Fahaizana sy Fanahy
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITÉ DE TOAMASINA Institut
Supérieur des Sciences, Environnement et Développement Durable
(ISSEDD) Coordonnés : (261) (20) 53.910 56 ou encore 032 02 202
87 <
issedtms@yahoo.com>
ou <
miasaeustache@gmail.com> BP
: 591, TOAMASINA 501 - MADAGASCAR.
Licence 3ème année
5ème promotion (L35)
Option Développement Social Local et Patrimoine
(DSLP)
Mémoire intitulé :
Étude des propriétés et perspectives de
conservation d'arbres d'embellissement,
cas du Centre-Ville de Mahajanga
Présenté et soutenu par : BODA Manevasoa
Christina
Encadreur professionnel Encadreur
pédagogique
Mme RAZAFINDRAKOTO Hasina, M. BODA Richard,
Directeur de l'Assainissement et de Chercheur
enseignant l'Aménagement Urbain Mahajanga
Année universitaire : 2014
Remerciements
Je voudrais avant tout remercier Le Seigneur Dieu de
m'accompagner continuellement, sans sa grâce ce projet n'aurait pu
aboutir.
La réalisation de cet ouvrage a également
été possible grâce au concours de plusieurs personnes
à qui je voudrai témoigner toute ma gratitude.
En premier lieu, je tiens à remercier Madame
RAZAFINDRAKOTO Hasina, qui, en tant qu'encadreur professionnel, m'a
conseillée tout au long de mes travaux de recherche et d'apprentissage
sur l'art de l'aménagement urbain, avec la patience dont elle a su faire
preuve malgré ses nombreuses charges.
Je voudrais également adresser ma reconnaissance
à mon encadreur pédagogique, Monsieur BODA Richard, qui a su
m'aider à alimenter mes propres idées et me guider dans chacune
des phases d'élaboration du présent livre.
Je désire aussi remercier le Docteur MIASA Eustache,
Directeur de la formation ISSEDD, ainsi que mes enseignants pour s'être
montrés à l'écoute et disponibles durant mes années
universitaires.
J'exprime ma gratitude aux personnes et institutions
mentionnées dans mes communications personnelles pour m'avoir
accordée un peu de leur temps et m'avoir fournie des informations
indispensables :
Enfin, j'adresse mes sincères remerciements à
mes proches et amis qui m'ont apportée leur soutien pendant la
réalisation de ce mémoire.
II
SIGLES ET ABREVIATIONS
BMH: Bureau Municipal de l'Hygiène
CHU: Centre Hospitalier Universitaire
CSB: Centre Sanitaire de Base
CUM : Commune Urbaine de Mahajanga
DAAU: Direction de l'Assainissement et de l'Aménagement
Urbain
DIRINSTAT: DIRection INterrégional de l'Institut
National de la STATistique
DREF: Direction Régionale de l'Environnement et des
Forêts
ENDA O I: ENvironnement Développement Action
Océan Indien
FID: Fonds d'Intervention pour le Développement
IRCOD: Institut Régional de COopération
Développement
PERN: Préservons l'Environnement et les Ressources
Naturelles de Madagascar
PGM: Polo Garments Majunga
SAEV: Service d'Assainissement et d'Embellissement de la
Ville
SIB: Société Industrielle du Boina
SOMAPECHE: SOciété MAlgache de PECHErie
III
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques des espèces
d'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga 19
Tableau 2 : Causes de l'état de développement des
plantules 27
Tableau 3 : Essences désirables en fonction des
réalités de la ville 29
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Proportion d'arbres du patrimoine en fonction des
essences 21
Graphique 2 : Effectif des essences dominantes par zones de
plantation 22
Graphique 3 : Effectif et état des plants par essence
26
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Localisation de la Région Boeny 3
Figure 2 : Localisation du district Mahajanga I 3
Figure 3 : Les différentes parties d'un arbre. 11
Figure 4 : Disposition idéale d'une plantule dans un
trou de plantation 31
Figure 5 : Gaine de protection 31
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Plantule mise en terre 16
LISTE DES CARTES
Carte 1 : Localisation du Centre-Ville de la CUM 6
Carte 2 : Les zones d'embellissement inventoriées 18
iv
RESUME
Mahajanga, la « Cité des Fleurs », dispose de
l'une des plus importantes agglomérations de l'Ouest de Madagascar avec
ses propres caractéristiques physiques et socio-économiques. Un
aperçu du Centre-Ville laisse entrevoir un embellissement qui fait appel
à des activités de plantation et de gestion de diverses essences
arborescentes. Cependant, l'existence de nombreuses pressions pesant
actuellement sur ce patrimoine arboricole exigent de plus en plus la prise de
mesures de conservation appropriées.
A cet effet, des études théoriques et pratiques
ont été menées, d'une part en entreprenant des recherches
bibliographiques et des consultations de divers experts, et d'autre part en
réalisant des travaux sur terrain dont notamment un inventaire et une
réalisation de projet de plantation.
Ainsi, on voit que le patrimoine arboricole du Centre-Ville
compte une vingtaine d'essences réparties principalement dans les
jardins publics et à travers le réseau des voies de
communication. Chacune de ces essences présentent des
propriétés différentes, toutefois elles peuvent
présenter des fonctions communes sur plusieurs plans. A Mahajanga, ils
peuvent surtout améliorer le cadre de vie des habitants, ce qui peut
favoriser leur bien-être mais aussi influer sur l'évolution de
certaines activités économiques dans lesquelles la beauté
du paysage peut jouer un rôle important. Pourtant, de nombreux facteurs
anthropiques nuisibles agissent en permanence sur ces végétaux et
menacent leur existence. Et quand on voit le faible taux de réussite des
récents projets de plantation, on peut en déduire que certaines
méthodes employées par les responsables de l'embellissement de la
ville pour la gestion des arbres ou jeunes plants à vocation ornementale
ne permettent pas d'assurer un véritable épanouissement de ces
plantes. Face à cette situation, il est donc indispensable de promouvoir
la conservation du patrimoine arboré en proposant des solutions
adaptées aux réalités néfastes de la ville.
La situation de l'arbre d'agrément dans le Centre-Ville
de Mahajanga est difficilement déterminable, elle nécessite
l'établissement d'une collaboration entre les citadins et les
responsables publics dans le but de gérer au mieux les essences
ornementales et bénéficier de leurs multiples bienfaits.
Mots clés : Mahajanga, embellissement, arbre,
urbain, particularités, potentiels, menaces, techniques, gestion,
conservation
Sommaire
Introduction 1
1ère PARTIE: LA VILLE DE MAHAJANGA
I. MONOGRAPHIE 2
A. Historique 2
B. Localisation 2
C. Caractéristiques physiques 3
D. Caractéristiques sociales et économiques 3
II. LE CENTRE-VILLE 5
A. Présentation 5
B. Le potentiel d'embellissement dans la zone 7
2ème PARTIE: ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU
CENTRE-VILLE
I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ARBRES D'EMBELLISSEMENT
8
A. Repérage des espaces publics arborés 8
B. Description du patrimoine arboricole 10
II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ACTIVITES
D'EMBELLISSEMENT 13
A. Diagnostic des faiblesses des précédentes
plantations 13
B. Elaboration d'un projet d'ornementation 14
3ème PARTIE: LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU
PATRIMOINE ARBORE
I. PRESENTATION DU PATRIMOINE 17
A. Répartition 17
B. Composition 19
C. Avantages et potentiels 22
II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES 25
A. Dégradation des plantations 25
B. Inefficacité des stratégies d'embellissement
26
III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE CONSERVATION 27
A. Sensibilisation de la population 27
B. Plantation au service de la Ville 28
C. Renforcement des techniques 30
D. Détermination du statut du patrimoine arboré
32
Conclusion 34
Références bibliographiques 35
Références sitographiques 35
1
Introduction
Généralement, on peut voir qu'à travers
divers pays du globe, notamment ceux en développement, les
véritables techniques de gestion d'arbres sont presque exclusivement
réservées aux milieux ruraux. En effet, contrairement au cas des
campagnes, en pleine ville, une mise en place d'espaces arborés n'a en
général qu'un but purement esthétique, c'est
l'Embellissement.
Dans de nombreuses agglomérations de Madagascar, les
activités d'ornementation par les arbres deviennent de plus en plus
courantes et Mahajanga, dit la « Cité des Fleurs » ne fait pas
exception. On y voit une tendance à s'impliquer dans des travaux de
boisement urbain au sein des aires pouvant revêtir un
intérêt d'aménagement paysager, comme dans le
Centre-Ville.
Cet embellissement peut toutefois prendre divers aspects
allant de plantes négligées à des essences plus ou moins
soignées. Il arrive que les arbres d'agréments utilisés ne
parviennent à remplir leur rôle décoratif jusqu'à
devenir une source de désagréments dans leur milieu
d'implantation. Parallèlement, la présence des pieds ornementaux
en milieu urbain est un cas très complexe obligeant ces derniers
à se situer et à évoluer par rapport à l'ensemble
des éléments permanents de la Ville.
C'est dans ce contexte que l'on peut se demander comment se
caractérisent les arbres d'embellissement de Mahajanga et quels points
méritent réflexion pour leur garantir des conditions de
développement optimales. Pour tenter de répondre à ces
problématiques, on entamera des études par documentation et sur
le terrain afin de se référer à des
généralités attestées qui seront par la suite
comparées et interprétées en fonction des
réalités existant dans la zone d'intervention.
Ainsi, nous passerons en premier lieu à une
présentation du site d'étude, puis s'ensuivra une analyse de ses
éléments d'embellissement et nous terminerons avec
l'évaluation des perspectives de conservation des arbres
d'agrément de Mahajanga.
2
1ère PARTIE
LA VILLE DE MAHAJANGA
I. MONOGRAPHIE
A. Historique
D'après un académicien malgache, Mahajanga tient
son nom des mots swahili « Mij », qui signifie «
Cité », et « Angaia » ou « Fleur »,
d'où l'appellation de « Cité des fleurs ». La
Cité a été créée par les Antalaotra
au 15ème siècle et s'est développée
vers 1740 lorsque les Sakalava Antalaotse, résidants dans la
Baie du Boeny, ont transféré leurs biens de l'île dite
Antsoriboro à Marovoay. Vers le 19ème siècle,
Mahajanga a été conquis par Radama Ier et l'époque
coloniale lui a permis de s'épanouir. Cette ville côtière
fut le centre d'un trafic intense d'esclaves, pierres précieuses et
autres produits avec des îles de l'Océan Indien dont les Comores
ou encore l'île Maurice. (Comité Communal de
Développement, 2005)
B. Localisation
Mahajanga se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar,
limité :
- à l'Ouest par le Canal de Mozambique ;
- au Sud par la Baie de Bombetoka à l'embouchure du fleuve
Betsiboka ; - au Nord et à l'Est par des savanes arbustives peu
habitées.
La ville s'étend sur près de 57 km2
à 571 km d'Antananarivo. Capitale de la Région Boeny (figure 1),
elle est placée dans le district de Mahajanga I (figure 2), le seul
parmi les 6 districts de la Région à ne compter qu'une commune,
la Commune Urbaine de Mahajanga (C.U.M). Cette Commune est actuellement
divisée en 26 fokontany ou quartiers dont la répartition est
indiquée sur la figure I en Annexe III.
fr.wikipedia.org [1]
www.agetipa.net [2]
3
Figure 1 : Localisation de la
Région Boeny
|
Figure 2 : Localisation du district
Mahajanga I
|
C. Caractéristiques physiques
C'est la plus grande ville de la côte Ouest de l'Ile,
caractérisée par un climat chaud et sec. Elle est soumise au
régime régulier de l'alizé en saison des pluies et en
période cyclonique, avec un ensoleillement de 300 jours par an et une
température moyenne de 30°C.
Elle est constituée d'une partie basse, à sol
sablo-argileux, et d'une partie plus élevée rocailleuse et
argileuse. Son relief est très varié, allant de plaines
côtières alluvionnées à des plateaux semi-arides.
(PLAN D'URBANISME DIRECTEUR, 2004)
D. Caractéristiques sociales et économiques
1. Composition ethnique et religieuse
La population originaire de Mahajanga est constituée
par les Sakalava, l'une des 18 ethnies de Madagascar. Cependant, le peuple
majungais est cosmopolite et multiethnique avec une majorité de Merina,
de Betsileo, de Tsimihety ou encore de Betsirebaka. Il comporte
également des étrangers parmi lesquels on peut trouver des
Comoriens, des Indo-pakistanais, des Européens, des Arabes et des
Asiatiques. (Comité Communal de Développement, 2005)
4
Sur le plan religieux, la population peut être
répartie dans trois grands groupes d'appartenance, avec les
Chrétiens (71%), les Musulmans (26%) et les personnes de croyance
traditionnelle (3%). (LARVIDO A., DODANE P.H., 2011)
2. Composition démographique
En 2008, la population totale de Mahajanga est estimée
à 225 368 habitants, avec une densité moyenne de 3 928
habitants par km2 [3]. Selon les calculs récents de la
DIRection INterrégional de l'Institut National de la STATistique
(DIRINSTAT), le taux de croissance démographique est en moyenne de 3%,
et la population est majoritairement jeune, plus de 50% ont moins de 20 ans,
avec une dominance féminine, 51% de femmes contre 49% d'hommes.
3. Organisation institutionnelle
Comme dans les autres grandes villes de Madagascar, Mahajanga
est placée sous l'autorité des représentants du pouvoir
déconcentré ainsi que de la Commune Urbaine de Mahajanga.
D'une part, il y a le pouvoir détenu par le Chef du
gouvernement qui est déconcentré vers les échelons
inférieurs, ici il s'agit du Chef de la Région Boeny, sous
l'autorité duquel se place le Chef du District Mahajanga I, puis les 26
Chefs de chaque fokontany de la ville.
Puis, il y a le pouvoir décentralisé avec le
Conseil Municipal et le Maire ou, dans le cas présent, le
Président de la Délégation Spéciale (PDS), au sein
de la Commune. Cette dernière peut jouir d'une certaine autonomie, en
effet, elle reste sous la surveillance de l'Etat, mais dispose d'un budget
propre et peut participer à l'exercice du pouvoir de décision
pour la ville.
5
4. Activités économiques
Les activités industrielles dans la ville touchent
divers domaines comme l'agro-alimentaire (exemple : SIB), la pêche
(exemple : SOMAPECHE, REFRIGEPECHE), la confection (exemple : PGM), etc.
Toutefois, elles sont en déclin et tentent de survivre face à la
mondialisation.
On constate un certain essor pour le secteur touristique, avec
le tourisme balnéaire qui est le plus porteur au niveau de Mahajanga I.
Cependant, la promotion du tourisme pour Mahajanga peut aussi dépendre
des potentialités qu'offrent les nombreux sites de Mahajanga II et de
l'île voisine Katsepy.
La ville a toujours eu une vocation commerciale,
2ème port Malgache et 1er port de pêche de
Madagascar, elle vit aussi des activités portuaires annexes. Elle occupe
une place importante car la plupart des exportations de fruits de mer et de
produits halieutiques doivent passer par son service de conditionnement et de
douanes. (Comité Communal de Développement, 2005)
II. LE CENTRE-VILLE
A. Présentation
Un zonage réalisé en 2004 lors de
l'élaboration du Plan d'Urbanisme Directeur de la CUM a permis une nette
délimitation des différents types de zones d'habitat au sein de
la ville en fonction, notamment, de la densité de la population, des
infrastructures et équipements disponibles et de la présence d'un
véritable plan d'urbanisme.
Ainsi, on a pu distinguer la zone du Centre-Ville, au Sud-Est,
qui recouvre la totalité des fokontany Mangarivotra et Mahajanga Be, et
une partie de quelques fokontany voisins, dont Mahavoky Atsimo, Tsaramandroso
Ambony et Manga (carte 1).
Echelle : 1/ 70 000
6
Comité Communal de Développement, 2005
Carte 1 : Localisation du Centre-Ville
de la C.U.M
(Voir les fokontany correspondant aux numéros ci-dessus
sur la figure I en Annexe III)
Le Centre-Ville est une zone fortement administrative, de
services et d'équipements importants.
? Sur le plan sanitaire, il renferme la totalité des
établissements de santé publics autres que les Centres de
Santé de Base (C.S.B). On peut citer notamment le Centre Hospitalier
Universitaire d'Androva (C.H.U), l'hôpital annexe du C.H.U et le Bureau
Municipal de l'Hygiène (B.M.H).
? Au niveau de l'éducation, le Centre-Ville regroupe la
majorité des plus prestigieuses écoles de Mahajanga, publiques et
privées, telles que le Collège Saint-Gabriel, le Collège
Notre-Dame, le Lycée Philibert Tsiranana,... Il présente
également de nombreux équipements sportifs (stade, gradin,
etc.).
? L'Hôtel de Ville et la majorité des Directions
et Services de la Commune sont répertoriés dans ce secteur, mais
également la Résidence Administrative, la Gendarmerie Nationale,
la Prison, ...
7
? Mahajanga Be, partie Sud du Centre-Ville, est le quartier
des affaires, il abrite le port de la ville ainsi que la majorité des
établissements bancaires et commerciaux. (Comité Communal de
Développement, 2005)
B. Le potentiel d'embellissement dans la zone
Mahajanga Be et Mangarivotra constituent les quartiers
aisés de la ville de Mahajanga. Ils sont dotés
d'équipements collectifs et sont séparés des quartiers
populaires par de grandes avenues. A travers toute la Commune Urbaine, ces deux
fokontany sont actuellement les plus axés vers la pratique
d'activités de plantation pour l'embellissement, en raison d'une
certaine faiblesse au niveau de la densité de la population et de la
disponibilité des infrastructures nécessaires pour ces
activités. (NOURDINE M. ; comm. pers. Annexe VIII)
1. La faible densité de la population
En effet, les lieux les moins peuplés peuvent
être très favorables à la plantation et à la gestion
d'arbres. Avec des superficies respectives de 215 ha et 106 ha, on ne recense
à Mahajanga Be que 9 550 habitants, et 14 200 habitants pour
Mangarivotra, soit 10% seulement de la population totale de la ville. Et
malgré la présence de nombreux établissements et
constructions, on constate que ces zones disposent tout de même de
surfaces suffisamment vastes pour permettre la plantation d'arbres
d'embellissement, contrairement à plusieurs autres quartiers
étroits et surpeuplés, à l'exemple du fokontany Marovato
Abattoir avec seulement 21 ha pour une population de 12 830 habitants (Source :
Chef Distritct, 2008).
2. La présence de nombreuses infrastructures
Le Centre-Ville présente d'importantes infrastructures
utilisées généralement comme support lors des
activités d'embellissement de la ville, comme le long des rues
suffisamment équipées sur lesquelles des arbres peuvent
être installés. De plus, c'est le seul secteur à disposer
d'un plan d'urbanisme qui permet d'identifier les coins pouvant être
exclusivement destinés à la mise en place et à la gestion
d'espaces verts.
8
2ème PARTIE
ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU CENTRE-
VILLE
I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES
DES ARBRES D'EMBELLISSEMENT
D'après la définition suivante : « Les
arbres d'ornement se distinguent des arbres forestiers et des arbres fruitiers
par l'absence de rôle de production. Ils font partie du jardin et du
paysage. Les villes mais aussi les réseaux routiers et fluviaux en sont
abondamment pourvus. Ces arbres sont réunis sous le terme de patrimoine
arboricole (ou arboré). » (FREYTET F., 2001). Ainsi, les
arbres ornementaux en ville peuvent être inclus dans l'ensemble de ce
qu'on appelle « forêt urbaine », qui comprend les arbres
agricoles, les espaces arborés à l'abandon ou spontanés et
les espaces verts nouvellement créés. (KUCHELMEISTER G.,
2000)
Une ornementation par les arbres peut donc se faire à
travers divers espaces, mais l' « embellissement de la ville»
à proprement dit concerne surtout les espaces publics qui englobent les
places, rues, jardins municipaux, etc. (OLAGNIER P.J., 1999). Ainsi,
les essences répertoriées à travers ces lieux feront
l'objet d'une étude détaillée afin de mettre en avant les
particularités du patrimoine arboré du Centre-Ville. Par
ailleurs, il sera nécessaire de se pencher sur les aspects positifs ou
négatifs de ces arbres d'agrément urbain afin de pouvoir
déterminer leurs véritables rôles et leur
intérêt.
