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Etude sur l'accès raisonnable à  l'eau Ngongoau quartier Bankoko.

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par Dharley L. Batchu
Cepromad - Graduat en management. 2012
  

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INTRODUCTION

01. PROBLEMATIQUE

Dans la vie pratique beaucoup de phénomènes se produisent dont les uns créent de problèmes sans solution et interpellent d'autres plus facilement compris ayant des solutions. Selon DELANDESHER (1973 :7 ). La problématique est définie comme l'étant ensemble des questionnements au sujet d'un phénomène que le chercheur expose par écrit et qui se termine sur une question principale. Elle est l'exposé de la préoccupation de condition insuffisante constatée par le chercheur et qui abouti à une question principale logiquement induite de l'exposée (SINGO M, 2009 :33). En d'autre terme, elle signifie l'ensemble de questions posées dans un domaine de la science, en vue d'une recherche de solution.

Notre planète est la seule du système solaire à posséder de l'eau liquide, et notre pays, l'un des plus privilégiés du globe terrestre par son bassin du Congo.

« Quoi de plus facile aujourd'hui que d'ouvrir un robinet ? Quoi de plus normal que de prélever sans compter à cette manne quotidienne pour la satisfaction de tous nos besoins ? Pourtant, exploitée sans mesure ni prudence, l'eau est de plus en plus polluée, et la production d'eau potable de plus en plus complexe et coûteuse ». (MOUSSA ALIMANE, 2009 : 1).

L'homme étant un sujet social, il est toujours appelé à vivre au sein d'une communauté. Par soucis de protection de sa nature, il est obligé de travailler activement, car le travail assure le bien être en donnant à chacun ses mérites. L'eau joue un rôle irremplaçable dans le développement de vies humaines et dans l'évolution des sociétés.

L'eau est nécessaire à la vie des végétaux, des animaux et aux activités humaines. Cependant, les ressources en eau sont inégalement réparties dans le monde. L'eau douce, celle qui est essentielle à nos besoins, ne représente que 1 % du total des eaux présentes sur la Terre, le reste étant formé par les eaux salées des mers et des océans. L'eau douce est donc un capital limité, renouvelable mais fragile, car menacé par une consommation croissante et par de multiples pollutions (encarta : 2009).

Cependant dans certains pays, surtout ceux en voie de développement, le problème d'approvisionnement en eau potable fait l'objet d'une grande nécessité, constituant un élément de gestion prioritaire de la population même jusqu'à ce jour. (les objectif du millénaire, OBEDI P, 2008, p2-4)

L'Organisation Mondiale de la Santé estime qu'environ 14 mille personnes dont 6 mille enfant meurent chaque jour des maladies hydriques, notamment : la diarrhée, le cholera, la fièvre typhoïde. Chaque année quatre millions de cas de diarrhée en plus d'autres maladies sont dit à un manque d'accès à l'eau potable et surtout dans le ménage (OMS ,2003).

Depuis la nuit des temps, les hommes se sont regroupés et organisés autour des fleuves et des rivières, dans la perspective de satisfaire des besoins vitaux liés, à la nourriture, aux échanges (circulation des biens et des personnes) et à la construction de leur imaginaire (représentation sociale de l'univers), espaces disputés, générateurs de conflit allant de simples querelles à la guerre, les cours d'eaux ont tout de même servi d'instruments de rapprochement et d'expression de la fraternité et de la paix. L'histoire même des civilisations humaines fait apparaître le lien entre l'homme et l'eau. Les fleuves et les rivières ont été le berceau de civilisations. Très tôt apparues dans l'histoire, on songe au Nil qui a vu naître la civilisation Egyptienne, au Tigre et à l'Euphrate qui ont vu éclore la civilisation de la Mésopotamie, à l'Indus et au Gange qui ont plus où moins stimulé le développement de la civilisation Hindoue. On a l'impression que l'eau est à la base de tout, même si on ne doit pas être absolu dans cette position, force est tout de même de constater que l'eau, a joué un rôle prépondérant dans l'émergence de ces grandes civilisations (Moussa Elimane Sall, 2007 : 3).

Dans les faits, l'eau offre plusieurs usages et le concept de l'eau au coeur de la vie, trouve son expression la plus éloquente dans la pensée d'Antoine De Saint Exupery, qui, rescapé d'un accident d'avion en plein Sahara, et suite à plusieurs jours de marche, ponctués des affres de la faim, de la chaleur et surtout de la soif, découvre in extremis un point d'eau. Sa soif étanchée a volonté, le pilote écrivain frôlant l'extase, décrit et sanctifie les vertus et les merveilles de l'eau en ces termes : 

«  Eau, tu n'as ni goût, ni couleur, ni arome, on ne peut pas te définir, on te goûte sans te connaître. Tu es nécessaire à la vie, tu es la vie. Tu nous pénètres d'un plaisir, qui ne s'explique point par les sens. Avec toi rentrent en nous, tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncés. Par ta grâce, s'ouvrent en nous toutes les sources taries de notre coeur. Tu es la plus grande richesse qui soit au monde, toi si pure au ventre de la terre, tu n'acceptes point de mélange, tu ne supportes point d'altération. Tu es une ombrageuse divinité, Mais tu répands en nous un bonheur infiniment simple [...] ». (In Terres des hommes 1976 VIII).

Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) soit le pays d'Afrique possédant les ressources hydrologiques les plus importantes, elle fait aujourd'hui faire face à une crise aiguë de l'approvisionnement en eau potable. En effet, seuls 26 % de la population congolaise ont accès à une eau potable salubre, une estimation bien en dessous de la moyenne des 60 % pour l'ensemble de l'Afrique subsaharienne (PNUE : 2010). En 2000, FAO Aquastat a estimé que les relèvements totaux d'eau s'élevaient à 356 millions de m3 pour cette année, soit seulement 0,04 pour cent des ressources internes en eau renouvelable de la RDC. Cela illustre bien le manque de ressources mobilisées au niveau national pour la distribution de l'eau. La quantité d'eau disponible par individu, estimée à 19 967m3 en 2008, est bien au-dessus du palier minimum international fixé à 1 700 m3 (mille sept cent m 3). (http://www.fao.org/nr/water/aquastat/countries/index.stm Consulté le 17 March 2011).

Cependant, l'abondance en eau contraste nettement avec l'approvisionnement effectif, estimé en 2000, à seulement 7 m 3 par individu par an. En fait, l'utilisation d'eau par habitant en RDC est considérablement plus faible que celle de plusieurs pays arides du Sahel faisant face à un problème de pénurie physique d'eau. Ceci révèle clairement à quel point la rareté économique de l'eau entrave le développement en RDC. (Rapport de PNUE, 2010).

Bunia chef lieu de district de l'Ituri n'est pas épargné par le problème d'accès à l'eau potable, notamment le Quartier Bankoko où la proportion de personnes sans accès à l'eau durable est préoccupante et se pose avec acuité selon AEPHA(2011). Du fait d'un accroissement démographique mal maitrisé ou la grande majorité de la population consomme l'eau des puits traditionnels, marigots, de cours d'eau avec des conséquences très perceptibles sur leur santé. Les statistiques médicales révèlent de problème de santé liée à l'eau de la boisson impropre à la consommation humaine, d'où la forte fréquence des diarrhées, dysenteries,.... Cette population éprouve d'énormes difficultés pour accéder à l'eau potable. Vielle de cinquante huit ans, l'usine de la Régie de distribution d'eau (Regideso) qui desserve l'eau est largement dépassée par la demande. Elle ne sert que quatre litres d'eau par jour par habitant en lieu et place de soixante litres, a indiqué le chef de centre de la Regideso. L'eau reste une denrée rare pour les habitants de Bunia. Il n'y a que quelques quartiers qui sont raccordés soit au réseau de la Regideso, soit à celui de Ngongo. Malgré cela, ces rares privilégiés passent parfois des semaines entières sans eau. La plupart des habitants se servent carrément des eaux sales des rivières Ngezi ou Nyamukau.

Pour notre travail, la problématique se résume aux questions suivantes :

· quel est le niveau d'accès de la population de quartier Bankoko à l'eau de Ngongo?

· cette population a-t-elle un accès raisonnable à l'eau fournie par Ngongo dans ce Quartier en travers ces installations?

02. HYPOTHESE

GRAWITZ M, (1986 :420) définit l'hypothèse comme une proposition de réponses à la question posée. L'hypothèse est considérée comme un énoncé de fait normalement déduit du modèle théorique, qui doit être soumis à la vérification. Ainsi donc, nos hypothèses se formulent de la manière suivante ;

· le niveau d'accès à l'eau Ngongo de la population de Bankoko serait faible et cette difficulté en matière d'accès en eau potable contribuerait à réduire les volumes d'eau consommée par personne et par jour au niveau des différents ménages.

· il serait difficile à la population de Bankoko d'avoir un accès raisonnable à l'eau potable suite à la répartition inégale de différentes bornes fontaines et l'inactivité des autres bornes de Ngongo.

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL

Toute dissertation scientifique doit nécessairement avoir un objectif et un intérêt. En entreprenant ce travail, nous poursuivons les objectifs suivants :

- décrire et analyser l'accessibilité de la population du Quartier Bankoko à l'eau potable et pousser nos lecteurs d'apporter leur contribution à l'édifice.

- répertorier les causes et conséquences de cette problématique sur le vécu quotidien des habitants de ce Quartier.

0.4. LA REVUE DE LA LITTERATURE

La revue de la littérature fait mention des travaux antérieurs par rapport au sujet d'étude, de leurs démarches, des conclusions auxquelles leurs auteurs ont abouti. Pour ce faire, nous avons lu quelques travaux de nos prédécesseurs qui ont abordé dans le même domaine, nous citons :

BASSA LINGA R. (1992 :43) sur l'approvisionnement en eau potable au Quartier Mudzipela, et a aboutit au résultat stipulant que, l'approvisionnement se fait d'une façon inégale, il existe une mauvaise distribution géographique des bornes fontaines, certains sous quartier en ont plus alors que d'autres sont défavorisés. A cela s'ajoute une mauvaise répartition. Les abonnés d'honneurs comptent environs 9 % de consommateurs mais consomment le triple de la quantité d'eau soit 141 litres par personne par jour par rapport aux abonnés de bornes publiques 47 litres par personne par jour.

ALIMASI K, (2009 :47), dans son TFC portant sur l'impact de la gestion rationnelle de temps d'approvisionnement en eau Ngongo sur les activités de ménages, il a conclu que le temps réservé à l'approvisionnent en eau Ngongo est de 112,4 minutes par jour, pour un ménage et ce dernier a comme conséquence, la perturbation de programme de la journée. La non réalisation de certaines activités prévues dans la journée.

DJOMBU KAMARAKI (1976 :44) qui dans son étude sur « Le rôle de l'eau dans la nutrition des mammifères », voulait connaitre l'importance de l'eau dans la vie des mammifères. Dans sa recherche, il est arrivé à la conclusion suivante : le manque d'eau suffisante dans l'alimentation cause un désordre métabolique général du fait que tous les tissus vont se déshydrater, la peau et les tissus muqueux se dessèchent ; ce qui peut amener des troubles graves et même la mort. Selon ce chercheur, le cas des expériences ne se limite pas uniquement aux mammifères. Il s'applique tout aussi bien à n'importe quel animal qu'à un végétal. Somme toute, l'eau joue les rôles physiologiques et mécaniques très importants dans un organisme vivant.

WACHAN K. (1983 :6), a parlé sur la considération de quelques facteurs physico chimique déterminant la production et la distribution de l'eau potable,

SERUBUNGO SENKOKO (1986 :34), qui a focalisé son étude sur l'état d'approvisionnement en eau dans la cite de Bunia,

Pour ce travail, l'étude est réalisée pendant douze mois, soit durant l'année 2011, la période pendant la quelle les habitants du Quartier Bankoko ont connu des sérieuses difficultés d'accès à l'eau potable malgré certains travaux d'adduction d'eau par le projet Ngongo avant cette année et des certaines personnes de bonne volonté, ensuite nous avons cherché à connaitre si les habitants de Bankoko ont un accès raisonnable à l'eau Ngongo.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

L'histoire de l'eau n'a pas un commencement en soit, vu l'importance capitale qu'elle revêt à l'humanité. Elle débute avec la première forme de vie sur terre. A ce propos Luna( LUNA.B, Leopold, Kenneth S. Davis: l'eau, collection TIME-LIFE,1960, pp 114-115) confirment en disant « C'est l'eau qui demeure la base de toute la vie ou en d'autres termes si certains organismes élémentaires peuvent vivre sans air, aucune forme de vie ne peut s'éclore sans eau ». Tous ces problèmes ont fait naître la nécessité d'organiser la distribution d'eau potable à la population que ce soit dans le milieu urbain ou rural.

A cet effet, le choix porté à cette étude se justifie par le fait qu'étant résidant du Quartier Bankoko et buté plus d'une fois au sérieux problème d'accès en eau potable, il nous a semblé utile de connaître la cause de cette situation et d'évaluer la proportion de ceux qui ont la facilité d'y accéder dans le Quartier .

Notre étude revêt double intérêt, scientifique et pratique.

a. Sur le plan scientifique

A travers cette étude nous voulons, à l'instar d'autres auteurs, apporter notre contribution, aussi modeste soit-elle, à la littérature scientifique sur la question d'accès raisonnable à l'eau potable au Quartier Bankoko, surtout à ce moment où les institutions internationales de développement à travers les objectifs de millénaire de développement (OMD) ont défini l'itinéraire commun que le monde doit suivre pour combattre la faim, la pauvreté, l'inégalité et la maladie. La communauté mondiale s'est engagée à réduire de moitie le nombre de personnes n'ayant pas un accès durable à l'eau de boisson salubre. Ce travail joue le rôle d'une documentation supplémentaire qui permettra au futur chercheur curieux d'approfondir des recherches dans ce domaine aussi important pour le développement de la société. Au bureau de gestion d'eau ngongo de prendre en considération le résultat au quel nous sommes abouti en vue d'adapter leur gestion quotidienne à la réalité du terrain si nécessaire.

b. Sur le plan pratique.

