DECLARATION DE L'ETUDIANT
« Je certifie que ce travail de
mémoire est mon original et n'a jamais été
présenté en vue de l'obtention d'un grade académique dans
une autre institution supérieure et universitaire. »
Fait à Butembo, le 23/07/2015
KASEREKA VAYIKEHYA Jules
Signature :
|
DECLARATION DU DIRECTEUR ET
ENCADREUR
« Nous, Professeur MAMBO VIKANDY et Chef des
Travaux MUMBERE MALYABO, certifions avoir dirigé ce travail
respectivement en qualité de directeur et d'encadreur pour le compte de
l'Université Officielle de Ruwenzori. »
Fait à Butembo, le
23/07/2015
Directeur
Encadreur
|
TABLE DES MATIERES
DECLARATION
i
LISTE DES TABLEAUX
ii
EPIGRAPHE
iii
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
RESUME
vi
ABSTRACT
vii
SIGLES ET ABBREVIATIONS
viii
CHAPITRE 1er: INTRODUCTION
1
I.1. Problématique
1
I.2. Hypothèses
3
I.3. Objectifs
3
I.3.1. Objectif général
3
I.3.2. Objectifs spécifiques
4
I.4. Choix et Intérêt du
sujet
4
I.4.1. Choix du sujet.
4
I.4.2. Intérêt du
sujet.
4
I.5. Délimitation du
sujet
4
I.6. Division du travail
5
CHAPITRE 2ème :
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
6
II.1. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE :
VILLE DE BUTEMBO
6
II. 2. METHODOLOGIE D'ANALYSE
10
II.2.1. Matériels
10
II.2.2. Type d'étude
12
II.2.3. Caractéristiques de
l'échantillon
13
II.2.4. Collecte des
données
17
II.2.5. Présentation des variables
d'étude
18
II.2.6. Matériels de collecte et
traitement des données.
23
II.2.7. Méthodes
statistiques
25
CHAPITRE 3ème :
PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES
27
CHAPITRE 4ème :
DISCUSSION DES RESULTATS
30
CONCLUSION
33
SUGGESTIONS :
34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
35
ANNEXE 1
36
LISTE DES TABLEAUX
1. Tableau 2a : Répartition de la population de la
ville de Butembo par commune
2. Tableau 2b : Effectifs des jeunes sportifs selon les
années et les disciplines sportives en ville de Butembo
3. Tableau 2c : Echantillon d'étude
4. Tableau 2d : Tranche d'âge des
enquêtés
5. Tableau 2e : Etat-civil des enquêtés
6. Tableau 2f : Répartition des
enquêtés par sexe
7. Tableau 2g : Répartition des
enquêtés par discipline sportive pratiquée
8. Tableau 2h : Tableau croisé Etat civil des
enquêtés et disciplines sportives pratiquées
9. Tableau 2i : Produits utilisés pour le dopage
par les enquêtés
10. Tableau 2j : Tableau croisé Utilisation des
produits dopants et Modification du comportement du joueur
11. Tableau 2k : Tests de Khi-deux
12. Tableau 2l : Présentation des variables
13. Tableau 2m : Tableau de contingence
14. Tableau 2n : Tests de Khi-deux
15. Tableau 2o : Tableau 2x2
EPIGRAPHE
« La santé joue un rôle central
dans le développement.
Elle est tout à la fois :
· Une condition
· Un indicateur
· Un résultat du
développement ».
Bloom et al.
DEDICACE
A la mémoire de mon Oncle paternel Martin MUHINDO
VUTSAPU
A mes très chers parents Isidore MASHAURI KABUYAYA
et Cécile MASIKA KABUNGA qui ont toujours été
là pour moi, et qui m'ont donné un magnifique modèle de
labeur et de persévérance.
A ma tendre Epouse et compagne de vie Rosalie KAHINDO MITEMBE
ainsi qu'à nos enfants Delvaux MASHAURI, Nicaise VAYIKEHYA, Sergine
VAYIKEHYA, Alain VUTSAPU et Rosine KABUNGA dont la chaleur me sert de
réconfort à des moments parfois critiques. J'espère
qu'ils trouvent dans ce travail toute ma reconnaissance et tout mon
amour.
A mes frères et soeurs
A mes meilleur(e)s ami(e)s
REMERCIEMENTS
Je saisi cette opportune occasion et à travers ce
travail de mémoire, pour adresser mes sincères remerciements au
Professeur MAMBO VIKANDY, qui m'a fait honneur d'accepter la direction du
présent travail scientifique, tant pour sa disponibilité que pour
la considération qu'il a pu témoigner à l'égard de
mes multiples requêtes.
Une reconnaissance méritée au Chef des Travaux
MUMBERE MALYABO, encadreur de ce travail, pour son appui et conseils permanents
sans lesquels nous ne saurions venir promptement en bout de ce travail.
Je reste particulièrement reconnaissant à
l'ensemble du corps académique, scientifique, administratif, technique
et ouvrier de l'Université officielle de Ruwenzori dont les efforts
conjugués et harmonieusement partagés ont concouru à notre
formation de qualité au sein de cette alma mater.
Merci également aux personnes qui ont pu contribuer
à la réalisation de ce mémoire par leur assistance
symétriquement matérielle et morale, notamment KASEREKA Hangi Bin
Talent, Professeur Emmanuel MUSONGORA, Assistante Martine KAYIVUMBA, Ir TSONGO
KANYINYI, Edgar KATEMBO MATESO, KAMBALE VAKE Okello, Suzanne MUKOHE, Jean de
Dieu MBUSA KAYITHULA, Bruno BAHATI BOSOLO, Alphonse TABARO ZAWADI, Victorine
BORA UZIMA.
Merci aux membres de ma famille professionnelle des infirmiers
à travers les regroupements associatifs et syndicaux qui ont su
m'apporter un soutien essentiel et permanent dans les périodes
d'adversité scientifique que j'ai pu traverser, en conservant une totale
confiance à ma modeste personne.
Enfin, une sincère gratitude à tous les
volontaires du Kyaghanda Yira avec qui nous avons appris le sens de
l'abnégation pour le bien du grand nombre et le développement
communautaire.
Jules KASEREKA VAYIKEHYA
RESUME
Notre travail de recherche a porté sur « le
dopage comme facteur de risque des maladies mentales » chez les
jeunes sportifs de la ville de Butembo, étude guidée par la
principale question qui est : le dopage chez les jeunes sportifs en Ville
de Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ?
Cette démarche scientifique poursuivait l'objectif
principal ci-après : Identification de la relation de cause
à effet entre la pratique de dopage et le développement de la
maladie mentale chez les jeunes sportifs de la Ville de Butembo
Pour y parvenir, nous avons fait recours à la
méthode analytique qui nous a permis d'établir la
corrélation entre les deux variables en étude.
A l'issu de nos investigations, nous avons aboutit aux
résultats ci-après :
1) Le tableau 2m relatif aux produits consommés par les
jeunes sportifs fait remarquer que le cannabis demeure le produit le plus
utilisé par les jeunes sportifs de Butembo pour augmenter leur
capacité physique soit 81,3% à coté de l'alcool qui lui,
occupe 18,8%.
2) Quant à l'analyse de corrélations entre la
modification du comportement mental et l'usage des produits dopants par les
jeunes sportifs de Butembo, le calcul du risque relatif a permis de confirmer
que le risque pour un jeune sportif dopé de contracter la maladie
mentale est 7. 3 fois supérieur qu'un non dopé. ,
D'où, la pratique du dopage demeure véritablement
« un facteur de risque » de la maladie mentale.
En définitif, il existe un lien entre la pratique du
dopage et la maladie mentale chez les jeunes sportifs et le cannabis reste la
drogue dont font usage les sportifs de Butembo pour le dopage.
Les mots clés utilisés dans ce travail sont
notamment le dopage et la maladie mentale.
ABSTRACT
This scientific work (research) concerns «The Dope as
a Factor of Risk to Mental Illnesses» for sports young
people in Butembo city. This study is around this main question: Is the dope a
factor of risk to mental illnesses for Butembo spots young people?
In fact, this scientific study carried on with this scientific
principal objective: Identification of the impact relationship between the
practice of the dope and development of the mental illness to Butembo sports
young people.
Moreover, to reach this, we went on with the analytic method
which allowed us to establish the correlation between the two items in study.
By the end of our investigations, we end up in results that
follow:
1. The chart 2m related to products used by sports young
people confirms that the cannabis remains the product used the most by Butembo
sports young people for affecting their physical performance or 81,3% apart
from the alcohol which takes itself 18,8%
2. Concerning the analysis of correlations between the mental
behavior modification and the use of the doping products by Butembo sports
young people, the calculation of the related risk permitted us to conclude that
the risk for a doped sports young man to fall in madness is 7.3 times than a
non doped or safe one. That is to say, the practice of the dope remains truly
«a factor of risk» of madness or mental illness.
To conclude, there is a link between the practice of dope and
the mental illness to sports young people and the cannabis rests the drug that
is mostly used by this work are namely: the dope at the mental illness.
SIGLES ET ABBREVIATIONS
1. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
2. CONFEJES : Conférence des Ministres de la
Jeunesse et des Sports de la francophonie
3. UNESCO : United Nations Educational, Scientific and
Cultural Organisation
4. AMA: Agence Mondiale Antidopage
5. CEPIMA: Centre de Protection des Indigènes et
Malnourris.
6. SSP : Soins de Santé Primaire
7. RCD/K-ML : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie, Mouvement de Libération Kisangani
8. ZS : zone de Santé
9. HGR : Hôpital Général de
Référence
10. CH : Centre Hospitalier
11. CS : Centre de Santé
12. EPSNC : Enseignement Primaire, Secondaire et Nouvelle
Citoyenneté
13. CBCA : Communauté Baptiste au Centre de
l'Afrique
14. CEBCE : Communauté des Eglises Baptistes Congo
Est
15. CEPAC : Communauté des Eglises de
Pentecôte en Afrique Centrale
16. CEBA : Communauté Evangélique Baptiste
en Afrique
17. CAC : Communauté Anglicane au Congo
18. AS : Aire de Santé
19. US : Union Sportive
20. FC : Football Club
21. Ie : Incidence chez les exposés
22. Ine : Incidence chez les non exposés
23. RR : Risque Relatif
24. Ho : Hypothèse nulle
25. H1 : Hypothèse alternative
26. SPSS : Statistical Program Sociale Sciences
27. EPO : Erythropoïétine
28. GH : Hormone de Croissance
29. HTA : Hypertension Artérielle
30. BI : Borne Inférieure
31. BS : Borne supérieure
32. IC : Intervalle de Confiance
CHAPITRE 1er: INTRODUCTION
De tout temps, les jeunes ont inspiré deux sentiments
puissants : l'espoir qu'ils créeront un monde meilleur que celui
qu'on leur a laissé sans pour autant renoncer aux valeurs fondamentales,
et la crainte qu'avec eux les choses iront encore plus mal.