A. Repérage des espaces publics arborés
Ici, nous étudierons les arbres plantés à
des fins ornementales :
? dans les jardins publics et ;
? sur les voies de communication.
9
Chacune des zones a été choisie de
manière à former l'échantillon le plus
représentatif de la composition floristique ornementale du Centre-Ville.
Elles ont été repérées grâce à deux
grandes méthodes :
y' le visionnage d'images récentes (photos satellites ou
cartes géographiques) et ; y' la réalisation d'un état des
lieux en eplorant le Centre-Ville.
1. Les jardins publics
Un jardin public est « un espace d'une certaine
importance aménagé dans une ville, agrémenté
d'arbres, de fleurs, de pelouses et destiné à la promenade et aux
jeux des citadins. » [4]. Une simple visite de la ville de Mahajanga a
permis d'identifier tous les jardins publics s'y trouvant et de classer ceux
qui sont situés dans le Centre.
2. Les voies urbaines
Il s'agit des voies de communication qui se trouvent à
l'intérieur d'une agglomération, elles diffèrent en
fonction d'une multitude de caractéristiques qui permettent
généralement de les répartir en trois grandes
catégories, à savoir les voies principales, les voies secondaires
et les voies tertiaires. (Annexe V).
Les rues embellies sont surtout parées d'arbres qui, en
plus de leur fonction décorative, peuvent jouer un rôle d'«
alignement », du fait de leur disposition en ligne droite entre la
chaussée et les propriétés riveraines. (HADDAD Y.,
1997). Ces arbres sont généralement plantés sur les
constituants caractéristiques de la voirie, lesquels jouent le
rôle de support pour les activités d'embellissement, dont
entre-autres les trottoirs et les îlots séparateurs ou
terre-pleins, ou encore les ronds-points.
Ainsi, cette étude concernera particulièrement
des voies principales et des voies secondaires, présentant un bon
revêtement ou les constituants susmentionnés.
10
B. Description du patrimoine arboricole
1. Notions et définitions employées
Dans l'Embellissement, on peut observer divers types de
végétaux ornementaux qui n'ont pas nécessairement les
caractéristiques de ce qu'on entend par « arbre », il peut
s'agir d'essences herbacées, grimpantes, buissonneuses, arbustives, etc.
Parallèlement, il apparaît que tous les arbres présents
dans les zones d'embellissement ne remplissent pas toujours une fonction
ornementale. Ainsi, pour ne pas être porté à confusion, une
précision au niveau des termes utilisés et des
éléments qui y correspondent s'est avérée
indispensable tout au long de l'étude.
1.1. L'Arbre »
Il peut exister une multitude de définitions concernant
ce végétal mais toutes s'accordent sur les mêmes points
(LE GOURRIEREC S., 2012), à savoir :
- la production de lignine ;
- la présence d'une croissance secondaire, avec formation
de tronc et de branches ; - une hauteur atteignant au moins 7 m à
l'âge adulte.
La silhouette d'un arbre varie en fonction de son
espèce et de ses conditions de vie mais la morphologie de base reste
généralement la même (figure 3).
11
CAP SCIENCES, 2005
Figure 3 : Les différentes parties
d'un arbre.
Tout au long de cet ouvrage, nous nous sommes surtout
fixés sur les deux premiers critères car des arbres de taille
assez réduite, mais présentant toujours une physionomie similaire
à celle représentée sur la figure ci-dessus ont pu
être considérés, c'est notamment le cas pour certains
arbustes qui n'excèdent généralement pas 5 m de haut.
Bien que les palmiers ne soient pas réellement des
essences arborées (COOMBES A. J., 1993), on les a
également pris en compte au cours de cet inventaire puisqu'ils peuvent
parfois présenter les mêmes aspects que ceux des vrais arbres et
sont également très utilisés pour agrémenter la
ville.
1.2. Le caractère ornemental
Précédemment, il a été fait
mention d'une différence entre ce qu'on entend par arbre ornemental et
arbre urbain, notamment avec l'arbre spontané qui s'implante et se
développe sans l'intervention de l'homme, surtout dans les espaces
délaissés. (LE GOURRIEREC S., 2012). Dans les jardins
publics, tous les arbres sont considérés comme faisant partie
du
12
patrimoine arboré mais à travers la voirie,
certains critères ont été fixés pour ne distinguer
que les arbres d'agrément, nous avons notamment :
? un emplacement sur îlots séparateurs, ronds-points
ou en bordure de trottoir ;
? une continuité au niveau de la disposition des pieds
d'arbres, indiquée par l'absence d'arbre trop isolé ;
? une certaine uniformité spécifique des pieds
d'une même voie, c'est-à-dire qu'ils doivent être en
majorité de la même essence, sauf exception, et ce afin d'appuyer
le critère de continuité précédent ;
Parmi les essences répertoriées, on a pu inclure
des arbres fruitiers ou forestiers qui remplissent plus une simple fonction
d'ornementation que de production.
2. Inventaire
Afin de mettre en évidence les caractéristiques
du patrimoine arboré, un inventaire des arbres qualifiés comme
jouant un rôle d'ornementation a été réalisé
au sein des espaces publics précédents. A la différence
des techniques d'inventaire forestier auxquels on a très souvent recours
pour étudier des couvertures arborées, ici, les méthodes
employées ont plus eu pour but de mettre en évidence les atouts
ou lacunes des arbres selon des points de vue esthétique et pratique. En
détaillant leurs propriétés sur plusieurs plans, comme
indiqué dans la fiche en Annexe I, une étude systématique
de chaque pied d'arbre a été réalisée par :
y' des observations directes ;
y' des recherches documentaires ;
y' une demande de renseignements auprès d'habitants de
la ville, notamment pour l'identification de l'espèce.
Les résultats resteront approximatifs et seront
continuellement sujets à des modifications en raison :
· d'une éventuelle omission de certains arbres
situés au sein des zones inventoriées ;
· d'un potentiel abattage des espèces
recensées ;
· de la plantation de nouveaux pieds ;
13
3. Evaluation des avantages et inconvénients
L'inventaire précédent aura permis de
démontrer certains aspects désirables et indésirables des
essences, notamment sur le plan esthétique, toutefois, il est essentiel
de pouvoir déterminer les avantages et inconvénients réels
ou potentiels issus des arbres ornementaux à travers plus d'un
domaine.
Pour ce faire, des documentations ont été
effectuées, en particulier à partir du tableau des avantages et
risques réalisé par LE GOURRIEREC S. (tableau I, Annexe
II). En se basant sur ce qu'a mentionné cet auteur, plusieurs
responsables dans différentes branches d'activités de la ville
ont par la suite été consultés (voir Annexe VIII). Ces
derniers ont, d'après leur expérience et leurs observations,
apportés des renseignements en ce qui concerne les impacts positifs et
négatifs des arbres sur les plans écologique, économique
et social.
II. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES
DES ACTIVITES D'EMBELLISSEMENT
Hormis les recherches précédemment
effectués sur les propriétés et intérêt du
patrimoine arboricole, l'étude des caractéristiques des
activités d'ornementation elles-mêmes s'avère aussi
indispensable, notamment pour estimer et corriger les éventuelles
faiblesses de l'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga. Ainsi, il faudra
observer et étudier, d'une part, les résultats des
activités de plantation entreprises par le passé, et d'autre
part, les stratégies utilisées lors de la réalisation de
nouveaux projets de « reboisement » urbain.
A. Diagnostic des faiblesses des précédentes
plantations
1. Observation des arbres d'agrément
L'inventaire systématique des pieds d'arbre a pu
révéler certains aspects pouvant dénoter la
réussite ou l'échec des tentatives d'ornementation
opérées ces dernières années. En effet, comme
indiqué sur la fiche d'inventaire en Annexe I, toutes les essences
rencontrées ont été décrites sur des points
précis, dont notamment :
· l'état de croissance ;
· les propriétés morphologiques ;
· les propriétés phénologiques.
En supposant que chaque arbre est sensé
apparaître sous sa forme la plus esthétique sur tous ces points,
c'est en relevant des signes allant à l'encontre de cette
hypothèse que les failles des activités antérieures ont pu
être démontrées.
2. Observation des zones ornementées
Mis à part le diagnostic établit à
partir de l'observation des arbres, une appréciation de l'état
des places à travers lesquelles ils sont situés peut
également témoigner de la prospérité des travaux de
plantation. Un aperçu global du Centre-Ville, a ainsi été
réalisé afin de déterminer les problèmes potentiels
pesant sur l'embellissement de la ville.
B. Elaboration d'un projet d'ornementation
En collaboration avec les responsables de l'embellissement de
la ville et après avoir effectué plusieurs descentes et
observations préliminaires afin de constater la nécessité
et la possibilité d'une mise en place de nouvelles plantations, un
projet d'ornementation a été élaboré en mars 2014.
Avec pour objectif d'arboriser les trottoirs des axes principaux du
Centre-Ville, une série de méthodes de travail diverses a
été adoptée par les acteurs du projet et les partenaires
(voir Annexe VI).
1. Recensement des trous de plantation
Ce projet n'a concerné que les voies principales du
Centre-Ville parmi lesquelles on compte :
· Le Boulevard Marcoz ;
· Le Boulevard Poincaré ;
· L'Avenue de France ;
· L'Avenue de la Libération ;
· L'Avenue Philibert Tsiranana.
14
(Voir leur répartition sur la carte 2)
15
Un état des lieux à travers ces axes s'est
avéré nécessaire pour fixer :
y' le nombre de trous de plantation vides ou présentant
des arbres morts et plantules fanées à remplacer ;
y' le nombre de trous pouvant être créés en
fonction de la longueur de l'axe et des surfaces qui y sont disponibles.
Un total de 400 ouvertures a pu être
réservé et aménagé par les employés du
Service de l'Assainissement et de l'Embellissement de la Ville (S.A.E.V) afin
d'assurer la disposition de nouveaux plants d'alignement.
2. Choix des essences
Il constitue une étape importante pour toute
activité de plantation, et en milieu urbain, il nécessite une
attention particulière. Cette phase s'est faite en concertation avec les
jardiniers responsables de la gestion permanente du patrimoine arboré de
la ville. D'après leur expérience, ils ont pu définir les
essences les plus avantageuses en fonction notamment :
y' de la disponibilité du matériel de reproduction
(plant) ; y' de l'adaptation au climat local ;
y' de la faible exigence d'entretien en général
;
y' de la réduction des désagréments
potentiels (racines superficielles, allergènes, insectes nuisibles,
etc.).
