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Ciblage des ménages vulnérables dans la conduite d' un projet de sécurité alimentaire intervenant en milieu urbain: cas du 5eme arrondissement communal de Niamey

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par Bachirou AYOUBA TINNI
Ecole des Techniques Comptables, Commerciales et de la Communication - Master 2 en Gestion de projet 2012
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU NIGER

Fraternité, Travail et Progrès

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION (MES/R/I)

Direction de l'Enseignement Supérieur Privé (DESPRI)

École des Techniques Economiques, Comptables, Commerciales et de Communication

(ETEC)

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION D'UN MASTER II PROFESSIONNEL

OPTION : GESTION DES PROJETS

THEME :Ciblage des Ménages Vulnérables dans la Conduite d'un Projet de Sécurité Alimentaire Intervenant en Milieu Urbain : cas du 5eme Arrondissement Communal de Niamey.

Présenté & soutenu par : Encadreur : Dr Issa ABDOU YONLIHINZA AYOUBA TINNI BachirouEnseignent Chercheur à l'UAM

PROMOTION 2012-2013

Table des matières

DEDICACE iii

REMERCIEMENT ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX iv

TABLES DES PHOTOS v

RESUME vii

ABSTRACT viii

INTRODUCTION GENERALE 9

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 11

1. Contexte et présentation générale 11

1.1. Les objectifs de recherche 13

1.1.1. Objectif principal 13

1.1.2 Objectifs spécifiques 13

1.3 Les hypothèses de recherche 13

2. Présentation de la zone d'étude 13

2.1. Découpage administratif 14

2.2. Caractéristiques humaines et physiques 15

2.2. 1. Caractéristiques humaines 15

2.2.2. Caractéristiques physiques 15

2.3 Caractéristiques socio-économiques 16

2.3.1. Agriculture 16

2.3.2. Elevage 16

2.3.3. Pêche 17

2.3.4 Commerce 17

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES 18

2.1. Matériels 18

2.2. Méthodes 18

2.2.1. La recherche documentaire 18

2.2.2. L'Enquête de terrain 19

2. 3. Analyse des résultats 22

CHAPITRE III : HISTORIQUE ET ORGANISATION DU HCI3N 23

3.1 Dispositif institutionnel et historique 23

3.1.2 Les Départements: 24

CHAPITRE IV : FONCTIONNEMENT DE L'INITIATIVE 3N, ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES 26

4.1 Le comité interministériel de pilotage des programmes de l'initiative 3N 26

4.1.1 Le cadre de concertation entre l'Etat et les Partenaires Techniques et Financiers pour la mise en oeuvre de l'initiative 3N 26

4.1.2 Les cadres de concertation régionaux et communaux 27

4.1.3. La plate-forme de dialogue avec la société civile et le privé 27

4.1.4. Haut-Commissariat à l'initiative 3N 27

4.2 ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES DE L'I3N 28

coopération. 29

4.2.1 L'Administration Publique 29

4.2.2 Assemblée Nationale et autre organe national de représentation 30

4.2.3 Collectivités territoriales (communes et régions) 30

l'I3N. 30

4.2.4 Secteur privé 30

4.2.5 Organisations de la société civile 30

4.2.6 Organisations des producteurs 30

4.2.7 Partenaires Techniques et Financiers 31

4.2.8 Institutions Régionales de Coopération 31

CHAPITRE VI : RESULTATS ET DISCUSSIONS 32

I. ESTIMATION DU NIVEAU ECONOMIQUE DES MENAGES ENQUETES 32

1. Caractéristiques sociodémographiques des ménages enquêtés 32

1.1 Une présence marquée des personnes âgée 32

1.2 Une dominance des mariés 33

1.3 Des chefs de ménages sans aucune instruction 33

1.4 Des tailles de Ménage au-dessus de la moyenne nationale 34

1.5 Une forte présence des personnes en charge dans les ménages 35

1.6 Personne contribuant aux dépenses du ménage 35

1.7 Présence des personnes âgées et enfants de 0 à 5 dans les ménages 35

1.8 Analyse du niveau économique du ménage 36

1.8.1 Les caractéristiques de l'habitat 36

1.8.1. 1 Une dominance des maisons à plusieurs logement 36

1.8.1.2. Des murs de clôture largement en durs 37

1.8.1.3. Des pièces sur peuplées 37

1.8.2 Le Camion vidangeur principal source d'Evacuation des eaux usées 38

1.8.3 Le bois : principal source d'énergie de cuisson 38

1.8.4 L'énergie électrique : principale source d'éclairage 39

1.8.5 Le robinet : principal source de boisson des ménages interrogés 39

1.8.6 Les latrines rudimentaires très présent dans les ménages 40

1.8.7 Les actifs possédés par les ménages 41

a. La moto : principal moyen de transport 41

b. Le poste récepteur radio très présent dans les ménages 41

c. Le téléphone portable largement rependu 41

d. Des ménages faiblement équipés en matériel électro ménager 42

1.8.8 Elevage et pratique agricole 42

II: UNE ALIMENTATION PEU DIVERSIFIEE 42

2.1 Proportion de groupe alimentaire consommé par les ménages 43

2.2 Le profil de diversité  alimentaire 43

2.3. Analyse du profil de la diversité alimentaire 45

2.3.1 Les fruits un aliment des ménages monogames 45

2.3.2. De la consommation des tubercules dans les ménages 46

2.3.3. Les oeufs très fréquents dans les assiettes des instruits 46

2.3. 4 Viande et volailles consommés 47

III: DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES INTERROGES 47

3.1 La Situation alimentaire du 5eme arrondissement de Niamey 47

3.2 Le profil des ménages en insécurité alimentaire 49

3.2.1 Les personnes âgées majoritairement en insécurité alimentaire 49

3.2.2 Les personnes de sexe féminin en insécurité alimentaire 49

3.2.2 Les chefs de ménage sans instruction en insécurité alimentaire 50

3.3. Répartition spatiale des ménages en insécurité alimentaire 50

3.3 1. Les zones touchées par l'insécurité alimentaire 51

3.3.2. Les villages urbains très en insécurité alimentaire 51

3.3.3. Caractéristiques de logement des ménages en insécurité alimentaire 52

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

A mon père Monsieur Ayouba TINNI ;

A ma mère Fatouma HAMADO ;

A ma fille Maryam.

REMERCIEMENT 

Au terme de ce travail d'étude et de recherche, Nous tenons à remercier Docteur Issa ABDOU YONLIHINZA, qui malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail. Nos remerciements vont également à l'endroit du président du jury pour avoir accepté de présider cette soutenance et à l'assesseur pour avoir accepté d'examiner ce travail. Nous tenons également à témoigner notre gratitude aux sieurs Hassane TAHIROU et ModiADAMOU respectivement, Directeur Général et de Directeur des Etudes et de la Programmation de l'ETEC pour nous avons avoir donné l'opportunité de poursuivre nos études dans leur institution.

Nous remercions la coordination régionale de l'initiative 3N Niamey pour nous avoir accueillies en stage. A ce titre, nous témoignons notre profonde gratuite à monsieur Alassane Issa, Mademelle Idrissa Beignou Amina et mon coéquipier Moussa SalifouKarimou pour leurs appuis constants dont nous avons bénéficié.

Il serait ingrat de notre part de ne pas mentionner le concours de certaines personnes à la réalisation de ce mémoire pour les multiples efforts. Je remercie mon oncle Allader ADAMOU et mon ainé Moussa YAYE et Monsieur Mawuli N'tifafa AMEWUAME, expert en sécurité Alimentaire au Centre Régional Agrimet.