Pendant des nombreuses années, on ne s'est pas
préoccupé de la santé des adolescents parce qu'ils sont
généralement moins vulnérables à la maladie que les
enfants ou les personnes âgées. En revanche, les jeunes sont
extrêmement vulnérables aux bouleversements des conditions
sociales qui se sont produites à une époque récente et qui
peuvent avoir un effet profond sur leur santé (OMS, 1994, p
IX). Tel est le cas des jeunes sportifs en quête d'exploit et de
renom qui s'adonnent au dopage.
I.1. Problématique
Le dopage reste aujourd'hui un des thèmes de
controverse et parmi les plus médiatisés de la
société moderne qui laisse planer le doute sur toute performance
sportive.
On considère que le dopage s'est
professionnalisé et généralisé dans certains sports
à la fin des
années 1950
et au début des
années 1960
avec l'arrivée des
sympathicomimétiques,
de produits à activité
hormonale comme l'hormone de
croissance, ou des
corticoïdes (
Jean Paul Dot, 2010,).
Les chiffres sur le plan mondial sont moins
élevés en ce qui concerne le pourcentage de cas positifs :
sur plus de 270000 d'échantillons analysés lors de la
période de 1992 à 1994 dans le monde entier et pour tous les
sports confondus, il n'y avait à peine 3500
échantillons « positifs », ce qui correspond
à 1,29%. (Jean Paul Dot, 2010).
Selon le rapport présenté en 1998 au
Sénat Français, on constate qu'entre 1980 et 1987, si le nombre
des contrôles de dopage a été multiplié par 6, celui
des contrôles positifs a été multiplié par 27. Les
fédérations françaises les plus contrôlées en
1997 étaient le cyclisme, l'athlétisme, le football,
l'haltérophilie et la natation. Le pourcentage le plus
élevé de cas positifs a été en haltérophilie
avec 14,3% en voile (exclusivement du cannabis), en judo avec 7,9%, le cyclisme
n'arrive qu'à la 8ème place. Dans la même
année, les pourcentages de contrôles inopinés ont atteint
dans le handball et le judo respectivement 81,5% et 68,5% (Nicolas
Rouyer, 2014, page 113).
L'abus de drogues ne se limite pas au sport de haut niveau et
aux personnes adultes. Selon une étude menées aux Etats-Unis
d'Amérique, entre 4 et 11% des adolescents males et entre 0,5 et 2,9 %
des jeunes adolescentes ont pris à l'un ou l'autre moment des
stéroïdes et 20% des adeptes du bodybuilding, qui pratiquent cette
activité pour le loisir, admettent utiliser des stéroïdes
(Patrick Laure, 2012, p157)
En effet, le dopage met en danger la santé du
dopé. Dans son ouvrage le Dopage en Question, JEAN-FRANÇOIS
BOURG indique que l'espérance de vie d'un joueur professionnel de
football
américain ne dépassait pas 55 ans dans les
années 1990.
Selon le docteur
JEAN-PIERRE DE
MONDENARD, qui a étudié les dossiers médicaux des
participants du
Tour de France depuis
1947, pour les coureurs dans
ouvrage intitulé « Dictionnaire du dopage : Substances,
procédés, conduites, dangers », le risque de
décès cardiaque avant 45 ans est cinq fois supérieur
à la moyenne.
Dans le même temps, l'usage de drogues continue de faire
de terribles ravages, entraînant la perte de vies humaines ou de
nombreuses années de main-d'oeuvre. Le nombre de décès
liés à la drogue déclarés en 2012 atteindrait,
selon les estimations, 183 000 (ou un chiffre situé entre 95 000 et 226
000), ce qui correspond à un taux de mortalité de 40,0
décès (entre 20,8 et 49,3) pour un million de personnes chez les
personnes de 15-64 ans (Rapport OMS, 2014, 49).
En Afrique, 25 pays sont à ce jour membres de la
Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie
et ont une structure nationale de lutte antidopage et 14 pays sur les 25 pays
africains qui ont ratifié la Convention internationale de l'UNESCO
(United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) sont membres
de la CONFEJES (Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Côte d'Ivoire,
Egypte, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Seychelles,
Tchad, Tunisie).L'objectif est d'amener tous les pays membres à avoir
une structure nationale opérationnelle de lutte contre le dopage.
L'exécution de la convention avec l'AMA (Agence Mondiale Antidopage),
qui est destinée à soutenir les actions des Organisations
régionales et nationales antidopage, devrait contribuer à
atteindre assez rapidement cet objectif. (AMA, Mars 2014,
113).
En République Démocratique du Congo, la
question du dopage a été analysée par différents
chercheurs et spécialistes en la matière. En effet, la
prévalence est de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui
se donnent à la drogue. Ainsi en marge de la journée
internationale de lutte contre la drogue, la RDC a été
classée dans la catégorie des pays très vulnérables
(KAYIVUMBA, 2014, p35).
Selon KAYIVUMBA K. (2014), dans son travail de mémoire
intitulé « Facteurs favorisant la prise de drogue autres que
l'alcool et le tabac chez les jeunes de la Commune Kimemi » en Ville
de Butembo, sur les 200 enquêtés, 183 enquêtés
utilisateurs des drogues illicites ont un âge compris entre 15 et 35 ans
soit 91, 5%. Quant aux circonstances dans lesquelles les enquêtés
ont pris des drogues pour la première fois, le match de football a
représenté 21%. Par ailleurs les données
récoltées au Centre de Protection des Indigents et Mal nourris,
CEPIMA en sigle, révèlent qu'au cours des 10 premiers mois de
l'année 2014, il a enregistré 329 malades mentaux dont 38 cas
sont dus à la consommation des drogues soit 11,5% (CEPIMA,
2014).
Au regard de ce qui précède, il est clair que le
problème de dopage est actuellement une des préoccupations
centrales dans le monde sportif et une question existentielle de santé
publique au regard de son ampleur d'extension de pars le monde et des
conséquences néfastes qu'il entraine sur la santé des
pratiquants.
C'est à la suite de cela que nous nous sommes
posés la question principale suivante : « le dopage chez
les jeunes sportifs en Ville de Butembo est-il un facteur de risque de maladies
mentales ? »
Partant de cette question principale, des questions
spécifiques en découlent pour en permettre sans doute une
meilleure compréhension :
0. Il y a -t-il plus des malades mentaux chez les jeunes
sportifs dopés que chez les non dopés ?
1. Quel produit dopant serait-il plus utilisé pour le
dopage par les jeunes sportifs de Butembo ?
I.2.
Hypothèses
Tout questionnement au sujet d'un problème ou d'un
événement non habituel donné fait absolument appel
à un exercice de réponse tendant à éclairer ou
à dissiper les incertitudes. Une hypothèse est alors
considérée comme une proposition relative à l'exploitation
des phénomènes matériels, admis provisoirement avant
d'être soumise au contrôle de l'expérience (P.
Rongere, 2001, p42)
D'après ALLALUF MATTEO (1996), l'hypothèse est
l'aboutissement de la formulation d'une problématique et une
anticipation de la réponse à la question principale.
L'hypothèse suggère les procédures de recherche et guide
donc le choix de la documentation, de l'observation et de
réflexion.
Nous présumons dans cette étude que :
1. Il existerait plus des malades mentaux parmi les jeunes
sportifs dopés que chez les jeunes sportifs non dopés en ville de
Butembo
2. Le cannabis serait le produit le plus utilisé par
les jeunes sportifs pratiquant du dopage en ville de Butembo
I.3. Objectifs
I.3.1. Objectif général
Identification de la relation de cause à effet entre la
pratique de dopage et le développement de la maladie mentale chez les
jeunes sportifs de la Ville de Butembo.
I.3.2. Objectifs
spécifiques
v Etablir la différence entre la pratique de dopage ou
non et l'apparition de la maladie mentale chez les jeunes sportifs en ville de
Butembo.
v Identifier les produits dopants les plus utilisés par
les jeunes sportifs de la ville de Butembo.
I.4. Choix et Intérêt du sujet
I.4.1. Choix du sujet.
Partant de nos objectifs, nous voulons cerner le risque de
maladies mentales lié à la pratique du dopage par les jeunes
sportifs de la ville de Butembo. Notre motivation tient sur le fait que les
jeunes sportifs constituent une couche sociale très importante pour le
développement culturel et économique de la Ville. Leur
carrière, se situant dans le secteur tertiaire des emplois et à
l'heure actuelle porteuse de beaucoup d'espoir pour l'avenir de tout un pays,
il est ainsi de bonne guerre de pouvoir bien encadrer cette catégorie
professionnelle afin de la maintenir dans des normes sanitaires acceptables et
de les mettre à l'abri de plusieurs risques surtout médicaux
susceptibles d'annihiler leur avenir professionnel et leur santé
mentale. Ainsi, des
mesures particulières de réglementation et de lutte contre le
dopage pourraient être envisagées par l'autorité
administrative et sportive de ville de Butembo dans ce secteur de sport.
I.4.2. Intérêt du sujet.
Ce travail aura le mérite d'avoir ouvert sans nul
doute le débat scientifique sur la santé des sportifs, discipline
non moins importante « le sport » et dont on parle le
moins par les professionnels de santé dans le cadre de la
prévention et de la surveillance épidémiologique des
maladies mentales. Il servira de ce fait à orienter l'attention des
recherches vers ce sujet resté longtemps muet dans notre milieu. Par
ailleurs, ce travail offrira des arguments utiles aux organisations sportives
de la ville de Butembo dans le cadre de la lutte contre les antivaleurs en
milieu de sportif et la mise au point d'une discipline sportive.