Conformément à ces critères, ainsi qu'au
résultat du recensement précédent, quatre centaines de
plantules de près de 20 cm de hauteur ont été
préparées, dont majoritairement des essences autochtones comme
les Terminalia mantaly (300 plants), Bismarckia nobilis (100
plants) et palmiers Dypsis sp. (50 plants), ainsi que des
Caesalpinia pulcherrima ou petits flamboyants (50 plants).
16
3. Plantation
La mise en terre s'est faite en une matinée, les
techniques employées ayant consisté à:
y' placer les plants sur leurs racines dans les trous de
plantation ;
y' recouvrir et tasser de terre de façon à laisser
visible les feuilles et une partie de la tige (photo 1) ;
y' arroser la plante.
|
|
|
Photo 1 : Plantule mise en terre
|
17
3ème PARTIE
LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU
PATRIMOINE ARBORE
I. PRESENTATION DU PATRIMOINE
A. Répartition
La CUM dispose actuellement de 4 jardins publics dont 3 sont
situés dans le Centre-Ville au sein du fokontany Mahajanga Be avec :
? Le Jardin d'Amour à l'Est;
? Le Jardin Ralaimongo au Sud ; ? Le Jardin Santatra vers
l'Ouest.
La carte ci-dessous indique leur localisation ainsi que celle
des voies étudiées sur lesquelles sont répartis les arbres
ornementaux inventoriés.
Echelle : 1/ 10 000
Carte 2 : Les zones d'embellissement
inventoriées
18
19
B. Composition
1. Aspect floristique
Plusieurs essences ont été rencontrées,
le tableau suivant indique leurs identités, ainsi que les principales
caractéristiques morphologiques ou phénologiques communes chez la
majorité à l'âge adulte, et met en avant les points forts
et les points indésirables de chacune d' entre elles (N'ZALA D.,
2003).
Tableau 1 : Caractéristiques
des espèces d'embellissement du Centre-Ville de Mahajanga
Essences
|
Familles et origines [5]
|
Localisation/ Usages
|
Intérêts/Particularités
|
Inconvénients
|
Acacia mangium
|
Fabaceae (Asie)
|
Voies ;
Alignement
|
|
feuillage réduit
|
Adansonia digitata (baobab)
|
Malvaceae (Afrique)
|
Voies ; Ornement
|
fleurs importantes blanches et odorantes ; houppier large
; port élevé
|
|
Albizia gummifera (fito ravina, sambalahy)
|
Fabaceae (Ethiopie, Kenya)
|
Voies ; Ornement
|
fleurs moyennes rouges
|
feuillage réduit
|
Albizia lebbeck (bonara)
|
Fabaceae (Asie)
|
Voies ; Ornement
|
gousses dorées
|
feuillage réduit
|
Araucaria excelsa (kesika)
|
Araucariaceae (Pacifique du sud)
|
Voies ; Ornement
|
feuilles aciculaires
|
|
Azadirachta indica (neem)
|
Meliaceae (Inde)
|
Voies ;
Alignement
|
feuillage important, dru
|
|
Bauhinia variegata (banaky fotsy)
|
Fabaceae (Inde)
|
Voies ; Ornement
|
feuillage important ; fleurs importantes blanches et
odorantes ; gousses vertes
|
|
Bismarckia nobilis (satrana)
|
Arecaceae (Madagascar)
|
Voies ; Ornement
|
feuilles larges en éventail ; port épineux
|
houppier négligeable
|
20
Cocos nucifera (cocotier)
|
Arecaceae (Amérique)
|
Voies et jardins publics ; Alignement
|
fruits comestibles ; feuilles larges;
houppier négligeable
|
houppier négligeable
|
Cordia myxa L. (taindelokarana)
|
Boraginaceae (Inde)
|
Voies ; Ornement
|
fruits comestibles ; feuillage dru
|
|
Delonix regia (flamboyant)
|
Fabaceae (Madagascar)
|
Voies et jardins publics ; Alignement
|
fleurs importantes rouges et odorantes
|
feuillage réduit
|
Hura crepitans (hazomboay)
|
Euphorbiaceae (Amazonie)
|
Voies ;
Alignement
|
houppier large
|
racines superficielles
|
Mangifera indica L. (manguier)
|
Anacardiaceae (Asie)
|
Voies et jardins publics ; Ornement
|
fruits importants et comestibles; feuillage dru
|
|
Pachypodium rutenbergianum
|
Apocynaceae
|
Voies ; Ornement
fleurs moyennes blanches(Madagascar)
|
et odorantes ; port épineux
|
|
Paulownia tomentosa
|
Scrophulariaceae (Chine)
|
Voies
|
Aucun pied adulte repéré
|
|
Plumeria obtusa (frangipanier)
|
Apocynaceae (Amérique Centrale)
|
Voies et jardins publics ; Ornement
|
fleurs moyennes blanches et odorantes
|
feuillage réduit
|
Strophantus boivinii
|
Apocynaceae (Madagascar)
|
Voies ; Ornement
|
fleurs importantes orangées et odorantes
|
|
Terminalia catappa (badamier)
|
Combretaceae (Nouvelle- Guinée)
|
Voies et jardins publics ; Alignement
|
fruits moyens, comestibles ; houppier très large ;
port élevé
|
racines très superficielles ; chute de
feuilles importante
|
Terminalia mantaly (mantaly)
|
Combretaceae (Madagascar)
|
Voies ; Ornement
|
houppier large ; branches horizontales
|
port négligeable
|
21
2. Dominance
Au sein de la zone d'étude, le nombre total de pieds
varie en fonction de l'essence. A partir des résultats d'inventaire, on
a ainsi pu déterminer les essences dominantes du patrimoine
arboré étudié grâce à la formule suivante
:
2%
3%
5%
5,50%
39%
8,50%
10%
10%
13%
Graphique 1: Proportion d'arbres du patrimoine en
fonction des essences
1% 1% 1% 1%
Cocos n. Terminalia c. Delonix r. Pachypodium r. Hura c.
Terminalia m. Azadirachta i. Bismarckia n. Mangifera i. Albizia l.
Albizia g. Plumeria o.
Autres...
Elles sont dispersées de façon
hétérogène à travers les différentes
catégories de zone de plantation, pour les essences dominantes nous
avons l'effectif suivant :
Nombre de pieds
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Graphique 2: Effectif des essences dominantes par zones
de plantation
Essences
Trottoirs hlots
22
C. Avantages et potentiels
On a pu voir dans le tableau précédent que les
arbres pouvaient présenter quelques inconvénients physiques,
toutefois les responsables se sont pratiquement tous accordés pour dire
que les essences arborescentes sont généralement sources de
multiples avantages.
1. Amélioration du cadre de vie
De nombreux auteurs pensent que les arbres ornementaux peuvent
influer quotidiennement sur le cadre de vie de la population en le rendant plus
vivable grâce à des potentiels physiques parmi lesquels on peut
citer :
? la réduction de la chaleur ; les
arbres dégagent de la vapeur d'eau pouvant rafraîchir l'air
ambiant par l'intermédiaire de leur feuillage qui, lorsqu'il est drue,
contribue
23
aussi à filtrer et à réfléchir les
rayonnements solaires trop brûlants (figure II, Annexe III).
? l'interception des précipitations
qui permet aux piétons de s'abriter, mais surtout qui limite la
formation des surfaces boueuses et inondées ainsi que la stagnation des
eaux de pluie sur les revêtements imperméables de la voie
publique.
? la contribution à la sécurité
routière, puisqu'il a été démontré
que la vitesse des automobilistes était plutôt réduite
lorsqu'ils circulaient sur des axes bordés d'arbres. Disposés en
alignement, ces derniers peuvent aussi servir de barrière entre les
véhicules de la chaussée et les piétons.
Références : LESSARD
G., BOULFROY E., 2008
2. Appui aux activités économiques
Les bienfaits économiques des arbres d'agrément
ne sont pas toujours les plus évidents, toutefois, à Mahajanga
comme ailleurs, leur valeur apporte une contribution dans le
développement de diverses branches d'activités sources de revenus
pour la ville et ses habitants.
L'embellissement du cadre par les végétaux peut
influer sur la prospérité de certaines activités
commerciales. En effet, si l'on prend par exemple le cas de stands de
grillades, on peut voir que ceux situés en plein centre de
l'agglomération, parmi les zones actives et couvertes de constructions,
attirent une clientèle moins importante que ceux qui sont
installés à proximité d'espaces verts. C'est notamment le
cas des stands localisés au sein du Jardin d'Amour dont les
fidèles clients ont été jusqu'à se regrouper en
association.
On voit également que les arbres assurant une fonction
patrimoniale deviennent des figures incontournables des circuits touristiques,
comme le Grand Baobab Adansonia digitata situé sur la place du
Bord (photo I, Annexe IV). Le patrimoine arboré peut constituer un
élément déterminant pour l'évolution des
activités touristiques de la ville, car en tant que « Cité
des fleurs », celle-ci devrait disposer à juste titre d'une
abondance de diverses essences florales (RAHARINANTENAINA I. ; comm.
pers.).
24
Par ailleurs, des experts en matière de recyclage au
sein de la ville ont affirmé que la majorité des branches et
feuilles mortes collectées par les éboueurs sont confiées
à leurs soins pour être réutilisées. D'une part, ils
ont recours au compostage qui permet de transformer les détritus sous
forme d'engrais, et d'autre part ces débris végétaux
peuvent aussi finir en biomasse servant de combustible dans les usines
(ANDRIAMIADANA M., comm. pers.).Ce genre de pratique peut
être très avantageux si l'on considère le fait que tous les
déchets verts sont recyclables et qu'ils peuvent donc servir de
ressources pour certaines activités de production.
3. Apports pour l'homme
La présence des arbres du patrimoine arboricole peuvent
agir directement sur l'homme au niveau physiologique comme au niveau
psychologique.
En effet, ils permettent la réduction des polluants
atmosphériques de l'agglomération et donc celle des maladies
respiratoires grâce au phénomène de photosynthèse
indiqué sur la figure III en Annexe III (LESSARD G., BOULFROY E.,
2008). De plus, il existe également de nombreuses vertus
thérapeutiques que l'on attribue aux arbres de Mahajanga, certains
membres de la population utilisent encore aujourd'hui les racines et feuilles
du badamier ou du baobab comme remède contre la fièvre, la
diarrhée, etc. (RANAIVOSON M. ; comm. pers.).