Nous n'oublie pas notre épouse Naana Jean Dogot pour la compréhension et le sacrifice consentie. Enfin, une motion spéciale à nos parents, nos frères, nos adorables soeurs et tous les enseignants et formateurs qui n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de notre formation à l'ETEC, nos camarades de la promotion 2012-2013, et à tous ceux qui ont de près ou de loin participé à la réalisation de ce travail. Qu'ils trouvent tous ici l'expression de notre profonde gratitude.

SIGLES ET ABREVIATIONS

AOF : Afrique occidentale française.

CCFN : Centre culturel franco nigérien.

CIDES : Centre d'information et de documentation en science sociale.

CCA :Cellule Crise Alimentaire

CNEDD : Conseil National de l'Environnement pour un développement durable

CAPED : Cellule d' Analyse et de Prospective en developpement

FA : Faculté d'agronomie.

Fanta: Food and nutrition technical assistance

G P S : Global position satellite

IRSH : Institut de recherche en sciences humaines.

LASDEL : Laboratoire.

NIGELEC : Société nigérienne de l'électricité.

ONG : Organisation non gouvermentale.

PAS : Programme d'ajustement structurel.

PTF : Partenaire technique et financier

RGP/H : Recensement général de la population et de l'habitat.

SAP : Système d'Alerte Précoce

SEEN : Société d'exploitation des eaux du Niger.

SONUCI : Société nigérienne de l'urbanisme et de la construction immobilière.

TER : Travail d'étude et de recherche.

UAM:Université Abdou Moumouni.

USAID: United State agency for international development

VAMU : Vulnérabilité alimentaire en milieu urbain.

Wa WASH:West Africa Water Supply, Sanitation and Hygiene Program

LISTE DES TABLEAUX

Tableau : 2.1 : Taille de l'échantillon de l'étude......................................................................................... 21

Tableau 2. 2 : classification de l'insécurité alimentaire selon la méthode FANTA..............................................22

Tableau 2.3 : Groupe alimentaire considéré............................................................... ................................23

Tableau 3.1 : Niveau d'instruction des chefs de ménages.................................................................................................... 37

Tableau 3.2 : Taille de ménages enquêtés.............................................................................................................................. 38

Tableau 3.3 : Type de logement des ménages interrogés.............................................................................. 40

Tableau 3.4 : Evacuations des eaux usées.................................................................................................. 42

Tableau 3.5 : source d'eau des ménages interrogés....................................................................................43

Tableau 3.6 : Consommation de fruit en fonction du nombre d'épouse .........................................................49

Tableau 3.7: Consommation de tubercule en fonction du sexe du chef ménage................................................49

Tableau 3.8: Consommation des oeufs en fonction du niveau d'instruction du chef ménage.............................. 50

Tableau 3.9: Consommation de viande en fonction du niveau de résidence..................................................... 50

3.10 : Age des CM en fonction de l'insécurité alimentaire ........................................................................... 53

3.11 : Sexe du CM et réduction du nombre de repas ........................................................................... .........54

Tableau3.12 Caractéristiques des logements en fonction de la vulnérabilité alimentaire .................................56

TABLES DES PHOTOS

Photo 3.1 : Jeunes filles à la corvée d'eau au village de kourtéréSamboro............................43

Photo 3.2 : Jeunes filles à la corvée d'eau au quartier Nogaré.............................................43

Photo 3.3 : W dans une concession.................................................................................44

Photo 3.4 : eaux de toilettes dans la rue.........................................................................44

Photo 3.5 : séchage de farine de maïs dans un ménage interrogé.......................................48

TABLE DES FIGURES

Figure 1.1 : localisation du 5eme arrondissement communal de Niamey..............................15

Figure 2.2 : Localisation des ménages enquêtés......................................................................................22

Figure 3.2: Le profil de diversité  alimentaire des personnes interrogées.................................................... 47

Figure 3.4 : Répartition des ménages selon les catégories d'insécurité alimentaire.........................................52

RESUME 

Le présent travail d'étude vise à caractériser des profils de vulnérabilité urbains et à étudier sa distribution spatiale dans le 5eme arrondissement communal de Niamey. La méthode utilisée consistait à uneenquête de terrain dans les ménages de la zone d'étude. Les résultats obtenus montrent que beaucoup (73,80%) de ménages sont en situation de vulnérabilité alimentaire mais à des degrés différents. Ces ménages se caractérisent par un indice de dépendance économique élevé, des tailles de ménage au-dessus de la moyenne nationale, des chefs sans instruction qui tirent l'essentiel de leurs revenus du secteur informel. L'analyse de la diversité alimentaire des ménages de la zone d'étude montre une consommation alimentaire peu diversifiée. La moyenne est de 4,919 groupes d'aliment consommé sur les 13.

A Niamey 5 moins d'un quart (18,4%) des ménages sont en insécurité alimentaire sévère. C'est surtout des ménages dirigés par des personnes sans instruction notamment des femmes. Ces ménages vivent dans les villages urbains et certains anciens quartiers de l'arrondissement.

Mots clés : ; vulnérabilité alimentaire ; urbain ; Niamey.

ABSTRACT

The analysis of food vulnerability in urban areas is a hot topic in the scientific community. This survey work is to characterize urban vulnerability profiles and study its spatial distribution in the 5th arrondissement municipal Niamey. The method used was to ask research hypotheses derived from a literature that has been checked and confirmed with data collected during a field survey in households in the study area. The results show that many (73.80 %) of households are food situation of vulnerability, but to different degrees.

These households are characterized by a high economic dependency ratio, household sizes above the national average, heads uneducated that derive most of their income from the informal sector. The analysis of household dietary diversity of the study area shows a much diversified food consumption.The average is 4.919 consumed Food groups on 13.

In Niamey 5 less than a quarter (18.4%) of households are severely food insecure. It is especially households headed by people without including women education. These households live in urban villages and some old parts of the borough.

Keywords:Vulnerable; food insecurity; urban; Niamey.

INTRODUCTION GENERALE

Pays sahéliens d'une population de 17 129 076 d'habitants (RGP/H 2012) le Niger couvre une superficie de 1 267 000 km2. Dans ce pays, près de 80 % de la population vivent des activités agro sylvo pastorales (HCI3N 2011). Mais depuis trois décennies ces activités n'arrivent plus à nourrir ces populations du fait des nombreux facteurs conjoncturels et structurels. Ils s'en suivent des déficits céréaliers quasi chroniques. En effet, entre 1960 à 2011 le Niger a connu plus de 11 famines. (ALPHA GADO, 2012). L'ampleur et le caractère quasi chronique de ces famines ont fini par « piéger » des nombreuses populations dans l'extrême pauvreté. Dépossédées de tout moyen de faire face aux crises alimentaires consécutives aux mauvaises récoltes cycliques, ces populations n'arrivent plus à couvrir les besoins céréaliers de la famille à travers l'agriculture qui demeure leurs principales activités. A l'absence de tout revenu complémentaire pour résoudre leurs problèmes alimentaires ces populations se trouvent exposés du jour au lendemain à la vulnérable alimentaire.

La persistance du phénomène a fini par imposer la question alimentaire comme principale préoccupation pour tous les gouvernements qui se sont succédé au Niger. Dans leurs tentatives de réponses à ce fléau qu'est la faim, autorités politiques, chercheurs et développeurs ont focalisé pendant des décennies leurs actions sur le milieu rural qui,a leurs yeux ,abrite l'essentiel de ces vulnérables alimentaires. Pour les chercheurs, il s'agit d'identifier les facteurs qui exposent les populations à la vulnérabilité alimentaire et proposer des solutions. Pour les autorités politiques et les développeurs il s'agit de vulgariser les produits de la recherche afin de renforcer la résilience des communautés et réduire la vulnérabilité alimentaire. On comprend alors que pendant plus de 30 ans les actions de développement pour atteindre la sécurité alimentaire pour tous étaient focalisées sur le milieu rural.