En tant que fils d'un ancien militaire (FAZ) habitant ce Quartier, nous avons un intérêt personnel ; celui de chercher à comprendre pourquoi les habitant ce quartier éprouvent de sérieuses difficultés pour avoir accès à l'eau et de rappeler à notre Etat sa responsabilité à travers l'article 48 de la constitution de la RDC de 2006 où le droit à un logement décent, le droit d'accès à l'eau potable et à l'énergie électrique sont fondamentaux (2006 :23). En plus de cet intérêt personnel, nous voulons rappeler aux entreprises fournisseuses de ce service et à toute la population qui bénéficie de leur service à quoi nos recommandations peuvent leur être utiles.

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

0.6.1. METHODE

Toute recherche ou application de caractère scientifique, en sciences sociales comme dans les sciences en général doit comporter l'utilisation des procédés opératoires, rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre de problèmes et phénomènes en cause. Ce sont les méthodes.

Pour vérifier les hypothèses formulées, nous avons fait usage de la méthode comparative. Celle ci consiste selon SINGO M. (2010a : 15) à dégager les ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs faits étudiés. Elle exige que les réalités à comparer soient dans l'analogie, c'est-à-dire qu'elles aient les choses ou des aspects comparables entres elles Elle tend à systématiser une tendance naturelle de notre esprit, le mouvement spontané qui nous pousse à comparer ce que nous voyons, elle permet aussi de découvrir le rapport entre deux ou plusieurs faits. L'importance de cette méthode dans notre travail est qu'elle nous permet de comparer la proportion de ménage ayant un accès favorable à l'eau ngongo.

0.6.2. TECHNIQUES

Une technique est un ensemble de procédés utilisés par un chercheur pour récolter les données ou pour analyser les données ou informations qui doivent servir à la réalisation du travail.

C'est ainsi que la collecte des données a été effectué au moyen de trois techniques :

0.6.2.1 Technique d'observation

Elle est une technique qui met directement en contact l'enquêteur et son terrain de recherche. L'observation consiste à une contemplation systématique du terrain du sujet pour y tirer les éléments d'information dont on a besoin dans l'investigation. (SINGO ,2010b : 17). Cette technique nous a permis de découvrir les problèmes qui nuisent la population de Bankoko pour leur approvisionnement en eau potable.

0.6.2.2 Technique d'interview 

Elle consiste à organiser un rapport de communication verbale entre l'enquêteur et l'enquêté. Ce sont des entretiens tenus avec différentes personnes pour arriver à acquérir les informations nécessaires. Celle-ci nous a été utile quand nous nous sommes mis en contact avec les personnes intéressant le sujet de cette étude.

0.6.2.3 Technique documentaire

Cette technique consiste à étudier et à analyser les documents pour arriver à déterminer le fait ou phénomène dont ces documents sont ou portent des traces. Elle consiste à la consultation des documents tels que ouvrages, travaux d'études, journaux, rapports ... capables de donner des informations nécessaires.

C'est ainsi que nous avons trouvé certaines données suite à la consultation des documents tels que les travaux de fin d'étude, ouvrages, rapports annuels,...

0.7. DELIMITATION DU SUJET

Comme la délimitation du sujet est un élément important pour un chercheur dans le sens de spécifier les dimensions du sujet, nous avons délimité le présent travail dans le temps et dans l'espace.

Sur le plan temporel

Les analyses de ce travail portent sur une période de douze mois à savoir du début de l'année 2011 jusqu'à la fin. Le choix de cette période se justifie par le fait qu'avant cette période il a été exécuté les travaux d'ajout des quelques bornes fontaines par les Organismes Non gouvernementaux.

Sur le plan spatial

Ce travail est réalisé dans la cité de Bunia, plus précisément dans le quartier Bankoko, car parmi les douze quartiers composant la cite de Bunia, c'est dans le quartier Bankoko qu'il se pose le problème récurent d'eau et d'électricité.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail comprend trois chapitres. Outre l'introduction et la conclusion générale, le chapitre premier porte sur les considérations générales consacrées aux définitions des concepts clés et la seconde donne la présentation du milieu d'étude.

Le chapitre deuxième  a pour objet de déterminer le niveau d'accès de la population du quartier Bankoko à l'eau ngongo, en cela il présente, analyse et interprète les données brutes, et le troisième a pour objet d'examiner si la population du dit quartier accède facilement à l'eau de boisson salubre et d'une manière raisonnable, il s'étend en cela dans deux sections dont la première présente les préalables à l'enquête et la seconde se consacre à la présentation, analyse et interprétation des données.

0.9. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de notre recherche pour l'accomplissement de ce présent document, nous nous sommes butés à des diverses difficultés dont quelques unes restent dans l'informel et certaines d'autres sont présentées parmi lesquelles, nous citons :

Ø insuffisance de moyens financiers pour couvrir certaines dépenses liées à la réalisation dudit document ;

Ø difficulté d'accéder aux ouvrages récemment publiés qui traitent de ce qui est en rapport avec notre réflexion sur ce travail ;

Ø réticence manifeste par certaines personnes à notre égard lors de la collecte des données, ces difficultés ont été contournées grâce à beaucoup de sacrifices, au recours à l'internet et une grande patience.

CHAPITRE 1. CONSIDERATIONS GENERALES

Ce chapitre comporte deux sections : la première est consacrée aux définitions des concepts clés et la seconde donne la présentation du milieu d'étude.

I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS

L'étude fait appel à quelques concepts clés. Dans cette section, il est question de déterminer avec précisions la définition des concepts opérationnels afin de permettre une clarté adéquate aux lecteurs. En effet, les concepts sont souvent porteurs de plusieurs sens. A ce sujet MERTON (1965 : 65) nous prévient qu'une « recherche consciente de ses besoins, ne peut passer outre la nécessité de clarifier que ses concepts soient définis avec clarté suffisante pour permettre de progresser ». Quoi de plus normal de préciser les sens que revêtent les concepts opérationnels dans le cadre de cette recherche.

Les concepts clés à définir sont notamment : étude, accès, eau potable, habitant et accès raisonnable. Hormis ces trois concepts dans le souci de rendre intelligible cette étude nous définissons d'autres concepts connexes tels que : Hygiène, Assainissement, Santé.

I.1.1 étude 

Recherche précise destinée à une meilleure connaissance de la situation.

I.1.2 Accès

Le Dictionnaire Encarta 2009 le définie comme étant une possibilité d'obtenir, possibilité d'approcher quelqu'un ou quelque choses.

I.1.3 Eau potable

L'eau potable se définit comme étant boisson désaltérante, transparente et incolore, au goût très peu prononcé et dont la consommation est vitale pour l'ensemble des organismes vivants ou liquide naturel transparent et incolore abondamment présent sur terre et indispensable à la vie qui peut être bu sans danger (ENCARTA 2009) .C'est donc une eau qui n'est pas contaminée et incapable d'infecter quiconque en consomme, d'une maladie à caractère hydrique ; exempté de quantités excessives des matières minérales et organiques. Une eau est dite saine ou potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine. C'est une eau qui n'offre aucun inconvénient pour la santé du consommateur. Cette qualité sous-entend que l'eau convient à tous les usages domestiques habituels, y compris l'hygiène corporelle. Elle doit être chimiquement exempté des quantités excessives des matières organiques et minérales et biologiquement à l' abri de la contamination par des germes du péril féco-oral pathogènes (BITUNDU MWANA-THANYA ,2009 :8) Elle doit par ailleurs, être limpide, incolore et ne doit présenter aucun goût ou odeur désagréable ».

Pour nous, l'eau potable se définit comme étant celle dont la consommation est sans danger pour la santé.

I.1.4 Habitant

occupant d'un sol ou d'un territoire réel ou supposé, personne qui habite ordinairement dans un lieu déterminé.

I.1.5. Accès raisonnable.

 

Il est préférable d'utiliser la définition appliquée par l'OMS et l'UNICEF dans leur programme conjoint de surveillance, qui définit un accès raisonnable à des sources améliorées comme la « disponibilité d'au moins 20 litres par personne et par jour à partir d'une source située dans un rayon d'un kilomètre de l'habitation de l'utilisateur ».

I.1.6. Assainissement

KOMASSERE (2011 : 14) dit que ce concept se définit comme étant un «  processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ».

Quand à nous, nous adhérons à la définition faite par le Professeur LABAMA LOKWA (2007, cité par LOKOLO ,2011 :12) en disant : « ce sont des mesures qui visent à prévenir les maladies par l'élimination ou le contrôle des facteurs du milieu qui forment des maillons de la chaine de transmission de la maladie ».

I.1.7. Hygiène

Ensemble des dispositions prises pour assurer la propreté de l'ensemble des éléments en contact direct ou indirect avec les produits en cours de fabrication. S'applique au matériel, aux locaux, à l'environnement, aux personnes, aux matières, aux méthodes de travail. Hygiène symbolise « la prévention ». ( www.memoireonline.com), Microsoft® Encarta® 2009, définie comme l'ensemble de pratiques individuelles ou collectives visant à la préservation et à l'amélioration de la santé.

A cet effet, elle se définit comme un processus de transformation d'un milieu ayant pour but de garantir l'homme contre toutes sortes de contaminations et notamment de substances toxiques de telle sorte que leur consommation ou utilisation ne provoque pas de maladies.

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Cette étude sera menée dans le quartier Bankoko. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de décrire les détails caractéristiques du quartier Bankoko.

I.2.1 Historique du Quartier.

L'origine du Quartier Bankoko est difficile à déterminer avec exactitude. Néanmoins, il est connu que sa création commence avec l'agglomération de plusieurs retraités militaires compte tenu de la proximité avec des camps de police militaire (camp PM en sigle) occupé depuis Février 2005 par les policiers de groupe mobile d'intervention GMI ex police d'intervention rapide PIR et du camps sergent major Ndoromo. Occupé dès 2003 par les contingents Onusiens de la MONUC, actuellement MONUSCO.

Avant les années 1950, cette partie de Bunia était habitée par les tribus Bira et Hema pendant les années 1950 lors de la construction du lycée Chem Chem alors école pour les enfants des Blancs et les camps militaire Ndoromo et camp de la police militaire. Le colonel Zongia, commandant de bataillon de l'état major de l'Ituri de l'époque donna l'ordre aux retraités militaires de construire les maisons à coté des camps et du lycée Chem Chem, car le nombre de logement était limité et les deuxièmes femmes de militaires et les enfants qui ont dépassé l'âge de 18 ans ainsi que les visiteurs devraient y habité, la construction des maisons autour de camps avait pour but qu'en cas de troubles les anciens combattants puissent secourir l'armée. C'est à dire qu'ils étaient considérés comme des réservistes.

En outre, la construction des maisons autour du Lycée Chem Chem, c'était pour lutter contre les bandits qui dérangeaient les élèves internes, disons que le commissaire sous régional de l'Ituri de l'époque, créa en 1975, la localité Bankoko comprenant deux sous localités, à savoir Bankoko et Ngezi . Bankoko, qui veut dire '' ancêtres'' en Lingala était destinés à recevoir essentiellement les retraités militaires de Bunia ainsi que de l'aéroport national de Bunia (FAZA).

La sous localité de Bankoko comptait sept avenues que ses habitants désignaient à tort de sous localités. Il s'agissait de Mbandaka, Logo, Gety, Lugbara, Kakwa I, Handicapé, Zelangai na pokwa assisté de sept chefs d'avenue appelés aussi de sous chef. Ces derniers étaient à leur tour secondés chacun d'un adjoint pouvant assumer l'intérim en cas d'empêchement du titulaire. Pendant les années 1980, les localités de Bankoko et Ngezi furent séparés, compte tenu de leur étendue et de l'effectif de la population qui devenait de plus en plus galopante. Pour le quartier Bankoko, elle s'élevait à 2086 habitant. Tandis que le quartier Ngezi comptait 1022 habitants et depuis sa reconnaissance comme quartier, entité administrative autonome jusqu'à 2011, le quartier fut successivement dirigé par sept chefs ; Asian un ancien militaire retraite, Losani, Dalanga, Mabosa, Unen Can, l'actuel Egide Bungamuzi est le septième chef de ce quartier, signalons que les deux premiers furent des retraités militaires, mais les autres et même l'actuel est un civil. (UPIO BEDIDJO, 2008a :11).

Selon BAZUNGU A. (1986a : 6), le Quartier Bankoko serait crée en 1975 par Monsieur GANGALE qui fut alors le Commissaire de la Sous-région de l'Ituri, l'actuel District de l'Ituri. Dénommé « BANKOKO » qui signifie en « Lingala » les ancêtres ou les vieux, ce quartier serait destiné à recevoir essentiellement les retraités militaires. Avant son expansion spatiale et démographique actuelle, ce quartier ne fut habité que par quelques familles de retraités militaires installés surtout aux environs du Lycée Chem-Chem Ya Heri, à l'époque Pensionnat.

I.2.2 Situation géographique et aspect administratif du milieu d'étude.

Le Quartier Bankoko est l'un des douze Quartiers qui composent la Cité de Bunia en Territoire d'Irumu, District de l'Ituri en Province Oriental au nord-est de la République Démocratique du Congo. A sa création, ce quartier avait une superficie de 2km². Mais avec l'annexion de certains villages tels que MURONGO I et II, et surtout suite à son expansion spatiale et démographique actuelle, le quartier BANKOKO s'étend sur 12,37 km². (BAZUNGU,1986b : 8).