En tant qu'acteur de Santé Publique, nous aurons
contribué à travers les résultats de ce travail, à
interpeller la curiosité des agents de santé à se pencher
aussi vers les jeunes sportifs afin de prévenir les maladies mentales
dues à l'usage abusif des produits médicaux pour des fins de
sport.
I.5. Délimitation du sujet
Ce travail se focalise sur l'analyse de risque de maladie
mentale liée à la pratique de dopage chez les jeunes sportifs en
Ville de Butembo dans le souci d'envisager les mesures de prévention
répondant ainsi aux prescrits de la 11ème composante des SSP (
Soins de Santé Primaire) en République Démocratique du
Congo. Il est réalisé en Ville de Butembo et couvre la
période allant de 1990 à 2014. Les sports concernés dans
ce travail de recherche sont notamment : le football, le karaté et
la boxe.
I.6. Division du travail
Ce travail comporte quatre chapitres principaux à
savoir : Le premier chapitre réservé à
l'introduction, le deuxième chapitre traite de la méthodologique
de recherche, le troisième chapitre aborde la présentation et
analyse de données et le quatrième chapitre quant à lui
présente la discussion des résultats obtenus.
Une conclusion avec suggestions met fin à ce travail
scientifique.
CHAPITRE 2ème : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Dans ce chapitre, nous présentons de manière
succincte la description de notre milieu d'étude, la
méthodologie et les techniques de recherche, l'échantillon et la
population d'étude.
II.1. PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE : VILLE DE
BUTEMBO
a) Création et situation géographique
1°. Création :
Le village de Butembo avait été
érigé en Cité par l'Arrêtée N° 21/503 du
23 Septembre 1949 du Ministre Belge des colonies du Congo Belge et du
Rwanda-Urundi.
Un nouveau statut surgira 7 ans plus tard conformément
à l'ordonnance N° 97/138 du 15 mai 1956 du Roi des Belges,
dénomination conservée jusqu'à l'accession de notre pays
à l'indépendance, le 30 juin 1960. Après , cette
agglomération sera dénommée « Commune de
Butembo » et redeviendra après peu de temps
« Cité de Butembo » jusqu'au 30 septembre 1999 date
à laquelle les politiciens du Rassemblement Congolais pour la
Démocratie/Kisangani-Mouvement de
Libération « RCD/K-ML en sigle, lui ont
conféré arme à la main le statut de « Ville de
Butembo » et ce, par l'Arrêtée N°
01/001/BIS/CAB/GP-NK/99 du 23 septembre 1999 du Gouverneur de Province du
Nord-Kivu/bis et du Décret N°2001/038 du 22 Décembre 2001 du
Président de ce mouvement belligérant, portant
« création et délimitation de la ville et des communes
de Butembo en Province du Nord-Kivu. La ville de Butembo ainsi
créée sera confirmée par le Président de la
République Démocratique du Congo, Joseph KABILA KABANGE, dans son
décret N° 042/2003 du 28 mars 2003. Elles conservent les limites
territoriales reconnues depuis cette date mémorable du 28 mars 2003 qui
n'ont jamais changé jusqu'à ce jour.
2°. Situation géographique
v Limites territoriales : la ville de Butembo se
situe à cheval sur les deux territoriales de Lubero et de Beni par les
chefferies des Baswagha et Bashu et se limite comme suit :
· A l'Est, le rond-point CUGEKI au croisement du
tronçon Kyondo - Luotu, la source de la rivière LUSOVOVU qui
prend le nom de LWIRWA sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec
la rivière KAMIKINGI, les deux s'appellent rivière LUHULE,
celle-ci jusqu'à son confluent avec rivière KAGHENDA jusqu'au
pont KALWANGA, la route qui mène vers MABAMBI jusqu'à MUSINGIRI,
de là, la source de la rivière KAKOLWE jusqu'à son
confluent avec la rivière MUSUSA.
· Au Sud, l'axe routier le depuis rond-point CUGEKI
jusqu'à l'intersection de la rivière VIRENDI, cette
rivière VIRENDI jusqu'à son confluent avec la rivière
MUSUSA, cette rivière sur toute sa longueur jusqu'à son confluent
avec la rivière KAKOLWE.
v Coordonnées géographiques (latitudes et
longitudes) : Butembo se situe à 18 km de la ligne de
l'Equateur après le chef-lieu de la chefferie des Baswagha, Musienene
dans l'hémisphère Nord et à plus ou moins15 km du
chef-lieu de la chefferie des
Bashu, « Butungera-Vuhovi » à l'Est. La ville
de Butembo se trouve dans les coordonnées géographiques
suivantes : 0°8' latitude Nord, 29°17' longitude Est.
v Altitude : le« RiftValley
Occidental » sur les Monts MITUMBA est le proche voisin de la ville
de Butembo vers l'Est et fait partie du Rift Est-Africain. La ville de Butembo
n'a pas le même relief sur toute son étendue étant
donné qu'elle est construite sur plusieurs collines dont l'altitude
varie entre 1600 m dans les vallées et 2000 m au point culminant
situé précisément à MATEMBE dans la Commune
VULAMBA, la moyenne est donc de plus ou moins 1800 m.
Superficie : 190,34
km2
- Commune KIMEMI : 42,25 km2
- Commune BULENGERA : 55,18 km2
- Commune VULAMBA : 52,61 km2
- Commune MUSUSA : 40,30 km2
Cette superficie de la ville est née des 18,096Km2
de l'ancien territoire de Lubero et de 7,484 Km2 de Beni,
avant le décret présidentiel créant la ville de
Butembo.
b) Données
Démographique :
Tableau 2 a : Répartition de la Population
de la ville de Butembo par Commune
Commune
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
M
|
F
|
BULENGERA
|
47890
|
41985
|
52860
|
57249
|
100750
|
109234
|
KIMEMI
|
45485
|
50854
|
38552
|
45159
|
84037
|
96013
|
MUSUSA
|
53966
|
56082
|
41931
|
43941
|
95897
|
100023
|
VULAMBA
|
25446
|
27752
|
18546
|
20425
|
43992
|
48177
|
Sous-total
|
172787
|
186673
|
151889
|
166774
|
324676
|
353447
|
Total Général de la population
|
678123
|
Source : Rapport annuel sur l'administration de la
ville de Butembo 2013
c) Données socio-économiques
La ville de Butembo, avec ses habitants dynamiques, connait
diverses activités économiques dont les plus importantes sont
l'agriculture et le commerce. Vivant en très grand nombre pourcentage de
l'agriculture dans la périphérie tout en résident dans la
ville, la population de Butembo organise un élevage des gros et petits
bétails, de la volaille, fermiers avec des plantations hors de la ville.
Quant à la l'agriculture urbaine, les haricots, la patate douce, les
amarantes, les bananiers, le manioc, le mais, les arachides, les tomates etc...
constituent les principales cultures vivrières. Il y existe aussi des
grandes plantations d'eucalyptus dans les concessions de certains operateurs
économiques et confessions religieuses.
Au sujet du commerce, les habitants de Butembo s'adonnent aux
activités commerciales et nombreux gagnent vite de l'argent à
travers des transactions avec des pays étrangers.
Généralement, le commerce est favorisé
par les autorités qui encadrent les activités conformément
aux textes légaux.
d) Données socio-culturelles
v Butembo est une ville située à l'Est de la
République démocratique du Congo. La ville est majoritairement
habitée par la tribu Nande. Mais aussi, l'on y trouve des tribus aussi
proches qu'éloignées de la tribu Nande : les Bapere, les
Bambuba, les Watalinga, les Hunde, les Bashi, les Hutu, les Lendu, les Baluba,
les Bakongo, les Lokele... Ces tribus deviennent de plus en plus
sédentaires avec la pratique du commerce et de l'administration pour les
uns et de l'agriculture pour d'autres. Le commerce demeure la principale
activité économique de Butembo, ce qui lui confère la
qualification d'une ville commerciale importante dans l'économie de la
République Démocratique du Congo. Principaux clans : nous
retrouvons tous les clans de la tribu nande à savoir : les Bakira,
les Bamates, les Baswagha, les Batangi, les Basukali, les Bahira, les
Basongora,les Bahambo, les Bavinga, les Bahumbi, les Batike, les Bamoro,... En
outre, d'autres clans du pays s'y trouvent mais se manifestent rarement.
e) Situation sanito-hygiénique : la ville de
Butembo compte deux zones de santé dont la ZS de Katwa avec 1 HGR, 5CH
et 18 CS du secteur public et 17 structures privées ; la ZS de
Butembo avec 1 HGR, 2 cliniques universitaires, 3 CH, 14 CS du secteur public.
Les principales causes de consultation de services de santé dans ces
entités sanitaires sont : paludisme, IRA, diarrhées,
fièvre typhoïde, traumatismes, etc ...
f) Données éducationnelles
La ville de Butembo compte plusieurs institutions
d'éducation en son sein. Les écoles primaires, secondaires et
professionnelles gérées par la sous-division urbaine de l'EPSNC
(Enseignement Primaire Secondaire et Nouvelle Citoyenneté). Cette
dernière compte 207 écoles primaires, 19 écoles
maternelles et 168 écoles secondaires. Le personnel enseignant est au
nombre de 1584 femmes et 649 hommes qui fait au total 2233 enseignants. Le pool
du primaire compte 215 écoles confondues dont 44 du réseau
catholique, 17 écoles non conventionnées, 20 écoles de la
3ème CBCA, 6 écoles du 8ème CEPAC, 4
écoles de la 11ème CAC , 20 écoles de CECA 20,
5 écoles de 49ème CBA, 13 écoles de la
55ème CEBCE, 12 écoles conventionnées
adventistes, 7 écoles conventionnées islamiques, 5 écoles
kimbanguistes et enfin 79 écoles privées agrées (KASOKI
MUKOHE, 2012).
Quant aux institutions d'enseignement supérieur et
universitaire, la ville de Butembo compte 13 Instituts Supérieurs et 11
Universités.
