EPIGRAPHE
Si nous sommes pauvres, Dieu n'y est pour rien, ce sont ceux
qui nous ont précédés qui n'ont jamais ressenti les
besoins de s'enrichir.
AB. FULLER
DEDICACE
A tout seigneur à tout honneur, et comme distinctif
seigneurial de la légitimité, le droit d'honneur revient à
la souveraineté de la majesté, et de la noblesse de la
divinité, celui qui règne depuis l'immémoriale du temps et
de l'existence, là où s'intitule la sommité des hauteurs
les plus élevées du grand et parfait savoir de la création
en tant que Dieu suprême dans la maîtrise des sciences de la
perfection, souverain sacrificateur et savant de l'invention du ciel et de la
terre ainsi que de tout ce qui s'y trouve, mon Eternel Dieu de WILIAM MAHARIOM
BRAHANAM, Dieu des armées, tout puissant, prince de la paix, Dieu de
bonté et de miséricorde le créateur de toutes choses,
celui qui a donné les sens à notre vie, qui a transformé
nos rêves en réalité en faisant de nous ce que nous sommes
devenus aujourd'hui, par sa grâce et son amour, que la gloire, l'honneur,
la majesté, la louange et la puissance lui reviennent à
jamais .
A mon père Excellent TSHIMBILA
KALENGA, celui est l'expression du sous bassement de notre
expérience à l'initiation au premier pas de notre vie et à
la notion d'être et d'exister dans la nature humaine, lui qui dans son
amour a contribué largement à notre formation intellectuelle, n'a
jamais cessé de répondre favorablement à nos
préoccupation, sur le plan financier, matériels, spirituel et
moral, nous nous en sommes reconnaissant, sa confiance continue à faire
de nous un homme sage et plein des responsabilité, qu'il trouve, ici
l'expression de mes gratitudes les plus distingues.
A vous ma très chère mère
Célestine MASHIND KABWANG notre réconfort
permanent et notre source de féminité, ce travail est le
couronnement sacrificiel de vos effort, preuves de confiance, sachant ce que
vous avez investi dans votre semence commune commegage de la maturité
ayant été confirmé par votre intime engagement de
dépenser, maman Célestine vous étés la
première à m'ouvrir les yeux aux prodiges de la terre, elle qui
m'a aidée par ses sages conseils, je suis largement redevable envers
tous les sacrifices consentis, même dans le moment les plus difficiles.
Que je sois pour vous un jalon que vous aviez planté avec foi et force
dans tous existence.
A vous maman Joséphine MUKANYA KABASOPO,
le mot nous manque pour exprime notre reconnaissance, mais que celui
que vous adore qui est le seigneur jésus christ s'occupe de vous.
A toi la future mère de mes enfants, que tes
rêves puisse porter un corps un jour, car ce que la personne pense c'est
ce qu'il réalise
A vous mes frères et soeurs, NKONGOLO MAMI, KABENA
ANGELE, LUBEMBA PASCAL, MBOMBO SOLANGE, BADIMANYI JEAN-PAUL, KAPINGA MWA SANTU
et BITSHILUALUA MARTH la cadette de la famille, que ce travail soit pour vous
un chemin à suivre, une marque de profonde reconnaissance pour la
générosité que vous avez manifestée pour nous.
A vous tous qui avez jeté des fleurs, des
bénédictions des conseils, etc., sur mon avenir et sur mon chemin
de la vie que le très haut vous comble des ses
bénédictions, mon coeur est plein de reconnaissance pour tout ce
que nous aurions reçus de vous.
C'est à vous que je dédie ce travail.
AVANT - PROPOS
Tout est bien qui finit bien notre marche a été
longue et notre chemin parsemé d'obstacles de tout genre .cela est
un signe des sacrifices d'endurances, dès l'assiduité, de
beaucoup de volonté, de persévérances de la
fidélité et de la conviction de réussir. Nous voici au
terme de notre fin de cycle de licence, voilà ce qui en ennoblit
aujourd'hui une parole de notre vie, tout en sachant que le chemin reste encore
à parcourir néanmoins la foi est grande, quand on sait que c'est
la fin de deuxième cycle universitaire, alors que le début a
été difficile avec moins d'espoir de devenir un licencié
dans un discipline scientifique aussi noble que les Sciences Economiques et de
Gestion, option économie de développement.
Nous ne pouvons pas nous approprier la réalisation de
cette oeuvre grandiose, fruit des efforts conjugués de plusieurs
personnes qui nous ont soutenus scientifiquement, matériellement,
spirituellement et même moralement, ce pour cette raison que nous tenons
à remercier les autorités académiques, le corps
professoral, enseignant et administratif de l'université de Lubumbashi,
le doyen de la faculté des sciences économiques et de la gestion
nous citons le professeur M'BAYO MUSEWA LAKI Maurice et en
particulièrement le professeur KILONDO NGUYA Didier
qui, nonobstant malgré ses multiples occupations a
assuré d'un bout à l'autre la direction de ce travail avec
rigueur, sérosité , displine et pour sa contribution,
motivant la naissance de l'option économie de développement
à l' UNILU.
Nous tenons à remercie et nous ne cesserons de penser
à mon pasteur ELISEE BOPE.
Nous remercions également nos ami(es) de loin au de
près, a tous ceux qui ont contribué à notre
réussite, leur conseil, leur estimé, leur assistance etc. que ce
travail soit une source fructueuse d'inspiration et d'incitation à
l'initiative progressiste individuelle et collective de sorte que nous
puissions ensemble léguer à notre descendance un héritage
qui lui garantit la sécurité et le bonheur et faisant beau et
mieux vivre.
Nous profitons de même occasion pour rendre hommage
à tous le corps professoral de la faculté des sciences
Economiques et de Gestion et en particulier Mr ALAIN le
bibliothécaire.
Nous sommes heureux de saluer avec honneur et avec une grande
reconnaissance nos frères et soeurs en christ, cousins et cousines,
oncles et tantes, grand-père et grand-mère, nous citons entre
autres, la famille, jean baptiste, famille bouanerge, famille Abele, famille
Serge TSHIMBAMBE, Benjamin KITETE, la famille BUPE et KABILA.
A vous mes amis, GUELORD BAKAMBA, BARTHELEMY Bob MUKENGE, LE
STRATEGE SAMy MUSANKISHAYI, ERIC KUBULA, PRINCE ILUNGA, SYLVAIN, RODRIC, Maitre
Martin wa KUBWENYI, Docteur RICHARD MULAMBA, etc.
Et pour que nous poussions nous déroger du devoir
qu'impose la reconnaissance, nos remerciement vont aussi de plein gré et
de plein à tous me compagnons de lutte :Judrique MAKHUKHU,
Martin MUTOMBO, Freddy Kabeya Mwana, Emmanuel NGOMO, chancard NSEDWE, bienvenu
MBEPONGO, Trésor MUYOMBI , Lisa TSHIDIBI, chritelle EKOKO, Meda
TSHIBANDA Marline, Julie KAMWANYA , Neolla NSEYA, etc. Nous
sommes heureux de citer vos noms dans ce travail.
INTRODUCTION
Des Congolais aiment répéter à l'envi
l'anecdote suivante sans trop se gêner d'ironiser ainsi sur
eux-mêmes et sur leur triste situation :
Au moment de la création, un ange a repris l'Eternel
Dieu de ce qu'Il venait de doter démesurément la RDC de
magnifiques ressources naturelles, en défaveur de beaucoup d'autres
Etats. S'en étant rendu compte, le Bon Dieu a dit : « Ecoutez, je
saurai équilibrer, je mettrai dans ce pays, la RDC, un type d'hommes
incapables de mettre en valeur et de tirer profit de ces richesses qui, par
ailleurs, profiteront aux autres peuples ».
Les liens qui s'établissent entre la pauvreté et
la dégradation de l'environnement sont étroits, complexes et
réciproques. En particulier, cette dégradation tend à
pénaliser davantage les populations pauvres. D'une part, parce qu'elle
réduit la productivité des ressources naturelles dont ces
populations tirent leur moyen d'existence (sols fragiles, pâturages
dégradés, etc.) et elle les oblige à consacrer plus de
temps à des tâches ménagères comme le ramassage du
bois (sous l'effet de la déforestation), ce qui ampute d'autant le temps
consacré au travail agricole et contribue par conséquent à
faire chuter les revenus. D'autre part, les populations pauvres sont plus
vulnérables à certains types de pollution et risques
environnementaux.
Réciproquement, la pauvreté tend à mettre
en péril le développement durable. A la limite de la survie, les
pauvres se livrent à une exploitation destructrice des ressources
naturelles (extension des cultures sur des terres marginales et à pentes
élevées, défrichement en quête de nouvelles terres,
etc.) et sont souvent incapables de réaliser les investissements
nécessaires à la protection de ces ressources.
Ces liens renvoient en fait aux interactions entre les
différentes dimensions du développement durable. Ce concept,
largement médiatisé, est défini dans le rapport Brundtland
comme « un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs
propres besoins ». Au-delà de la pluralité des
interprétations qu'il a suscitée, le développement durable
est un développement qui tente d'articuler l'efficacité
économique, l'équité sociale et la préservation de
l'environnement.
De par sa complexité, une telle articulation requiert
un nouveau mode d'organisation des acteurs, c'est-à-dire une bonne
gouvernance. De ce fait, cette dernière peut être
considérée comme un « quatrième pilier » du
développement durable (Brodhag 1999, cité par Zuindeau et al.
2007). En particulier, la dimension délibérative et participative
contenue dans la notion de gouvernance est, de plus en plus,
considérée comme une réponse adaptée aux besoins
décisionnels spécifiques requis par les caractéristiques
de
développement durable.
En matière de gestion forestière, la
participation des acteurs aux processus décisionnels est reconnue comme
une démarche pouvant permettre d'assurer une gestion durable des
écosystèmes forestiers, eu égard à la
multifonctionnalité de ces derniers.
Si nous pouvions percevoir clairement le miracle que
représentent ces roches, ces eaux de mer, ces montagnes, ces grottes,
ces arbres et fleurs..., notre vie tout entière changerait. Car la vie
et l'espérance se cachent dans ce silence. Nous vivons dans les
merveilles que nous cherchons en dehors de nous ! Les problèmes
d'environnement préoccupent tant de personnes scientifiques ou non
actuellement.
Les recherches foisonnent, elles conduisent les uns sur des
chemins où l'intelligence et le coeur demandent des réponses
construites ; d'autres préfèrent donner la priorité
à la multidisciplinarité et aux sensations avec des approches sur
les terrains. Cette démarche en équipe est une réelle
croissance individuelle et intellectuelle.
Ce désir d'approfondir, ce goût de partager ses
expériences, cette nécessité de travailler en
équipe, montrent que les problèmes environnementaux ne peuvent se
réduire à une seule cause (moins encore à une seule
discipline).
La surexploitation des ressources naturelles par
l'humanité, suite à la forte croissance démographique, a
fait un bond ces quarante dernières années entraînant
d'énormes modifications des écosystèmes, lesquelles ont
aussi de répercussions sur le climat, la biodiversité et
l'occupation des sols. Ce rythme de consommation des ressources naturelles
excède leurs rythmes de renouvellement. Ainsi, cette question
préoccupe actuellement tant des scientifiques que des hommes politiques,
afin de parvenir à une gestion des ressources naturelles qui soit
porteuse d'avantages socio-économiques aussi bien qu'écologiques
(éco développement).
En effet, l'exploitation forestière, l'intensification
de terres agricoles, l'exploitation de bois, l'exploitation minière, le
développement des infrastructures et l'urbanisation croissante
constituent les causes principales de la fragmentation de la
végétation naturelle dans les régions tropicales. Mais ces
transformations ont de répercussions sur l'ensemble du système
écologique mondial, d'où l'intérêt de toute la
communauté internationale d'agir.
La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et
le Développement (CNUED), qui s'est tenue à Rio de Janeiro, en
1992, a propulsé à l'avant-scène mondiale les questions
liées à la foresterie, en particulier la déforestation. Le
projet de Convention sur les forêts ne s'est pas concrétisé
mais la Conférence a donné lieu à une série
d'initiatives internationales visant la promotion d'une gestion durable des
forêts, le groupe intergouvernemental sur les forêts, le forum
intergouvernemental sur les forêts, la commission mondiale des
forêts et du développement durable et des initiatives portant sur
les critères et les indicateurs qui pourraient être
utilisés, ainsi que l'homologation du bois.
La préservation de l'environnement, et donc de la
forêt, est un des huit objectifs du Millénaire, lancé en
2000 par les Nations unies. Une course de vitesse est engagée à
l'échelle planétaire pour préserver un bien commun
universel: les millions de kilomètres carrés de forêts qui
contribuent à l'équilibre de la nature et du climat. Au rythme
actuel, et selon le rapport annuel de la FAO (2005), plus de 140
x 310km2 de forêts sont détruits chaque année,
soit 28 hectares de coupes par minute. C'est dans cette perspective de la
nécessité d'une approche coordonnée dans la
préservation des forêts et la conservation de La République
Démocratique du Congo, dont les forêts revêtent plus de 172
millions d'hectares, abritant une faune d'une grande richesse et une
biodiversité unique en son genre, constituant le deuxième plus
grand massif des forêts tropicales humides du monde après la
forêt amazonienne, n'échappe pas à ce
phénomène de déforestation et déboisement.
Quelques efforts pour une gestion durable des forêts
sont réalisés par le gouvernement ainsi que certaines ONG et
institutions internationales uniquement pour le bassin du Congo. Cependant au
Katanga, l'exploitation minière, l'exploitation intempestive des
forêts et des bois et les incendies qui en résultent,
réduisent chaque jour ce qui reste de la forêt tropicale
sèche, la déforestation que nous avons initié ces
recherches.
Chapitre I : PROBLEMATISATION DE L'ETUDE
1. REVUE DE LA LITTERATURE
L'évolution récente de la situation
énergétique générale n'a pas seulement mis en
évidence le rôle essentiel joué par les combustibles
ligneux dans le monde d'aujourd'hui. C'est ainsi que dans la littérature
relative à notre sujet de recherche, nous présentons certains
documents écrits que nous avons lus et qui ont des liens directs ou
indirects avec notre travail.
Nous commençons par faire remarquer qu'avec le
modernisme, le monde est de plus en plus confronté à des
problèmes d'environnement tels que le réchauffement
planétaire, la pollution de l'air, la pollution des eaux, la pollution
sonore, la dégradation des sols, la destruction de forêts, la
désertification, etc. Pour remédier aux différents
bouleversements écologiques précédemment cités,
plusieurs auteurs ont proposé des solutions, afin d'amener la
population à agir pour la préservation de l'environnement et
à leur développement.
Dans l'importante série d'études
réalisées dans ce domaine, nous avons retenu quelques-unes qui
ont trait à notre sujet de recherche.
L'eau, le sol, l'air, les nutriments, la lumière du
soleil, l'extraordinaire diversité des espèces vivantes, unies
par des liens complexes, conditionnent l'existence des hommes sur la Terre. Or,
partout dans le monde, l'actualité relayée par les médias,
fait état de menaces qui pèsent sur les ressources naturelles et
les populations qui en sont tributaires. Parmi ces menaces, on peut citer les
sécheresses, inondations, érosion, déforestation,
épuisement des sols, perte d'habitats, exploitation forestière
non écologique. Cette dernière progresse à un rythme
alarmant, en raison d'une foule de facteurs, dont la surexploitation
forestière, facilitant le réchauffement climatique. Dans le
monde, les mesures prises pour faire face à ces enjeux ne sont pas
à la hauteur des dommages déjà causés.
« La façon dont l'homme produit et consomme
l'énergie est sans doute l'un des meilleurs indicateurs des relations
qu'il entretient avec ses semblables et avec son environnement. A une
échelle beaucoup plus réduite, le mode de vie de chacun d'entre
nous se traduit par des dépenses d'énergie qui peuvent être
très variables, d'un individu à l'autre. En outre, les pressions
que nous exerçons sur notre environnement sont, en grande partie,
liées directement ou indirectement aux quantités d'énergie
que nous consommons et à la façon dont nous les
consommons»1(*).
R.B. Niller, en 1998 a écrit un
rapport sur « les sciences sociales et les défis de changement de
l'environnement planétaire ». Selon ce chercheur, le changement
climatique est une réalité et pour avoir des données
nécessaires à ce sujet, il faut que les études de sciences
sociales sur le changement planétaire soient organisées. Ces
études comprendront des travaux sur les interactions directes entre
activités humaines et processus physique et écologique, qui
peuvent être insignifiantes à l'échelle individuelle. Le
chercheur estime que, parmi les activités visées, il y a le
déboisement, épuisement des terres agricoles, l'érosion de
la couche supérieure du sol, la Consommation de combustible fossiles et
les émissions des dioxydes de carbone, d'oxyde nitreux, de
méthane etc.
En outre dans le même rapport, le chercheur affirme que
l'étude d'incidences socio- économiques de changement
planétaires sera également capitale pour définir au niveau
national et interplanétaire la prise en compte des politiques
d'adaptation et d'atténuation du changement planétaire.
La FAO2(*),
dans son rapport titré « Rapport sur le problème
forestier n°1. Le bois source d'énergie », souligne
que sur les deux milliards d'êtres humains dépendant du bois, 96
millions sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins
énergétiques de base (cuisson des aliments et
chauffage).
MADIBO D3(*), à travers son étude intitulée
« Perspective des énergies renouvelables en milieu
rural », affirme que les écosystèmes sont en danger.
Selon les chiffres avancés, les besoins de Dakar en charbon de bois
entrainaient, il y a une décennie, la destruction de 15000 ha de
forêt soudano-guinéenne dans l'Est et Sud du
Sénégal. Et actuellement, en l'absence d'une politique
d'aménagement et de repeuplement forestier, les boisements disparaissent
et l'exploitation se déplace toujours plus sensiblement vers l'Est et
vers le Nord du pays. La région de Thiès, située à
une cinquantaine de Km de Dakar fournissait encore 35% de la production
sénégalaise de bois en 1940 contre moins de 4% au
début des années 1980.
MONTALEMBERT4(*), dans une étude intitulée
« Disponibilité de bois de feu dans les pays en
développement », signale que l'évolution récente
de la situation énergétique générale n'a pas
seulement mis en évidence le rôle essentiel joué par
les combustibles fossiles dans le monde aujourd'hui. Elle a aussi
entraîné la prise de conscience, du fait qu'une très large
proportion de population du tiers-monde n'est pas réellement
concernée par le problème de sources d'énergie
traditionnelle, au rang desquelles le bois de chauffage et le charbon de bois
et les conséquences qu'entraîne leur pénurie, en terme
d'approvisionnement énergétique et de surexploitation des
ressources ligneuses, rendent nécessaires une évaluation de la
situation du bois de feu dans les pays en voie de
développement.
MUKENDI5(*) , dans « Contribution à
l'étude de l'approvisionnement des anciennes cités kinoises en
bois de chauffage et charbon de bois : cas de la zone de
Barumbu », relève que le prélèvement de bois
dans les régions pourvoyeuses se fait sans contre partie. Plus les
années passent, plus l'effectif de consommateurs augmente et plus les
besoins s'accentuent. Il a proposé entre autres, le reboisement pour
préserver les réserves forestières.
Dans son étude « Contribution à
l'étude du déboisement en Afrique Tropicale : le cas du
Shaba méridional », BINZANGI6(*), au travers de ses
résultats montre que, la distribution spatiale des coupes de bois et
leur récolte s'opèrent sans aménagement forestier
préalable, et que les entrepreneurs et artisans s'attribuent
eux-mêmes les parcelles de forêt à exploiter. Les aspects
techniques et écologiques de la récolte du bois montrent que
l'abattage est sélectif. Le bûcheron producteur de bois de chauffe
en stères choisit davantage les petits arbres et abat un arbre sur deux.
L'auteur affirme, en établissant une relation entre les volumes moyens
apparents (x0) et solide (x1) et le poids moyen des
stères shabiens (x2), qu'il existe une très forte
corrélation entre le volume solide et le poids (r1.2=0,93), une
forte corrélation entre le volume apparent et le volume net (r0.1=0,74)
et une corrélation moyenne entre le volume apparent et le poids (r0.2
=0,57). Il affirme qu'il faut 800Kg de bois séché à l'air
(=1m3) pour produire 144Kg de « makala »,
d'où il faut 6Kg de bois séché à l'air pour
produire 1Kg de « makala » par le kibiri (four en motte de
terre en swahili). Les tests de carbonisation de bois par essence montrent
trois niveaux de rendement pondéral (15%, pour l'Albizzia, 15 à
20% pour les Brachystegian et Julberbnadia et 20% et plus pour le
Pericopsis).
Pour ce qui concerne les aspects sociaux, la majorité
de bucherons-charbonniers commencent le métier de travailleur forestier
vers la trentaine, et la grande partie des artisans bûcherons proviennent
des centres urbains, 42 et 5% de ces artisans proviendraient de Lubumbashi et
Likasi. La composition ethnique faisait ressortir une prédominance des
Tshokwe, avec 32% ; ce nombre diminue au fur et à mesure qu'on
s'éloigne du Nord-Ouest de Lubumbashi.
S'agissant de la consommation des produits ligneux et les
bénéfices, les villes de Lubumbashi, Kolwezi et Likasi avaient un
besoin journalier en charbon de bois de 2476,1604 et 904 sacs. Pour les
mêmes villes, l'entrée journalière de bois de chauffe
était successivement de 218,30 et 40 stères shabiens. Le
détaillant de charbon de bois a des recettes journalières qui
dépassent 1000 Zaïres ; celles-ci dépendent du lieu
d'approvisionnement et du mode de transport utilisé.
BINZANGI et al7(*), dans la revue Réseau Africain d'
Ethnobotanique, ont révélé, par leur étude
intitulée « La carbonisation autour de trois principales
villes du Shaba (province de Katanga) » que la carbonisation
provoquerait le déboisement de 40.000 hectares par an, pour les besoins
énergétiques dans cette province.
BINZANGI8(*), dans son étude intitulée « La
destruction des écosystèmes forestiers du Bas-Congo : menace
à la vie », souligne qu'au Bas-Congo, comme dans toute la
République Démocratique du Congo, la destruction des
écosystèmes forestiers est liée à des causes
multiples formant un ensemble complexe de pressions économiques,
sociales et politiques , auxquelles se greffent des problèmes de gestion
des ressources naturelles .Pour faire face à cette crise, il faut
élaborer une stratégie de gestion deforêt, qui tient compte
des rapports entre les différents secteurs qui ont une incidence sur
elle. Comme la forêt ne se détruit pas elle- même, il faut
agir simultanément sur plusieurs aspects de la vie de l'homme.
BINZANGI9(*), dans son étude intitulée
« l'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois :
état de la question », a démontré que,
l'approvisionnement de Kinshasa comme d'autres villes congolaises en
énergie-bois est une problématique à multiples facettes
liées aux techniques de production de bois de feu, à l'ampleur du
déboisement et enfin au niveau d'approvisionnement en combustibles (bois
de chauffe et charbon de bois).
Dans son étude « La pauvreté et son
impact sur la production des combustibles ligneux dans les milieux ruraux et
périurbains congolais », BINZANGI10(*) a révélé
que l'Etat Congolais doit savoir que le pauvre qui produit et qui commercialise
les combustibles ligneux provoque le déboisement ; en
déboisant, il s'assoiffe, mais aggrave également la
pauvreté. C'est là un défi à révéler,
grâce à la connaissance, à l'intériorisation
et au respect du droit de l'environnement, de la nature, de l'arbre, de
la forêt, de la faune ... et de la culture verte .Il faut
d'abord sauver le pauvre pour sauver les écosystèmes
forestiers.
MPINDI, à travers « Etude comparative des
infections respiratoires aigües chez les populations des quartiers
électrifiés et non électrifiés de
Kinshasa :cas du quartier SOCIMAT et TCHAD », a relevé
que les femmes et les enfants de moins de 5 ans du quartier Tchad ( non
électrifié) contractent plus des infections respiratoires dues
aux fumées de bois de feu que ceux du quartier SOCIMAT (
électrifié ). L'électrification des
périphéries sombres était l'une des suggestions.
MUKERALINGI11(*), dans son étude intitulée
« Impact de la déforestation sur l'économie rurale du
secteur de Ngufu/ Bas Congo », montre que les forêts de Ngufu
et ses environs sont dégradées par l'action anthropique qui
se traduit par une diminution de rendement, par la mauvaise qualité de
combustibles ligneux obtenus. Ensuite, l'importance de la déforestation
est grande et peut être estimée à 30 hectares par an.
L'auteur a aussi observé une diminution des longueurs et
circonférences des arbres, preuve qui soutient que la forêt est en
train de disparaître. Enfin, il a encore observé un
raccourcissement de la durée de la jachère, jusqu'à une
année. Il a été remarqué que 85 % de la population
ne reboisent pas contre 15 % qui reboisent, avec des espèces
fruitières.
MASINI12(*), dans « Aire d'influence des
dépôts des combustibles ligneux du marché Rond-point
Ngaba », conclut que : 231 tonnes de charbon de bois et 150
tonnes de bois de chauffe sont entrées pendant quatre mois (de novembre
2008 à février 2009) dans l'ensemble de huit dépôts
qui se trouvent au Rond-pointNgaba ; d'où, en moyenne, 58 tonnes de
charbon de bois et 38 tonnes de bois par mois. Il démontre aussi que, la
province du Bas-Congo est la province pourvoyeuse de ces combustibles ligneux.
Il ajoute, en affirmant que l'utilisation accrue de ces combustibles dans les
ménages est due, à 63 pourcents, à un manque de courant
électrique ou à son instabilité et à 12 % à
un manque de réchaud électrique.
Dans son étude « Etude d'impacts
écologiques, socio-économiques et socio culturels de
l'aménagement des savanes en forêts artificielles : cas de
Mampu au plateau de Bateke », NZOLAMESO13(*) a conclu que, l'exploitation
actuelle des forêts artificielles de Mampu n'est pas écologique,
à cause de certaines pratiques non écologiques comme notamment le
feu de brousse continu, qui dégrade le sol, entraînant des
dommages des concessions habitées du voisinage. En outre, un non
reboisement des superficies déboisées entraîne la
disparition de certaines espèces. Il propose ensuite la
réglementation de la production, des mesures contraignantes contre les
exploitants qui ne respectent pas le contrat et enfin, une mise sur pied d'une
politique de cohérence dans la gestion des espaces libres, en tenant
compte des dangers qui peuvent en résulter.
J. CHURE, V. INGRAM, A. AWONO, BINZANGI K. (2009), dans
leur étude : « Fromtree to tee CO2 in the
DemocraticRepublic of Congo, a framework for analyzing the marketchain of
fuelwoodaround Kinshasa and Kinsangani »14(*), ont établi une
relation entre les conséquences socioéconomiques et la production
de bois de chauffe, dela commercialisation et son usage. Ils estiment que 90%
de la population kinoise dépendent de cette énergie comme source
d'énergie domestique. Et dans la recherche de solutions durables pour la
production, il est important d'avoir une idée claire et nette de la
chaîne du marché, depuis le lieu où l'arbre a
été abattu jusqu'à la consommation au niveau des
industries. Ils constatent que le bois de chauffe sert à 93% en milieu
rural pour les activités domestiques et à 58% pour la population
urbaine. Les auteurs ont aussi constaté que cette activité est
informelle et cette situation rend ainsi les statistiques difficiles. Ils
affirment aussi :
Que la population première consommatrice de cette
énergie est relativement pauvre, et aggrave sa pauvreté en
prélevant sans restitution les ressources forestières ;
Au niveau de la République Démocratique du
Congo, la consommation de l'énergie serait de à 16,5
106 tonnes d'équivalent pétrole, soit 75 % pour
l'usage domestique, 22 % pour l'industrie et 2% pour le transport ;
Lesexploitants et producteurs de bois de feu sont
concentrés autour de zones périurbaines (cercle de
déforestation, production artisanale servant au défrichement pour
l'agriculture)
Le nombre d'études qui mettent en relief le rôle
de la dendro-énergie ou bois-énergie nous a permis d'avoir plus
d'informations et d'enrichir nos connaissances, pour mieux exploiter le sujet
de notre recherche.
Outre les aspects économiques signalés dans les
travaux de la revue de la littérature, notre mémoire apporte des
informations sur les impacts de la consommation de combustible braise (charbon
de bois) sur la déforestation dans la province du Katanga.