Il est borné :

- Au nord par la rivière Ngezi qui le sépare du Quartier Mudzi-Pela et de la Chefferie des Baboa Bokoe

- A l'est, par les Quartiers Lumumba et Ngezi.

- Au sud, par la rivière Kidzogoli qui le sépare de la ferme de la Société de KILO MOTO et de la Chefferie des Basili.

- A l'ouest, par le Groupement Tsere de la Chefferie des Bahema d'Irumu.

Dans l'exercice des ses fonctions le chef du Quartier est épaulé par un Adjoint et un secrétaire. Pour les avenues il y a un chef d'avenue ainsi que son Adjoint. Le quartier Bankoko est divisé en 20 avenues. KIDJOGOLI, KABAREGA, MBIO MAKALA, GBANDAI, CONCASSEUR, MAYOLA, KAKWA I, KAKWA II, MANIEMA, LOGO I, LOGO II, LOGO III, MBANDAKA ,ZELANGAINA POKWA, MPUTU, LUGBARA, GETY, BALELE, MBUNYA, MBLOGU. Répartie en quatre sous Quartiers : PENSIONNANT, PLAINE, MURONGO et CHEM CHEM.

Tableau I. Les chefs et chefs adjoints d'avenue du Quartier Bankoko.

NUMERO

NOMS DES AVENUES

NOMS DE CHEFS

NOMS DE CHEFS ADJOINT

1

KAKWA I

MUNGU MBELE

UREBI CAROLINE

2

KAKWA II

ANDU NJELA

MALO KACHE

3

LOGO I

BIKARA RICHARD

-

4

LOGO II

MALITANO

ZURU

5

LOGO III

NGBANGATSIMA

BEDIDJO WASWA

6

LUGBARA

BALEKO THOMAS

KANDE UNEGA

7

GETY

KEMBO BILIA

MONEPA BAUDO

8

MANIEMA I

EGORO METH

WATHUM UDJAN

9

MBANDAKA

TENGA GILBERT

TENGA GILBERT

10

MAYOLA

DELO ZACHARIE

ODEMA PIERRA

11

MBIO MAKALA

TUTE

-

12

KIDJOGOLI

NYAMABAKU F.

-

13

KABAREGA

KERONG'A

-

14

ZELANGAI NA POKWA

BURUKU NYAKO

RINGA CELESTIN

15

MANIEMA II

RINGWEGI ABILA

KITAGIRA

16

MPUTU

BASIA LIKO

MBLOGU YOMBI

17

GBANDAY

BAHEMUKA

NYAMABAKU AL

18

MBLOGU

KABONA T.

-

19

MBUNYA

-

-

20

BALELE

-

-

Source : Bureau du Quartier Bankoko 2011.

Ce tableau énumère les différentes avenues du quartier Bankoko et les Chefs et Adjoints des ces avenues. MBUNYA et BALELE nouvellement déclarées n'ont pas de responsables jusque là.

I.2.3. Hydrographie

Le réseau hydrographique du Quartier Bankoko est principalement dominé par la rivière Kidzogoli qui prend sa source au Sud du quartier Lumumba et coule du Sud-Est vers le Sud-ouest pour se jeter dans la rivière Hoho l'affluent de Shari. Ce cours d'eau longe le côté Sud du quartier et le sépare comme dit plus haut, de la ferme de « Dele ». Cette rivière a des étiages importants atteignant le plus bas niveau de 20 cm vers Janvier et Février et n'ayant qu'un débit moyen de 0.075 m 3/s. Elle est en crue lors du passage du soleil au zénith dans la cité de Bunia vers Mars et Septembre où les débits atteignent facilement 3m/s. (UPIO B, 2008b : 13).

Le Quartier est aussi drainé en son milieu d'un autre cours d'eau Himbio coulant dans la direction Est-Ouest et se jetant dans la rivière Shari.

En plus de ces deux cours d'eau principaux, deux autres rivières affluentes de Ngezi coulent dans le sens Sud-est vers le Nord-Ouest. Ce sont respectivement la rivière Kasinini à l'Est du quartier et la rivière Kalianzongo à l'ouest de la première.

A coté de ces cours d'eau permanents, Bankoko est aussi drainé par un certain nombre de cours d'eau temporaires tels que Walpa qui draine la vallée située derrière la prison centrale et d'autres. Les nombreuses sources et puits témoignent des potentialités hydrauliques de ce quartier.

I.2.4. Relief et Structure

La cité de Bunia est bâtie sur un plateau dont l'altitude moyenne est de 1250 mètres. L'altitude de ce plateau baisse progressivement vers la plaine alluviale de la rivière Shari située à 900 mètres d'altitude (BAZUNGU 1986b ; 7).

Le Quartier Bankoko est aussi bâti sur ce plateau entaillé par deux vallées parallèles orientées dans le sens Est au Nord-Ouest. Vers le Sud, ce plateau s'incline progressivement jusqu'à la vallée de la rivière Kidzogoli située à 1226 mètres d'altitude.

Selon MEESSEN (1951 :110) le District de l'Ituri est composé en grande partie d'un socle ancien précambrien dû aux divers soulèvements orogéniques constitués notamment de granites, de quartz, de micaschistes, de dolomites, etc. La Cité de Bunia, située au Centre-Sud du District de l'Ituri est construite sur un terrain à sous-sol granitique. Le Quartier Bankoko, partie intégrante de la dite cité, possède ce même sous-sol granitique traversé par des dykes dolomitiques dont les collines allongées.

I.2.5 La population.

Selon GEORGES (1970 : 338) la population est un ensemble d'habitants d'un territoire défini par les limites administratives ou politiques (Province, Département ou Etat), géographiques (Région, Ville ou agglomération).

Une analyse des données tirées d'enquêtes menées dans des pays d'Afrique subsaharienne montre que, dans les zones urbaines, les 20 % les plus pauvres de la population ont près de six fois plus de chances de dépendre d'une source d'eau potable non améliorée que les 20 % les plus riches. Dans les zones urbaines, les ménages les plus pauvres ont 12 fois moins de chances de bénéficier du confort et des bénéfices sanitaires associés à un approvisionnement en eau courante dans leur foyer que les ménages les plus riches (OMD, rapport 2011 ; 54). Le problème de l'eau se pose avec beaucoup d'acuité dans les milieux à forte concentration humaine et fort encore dans une agglomération urbaine où la consommation d'eau est très élevée. Ce problème devient encore délicat et important quand la population connaît une croissance rapide car cette augmentation est susceptible d'entrainer des difficultés dans l'avenir si les solutions ne sont pas préalablement envisagées.

Dans ce point, il sera surtout question de la répartition de la population du Quartier Bankoko par avenue, puis sa structure avant de donner un aperçu sur l'évolution de population afin de comparer son effectif général à la quantité d'eau livrée dans ce quartier.

I.2.6. La répartition spatiale de la population de Bankoko

Le tableau ci-dessous montre la répartition inégale de la population du quartier Bankoko dans différentes avenues

Tableau II. Répartition de la Population de Bankoko en 2011 (1er semestre)

SUBDIVISION PAR AVENUE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

01

LOGO I

668

650

664

672

2654

02

LOGO II

644

599

630

612

2485

03

LOGO III

611

571

632

650

2464

04

MANIEMA I

625

585

640

570

2420

05

MANIEMA II

618

578

616

580

2392

06

KAKWA I

588

648

598

638

2472

07

KAKWA II

642

600

580

660

2482

08

MBANDAKA

598

658

588

668

2512

09

GETY

630

632

620

666

2548

10

ZELA NGAI NA P

646

610

609

650

2515

11

MAYOLA

458

529

420

445

1852

12

KIDJOGOLI

457

479

402

536

1874

13

MBIO MAKALA

470

390

450

410

1720

14

KABAREGA

380

400

365

415

1560

15

MPUTU

640

616

601

655

2512

16

BLOGU

548

530

370

402

1850

17

GBANDAY

621

528

525

533

2207

18

LUGBARA

588

648

598

638

2472

19

MBUNYA

0

0

0

0

0

20

BALELE

1

1

2

3

7

 

TOTAL

10433

10252

9910

10403

40998

Source : recensement de la population du quartier Bankoko.

En parcourant ce tableau l'on constante que le quartier Bankoko à la fin de l'année 2011 avait une population de 40998, selon la statistique donnée par le bureau du Quartier dont l'avenue Logo I vient en tête avec une population de 2654, et celle la moins peuplée est l'avenue Mbunya qui est nouvellement déclarée avec des maisons en pleine construction mais inhabitées.

La densité de population est le nombre moyen d'habitants par kilomètre carré. On l'obtient en divisant le nombre d'habitants par la surface d'un territoire donné. Il s'agit de l'un des principaux indicateurs pour étudier les caractéristiques de la population au niveau d'un pays, d'une région, d'une ville.

Tableau III. La densité de la population par habitant

Avenue

population

Superficie (ha)

Densité/hab./ha

LOGO I

2654

40,6

65,37

LOGO II

2485

39

63,72

LOGO III

2464

77,3

31,88

MANIEMA I

2420

22,6

107,08

MANIEMA II

2392

48,1

49,73

KAKWA I

2472

101,7

24,31

KAKWA II

2482

121,9

20,36

MBANDAKA

2512

26,2

95,88

GETY

2548

17,3

147,28

ZELANGAI NA P.

2515

53,1

47,36

MAYOLA

1852

42,2

43,89

KIDJOGOLI

1874

46,9

39,96

MBIO

1720

123

13,98

KABAREGA

1560

20,3

76,85

MPUTU

2512

64,8

38,77

MBLOGU

1850

68,8

26,89

GBANDAY

2207

178,6

12,36

LUGBARA

2472

31,5

78,48

MBUNYA

0

60,7

0

BALELE

7

52,4

0,13

TOTAL

40998

1237

33,14

Source : densité calculée par nous.

La densité de la population de chaque avenue de bankoko est calculée par nous, en prenant le nombre de la population divisée par la superficie. C'est l'Avenue Gety qui vient en tête avec 2548 sur une superficie de 17,3 ha soit une densité de 147,28 habitant par hectare ; et la dernière avenue est celle de Mbunya nouvellement déclarée et en pleine construction, mais jusque là sans habitants.

Carte N ° 1. EXTENSION ET SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DU QUARTIER BANKOKO.

Source : IKONOS satellite cité par MABAKUMBA Denis et modifié par nous.

En conclusion, le Quartier Bankoko serait crée en 1975 par Monsieur GANGALE qui fut alors le Commissaire de la Sous-région de l'Ituri, l'actuel District de l'Ituri. A sa création, ce quartier avait une superficie de 2km², actuellement le quartier BANKOKO s'étend sur 12,37 km².il est dirigé par un chef du Quartier et épaulé par les chefs d'avenue et est subdivisé en 20 avenues avec une population de 40998 selon la statistique donnée par le bureau du Quartier dont l'avenue Logo I vient en tête avec une population de 2654, et celle la moins peuplée est l'avenue Mbunya qui est nouvellement déclarée avec des maisons en pleine construction mais inhabitées.son réseau hydrographique est principalement dominé par la rivière Kidzogoli qui prend sa source au Sud du quartier Lumumba et coule du Sud-Est vers le Sud-ouest pour se jeter dans la rivière Hoho l'affluent de Shari.

CHAP II. ALIMENTATION ET DISTRIBUTION D'EAU NGONGO AU QUARTIER BANKOKO.

Ce chapitre a pour objet de déterminer le niveau d'accès de la population du quartier Bankoko à l'eau Ngongo, en cela il présente, analyse et interprète les données brutes.

Il n'est pas très mal de parler de traitement d'eau d'autant que les impuretés en suspension et dissoutes dans l'eau naturelle la rendent impropre pour de nombreux usages. Les matières organiques et minérales indésirables en suspension sont éliminées par des méthodes, telles que le criblage qui est un passage au tamis pour retenir les éléments indésirables ou recherchés et la sédimentation qui est le processus de dissociation d'une substance insoluble en suspension dans un milieu liquide par le phénomène de gravitation.On peut également traiter l'eau pour des raisons d'ordre économique et autres, à des milliers d'habitants des milieux ruraux. Il incombe donc aux services de santé d'enseigner aux populations dépourvues d'eau saine, les méthodes permettant de rendre l'eau potable. D'où, on dispose quelques méthodes pour purifier l'eau à l'échelle domestique ou individuelle 

Ø La filtration

Ø L'ébullition

Ø La désinfection chimique

a. La filtration

Les filtres sont généralement utilisés dans le traitement domestique de l'eau : le filtre à sable et le filtre en céramique. Il est à noter que le filtre à sable est peu efficace contre les bactéries mais retient les kystes, oeufs ainsi que les organismes relativement gros. L'eau une fois filtrée, doit être bouillie ou refiltrée avant la consommation.

Il existe plusieurs types de filtres en plastic fonctionnant avec ou sans pression. Seules des eaux claires peuvent être filtrées. L'efficacité des bougies filtrantes pour éliminer les bactéries pathogènes est partielle et l'eau ainsi filtrée doit être désinfectée.