Sur le plan psychologique, des responsables de l'enseignement
assurent que le fait de vivre dans un environnement pourvu de nombreux
éléments naturels peut influer sur la conscience environnementale
de chaque individu, notamment les plus jeunes. D'après eux, les
élèves étudiant dans les écoles bien
ornementées d'arbres manifestent plus de respect vis-à-vis de
l'environnement que ceux qui se trouvent dans les établissements peu
arborés (RARIMALALA B. ; comm. pers.). Par ailleurs,
de par leur simple présence, les arbres peuvent apporter une touche de
bien-être aux personnes vivant dans un milieu trop urbanisé et
souvent source de stress.
25
II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES
A. Dégradation des plantations
1. Arbres vandalisées
De nombreuses essences sont actuellement en mauvais
état en raison d'actes de dégradation, parfois commis
accidentellement, mais le plus souvent perpétrés par des vandales
qui prennent plaisir à ravager les biens publics. Selon certains
auteurs, les arbres groupés seraient moins vulnérables au
vandalisme par rapport aux arbres isolés (CARTER E.J., 1995).
Toutefois, nous remarquons ici que dans les deux cas le degré
d'endommagement peut être le même, mais que ce sont les jeunes
pieds que l'on a plus de facilité à saccager (photo II et III,
Annexe IV).
2. Espaces pollués et envahis
Les espaces arborés urbains peuvent souvent être
perçus par la population comme étant inutile, excepté
lorsqu'ils servent de décharge. En effet, avec la gestion des
déchets qui reste un problème en cours de résolution et la
conscience environnementale qui n'est pas encore totalement établie dans
les esprits, on assiste ici à la multiplication des zones dites de
« dépôt sauvage » (RAKOTONDRABAO M. ; comm.
pers.) qui correspondent aux lieux où les citadins ont tendance
à se débarrasser illicitement de leurs ordures. Ainsi, on peut
voir que plus une place présente de la végétation, plus
elle peut sembler idéale aux yeux des habitants pour accueillir leurs
détritus (photo IV et V, Annexe IV). Cette situation est visible
à travers la majorité des voies ornementées.
On voit aussi qu'il n'est pas rare de trouver les espaces
destinés aux arbres occupés et dégradés par des
activités des membres de la population, nous considérerons
particulièrement le cas des installations non réglementées
du secteur informel qui se font de plus en plus nombreuses à travers la
ville (photo VI, Annexe IV). Ces vendeurs envahissants constituent l'un des
principaux facteurs de blocage d'une ornementation réussie (MICHEL
G. ; comm. pers.).
26
B. Inefficacité des stratégies
d'embellissement
Une semaine après les travaux de plantation, un suivi a
été organisé en vue de faire un bilan de l'issue des
activités. En se référant à la fiche en Annexe VII,
on a alors pu obtenir un effectif des plants selon qu'ils aient ou non
évolué (graphique 3).
Nombre de plants
|
250 200 150 100 50
0
|
|
en croissance en dégénérescence non
repéré
|
Essences
Graphique 3: Effectif et état des plants par
essence
Tout au long du suivi, des observations et déductions ont
été faites afin de déterminer les principales causes de
ces résultats.
27
Tableau 2 : Causes de l'état de
développement des plantules
|
Plants en croissance
|
|
Plants en dégénérescence
|
Plants non repérés
|
|
·
|
arrosage fréquent par des citadins
|
·
·
|
sécheresse
rejet de déchets
|
·
|
obstruction totale des trous
|
|
|
environnants
|
|
dans les trous de
|
·
|
vol des
|
Causes
|
·
·
|
emplacement des trous hors de la voie piétonne, vers les
bordures de trottoir
présence de feuilles larges améliorant la
visibilité du plant (cas des palmiers)
|
·
|
plantation
ensevelissement progressif des parties aériennes
|
|
plantules
|
III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE
CONSERVATION
A. Sensibilisation de la population
D'un point de vue général, la tendance est de
croire que les activités d'ornementation ou d'aménagement
paysager n'ont pas de place dans les pays plus ou moins pauvres, notamment en
Afrique, en raison de l'insuffisance des moyens financiers dont ils disposent
et qui ont déjà été affectés à
d'autres activités jugées comme étant plus rentables et
favorables au développement. Toutefois, on voit qu'il existe des villes
comme Tunis ou Le Caire, dans lesquelles les habitants fréquentent
massivement les espaces verts et en créent même autour de chez eux
ou sur des endroits publics (exemple : terre-pleins des grandes avenues,
ronds-points, ...). (TRICAUD P.M., 1996)
28
La mentalité d'une population vis-à-vis des
espaces verts n'est donc pas dépendante du contexte économique
dans lequel elle évolue. A Madagascar, il faudrait tenter de corriger le
manque de considération pour les arbres de la ville à l'aide de
programmes de sensibilisation pouvant aboutir à une participation de
tous à la gestion de la nature urbaine. Par exemple, on pourrait
envisager de créer des jardins de quartier avec mise à
disposition d'un lopin de terre pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans la
culture d'essences à fleurs. (Tourisme sans frontières TSF,
2011). Cette technique peut se révéler avantageuse si l'on
considère l'épanouissement de certains pieds placés
actuellement sous la gestion de particuliers (photo VII, Annexe IV). Bien
entendu, il faudrait s'assurer par la même occasion de favoriser une
promotion de l'hygiène et de l'assainissement au sein de la Commune.
Une sensibilisation réussie pourrait se refléter
par la contribution des habitants à convaincre les pouvoirs publics de
se pencher de plus près sur l'avenir du patrimoine arboré.
D'ailleurs, il se pourrait que l'échec des précédentes
tentatives d'embellissement ait vraisemblablement résulté de la
méconnaissance des véritables attentes de la population en
matière de demande sociale de nature en ville.
B. Plantation au service de la Ville
L'un des choix à passer en revue et qui
témoignera de la réussite des travaux d'ornementation concerne la
beauté même des arbres à utiliser. Bien que
l'Embellissement soit une notion assez subjective, la connaissance de certaines
caractéristiques des essences peuvent permettre de les classer comme
présentant un atout décoratif ou non, il y a notamment la taille
et la forme de la couronne, la hauteur de l'arbre, la couleur des fleurs ou
encore le feuillage. (BONNARDOT A., juillet 2001)
Toutefois, à part la fonction ornementale, il est aussi
important de veiller à ce que ces arbres puissent assurer d'autres
rôles dont la ville et ses habitants pourront être directement
bénéficiaires. Nous avons vu précédemment les
nombreux attributs des arbres sur divers plans, et l'un des plus
désirables concerne l'amélioration du cadre de vie en fonction
des réalités du milieu. Cet aspect doit donc être
étudié lors de la sélection des essences.
Le tableau 3 ci-dessous indique des réalités
fréquemment observées sur les zones d'embellissement de la ville
et quelques exemples d'essences pouvant contribuer à répondre aux
demandes ou remédier aux problèmes rencontrés tout en
apportant une touche esthétique.
29
Tableau 3 : Essences désirables
en fonction des réalités de la ville
Zones
|
Réalités
|
Attributs désirables
des arbres
|
Essences appropriées
|
Jardins publics
|
Forte demande en ombrage
|
Large houppier en hauteur ; Feuillage dru
|
Azadirachta indica ; Delonix regia ; Terminalia
catappa ; autres : Albizzia chinensis
; Bauhinia variegata ; Fraxinus uhdei ; Jacaranda mimosifolia
; Spathodea campanulata (tulipier du Gabon) ...
|
Mise à disposition envisageable de
produits végétaux utiles
|
Fruits comestibles ; Vertus thérapeutiques
|
Cocos nucifera ; Cordia myxa L. ; Mangifera indica L.
; Tamarindus indica ; Terminalia catappa ; autres
: Anacardium occidentale (Mahabibo) ; Cedrelopsis greveii
(Katrafay); Cinnamomum camphora (Ravintsara) ; Eugenia jambolana
(Rotra) ; Schinus terebenthifolius (baie rose) ...
|
Trottoirs
|
Vandalisme
|
Epines ; Branchage en hauteur ; Port corpulent
|
Adansonia digitata ; Araucaria excelsa ; Bismarckia
nobilis ; Pachypodium rutenbergianum ; autres :
Araucaria angustifolia ; Pithecelobium dulce (Madiro)
; ...
|
Chute de feuilles mortes et/ou de fruits pourris sur
la voie publique
|
Feuillage persistant ; Fruits peu charnus,
non comestibles
|
Acacia mangium ; Terminalia mantaly
; autres : Cassia spectabilis ; Colvillea
racemosa ; ...
|
30
|
|
|
Acacia mangium ; Azadirachta indica ; Bauhinia alba
;
|
|
Démolition du revêtement
|
Système racinaire droit et
|
autres : Bauhinia variegata ;
|
|
par les racines superficielles
|
profond
|
|
|
|
|
Cassia spectabilis
|
|
|
|
...
|
C. Renforcement des techniques
Afin de favoriser le succès ou même de limiter
les besoins en gestion futur des projets d'embellissement, il est indispensable
de procéder à une amélioration des techniques de
plantation et d'entretien employées.
Comme on a pu le constater, les jeunes arbres sont facilement
vandalisés et ne marquent pas fortement le paysage dans lequel ils sont
plantés, en revanche, ils ont l'avantage d'avoir une reprise assez
facile et une croissance rapide pour un faible coût (BONNARDOT A.,
BOUTAUD J, août 2001). Il est donc envisageable de s'en tenir
à l'utilisation de plantules afin d'éviter les dépenses
onéreuses qu'occasionneraient le recours à des
variétés plus âgées et plus exigeantes. Toutefois,
certains points restent à prendre en compte pour une meilleure
efficacité des méthodes de plantation :
? La disposition dans les trous de plantation
: Comme indiqué sur la figure 4, il ne faut enterrer que la
partie racinaire, en s'assurant également que la profondeur du trou de
plantation n'excède pas le niveau du collet. En effet, un
ensevelissement de ce dernier pourrait le rendre vulnérable à des
agents pathogènes contenu dans le sol et entraînerait ainsi la
pourriture de la plante [6].
