DISCUSSION
Notre étude à visée descriptive
transversale du type rétrospective sur la prévalence de
parasitoses intestinales chez les enfants de 0-10 ans à l'hôpital
général de référence KISANGA plus
particulièrement dans les services de pédiatrie et de
laboratoire ; avait comme objectif général de
déterminer la prévalence de parasitoses intestinales dans cet
hôpital.
La méthode que nous avons utilisée semblait
limitée. C'est ainsi qu'au niveau du laboratoire, la méthode
qualitative de Kato, ni celle de concentration n'ont été
utilisées moins encore la méthode de Baerman.
Au terme de notre étude, il en ressort que parmi les
273 enfants hospitalisés et examinés, 87 hébergeaient un
ou plusieurs parasites soit un taux de prévalence de 31,9%, nous pouvons
en déduire que plus d'un quart de notre échantillon est
infectés.
Taux sensiblement proche à celui de Diouf. S, Diallo.
A, Camara. B, Diagne. I, Signate. HSY, Sarr.M, Fall. M(6) qui trouva la
prévalence de 31,3% à l'issu d'une étude menée dans
3 village du district rural de KHOMBOLE chez 400 enfants de moins de 5 ans. A
la différence de Jaouad MOSTAFI, Larbi LAKHAL, Khadjija ELKHARIM(5) ont
trouvé le degré de parasitisme de 45%. A YEMBEUL, zone
périurbaine, relativement proche de GUEDIAWEYE, WENEA. T en 1998 avait
trouvé une prévalence de 48% chez les enfants de 0-5
ans ;(7). L'étude de NDIAYE. A(1) sur la contribution des
parasitoses intestinales à l'institut de pédiatrie sociale de
PIKINE GUEDIAWEYE, qui trouva un taux de prévalence de 54,4%, taux
supérieur au notre.
Ainsi on peut dire que les taux de prévalence se
différencient d'une ville à l'autre ; pour chaque endroit
on a un taux de prévalence qui dépend des conditions
environnementales telles que : un système d'assainissement quasi
inexistant, de dépôt anarchique des ordures
ménagères, une stagnation des eaux usées et eaux de pluies
avec comme conséquence la prolifération de mouches qui sont
responsable de la transmission des parasitoses intestinales, aussi
l'urbanisation, la promiscuité accrue et le manque d'hygiène
collective et individuelle sont de facteurs importants de la transmission de
parasites.
1- Dans notre étude, les tranches d'âges de 0-4
ans et de 5-8 ans ont une prévalence élevée avec
respectivement : 54% soit 47 cas et 31% soit 27 cas puis vient la tranche
d'âge de 9-10 ans avec 15% soit 13 cas. C'est taux élevé
s'explique par le fait qu'à cette tranche d'âge l'enfant est
inconscient de l'importance du respect de mesure d'hygiène individuelle
et collective. Diouf. S et ses collaborateurs(6) avaient trouvé un taux
de prévalence élevé de 68,7% dans la tranche d'âge
de 0-4 ans. NDIAYE. A (1) lui trouva le taux de prévalence très
élevé pour toutes les tranches d'âges, mais le taux de
prévalence le plus élevé est retrouvé dans celle de
5-8 ans avec 86% puis un taux de 75% dans la tranche d'âge de 0-4ans.
2- Pour ce qui concerne le sexe nous avons trouvé un
taux de prévalence de 62,1% chez les enfants de sexe masculin et 37,9%
chez les enfants de sexe féminin. Comparativement au taux trouvé
par NDIAYE. A(1) 57,5% chez le sexe masculin et 42,5% chez ceux de sexe
féminin. On peut dire que les enfants de sexe masculin sont plus
prédisposés que les enfants de sexe féminin et
développe facilement les parasitoses.
3- Pour ce de la variation temporelle, les taux distribution
les plus importants sont notés plus aux mois de janvier, février
et avril avec 17,2% suivi des mois de mars et mai avec 8,1%, le taux le moins
élevé est retrouvé aux mois de juin, juillet et
décembre avec 3,4%. Cela se justifierait par le fait que ces mois ont
une pluviométrie abondante, une humidité accrue est une
température élevée, qui sont des facteurs qui favorisent
la multiplication et le développement des parasitoses intestinales.
4- Sur un total de 87 enfants, 4 espèces
différentes de parasitoses intestinales ont été
retrouvées :
L'ascaris lombricoïde
C'est l'espèce le plus fréquemment
rencontré avec une prévalence de 79,2% soit 69 cas. A la
différence de Diouf. S et ses collaborateurs,(6) qui trouva un taux de
prévalence de 31,4% des ascaridioses. Cette fréquence de
l'ascaris lombricoïde est due à la chaleur et l'humidité du
milieu favorable au développement des oeufs d'une part et d'autre part
du fait qu'une seule femelle peut pondre jusqu'à 200 000 oeufs ce
qui entraine une grande dissémination des oeufs dans le milieu
extérieur.
L'amibe et l'oxyure
Viennent en deuxième position avec chacune une
proportion de 8,1% soit 7 cas chacune, pour l'amibe un résultat
très largement différent de celui trouvé par NDIAYE. A(1)
23,7%. Notre faible taux peut s'expliquer par le fait des nombreuses campagnes
de sensibilisation sur l'assainissement, la gestion des ordures et par les
mesures de traitement de l'eau dans cette partie de la ville. Pour ce qui est
de l'oxyure, Jaouad MOSTAFI, et ses collaborateurs ; (5) dans leur
étude de prévalence des oxyures et importance de scotch test
réalisé au service de pédiatrie de l'hôpital Moulay
Abdellah de salé(Maroc) ont trouvé une prévalence de 5,8%
résultat presque proche de notre. Seule l'hygiène individuelle
influe significativement sur l'oxyurose.
Anguillule
Avec un plus faible de 4,5% soit 4 cas. Ailleurs au Niger
(Niamey), DEVELOUX et collaborateurs avaient trouvé en zone urbaine sauf
en Niamey un taux de prévalence de 1% (2 cas sur 342 enfants), (8) ce
faible taux est dus du fait que dans les zones urbaines les sols
ombragés favorable au développement sont quasi inexistant.
5- Pour ce qui concerne les maladies
associées :
Le paludisme
Etant la pathologie la plus fréquente avec 90,8% soit
79 cas ; cela est due par le fait que la prolifération des
moustiques est favorisée par les mêmes conditions
environnementales que les parasitoses intestinales, un système
d'assainissement quasi inexistant, de dépôt anarchique des ordures
ménagères, une stagnation des eaux usées et de pluies avec
comme conséquence la prolifération des moustiques qui sont
responsable de la transmission du plasmodium.
Malnutrition
proteino-calorifique(MPC)
Avec un taux de prévalence de 5,7% soit 5 cas, les
parasitoses intestinales étant capable de favorisées ou de
créée une malabsorption intestinale qui à sont tour peut
entrainer un déficit de la croissance et une malnutrition.
Fièvre
typhoïde
Représente une prévalence moins
élevé de 3,5% soit 3 cas. Cela s'expliquerait par le manque
d'hygiène alimentaire, individuelle, collective et une consommation
d'aliments non cuit.
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