Mais depuis 2005, les manifestations contre la vie chère dans des grandes villes comme Niamey ont montré une autre réalité spatiale de la faim en milieu urbain Il apparait désormais que l'insécurité alimentaire n'est plus l'apanage du seul milieu rural. Elle est devenu une préoccupation aussi en milieu urbain (CILSS, 2008).

Il importe donc de trouver des outils permettant d'identifier les profils de vulnérabilité alimentaire en milieu urbain et leur localisation spatiale afin de faciliter les interventions humanitaires. La présente étude s'inscrit dans cette problématique globale. Elle essaye d'analyser de la vulnérabilité alimentaire en milieu urbain nigérien à travers l'exemple du 5eme arrondissement communal de Niamey.

Nous avons structuré les idées de ce texte en cinq chapitres :

- Le cadre théorique

- Le Matériels et Méthodes.

- Historique et organisation du HCI3N

- Rôles et responsabilités des parties prenantes de l'Initiative 3N

- Résultats et discussions

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

1. Contexte et présentation générale

« Un ménage a atteint la sécurité alimentaire lorsqu'il a accès à la nourriture nécessaire pour la vie en bonne santé de tous ses membres, adéquate en termes de qualité, quantité et sécurité sanitaire, culturellement acceptable et quand il n'existe pas de risque anormal de perdre cet accès » (CILSS 2008).

Dans les pays en développement (PED) notamment ceux du Sahel, la transition démographique est en cours et l'urbanisation est un phénomène en pleine expansion. Cette dernière est souvent considérée comme un facteur de croissance économique. En terme d'alimentation notamment, les villes sont réputées connaître une moindre saisonnalité de l'offre et présenter une meilleure disponibilité ainsi qu'une plus grande variété alimentaire, par rapport au milieu rural. Ainsi, les acteurs impliqués dans les problématiques de sécurité alimentaire ne se sont pas beaucoup intéressés au milieu urbain. Pourtant, en ville, l'insécurité alimentaire est masquée par des statistiques agrégées qui ne tiennent pas compte des fortes disparités des situations sociales et économiques, caractéristiques du milieu urbain. En fait, la pauvreté en ville est un phénomène qui s'accentue dans les pays en développement. De plus, il ressort que les pauvres urbains présentent des taux de malnutrition infantile comparables à ceux des pauvres ruraux.

En outre, les personnes en insécurité alimentaire sont difficiles à identifier, car l'approche « zone à risque » classiquement utilisée en milieu rural n'est pas adaptée aux villes. La sécurité alimentaire des ménages est fonction de plusieurs facteurs connus : parmi eux, les disponibilités alimentaires au niveau national et local, les technologies permettant la diffusion des produits agricoles dans le temps et l'espace, les circuits de distribution, les prix de vente, le revenu, le support de la communauté et les habitudes et choix alimentaires sont des facteurs primordiaux, influençant fortement l'état de sécurité alimentaire. Selon le contexte (notamment urbain ou rural) leur importance relative change. Toute analyse de la sécurité alimentaire doit donc nécessairement tenir compte de l'environnement spécifique des ménages. Par ailleurs, il est judicieux d'évaluer la sécurité alimentaire dans le temps, afin d'appréhender la disponibilité, l'accessibilité et l'utilisation biologique de la nourriture.

On désigne cet aspect dynamique par la notion de vulnérabilité alimentaire des ménages, qui est fonction de deux facteurs importants : le degré d'exposition des ménages à des chocs/risques, d'une part, et leur capacité à y faire face, ou résilience, d'autre part. On ne trouve aucun dispositif national au Niger qui permette de capter les formes urbaines de l'insécurité alimentaire. Les travaux de recherche qui existent soulignent le caractère complexe, multiforme et multifactoriel de la vulnérabilité alimentaire en ville, et le manque d'adéquation des outils classiques de surveillance et d'alerte. Il y a donc urgence à affiner des indicateurs, méthodes et outils d'identification, de mesure et de surveillance de la vulnérabilité urbaine. Pour cela, il est indispensable de mieux connaître les causes et les mécanismes liés à la vulnérabilité, ainsi que de savoir qui sont les personnes vulnérables en ville et où elles résident.

Au Niger, la vulnérabilité alimentaire est un thème qui s'est imposée du fait de son caractère récurent. En effet, dans ce pays presque une année sur deux est déficitaire. Mieux, même pendant les années excédentaires, environ une personne sur cinq n'arrive pas à manger correctement. Parmi elle, on dénombre des ruraux et des urbains (UNFPA 2014).

La vulnérabilité des nigériens à l'insécurité alimentaire trouve ses origines dans les déficits céréaliers et fourragers enregistrés régulièrement depuis quelques décennies, les comportements alimentaires inappropriés et dans la pauvreté structurelle des ménages. Mais de tout le temps l'attention des pouvoirs publics dans leurs tentatives de réponse se sont toujours focalisé sur le milieu rural au détriment du milieu urbain. Or, dans un pays comme le Niger où 20,4 % (INS 2013)de la population vivent en milieu urbain, la prise en compte de la vulnérabilité alimentaire des citadins est plus que nécessaire. En effet, des études récentes sur le cas du Niger ont montré que la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire en milieu rural nigérien est en baisse passant de 32,1% en 2011 à 22,3% en 2013. Par contre pour la même période la situation alimentaire des personnes vivant en milieu urbain se révélait beaucoup plus préoccupante passant de 17,3% à 35,7%.( INS, Novembre 2013).

Il est donc urgent d'étudier la vulnérabilité alimentaire dans les villes nigériennes. En particulier dans l'agglomération de Niamey qui concentre 40 % de la population urbaine du pays. Car, comme l'a souligné l'économiste AMARTYA SEN (2003) « L'insécurité alimentaire et la famine peuvent côtoyer les marchés bien approvisionnés ».

La présente étude porte sur le 5emearrondissement de la ville de Niamey et s'inscrit dans la droite ligne des enquêtes sur la mesure de la vulnérabilité alimentaire en milieu urbain effectués à Ouagadougou et à Banjul. Ce protocole de recherche est d'ailleurs une adaptation des deux dernières.

1.1. Les objectifs de recherche

1.1.1. Objectif principal

L'objectif de cette étude est de caractériser avec des outils simples, la vulnérabilité alimentaire au niveau des ménages du 5emearrondissement communal de Niamey afin de mieux cibler les interventions humanitaires.

1.1.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

· Déterminer et caractériser des profils de vulnérabilité urbaine ;

· Analyser la diversité alimentaire des ménages ;

· Analyser la répartition spatiale de la vulnérabilité alimentaire.

1.3 Les hypothèses de recherche

- Les ménages vulnérables alimentaires du 5eme arrondissement sont dirigés par des femmes ou des personnes n'ayant pas un emploi salarié stable.

- Les ménages vulnérables alimentaires du 5eme arrondissement se trouvent dans les anciens quartiers, les zones d'occupation précaires et les villages urbains.

Définition de concepts :

Vulnérabilité : Elle mesure le degré de risque auquel les membres d'une famille ou d'une communauté sont exposés lorsqu'ils se trouvent face à des situations menaçant leurs vies et leurs moyens de subsistance.

