3.2.2 Les chefs de
ménage sans instruction en insécurité alimentaire
Il a été trouvé une réponse
positive en faisant le tableau croisé des variables telles que
couché avec la faim et niveau d'instruction. Il en ressort que c'est
surtout les ménages dont le chef de ménage est sans instruction
ou ayant une instruction coranique qui passent la nuit sans manger. En effet,
plus de la moitié des chefs de ménages sans instruction affirment
avoir passé fréquemment des nuits sans manger contre 1/10 pour
les personnes instruites. Si donc coucher avec la faim est un indicateur
d'insécurité alimentaire ; alors en la lumière de ce
qui précède ; ce sont donc et surtout les ménages
dont le CM est sans instruction qui sont en insécurité
alimentaire.
3.3. Répartition
spatiale des ménages en insécurité alimentaire
L'exercice dans cette phase consiste à établirla
répartition spatiale de l'insécurité alimentaire dans le
5eme arrondissement de Niamey. Pour y aboutir, certains variables tels que le
type d'habitat, la zone de résidence, le nom du quartier et certains
indicateurs de l'insécurité alimentaire ont été
croisés. Il s'agit entre autres indicateurs ; de
l'inquiétude à l'alimentation et la réduction de la
quantité de nourriture.
3.3 1. Les zones
touchées par l'insécurité alimentaire
Les zones touchées par l'insécurité
alimentaire dans le 5 eme arrondissement de Niamey sont nombreuses. Il s'agit
de certains des anciens quartiers de Kirkissoye et de Nogaré. Pour le
cas de Kirkissoye c'est la zone qui fait face à l'auto-gare Say ou les
2/3 des ménages sont en insécurité alimentaire contre 1/3
pour les quartiers Nogaré et Banga Bana. C'est aussi la situation des
¾ des ménages des villages urbains interrogés (Figure 3.4).
Figure 3.4: les zones touchées par
l'insécurité alimentaire
3.3.2. Les villages urbains en
insécurité alimentaire
Les résultats montrent que certains ménages du
5eme arrondissement de Niamey sont en insécurité alimentaire.
Néanmoins, une distinction doit être faite entre le milieu urbain
et rural. En effet, si l'insécurité alimentaire est
présente dans ces deux milieux de résidence, il n'en demeure pas
moins que les villages urbains semblent être les plus touchés.
Selon les résultats, les ¾ des ménages vivant en milieu
rural sont touchés par une forme d'insécurité alimentaire.
Cela peut s'expliquer par le fait que tous les CM interroges ont pour
principale activité l'agriculture. Or, de plus en plus, cette
activité ne répond plus aux attentes des producteurs du fait des
caprices du climat, et la diminution des terres de culture liées aux
lotissements auxquelles s'ajoute la pression démographique.
S'agissant du milieu urbain, presque la moitié des
ménages interrogés sont touchés d'une façon
à une autre par l'insécurité alimentaire. Ce surtout la
cherté de la vie, le chômage, l'absence d'activité bien
rémunéré et le cout exorbitant du louer qui exposent ces
ménages a la vulnérabilité alimentaire.
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