II. 2. METHODOLOGIE D'ANALYSE
Dans ce point nous décrivons les matériels, les
méthodes et les techniques pour la collecte des données,
l'analyse et l'interprétation des résultats sur le dopage comme
facteur de risque des maladies mentales chez les jeunes sportifs de la ville de
Butembo.
II.2.1. Matériels
1°. Sujets d'étude.
Notre étude concerne les jeunes sportifs de la Ville de
Butembo. C'est à partir de cette population de jeunes sportifs que nous
avons extrait un échantillon des exposés et des non
exposés soumis à la comparaison.
2°. Population d'étude
Comme nous avons eu à le décrire dans la partie
présentation du milieu, la ville de Butembo compte plusieurs jeunes
sportifs dans différentes disciplines sportives qu'il n'est vraiment pas
aisé de les atteindre tous par l'étude au regard des moyens tant
matériel que financier et du temps dont nous disposons. C'est pourquoi
il nous est impérieux de nous situer sur la démarche
utilisée durant les recherches.
La population est tout ensemble soumise à une
étude statistique. Les unités composant cette population sont de
même nature.
Pour notre étude, la population est constituée
des jeunes sportifs prestant dans les équipes de football, de
karaté et de boxe en ville de Butembo pour la période allant de
l'année 1990 jusque 2014. Cette population est de 1106
jeunes sportifs.
Tableau 2b: Effectif des jeunes sportifs selon les
années et les disciplines sportives en ville de Butembo
Année
Catégorie
|
De 1990 à 2000
|
De 2000 à 2005
|
2006 à 2010
|
2011 à 2014
|
Total (N)
|
%
|
I. FOOTBALL
|
|
AS NYUKI
|
43
|
55
|
60
|
79
|
237
|
|
US SOCOZAKI
|
36
|
54
|
57
|
67
|
214
|
|
FC BUTEMBO SPORT
|
48
|
43
|
52
|
50
|
193
|
|
AS NZOYI
|
45
|
52
|
57
|
64
|
218
|
|
Sous total
|
172
|
204
|
226
|
260
|
862
|
77,9
|
II. BOXE
|
|
Effectifs des boxeurs de 1999 à 2014(tous club
confondus)
|
|
|
|
|
72
|
6,5
|
III. KARATE
|
|
Effectifs des karatékas de 1999 à 2014 (tous
club confondus)
|
40
|
45
|
42
|
45
|
172
|
15,6
|
|
|
|
|
|
1106
|
100
|
Source : Rapports des ententes sportives de football,
karaté et boxe de 1999 à 2015.
Commentaire : Nous avons choisi ces équipes sur
base de leur ancienneté et pour qu'elles nous permettent d'identifier
à leurs seins des exposés et non exposés d'étude
pour une période de plus de 5 ans.
Autrement dit, les équipes n'ayant pas encore
réalisées 5 ans d'existence sont exclus de notre population
d'étude.
3°. Echantillon et technique
d'échantillonnage
Si la population statistique à observer n'est pas
très importante, il est possible d'envisager un recensement de toutes
les unités de la population d'étude. Néanmoins, le
recensement coûte cher et nécessite un financement surtout s'il
doit porter sur toute la population dans son ensemble. Le regroupement des
résultats est long et complexe si la population est nombreuse. Pour
obtenir le résultat d'une manière rapide, les enquêtes sont
souvent faites par échantillonnage, c'est-à-dire une partie de la
population concernée.
Considérant qu'il n'était pas aisé de
procéder à un sondage probabiliste dans notre population
étant donné que la caractéristique en étude
(pratique du dopage) n'est pas commune à toutes les unités
statistiques ; dans ce travail nous avons opté pour le
sondage non probabiliste du type accidentel ou occasionnel.
Ici, chaque membre de la population ne
possède pas une probabilité égale à celui de
l'autre de figurer dans l'échantillon.
L'échantillonnage est un processus au cours duquel on
choisit un segment de la population pour l'observer et l'étudier. Le
principe dans l'échantillonnage est la
représentation c'est-à-dire que la première
préoccupation dans le choix d'un échantillon approprié est
que cet échantillon soit représentatif de la population
étudiée.
Ainsi, après entretien avec les responsables des
disciplines sportives ciblées dans ce travail au sujet des jeunes
sportifs dopés et non dopés, nous avons eu à
dégager l'échantillon reparti à « exposés
et non exposés ». Nous avons considéré comme
caractéristique d'étude, la pratique de dopage et le
développement de la maladie mentale.
Ci-dessous, la répartition de notre échantillon
d'étude par discipline sportive :
Tableau 2c: Echantillon d'étude
N°
|
Discipline sportive
|
Exposés
|
Non exposés
|
Total
|
01
|
Football
|
29
|
30
|
59
|
02
|
Boxe
|
12
|
12
|
24
|
03
|
Karaté
|
7
|
7
|
14
|
|
Total
|
48
|
49
|
97
|
Source : Responsables des ententes sportives
II.2.2. Type d'étude
Notre travail est une étude observationnelle et
étiologique car n'ayant pas fait objet d'expérimentation. Elle
s'inscrit dans le cadre des études exposés-non exposés
prospectives ou enquêtes cohortes pour la simple raison qu'elle
permet d'établir la comparaison de l'incidence de la maladie chez les
sujets exposés (Ie) et l'incidence chez les sujets non
exposés (Ine) à un facteur de risque.
Cette étude nous permettra de mesurer la
fréquence de la maladie après avoir classé les sujets en
deux groupes : exposés (pratiquants du dopage) et non exposés
(non pratiquant du dopage) au facteur étudié(le dopage).
II.2.3. Caractéristiques de l'échantillon
Les caractéristiques des enquêtés sont
présentées selon l'âge, l'état civil, le sexe et la
discipline pratiquée.
A. Pour les enquêtés exposés ou
pratiquant du dopage :
1. Par rapport à l'âge
Pour la variable âge, les résultats ci-dessous
ont été obtenus
Tableau 2d : Tranche d'âge des
enquêtés
|
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
De 20 à 35
|
30
|
62,5
|
62,5
|
De 36 à 50
|
18
|
37,5
|
100,0
|
Total
|
48
|
100,0
|
|
Du point de vue âge, le constat est que plus de nos
enquêtés sont jeunes. Pour plus de 62,5% de cas, l'âge varie
entre 20 et 35 ans contre 37,5% dont l'âge oscille dans la tranche
d'âge de 36 à 50 ans.
2. Par rapport à l'état
civil
Quant à l'état civil, les informations sont
confinées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2 e : Etat Civil des
enquêtés
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
Marié
|
37
|
77,1
|
77,1
|
Célibataire
|
11
|
22,9
|
100,0
|
Total
|
48
|
100,0
|
|
Au vu de ce tableau, le constat est que 77,1% sont
mariés contre 22,9% qui sont célibataires.
3. Par rapport au sexe
Le tableau ci-dessous, permet de repartir les
enquêtés suivant leur sexe :
Tableau 2 f : Répartition des
enquêtés par sexe
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
Masculin
|
45
|
93,8
|
93,8
|
Féminin
|
3
|
6,3
|
100,0
|
Total
|
48
|
100,0
|
|
Quant au sexe, nous constatons à la lumière de
ce tableau que la grande majorité des sportifs sont de sexe masculin
soit 93,8% contre seulement 6,3% pour les enquêtés de sexe
féminin.
4. Par rapport à la discipline pratiquée
par les enquêtés
Les données reprises dans le tableau ci-dessous,
permettent de repartir les enquêtés suivant la discipline sportive
pratiquée :
Tableau 2 g : Répartition des
enquêtés par disciple sportive pratiquée
|
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
football
|
29
|
60,4
|
60,4
|
Boxe
|
12
|
25,0
|
85,4
|
Karaté
|
7
|
14,6
|
100,0
|
Total
|
48
|
100,0
|
|
Les données de ce tableau démontrent que le
football est le sport le plus pratiqué par les jeunes de la ville de
Butembo. Pour 60,4% contre respectivement 25% et 14,6% de la boxe et du
karaté.
Exemple test : Liaison entre état civil et
discipline pratiquée
Les données ci-dessous nous permettent d'analyser le
degré de dépendance entre la discipline pratiquée et
l'état civil. Le résultat avant traitement se présente
comme suit :
|
Tableau 2h :
Tableau croisé Etat Civil des enquêtés et
Disciplines sportives pratiquées par les
enquêtés
|
Variables
Modalités
|
Disciplines sportives pratiquées par les
enquêtés
|
Total
|
football
|
Boxe
|
Karaté
|
Etat Civil des enquêtés
|
|
Marié
|
22
|
9
|
6
|
37
|
|
Célibataire
|
7
|
3
|
1
|
11
|
|
Total
|
29
|
12
|
7
|
48
|
De ce tableau, le constat est que, des individus
enquêtés, les mariés sont plus nombreux que les
célibataires dans la pratique du sport en ville de Butembo et cela dans
toutes les disciplines.
B. Pour les enquêtés non exposés
au dopage
Tableau 2i : Informations générales
sur les non exposés
Variables
|
Modalités
|
Disciplines sportives pratiquées par les
enquêtés
|
Total
|
Football
|
Boxe
|
Karaté
|
Tranche d'âge
des enquêtés
Total
|
De 20 à 35
De 36 à 50
|
24
7
31
|
6
5
11
|
4
3
7
|
34
15
49
|
Etat Civil des enquêtés
Total
|
Marié
Célibataire
|
25
6
31
|
8
3
11
|
6
1
7
|
39
10
49
|
Sexe des enquêtés
Total
|
Masculin
Féminin
|
31
0
31
|
10
1
11
|
5
2
7
|
46
3
49
|
Commentaires :
A la lumière de ce tableau, on
s'aperçoit que parmi les non-exposés 34 enquêtés
soit 69, 3% sont d'un âge compris entre 20 et 35 ans alors que 15
enquêtés soit 3,6% ont un âge compris entre 36 et 50 ans.
S'agissant de l'Eta civil des enquêtés, 79,6% sont mariés
contre seulement 20,4% des célibataires.
Par ailleurs, 93,9% sont de sexe masculin alors que 6,1% sont
de sexe féminin. Les rares athlètes de sexe féminin
pratiquent le karaté et la boxe, représentant respectivement 2%
pour la boxe et 4 % pour le karaté.
