REPUBLIQUE DU NIGER
Fraternité, Travail et
Progrès
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA
RECHERCHE ET DE L'INNOVATION (MES/R/I)
Direction de l'Enseignement Supérieur
Privé (DESPRI)
École des Techniques Economiques, Comptables,
Commerciales et de Communication
(ETEC)
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION D'UN MASTER II
PROFESSIONNEL
OPTION : GESTION DES PROJETS
THEME :Ciblage des Ménages
Vulnérables dans la Conduite d'un Projet de Sécurité
Alimentaire Intervenant en Milieu Urbain : cas du 5eme
Arrondissement Communal de Niamey.
Présenté & soutenu par :
Encadreur : Dr Issa ABDOU YONLIHINZA AYOUBA TINNI
BachirouEnseignent Chercheur à l'UAM
PROMOTION 2012-2013
Table des matières
DEDICACE
iii
REMERCIEMENT
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
TABLES DES PHOTOS
v
RESUME
vii
ABSTRACT
viii
INTRODUCTION GENERALE
9
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
11
1. Contexte et présentation
générale
11
1.1. Les objectifs de recherche
13
1.1.1. Objectif principal
13
1.1.2 Objectifs spécifiques
13
1.3 Les hypothèses de recherche
13
2. Présentation de la zone
d'étude
13
2.1. Découpage administratif
14
2.2. Caractéristiques humaines et
physiques
15
2.2. 1. Caractéristiques humaines
15
2.2.2. Caractéristiques physiques
15
2.3 Caractéristiques
socio-économiques
16
2.3.1. Agriculture
16
2.3.2. Elevage
16
2.3.3. Pêche
17
2.3.4 Commerce
17
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
18
2.1. Matériels
18
2.2. Méthodes
18
2.2.1. La recherche documentaire
18
2.2.2. L'Enquête de terrain
19
2. 3. Analyse des résultats
22
CHAPITRE III : HISTORIQUE ET ORGANISATION DU
HCI3N
23
3.1 Dispositif institutionnel et historique
23
3.1.2 Les Départements:
24
CHAPITRE IV : FONCTIONNEMENT DE L'INITIATIVE
3N, ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES
26
4.1 Le comité interministériel de
pilotage des programmes de l'initiative 3N
26
4.1.1 Le cadre de concertation entre l'Etat et les
Partenaires Techniques et Financiers pour la mise en oeuvre de l'initiative
3N
26
4.1.2 Les cadres de concertation régionaux
et communaux
27
4.1.3. La plate-forme de dialogue avec la
société civile et le privé
27
4.1.4. Haut-Commissariat à l'initiative
3N
27
4.2 ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES
DE L'I3N
28
coopération.
29
4.2.1 L'Administration Publique
29
4.2.2 Assemblée Nationale et autre organe
national de représentation
30
4.2.3 Collectivités territoriales (communes
et régions)
30
l'I3N.
30
4.2.4 Secteur privé
30
4.2.5 Organisations de la société
civile
30
4.2.6 Organisations des producteurs
30
4.2.7 Partenaires Techniques et Financiers
31
4.2.8 Institutions Régionales de
Coopération
31
CHAPITRE VI : RESULTATS ET DISCUSSIONS
32
I. ESTIMATION DU NIVEAU ECONOMIQUE DES MENAGES
ENQUETES
32
1. Caractéristiques
sociodémographiques des ménages enquêtés
32
1.1 Une présence marquée des
personnes âgée
32
1.2 Une dominance des mariés
33
1.3 Des chefs de ménages sans aucune
instruction
33
1.4 Des tailles de Ménage au-dessus de la
moyenne nationale
34
1.5 Une forte présence des personnes en
charge dans les ménages
35
1.6 Personne contribuant aux dépenses du
ménage
35
1.7 Présence des personnes
âgées et enfants de 0 à 5 dans les ménages
35
1.8 Analyse du niveau économique du
ménage
36
1.8.1 Les caractéristiques de
l'habitat
36
1.8.1. 1 Une dominance des maisons à
plusieurs logement
36
1.8.1.2. Des murs de clôture largement en
durs
37
1.8.1.3. Des pièces sur peuplées
37
1.8.2 Le Camion vidangeur principal source
d'Evacuation des eaux usées
38
1.8.3 Le bois : principal source
d'énergie de cuisson
38
1.8.4 L'énergie électrique :
principale source d'éclairage
39
1.8.5 Le robinet : principal source de
boisson des ménages interrogés
39
1.8.6 Les latrines rudimentaires très
présent dans les ménages
40
1.8.7 Les actifs possédés par les
ménages
41
a. La moto : principal moyen de transport
41
b. Le poste récepteur radio très
présent dans les ménages
41
c. Le téléphone portable largement
rependu
41
d. Des ménages faiblement
équipés en matériel électro ménager
42
1.8.8 Elevage et pratique agricole
42
II: UNE ALIMENTATION PEU DIVERSIFIEE
42
2.1 Proportion de groupe alimentaire
consommé par les ménages
43
2.2 Le profil de diversité
alimentaire
43
2.3. Analyse du profil de la diversité
alimentaire
45
2.3.1 Les fruits un aliment des ménages
monogames
45
2.3.2. De la consommation des tubercules dans les
ménages
46
2.3.3. Les oeufs très fréquents dans
les assiettes des instruits
46
2.3. 4 Viande et volailles consommés
47
III: DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES
INTERROGES
47
3.1 La Situation alimentaire du 5eme
arrondissement de Niamey
47
3.2 Le profil des ménages en
insécurité alimentaire
49
3.2.1 Les personnes âgées
majoritairement en insécurité alimentaire
49
3.2.2 Les personnes de sexe féminin en
insécurité alimentaire
49
3.2.2 Les chefs de ménage sans instruction
en insécurité alimentaire
50
3.3. Répartition spatiale des ménages
en insécurité alimentaire
50
3.3 1. Les zones touchées par
l'insécurité alimentaire
51
3.3.2. Les villages urbains très en
insécurité alimentaire
51
3.3.3. Caractéristiques de logement des
ménages en insécurité alimentaire
52
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
A mon père Monsieur Ayouba TINNI ;
A ma mère Fatouma HAMADO ;
A ma fille Maryam.
REMERCIEMENT
Au terme de ce travail d'étude et de recherche, Nous
tenons à remercier Docteur Issa ABDOU YONLIHINZA, qui malgré ses
multiples occupations a accepté de diriger ce travail. Nos
remerciements vont également à l'endroit du président du
jury pour avoir accepté de présider cette soutenance et à
l'assesseur pour avoir accepté d'examiner ce travail. Nous tenons
également à témoigner notre gratitude aux sieurs Hassane
TAHIROU et ModiADAMOU respectivement, Directeur Général et de
Directeur des Etudes et de la Programmation de l'ETEC pour nous avons avoir
donné l'opportunité de poursuivre nos études dans leur
institution.
Nous remercions la coordination régionale de
l'initiative 3N Niamey pour nous avoir accueillies en stage. A ce titre, nous
témoignons notre profonde gratuite à monsieur Alassane Issa,
Mademelle Idrissa Beignou Amina et mon coéquipier Moussa SalifouKarimou
pour leurs appuis constants dont nous avons bénéficié.
Il serait ingrat de notre part de ne pas mentionner le concours
de certaines personnes à la réalisation de ce mémoire pour
les multiples efforts. Je remercie mon oncle Allader ADAMOU et mon ainé
Moussa YAYE et Monsieur Mawuli N'tifafa AMEWUAME, expert en
sécurité Alimentaire au Centre Régional Agrimet.
Nous n'oublie pas notre épouse Naana Jean Dogot pour
la compréhension et le sacrifice consentie. Enfin, une motion
spéciale à nos parents, nos frères, nos
adorables soeurs et tous les enseignants et formateurs qui n'ont
ménagé aucun effort pour la réussite de notre formation
à l'ETEC, nos camarades de la promotion 2012-2013, et à tous ceux
qui ont de près ou de loin participé à la
réalisation de ce travail. Qu'ils trouvent tous ici l'expression de
notre profonde gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AOF : Afrique occidentale
française.
CCFN : Centre culturel franco
nigérien.
CIDES : Centre d'information et de
documentation en science sociale.
CCA :Cellule Crise Alimentaire
CNEDD : Conseil National de
l'Environnement pour un développement durable
CAPED : Cellule d' Analyse et de
Prospective en developpement
FA : Faculté d'agronomie.
Fanta: Food and nutrition technical
assistance
G P S : Global position satellite
IRSH : Institut de recherche en
sciences humaines.
LASDEL : Laboratoire.
NIGELEC : Société
nigérienne de l'électricité.
ONG : Organisation non gouvermentale.
PAS : Programme d'ajustement
structurel.
PTF : Partenaire technique et
financier
RGP/H : Recensement
général de la population et de l'habitat.
SAP : Système d'Alerte
Précoce
SEEN : Société
d'exploitation des eaux du Niger.
SONUCI : Société
nigérienne de l'urbanisme et de la construction immobilière.
TER : Travail d'étude et de
recherche.
UAM:Université Abdou Moumouni.
USAID: United State agency for international
development
VAMU : Vulnérabilité
alimentaire en milieu urbain.
Wa WASH:West Africa Water Supply, Sanitation
and Hygiene Program
LISTE DES TABLEAUX
Tableau : 2.1 : Taille de l'échantillon
de
l'étude.........................................................................................
21
Tableau 2. 2 : classification de
l'insécurité alimentaire selon la méthode
FANTA..............................................22
Tableau 2.3 : Groupe alimentaire
considéré............................................................... ................................23
Tableau 3.1 : Niveau d'instruction des chefs de
ménages....................................................................................................
37
Tableau 3.2 : Taille de ménages
enquêtés..............................................................................................................................
38
Tableau 3.3 : Type de logement des ménages
interrogés..............................................................................
40
Tableau 3.4 : Evacuations des eaux
usées..................................................................................................
42
Tableau 3.5 : source d'eau des ménages
interrogés....................................................................................43
Tableau 3.6 : Consommation de fruit en fonction du
nombre d'épouse
.........................................................49
Tableau 3.7: Consommation de
tubercule en fonction du sexe du chef
ménage................................................49
Tableau 3.8: Consommation des oeufs en fonction du niveau
d'instruction du chef ménage.............................. 50
Tableau 3.9: Consommation de viande en fonction du niveau
de résidence.....................................................
50
3.10 : Age des CM en fonction de
l'insécurité alimentaire
...........................................................................
53
3.11 : Sexe du CM et réduction du nombre de
repas
...........................................................................
.........54
Tableau3.12 Caractéristiques des logements en
fonction de la vulnérabilité alimentaire
.................................56
TABLES DES PHOTOS
Photo 3.1 : Jeunes filles à la corvée
d'eau au village de
kourtéréSamboro............................43
Photo 3.2 : Jeunes filles à la corvée
d'eau au quartier
Nogaré.............................................43
Photo 3.3 : W dans une
concession.................................................................................44
Photo 3.4 : eaux de toilettes dans la
rue.........................................................................44
Photo 3.5 : séchage de farine de maïs dans
un ménage
interrogé.......................................48
TABLE DES FIGURES
Figure 1.1 : localisation du 5eme arrondissement
communal de Niamey..............................15
Figure 2.2 : Localisation des ménages
enquêtés......................................................................................22
Figure 3.2: Le profil de
diversité alimentaire des personnes
interrogées....................................................
47
Figure 3.4 : Répartition des ménages selon
les catégories d'insécurité
alimentaire.........................................52
RESUME
Le présent travail d'étude vise à
caractériser des profils de vulnérabilité urbains et
à étudier sa distribution spatiale dans le 5eme arrondissement
communal de Niamey. La méthode utilisée consistait à
uneenquête de terrain dans les ménages de la zone d'étude.
Les résultats obtenus montrent que beaucoup (73,80%) de ménages
sont en situation de vulnérabilité alimentaire mais à des
degrés différents. Ces ménages se caractérisent par
un indice de dépendance économique élevé, des
tailles de ménage au-dessus de la moyenne nationale, des chefs sans
instruction qui tirent l'essentiel de leurs revenus du secteur informel.
L'analyse de la diversité alimentaire des ménages de la zone
d'étude montre une consommation alimentaire peu diversifiée. La
moyenne est de 4,919 groupes d'aliment consommé sur les 13.
A Niamey 5 moins d'un quart (18,4%) des ménages sont en
insécurité alimentaire sévère. C'est surtout des
ménages dirigés par des personnes sans instruction notamment des
femmes. Ces ménages vivent dans les villages urbains et certains
anciens quartiers de l'arrondissement.
Mots clés : ;
vulnérabilité alimentaire ; urbain ; Niamey.
ABSTRACT
The analysis of food vulnerability in urban areas is a hot topic
in the scientific community. This survey work is to characterize urban
vulnerability profiles and study its spatial distribution in the 5th
arrondissement municipal Niamey. The method used was to ask research hypotheses
derived from a literature that has been checked and confirmed with data
collected during a field survey in households in the study area. The results
show that many (73.80 %) of households are food situation of vulnerability, but
to different degrees.
These households are characterized by a high economic dependency
ratio, household sizes above the national average, heads uneducated that derive
most of their income from the informal sector. The analysis of household
dietary diversity of the study area shows a much diversified food
consumption.The average is 4.919 consumed Food groups on 13.
In Niamey 5 less than a quarter (18.4%) of households are
severely food insecure. It is especially households headed by people without
including women education. These households live in urban villages and some old
parts of the borough.
Keywords:Vulnerable; food insecurity;
urban; Niamey.
INTRODUCTION GENERALE
Pays sahéliens d'une population de 17 129 076
d'habitants (RGP/H 2012) le Niger couvre une superficie de 1 267 000
km2. Dans ce pays, près de 80 % de la population vivent des
activités agro sylvo pastorales (HCI3N 2011). Mais depuis trois
décennies ces activités n'arrivent plus à nourrir ces
populations du fait des nombreux facteurs conjoncturels et structurels. Ils
s'en suivent des déficits céréaliers quasi chroniques. En
effet, entre 1960 à 2011 le Niger a connu plus de 11 famines. (ALPHA
GADO, 2012). L'ampleur et le caractère quasi chronique
de ces famines ont fini par « piéger » des
nombreuses populations dans l'extrême pauvreté.
Dépossédées de tout moyen de faire face aux crises
alimentaires consécutives aux mauvaises récoltes cycliques, ces
populations n'arrivent plus à couvrir les besoins
céréaliers de la famille à travers l'agriculture qui
demeure leurs principales activités. A l'absence de tout revenu
complémentaire pour résoudre leurs problèmes alimentaires
ces populations se trouvent exposés du jour au lendemain à la
vulnérable alimentaire.