Il revient de dire qu'une eau potable, favorable à la santé doit être dépourvue des bactéries fécales coliformes qui constituent un indicateur du niveau de contamination par des déchets humains ou animaux de l'eau et de la présence possible de pathogènes nocifs. Si des coliformes fécaux sont présents, l'eau doit être traitée.

b. L'ébullition

C'est la méthode la plus simple et la plus sûre. A 100° celcius les germes pathogènes sont tués en 10 minutes. Pour plus de sécurité, il est recommandé de faire bouillir l'eau pendant 15 à 20 minutes. Mais l'eau bouillie est fade et devient quelque peu indigeste car la chaleur a chassé les gaz dissous ; il faut donc la battre ou l'aérer pour lui rendre son goût frais.

c. La désinfection chimique

Pour la désinfection chimique de l'eau, toute une gamme de produits est utilisée. Parmi ceux-ci on peut citer :

1. Le chlore et ses dérivés

Le chlore est un désinfectant utile pour l'eau de boisson, il agit sur les bactéries communément associées aux maladies à transport hydrique. Pour désinfecter un litre d'eau de boisson, y ajouter tout simplement 3 gouttes de la solution , agiter et laisser reposer au moins 20 minutes avant usage.

2. Iode

C'est un désinfectant de premier ordre. Deux gouttes en teinture d'iode suffisent pour désinfecter 1 litre d'eau claire et 4 gouttes pour une eau très polluée. Laisser reposer au moins 30 minutes avant consommation.

3. Permanganate de potassium

Vendu en solution, a souvent été employé pour désinfecter l'eau à  la dose de 0,4 gr par litre. Bien qu'il agisse contre le vibrion cholérique, il a peu d'effets contre les autres organismes pathogènes.

II. 1. PROJET NGONGO

II. 1.1. Présentation du Projet Ngongo

Le projet NGONGO était inscrit dans le cadre d'une campagne d'hygiène pour endiguer l'épidémie de choléra qui sévissait à Bunia en 1978 (MUDEKEREZA, 1993 :14). Ce projet n'est alors qu'une réalisation récente inaugurée en 1986. Durant cette campagne, la population était amenée à prendre conscience de la nécessité de la consommation d'une eau potable.

II.1.2. Objectifs du projet

Ce projet avait selon PROTOS (1996 : 09), comme objectifs principaux :

Ø réaliser une conduite d'eau,

Ø distribuer de l'eau potable surtout dans un premier temps à la population du quartier Mudzi-Pela et par l'entremise de la RADIO-CANDIP, organiser un programme éducatif et de sensibilisation pour la prévention de cholera.

Ses objectifs secondaires étaient d'alimenter en eau potable, l'Hôpital Général de Référence de Bunia, le quartier Bankoko et l'Abattoir industriel de Bunia. C'est dans ces objectifs que les Révérends Pères JACQUES et WIM VAN HOEF avaient suggéré de capter les sources situées à 16 km de Mudzi-Pela dans le village de Ngongo. Après les analyses de potabilité, l'organisme initiateur du projet, le PROTOS, Association sans but lucratif dont le siège est en Belgique, a rassemblé en un seul lieu les eaux de trois rivières : HOLU, BEKA et AZIKO. (MUHONGYA MASUMBUKO ,1996a : 9).

II. 1.3. Réalisation du projet

Les travaux de réalisation du projet commencèrent en Mars 1984 et prirent fin en Juillet 1986 sous la supervision de l'église Catholique de Mudzi-Pela.

Sur un certain nombre des tests sur les échantillons prélevés de trois rivières précitées, toutes les eaux captées sont jugées potables. Néanmoins, on y trouve quelques bactéries fécales coliformes qui constituent un indicateur du niveau de contamination par des déchets humains et animaux de l'eau et de la présence possible des pathogènes nocifs.

Ces traces de pollution bactérienne pouvaient selon MUHONGYA MASUMBUKO (1996b : 10), être enrayées moyennant une protection efficace de l'installation de captage en isolant les sources captées des eaux de la surface. Après l'exécution des travaux de captage en 1986, le débit moyen s'est élevé à 717,15 m3 par minute. Des lors, la distribution s'est effectuée de deux manières. Les villages situés de part et d'autre du tracé d'adduction d'eau possèdent de réservoirs de stockage d'eau de 4 m3connectés directement à la conduite principale. De ces réservoirs, l'eau coule dans les bornes fontaines publiques où se sert la population. Pour les autres bénéficiaires, l'eau est d'abord stockée dans des châteaux, puis entraînée dans les réservoirs avant de couler dans des bornes fontaines publiques.

II.1.4. Administration du projet Ngongo

Le projet Ngongo est sous la supervision des oeuvres sociales Diocésaines, néanmoins il est une institution autonome quant à ce qui concerne sa gestion financière, le projet vit de recettes perçues auprès des abonnés et destinées à payer les travailleurs et entretenir les infrastructures. Le projet n'a pas un but lucratif c'est une oeuvre humanitaire au bénéfice de la population, dans ce contexte, il aurait fallu faire participer la population à la gestion, c'est ainsi qu'il a été constitué un comité dénommé gestion d'eau Ngongo ,qui est composé de trois organes ,l'assemblée générale ,le comité de base et le comité de gestion .

L'assemblée générale est composée des membres effectifs de comité de base et ceux du comité directeur ,présidé par le président du comite directeur et l'organe suprême de la gestion d'eau Ngongo, ce comité est composé d'un président, d'un vice président, un secrétaire, un conseiller technique et trois commissaires au compte, au total ce projet n'a que treize membres .(source rapport 2011a de projet Ngongo).

Chaque borne fontaine possède un comité de base , composé d'un responsable qui livre les reçus aux consommateurs et verse le montant perçu a la caisse centrale et établit la liste de ménage .le deuxième responsable garde la clef et réglemente le moment d'ouvrir et de fermer le robinet. Le comité de base sert de courroie de transmission entre les consommateurs et le comité de gestion.

Les membres des différents organes travaillent bénévolement et sont tous élus par la population, néanmoins la présence de l'oeuvre sociale diocésaines fait sentir par un secrétaire qui assure de concert avec le comité de gestion, l'administration financière et du personnel du projet Ngongo, parlant du personnel, il est constitué des mains d'oeuvres recrutés sur place,

II.1.5. Situation de la source Ngongo

Pour répondre à certaines exigences, le groupe des travaux de recherche préliminaire de projet avait préconisé un site d'eau naturellement limpide et potable pour éviter des traitements chimiques et une alimentation par gravité qui écarterait l'emploi d'une pompe et qui sera facile à entretenir. C'est ainsi que la source de Ngongo se situe à une altitude supérieure à celle de la région où elle alimente répondant bien aux raisons évoquées ,les sources captées se situent dans la région Nord de la cité de Bunia ,une région montagneuse dont l'altitude moyenne s'estime à 1420 m par rapport au site de distribution située près d'ALTI Bunia à 1371,53 m d'Altitude. Il se trouve à 15 km de vol d'oiseau de Bunia, l'eau ainsi captée est ramenée vers Bunia par des conduites suivant les seules dispositions naturelles de la pente tenant compte de la différence de niveau entre deux points déterminés soit le lieu de captage par rapport au centre de la distribution. Les initiateurs de ce projets avait préféré un captage par dénivellation comme différence de niveau entre le village Ngongo et la cite de Bunia, celle-ci présente les avantages sur le point de vue technique et économique en évitant l'utilisation de pompe électrique qui occasionne les dépenses d'entretien, de carburant, de courant électrique nécessaire à l'évacuation de l'eau.

Si cette méthode présente des avantages elle n'est pas sans inconvénients, elle est trop exigeante par les quelles le fait de capter l'eau à une altitude supérieur par rapport à celle de la région à alimenter.

Figure 1. Profil à long de l'adduction Ngongo.

Ce schéma montre la différence en altitude de point de captage par rapport au site de distribution soit de l'altitude supérieur de 1420 mètres par rapport à celle inferieure de 1371,57 mètres.

II. 2. ALIMENTATION, PRODUCTION ET DISTRIBUTION D'EAU NGONGO

II.2.1. ALIMENTATION

Dans de grandes villes l'eau est distribuée sous pression par des canalisations souterraines, en général sous la voie publique, sur lesquelles se raccordent les branchements d'alimentation des immeubles. Lorsque la pression de desserte est insuffisante pour alimenter un immeuble à tous les niveaux, une installation de surpression doit être prévue : une pompe, par exemple, alimentant une citerne au niveau supérieur, sous le toit ou en terrasse, ou un réservoir sous pression, ou encore un système de pompage d'appoint. En outre, dans les hôpitaux et les laboratoires, des systèmes particuliers de canalisations sont souvent nécessaires, par exemple pour l'eau distillée, déminéralisée.

Les tuyaux en acier ont la qualité de pouvoir absorber des effets très importants sous faible épaisseur (donc faible poids). Ces tuyaux présentent en contrepartie le défaut d'être très sensibles à la corrosion externe et doivent donc être placés sous protection cathodique. De même, tout défaut qui survient lors de la pose de la ligne (l'absence de procédures de mise en oeuvre ou l'application non-correcte de ces procédures) peut avoir des conséquences néfastes sur la longévité de l'ouvrage. C'est pourquoi, le choix de l'acier exige le recours à des entreprises spécialisées à la matière, élément fondamental de la réussite du chantier. Aussi cette exigence entraîne-t-elle un coût de construction élevé par rapport aux autres matériaux comme la fonte ductile.

La conduite de l'eau ngongo est en plastique, selon A .Valence (1986 : 48) il existe trois formes : rigide, semi rigide et souple. En plomberie l'on utilise seulement les deux premières catégories. Il faut dire immédiatement que leur utilisation est limitée par le fait qu'ils peuvent supporter sans déformation une température excédent 60 degré maximum, ils ne peuvent donc être utilisé que pour de canalisation d'eau froide ou bien d'eau chaude jusqu'à 40 degré.

Cette conduite vient du village Ngongo via le quartier Mudzipela et passe par le rond point CAPA, une ligne alimente l'avenue Logo I, kakwa I, kakwa II, et Lugbara tandis que une autre monte tout droit sur le rond point Chemchem en passant par Logo II et Logo III ,et celle-ci alimente aussi les avenus Mbandaka, Gety, Maniema et descend sur l'abattoir industriel de Bunia en traversant le camps Ndoromo et l'avenue Mayola, Kabarega, l'abattoir comme l'une de cible secondaire de projet.

II.2.2. Production et distribution d'eau au quartier Bankoko

II.2.2.1. Production

Elle est l'activité de création de biens et services par une activité économique, le système de production décrit l'ensemble du processus grâce auquel l'entreprise produit un bien ou un service apte à satisfaire une demande ( www.eauxpotables.com).

Dans le cadre d'une entreprise, le système de production, outre sa finalité première qui est de produire un bien économique, cherche à satisfaire d'autres objectifs secondaires. Parmi ces objectifs nous pouvons citer :

- Objectif en terme de quantités produites : la fonction de production doit permettre à l'entreprise de satisfaire la demande qui lui est adressée ce qui suppose que l'entreprise adapte sa capacité de production au volume des ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir à l'état les capacités productives ou par la mise au point de plans d'investissements en capacité.

- Objectif en termes de qualité: Les bien économiques produits doivent être de bonne qualité, c'est-à-dire doivent permettre de satisfaire les besoins de la clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité en termes d'utilisation de ressources afin de respecter le critère d'efficience attaché au système productif. Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en terme de qualité.

- Objectif de Coût : le système productif adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles coûts de production possibles de manière à garantir la compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de production calculés doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur la longue période, cet objectif de coût se traduit par la recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.

- Objectif de flexibilité : le système productif doit être flexible soit pour pouvoir s'adapter aux variations de la demande, soit pour tenir compte des évolutions de l'environnement productif de l'entreprise.

Bien que ces objectifs soient poursuivis conjointement par l'entreprise, il arrive que celle-ci soit amenée à donner un ordre de priorité dans la poursuite de ces objectifs en fonction du mode de production retenu. Ainsi, en parlant du débit d'eau qui se définie comme le volume de liquide qui s'écoule par unité de temps, au site Ngongo plusieurs sources ont été captées comme celle de HOLU, BEKA, AZIKO,....concentrées presque en une seule région selon le rapport de la production d'eau (MABAKUMBA, 2011b : 02) la quantité d'eau produite est de 11,5 litres par seconde traduit par ce petit tableau.

Tableau IV. Quantité d'eau produite par ngongo.

Unité temporaireQuantité en litresQuantité en m3Par seconde11,50,0115Par minute6900,69Par heure 4140041,4Par jour993600993,6Par année362664000362664Source : rapport du bureau ngongo 2011.

Ce tableau montre que par seconde la quantité produite est de 11,5 litres, 690 litres par minutes , 41.400 litres par heure, 993.600 par jour multiplié par 365 jours que compte une année civile pour trouver la quantité de 362.664.000 litres par an.

Suite à certaines erreurs de construction des installations principales et du grand réservoir au niveau de village Ngongo, (selon le rapport de bureau gestion ) sur 11,5 litres produite par seconde il n'y a que 6 litres par seconde qui arrive sur Bunia et 5,5 litres par seconde sont perdues au niveau des installations suite à la mauvaise construction de réservoir et de certaines entrées dont Ngongo cherche toujours à trouver solution pour lui permettre de servir plus d'abonnés qu'actuellement mais cela demande de gros moyen dont l'entreprise n'en a pas, donc la quantité maximale qui arrive à Bunia est de 6 litres par seconde.

Tableau V. Quantité réellement produite par Ngongo.

Unité temporaireQuantité en litresQuantité en m3Par seconde60,006Par minute3600,36Par heure 2160021,6Par jour518400518,4Par année189216000189216Source : rapport bureau Ngongo 2011.

Ce tableau montre que la quantité en litres produite par seconde est de 6 litres ,360 par minute, 21600 litres par heure, 51 8400 litres par jour et en fin 189 216 000 litres par an.

