Accès au financement par les micros, petites et moyennes entreprises à goma, de 2014 à 2016( Télécharger le fichier original )par Wassy TSHIKAMA MUSORONGI Univesité de Goma - Licence en Gestion Financière 2014 |
§2.7. Analyse de la demande de financement des PMECe sont les Petites et Moyennes Entreprises qui ont le plus souffert des conflits et éprouvent les plus grandes difficultés à mobiliser des ressources pour relancer leur activité. La première question qui se pose est de savoir s'il existe une importante demande, émanant de candidats promoteurs de PME, pour des projets d'investissement. Comme il est un secret de polichinelle que les projets des PME ont souvent moins de chance d'être financé, on ne trouve presque pas trace de leurs propositions à des financements. Toutefois, en se référant aux opinions des acteurs du secteur (banquiers, organisations professionnelles...), il y aurait des centaines de dossier chaque année qui s'adresserait aux banques si l'accès au financent était facilité et plus possible. Une étude, a d'ailleurs démontré noir sur blanc que le secteur de Micro, Petites et Moyennes Entreprises manifeste un grand besoin de financement estimé à quelque 82%34(*). Cependant, de l'avis des banques et des organisations professionnelles, une grande partie de ces dossiers émanant des promoteurs insuffisamment formés à l'esprit d'entreprise et aux techniques de gestion, repose sur des données en matière de débouchés et de caractéristiques des équipements qui ne sont pas suffisamment soutenus ou plutôt étayées. Là se comprend alors le problème majeur. C'est que dans beaucoup de pays africains, vu leurs caractéristiques, les projets émanant des PME ont besoin de rencontrer un ensemble d'étapes et de critères, bien avant d'être « bancable ». On peut retracer l'ensemble de la chaîne représentant les diverses étapes par lesquelles doit passer un futur promoteur (ou un entrepreneur déjà en activité) pour mettre sur pied son projet, le réaliser et ensuite en assurer le succès. Il s'agit tantôt d'appuis qualitatifs tantôt d'appuis en financement. On peut alors identifier les éventuelles fonctions déjà accomplies ou déceler des insuffisances de nature à inhiber l'action de développement du secteur privé. Ces fonctions s'exercent :
Dans ces domaines, la RDCongo s'avère peu doté. Il y a certes, certaines activités de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) qui visent se situer dans ce genre de procédure. Mais, problème : elle semble axer ses efforts vers le bien-être des grandes entreprises. Pour les PME, on ne trouve pas (à l'exception de certaines interventions des Organisations Non Gouvernementales du genre Espace de Recherche pour Economistes dans son programme d'Académie d'entrepreneuriat ou du Cadre pour dirigeants d'entreprises congolaises, CADICEC, et autres organisations) de dispositif de formation et d'encadrement ex ante et ex post des promoteurs de Petites et Moyennes Entreprises. De plus, il n'existe guère de possibilités de mobiliser et de payer une expertise plus poussée pour améliorer la qualité de ces dossiers de demande de financement. Bref, la République Démocratique du Congo doit reconnaître des graves lacunes dans le processus d'appui aux Petites et Moyennes Entreprises. * 34 Etude citée par le site Web du média congolais Digital Congo par Gypsie Oïssa T. (Juillet 2012), dans la catégorie Economie, sans plus de détails. * 35 Banque Africaine de Développement (2009), Etude de financement des PME en République du Congo, p5 |
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