La persistance du phénomène a fini par imposer
la question alimentaire comme principale préoccupation pour tous les
gouvernements qui se sont succédé au Niger. Dans leurs tentatives
de réponses à ce fléau qu'est la faim, autorités
politiques, chercheurs et développeurs ont focalisé pendant des
décennies leurs actions sur le milieu rural qui,a leurs
yeux ,abrite l'essentiel de ces vulnérables alimentaires. Pour les
chercheurs, il s'agit d'identifier les facteurs qui exposent les populations
à la vulnérabilité alimentaire et proposer des solutions.
Pour les autorités politiques et les développeurs il s'agit de
vulgariser les produits de la recherche afin de renforcer la résilience
des communautés et réduire la vulnérabilité
alimentaire. On comprend alors que pendant plus de 30 ans les actions de
développement pour atteindre la sécurité alimentaire pour
tous étaient focalisées sur le milieu rural.
Mais depuis 2005, les manifestations contre la vie
chère dans des grandes villes comme Niamey ont montré une autre
réalité spatiale de la faim en milieu urbain Il apparait
désormais que l'insécurité alimentaire n'est plus
l'apanage du seul milieu rural. Elle est devenu une préoccupation aussi
en milieu urbain (CILSS, 2008).
Il importe donc de trouver des outils permettant d'identifier
les profils de vulnérabilité alimentaire en milieu urbain et leur
localisation spatiale afin de faciliter les interventions humanitaires. La
présente étude s'inscrit dans cette problématique globale.
Elle essaye d'analyser de la vulnérabilité alimentaire en milieu
urbain nigérien à travers l'exemple du 5eme
arrondissement communal de Niamey.
Nous avons structuré les idées de ce texte en
cinq chapitres :
- Le cadre théorique
- Le Matériels et Méthodes.
- Historique et organisation du HCI3N
- Rôles et responsabilités des parties prenantes
de l'Initiative 3N
- Résultats et discussions
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
1. Contexte et
présentation générale
« Un ménage a atteint la
sécurité alimentaire lorsqu'il a accès à la
nourriture nécessaire pour la vie en bonne santé de tous ses
membres, adéquate en termes de qualité, quantité et
sécurité sanitaire, culturellement acceptable et quand il
n'existe pas de risque anormal de perdre cet accès » (CILSS
2008).
Dans les pays en développement (PED) notamment ceux du
Sahel, la transition démographique est en cours et l'urbanisation est un
phénomène en pleine expansion. Cette dernière est souvent
considérée comme un facteur de croissance économique. En
terme d'alimentation notamment, les villes sont réputées
connaître une moindre saisonnalité de l'offre et présenter
une meilleure disponibilité ainsi qu'une plus grande
variété alimentaire, par rapport au milieu rural. Ainsi, les
acteurs impliqués dans les problématiques de
sécurité alimentaire ne se sont pas beaucoup
intéressés au milieu urbain. Pourtant, en ville,
l'insécurité alimentaire est masquée par des statistiques
agrégées qui ne tiennent pas compte des fortes disparités
des situations sociales et économiques, caractéristiques du
milieu urbain. En fait, la pauvreté en ville est un
phénomène qui s'accentue dans les pays en développement.
De plus, il ressort que les pauvres urbains présentent des taux de
malnutrition infantile comparables à ceux des pauvres ruraux.
En outre, les personnes en insécurité
alimentaire sont difficiles à identifier, car l'approche « zone
à risque » classiquement utilisée en milieu rural n'est pas
adaptée aux villes. La sécurité alimentaire des
ménages est fonction de plusieurs facteurs connus : parmi eux, les
disponibilités alimentaires au niveau national et local, les
technologies permettant la diffusion des produits agricoles dans le temps et
l'espace, les circuits de distribution, les prix de vente, le revenu, le
support de la communauté et les habitudes et choix alimentaires sont des
facteurs primordiaux, influençant fortement l'état de
sécurité alimentaire. Selon le contexte (notamment urbain ou
rural) leur importance relative change. Toute analyse de la
sécurité alimentaire doit donc nécessairement tenir compte
de l'environnement spécifique des ménages. Par ailleurs, il est
judicieux d'évaluer la sécurité alimentaire dans le temps,
afin d'appréhender la disponibilité, l'accessibilité et
l'utilisation biologique de la nourriture.
On désigne cet aspect dynamique par la notion de
vulnérabilité alimentaire des ménages, qui est fonction de
deux facteurs importants : le degré d'exposition des ménages
à des chocs/risques, d'une part, et leur capacité à y
faire face, ou résilience, d'autre part. On ne trouve aucun dispositif
national au Niger qui permette de capter les formes urbaines de
l'insécurité alimentaire. Les travaux de recherche qui existent
soulignent le caractère complexe, multiforme et multifactoriel de la
vulnérabilité alimentaire en ville, et le manque
d'adéquation des outils classiques de surveillance et d'alerte. Il y a
donc urgence à affiner des indicateurs, méthodes et outils
d'identification, de mesure et de surveillance de la
vulnérabilité urbaine. Pour cela, il est
indispensable de mieux connaître les causes et les mécanismes
liés à la vulnérabilité, ainsi que de savoir qui
sont les personnes vulnérables en ville et où elles
résident.
Au Niger, la vulnérabilité alimentaire est un
thème qui s'est imposée du fait de son caractère
récurent. En effet, dans ce pays presque une année sur deux est
déficitaire. Mieux, même pendant les années
excédentaires, environ une personne sur cinq n'arrive pas à
manger correctement. Parmi elle, on dénombre des ruraux et des urbains
(UNFPA 2014).
La vulnérabilité des nigériens à
l'insécurité alimentaire trouve ses origines dans les
déficits céréaliers et fourragers enregistrés
régulièrement depuis quelques décennies, les comportements
alimentaires inappropriés et dans la pauvreté structurelle des
ménages. Mais de tout le temps l'attention des pouvoirs publics dans
leurs tentatives de réponse se sont toujours focalisé sur le
milieu rural au détriment du milieu urbain. Or, dans un pays comme le
Niger où 20,4 % (INS 2013)de la population vivent en milieu urbain, la
prise en compte de la vulnérabilité alimentaire des citadins est
plus que nécessaire. En effet, des études récentes sur le
cas du Niger ont montré que la vulnérabilité à
l'insécurité alimentaire en milieu rural nigérien est en
baisse passant de 32,1% en 2011 à 22,3% en 2013. Par contre pour la
même période la situation alimentaire des personnes vivant en
milieu urbain se révélait beaucoup plus préoccupante
passant de 17,3% à 35,7%.( INS, Novembre 2013).
Il est donc urgent d'étudier la
vulnérabilité alimentaire dans les villes nigériennes. En
particulier dans l'agglomération de Niamey qui concentre 40 % de la
population urbaine du pays. Car, comme l'a souligné l'économiste
AMARTYA SEN (2003) « L'insécurité alimentaire et la
famine peuvent côtoyer les marchés bien
approvisionnés ».
La présente étude porte sur le
5emearrondissement de la ville de Niamey et s'inscrit dans la droite
ligne des enquêtes sur la mesure de la vulnérabilité
alimentaire en milieu urbain effectués à Ouagadougou et à
Banjul. Ce protocole de recherche est d'ailleurs une adaptation des deux
dernières.
1.1. Les objectifs de recherche
1.1.1. Objectif principal
L'objectif de cette étude est de caractériser
avec des outils simples, la vulnérabilité alimentaire au niveau
des ménages du 5emearrondissement communal de Niamey afin de
mieux cibler les interventions humanitaires.
1.1.2 Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
· Déterminer et caractériser des profils de
vulnérabilité urbaine ;
· Analyser la diversité alimentaire des
ménages ;
· Analyser la répartition spatiale de la
vulnérabilité alimentaire.
1.3 Les hypothèses de
recherche
- Les ménages vulnérables alimentaires du
5eme arrondissement sont dirigés par des femmes ou des personnes n'ayant
pas un emploi salarié stable.
- Les ménages vulnérables alimentaires du
5eme arrondissement se trouvent dans les anciens quartiers, les zones
d'occupation précaires et les villages urbains.
Définition de concepts :
Vulnérabilité : Elle
mesure le degré de risque auquel les membres d'une famille ou d'une
communauté sont exposés lorsqu'ils se trouvent face à des
situations menaçant leurs vies et leurs moyens de subsistance.
Vulnérabilité
alimentaire : c'est l'ensemble des facteurs qui font que les
personnes risquent de connaitre l'insécurité alimentaire, y
compris ceux qui affectent leur capacité à affronter les
difficultés qu'elles rencontrent.
La sécurité alimentaire :
« La sécurité alimentaire existe quand toutes les personnes,
à tout moment, ont un accès physique, social et économique
à une nourriture suffisante, sûre et nutritive, qui réponde
à leurs besoins diététiques et leurs
préférences alimentaires, pour une vie saine et active. »
(Sommet Mondial sur l'Alimentation 1996).
2. Présentation de la
zone d'étude
Crée par l'ordonnance 2010-56 du 17 septembre 2010, le
5eme arrondissement communal de Niamey est situé sur la rive droite du
fleuve Niger. Il couvre une superficie de plus de 40 km2(Mairie 5éme
arrondissement, 2009). Il est limité comme on le voit sur la figure
(1.1) ci-après au Nord par le fleuve Niger, lui servant de
frontière avec les arrondissements (I et IV) de Niamey au Sud, à
l'Est et à l'Ouest par le département de Kollo (à travers
les communes rurales de Youri et de Sagafondo).
Figure 1.1 : localisation du 5eme arrondissement
communal de Niamey
Il s'agit de faire ressortir dans ce chapitre quelques
aspects de l' zone d'étude. A ce titre, les points qui seront donc
étudiés s'articulent autour du découpage administratif,
les caractéristiques physiques et humaines du milieu ainsi que les
potentialités socio-économiques.
Cette partie, loin d'être une monographie de la zone
d'étude se propose de faire ressortir des éléments
d'appréciation qui peuvent aider à comprendre la
vulnérabilité alimentaire dans ce milieu péri-urbain.
2.1. Découpage
administratif
Sur le plan administratif le 5eme arrondissement
communal de Niamey compte 7 principaux quartiers en zone urbaine :
Lamordé, Nogaré, Karadjé, Kirkissoye, Gawéye,
Bangabana et Gnalga et 12 villages administratifs : Diamyowé,
Ganguel, Gouroubanda, Gouroukirey, Kossèye, Kourtéré
Boubacar, KourtéréSamboro, Nénigoungou, Nordiré,
Timéré, Saga Gourma, Saguia. C'est donc un arrondissement ou les
villages administratifs sont dominants.
D'après le découpage calqué sur
l'adressage, les quartiers du 5eme arrondissement, correspondent
à deux types de tissus urbains :
Les villages urbains : Lamordé et Nogaré
sont des villages de peuplement ancien de l'arrondissement. Ils profitent
d'une trame relativement régulière. Le mode de construction
prédominant est le banco, malgré l'émergence
récente d'habitat de cour en dur.
Les quartiers mixtes : les zones de Karadjé, Banga
Bana, Kirkissoye, Gawéye et Gnalga ont été classées
parmi les quartiers mixtes. La définition de leur mixité
correspond à plusieurs cas de figure : La mixité d'habitat
concerne une partie des quartiers de Kirkissoye et Gawéye.
La mixité du tissu urbain concerne les zones d'habitats
spontanés qui se sont développées au sein des
différents lotissements. Le plus important d'entre eux est le quartier
de Zarmagandey (à Karadjé).
Le fait que l'arrondissement communal ait une frontière
naturelle avec le fleuve expose très souvent les citadins à des
inondations pendant la saison de pluie.
Ces éléments d'appréciation du
découpage administratif et de l'analyse du fait urbain nous fournissent
une source précieuse d'information sur le niveau de vie des citadins du
5eme arrondissement ainsi que de la répartition
potentielle de la vulnérabilité alimentaire dans ce milieu.
2.2. Caractéristiques
humaines et physiques
2.2. 1. Caractéristiques
humaines
Au dernier RGP/H de 2012 le 5eme
arrondissement communal de la ville de Niamey compte une population
de 196 703 habitants. Comme pour l'ensemble du pays, elle est
dominée par dles jeunes. C'est une population multi-ethnique fortement
dominée par les peulhs. On y trouve également des Zarma-Sonrai,
des Haoussas, des Gourmanchés....
2.2.2. Caractéristiques
physiques
2.2.2.1 Climat
Il est de type sahélo-soudanais, tropical, sec et froid
marqué par de fortes variations de température allant de 15°
en décembre à 45 ° en avril. Il est aussi
caractérisé par une pluviométrie mal repartie dans le
temps et l'espace selon les années. Les hauteurs moyennes de pluie est
de 600mm par an. (ILLIASSOU I, 2011).
L'alimentation des populations est fortement liée aux
précipitations. Le régime des vents est régit par le
mouvement alternatif de l'harmattan qui souffle pendant la saison sèche
et de la mousson pendant la saison des pluies.
2. 2.2.2 Relief
Le relief est caractérisé par des plaines de 185
mètres d'altitude moyenne. Dans cette plaine, on distingue des
îlots insubmersibles et des zones inondables en dessous de 182
mètres. Au sud de cette vallée, se situe une zone de plateaux
latéritiques. Entre les deux zones, on note des buttes qui culminent
à plus de 260 mètres. Ces buttes sont au nombre de trois
(3) d'où leur nom les trois soeurs. Ce relief
présente des contraintes en matière d'aménagement surtout
par le risque d'inondation.
2.3 Caractéristiques
socio-économiques
Le 5emearrondissement communal dispose d'un
potentiel basé principalement sur les activités
agro-sylvo-pastorales. L'agriculture et l'élevage constituent les
principales activités.
2.3.1. Agriculture
Elle est l'une des principales activités
pratiquées par une frange importante de la population. A l'agriculture
pluviale, s'ajoute celle des cultures irriguées et de contre saison. Les
cultures pluviales occupent la majorité de surfaces cultivées.
Les principales cultures sont : le mil, sorgho, mais et riz. Les cultures
pluviales sont pratiquées aussi dans les bas-fonds et celles du riz dans
les aménagements agricoles et aux abords du fleuve.
L'importance de l'agriculture pour l'arrondissement communal
est qu'elle fournit l'alimentation céréalière, en
légume, fruits et autres produits du maraichage aux citadins. En plus,
les produits issus de l'agriculture maraichère ou pluviale de
l'entité administrative sont exportés dans les autres
arrondissements de la ville de Niamey. Ce qui nous conduit à affirmer
que théoriquement les populations de l' arrondissement dispose d'une
bonne disponibilité en produit de haute valeur nutritionnelles comme les
légumes, les fruits et le moringa capable de leur assurer une
alimentation saine et très diversifiée.