2. ETAT DE QUESTION
Plusieurs études ont été
déjà menées dans ce domaine de l'exploitation de charbon
de bois. Nous citons entre autres :
KAKULE , a analysé la consommation de charbons de bois
à Bunia et ses implications écologiques où il
relève les sites qui alimentent Bunia à charbon de bois et
présente une série de conséquences pouvant subvenir dans
ces sites d'exploitation suite à l'exploitation de charbon de bois, il
souligne aussi comment la population de Bunia consomme ces charbons de
bois15(*).
MBALISAGA, a traité sur l'exploitation et
commercialisation du charbon de bois de forêts en Ituri, où il
relève les différentes techniques pratiquées pour la
carbonisation de charbon de bois par la population Iturienne et présente
les grands points de vente et leurs sites d'exploitation dans le district de
l'Ituri16(*).
HABYARIMANA, dont l'étude a porté sur
l'identification des facteurs de la déforestation dans le groupement de
Bandiamusu de 2005 à 2009 dans lequel il révèle les
éléments qui favorisent la déforestation dudit
groupement17(*).
TSHIMPANGA, dans son étude sur la filière de
charbon de bois à Kisangani et son incidence socio-économique, il
décrit toutes les essences exploitables pour de fin de makala dans la
ville de Kisangani et son circuit économique18(*).
KITAMBALA, a fait l'étude sur l'analyse des
déterminants de l'exploitation des essences indigènes ligneuses
utilisées comme combustibles dans la plaine de la Ruzizi en territoire
d'Uvira/RDC où il répertorie toutes les essences utilisées
comme combustibles en général et fait ressortir les essences pour
de fins de charbon de bois dans la plaine de Ruzizi 19(*);
LAWANI, a travaillé sur la contribution du Bois Energie
aux moyens d'existence durables des ménages riverains de la
Réserve de Biosphère de la Pendjari au Bénin20(*).
Quant à ce qui nous concerne, nous analysons les
impacts de la consommation de combustible braise (charbon de bois) par les
ménages de ville de Lubumbashi et son impact sur la déforestation
dans la province du Katanga.
M. M. Christophe : « Analyse des quantités des
braises consommées dans la ville Bukavu et leur impact sur
l'environnement ». L'auteur nous parle de la destruction du couvert
végétal de la partie Nord du territoire de Kabare au Sud-Kivu,
découlant de la consommation à partir de la ville de Bukavu et
certaines conséquences y relatives entre autre la crise du bois, les
perturbations climatiques, les éboulements et propose de mettre un
projet de reboisement dans des sites impropres à l'agriculture dans
Irambi21(*).
En revanche, la présente étude se distingue des
autres dans la mesure où elle consacre son attention sur la consommation
de la braise par des ménages dans la ville de Lubumbashi, et
établie une relation avec la déforestation des sites
d'approvisionnement de différents axes.les axes éco
géographiques de Lubumbashi, et tante de mettre en relief une gamme de
stratégies et mesures alternatives pouvant contribuer à
économiser l'usage de ce combustible ligneux par les ménages
utilisateurs et envisage à développer d'autres alternatives
prises comme mesures d'atténuation en vue de réduire ou ralentir
cette déforestation liée à l'usage du bois-énergie
au Katanga.
3. PROBLEMATIQUE
La question d'énergie domestique reste encore une
préoccupation majeure dans les pays en voie de développement. Au
niveau mondial, la majorité de la population utilise encore plus le bois
de chauffe, charbon de bois et les résidus agricoles pour satisfaire
à leurs besoins énergétiques en combustible de cuisson.
L'histoire de l'humanité prouve à suffisance que
la faim, les maladies et l'analphabétisme continuent de s'aggraver et
les écosystèmes dont dépend son bien-être ne cessent
de se dégrader.22(*)
Le bouleversement qu'a connu l'Afrique depuis un siècle
et particulièrement depuis la deuxième moitié du
20è siècle, a eu pour effet les destructions des vastes
étendues forestières, la dégradation de la faune,
l'appauvrissement des écosystèmes.
En outre, la poursuite au rythme actuel de la destruction du
couvert végétal des forêts tropicales par l'agriculture, la
recherche des bois de chauffe et charbon des bois dans les pays d'Afrique
subsahariens, avec une vitesse évaluée à 0.7% du taux de
déforestation, peut conduire à une situation sans issue.
La République Démocratique du Congo en
général et la province du Katanga en particulier ne fait pas
d'exception. Les combustibles traditionnels sous forme de bois, charbon de bois
et résidus des récoltes couvrent encore 80% des besoins en
énergie domestique consommée par les ménages22(*), malgré les atouts et
potentialités en énergie hydroélectrique que regorgent le
pays en général et la province du Katanga en particulier, que
nous partageons aussi avec les pays voisins, sans que la demande locale soit
couverte au Katanga précisément dans la ville de Lubumbashi comme
partout ailleurs en RDC, où l'accès de la population à
l'électricité est évalué 1% en milieu rural, 30 %
pour les villes et 6% sur le plan national alors que la moyenne en Afrique
Subsaharienne est de 24,6%.23(*)
La province du Katanga en général et la ville de
Lubumbashi en particulier étant une région très
peuplée se trouvant dans la zone tropicale de savane, connaît
actuellement un si grand problème de manque des combustibles ligneux
domestiques.
Hormis la croissance démographique de la population du
Katanga en général et de la ville de Lubumbashi en particulier
liée au taux de natalité élevé, il s'avère
que l'exode rurale induit actuellement, en majorité par
l'insécurité persistante dans les milieux ruraux ; a
provoqué un mouvement massif de déplacement des populations
à l'intérieur de la province du Katanga diffuse, dont la plupart
vers le centre ville de Lubumbashi.
Cet état des choses vient rendre de plus en plus
croissant les besoins en consommation de la braise en combustible de cuisson
par les ménages de la ville de Lubumbashi, et représente une
menace réelle pour les forêts et en particulier certaines
espèces d'arbres des villages environnants la ville de Lubumbashi.
Etant donné que la demande de la braise en combustible
de cuisson par les ménages de la ville Lubumbashi reste croissante, vu
la déforestation constatée dans les axes échos
géographiques par la coupe des bois pour la carbonisation à
usage énergétique, en vue de satisfaire les besoins des
ménages utilisateurs en combustible de cuisson, la présente
proposition s'efforcera de trouver réponses aux questions
ci-après :
La consommation de la braise par les ménages de la
ville de Lubumbashi influence-t-elle le rythme de la déforestation dans
les sites d'approvisionnement ?
La croissance démographique dans la ville de Lubumbashi
est-elle un facteur influençant la demande en besoins de consommation de
la braise par les ménages dans les points de vente ?;
Le manque de connaissance des acteurs impliqués
(producteurs, transporteurs, vendeurs, utilisateurs, les agents de services
spécialisés) sur les causes, conséquences, et
méfaits de la déforestation peut-il être l'une des cause de
l'exploitation irrationnelle ?
Quel impact environnemental cette exploitation pourra-t-elle
avoir sur la biodiversité animale et végétale ?
Quelles sont les causes qui sont à la base de
l'exploitation illicite du charbon de bois dans la province du
Katanga ?
4. HYPOTHESES
Pour P. RONGERE, l'hypothèse est la proposition de
réponse aux questions que l'on pose à propos de l'objet de la
recherche formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse
puissent fournir une réponse24(*).
Nous référant à notre question
d'étude, nos hypothèses de recherche pour ce présent
travail se formulent de la manière suivante :
La consommation de la braise par les ménages de la
ville de Lubumbashi est un facteur influençant le rythme de la
déforestation des axes éco géographiques;
La croissance démographique est aussi un
élément moteur influençant les besoins en consommation des
braises par les ménages de Lubumbashi ;
La formation, l'information permanente et la vulgarisation
d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable couplées
de reboisement vont économiser la consommation de la braise et ralentir
le rythme de la déforestation au Katanga.
L'exploitation illicite de charbon de bois dans les
forêts de la province du Katanga en particulier dans la ville de
Lubumbashi est à la base de la disparition de la biodiversité
(végétale et animale) ;
La pauvreté, la satisfaction des besoins primaires, les
besoins dendro-énergétiques et la méconnaissance des
conséquences environnementales sont les causes principales de la
fabrication de makala (charbon de bois) dans la ville de Lubumbashi.
Chapitre II. CADRETHEORIQUE,
CONCEPTUEL ET QUELQUES GENERALITES
Ce chapitre, consacré aux
généralités, donne l'occasion d'élucider le sens de
quelques concepts de base se rapportant à notre domaine d'étude,
les types de source d'énergie, les avantages et les désavantages
de leur utilisation, la place du bois de feu dans les pays pauvres, l'impact de
l'exploitation de bois de feu sur l'environnement.
II.1.CADRE THEORIQUE
Le présent travail de recherche s'inscrit dans le cadre
de la théorie de développement (la théorie de la
dialectique fonctionnement changement) développé par Alain
Touraine25(*) qui
propose de prendre le problème par un autre bout, en
réfléchissant sur le couple fonctionnement- changement.
Selon lui, toute société humaine à une
structure de fonctionnement qui maintient la continuité et cette
continuité est nécessaire. D'autre part, la
stabilité-valeur réelle engendrée par la continuité
peut devenir repli sur une situation acquise, sur des statuts
considérés comme immuables, donc blocage à tout effort de
développement.
Ce blocage dans la stabilité paralysante peut
être provoqué par l'ignorance, le manque des vraies informations,
la passivité, la peur, la résignation, la manipulation.
Il faudra donc que surgissent au sein du coeur de la
société ou venues d'ailleurs, des personnes qui pensent
autrement, qui prennent des initiatives, sortent des sentiers battus, suscitent
des mutations favorables, rétablissent l'équilibre et la justice
sociale.
Leur action peut se dérouler des diverses
manières :
L'action concertante ; sur un terrain spécifique,
appelle les membres du groupes à se mettre ensemble, à chercher
à découvrir, à promouvoir sur le plan local un autre mode
de fonctionnement, ici ce qui est important, c'est de parvenir à un
large consensus de société locale comme c'est le cas du Katanga
et de mettre en place des occasions de concertations.
L'action innovatrice ; sans mettre totalement en cause la
structure sociale, lui imprimeune nouvelle impulsion, l'oriente dans une
mutation, suscite et forme des animateurs,l'influence d'un groupement voisin ou
de l'action d'un technicien de développement.
Le problème qui se pose ici repose sur la question :
« comment adapter un comportement, une structure traditionnelle à
une nouvelle façon de vivre qu'actuellement souhaitée ?
L'innovation est alors, soit rejetée ou admise telle quelle, soit la
rendre compatible à la structure sociale et culturelle existante. De
toute façon la communauté en quête dedéveloppement
doit intégrer l'innovation, la créativité, en la laissant
libre. Dans tout le cas, l'élément innovateur doit être,
d'une certaine façon, bivalent:
D'une part il doit être intégré à
la communauté et y jouir d'une certaine estime, cela de façon
à pouvoir agir par l'intérieur ; il est donc en quelque sorte
favorable à la tradition, à la continuité.
D'autre part, il doit savoir se distancier, être
contestataire, évaluer, juger, critiquer, remettre en question
l'institué, imaginer du neuf. Il est donc en même temps pour et
contre et c'est ce qui lui donne la faculté de provoquer un changement
doux, progressif, sans agressivité douloureuse.
Pour ce qui est de notre cas, nous ne pouvons pas aussi d'une
manière brusque faire adopter un nouveau comportement dans la ville de
Lubumbashi et ses environs, mais tout devra partir de cette théorie de
la dialectique-fonctionnement-changement où les acteurs concernés
devront se mettre ensemble en vue de discuter de leurs problèmes via un
facilitateur interne ou externe afin que tous arrivent au même
degré de compréhension et une prise de conscience sur les
conséquences liées à l'exploitation abusive des ressources
forestières pour des fins énergétiques.
Ainsi donc, nous pouvons aboutir à provoquer un
changement des comportements qui soit doux, progressif et sans
agressivité douloureuse sur les préférences
traditionnelles de notre cible.
Avant d'aborder la présentation des situations
spécifiques régionales, le présent chapitre a pour but de
brosser un aperçu d'ensemble et de rappeler les caractères
généraux de l'importance du bois de feu et de son
dérivé, le charbon de bois, comme source d'énergie dans
les pays en voie de développement. Est-il besoin de rappeler que c'est
seulement depuis environ deux siècles que le bois a cessé
progressivement d'être le combustible le plus utilisé dans
l'ensemble de la planète. La substitution du bois par les combustibles
fossiles à forte concentration énergétique et d'une
manipulation plus aisée a joué un rôle important dans la
révolution industrielle: de ce fait le bois ne joue plus qu'un
rôle marginal dans l'approvisionnement énergétique des pays
industriels sauf dans certaines zones rurales. Mais il n'en est pas de
même dans les pays en voie de développement dont les populations
continuent dans leur grande majorité à dépendre du
combustible auquel elles ont traditionnellement accès, le bois de feu.
Jusqu'au milieu des années 70 on pouvait penser que le bois de feu,
surtout s'il venait à manquer, serait plus ou moins automatiquement
remplacé par les combustibles fossiles. Depuis, en raison de
l'augmentation du prix de ceux-ci, les conditions d'une telle substitution sont
devenues beaucoup plus difficiles et les pénuries de bois de feu qui se
manifestent en maints endroits du tiers monde acquièrent dès lors
une toute autre gravité. Lorsque le bois vient à manquer, les
résidus agricoles et les déjections animales sont utilisés
en complément ou comme substitut. Lorsque l'ensemble de ces combustibles
traditionnels immédiatement accessibles se raréfie, les besoins
énergétiques minimaux aussi essentiels que la cuisson des
alimente ou le chauffage des habitations ne peuvent plus être couverts:
et ceux qui souffrent le plus directement de ces situations sont les plus
pauvres et parmi ceux-ci les plus fragiles, les enfants, les vieillards, les
femmes.
Cette autre crise énergétique, celle du bois de
feu, développe ses effets avec une gravité et sur une
échelle que la présente étude tente de cerner, pour la
première fois. La pénurie de bois de feu n'est pas liée
à la raréfaction d'autres sources énergétiques et
bon impact, on le verra, déborde largement la problématique du
seul approvisionnement énergétique. Afin de situer la crise du
bois de feu dans sa véritable perspective, on analysera successivement
dans le présent chapitre l'importance du bois de feu à travers
les statistiques officielles tant forestières
qu'énergétiques, la place du bois de feu dans les systèmes
énergétiques ruraux et enfin l'évolution des situations
dans le monde en développement telle qu'elle ressort d'une
synthèse des résultats des travaux conduite dans le cadre de
cette étude.
II.1.1. LA PRODUCTION DE BOIS DE FEU
D'après les données disponibles à la FAO
et qui ont fait l'objet d'un examen critique récent, la production de
bois de feu a représenté 5,4% de la consommation
énergétique mondiale en 1978: en effet' elle s'est
élevée à 15 x 10 TJ contre 257 x 10 6 TJ pour la
consommation totale d'énergie. L'énergie bois apparaît donc
au niveau mondial comme la source d'énergie renouvelable de très
loin la plus utilisée, ne situant juste après le pétrole,
le charbon et le gaz. En quantités enlevées, le bois de feu est
le produit le plus important des ressources forestières mondiales
puisqu'il a représenté en 1978 près de 60% des volumes
enlevée dans le monde entier. Encore ne n'agit-il là que de bois
de feu proprement dit dont sont exclus les résidus industriels
recyclée dans l'industrie même en vue de la production
d'énergie, tel le recyclage des résidus de la fabrication de la
pâte à papier.
Dans les paysen développement la biomasse dans sa forme
solide traditionnelle (bois de feu et déchets agricoles)
représente une portion considérable et souvent insuffisamment
reconnue de l'approvisionnement énergétique total. Le bois de feu
seul couvert plus du cinquième de la consommation
énergétique totale des pays en voie de développement en
1978, cette proportion présentant de larges variations suivant
l'importance des ressources forestières disponibles et l'existence ou
non de ressources nationales d'énergie fossile. La production de bois de
feu s'est élevée à 1 421 millions de m3 en 1978, soit 85%
de l'utilisation totale de bois ronde dans les pays en développement. En
raison d'un commerce international négligeable ou circonscrit à
des transferts géographiquement très limités, la
consommation nationale de 'bois de feu est tenue pour équivalente
à la production La dépendance vis-à-vis du bois de feu
comme source d'énergie ont à peu près totale dans un
certain nombre de pays en particulier d'Afrique. Au total 21 pays voient leur
consommation énergétique dépendre pour plus des trois
quarts du bois de feu: parmi ceux-ci on trouve 16 pays parmi les 30 du groupe
des pays noir avancés.
Depuis une dizaine d'années, la consommation
d'énergie des pays en développement progresse à un taux
annuel d'environ 7% et celle de bois de feu à un taux d'environ 2%,
selon les estimations. S'il semble bien que la consommation totale
d'énergie a continué à augmenter à un taux
légèrement inférieur à 7% depuis 1974, la
progression c'est ralentie considérablement dans plusieurs pays et
régions en Afrique par exemple, exception faite de l'Algérie,
l'Egypte, la Libye et le Nigéria, la croissance de la consommation
énergétique n'a été que de 395% an. En conclusion
il est probable que la dépendance relative de l'ensemble des pays en
développement vis-à-vis du bois de feu diminue du fait d'une
utilisation accrue des combustibles commerciaux mais cette dépendance
demeure considérable surtout, on le verra, dans les zones rural«,
La progression plus rapide de la consommation énergétique globale
est en fait liée essentiellement à la croissance des secteurs du
transport et des industries tandis que la consommation domestique
d'énergie continue à dépendre principalement des
combustibles traditionnels.
Dans les statistiques nationales, la production de bois de feu
et de charbon de bois est évaluée à partir des
données forestières disponibles complétées le cas
échéant par des estimations: des quantités importantes de
bois de feu sont aussi ramassées hors des terres forestières
proprement dites, sur les terres incultes ou dans les zones rurales et ne sont
pas évaluées avec précision. Dans de nombreux pays les
données dont on dispose murent au mieux des estimations ou des
extrapolations à partir d'études de consommation partielles. Dans
peu de me des enquêtes systématiques permettent de connaître
la consommation de bois de feu et son évolution, l'importance des
différentes sources d'approvisionnement, la part respective des clivera
secteurs dans la consommation, les rapporte entre consommation et niveau
économique et social. Le bois de feu est surtout utilisé
localement, sans grandes distances de transport et sans passer par les circuits
commerciaux qui font l'objet des relevés statistiques officiels.
Malgré son importance évidente le bois de feu figure rarement
dans les statistiques énergétiques nationales qui
généralement ne mentionnent que les combustibles commerciaux
conventionnels. Malgré d'importants progrès récente des
lacunes considérables subsistent dans l'information sur la production de
bois de feu et il eut essentiel qu'un effort systématique soit poursuivi
et amplifié afin d'améliorer la qualité et la couverture
de l'information d'une façon qui corresponde à l'importance
effective de cette source d'énergie et afin d'intégrer cette
information dans les bilans énergétiques nationaux.
On est particulièrement mal informé sur les
disponibilités et la consommation des résidus agricoles, l'autre
combustible dont l'utilisation est très répandue comme
complément ou substitut direct du bois de feu en particulier en Asie.
Dans la plupart des pays saules des estimations à partir des
données de la production agricole sont possibles. Dans seules pays,
comme l'Inde, des études détaillées ont permis de cerner
avec précision l'importance des résidus agricoles et des
excréments animaux à côté du bois de feu dam la
consommation énergétique.
1.2 LE BOIS DE FEU DANS LES
SYSTEMES ENERGETIQUES RURAUX
Le bois de feu joue un rôle prépondérant
dans l'approvisionnement énergétique des masses rurales et des
groupes plus pauvres des agglomérations urbaines. Dans les
systèmes énergétiques ruraux le bois de feu occupe une
place spéciale en raison de l'importance de la consommation domestique
d'énergie à laquelle il est principalement destiné et en
raison du fait qu'il est produit à l'intérieur même du
système. Ceci répond à l'importance de la demande de
chaleur dans le système énergétique rural traditionnel par
rapport à l'énergie motrice pourutiliser à l'exception de
l'énergie musculaire. Le bois est généralement le
combustible préféré des ruraux parce que sa production
décentralisée répond à la dispersion de l'habitat
rural et permet le plus souvent de l'obtenir sans coût majeur et parce
que cette production peut être maintenue sur la base d'un rendement
soutenu et en combinaison avec d'autres biens et services. Le bois de feu est
donc par excellence une source d'énergie renouvelable dont le
caractère décentralisé est particulièrement
adapté aux caractères propres des systèmes
énergétiques ruraux. Au niveau d'une communauté rurale, le
système énergétique reflète un ensemble
intégré de relations entre les ressources et les activités
et le rôle du bois de feu doit être vu comme une fonction complexe
aux corrélations nombreuses avec le régime foncier,
l'aménagement de l'espace, les pratiques agricoles, les
mécanismes d'allocation des ressources, les structures sociales, etc.
Les principaux caractères du bois de feu dans les systèmes
énergétiques ruraux seront rappelés ci-dessous.
Les besoins domestiques, essentiellement pour la cuisson des
alimente et le chauffage des habitations, représentent en
général le poste le plus important de la consommation
énergétique d'ensemble dans les pays en développement:
ceci est encore plus marqué pour les populations rurales et les
ménages pauvres. Le bois de feu est en général le
combustible préféré des populations rurales qui n'ont
pratiquement qu'un accès très limité à d'autres
formes d'énergie: le bois remplit donc un rôle essentiel dans la
satisfaction des besoins énergétiques élémentaires
liée à la subsistance même de ces populations. Outre son
caractère renouvelable et décentralisé, le bois de feu
peut être récolté et utilisé au moyen de techniques
simples et sans recours à un équipement coûteux: il est
donc particulièrement adapté aux besoins et aux
possibilités de Bas utilisateurs. On peut évaluer les besoins
énergétiques minimum pour la cuisson de la nourriture et le
chauffage de l'eau à 6 à 10 GJ par personne et par an, soit de
0,5 à 1 m3 de bois de feu, dans les conditions courantes d'utilisation:
des variations considérables sont possibles en fonction des habitudes
culinaires, du climat, des modes de vie et des structures sociales et aussi de
l'efficience des équipements de cuisson. Si l'on tient compte du
chauffage des habitations rendu nécessaire dans les climats froids des
besoins totaux en énergie pour les tâches domestiques peuvent
atteindre 25 à 30 GJ par personne et par an, l'équivalent
d'environ 3 m3 de bois. Les variations climatiques saisonnières, la
nature du bois et sa disponibilité peuvent modifier
considérablement les niveaux effectifs de consommation.
A côté de son rôle
prépondérant dans la satisfaction des besoins domestiques en
énergie, le bois de feu est également un important combustible
pour de nombreuses industries rurales: Bêchage du thé et du tabac,
fumage du poisson, briqueteries, fours à chaux, forges, poteries,
artisanats divers de village. Les niveaux de consommation peuvent être
très variables: en Tanzanie par exemple on estime qu'il faut compter 50
m3 de bois de feu pour sécher la production d'un hectare de tabac;
ailleurs on estime que 2 kg de bois sont nécessaires pour produire 1 kg
de sucre de canne. Les industries peuvent consommer des quantités
importantes de bois de feu s'ajoutant à la demande domestique dans ces
mêmes zones rurales. L'évolution récente et la
difficulté des approvisionnements en combustibles commerciaux a
incité dans un certain nombre de pays les industries rurales à se
reporter au bois ou à maintenir celui-ci comme combustible principal
sinon unique pour leurs opérations; ceci tient compte des
possibilités d'approvisionnement sur place ou répond aux efforts
des gouvernements pour limiter les effets de la consommation
énergétique sur la balance commerciale.
L'utilisation du bois de feu dans les zones rurales pour les
besoins domestiques ou des industries villageoises participe souvent encore
à des cadres économiques traditionnels de subsistance.
L'autoconsommation prédomine: le bois de feu est ramassé
généralement par les femmes et les enfants pour les besoins
propres de la famille dans l'environ immédiat de l'habitation:
l'approvisionnement énergétique est une tâche essentielle
qui peut requérir une fraction importante du temps d'activité.
Dans de nombreux cas en raison de la présence même des populations
rurales, il n'y a pas de ressources forestières proprement dites dans
les environs proches. La récolte de bois de feu est alors
effectuée à partir des éléments de
végétation ligneuse épars dans l'espace rural: arbres
isolée, arbustes, produit de la taille des fruitiers, etc. Lorsque la
demande augmente et que les ressources deviennent plus difficilement
accessibles, il se crée en général un courant
d'activités donnant naissance à des emplois et à des
revenus: un certain nombre de ruraux se livrent aux activités de
ramassage, de transport et de distribution de bois de feu à destination
des villages et des agglomérations urbaines. Le courant
d'activités peut être considérable: on a ainsi
calculé que des millions de journées de travail sont investis
dans l'approvisionnement des agglomérations sahéliennes: on a par
exemple calculé que l'approvisionnement de la seule ville de Bamako en
1978 avait impliqué 500 000 journées de travail pour la seule
coupe du bois et un mouvement monétaire de 7 millions de dollars E.-U.
Ceci manifeste tout à la fois l'importance que peut revêtir
l'approvisionnement en bois de feu pour l'emploi dans les zones rurales avec
son effet économique induit et aussi le passage du bois de feu de
l'état libre et gratuit à celui d'un produit valorisé et
monétarisé. Ce dernier aspect est symptomatique de
problèmes croissants d'approvisionnement mais aussi d'un changement
d'attitude pouvant être utilisé dans la recherche de solutions et
dans l'utilisation du bois de feu dans un processus de développement.
La contribution du bois de feu en tant que source
d'énergie ne se limite pas aux systèmes
énergétiques ruraux ou aux secteurs de subsistance. Dans de
nombreux pays la demande urbaine représente une part croissante de la
consommation de bois de feu tant du fait des migrations de ruraux qui
conservent un mode de vie de type rural que de la dépendance des
familles plus pauvres qui continuent à recourir au bois pour leurs
besoins domestiques. Le bois de feu tend alors souvent à être
remplacé par son dérivé, le charbon de bois, un
combustible facile à transporter, à stocker et à utiliser
mais dont la production entraîne une perte importante de l'énergie
contenue dans la matière première. En l'absence de
contrôle' la demande urbaine signifie une concentration de la
consommation entraînant non seulement des surexploitations
localisées des ressources à l'entour de la ville mais aussi
éventuellement le détournement au profit des citadine des
approvisionnements indispensables aux ruraux; l'effet s'élargit
jusqu'à plus de 100 km des villes, à des distances qui augmentent
constamment. La demande urbaine de bois de feu peut donc aussi constituer un
facteur important de déstabilisation de l'approvisionnement
énergétique rural.
En raison du caractère intégré des
systèmes énergétiques ruraux, les difficultés
croissantes d'approvisionnement de bois de feu ont des répercussions
graves de toute nature. Cela se traduit d'abord par une allocation accrue des
ressources limitées en temps et argent à cet approvisionnement
par des populations qui n'ont pas accès à d'autres sources
d'énergie. Cela entraîne une surexploitation
accélérée de la végétation ligneuse restante
pouvant même entraîner sa disparition. Cette surexploitation
s'ajoute à tous les autres facteurs de dégradation de la
végétation ligneuse naturelle: feux de brousse, pâturage
des animaux, défrichement pour la mise en place de nouvelles cultures,
périodes climatiques défavorables. Dans les cas extrêmes
les conséquences sur l'environnement peuvent être
irréparables et mettre en danger les conditions d'existence même
de l'homme: on connaît l'effet du déboisement sur les zones
écologiques fragiles telles les zones arides ou Les montagnes du fait de
la désertification ou de l'érosion. Le déboisement
lui-même est souvent le résultat de défrichement en vue de
nouvelles cultures, voire des systèmes modernes monocultures: il en
résulte une disparition de l'arbre du paysage rural et par
conséquent des possibilités d'approvisionnement en bois de feu.
