Tableau n° 1: Echantillon par
village
Ø Elaboration du questionnaire
Les questions sont du type traditionnel et, essentiellement
du type ouvert et fermé.
Ø Administration du questionnaire
Le questionnaire a été administré
à chaque sujet qui a constitué notre échantillon. Pour
clarifier en plus les idées inachevées lors du questionnement et
les approfondir, nous avons utilisé la technique d'interview pour donner
l'occasion au sujet de s'exprimer librement.
Ø Procédure
Le choix des enquêtés ne s'est pas fait de
manière aléatoire mais nous nous sommes décidé de
commencer à entrer à chaque troisième maison, et
interroger les responsables de la maison premièrement. S'ils sont en
déplacement, nous parlions avec ceux qui y restaient mais qui sont en
âge adulte. Pendant la période où nous faisions des
enquêtes, plusieurs de nos enquêtés ne partaient pas au
champ car, ils n'attendaient que la récolte et surtout que les champs
sont à plus ou moins 50 km des villages. Nous avions organisé
à quelques reprises, des entretiens en groupe (focus groupe) avec la
population.
Chaque entretien s'est déroulé à des
jours et des heures différents dans les sites d'investigation.
L'enquête s'est étendue pendant un mois et demi. La conversation
se passait en langue swahili et les réponses étaient
enregistrées en français. Chaque conversation était
précédée d'une causerie introductive pour s'assurer de la
confiance de l'interlocuteur.
Il sied de signaler que nous avions été
assisté par quatre personnes (agents de développement) qui ont
été formées pour enquêter sur terrain car, pour nous
seul, le travail serait vraiment colossal. L'accès dans chaque village
était conditionné par l'autorisation du Chef duVillage. Et nous
avions eu l'accès facile à la Ferme Futuka grâce aux
tractations qu'avait faites le Directeur du présent travail.
Ø Difficultés
rencontrées
Lors de la descente sur terrain, nous avons rencontré
plusieurs difficultés, à savoir :
- les moyens alloués à la recherche
étaient quasiment insuffisants car, il nous avait fallu plus de
descentes que prévu;
- les populations enquêtées ne s'ouvraient pas
tellement car, elles nous croyaient être des agents de l'Etat.
Ø Techniques
Les techniques ci-après ont été utiles
dans la récolte des données:
- La technique d'entretien : Nous avons
effectué plusieurs descentes (deux fois par mois, compte tenu de la
distance et des moyens de transport, depuis le mois de février jusqu'au
mois de mai 2016). Lors de nos descentes, nous entrions en contact avec les
populations sélectionnées dans notre échantillonnage et
les responsables de la Ferme Futuka. A ce propos un questionnaire était
établi pour accompagner nos entretiens (Annexe 1).
- La technique documentaire : nous avons
fouillé dans les archives et les livres qui parlaient sur ce qui
corrobore avec notre sujet de recherche.
- La technique d'observation directe :
celle-ci porte ses regards directement sur les
phénomènes étudiés. Etant une technique de base,
l'observation directenous a permis de voir et de nous rendre compte de la
réalité par la participation et la constatation des faits dans
notre site d'investigations.
v Etat de la question
L'état de la question permet de situer le niveau actuel
de la recherche en ce qui concerne la responsabilité sociale des
entreprises. Plusieurs auteurs ci-dessous, ont fait des recherches dans ce
domaine :
- PIERRE (2007), dans son ouvrage
intitulé : « Entreprises et développement
durable », pense que beaucoup d'entreprises à ce jour,
viennent pour maximiser leur profit tout en offrant de mauvais cadres de
travail aux employés. Elles surexploitent les travailleurs, et pour
enfin leur donner un salaire de misère. Ceci le pousse à dire
qu'avec ce comportement, les pays en développement ne seront jamais
développés sur le plan économique et même social. Il
faudrait même que les autorités compétentes arrivent
à interdire ou au mieux à fermer toutes les entreprises qui
oeuvrent sans tenir compte de leurs ressources humaines. En dépit de
cette responsabilité, elles ont encore celle de contribuer à
l'essor des communautés environnantes.
- ASSOGBA (2008), « Développement
communautaire en Afrique : comprendre la dynamique des
populations ». Il estime que le développement est un processus
de changement social et politique au sein d'une société
déterminée. C'est pourquoi, il suscite des oppositions, des
contre-processus, etc. Dans son assertion moderne, le développement vise
l'amélioration des conditions d'existence de tous les membres de la
société. Il renchérit en disant que l'Etat, ou une
instance publique et centrale de régulation de la vie sociétale
doit jouer normalement un rôle dans le développement de la
société. Ce rôle peut être joué de
manière à favoriser le bien-être du plus grand nombre des
personnes.
- GARRIC et coll. (2008), l'objectif de son rapport
intitulé « Le rapport Responsabilités Sociales des
Entreprises, outil de légitimation ? Le cas total à la
lumière d'une analyse de discours ». L'auteur a analysé
comment le groupe Total répondait aux nouvelles obligations liées
à la loi de nouvelles responsabilités des entreprises à
travers une étude environnementale et sociétale approfondie en
2003.