2.3.2. Elevage
L'élevage constitue après l'agriculture la
seconde activité de l'économie locale. Il est de type
traditionnel basé sur les modes semi-intensif et extensif. Le cheptel
est composé de bovins, ovins, caprins, équins, camelins et asins.
Il existe une importante quantité de volaille composée de
poulets, pintades, pigeons, canard, dindons. L'élevage joue un
rôle important à travers la création de revenus des
ménages et accompagne l'agriculture par l'apport des substances
fertilisantes (fumure) et la force motrice (attelage). L'élevage
procure de la viande et du lait aux citadins or ces deux produits ont une
valeur nutritionnelle très importante.
2.3.3. Pêche
Elle représente une activité non
négligeable du fait de la présence du fleuve Niger. La
pêche permet aux populations d'avoir des revenus substantiels et
diversifiés leur alimentation à travers l'auto consommation.
2.3.4 Commerce
Le commerce constitue une source importante de revenus pour
les ménages. Tous les produits dérivés des
activités agro sylvo pastorales locales et bien d'autres produits
importés font l'objet de transactions commerciales dans l'unique
marché permanent de l'arrondissement : le marché de
Harobanda. Mais le caractère informel de ces transactions rendent de
plus en plus difficile le contrôle des prix par l'autorité
compétente. Ce qui donne lieu souvent à des spéculations
de toute sorte dont le dernier consommateur est la première victime.
CHAPITRE II. MATERIEL ET
METHODES
2.1. Matériels
Pour faire ce travail, le matériel suivant a
été utilisé:
Une fiche d'enquête ;
Un questionnaire structuré en 8 points :
- Généralités
- Caractéristiques de l'habitat ;
- Biens de consommations courantes possédées par
l'ensemble du ménage ;
- Animaux (hors animaux de compagnie tels que les chiens et
chats) ;
- Présence de la Végétation dans le
ménage;
- Pratique de l'agriculture;
- Diversité alimentaire de la femme adulte ;
- Niveau d'insécurité alimentaire du
ménage.
Des fonds de carte des 7 zones de dénombrements
retenues ;
Un appareil photo numérique pour la prise
d'image ;
Un récepteur GPS pour prendre les coordonnées
des ménages enquêtés ;
L'utilisation des logiciels comme le sphinx et Excel pour le
traitement des données et la réalisation des cartes et
graphiques.
2.2. Méthodes
2.2.1. La recherche
documentaire
La recherche documentaire s'est déroulée dans
les bibliothèques et centres de documentation de la ville de Niamey, la
faculté d'Agronomie (FA), et le centre de documentation de l'Institut
National de la Statistique et du Lasdel. Ces recherches ont conduit à
consulter les ouvrages généraux et spécifiques traitant
de la vulnérabilité alimentaire et de la zone d'étude.
L'internet a été également mis à profit lors des
recherches.
La recherche documentaire a permis de faire l'état de
l'art, la mise en contexte, de prendre connaissance de certaines
caractéristiques de la zone d'étude, mais surtout dese
familiariser à certains vocabulaires du domaine de la
vulnérabilité alimentaire.
2.2.2. L'Enquête de
terrain
Elle se fera en plusieurs phases, mais avant il est important
de rappeler quelques principes généraux de l'enquête.
2.2.2. 1. Principe général de
l'enquête de terrain
Au sein de l'échantillon représentatif de la
population du 5éme arrondissement communal de Niamey ; on cherchera
à établir le niveau de sécurité alimentaire et
nutritionnelle des ménages à l'aide de deux outils :
Une échelle d'insécurité alimentaire
ressentie au niveau du ménage ;
Un score de diversité alimentaire au niveau des
mères des enfants de moins de 5 ans.
2.2.2.2. Echantillonnage
La population cible est constituée par l'ensemble des
ménages de la zone d'étude. Pour échantillonner cette
population, nous avons fait recours à une formulen= (t²a x p (1-P)
(1+k)/m²a qu'utilise habituellement l'Institut National de la
Statistique. C'est ce qui a permis d'avoir un échantillon de 84
ménages pour la présente étude. Le tableau ci-dessous
définie les différents paramètres de la formule
utilisée.
Tableau : 2.1 : Taille de l'échantillon
de l'étude
Paramètres
|
Valeurs des paramètres
|
t (Quantité d'ordre (1-a/2) de la loi normale
réduite centrée, au carré)
|
1,96%
|
p (Paramètre à estimer ou indicateur sur le
travail des enfants)
|
50,9%
|
1-p
|
49,1%
|
m (Marge d'erreur)
|
5%
|
k (Taux de non réponse)
|
5,0%
|
Nombre d'échantillon de personnes a
enquêtées
|
403
|
Nombre de ménage à enquêter
|
84
|
Nombre de ménage à enquêter par zone de
dénombrement (ZD)
|
12
|
Nombre de zone de dénombrement (ZD)
|
7
|
2.2. 2.3. Choix des ménages à
enquêter
Apres avoir déterminé
l'échantillon ; un tirage aléatoire à deux
degrés est fait :
- le premier consiste à tirer 7 zones de
dénombrements par la méthode de pas sur les 49 que compte le 5
eme arrondissement. C'est sur les 7 retenus qu'ont porté la
présente étude.
- le second niveau de tirage concerne celui des
ménages. A ce niveau ; dans chacune des 7 ZD retenues, un
recensement exhaustifs de tous les ménages composant la ZD à
être fait. Enfin, pour chaque ZD tirer 12 ménages
systématiquement par la méthode de pas. Ce qui fait 84
ménages a enquêté en raison de 12 par ZD. Pour ce
degré de tirage on a utilisé les fonds de carte de l'INS afin de
déterminer les ZD sur le terrain et appliquer la méthode des pas
pour déterminer les ménages. La figure ci-dessous (2.2) localise
les ménages qui ont été enquêtés.
Figure 2.2 : Localisation des ménages
enquêtés
2.2.2. 4 Collecte des données
Elle est faite à l'aide d'un questionnaire comportant
plusieurs indicateurs et des outils de mesure :
- Le score d'insécurité alimentaire ressentie au
niveau du ménage : Elle se fait selon la méthode
préconisée par FANTA (Food And Nutrition Technical Assistance)
qui se base sur un questionnaire de neuf items portant sur le manque de
nourriture et les réactions du ménage par rapport à cela.
Pour chaque item, la réponse est graduée de « 0 »
à « 3 » selon la sévérité ou la
fréquence de la situation évoquée. Ainsi, on a 0 (jamais),
1 (rarement), 2 (parfois) ou 3 (souvent).L'accumulation des réponses
pour chaque item détermine un score sur une échelle
d'insécurité alimentaire (SIAM) allant de 0 à 27 points,
le score de 27 correspondants à une insécurité alimentaire
maximale comme on le voit dans le tableau (2.3 ci-dessous)
Tableau 2. 2 : classification de
l'insécurité alimentaire selon la méthode
FANTA
- Le score de diversité alimentaire (SDA) : Un
questionnaire, adressé à la plus jeune mère du
ménage, porte sur la consommation ou non de 13 groupes (tableau 2.2
ci-dessous) et sous-groupes différents d'aliments dans les 24 heures
précédant l'enquête. Le SDA 13 varie donc de 0 à 13,
13 indiquant une diversité maximale (au moins un aliment de chaque
groupe a été consommé la veille) et « 0 »
étant théoriquement impossible. L'information permet ensuite la
construction d'un score de diversité alimentaire. Ainsi, les bornes des
diversités alimentaires sont : « faible », « moyenne
» ou « élevée ».
Tableau 2.3 : Groupe alimentaire
considéré
Numéro
|
Produits Alimentaires
|
1
|
Céréales
|
2
|
Tubercules
|
3
|
Légumes
|
4
|
Fruits
|
5
|
Produits laitiers
|
6
|
Poisson
|
7
|
oeufs
|
8
|
Viande
|
9
|
Huile/gras/beurre
|
10
|
Sucre
|
11
|
Epices/Condiments
|
12
|
Foie,rognon
|
13
|
Protéagineux
|
- Estimation du niveau économique du ménage :
Elle se base sur un questionnaire simple concernant l'accès à
l'eau et à l'électricité, les biens de consommation
courante possédés par le ménage (véhicules, TV,
réfrigérateurs, animaux...), la qualité de l'habitat
(matériaux de construction des murs, plafonds, sols) et les pratiques
agricoles du ménage.
2. 3. Analyse des
résultats
Cette étape consiste à l'exploitation des
données en vue de la rédaction du document. Les données
recueillies sont de trois types : Celles recueillies lors de la recherche
documentaire, les entretiens avec des personnes ressources et celles de
l'enquête terrain. C'est cette dernière qui va fournir l'essentiel
des informations recherchées à travers cette étude. Car
les données chiffrées seront traitées au moyen des
logiciels sphinx et arc view pour générer des tableaux,
graphiques et les cartes qui seront ensuite, interprétées pour
fournir des informations scientifiques qui vont confirmer ou infirmer les
connaissances antérieurs.
CHAPITRE III : HISTORIQUE
ET ORGANISATION DU HCI3N
Dans ce chapitre, il est question de l'historique du
Haut-Commissariat à l'Initiative 3N et de sa structure
organisationnelle. Il s'agit donc de passer en revue succinctement le
dispositif institutionnel de cette institution, et l'évolution de son
organisation.
3.1 Dispositif institutionnel
et historique
La stratégie de mise en oeuvre de l'initiative 3N
« Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » a
été adoptée par décret 2012-139/PRN du 18 Avril
2012 et dotée maintenant d'un Plan d'Investissement 2012-2015 qui
a été soumis à la table ronde des Bailleurs de
fonds en novembre 2012.L'année 2012- 2013 consacrera ainsi la
mise en oeuvre effective de l'initiative 3N.Cette mise en oeuvre se fera
sur la base des acquis du Programme d'Urgence pour la
SécuritéAlimentaire (PUSA) qui est en fait une
réplique de l'initiative 3N. Les bons résultats obtenus de ce
programme d'urgence viennent confirmer la justesse et la pertinence de
cette stratégie et prouvent si les objectifs fixés
dans le cadre de celle-ci sont tout à fait à la
portée des nigériens.
Le Haut-Commissariat à la mise en oeuvre de
l'initiative 3N du Président de la République « les
Nigériens Nourrissent les Nigériens » est organisé
ainsi qu'il suit :
- Le Cabinet du Haut-Commissaire : c'est une
administration de mission qui a en
Charge la coordination, la planification, la
réalisation des études techniques, économiques et
financières, la mobilisation des financements, la
mobilisation des acteurs (publics, privés et
PTF) pour la mise en oeuvre de l'I3N ainsi que le suivi et
évaluation. Le HC3N sera membre
des Comités de Pilotage et autres organes
techniques des différentes Politiques Sectorielles
Déclinant l'I3N.
- le Secrétaire Général ;
- le Département Administratif et Financier ;
- le Département Etudes et Programmes ;
- le Département Suivi-Evaluation et
Statistiques ;
- le Département Communication et Mobilisation
Sociale.
Le Cabinet du Haut-Commissaire comprend :
- Quatre à cinq conseillers techniques ;
- Un chef de cabinet ;
- Un secrétaire particulier.
Les conseillers techniques sont nommés par
décret du Président de la République, sur
Proposition du Haut-Commissaire. Il est mis fin à leurs
fonctions dans les mêmes formes. Ils
ont rang et avantages des conseillers principaux
du Président de la République.
Le Chef de Cabinet et le Secrétaire Particulier sont
nommés par arrêté du Haut-Commissaire à
la mise en oeuvre de l'initiative 3N « les
Nigériens Nourrissent les Nigériens ». Il est mis fin
à leurs fonctions dans les mêmes formes. Ils ont rang et avantages
de chef de cabinet ministériel.
Le Secrétariat Général comprend :
- Un secrétariat
- Un bureau d'ordre.
Le secrétariat général est dirigé
par un secrétaire général nommé par décret
du Président de la
République sur proposition du Haut-Commissaire. Il
est mis fin à ses fonctions dans lesmêmes formes. Le
Secrétaire Général a rang et avantage de conseiller
principal du Présidentde la République. Sous l'autorité du
Haut-Commissaire, le Secrétaire Général coordonne
lesactivités des départements du Haut-Commissariat à
la mise en oeuvre de l'initiative 3N .
3.1.2 Les
Départements:
Ils sont dirigés par des Directeurs de
Départements nommés par décret du Président de
laRépublique sur proposition du Haut-Commissaire. Il est mis fin
à leurs fonctions dans lesmêmes formes. Ils ont rang et
avantages de conseiller technique du Président de
laRépublique. Leur organisation ainsi que les attributions de leurs
responsables sont déterminéspar arrêté du
Haut-Commissaire.Pour assurer une mise en oeuvre cohérente et permettre
l'engagement de tous les acteurs, ilest envisagé un dispositif
institutionnel qui comprend :
- un comité interministériel de pilotage des
programmes de l'initiative 3N ;
- un cadre de concertation Etat et Partenaire Technique et
Financier pour la mise en oeuvre del'initiative 3N ;
- des cadres de concertation régionaux et communaux
;
- une plate-forme de dialogue avec la
société civile ;
- un Haut-Commissariat à l'initiative 3N.
Ce dispositif institutionnel sera appuyé par un
mécanisme de financement adapté à la nature
de l`action à réaliser et accepté par les
contributeurs. , Ce dispositif doit être d`accès souple
aux groupes d`acteurs chargés de la mise en
oeuvre de l`initiative et suffisamment allégé mais
rigoureux dans les procédures de justification des dépenses.
CHAPITRE IV :
FONCTIONNEMENT DE L'INITIATIVE 3N, ROLES ET RESPONSABILITES DES
PARTIES PRENANTES
4.1 Le comité
interministériel de pilotage des programmes de l'initiative 3N
Le Comité apour mission d'apporter la vision
stratégique, de guider et de faciliter la mise en oeuvre de
l'initiative 3N. A cet effet, il sera chargé de proposer au
Gouvernement des mesures adéquates de mise en oeuvre de
l'initiative 3N et plus particulièrement l'exécution des
programmes et de donner les orientations stratégiques au HC3N
et aux structures opérationnelles d`exécution.
Le comité de pilotage est présidé
par le Premier Ministre et comprendra les différents
ministères concernés par les actions
inscrites dans l'initiative 3N. Le secrétariat du comité
est assuré par le Haut-Commissaire à l'initiative 3N. Par
ailleurs, au niveau de chaque programme de l`initiative 3N, il sera
envisagé un mécanisme qui permettra d`assurer sa bonne
coordination, son suivi adéquat et son évaluation
spécifique.