Les populations ont alors recours aux déchets agricoles et aux
déjections animales qui constituent les combustibles auxquels elles ont
encore accès. Dans certains cas on a calculé que les
quantités annuellement brûlées au lieu d'être
enfouies dans le sol équivalent à des quantités
considérables d'engrais requis pour maintenir la fertilité du
sol: si l'on veut éviter la perte de productivité agricole, le
recours à ces engrais d'origine minérale est nécessaire,
mais augmente la dépendance énergétique vis-à-vis
de l'énergie fossile. L'alternative est l'utilisation du pétrole
ou du gaz comme combustible ce qui, à supposer que l'usager rural soit
en mesure de se les procurer, grèvera d'une demande
supplémentaire les besoins nationaux en combustibles fossiles. A la
limite la pénurie de bois de feu a deux conséquences ultimes
à travers l'ensemble du système énergétique rural:
la dépendance vis-à-vis de combustibles de substitution
importés de l'extérieur du système et le recours accru aux
engrains pour compenser les éléments fertilisante non
retournée au sol. Au cas où l'on laisserait la situation se
dégrader sans intervenir, on aurait à faire face à l'effet
nutritionnel direct par impossibilité de cuire convenablement la
nourriture et l'effet alimentaire indirect du fait de la diminution de la
productivité agricole. L'impact est d'autant plus marqué dans les
zones écologiques plus fragiles et sur les couches les plus pauvres de
population.
Lorsque les situations n'ont pas atteint des seuils
irréversibles des solutions techniquement et économiquement
réalisables existent: elles permettent au moins de préserver ou
de rétablir la contribution du bois de feu aux besoins
énergétiques élémentaires pour la subsistance des
populations rurales; cette contribution peut même être
développée et participer à la mine à disposition
accrue d'énergie nécessaire pour leur développement.
En conclusion de cette section sur l'importance du bois de feu
dans les systèmes énergétiques ruraux, il faut souligner
le rôle joué par le combustible dans la satisfaction de besoins
énergétiques aussi essentiels que la cuisson des aliments et le
chauffage ou leu industries rurales dans les pays en voie de
développement. Sa raréfaction se traduit pour des populations
très nombreuses par des difficultés accrues de subsistance et par
la rupture de leur système énergétique; dans les cas
extrêmes elle entraîne la déstabilisation de l'environnement
par suite du déboisement et de la coupe de toute
végétation ligneuse. Le problème du bois de feu a donc en
fait trois dimensions importantes: forestière, énergie et
environnement. C'est la raison pour laquelle son rôle dans les
systèmes énergétiques ruraux doit être clairement
perçu non seulement comme un problème de subsistance mais aussi
de développement.
1.3.L'EVOLUTION DE LA SITUATION
GENERALE DU BOIS DE FEU
L'étude a montré qu'en 1980 près de 2
milliards de personnes soit les trois quarts de la population des pays en voie
de développement, ont une consommation énergétique de type
traditionnel et dépendent donc du bois de feu et d'autres
éléments solides de la biomasse pour la satisfaction de leurs
besoins énergétiques domestiques quotidiens. Mais plus de la
moitié de ces populations tributaires des combustibles traditionnels,
1160 millions de personnes, ne se trouvent pas en mesure en 1980 de satisfaire
leurs besoins énergétiques minimaux à partir des
ressources disponibles en bois de feu sans compromettre les approvisionnements
futurs: la demande a cru plus vite que l'offre et dans certains cas même
la surexploitation des ressources ne suffit pas à garantir les
approvisionnements minimaux requis.
Les
situations de pénurie
En 1980, on a pu évaluer que près de 96 millions
de personnes dans l'ensemble des trois continents vivent en situation de
pénurie énergétique: la surexploitation de la
végétation ligneuse, ou de ce qu'il en reste, et le cas
échéant des résidus agricoles est notoirement insuffisante
pour satisfaire les besoins minimaux: la consommation se trouve donc contrainte
à un niveau inférieur au minimum requis. Ceci caractérise
les situations les plus graves qui ont été identifiées: en
Afrique, les zones arides et semi-arides au sud du Sahara, les parties
orientales et sud-orientales du continent, les zones montagneuses et les
îles; en Asie, les régions montagneuses du massif de l'Himalaya;
en Amérique latine, le haut plateau andin, les zones arides de la
côte Pacifique et les zones à forte densité de population
de l'Amérique centrale et des Caraïbes. Ces situations sont
caractérisées soit par des niveaux élevés de
demande due aux conditions climatiques sévères soit par la
densité relative élevée des populations rurales dans des
zones écologiques difficiles où la productivité des
ressources en bois de feu est faible. Le déficit annuel total de bois de
feu a été estimé à 95 millions de m3, soit en fait
1 m3 par habitant et par an: seule une portion réduite des besoins
minimaux est couverte. Dans toutes ces situations la crise du bois de feu
assume une gravité dont les conséquences mettent en danger le
potentiel de développement: incidence sur la nutrition et la
santé de populations qui ne sont plus en mesure de cuire leurs alimente
et de se protéger du froid, part démesurément croissante
du temps et de l'argent consacrés à ne procurer le combustible,
utilisation maximum des déchets pour la combustion et conséquence
cumulée avec l'érosion provoquée par le déboisement
sur la productivité des sol, tendance résultante à
défricher plus avant pour gagner de nouveaux terrains de culture dans
des zones généralement encore plus fragiles. On peut donc
affirmer sans exagération que les zones identifiées et trouvent
véritablement en situation d'urgence, la gravité de la
pénurie de bois de feu engendrant une pénurie
énergétique dont les proportions et les conséquences
requièrent des interventions immédiates et massives. Les
solutions forestières sont indispensables autant pour résoudre le
problème énergétique que pour restaurer et protéger
un environnement productif: mais elles seront insuffisantes, en tous cas dans
le court terme, pour combler des déficits considérables et
rétablir l'approvisionnement énergétique au niveau des
minimums requis. Toute stratégie concernant ces situations de
pénurie doit donc nécessairement inclure des mesures d'urgence
complémentaires visant à assurer l'approvisionnement
énergétique minimum dans le court terme, pouvant aller
jusqu'à la fourniture subventionnée de combustibles
complémentaires, durant le temps. Requis pour la mise en place de
solutions durables.
Présentement l'analyse de l'évolution de ces
situations vers l'an 2000 est encore plus préoccupante: on estime que la
croissance démographique portera la population tributaire du bois de feu
dans ces zones à plus de 150 millions d'habitants. Sur la base des
tendances récentes de déboisement observées et des
programmes de plantations envisagés pour les prochaines années,
extrapolés jusqu'à l'an 2000, il est à craindre que le
déficit annuel de bois de feu atteindra 160 millions de m3, se
traduisant par une aggravation du déficit par habitant. Les actions
actuellement envisagées sont donc insuffisantes pour éviter
même une détérioration ultérieure de la situation
identifiée en 1980.
1.4. MODE DE PRODUCTION DU CHARBON
DE BOIS
FOLEY (1986) affirme que le charbon de bois, peut être
produit de telle manière qu'à partir de n'importe quelle
matière organique comme le bois, la paille, les noix de coco, des sons
de riz ou des os. Néanmoins, le bois est la matière
première la plus répandue et produit également les
meilleurs résultats.
Le processus de la production de charbon de bois commence bien
évidemment avec la collecte du bois qui est alors haché en
pièces. Puis, on construit un four de carbonisation en terre, en briques
ou en tonneaux en acier. Alors, on y empile de 1 à 5 tonnes de bois
coupé et on allume le four pour commencer le processus de la
carbonisation. Bien que le four soit toujours bien fermé, on y laisse
quelques trous pour permettre l'évacuation de la vapeur et de la
fumée produites. Si ces émissions changent de couleur, de plus en
plus de trous sont fermés pour assurer une pyrolyse de bonne
qualité. Si le four est éteint, il est ouvert et on ramasse le
charbon de bois pour le mettre dans des sacs. Tout ce processus peut durer
jusqu'à deux semaines lors desquelles une moitié de
l'énergie est perdue.
D'une manière générale, les
méthodes de production traditionnelle sont généralement
peu efficaces : 1 kg de charbon de bois est produit à partir de 8
à 12 kg de bois26(*). Néanmoins, cette efficience
énergétique dépend d'un nombre de facteurs dont la
construction du four, l'humidité du bois, l'espèce d'arbre,
l'empilement du bois et l'aptitude du carbonisateur sont les plus
importants27(*).
Historiquement, en Europe, la carbonisation était
réalisée par des
charbonniers
(ou carboniers), directement en
forêt au plus
près de la ressource en bois. Les lieux où s'établissaient
cette activité étaient appelés
charbonnières ou carbonneries et après abandon
places à charbon ou aires de faulde (dans le nord).
La fabrication en est décrite dans le
Précis illustré de mécanique en
1894
de la manière suivante :
« Le charbon de bois provient de la carbonisation du
bois, brûlé sans air pendant un certain temps.Cette
opération se fait à l'emplacement même où on le
coupe, c'est-à-dire dans la forêt, et voici comment :
Les morceaux étant de longueur de 0m à 1
mètre environ, on les met debout et inclinés, entassés les
uns sur les autres en formant une circonférence dans le plan horizontal
de 3m à 6 mètres environ de diamètre, et une demie dans le
sens vertical de 2m50 à 3 mètres de haut environ, en laissant un
trou de toute la hauteur dans le centre pour y mettre le feu, qui consiste en
charbon de bois allumé, puis on le referme totalement et on met une
couche de terre ou de gazon sur toute la surface pour éviter les
courants d'air. Il brûle dans cette position pendant quinze jours ou
trois semaines suivant la qualité du bois, et lorsqu'il est suffisamment
brûlé on remet une nouvelle couche de terre sur toute la surface
pour l'étouffer complètement et on le laisse refroidir, puis on
démonte le tout. Le bois étant assemblé et le feu y
étant, il prend le nom de fourneau et demande à être
surveillé nuit et jour28(*).
Le charbon de bois est obtenu en carbonisant du
bois en atmosphère
contrôlée par
pyrolyse (en l'absence d'
oxygène). Le
procédé permet d'extraire du bois, par élévation de
la température, les
fractions
liquéfiables (
acide pyroligneux)
et
gazéifiables :
son
humidité et
toute matière végétale ou organique volatile, afin de ne
laisser que le
carbone et quelques
minéraux. La structure micro et nanoporeuse de ce
« charbon » lui confère des qualités
particulières.
Illustration accompagnant l'article sur le charbon de bois
dans le Précis illustré de mécanique de 1894,
représentant une meule en coupe
Le procédé en meule permet d'obtenir entre
17 % et 28 % du poids initial de bois. Le rendement en volume est de
60 %29(*). Ce
procédé ne permet aucune récupération d'autres
produits comme les goudrons.Par le procédé en meule, on peut
également carboniser de la
tourbeDès l'
Antiquité, le
charbonnier
savait qu'il fallait chauffer le bois à une certaine température,
pas trop élevée, et, en évitant de l'enflammer, car sinon
il en résulte des cendres ou un mauvais charbon de bois. Celui-ci
s'obtenait en empilant du bois en un tas recouvert d'une couche d'
argile, que l'on enflammait.
Une partie du bois étant consumée en consommant tout
l'oxygène, la chaleur produite transformant le reste du bois en charbon.
Parfois, à la place d'une meule on effectuait la combustion dans une
fosse.
4.1.1. Fours à charbon
de bois en
Pologne
Au cours du
XIXe siècle
apparaîtront des enceintes métalliques de diverses formes. Ces
fours sont d'un usage plus facile que les meules. Ils ne fonctionnent pas en
vase clos mais sur le même principe que les meules. Certains sont
amovibles afin d'être utilisés sur place en forêt. Ils
permettent également la récupération des sous-produits
comme le goudron ou les gaz.
Les systèmes sont nombreux : appareil Dromart,
Moreau, Pierce, etc.
L'appareil Moreau a été mis au point aux
environs de 1875 : « il se compose d'une cage en forme de
dôme composé de plaques de fortes tôles montées sur
un bâti en fonte. La partie supérieure se termine par une
cheminée munie d'un couvercle mobile ; la partie inférieure
est ouverte et la cage se pose simplement sur une aire préparée
comme pour une meule ordinaire »30(*).
1.4.2. Fours à Charbon de Bois en
Grande-Bretagne
Pyrolyse (Décomposition)
C'est le procédé en vase clos qui était
utilisé à l'époque où la distillation du bois
produisait l'
acide
acétique appelé alors
acide pyroligneux,
le
méthanol
appelé aussi « esprit de bois » et divers
produits
chimiques. Le charbon de bois n'était pas le but premier de
l'opération mais plutôt un sous-produit. Avant d'inventer le mot
«
pyrolyse », on
parlait de «
distillation
sèche ». De 1886 jusqu'à sa fermeture en 2002,
l'usine
Lambiotte
de Prémery (Nièvre) a été l'un des principaux sites
européens producteur de charbon de bois.
Le procédé Pierce permet de chauffer le four en
utilisant les gaz produits lors d'une précédente carbonisation
« dès que la vapeur a cessé de se dégager, on
met en marche l'aspirateur et envoie les gaz dans le condenseur, d'où
ils reviennent chauffer un four voisin. »31(*).
La carbonisation de 100 kg de bois dans ce type de four
permet d'obtenir :
25 kg de charbon de bois
0,75 kg d'
alcool
méthylique
1 kg d'
acide
acétique
4 kg de
goudron
de bois
45,95 kg d'eau
23 kg de gaz combustible32(*).
Les résultats obtenus sont fortement dépendants
des espèces de bois utilisées et des conditions de
transformation. En
1875, l'ingénieur
métallurgiste
Grüner
notait : « Lorsqu'il a été
préparé vers 350 à 400
°C
et par calcination lente, il est d'un beau noir pur, sonore, dur tachant peu
les doigts. Préparé à une température
inférieure, il est plus ou moins brun, peu sonore et tendre, mais plus
tenace que le charbon noir ; c'est une sorte de charbon roux, que les
ouvriers désignent sous le nom de « fumerons » ou de
« brûlot », parce qu'il brûle avec fumée
et flamme plus ou moins éclatante. Un charbon trop cuit, ou plutôt
partiellement brûlé par l'action de l'air passe à
l'état de braise ; il est alors fendillé, tendre, friable,
tachant les doigts, d'un noir ferme dans les cassures
fraîches. »33(*)
II.1.5. FABRICATION DE MAKALA CHEZ LES LUSHOIS
On procède tout d'abord par la recherche de
l'espèce préférée dans la forêt. Une fois
cette espèce trouvée, les fabricants procèdent à
des travaux d'échafaudage constituant des supports autour de l'arbre
pour ainsi faciliter le découpage rapide au niveau élevé
du tronc car la base présente de contrefort.
Après avoir coupé l'arbre, les fabricants
procèdent au découpage de branche selon une longueur qui leur
semble convenable à la carbonisation ; la longueur du tronc d'arbre
varie de 1 à 2 m. Cette étape permet aux fabricants de passer
à l'étape suivante qui consiste à sélectionner un
site approprié pour la carbonisation. Cela veut dire, on choisit un
endroit à proximité de l'arbre coupé et puis on arrange
avec ordre les branches découpées afin de les couvrir avec les
limons et enfin, on met le feu pour la carbonisation. L'opération de la
carbonisation peut prendre 2 à 3 semaines selon la quantité ou la
grandeur du four et les caractéristiques physiques de l'espèce
choisie dans le but de makala (charbon de bois).
Ainsi, pour réaliser toutes ces opérations, il y
a deux outils ou matériels à utiliser. Le premier, très
lent mais moins coûteux, consiste à utiliser la machette pour
découper les branches, la houe pour arranger la surface de la
carbonisation, la bêche pour dégager la terre, la hache pour
abattre les arbres et une lime pour aiguiser ces outils ; cependant il est
très fatigant. Le second, très rapide mais coûteux,
consiste à utiliser
la machine
tronçonneuse pour faire tomber l'arbre et l'arranger. Ce moyen
n'épuise pas sensiblement l'énergie humaine comme le
premier ; mais permet une dévastation rapide du milieu voire
l'impact de la carbonisation sur le milieu.
II.2.PRODUCTION INDUSTRIELLE
MODERNE
II.2.1. FABRIQUE DE CHARBON DE
BOIS A
COULOMBIERS
(
VIENNE,
FRANCE)
La production industrielle est de plus en plus
effectuée dans des fours. Un des enjeux contemporains est d'en limiter
ou éviter les rejets dans le milieu naturel et d'utiliser des
matières organiques qui n'augmentent pas la pression sur les
forêts, tropicales et primaires notamment.
II.2.2.METALLURGIE
Le bois sans préparation par la carbonisation est
impropre pour le fonctionnement des bas fourneaux et pour les divers affinages
effectués dans les forges. Le charbon de bois chauffe bien plus que le
bois, car l'énergie est essentiellement produite dans les pores du
charbon au lieu d'être dispersée dans de longues flammes ; on
peut augmenter la puissance tant que l'on veut en augmentant le
« vent » alors que, avec le bois, un
« vent » trop fort éteint le feu. Le charbon de
bois a été très utilisé dans les
bas fourneaux puis dans
les haut fourneaux, et ce depuis l'antiquité
5. Le
carbone contenu dans le
charbon de bois permettait la réduction des
oxydes de
fer contenus dans le
minerai pour donner
de la fonte.
L'usage intensif du charbon de bois dans les forges a
provoqué des déforestations qui ont touché la Chine
antique puis l'Europe romaine et médiévale. Ainsi, en France, une
ordonnance de
1339 obligea la destruction des
forges dans un rayon de trois lieues autour de
Grenoble afin de stopper la
déforestation provoquée par l'usage intensif du charbon de bois
pour la fabrication de l'acier. Dans le
Bourbonnais,
la
forêt
de Tronçais fut également fortement dégradée
à la suite de l'ouverture en
1788 de la Forge de
Tronçais. La
découverte par
Abraham Darby en
1709 de la possibilité
d'utiliser du
coke dans les
haut-fourneaux a mis fin à l'usage intensif par l'industrie
sidérurgique
du charbon de bois.
L'usage du coke ne se généralisera toutefois que
lentement. Ainsi en France en
1860, un tiers de la
fonte
était encore produite dans des hauts fourneaux au charbon de bois. Le
dernier haut fourneau français au charbon de bois a fonctionné
jusqu'en 193034(*).
II.2.3. COMME
COMPOSANT
Poudre à canon : Le charbon de bois est un des
trois composants de la poudre à canon avec le soufre et le
salpêtre. Comme le soufre, c'est un
combustible alors que le
salpêtre est un
oxydant. La qualité
de la poudre était déterminée par l'essence
forestière utilisée pour sa fabrication ainsi que sa proportion
dans le mélange. Le charbon d'aulne était notamment
apprécié des poudreries françaises.
Matériau réfractaire : Finement
broyé et mélangé à volumes égaux avec de l'
argile en poudre ainsi
qu'à un peu de sable, il donne un produit isolant et réfractaire
(appelé brasque) permettant de faire des enduits de grande
résistance thermique, en particulier dans la construction de petites
forges
individuelles.
II.2.4. COMME
AMENDEMENT
L'apport de charbon de bois (vendu sous le nom de
biochar,
agrochar ou
agrocharbon)
est un
amendement
qui permet d'accroître la
fertilité des
sols et les rendements agricoles, semble-t-il en attirant et favorisant les
microbes utiles, en
conservant l'humidité (surtout efficace dans les sols macroporeux), et
en conservant mieux les éléments nutritifs du sol35(*). C'est ainsi que les
amérindiens d'
Amazonie ont
créé la
terra preta et on a
récemment redécouvert cette technique, qui présente aussi
un intérêt contre le
réchauffement
climatique
II.2.5. COMME ELEMENT DE
FILTRATION
Sa structure
microporeuse
(renforcée dans le
charbon
activé) lui permet de capter et fixer de nombreuses
molécules toxiques (métaux lourds notamment) issues de
fumées ou dans l'eau. Il peut aussi abriter une vie microbienne capable
de contribuer à la dépollution de l'eau. C'est pourquoi de
nombreux
filtres de
masques à
gaz, filtres à air ou à eau (ex : filtres d'aquariums)
contiennent du charbon de bois activé.
II.2.6. COMME
COMBUSTIBLE
II.2.6.1. Combustible de propulsion
Pendant la
Seconde Guerre
mondiale et les quelques années qui suivirent, suite au manque de
pétrole, le charbon de bois fut utilisé comme combustible dans
les
gazogènes
alimentant des voitures et des camions.
II.2.6.2. Combustible de cuisson
De nos jours, nous l'utilisons pour les cuissons au
barbecue, mais son usage
dans le monde, qui est très répandu pour les cuissons (tous les
jours) dans les pays pauvres, n'est pas utilisé de la même
façon. Un contenant de cuisson (poêle, casserole, faitout) sert
d'interface entre les braises et les aliments. C'est principalement dans les
villes des pays du sud que son usage est très développé.
En effet il est possible de cuisiner ainsi sans cheminée sur un simple
creuset. En ville, le charbon de bois, léger, est donc facilement
transportable. Sa combustion, facile à maîtriser, ne produit pas
de fumées salissantes et trop incommodantes.
Les habitants des campagnes ne l'utilisent pas car ils
disposent de la place nécessaire pour produire les braises. Les braises
sont alors extraites du foyer pour les cuissons (en faisant un feu à
partir du bois : soit directement dehors au sol, soit dans un poêle,
soit dans un âtre munie d'une cheminée). Nous avons tous dans la
tête les techniques de cuissons au-dessus du feu (chaudron,
crémaillère, trépied), mais nos ancêtres, avant
l'ère industrielle, cuisinaient surtout sur la braise (pas dans la
cheminée). La technique s'appelait la cuisine au
potager. C'est
cette technique qui est encore employée par les pays pauvres (en ville
avec du charbon-de-bois). Cette technique employant des braises pour les
minotages, les confitures, etc., ne salissait pas les casseroles à
l'extérieur.
II.2.7. ROLE ET
IMPORTANCE DU CHARBON DE BOIS
Les caractéristiques techniques du charbon de bois
expliquent son avantage quant à l'utilisation comme source
énergétique vis-à-vis du bois de chauffe. La raison
principale de l'évolution urbaine du bois de chauffe vers le charbon de
bois est que ce dernier a une densité énergétique plus
élevée, c'est-à-dire que le charbon produit plus
d'énergie par unité de poids utilisé.
Ceci implique que les coûts de transport du charbon de
bois sont plus abordables que ceux du bois de chauffe et que le
développement d'une filière vers les villes devient une
activité rentable.
En outre, le charbon de bois peut être stocké
sans peur de problèmes d'insectes, produit moins de fumée et a
des propriétés excellentes pour la préparation de la
nourriture ; il brûle de façon égale pour de longues
périodes et peut être éteint et rallumé de
façon rapide et facile36(*).
CHAPITRE III : ENERGIE
DE BOIS, CONSOMMATION DE BOIS ET DEFORESTATION
III.1.DEFINITION DE QUELQUES
CONCEPTS DE BASE
Cette section donne la chance au lecteur de pouvoir avoir le
même sens des définitions de certains concepts de base du sujet
abordé
III.1.1.LE CONCEPT
« MAKALA
« Makala » est un concept signifiant tout
simplement la braise ou le charbon de bois en lingala, swahili, et aussi en
tshiluba.
III.1.2.ENERGIE
Dans son acceptation physique, le terme énergie se
définit comme une grandeur caractérisant un système et
exprimant sa capacité à modifier l'état d'autres
systèmes avec lequel il entre en interaction. Par ailleurs, « on
définit aussi l'énergie comme une puissance, une force ou une
capacité d'un agent quelconque, c'est-à-dire ce que
possède un système, s'il est capable de produire du travail,
d'élever la température »37(*).
Tous les modes de production d'énergie ont leurs
avantages et leurs inconvénients et un impact spécifique (positif
ou négatif) sur l'environnement. A ce propos, l'efficacité
énergétique est synonyme d'économie et conservation de
l'environnement (38(*)).
De tout ce qui précède, nous optons pour les
deux définitions, parce qu'elles se complètent
III.1.3. ENERGIE RENOUVELABLE
Une énergie renouvelable est une source
d'énergie qui se renouvelle avec une rapidité suffisante, pour
être considérée comme inépuisable et issue des
éléments de la nature, caractérisés par une
certaine constance comme le vent, le rayonnement du soleil, le flux d'eau, la
chaleur terrestre, la matière végétale39(*)
Le caractère renouvelable est lié bien sûr
à la vitesse à laquelle la source se renouvelle, mais il ne faut
pas négliger la vitesse à laquelle on la consomme. Par exemple :
pour des éléments
Comme la biomasse (bois), il n'est guère question de
considérer renouvelable une politique énergétique qui abat
plus d'arbres qu'ils n'en poussent40(*).
Les énergies renouvelables sont (relativement)
inépuisables, gratuites et écologiques. Le terme renouvelable est
propre à d'autres formes d'énergie, mais qui ne sont pas
forcément propres, comme par exemple des gaz pour pompes à
chaleur géothermiques qui, en cas de fuite, contribuent à la
destruction de la couche d'ozone.
Une énergie renouvelable est une source
d'énergie qui se renouvelle assez rapidement pour être
considérée comme inépuisable à l'échelle
humaine de temps41(*). Les
énergies renouvelables sont notamment :
l'hydroélectricité, l'énergie solaire, la biomasse, le
biogaz (méthanisation).
De tout ce qui précède, nous optons pour la
définition d'ANONYME (2007), parce qu'elle donne plus d'explications et
prend en compte les aspects liés aux impacts dus à la vitesse de
consommation des ressources renouvelables.
III.1.4. ENERGIE NON
RENOUVELABLE
« Une énergie non renouvelable est une source
d'énergie qui ne se renouvelle pas assez rapidement pour être
considérée comme inépuisable, à l'échelle
humaine de temps, mais seulement à l'échelle géologique.
On peut citer les combustibles fossiles, l'énergie nucléaire
»42(*).
Nous optons pour cette définition, parce qu'elle prend
en compte les aspects liés à la vitesse de renouvellement de
ressources non renouvelables.
III.1.5. EMPREINTE ECOLOGIQUE
« L'empreinte écologique comptabilise la demande
exercée par les hommes envers les services écologiques fournis
par la nature. Plus précisément, elle mesure les surfaces
biologiquement productives de terre et d'eau nécessaires pour produire
les ressources qu'un individu, une population ou une activité consomme
et pour absorber les déchets générés, compte tenu
des technologies et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est
exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares
ayant une productivité égale à la productivité
moyenne »43(*).
Selon L. FLORENT, l'empreinte écologique est « la
superficie géographique nécessaire pour subvenir aux besoins
d'une ville et absorber ses déchets ». Pour WACKERNAGEL, M.
L'empreinte écologique est « la surface correspondante de
terreProductive et d'écosystèmes aquatiques nécessaires
pour la production de ressources utilisées et l'assimilation des
déchets produits par une population définie, à un niveau
de vie spécifié, là où cette terre se trouve sur la
planète. L'empreinte écologique vise à traduire de
manière facilement compréhensible l'impact d'activités
humaines sur les écosystèmes et la planète. Elle se mesure
généralement en surface (hectares par individu, ou hectares
consommés par une ville ou un pays pour répondre à ses
besoins, par exemple). Cette surface traduit, grâce à un
système de conversion, une quantité de ressources
nécessaires par système opérant.
Plus précisément, l'empreinte écologique
quantifie, pour un individu ou une population la surface bio productive
nécessaire pour produire les principales ressources consommées
par cette population et pour absorber ses déchets. L'empreinte
écologique peut aussi être utilisée pour donner une mesure
des impacts d'activités de production comme l'élevage ou
l'extraction d'or ou d'objets tels qu'une voiture, un ordinateur ou un
téléphone portable.44(*)
III.1.6. IMPACT
ENVIRONNEMENTAL
« Un impact environnemental est une réaction
positive ou négative à un changement dans l'environnement,
résultant d'une action liée à un projet. Les impacts
peuvent être écologiques (tels les impacts sur les
éléments des ressources naturelles, la structure ou le
fonctionnement des écosystèmes affectés),
esthétiques, historiques, culturels, économiques et sociaux,
qu'ils soient directs, indirects ou cumulatifs45(*).
En ce qui nous concerne, nous nous sommes limitées aux
impacts économiques, sociaux et écologiques.