La quantité d'eau envoyée par jour sur la cité de Bunia aide à alimenter à peu près 72 bornes fontaines publiques qui se répartissent dans plus au moins trois quartiers en savoir Quartier Bankoko, Quartier Mudzi pela et Quartier Ngezi et quelques point d'eau réparties dans des domicile et résidence privées ayant de compteur d'eau pour permettre de quantifier en mètre cube l'eau utilisée par les abonnés pendant une période données et procéder a la facturation de quantité consommée. Signalons que sur les 72 bornes fontaines publiques de la cité de Bunia le quartier Bankoko en compte douze pour une population estimée à 40998, soit une moyenne de 3.416,5 personnes par borne.

Tableau VI. Répartition des habitants par borne.

Nbre de PopNbre de BorneMoy pop/bornNbre d'AvM/avenue/borne40.998123.416,5201,66

Source : enquête sur terrain.

Ce petit tableau montre le nombre de la population par borne soit 40.998 divisé par 12 bornes donc une moyenne de 3.416,5 personnes par borne et une moyenne de 0,6 bornes par avenue. Après l'enquête menée sur terrain dans le quartier, nous avons relevé que pendant toute la période de l'année 2011,sur le douze bornes il ya seulement trois qui sont actives au moins régulièrement, il s'agit de celle située sur l'Avenue Logo I, celle de Kakwa I et de Logo II, elles coulent presque cinq à six fois par semaine et deux autres coulent au moins une fois par trimestre pour une quantité estimée à vingt bidons de vingt litres seulement, ce sont celles situées sur l'Avenue Lubgara et Mbandaka.

II.2.2.2. Distribution d'eau Ngongo aux bornes privées.

Le questionnaire a été élaboré dans un objectif précis de relever les enjeux d'accessibilité de l'eau salubre à la population du quartier Bankoko, la situation étant à la une et faisant parti des objectifs du millénaire pour développement (OMD), dans son septième objectif qui stipule que les décideurs politiques à travers le monde doivent assurer un environnement durable. Mais avant d'en arriver là, nous voudrions parler d'une façon sommaire cette distribution.

Il est important de rappeler que la distribution de l'eau potable aux abonnés se fait à partir de la section réseau qui est un ensemble d'installation et d'appareillage de distribution d'eau appartenant soit à la Regideso soit au projet d'adduction d'eau de Ngongo. En général, on distingue deux types de réseaux de distribution (MABAKUMBA A, 2008c :34)

· Le réseau ramifié où les conduites ont des extrémités interrompues. Ce réseau a d'inconvénient car, il laisse souvent l'eau stagner dans les conduites ce qui peut modifier la qualité de l'eau ;

· Le réseau maillé ou les extrémités de conduites sont interconnectées ; ce qui permet la circulation continuelle de l'eau dans le réseau.

Retenons que le réseau maillé se rencontre souvent dans les grandes villes et le réseau ramifié caractérise les régions rurales, les petites agglomérations. Quant au quartier Bankoko, c'est le réseau ramifié qui est utilisé et qui peut compromettre la santé des consommateurs surtout quand ces conduites sont construites en fer qui peut provoquer de rouille car l'eau stagne souvent à intérieur des conduites surtout pendant le délestage (MABAKUMBA, 2008d : 37).

Tableau VII .Répartition des bornes fontaines publiques par Avenue.

Avenue

Nombre fontainePopulation

MBANDAKA

022512

GETY

012548

LUBGARA

012472

MAYOLA

011852

KAKWA I

022472

KAKWA II

012482

LOGO I

012654

LOGO III

012464

MANIEMA I

012420

KABAREGA

011560

TOTAL

1223.436

Source : enquête sur terrain.

Rappelons que dès sa création, le projet Ngongo n'avait installé que quatre bornes fontaines publiques dans le quartier Bankoko ; celle de l'abattoir industriel de Bunia à KABAREGA, celle de KAKWA I et II et celle de MAYOLA. En 2008 - 2009, les huit autres bornes ont été installées dans le quartier, précisément dans les avenues Lugbara, Gety, Logo I, Maniema et Kakwa I, chacune en a bénéficié deux. (www.caritasdev.cd) En somme le quartier compte aujourd'hui 12 bornes fontaines. Partant du tableau ci haut, il s'observe que certaines avenues ont une, voire deux bornes fontaines publiques tandis que d'autres n'en ont pas ; c'est le cas de Logo II, Mputu, Mboglu, Gbandai, Mbio-makala, Zelangai na pokwa. Sur les 20 avenues que compte le quartier 5 seulement sont d'ailleurs imparfaitement alimentées par l'eau de Ngongo

Tableau VIII. Horaire de distribution d'eau au Quartier Bankoko.

JOURSMATINSOIRTOTALTOTALPOUR 3BORNESDIMANCHE7 m37 m314 m342 m3LUNDI7 m37 m314 m342 m3MERCREDI7 m37 m314 m342 m3VENDREDI7 m37 m314 m342 m3SAMEDI7 m37m314 m342 m3TOTAL35 m335 m370 m3210 m3

Source : bureau de gestion d'eau ngongo.

Par semaine les bornes fontaines sont fournies 5 jours sur 7 et cela deux fois par jour en raison de 14 m3 par borne par jour.

Il nous a été vraiment difficile de quantifier réellement la quantité que consomme cette population du fait que les lignes de bornes publiques n'ont pas de compteurs d'eau ,néanmoins les différents réservoirs dont la capacité est de 7 m3 d'eau ont de flotteur pour lutter contre le gaspillage inutile d'eau .

II.2.2.2.a. Distribution par bornes publiques

L'enquête est menée sur les trois bornes qui ont été actives au courant de l'année 2011, ces réservoirs reçoivent l'eau cinq fois par semaines et deux fois par jour, soit 14 m3 multiplié par 5 fois font 70 m3 par borne par semaine, soit 210 m3 pour les bornes donnant une moyenne de 10 m3 par borne par jours.

Au total pour les bornes fontaines publiques il y a 30 m3 d'eau par jour pour une population estimée à 40998 soit une moyenne de 30.000 litres divisé par le nombre de la population qui donne 0,731743011 litres par personne soit environ 0,73 litres par personne par jour.

II.2.2.2.b. Distribution d'eau de bornes privées.

Bien qu'il y a douze bornes publiques répertoriées au Quartier et dont trois seulement coulent au moins régulièrement sur les douze, la gestion d'eau ngongo n'a seulement pas des bornes publiques mais aussi de bornes privées alimentant les maisons, selon le rapport de ngongo 2011 sur la consommation, le quartier Bankoko à 16 abonnés privés.

Tableau IX. LE RELEVE DE LA CONSOMMATION DES BORNES PRIVES AU QUARTIER BANKOKO EN M3

 

ANNEE 2011 CONSOMMATION MENSUELLE DES ABONNES PRIVES EN METRE CUBE (m3)

 

NOMS DES

ABONNES

JAN

FEV

MAR

AVR

MAI

JUI

JUIL

AOU

SEPT

OCT

NOV

DEC

TOTAL

MOYENNE /MOIS

MOYENNE

/JOUR

MUNGU FEN

9

7

15

20

2

4

5

3

8

20

7

2

102

8,5

0,28

TEBABO

55

33

41

60

42

54

101

34

17

28

28

115

608

50,67

1,67

JADO

108

59

52

49

46

45

66

58

54

54

29

37

657

54,75

1,8

KWADJE

19

19

12

22

13

17

29

20

20

17

18

15

221

18,42

0,61

O.I.M

15

15

19

25

22

19

31

22

14

22

22

22

248

20,67

0,68

ANNIE I

10

10

13

9

12

6

17

9

10

11

10

9

126

10,5

0,35

Dr HONORE

36

40

55

44

37

33

46

65

47

44

36

43

526

43,83

1,44

STALLON

20

15

20

29

27

18

27

18

18

19

15

24

250

20,83

0,68

ANNIE II

18

11

12

13

12

5

8

10

11

17

19

25

161

13,41

0,44

PAULETTE

10

12

14

24

15

25

16

13

16

-

-

-

145

12,08

0,40

M. DANIEL

-

46

43

68

33

32

29

22

25

33

58

65

454

37,83

1,24

COLONEL

-

-

24

22

18

18

26

23

16

22

21

25

215

17,92

0,59

UKECHA

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

59

100

159

13,25

0,44

PALUKU

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

30

30

60

5

0,16

NZENGU

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

61

61

5,08

0,16

VICTOR

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

TOTAL

300

267

320

385

279

276

401

297

256

287

352

573

3.993

332,74

10,94

Source : rapport sur la consommation d'eau ngongo 2011.

Dans ce tableau sur la consommation des abonnés privés il ressort que l'abonné, Tebabo vient en tête avec une consommation annuelle de 657 m3, et la petite consommation est celle de Paluku 60 m3 pour l'année 2011. Ce tableau reprend aussi la moyenne de consommation mensuelle, en prenant la somme de consommation mensuelle en divisant par 12 mois ; et une dernière colonne est celle de la consommation journalière en prenant la sommation de consommation mensuelle et en divisant par 365 jours.

Il ressort que la consommation annuelles des abonnés privés est de 3.993 m3 soit 3.993.000 litres ; et de 10,93973 m3 soit 10.939,73 litres par jour pour la totalité des abonnés de bornes privés.

Graphique 1.Fourniture d'eau aux bornes privées et publiques

Ce graphique montre que 0,27 % des abonnés soit 16 ménages sur 5857 ayant des robinets domestiques sont fournis à plus de 10939,73 litres par jour pour un pourcentage de 26,72 de la quantité totale et 99,73 % restant soit 5841 ménages s'alimentant sur les bornes publiques n'ont que 30000 litres donc environ 73,28 % de la quantité totale.

II. 3. Valeur économique de l'eau

Dans l'enquête menée sur terrain ,cette eau est payable, selon le rapport de Gestion d'eau Ngongo (2011 : 04) un ménage paye 1000 CDF mensuellement au près de responsable locaux élus par les consommateurs, à leur tour à chaque quinzaine du mois, la somme collectée est versée au bureau de gestion Ngongo pour lui permettre de couvrir certaines dépenses telles que, le frais de transport aux techniciens qui font des allés et venus entre le village Ngongo et la cité de Bunia vice versa, le nettoyage de plus de 72 réservoirs d'eau de 4 , 5 et 7 m3 à travers Bunia où cette eau alimente, achat de certains produits comme , chlorite, sable granulé, néanmoins, l'on a remarqué un manque à gagner énorme pour la gestion d'eau Ngongo, du fait que suite à la rareté d'eau potable, la population est obligée de faire plusieurs kilomètres pour s'approvisionner, cela pousse certains des ces abonnés privés à vendre l'eau. Un bidon de 20 litres se vend à 100 CDF et pourtant par m3 ceux-ci payent 0,5 USD. rappelons que sur le 16 abonnés ,il n y a que deux qui se livrent à cette pratique du fait qu' ils habitent l'avenue LOGO I où l'eau est quasi permanente, d'une part pour ne fusse que venir en aide à cette population qui a des sérieux problèmes pour s'alimenter en eau potable ,et d'autres part cela constitue une source de revenu à ces abonnés, c'est pourquoi sur le tableau de la consommation des abonnés privés ,les deux viennent en tête par rapport à d'autres, signalons que la gestion d'eau ngongo est informée de la situation mais a du mal à prendre une position d'autant plus qu'en interdisant cette pratique le malheur de la population ne se ferra qu'accroitre même si la situation est déjà déplorable.

Tableau X. Montant payé et gagné.

ABONNES

CONSOMMATION ANNUELLE

MONTANT PAYE

A NGONGO

MONTANT GAGNE AU PRES DE LA POP.

X

608 m3

304 USD

3.377,77 USD

Y

657 m3

328,5 USD

3.650 USD

TOTAL

1.265 m3

632,5 USD

7.027,77 USD

Ce tableau démontre que dans l'hypothèse où toute la quantité reçue serait vendue l'argent perçus par ces abonnés X et Y, en 2011, seraient de 7.027,77 USD, soit 11,11 fois supérieur à celui versé au bureau de gestion d'eau ngongo qui serait estimé à 632,5 USD. La différence est de 6.395,27 USD. Pour trouver le montant 304 USD c'est 608 m3 X 0,5 USD, et 3.377,77 USD est le résultant de 608 m3 /20 litres X 100 CDF / 900 CDF (900 CDF est le taux de change pour 1 USD).

Graphique 2. Facturation d'eau.

Pour toute l'année les abonnés X et Y ont consommé 608 m3 pour l'un et 657 m3 pour l'autre pour le montant de 304 USD et 328,5 USD comptabilisés par Ngongo , 3377,77USD et 3650,50 seraient le montant empoché dans l'hypothèse où toute cette quantité serait vendue.

En conclusion, le niveau d'accès de la population de quartier Bankoko à l'eau ngongo est la sommation de quantité consommée par les abonnés de bornes publiques et celles de bornes privées soit 30.000 litres plus 10.939,73 divisé par le nombre total de la population estimée en 2011 est de 0,998578711 litres par personne par jour environ 1 litre d'eau.

CHAPITRE III : ANALYSE SUR L'ACCESSIBILITE RAISONNABLE A L'EAU NGONGO AU QUARTIER BANKOKO

Ce chapitre a pour objet d'examiner si la population dudit quartier accède facilement à l'eau de boisson salubre et d'une manière raisonnable, il s'étend en cela dans deux sections dont la première présente les préalables à l'enquête et la seconde se consacre à la présentation, analyse et interprétation des données.