II.2.4. Collecte des données
1°. Matériels de collecte des
données
Dans cette recherche, pour atteindre nos objectifs et arriver
à la vérification de nos hypothèses, différents
outils nous ont été de grande utilité, notamment :
Dans la collecte des données ; nous avons
fait usage d'un guide d'entretien de l'étude adressé aux jeunes
sportifs identifiés dans ce travail comme exposés et non
exposés, un stylo pour écrire les différentes
interventions et réponses, une cartable pour la protection des
informations recueillies.
2°. Matériels de traitement des
données.
Pour traiter les données collectées à
l'état brut, nous avons fait recours à une machine calculatrice
scientifique qui nous a permis de réaliser certains calculs tels ceux
de l'échantillon et les différentes proportions. La saisie du
travail a été faite à l'ordinateur à l'aide du
logiciel Microsoft Word alors que le traitement a été
réalisé avec le logiciel SPSS.
3°. Vérification des
hypothèses
Les hypothèses qui sont des réponses
anticipatives aux questions posées, doivent être
vérifiées après l'enquête. Ainsi pour la
vérification des nos hypothèses, nous avons comparé les
résultats de nos enquêtes et les réponses anticipatives
proposées.
Lorsque les résultats de l'enquête sont
différents des réponses que nous avons proposées,
l'hypothèse est infirmée et lorsqu'ils sont égaux alors
l'hypothèse est confirmée.
II.2.5. Présentation des variables d'étude
II.2.5.1. Définition des concepts
clés :
Le français étant polysémique, nous
présentons dans ce paragraphe des définitions
opérationnelles des concepts afin de les limiter, les préciser,
minimiser les malentendus et les ambigüités et ainsi amener nos
lecteurs à les comprendre de la même manière que nous.
Il s'agit des concepts suivants : dopage, risque, et maladie
mentale.
1°. Dopage :
Le dopage est la pratique consistant à absorber des
substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter
artificiellement ses capacités physiques ou mentales (hématocrite
dans le sang, battements du coeur, confiance en soi, etc.)(Patrick
Mingnon, p103)
On parle de conduite dopante lorsqu'une personne consomme
notamment certaines substances, pour affronter un obstacle réel ou
ressenti, afin d'améliorer ses performances (compétition
sportive, examen, entretien d'embauche, prise de parole en public, situations
professionnelles ou sociales difficiles). Les sportifs consomment ces produits
principalement pour améliorer leurs performances physiques, ce qui
laisse croire à l'individu que l'usage de celle-ci lui est indispensable
pour réaliser ses performances fixées. Les médicaments qui
sont utilisés quotidiennement sont détournés afin de doper
une personne non-malade. Cela peut entraîner des complications
médicales et toucher irréversiblement l'organisme. En ce qui
concerne l'éthique, le dopage est considéré comme
étant de la triche et provoque la plus part du temps des commentaires
négatifs sur le sportif et sur la fédération dans laquelle
il participe (Luc Guerreschi, Ph.D.,2008,P.252)
Cette pratique illicite qu'est le dopage, représente
donc un véritable danger pour l'organisme. Les substances dopantes
ne respectent pas les rythmes naturels du corps et provoquent des
dysfonctionnements très sérieux comme les troubles
hépatiques, l'hypertension, les troubles psychiques... des
conséquences qui peuvent être préjudiciables à la
performance et surtout à la santé.
Ci-dessous, une liste des quelques substances dopantes
ainsi que les problèmes de santé qui peuvent être
provoqués par leur utilisation :
v Amphétamines
· troubles cardiaques graves : trouble du rythme et
arrêt cardiaque
· troubles psychiques : perte de la mémoire,
dépression sévère, hallucinations, délire
schizophrénique, agressivité incontrôlable,
accompagnés d'un effet de manque lors du sevrage
· troubles physiques : tremblement des
extrémités, dilatation des pupilles, insomnies, diminution de
l'appétit, accompagnée d'une perte de poids importante
· hypertension marquée et céphalées
· L'utilisation d'amphétamines est
particulièrement dangereuse lors de la pratique d'un effort physique. En
effet, le recul du seuil de la fatigue conduit le sportif à
dépasser ses limites au delà de l'épuisement, ce qui peut
avoir des conséquences graves.
v Erythropoïétine (EPO) : elle
entraine l'épaississement du sang, l'hypertension artérielle
marquée et le risque de mort subite au repos ou à l'exercice par
obstruction des vaisseaux au niveau pulmonaire ou cardiaque
(embolies)
L'association de l'EPO avec d'autres substances (ex :
aspirine, anticoagulants, corticoïdes...) entrainent des risques
d'hémorragies pouvant être graves en cas de traumatismes.
v Hormone de croissance (GH) : est à
la base de :
· L'hypertrophie osseuse : épaississement des os
plats au niveau des articulations et des extrémités : poignets,
genoux, chevilles, mains, pieds ... ; responsable de la
déformation irréversible du visage et de la tête
(avancement prononcé de la mâchoire inférieure).
· L'hyperglycémie : augmentation anormale du taux
de glucose dans le sang(diabète irréversible à long
terme).
· La croissance anormale de différents organes
(coeur, foie, rein, thyroïde, ...)
· La maladie de Creutzfeld-Jacob
· L'hypertension artérielle.
v Anabolisants, responsables de :
· L'interruption de croissance chez l'adolescent par
soudure préventive des cartilages de conjugaison
· Chez la femme : masculinisation irréversible se
traduisant par l'apparition de poils (visage, seins, dos,), la mue de la voix,
altération des caractères sexuels féminins (arrêt du
cycle menstruel, développement anormal du clitoris, disparition quasi
complète des seins) et troubles de la libido
· Chez l'homme : freination de la sécrétion
naturelle de testostérone, troubles de la libido : impuissance,
stérilité réversible ou non, gynécomastie
(poussée des seins), cancer de la prostate
· La toxicité hépatique avec
possibilité de cancer du foie
· Le changement de comportement social spectaculaire
agressivité, accès de rage incontrôlables, effet de
manque
v Cannabis, entraine :
· L'augmentation de la fréquence cardiaque de
repos et d'effort, moins bonne adaptation à l'exercice et
récupération plus longue.
· La diminution de l'appétit, hallucinations,
manifestations de panique, anxiété aiguë,
détérioration des facultés de vigilance, incoordination
neuromusculaire, comportements incontrôlés possibles.
· La toxicité aussi importante que celle du tabac
sur l'appareil pulmonaire
· La perte de la motivation
· La dépendance
v Beta-2 Agonistes : Leurs utilisations
provoquent une augmentation de la fréquence cardiaque et un
relâchement des muscles bronchiques. Ils sont détournés de
leurs indications thérapeutiques pour utiliser l'effet anabolisant. Ils
sont incriminés dans :
· La rupture tendineuse
· La déchirure musculaire
· Le cancer du foie
· L'atteinte cardiaque
v Glucocorticocostéroïdes :
Ils provoquent une excitation et un effet euphorisant reculant le seuil de la
fatigue. Les problèmes causés par leur utilisation sont :
· Les tendinopathies chroniques
· Les claquages musculaires
· La fracture de fatigue
· L'ostéoporose
· L'oedème
· La diminution de l'immunité
v Bétabloquants, responsables
de :
· Les troubles du rythme cardiaque
· La dépression
· L'impuissance sexuelle
· L'hypotension artérielle
Pour être plus fort et plus résistant à
l'effort il faut accroitre le potentiel aérobie en optimisant
l'oxygénation des muscles ce qui permet d'augmenter la puissance
musculaire. Le sportif recherche également à diminuer la
sensation de fatigue afin d'accumuler les efforts intenses sur plusieurs jours
(
Lecadet J.,
2003, P75-84)
2°. La maladie mentale
· Définition : Par maladie mentale, on
désigne l'ensemble des problèmes affectant l'esprit.
Elle est souvent associée, à tort, à une
faiblesse, à une perte de contrôle ou encore à des
événements pénibles mais spectaculaires, lesquels sont
souvent médiatisés. Cependant, pour une grande majorité de
personnes, la maladie mentale est une souffrance soigneusement cachée.
Par exemple, on peut côtoyer des personnes atteintes de phobie sans
même s'en rendre compte. À cause de tous ces
préjugés entourant la maladie mentale, seulement une personne
atteinte sur trois consultera un professionnel de la santé.
Pourtant, les personnes atteintes de maladie mentales peuvent
être soignées et souvent guéries. Par maladie mentale, on
désigne l'ensemble des problèmes affectant l'esprit. En fait, il
s'agit de manifestations d'un dysfonctionnement psychologique et souvent
biologique. Ces perturbations provoquent différentes sensations de
malaises, des bouleversements émotifs et/ou intellectuels, de même
que des difficultés de comportement. (Denis Richard., 1996,
p207).
· Les causes des maladies mentales
En dépit de la recherche réalisée dans ce
domaine, on ne connaît pas encore les causes de chacune des maladies
mentales. On sait toutefois qu'il existe des facteurs déclenchant,
souvent des événements douloureux qui peuvent favoriser son
apparition, par exemple, la perte d'un être cher, un divorce, la perte
d'un emploi, un accident ou une maladie grave.
De plus, on reconnaît aujourd'hui une origine biologique
à certaines maladies. Grâce à la technologie moderne, le
fonctionnement du cerveau est de mieux en mieux compris. Certaines substances
identifiées par les chercheurs, telles la sérotonine (un
neurotransmetteur) jouent un rôle important dans le développement
des maladies mentales comme la dépression (Gentillini M.1995,
p67)
Les recherches indiquent que les maladies mentales
résultent d'une interaction complexe de facteurs
génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de
l'environnement social. C'est ce qui est appelé le modèle «
bio-psycho-social ». Ce modèle souligne l'interaction constante
entre les aspects biologique, psychologique et social des maladies en rejetant
la réduction de la maladie à un seul de ces aspects de
l'être humain et ce, au bénéfice de la personne
atteinte.