Vulnérabilité alimentaire : c'est l'ensemble des facteurs qui font que les personnes risquent de connaitre l'insécurité alimentaire, y compris ceux qui affectent leur capacité à affronter les difficultés qu'elles rencontrent.

La sécurité alimentaire : « La sécurité alimentaire existe quand toutes les personnes, à tout moment, ont un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, sûre et nutritive, qui réponde à leurs besoins diététiques et leurs préférences alimentaires, pour une vie saine et active. » (Sommet Mondial sur l'Alimentation 1996).

2. Présentation de la zone d'étude

Crée par l'ordonnance 2010-56 du 17 septembre 2010, le 5eme arrondissement communal de Niamey est situé sur la rive droite du fleuve Niger. Il couvre une superficie de plus de 40 km2(Mairie 5éme arrondissement, 2009). Il est limité comme on le voit sur la figure (1.1) ci-après au Nord par le fleuve Niger, lui servant de frontière avec les arrondissements (I et IV) de Niamey au Sud, à l'Est et à l'Ouest par le département de Kollo (à travers les communes rurales de Youri et de Sagafondo).

Figure 1.1 : localisation du 5eme arrondissement communal de Niamey

Il s'agit de faire ressortir dans ce chapitre quelques aspects de l' zone d'étude. A ce titre, les points qui seront donc étudiés s'articulent autour du découpage administratif, les caractéristiques physiques et humaines du milieu ainsi que les potentialités socio-économiques.

Cette partie, loin d'être une monographie de la zone d'étude se propose de faire ressortir des éléments d'appréciation qui peuvent aider à comprendre la vulnérabilité alimentaire dans ce milieu péri-urbain.

2.1. Découpage administratif

Sur le plan administratif le 5eme arrondissement communal de Niamey compte 7 principaux quartiers en zone urbaine : Lamordé, Nogaré, Karadjé, Kirkissoye, Gawéye, Bangabana et Gnalga et 12 villages administratifs : Diamyowé, Ganguel, Gouroubanda, Gouroukirey, Kossèye, Kourtéré Boubacar, KourtéréSamboro, Nénigoungou, Nordiré, Timéré, Saga Gourma, Saguia. C'est donc un arrondissement ou les villages administratifs sont dominants.

D'après le découpage calqué sur l'adressage, les quartiers du 5eme arrondissement, correspondent à deux types de tissus urbains :

Les villages urbains : Lamordé et Nogaré sont des villages de peuplement ancien de l'arrondissement. Ils profitent d'une trame relativement régulière. Le mode de construction prédominant est le banco, malgré l'émergence récente d'habitat de cour en dur.

Les quartiers mixtes : les zones de Karadjé, Banga Bana, Kirkissoye, Gawéye et Gnalga ont été classées parmi les quartiers mixtes. La définition de leur mixité correspond à plusieurs cas de figure : La mixité d'habitat concerne une partie des quartiers de Kirkissoye et Gawéye.

La mixité du tissu urbain concerne les zones d'habitats spontanés qui se sont développées au sein des différents lotissements. Le plus important d'entre eux est le quartier de Zarmagandey (à Karadjé).

Le fait que l'arrondissement communal ait une frontière naturelle avec le fleuve expose très souvent les citadins à des inondations pendant la saison de pluie.

Ces éléments d'appréciation du découpage administratif et de l'analyse du fait urbain nous fournissent une source précieuse d'information sur le niveau de vie des citadins du 5eme arrondissement ainsi que de la répartition potentielle de la vulnérabilité alimentaire dans ce milieu.

2.2. Caractéristiques humaines et physiques

2.2. 1. Caractéristiques humaines

Au dernier RGP/H de 2012 le 5eme arrondissement communal de la ville de Niamey compte une population de 196 703 habitants. Comme pour l'ensemble du pays, elle est dominée par dles jeunes. C'est une population multi-ethnique fortement dominée par les peulhs. On y trouve également des Zarma-Sonrai, des Haoussas, des Gourmanchés....

2.2.2. Caractéristiques physiques

2.2.2.1 Climat

Il est de type sahélo-soudanais, tropical, sec et froid marqué par de fortes variations de température allant de 15° en décembre à 45 ° en avril. Il est aussi caractérisé par une pluviométrie mal repartie dans le temps et l'espace selon les années. Les hauteurs moyennes de pluie est de 600mm par an. (ILLIASSOU I, 2011).

L'alimentation des populations est fortement liée aux précipitations.
Le régime des vents est régit par le mouvement alternatif de l'harmattan qui souffle pendant la saison sèche et de la mousson pendant la saison des pluies.

2. 2.2.2 Relief

Le relief est caractérisé par des plaines de 185 mètres d'altitude moyenne. Dans cette plaine, on distingue des îlots insubmersibles et des zones inondables en dessous de 182 mètres. Au sud de cette vallée, se situe une zone de plateaux latéritiques. Entre les deux zones, on note des buttes qui culminent à plus de 260 mètres. Ces buttes sont au nombre de trois (3) d'où leur nom les trois soeurs. Ce relief présente des contraintes en matière d'aménagement surtout par le risque d'inondation.

2.3 Caractéristiques socio-économiques

Le 5emearrondissement communal dispose d'un potentiel basé principalement sur les activités agro-sylvo-pastorales. L'agriculture et l'élevage constituent les principales activités.

2.3.1. Agriculture

Elle est l'une des principales activités pratiquées par une frange importante de la population. A l'agriculture pluviale, s'ajoute celle des cultures irriguées et de contre saison. Les cultures pluviales occupent la majorité de surfaces cultivées. Les principales cultures sont : le mil, sorgho, mais et riz. Les cultures pluviales sont pratiquées aussi dans les bas-fonds et celles du riz dans les aménagements agricoles et aux abords du fleuve.

L'importance de l'agriculture pour l'arrondissement communal est qu'elle fournit l'alimentation céréalière, en légume, fruits et autres produits du maraichage aux citadins. En plus, les produits issus de l'agriculture maraichère ou pluviale de l'entité administrative sont exportés dans les autres arrondissements de la ville de Niamey. Ce qui nous conduit à affirmer que théoriquement les populations de l' arrondissement dispose d'une bonne disponibilité en produit de haute valeur nutritionnelles comme les légumes, les fruits et le moringa capable de leur assurer une alimentation saine et très diversifiée.

2.3.2. Elevage

L'élevage constitue après l'agriculture la seconde activité de l'économie locale. Il est de type traditionnel basé sur les modes semi-intensif et extensif. Le cheptel est composé de bovins, ovins, caprins, équins, camelins et asins. Il existe une importante quantité de volaille composée de poulets, pintades, pigeons, canard, dindons. L'élevage joue un rôle important à travers la création de revenus des ménages et accompagne l'agriculture par l'apport des substances fertilisantes (fumure) et la force motrice (attelage). L'élevage procure de la viande et du lait aux citadins or ces deux produits ont une valeur nutritionnelle très importante.

2.3.3. Pêche

Elle représente une activité non négligeable du fait de la présence du fleuve Niger. La pêche permet aux populations d'avoir des revenus substantiels et diversifiés leur alimentation à travers l'auto consommation.

2.3.4 Commerce

Le commerce constitue une source importante de revenus pour les ménages. Tous les produits dérivés des activités agro sylvo pastorales locales et bien d'autres produits importés font l'objet de transactions commerciales dans l'unique marché permanent de l'arrondissement : le marché de Harobanda. Mais le caractère informel de ces transactions rendent de plus en plus difficile le contrôle des prix par l'autorité compétente. Ce qui donne lieu souvent à des spéculations de toute sorte dont le dernier consommateur est la première victime.