III.1.7. ENERGIE-BOIS /
DENDRO-ENERGIE
Selon ANONYME, « le bois-énergie consiste donc en
la valorisation énergétique des sous-produits forestiers
(branchages, petits bois, etc.) et industriels (écorces, sciures,
copeaux, etc.). Par combustion, le bois dégage de la chaleur qui peut
ensuite être utilisée pour le chauffage domestique, industriel ou
urbain »45(*).
L'énergie-bois se définit autrement comme
étant « une énergie thermique ou calorifique produite par le
bois de chauffe ou charbon de bois, pendant la combustion vive et qui peut
être utilisée, c'est-à-dire l'énergie produite par
les combustibles ligneux pendant la combustion.
Les différents types de combustibles ligneux sont : la
sciure du bois, les copeaux de bois et le bois de feu. Quant à nous,
notre recherche se base sur deux types de combustibles ligneux, à savoir
: le charbon de bois et le bois de chauffe, qui constituent le bois de feu.
Des deux définitions de la dendro-énergie, nous
retenons celle d'ANONYME (2005), parce qu'elle prend en compte les aspects
calorifiques du bois de chauffe et du charbon de bois46(*).
III.1.7.1. Combustibles :
Composés chimiques dont la combustion
libère une quantité de chaleur utilisable.47(*)
III.1.7.2. Combustibles liquides
Les combustibles liquides les plus courants
proviennent du raffinage du pétrole. Ce sont les carburants
destinés à la propulsion -- essences, gazole,
kérosène-et les « fuel-oils », ou mazouts,
employés dans certains moteurs Diesel48(*).
III.1.7.3. Combustibles gazeux
Les combustibles gazeux, comme le gaz naturel, le gaz de
raffinerie et le gaz de synthèse tel que le gazogène, sont
généralement mélangés à de l'air avant la
combustion de manière à assurer un apport maximal
d'oxygène.49(*)
III.1.7.4. Bois de chauffe
Le bois de chauffe, autrement appelé bois à
brûler, est le bois à l'état brut, provenant de troncs et
de branches d'arbres, destiné à des fins de combustion pour la
cuisine, le chauffage et la production d'énergie50(*)
Sur le marché, le fagot est un ensemble de branchages
liés par une liane constituée de lanières d'écorces
tressées au moyen de cordes nouées et de taille variable. En
général, le bois en fagot a 1,20 m de longueur (MASINI, 2008).
Nous avons opté pour la définition de la FAO
parce qu'elle donne plus d'informations.
III.1.7.5. Charbon de bois,
Selon BINZANGI K. (1983), le charbon de bois se définit
comme étant le produit solide obtenu par combustion lente et
incomplète de bois. Localement, en République Démocratique
du Congo, il porte le nom de « makala ». En d'autres termes, le
charbon de bois est une matière combustible solide, de couleur noire,
d'origine végétale et qui renferme une forte proportion de
carbone (MAUBOURGUET cité par MASINI, 2008).
Le charbon de bois est obtenu en carbonisant du
bois en atmosphère
contrôlée (en l'absence d'
oxygène). Le
procédé permet de retirer du bois, son
humidité et
toute matière végétale ou organique volatile, afin de ne
laisser que le
carbone et quelques
minéraux51(*).
En ce qui nous concerne, nous avons retenu les trois
définitions de BINZANGI K. (1983) et MAUBOURGUET, parce qu'elles se
complètent.
Les braises sont les charbons ardents issus de
bois, de
charbon, ou d'un autre
matériau constitué de
carbone porté
à haute température. Elles suivent et parfois
précèdent un feu52(*).
III.2. GENERALITES SUR
L'ENERGIE-BOIS
L'Afrique est confrontée à deux défis
majeurs liés à l'augmentation extrêmement rapide de sa
population : Comment fournir des aliments en quantités toujours
plus abondantes et comment approvisionner ces populations en énergie
nécessaire en particulier à la cuisson de ces aliments ? Ces
enjeux dépassent largement le seul continent africain. D'une part, cela
suppose d'agrandir les surfaces agricoles, souvent aux dépens de la
forêt dont les sols sont les plus fertiles. D'autre part, le bois
provenant de ces défriches agricoles est utilisé comme bois de
feu ou transformé en charbon de bois. Avec le très fort
accroissement des populations à nourrir, les jachères ne sont
plus aussi longues, la terre s'appauvrit et le bois est de plus en plus
rare : il faut aller toujours plus loin de la ville tentaculaire pour
chercher nourriture et bois-énergie. Problématique du fait de
l'absence de mesures incitatives pour la restauration ou la gestion durable de
ces ressources. Toutefois, elle a également permis à de
nombreuses populations locales de gagner un revenu, grâce à la
production et à la commercialisation de bois énergie. Pour
les forêts tropicales humides comme celles du Bassin du Congo, le bois
énergie a longtemps été considéré comme
abondant et issu de l'exploitation du bois d'oeuvre ou de
l'agriculture.Cependant, de récentes observations en République
Démocratique du Congo (RDC), République du Congo,
République Centrafricaine et au Cameroun font état de
schémas de production variés et d'une augmentation de la demande
urbaine, ainsi que d'une évolution de la consommation du bois
énergie qui s'opère au profit du charbon de bois. L'augmentation
de la demande urbaine en bois énergie est à l'origine d'une
pression accrue sur les ressources forestières de la région.
III.2.1. Énergie République
Démocratique du Congo
Selon les estimations, plus de 90 pourcent du volume total de
bois récolté dans le bassin du Congo servirait de bois de
chauffage et une moyenne annuelle d'un mètre cube de bois de chauffage
serait nécessaire pour couvrir les besoins par habitant (Marien, 2009).
En 2007, la production totale de bois de chauffage des pays du bassin du Congo
a dépassé 100 millions de mètres cubes. Les plus grands
producteurs étaient la République démocratique du Congo et
le Cameroun, avec respectivement 71 pourcent et 21 pourcent de la production
totale de la région (des taux reflétant la part de ces pays dans
la population de la région).
Cela dit, les profils énergétiques varient d'un
pays à l'autre, en fonction de la richesse, de l'accès à
l'électricité et des coûts relatifs du bois et des
combustibles fossiles. Au Gabon, par exemple, la dépendance
vis-à-vis des combustibles ligneux est nettement moindre grâce
à un vaste réseau électrique et gazier subventionné
domestique.
Le mode de vie urbain tend à être plus
énergivore, à mesure que la taille des ménages urbains
diminue, avec pour conséquence, une utilisation par habitant moins
efficace des combustibles pour la cuisine. Par ailleurs, le charbon de bois est
souvent le principal combustible utilisé par beaucoup de petits
restaurants des bords de route et les cuisines des grandes institutions
publiques telles que les écoles et les universités, les
hôpitaux, les prisons, ainsi que par les petites industries. Avec une
croissance urbaine moyenne de 3 à 5 pourcent par an, voire plus (5
à 8 pourcent) dans les grandes villes telles que Kinshasa, Kisangani,
Brazzaville, Pointe-Noire, Libreville, Franceville, Port-Gentil, Douala,
Yaoundé et Bata, les pays du bassin du Congo assistent à une
substitution du bois de chauffage par le charbon de bois, ce dernier
étant moins cher et plus facile à transporter et stocker.
Selon la base de données statistique sur
l'énergie de l'ONU, la production de charbon de bois dans le bassin du
Congo a enregistré une hausse de l'ordre de 20 pourcent entre 1990 et
2009, passant de 1 094 000 à 1 301 000 tonnes. Contrairement à la
Chine, à l'Inde et à la plupart des pays en développement
où le niveau de l'énergie issue de la biomasse ligneuse a atteint
un sommet ou devrait culminer dans un proche avenir, la consommation de cette
énergie pourrait rester très élevée dans le bassin
du Congo et même continuer à croître dans les quelques
prochaines décennies, compte tenu de la croissance démographique,
de l'urbanisation et de l'évolution des prix relatifs des sources
alternatives d'énergie domestique (gaz de pétrole
liquéfié ou autres).
Notons que les projections pour 2015 et 2030 font partie du
scénario « Nouvelles politiques » de l'AIE, qui suppose que
les récents engagements des États sont mis en oeuvre de
manière prudente, que la demande primaire d'énergie augmente d'un
tiers entre 2010 et 2035, avec 90 pourcent de cette croissance dans les
économies non membres de l'Organisation de coopération et de
développement économiques.
Même si en milieu rural, l'impact de la collecte de bois
de chauffage peut être compensé par la
régénération des forêts naturelles, elle devient une
sérieuse cause de dégradation des forêts et
déforestation dans les zones plus densément peuplées et
particulières autour des centres urbains. Les bassins satisfaisant une
demande urbaine croissante s'étendent au fil du temps et peuvent aller
jusqu'à 200 kilomètres (km) des centres urbains, provoquant
ainsi, une dégradation progressive des forêts naturelles. La zone
périurbaine située dans un rayon de 50 km de Kinshasa, par
exemple, a été largement déboisée.
L'énergie tirée de la biomasse ligneuse est
fournie par un secteur inefficace. Le charbon de bois est essentiellement
produit à l'aide de techniques traditionnelles présentant une
faible efficacité de transformation (fosses ou buttes en terre).
L'organisation de la chaîne logistique du charbon de bois est
également d'une inefficacité notoire. Elle s'appuie sur des
cadres règlementaires mal conçu inadaptés,
entraînant une informalité massive dans le secteur. La structure
des prix du bois de chauffage envoie des signaux pervers dans la mesure
où elle ne prend pas en compte la totalité des coûts le
long de la chaîne de valeur. Dans la plupart des cas, la ressource
primaire (le bois) est considérée comme « gratuite ».
Les signaux économiques inadéquats envoyés par la
chaîne logistique du bois de chauffage ne permettent pas au producteur
d'appliquer des techniques de gestion durable des forêts.
L'expérience d'autres pays (tels que le Rwanda) montre
toutefois que la rareté des produits ligneux accroît la valeur
économique des forêts restantes, créant ainsi des
incitations en faveur d'une meilleure gestion des forêts et de la mise en
place d'espaces boisés et de plantations d'arbres. On commence donc
à assister à une restauration des écosystèmes bien
qu'avec une grosse perte de biodiversité et à une transition vers
des plantations et monocultures planifiées.
III.2.2. Nourrir les villes : Charbon de
bois
L'approvisionnement de la ville en combustible ligneux,
d'environ 5 millions de mètres cubes par an, est le plus souvent
récolté de façon informelle dans de galeries
forestières dégradées situées dans un rayon de 200
km autour de Kinshasa. Les forêts galeries sont les plus touchées
par la dégradation causée par la coupe du bois, et même les
forêts situées jusqu'à un rayon de 200 km subissent une
dégradation progressive tandis que la zone périurbaine
s'étendant dans un rayon de 50 km de la ville a été
totalement déboisée.
Des plantations sont toutefois créées autour de
la mégalopole pour soutenir de manière plus durable
l'approvisionnement en combustible ligneux. Entre la fin des années 1980
et le début des années 1990, quelque 8 000 ha de plantations ont
été créés à Mampu, dans les savanes
dégradées situées à 140 km de Kinshasa, afin de
satisfaire les besoins en charbon de bois de la ville. Aujourd'hui, la
plantation est gérée par 300 ménages sur des parcelles de
25 ha, avec un système de rotation des cultures exploitant les
propriétés de fixation de l'azote des acacias et les
résidus de la production de charbon de bois pour accroître les
rendements agricoles. Un autre projet, géré par une entreprise
privée congolaise du nom de Novacel, pratique la culture intercalaire du
manioc et de l'acacia afin de produire de la nourriture, du charbon durable et
aussi des crédits carbone. À ce jour, environ 1 500 ha ont
été plantés. Les arbres ne sont pas encore suffisamment
à maturité pour produire du charbon, mais le manioc est
récolté, transformé et vendu depuis plusieurs
années. La société a également
bénéficié de quelques paiements initiaux pour le carbone.
Le projet a permis la production hebdomadaire de près de 45 tonnes de
tubercules de manioc et la création de 30 emplois à plein temps
et de 200 emplois saisonniers. Novacel réinvestit une partie de ses
crédits carbone dans des services sociaux locaux, notamment l'entretien
d'une école élémentaire et d'un centre de santé.
Nous tenons à rappeler que l'énergie-bois se
définit comme étant une énergie thermique ou calorifique
produite par le bois de chauffe ou le charbon de bois, pendant la combustion
vive et qui peut être utilisée, c'est-à-dire
l'énergie produite par les combustibles ligneux pendant la combustion
(CLEMENT, 1981).
L'on doit aussi signaler que la production non
écologique, à grande échelle de l'énergie-bois,
porte atteinte aux fonctions des forêts. Surtout qu'il est
universellement admis que les forêts sont d'importance primordiale pour
le maintien de la biodiversité, l'apport en produits ligneuxet non
ligneux, les valeurs culturelles, le piégeage du carbone, la protection
du climat et le maintien de l'équilibre écologique.53(*)
L'importance de la forêt se mesure par le rôle
assez diversifié qu'elle joue. D'une façon
générale, les différentes fonctions exercées par
les forêts sont :
ü Fonction de protection ;
ü Fonction de régulation ;
ü Fonction de production ;
ü Fonction socioculturelle et
ü Fonction économique.
III.2.3. IMPORTANCE DE L'ENERGIE-BOIS
Il y a des millions d'années que l'homme utilise le
bois comme combustible. Les utilisations traditionnelles n'ont pas pour autant
disparu. Le bois est toujours utilisé dans des foyers, pour servir
à la cuisson des aliments. Il est encore utile pour le chauffage pendant
les nuits froides, afin d'éloigner les prédateurs. Bien que
considérés comme une source d'énergie
traditionnelle54(*)les
combustibles ligneux demeurent toujours utiles.
Environ deux mille ans avant Jésus-Christ
jusqu'à la fin du 19esiècle, le charbon de bois a
fourni à l'homme et à l'industrie naissante l'énergie pour
faire tourner les usines à feu, forges, verreries, cristalleries,
tuileries, briqueteries, fours à chaud55(*).Signalent que l'énergie-bois est plus
consommée que d'autres types d'énergie dans les pays
sous-développés56(*).
En Afrique tropicale, le bois de chauffe et le bois de
carbonisation restent la principale source d'énergie de nombreuses
populations, y compris celles des villes.Le bois est devenue source de revenus
substantiels en tant que marchandise; sa vente constitue l'économie
familiale et domestique, surtout chez les paysans57(*).
Bien que le rôle du bois comme matériau de
chauffage ne représente que huit pour cent de l'énergie
consommée dans le monde, le déclin imminent de la production
pétrolière mondiale, la brutale augmentation des prix de
pétrole et l'insuffisance de programmes d'électrification, pour
la majorité des populations rurales, laissent prévoir que le bois
restera encore longtemps la principale source d'énergie de pays en voie
de développement (HAYES, cité par MASINI 2008).
III.2.4. IMPACTS DE L'EXPLOITATION DE L'ENERGIE-BOIS
SUR L'ENVIRONNEMENT
Dans l'environnement global, les impacts du déboisement
dus à l'exploitation de bois de chauffe et de charbon de bois sont
caractérisés par58(*)
ü La destruction de couvert végétal ;
ü Le massacre de la faune ;
ü L'atteinte à la biodiversité vivant sur
le sol et sous le sol ;
ü Les atteintes au micro et/ou méso climat ; effet
de serre ;
ü Le spectre de la faim qui s'aggrave chaque jour ;
ü Des nuisances et pollutions multiformes.
Lors de la combustion de bois de chauffe ou de la
carbonisation, les gaz dégagés dans la fumée sont toxiques
et font mal aux yeux et à l'odorat. Les pollutions de l'air dues aux
biocombustibles causent des pathologies respiratoires.
L'on doit savoir que l'exploitation de bois de feu cause
également la déforestation qui peut conduire à la
désertification. La déforestation rompt l'équilibre entre
les différents systèmes naturels et les activités de
l'homme. La perte de forêts urbaines et périurbaines par exemple
ne favorise pas l'accomplissement de certaines besoins essentiels de l'homme,
tels que les besoins de tourisme, les besoins d'éducation,
d'agriculture...
A ces inconvénients liés à la destruction
des forêts, on peut ajouter la perturbation du cycle de l'eau et des
cycles biogéochimiques. La forêt joue énormément sur
le renouvellement du cycle hydrique. Ainsi, une disparition de celle-ci
conduirait à un bouleversement de ce cycle. Par conséquent, les
pluies ne seront plus régulières et une diminution des eaux
superficielles et même celles des nappes sera effective.Les forêts
soumises à une gestion non écologique peuvent se transformer en
savanes, puis en steppes et celles-ci peuvent, à leur tour, être
converties en désert59(*)
La déforestation dégrade la couverture
végétale suivant le processus ci-après60(*) :
La modification de la composition de la couverture
végétale, allant des héliophytes aux sciaphytes ;
ü La destruction de la couverture végétale
qui affecte très rapidement les sols ;
ü L'alimentation de la litière en matières
végétales (feuilles, brindilles, écorces, branches etc.)
est interrompue ;
ü Les micro-organismes sont pénalisés de
même que la décomposition biologique. Au bout de quelques mois,
les sols dépourvus de la végétation sont appauvris ;
ü Les sols dénudés sont soumis à un
changement brutal ; augmentation de l'éclairement et des écarts
de température, conduisant, le jour, à une très forte
évaporation, un desséchement et un durcissement rapide, peu
favorables à une reprise végétative. Apparait alors une
croûte dure qui ne permet qu'une pénétration lente de
l'humidité, mais favorise le ruissellement de surface. Cela
accélère la perte de fertilité ; de vastes secteurs
productifs sont perdus.
En Afrique centrale, le bois comme source d'énergie est
rarement en concurrence avec d'autres sources d'énergie. C'est la source
d'énergie la plus disponible, en particulier pour les usages
domestiques. Mais la structure du coût et des prix de
l'énergie-bois est rarement connu. Le caractère informel de toute
la filière, le manque de statistiques de la part comptable de cette
consommation, au niveau des ménages, rendent les calculs difficiles.
III.3.INDICATEURS ENERGETIQUES DE LA RDC
En République Démocratique du Congo, la
production de l'énergie présente des avantages et
inconvénients, selon la forme et le type de source d'énergie.
III.3.1.
Hydroélectricité
En République Démocratique du Congo, le
potentiel hydroélectrique est énorme, mais jusqu'à
présent, il est faiblement exploité. En effet, le potentiel
exploitable est évalué à 774.000 GWh, soit 66% du
potentiel de l'Afrique Centrale, 35% du potentiel global du continent africain
et 8% du potentiel mondial. La production de cette énergie peut
provoquer des menaces sur les poissons, sur la faune et la flore, du fait du
détournement de la trajectoire suivie par l'eau. La mise en place d'un
barrage hydroélectrique peut avoir un impact considérable au
niveau du biophysique et au niveau socioculturel61(*).
III.3.2. Energie
solaire
L'énergie solaire est subordonnée à la
disponibilité diurne et à l'absence de couverture nuageuse.
L'électricité produite par le capteur solaire doit être
stockée dans des batteries. Desurcroit, les capteurs solaires doivent
être assez grands pour offrir la capacité nécessaire
demandée, ce qui peut conduire à un investissement
conséquent et une nuisance visuelle, sans négliger l'espace
à occuper. On distingue l'énergie solaire thermique et
l'énergie solaire voltaïque.62(*)
Le potentiel solaire de la République
Démocratique du Congo est considérable. Les mesures
d'ensoleillement réalisées dans différentes stations
météorologiques du pays renseignent que la République
Démocratique du Congo se trouve dans une bande très
élevée dont les valeurs sont comprises entre 3250 et 6000
Wh/m2/jr63(*)
III.3.3 Biomasse
La République Démocratique du Congo disposerait
d'environ 125 millions d'hectares de forêts dont 120 millions ha de
forêt équatoriale et 5 millions ha de forêts galerie,
marécageuses et d'altitude. Le potentiel de bois est de 12,5 milliards
de m3, soit 100 m3 de bois par hectare. La biomasse est
la seule ressource énergétique véritablement abondante et
la plus exploitée du pays. Elle satisfait l'essentiel des besoins en
énergie des ménages, notamment comme combustible pour la cuisson
et le chauffage64(*).
Cette énergie doit être exploitée de
façon durable, pour ne pas contribuer aux émissions des gaz
à effet de serre. Une mauvaise pratique de combustion peut conduire
à la pollution par la fumée et mettre en péril la
biodiversité.
III.3.4. Méthanisation
(biogaz)
Le méthanisation est la production de gaz
méthane à partir de la fermentation anaérobique des
déchets organiques. Selon BIEY (2009), à Kinshasa, les
dernières statistiques évaluent au moins une production
journalière de 65000 tonnes de déchets municipaux dont 65% de
ceux-ci sont biodégradables. A ce propos, il y a une grande
possibilité de production de l'énergie électrique par
pyrolyse, bio-méthanisation praticable dans les zones
périphériques de la ville de Kinshasa.
III.3.5. Energie
éolienne
L'énergie éolienne est sujette aux conditions
météorologiques (elle exige des vents réguliers et
permanents avec une vitesse supérieure ou égale à 5km/h),
d'où une production variable et risquée. Les
aérogénérateurs peuvent causer des nuisances sonores et
esthétiques dans le paysage. Selon ANONYME (2008), en République
Démocratique du Congo, le potentiel éolien n'est pas encore
évalué. Il existe toutefois certaines zones telles que la zone
côtière, le haut plateau de Kundelungu et la région des
grands lacs où les vitesses moyennes de vent peuvent atteindre des
valeurs supérieures ou égales à 5m/s65(*).
A propos des énergies renouvelables, nous disons qu'il
n'existe pas, dans l'état actuel des connaissances, de l'énergie
qui ne présente aucun risque. Mais au vu de différentes
filières recensées, l'énergie solaire présente
moins de méfaits (déboisement à outrance et
déforestation, maladies liées aux fumées de combustion,
changement climatique, pollution sonore et nuisances esthétiques, etc.).
Selon les critères d'efficacité et de conservation,
l'énergie solaire occupe la première place dans le classement des
énergies renouvelables et durables (SHEA W.R., 1995).
III.3.6.
Pétrole
Selon KASEMUNA (2006), le potentiel énergétique
en pétrole de la RDC se résume comme suit :
1. Potentialité : la République
Démocratique du Congo compte trois bassins sédimentaires : le
bassin côtier ; la cuvette centrale et le graben du Tanganyika. Le bassin
côtier, qui est le seul à être exploité pour la
production pétrolière, s'étend sur 599 km2.
2. Production actuelle : après avoir atteint un plafond
de 12 millions de barils (1 baril = 200 litres = 0,2 m3 en 1985 soit
33.445 barils/jour), la production actuelle a sensiblement diminué, se
situant en-dessous de 7 millions de barils/an. Faute d'équipements
appropriés de raffinage, à Moanda, la quasi-totalité de
cette production est exportée. C'est la raison pour laquelle le pays est
obligé d'importer des produits pétroliers dont la consommation
actuelle se situe autour de 550.000 m3 par an.
3. Réserves : les réserves prouvées
restantes de pétrole dans le bassin côtier estimées par la
Commission Nationale des Énergies sont douteuses.
III.3.7. BESOINS ENERGETIQUES DE L'HOMME
L'être humain a des besoins fondamentaux : s'alimenter,
travailler, bénéficier des services de santé, se loger,
disposer d'eau potable et d'assainissement, etc. Pour tous ces aspects,
l'énergie extra-somatique (énergies non alimentaires) joue un
rôle important, rendant ainsi possible la cuisson des aliments,
l'éclairage, le chauffage, la réfrigération, etc. Plus
elle est accessible, plus sa consommation par l'homme est élevée,
surtout dans les milieux ruraux pauvres66(*).
Par contre, si elle n'est pas facilement disponible, la
dépense énergétique humaine est forte et la plus grande
partie de son temps est destinée à la recherche de celle-ci, pour
une vie meilleure. C'est précisément le cas de la plupart des
habitants des quartiers non électrifiés de Kinshasa, où
les hommes et les femmes s'adonnent à l'exploitation de la biomasse
comme combustible. Ceci constitue l'une des principales causes de la
déforestation à la surface de notre planète.
Selon DELWAULLE et ROEDERER, la consommation moyenne par
individu et par an de bois de feu serait, à Niamey de 1,3 m3.
Selon A.BERTRAND, celle-ci se situe respectivement entre 2 et 2,4 m3
à Bamako et Ouagadougou. Pour G.GILBERT, elle tomberait à 1,22
m3 à Brazzaville, tous cités par MADIBO D. (1985).
Il est vrai que, la disponibilité en énergie
électrique est un indicateur important qui conditionne la qualité
de vie d'une population, et qu'une politique énergétique efficace
dans un pays pauvre détermine l'avenir des forêts de celui-ci.
Les besoins en énergie demeurent une
préoccupation quotidienne. L'on constate que la quasi-totalité
des ménages urbains font de plus en plus usage de l'énergie des
combustibles végétaux, qu'il s'agisse de charbon de bois ou de
bois de chauffage, pour la cuisson des aliments ou pour le chauffage des
foyers.
« En aucun cas, il ne s'agit de remettre en cause le
confort ou les acquis du progrès. Tout au contraire, le principe d'une
maîtrise de la demande électrique se veut être un moyen de
satisfaire tout à la fois, les besoins de bien-être
immédiat et futur. Pour ce faire, une conciliation temporelle a donc
vocation à être entreprise pour que les mauvais usages
électriques d'aujourd'hui n'aient pas demain des conséquences
fâcheuses sur l'environnement forestier futur »
III.4. GENERALITE SUR LA
DEFORESTATION
III.4.1. EXPLOITATION FORESTIERE
D'APRES LE CODE FORESTIER CONGOLAIS
III.4.1.1.TAUX DE
DEFORESTATION
La déforestation est définie comme le
défrichage volontaire et permanent de zones boisées qui sont
ensuite réaffectées à l'agriculture, à
l'élevage, à l'aménagement du territoire ou au peuplement.
Ne sont pas prises en compte les zones dégradées par la
pollution, notamment par les pluies acides, ou par les incendies. Non
maîtrisée, la déforestation peut avoir de graves
conséquences notamment la mise en danger de peuples dont la forêt
constitue l'habitat traditionnel, comme en Amérique du Sud, ou la
disparition d'espèces végétales et animales.
III.4.1.2. EXPLOITATION FORESTIERE PAR LES COMMUNAUTES
LOCALES
Les trois articles (111, 112 et 113) du Chapitre III du Titre
VII stipulent respectivement que :
L'exploitation des forêts des communautés
locales se fait sous la supervision et le contrôle technique de
l'administration locale chargée des forêts.
Outre les droits d'usage, les communautés locales ont
le droit d'exploiter leur forêt. Cette exploitation peut être faite
soit par elles-mêmes, soit par l'intermédiaire d'exploitants
privés artisanaux, en vertu d'un accord écrit. Les exploitants
privés artisanaux ne peuvent opérer dans les forêts des
communautés locales que moyennant la détention d'un
agrément délivré par le gouverneur de province, sur
proposition de l'administration forestière locale.
3. Pour les besoins d'exploitation de leurs forêts, les
communautés locales peuvent demander le concours de l'administration
forestière et obtenir une assistance de sa part. Les produits de
l'exploitation reviennent à la communauté locale après
déduction des frais dus à l'administration forestière pour
ses prestations. L'exploitation des forêts des communautés locales
peut être confiée à des tiers en vertu d'un contrat
d'exploitation. Ce contrat doit être subordonné à
l'approbation de l'administration forestière locale.
III.4.1.3. DROITS D'USAGE FORESTIERS
L'article 36 du Titre III de Code Forestier RDC (2002) stipule
que les droits d'usage forestiers des populations vivant à
l'intérieur ou à proximité du domaine forestier sont ceux
résultant de coutumes et traditions locales pour autant que ceux-ci ne
soient pas contraires aux lois et à l'ordre public. Ils permettent le
prélèvement des ressources forestières par ces populations
en vue de satisfaire leurs besoins domestiques, individuels ou
communautaires.
Dans le même Titre III, son article 37 déclare
que la commercialisation des produits forestiers prélevés au
titre des droits d'usage n'est pas autorisée, excepté certains
fruits et produits dont la liste est fixée par le gouverneur de
province.
III.4.1.4. FORET
La définition du terme
« forêt » est complexe et sujette à
controverses jusqu'aujourd'hui parmi les scientifiques. Elle tient compte de la
surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de
recouvrement du sol.