Par contre, le cerveau demeure le lieu commun final du
contrôle du comportement, de la pensée, de l'humeur et de
l'anxiété. Toutefois, les liens entre des dysfonctions
cérébrales spécifiques et des maladies mentales
spécifiques ne sont pas tout à fait connus, ce qui incite
Santé Canada à préciser qu'« il est important de ne
pas sur-interpréter les preuves disponibles au sujet du rôle des
facteurs génétiques ou environnementaux comme cause des maladies
mentales, car beaucoup plus de recherche sera nécessaire pour bien
comprendre les causes des maladies (Pierre -Janet,
2014,p49).
Corroborant cette ligne de pensée, les chercheurs de la
Régie régionale de Montréal-Centre ajoutent que «
[les] chaînes de causalité des troubles mentaux sont complexes.
Malgré cette limite à nos connaissances, il est possible de
réduire l'incidence des troubles mentaux en agissant, avant leur
apparition, sur un ensemble de facteurs biologiques, psychosociaux ou physiques
connus pour leur rôle causal. La prévention s'attaque tant aux
facteurs de risque tant aux conditions pathogènes (Kessler, R.C
et Ahangang,Z. R, 2002, p.22).
Dans ce travail, nous entendons par maladie mentale,
l'apparition de l'un des troubles de comportement chez un jeune sportif
consécutif à la pratique du dopage. Il s'agit des troubles de la
présentation et de l'expression, de conduites instinctuelles, de
conduite sociale, de la vigilance, de la conscience de soi, de l'humeur, de la
perception, de la pensée et du jugement.
3°. Le risque :
Un risque, c'est la probabilité qu'un
événement non désiré survienne dans une population
donnée.
Un facteur de risque est un attribut, variable ou exposition
augmentant la probabilité qu'un événement
spécifique, une maladie par exemple, survienne. Ces facteurs ne sont
pas nécessairement causals (marqueurs de risque). Dans le cas contraire,
ces attributs, variables ou exposition peuvent augmenter réellement la
fréquence d'apparition d'un événement donné ou de
la maladie. De ce fait, ce facteur est considéré comme causal
(également appelé déterminant) (KIRERE, 2013-2014,
p22).
Dans ce travail, le risque est utilisé comme rôle
ou possibilité pour le dopage d'entrainer la maladie mentale chez le
sportif ou encore comme causalité.
II.2.5.2. Principales variables
d'étude :
Les principales variables qui ont intervenu dans la
présente étude sont les suivantes :
- Variable indépendante : le dopage
- Variable dépendante: maladies mentales
- Variables intermédiaires le sportif
observé
Tableau 2j : Présentation des
variables
Ce tableau présente des différentes variables,
leur définition ainsi que leurs mesures :
Variables
|
Définition opérationnelle
|
Mesures
|
Le dopage
|
Le dopage est la pratique consistant à absorber des
substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter
artificiellement ses capacités physiques ou mentales.
|
· Témoignage personnel du pratiquant du dopage
· Cicatrice des injections de drogue dopante
· Bonne connaissance des drogues dopantes
|
La maladie mentale
|
L'apparition chez un jeune sportif de l'un des troubles de
comportement consécutif à la pratique du dopage. Il s'agit des
troubles de la présentation et de l'expression, de conduites
instinctuelles, de conduite sociale, de la vigilance, de la conscience de soi,
de l'humeur, de la perception, de la pensée et du jugement.
|
Présence des signes des différents troubles de
comportements chez le jeune sous observation : désordre
vestimentaire, hyper ou hypomimies, agitation ou stupeur, impulsion,
catalepsie, parakinesies, logorrhée ou mutisme, insomnie ou somnolence
diurne, cauchemars( claustromanie ou clinophilie), boulimie, sitiomanie,
masturbation, impuissance sexuelle, tentative de suicide, fugues, des vols
pathologiques, attentats aux moeurs(exhibitionnisme, viols), hallucinations,
...
|
Le risque
|
Un risque est un danger, une exposition à un
problème donné
|
· Prise des drogues illicites
· Possession des produits dopants
· Accessibilité des produits dopants
|
II.2.6. Matériels de collecte et traitement
des données.
Pour disposer des informations utiles sur le plan de la
littérature scientifique au sujet du dopage à travers le monde,
ses liens avec la maladie mentale dans le domaine du sport, des données
socio démographiques de la ville de Butembo et ce, pour constituer la
problématique, le questionnaire voire l'analyse et
l'interprétation, nous avons procédé par les
techniques et méthodes suivantes :
Techniques de recherche
· L'analyse documentaire.
La documentation a permis de rassembler les informations
nécessaires sur le dopage, la maladie mentale, les drogues illicites
dopantes qui ont permis de constituer l'ossature théorique de la
problématique, de définition des concepts, l'étude du
milieu, l'analyse et la discussion des résultats. Pour ce fait, nous
avons consulté l'internet, les ouvrages, les modules, les rapports
annuels, les périodiques, les travaux antérieurs et les notes de
cours.
· Interview.
Après l'analyse des documents, nous avons
procédé à l'interview avec les responsables des ententes
sportives ainsi qu'à certains anciens sportifs ayant des bonnes
connaissances sur leurs collègues pour identifier les jeunes sportifs
ayant pratiqués le dopage (exposés) et ceux ne s'étant pas
adonner à cette pratique (non exposés).
Pour y parvenir, un guide d'entretien nous a
été nécessaire pour soumettre notre interview à
chaque sujet faisant partie de notre échantillon. Cet outil nous a servi
pour récolter les informations relatives à la santé
mentale de nos jeunes sportifs (exposés et non exposés) pour
observer le lien qu'il y aurait entre la pratique du dopage et la maladie
mentale.
Cette technique d'interview nous a permis aussi de limiter les
biais de classement ou informationnel.
L'interview est un système de communication orale ayant
pour but de permettre à l'enquêteur de recueillir les informations
de l'enquêté concernant un objet précis. Il constitue un
entretien organisé dont les résultats permettent une exploitation
systématique au moment d'une enquête (KIRERE MATHE., UOR, 2014)
· Analyse.
Bernard Berelson définit l'analyse de contenu comme
une technique de recherche pour la description objective, systématique
et quantitative du contenu manifeste de communications ayant pour but de
l'interpréter.
II.2.7. Méthodes statistiques
Dans cette étude visant à établir les
liens pouvant exister entre la pratique de dopage et la maladie mentale chez
les jeunes sportifs de la ville de Butembo, il est en effet certain que la
littérature ainsi que la théorie ne sont pas suffisantes pour
affirmer ou infirmer une hypothèse. C'est ainsi que nous avons
été amené à opérer le choix de la
méthode statistique appropriée.
Ainsi, le tableau de contingence et le calcul du risque
relatif (RR) nous ont semblé mieux indiqué pour dégager la
différence des incidences de la maladie mentale entre les sujets
exposés et les sujets non exposés au facteur de risque, qui est
le dopage.
De ce fait, la présentation des données suivra
le schéma ci-après :
Tableau 2k: Tableau de contingence
|
Malades
|
Non malades
|
Total
|
Exposés
|
a
|
b
|
a+b
|
Non exposés
|
c
|
d
|
c+d
|
Total
|
a+c
|
b+d
|
a+b+c+d
|
- L'Incidence est le risque de survenue de maladie dans
chaque groupe des exposés (Ie) ou de non exposés(Ine) :
· Ie = a /
(a+b)
· Ine = c /
(c+d)
- La différence de risque entre exposés et non
exposés: DR = Ie - Ine
- Le Risque Relatif (RR) est le rapport entre l'incidence
chez les exposés sur l'incidence chez les non exposés :
RR = Ie / Ine
Le RR est un nombre sans unité compris entre 0 et
l'infini ; d'où :
· RR « nul » est égal à 1
· Plus RR est éloigné de 1 : plus
l'association entre la survenue de la maladie et la présence du facteur
étudié est forte
- L'Intervalle de Confiance (IC) à 95% de RR :
= exp(BI) ; exp(BS)
Interprétation de l'intervalle de confiance (IC):
- S'il contient 1 : pas de relation démontrée
entre la maladie et l'exposition
- S'il est inférieur à 1 : excès de
risque dans le groupe exposé
D'où, l'exposition est « un facteur de
risque »de la maladie
NB : Si un sujet est exposé, le risque de
contracter la maladie est RR fois supérieur que s'il n'était pas
exposé
- S'il est supérieur à 1 : cela signifie qu'il y
a moins de risque de contracter la maladie si il y a exposition. L'exposition
devient alors un « facteur protecteur »
CHAPITRE 3ème : PRESENTATION, ANALYSE DES
DONNEES
La présentation des résultats est
organisée autour de deux axes. Il s'agit d'une part de la
présentation des résultats des analyses descriptives sur les
enquêtés pratiquant le dopage pendant l'exercice de leur
profession sportive et d'autre part celle des résultats des analyses de
corrélations entre l'utilisation du dopage et la modification du
comportement mental de nos enquêtés.
Les tableaux d'analyse descriptive nous ont
révélé les résultats ci-après :
III.1. Par rapport à l'âge, tel
que nous présenté dans le tableau 2d, le constat est que plus de
nos enquêtés sont jeunes. Pour 62,5% de cas, l'âge varie
entre 20 et 35 ans contre 37,5% dont l'âge oscille dans la tranche
d'âge de 36 à 50 ans. Il est à noter que cet aspect de
l'âge présenté dans le tableau 2c trouve sa justification
par le fait que cette étude s'est intéressé aux anciens
sportifs dont certains d'entre eux seraient même déjà en
fin de leur carrière.
III.2. Le tableau 2e expose les
données des enquêtés par rapport à leur état
civil. Il ressort de ce tableau que 77,1% sont mariés contre 22,9% qui
sont célibataires. Une donnée qui trouve sa raison dans
l'explication donnée aux résultats de la variable ci-dessous.
III.3. Par rapport au sexe, nous constatons
à la lumière du tableau 2f que la grande majorité des
sportifs sont de sexe masculin soit 93,8% contre seulement 6,3% pour les
enquêtés de sexe féminin. Les sports ayant
enregistré des athlètes de sexe féminin sont notamment le
karaté et la boxe.
III.4. Au sujet de la discipline sportive
pratiquée par les enquêtés mieux détaillé
dans le tableau 2g, il ressort que le football est le sport le plus
pratiqué par les jeunes de la ville de Butembo. Pour 60,4% contre
respectivement 25% et 14,6% de la boxe et du karaté.