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES

2.1. Matériels

Pour faire ce travail, le matériel suivant  a été utilisé:

Une fiche d'enquête ;

Un questionnaire structuré en 8 points :

- Généralités

- Caractéristiques de l'habitat ;

- Biens de consommations courantes possédées par l'ensemble du ménage ;

- Animaux (hors animaux de compagnie tels que les chiens et chats) ;

- Présence de la Végétation dans le ménage;

- Pratique de l'agriculture;

- Diversité alimentaire de la femme adulte ;

- Niveau d'insécurité alimentaire du ménage.

Des fonds de carte des 7 zones de dénombrements retenues ;

Un appareil photo numérique pour la prise d'image ;

Un récepteur GPS pour prendre les coordonnées des ménages enquêtés ;

L'utilisation des logiciels comme le sphinx et Excel pour le traitement des données et la réalisation des cartes et graphiques.

2.2. Méthodes

2.2.1. La recherche documentaire

La recherche documentaire s'est déroulée dans les bibliothèques et centres de documentation de la ville de Niamey, la faculté d'Agronomie (FA), et le centre de documentation de l'Institut National de la Statistique et du Lasdel. Ces recherches ont conduit à consulter les ouvrages généraux et spécifiques traitant de la vulnérabilité alimentaire et de la zone d'étude. L'internet a été également mis à profit lors des recherches.

La recherche documentaire a permis de faire l'état de l'art, la mise en contexte, de prendre connaissance de certaines caractéristiques de la zone d'étude, mais surtout dese familiariser à certains vocabulaires du domaine de la vulnérabilité alimentaire.

2.2.2. L'Enquête de terrain

Elle se fera en plusieurs phases, mais avant il est important de rappeler quelques principes généraux de l'enquête.

2.2.2. 1. Principe général de l'enquête de terrain

Au sein de l'échantillon représentatif de la population du 5éme arrondissement communal de Niamey ; on cherchera à établir le niveau de sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages à l'aide de deux outils :

Une échelle d'insécurité alimentaire ressentie au niveau du ménage ;

Un score de diversité alimentaire au niveau des mères des enfants de moins de 5 ans.

2.2.2.2. Echantillonnage

La population cible est constituée par l'ensemble des ménages de la zone d'étude. Pour échantillonner cette population, nous avons fait recours à une formulen= (t²a x p (1-P) (1+k)/m²a qu'utilise habituellement l'Institut National de la Statistique. C'est ce qui a permis d'avoir un échantillon de 84 ménages pour la présente étude. Le tableau ci-dessous définie les différents paramètres de la formule utilisée.

Tableau : 2.1 : Taille de l'échantillon de l'étude

Paramètres

Valeurs des paramètres

t (Quantité d'ordre (1-a/2) de la loi normale réduite centrée, au carré)

1,96%

p (Paramètre à estimer ou indicateur sur le travail des enfants)

50,9%

1-p

49,1%

m (Marge d'erreur)

5%

k (Taux de non réponse)

5,0%

Nombre d'échantillon de personnes a enquêtées

403

Nombre de ménage à enquêter

84

Nombre de ménage à enquêter par zone de dénombrement (ZD)

12

Nombre de zone de dénombrement (ZD)

7

2.2. 2.3. Choix des ménages à enquêter

Apres avoir déterminé l'échantillon ; un tirage aléatoire à deux degrés est fait :

- le premier consiste à tirer 7 zones de dénombrements par la méthode de pas sur les 49 que compte le 5 eme arrondissement. C'est sur les 7 retenus qu'ont porté la présente étude.

- le second niveau de tirage concerne celui des ménages. A ce niveau ; dans chacune des 7 ZD retenues, un recensement exhaustifs de tous les ménages composant la ZD à être fait. Enfin, pour chaque ZD tirer 12 ménages systématiquement par la méthode de pas. Ce qui fait 84 ménages a enquêté en raison de 12 par ZD. Pour ce degré de tirage on a utilisé les fonds de carte de l'INS afin de déterminer les ZD sur le terrain et appliquer la méthode des pas pour déterminer les ménages. La figure ci-dessous (2.2) localise les ménages qui ont été enquêtés.

Figure 2.2 : Localisation des ménages enquêtés

2.2.2. 4 Collecte des données

Elle est faite à l'aide d'un questionnaire comportant plusieurs indicateurs et des outils de mesure :

- Le score d'insécurité alimentaire ressentie au niveau du ménage : Elle se fait selon la méthode préconisée par FANTA (Food And Nutrition Technical Assistance) qui se base sur un questionnaire de neuf items portant sur le manque de nourriture et les réactions du ménage par rapport à cela. Pour chaque item, la réponse est graduée de « 0 » à « 3 » selon la sévérité ou la fréquence de la situation évoquée. Ainsi, on a 0 (jamais), 1 (rarement), 2 (parfois) ou 3 (souvent).L'accumulation des réponses pour chaque item détermine un score sur une échelle d'insécurité alimentaire (SIAM) allant de 0 à 27 points, le score de 27 correspondants à une insécurité alimentaire maximale comme on le voit dans le tableau (2.3 ci-dessous)

Tableau 2. 2 : classification de l'insécurité alimentaire selon la méthode FANTA

- Le score de diversité alimentaire (SDA) : Un questionnaire, adressé à la plus jeune mère du ménage, porte sur la consommation ou non de 13 groupes (tableau 2.2 ci-dessous) et sous-groupes différents d'aliments dans les 24 heures précédant l'enquête. Le SDA 13 varie donc de 0 à 13, 13 indiquant une diversité maximale (au moins un aliment de chaque groupe a été consommé la veille) et « 0 » étant théoriquement impossible. L'information permet ensuite la construction d'un score de diversité alimentaire. Ainsi, les bornes des diversités alimentaires sont : « faible », « moyenne » ou « élevée ».

Tableau 2.3 : Groupe alimentaire considéré

Numéro

Produits Alimentaires

1

Céréales

2

Tubercules

3

Légumes

4

Fruits

5

Produits laitiers

6

Poisson

7

oeufs

8

Viande

9

Huile/gras/beurre

10

Sucre

11

Epices/Condiments

12

Foie,rognon

13

Protéagineux

- Estimation du niveau économique du ménage : Elle se base sur un questionnaire simple concernant l'accès à l'eau et à l'électricité, les biens de consommation courante possédés par le ménage (véhicules, TV, réfrigérateurs, animaux...), la qualité de l'habitat (matériaux de construction des murs, plafonds, sols) et les pratiques agricoles du ménage.

2. 3. Analyse des résultats

Cette étape consiste à l'exploitation des données en vue de la rédaction du document. Les données recueillies sont de trois types : Celles recueillies lors de la recherche documentaire, les entretiens avec des personnes ressources et celles de l'enquête terrain. C'est cette dernière qui va fournir l'essentiel des informations recherchées à travers cette étude. Car les données chiffrées seront traitées au moyen des logiciels sphinx et arc view pour générer des tableaux, graphiques et les cartes qui seront ensuite, interprétées pour fournir des informations scientifiques qui vont confirmer ou infirmer les connaissances antérieurs.

CHAPITRE III : HISTORIQUE ET ORGANISATION DU HCI3N

Dans ce chapitre, il est question de l'historique du Haut-Commissariat à l'Initiative 3N et de sa structure organisationnelle. Il s'agit donc de passer en revue succinctement le dispositif institutionnel de cette institution, et l'évolution de son organisation.

