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Les mutations de l'industrie musicale

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par Léa SCHALLER
ISCOM Paris - Master 1 Communication REP 2015
  

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3. Universal Music France, le label présent sur tous les fronts

Lors de mes recherches d'articles sur Internet et en lisant mes livres référents, le cas d'Universal Music est ressorti le plus souvent comme exemple dans le modèle 360°. Il apparait que le label appartient au groupe Vivendi, qui lui-même a investi ces quinze dernières années dans des structures ayant une activité en lien avec le spectacle vivant. La concentration a commencé par le rachat de la salle parisienne mythique de l'Olympia en 2001. Selon l'actuel directeur de l'Olympia « les propriétaires précédents ne pouvaient plus gérer les investissements nécessaires ». Ce lieu par ce qu'il représente, permet à Universal Music d'opérer une stratégie pour les tournées d'artistes. Le Sentier des Halles (200 places) a aussi été racheté afin de servir de « salle test » entre un artiste et le public.

La stratégie d'Universal s'opère aussi du côté des droits de l'artiste, notamment au travers le rachat de Century, et dans la gestion exclusive des droits de production avec la Star Academy et Nouvelle Star. De plus, le label s'est offert en 2011 l'entreprise Digitick, l'une des

68 Cf. annexe 5, interview de Emmanuel de Sola, Directeur commercial, Universal Music & Brands.

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leaders sur le marché de la billetterie en ligne, qui est elle-même propriétaire de la première entreprise de revente de billets occasionnelle entre particuliers : Zepass. De plus, avec le rachat d'EMI Recorded fin 2012, le label a consolidé sa place de leader mondial devant les autres majors Sony et Warner, mais Universal ne s'arrête pas là. Le label développe l'activité de branding en partenariat avec des marques reconnues, dont l'activité n'a pourtant rien à voir avec la musique.

Universal Music semble être le pionnier dans la manière de construire sa marque en dehors de la filière musicale en proposant des forfaits mobiles avec des offres dédiées aux jeunes, « les marques, c'est un savoir-faire développé pour faire des économies d'échelle à travers nos clips, développer la recherche de sponsors à l'occasion du lancement d'un album ».69 Pour le label, deux principaux enjeux se dessinent : servir au mieux les intérêts des artistes mais aussi proposer à des marques une construction stratégique d'événements. De plus, le label travaille sur une cible jeune car selon une étude menée par ses soins en 2014, 71% des 13-15 ans et 52% des 16-25 ans aimeraient que leurs artistes préférés soient associés à une marque. Les plus jeunes apparaissent comme une cible prioritaire pour les marques qui pensent qu'une fois les 13-15 ans touchés, ils restent fidèles.70 Les marques souhaitent ne plus seulement parler en numéraire, mais bien écrire une histoire avec les artistes et le public au travers des co-productions d'événements, pour notamment mettre en avant de nouveaux artistes. L'enjeu est aussi important sur le numérique en ce qui concerne la collecte des données du public, afin d'affiner le ciblage. En effet, Universal Music a aussi pensé à ce terrain en s'associant au travers un partenariat avec le groupe Havas, qui appartient lui aussi à Vivendi. Le but est de « mieux comprendre la corrélation entre les artistes, leurs fans et les marques ».71

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon