Le système bancaire congolais: vue historico-panoramique, cadre analytique des données comparées et essor macroéconomique.( Télécharger le fichier original )par Guillain ILANGA EKANGA BAKOLI MP'O Université de Mbandaka - Licence 2014 |
Introduction
Dans toute économie, la banque joue un rôle important. Elle est l'une des premières ressources de financement de l'activité économique, son intervention dans la sphère économique est à souhaiter. Dans ce chapitre introductif, il nous sera par nécessité, avant d'aborder le centre d'action du sujet, décortiquer les différentes notions sur la terminologie « banque », utilisée à la fois pour désigner l'entreprise, la profession, l'institution, le métier et le secteur. La banque n'est pas une entreprise comme les autres car, elle reçoit les fonds du public et gère les moyens de paiements (créateur de monnaie). Sa fonction principale est d'accorder des crédits qui ont un rôle dans le processus d'évolution économique et d'innovation (J.A.Schumpeter)9(*). Les banques sont à l'origine de la réglementation de la politique monétaire et de la stabilisation des relations économiques entre un pays et le reste du monde. Section 1. Définitions de la banque Une
banque est une entreprise qui fait le commerce de l'argent et
qui en gère les risques financiers. Cette activité peut
être exercée pour le compte de clients de différentes
manières : recevoir et garder des fonds, proposer divers placements
(épargne), fournir des moyens de paiement (chèques, cartes
bancaires, etc.) et de change, prêter de l'argent, et plus
généralement se charger de tous services financiers. Une banque est un établissement habileté à gérer des fonds reçus du public, employés en opérations de crédit ou en opérations financières11(*). Le Professeur MABI MULUMBA considère une banque comme étant une entreprise qui reçoit en dépôts des fonds qu'elle utilise pour faire crédit12(*). En effet, les banques sont des établissements qui font profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôts ou autrement des fonds qu'ils emploient pour leur propre compte en opérations d'escompte, en opérations crédit, ou en opérations financières. Ce sont des entreprises comme les autres mais qui produisent des services bancaires notamment l'épargne, le crédit, le change, transferts, compensations, les paiements,... L'activité des banques englobe la réception de fonds du public, leur mise à la disposition de la clientèle ainsi que la gestion de moyens de paiements. Les fonds recueillis sont affectés à la conduite des opérations de crédit, elles-mêmes génératrices de nombreux dépôts par supplément de monnaie qu'elles sont amenées à créer : elles sont au centre du processus de création monétaire. La banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux et ceci à partir de deux processus distincts : - En intercalant (interposant) son bilan entre offreurs et demandeurs de capitaux, c'est l'intermédiation bancaire. - En mettant en relation directe offreurs et demandeurs de capitaux sur un marché de capitaux (marché financier notamment), c'est le phénomène de désintermédiation13(*). Pour l'analyse de cette rencontre (offreurs et demandeurs), la notion d'intermédiation est généralement définie à contrario de la notion de finance directe. Si celle-ci s'applique à un système qui met directement en relation les deux catégories précitées d'agents, l'intermédiation voit cette relation prise en charge par des intermédiaires à qui sont assignés quatre taches : « faire rencontrer les offres et demandes de capitaux dans le cadre du financement direct, assurer des prestations de services aux différents intervenants, accorder des crédits par émission de moyen de paiement et enfin fournir des garanties de paiement aux agents économiques »14(*) . * 9 Alise Imogen, Traitement d'un dossier de crédit d'exploitation: cas de la Banque extérieure d'Algérie, Mémoire, Licence en Sciences Commerciales, Université d'Oran, page 10. * 10 http://fr.wikipédia.org/wiki/banque/définition, site consulté le 10 Avril 2014. * 11 Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert de la Langue Française, page 219. * 12 Mabi Mulumba, Les banques commerciales face aux mutations structurelles de l'économie zaïroise, Kinshasa, CRP, IRES, 1983, page 12. * 13Garsnault P., et Priani S., « Banque, fonctionnement et stratégie », éd. Economica, Paris, 1997, page 27. * 14 Dautresme D., cité par Spindler J., Contrôle des activités bancaires et risques financiers, éd. Economica, Paris, page 227. |
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