3.1 Dispositif institutionnel et historique

La stratégie de mise en oeuvre de l'initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens » a été adoptée par décret 2012-139/PRN du 18 Avril 2012 et dotée maintenant d'un Plan d'Investissement 2012-2015 qui a été soumis à la table ronde des Bailleurs de fonds en novembre 2012.L'année 2012- 2013 consacrera ainsi la mise en oeuvre effective de l'initiative 3N.Cette mise en oeuvre se fera sur la base des acquis du Programme d'Urgence pour la SécuritéAlimentaire (PUSA) qui est en fait une réplique de l'initiative 3N. Les bons résultats obtenus de ce programme d'urgence viennent confirmer la justesse et la pertinence de cette stratégie et prouvent si les objectifs fixés dans le cadre de celle-ci sont tout à fait à la portée des nigériens.

Le Haut-Commissariat à la mise en oeuvre de l'initiative 3N du Président de la République « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » est organisé ainsi qu'il suit :

- Le Cabinet du Haut-Commissaire : c'est une administration de mission qui a en

Charge la coordination, la planification, la réalisation des études techniques, économiques et

financières, la mobilisation des financements, la mobilisation des acteurs (publics, privés et

PTF) pour la mise en oeuvre de l'I3N ainsi que le suivi et évaluation. Le HC3N sera membre

des Comités de Pilotage et autres organes techniques des différentes Politiques Sectorielles

Déclinant l'I3N.

- le Secrétaire Général ;

- le Département Administratif et Financier ;

- le Département Etudes et Programmes ;

- le Département Suivi-Evaluation et Statistiques ;

- le Département Communication et Mobilisation Sociale.

Le Cabinet du Haut-Commissaire comprend :

- Quatre à cinq conseillers techniques ;

- Un chef de cabinet ;

- Un secrétaire particulier.

Les conseillers techniques sont nommés par décret du Président de la République, sur

Proposition du Haut-Commissaire. Il est mis fin à leurs fonctions dans les mêmes formes. Ils

ont rang et avantages des conseillers principaux du Président de la République.

Le Chef de Cabinet et le Secrétaire Particulier sont nommés par arrêté du Haut-Commissaire à

la mise en oeuvre de l'initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens ». Il est mis fin à leurs fonctions dans les mêmes formes. Ils ont rang et avantages de chef de cabinet ministériel.

Le Secrétariat Général comprend :

- Un secrétariat

- Un bureau d'ordre.

Le secrétariat général est dirigé par un secrétaire général nommé par décret du Président de la

République sur proposition du Haut-Commissaire. Il est mis fin à ses fonctions dans lesmêmes formes. Le Secrétaire Général a rang et avantage de conseiller principal du Présidentde la République. Sous l'autorité du Haut-Commissaire, le Secrétaire Général coordonne lesactivités des départements du Haut-Commissariat à la mise en oeuvre de l'initiative 3N .

3.1.2 Les Départements:

Ils sont dirigés par des Directeurs de Départements nommés par décret du Président de laRépublique sur proposition du Haut-Commissaire. Il est mis fin à leurs fonctions dans lesmêmes formes. Ils ont rang et avantages de conseiller technique du Président de laRépublique. Leur organisation ainsi que les attributions de leurs responsables sont déterminéspar arrêté du Haut-Commissaire.Pour assurer une mise en oeuvre cohérente et permettre l'engagement de tous les acteurs, ilest envisagé un dispositif institutionnel qui comprend :

- un comité interministériel de pilotage des programmes de l'initiative 3N ;

- un cadre de concertation Etat et Partenaire Technique et Financier pour la mise en oeuvre del'initiative 3N ;

- des cadres de concertation régionaux et communaux ;

- une plate-forme de dialogue avec la société civile ;

- un Haut-Commissariat à l'initiative 3N.

Ce dispositif institutionnel sera appuyé par un mécanisme de financement adapté à la nature

de l`action à réaliser et accepté par les contributeurs. , Ce dispositif doit être d`accès souple

aux groupes d`acteurs chargés de la mise en oeuvre de l`initiative et suffisamment allégé mais rigoureux dans les procédures de justification des dépenses.

CHAPITRE IV : FONCTIONNEMENT DE L'INITIATIVE 3N, ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES

4.1 Le comité interministériel de pilotage des programmes de l'initiative 3N

Le Comité apour mission d'apporter la vision stratégique, de guider et de faciliter la mise en oeuvre de l'initiative 3N. A cet effet, il sera chargé de proposer au Gouvernement des mesures adéquates de mise en oeuvre de l'initiative 3N et plus particulièrement l'exécution des programmes et de donner les orientations stratégiques au HC3N et aux structures opérationnelles d`exécution.

Le comité de pilotage est présidé par le Premier Ministre et comprendra les différents

ministères concernés par les actions inscrites dans l'initiative 3N. Le secrétariat du comité est assuré par le Haut-Commissaire à l'initiative 3N. Par ailleurs, au niveau de chaque programme de l`initiative 3N, il sera envisagé un mécanisme qui permettra d`assurer sa bonne coordination, son suivi adéquat et son évaluation spécifique.

4.1.1 Le cadre de concertation entre l'Etat et les Partenaires Techniques et Financiers pour la mise en oeuvre de l'initiative 3N

La fonction de ce cadre est d'assurer la transparence dans la gestion des ressources

mobilisées, l'harmonisation et la convergence des actions, renforcer la communication et le

plaidoyer pour le respect des décaissements sur la base des engagements pris par les

PTFs (Partenaire Technique et Financier). C'est un cadre de suivi conjoint de la mise en oeuvredes actions dont la Présidence sera assurée par le Premier Ministre et le Secrétariat par le Haut-Commissaire à l'initiative 3N. Il comprendra les PTFs et les Ministères techniques en chargede la mise en oeuvre de l`initiative. Il fait des suggestions et propositions permettantd'éclairer les décisions du comité interministériel de pilotage pour l'atteinte des résultatsattendus de l'Initiative. Un comité technique restreint constitué par le Haut-Commissariat et des représentants des PTF, est chargé de préparer les réunions du cadre de concertation.

En outre, pour chaque programme, il sera mis en place un cadre de concertation présidé par le

Ministre de tutelle le plus concerné par le programme et secondé par un représentant des PTF. Le secrétariat étant assuré par le Haut-Commissariat.

4.1.2 Les cadres de concertation régionaux et communaux

Les communes et les régions sont les acteurs clés de la mise en oeuvre de l'initiative à la fois

en tant que bénéficiaires, porteurs de projets, et contributeurs financiers. Ces cadres aura pour

fonction d'assurer la mobilisation, la participation et l'adhésion des populations à l'initiative.

En outre, il contribuera à assurer la cohérence des actions à la base.

Au niveau régional, le cadre comprendra le représentant du Gouvernorat (de préférence leSecrétaire général adjoint), le Président du conseil régional, des Maires désignés par l'Association des Maires du Niger (AMN), des représentants de la Société civile et les directeurs techniques régionaux. Il est présidé parle gouverneur de la région et le Secrétariat est assuré par le directeur régional du plan, de l`aménagement du territoire et du développement communautaire.

A l`échelle de la commune, le cadre comprendra le Maire, des représentants de la Société

civile et les responsables techniques communaux. Il sera présidé par le Maire de la Commune

et le Secrétariat est assuré par le Directeur communal du plan, de l`aménagement du territoire

et du développement communautaire.

4.1.3. La plate-forme de dialogue avec la société civile et le privé

Les organisations de la société civile (organisations des producteurs, ONG, associations dedéveloppement) et le secteur privé représentent un groupe important qui est amené à contribuer dans la définition des orientations, l'élaboration des programmes, l'exécution des

actions en tant que bénéficiaires, contributeurs financiers et/ou prestataires. Afin de mieux

prendre en compte l`évolution de leurs aspirations, un dialogue permanent sera établi entre le

HC3N et les organisations de la Société civile.