4.1.1 Le cadre de concertation
entre l'Etat et les Partenaires Techniques et Financiers pour la mise en oeuvre
de l'initiative 3N
La fonction de ce cadre est d'assurer la transparence
dans la gestion des ressources
mobilisées, l'harmonisation et la convergence des
actions, renforcer la communication et le
plaidoyer pour le respect des décaissements sur
la base des engagements pris par les
PTFs (Partenaire Technique et Financier). C'est un cadre de
suivi conjoint de la mise en oeuvredes actions dont la Présidence sera
assurée par le Premier Ministre et le Secrétariat par le
Haut-Commissaire à l'initiative 3N. Il comprendra les PTFs et les
Ministères techniques en chargede la mise en oeuvre de
l`initiative. Il fait des suggestions et propositions
permettantd'éclairer les décisions du comité
interministériel de pilotage pour l'atteinte des
résultatsattendus de l'Initiative. Un comité technique
restreint constitué par le Haut-Commissariat et des
représentants des PTF, est chargé de préparer les
réunions du cadre de concertation.
En outre, pour chaque programme, il sera mis en place un
cadre de concertation présidé par le
Ministre de tutelle le plus concerné par le
programme et secondé par un représentant des PTF. Le
secrétariat étant assuré par le Haut-Commissariat.
4.1.2 Les cadres de
concertation régionaux et communaux
Les communes et les régions sont les acteurs
clés de la mise en oeuvre de l'initiative à la fois
en tant que bénéficiaires, porteurs de projets,
et contributeurs financiers. Ces cadres aura pour
fonction d'assurer la mobilisation, la participation et
l'adhésion des populations à l'initiative.
En outre, il contribuera à assurer la cohérence
des actions à la base.
Au niveau régional, le cadre comprendra le
représentant du Gouvernorat (de préférence
leSecrétaire général adjoint), le Président du
conseil régional, des Maires désignés par l'Association
des Maires du Niger (AMN), des représentants de la Société
civile et les directeurs techniques régionaux. Il est
présidé parle gouverneur de la région et le
Secrétariat est assuré par le directeur régional du
plan, de l`aménagement du territoire et du développement
communautaire.
A l`échelle de la commune, le cadre comprendra le
Maire, des représentants de la Société
civile et les responsables techniques communaux. Il sera
présidé par le Maire de la Commune
et le Secrétariat est assuré par le Directeur
communal du plan, de l`aménagement du territoire
et du développement communautaire.
4.1.3. La plate-forme de
dialogue avec la société civile et le privé
Les organisations de la société civile
(organisations des producteurs, ONG, associations dedéveloppement)
et le secteur privé représentent un groupe important qui
est amené à contribuer dans la définition des
orientations, l'élaboration des programmes, l'exécution des
actions en tant que bénéficiaires,
contributeurs financiers et/ou prestataires. Afin de mieux
prendre en compte l`évolution de leurs aspirations, un
dialogue permanent sera établi entre le
HC3N et les organisations de la Société
civile.
4.1.4. Haut-Commissariat
à l'initiative 3N
Avec la création du Haut-Commissariat à
l'Initiative 3N, le Gouvernement s'est doté d'une
administration de mission ayant pour mandat la
coordination, la planification, la réalisationdes études
techniques, économiques et financières, la mobilisation des
financements, lamobilisation des acteurs (publics, privés et PTF)
ainsi que le suivi et l'évaluation.Il serait souhaitable d'éviter
de dupliquer les mêmes prérogatives que celles visées
à travers leHaut-Commissariat, en ayant une autre structure
parallèle de promotion du développementrural et de la
sécurité alimentaire.
Les raisons sont les suivantes :
- Risque de rupture de dialogue et d'appuis financiers et
techniques des partenaires au
développement qui souhaiteraient n`avoir qu`un
seul interlocuteur au niveau du
gouvernement ;
- Harmonisation et cohérence des actions pour assurer
l'efficacité et l'efficience dans le
domaine de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle.
Pour ce faire, la création de fonds communs
constitue une option pertinente pour le
financement massif et diversifié de cette
Initiative.
A cet effet, le Gouvernement nigérien aura
le mérite d'opérationnaliser l'approcheprogramme en
prenant toutes les dispositions requises pour annihiler les contraintes qui
fontjusqu'ici obstacle à la mise en oeuvre efficace et
efficiente des différents programmes dedéveloppement.
A cela s'ajoutent des mesures particulières à
prendre notamment :
- Le renforcement des capacités techniques,
logistiques et d'absorption des crédits,
- La mise en place d'un mécanisme souple de
passation et d`exécution des marchés publics.
4.2 ROLES ET RESPONSABILITES
DES PARTIES PRENANTES DE L'I3N
Les principales parties prenantes identifiées sont
: l'administration publique, Assemblée
Nationale et autre organe national de représentation,
les collectivités territoriales (Communes
et régions), le secteur privé, les
organisations de la société civile, les organisations
des
producteurs, les Partenaires Techniques et
Financiers, les institutions régionales de
coopération.
4.2.1 L'Administration
Publique
Elle consiste a déterminée des orientations
nationales, l'impulsion politique, l'adoption desnormes et
réglementation, la planification des activités, la recherche de
financement, la miseen oeuvre des opérations, la supervision, le
contrôle, la formation, la recherche et l'appuiconseil.
- Présidence de la République et Primature
: ces institutions vont définir les orientations et apporter
l'impulsion et le soutien politique nécessaire à l'atteinte des
objectifs de l'Initiative 3N.
- Services Rattachées au Cabinet du Premier
Ministre (Conseil National de l'Environnement pour un Développement
Durable (CNEDD), Cellule Crises Alimentaire (CCA), Système
d'Alerte Précoce (SAP), Cellule d'Analyse et de Prospective en
Développement (CAPED): ils vont contribuer à la mobilisation
des ressources financières, à la mise en oeuvre des
activités qui relèvent de leurs compétences
notamment les réponses aux effets des crises naturelles, à
la supervision des activités de leurs partenaires au niveau
opérationnel.
- Ministère du Plan, l'Aménagement du
Territoire et du Développement Communautaire, Ministère des
Finances, Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération : ils ont pour rôle de mobiliser aux plans externe et
interne les financements nécessaires à la mise en oeuvre de
l'I3N. Ils seront membres de l'organe de gouvernance du Fonds d'Investissement
pour la sécurité alimentaire et Nutritionnelle.
- Ministères techniques et Services techniques
déconcentrés : ils auront la maîtrise d'ouvrage des
programmes de l'I3N, chacun selon son secteur de compétence. Ils vont
contribuer à la mobilisation des financements et assurer la
conformité de la réglementation dans l'exécution des
activités, le suivi et la supervision des activités des
prestataires des services (opérateurs privés, ONG/AD, OSC et
OP) ainsi que de l'exécution des activités qui
relèvent de leurs compétences sous la conduite du dispositif
régional animé par le SGA de région.
- Structures permanentes et cadres de mise en
cohérence des politiques et stratégies (SDR,CNEDD). Ils
peuvent contribuer à la mobilisation des financements, apporter leur
expertise et participer aux réunions de cadre de concertation
Etat- PTF et du comité de pilotage de l'I3N.
4.2.2 Assemblée
Nationale et autre organe national de représentation
L'Assemblée Nationale aura à adopter les
lois qui créent l'environnement favorable à
l'atteinte des objectifs de l'I3N (vote de la loi-programme,
de collectif budgétaire, etc.) ; les
élus nationaux seront mis à contribution dans
le cadre de la mobilisation sociale en vue de la
mise en oeuvre de cette initiative. Elle aura aussi à
faire le plaidoyer au niveau international
pour la mobilisation des ressources.
4.2.3 Collectivités
territoriales (communes et régions)
Elles vont assurer la maîtrise d'ouvrage au niveau local
et l'exécution des activités relevant
de leurs compétences. Elles doivent contribuer à
la mobilisation sociale et au financement de
l'I3N.
4.2.4 Secteur privé
Il est porteur d'initiatives en matière
d'investissements structurants. Il aura à intervenir dans
la définition des orientations,
l'élaboration des programmes, l'exécution en tant que
prestataires ou bénéficiaires. Il doit
contribuer au financement de l'I3N selon un mécanisme
flexible et favorable à son autopromotion dans l'esprit
de la promotion d'un partenariat public
privé.
4.2.5 Organisations de la
société civile
Elles vont contribuer à la définition des
politiques et programmes, à la mobilisation sociale, à
la recherche du financement et à la mise en oeuvre de
l'I3N (en tant qu'agences d'exécution
et/ou prestataires de services).
4.2.6 Organisations des
producteurs
Elles sont porteuses d'initiatives en matière
d'investissement. Elles représentent un groupeimportant qui est
amené à contribuer dans la définition des
orientations, l'élaboration desprogrammes et l'exécution des
actions en tant que bénéficiaires et/ou prestataires.
Saparticipation nécessaire au financement de l'I3N prendra la
forme et la nature qui sontadaptées à ses propres
capacités.
4.2.7 Partenaires Techniques et
Financiers
Ils seront sollicités sur la base d'une
démarche concertée et coordonnée avec
lesadministrations centrales et locales pour le financement
complémentaire de l'I3N. Au besoin, ilspeuvent être des agences de
mobilisation de financement et agences d'exécution.
4.2.8 Institutions
Régionales de Coopération
Elles sont identifiées comme facilitateurs (plaidoyer
ou partenaires de soutien), bailleurs de
fonds et agences de mobilisation de financement de l'I3N.
Elles peuvent aussi intervenir dans
la mise en cohérence des politiques et la
fluidification des échanges et la mise en place des
mécanismes régionaux de constitution des
stocks.
CHAPITRE VI : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
L'objectif de ce chapitre est de présenter et discuter
les résultats de la présente étude. Il est
structuré en trois sections. La première porte sur le profil des
ménages interrogés. La deuxième est consacrée
à l'analyse de la diversité alimentaire. Quant à la
troisième, elle se focalise sur l'insécurité alimentaire
des ménages.
I. ESTIMATION DU NIVEAU ECONOMIQUE
DES MENAGES ENQUETES
Il sera abordé dans ce chapitre la possession de
certains biens de consommations courantes, la pratique de l'agriculture,
l'élevage, l'accès à l'eau et l'électricité
par les ménages ciblés dans le cadre de la présente
étude.
L'analyse de ces différents aspects des ménages
parait fondée car elle constitue une gamme d'informations
intéressantes qui peuvent aider à estimer ou d'évaluer le
niveau économique des ménages afin de calculer l'indice de
pauvreté non monétaire des ménages. Ce qui aidera à
mieux comprendre la vulnérabilité alimentaire des ménages
enquêtés en relation avec leurs niveaux économiques et
leurs distributions spatiales
1. Caractéristiques
sociodémographiques des ménages enquêtés
Dans le travail qui suivra, Il sera analysé
succinctement quelques caractéristiques socio démographiques des
ménages enquêtés. Ces caractéristiques tournent
autour de l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, le statut
matrimonial, la taille du ménage, les sources de revenus et la
nationalité.
1.1 Une présence
marquée des personnes âgée
Les résultatsrévèlent que l'âge
moyen des personnes interrogées est de 47,79 ans. Cela s'explique par le
fait que seul des chefs de ménages ont été
enquêtés.On note aussi que 29, 8% des personnes
interrogées se trouvent dans la tranche d'âge de 50 à 60
ans. Ce sont des personnes du troisième âge. Ainsi, 16, 3 % ont
plus de 60 ans. Ceci implique que ce sont des CM physiquement
épuisés. Certains d' entre eux sont nés à Niamey,
alors que d'autres ont rejoint la ville au cours de leur vie.
1.2 Une dominance des
mariés
Les données recueillies montrent que 76% des CM
enquêtés sont des mariés. Ce qui traduit une certaine
dominance de cette catégorie sociale. On note aussi la présence
de 12,3 % de veuves, 4,8% des divorcés et 4,8 % de célibataire.
1.3 Des chefs de ménages
sans aucune instruction
Les résultats obtenus montrent que 29,8% des CM sont
sans instruction et 13 ,1% ont un niveau coranique (Tableau 3.1).
L'absence d'instruction est un facteur qui peut accroitre le risque de
vulnérabilité alimentaire de ces ménages. En effet, dans
une ville comme Niamey ; un CM sans instruction est exclu du circuit
officiel d'emploi. Par conséquent, il est contraint d'exercé dans
le secteur informel caractérisé par l'incertitude de l'emploi et
le caractère irrégulier du revenu. Ce secteur est aussi
caractérisé par la prédominance des activités qui
requièrent une force physique, ce qui implique qu'une bonne partie
(16,3%) de ces CM, est exclue puisqu'ils ont plus de 60 ans, donc physiquement
épuisés.
Tableau 3.1 : Niveau d'instruction des chefs de
ménages
Niveau d'instruction CM
|
Fréquence
|
Aucune
|
29,8%
|
Secondaire
|
28,6 %
|
Supérieur
|
19%
|
Coranique
|
13 ,1%
|
Primaire
|
9,5%
|
Total observation
|
100 %
|
Source : Notre
étude
Le tableau révèle aussi que 9,5% des CM ont un
niveau primaire donc pas proche des non instruis en matière
d'accès à l'emploi, donc de l'emploi salarie. Par contre ;
on note une forte proportion (28,6 %) qui ont un niveau secondaire et
(19%) qui ont un niveau supérieur. Ces deux niveaux d'instruction
peuvent théoriquement inclure un niveau économique moyen ou
élevé. Car ces personnes sont susceptibles d'avoir des revenus
salariés réguliers et relativement bien
rémunérés. Toutefois, la proportion du niveau
supérieur est à prendre avec réserve en matière
d'analyse du niveau économique car dans l'échantillon certains
enquêté notamment dans le quartier Nogaré sont des
étudiants (Tchadiens et Centre africains). Pour ces cas précis le
niveau d'instruction peut ne pas correspondre au niveau économique.
La distribution spatiale du niveau d'instruction en fonction
du type de quartier laisse apparaitre une forte proportion des non instruis et
ceux ayant un niveau primaire au niveau des villages ruraux
enquêtés, les quartiers traditionnels comme Nogaré et
Kirkissoye. Par contre, ceux qui ont un niveau secondaire et supérieur
se retrouvent ou vivent surtout à Banga Bana, karadjé et dans une
certaine mesure Nogaré avec la forte présence des
étudiants et quelques fonctionnaires.
1.4 Des tailles de Ménage
au-dessus de la moyenne nationale
La taille moyenne des ménages enquêtés
est de 7,23 personnes (tableau 3.2). On constate que ce chiffre est
supérieur à la moyenne nationale qui est de 6,4 à l'EDSN
de 2011. Cela peut s'expliquer par le fait que le 5eme arrondissement communal
de Niamey est semi urbain avec des nombreux quartiers traditionnels dans
lesquels les ménages sont très peuplés.
