III: DE L'INSECURITE
ALIMENTAIRE DES MENAGES INTERROGES
Cette section analyse l'insécurité alimentaire
des ménages interrogés. A cet effet, il sera
présenté d' abord, la situation alimentaire des ménages
du 5eme arrondissement, ensuite le profil des ménages en
insécurité alimentaire et enfin leurs répartitions
spatiales.
3.1 La Situation alimentaire
du 5eme arrondissement de Niamey
L'étude montre que plus d'un quart (26,80%) des
ménages interrogés sont en sécurité alimentaire.
Toutefois, il faut noter que (30,95%) des répondants sont touchés
par une insécurité alimentaire légère. On outre,
près d'un quart (24, 19%) des citadins interrogés sont en
insécurité alimentaire modérée. il ressort aussi
que 18,4% des ménages sont en insécurité alimentaire
sévèrecontre 30% en insécurité alimentaire grave
à Ouagadougou (VAMU, 2014) et 34% en insécurité
alimentaire sévère pour la ville de Lomé(VAMU, 2012).
Pour l'essentiel, il faut retenir que près des ¾
des ménages interrogés sont dans une situation
d'insécurité alimentaire mais à des degrés
différents comme le montre le graphique (3.3) ci-dessous. Ainsi, selon
la proportion, on note que les ménages en légère
insécurité alimentaire, sont plus importante, ensuite suivent les
modérées et enfin les sévères.
Figure 3.3 : Répartition des ménages
selon les catégories d'insécurité alimentaire
Au regard de la situation de l'insécurité
alimentaire au 5eme arrondissement de Niamey tel que présenté
dans la figure ci-dessus (3. 3) la sonnette d'alarme mérite
être tirée. En effet, des mesures d'accompagnement urgentes et
durables doivent être prises pour faire en sorte que les ménages
en sécurité alimentaire y demeurent de manière durable et
réduire le risque de basculement des ménages en
insécurité alimentaire légère vers les
modérés et ces derniers vers les sévères. Cela
n'est possible qu'avec la création d' emploi durable et bien
rémunéré, la révision à la hausse des
salaires en tenant compte de la cherté de la vie, un réel appui
aux producteurs pour booster la production agro sylvo-pastorale afin d'aboutir
à une réduction conséquente des prix des denrées
alimentaires. En un mot, on doit passer de la gestion quotidienne des urgences
alimentaires à la mise en place des politiques agricoles
réalistes et durables qui mettent au centre ces trois acteurs
clés : chercheurs, vulgarisateurs et paysans (producteurs). Cela
nécessitera un appui conséquent de l'Etat. Mais tout de
même, il doit mettre de côté les slogans politiques qui ne
riment pas avec la pauvreté généralisée qui
exposent les laborieuses populations à l'insécurité
alimentaire.
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