4.1.4. Haut-Commissariat à l'initiative 3N

Avec la création du Haut-Commissariat à l'Initiative 3N, le Gouvernement s'est doté d'une

administration de mission ayant pour mandat la coordination, la planification, la réalisationdes études techniques, économiques et financières, la mobilisation des financements, lamobilisation des acteurs (publics, privés et PTF) ainsi que le suivi et l'évaluation.Il serait souhaitable d'éviter de dupliquer les mêmes prérogatives que celles visées à travers leHaut-Commissariat, en ayant une autre structure parallèle de promotion du développementrural et de la sécurité alimentaire.

Les raisons sont les suivantes :

- Risque de rupture de dialogue et d'appuis financiers et techniques des partenaires au

développement qui souhaiteraient n`avoir qu`un seul interlocuteur au niveau du

gouvernement ;

- Harmonisation et cohérence des actions pour assurer l'efficacité et l'efficience dans le

domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Pour ce faire, la création de fonds communs constitue une option pertinente pour le

financement massif et diversifié de cette Initiative.

A cet effet, le Gouvernement nigérien aura le mérite d'opérationnaliser l'approcheprogramme en prenant toutes les dispositions requises pour annihiler les contraintes qui fontjusqu'ici obstacle à la mise en oeuvre efficace et efficiente des différents programmes dedéveloppement.

A cela s'ajoutent des mesures particulières à prendre notamment :

- Le renforcement des capacités techniques, logistiques et d'absorption des crédits,

- La mise en place d'un mécanisme souple de passation et d`exécution des marchés publics.

4.2 ROLES ET RESPONSABILITES DES PARTIES PRENANTES DE L'I3N

Les principales parties prenantes identifiées sont : l'administration publique, Assemblée

Nationale et autre organe national de représentation, les collectivités territoriales (Communes

et régions), le secteur privé, les organisations de la société civile, les organisations des

producteurs, les Partenaires Techniques et Financiers, les institutions régionales de

coopération.

4.2.1 L'Administration Publique

Elle consiste a déterminée des orientations nationales, l'impulsion politique, l'adoption desnormes et réglementation, la planification des activités, la recherche de financement, la miseen oeuvre des opérations, la supervision, le contrôle, la formation, la recherche et l'appuiconseil.

- Présidence de la République et Primature : ces institutions vont définir les orientations et apporter l'impulsion et le soutien politique nécessaire à l'atteinte des objectifs de l'Initiative 3N.

- Services Rattachées au Cabinet du Premier Ministre (Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), Cellule Crises Alimentaire (CCA), Système d'Alerte Précoce (SAP), Cellule d'Analyse et de Prospective en Développement (CAPED): ils vont contribuer à la mobilisation des ressources financières, à la mise en oeuvre des activités qui relèvent de leurs compétences notamment les réponses aux effets des crises naturelles, à la supervision des activités de leurs partenaires au niveau opérationnel.

- Ministère du Plan, l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, Ministère des Finances, Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération : ils ont pour rôle de mobiliser aux plans externe et interne les financements nécessaires à la mise en oeuvre de l'I3N. Ils seront membres de l'organe de gouvernance du Fonds d'Investissement pour la sécurité alimentaire et Nutritionnelle.

- Ministères techniques et Services techniques déconcentrés : ils auront la maîtrise d'ouvrage des programmes de l'I3N, chacun selon son secteur de compétence. Ils vont contribuer à la mobilisation des financements et assurer la conformité de la réglementation dans l'exécution des activités, le suivi et la supervision des activités des prestataires des services (opérateurs privés, ONG/AD, OSC et OP) ainsi que de l'exécution des activités qui relèvent de leurs compétences sous la conduite du dispositif régional animé par le SGA de région.

- Structures permanentes et cadres de mise en cohérence des politiques et stratégies (SDR,CNEDD). Ils peuvent contribuer à la mobilisation des financements, apporter leur expertise et participer aux réunions de cadre de concertation Etat- PTF et du comité de pilotage de l'I3N.

4.2.2 Assemblée Nationale et autre organe national de représentation

L'Assemblée Nationale aura à adopter les lois qui créent l'environnement favorable à

l'atteinte des objectifs de l'I3N (vote de la loi-programme, de collectif budgétaire, etc.) ; les

élus nationaux seront mis à contribution dans le cadre de la mobilisation sociale en vue de la

mise en oeuvre de cette initiative. Elle aura aussi à faire le plaidoyer au niveau international

pour la mobilisation des ressources.

4.2.3 Collectivités territoriales (communes et régions)

Elles vont assurer la maîtrise d'ouvrage au niveau local et l'exécution des activités relevant

de leurs compétences. Elles doivent contribuer à la mobilisation sociale et au financement de

l'I3N.

4.2.4 Secteur privé

Il est porteur d'initiatives en matière d'investissements structurants. Il aura à intervenir dans

la définition des orientations, l'élaboration des programmes, l'exécution en tant que

prestataires ou bénéficiaires. Il doit contribuer au financement de l'I3N selon un mécanisme

flexible et favorable à son autopromotion dans l'esprit de la promotion d'un partenariat public

privé.

4.2.5 Organisations de la société civile

Elles vont contribuer à la définition des politiques et programmes, à la mobilisation sociale, à

la recherche du financement et à la mise en oeuvre de l'I3N (en tant qu'agences d'exécution

et/ou prestataires de services).

4.2.6 Organisations des producteurs

Elles sont porteuses d'initiatives en matière d'investissement. Elles représentent un groupeimportant qui est amené à contribuer dans la définition des orientations, l'élaboration desprogrammes et l'exécution des actions en tant que bénéficiaires et/ou prestataires. Saparticipation nécessaire au financement de l'I3N prendra la forme et la nature qui sontadaptées à ses propres capacités.

4.2.7 Partenaires Techniques et Financiers

Ils seront sollicités sur la base d'une démarche concertée et coordonnée avec lesadministrations centrales et locales pour le financement complémentaire de l'I3N. Au besoin, ilspeuvent être des agences de mobilisation de financement et agences d'exécution.

4.2.8 Institutions Régionales de Coopération

Elles sont identifiées comme facilitateurs (plaidoyer ou partenaires de soutien), bailleurs de

fonds et agences de mobilisation de financement de l'I3N. Elles peuvent aussi intervenir dans

la mise en cohérence des politiques et la fluidification des échanges et la mise en place des

mécanismes régionaux de constitution des stocks.

CHAPITRE VI : RESULTATS ET DISCUSSIONS

L'objectif de ce chapitre est de présenter et discuter les résultats de la présente étude. Il est structuré en trois sections. La première porte sur le profil des ménages interrogés. La deuxième est consacrée à l'analyse de la diversité alimentaire. Quant à la troisième, elle se focalise sur l'insécurité alimentaire des ménages.

I. ESTIMATION DU NIVEAU ECONOMIQUE DES MENAGES ENQUETES

Il sera abordé dans ce chapitre la possession de certains biens de consommations courantes, la pratique de l'agriculture, l'élevage, l'accès à l'eau et l'électricité par les ménages ciblés dans le cadre de la présente étude.

L'analyse de ces différents aspects des ménages parait fondée car elle constitue une gamme d'informations intéressantes qui peuvent aider à estimer ou d'évaluer le niveau économique des ménages afin de calculer l'indice de pauvreté non monétaire des ménages. Ce qui aidera à mieux comprendre la vulnérabilité alimentaire des ménages enquêtés en relation avec leurs niveaux économiques et leurs distributions spatiales

1. Caractéristiques sociodémographiques des ménages enquêtés

Dans le travail qui suivra, Il sera analysé succinctement quelques caractéristiques socio démographiques des ménages enquêtés. Ces caractéristiques tournent autour de l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, le statut matrimonial, la taille du ménage, les sources de revenus et la nationalité.