Le test statistique a permis de démontrer les
hypothèses suivantes :
Ho : la discipline pratiquée est
indépendante de l'état civil
H1 : la discipline pratiquée est dépendante
de l'état civil
Le résultat statistique y afférent se
présente comme suit :
Tableau 2l: Tests de Khi-deux
|
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
0,349a
|
2
|
0,840
|
Nombre d'observations valides
|
48
|
|
|
La table statistique est
Conclusion statistique : le constat est que Khi-deux de
Pearson = 0,349<. On
conserve donc l'hypothèse H0 d'indépendance, sans aucune
hésitation, et on en déduit que les deux variables sont
indépendantes, ou qu'à tout le moins, les données dont
nous disposons, ne nous permettent pas d'affirmer que la discipline de sport
pratiquée ne dépend pas de l'état civil du joueur. Les
célibataires comme les mariés pratiquent le sport de façon
identique.
III.5. Par rapport aux produits
consommés par les jeunes sportifs : nous voulons présenter
dans le tableau ci-après les différents produits utilisés
et dégager l'ampleur d'utilisation de chacun d'eux.
Tableau 2 m: Produits utilisés pour le
dopage par les enquêtés
Modalités
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
|
Cannabis
|
39
|
81,3
|
81,3
|
|
Alcool
|
9
|
18,8
|
100,0
|
|
Total
|
48
|
100,0
|
|
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que le
cannabis demeure le produit le plus utilisé par les jeunes sportifs de
Butembo pour augmenter leur capacité physique soit 81,3% à
coté de l'alcool qui lui, n'occupe que 18,8%.
III.6. S'agissant du lien
qui existe entre l'utilisation des produits dopants et la modification
du comportement du joueur. Le tableau suivant présente cette
situation.
Tableau 2l : Tableau croisé Utilisation
des produits dopants et Modification du Comportement du
joueur
|
|
Variables
|
Modification du Comportement
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Utilisation des produits dopants
|
Oui
|
6
|
42
|
48
|
|
1
|
48
|
49
|
Non
|
Total
|
7
|
90
|
97
|
Le test statistique cherche à démontrer les
hypothèses suivantes :
Ho : la modification du comportement est
indépendante de l'utilisation des produits dopants
H1 : la modification du comportement est
dépendante de l'utilisation des produits dopants
Tableau 2m : Tests de Khi-deux
|
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
3,962a
|
1
|
0,047
|
Nombre d'observations valides
|
97
|
|
|
La table statistique est : 3,841
Conclusion statistique : le constat est que Khi-deux de
Pearson = 3,962 >. On
rejette de ce fait l'hypothèse nulle d'indépendance pour ainsi
confirmer l'hypothèse alternative de dépendance de la
modification du comportement à l'utilisation des produits dopants, et on
en déduit que ces deux variables sont dépendantes.
Le tableau de contingence ci-dessous renforce l'analyse
de corrélations entre la modification du comportement mental et l'usage
des produits dopants par les jeunes sportifs de Butembo.
Tableau 2n : Tableau 2x2
|
Malades
|
Non malades
|
Total
|
Exposés
|
7
|
41
|
48
|
Non exposés
|
1
|
48
|
49
|
Total
|
8
|
89
|
97
|
A partir des données de ce tableau, nous sommes
maintenant capables de calculer :
a) L'Incidence de maladie mentale dans le groupe des
exposés (Ie) :
Ie = a / (a+b)
= 7/ (7+41)
= 0,146 soit 14,6%
b) L'Incidence de maladie mentale dans le groupe des
non exposés:
Ine = c/(1/18)
= 1/(1+48)
= 0,020 soit
2,04%
c) La différence de risque entre exposés et non
exposés:
DR = Ie - Ine
= 0,146 - 0,020
= 0,126 soit 12,6%
d) Le Risque Relatif (RR) étant le rapport entre
l'incidence chez les exposés sur l'incidence chez les non
exposés, nous obtenons le résultat suivant :
RR = Ie / Ine
= 0,146/0,020
=
7,3
Analyse du risque relatif :
· RR= 7,3 >1, l'association
entre la survenue de la maladie mentale et l'utilisation des produits dopants
est forte
Considérant l'Intervalle de Confiance (IC) à 95%
de RR :
= [exp-0,34 ; exp4, 316]
= [-1,404 ; 74,88]
Interprétation des
résultats :
RR= 7,3 ; IC 95 % [-1,404 ; 74,88].
Le risque pour un jeune sportif dopé de contracter la
maladie mentale est 7,3 fois supérieur qu'un non dopé. ,
D'où, la pratique du dopage demeure véritablement
« un facteur de risque » de la maladie mentale.
La valeur de l'intervalle de confiance dont la borne
inférieure < à 1 c.à.d. - 1,404, renforce l'idée
selon laquelle il existe un excès de risque de développer la
maladie mentale dans le groupe des jeunes sportifs pratiquants du dopage.
CHAPITRE 4ème : DISCUSSION DES
RESULTATS
A l'amorce de ce travail scientifique nous avons planté
le suspens d'une éventuelle corrélation entre la pratique du
dopage par les jeunes sportifs de la ville de Butembo et la maladie mentale.
C'est ce qui a justifié notre question principale de recherche à
savoir : « le dopage chez les jeunes sportifs en Ville de
Butembo est-il un facteur de risque de maladies mentales ? »
La descente du terrain a été guidée par
l'hypothèse selon laquelle, les jeunes dopés sont plus
exposés à développer la maladie mentale que les non
dopés. Aussi, d'affirmer anticipativement que le produit utilisé
par les sportifs pour le dopage est le cannabis.
A la lumière des résultats obtenus sur le
terrain au sujet du rapport entre la pratique ou non du dopage par les jeunes
sportifs de la ville de Butembo et la maladie mentale ; nous pouvons
avancer que notre première hypothèse a été
confirmée. Lorsque nous analysons la valeur du risque relatif de 7,3 et
son intervalle de confiance variant entre -1,404 et 74,88, nous constatons que
l'association entre la survenue de la maladie mentale et l'utilisation des
produits dopants est forte. Cette réalité est même mise en
évidence par les résultats du calcul de l'incidence qui permet de
visualiser la différence de maladie mentale dans le groupe des
exposés (14,6%) par rapport à celle du groupe des non
exposés (2,04%). Autrement dit, les données retrouvées sur
le terrain sont identiques à ce que nous attendions.
De ce fait, on s'aperçoit que la santé mentale
de nos sportifs de la ville de Butembo mérite bien d'être
surveillée au regard de cet énorme risque auquel ils sont
permanemment exposés.
Alain Ehrenberg (1991) vat plus loin en disant que certaines
hormones prises pour améliorer par exemple le transport de
l'oxygène dans le sang ou l'amélioration de la carrure musculaire
modifient des fonctions vitales du corps (sexualité, etc.) pouvant
entraîner la mort. Les stimulants détruisent des neurones et
peuvent rendre victime la personne d'une dépendance et d'une ignorance
de la lourde charge qu'il impose à son corps lors d'un grand effort
physique. Elles entraînent la mort.
Des produits dopants peuvent être pris pour
détendre le sportif, le déstresser, le cannabis par exemple est
une substance psycho- active qui agit beaucoup sur le moral du sportif, elle
peut agir en bien ou en mal chez certaines personnes
prédisposées. Le dopage a aussi des conséquences
plutôt permanentes non seulement au niveau physique mais aussi au niveau
psychologique. En effet, l'individu dopé aura des difficultés
pour quitter la conduite dopante, que cela soit dû à une mauvaise
estime de soi ou dû à la rapidité des résultats.
L'utilisation prolongée de ces substances peut engendrer des
sérieux problèmes et maladies psychologiques, comme par
exemple les hallucinations et délires provoquées par les
amphétamines et les autres stimulants.
Le recours à certaines substances et méthodes
entraîne des troubles cardiovasculaires, des maladies du foie et des
reins, une dépendance psychologique ou physique, voire des
décès. Les risques encourus sont encore plus grands depuis
l'apparition du dopage par autotransfusion sanguine et par manipulation
génétique.
Par ailleurs, nous ne pouvons ici confirmer que le
développement de la maladie mentale chez le sportif dopé est
uniquement lié à ce seul facteur de dopage. Loin de nous cette
fausseté, entendu que les recherches indiquent que les maladies mentales
résultent d'une interaction complexe de facteurs
génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de
l'environnement social. C'est ce qui est appelé le modèle
« bio-psycho-social ». Ce
modèle souligne l'interaction constante entre les aspects biologique,
psychologique et social des maladies en rejetant la réduction de la
maladie à un seul de ces aspects de l'être humain et ce, au
bénéfice de la personne atteinte (Lecadet J.et ali,
2003. P. 75-84).
Le résultat de nos recherches auprès du groupe
des sportifs de la ville de Butembo non pratiquants du dopage
révèle un taux d'incidence de maladie mentale de 2,04% chez ces
derniers. Ce résultat illustre mieux que l'utilisation des produits
dopants ne saurait être incriminé comme seul facteur de maladie
mentale chez les sportifs.
Corroborant cette ligne de pensée, les chercheurs de la
Régie régionale de Montréal-Centre ajoutent que « les
chaînes de causalité des troubles mentaux sont complexes.
Malgré cette limite à nos connaissances, il est possible de
réduire l'incidence des troubles mentaux en agissant, avant leur
apparition, sur un ensemble de facteurs biologiques, psychosociaux ou physiques
connus pour leur rôle causal. La prévention s'attaque tant aux
facteurs de risque qu'aux conditions
pathogènes.(Kessler , R.C et Ahangang,Z. R, 2002,
p.22.)
S'agissant de notre seconde hypothèse qui postulait que
le produit le plus utilisé par les sportifs pour le dopage est le
cannabis ; il ressort de nos recherches, résultat du tableau 2g
que, pour augmenter la capacité physique des sportifs, le cannabis est
utilisé à 81,3% alors que l'alcool l'est pour 18,8%. Ainsi
notre hypothèse est confirmée.