? La protection des plantules : Pour
protéger les plants, l'utilisation de gaine de protection pourrait
être considérée. Celle-ci devra être placée de
façon à ne pas enserrer le végétal mais
plutôt à lui laisser un espace vital au sein duquel il pourra
aisément se développer (figure 5). La gaine aura pour fonction de
freiner les saccageurs, mais aussi de rendre ces jeunes arbres plus visibles et
moins vulnérables à des risques de dégradation
accidentelle.
? L'arrosage périodique : Il constitue
l'un des points les plus importants en matière d'entretien, surtout avec
le climat assez sec de la région. Une bonne planification de la
période durant laquelle réaliser les plantations s'avère
ainsi capitale, en effet il est préférable qu'elle corresponde
à la saison des pluies. Par ailleurs, assurer un arrosage
périodique reviendrait à effectuer une surveillance continue de
l'évolution des plantules et pourrait par la même occasion
dissuader les vandales d'agir.
31
BONNARDOT A., août 2001
Figure 4 : Disposition idéale
d'une plantule dans un trou de
plantation
|
BONNARDOT A., août 2001' Figure
5 : Gaine de protection
|
Cependant, l'emploi de toutes ces pratiques devrait aussi
être appuyé par le perfectionnement des connaissances
nécessaires dans un tel domaine. Par exemple, on sait que les besoins
d'un arbre augmentent généralement en fonction de son âge
et de sa taille (BONNARDOT A., BOUTAUD J, août 2001), hors, les
essences adultes de la ville sont très fortement soumises aux nombreuses
pressions physiques qui caractérisent les milieux urbains (voir figure
IV, Annexe III). Les responsables des activités d'embellissement
devraient alors connaître à l'avance les propriétés
physiologiques et morphologiques des essences employées, afin de
prioriser celles qui présentent les critères adaptés aux
conditions de chaque site (voir tableau II, Annexe II). Cela permettrait, d'une
part de favoriser une meilleure résistance et un bon
développement des arbres face aux pressions, et d'autre part de
réduire les coûts de gestion futur de par l'emploi d'essences
déjà adaptées et donc peu exigeantes.
32
D. Détermination du statut du patrimoine
arboré
Le statut des arbres d'agrément n'est nullement
défini à travers l'Ile car ces derniers forment une entité
très souvent négligée et parfois considérée
comme inutile. En effet, on voit que malgré leur implication dans
certains secteurs d'activités, l'existence de textes précis
garantissant leur préservation n'est pas encore totalement perceptible
:
? A Madagascar, instaurer le respect des biens publics n'est
prioritaire ni pour les habitants ni pour les autorités, et sur ce point
les arbres d'embellissement ne sont pas épargnés. Les fonctions
de la police municipale n'impliquent quasiment pas la protection des pieds
soumis continuellement au vandalisme et il n'existe pas de lois bien
définies pour signaler la dégradation de ces essences comme
étant une infraction.
? Dans le cadre de l'Urbanisme, la mise en place d'espaces
verts peut parfois tenir une place importante. Elle fait appel à
plusieurs outils de gestion et est régie par des lois qui assurent la
sauvegarde de ces zones. Toutefois, il n'est pas rare de voir que ces lois ne
sont pas toujours appliquées comme il se doit, de plus, elles ne sont
pas valables pour les arbres situés hors des espaces verts
délimités par un plan d'urbanisme, ainsi les pieds d'alignement
bordant les voies sont les plus vulnérables aux actions néfastes
perpétrées par les habitants.
? Le secteur Tourisme peut intervenir dans la
préservation du patrimoine arboricole mais il ne s'implique
généralement que pour les espaces arborés revêtant
un intérêt historique ou culturel, ce qui n'est le cas que d'une
minorité des places publiques ornementées.
? Selon le Ministère des Eaux et Forêts dans
l'article 4 de la Loi N° 97/017 portant révision de la
Législation Forestière, les jardins boisés, les
allées et parcs urbains non situés sur des biens fonds forestiers
ne sont pas considérés comme forêts. En d'autres termes,
contrairement aux essences forestières, le patrimoine arboré ne
bénéficie pas de la totalité des règlements visant
à protéger les arbres face à d'éventuels facteurs
de dégradation d'origine anthropique. En effet, on voit par exemple que
la Direction Régional de l'Environnement et des Forêts (DREF)
n'intervient dans la protection des essences ornementales que pour
réglementer les
33
abattages d'arbres, privés ou publics, en
délivrant un permis de coupe qui nécessite une demande
d'autorisation auprès du Cantonnement Mahajanga I.
Face à cette situation, il s'avère
nécessaire, même indispensable, de déterminer un
véritable statut pour ces essences, afin qu'elles puissent jouir d'une
meilleure gestion faisant appel aux compétences conjuguées de
divers experts et autorités dans plusieurs domaines. Dans cette optique,
il faudrait également que la conservation du patrimoine arboré
intègre les programmes de développement de façon
permanente et élaborée plutôt qu'accessoire.
34
Conclusion
L'Arbre en tant qu'être vivant a un rôle
écologique indéniable, mais dès lors qu'il se situe au
coeur d'un milieu urbain, cela peut également lui conférer de
multiples fonctions socio-économiques. Dans le cadre de l'embellissement
à Mahajanga, l'adoption de ce principe est encore incertaine,
d'où la vulnérabilité permanente des essences
d'agréments face aux multiples conséquences d'une gestion peu
étudiée.
Mis à part la nécessité d'avoir recours
à des méthodes d'intervention mieux conçues et plus
appropriées, on voit aussi que les incitations à planter faites
par les pouvoirs publics présentent un caractère trop ponctuel
sans se projeter dans un contexte de durabilité, ce qui les rend souvent
inefficaces. Il faut reconnaître qu'après l'indépendance
(1960), la création de nouveaux parcs, jardins, espaces verts, avenues
ombragées de grands arbres, plans d'eau etc. n'a pas été
la priorité pour ces derniers. (PLAN D'URBANISME DIRECTEUR,
Septembre 2004).
Néanmoins, une véritable agrémentation
par les arbres requiert avant tout l'implication de la population
elle-même. Une interrelation doit s'établir entre ces deux
entités de telle sorte que les apports issus des essences soient
effectifs pour les habitants qui, parallèlement, pourront alors
être disposés à en devenir les principaux gestionnaires.
Ainsi, c'est en favorisant le développement d'un
sentiment d'appropriation chez les citadins que les arbres ornementaux pourront
évoluer au sein de la ville, et en même temps, il reste
indispensable de promouvoir des actions sur le long terme, basées sur la
mise en relation des trois volets de développement durable pour faire
valoir le statut du patrimoine arboré urbain.
35
Références bibliographiques
+ BONNARDOT A., juillet 2001. LE CHOIX DE L'ESSENCE LA PLUS
ADAPTEE AU SITE. Les rôles de l'arbre en ville, pages 7-11
+ BONNARDOT A., août 2001. PLANTER DANS LES REGLES DE
L'ART. Les rôles de l'arbre en ville, page 20
+ BONNARDOT A., août 2001'. LA PROTECTION DES JEUNES
PLANTATIONS. Les rôles de l'arbre en ville, page 25
+ BONNARDOT A., BOUTAUD J., août 2001. LE CHOIX DES
ARBRES EN PEPINIERE. Les rôles de l'arbre en ville, page 12
+ CAP SCIENCES, 2005. La physiologie des arbres, Dossier
Enseignant, 5 pages
+ CARTER E.J., 1995. L'AVENIR DE LA FORESTERIE URBAINE DANS
LES PAYS EN DEVELOPPEMENT: UN DOCUMENT DE REFLEXION, 58 pages
+ Centre d'études sur les réseaux, les
transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU), 1999. GUIDE
CARREFOURS URBAINS, pages 15-17
+ Comité Communal de Développement, 2005.
Monographie de la Commune Urbaine de Mahajanga, 72 pages
+ COOMBES A. J., 1993. ARBRES, pages 5-10
+ FREYTET F., 2001. LA GESTION DES ARBRES D'
ORNEMENT. LA GESTION, p 80-81
+ HADDAD Y., 1997. LES ARBRES D'ALIGNEMENT URBAINS, Un Enjeu
pour des Partenaires Multiples, Les Annales de La Recherche Urbaine n° 74,
pages 113-118
+ KUCHELMEISTER G., 2000. Des arbres pour le millénaire
urbain : le point sur la foresterie urbaine, Contribution et gestion de la
foresterie urbaine dans un monde en plein urbanisation, Unasylva 200, Vol. 51,
pages 49-55
+ LARVIDO A., DODANE P.H., 2011. Assainissement des
matières fécales de la ville de Mahajanga, CARACTERISATION DU
SECTEUR INFORMEL DE LA VIDANGE DES LATRINES DANS LA VILLE, pages 17, 41
36
+ LE GOURRIEREC S., 2012. L'arbre en ville : Le paysagiste
concepteur face aux contraintes du projet urbain, Mémoire de Fins
d'Etudes, Diplôme d'Ingénieur de l'Institut Supérieur des
Sciences Agronomiques, Agroalimentaires, Horticoles et du Paysage, 77 pages
+ LESSARD G., BOULFROY E., 2008. Les rôles de l'arbre en
ville, 21 pages
+ MINISTERE DES EAUX ET FORETS, 8 août 1997. Loi n°
97/017 Portant révision de la Législation Forestière,
pages 1-6.
+ N'ZALA D., 2003. L'ARBRE EN VILLE, ETUDE DE FORESTERIE
URBAINE A BRAZZAVILLE, CONGO, Mémoire soumis au XIIe Congrès
forestier mondial, Québec City, Canada, 10 pages.
