THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
vvv UNIVERSITE DE YAOUNDE I
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CENTRE DE RECHERCHE ET DE FORMATION DOCTORALE
EN SCIENCES HUMAINES, SOCIALES ET EDUCATIVES
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POST COORDINATE SCHOOL FOR SOCIAL AND
EDUCATIONAL SCIENCES ***********
UNITE DE RECHERCHE ET DE FORMATION DOCTORALE
EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ************** DEPARTEMENT DE
GEOGRAPHIE
DOCTORAL RESEARCH UNIT FOR SOCIAL SCIENCES
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DEPARTMENT OF GEOGRAPHY
LES HAIES VIVES DANS LA DYNAMIQUE DES
CONTACTS FORET-SAVANE A YAMBASSA, REGION DU
CENTRE- CAMEROUN
Mémoire présenté pour
l'évaluation en vue de l'obtention du Diplôme de Master en
Géographie
Spécialisation : Dynamique de l'Environnement et
Risques Option: Climatologie et Biogéographie
Par
Cyrille LEMOUPA FOTIO Licencié en
Géographie physique
Sous la Direction de Dr. Joseph YOUTA
HAPPI Chargé de Cours
Soutenu le 27 avril 2015
Jury
Président : Pr. Roger NGOUFO Examinateur : Dr.
Samuel ABOSSOLO Rapporteur : Dr. YOUTA HAPPI
DEDICACE
A ma mère, TIYO Rosette
A mon fils, LEMOUPA TALONFO Maël
A mon regretté grand père, LEMOUPA
Thomas
REMERCIEMENTS
Au moment où ce travail s'achève, nous voulons
sincèrement remercier toutes les personnes qui ont contribué
à sa réalisation. Nous pensons en particulier au Dr. Joseph Youta
Happi pour sa rigueur, sa disponibilité et sa patience dans la conduite
de nos premiers pas dans la recherche.
A nos enseignants du Département de Géographie
de l'Université de Yaoundé I qui ont contribué à
notre formation de géographe : Pr. Maurice Tsalefac, Pr. Paul Tchawa,
Pr. Roger Ngoufo, Pr. Moïse Moupou, Pr. Mesmin Tchindjang, Pr. Joseph
Armathé Amougou, Dr. Samuel Aimé Abossolo etc.
A tous les membres de notre famille qui nous ont
encouragés et supportés pendant les moments difficiles de notre
recherche. Entre autre: Christine Ngaffo, M. Boniface Kamta, M. Edouard
Tchinda, Mme Régine Douanla, Mme Jeanne Ngouémeta, Mme Marie
Claire Pimazou, M. Bernard Lontchi, Mme Marie Noël Ngouéka, M.
Brice Marcel Yagueu et Mme Gaëlle Laure Lepawa, ma compagne.
A toutes les personnes qui nous ont aidé lors de la
collecte des données, nous pensons à : Mme Cécile Oloume
2eme adjoint au maire de la commune de Bokito, S.M. Pamphile Elaga
chef du canton Elip, S.M Jean Claude Oloumé chef du village Guientsing
2, M. Mathieu Obiana, et M. Benenguegne Onanina, délégués
de GIC à Yambassa.
A nos compagnons d'étude et aînés
académiques du département pour les échanges constants
d'idées: Guy Lamago, Chantale Kamta, Joël Eloundou, Dr. Gilbert
Bamboye, Esther Nya. Lydie Evina qui nous a toujours assisté lors de nos
descentes sur le terrain, Deric Kemadjou. A Tous nos amis et proches pour les
encouragements: Michel Ndongwo, Alex Bidjiwo, Blaise Fepi, Lydie Djuidje,
Sylvie Kegny, Sammuel Tabou, Jospin Lemoupa, Dorlotine Segnou, Giresse Choffo,
Alain Lemoupa, Boris Fopa, Vanessa Tchinda, Rommel Kamta, Cabrel Tchoffo,
Priscille Magopa, Vanelle Sonkoua, Judith Lemoupa, Franck Tiwa, Yves Ngniado,
Jonas Diffo.
Que toutes ces personnes, ainsi que celles que nous n'avons
pas pu nommer, trouvent ici toute notre gratitude et notre reconnaissance pour
leur contribution à la réalisation de ce travail de recherche.
RESUME
Dans la zone de mosaïque forêt-savane de la
région du Centre-Cameroun, les études basées sur des
données de télédétection, des enquêtes et des
relevés botaniques révèlent une tendance à la
transgression de la forêt sur la savane suite aux aménagements
anthropiques. En implantant des haies vives défensives à base
de Ceiba pentandra et de Bombax buonopozense à la fin
du 19e siècle, les populations du village Yambassa dans la
zone du confluent entre la rivière Mbam et le fleuve Sanaga ont
créé des conditions favorables à l'implantation des
espèces pionnières de la forêt dense en savane. Une fois
installées à la faveur de la suspension des feux de brousse dans
les savanes, ces espèces se sont étalées en s'associant
avec des fruitiers introduits par l'homme pour créer des bosquets et des
îlots forestiers. Ainsi, implantées au départ pour
constituer des systèmes de défense contre des ennemis, les haies
se sont converties avec le temps en ligne pare feu et en corridors de
dispersion des espèces de la forêt. Récemment, les
populations ont aussi exploité l'ombrage des haies pour y installer de
part et d'autre des agroforêts à base de cacaoyers et de fruitiers
comme le palmier à huile, le safoutiers et le manguier. Aujourd'hui, les
haies vives (égaga en langue locale) ne remplissent plus la
fonction originelle, elles participent à la conservation de la
biodiversité et à l'expansion de la forêt dense tout en
contribuant au développement économique, puisqu'elles ont aussi
favorisé l'extension des cultures de cacao. Ainsi, sur un territoire de
4553 ha, la savane occupait 3810,6 ha en 1951 soit 83,7% de la zone contre
742,4 ha pour la forêt (16,3%). En 2013 la savane est étendue sur
3022,4 ha, soit 66,4% de la zone. Quant à la forêt, elle occupe
1530,6 ha en 2013, soit 36,6%. Au final, la forêt a plus que
doublé sa superficie en s'étendant en savane sur 788,2 ha, soit
une progression de 17,31 ha/an.
D'après ces résultats, l'hypothèse selon
laquelle l'occupation des parcelles de savanes par les cultures provoque une
colonisation de la forêt a été confirmée. En effet,
sur ce site caractérisé par un climat humide, l'arrêt des
feux entraîne en savane une expansion de la forêt dense et/ou des
agroforêts à moyen et long termes.
Mots clés : Bombax, bosquet
anthropique, Ceiba, contact forêt-savane, haie vive,
région du Centre-Cameroun, Yambassa.
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