En effet, avec l'influence actuelle de la mondialisation
surtout en ce qui concerne la nouvelle technologie de l'information et de la
communication, la jeunesse trouve une certaine facilité de visualiser
les exploits des grandes stars des sports à travers le monde. De cette
ambition, les jeunes n'épargnent aucun moyen pour y arriver dont la
pratique du dopage, oubliant les conséquences que cela
génère sur leur santé.
C'est d'ailleurs ce que l'article du Code Mondial
Antidopage(2012) précise que le cannabis ainsi que tous les autres
narcotiques sont des substances chimiques qui provoquent un assoupissement, un
relâchement des muscles et une diminution de la sensibilité
pouvant aller jusqu'à l'anesthésie. Les narcotiques sont un
groupe de dépresseurs (substance qui ralentit l'activité du
système nerveux central) dérivés de l'opium ou
chimiquement apparentés à ses composants. Ces substances peuvent
rapidement engendrer une toxicomanie (usage répété et
excessif d'une ou plusieurs substances toxiques) et aussi la mort.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Dans cette étude, nous nous sommes proposés
d'étudier la corrélation entre la pratique du dopage et le
développement de la maladie mentale chez les jeunes sportifs de la ville
de Butembo depuis l'année 1999 jusque 2014. Nous avons travaillé
avec trois disciplines sportives à savoir : le football, la boxe et
le karaté.
Pour y parvenir, nous avons posé les hypothèses
selon lesquelles des malades mentaux sont plus nombreux parmi les jeunes
sportifs dopés que chez les jeunes sportifs non dopés en ville de
Butembo et que le cannabis est la drogue illicite la plus utilisée par
les sportifs de la ville de Butembo pour le dopage.
De l'analyse des différentes données recueillies
sur terrain, il s'est avéré qu'effectivement il existe un lien
entre la pratique du dopage et la maladie mentale chez les jeunes sportifs et
que le cannabis reste la drogue dont font usage les sportifs de Butembo pour le
dopage.
Il s'est agit d'une étude d'observation du type
« exposés - non exposés ou étude de cohorte
historique réalisée grâce à la méthode
analytique. Le calcul du risque relatif dont la valeur trouvée est de
7,3 nous a permis d'apprécier la force du lien entre la pratique du
dopage et la maladie mentale.
Pour déterminer la drogue la plus utilisée par
les dopés, un tableau de fréquence a servi pour classer par ordre
d'importance due aux effectifs de classe et le pourcentage obtenu par
modalité de la variable « drogue
utilisée ».C'est alors que le cannabis a été
classé drogue la plus utilisée avec 81,3%.
Par ailleurs, au regard du pourcentage, minime soit-il des cas
de maladie mentale parmi les sportifs non dopés, nous avons
confirmé la théorie d'épidémiologie selon laquelle
les maladies mentales résultent d'une interaction complexe de facteurs
génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de
l'environnement social.
SUGGESTIONS :
Eu égard aux résultats ci-haut
détaillés et à notre qualité d'expert en
santé publique, nous comptons beaucoup sur la force de la
prévention pour essayer un tant soit peu de mettre hors danger la vie de
nos jeunes sportifs en quête d'exploits.
Ainsi, nous suggérons ce qui suit :
1°. Aux autorités politico-administratives de la
ville de Butembo de rendre opérationnelles et efficaces les
mesures visant à interdire la commercialisation et la consommation des
produits dangereux à la santé dont les drogues illicites sur
toute l'étendue de la ville.
2°. Aux responsables des attentes sportives de la ville
de Butembo, de faire observer les mesures de l'Agence Mondiale Antidopage
interdisant et décourageant la pratique du dopage dans le sport, car
cette pratique enlève du sport son caractère de loisir.
3°. Aux autorités sanitaires de la ville de
Butembo : de prendre en considération dans leurs planifications
d'actions, la santé des sportifs car elle semble être
oubliée.
4° Aux étudiants et futurs chercheurs,
d'approfondir cette thématique de dopage et santé du sportif en
essayant d'analyser le lien que cette pratique entretien avec les autres
pathologies notamment cardio-vasculaires.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGE :
1. Lecadet J., Vidal P., Baris B., Vallier N., Fender P.,
Allemand H., et le groupe Médipath. « Médicaments
psychotropes : consommation et pratiques de prescription en France
métropolitaine, en 2000 ». In: Revue médicale de
l'Assurance Maladie, vol.34, n°2, avril-juin 2003. P. 75-84.
2. Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur.
Dictionnaire des drogues et des dépendances. Editions Larousse.
7 Octobre 2009.
3. Patrick Laure. « Du concept de
conduite dopante ». In : Autrement, Collection Mutations, La
fièvre du dopage n° 197. P. 157.
4. Alain Ehrenberg. Le culte de la performance.
Paris. Editions Calmann-Lévy. 1991
5. Anonyme. 300 médicaments pour se surpasser
physiquement et intellectuellement. Paris. Editions Balland. P.16.
6. Luc Guerreschi, Ph. D., Catherine Garnier. « Les
représentations sociales du dopage sportif. Etude qualitative
auprès d'athlètes de haut niveau français et
canadiens ». In : Drogues, santé et
société, vol. 7 n°1. Juin 2008. P. 252.
7. Patrick Mingon. « Le
dopage : état des lieux sociologique ». In :
Documents du CESAMES n°10, Juillet-Décembre 2002.
8. OMS, la santé des jeunes : un défi,
un espoir, Génève, 1994, P10
9. Rongere.P., Méthodes de Sciences sociales, ed
Dalloz, Paris, 2001.
10. Allaluf Matteo, Méthodes de recherche en Sciences
humaines, P.U, Bruxelles, 1996.
11. Gentillini Marc, Médecine tropicale, Flammarion,
1995
12. Kesser,R.C. et Ahangang,Z., Rapport sur les maladies
mentales au Canada, 2002
13. Pierre-Janet, Guide clinique en santé mentale,
Kinshasa, 2014,49p
II. MEMOIRE :
1. KAVIRA KAYIVUMBA, Facteurs favorisant la
prise de drogue autres que l'alcool et le tabac chez les jeunes de la Commune
Kimemi » en Ville de Butembo, Butembo : UOR Butembo, 2014,
65p.
2. KASOKI MUKOHE, « Appréciation des
méthodes d'enseignement environnemental dans le programme
d'études primaires », Butembo : ISEAB/Butembo, 2012,
78p.
III. NOTES DES COURS :
1. KIRERE MATHE. Epidémiologie Approfondie.
UOR/Butembo : destinée aux étudiants de
1ère licence en Santé Publique, cours inédit,
2014,190p.
2. KAMBERE BIOKANZI. Santé Mentale. UOR/Butembo :
A l'intention des étudiants de G3 Santé Publique, cours
inédit, 2013, 180 p.
IV. WEBOGRAPHIE :
1. Les effets du dopage par Jean Paul Dot, Paris [en ligne].
(2010).Disponible sur : htt ://
www.gdb237.free.fr/tpe/ ?page=dopants-diurétiques
(consulté le 12/01/2015).
2. Nicolas Rouyer avec AFP, mars 2014. Disponible sur :
www.confejes.org/sport/113
(consulté » 24/01/2015)
3. UNESCO, Lutte contre le dopage dans le sport. Disponible
sur :
www.unesco.org
/new/frsocial-and-human-sciences/anti-doping (consulté le 23/05/215)
V. RAPPORTS :
1. CEPIMA. Rapport trimestriel du centre.Butembo : de
Juin à Octobre 214
2. Mairie de Butembo. Rapport annuel : Situation
sociodémographique de la ville de Butembo, Butembo, 2014.
ANNEXE 1
GUIDE D'INTERVIEW
Bonjour,
Je réponds au nom de Jules KASEREKA VAYIKEHYA,
Etudiant de l'Université Officielle de Ruwenzori de Butembo,
Faculté de Médecine, Département de Santé Publique,
en deuxième Licence.
Dans le cadre de mon travail de mémoire visant
à établir le lien entre la pratique du dopage (
pratique consistant à absorber des substances ou drogues
illicites afin d'augmenter artificiellement ses capacités
physiques ou mentales) et la maladie mentale chez les jeunes
sportifs en ville de Butembo, nous vous sollicitons en tant que
sportif, de pouvoir répondre objectivement à nos
questions ci-dessous .
Pour toutes les informations que nous aurons reçues de
vous, nous vous rassurons de pouvoir les garder à toute
confidentialité et ne les utiliser que pour des fins de ce travail
scientifique.
I. Identification de
l'enquêté :
Numéro du sujet :..................
Age:...........................
Etat- civil :
1. Marié
2. Célibataire
Sexe : 1. Masculin
2. Féminin
II. Questionnaire
1) Quelle discipline sportive
pratiquez-vous ?
R/ 1. Football
2. Boxe
3. Karaté
2) Dans votre profession sportive, vous est-il
arrivé d'utiliser des produits pour augmenter votre capacité
physique ?
R/ 1.Oui
2. Non
3) Si Oui, depuis combien de temps, avez- vous
commencé à utiliser ces substances?
R/ 1. < 5ans
2. 5 ans
3. 10 ans
4.>10ans
4) Si oui, quel type de substance utilisez-vous
( ou utilisiez- vous) souvent?
R/..........................................................................................
5) Par quelle voie prenez- vous (preniez- vous)
cette substance ?
R/ ..........................................................................................
6) Sentez- vous une différence entre
votre façon de vivre avec les autres avant la prise de ces
substances et aujourd'hui ?
1. Oui
2. Non
7) Si Oui, comment vous sentez- vous ?
1. Agressif
2. Timide
3. Bavard
4. Très social
5. Peureux
6. Angoissé
8) Quel sentiment avez- vous vis -à- vis
du sexe opposé ?
1. Très amoureux
2. Répulsif
3. Agressif
4. Prêt à violer
9) Comment sont vos rêves (nocturnes ou
diurnes) ?
1. Normaux
2. Hallucinatoires
10) Comment appréciez- vous votre habillement
et le niveau de votre propreté (observation) ?
1. Propre
2. Sale
3. A lambeaux
11) Comment est le facies de l'interlocuteur
(observation)
1. Normal
2. Fuyant
3. Hébétée
4. Agressif
12) Comment est votre langage ?
(observation)
1. Normal
2. logorrhéique
3. Timide
4. Mutisme
Si non, Idem Q6 à Q11
Merci pour votre collaboration