CHAPITRE VI : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
L'objectif de ce chapitre est de présenter et discuter
les résultats de la présente étude. Il est
structuré en trois sections. La première porte sur le profil des
ménages interrogés. La deuxième est consacrée
à l'analyse de la diversité alimentaire. Quant à la
troisième, elle se focalise sur l'insécurité alimentaire
des ménages.
I. ESTIMATION DU NIVEAU ECONOMIQUE
DES MENAGES ENQUETES
Il sera abordé dans ce chapitre la possession de
certains biens de consommations courantes, la pratique de l'agriculture,
l'élevage, l'accès à l'eau et l'électricité
par les ménages ciblés dans le cadre de la présente
étude.
L'analyse de ces différents aspects des ménages
parait fondée car elle constitue une gamme d'informations
intéressantes qui peuvent aider à estimer ou d'évaluer le
niveau économique des ménages afin de calculer l'indice de
pauvreté non monétaire des ménages. Ce qui aidera à
mieux comprendre la vulnérabilité alimentaire des ménages
enquêtés en relation avec leurs niveaux économiques et
leurs distributions spatiales
1. Caractéristiques
sociodémographiques des ménages enquêtés
Dans le travail qui suivra, Il sera analysé
succinctement quelques caractéristiques socio démographiques des
ménages enquêtés. Ces caractéristiques tournent
autour de l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, le statut
matrimonial, la taille du ménage, les sources de revenus et la
nationalité.
1.1 Une présence
marquée des personnes âgée
Les résultatsrévèlent que l'âge
moyen des personnes interrogées est de 47,79 ans. Cela s'explique par le
fait que seul des chefs de ménages ont été
enquêtés.On note aussi que 29, 8% des personnes
interrogées se trouvent dans la tranche d'âge de 50 à 60
ans. Ce sont des personnes du troisième âge. Ainsi, 16, 3 % ont
plus de 60 ans. Ceci implique que ce sont des CM physiquement
épuisés. Certains d' entre eux sont nés à Niamey,
alors que d'autres ont rejoint la ville au cours de leur vie.
1.2 Une dominance des
mariés
Les données recueillies montrent que 76% des CM
enquêtés sont des mariés. Ce qui traduit une certaine
dominance de cette catégorie sociale. On note aussi la présence
de 12,3 % de veuves, 4,8% des divorcés et 4,8 % de célibataire.
1.3 Des chefs de ménages
sans aucune instruction
Les résultats obtenus montrent que 29,8% des CM sont
sans instruction et 13 ,1% ont un niveau coranique (Tableau 3.1).
L'absence d'instruction est un facteur qui peut accroitre le risque de
vulnérabilité alimentaire de ces ménages. En effet, dans
une ville comme Niamey ; un CM sans instruction est exclu du circuit
officiel d'emploi. Par conséquent, il est contraint d'exercé dans
le secteur informel caractérisé par l'incertitude de l'emploi et
le caractère irrégulier du revenu. Ce secteur est aussi
caractérisé par la prédominance des activités qui
requièrent une force physique, ce qui implique qu'une bonne partie
(16,3%) de ces CM, est exclue puisqu'ils ont plus de 60 ans, donc physiquement
épuisés.
Tableau 3.1 : Niveau d'instruction des chefs de
ménages
Niveau d'instruction CM
|
Fréquence
|
Aucune
|
29,8%
|
Secondaire
|
28,6 %
|
Supérieur
|
19%
|
Coranique
|
13 ,1%
|
Primaire
|
9,5%
|
Total observation
|
100 %
|
Source : Notre
étude
Le tableau révèle aussi que 9,5% des CM ont un
niveau primaire donc pas proche des non instruis en matière
d'accès à l'emploi, donc de l'emploi salarie. Par contre ;
on note une forte proportion (28,6 %) qui ont un niveau secondaire et
(19%) qui ont un niveau supérieur. Ces deux niveaux d'instruction
peuvent théoriquement inclure un niveau économique moyen ou
élevé. Car ces personnes sont susceptibles d'avoir des revenus
salariés réguliers et relativement bien
rémunérés. Toutefois, la proportion du niveau
supérieur est à prendre avec réserve en matière
d'analyse du niveau économique car dans l'échantillon certains
enquêté notamment dans le quartier Nogaré sont des
étudiants (Tchadiens et Centre africains). Pour ces cas précis le
niveau d'instruction peut ne pas correspondre au niveau économique.
La distribution spatiale du niveau d'instruction en fonction
du type de quartier laisse apparaitre une forte proportion des non instruis et
ceux ayant un niveau primaire au niveau des villages ruraux
enquêtés, les quartiers traditionnels comme Nogaré et
Kirkissoye. Par contre, ceux qui ont un niveau secondaire et supérieur
se retrouvent ou vivent surtout à Banga Bana, karadjé et dans une
certaine mesure Nogaré avec la forte présence des
étudiants et quelques fonctionnaires.
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