+ OLAGNIER P.J., 1999. LA VOIRIE, TRAME DES PAYSAGES URBAINS,
Le Rôle des Infrastructures Routières dans le Paysage des Villes,
Les Annales de la Recherche Urbaine n° 85, pages 162-170
+ PLAN D'URBANISME DIRECTEUR, PUDI- CUM, PROJECTION 2023 et
Plus, Rapport Final, septembre 2004. pages 38, 48-50
+ Tourisme sans frontières (TSF), 2011. Diagnostic et
préconisation d'actions, Mahajanga Madagascar, 71 pages
+ TRICAUD P.M., 1996. Ville et nature dans les
agglomérations d'Afrique et d'Asie, 103 pages
Références sitographiques
[1]
fr.wikipedia.org
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boeny
(consultation octobre 2013) [2]
www.agetipa.net
http://www.agetipa.net/1070307_090712/index.php?option=com_content&view=article&id=77%3Ab
oeny&catid=11%3Aprojet&Itemid=8 (consultation octobre 2013
[3]
www.commerce.gov.mg
http://www.commerce.gov.mg/drc/boeny/monographie/
(consultation novembre 2013)
[4] Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/jardin
(consultation septembre 2014)
[5] 37
www.tropicos.org
http://www.tropicos.org/ (consultation octobre 2014)
[6]
www.jardinsdanna.fr
http://www.jardinsdanna.fr/actualites-generales/le-pied-des-arbres
(consultation septembre 2014)
[7]
www.visoterra.com
http://www.visoterra.com/voyage-premier-voyage-de-greg-be-revy/photo-majunga-et-son-baobab.html?utm_source=www.google.fr&utm_medium=Images&utm_term=undefined
(consultation septembre 2014)
[8]
www.lexpressmada.com
http://www.lexpressmada.com/5155/mahajanga-madagascar/32137-embellissement-de-la-ville.html
(consultation janvier 2014)
ANNEXES
ii
ANNEXE I : FICHE D'INVENTAIRE
Nom de la voie : ...
LOCALISATION
|
IDENTIFICATION
|
DIMENSIONS (à vue d'oeil)
|
PHENOLOGIE
|
MORPHOLOGIE
|
AGE
|
Pied n°
|
Nom vernaculaire
|
H Total (m)
|
H fût (m)
|
Fleurs
|
Fruits
|
Feuilles
|
Racines
|
Houppier
|
T ou I
|
...
|
...
|
...
|
...
|
R ou M ou I
|
R ou M ou I
|
R ou M ou I
|
S ou St
|
N ou L
|
J ou J/A ou A
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
V' T : Trottoir
V' I : Ilot
séparateur
|
V' R : Réduit(e)s
V' M : Moyen(ne)s V' I : Important(e)s
|
V' S : Superficielles V' St : Sous-terraines
|
V' N : Négligeable V' L : Large
|
V' J : Jeune
V' J/A : Jeune/Adulte V' A : Adulte
|
iii
INDICATIONS
|
|
Fleurs
|
|
Fruits
|
|
Feuilles
|
Réduit(e)s
|
y' y' y'
|
invisibles ou inexistantes en majorité fermées
à caractère peu ornemental : ni odorantes, ni
spectaculaires, ni colorées, dépourvues de pétales
|
y' y' y'
|
invisibles ou inexistantes en majorité en bouton de nature
non comestibles
|
y' inexistantes
y' en majorité mortes et flétries
y' en majorité en bourgeon
|
Moyen(ne)s
|
y' y'
|
ouvertes mais rares
plus ou moins colorées et odorantes mais dépourvues
de pétales bien distinctes
|
y'
|
en majorité verts
|
y'
|
matures (généralement vertes) mais rares
|
Important(e)s
|
y'
|
très ornementales et abondantes
|
y'
|
mûrs et abondants
|
y'
|
matures et abondantes
|
Racines
|
Houppier
|
|
|
Superficielles
|
y' présentent des parties visibles
y' ont un impact négatif sur les revêtements des
voies urbaines
|
Négligeable
|
y' forme plus ou moins allongée
y' couvert à faible feuillage
y' ne fournit pas
suffisamment d'ombrage
|
Sous- terraines
|
y' invisibles
y' sans conséquence sur l'état des
revêtements
|
Large
|
y' branches et rameaux plus ou moins étendues
horizontalement
y' à feuillage dru
y' fournit beaucoup d'ombre
|
iv
|
Age
|
Jeune
|
y' jeune pousse
y' hauteur et diamètre
très réduits (respectivement
< 1m et < 10cm environ)
y' pas de houppier
distinct
|
Jeune/Adulte
|
y' hauteur supérieure
à 1m
y' tronc et houppier en évolution
|
Adulte
|
y' dimensions
développées
y' production de fruits ou de fleurs
|
ANNEXE II
TABLEAUX
Tableau I : Apports et risques
liés à l'arbre en ville
APPORTS
|
|
RISQUES ET INCIDENCES
|
FONCTION SOCIALE
|
|
POUR LES PERSONNES
|
V' Lieu de rassemblement
V' Action sur la santé
V' Rôle pédagogique et éducatif
|
|
V' Blessure (chute de branche, épines...) V' Pollens
allergènes
V' Présence de parasites (ex : chenilles)
V' Toxicité (contact avec la peau, ingestion) V' Incidence
sur la santé si manque d'arbres
|
FONCTION ECONOMIQUE
|
|
V' Valeur patrimoniale/ Valeur
propriétés
V' Utilisation du bois
|
des
|
POUR LES BIENS
|
FONCTION ECOLOGIQUE
|
|
V' Chute d'arbre ou branche sur biens
matériels
V' Réseaux aériens
V' Réseaux souterrains
V' Chaussée déformée par les racines
V' Feuilles et fruits sur le sol
V' Miellat en cas d'attaque de parasites
|
V' Biodiversité
V' Habitat
V' Continuité écologique
|
|
AMELIORATION DU CADRE DE VIE
|
V' Ombrage
V' Atténuation des bruits
V' Fonction esthétique et paysagère
V' Apport d'ions négatifs
V' Brise vent
|
|
CLIMAT, AIR ET SOL
|
|
V' Humidité de l'air plus élevée V' Air plus
frais
V' Purification de l'air
V' Echanges gazeux (CO2, O2)
V' Stabilisation des sols
|
|
V
Source : LE GOURRIEREC S., 2012
Tableau II : Conditions de site
communes aux environnements urbains et qualités correspondantes des
arbres à y planter
Conditions du site
|
Attributs désirables chez les arbres
|
compactation du sol et mauvais drainage
|
· système radiculaire robuste
· tolérance modérée aux conditions
anaérobies
|
faibles niveaux d'éléments nutritifs
du sol
|
· fixation de l'azote ou autre association microbienne
(par ex. mycorhizes)
· racines profondes
· faible besoin physiologique en éléments
nutritifs
|
pénurie d'eau
|
· série de mécanismes visant à
réduire la pénurie d'eau (soit en maximisant l'absorption soit
en limitant les pertes)
|
pollution du sol
|
· tolérance aux polluants en question
|
pollution atmosphérique - le niveau de
certains polluants varie selon les lieux
|
· tolérance aux polluants en question
· caractéristiques générales faisant
que certains arbres éliminent plus efficacement les polluants
atmosphériques (exemple : feuille large, etc.)
|
embruns
|
· tolérance au sel
|
proximité d'immeubles et d'autres
structures
|
· système radiculaire: non agressif, profond
· hauteur: les arbres de petite taille sont probablement
préférables; de grands arbres pourraient heurter les lignes
électriques aériennes et jeter une ombre excessive sur les
immeubles
|
|
vi
Source : CARTER E. J.,
1995
vii
ANNEXE III
FIGURES
LARVIDO A., DODANE P.H., 2011
|
Figure I : Répartition
|
des 26 quartiers de la C.U.M
|
1-
|
Amborovy
|
14- Morafeno
|
2-
|
Mahavoky Avaratra
|
15-
|
Ambovoalalana
|
3-
|
Mahavoky Atsimo
|
16-
|
Marovato Abattoir
|
4-
|
Tsararano Ambony
|
17-
|
Manjarisoa
|
5-
|
Tsararano Ambany
|
18-
|
Antanimasaja
|
6-
|
Tsararano Nosikely
|
19-
|
Ambohimandamina
|
7-
|
Tsaramandroso Ambany
|
20-
|
Antanimalandy
|
8-
|
Tsaramandroso Ambony
|
21-
|
Tanambao Sotema
|
9-
|
Ambondrona
|
22-
|
Mangarivotra
|
10-
|
Ambalavato
|
23-
|
Mahajanga Be
|
11-
|
Ambalavola
|
24-
|
Aranta
|
12-
|
Mahabibokely
|
25-
|
Fiofio
|
13-
|
Manga
|
26-
|
Mahatsinjo
|
|
VIII
LESSARD G., BOULFROY E., 2008
Figure II: Rafraîchissement de
l'air ambiant par la végétation
ix
CAP SCIENCES, 2005
Figure III : Le
phénomène de photosynthèse
LE GOURRIEREC S., 2012
X
Figure IV : Les incidences du
micro-climat urbain et de la pollution sur la végétation
xi
ANNEXE IV
PHOTOS
www.visoterra.com [7]
Photo I : Le Grand Baobab de
Mahajanga
B.M.C, 2013 B.M.C, 2013
Photo II : Jeunes arbres groupés
et saccagés sur un îlot séparateur (Avenue Philibert
Tsiranana)
|
Photo III : Arbre isolé et
vandalisé en bordure de trottoir (Avenue Philibert Tsiranana)
|
|
B.M.C, 2013
B.M.C, 2013
Photo V : Collet d'un arbre d'alignement
remplit de déchets (Avenue de la Libération)
XII
Photo IV: Rejet d'ordures autour d'une
plantation ornementale sur un îlot séparateur (Avenue du 14
octobre)
B.M.C, 2013
Photo VI : Installations de petits
commerçants autour d'arbres ornementaux du « Bois Sacré
»
B.M.C, 2013
XIII
Photo VII : Plantations ornementales
entretenus par un particulier en bordure de trottoir (Rue
Gambetta)
xiv
ANNEXE V
CATEGORISATION DES VOIES URBAINES
DE MAHAJANGA
Une technique de classification a pu discerner les voies
artérielles des voies de quartier, en s'y référant et
après avoir identifié les spécificités de chaque
élément de la voirie du Centre-Ville, on a pu les répartir
en trois catégories en fonction de leur localisation, leur niveau
d'organisation, leurs dimensions ou encore leurs fonctions :
- Voies principales : Elles concernent
celles qui sont le plus souvent bordées de bâtis hébergeant
d'importantes activités économiques et administratives. Ce sont
les grands axes avec les avenues, les boulevards et les rues d'une certaine
importance pouvant accueillir des véhicules motorisés, transports
en commun, cyclistes et piétons. Ces voies sont
généralement les mieux revêtues, organisées et
équipées de toute la ville, avec la présence de
signalisations routières, de trottoirs et îlots séparateurs
bien délimités, ...