Tableau 3.2 : Taille de ménages
enquêtés
Taille du ménage
|
Fréquence
|
Moins de 2
|
3 ,6%
|
De 2 à 4
|
17,9%
|
4 à 6
|
20, 2%
|
6 à 8
|
20, 2%
|
8 à 10
|
13,1%
|
10 à 12
|
10,7%
|
12 à plus
|
14,3%
|
TOTAL
|
100%
|
Source :Notre étude
Le tableau révèle aussi que 38% des
ménages ont plus de 8 personnes. Ce qui implique certes des charges
alimentaires importantes mais aussi des sources de revenus diverses. Par
contre, 5,3% de ménages interrogés ont moins de 4 personnes. Ce
sont généralement des célibataires, des jeunes couples et
autres personnes âgées. Cette dernière catégorie
constitue la plus vulnérable, car elle est exclue du circuit officiel
d'emploi. En effet, du faite que majoritairement ils manquent d'instruction,
ils font face à des difficultés pour accéder au circuit
officiel d'emploi. En outre, ils sont physiquement épuisés et ils
ne peuvent pas donc exercer certaines activités du secteur informel.
1.5 Une forte présence des
personnes en charge dans les ménages
Pour la présente étude il a été
considéré comme personne en charge toute personne qui ne
contribue pas régulièrement ou non aux dépenses du
ménage. A ce sujet, les résultats révèlent que la
moyenne est de 5,73 personnes en charge par ménage soit 6. Mais
au-delà de cette moyenne, les résultats montrent que 39% des
ménages interrogées ont des personnes en charge qui
dépassent cette moyenne. Cependant, 14% des ménages
enquêtés ont moins de 2 personnes en charge. Ce qui est
relativement très faible et correspond en général aux
jeunes couples de deux à 4 personnes dans lesquels le couple travaille
ou l'époux seul travaille. Dans ce type de ménage les personnes
en charge sont généralement les enfants du couple.
1.6 Personne contribuant aux
dépenses du ménage
Il faut entendre par personne contribuant aux dépenses
du ménage toute personne qui contribue régulièrement ou
non aux dépenses du ménage même si il n'y réside
pas. A ce sujet, les résultats indiquent que la moyenne est 1, 65 qui
contribuent aux dépenses du ménage soit deux personnes. Ce qui
est très faible à l' égard de la taille des ménages
enquêtés qui est de 7,3 personnes, donc par extrapolation dans les
ménages ciblés une personne est en train de prendre en charge au
moins 3 personnes. Ce qui est d' ailleurs confirmé par l'étude.
En effet, la moyenne est de 2, 67 personnes présentes dans les
ménages qui ont moins de 15 ans donc théoriquement prises en
charge car sans revenu.
En outre, les données montrent que 63,9% des
ménages sont pris en charge par moins de deux personnes, le chef de
famille généralement contre 6% pris en charge par 4 à 5
personnes.
Si on doit apprécier la vulnérabilité des
ménages par rapport aux nombres de personnes contribuant aux
dépenses du ménage ; l'étude à montrer que les
ménages dont, c'est une seule personne qui contribue aux
dépenses du ménage, sont plus vulnérables que les autres.
Toujours est-il qu'il faut tenir compte à ce niveau aussi de l'emploi
qu'exercent les personnes qui prennent en charge les ménages.
1.7 Présence des personnes
âgées et enfants de 0 à 5 dans les ménages
Dans cette étude il est considéré comme
personne âgée toute personne qui a plus de 60 ans. Au cours de l'
travail de terrain nous avons trouvé des personnes de cette
catégorie d'âge dans 39,2% des ménages échantillons.
Parmi ces personnes 41,9% sont de sexe masculin contre 58,1% féminin.
Ces chiffres traduisent une certaine longévité plus longue des
femmes. C'est qui est d' ailleurs confirmé par toutes les études
démographiques qui se sont intéressés à cet aspect
(République du Niger, 2008).
S'agissant de la présence des enfants de 0 à 5
ans dans les ménages la moyenne est égale à 1,22 enfant
par ménage enquêté. Les résultats indiquent d'
ailleurs que 46, 2% des ménages enquêtés ont entre une
à deux enfants contre 6,4% qui ont 3 à 4 enfants.
1.8 Analyse du niveau
économique du ménage
Dans cette section, il sera analysé successivement
l'habitat des ménages enquêtés ensuite les biens de
consommation que ces ménages possèdent avant de finir sur les
pratiques agricoles du ménage.
1.8.1 Les
caractéristiques de l'habitat
Il s'agit de faire ressortir dans les paragraphes qui suivront
quelques caractéristiques de l'habitat notamment les matériaux de
construction des murs, plafonds, sols etc. des ménages
interrogés, mais aussi leurs accès à l'eau et à
l'électricité.
1.8.1. 1 Une dominance des
maisons à plusieurs logement
Il ressort des résultats obtenus que les logements
dominants des personnes interrogées restent les maisons à
plusieurs logements communément appelés
célibatérium (Tableau 3.3). Ce type de logement est
occupé par 42,9% des répondants. C'est un logement qui est
l'apanage des populations à revenus moyens ou faibles.Ce sont des
logements qui se caractérisent par la densité de l'occupation de
la concession, la multitude des logements, mais aussi le mauvais état de
ces sanitaires et surtout l'absence d'intimité. Il est donc aisé
de comprendre que cette habitation est le refuge des personnes à
revenus intermédiaires ou faible.
Pour le statut d'occupation, l'étude
révèle que 40,5% des répondants sont propriétaires
de leurs logements, 16, 7% Co propriétaires tandis que 10.7% sont
logés gratuitement. Cela s'explique par le fait qu'une partie de
l'échantillon est tiré de la zone rurale et certains anciens
quartiers. Or, on sait que dans ces espaces la plupart des chefs de
ménages sont propriétaires ou co propriétaire de leurs
logements par le biais de l'héritage.
Tableau 3.3 : Type de logement des ménages
interrogés
Type de logement
|
Fréquence
|
Case
|
1,2%
|
Construction traditionnelle
|
33,3%
|
Maisons à plusieurs logements
|
42,9%
|
Villa
|
22,6%
|
Total observation
|
100%
|
Source :Notre étude
Aussi, du fait de l'entraide sociale on retrouve des chefs de
ménages qui sont logés gratuitement par des parents, des
employeurs ou d'autres connaissances.
Cependant, 32 ,1% des personnes interrogées sont
locataires. Ce sont le plus souvent des fonctionnaires de l'administration
publique ou privée, des agents de sécurité privé,
des commerçants, des maçons, des revendeurs, des taximan et
autres sans emploi. Cette frange de citadins consacre une bonne partie de
leurs revenus aux payements de la location dans une ville où le louer
coute de plus en plus cher. Ce qui accroit sans doute la
vulnérabilité alimentaire de ces ménages, car si ces
derniers pouvaient investir une partie de l'argent de location dans son
alimentation, cela pourrait contribuer à la sécurité
alimentaire des ménages. Comme le confirme d'autres études
SPOSITO T. (2010). « Lorsqu'un ménage peut compter sur un
revenu, ses dépenses alimentaires sont fortement conditionnés par
les autres nécessités de base : l'habitat, la santé,
l'instruction des enfants ».
Le payement de la location est assuré par le
ménage même dans 89,9% des cas. Tandis que dans 10,3% des
cas ; le payement est assuré par des Tiers. Ce sont le plus
souvent des parents, des beaux fils ou des enfants qui ne résident pas
dans le ménage.
1.8.1.2. Des murs de clôture
largement en durs
Concernant les caractéristiques de logement ; les
résultats révèlent que dans 16, 7% des ménages
interrogées les murs de clôture sont absents et 3, 6 % ont des
clôtures en pailles. Ces ménages sont donc exposés au vent
qui est susceptible de transporter toute sorte de maladies dans ces
concessions. Ces familles sont donc contraintes d'investir leurs faibles
ressources dans le traitement de certaines maladies fréquentes telles
que le, le rhume..... Ce qui a un impact sur la solvabilité
financière et par conséquent accentue la
vulnérabilité alimentaire.
Dans l' ensemble ; le type de clôture dominant est
le dur (52,4%) des ménages interrogés. Ils correspondent
à la classe aisée de l'échantillon. Ils
bénéficient d'une assise financière qui leur permet
d'investir dans la durabilité.
L'autre type de clôture est le banco. Il
représente 27,4% de l'échantillon. Ils correspondent aux
citadins à revenu intermédiaire. On les retrouve en grand nombre
dans les vieux quartiers de Nogaré, Kirkissoye et dans la
périphérie de Banga Bana.
1.8.1.3. Des pièces sur
peuplées
La présente étude a révélé
que 46,4% des ménages ont au moins deux pièces. La moyenne est de
2, 37 pièces par logement pour un écart type de 1, 66. Ces
résultats traduisent un surpeuplement des logements car la moyenne est
de 7,23 personnes par ménages.
Le toit des logements est dominé par la
tôle ; soit 44%. Ensuite le banco 38,1 % et 3,6 % en paille. Enfin,
14,3% des toits sont en béton dur.
Pour leur grande majorité ; 60,7% les
ménages enquêtés ont des planchers en ciment contre 21,4%
en sable. Seule une faible proportion 9,5% des répondants ont des
planchers en carreaux.
1.8.2 Le Camion vidangeur
principal source d'Evacuation des eaux usées
Les investigations montrent que 38,1 % des ménages
utilisent les camions vidangeurs pour évacuer leurs eaux usées
de toilettes(Tableau 3.4). Cette catégorie est la plus nombreuse.
Ensuite, 23,8% des répondants déversent leurs eaux usées
dans la rue. Alors que 22 ,6% creusent des trous pour se
débarrasser de leurs eaux usées des toilettes. S'agissant de
l'évacuation des ordures ménagères l'étude a
montré que 27,9% des ménages utilisent les dépotoirs
publics pour se débarrasser des in saletés contre 12,8% le
ramassage public. Cependant, la grande majorité des ménages
(44,2%) jettent leurs ordures ménagères dans la nature.
Tableau 3.4 : Evacuations des eaux usées
Evacuation des eaux-usées
|
Fréquences
|
Camion vidangeur
|
38,1%
|
Pousse pousse
|
6%
|
Fosse
|
2,4%
|
Dans la rue
|
23,8%
|
NSP
|
7,1%
|
Trous
|
22,6 %
|
Total observation
|
100%
|
Source :Notre étude
1.8.3 Le bois : principal
source d'énergie de cuisson
Le bois est la principale source d'énergie de cuisson
pour plus de la moitié (64,4%) des ménages interrogés.
L'achat du bois est une charge financière supplémentaire dans le
budget de ces ménages. Car cette source d'énergie est de plus en
plus chère à Niamey. Certains ménages affirment utiliser
plus de 300 francs CFA pour se procurer du bois par jour, donc 9000 francs CFA
par mois soit l'équivalent du cout d'un sac de 25Kg de riz.
Le gaz est utilisé par 32,1% des ménages comme
source d'énergie de cuisson. Le charbon de bois est très
faiblement utilisé (3,6%) par les ménages du 5eme
arrondissement.
1.8.4 L'énergie
électrique : principale source d'éclairage
L'électricité est la principale source
d'éclairage des ménages du 5eme arrondissement. En effet, elle
est utilisée par 65,1% des répondants.
Un bon nombre des ménages ne sont pas connectés
au réseau de la société nigérienne
d'électricité (en abrégé : NIGELEC). C'est
pourquoi, dans l'échantillon ; 32,5% des répondants
utilisent les lampes à piles comme source d'éclairage. La
recharge continue et régulière des piles peut contribuer
à alourdir le budget des dépenses de ces ménages.
Le panneau solaire est faiblement utilisé dans la zone
étude. Seul, 1,3% des répondants l'utilise comme source
d'éclairage malgré le potentiel énergétique solaire
dont dispose le pays.
1.8.5 Le robinet : principal
source de boisson des ménages interrogés
Les données recueillies lors de l'enquête
ménage montrent que le robinet est la principale source d'accès
à l'eau des répondants, soit 60,7% (Tableau 3.5). Il ressort
aussi que 26,% des ménages interrogés doivent transporter leurs
eaux de boissons des bornes fontaines. Le transport de l'eau comporte de risque
lié à la qualité de l'eau. Il a aussi un impact financier
et social très important. En effet, Hassane Younsa a montré dans
une étude faite à Niamey que plus l'eau est payée au
niveau des bornes fontaines plus elle revient plus chère aux
consommateurs et plus encore les risques sont grands du fait du transport et la
conservation.
Tableau 3.5 : source d'eau des ménages
interrogés
Source d'eau ménage
|
Fréquence
|
Eau de robinet
|
60,7%
|
Borne fontaine
|
26,2%
|
Puits
|
10,7%
|
Forage
|
2,4%
|
Total Observation
|
100%
|
Source :Notre étude
Photo 3.1 et 3.2 : Jeunes filles à la
corvée d'eau au village de kourtéréSamboro à gauche
et à droite au quartier Nogaré
En outre, dans beaucoup de cas c'est les femmes et les enfants
(notamment les filles) qui assurent la corvée d'eau. Alors, quand
n'est-il de l'état sanitaire de 10,7% des citadins de
l'échantillon qui utilisent l'eau de puits comme principale source de
fourniture d'eau. Ces ménages sont exposés aux maladies
diarrhéiques (surtout les enfants de 0 à 5) du fait de la
consommation de l'eau de moindre qualité. Ils sont donc contraints de
dépenser leurs faibles revenus dans le traitement des maladies
liées à l'eau et au manque d'hygiène.
1.8.6 Les latrines rudimentaires
très présent dans les ménages
Les résultats révèlent que seule une
faible proportion des répondants dispose 15,5% des WC avec chasse eau
tandis que 22,6% utilisent des latrines améliorées. Ces deux
catégories constituent les citadins qui ont un niveau supérieur
concernant cet indicateur. Cependant, il convient de noter qu'à
côté de ces citadins vivent d' autres (26,2%) qui ne disposent
que des latines rudimentaires alors que (14,3%) doivent faire leurs besoins
dans la nature. Ces conditions de vie précaires des ménages
vulnérables sont décrites dans d'autres études notamment
(Unicef, 2010) « les populations vulnérables qui vivent
dans les grands centres urbaines du pays (Niger) rencontrent, elles aussi, de
grandes difficultés pour pourvoir à leurs besoins alimentaires
et, plus généralement, se loger, manger, se soigner et vivre
dignement. Qu'ils soient installés depuis plus de dix ans ou qu'ils
soient arrivés des zones rurales à la faveur de la crise, les
foyers urbains vulnérables ont un accès précaire aux
vivres, aux soins, à l'eau potable et aux installations
sanitaires. ».
