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Traits humains
2-3-1 Toponymie de la forêt d'Igbodja
Le nom Igbodja qui est ici attribué à la
forêt est un vocable Nago qui signifie « Terre de
bataille ». Cette appellation remonte vers les années 1800. En
effet, c'est en fuyant les razzias des rois d'Abomey qu'un groupe d'hommes venu
d'Agonli Houégbo (Zagnanando) allait demander asile auprès du roi
de Savè qui les installe près du fleuve Okpara, faisant ainsi
d'eux des boucliers humains face aux attaques des guerriers d'Oyo
(Nigéria) qui par ailleurs avaient déclaré la guerre aux
riverains du cours d'eau Okpara. C'est cet emplacement (actuel village
d'Igbodja) qui a généré le nom attribué à
cette forêt (Données de terrain). Tout autour de ce site, on
retrouve aussi des villages historiques comme :
- Djabata, le plus ancien village et berceau de la
royauté de Savè qui signifie « Celui qui ordonne et
prends »
- Monka qui veut dire « Ne les espérer pas
ici ».
2-3-2 Démographie et infrastructures socio
communautaires
La population riveraine totale de la forêt d'Igbodja est
estimée à 12.430 habitants dont 6.119 femmes, répartis en
1.407 ménages, soit 09 personnes en moyenne par ménages (Action
plus, 2010). Les groupes ethniques dominants sont les Nago suivi des Mahi,
Peulh, Ditamari, Adja, et Fon (Action plus, 2010).
Les religions pratiquées sont l'animisme, le
christianisme (catholicisme, christianisme céleste, protestantisme),
l'islam et le syncrétisme.
2-3-3 Les principales activités
Les activités prédominantes sont les
activités du secteur primaire. Il s'agit notamment de l'agriculture de
subsistance dont les produits sont le maïs, le haricot, l'igname et le mil
auxquels s'ajoutent deux cultures de rentes que sont le coton et l'anacarde.
Dans les bas-fonds, se pratiquent la culture du riz (Action plus, 2010).
La forêt d'Igbodja est devenue une région par
excellence de carbonisation, de pâturage et d'exploitation de bois
d'oeuvre. Ces activités prennent aujourd'hui de l'importance et semble
être la première source de revenus des populations locales qui
octroient le droit d'usage aux halogènes.
Le petit élevage ici est un élevage de case fait
de petits ruminants comme les ovins, les caprins, la volaille. Mais de plus en
plus l'activité pastorale se déroule dans la région avec
l'arrivée des pasteurs peulhs migrants du Nigéria (Action plus,
2010).
La pêche est traditionnelle et se pratique par quelques
autochtones et surtout les immigrants nigérians. Dans les deux
principaux cours d'eau, on rencontre les espèces de poissons tels que
Brycinus longipinus, Lates niloticus, Hemichromis fasciatus, Heterobranchus
longifilis, Malaptererus electricus, Mormyrops anguilloides, Polyoterus
senegalus, Schilbe mystus, etc., (Action plus, 2010).
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