L'histoire de l'eau est en quelque sorte liée à celle de la vie, L'eau est le constituant essentiel de toute créature vivante sur terre, (ADAMS J ,1989 : 19). Les anciens penseurs se sont rendus compte de l'importance de l'eau et en ont émis des hypothèses. Ils ont déclaré l'importance de l'eau en ces termes : « De toutes les substances nécessaires à la vie, telles que nous la connaissons sur cette terre, l'eau est de loin la plus importante, la plus familière et la plus admirable ; pourtant la plupart des gens savent très peu de choses sur elle ». (DROUARTYE et VOULLAMOZ ,1994 :19, cité par LOKOLO ,2011 :19)

L'eau est le premier élément climatique qui détermine le type ou la répartition de la végétation à l'échelle planétaire. Elle est, selon LUNA. B (1960 :11) le sang qui vivifie l'industrie. A l'exception de l'air, aucune autre substance ne circule en telle quantité dans les usines et les installations du monde industrialisé. L'eau fournit de l'énergie directement dans les centrales hydroélectriques et entre directement comme matière première dans la fabrication de produits chimiques, la bière, les produits pharmaceutiques, etc. Elle intervient aussi comme solvant des réactions chimiques. Si toutes ces réactions et utilisations sont possibles, c'est grâce à ses propriétés physiques et chimiques. L'eau est une matière à tout usage et personne ne peut en douter.

L'accessibilité est une notion qui rend compte de la plus ou moins grande facilité avec laquelle on peut accéder à un service. Appliquée à l'eau potable, elle se décline en termes de disponibilité de la ressource, de la permanence, de la distance qui sépare le ménage de son point d'eau et de qualité. En terme de distance, on entend par accessibilité raisonnable, l'existence d'un point d'eau potable permanent à une distance inférieure à 1000 mètres de la concession (OMS : 2003). En termes de coût, l'accessibilité économique à l'eau potable est plus difficilement mesurable puisque le prix de l'eau varie en fonction des villes, des quartiers, des saisons, du type d'infrastructure, etc.

La notion d'accès à l'eau potable est un indicateur qui représente la quantité et la qualité de l'eau dont dispose chaque personne par jour. La norme fréquemment citée pour la quantité est celle de l'OMS qui s'établit à 20 litres par personne et par jour pour la satisfaction de tous les besoins de base (boisson, lessive, vaisselle, douche, etc.). La qualité de l'eau est d'autant plus importante qu'elle a des implications sur la santé de la population et particulièrement celle des enfants. D'une manière générale, l'accès à l'eau potable est un indicateur de santé très important puisqu'il est avéré que  plus on dispose d'eau, plus on adopte facilement des mesures d'hygiène adéquates. L'eau potable selon l'OMS est une eau qui ne contient pas d'agents pathogènes ou d'agents chimiques, à des concentrations pouvant nuire à la santé. Cela inclut les eaux de surfaces traitées et les eaux de surface non traitées, mais non contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les eaux de cours d'eau et de lacs doivent être considérées comme potables si la qualité de l'eau est régulièrement suivie et jugée acceptable par les responsables de la santé publique. Par accès raisonnable à l'eau, on entend, soit l'existence d'un poste d'eau à domicile, soit à une distance équivalente à moins de 15 minutes de marche.

III.1 PREALABLES A L'ENQUETE

Sous ce titre, la destruction de manière synthétique les aspects techniques de l'enquête menée ; il s'agit de la population d'étude et de l'échantillon d'une part et des instruments de récolte et traitement des données, d'autre part. Ceci dit, faisons à présent mention des instruments qui ont assuré d'une part la récolte de nos données et d'autres part leur traitement. Pour se rassurer de leurs appréhensions claires, nous avons dû soumettre le questionnaire à un pré test. Quant au questionnaire, il a comporté 10 questions.

En ce qui concerne le traitement des données nous avons recouru à la statistique limitée au calcul des fréquences et de pourcentage sous la formule

P =

P= pourcentage,

f= fréquence

N = taille de l'échantillon

Cette procédure nous a facilité le dépouillement et le classement des données dans un tableau facilement interprétable.

III. 1.1 Collecte et traitement des données

Pour aller sur le terrain et procéder à la collecte des données, l'on a adopté et conçu un certain nombre d'outil dans le cadre de la recherche. Il s'agissait pour nous de faire une bonne documentation pour mieux cerner le champ d'investigation, identifier la technique d'échantillonnage la mieux adaptée pour notre étude pour élaborer les outils de collecte de données que constituent le questionnaire, les entretiens, les interviews...

Après avoir recueilli les données tant quantitatives que qualitatives, nous avons d'abord procédé à leur dépouillement avant tout traitement et analyse.

Par dépouillement, nous entendons le regroupement et la mise en cohérence des données collectées suivant les orientations de cette recherche. Les informations recueillies à partir des questionnaires ont été traitées manuellement (dépouillement, numérotation et codage) Les questions étaient toutes numérotées au départ, ce qui a rendu la tâche facile lors du dépouillement et de l'exploitation. Les réponses aux questions fermées ont été évaluées en considérant l'effectif total de l'échantillon et l'information recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux questions ouvertes, un traitement du contenu a été fait de chaque proposition. Ainsi, des rapprochements, des différenciations et des sériations ont été effectués avant leur intégration dans les tableaux.

III.1.2 Population d'étude

Pour J.B TSHIMPANGA (2008 : 46, cité par LOKOLO 2011 : 31), c'est l'ensemble de tous les individus (humains ou non) qui possèdent en commun un trait particulier ou un groupe de traits particuliers. Ce terme indique aussi l'ensemble d'unités qu'on espère décrire par la généralisation ou l'extrapolation des caractéristiques constatées sur l'échantillon.

Eu égard à ce qui précède, la population d'enquête à laquelle renvoie l'étude, est celle du quartier Bankoko en général et des abonnés de Ngongo en particulier. L'étude a été menée sur les personnes de tous âges susceptibles de fournir des informations pour enrichir la recherche de part leurs expériences quotidiennes ; cette population est à situer dans la tranche d'âge qui va de 18 à plus de 45 ans dans l'ensemble. Les enquêtes ont eu lieu au Quartier Bankoko sur une population estimée à 40.998 habitants, reparties dans 5857 ménages. (Fiche de recensement Q. Bankoko : 2011).

III.1.3 Echantillon d'étude

C'est le groupe d'unités qui sera étudié au cours de l'enquête c'est-à-dire un nombre limité d'unités qui est supposé être représentatif de l'ensemble du phénomène en question et plus souvent on est contraint de construire l'échantillon parce qu'on ne peut pas tout observer.

Selon G. DE LANDSHEERE (1982 :382) « échantillonner » c'est « choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait ».

Dans la pratique, il existe deux types de procédure pour sélectionner un échantillon représentatif : la procédure probabiliste ou objective basée sur les lois du hasard et la procédure non probabiliste dans laquelle, au contraire, le chercheur intervient activement en mettant au point une procédure de sélection destinée à assurer au mieux la représentativité. En ce qui nous concerne, nous nous sommes servis d'un échantillon occasionnel dit « tout venant » faisant partie de la procédure non probabiliste. Il s'agit d'une technique qui consiste à travailler avec de sujets accessibles et disponibles. Mais ces sujets ont été extraits d'une sélection judicieuse pour des raisons de commodité et/ou par souci de ne pas introduire d'autres facteurs pouvant nous détourner de l'objectif de notre recherche. Pour ce faire, nous avons constitué un échantillon de 400 personnes dans 400 ménages. Cet échantillon est identifié selon les variables ci-après : sexe, niveau d'étude, âge et Résidence.

III .2 PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DE RESULTATS.

Tableau XI. Répartition selon le sexe

Sexe

F%

Masculin

5213

Féminin

34887

Total

400100

Source : Enquête sur terrain.

La lecture de ce tableau démontre dans chaque ménage nous avons posé des questions aux hommes et aux femmes ,52 sujets, soit 13% sont de sexe masculin tandis que 348 sujets soit 87% sont de sexe féminin. A cet effet, il revient de dire que la majorité de nos enquêtés sont de sexe féminin. Selon le rapport PNUD (2009 :7). La population de la Province Orientale est estimée à près de 6,6 millions d'habitants en 2005 alors qu'elle n'en comptait qu'environ 4,3 millions il y a 20 ans. Elle est constituée de 49,9% d'hommes et de 50,1% de femmes. La population rurale représente 80,7% tandis que la population urbaine est constituée de 19,3% des résidents de la province. Sa population urbaine représente 7,5% du milieu urbain de la RDC, ce rapport renseigne que la province orientale compte plus des femmes que d'hommes.

Par ailleurs, notre échantillon a été aussi identifié selon la variable niveau d'étude. Le tableau ci-dessous présente la situation.

Tableau XII. Répartition des enquêtés selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

F%

Primaire

25864,5

Secondaire

13032,5

Supérieur/universitaire

123

Total

400100

Source : Enquête sur terrain.

Pour ce tableau, l'on constate que 258 sujets soit 64,5% ont juste fait l'étude primaire, 130 sujets soit 32,5% ont atteint le niveau secondaire et les 12 sujets soit 3% ont eu la chance d'atteindre le niveau Universitaire. Selon le rapport sur la pauvreté et la condition de vie des ménages (PNUD : 2009). L'accès aux infrastructures scolaires semble plus difficile dans la Province Orientale que dans les autres provinces de la RDC puisque moins de 7 ménages sur 10 habitent dans un rayon de 2km d'une école primaire publique. Par ailleurs, la population de cette province est comptée parmi les moins instruites en RDC :

5,6 années d'études réussies pour les 15 ans et plus contre 6,9 au niveau national. La province compte 25,3% de non instruits contre 20,1% au niveau national. D'autre part, 34,0% de la population ont atteint le niveau secondaire et 0,7% le niveau universitaire alors que ces

Chiffres atteignent respectivement 44,8% et 3,2% au niveau national.ALE

Quant à la variable âge les sujets se répartissent de la manière suivante :

Tableau XIII. De la répartition des enquêtés selon leur âge.

Tranche

F%

De 18 à 25 ans d'âge

17042,5

De 26 à 35 ans d'âge

11027,5

De 36 a 45 ans d'âge

De 46 ans et plus

70

5017,5

12,5

Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

L'analyse de ce tableau, montre que sur 400 personnes enquêtées, nous avons eu à faire à 170 sujets, soit 42,5% dont l'âge varie entre 18 à 25 ans, 110 équivalent à 27,5% représentaient la tranche d'âge allant de 26 à 35 ans, 70 sujets, soit 17,5% représentaient la tranche d'âge allant de 36 à 45 ans et enfin 50 sujets, soit 12,5 % avaient 46 ans et plus. Ainsi nos enquêtés sont constituées des majeurs. Selon le rapport de (PNUD 2009 ; 6) la structure de la population laisse apparaître l'image d'une population caractéristique des pays en développement avec une forte proportion de jeunes et une faible proportion de personnes âgées. En effet, 53,8% de la population ont moins de 20 ans. Ainsi, le taux de dépendance s'élève à 1,2 dans cette province (contre 1,7 en RDC). Ce taux de dépendance est le plus faible en RDC.

Tableau XIV. De l'identification des enquêtés selon la Résidence.

N0Avenue

HommesFemmesTotal%

01KAKWA I

0220225,5

02KAKWA II

0418225,5

03MBANDAKA

0320235,75

04MANIEMA I

0121225,5

05MANIEMA II

0220225,5

06LOGO I

0418225,5

07LOGO II

0220225,5

08LOGO III

0121225,5

09MPUTU

0518235,75

10

ZELANGA NA P.

0319225,5

11MAYOLA

0121225,5

12LUGBARA

0517225,5

13MBIO MAKALA

0220225,5

14KABAREGA

0320235,75

15GETY

0220225,5

16MBLOGU

0517225,5

17KIDJOGOLI

0418225,5

18

19

20 GBANDAY

MBUNYA

BALELE

02

0

0120

00

0022

00

015,5

00

0,25

Total

52348400100

Source : Enquête sur terrain

Les éléments contenus dans ce tableau donnent des renseignement sur les résidences des enquêtés, ils se répartissent dans presque toutes les Avenues du Quartier Bankoko sauf dans celle de Mbunya où pendant cette enquête nous n'avons trouvé que des maisons construites mais inhabitées, pour donner l'équilibre à notre enquête nous avons tiré 22 ménages , soit 5,5% dans les avenues KAKWA I,KAKWA II, LOGO I, II et III,MANIEMA I et II, ZELA NGAI NA POKWA, MAYOLA , LUGBARA , MBIO MAKALA, GETY, MBLOGU, KIDJOGOLI , GBANDAI ,et 23 ménages soit 5,75 % dans les avenues KABAREGA, MBANDAKA, et MPUTU. L'Avenue BALELE n'a constitué qu'un seul ménage du fait que des maisons sont construites mais jusqu'au jour de l'enquête il n'y avait qu'une seule famille qui y habite. La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude comporte trois volets : la collecte de donnés, l'enquête, le traitement des données.

III .2.1. ENQUETE PROPREMENT DITE

Tableau XV. Utilisez - vous l'eau Ngongo ?

Types de réponses

Fréquence

pourcentage

Oui

148

37

Non

200

50

Rarement

52

13

Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

Le tableau ci haut renseigne que sur 400 ménages enquêtes il ya que 148 ménages soit 37%, qui utilisent régulièrement l'eau ngongo et 200 ménages soit 50 % ne l'utilisent pas tandis que 52 ménages soit 13 % utilisent rarement cette eau. Eu égard a ce résultat il est important de rappeler que dès sa création, le projet Ngongo avait installé que quatre bornes fontaines publiques dans le quartier Bankoko ; celle de l'abattoir industriel de Bunia à KABAREGA, celle de KAKWA I et II et celle de MAYOLA. En 2008, les huit autres bornes ont été installées dans le quartier, précisément dans les avenues Lugbara, Logo I, Maniema et Kakwa I, chacune en a bénéficié deux sauf Gety. En somme le quartier compte aujourd'hui 12 bornes fontaines sur une population de 40.998, malheureusement durant l'année 2011, trois ou quatre seulement ont fournies l'eau à la population.