Photo 3.4 : eaux de
toilettes dans la rue Photo 3.3 : W dans une concession
1.8.7 Les actifs
possédés par les ménages
Cette partie va porter sur les actifs possédés
par les ménages. Cela permet d'appréhender la pauvreté non
monétaire des ménages.
a. La moto : principal moyen
de transport
S'agissant des moyens de transport ; il ressort de
l'étude que la moto est plus présente dans les ménages. En
effet, 41,7% des répondants en disposent dans leurs foyers contre 39,3%
qui disposent de vélo. La voiture n'est présente que 23,8% des
ménages. Cela reflète sans doute les faibles revenus financiers
dont disposent ces citadins.
Les citadins qui ne disposent pas de moyens de transport
doivent faire leurs déplacements intra urbain à pieds ou recourir
aux taxis ou autobus pour leurs courses. Ce qui implique d'autres charges
financières.
b. Le poste récepteur
radio très présent dans les ménages
Les données recueillies révèlent que
65,5% des ménages interrogés disposent au moins d'un poste radio
contre 63,5% qui ont des postes téléviseurs. Cela montre que la
radio a beaucoup plus pénétré les ménages du 5eme
arrondissement que la télévision. Cela s'explique par le fait que
la radio peut être utilisée avec pile rechargeable ce qui n'est
pas le cas du poste téléviseur. C'est pourquoi d' ailleurs seuls
22,6% des ménages ont des chaines HI FI.
c. Le téléphone
portable largement rependu
Les résultats montrent une forte
pénétration du téléphone portable dans les
ménages du 5eme arrondissement communal de Niamey. En effet, en moyenne
chaque ménage interrogé dispose de téléphone
portable, soit une moyenne de 3,89 portables par ménage. Cependant, la
possession du téléphone fixe est très faible dans la zone
d'étude. Il n'est présent que dans 2,4% des ménages.
d. Des ménages faiblement
équipés en matériel électro ménager
Les ménages interrogés à 48,8% disposent
au moins de deux ventilateurs. A ce niveau faut-il préciser qu'il s'agit
à la fois de ventilateurs sur pieds que plafonné. Ainsi, nous
avons une moyenne de 1,94 ventilateur par ménage pour un écart
type de 2,26. Ce qui est largement insuffisant puisque la moyenne est de 7,1
personnes par ménage.
S'agissant du matériel électroménager les
résultats montent que seul 21,4% disposent des cuisinières
à gaz, 20,2% ont des réfrigérateurs contre 17,9% qui
disposent des congélateurs. L'ordinateur est possédé par
21,4% des répondants. La plupart des ménages (92,9%) ne disposent
pas de climatiseur.
1.8.8 Elevage et pratique
agricole
L'élevage domestique est pratiqué dans le 5eme
arrondissement communal de Niamey. En effet, 39,3% des ménages disposent
de moutons, 20,2% ont des chèvres contre 13,1% pour les
propriétaires de bovins.
Il faut aussi noter que la végétation est
absente dans 17,9% des ménages interrogés. Les arbres non
fruitiers sont les plus dominants (67,9%) dans les ménages.
Il faut noter par ailleurs que 22,6% des ménages
exploitent une parcelle. Ils y pratiquent les cultures
céréalières, la riziculture, le maraichage. Les
récoltes sont utilisées le plus souvent pour l'auto
consommation familiale. Toutefois, la vente et le don sont des pratiques
courantes.
II: UNE ALIMENTATION PEU
DIVERSIFIEE
Il s'agit dans cette partie d'analyser le score de
diversité alimentaire des ménages interrogés. Il sera donc
exposé en première partie la proportion de groupe alimentaire
consommé par les personnes interrogées. Puis, il sera
dressé le profil de consommation alimentaire des répondants.
Ensuite, examiner la consommation au niveau des ménages avant de finir
par une analyse à travers le croisement de certaines données pour
faire ressortir le profil des ménages qui ont une alimentation
diversifiée et ceux qui ne l'ont pas.
Cet exercice parait très pertinent car des nombreuses
études ont montré le lien étroit entre la faible
diversité alimentaire et l'insuffisance pondérale.
2.1 Proportion de groupe alimentaire consommé par les
ménages
Il ressort de l'étude que les personnes
interrogées ont une alimentation peu diversifiée. En effet, la
moyenne est de 4, 919 de groupes d'aliments consommés sur les 13 groupes
d'aliments.Cela dénote d'une monotonie dans alimentation des
ménages.
Il en ressort que, près d'un tiers des ménages
ont consommé moins de 5 groupes d'aliments sur les 13 à la date
de référence. Aussi, il en résulte que moins des 2/3 des
ménages ont consommé moins de 8 groupes d'aliments à la
veille de la collecte des données. De plus, seule une très faible
proportion des ménages ont consommé plus de 10 groupes
alimentaires sur les 13. Il importe de noter que le score de diversité
alimentaire maximum recueilli au cours de cette étude est de 10 contre
13 recherchées. Il n'y a par conséquent aucun ménage qui
atteint le score de 13 groupes alimentaires souhaité comme maximum.
2.2 Le profil de diversité alimentaire
Il faut d' abord noter que le profil de diversité
ci-dessous a été construit à partir des données
recueillies avec la plus jeune mère du ménage sur sa
consommation alimentaire dans les 24h qui précèdent
l'enquête. Ces données indiquent que 100% des ménages
interrogés ont consommée du céréale la veille de
l'enquête comme l'atteste la (Figure 3.2). Ce score maximum fait de
cette denrée, l'aliment de base des citadins du 5eme arrondissement de
Niamey. Parmi les céréales concernées par cette
consommation ; notons d' abord, le maïs dont la farine est
utilisée pour préparer la pâte communément
appelé kourbakourba pour le diner et le petit déjeuner.
Figure 3.2: Le profil de
diversité alimentaire des personnes interrogées
Cette farine est aussi transformée en couscous
traditionnel appelé dambou pour le déjeuner et le petit
déjeuner. Puis, le mil dont la farine est aussi consommé sous
forme de pate, boule ou bouillie très appréciées par les
populations. Ensuite, le riz, un aliment très présent dans les
assiettes des citadins du 5eme arrondissement, car cultivé par certains
d' entre eux. Ces trois céréales représentent les aliments
de bases pour la grande majorité des ménages interrogés.
Comme l'affirme une des personnes interrogées « pour les
repas c'est toujours la même chose, au déjeuner c'est le riz et au
diner la pâte du mil ou du maïs ». Enfin, le
blé est consommé sous forme de couscous, pain ou pate
alimentaire.
Les résultats montrent par ailleurs que l'huile et
les graisses est le deuxième aliment consommés par la très
grande majorité des répondants, soit 94%. Cela s'explique par le
fait qu'elle est l'élément de base pour la préparation de
la sauce pour des nombreux ménages. Elle rentre également dans la
préparation de nombreux mets sans sauce ou autres galettes. C'est
pourquoi rares sont les citadins qui peuvent échapper facilement
à la consommation de cette denrée.
Photo 4.1 : séchage de
farine de maïs dans un ménage interrogé
Après l'huile, l'élément qui vient en
termes de consommation est le groupe de tomate concentrée, piment et
soumbala. Ils représentent la consommation de 85,7% des
répondants. Ce sont des aliments qui rentrent très couramment
dans la préparation de la sauce.
Les légumes fraiches se positionnent respectivement
pour 79, 8% contre 75,% pour les légumes feuilles. Ces résultats
traduisent une forte consommation de ces catégories de légumes
par ces ménages. Par contre, l'étude montre que seul 46,4% des
répondants ont consommé de légumes riches en vitamine A
à la date de référence.
S'agissant du sucre il est consommé par 78,6% des
enquêtés, le lait et produits laitiers quant à eux sont
consommés par 60,9% des répondants. Cela montre que le lait est
très présent dans l'alimentation des citadins interrogés.
Il en de même pour la viande qui est consommée par 61,9% des
ménages ciblés. Quant au poisson du fleuve ou de mer il est
consommé par 21,4% personnes ayant fait l'objet de l'enquête. Pour
ce qui est des fruits 36,9% des répondants affirment l'avoir
consommé contre 25 pour les protéagineux.
En plus, des aliments comme les oeufs et les foies sont
très faiblement consommés par les ménages. Ils
représentent moins de 20% de la consommation des ménages avec
respectivement 15,5% pour les oeufs, 8,3% pour les foies.
2.3. Analyse du profil de la
diversité alimentaire
A ce niveau, certaines données de diversités
alimentaires serons croisés avec quelques caractéristiques socio
démographiques des ménages interrogés. Il s'agit du niveau
d'instruction, du chef de ménage, son sexe, le nombre d'épouse,
le type de quartier qui seront croisés a des aliments de consommation
non courante, c'est à dire qu'on ne retrouve pas forcement dans la sauce
qui dénote de la diversité de l'alimentation. Ce sont, entre
autres, les fruits, les produits laitiers, les tubercules, les oeufs, le
poisson, la viande et volaille.
2.3.1Les fruits un aliment des
ménages monogames
Apres le croisement des données démographiques
telles que le nombre d'épouse et la taille du ménage à la
consommation des aliments tels que les fruits riches en vitamine A et autres,
il ressort le constat suivant :
Les fruits riches en vitamines A sont très
majoritairement consommés par les ménages ayant une taille
inférieure comprise entre 2 à 6 personnes. Donc, il s'agit des
ménages qui ont des tailles en dessous de la moyenne des ménages
interrogés qui est de 7. Cela implique que plus le ménage a une
taille importante moins il a la possibilité d'accompagner ces repas avec
des desserts.
Le résultat montre également que les
célibataires interrogés n'ont pas consommé de fruits
à la date de référence. En effet, le tableau croisé
révèle que la consommation des autres fruits est l'apanage des
ménages monogames au sein de l'échantillon(Tableau 3.6).
Tableau 3.6 : Consommation de fruit en fonction du
nombre d'épouse
Fruits autres mangé
Nombre épouse CM
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Val=1
|
19
|
36
|
55
|
Val=2
|
2
|
6
|
8
|
Val=3
|
1
|
0
|
1
|
Val= 4
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
22
|
43
|
65
|
Source :Notre
étude
Donc, cela indique que dans les ménages polygames, le
dessert de fruits est moins présent.
2.3.2. De la consommation des
tubercules dans les ménages
S'agissant de la consommation des tubercules qui sont des
denrées dont la consommation nécessite un peu de moyens ;
le tableau montre qu'elles sont beaucoup plus présentes dans les
assiettes des ménages dirigés par les hommes que ceux des
femmes. Cela nous renvois a la question des revenus car la plupart des femmes
chefs de ménages que nous avons rencontrées ont juste le minimum
pour la prise en charge de leurs ménages. Elles vivent du jour au jour
car rares sont celles qui avaient des stocks alimentaires lors de
l'enquête.
Tableau 3.7: Consommation
de tubercule en fonction du sexe du chef ménage
Cons. tubercule
Sexe CM
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Masculin
|
28
|
40
|
68
|
Féminin
|
3
|
13
|
16
|
TOTAL
|
31
|
53
|
84
|
Source :Notre
étude
Elles adoptent leurs consommations journalières avec
l'argent qu'elles ont en main, c'est à dire le capital financier
disponible. Dans la gestion des ressources financières, elles
s'efforcent de ne pas tomber dans des gaspillages ou le luxe car
l'incertitude du demain plane toujours.
2.3.3. Les oeufs très fréquents dans les
assiettes des instruits
Le tableau ci-dessous révèle que les personnes
interrogées qui n'ont aucune instruction n'ont pas consommé des
oeufs à la date de référence.
Tableau 3.8: Consommation des oeufs en fonction du niveau
d'instruction du chef ménage
OEufs mangés
Niveau d'instruction CM
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Aucune
|
0
|
25
|
25
|
Primaire
|
3
|
5
|
8
|
Secondaire
|
4
|
20
|
24
|
Supérieur
|
5
|
11
|
16
|
Coranique
|
1
|
10
|
11
|
Total
|
13
|
71
|
84
|
Source :Notre
étude
Par contre, on constate une hausse régulière
du nombre de personnes qui consomment les oeufs en fonction du niveau
d'instruction. Ainsi, au niveau primaire on a 3 personnes qui ont
consommé des oeufs à la date de référence, contre 4
pour le niveau secondaire et 5 pour le supérieur.
2.3. 4 Viande et volailles
consommés
S'agissant de la consommation du poisson de mer ou de viande
les résultats montrent qu'elle est surtout l'apanage des fonctionnaires
ou des retraités c'est-à-dire qui disposent de revenu
réguliers. Par contre, les mêmes résultats (Tableau 3.9)
révèlent que les exploitants agricoles n'ont pas à la
date de référence consommés ces deux aliments.
Tableau 3.9: Consommation de viande en fonction du niveau
de résidence
Viande et volailles consommés
Milieu de
résidence
|
OUI
|
NON
|
TOTAL
|
Urbain
|
50
|
22
|
72
|
Rural
|
2
|
10
|
12
|
Total
|
52
|
32
|
84
|
Source :Notre
étude
Il faut aussi souligner que les citadins dont les sources de
revenu résultent de l'exercice d'activités commerciales ont une
consommation de poisson légèrement au-dessus des retraités
mais en dessous des fonctionnaires actifs.
S'agissant du milieu de résidence, plus de 90% des
ménages ayant consommé de la viande ou la volaille
résident en milieu urbain contre moins de 10% pour le milieu rural
péri urbain. Cela indique la consommation de viande varie en fonction du
milieu de résidence. Ainsi, ceux vivant en milieu urbain consomment
beaucoup plus de viande que les citadins des villages ruraux du 5eme
arrondissement communal de Niamey.
III: DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE
DES MENAGES INTERROGES
Cette section analyse l'insécurité alimentaire
des ménages interrogés. A cet effet, il sera
présenté d' abord, la situation alimentaire des ménages
du 5eme arrondissement, ensuite le profil des ménages en
insécurité alimentaire et enfin leurs répartitions
spatiales.
3.1 La Situation alimentaire du
5eme arrondissement de Niamey
L'étude montre que plus d'un quart (26,80%) des
ménages interrogés sont en sécurité alimentaire.
Toutefois, il faut noter que (30,95%) des répondants sont touchés
par une insécurité alimentaire légère. On outre,
près d'un quart (24, 19%) des citadins interrogés sont en
insécurité alimentaire modérée contre 18,4% en
insécurité alimentaire sévère.
Pour l'essentiel, il faut retenir que près des ¾
des ménages interrogés sont dans une situation
d'insécurité alimentaire mais à des degrés
différents comme le montre le graphique (3.4) ci-dessous. Ainsi, selon
la proportion, on note que les ménages en légère
insécurité alimentaire, sont plus importante, ensuite suivent les
modérées et enfin les sévères.