Le Code Forestier de la RDC (TITRE Ier, Article
Ier dans son alinéa 1er) entend par la
forêt :
ü Un terrain recouvert d'une formation
végétale à base d'arbres ou d'arbustes aptes à
fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet
direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux.
ü Un terrain qui, supportant précédemment
un couvert végétal arboré ou arbustif, a été
coupé à blanc ou incendié et fait l'objet
d'opérations de régénération naturelle ou de
reboisement.
ü Par extension, sont assimilées à la
forêt, les terres réservées pour être recouvertes
d'essences ligneuses soit pour la production du bois, soit pour la
régénération forestière, soit pour la protection du
sol. (Code Forestier RDC, 2002).
Donc, la forêt est donc un milieu complexe
(écosystème) où poussent plusieurs espèces
végétales (plantes, bois) et où vivent de nombreux
animaux. Elle est un vaste espace couvert d'arbres et constitue de l'habitat
pour les animaux.
III.4.1.5.
Déforestation
L'action de l'homme dans plusieurs régions du monde
conduit à la destruction ou
surexploitation des
forêts. Cela concerne surtout actuellement les
forêts
tropicales, et conduit au phénomène de
déforestation.
La déforestation est le phénomène de
régression des surfaces couvertes de
forêt. Elle
résulte des actions de
déboisement
puis de
défrichement,
liées à l'extension des
terres
agricoles, d'une
exploitation
excessive ou anarchique de certaines
essences
forestières et de l'
urbanisation.
La déforestation actuelle concerne essentiellement les
forêts
tropicales. En 2005, elle a
été qualifiée
d'« alarmante » par la
FAO67(*).
Olfield (1998) suggérait que près de 10% des
espèces d'arbres connues, soit environ 7000 espèces, sont
menacées d'extinction à court ou moyen terme (essentiellement en
zone tropicale), et pour chaque espèce, c'est une richesse
génétique
plus grande encore qui est perdue ou en voie de l'être.
Une déforestation excessive peut engendrer un grand
mouvement d'émigration des peuples à la conquête de
nouvelles terres riches à défricher (on note l'émigration
soudanaise vers le sud en RDC avant l'indépendance) ; bien que
moindre, ce phénomène existe (Kadiata, 2005).
La déforestation a accompagné l'homme presque
partout où il s'est sédentarisé, l'agriculture restant
encore aujourd'hui la principale cause de déforestation suivie de
près par le besoin en
bois de chauffage.
Elle est ancienne. L'absence de sauvegarde de la propriété
forestière et des droits d'usage de la forêt encourage les
tendances à l'exploitation.
Il est désormais bien établi que
la déforestation est le résultat de plusieurs actions
déclenchées par des causes variées dont les principales
sont humaines. Le problème ne pourra être résolu en
agissant sur un seul front. Des efforts considérables sont
nécessaires pour encourager une sylviculture durable et trouver un
équilibre entre les objectifs environnementaux, sociaux et
économiques68(*).
Ainsi donc, les dangers inhérents à la
déforestation peuvent se résumer comme suit69(*) :
ü Réchauffement climatique suite aux
émissions de gaz à effet de serre ;
ü Sols plus exposés aux rigueurs du climat ;
ü Disparition des milliers d'habitats d'espèces
animales et végétales ;
ü Augmentation des problèmes de manque d'eau
potable ;
ü Engendre des conséquences néfastes sur le
climat et sur la biodiversité ;
ü L'apparition et diffusion de maladies
émergentes.
En effet, la pratique de la foresterie
technique inclut de nombreuses opérations, de la plantation des arbres
à l'abattage. Au centre des opérations se trouve le cycle de
coupe et de reforestation.
III.4.1.6. Reforestation
Une plantation d'arbres aux endroits où la forêt
a été remplacée par d'autres usages qui ont souvent
conduit à la dégradation du sol, constitue la
reforestation70(*).
Synonyme du reboisement, la création d'une forêt
sur un terrain antérieurement boisé ou sur le domaine forestier
existant est constituée des opérations de restauration ou de
reconstitution forestière (boisement). La création d'une
forêt hors des forêts existantes, ce qui augmente l'aire
forestière comprend des opérations d'extension
forestière71(*).
La notion de « reforestation » laisse
supposer un objectif plus ambitieux en termes de surface et de qualité
écologique ou paysagère que celle de reboisement. L'objectif
étant alors généralement de restaurer un
écosystème
de type
forestier, atteignant
donc une superficie assez significative pour justifier le qualificatif de
forêt.
Les forêts présentent un intérêt
écologique indéniable, mais en raison de l'exploitation
forestière et de la demande croissante en zones naturelles, la richesse
biologique diminue.
Il faut donc permettre aux forêts d'évoluer vers
un état naturel, en contrôlant ou excluant les activités
humaines.
III.4.2. LA DEFORESTATION EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
III.4.2.1. Problématique
générale
La République Démocratique du Congo comprend la
majorité des forêts tropicales de l'Afrique centrale. Ce qui
correspond à un peu plus d'un million de km2 qui abritent de
nombreuses espèces végétales et animales avec un taux
d'endémisme très élevé72(*).
D'une importance capitale pour la protection du climat, les
forêts du Bassin du Congo revêtent plus de 172 millions d'hectares
et constituent le deuxième plus grand massif de forêts tropicales
humides du monde après la forêt amazonienne. Et la
République Démocratique du Congo à elle seule couvre 60 %
des forêts régionales (voir classement sous dessous) Elles
abritent une faune d'une grande richesse et une biodiversité unique en
son genre mais, si elles sont essentielles à la survie d'espèces
animales telles que le gorille, elles le sont plus encore pour la population de
la République démocratique du Congo: on estime que 40 millions de
Congolais dépendent exclusivement de ses ressources73(*). Cependant ces forêts
sont soumises à une surexploitation. La réduction dans le bassin
du Congo est de 1,3 % comparativement à 2000 et de 4,8 % par rapport
à 1990. Il est donc à remarquer que la déforestation
augmente considérablement ces dernières années suite
principalement à une forte pression démographique74(*).
Classement Superficies des forêts par pays en % total
régional (D'après Devers, 2007).
Pays
|
Superficie des forêts × 310ha (%)
|
Cameroun
|
19.639 10,88
|
Guinée équatoriale
|
1.900 1,05
|
Gabon
|
22.070 12,22
|
République Centrafrique
|
6.250 3,46
|
République du Congo
|
22.263 12,33
|
République démocratique du Congo
|
108.339 60,03
|
Le Tableau 1.Donne les estimations préliminaires
récentes des superficies de formations végétales,
réalisées par le Service Permanent d'Inventaire et
d'Aménagement Forestier (SPIAF), à partir de
l'interprétation des images satellites.
Tableau 1: Estimations préliminaires des superficies
des formations végétales pour la République
Démocratique Congo75(*) (SPIAF, 2005).
Formation végétale
|
Superficie (km2)
|
Forêt
|
Territoire
|
Forêt dense humide
|
572.251,16
|
8,14
|
7,20
|
Forêt de montagne
|
|
|
|
Forêt dense de montagne
|
38.612,39
|
3,01
|
1,65
|
Forêt de bambous
|
1.666,72
|
0,13
|
0,07
|
Forêt dense sèche dégradée
|
|
|
|
Forêt dense tropophile
|
51946,17
|
4,06
|
2,22
|
Forêt claire (Miombo)
|
102.225,61
|
7,99
|
4,36
|
Forêt sur sol hydromorphe
|
88.614,05
|
6,92
|
3,78
|
Galeries forestières
|
2.500,08
|
0,19
|
0,11
|
Forêt de mangrove
|
555,57
|
0,04
|
0,02
|
Forêt secondaire
|
121.670,70
|
9,54
|
5,19
|
Total forêt
|
1.280.042,46
|
00,00
|
54,59
|
Mosaïque forêt-savane
|
165.536,83
|
|
7,07
|
Plantations
|
555,57
|
|
0,02
|
Savanes herbeuses et arbustives
|
768.358,82
|
|
32,77
|
Eau
|
62.502,07
|
|
2,67
|
Non interprétée (nuages)
|
67.502,24
|
|
2,88
|
Total
|
2.344.800,00
|
|
|
Source : SPIAF, 2005
La République Démocratique du Congo compte
1.280.042 km2 de formations essentiellement forestières,
couvrant environ 54,6 % de sa superficie. La forêt dense humide vient au
premier rang et représente 68,14 % de cette couverture, suivie des
forêts dense sèche dégradée (12 %), des forêts
secondaires (9,5 %), des forêts sur sol hydromorphe (6,92 %), des
forêts de montagne (3,14 %). Les galeries forestières et la
forêt de mangrove sont moins représentées avec
respectivement 0,19 et 0,04 % de la superficie forestière76(*). La répartition de
cette couverture à travers les provinces administratives du pays accuse
des inégalités frappantes (Tableau 2).
Tableau 2: Répartition de la couverture
forestière à travers les provinces (SPIAF, 2005).
Province
|
Superficie totale (km2)
|
Superficie forestière (km2)
|
Forêt %
|
Bandundu
|
295.658
|
120.000
|
40.6
|
Bas Congo
|
53.855
|
10.000
|
18.6
|
Équateur
|
403.292
|
402.000
|
99.7
|
Province Orientale
|
503.239
|
370.000
|
73.5
|
Kasaï Occidental
|
156.967
|
40.000
|
25.5
|
Kasaï Oriental
|
168.216
|
100.000
|
59.4
|
Kinshasa
|
9.965
|
-
|
-
|
Kivu
|
256.662
|
180.000
|
70.1
|
Katanga
|
496.865
|
10.000
|
2.0
|
Total
|
2.344.885
|
1.232.000
|
52.5
|
Source :
SPIAF, 2005
III.4.2.2 Déforestation au
Katanga
En dépit de ses ressources naturelles, le Katanga
connaît une déforestation inquiétante durant ces
dernières années. Certaines zones de la Province, suite à
une forte pression démographique, connaissent de sérieux
problèmes de dégradation des terres résultant
principalement d'une polarisation inappropriée de l'occupation humaine
et des activités qui en résultent et des variations climatiques
.Les régions principalement affectées sont celles situées
au Nord - Est, dans les territoires de Kalemie, Pweto et Mitwaba ; au Nord -
Ouest, dans toute la région longitudinale allant de l'extrême Sud
- Ouest de la Province du Katanga ; au Sud, dans le District du Haut Katanga. A
ces manifestations provinciales de la dégradation des terres s'ajoutent
également celles des hinterlands de tous les grands centres urbains,
notamment Kolwezi, Kamina, Kipushi, Likasi,
Kalemie et Lubumbashi dont les forêts sont
décimées dans un rayon de plus 50 à 100 km77(*). Le cas de la
déforestation autour de Lubumbashi constitue un cas unique. Pour
Delevoy, (1950), cette ville était constituée en 1900 d'au moins
92% de forêts et de terres boisées78(*). Et Schmitz (1950) constate que la
déforestation a significativement commencé en 1910 avec
l'exploitation minière, la création des villes de Lubumbashi et
de Kipushi, la construction du chemin de fer, la création des fermes et
des centres ruraux autour des villes et l'apparition de marchés de bois
de feu et/ou charbon de bois. L'augmentation continue de la population urbaine
a entraîné une augmentation globale du bois de feu, d'environ 6,5
% par an. Le développement socio-économique de la province du
Katanga repose donc sur l'exploitation de ses ressources naturelles
diversifiées et aux potentialités d'exploitation
élevée.
De ces ressources, les terres et les forêts occupent la
plus grande partie du secteur socioéconomique puisque plus de 90 % de la
population active en milieu rural travaillent dans le secteur agricole auquel
sont associées les activités forestières.79(*)
III.4.2.3. Agents de la
déforestation
Il est important de faire la distinction entre les agents de
la déforestation et les causes. Les agents sont les acteurs
c'est-à-dire les particuliers, les entreprises, les organismes
gouvernementaux ou les responsables de projets de développement qui
défrichent les forêts, par opposition aux forces qui les
motivent.
Agents Liens avec la déforestation agriculteurs
pratiquant la Destruction de la forêt pour faire place à des
cultures de subsistance culture sur brûlis et marchandes ;
Agriculteurs commerciaux Destruction de la forêt pour planter des
cultures marchandes à l'échelle commerciale ; Eleveurs
Destruction de la forêt pour créer des pâturages ; La
multiplicité des troupeaux de bétail joue un rôle important
dans la déforestation. Exploitants forestiers Récolte du
bois d'oeuvre à l'échelle commerciale, les pistes d'exploitation
sont des voies d'accès pour d'autres utilisateurs des terres ;
Exploitants miniers Forte concentration des activités industrielles
III.4.2.4. Causes de la
déforestation
La déforestation est le produit de l'interaction de
nombreuses forces environnementales, sociales, économiques, culturelles
et politiques agissant dans une région bien déterminée.
Dans ce travail, nous considérons trois aspects des causes de la
déforestation: les facteurs favorisants, les causes directes et les
causes indirectes. Les facteurs favorisants créent un environnement
propice à la déforestation. Les causes directes sont les plus
visibles, celles qui peuvent être le plus facilement mises en
évidence et que l'on peut aisément lier aux agents de la
déforestation. Elles sont poussées par les autres forces
socioéconomiques moins visibles, les causes indirectes.
III.4.2.5. Facteurs favorisants
Causes indirectes Causes directes
La croissance démographique Initiatives de nombreuses
entreprises minières motivées par l'appât du gain et la
recherche excessive du profit Manque d'accès des agriculteurs aux
technologies modernes pour accroître leur productivité et leur
sécurité économique, Politiques relatives à la
fiscalité et au développement, Accès aux terres et
régime foncier, Pressions du marché Sous-évaluation des
forêts naturelles, Faiblesse des institutions gouvernementales ;Facteurs
sociaux ;Cultures sur brûlis Agriculture commerciale Elevage
extensif et pâturage Exploration minière ; Récolte de
bois de chauffage et fabrication de charbon de bois ; Exploitation
forestière Fabrication des briques
III.4.2.6. REPERCUSSIONS DE LA
DEFORESTATION
La déforestation au Katanga a des répercussions
tant sur le plan climatique, social, pédologique, hydrologique que
biologique.
Type Conséquences
Sociales Destruction de style de vie traditionnel et
démantèlement des institutions sociales pour les
communautés locales Biologiques Fragmentation de l'habitat et diminution
de la diversité biologique Pédologiques Compaction du sol,
augmentation de la toxicité de son aluminium et en fait une terre
stérile, formation des cuirasses latéritiques, augmentation de
l'érosion du sol et dégradation des terres.
Hydrométéorologiques Augmentation de la
température, les bassins versants perdent la capacité de
réguler l'écoulement fluvial, et le niveau d'eau et des
rivières fluctue rapidement entraînant souvent les inondations,
diminution des nappes d'eau souterraines.
III.5.QUELQUES GRILLES D'ANALYSE
Tableau 2. Évaluation de l'intensité des
problèmes environnementaux
Problèmes environnementaux
|
Répondants
|
Graves
|
Non graves
|
Négligeables
|
Déforestation
|
N = 100
|
60 %
|
25 %
|
15 %
|
Érosions des sols
|
N = 50
|
10 %
|
20 %
|
70 %
|
Inondations
|
N = 50
|
20 %
|
55 %
|
25 %
|
Ravageurs des cultures
|
N = 100
|
85 %
|
10 %
|
5 %
|
Feux de brousse
|
N = 30
|
10 %
|
35 %
|
55 %
|
Pénurie alimentaire
|
N = 100
|
75 %
|
15 %
|
10 %
|
Épandage des déchets
|
N = 50
|
30 %
|
65 %
|
5 %
|
Mauvaise qualité d'eau à boire
|
N = 100
|
80 %
|
15 %
|
5 %
|
Présence des zoonoses
|
N = 100
|
15 %
|
45 %
|
40 %
|
Qualité du sol agricole
|
N = 100
|
35 %
|
30 %
|
35 %
|
État du parc national
|
N = 50
|
10 %
|
40 %
|
50 %
|
état du climat
|
N = 100
|
35 %
|
38 %
|
27 %
|
En présentant l'intensité des problèmes
environnementaux selon l'opinion collective, juge grave les problèmes
environnementaux tels que : les ravageurs des cultures (85 %), la
mauvaise qualité d'eau à boire (80 %), la pénurie
alimentaire (75 %) et la déforestation (60 %). Les
problèmes négligeables sont particulièrement
l'érosion du sol (70 %), les feux de brousse (55 %) et
l'état du parc (50 %).
Le tableau 3 présente la contribution des participants
dans le processus de prise de conscience et de l'engagement individuel pour le
changement environnemental.
Il ressort de ce tableau une prise de conscience collective
sur les problèmes environnementaux et il existe des acteurs internes. La
prise de conscience permet aux groupes sociaux et aux individus de changer
positivement leurs attitudes vis-à-vis des problèmes
environnementaux afin d'améliorer leur environnement (Balagizi,
2010).À ce sujet, il s'avère que la déforestation,
l'érosion des sols et l'inondation jouent un rôle très
néfaste sur le capital sol qui est le support de la biodiversité
et la base de la sécurité alimentaire.
Tableau 3. Niveau de prise de conscience et d'engagement
pour le changement environnemental
Facteurs
|
NR
|
PDC (%)
|
AC (en %)
|
EDP (en %)
|
Indicateurs
|
Déforestation
|
N =100
|
70
|
15
|
35
|
Existence des 10 comités de reboisement 50
mini-reboisements familiaux (de 0,5 ha en moyenne)Contrôle strict de
l'accès aux boisements privés par des sentinelles
engagées
|
Érosion des sols
|
N = 50
|
70
|
10
|
10
|
Existence des brigades de lutte antiérosive dans chaque
groupement
|
Inondation
|
N = 50
|
40
|
30
|
20
|
Initiative de protection des parcelles individuelles contre les
inondations
|
Ravageurs des cultures
|
N =100
|
80
|
15
|
95
|
Certains ravageurs sont transformés en nourriture (comme
les rats sauvages des genres Pelomys, Lemniscomys, ..)
|
Feux de brousse
|
N = 30
|
60
|
30
|
0
|
Aucune brigade ne s'intéresse aux questions de feu de
brousse
|
Pénurie alimentaire
|
N =100
|
100
|
70
|
98
|
Regroupement paysan en comités locaux de
développement pour la
sécuritéalimentaireIntégration des mutuelles de
solidarité paysannes pour réduire la longueur des périodes
de crises alimentairesCollaboration avec les centres de recherches agricolesPas
debanques de soudure.
|
Épandage des déchets
|
N = 50
|
20
|
10
|
0
|
Aucune brigade ne s'intéresse aux questions de
déchets
|
Mauvaise qualité de l'eau à boire
|
N =100
|
80
|
10
|
2
|
Consommation des eaux non traitées ( 95 % des
ménages)
|
Présence des zoonoses
|
N =100
|
25
|
1
|
0
|
Connaissance nulle sur les zoonoses
|
Qualité du sol agricole
|
N =100
|
70
|
75
|
60
|
20 Brigades opérationnelles de formation sur la production
de compost et bio-fertilisants, l'agroforesterie
|
État du parc national
|
N = 50
|
100
|
85
|
30
|
Programme d'action des comités de conservation
communautaire
|
État du climat
|
N =100
|
90
|
25
|
10
|
Faible implication des paysans dans la lutte contre le processus
des changements climatiques
|
N = 100 pour des enquêtes avec groupe
focal. N = 50 ; N = 30 spécifiques pour des groupes
dans des sites spécifiques NR : Nom de
répondant. AC : Acquisition des connaissances
(en %) EDP : Esprit de participation (en %) PDC :
Prise de conscience (%)
Conclusion partielle
Apres avoir clarifié les
généralités relatives à la définition de
quelques concepts de base, mis un accent sur l'importance de l'énergie
-bois et présenté la revue de la littérature, dans le
chapitre suivant, nous présentons, décrivons l'aire
d'étude, mais aussi les méthodes ainsi que les techniques
utilisées.
Chapitre IV :
APPROCHEMETHODOLOGIQUE
IV.1. LOCALISATION ET SITUATION
GEOGRAPHIQUE
IV.1.1. PRESENTATION DU
KATANGA
Notre secteur d'étude est la province du Katanga.
Entièrement localisée dans l'hémisphère austral, la
Province du Katanga est située entre 5° et 13° de latitude
Sud, soit près de 880 km du Nord au Sud et entre 22° et
31° de longitude Est, soit près de 1000km de l'Est à
l'Ouest. Sa superficie est de 496.877 km², soit juste un peu plus du
cinquième du territoire de la RDC, ce qui la place en deuxième
position du point de vue étendue, après la Province Orientale. La
Province est limitée au Nord par le Maniema, au Nord-Ouest par les deux
Kasaï, au Nord-est par le Sud-Kivu. Le lac Tanganyika sépare
à l'Est la Province du Katanga de la Tanzanie et fait aussi
frontière au Sud et au Sud-ouest respectivement avec la Zambie et
l'Angola.
Le Katanga, avec ses mines et son industrie, son art et son
histoire, est le pôle économique du pays. Son chef-lieu,
Lubumbashi est la capitale du cuivre. Cette province renferme deux parcs
nationaux : - le Parc National de l'Upemba, créé en 1939, couvre
1.200.000 hectares. Considéré comme l'un des plus giboyeux
d'Afrique, il est réputé pour ses immenses troupeaux de
zèbres, ses antilopes noires et ses nombreux oiseaux
aquatiques. -le Parc National des Kundelungu,
créé en 1970, s'étend sur 210.000 hectares et contient de
nombreux singes, lions, léopards, guépards, antilopes et
zèbres dans une végétation de steppes herbeuses.
Les chutes abondent dans cette province, notamment celles de
la Lofoï (384 m), les plus hautes de tout le continent africain et celles
de la Lufira à Kiubo. Le Lualaba prend sa source à 1 550 m
d'altitude à une centaine de kilomètres à l'ouest de
Lubumbashi, tout près de la frontière zambienne. Après
avoir poursuivi un cours torrentueux sur 400 km, il devient navigable à
partir de Bukama jusqu'à Kongolo. Sur ce parcours de 600 km il
reçoit à droite plusieurs affluents importants, dont la Luvua et
le Luapula qui lui amène les eaux des lacs Bangweolo (Zambie) et Moero
(frontière Congo-Zambie), et la Lukuga qui lui apporte les eaux des lacs
Tanganyika et Kivu.
La population du Katanga est de 8 167 240 en
2003, avec 49,7 % d'hommes et 50,3 % de femmes, et un taux de
croissance de 3,9 % par an. 61,5 % des habitants ont moins de 20 ans, et 52 %
moins de 15 ans. Les différentes ethnies de la province sont le plus
souvent mélangées, à cause des différentes
migrations au cours des derniers siècles (conquêtes,
industrialisation).
Les groupes dominants sont les Lubas, les Arunds (regroupant
les Lundas, Tchokwés, les Luenas, les Ndembas, les Minungus), les Sangas
et les Lambas. Les minorités ethniques sont les Bambote, les Bayazi, les
Ndembos et les Kalwenas. Cette pluralité s'accompagne d'une
diversité de langue dont le swahili émerge comme langue
provinciale.
Certaines zones de la Province, suite à une forte
pression démographique et exploitation minière connaissent de
sérieux problèmes de dégradation des terres, de violences
des vents, de réduction de la pluviométrie, des crues, etc. Les
zones principalement affectées sont celles situées au Nord - Est,
dans les territoires de Kalemie, Pweto et Mitwaba ; au Nord - Ouest, dans toute
la région longitudinale allant de l'extrême Sud - Ouest de la
Province du Katanga ; au Sud, dans le District du Haut Katanga. A ces
manifestations régionales de la dégradation des terres s'ajoutent
également celles des hinterlands de tous les grands centres urbains,
notamment Kolwezi, Kamina, Kipushi, Likasi, Kalemie et Lubumbashi. Ces
différents problèmes qui résultent principalement d'une
polarisation inappropriée de l'occupation humaine et des
activités qui en résultent ont motivé cette
étude.
La croissance démographique a un impact important sur
la fragmentation des forêts au Katanga. L'exploitation minière,
l'exploitation intempestive des bois pour besoin de combustible et de
construction ainsi que la culture sur brûlis, restent les causes
principales de la déforestation dans cette province. Augmentation des
écarts de températures et la violence des vents ;
réduction de la pluviométrie ; augmentation des ruissellements ;
érosion ; risques des crues ; réduction des infiltrations et
baisse de niveau des nappes phréatiques ; destruction de la
réserve d'eau contenue dans la biomasse forestière et
réduction de l'évapotranspiration. Il a été
également constaté dans cette même région tropicale,
que l'eau souterraine qui n'est plus aspirée par les racines des arbres,
remonte par capillarité, entraînant avec elle les oxydes de fer
qui s'accumulent et précipitent en surface, provoquant ainsi la
formation permanente des croûtes latéritiques infertiles autour
des grandes villes (Petit, 1990). L'espace rural du Katanga constitue donc un
système complexe dont l'étude peut s'envisager à
différents niveaux d'organisation, et selon différents points de
vue. La maîtrise de la complexité des systèmes
nécessitent une approche renouvelée des dynamiques spatiale.
IV.1.2. ASPECTS
CLIMATOLOGIQUES
Le climat régional est tropical du type
soudanien80(*). Il est
caractérisé par une alternance des saisons humides et
sèches de différentes durées, dominées
respectivement par les vents du Nord-ouest et ceux du Sud-est. Il tombe en
moyenne 1300 mm de pluies de septembre à mai ; mais les
précipitations sont variables d'une année à l'autre. Son
éloignement à l'équateur (6 à1 3° de latitude
sud) est la cause de saisons nettement marquées appelées saisons
sèches et saisons de pluies. La température moyenne annuelle est
de 23,8°C, comprise entre une moyenne maximale de 30,0°C au mois
d'août, début de la saison de pluie, et une moyenne minimale de
17,6°C en juin. L'amplitude thermique est de 12,4°C, la
température maximum absolue est de 35°C tandis que le minimum
absolu est de 11,5°C. L'écart de la moyenne annuelle de la
température est de -0,3°C. Les précipitations sont de
l'ordre de 650 à 1500 mm. L'isohyète de 1550 mm affecte une
direction générale Est-Ouest81(*). Passant dans le nord du territoire de Kabongo, il
remonte vers le Nord-Est et délimite dans l'Est du territoire de Kabongo
et Kamina une vaste aire à précipitations abondantes. Outre ces
variations selon les sites, les variations mensuelles jouent un rôle
prépondérant dans les rythmesphrénologiques. C'est la
sévérité de la saison sèche qui marque la
variabilité au sein du territoire. Elle est plus longue et
caractérisée par des périodes froides plus intenses au Sud
du Katanga. Cette alternance imprime à la végétation un
rythme saisonnier très marqué. La majeure partie des
précipitations est due à des courants verticaux de convection,
cela donne aux précipitations une certaine régularité
journalière, avec une forte intensité au début de
l'après-midi. En plus il y a un rythme saisonnier en rapport avec la
position zénithale du soleil Les vents les plus fréquents sont du
secteur Nord-Ouest en saison de pluie, du secteur Sud-Est pendant la saison
sèche.
IV.1.3.ASPECTS GEOLOGIES ET
GEOMORPHOLOGIES
La géologie du Katanga est caractérisée
par deux grands ensembles structuraux82(*). Les formations de couvertures (terrains
phanérozoïques), non métamorphisé
généralement fossilifères et d'âge compris entre le
carbonifère supérieur et l'holocène. Elles
caractérisent beaucoup plus le Katanga septentrional. Région
généralement recouverte par les sables d'âge
néogène est, d'après Les personnes (1974),
constituée d'un soubassement précambrien sur lequel reposent des
terrains phanérozoïques. Il s'agit de deux types de formation :
Ø Des granitoïdes d'âge Anté-kibarien
et de formation appartenant au super groupe de Bushimay
(Protérozoïque supérieur) ; série des sables ocre
reposant sur la surface d'érosion
Mi-Tertiaire, remarquablement plane, et dont l'extension est
plus considérable que celle de la série des grès
polymorphes ;
Ø Les formations de soubassement (terrains
précambrien) plus métamorphiques et plissés, terrains
subdivisés en unités tectostratigraphiques comme la couverture du
Précambrien supérieur appelé le Katanguien dont les
sédiments se sont déposés sur les plates-formes
épicontinentales et dans les aires de subsidences du craton congolais
(Katanga plissé et tabulaire).
C'est le Groupe de Kibara qui constitue une des unités
les plus importantes du Katanga ; il affleure largement de part et d'autre du
Lualaba (Fleuve Congo). D'après Cahen, (1954), les grandes zones
anticlinoriales et synclinoriales s'étirent en bande quasi
parallèle ; et le déversement des plis se fait vers le
Nord-Ouest.
Le relief y est assez monotone ; néanmoins il est
possible de distinguer parfois les faciès de plaines, de plateaux, de
vallons ou encore de monts émergeant. Cinq Hauts-Plateaux, Kamina, de
Biano, de Marungu, Kundelungu, de Kibara, formés par la lente
érosion d'un socle en dépression créée par un
ancien lac, sont couverts du sable ocre néogène du type kalahari.
Le sous-sol est riche en cuivre, étain, fer charbon, cobalt,
manganèse, zinc, radium, or, diamant, etc. Ces gisements de minerais
sont dus à des accidents géologiques se concentrant dans une
fosse du sud et centre du Katanga.
Le Katanga possède un réseau hydrographique
très dense. Les plans d'eau, représentés par l'immense
réseau fluvial, les plaines inondées et les lacs couvrent environ
3,5 % de la superficie régionale et ont un potentiel halieutique
considérable. On y rencontre quelques grands lacs
périphériques de l'Est Tanganyika, et Moero. Le système
lacustre du Katanga comprend en outre deux importants lacs intérieurs,
Mwadingusha et Boya. On y inclut également les lacs de dépression
de Kamalondo, Tshangalele et N'zilo. Le système fluvial est
caractérisé par le Lualaba (fleuve Congo dont la source est au
Katanga méridional) dont les affluents principaux sont la Lomami,
Lualaba (Luvua) et Lubilashi.
IV.1.4. ASPECTS PEDOLOGIQUES
Les formations géologiques décrites plus haut
ont donné naissance à des sols sablonneux, sablo argileux et
argileux à réserve minérale très faible et à
teneur en matière organique très réduite.
En effet, ils proviennent de roches granitoïdes à
amphiboles où les micas font systématiquement défaut.
Leurs teneurs en élément fins varient de 7 à 45 % avec une
moyenne de 15 à 20 %, et le pH,souligne Renier (1957), varie de 4,8
à 5,4 .Il poursuit également que les couleurs de l'horizon B sont
presque toujours situées dans la planche 5YR à l'état sec
ou humide parfois dans la planche 10YR. Certains sols, comme ceux de Samba,
sont fonction du massif tonalitique, ressemblent au groupe des sols rouges
sombres à rouge grenat de Kaniama. Ces sols sont argileux, quelques fois
argilo sablonneux et riches en bases échangeables (Sys, 1961).
L'essentiel des caractéristiques morphologiques des principaux profils
pédologiques étudiés par Djibu (1999),
révèlent un ensemble de sols où, à quelques
variantes près, on observe une couleur rouge ou brune, avec de rares
taches, une texture fine avec souvent l'absence de masses rocheuses. La
structure est grenue polyédrique émoussée, fortement
développée ; une consistance friable, une bonne porosité
(moyenne et parfois forte), un bon enracinement superficiel, un passage graduel
d'un horizon à l'autre, parfois diffus, et souvent difficile à
fixer sur le terrain.
En somme, le Katanga présente des affleurements rocheux
appartenant au soubassement cristallin précambrien (gneiss, granite et
schiste) et aux sédiments, surtout sableux, du
pliopléistocène. Les sols rencontrés dans cette
région sont ferralitiques, profonds, à horizons
généralement peu différenciés et présentent
des transitions diffuses ou graduelles. Les sols ferralitiques rouges et jaunes
sont les plus fréquents. Ils peuvent être associés à
des lithosols sur cuirasses ferrugineuses ou se développer sur des
sédiments meubles sableux. Après déforestation et mise en
culture, les sols rouges sablo argileux et sablonneux sont souvent
affectés par une évolution rapide marquée par des
modifications de la couleur qui se nuance de brun et de jaune et tend à
s'éclaircir, de la compacité (s'accroît) et de
l'individualisation des formes nodulaires de plus en plus distinctes et
contrastées. Toutes ces perturbations physiques
d'après, accroissent la vulnérabilité des agrégats
envers l'action de l'eau, conduisant à la dégradation de la
stabilité structurale des sols.
IV.1.5. VEGETATION
Le Katanga est une région de savanes arbustives aux
clairières parsemées de termitières appartenant
généralement du point de vue phytogéographique (White,
1986), au centre régional d'endémisme zambézien.
Dans la province du Katanga, comme le souligne Lebrun et
Gilbert (1954), la végétation ligneuse naturelle appartient
généralement aux forêts semi-caducifoliées, à
distribution zambézienne qui constituent les noyaux de forêt
dense, au milieu des forêts claires et savanes boisées du Sud de
la province, appelées « Muhulu » et comportent une proportion
très élevée d'espèces arborescentes décidues
lui conférant, avec leur hauteur relativement basse (15 à 25 m),
un aspect de forêt densesèche; quelques espèces
caractéristiques sont Baphiabangwelolensis,
Brachystegiaspiciformisvar.schmitzii, Entandrophragmadelevoyi et
Manilkarasp. Les forêts claires et savanes boisées
correspondent aux forêts « tropophiles » selon Lebrun et
Gilbert (1954), surtout à leurs formes altérées ou
dégradées provenant des défrichements par l'homme et de
l'action des feux courants83(*). On y rencontre également les «
forêts édaphiques liées aux sols hydromorphes » ainsi
que les savanes steppiques zambéziennes des hauts plateaux du Katanga
à savoir le plateau de Kamina, de Biano... Ainsi les principales
unités de végétation du Katanga84(*) (Duvigneaud, 1952,1958 ;
Malaisse et al, 1977) :
ü Forêts denses sèches ;
ü Forêts denses édaphiques ;
ü Forêts claires ;
ü Végétation des milieux aquatiques ;
ü Savanes.
IV.2.METHODE ET TECHNIQUE
Pour élaborer ce présent travail nous avons
à procédé de la manière suivante.
Pour la documentation, nous avons consulté les ouvrages
de la bibliothèque de l'ISS, UNILU, HALLES DE L' ETOILE et encarte 2009.
Notons cependant que la plus grande partie de données prises en compte
dans ce travail, ont été tirée de l'Internet à
travers son moteur de recherche Google qui nous a fourni différents
sites du domaine de l'environnement et du secteur de l'énergie-bois.
Pour la récolte des données sur le terrain au
niveau de la ville de Lubumbashi et à l'intérieur, nous avons
élaboré un questionnaire adressé aux ménages, qui
consomment la braise, aux vendeurs, aux transporteurs, aux exploitants
forestiers et aux services spécialisés dans le domaine de
l'environnement.
Ce questionnaire était couplé d'une technique
d'échantillonnage basée sur la représentation des
différentes catégories d'enquêtés.
IV.2.1.METHODES
IV.2.1.1. La méthode analytique
Consiste à discerner les différentes parties
d'un tout, à déterminer et à expliquer le rapport qu'elles
entretiennent les unes des autres. Cette méthode nous a permis
d'analyser l'ensemble de processus de la production de makala afin d'en sortir
les impacts de cette activité sur l'environnement
IV.2.2.2. La méthode
descriptive
Cette méthode nous a permis de décrire le milieu
d'étude qui est la province du Katanga, un site bien indiqué de
l'analyse de la consommation de la braise ou charbon de bois dans la ville de
Lubumbashi.
Les différentes variables d'étude de ce milieu
nous ont conduit à confirmer l'une des hypothèses
influençant le taux de la consommation de la braise dans la ville de
Lubumbashi, avec comme conséquence la déforestation des axes
géographiques d'approvisionnement.
IV.2.2.3. La méthode
statistique
Cette méthode nous a permis de quantifier les
informations récoltées sur terrain et les présenter sous
forme des tableaux.
IV.2.2.TECHNIQUES
IV.2.2.1.Technique d'observation directe :
C'est une technique qui nous a permis de faire des
investigations et être en contact avec le champ d'étude pour voir
l'état de lieu de la province du
Katanga.
IV.2.2.2.Technique
documentaire
Cette technique est orientée vers une fouille
systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le
domaine de recherche. Elle concerne les documentations écrites(les
ouvrages, les brochures, les rapports, les revues, l'internet, travaux de
mémoire, le Journal Officiel de la RDC, Loi N° 011/2002 du 29
Août 2002 portant Code Forestier etc.). Elle nous a permis de bien
élaborer tous les chapitres du présent travail et elle nous a
permis d'explorer l'information disponible sur notre thème.et aussi,
Tous ces documents nous ont aidé à élargir nos
connaissances en matière des énergies domestiques, plus
particulièrement dans le domaine de la dendro-énergie ou
énergie-bois domestique. La bibliographie de ce mémoire reprend
les documents utilisés les plus significatifs.
IV.2.2.3.Pré-enquête
et connaissance du terrain
Des observations préliminaires avaient
été effectuées pendant la pré-enquête et nous
avaient permis d'obtenir différentes données de base, devant
notamment nous permettre de déterminer la taille de
l'échantillon. Cette pré-enquête a permis de mettre en
évidence les données géographiques, écologiques,
économiques et topographiques de la ville de Lubumbashi. Elle a aussi
facilité l'identification des différents dépôts et
points de vente de charbon de bois et bois de chauffe des quartiers ciblent
pour notre étude.
IV.2.2.4. Enquête
Par définition, l'enquête est une technique qui
consiste à poser les mêmes questions à un nombre de
personnes qui soit, constituent tout le groupe que l'on désire
étudier, soit représentent ce groupe. Elle a
représenté l'essentiel de notre méthodologie de travail en
ce qu'elle nous a permis d'obtenir le maximum d'informations pertinentes
à notre recherche.
IV.2.2.5. Technique
d'échantillonnage
Cette opération a consisté à
prélever un certain nombre d'éléments dans l'ensemble
d'éléments que l'on a voulu traiter. cet échantillon a
été représentatif de notre population de
référence qui est de la ville de Lubumbashi et nous a permis de
réduire le modèle de toutes caractéristiques de la
population de notre univers d'enquête.
IV.2.2.6.Interview
A part les outils ci-haut énumérés, nous
avons eu recours à l'interview en interrogeant oralement les individus
aux seins des ménages, qui consomment la braise, aux vendeurs, aux
transporteurs, aux exploitants forestiers et aux services
spécialisés dans le domaine de l'environnement. Les questions
étaient posées face à face et toutes les réponses
étaient enregistrées par écrit au cours de l'interview.
Cette technique nous a permis de tenir de conversation avec
nos enquêtés afin de recueillir les informations fiables en
rapport avec l'objet de recherche.
En recherche, il n'est pas toujours possible d'étudier
toute une population. On recourt à une fraction de cette population,
pour autant que celle-ci en enferme virtuellement tous les attributs. Ainsi
BROWNLEE (1984) cité par NAKASILA (2006) définit
l'échantillon comme une partie représentative de la
population.
IV.2.2.7.Procédure
Comme la nature de notre étude l'exige, une descente
sur terrain a eu lieu pour identifier toutes les activités étant
au centre de la déforestation dans la ville de Lubumbashi.
a) Critère sélectif
Les hommes et les femmes étaient prioritairement
enquêtés en tenant compte essentiellement de leur état
civil et non de leur âge et moins encore de leur niveau d'étude ou
profil professionnel.
b) Compilation et traitement des données
Après la récolte des données, nous avons
procédé au dépouillement du questionnaire puis à
l'enregistrement des données et leur traitement.
CHAPITRE V : ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE
V.1. Considération
générale
Pour aboutir à bien mener les informations relatives
à notre objet d'étude, une stratification de la population a
été mis en exergue. C'est de cette manière que l'on a
espéré recueillir les points de vue des différentes
couches dont notre enquête a ciblé sur la question liée
à la consommation de braise pour les ménages de la ville de
LUBUMBASHI.
Ces résultats nous permettant d'envisager un paquet de
stratégies sous une approche globalisante, en vue de ralentir la
déforestation liée à l'usage de ce combustible ligneux
dans la ville de LUBUMBASHI et ses environs.
V.2. Objectifs de
l'enquête
Voir dans quelle mesure, on peut orienter les
stratégies nous permettant d'atténuer les risques liés
à la déforestation causée par la coupe de bois à
usage énergétique dans le KATANGA.
V.3. Catégories retenues
par notre enquête
Notre enquête a ciblé 5 catégories
d'enquêtés à savoir :
Ø Les consommateurs (trices) de la braise ;
Ø Les producteurs (trices) de la baise ;
Ø Les vendeurs (ses) de la braise ;
Ø Les transporteurs de la braise ;
Ø Les services spécialisés de
l'environnement (division et ministère de l'environnement).
V.4. Présentation de
l'échantillon
L'univers de notre enquête est composé par la
population des différentes communes de la ville de Lubumbashi dans la
province du Katanga.
Comme il nous a été difficile d'atteindre toute
notre cible qui s'élève à 8.167.240
personnes, il nous a paru utile de déterminer la taille notre
échantillon à partir de la formule de la taille corrigée
du professeur sumba qui stipule que, quand l'univers d'enquête est
infini, c'est-à-dire supérieur à 100.000 personnes, on
prend 96 comme taille de référence, tout en considérant
une marge d'erreur de 10%.
Sur l'ensemble de notre univers d'enquête nous avons
pris un échantillon de 96 personnes réparties dans les 5
catégories ci-hauts citées à savoir :
- Les consommateurs (trices) de la braise ;
- Les producteurs (trices) de la baise ;
- Les vendeurs (ses) de la braise ;
- Les transporteurs de la braise ;
- Les services spécialisés de
l'environnement.
V.4.1. Répartition des
enquêtés selon leurs catégories
Tableau 1 : les catégories
d'enquêtés
Catégories
|
Effectifs
|
%
|
Consommateurs de la braise
|
44
|
45,8
|
Producteurs de la braise
|
24
|
25
|
Vendeurs de la braise
|
14
|
14,5
|
Transporteurs de la braise
|
10
|
10,4
|
Services spécialisés
|
4
|
4,1
|
TOTAL
|
96
|
100
|
Source : nous même
Ce tableau ressort la répartition de nos
enquêtés tel retenus dans notre travail soit, 45,8%
constitué des consommateurs de la braise, 25% constitué des
producteurs de la braise, 14,5% constitué des vendeurs de la braise,
10,4% constitué des transporteurs de la braise, et 4,1% constitué
des services spécialisés de l'environnement.
Nous vous faisons remarque que, il ressort également
sur l'ensemble de toutes les catégories d'enquêtés, les
consommateurs ont un pourcentage élevé. Ceci se justifie par le
fait que notre analyse dans la présente étude, part de la
consommation de la braise par les ménages de ville de Lubumbashi dans la
province du Katanga et en déduire les conséquences, raison nous
qui que cette variable ait un pourcentage considérable que d'autres
variables.
V.4.2. Répartition
d'enquêtés par commune et quartiers
Tableau 2
COMM
|
RWASHI
|
ANNEXE
|
KATUBA
|
KENYA
|
KAMALONDO
|
L'SHI
|
KAPEMBA
|
QUARTIER
|
CONGO
|
KASAPA
|
KANANGA
|
KALEBUKA
|
KAMALONDO
|
GAMBELA
|
BEL-AIR
|
EFFECTIF
|
6
|
7
|
5
|
7
|
7
|
6
|
6
|
EN %
|
13 ,64
|
15,91
|
11,36
|
15,91
|
15,91
|
13,64
|
13,64
|
Source nous-mêmes sur base de l'enquête sur
terrain
Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par
la catégorie des consommateurs de la braise dans les sept quartiers dans
chaque commune de la ville de Lubumbashi.
V.4.3. Catégorie de
producteurs de la braise par axe géographique
Axe géographique
|
Effectifs
|
%
|
ROUTE KASENGA
|
14
|
58 ,33
|
ROUTE KINSEVERE
|
10
|
41,67
|
Total
|
24
|
100
|
Tableau 3
Source nous-mêmes sur base de l'enquête sur
terrain
Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par
la catégorie des producteurs de la braise dans les deux axes éco
géographiques retenus dans cette étude à savoir 14
personnes soit 58,33% à ROUTE KASENGA et 10 personnes soit 41,67%
à KINSEVERE
V.4.3.1. Production de MAKALA
par four et par localité
La production par kg convertie en sac et le volume de four
sont consignés dans le tableau qui suit.
Le tableau suivant donne le nombre de fours par mois, le
volume de fours en m3 et la production de bois en kg et en sacs.
Tableau 4
Localité
|
Nbre de fours par mois
|
Volume de fours en m3
|
Production en kg
|
Production en sacs
|
TUBWE
|
40
|
900
|
23 400
|
936
|
KIFUITA
|
31
|
697,5
|
18 135
|
725
|
Total
|
71
|
1 597,5
|
41 535
|
1 661
|
Source : nous même
Le nombre de fours total de tous les exploitants légaux
est de 71 fours (40 pour TUBWE et 31 pour KIFUITA). En considérant que
chaque four a comme dimension carrée de 9 m2 de surface et
2,5 m de la hauteur, on estime son volume à 22,5 m3. Le
volume total de fours par village est respectivement égal à 900
m3 à TUBWE et 697,5 m2 à KIFUITA.
Partant de l'analogie de GIRARD (1992) qui démontre
d'après ses recherches effectuées au Cameroun et au
Sénégal que 8 m3 équivaudrait à 208 kg,
la production totale pour les exploitants légaux revient à 41 535
kg. Etant donné que le sac de MAKALA est de 25 kg, la production
estimée en sac donne 936 sacs dans la localité de TUBWE et 725
sacs dans la localité de KIFUITA.
Explication sur les données du
tableau :
Ø Pour trouve le volume de fours en
m3 nous avons pris 9 m2 de surface x 2,5m de la
hauteur ceci nous donne 22,5 m3 volume, alors le volume de fours en
m3 est égale à donne 22,5 m3 volume x 40
Nbre de fours par mois qui nous donne 900 m3
Ø Pour trouve la Production en kg
nous avons calcul ainsi :
Si 8 m3 équivaudrait à 208 kg alors 1
m3 vaut combien ? Nous avons fait Alors 26kg x 900 m3=23400 kg idem pour les restes.
Ø Pour trouve la Production en sacs
pour trouve la production par sec nous avons pris :
. Idem pour les restes des données.
V.4.3.2. Espèces exploitées et
préférées
Les espèces exploitées et
préférées sont inscrites dans le tableau ci-dessous.
Tableau 5 : Espèces exploitées pour la
fabrication de « MAKALA »
Préférence (qualité)
|
Nom pilote
|
Nom scientifique
|
Nom vernaculaire (Basili)
|
Famille
|
Type de forêt
|
1
|
MUBANGA
|
Cynometraalexandrii
|
KISUNGWA
|
Caesalpiniaceae
|
Forêt primaire
|
2
|
MAMBA
|
Klainedoxagabonensis
|
PUNDA
|
Irvingiaceae
|
Forêt secondaire
|
3
|
MWIMBA
|
Nauclea diderrichii
|
SHINGA
|
Rubiaceae
|
Forêt
secondaire
|
Le tableau ci-dessus donne le nom pilote de l'espèce
exploitée, son nom scientifique, le nom vernaculaire, la famille de
l'espèce, ainsi que le type de forêt où se retrouvent ces
espèces.
V.4.3.3. Justification du choix de
ces espèces
Les fabricants de braise apprécient beaucoup plus
l'espèce Cynometraalexandrii à cause de son pouvoir calorifique
très élevé que les autres espèces utilisées.
A défaut de celle-ci, les fabricants font recours aux deux autres
espèces. Le Cynometraalexandrii est retrouvé dans la forêt
primaire et les deux autres (Klainedoxagabonensis et Nauclea diderrichii) dans
la forêt secondaire aux champs des particuliers.
V.4.3.4. Causes de l'exploitation de
« MAKALA »
Les
causes favorisant l'exploitation de MAKALA sont reprises dans la figure
ci-après.
Figure1 : Causes
de l'exploitation de MAKALA
On remarque dans la figure que 23% des enquêtés
pense que la pauvreté et la satisfaction sont les causes
premières à la base de la fabrication de MAKALA, suivi de 21% qui
pense c'est la satisfaction des besoins de bases en elle seule (alimentation,
habillement, ...), les autres causes non négligeables sont la croissance
démographique. D'autres enquêtés combinés parfois
deux causes comme on peut le constater dans la figure.
V.4.3.5. Redevance
Pour être exploitant de MAKALA dans la chefferie
des TUBWE et KIFUITA, on doit une redevance annuelle au service de
l'environnement via la chefferie. Les exploitants en association payent une
taxe de 10 $ USA par exploitant.
Quant à l'état de connaissance sur
l'impact dû à l'exploitation de forêt et à la
fabrication de MAKALA, les points de vue des fabricants sont contenus dans la
figure ci-dessous.
Figure 2 : Etat
de connaissance sur l'impact dû à l'exploitation de forêt et
de « MAKALA »
On observe qu'à TUBWE, seulement 8 % connaissent les
impacts de l'exploitation de MAKALA sur l'environnement et 92 % ne connaissent
pas. Ces deux personnes sont communément appelées des agronomes.
Dans la localité de KIFUITA, personne (soit 0 %) ne connaît
l'impact de l'exploitation de MAKALA sur l'environnement. La moyenne dans les
deux localités donne 4 % des enquêtés qui connaissent les
impacts de l'exploitation de MAKALA sur l'environnement et 96 % ne connaissent
pas.
V.4.3.6. Impact de l'exploitation des
« MAKALA » sur la biodiversité et surl'environnement
Impact sur la
biodiversité végétale
1. Les espèces exploitées
Pour tous les enquêtés, les espèces les
plus exploitées (Cynometraalexandrii, Klainedoxagabonensis, Nauclea
diderrichii) commencent à s'observer à très longues
distances qu'il y a 3 ans. Dans le tableau qui suit, il est indiqué la
distance actuelle sur laquelle sont actuellement visibles les trois
espèces exploitées pour la fabrication de MAKALA.
2. Comparaison de
distance moyenne entre le milieu humain et le site de fabrication selon
les années
Le tableau 6 : donne la comparaison
entre la distance de chaque espèce par rapport aux années
passées.
Espèces
|
Les années antérieures ou avant
2007
|
De 2007 à 2010
|
Cynometraalexandrii
|
2
à 4 km
|
6
à 8 km
|
Klainedoxagabonensiset Nauclea
diderrichii
|
1 à 3 km
|
3 à 5 km
|
On
note que l'espèce Cynometraalexandrii prend le recul de 6 à 8 km
alors qu'elle était facilement trouvable à distance allant de 2
à 4 km seulement en 2007 - 2008. Les deux autres espèces reculent
de 3 à 5 km en 2010 alors elles étaient qu'à une distance
de 1 à 3 km en 2007.
3. Les autres espèces végétales
non exploitées
Les réponses données par la population à
la question à savoir comment procédez-vous pour la fabrication de
MAKALA ? Les enquêtés affirment que le fabricant coupe les
espèces de moyenne taille qui sont autour de l'espèce exploitable
sans en faire l'identification en les utilisant pour son four.
4. Altération de la
forêt
L'abattage crée les troués dans la
canopée et une diminution de sa richesse. Ces coupes constituent la
perturbation de l'écosystème dans la strate sous arbustive et
arborescente.
5.2.6.2. Impact sur la diversité
animale
La perturbation de l'écosystème forestier
occasionne la destruction des habitats et donc la fuite des animaux.
5.2.6.3. Impact sur l'environnement
ü Combustion du CO et CO2 dans l'atmosphère
ü L'exposition des sols aux intempéries (vent,
soleil, érosion), etc.
5.2.6.4. DISCUSSION
L'exploitation anarchique constatée dans la chefferie
des TUBWE et KIFUITA par la fabrication de charbon de bois, contribue
énormément à la dégradation des ressources
naturelles dans la forêt de la contrée.
1. Catégorie de vendeurs (ses) de la braise par
quartier
COMM
|
RWASHI
|
ANNEXE
|
KATUBA
|
KENYA
|
KAMALONDO
|
L'SHI
|
KAPEMBA
|
QUARTIER
|
CONGO
|
KASAPA
|
KANANGA
|
KALEBUKA
|
KAMALONDO
|
GAMBELA
|
BEL-AIR
|
EFFECTIF
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
EN %
|
|
15,91
|
11,36
|
15,91
|
15,91
|
13,64
|
13,64
|
Effectifs
|
|
14
|
Total
|
|
100%
|
Tableau 7
Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par
la catégorie des vendeurs (ses) dans les sept quartiers retenus dans
cette étude.
2. Catégorie de transporteurs de la braise par axe
géographique
Tableau 8
Axe géographique
|
Effectif
|
%
|
KASENGA
|
6
|
60
|
KINESEVERE
|
4
|
40
|
Total
|
10
|
100
|
Ce tableau ressort les effectifs et pourcentages retenus par
la catégorie des transporteurs dans les deux axes retenus dans cette
étude à savoir, 6 personnes soit 60% dans l'axe route KASENGA et
40% dans l'axe route KINSEVERE.
3. Catégorie de services
spécialisés
4. Tableau 9
Services
|
Effectifs
|
%
|
Division/environnement
|
3
|
75
|
Ministère /Environnement
|
1
|
25
|
Total
|
4
|
100
|
Ce tableau ressort également les effectifs et
pourcentages retenus par la catégorie de services
spécialisés à raison de 3 personnes soit 75% à la
division de l'environnement, tourisme et conservation de la nature et une
personne soit 25% au ministère de l'environnement.
5. Répartition d'enquêtés
selon leur résidence
Tableau 10 : Répartition
d'enquêtés dans le quartier GAMBELA II
Quartiers
|
Avenues
|
Effectifs
|
%
|
GAMBELA II
|
DES EGLISES
|
3
|
20
|
VANGU
|
2
|
13,3
|
DU CAMPUS
|
2
|
13,3
|
DU CARMEL
|
2
|
13,3
|
BIAY
|
2
|
13,3
|
DU CONSERVATEUR
|
2
|
13,3
|
DESOLIVIERS
|
2
|
13,3
|
TOTAL
|
|
15
|
100
|
Ce tableau ressort ce qui suit :
20% soit 3 personnes dans le quartier GAMBELA II sur l'avenue
DES EGLISES, 13,3% soit 2 personnes respectivement dans le quartier GAMBELA II
sur l'avenue VANGU, ainsi de suite pour les reste des avenus, ont
constitué notre cible d'enquête dans ce quartier.
10. Répartition des enquêtés selon
leur identité
Tableau N° 11 : Répartition des
enquêtés selon l'identité
Variables
|
Effectifs
|
%
|
EXE
|
M
|
38
|
39,5
|
F
|
58
|
60,4
|
|
TOTAL
|
96
|
100
|
AGE
|
18-30
|
21
|
21,8
|
30-45
|
62
|
54,1
|
45 à 70
|
23
|
23,9
|
TOTAL
|
96
|
100
|
ETAT CIVIL
|
Célibataire
|
11
|
11,4
|
Marié
|
79
|
82,2
|
Divorcé
|
2
|
2
|
Veuf (ve)
|
4
|
4,1
|
|
TOTAL
|
96
|
100
|
PROFESSION
|
Sans
|
12
|
12,5
|
Service étatique
|
4
|
4,1
|
Commerçants
|
38
|
39,5
|
Militaires
|
8
|
8,3
|
Chauffeurs
|
10
|
10,4
|
Paysans
|
24
|
25
|
|
TOTAL
|
96
|
100
|
ETUDE FAITE
|
Primaire
|
22
|
22,9
|
Secondaire
|
45
|
46,8
|
Supérieur
|
18
|
18,7
|
Aucun
|
11
|
11,4
|
TOTAL
|
96
|
100
|
Ce tableau ressort ce par identité ce qui
suit :
Ø 39,5% de nos enquêtés soit 38 personnes
a été constitué des hommes et 60,4 % soit 58 personnes est
constitué des femmes ;
Ø 21,8% de nos enquêtés soient 21
personnes avait l'âge variant entre 18 à 30 ans, 54,1 % soit 62
personnes avait un âge variant entre 30 à 45 ans et en fin 23,9%
soit 23 personnes avait un âge qui varie entre 45 à = 70 ans ;
Ø 11,4% soit 11 personnes était des
célibataires, 82,2% soit personnes était des mariés, 2%
soit 2 personnes était des divorcées, et enfin 4,1% soient 4
personnes était des veufs (ves) ;
Ø 12,5% soit 12 personnes était sans profession,
4,1% soient 4 personnes était des services étatiques, 38,5%
soient 38 personnes était des commerçants, 8,3% soient 8
personnes était des militaires, 10,4% soit 10 personnes était des
chauffeurs et en fin 25% soit 24 personnes était des paysans ;
Ø 22,9% soient 22 personnes avait un niveau
d'étude primaire, 46,8% soit 45 personnes avait un niveau d'étude
secondaire, 18,7% soit 18 personnes avait un niveau d'étude
supérieur et en fin 11,4% soit 11 personnes n'avait aucun niveau
d'étude.
V.5. MODELE DES
QUESTIONNAIRES
Questionnaire adressé aux consommateurs de la
braise dans la ville de LUBUMBASHI
Tableau N° 12: Question relative
à la consommation de la braise par les ménages de LUBUMBASHI
Question
|
Quartiers
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelle est la quantité de sacs de la braise
estimez-vous consommer par mois ?
|
CONGO
|
2
|
6
|
40
|
1,5
|
4
|
26,6
|
1
|
5
|
33,3
|
TOTAL
|
|
15
|
100
|
GAMBELA
|
2
|
7
|
46,6
|
1,5
|
5
|
33,3
|
1
|
3
|
20
|
TOTAL
|
|
15
|
100
|
KALEBUKA
|
2
|
3
|
21,4
|
1,5
|
5
|
35,7
|
1
|
6
|
42,8
|
|
TOTAL
|
|
14
|
100
|
De ce tableau, il ressort, respectivement ce qui suit :
ü Dans le quartier CONGO 6/15 personnes soit 40% de
ménages consomment 2 sacs de braise par mois, 4/15 personnes soit 26,6 %
consomment 1,5 sacs et 5 personnes soient 33,3 % consomment sac ;
ü Dans le quartier GAMBELA, 7/15 personnes soit 46,6% de
ménages consomment 2 sacs, 5/15 personnes soit 33 ,3% consomment 1,5sacs
et 3/15 personnes soit 20% consomment 1 sac ;
ü Dans le quartier KALEBUKA, 3/14 personnes soit 21,4% de
ménages ont confirmé avoir consommé
2 sacs, 5/14 personnes soit 35,7% en ont confirmé
1,5sacs et en fin 6/14 personnes soit 42,8 % ont confirmé 1 sac.
Les résultats dans ce tableau prouvent que la
consommation moyenne des ménages de la ville de Bukavu est
évaluée à 1,5 sac par mois.
Graphique N°3 : Quantité des sacs
consommés
Tableau N° 12: Question relative à la
taille des ménages utilisateurs.
Question
|
Quartiers
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelle est la taille de votre ménage ?
|
CONGO
|
=10
|
7
|
46,6
|
=7
|
5
|
33,3
|
= 6
|
3
|
20
|
|
Total
|
15
|
100
|
GAMBELA
|
=10
|
6
|
40
|
=7
|
5
|
33,3
|
= 6
|
4
|
26,6
|
|
Total
|
15
|
100
|
KALEBUKA
|
=10
|
8
|
57,1
|
=7
|
4
|
28,5
|
= 6
|
2
|
14,2
|
|
|
Total
|
14
|
100
|
De ce tableau ce qui suit :
ü Dans le quartier CONGO, 7/15 personnes soit 46,6% ont
répondu avoir une taille de = 10 personnes, 5/15 personnes soit 33,3 %,
ont confirmé avoir une taille de =7 personnes, et en fin 3/15 personnes
soit 20% ont confirmé avoir une taille de = 6
ü Dans le quartier GAMBELA, 6 personnes soient 40% ont
répondu avoir une taille de =10, 5 personnes soient 33,3% avaient ont
répondu avoir une taille de =7 et en fin 4 personnes soient 26,6% ont
confirmé avoir une taille de = 6 personnes.
ü Dans le quartier KALEBUKA, 8/15 personnes soit 57,1%,
avaient ont répondu avoir une taille de =10, 4/15 personnes soit 28,5%
ont confirmé avoir une taille =7 personnes, et en fin 2/15 personnes
soit 14,2 % ont affirmé avoir une taille de = 6 personnes.
Tableau N° 20: Question relative à
l'instrument utilisé pour la cuisson
Question
|
Quartiers
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelle est le typed'instrument utilisez-vous pour faire la
cuisson ?
|
CONGO
|
Brasero métallique
|
12
|
80
|
Foyer bembeleza
|
3
|
20
|
Total
|
|
15
|
100
|
GAMBELA
|
Brasero métallique
|
11
|
73,3
|
Foyer bembeleza
|
4
|
26,6
|
Total
|
|
15
|
100
|
KALEBUKA
|
Brasero métallique
|
5
|
35,7
|
Foyer bembeleza
|
7
|
50
|
Foyer de four àCuisson
|
2
|
14,2
|
|
Total
|
|
14
|
100
|
Il ressort de ce tableau ce qui suit :
ü 12/15 personnes soit 80% de nos enquêtés
dans le quartier CONGO ont confirmé avoir utilisé les braseros
métalliques, 3/15 personnes soient 20% ont confirmé avoir
utilisé les foyers cuisson économe de type appelé
bembeleza.
ü Dans le, quartier GAMBELA 11/15 personnes soit 73,3 %
utilisent les braseros métallique pour la cuisson, 4/15 ménage
soit 26,6 % ont confirmé d'avoir fait usage des foyers de cuisson
économe de type Bembeleza.
ü Dans le quartier KALEBUKA ,5/14 personnes soit 35,7 %
utilisent les braseros métallique et 7/14 personnes soit 50 % font usage
des foyers de cuisson économe de type Bembeleza , 2/14 personnes soit
14,2% utilisent le foyer de four à cuisson.
Considérant ces résultats, les ménages
qui utilisent les foyers améliorés ne les font pas par notion de
protection de l'environnement, mais par notion d'économiser les
dépenses liées à l'utilisation de la braise en
énergie domestique, car n'ayant pas assez de moyen pour s'en
approvisionner. Alors ils envisagent de consommer la braise en minimisant les
facteurs coût et fréquence sur le marché de négoce
ou point de vente.
Tableau N° 13: Question relative à la
formation ou l'information sur les méfaits de la déforestation
liée à la consommation de braise.
Question
|
Quartiers
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Avez-vous déjà une fois été
formé ou informé sur les méfaits de la
déforestation liée à la
consommation de la braise ?
|
CONGO
|
Oui
|
5
|
33,3
|
Non
|
10
|
66,6
|
|
15
|
100
|
GAMBELA
|
Oui
|
4
|
26,6
|
Non
|
11
|
73,3
|
Total
|
|
15
|
100
|
KALEBUKA
|
Oui
|
3
|
21,4
|
Non
|
11
|
78,5
|
|
Total
|
|
14
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
Dans le quartier CONGO 5/15 personnes soit 33,3 % ont
été une fois informés et 10/15 personnes soit 66,6 % n'ont
jamais été informés à travers la radio;
Dans le quartier GAMBELA, 4/15 personnes soit 26,6% ont
confirmé avoir été informé par les médias et
11/15 ménages soit 73,3 % ont répondu non ;
Dans le quartier KALEBUKA 3/14 personnes soit 21,4 % ont
confirmé d'avoir été informé par les médias
de la place et 11/14 personnes soit 78,5 % ont dit non.
Notons que ; les ménages ayant répondus oui ont
été informé à travers les médias, le PNKB,
avec comme thème « mazingira na sisi », IFDC avec comme
thème : « évitons de couper le bois » et cette
information n'est pas permanente car basée sur le projet à
caractère d'urgence.
La moyenne de personnes n'ayant pas accès à
l'information s'évalue à 72,7% par rapport aux ménages
ayant affirmés avoir été une fois informés.
Tableau N° 14: Question sur les stratégies
envisagées pour réduire la consommation
Question
|
Quartiers
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
A quoi pensez-vouscomme stratégies pur réduire
la consommation de la braise pour le besoin en énergie domestique
dansvotre ménage ?
|
CONGO
|
Courant
|
12
|
80
|
Foyers améliorés
|
3
|
20
|
Total
|
|
15
|
100
|
GAMBELA
|
Courant
|
11
|
73,3
|
Foyers améliorés
|
4
|
26,6
|
Total
|
|
15
|
100
|
KALEBUKA
|
Courant
|
5
|
35
|
Foyers améliorés
|
9
|
64,2
|
|
56
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
100
|
De ce tableau, il se dégage ce qui suit:
ü Dans le quartier CONGO, 12/15 personnes soit 80 %
envisage la disponibilité du courant, 3/15 personnes soit 20% a
préféré l'utilisation des foyers
améliorés.
ü Dans le quartier GAMBELA, 11/15 personnes soit 73,3% a
préféré du courant le et 4/15 personnes soit 26,6 % a
préféré utiliser les foyers améliorés ;
ü Dans le quartier KALEBUKA, 5/14 personnes soit 35% a
préféré la disponibilité du courant et 9/14
personnes soit 64,2 % préfère l'usage des foyers
améliorés.
En effet sur l'ensemble de nos enquêtés 63,6% a
préféré le courant comme stratégie et 36,3%
préfère l'usage des foyers améliorés.
Questionnaire adressé aux
transporteurs de la braise
Tableau N° 15 : Question relative au nombre de
course effectué
|
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelles est la fréquence decourses effectuez- vous par
mois pour le transport de la braise ?
|
KASENGA
|
8
|
3
|
30
|
6
|
1
|
10
|
4
|
1
|
10
|
KINSEVERE
|
8
|
3
|
30
|
5
|
1
|
10
|
4
|
1
|
10
|
|
10
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
Sur l'axe KASENGA, 3/10 personnes soit 30% a confirmé
avoir effectué 8 courses par mois, 1/10 personne soit 10% a
confirmé avoir effectué 6 courses et 1/10 personne soit 10% a
confirmé 4 courses ;
Sur l'axe KINSEVERE, 3/10 personnes soit 30% a confirmé
8 courses, 1/10 personnes soit 10% a confirmé 5 courses et 1/10 personne
soit 10% a confirmé 4 courses.
Disons que, de ces résultats, il se fait voir que le
nombre des courses dépend de l'état du véhicule. Les
véhicules dont l'état est encore bon effectuent 8 courses par
mois soit 2 courses par semaine.
Ce tableau nous amène à confirmer que la moyenne
de nombre de courses effectué par les transporteurs est de 6 courses le
mois.
Tableau N°16 : Question relative à la
connaissance des facteurs de la déforestation
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Connaissez- vous quelques facteurs de la déforestation
au Katanga ?
|
KASENGA
|
Braise
|
3
|
30
|
Construction
|
2
|
20
|
KINSEVERE
|
Braise
|
4
|
40
|
Construction
|
1
|
10
|
|
10
|
100
|
Ce tableau démontre ce qui suit :
Sur l'axe KASENGA 3/10 personnes soit 30% a confirmé
l'exploitation de la braise, et 2/10 personnes soit 20% a confirmé
l'exploitation des bois pour la construction ;
Sur l'axe KINSEVERE, 4/10 personnes soit 40% a confirmé
l'exploitation de la braise et 1/10 personne soit 10% a confirmé
l'exploitation des bois pour la construction.
Ceci prouve à suffisance que l'exploitation de la
braise prime sur l'exploitation de bois pour la construction. Car le besoin de
construction n'est pas ressenti par tous les ménages chaque jour, mais
le besoin de manger concerne tous les ménages et cela chaque jour.
Tableau N°17 : Question relative à la
quantité de la braise transportée
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelle est-la quantité de la braise transportez-vous
par courses ?
|
KASENGA
|
1-2Tonnes
|
0
|
0
|
3-5 Tonnes
|
5
|
50
|
> 5 Tonnes
|
0
|
0
|
KINSEVERE
|
1-2Tonnes
|
0
|
0
|
3-5 Tonnes
|
5
|
50
|
>5 Tonnes
|
0
|
0
|
|
10
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
Dans tous les deux axes géographiques, la
quantité de la braise transportée varie entre 3-5 tonnes.
Tableau N°18 : Question relative au mode de
paiement appliqué par les transporteurs.
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quel est le mode de paiement appliquez-vous pour le transport
?
|
KASENGA
|
Port dit
|
5
|
50
|
Comptant
|
0
|
0
|
KINSEVERE
|
Port dit
|
5
|
50
|
Comptant
|
0
|
0
|
|
10
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
10/10 personnes de nos enquêtés soit 100% dans
tous les deux axes ont confirmé avoir appliqué le mode de
paiement par port dit ;
Ces résultats prouvent à suffisance que, le mode
de payement appliqué par les transporteurs crée un bon
marché à leurs clients et facilite l'évacuation des
produits (braise) des sites de production au centre de consommation.
Tableau N°19 : Question relative avec la
formation ou l'information sur les méfaits de la
déforestation
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Avez-vous déjà une fois été
formé ou informé sur les méfaits de déforestation
?
|
KASENGA
|
Non
|
4
|
40
|
Oui
|
1
|
10
|
KINSEVERE
|
Non
|
2
|
20
|
Oui
|
3
|
30
|
|
10
|
100
|
De ce tableau, il ressort également que :
Sur l'axe KASENGA 4/10 transporteurs soit 40% n'ont jamais
été formé ou informé, 1/10 transporteur 10%
confirme avoir été informé à travers la radio. Sur
le thème « la nature et nous » par une ONG ;
Sur l'axe KINSEVERE, 2/10 transporteurs soit 20% ont
affirmé avoir été informé par la radio et l'ONG et
3/10 transporteurs soit 30% ont répondu Non.
Ceci prouve que 60% des transporteurs n'ont pas des
connaissances sur les méfaits de la déforestation suite au manque
de formation et information. Et le 40% restant ont été une fois
formé ou informé par les structures d'encadrement et
d'accompagnement sur terrain et cela surtout c'est sur l'axe KINSEVERE.
Tableau N° 20: Question relative aux
stratégies proposées par les transporteurs.
Question
|
Axe géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire
la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en
énergie domestiques ?
|
KASENGA
|
le reboisement
|
5
|
50
|
KINSEVERE
|
Le reboisement
|
5
|
50
|
|
10
|
100
|
De ce tableau il ressort ce qui suit :
Sur les deux axes, tous les transporteurs 10/10 personnes soit
100% ont proposé le reboisement comme stratégie.
Questionnaire adressé aux
producteurs de la braise
Tableau N°21 : Question relative au nombre
d'arbres abattus par mois
Question
|
Axes
|
Localités
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Combien d'arbre abattez-vous par mois pour la carbonisation
?
|
KASENGA
|
Kalama
|
12
|
4
|
16,6
|
Kasika
|
7
|
2
|
8,3
|
Kalambi/kionvu
|
8
|
2
|
8,3
|
|
Mwenga centre
|
9
|
4
|
16,6
|
|
|
|
12
|
50%
|
KINSEVERE
|
Bumoga /kuluha
|
12
|
|
12,5
|
Bumoga/limanga
|
10
|
3
|
12,5
|
kalimbi
|
8
|
3
|
12,5
|
jifunzi/kukarama
|
15
|
3
|
12,5
|
|
|
12
|
50%
|
|
|
TOTAL
|
|
24
|
100
|
Ce tableau ressort ce qui suit :
Sur l'ensemble de ces résultats dans les deux sites,
disons que la moyenne de nombre d'arbres abattus par les producteurs est de 10
arbres par mois
De ce résultat, disons que selon notre observation sur
terrain, la disproportion entre le nombre d'arbres abattus dans les
différents sites, dépend du diamètre de ceux-ci.
Précision que les producteurs pris en compte dans le
présent travail sont ceux-là qui utilisent une main d'oeuvre
locale pour la coupe de bois.
Tableau N° 22: Question relative à la
connaissance des facteurs (causes) de la déforestation dans le
milieu.
Question
|
Axes
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Connaissez-vous quelques facteurs (causes) de la
déforestation dans ce
milieu ?
|
KASENGA
|
Production de braise
|
6
|
25%
|
Bois de construction
|
4
|
16,6
|
Agriculture
|
2
|
8%
|
|
|
12
|
49,6%
|
KINSEVERE
|
Production de braise
|
7
|
29%
|
Bois de construction
|
3
|
12,5%
|
Agriculture
|
2
|
8%
|
|
12
|
49,5%
|
Total
|
24
|
100
|
Ce tableau révèle ce qui suit :
ü 54% soit 13/24 personnes à raison de 6 sur l'axe
KASENGA et 7/24 soit 29% sur l'axe KINSEVERE ont confirmé sur la
production de la braise ;
ü 29,1% soit 7/24 personnes respectivement 4 sur l'axe
KASENGA et 3 sur l'axe KINSEVERE a affirmé l'usage des bois pour la
construction ;
ü 16% soit 4/24 personnes à raison de 2 sur l'axe
KASENGA et 2 sur l'axe KINSEVERE a affirmé les causes liées
à l'exploitation agricole.
En fin, 54% soit 13/24 a attribué l'exploitation de la
braise comme facteur de la déforestation et les restes ont
attribué à l'agriculture. Ce résultat nous a permis de
confirmer que l'exploitation de la braise est la cause majeure de la
déforestation au KATANGA.
Tableau N° 23: Question relative à la
connaissance des conséquences de la déforestation
Question
|
Axes
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Connaissez-vous quelques conséquences de la
déforestation dans votre milieu ?
|
KASENGA
|
Perturbations climatiques
|
5
|
20,8
|
Réchauffement
|
4
|
16,6
|
Erosion
|
3
|
12,5
|
|
|
12
|
49,9
|
KINSEVERE
|
Perturbations climatiques
|
6
|
25
|
Réchauffement
|
4
|
16,6
|
Erosion
|
2
|
8,3
|
|
12
|
49,9
|
|
24
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
ü Sur l'ensemble de nos enquêtés 45,8% soit
11/24 personnes a reconnu, Perturbations climatiques comme conséquences
de la déforestation,
ü 33,2% soit 8/24 personnes a reconnu le
réchauffement climatique comme conséquence de la
déforestation ;
ü 20,8% soient 5/24 personnes a reconnu l'érosion
comme conséquence de la déforestation.
Tableau N°24 : Question relative à la
formation des producteurs de la braise.
Question
|
Axes géographique
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Avez-vous déjà une fois été
formé ou informé sur les méfaits de la
déforestation ?
|
KASENGA
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
12
|
50
|
KINSEVERE
|
Oui
|
12
|
50
|
Non
|
0
|
0
|
|
24
|
100
|
Ce tableau ressort ce qui suit :
ü Sur l'axe KASENGA, 50% de nos enquêtés
soit 12/24 personnes ont dit non et 50% soit 12/24 personnes sur l'axe
KINSEVERE ont dit Oui.
Disons ainsi qu'au niveau des exploitants de l'axe KINSEVERE,
ils sont encadrés par la plateforme AEFOKA (association des exploitants
forestiers au KATANGA) et ont été formé par le
gouvernement congolais (service technique), les ONG internationales (GIZ,
processus REDD, IFDC) via la même structure.
Tableau N° 25: Question relative aux
stratégies proposées des producteurs :
Question
|
Axes
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire
la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en
énergie domestique dans votre milieu ?
|
KASENGA
|
Education environnementale
|
4
|
16,6
|
Reboisement
|
8
|
33,3
|
|
|
12
|
49,9
|
KINSEVERE
|
Education environnementale
|
2
|
8,3
|
Reboisement
|
10
|
41,6
|
|
12
|
49,9
|
Total
|
|
|
24
|
100
|
En rapport avec les stratégies proposées par les
producteurs :
ü 74,9% soit 18/24 personnes a proposé le
reboisement ;
ü 24,9% soit 6/24 personnes a proposé une
éducation environnementale.
Ceci prouve à suffisance que, les producteurs
envisagent le reboisement afin que l'activité étant assez
lucrative ne puisse pas être abandonnée.
Tableau N° 26: Question relative à la
distance parcourue
Question
|
Axes
|
Distances
|
Effectifs
|
%
|
Quelles est la distances actuelle de la route principale au
site d'abattage des bois pour la production de la baisse ?
|
KASENGA
|
1-2 km
|
1
|
4
|
3-5 km
|
7
|
29,1
|
>5km
|
4
|
16,6
|
|
12
|
49,6
|
KINSEVERE
|
1-2km
|
0
|
0
|
3-5km
|
3
|
12,5
|
>5km
|
9
|
37,5
|
|
12
|
50
|
|
24
|
100
|
En rapport avec la distance parcourue, ce tableau ressort ce
qui suit :
ü Sur l'axe KASENGA, 4% soit 1/24 personne ont
affirmé 1-2km, 29,1% soit 7/24 personnes ont affirmé 3-5 km et
4/24 personnes soit 16,6 % ont affirmé plus de 5km.
ü L'axe KINSEVERE 0% ont affirmé la distance
variant entre 1-2km, 3 personnes soit 12,5% soit 3/24 personnes ont
affirmé 3-5Km et en fin 9/24 personnes soit 37,5% ont affirmé
plus de 5km. Ces résultats nous permis à confirmer
l'avancée de la déforestation dans les deux sites
d'approvisionnement de la braise.
Questionnaire adressé aux
vendeurs (es) de la braise
Tableau N° 27: Question relative à la
quantité de sacs écoulés en une semaine
|
Question
|
Points de vente
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Combien des sacs estimez- vous écouler en une semaine
?
|
CONGO
|
5-10
|
5
|
35,7
|
GAMBELA
|
6-12
|
5
|
35,7
|
KALEBUKA
|
3-6
|
4
|
28,5
|
|
|
14
|
100
|
Ce tableau ressort ce qui suit :
ü Dans les points de vente du quartier CONGO 35,7% soit
5/14 personnes a estimé écouler 5-10 sacs par semaine, 35,7% soit
5/14 personnes dans les points de vente du quartier GAMBELA a estimé
avoir écoulé 8-12 sacs, et en fin dans les points de vente du
quartier KALEBUKA 28,5% soit 4/14 personnes et estimé écouler
3-6 sacs.
Tableau N° 28: Question relative à la
connaissance des causes de la déforestation
Question
|
Points de vente
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Connaissez-vous quelques causes de la déforestation
dans votre site d'approvisionnement ?
|
CONGO
|
Production braise
|
4
|
28,5
|
Bois de construction
|
1
|
7,1
|
Agriculture
|
0
|
0
|
GAMBELA
|
Production braise
|
3
|
21,4
|
Bois de construction
|
2
|
14,2
|
Agriculture
|
0
|
0,0
|
KALEBUKA
|
Production braise
|
3
|
21,4
|
Bois de construction
|
1
|
7,1
|
Agriculture
|
0
|
0
|
Total
|
|
14
|
100
|
Ce tableau ressort que :
ü 71,3% soit 10/14 personnes à raison de 4 dans
les points de vente de CONGO, 3 dans les points de vente de GAMBELA et 3 dans
les points de vente de KALEBUKA, ont affirmé la production de la baise
;
ü 28,4% soit 5/14 personnes à raison dans les
points de vente dans le quartier CONGO, 2 dans GAMBELA et 1 dans KALEBUKA ont
affirmé bois pour la construction. Ces résultats prouvent
à suffisance que, le besoin de bois en combustible reste
élevé qu'en construction.
Tableau N° 29: Question relative à la
connaissance de conséquences sur la déforestation
Question
|
Points de vente
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Connaissez-vous quelques conséquences de la
déforestation au katanga ?
|
CONGO
|
Perturbations climatiques
|
2
|
14,2
|
Réchauffement
|
2
|
14,2
|
Erosion
|
1
|
7,1
|
GAMBELA
|
Perturbations climatiques
|
2
|
14,2
|
Réchauffement
|
1
|
7,1
|
Erosion
|
2
|
14,2
|
KALEBUKA
|
Perturbations climatiques
|
2
|
14,2
|
Réchauffement
|
1
|
7,1
|
Erosion
|
1
|
7,1
|
Total
|
|
14
|
100
|
Ce tableau ressort que :
ü 42,6% soit 6/14 personnes à raison de 2
personnes par points de vente dans les quartiers a attribué les
perturbations climatiques comme conséquence de la déforestation
;
ü 28,4% soit 4/14 personnes à raison de 2 dans les
points de vente de CONGO, 1 dans le point de vente de GAMBELA et 1 dans le
point de vente de KALEBUKA a affirmé connaitre le réchauffement
climatique comme l'une des conséquences de la déforestation ;
ü 28,4% soit 4/14 personnes respectivement 1 dans le
point de vente de CONGO, 2 dans le point de vente de GAMBELA, et 1 dans le
point de vente de KALEBUKA a affirmé connaitre les érosions comme
l'une des conséquences de la déforestation au Sud Kivu.
Tableau N° 30: Question relative aux
stratégies envisage
Question
|
Points de vente
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
A quoi pensez-vous comme stratégies pour réduire
la déforestation liée à la coupe de bois pour le besoin en
énergie domestique au Katanga ?
|
CONGO
|
Reboisement
|
5
|
35,7
|
GABELA
|
Reboisement
|
5
|
35,7
|
KALEBUKA
|
Reboisement
|
4
|
28,5
|
|
|
|
14
|
100
|
Le tableau ci-après ressort ce qui :
ü Sur l'ensemble de nos enquêtés repartis
dans tous les points de vente 100% soit 14/14 personnes ont pensé sur la
stratégie de reboisement.
Tableau N° 31: Question relative à la
formation des vendeurs (es) des braises.
Question
|
Points de vente
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Avez-vous déjà une fois été
formé ou informé sur les méfaits de la
déforestation ?
|
CONGO
|
Non
|
2
|
14,2
|
Oui
|
3
|
21,4
|
GAMBELA
|
Oui
|
5
|
35,7
|
Non
|
0
|
00
|
KALEBUKA
|
Non
|
4
|
28,5
|
Oui
|
0
|
00
|
|
|
|
14
|
100
|
Le tableau ci-après ressort ce qui suit :
De ces résultats il s'en suit que, les 8/14 personnes
ayant été formé ou informé, sont ceux qui ont comme
site d'approvisionnent KINSEVERE, car ils sont encadrés et
accompagné par l'association locale AEFOKA.
Ceux dont l'axe d'approvisionnement est KASENGA n'ont pas une
structuration qui les encadre raison qui prouve leur non accès à
l'information et formation ni par un service technique
spécialisé, ni par les organisations locales.
Questionnaire adressé aux services
spécialisé de l'environnement
Tableau N°32 : Question
relative à la réglementation du service de
l'environnement
Question
|
Services
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
Quelle est la réglementation du service de
l'environnement sur l'abattage des bois pour la carbonisation à usage
énergétique au Katanga ?
|
Ministère de l'environnement
|
Non
|
2
|
50
|
Division de l'environnement
|
Non
|
2
|
50
|
|
|
|
4
|
100
|
Ce tableau ressort ce qui suit :
ü 100% de nos enquêtés soit 4/4 personnes
ont dit non, c'est-à-dire, il n'existe pas aucun
Réglementation sur la carbonisation. Pour ces services
l'activité de carbonisation est permise pour le cas des forêts
individuelles. Cette réglementation n'existe que dans le cadre des
forêts protégées (Parcs).
Tableau N° 33: Question relative au nombre
d'exploitants forestiers
Code
|
Question
|
Services
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
02
|
Connaissez-vous le nombre d'exploitants forestiers pour la
production de la braise?
|
Ministère de l'environnement
|
Non
|
2
|
50
|
Division de l'environnement
|
Non
|
2
|
50
|
|
|
|
|
4
|
100
|
Le tableau ci-dessus ressort ce qui suit :
ü 100% de nos enquêtés soit 4/4 dans les
services spécialisés a répondu non c'est-à-dire ;
aucun chiffre permettant de connaitre le nombre exact d'exploitant forestiers
à usage énergétique n'est disponible au service
spécialisé de l'environnement.
Ceci prouve à suffisance que comme il y a pas une
réglementation, donc les exploitants ne se sentent pas gêner par
aucune mesure et sont obligés de vaquer librement à
l'exploitation abusive accélérant la déforestation.
Tableau N°34 : Question relative à la
formation et information
Code
|
Question
|
Services
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
03
|
Avez-vous déjà une fois été
formé ou informé sur les méfaits de la
déforestation liée à la consommation des braises?
|
Ministère de l'environnement
|
Oui
|
2
|
50
|
Division de l'environnement
|
Oui
|
2
|
50
|
|
|
|
|
4
|
100
|
Ce tableau révèle ce qui suit :
ü 100% de nos enquêtés soit 4/4 a
répondu Oui. Notons, par ailleurs que ces formations et information
reçues, proviennent souvent des instructions hiérarchiques,
conférences, débat, séminaires organisées à
Lubumbashi.
ü Ces services ont précisé que des
dispositions sont en train d'être prises pour apprendre aux producteurs
de la braise les nouvelles techniques de carbonisation.
Tableau N°35 : Question relative aux mesures
préconisées
Code
|
Question
|
Services
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
04
|
Quelle mesure préconisez-vous pour réduire la
déforestation liée à la coupe des bois à usage
énergétique au Katanga ?
|
Ministère de l'environnement
|
Reboisement + électrification urbaine et rurale
|
2
|
50
|
Division de l'environnement
|
Reboisement + électrification urbaine et rurale
|
2
|
50
|
|
|
|
|
4
|
100
|
De ce tableau, il ressort ce qui suit :
ü 100% de nos enquêtés, soit 4/4 personnes
des services spécialisés ont proposé le reboisement et le
l'électrification urbaine et rurale.
Notons que, parmi ces propositions stratégiques, ces
services spécialisés ont pensé évoquer d'autres
alternatives, notamment l'exploitation du gaz méthane dans le lac, la
tourbe, les briquettes, l'énergie solaire, éolienne et le
biogaz
CONCLUSION PARTIELLE
A l'issue de ce 5ème chapitre portant sur les
investigations sur le terrain, il a été question de
vérifier nos hypothèses de recherche sur base des méthodes
et techniques utilisée dans ce présent travail.
Les résultats auxquels nous avons abouti, se
présentent de la manière suivante :
ü 68,1% de nos enquêtés estiment avoir
consommé le nombre de sac variant entre 1,5 à 2 sacs. Ces
résultats nous ont permis de confirmer nos hypothèses que, la
consommation de la braise par les ménages de ville de Lubumbashi
influence le rythme de la déforestation au Katanga
ü 79,5 % de nos sujets enquêtés confirme
avoir un ménage dont la taille moyenne varie entre 7 à 10
personnes. Ces résultats nous ont permis a confirmé que la
croissance démographique est facteur de la consommation excessive de la
braise par les ménages de la ville de Lubumbashi.
ü 56% de nos enquêtés atteste de n'avoir pas
une connaissance suite au manque d'information et formation sur les
méfaits de la déforestation. Ceci nous a permis de confirmer que,
le manque des connaissances des acteurs impliqués ; est l'une des causes
de l'exploitation irrationnelle des produits forestiers au Katanga.
SUGGESTION
Pour contribuer à l'atténuation de la
consommation excessive de la braise par les ménages, telle que nous
venons de le démontrer, nous avons envisagé un paquet de
stratégies repris dans les points ci-dessous;
Les stratégies proposées dans la présente
étude sont réparties à différents niveaux
ci-après :
ü Stratégie de sensibilisation pour le reboisement
à tout le niveau; Stratégie de plaidoirie au niveau national et
international;
ü Stratégie de construction et
réhabilitation des centrales hydro électriques et installation
d'autres alternatives d'énergie nouvelle et renouvelable non
exploitées dans la province;
ü Stratégie de conscientisation et mobilisation
communautaire
ü Stratégie de formations et informations
permanentes ;
ü Stratégie d'encadrement des agriculteurs et
éleveurs.
L'application des stratégies proposées seront
à la responsabilité de l'Etat en collaboration étroite
avec d'autres acteurs impliqués dans la démarche, en convergeant
tous vers le milieu paysan.
Ils restent les principaux catalyseurs de toute l'action. Ses
solutions se situent à deux niveaux :
ü Il faudra d'abord que l'Etat Congolais à travers
ses services compétents s'implique dans l'accroissement de
l'efficacité énergétique et développer les
énergies nouvelles et renouvelables, voir d'autres pistes technologiques
appropriées.
Donc consommer plus la braise en l'économisant, reste
le principe sous-jacent de l'efficacité énergétique.
Notons cependant que ces alternatives sont surtout applicables en milieu urbain
que dans les milieux rural.
Cette solution devra être associée par la
politique de « 3S » Structures des Systèmes Spatiaux,
couplée des mesures obligatoires incitatives notamment fiscales aux
coupeurs de bois à usage énergétique et à tous les
niveaux des acteurs impliqués.
En outre, il faudra améliorer le rendement des
installations hydroélectriques existantes et la mise en place des
nouvelles infrastructures à l'intérieur de la province.
Concevoir les approches de protection de l'environnement.
Cette approche « protection de l'environnement » s'intéressera
aux textes législatifs et règlements en matière des
forêts et écosystèmes, ici, la stratégie partira par
l'adoption d'une loi réglementant l'exploitation des bois à usage
énergétique, la création d'autres espaces de
réserve naturelle intégrale c'est-à dire, la mise en place
des périmètres dans lesquels le sol, l'eau, la flore et la faune
bénéficient d'une protection absolue et dont l'accès n'est
autorisé qu'aux chercheurs et aux agents des eaux et forêts.
Ces réserves seront placées sous le
contrôle de l'Etat et dont les limites ne peuvent être
changées ni aucune partie altérée sauf par décision
législative compétente.
Doter des moyens techniques, financiers et organisationnels
aux Structures des Systèmes Spatiaux ou cellule de surveillance de base,
afin que chaque coupeur de bois soit chargé du contrôle de son
collègue. Et chaque arbre coupé soit directement remplacé
par 3 autres, afin de développer et maintenir les forêts
débout ou forêts pour le climat.
Moderniser et mettre en réserve des espaces
forestières pour des fins économique (par exemple la
création des sites touristiques) hôtellerie etc.
Quant aux paysans, Ils sont chargés de la gestion
quotidienne du « 3S » Structures des Systèmes Spatiaux ou
cellule de surveillance permanente. Cette structure devra collaborer avec
d'autres acteurs visiteurs dans le milieu, elle transmettra le rapport
d'application des mesures et réglementations sur la coupe du bois
à l'Etat via la police de protection des écosystèmes
forestiers.
Disponibiliser les terrains de développement des
différentes essences des pépinières, afin que chaque
coupeur de bois s'en approvisionnent pour le rétablissement des
écosystèmes forestiers. Ce programme mettra en relief une action
de symbiose pastoralisme forêt, en développant des techniques de
revalorisation de terres associant pâturage et reboisement forestation
avec des essences de croissance rapide.
La réussite de cette stratégie portera sur
l'implication du gouvernement par la mise en place des lois et mesures
d'atténuation de la déforestation liée à la
consommation de la braise en combustible de cuisson par les ménages.
Quant aux ONG et agence, apport de l'appui techniquement,
institutionnel, et financier aux structures locales de base chargées de
la surveillance permanente ;
Procéder aux évaluations multisectorielles
coordonnées des besoins posés par la consommation excessive de
combustible braise et bois de chauffe ;
ü Faire le plaidoyer au niveau national et international
pour la recherche des fonds; Sensibiliser, mobiliser les communautés
locales et autres acteurs sur les méfaits de la déforestation ;
cette sensibilisation et mobilisation partiront de l'éducation
environnementale de tous les acteurs impliqués, à la sauvegarde
de leur environnement par la mise en place des structures chargées
d'information et communication permanentes ;
ü Vulgariser les alternatives d'atténuation
(foyers améliorés tous les modèles)
ü Renforcement des capacités des structures
locales de base chargées de la surveillance permanente et de tous les
acteurs ;
ü Organiser les visites guidées ou voyages
exploratoires des chefs locaux et acteurs vers d'autres pays du Sahel pour les
faire observer comment le désert du Sahara avance et voir aussi comment
l'homme s'organise pour le faire reculer.
ü Organiser les actions de reboisement, l'intensification
agricole, la création des revenues à travers la mise en place et
création des AGR plus économiques que la vente de la braise, par
l'installation des programme de micro finance dans les villages et en ville
permettant de créer des capitaux.
Pour Police de protection des écosystèmes
forestiers, Son rôle est de mettre en application et faire respecter les
mesures incitatives, obligatoires et fiscales adoptées par le
gouvernement en vue de décourager davantage et mettre l'ordre sur la
manière d'exploiter les ressources forestières pour des fins
énergétiques.
Mettre hors d'état de nuire les acteurs qui ne voudront
pas mettre en application les différentes réglementations
étatiques
Elle veillera sur la mobilité de la population de la
province qui migrent de l'intérieur vers le centre-ville et aux travaux
d'aménagement du territoire.
Cette structure travaille en étroite collaboration avec
les chefs locaux, les ONG et agences.
Au niveau des ménages utilisateurs Il sera question
d'économiser les énergies domestiques en utilisant les foyers
améliorés tous modèles disponibles. Les économies
d'énergie ne sont sans conteste le moyen le plus efficace pour
répondre aux défis économiques et environnementaux des
problèmes posés par la consommation excessive de la braise par
les ménages dans la ville de Lubumbashi ;
Pour les transporteurs de la braise doivent appliquer les
modes de payement au comptant
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terminus de notre travail
après une longue recherche et réflexion menées dans le
cadre de cette étude orientée en environnement dans la
filière énergie-bois dont il est question dans le sujet de ce
travail qui traite sur « la consommation de la braise par les
ménages de la ville de Lubumbashi et son impact sur la
déforestation au Katanga.
Disons que, la croissance effrénée par la
consommation de la braise ou charbon de bois par les ménages de la ville
de Lubumbashi, telle affirmée dans nos enquêtes, ne passe
inaperçu sans causer des préjudices sur l'environnement local,
avec des problèmes associés très divers.
Pour nous permettre de nous rassurer de la
réalité de la déforestation au Katanga liée
à la consommation de l'énergie-bois « braise ». Nos
questions de recherche formulées dans nos hypothèses, nous ont
amenés à aboutir aux confirmations suivantes:
68,1% de nos enquêtés estiment avoir
consommé le nombre de sac variant entre 1,5 à 2 sacs. 79,5 % de
nos sujets enquêtés confirme avoir un ménage dont la taille
moyenne varie entre 7 à 10 personnes.
56% de nos enquêtés atteste de n'avoir pas une
connaissance suite au maque d'information et formation sur les méfaits
de la déforestation. Ceci nous amène à confirmer le rythme
de la déforestation qui est de 15 ha par mois soient 180
ha pour une année.
Au regard de ces résultats une gamme de
stratégies suivantes est mise en relief en vue de remédier aux
griefs soulevés par cette étude:
Stratégie de sensibilisation ; Stratégie de
plaidoirie ; Stratégie de construction, réhabilitation des
infrastructures hydro électriques et installation d'autres alternatives
d'énergie nouvelle et renouvelable non exploitées dans la
province; Stratégie de conscientisation et mobilisation communautaire ;
Stratégie de formation et information permanentes ; Stratégie
d'encadrement d'agriculteurs et éleveurs et Pour terminer ce modeste
travail nous disons que les plantations des essences à croissance rapide
et à pouvoir calorifique comme les Eucalyptus soient promues ;
Compte tenu de son grand potentiel hydroélectrique, la
réhabilitation de barrage pouvant fournir l'énergie
électrique à une bonne partie de la population à
proximité de la ville demeure une des pistes efficace pour sauver encore
quelques écosystèmes forestiers vulnérables ; et
enfin le gouvernement forme un groupe d'experts en environnement pour une
sensibilisation et/ou un encadrement en vue de la gestion durable de ressources
forestières.
Cette étude n'est qu'une oeuvre humaine, mais aussi une
ébauche dans ce domaine pouvant servir d'orientation à d'autres
chercheurs. Ceci dit, elle peut être l'objet de critiques, observations,
et suggestions, commentaire, raison pour laquelle nous tenons à
solliciter l'indulgence de nos lecteurs de ne pas vraiment nous en tenir
rigueur.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Charbon_de_bois
2.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Braise
3.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_locale
4. .
http://www.fuelnetwork.org/index.php/IASC-TASK-force-SAFE-workshops;
5.
www.fuelnetwork.org.
6.
http://www.fao.org/africa/publications/nature-and-faune-magazine/.
7.
http://www.maps.grida.no/go/graphic/carbon-invetory.
8. Encyclopédie Microsoft encarta, SL,
2009.
9.
www.wikipedia.org.
10.
www.google.energie-bois.org.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..............................................................................I
DEDICACE..............................................................................II
AVANT -
PROPOS..................................................................III
INTRODUCTION
1
Chapitre I : PROBLEMATISATION DE L'ETUDE
4
1. REVUE DE LA LITTERATURE
4
2. ETAT DE QUESTION
10
3. PROBLEMATIQUE
11
4. HYPOTHESES
13
Chapitre II. CADRETHEORIQUE, CONCEPTUEL ET QUELQUES
GENERALITES
15
II.1.CADRE THEORIQUE
15
II.1.1. LA PRODUCTION DE BOIS DE FEU
17
1.2 LE BOIS DE FEU DANS LES SYSTEMES ENERGETIQUES
RURAUX
19
1.3.L'EVOLUTION DE LA SITUATION GENERALE DU BOIS DE
FEU
23
1.4. MODE DE PRODUCTION DU CHARBON DE BOIS
25
II.2.PRODUCTION INDUSTRIELLE MODERNE
29
II.2.1. FABRIQUE DE CHARBON DE BOIS A COULOMBIERS
(VIENNE, FRANCE)
29
II.2.2.METALLURGIE
29
II.2.3. COMME COMPOSANT
29
II.2.4. COMME AMENDEMENT
30
II.2.5. COMME ELEMENT DE FILTRATION
30
II.2.6. COMME COMBUSTIBLE
30
II.2.7. ROLE ET IMPORTANCE DU CHARBON DE BOIS
31
CHAPITRE III : ENERGIE DE BOIS, CONSOMMATION
DE BOIS ET DEFORESTATION
32
III.1.DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE
32
III.1.1.LE CONCEPT « MAKALA
32
III.1.2.ENERGIE
32
III.1.3. ENERGIE RENOUVELABLE
32
III.1.4. ENERGIE NON RENOUVELABLE
33
III.1.5. EMPREINTE ECOLOGIQUE
33
III.1.6. IMPACT ENVIRONNEMENTAL
34
III.1.7. ENERGIE-BOIS / DENDRO-ENERGIE
34
III.2. GENERALITES SUR L'ENERGIE-BOIS
36
III.4. GENERALITE SUR LA DEFORESTATION
46
III.4.1. EXPLOITATION FORESTIERE D'APRES LE CODE
FORESTIER CONGOLAIS
46
III.4.1.1.TAUX DE DEFORESTATION
46
III.4.1.2. EXPLOITATION FORESTIERE PAR LES
COMMUNAUTES LOCALES
46
III.4.1.3. DROITS D'USAGE FORESTIERS
47
III.4.1.4. FORET
47
III.4.1.5. Déforestation
48
III.4.1.6. Reforestation
49
III.4.2. LA DEFORESTATION EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
49
III.4.2.1. Problématique
générale
49
III.4.2.2 Déforestation au Katanga
52
III.4.2.3. Agents de la déforestation
53
III.4.2.4. Causes de la déforestation
53
III.4.2.5. Facteurs favorisants Causes indirectes
Causes directes
53
III.4.2.6. REPERCUSSIONS DE LA DEFORESTATION
54
III.5.QUELQUES GRILLES D'ANALYSE
54
III.5.1. ÉVALUATION DE L'INTENSITE DES
PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX
54
Conclusion partielle
57
Chapitre IV : APPROCHEMETHODOLOGIQUE
58
IV.1. LOCALISATION ET SITUATION GEOGRAPHIQUE
58
IV.1.1. PRESENTATION DU KATANGA
58
IV.1.2. ASPECTS CLIMATOLOGIQUES
59
IV.1.3.ASPECTS GEOLOGIES ET GEOMORPHOLOGIES
60
IV.1.4. ASPECTS PEDOLOGIQUES
61
IV.1.5. VEGETATION
62
IV.2.METHODE ET TECHNIQUE
63
IV.2.1.METHODES
63
IV.2.1.1. La méthode analytique
63
IV.2.2.2. La méthode descriptive
64
IV.2.2.3. La méthode statistique
64
IV.2.2.TECHNIQUES
64
IV.2.2.2.Technique documentaire
64
IV.2.2.3.Pré-enquête et connaissance
du terrain
64
IV.2.2.4. Enquête
65
IV.2.2.5. Technique d'échantillonnage
65
IV.2.2.6.Interview
65
IV.2.2.7.Procédure
65
CHAPITRE V : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS D'ENQUETE
67
V.1. Considération
générale
67
V.2. Objectifs de l'enquête
67
V.3. Catégories retenues par notre
enquête
67
V.4. Présentation de
l'échantillon
67
V.4.1. Répartition des enquêtés
selon leurs catégories
68
V.4.2. Répartition d'enquêtés
par commune et quartiers
69
V.4.3. Catégorie de producteurs de la braise
par axe géographique
69
V.4.3.1. Production de MAKALA par four
et par localité
69
V.4.3.2. Espèces
exploitées et préférées
70
V.4.3.3. Justification du
choix de ces espèces
70
V.4.3.4. Causes de
l'exploitation de « MAKALA »
71
V.4.3.5.
Redevance
71
V.4.3.6. Impact de l'exploitation des
« MAKALA » sur la biodiversité et
surl'environnement
72
V.5. MODELE DES QUESTIONNAIRES
76
CONCLUSION PARTIELLE
89
SUGGESTION
91
CONCLUSION GENERALE
94
BIBLIOGRAPHIE
96
I. Ouvrages
96
II. Revues et rapports
96
III. Mémoires et TFC
97
IV. Informations électroniques
98
TABLE DES MATIERES
99
* 1 STEPHEN, R., (2006) :
Cogestion des ressources naturelles, réduire la pauvreté par
l'apprentissage local, centre de recherche pour le développement
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* 2 FAO (1981) : Rapport sur
le problème forestier n°1
* 3 MADIBO D., (1985) : Perspective des
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* 4 MONTALEMBER M.R. et CLEMENT S.
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* 5 MUKENDI, (1984) : Contribution
à l'étude de l'approvisionnement des anciennes cités
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Memoire de licence, IPN, département de géographie, Kinshasa.
* 6 BINZANGI, K. (1988) : Contribution
à l'étude du déboisement en Afrique Tropical : Le cas du
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département de géographie, Lubumbashi.
* 7 BINZANGI et al (1994),: La
carbonisation autour de trois principales villes du Shaba province de Katanga,
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* 8 BINZANGI, K. (1998) : La destruction
des écosystèmes forestiers du Bas-Congo : menace à la vie,
LukuniLwa Yuma, volume I, n°2, Université libre de Luozi.
* 9 BINZANGI, K. (1999) :
L'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois : état de la
question, Lukunilwayuma, volume II , n°5, Université libre de
Luozi.
* 10 BINZANGI, K. (2001) : La
pauvreté et son impact sur la production de combustibles ligneux dans
les milieux ruraux et périurbains Congolais, Lukunilwayuma volume II ,
n°6, Université libre de Luozi.
* 11 . MUKERALINGI, K., (2008), Impact
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Bas Congo, Mémoire de licence, Département de l'Environnement
Unikin. Inédit
* 12 MASINI, L., (2008) ; L'aire
d'influence des dépôts des combustibles ligneux du marché
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l'Environnement, Unikin, Inédit
* 13 NZOLAMESO, B. (2008). : Etude
d'impacts écologiques, socio-économiques et socioculturels de
l'aménagement des savanes en forêts artificielles, Cas de Mampu au
plateau de Bateke, Mémoire, département de l'Environnement,
Unikin. Inédit
* 14 SCHURE J., INGRAM V. , AWONO A.,
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* 15 KAKULE, W. 1999. Consommation de
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* 16 MBALISAGA, J. 2000. Exploitation
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* 17 HABYARIMANA, 2009. Identification
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2005 à 2009, TFC, USB/Bunia
* 18 TSHIMPANGA, O.C. 2009, Etude sur
la filière de charbon de bois et son incidence socio-économique
à Kisangani et ses environs, DEA, UNIKIS.
* 19 KITAMBALA, C. 2010. Analyse des
déterminants de l'exploitation des essences indigènes ligneuses
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* 20 LAWANI, A. 2010. Contribution du
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* 21MulindwaMukenge Christophe,
Analyse des quantités des braises consommées dans la ville
de Bukavu et leur impact sur l'environnement, inédit, TFC, ISDR,
2008.
* 1 MICEHL KATING, Un
programme d'action pour le grand public de l'agenda 21 et des autres accords de
Rio, publié par le centre notre avenir à tous, 1992, sommet de la
terre au Brésil, p1.
* 22 RDC, Document de la
Stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté,
Kinshasa, Juillet, 2006, p.31.
* 23 Encyclopédie Microsoft
encarta, SL, 2009.
* 24 P. Ronger, cité
par Mulumbati, Manuel de sociologie générale,
éd.Africa, Lubumbashi, zaïre, 1980.
* 25 Georges DEFOUR, le
développement rural en Afrique Centrale, théories et essai
d'analyse critique, éd, Bandari, Bukavu, P.302
* 26 STASSEN, H.E. 2002. Developments
in charcoal production technologies. Unasylva, 211, 34-35p
* 27 KAMMEN, D.M. & LEW, D.J. 2005.
Review of the technologies for the production and use of charcoal: renewable
and appropriateenergylaboratory report. Berkeley, University of California.
67p
* 28. Fabrication de charbon de bois en
Forêt-Noire
en Allemagne vers 1900
* 29 A. Ledebur (traduit de l'allemand
par Barbary de Langlade revu et annoté par F.Valton) -
Manuel
théorique et pratique de la métallurgie du fer - Tome 1 -
Librairie polytechnique Baudry et Cie, éditeur - 1895, p71
* 30 Jacques Corbion -
Le
savoir...fer : glossaire du haut fourneau - tome IV - 4e édition -
11/2003 - édité par l'association Le savoir...fer (
ISBN
2-9520787-0-X), p240
* 31 A. Ledebur (traduit de l'allemand
par Barbary de Langlade revu et annoté par F.Valton) -
Manuel
théorique et pratique de la métallurgie du fer - Tome 1 -
Librairie polytechnique Baudry et Cie, éditeur - 1895, p71
* 32. Idem
* 33 M.L. Grüner :
Traité de métallurgie, tome premier, agent et appareils
métallurgiques, principe de la combustion. 1875, Dunod Editeur, pages
131 §62 Charbon de bois
* 34bJacquesCorbion -
Le
savoir...fer : glossaire du haut fourneau - tome IV - 4e édition -
11/2003 - édité par l'association Le savoir...fer (
ISBN
2-9520787-0-X), p678
* 35
Black gold
agriculture
* 36 KAMMEN, D.M. & LEW, D.J. 2005.
Op. cit, 67p
* 37Bizangi, K. 1983. La
production du bois de feu et du charbon de bois dans l'arrière -pays de
Lubumbashi : aspect techniques, sociaux et
économiques. Dissertation de DES en Sciences Géographiques,
Faculté des Sciences, UNILU, Lubumbashi
* 38 C. BANDZUCK et al., cités
par MASINI, 2008
* 39Mbenza, M., 1994. La
déforestation dans le degré carré de Lubumbashi. Rapport
interne. ANONYME,
* 40. Devers, D., 2007, op.cit
* 41 . Anonyme, (2001) :op. cit.
* 42. BINZANGI, 2008, op. cit
* 43. FLORENT, L. (2003) : L'empreinte
écologique des villes, Etudes Foncières n°102.
* 44WACKERNAGEl, M. et REES, W., (2002)
: Le dépassement des limites de la planète, L'Ecologiste,
n°8/.
* 45 Anonyme, (2005) : Observatoire
régional de l'environnement de Bourgogne, Guide pédagogique -
L'énergie.
* 46 Anonyme, (2005) : Observatoire
régional de l'environnement de Bourgogne, Guide pédagogique -
L'énergie.
* 47 Encarta op. cit
* 48 Encarta Idem
* 49 Encarta ibidem
* 50 (FAO, 2002).
* 51
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charbon_de_bois.
* 52 Idem.
* 53 FAO, 2005. L'état des
forêts tropicales, Rome, 150 p.
* 54 (FAO, 2003),
* 55 . SMITH, N, 1985 : Energie-bois,
les nouvelles éditions africaines, Abidjan
* 56 MONTALEMBER M.R. et CLEMENT S.
(1983): Fuel wood supplier developing countries, FAO. Rome
* 57 BINZANGI, K. (2001) : La
pauvreté et son impact sur la production de combustibles ligneux dans
les milieux ruraux et périurbains Congolais, Lukunilwayuma volume II ,
n°6, Université libre de Luozi.
* 58 BINZANGI, K. (1999) :
L'approvisionnement de Kinshasa en énergie bois : état de la
question, Lukunilwayuma, volume II , n°5, Université libre de
Luozi.
* 59 BINZANGI, K. (1999), op. cit
* 60 COUDRAY, J. et BOUGUERRA, (1994) :
Environnement en milieu tropical, ESTEM, Paris
* 61 KASEMUANA, S. (2006) : Energie et
développement en RDC, ISTA (section électricité),
Kinshasa, RDC.
* 62 Anonyme, (1993) : Guide des
énergies renouvelables, Ministère de la région
wallonne,Bruxelles
* 63 Anonyme, (2008) : Situation sur
les énergies renouvelables en République Démocratique du
Congo, des séances de travail avec les services des ministères du
Plan, de l'Energie et de l'Environnement et Développement rural,
Conférence de Berlin.
* 64 Anonyme, (2008), op. cit
* 65 . Anonyme, (2008) : Situation sur
les énergies renouvelables en République Démocratique du
Congo, des séances de travail avec les services des ministères du
Plan, de l'Energie et de l'Environnement et Développement rural,
Conférence de Berlin.
* 66 STEPHEN, R., (2006), op. cit
* 67 FAO, 2007 : Situation des
forêts du Monde, Département des forêts, Rome, 7ème
édition.
* 68 Encarta, op cit.
* 69Encarta,Idem
* 70 PLAMONDON A., 2009 : Bassins
versants et érosions, G3 Eaux et Forêts, Faculté des
Sciences Agronomiques, UNIKIN, Cours inédit.
* 71 PLAMONDON A op. cit.
* 72Defourny, P. & al.
2006. Carte de l'occupation du sol de la République
Démocratique du Congo.Bruxelles.
* 73 Devers, D., 2007. Rapport sur
l'état des forêts du Bassin du Congo : processus et perspectives.
OSFAC/ University of Maryland /University of Maryland/Observatoire satellitaire
des forêts d'Afrique centrale, Confordc, Bruxelles.
* 74Bogaert J. & al. 2000.
Alternative area-perimeter ratios for measuurement of 2D shapecompactness of
habitas. AppliedMathematics and compilation, 111: 7 1-85.
* 75 SPIAF, 2005. Plan d'action
forestier tropical : l'énergie-bois en RDC, bilan et
perspectives. Kinshasa, 130 p
* 76 SPIAF, 2005. Op. cit , 130 p
* 77 SPIAF, 2005. Plan d'action
forestier tropical : l'énergie-bois en RDC, bilan et
perspectives. Kinshasa, 130 p
* 78Delevoy, G., 1929. La question
forestière au Katanga (Congo belge) ,3 tomes. Public. C.S.K.
Bruxelles
* 79Schmitz A.,
1950. Aperçu forestier sur le Katanga méridional. Bull. Soc.
Centr. Forest. de Belg., 56è an. , n° 4-5, pp.171-191.Bruxelles.
* 80Bultot, F.,
1959. Saisons et périodes sèches et pluvieuses au Congo
belge, Bruxelles.
* 81Bultot, F. 1959. Idem
* 82Cahen, L.
1954. Géologie du Congo belge. Vaillant-carmanne,
Liège, 577 p
* 83 Lebrun, J. et Gilbert, G.,
1954. Une classification écologique des forêts du
Congo. Publication de l'INEAC-Série scientifique N°63.
Bruxelles.
* 84Duvigneaud, P., 1958. La
végétation du Katanga et de ses sols
métalliféres, Bull. Soc. Roy. Bot. Belg., 90 (2), 127-286,
15 fig., 2 tabl. 18 ph.
|