Tableau XVI. De la répartition des enquêtés selon le nombre de personnes par ménage.

Personne/ménage.

F%

Une personne

42

Deux personnes

105

Trois personnes

Quatre personnes

Cinq personnes

Six personnes

Sept personnes

Huit personnes

Neuf personnes

Dix personnes

Onze personnes

Douze personnes

Treize personnes

19

22

20

31

27

19

10

12

11

12

39,5

11

10

15,5

13,5

9,5

5

6

5,5

6

1,5

Total

200100

Source : Enquête sur terrain.

Dans ce tableau la remarque à soulever est celle de constater que la population totale de l'échantillon est de 50 % soit 200 ménages au lieu de 400, du fait que le résultat fournis par le tableau XV renseigne que sur 400 ménages enquêtés il ya que 148 ménages soit 37%, qui utilisent régulièrement l'eau ngongo et 200 ménages soit 50 % ne l'utilisent pas tandis que 52 ménages soit 13 % utilisent rarement cette eau,

C'est ainsi que, pour ne pas fausser le résultat nous avons préféré écarté momentanément le 200 ménages qui n'utilisent pas cette eau et travailler avec 50 % restant des ménages qui accèdent au service de cette entreprise. De ce fait, ce tableau montre que le plus grand nombre de ménages soit 31 avec un pourcentage de 15,5 comporte six personnes chacun, et le plus petit n'a qu'une seule personne soit 4 ménages avec 2 %.

Tableau XVII. Combien de bidon de 20 litres puisez - vous par jour ?

Bidon de 20 litres

Fréquence

pourcentage

1 bidon

97

48,5

2 bidons

74

37

3 bidons

20

10

4 bidons

6

3

5 bidons

3

1,5

Total

200

100

Source : Enquête sur terrain.

Dans ce tableau pour les mêmes raisons évoquées au tableau XVI ,200 ménages ont été pris en compte, Ainsi 97 ménages soit 48,5 % trouvent un bidon de vingt litres par jour ,74 ménages soit 37 % trouvent 2 bidons par jour, 20 ménages soit 10 % trouvent 3 bidons de vingt litres ,6 ménages soit 3 % trouvent 4 bidons de vingt litres par jour et 3 ménages soit 1,5 % trouvent plus de 6 bidons d'eau par jour. Selon le rapport de PNUD sur la province orientale (2009 :15) moins de 2% des ménages de la province ont accès à l'eau de robinet et à l'électricité dans leur logement. L'accès à ces deux biens publics y est très difficile. Seulement, 4,2% des ménages de la Province Orientale boivent de l'eau de robinet mais 33,1% ont accès à l'eau potable. Deux tiers des ménages s'approvisionnent auprès de sources non aménagées, de cours d'eau ou de puits non protégés dans une province où la majorité des ordures sont jetées dans la nature. Or, l'insuffisance des infrastructures d'eau et d'assainissement favorisent la propagation des maladies infectieuses et surtout des maladies diarrhéiques qui sont l'une des causes majeures de la malnutrition.1

4 ABITAT DANS LAPROVINCE ORIENTALE

Tableau XVIII. Avez-vous un accès facile à l'eau ngongo ?

Types de réponses

Fréquence

Pourcentage

Oui

102

25,5

Non

298

74,5

Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

Ce tableau montre que 102 ménages soit 25,5% accèdent facilement a l'eau et 298 ménages soit 74,5 % n'ont pas un accès facile. L'exploitation de cette prévalence de réponse trouve explication dans le manque des matériels adéquats (moyen financier) et d'une utilisation d'ancien système de distribution. En somme toute la majorité de nos enquêtés est en difficulté. Que dire donc de propos de KOFFI Annan (Rapport 2006) affirme que : « Nous ne vaincrons ni le Sida, ni la tuberculose, ni le paludisme, ni aucune autre maladie infectieuse qui frappe les pays en développement, avant d'avoir gagné le combat de l'eau potable, de l'assainissement et des soins de santé de base ».

Tableau XIX. A combien de mètres ou kilomètres se trouve la borne fontaine de Ngongo la plus proche ou vous vous approvisionnez ?

Mètres à parcourir

Fréquence

Pourcentage

De 1 à 250

10

5

De 251 à 500

16

8

De 501 à 750

20

10

De 751 à 1000

8

4

De 1001 et plus

146

73

Total

200

100

Source : Enquête sur terrain.

Dans ce tableau il ressort que 10 ménages soit 5 % parcourent entre 1 a 250 mètres pour atteindre une borne fontaine opérationnelle ,16 ménages soit 8 % parcourent entre 251 a 500 mètres de distance,20 ménages soit 10 % parcourent entre 501 a 750 mètres de distance ,8 ménages soit 4 % parcourent entre 751 a 1000 mètres et 146 ménages soit 73 % parcourent plus de 1001 mètres pour atteindre la borne fontaine opérationnelle la plus proche.

Tableau XX. Combien de temps prenez-vous pour atteindre le robinet ?

Temps

Fréquence

Pourcentage

De 1 à 10 minutes

106

26,5

De 11 à 20 minutes

84

21

De 21 à 30 minutes

100

25

De 31minutes et plus

110

27,5

Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

Il ressort que 106 ménages soit une moyenne de 26,5% prennent entre une a dix minutes pour atteindre le robinet, 84 ménages soit 21 %, prennent entre onze a vingt ,100 ménages soit 25 % entre 21 à 30 minutes et 110 ménages soit 27,5 % prennent plus de 31 minutes pour atteindre le robinet. Cependant dans de nombreux cas partout dans le monde l'eau peut n'être disponible qu'en quantité réduite, temporairement durant la saison humide, elle est de mauvaise qualité, et se trouve à plusieurs heures du lieu de résidence du consommateur. Le problème inverse constitue à dire que là ou l'eau n'est pas accessible, l'homme ne peut s'installer ou survivre .Depuis le 28  juillet  2010, l'accès à l'eau potable est reconnu comme un droit fondamental par l' ONU. Elle a reconnu que l'accès à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme et demande l'aide technologique et financière des États membres. A parlant de la qualité , MUDEKEREZA K. Innocent (1996b ;42) a travaillé sur la contribution à l'analyse physique chimique de l'eau ngongo il confirme que cette eau est mi dure est de qualité moyenne elle peut être destiné à la consommation ou à la boisson et à des diverses tâches domestiques mais il est nécessaire que soit faite la décarbonisation qui consiste à éliminer les bicarbonates des eaux naturelles suivie d'une décantation ;ensuite le fait que la température de cette eau soit comprise entre 18 et 21 degré Celsius cela montre que cette eau est douteuse, il s'avère des lors indispensable que les analyses bactériologiques soient faites enfin de confirmer ce doute pour une éventuelle prévention des conséquences néfastes.

Tableau XXI .Combien d'argent dépensez vous pour avoir cette eau ?

Types de réponses

Fréquence

Pourcentage

100 FC /bidon

120

60

1500 FC / mois

80

40

Total

200

100

Source : Enquête sur terrain.

Dans ce tableau il ressort que 120 ménages soit 60 % déboursent 100 FC par bidon pour avoir d'eau et 80 ménages soit 40 % payent mensuellement 1500 FC.

L'accessibilité économique à l'eau a une influence importante sur son utilisation et sur le choix des sources d'eau. Les ménages disposant du plus faible niveau d'accès à une eau saine payent souvent l'eau qu'ils reçoivent plus cher que ceux reliés à un réseau d'eau canalisé. Le coût élevé de l'eau peut forcer ces ménages à recourir à d'autres sources de moindre qualité, présentant un plus grand risque pour la santé. En outre, ce coût élevé de l'eau peut conduire à une baisse des volumes d'eau utilisés par les ménages qui, à son tour, influe sur les pratiques d'hygiène et accroît le risque de transmission des maladies. L'une des étapes importantes dans l'évaluation de l'accessibilité économique à l'eau est la collecte des données sur le prix au point d'achat. Lorsque les ménages sont reliés à un fournisseur d'eau de boisson, ce prix correspondra au tarif appliqué. Lorsque les consommateurs se procurent l'eau à partir de bornes fontaines ou auprès des voisins, le prix au point d'achat peut différer du tarif du fournisseur d'eau. Nombre de sources d'eau de remplacement (notamment les vendeurs d'eau) présentent aussi des coûts, qui doivent être pris en compte dans les évaluations de l'accessibilité économique. Dans le cadre de cette évaluation, il convient de considérer, en plus des coûts récurrents, le coût initial de raccordement au réseau. En outre, ajoute Ricardo (1999a :17) «  transformer l'eau en marchandise, vendue, commercialisée, exportée au prix du marché (au coût total de production) ne fera qu'aggraver la situation d'aujourd'hui déjà intolérable qui voit 1,4 milliards de personnes ne pas avoir accès à l'eau potable. »

A la lumière de cette idée évoquée par cet auteur, nous déduisons en disant que les différents nombres de bidons d'eau trouvés par cette pauvre population n'est pas gratuit mais achetés en fonction de 100fc/bidon et ou de 1500 FC par mois.

Tableau XXII. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez à la recherche d'eau ?

Temps

Fréquence

Pourcentage

Perte du temps

80

20

Distance à parcourir

100

25

Interruption du sommeil

120

30

Tarissement d'eau

80

20

Manque d'argent

20

5

Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

Dans ce tableau ,80 ménages soit 20 % crient à la perte de temps, 100 ménages soit 25 % donnent comme difficultés la distance de parcourir ,120 ménages soit 30 % disent interrompre leur sommeil 80 ménages soit 20% ont comme difficultés le tarissement d'eau ngongo et 20 ménages soit 5% affirment avoir la difficulté financière pour acheter ou s'abonner a l'eau. Les interruptions de l'approvisionnement en eau de boisson, qu'elles soient dues à la production intermittente des sources ou à des problèmes de conception ou de construction du réseau, sont des déterminants majeurs de l'accès à l'eau de boisson et de sa qualité. L'analyse de la continuité des approvisionnements doit prendre en compte plusieurs éléments. La continuité peut être classée dans les catégories suivantes :

v' Le service assuré toute l'année à partir d'une source fiable, sans interruption du flux au niveau du robinet ou de la source ;

v' Le service assuré toute l'année, mais soumis à des interruptions fréquentes (journalières ou hebdomadaires), dont les causes les plus courantes sont :

· Baisses de régime de pompage dans les réseaux équipés de pompes, qu'elles soient planifiées ou encore dues à des pannes de l'alimentation ou à des défaillances sporadiques ;

· Demande de pointe excédant la capacité d'écoulement des canalisations de transport ou la capacité du réservoir.

Tableau XXIII: Quelles sont les conséquences de l'insuffisance d'eau potable dans le quartier BANKOKO ?

Types de réponses F %Prolifération des maladies hydriques

160

40Mal propreté corporelle

80

20Mortalité

160

40Total

400

100

Source : Enquête sur terrain.

La lecture de ce tableau montre clairement que 320 sujet soit 80 % affirment la prolifération des maladies hydriques et de la mortalité, et 80 sujets, soit 20 % confirment la malpropreté corporelle.

Cette fréquence trouve l'explication par l'idée émise par Ricardo (1999b :54) qui dit que `` la mortalité infantile dans le tiers monde est causée pour 30 à 50 % par des maladies liées à l'eau. Dans les familles pauvres, les enfants représentent une source de travail à bon marché, surtout pour chercher de l'eau en outre il confirme encore en disant `` chaque jour, 20.000 et 30.000 hommes meurent par manque d'eau pure, toutes les 8 secondes un enfant meurt à cause de cette carence.

III.2.2. DISCUSSION DES RESULTATS

Au cours de cette recherche nous n'avons reçu à trouver les données sur le nombre exacte de ménages de façon détaillées se trouvant dans ce quartier, nous avons recouru a la moyenne statistique pour résoudre ce problème a travers la formule :

Moyenne est la

N

xi : Nombre de personne.

ni : Nombre de ménage.

f : pourcentage

Voici d'une manière détaillée l'explication du tableau XVI, sur la répartition des enquêtés selon le nombre de personnes par ménage.

xi

ni

ni xi

f

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

4

10

19

22

20

31

27

19

10

12

11

12

3

4

20

57

88

100

186

189

152

90

120

121

144

39

2

5

9,5

11

10

15,5

13,5

9,5

5

6

5,5

6

1,5

total

200

1390

100

Source : Enquête sur terrain.

En voyant ce tableau l'on constate que le plus grand nombre est constitué de six personnes dans le ménage pour une proportion de 15,5 % par rapport à l'ensemble tandis que 1,5 % de ménages sont constitués de 13 personnes comme le plus petit nombre.

Donc

= 6,95 7 personnes par ménage.

Après calcul la moyenne est de 6,95 soit 7 personnes dans les ménages du Q.bankoko. Cela confirme l'hypothèse de l'OMS qui estime à 7 le nombre de personnes par ménage cité par SHUKURU SALUMU (2010 :42).

Par rapport au Tableau XVII sur la question Combien de bidon de 20 litres puisez - vous par jour ? Voici le détail.

Bidon de 20 litres

ménage

 

Fréquence

xi

ni

ni.xi

Pourcentage

1

97

97

48,5

2

74

148

37

3

20

60

10

4

6

24

3

5

3

15

1.5

total

200

344

100

Source : Enquête sur terrain.

= 1,72 bidons de 20 litres.

C'est-à-dire en moyenne un ménage consomme 1,72 bidon de 20 litres par jour.

Pour trouver la quantité en litre nous prenons 1,72 bidons X 20 litres = 34,4 litres d'eau par jours. Connaissant que le ménage au quartier est constitué de 7 personnes nous prenons :

4,9 litres par personne.