Figure 3.4 : Répartition des ménages
selon les catégories d'insécurité alimentaire
Au regard de la situation de l'insécurité
alimentaire au 5eme arrondissement de Niamey tel que présenté
dans la figure ci-dessus (3.4) la sonnette d'alarme mérite être
tirée. En effet, des mesures d'accompagnement urgentes et durables
doivent être prises pour faire en sorte que les ménages en
sécurité alimentaire y demeurent de manière durable et
réduire le risque de basculement des ménages en
insécurité alimentaire légère vers les
modérés et ces derniers vers les sévères. Cela
n'est possible qu'avec la création d' emploi durable et bien
rémunéré, la révision à la hausse des
salaires en tenant compte de la cherté de la vie, un réel appui
aux producteurs pour booster la production agro sylvo-pastorale afin d'aboutir
à une réduction conséquente des prix des denrées
alimentaires. En un mot, on doit passer de la gestion quotidienne des urgences
alimentaires à la mise en place des politiques agricoles
réalistes et durables qui mettent au centre ces trois acteurs
clés : chercheurs, vulgarisateurs et paysans (producteurs). Cela
nécessitera un appui conséquent de l'Etat. Mais tout de
même, il doit mettre de côté les slogans politiques qui ne
riment pas avec la pauvreté généralisée qui
exposent les laborieuses populations à l'insécurité
alimentaire.
3.2 Le profil des ménages
en insécurité alimentaire
3.2.1 Les personnes âgées majoritairement en
insécurité alimentaire
Le tableau croisé entre les variables âges et
diminution de la quantité de nourriture ; il ressort qu'elle est
l'apanage des personnes de plus de 50 ans. En effet, c'est une pratique
courante pour les tranches de 50 à 60 ans et même plus.
3.10 : Age des CM en fonction de
l'insécurité alimentaire
Source : Notre étude
Age CM
Diminuer quantité
nourriture
|
Moins
De 30 ans
|
De 30 à 40 ans
|
De 40 à 50 ans
|
De 50 à 60 ans
|
De 60 à 70 ans
|
De 70 à 80 ans
|
80 ans à plus
|
Total
|
Jamais
|
4
|
11
|
13
|
13
|
6
|
1
|
2
|
50
|
Parfois
|
2
|
4
|
4
|
5
|
4
|
1
|
0
|
20
|
Rarement
|
1
|
1
|
0
|
2
|
2
|
1
|
0
|
7
|
Souvent
|
0
|
1
|
1
|
5
|
0
|
0
|
0
|
7
|
TOTAL
|
7
|
17
|
18
|
25
|
12
|
3
|
2
|
84
|
Comme le dénote les réponses positives issues du
croisement des deux variables dans le tableau (3.10) ci-dessus.On peut donc
retenir que plus le chef de ménage n'est âgé, plus le
ménage pratique la réduction de la quantité de nourriture
mangé en cas de difficulté. En fait, c'est une forme d'adaptation
face aux manques de ressources financières et alimentaires qui couvrent
les besoins du ménage. Ces chefs de ménages se contentent donc,
du minimum vital disponible pour assurer le déjeuner ou même le
sauter ; car l'essentiel pour le ménage ; c'est de ne pas
passer une nuit longue comme on le dit en langue locale, c'est-à-dire
se priver du diner. Autrement dit, les ménages se soucient beaucoup plus
du diner que du déjeuner, selon certains milieux.
3.2.2 Les personnes de sexe féminin en
insécurité alimentaire
Le tableau (3.11) montre que la réduction du nombre de
repas est une pratique qu'on retrouve autant chez les ménages
dirigés par les hommes que ceux diriges des femmes. Toutefois, il faut
observer qu'elle est très fréquente chez les ménages
dirigés par les femmes. En effet, plus de la moitié des femmes
interrogées affirment avoir fait recours à cette pratique contre
1/3 pour les hommes.
3.11 : Sexe du CM et
réduction du nombre de repas
Sexe CM
Réduction nombre
de repas
|
Masculin
|
Féminin
|
TOTAL
|
Jamais
|
40
|
7
|
47
|
Parfois
|
18
|
3
|
21
|
Rarement
|
5
|
3
|
8
|
Souvent
|
5
|
3
|
8
|
Total
|
68
|
16
|
84
|
On peut donc conclure, que la réduction du nombre de
repas est une stratégie des femmes chef de ménages , qui le plus
souvent, en l'absence ou par manque de revenus réguliers ou d'autres
sources de revenu durable ; vivent au jour au jour avec les moyens
financiers disponibles. Certaines femmes chefs de ménages
interrogés ont même affirmé qu'elles font recours souvent
à la solidarité de la communauté les jours de
prière de vendredi ou elles partent demander l'aumône afin
d'assurer leurs besoins alimentaires
3.2.2 Les chefs de ménage
sans instruction en insécurité alimentaire
Il a été trouvé une réponse
positive en faisant le tableau croisé des variables telles que
couché avec la faim et niveau d'instruction. Il en ressort que c'est
surtout les ménages dont le chef de ménage est sans instruction
ou ayant une instruction coranique qui passent la nuit sans manger. En effet,
plus de la moitié des chefs de ménages sans instruction affirment
avoir passé fréquemment des nuits sans manger contre 1/10 pour
les personnes instruites. Si donc coucher avec la faim est un indicateur
d'insécurité alimentaire ; alors en la lumière de ce
qui précède ; ce sont donc et surtout les ménages
dont le CM est sans instruction qui sont en insécurité
alimentaire.
3.3. Répartition spatiale
des ménages en insécurité alimentaire
L'exercice dans cette phase consiste à établir
la répartition spatiale de l'insécurité alimentaire dans
le 5eme arrondissement de Niamey. Pour y aboutir, certains variables tels que
le type d'habitat, la zone de résidence, le nom du quartier et certains
indicateurs de l'insécurité alimentaire ont été
croisés. Il s'agit entre autres indicateurs ; de
l'inquiétude à l'alimentation et la réduction de la
quantité de nourriture.
3.3 1. Les zones touchées
par l'insécurité alimentaire
Les zones touchées par l'insécurité
alimentaire dans le 5 eme arrondissement de Niamey sont nombreuses. Il s'agit
de certains des anciens quartiers de Kirkissoye et de Nogaré. Pour le
cas de Kirkissoye c'est la zone qui fait face à l'auto-gare Say ou les
2/3 des ménages sont en insécurité alimentaire contre 1/3
pour les quartiers Nogaré et Banga Bana. C'est aussi la situation des
¾ des ménages des villages urbains interrogés (figure 3.5).
Figure 3.5: les zones touchées par
l'insécurité alimentaire
3.3.2. Les villages urbains très en
insécurité alimentaire
Les résultats montrent que certains ménages du
5eme arrondissement de Niamey sont en insécurité alimentaire.
Néanmoins, une distinction doit être faite entre le milieu urbain
et rural. En effet, si l'insécurité alimentaire est
présente dans ces deux milieux de résidence, il n'en demeure pas
moins que les villages urbains semblent être les plus touchés.
Selon les résultats, les ¾ des ménages vivant en milieu
rural sont touchés par une forme d'insécurité alimentaire.
Cela peut s'expliquer par le fait que tous les CM interroges ont pour
principale activité l'agriculture. Or, de plus en plus, cette
activité ne répond plus aux attentes des producteurs du fait des
caprices du climat, et la diminution des terres de culture liées aux
lotissements auxquelles s'ajoute la pression démographique.
S'agissant du milieu urbain, presque la moitié des
ménages interrogés sont touchés d'une façon
à une autre par l'insécurité alimentaire. Ce surtout la
cherté de la vie, le chômage, l'absence d'activité bien
rémunéré et le cout exorbitant du louer qui exposent ces
ménages a la vulnérabilité alimentaire.
3.3.3. Caractéristiques de
logement des ménages en insécurité alimentaire
L'analyse des données recueillies montre que les
ménages qui réduisent le nombre de repas en cas de situation
difficile ont pour leur grande partie leur toit en banco. Ils
représentent ¼ des ménages interrogés comme
l'atteste le tableau (3.12).
3.12 Caractéristiques des logements en fonction de la
vulnérabilité alimentaire
Réduction nombre
de repas
Matériau toit
|
Jamais
|
Parfois
|
Rarement
|
Souvent
|
Total
|
Ciment/Béton
|
9
|
2
|
1
|
0
|
12
|
Banco/Terre
|
11
|
15
|
2
|
4
|
32
|
Bois/Paille
|
2
|
1
|
0
|
0
|
3
|
Tôles
|
25
|
3
|
5
|
4
|
37
|
TOTAL
|
47
|
21
|
8
|
8
|
84
|
Source :Notre étude
Le toit pourrait donc être un reflet de l'assise
alimentaire du ménage. Ainsi, les citadins vivant dans les logements
avec un toit en banco manifestent beaucoup de signe de
vulnérabilité alimentaire. Mais il importe de noter qu'avoir un
toit en banco n'est pas synonyme de vulnérabilité alimentaire.
Les ménages disposant d'un toit en tôle
viennent en 2eme position en matière de vulnérabilité
alimentaire. Les résultats montrent par ailleurs que les ménages
disposant d'un toit en ciment/ béton ne sont presque pas exposé
à la vulnérabilité alimentaire.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, il ressort que les
ménages du 5eme arrondissement de Niamey sont dirigés par des
personnes âgées et sans instruction. La taille moyenne de
ménage est de 7,23 personnesce qui est supérieur à la
moyenne nationale qui tourne autour de 6 (EDSN 2012). L'indice de
dépendance économique est très élevé du
faite d'une forte présence des personnes de moins de 15 ans dans les
ménages.
L'analyse de la pauvreté non monétaire a
montré que les ménages interrogés ont un niveau de vie
assez faible. En effet,ils sont faiblement équipés en
matériel électro ménagers. Le moyen de transport le plus
présent dans les ménages est la moto. Les types de logements
dominants est le banco. Le statut d'occupation varie de logement gratuit
à la propriété en passant par la location. L'agriculture
et l'élevage urbain sont des pratiques courantes dans la zone
d'étude.
S'agissant de la consommation alimentaire, les ménages
du 5eme arrondissement communal de Niamey ont une alimentation peu
diversifiée. En effet, on a une moyenne de de 4,919 groupes
alimentaires sur les 13.
Les ménages qui ont une alimentation diversifiés
sont dirigés par des hommes. Ces hommes résident en milieu
urbain et ils sont par ailleurs instruits au niveau moyen ou supérieur.
Leurs sources de revenue est le salaire, la pension ou provient de l'exercice
d'une activité commerciale. La taille du ménage est en dessous de
la moyenne 7.
A l'opposé, les ménages qui ont une
alimentation peu diversifiée résident en milieu péri
urbain. Ils tirent leurs revenues de l'exploitation agricole et sont sans
instruction pour la grande majorité. Ces ménages sont le plus
souvent dirigés par des femmes.
L'étude a montré que plus d'un quart soit
26,80% des ménages du 5eme arrondissement communal de Niamey sont en
sécurité alimentaire contre 18, 04% en insécurité
alimentaire sévère. On note également que 30,95% des
ménages sont en légère insécurité
alimentaire contre 24,19% modérée. S'agissant du profil des
ménages en insécurité alimentaire c'est surtout les
ménages dirigés par des femmes ou dont CM est sans instruction.
Ce qui réconforte la première hypothèse.
En outre, l'étude a relevé que sur le plan
spatial les ménages en insécurité alimentaire sont
situés dans les vieux quartiers urbains (Nogaré et Kirkissoye)
notamment dans les zones d'occupation spontanée de ces quartiers et les
villages urbains rattachés à l'arrondissement. Ce qui vient
confirmer la seconde hypothèse.
BIBLIOGRAPHIE
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statistique (INS),Enquête sur la vulnérabilité
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l'Initiative 3N,Plan d' Investissement 2012-2015 Tome I, p 80.
- REPUBLIQUE DU NIGER. (2012). Haut-Commissariat à
l'Initiative 3N,Plan d' Investissement 2012-2015 Tome II, p 68.
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l'aménagement du territoire et du développement communautaire
(MAT/DC), Plan de développement économique et social
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population et insécurité alimentaire au Niger, Rapport
final, 93p.
- UNICEF. (2010). Crises nutritionnelles au Niger :
ensemble, faire la différence, Rapport 78p.
ANNEXE
Questionnaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ciblage des ménages
Vulnérables dans le cadre d'un projet de Sécurité
Alimentaire intervenant en Milieu Urbain : Cas du 5eme Arrondissement
Communal de Niamey.
|
|
|
|
|
ZD |___|___|___|___| Cour |___|___| Ménage |___|___|
Date :|___|___|___|___|_12_| équipe : |___|___|
|
Nom /prénom du CM
:_________________________________________________________
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE GENERAL MENAGES
|
|
|
|
|
QG01
|
Le chef de ménage habite-il ici au moins 6 mois/an ou 3
nuits/semaine ? 1.oui2.non
|
|___|
|
Répondant : 1.CM
2.conjoint 3.autre |___| Sexe :
1.homme 2.femme |___| Âge : |___|___|
Prénom : ______________
|
|
|
|
|
GENERALITES
|
QG02
|
Âge du chef de ménage (années)
|
|___|___|
|
QG03
|
Niveau d'instruction du CM
|
0.Sans niveau 1.Primaire
2.Secondaire 3.Supérieur
|
|___|
|
QG04
|
Sexe du chef de ménage (CM)
|
1.masculin2.féminin
|
|___|
|
QG05
|
Statut d'occupation du CM
|
1.actif occupé
2.recherche d'emploi 3.au foyer / maison
4.étudiant/élève (si 4, aller
à QG07)
|
|___|
|
QG06
|
Situation dans l'occupation du CM
|
01.patron, dirigeant 02.cadre
supérieur, ingénieur 03.cadre moyen, agent de
maîtrise 04.employé/ouvrier qualifié;
05.employé/ouvrier semi-qualifié
06.manoeuvre 07.indépendant (à
son compte) 08.aide familial; 09.apprenti
10.artisan
|
|___|___|
|
QG07
|
Nombre de (co)épouses du CM vivant habituellement dans
cette concession
|
|___|___|
|
QG08
|
Nombre d'enfants de moins de 15 ans nourris et logés
avec le ménage
|
|___|___|
|
QG09
|
Nombre d'autres individus de 15 ans et + (hors CM et (co)
épouses comptées en QG05) nourris et logés
|
|___|___|
|
QG10
|
Nombre total de personnes dans le ménage
|
|___|___|
|
QG11
|
Nombre de personnes contribuant aux dépenses du
ménage (régulièrement ou non)
|
|___|___|
|
QG12
|
Nombre de personnes à charge (= personnes qui ne
gagnent jamais d'argent)
|
|___|___|
|
QG13
|
Revenus "réguliers" (+)
|
|
QG131. aucun
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG132. salaire
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG133. pension/retraite
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG134. bourse/aide
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG135. travail rémunéré
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG136. activité commerciale
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG137. loyer
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
QG138. transfert
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
QG139. autre
|
1.oui2.non
(Préciser).......................................................
|
|___|
|
QG14
|
Assurance maladie
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG15
|
Depuis quand le CM est-il installé à ......
