II.9 COMPLICATIONS
Le système immunitaire des personnes atteintes du VIH
n'est plus en mesure de
défendre l'organisme qui devient alors la cible
d'infections opportunistes de toutes natures (bactériennes, virales,
fongiques ou parasitaires). Ces infections facilement jugulées par un
système immunitaire en forme expriment leur gravité lorsque
celui-ci est déficient.
Il existe plusieurs infections opportunistes ; les principales
sont :
· Le Zona du au virus herpès zoster
· La candidose due essentiellement à candida
albicans
· La pneumonie à pneumocystis carinii (joroveji)
Enfants vivants avec VIH suivis au CE- Unilu
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? La cryptococcose due au cryptococcus néoformans
? Infections à herpès simplex de type I et de type
II
? Infections à mycobacterium avium
? Le sarcome de Kaposi
Cependant les plus redoutables de ces infections restent : la
toxoplasmose cérébrale, la
pneumonie à pneumocystis carinii, la méningite
à cryptococcus, la rétinite à CMV, la
candidose et la tuberculose pulmonaire.
II.10. PARACLINIQUE
Le diagnostic de l'infection à VIH fait appel à
la détection dans le sang des patients des Ac dirigés contre le
VIH.
a) Dépistage
De très nombreux tests de dépistage sont
disponibles, tous basés sur la détection d'Ac anti VIH dans le
sérum par méthode immunoenzymatique (ELISA). Les tests de
dépistage sont de plus en plus perfectionnés. Ils sont dits de
première ou deuxième génération selon le produit
utilisé. Dans les tests de première génération
l'antigène fixé à la phase solide consiste en des
particules virales purifiées et lysées tandis que dans ceux de la
deuxième génération, le support solide est
sensibilisé avec des protéines virales (protéine interne
p25 et /ou protéine de surface gp120 ou gp41) obtenues par génie
génétique ou encore des peptides de synthèse. Ces tests
doivent répondre à des critères définis de
sensibilité et de spécificité pour être valables. Le
critère le plus important pour un test étant la
sensibilité, celle-ci doit être de 100% sur un panel de
sérum comprenant des échantillons difficiles en particulier ceux
provenant des sujets au début de séroconversion.
La législation actuelle exige l'utilisation de deux
tests sérologiques différents lors du test de dépistage,
car le test ELISA s'il doit présenter une sensibilité de 99,9%
c'est-à-dire qu'il ne doit pas passer à coté d'une
personne infectée, il peut donner des résultats faussement
positifs, en particulier lors des grossesses multiples, des maladies grippales,
chez les porteurs du facteur rhumatoïde etc. Deux tests différents
sont réalisés issus de deux laboratoires différents. Ces
tests sont des tests à limite c'est-à-dire que la
séropositivité est déclarée si le taux d'Ac
dépasse une certaine valeur fixée par le fabricant du test.
Enfants vivants avec VIH suivis au CE- Unilu
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b) Confirmation
Afin d'éliminer des résultats faussement
positifs, la séropositivité au VIH sera confirmée par un
second prélèvement pour confirmation. Les tests de confirmation
font suite aux tests de dépistage et utilisent surtout le western blot
(ou immuno blot) en pratique courante tandis que les autres techniques comme la
RIPA n'est utile que dans le laboratoire de recherche.
Les critères de positivité du western blot (WB)
ont fait l'objet d'un consensus à l'OMS : pour qu'un WB soit
considéré comme positif il faut qu'il présente au minimum
des Ac dirigés contre deux glycoprotéines d'enveloppe (gp160,
gp120 pour le VIH1 ; gp300, gp40, gp125, gp80 ou gp36 pour le VIH2)
associés ou non à des Ac dirigés contre les
protéines internes codées par les gènes gag et pol.
Des nouveaux tests de dépistage permettent
d'identifier des patients porteurs d'antigène p24. En effet, en cas de
prélèvement trop précoce, l'organisme n'a pas encore
fabriqué d'Ac en quantité détectable, et la recherche
d'antigène p24 ou la mesure de l'ARN- VIH plasmatique par des
méthodes directes permettent un diagnostic plus précoce mais qui
doit toujours être confirmé par un second
prélèvement.
Une autre méthode extrêmement
sophistiquée, la PCR (Polymérase Chain Reaction) permet de
révéler la présence du virus même lorsque le nombre
de cellules envahies est minime ; technique très utile chez les nouveau
nés.
Il est également à noter que les tests de
séropositivité dans les pays en voie de développement se
réduisent le plus souvent à un seul test ELISA effectué et
les enfants à partir de 18 mois qui constituent les populations les plus
faciles à dépister à l'hôpital.
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