D'après ce calcul il ressort que la quantité journalière d'eau Ngongo que reçoive la population de Bankoko est de 4,9 litres .Selon les normes de l'OMS Une personne doit utiliser au minimum 20 litres d'eau par jours pour ces besoins.

Par rapport au Tableau XIX sur la question A combien de mètres ou kilomètres se trouve la borne fontaine de ngongo la plus proche ou vous vous approvisionnez ?

Mètres à parcourir

Fréquence

Pourcentage

De 1 à 250

10

5

De 251 à 500

16

8

De 501 à 750

20

10

De 751 à 1000

8

4

De 1001 et plus

146

73

Total

200

100

Source : enquête sur terrain.

Ce tableau renseigne sur les domiciles situés entre l'intervalle de 1 à 1000 mètres de la borne la plus proche, la fréquence de 54 représente 27 % de ménages enquêtés ayant une source d'eau ngongo en activité située dans un rayon d'au plus un kilomètre de l'habitation de l'utilisateur et la fréquence de 146 représentant 73 % de ménages ayant une borne fontaine d'eau Ngongo au delà de 1000 mètres de leur habitations.

Graphique 3. Comparaison des donnes brutes et celles de l'enquête.

En comparant le résultat trouvé après enquêtes sur terrain à celui des données fournies par le bureau de gestion d'eau ngongo il ressort qu'en réalité en 2011 rien que 50% des ménages de Bankoko ont accédé au service de Ngongo pour une moyenne de 34,4 litres par ménage par jour soit 4,9 litres par personne et pourtant l'entreprise estimait à 6,99 litres par ménage et pour la totalité des ménages se trouvant dans le quartier. Cet écart s'explique du fait que les lignes des bornes publiques n'ont pas des compteurs d'eau pour maitriser réellement la quantité fournie. L'amélioration des services aux consommateurs, l'amélioration des capacités d'innovation et le renforcement de possibilité de créativités s'avère important pour enfin atteindre l'objectif de l'entreprise.

Conclusion partielle

Il ressort que le quartier bankoko avec sa population de 40.998 personnes à 2011 , repartie dans 5.857 ménages dont chacun constitué de sept personnes d'après notre calcul ,rien que 50 % de cette population bénéficie difficilement du service Ngongo soit 4,9 litres par personne par jour et le reste de la population soit 50 % s'approvisionnent par d'autres sources telles que la regideso, le puits ,l'eau de pluie, les rivières,.....et 27 % de la moitie de population utilisant l'eau ngongo ont des domiciles entre 1 et 1000 mètres de distance par rapport a la borne fontaine active la plus proche.

CONCLUSION GENENERALE

Nous voici arrivé à la fin de notre travail intitulé « étude sur l'accès raisonnable à l'eau ngongo par les habitants de quartier Bankoko » En tant que chercheur, la réalisation de cette étude n'a pas été aisée car la confidentialité qui caractérise la plupart des entreprises en général et particulièrement de la Gestion d'eau ngongo n'a pas été de nature à nous faciliter l'accès à certaines informations. Nous pensons, néanmoins, que les informations recueillies suffisent et nous aident pour répondre aux exigences scientifiques. En entreprenant ce travail nous nous sommes fixés comme objectif : celui de Décrire et analyser l'accessibilité de la population du Quartier Bankoko à l'eau Ngongo ; inciter nos lecteurs à apporter leur contributions à l'édifice et enfin Répertorier les conséquences de cette problématique sur le vécu quotidien des habitants de ce Quartier.

Pour ce, nous nous sommes posés des questions pour la problématique comme :

· Quel est le niveau d'accès de la population de quartier Bankoko en eau potable Ngongo?

· Cette population a-t-elle un accès raisonnable à l'eau fournie par Ngongo dans ce Quartier ?

Ces interrogations nous ont suscité quelques deux réponses provisoires comme hypothèses en premier lieu le niveau d'accès à l'eau potable serait faible et cette difficulté en matière d'accès en eau potable contribueraient à réduire les volumes d'eau consommée par personne et par jour au niveau des différents ménages de ce Quartier, et en second lieu ,Il serait difficile à la population de Bankoko d'avoir un accès raisonnable à l'eau potable suite à la répartition inégale de différentes bornes fontaines et l'inactivité des autres bornes de Ngongo.

Pour arriver à ces réponses affirmatives ou infirmatives nous avions opté pour la méthode comparative appuyée par la technique d'interview, d'observation et la technique documentaire. Pour mieux mener à bon notre travail et arriver aux résultats escomptés, nous l'avons subdivisé en trois chapitres dont le premier relatif aux considérations théoriques, dans celui ci il est question de déterminer avec précision la définition des concepts opérationnels afin de permettre une clarté adéquate aux lecteurs et de présenter le milieu d'étude, le deuxième sur l'alimentation et distribution d'eau Ngongo au quartier Bankoko, détermine le niveau d'accès de la population du quartier Bankoko à l'eau ngongo, en cela il présente, analyse et interprète les données brutes et enfin le troisième chapitre sur l'accessibilité raisonnable à l'eau ngongo au quartier bankoko il examine si la population du dit quartier accède facilement à l'eau de boisson salubre et d'une manière raisonnable,

Présentation du résultat, Il ressort que le quartier Bankoko avec sa population de 40.998 personnes à 2011, répartie dans 5.857 ménages dont chacun constitué de sept personnes d'après notre calcul , rien que 50 % de cette population bénéficie difficilement du service Ngongo soit 4,9 litres par personne par jour et le reste de la population soit 50 % s'approvisionnent par d'autres sources telles que la Regideso, les puits, l'eau de pluie, les rivières, etc..., qui malheureusement ont des conséquences négatives sur la santé de la population menacée par les maladies d'origine hydrique, mal propreté corporelle ,mortalité..., l'entreprise doit être efficace pour produire les résultats escomptés en révisant son plan de distribution et accroître sa production en tenant compte des exigences internationales de l'OMS et l'UNICEF qui estime à 20 litres la quantité d'eau utilisable par individu par jour sans ignorer l'expansion démographique qui est un élément important à prendre au sérieux,

27 % de la moitie de la population utilisant l'eau ngongo ont des domiciles entre 1 et 1000 mètres de distance par rapport à la borne fontaine active la plus proche. Pour parler de l'accessibilité raisonnable on tient compte de deux indicateurs la quantité et la distance ,le premier doit être de 20 litres par personne et le deuxième d'avoir une source à moins de 1000 mètres de son habitation ,ces résultats confirment nos hypothèses selon lesquelles Le niveau d'accès à l'eau potable serait faible et cette difficulté en matière d'accès en eau potable contribueraient à réduire les volumes d'eau consommée par personne et par jour au niveau des différents ménages de ce Quartier, du fait que la quantité consommée par jour est de 4,9 litres au lieu de 20 ,comme l'OMS et l'UNICEF à travers la définition de l'accès raisonnable l'exige .En second lieu ,Il serait difficile à la population de Bankoko d'avoir un accès raisonnable à l'eau potable suite à la répartition inégale de différentes bornes fontaines et l'inactivité des autres bornes de Ngongo puisque après enquête sur douze bornes implantées à travers le quartier certaines avenues en ont deux et d'autres une ou pas , rien que trois qui servent la population.

RECOMANDATIONS

Pour palier aux problèmes de l'accessibilité d'eau au Quartier Bankoko il s'avère urgent de prendre des mesures adéquates pour essayer de limiter les cas des maladies d'origine hydrique, mortalités dues au manque ou à l'insuffisance d'eau. Nous recommandons :

AU BUREAU DE LA GESTION D'EAU NGONGO.

Ø Capter d'autres sources pour augmenter la quantité de l'eau qui doit répondre aux besoins de la population de la ville de Bunia en général et de bankoko en particulier

Ø D'améliorer la qualité de l'eau fournie à la population par la mise en place des nouvelles techniques de traitement biologique et physico-chimique de l'eau, ceci sous attend mettre en place des méthodes efficaces de désinfection d'eau aussi le remplacement de la vielle tuyauterie métallique, par une nouvelle en matière plastique.

Ø Proposer à la population une facturation accessible à tous les ménages et la continuité dans la fourniture d'eau.

Ø Qu'il vulgarise les techniques nouvelles de fourniture d'eau dont la potabilité est acceptable ;

Ø De corriger la ligne principale de distribution alimentant le quartier Bankoko en vue de rendre active toutes les bornes fontaines s'y trouvant.

Ø Doter chaque avenue de deux bornes pour résoudre le problème de la distance séparant celle-ci aux habitations des utilisateurs.

Ø Adapter le coût de l'eau par rapport aux revenus de la population.

Ø Interdire la vente d'eau par les privés.

AUX AUTORITES POLITICO ADMINISTRATIVES

Ø De collaborer avec NGONGO pour la mise en place du respect des normes sanitaires en matière de l'eau.

Ø D'interdire la consommation de l'eau des sources non aménagés à défaut la chlorer.

Ø Chercher les partenaires pouvant aménager et capter les sources non aménagées.

Ø Mettre en place un système de contrôle de qualité de l'eau destiné à la consommation humaine

Ø Financer l'entreprise pour lui permettre d'atteindre ses objectifs.

AUX HABITANTS DU QUARTIER

Ø La participation de la communauté à la coopération et à la coordination de protection d'eau contre toute pollution fécale et chimique.

Ø S'organiser pour une gestion communautaire des bornes fontaines pour lutter contre les conflits liés à l'eau.

Ainsi, sans prétendre explorer toutes les pistes des débouchées de cette étude, nous pensons mettre au service des futurs chercheurs, un instrument assez fouillé pour des nouvelles considérations sur la question.

REFERENCES

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- LA BANQUE MONDIALE/Programme Eau et Assainissement (2006), « L'Afrique et les ODM sur l'eau et l'assainissement » 51 CNAEA < Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide. le 10/10/2011).

- MOUSSA ALIMANE (2010). « la gestion de l'eau et son impact sur le droit international » tirée de < htt://www.memoireonline.com> (consulte le 22/12/2011).

- MOUSSA ELIMANE, Sall (2007) < htt://www.memoireonline.com> (consulte le 28/12/2011).

- Dictionnaire Encarta, illustre 2009 : s.v « accès ».

- Pour le développement (2011)<www.un.org/millenniumgoals sur les objectifs du millénaire> consulte le 10/08/2011).

- EAU (2011) « eau potable »tire de < Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide.é le 08/07/2011).

- - Microsoft® Encarta® (2009). (c) <1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés>.

 

· SOURCES ORALES

- Entretiens avec les gestionnaires d'eau Ngongo et de la REGIDESO.

TABLE DE MATIERE

EPIGRAPHE....................................................................................................................................i

DEDICACE......................................................................................................................................ii

REMERCIEMENT..........................................................................................................................iii

ABREVIATIONS ET SIGLES...........................................................................................................iv

LISTES DES FIGURES ET CARTES.................................................................................................v

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

01. PROBLEMATIQUE 1

02. HYPOTHESE 4

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 4

0.4. LA REVUE DE LA LITTERATURE 4

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

a. Sur le plan scientifique 6

b. Sur le plan pratique. 6

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 6

0.6.1. METHODE 6

0.6.2. TECHNIQUES 7

0.6.2.1 Technique d'observation 7

0.6.2.2 Technique d'interview 7

0.6.2.3 Technique documentaire 8

0.7. DELIMITATION DU SUJET 8

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

0.9. DIFFICULTES RENCONTREES 9

CHAPITRE 1. CONSIDERATIONS GENERALES 10

I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS 10

I.1.1 étude 10

I.1.2 Accès 10

I.1.3 Eau potable 10

I.1.4 Habitant 11

I.1.5. Accès raisonnable. 11

I.1.6. Assainissement 11

I.1.7. Hygiène 11

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 12

I.2.1 Historique du Quartier. 12

I.2.2 Situation géographique et aspect administratif du milieu d'étude. 13

I.2.3. Hydrographie 15

I.2.4. Relief et Structure 15

I.2.5 La population. 16

I.2.6. La répartition spatiale de la population de Bankoko 16

CHAP II. ALIMENTATION ET DISTRIBUTION D'EAU NGONGO AU QUARTIER 22

a. La filtration 22

b. L'ébullition 23

c. La désinfection chimique 23

II. 1. PROJET NGONGO 23

II. 1.1. Présentation du Projet Ngongo 23

II.1.2. Objectifs du projet 24

II. 1.3. Réalisation du projet 24

II.1.4. Administration du projet Ngongo 25

II.1.5. Situation de la source Ngongo 25

II.2.2.2. Distribution d'eau Ngongo aux bornes privées. 31

II.2.2.2.a. Distribution par bornes publiques 33

II.2.2.2.b. Distribution d'eau de bornes privées. 34

II. 3. Valeur économique de l'eau 36

CHAPITRE III : ANALYSE SUR L'ACCESSIBILITE RAISONNABLE A L'EAU NGONGO AU QUARTIER BANKOKO 39

III.1 PREALABLES A L'ENQUETE 40

Cette procédure nous a facilité le dépouillement et le classement des données dans un tableau facilement interprétable. 41

III. 1.1 Collecte et traitement des données 41

III.1.2 Population d'étude 41

III.1.3 Echantillon d'étude 42

III .2 PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DE RESULTATS. 42

III .2.1. ENQUETE PROPREMENT DITE 46

III.2.2. DISCUSSION DES RESULTATS 53

Conclusion partielle 56

CONCLUSION GENENERALE 57

RECOMANDATIONS 59

AU BUREAU DE LA GESTION D'EAU NGONGO. 59

AUX AUTORITES POLITICO ADMINISTRATIVES 59

AUX HABITANTS DU QUARTIER 60

REFERENCES 61






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway