordinaires, actuellement les insecticides de synthèses ont montré des effets néfastes pour la santé publique et l'environnement (Gomez et al., 1997).C'est pourquoi il était nécessaire de savoir si le biopesticides pouvait anéantir les ravageurs de la même manière ou plus que les insecticides de synthèse cas dedeltaméthrine.

Cinq traitements ont étéexpérimentés. Il s'agit de :

ü T: traitement 0 témoin contenant 15 B. tabaci, sans extrait de neem et de deltaméthrine;

ü T: traitement 1 contenant 15 B. tabaci+ 12 g d'extrait des graines de neem ;

ü T: traitement 2 contenant 15 B. tabaci+ 12 g d'extrait de l'écorce de neem ;

ü T: traitement 3 contenant 15 B. tabaci+ 12 g d'extrait des feuilles de neem ;

ü T: traitement 4contenants15 B. tabaci+ 2g de deltaméthrine en poudre.

Il ressort de l'analyse de variance qu'au niveau de traitements une différence hautement significative en ce qui concerne les paramètresétudiés. Le coefficient de variation calculé était inférieur à 20 presque dans tous les cas.

Quant aux insecticides testés, la deltaméthrine s'est avérée plus efficace, car on a enregistré 100% de mortalité, tandis que l'insecticide à base de neemétait aussi efficace à 87,2% de taux de mortalité, 8,3% d'insectes vigoureux et 4,5% de non vigoureux. Les extraits de feuilles ont présenté un taux de mortalité de 85%, l'écorce de 83,3 et 93,3 pour la graine. Ainsi donc, la résistance deB.tabaci aux extraits de graine de neemétant moindre qu'au deltaméthrine, l'utilisation de biopesticidesesttoutefoispossible et doit être encouragée, car il est plus économique que le pesticide de synthèse etpour une meilleure conservation de l'équilibre de l'écosystème planétaire.

Il serait souhaitable de tester, si B. tabaci pouvait développer une résistance face à cesdeux types de pesticides, mais le temps académique nous a fait défaut.

C'est pourquoi, il convient de suggérer que des études ultérieures soient menées à une durée plus longue et en condition naturelleafin de préciser le degré de résistance de B. tabaci face au biopesticides à base de neem et face au pesticide de synthèse.

BIBLIOGRAPHIE

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www.neem.fr, 2016.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ........................................................................................i

REMERCIEMENTS .............................................................................ii

INTRODUCTION ................................................................................1

CHAPITRE I : GENERALITES SUR BEMISIA TABACI, NEEM ET PESTICIDES 3

I.1. Bemisia tabaci et sa vie 3

I.1.1. Biologie de l'insecte 3

I.1.2.Reproduction et cycle de vie 3

I.1.3. Distribution 4

1.1.4. Plantes hôtes 4

I.1.5. Importance économique 4

I.1.6. Systématique 4

I.1.7. Anatomie 5

I.1.8. Vol 5

I.1.9. Déprédation 6

I.1.10. Cycle d'infection et transmission de virus 6

I.2. BIOPESTICIDE A BASE DE NEEM 6

I.2.1. Définition du biopesticide 6

I.2.2. Origine et description du neem 7

I.2.3. Exigences écologiques 7

I.2.4. Classification botanique 7

I.2.5. Utilisation de neem 8

I.2.6. Composition chimique et propriétés 8

I.2.7. Effets sur les insectes 9

I.3. PESTICIDES 9

I.3.1. Classification 9

I.3.2. Insecticides 10

I.3.3. Différentes familles d'insecticides et leurs modes d'action 10

I.3.4. La résistance chez les insectes 11

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES 12

II.1. Milieu 12

II.1.1. Situation géographique 12

II.1.2. Relevés climatiques 12

II.2. Matériels 13

II.2.1. Matériel de base 13

II.2.2. Deltaméthrine 13

II.2.3. Autres matériels 13

II.3. Méthodes 14

II.3.1. la préparation et application des extraits de neem 14

II.3.2. Dispositif expérimental 14

II.3.3. Paramètres d'études ou d'observation 15

II.3.4. Analyses statistiques 15

CHAPITRE III. PRESENTATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS 18

III.1. Présentation et interprétations des résultats 18

III.1.1. Nombre de B. tabaci morts à la fin de l'expérience 18

III.1.2. Nombre de B. tabaci vivant après expérimentation 19

III.1.3. Le nombre d'insectes vivant et vigoureux après expérimentation 21

III.1.4. Nombre de B. tabaci vivants et non vigoureux 22

III.2. Discussions 24

CONCLUSION 25

BIBLIOGRAPHIE 26

TABLE DES MATIERES ..................................................................... 28






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