Ce travail a exploité des catégories d'analyse
linguistique relevant de l'analyse du discours pour étudier un texte
abordant la thématique « Responsabilité Sociale des
Entreprises ». La multiplication des crises écologiques,
sociales et sanitaires, voire les décisions de restructuration, tout
comme le lancement du Livre vert sur la Responsabilité Sociale des
Entreprises par la Commission Européenne, ont favorisé un
élargissement des attentes sociales et environnementales
vis-à-vis des entreprises. Les entreprises sont ainsi soumises à
des pressions, à la fois internes et externes, qui les incitent à
mettre en exergue leur responsabilité et publier des documents sur leur
performance sociale.
- XAVIER (2011) dans son ouvrage, « la
responsabilité sociétale des entreprises », stipule que
la notion de responsabilité ne doit pas être une contrainte
notamment légale mais une exigence morale, seule capable d'entretenir la
confiance, la prise en compte globale des relations humaines dans l'entreprise,
avec son environnement. Au-delà de l'entreprise, elle concerne toutes
les organisations privées, publiques, associatives quelle que soient
leur forme juridique et économique et leur finalité. Elle replace
l'intérêt général entre les mains de chacun, parce
qu'elle est une attitude et un état d'esprit. Il fallait dépasser
le principe du rapport classique et tenter d'y adjoindre de l'enthousiasme et
du désir d'agir.
- GARNIER et coll. (2009) dans « La mise en place
d'une démarche Responsabilité Sociale des entreprises: quels
impacts sur la fonction Ressources Humaines». L'auteur pense que son
voyage vers la RSE a été initié par l'envie de comprendre
les tenants et les aboutissants de cette démarche sur la fonction
Ressources Humaines. Sa revue de littérature l'a conduit à
réaliser une première escale au coeur de la RSE avec pour
objectif de mieux comprendre les contours de sa dimension sociale. Nous avons
constaté que l'existence de la RSE n'est pas si récente. La prise
en compte du salarié au-delà de la simple exécution de ses
tâches est au coeur de nombreux questionnements qui ont
évolué au fil des contraintes économiques. A
présent, l'entreprise, en tant que principal acteur de la vie
économique, doit prendre en compte les besoins de l'environnement et
plus largement de ses parties prenantes.
- L'Union Européenne (2012) dans « L'impact
de l'exploitation forestière sur les communautés locales, et
particulièrement sur les peuples autochtones en RD
Congo ».Cette étude a été réalisée
dans le but de connaître les impacts de l'exploitation forestière
sur les communautés locales notamment autochtones. Pour ce faire, les
enquêtes par focus groupeset entretiens individuels ont été
menées auprès des communautés locales et autochtones, des
représentants des exploitants forestiers, des associations et des
autorités locales. L'observation était que malgré
l'existence des textes réglementant l'exploitation forestière, la
gestion des concessions forestières a des défis à relever.
En effet, il ressort de cette étude que l'exploitation forestière
a des impacts mitigés dans certaines concessions, sur divers aspects de
la vie socio-économique et culturelle des communautés locales et
autochtones.
Dans les quatre concessions enquêtées (SANGHA,
LIKOUALA, LEKOUMOU et NIARI), il ressort que l'aménagement des
concessions permet de réduire les impacts négatifs et de
renforcer les impacts positifs. Néanmoins, les acteurs impliqués
doivent démontrer une forte volonté d'application de ces plans
pour assurer leur efficacité. A ce jour, l'implication des
communautés et des associations dans la gestion des concessions
forestières est encore faible. En dépit de l'existence de
plates-formes de concertation, la faible participation des communautés
et de la société civile dans la gestion des concessions
forestières a pour socle la loi 5-2011 du 25 février 2011 portant
promotion et protection des droits des populations autochtones, actuellement en
vigueur, et les modalités de leur participation restent à
définir. Toutefois, certaines sociétés s'emploient,
à travers le volet social, à la sensibilisation des
communautés et à l'élaboration de la cartographie
participative.
En raison de cette faible implication des communautés,
leurs relations avec les exploitants sont parfois conflictuelles.
v Délimitation du travail
Ce travail jette ses regards sur l'impact de la Ferme Futuka
sur le développement des villages environnants. Et nos investigations
couvrent la période allant depuis la création jusqu'à nos
jours.
v Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons
subdivisé le travail en quatre chapitres qui sont:
- Le premier chapitre s'articule sur les
considérations générales ;
- Le deuxième concerne les notions sur la
responsabilité sociale des entreprises et le
développement ;
- Le troisième s'oriente à la
présentation et l'interprétation des résultats ;
- Le quatrième se repose sur la discussion ;
- Le cinquième se base sur leprogramme d'appui à
l'approvisionnement en eau potable et l'amélioration des conditions
hygiéniques dans les villages bénéficiant des actions
sociales de la Ferme Futuka.
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