(Ville) ?
|
00.< 1 an ; 99.depuis
toujours ; si autre cas indiquez le nombre d'années
(arrondi à l'année inférieure) : 01, 02, 03......
|
|___|___|
|
QG16
|
Depuis quand le CM est-il installé dans cette cour
?
|
88.< 6 mois 00.entre 6 mois
et 1 an 99.depuis toujours Si autre cas indiquez
le nombre d'années : 01, 02, 03
|
|___|___|
|
QG17
|
En ce moment, les plats consommés sont-ils le plus
souvent.... ?
|
1.préparés à la maison
2.achetés tout 3.Achetés en
partie 4.Dons
|
|___|
|
QG18
|
Stocks alimentaires
|
1.pas du tout 2.oui, un peu
(quelques condiments pour 2 jours au moins) 3.oui, stocks de
céréales d'au moins 20kg, entamés ou non
4. Des condiments et des céréales
|
|___|
|
HABITAT
|
QG19
|
Toit
|
1.Béton2.tôles ou
équivalent 3.séco/végétaux
4.autre (précisez)
.............................................
|
|___|
|
QG20
|
Murs
|
1. Matériaux élaborés
(béton, ciment, pierre, planches bios)
2.Matériaux rudimentaires (Carton, contreplaqué,
bambou/pierre avec boue, tôle) 3.Matériaux
naturels (terre-battue/banco/bois/végétaux/nattes/canne)
4.autre (précisez)
.............................................................................
|
|___|
|
QG21
|
Sols
|
1.carrelage2.ciment brut
3.Terre battue 4.autres (préc.)
|
|___|
|
QG22
|
Cuisine
|
1.cuisine interne 2.cuisine
externe 3.pas de coin délimité
|
|___|
|
QG23
|
Principale source d'énergie pour la cuisine
|
1.électricité
2.gaz 3.pétrole
4.charbon de bois 5.bois de chauffe 6.
autre
(précisez)........................................................
|
|___|
|
QG24
|
Principale source d'approvisionnement en eau de
boisson
|
1.eau minérale
2.robinet personnel ou collectif 3.fontaine
4.puits 5.forage 6.achat
à des vendeurs ambulants 7.mare/marigot/barrage/cours
d'eau/pluie 8.autre (précisez)
|
|___|
|
QG25
|
Principale source d'éclairage utilisée
|
1.électricité
2.groupe électrogène
3.batteries 4.gaz
5.pétrole 6.bougie
7.plaques solaires 8.autre (précisez)
|
|___|
|
QG26
|
Type de WC
|
1.WC avec chasse d'eau
2.Latrines aménagées 3.Trou
dans la parcelle 4.sans latrines
|
|___|
|
QG27
|
Type de douche
|
1.douche interne moderne (avec pommeau)
2.douche interne simple 3.douche externe
4.Pas de douche
|
|___|
|
QG28
|
Nombre de pièces de vie (salons, chambres)
|
|___|
|
QG29
|
Etat de la construction
|
1.achevé2.inachevé
|
|___|
|
QG30
|
Statut d'occupation de la maison
|
1.propriétaire2.locataire
3.logé par l'employeur 4.logé
gratuitement par un tiers 5.location-vente
6.autre
(précisez)......................................................................
|
|___|
|
QG31
|
Type de concession
|
1.concession familiale à un ménage
2.concession familiale à plusieurs ménages
apparentés 3.concession à plusieurs
ménages non apparentés 4.appartements dans un
immeuble
|
|___|
|
QG32
|
Evacuation des eaux usées
|
1.fosse ou puits perdu
2.caniveau 3.rue
4.autre
|
|___|
|
QG33
|
Stockage des ordures
|
1.tas dans la cour 2.fût
dans la cour 3.jet dans la rue 4.tas dans
la rue 5.bacs/fûts dans la rue
6.autre
(précisez)......................................
|
|___|
|
BIENS DE CONSOMMATION COURANTE possédés par
l'ensemble du ménage
|
QG34
|
vélo (indiquer le nombre)
|
|___|___|
|
QG35
|
mobylette ou moto à vitesses (indiquer le nombre)
|
|___|___|
|
QG36
|
voiture, camionnette ou camion (indiquer le nombre)
|
|___|
|
QG37
|
poste radio (indiquer le nombre)
|
|___|
|
QG38
|
téléphone portable (indiquer le nombre)
|
|___|___|
|
QG39
|
climatiseur (indiquer le nombre)
|
|___|
|
QG40
|
poste téléviseur (indiquer le nombre)
|
|___|
|
QG41
|
ventilateur (indiquer le nombre)
|
|___|
|
QG42
|
cuisinière (à gaz ou électrique)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG43
|
salon (fauteuils et canapé)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG44
|
réfrigérateur
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG45
|
congélateur (indépendant)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG46
|
Hi-Fi (Chaîne)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG47
|
ordinateur
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG48
|
téléphone fixe
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG48a
|
connexion internet
|
1.oui2.non
|
|___|
|
ANIMAUX (hors animaux domestiques)
|
QG49
|
Poules et autres volailles
|
00.non99.élevage ; si
quelques animaux, indiquer le nombre
|
|___|___|
|
QG50
|
Mouton, chèvre, porc
|
00.non99.élevage ; si
quelques animaux, indiquer le nombre
|
|___|___|
|
QG51
|
Boeuf, chameau
|
00.non99.élevage ; si
quelques animaux, indiquer le nombre
|
|___|___|
|
QG52
|
Autres (Nature + nombre)
|
Préciser
..................................................................
|
|___|___|
|
VEGETATION ET AGRICULTURE URBAINE
|
QG53
|
végétation dans la concession (+)
|
|
0.aucune
|
1.oui2.non
|
|___|
|
1.arbre fruitier (manguier, karité...)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
2.arbre non fruitier ou plantes ornementales
|
1.oui2.non
|
|___|
|
3.potager
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG54
|
Parcelle cultivée par le ménage
|
1.oui2.non(si non, passer
à la rubrique de diversité alimentaire)
|
|___|
|
QG55
|
type culture (+)
|
|
1.maraîchage
|
1.oui2.non
|
|___|
|
2.céréales
|
1.oui2.non
|
|___|
|
3.sésame/arachide
|
1.oui2.non
|
|___|
|
4. Racines/tubercules
|
1.oui2.non
|
|___|
|
5.autre (précisez)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
QG56
|
Utilisation (+)
|
|
|
1.vente
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
2.autoconsommation
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
3.échange
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
4.don
|
1.oui2.non
|
|___|
|
|
5.autre (précisez)
|
1.oui2.non
|
|___|
|
DIVERSITE ALIMENTAIRE DE LA
FEMME ADULTE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
répondant : 1.+jeune mère
d'enfant <5ans 2.+ jeune mère 3.+
jeune épouse 4.+jeune femme de >=15 ans 5.Homme
|___|
|
Prénom
:________________________________________________________________________________
|
Âge : |___|___|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QD00
|
Est-ce que, pendant la journée d'hier, vous avez
mangé de façon inhabituelle en comparaison avec les autres jours
de la semaine ? ( fête, cérémonie, ou à l'inverse
absence inhabituelle de repas)
|
1.oui 2.non |___|
|
Si la réponse est non : on interroge
sur la veille, Si la réponse est "oui", posez la même question
pour le jour surpassé. Si l'alimentation du jour surpassé
était habituelle, on interroge sur ce jour. En revanche, si l'
alimentation du jour surpassé était également
inhabituelle, on change de femme et on recommence le processus (et on corrige
le code "répondant"+prénom+âge).
|
Nous nous intéressons à tout ce que vous avez
mangé ou bu dans la journée d'hier,
entre le moment de votre réveil hier matin et celui de votre
réveil ce matin. Qu'avez-vous consommé ?
|
lever/petit-déjeuner
|
matinée
|
repas de midi
|
après-midi
|
repas du soir
|
soirée/nuit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parmi ce que vous avez mangé et bu hier, que ce soit
chez vous ou ailleurs, à n'importe quel moment, y avait-il...
?
|
|
|
OUI
|
NON
|
NSP*
|
si doute, précisez
|
QD01
|
CEREALES
|
Sorgho blanc, sorgho rouge, mil, petit mil, riz, maïs,
pâtes alimentaires (macaronis..), blé (couscous, pain,
galettes...), fonio...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD02
|
RACINES ET TUBERCULES
|
Patate douce blanche, pomme de terre, igname, taros, autres
tubercules (fabirama...), manioc (atiéké, gari), + banane
plantain (alloco)
|
1
|
2
|
3
|
|
QD03
|
PROTEAGINEUX
|
Haricots (niébé), pois de terre, petits pois, pois
chiches, lentilles, autres légumes secs
|
1
|
2
|
3
|
|
QD04
|
OLEAGINEUX
|
Arachide (en pâte ou autre), soja, sésame, noix de
cajou, noix de karité, noix sauvages, graines de coton, graines de
palme...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD05
|
LEGUMES RICHES EN VIT. A
|
Courge, citrouille, carotte, poivron rouge, patate douce à
chair orange
|
1
|
2
|
3
|
|
QD06
|
LEGUMES FEUILLES
|
Oseille, amarante, salade, feuilles de baobab, corète
potagère, épinards, feuilles d'oignon, de haricot, de manioc, de
patates, etc. + toutes feuilles sauvages, kapok, etc.
|
1
|
2
|
3
|
|
QD07
|
LEGUMES AUTRES
|
Tomates (sauf concentré), gombo frais ou sec, aubergines,
courgettes, concombres, choux, navets, oignons, poivrons verts, haricots
verts...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD08
|
FRUITS RICHES EN VIT A
|
Mangue, papaye rouge/orange, melon orange, néré
(fruits ou farine)
|
1
|
2
|
3
|
|
QD09
|
FRUITS AUTRES
|
Ananas, banane, goyave, dattes, pastèque, jujube, canne
à sucre, pomme cannelle, orange, citron, etc., jus de fruits frais
(fruits pressés), fruits sauvages (« raisins », tamarin, pain
de singe, etc.)
|
1
|
2
|
3
|
|
QD10
|
HUILE RICHE EN VIT A
|
huile de palme rouge
|
1
|
2
|
3
|
|
QD11
|
AUTRES HUILES ET GRAISSES
|
Huile végétale (sauces, assaisonnements, fritures),
beurre (lait ou karité), margarine, mayonnaise, lard, saindoux...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD12
|
OEUFS
|
Oeufs de poule, pintade, caille...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD13
|
PRODUITS LAITIERS
|
Lait frais, lait en poudre, lait concentré (sucré
ou non), yaourt, fromage, crème fraîche...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD14
|
FOIES/ ABATS PLEINS
|
Foie (veau, mouton, volailles,,,), abats PLEINS (coeur, reins,
rate, poumon) et boudin noir
|
1
|
2
|
3
|
|
QD15
|
AUTRES ABATS/ INSECTES
|
Abats autres que les abats pleins (tripes, queue de boeuf, etc.)
ou insectes
|
1
|
2
|
3
|
|
QD16
|
VIANDES ET VOLAILLES
|
Boeuf, mouton, chèvre, porc (y compris charcuteries),
langue, lapin, viande de brousse, Poulet, pintades...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD17
|
POISSONS ET FRUITS DE MER
|
Poisson frais, poisson fumé, salé,
séché (sauf pincée de poudre), conserves (sardines,
thon..), tous fruits de mer
|
1
|
2
|
3
|
|
QD18
|
SUCRES SIMPLES
|
Sucre en poudre ou en morceaux (dans le thé, le
café, la bouillie...), boissons sucrées (sucreries,bissap, jus de
gingembre...), lait concentré sucré, miel, confiture, bonbons,
gâteaux sucrés... ?
|
1
|
2
|
3
|
|
QD19
|
BOISSONS ALCOOLISEES
|
Bière, dolo, chiapalo, bangui, vin, sangria, pastis,
whisky, etc.
|
1
|
2
|
3
|
|
QD20
|
CONDIMENTS
|
concentré de tomates, soumbala (graine de
néré), piment...
|
1
|
2
|
3
|
|
QD21
|
AUTRE
|
Un autre aliment non cité. Si oui, précisez :
|
1
|
2
|
|
|
* Ne Sait Pas = la personne ne sait pas si un
des items d'un groupe d'aliment donné figurait dans un des plats
consommés ; ou encore si l'enquêteur ne sait pas comment classer
un aliment particulier ; ou bien s'il n'est pas sûr que la
quantité était suffisante pour que l'aliment soit
comptabilisé. Dans tous les cas, ce code doit être utilisé
le moins possible et toujours être accompagné des
précisions nécessaires
|
NIVEAU D'INSECURITE
ALIMENTAIRE DU MENAGE
|
|
|
|
|
répondant : 1.première
épouse 2.deuxième épouse
3.autre |___| ; si autre, préciser le sexe :
1.masc. 2.fém. |___|
|
Prénom : ______________________________________________
|
Âge : |___|___|
|
|
|
|
|
|
Pour chacune des questions suivantes, considérez ce
qui s'est passé dans les 30 jours écoulés. S'il
vous plaît répondez si : - ça ne s'est
jamais passé durant les 30 derniers jours -
ça s'est passé rarement : 1 à 2 fois
seulement durant les 30 derniers jours - ça s'est passé
parfois : de temps à autres durant les 30 derniers
jours (3 à 10 fois) - ça s'est passé
souvent : presque tous les jours durant les 30 derniers jours
(11 à 30 fois) Pour QV01 : rarement =faible inquiétude,
parfois = inquiétude notable, et souvent = très forte
inquiétude qui a duré.
|
|
|
|
|
N°
|
Questions
|
Réponses possibles
|
Code
|
QV01
|
Ces 30 derniers jours, avez-vous été inquiet par le
fait que votre ménage puisse manquer de nourriture?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV02
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage n'avez pas pu manger certains aliments que
vous préférez consommer d'habitude ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV03
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage avez été contraint de manger
tous les jours la même chose ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV04
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage avez été contraint de manger
des aliments que vous préférez ne pas manger d'habitude ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV05
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage, avez été contraint de
diminuer la quantité mangée au cours d'un repas ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV06
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage avez réduit le nombre de repas
habituellement consommés par jour ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV07
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de nourriture, vous
ou tout membre de votre ménage êtes allé vous coucher le
soir en ayant faim ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV08
|
Ces 30 derniers jours, est-il arrivé qu'il n'y ait rien
à manger du tout dans votre maison parce qu'il n'y avait pas les moyens
?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
QV09
|
Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou
tout membre de votre ménage avez passé toute une journée
sans manger ?
|
0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent
|
|____|
|
|