- Voies secondaires : Il s'agit des voies
parfois bordées de bâtiments commerciaux et pouvant être
aussi bien entretenues que les grands axes dont elles représentent les
principales ramifications. Toutefois, leurs dimensions sont
généralement plus réduites et les limites du trottoir
tendent à être empiétées par l'extension de
certaines constructions. Elles comptent les voies de largeur moyenne.
- Voies tertiaires : Ce sont les rues assez
étroites, le plus souvent entre plusieurs habitations de taille plus ou
moins réduite. Elles sont majoritairement faites en terre battue. Il est
rare de pouvoir y distinguer l'espace réservé aux piétons
(trottoir) et celui destiné aux véhicules (chaussée),
d'ailleurs ces derniers y circulent rarement. Cette catégorie renferme
une partie importante de l'ensemble du réseau de voirie de la ville.
Référence : Centre d'études sur
les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques
(CERTU), 1999
xv
ANNEXE VI
ACTEURS DE L'EMBELLISSEMENT
? LE SAEV
Depuis 2003, la Direction de l'Assainissement et de
l'Aménagement Urbain (DAAU) de la CUM a officiellement
intégrée l'Embellissement au Service d'Assainissement qui prend
en charge l'entretien et l'organisation des lieux et biens publics.
y' D'une part, le SAEV est responsable d'instaurer ou de
maintenir des bases saines à travers la ville avec :
- le nettoyage des lieux publics ;
- la collecte et le déchargement des déchets
domestiques ;
- le récurage des caniveaux d'écoulement des eaux
;
- la lutte contre les installations illicites du secteur
informel.
y' Quant à la fonction Embellissement, elle est
assurée par les jardiniers du Service qui sont chargés de :
· cultiver une pépinière municipale ;
· assainir les espaces publics plantés ;
· entretenir les essences d'embellissement, incluant la
plantation, l'arrosage et l'élagage.
De nombreux autres acteurs peuvent intervenir pour apporter
leur appui aux activités du SAEV.
xvi
? LES PARTENAIRES
? Entreprises et sociétés
Ils ont généralement des secteurs
d'activités variés et sans lien avec l'embellissement ou
l'assainissement mais agissent parfois en faveur de l'écologie. Ils
peuvent fournir les fonds financiers ainsi que la main d'oeuvre, comme l'a fait
tout récemment des responsables de la station Galana.
? Organisations Non Gouvernementales
En 2011 le FID (Fonds d'Intervention pour le
Développement) investit pour refaire de Mahajanga la Cité des
Fleurs sur l'Avenue Philibert Tsiranana, l'Avenue Mahabibo et l'Avenue du 14
octobre, avec la plantation de nombreuses espèces dont les mantalys,
pachypodiums et flamboyants. [8]
L'ONG ENvironnement Développement Action Océan
Indien (ENDA O.I.), partenaire de la CUM, fournit également du
matériel technique pour les projets de « reverdissement », il
en va de même pour l'Institut Régional de COopération
Développement (IRCOD).
? Départements d'Etat
La contribution de certains services gouvernementaux constitue
un appui important lors des activités de boisement urbain, c'est
notamment le cas de la Direction Régional de l'Environnement et des
Forêts (DREF) qui, non seulement, appuie et forme les techniciens du SAEV
en matière d'entretien d'arbres, mais, fournit également des
plantules et engrais pour la plantation.
? Associations et particuliers
Il existe aussi des associations de volontaires parmi les
membres de la population qui s'investissent dans la gestion du patrimoine
arboré de la ville. Par exemple, l'association Préservons
l'Environnement et les Ressources Naturelles (PERN) de Madagascar réunit
des étudiants qui ont apporté leur contribution au projet
d'embellissement de la ville en 2014. Par ailleurs, de simples résidents
locaux groupés entre eux parviennent également à
s'impliquer pour gérer des espaces verts, tel est le cas du Jardin
Ralaimongo dont la prise en charge est
xvii
actuellement assurée par une association de
commerçants musulmans situés à proximité. Il arrive
également que des particuliers décident d'ornementer les espaces
aux environs de leurs propriétés ou tout simplement d'entretenir
les essences qui y ont été plantées par la Commune.
xviii
ANNEXE VII
FICHE DE SUIVI DES ACTIVITES DE
PLANTATION (mars 2014)
Nom de la voie :...
Trou n°
|
Essence présente
|
Etat
|
Remarques et observations
|
...
|
T ; B; C ; D
|
C ; D ; N
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
...
|
V'
|
T : Terminalia mantaly
|
V'
|
C : en croissance
|
V'
|
B : Bismarckia nobilis
|
V'
|
D : en dégénérescence
|
V'
|
P : Caesalpinia pulcherrima
|
V'
|
N : non repéré
|
V'
|
D : Dypsis sp.
|
|
|
xix
ANNEXE VIII
COMMUNICATIONS PERSONNELLES
(MAHAJANGA)
ABDILLAH M. ; Chef du Service de la
Programmation, Circonscription Scolaire Mahajanga I (CISCO I)/ ALI
; Chef Fokontany Mahajanga Be/ ANDRIAMIADANA M. ;
Directeur Administratif et Financier, Madacompost/ ANDRIANJAFY I.
N. ; Chef du Service Environnement, Direction Régionale de
l'Environnement et des Forêts (DREF)/ DARSOT L.F. ; Chef
de Service Régional de Contrôle, DREF/ HAJASOA A.
; Adjoint Chef Fokontany Mahajanga Be/ MASSON-COURY R. ;
Coordinateur, Environnement Développement Action Océan Indien
(ENDA OI)/ MICHELE E. ; Chef de la CISCO I/ MICHEL G.
; Chef du Service de l'Assainissement et de l'Embellissement,
Direction de l'Assainissement et de l'Aménagement Urbain (DAAU)/
NOURDINE M. ; Chef du Service Urbanisme, DAAU/
RABEMANJARA A.M.R. ; Médecin Chef-Adjoint, Bureau
Municipal de l'Hygiène (BMH)/ RAHARINANTENAINA I. ;
Office Régionale du Tourisme Boeny (ORTB)/ RAKOTONDRABAO M.
; Assistante de Projet, Institut Régional de Coopération
Développement (IRCOD)/ RAKOTOARISETRA F. N. ; Chef du
Service des Forêts, DREF/ RAKOTONOMENJANAHARY J. A. ;
Directeur Interrégional de l'Institut National de la Statistique
Mahajanga/ RANAIVOSON M. ; Chef Fokontany Mangarivotra/
RANDRIAMANANTENA G. ; Directeur du Personnel et de
l'Administration Générale, Commune Urbaine de Mahajanga/
RANDRIATSARAFARA P. ; Dessinateur, Service Régional de
l'Aménagement du Territoire (SRAT) / RARIMALALA B. ;
Chef du Service Pédagogique, CISCO I/ RASOAVOLOLONA H.
; Chargé d'études, SRAT/ RATSITOHAINA F. ; Chef
de Division Gestion de Pollution et Plaintes Environnementales, DREF.
I. DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ARBRES
D'EMBELLISSEMENT 8
Table des matières
Remerciements i
SIGLES ET ABREVIATIONS ii
LISTE DES TABLEAUX iii
LISTE DES GRAPHIQUES iii
LISTE DES FIGURES iii
LISTE DES PHOTOS iii
LISTE DES CARTES iii
RESUME iv
Introduction 1
1ère PARTIE: LA VILLE DE MAHAJANGA
I. MONOGRAPHIE 2
A. Historique 2
B. Localisation 2
C. Caractéristiques physiques 3
D. Caractéristiques sociales et économiques 3
1. Composition ethnique et religieuse 3
2. Composition démographique 4
3. Organisation institutionnelle 4
4. Activités économiques 5
II. LE CENTRE-VILLE 5
A. Présentation 5
B. Le potentiel d'embellissement dans la zone 7
1. La faible densité de la population 7
2. La présence de nombreuses infrastructures 7
2ème PARTIE: ETUDE SUR L'EMBELLISSEMENT DU
CENTRE-VILLE
A. Repérage des espaces publics arborés 8
1. Les jardins publics 9
2. Les voies urbaines 9
B. Description du patrimoine arboricole 10
1. Notions et définitions employées 10
1.1. L'Arbre 10
1.2. Le caractère ornemental 11
2. Inventaire 12
3. Evaluation des avantages et inconvénients 13 II.
DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DES ACTIVITES
D'EMBELLISSEMENT 13
A. Diagnostic des faiblesses des précédentes
plantations 13
1. Observation des arbres d'agrément 13
2. Observation des zones ornementées 14
B. Elaboration d'un projet d'ornementation 14
1. Recensement des trous de plantation 14
2. Choix des essences 155
3. Plantation 156
3ème PARTIE: LES PERSPECTIVES DE CONSERVATION DU
PATRIMOINE
ARBORE
I. PRESENTATION DU PATRIMOINE 177
A. Répartition 177
B. Composition 19
1. Aspect floristique 199
2. Dominance 211
C. Avantages et potentiels 222
1. Amélioration du cadre de vie 222
2. Appui aux activités économiques 233
3. Apports pour l'homme 244
II. LES PRESSIONS : LACUNES DES ACTIVITES 255
A. Dégradation des plantations 255
1. Arbres vandalisées 255
2. Espaces pollués et envahis 255
B. Inefficacité des stratégies d'embellissement
266
III. LES RECOMMANDATIONS POUR UNE CONSERVATION 277
A. Sensibilisation de la population 277
B. Plantation au service de la Ville 288
C. Renforcement des techniques 30
D. Détermination du statut du patrimoine arboré
322
Conclusion 344
Références bibliographiques 355
Références sitographiques 366
ANNEXES i
ANNEXE I : FICHE D'INVENTAIRE ii
ANNEXE II : TABLEAUX v
ANNEXE III : FIGURES vii
ANNEXE IV : PHOTOS xi
ANNEXE V : CATEGORISATION DES VOIES URBAINES xiv
ANNEXE VI : LES ACTEURS DE L'EMBELLISSEMENT xv
ANNEXE VII : FICHE DE SUIVI DES ACTIVITES DE PLANTATION xviii
ANNEXE VIII : COMMUNICATIONS PERSONNELLES xix
|