1.1 Une présence marquée des personnes âgée

Les résultatsrévèlent que l'âge moyen des personnes interrogées est de 47,79 ans. Cela s'explique par le fait que seul des chefs de ménages ont été enquêtés.On note aussi que 29, 8% des personnes interrogées se trouvent dans la tranche d'âge de 50 à 60 ans. Ce sont des personnes du troisième âge. Ainsi, 16, 3 % ont plus de 60 ans. Ceci implique que ce sont des CM physiquement épuisés. Certains d' entre eux sont nés à Niamey, alors que d'autres ont rejoint la ville au cours de leur vie.

1.2 Une dominance des mariés

Les données recueillies montrent que 76% des CM enquêtés sont des mariés. Ce qui traduit une certaine dominance de cette catégorie sociale. On note aussi la présence de 12,3 % de veuves, 4,8% des divorcés et 4,8 % de célibataire.

1.3 Des chefs de ménages sans aucune instruction

Les résultats obtenus montrent que 29,8% des CM sont sans instruction et 13 ,1% ont un niveau coranique (Tableau 3.1). L'absence d'instruction est un facteur qui peut accroitre le risque de vulnérabilité alimentaire de ces ménages. En effet, dans une ville comme Niamey ; un CM sans instruction est exclu du circuit officiel d'emploi. Par conséquent, il est contraint d'exercé dans le secteur informel caractérisé par l'incertitude de l'emploi et le caractère irrégulier du revenu. Ce secteur est aussi caractérisé par la prédominance des activités qui requièrent une force physique, ce qui implique qu'une bonne partie (16,3%) de ces CM, est exclue puisqu'ils ont plus de 60 ans, donc physiquement épuisés.

Tableau 3.1 : Niveau d'instruction des chefs de ménages

Niveau d'instruction CM

Fréquence

Aucune

29,8%

Secondaire

28,6 %

Supérieur

19%

Coranique

13 ,1%

Primaire

9,5%

Total observation

100 %

Source : Notre étude

Le tableau révèle aussi que 9,5% des CM ont un niveau primaire donc pas proche des non instruis en matière d'accès à l'emploi, donc de l'emploi salarie. Par contre ; on note une forte proportion (28,6 %) qui ont un niveau secondaire et (19%) qui ont un niveau supérieur. Ces deux niveaux d'instruction peuvent théoriquement inclure un niveau économique moyen ou élevé. Car ces personnes sont susceptibles d'avoir des revenus salariés réguliers et relativement bien rémunérés. Toutefois, la proportion du niveau supérieur est à prendre avec réserve en matière d'analyse du niveau économique car dans l'échantillon certains enquêté notamment dans le quartier Nogaré sont des étudiants (Tchadiens et Centre africains). Pour ces cas précis le niveau d'instruction peut ne pas correspondre au niveau économique.

La distribution spatiale du niveau d'instruction en fonction du type de quartier laisse apparaitre une forte proportion des non instruis et ceux ayant un niveau primaire au niveau des villages ruraux enquêtés, les quartiers traditionnels comme Nogaré et Kirkissoye. Par contre, ceux qui ont un niveau secondaire et supérieur se retrouvent ou vivent surtout à Banga Bana, karadjé et dans une certaine mesure Nogaré avec la forte présence des étudiants et quelques fonctionnaires.

1.4 Des tailles de Ménage au-dessus de la moyenne nationale

La taille moyenne des ménages enquêtés est de 7,23 personnes (tableau 3.2). On constate que ce chiffre est supérieur à la moyenne nationale qui est de 6,4 à l'EDSN de 2011. Cela peut s'expliquer par le fait que le 5eme arrondissement communal de Niamey est semi urbain avec des nombreux quartiers traditionnels dans lesquels les ménages sont très peuplés.

Tableau 3.2 : Taille de ménages enquêtés

Taille du ménage

Fréquence

Moins de 2

3 ,6%

De 2 à 4

17,9%

4 à 6

20, 2%

6 à 8

20, 2%

8 à 10

13,1%

10 à 12

10,7%

12 à plus

14,3%

TOTAL

100%

Source :Notre étude

Le tableau révèle aussi que 38% des ménages ont plus de 8 personnes. Ce qui implique certes des charges alimentaires importantes mais aussi des sources de revenus diverses. Par contre, 5,3% de ménages interrogés ont moins de 4 personnes. Ce sont généralement des célibataires, des jeunes couples et autres personnes âgées. Cette dernière catégorie constitue la plus vulnérable, car elle est exclue du circuit officiel d'emploi. En effet, du faite que majoritairement ils manquent d'instruction, ils font face à des difficultés pour accéder au circuit officiel d'emploi. En outre, ils sont physiquement épuisés et ils ne peuvent pas donc exercer certaines activités du secteur informel.

1.5 Une forte présence des personnes en charge dans les ménages

Pour la présente étude il a été considéré comme personne en charge toute personne qui ne contribue pas régulièrement ou non aux dépenses du ménage. A ce sujet, les résultats révèlent que la moyenne est de 5,73 personnes en charge par ménage soit 6. Mais au-delà de cette moyenne, les résultats montrent que 39% des ménages interrogées ont des personnes en charge qui dépassent cette moyenne. Cependant, 14% des ménages enquêtés ont moins de 2 personnes en charge. Ce qui est relativement très faible et correspond en général aux jeunes couples de deux à 4 personnes dans lesquels le couple travaille ou l'époux seul travaille. Dans ce type de ménage les personnes en charge sont généralement les enfants du couple.

1.6 Personne contribuant aux dépenses du ménage

Il faut entendre par personne contribuant aux dépenses du ménage toute personne qui contribue régulièrement ou non aux dépenses du ménage même si il n'y réside pas. A ce sujet, les résultats indiquent que la moyenne est 1, 65 qui contribuent aux dépenses du ménage soit deux personnes. Ce qui est très faible à l' égard de la taille des ménages enquêtés qui est de 7,3 personnes, donc par extrapolation dans les ménages ciblés une personne est en train de prendre en charge au moins 3 personnes. Ce qui est d' ailleurs confirmé par l'étude. En effet, la moyenne est de 2, 67 personnes présentes dans les ménages qui ont moins de 15 ans donc théoriquement prises en charge car sans revenu.

En outre, les données montrent que 63,9% des ménages sont pris en charge par moins de deux personnes, le chef de famille généralement contre 6% pris en charge par 4 à 5 personnes.

Si on doit apprécier la vulnérabilité des ménages par rapport aux nombres de personnes contribuant aux dépenses du ménage ; l'étude à montrer que les ménages dont, c'est une seule personne qui contribue aux dépenses du ménage, sont plus vulnérables que les autres. Toujours est-il qu'il faut tenir compte à ce niveau aussi de l'emploi qu'exercent les personnes qui prennent en charge les ménages.

1.7 Présence des personnes âgées et enfants de 0 à 5 dans les ménages

Dans cette étude il est considéré comme personne âgée toute personne qui a plus de 60 ans. Au cours de l' travail de terrain nous avons trouvé des personnes de cette catégorie d'âge dans 39,2% des ménages échantillons. Parmi ces personnes 41,9% sont de sexe masculin contre 58,1% féminin. Ces chiffres traduisent une certaine longévité plus longue des femmes. C'est qui est d' ailleurs confirmé par toutes les études démographiques qui se sont intéressés à cet aspect (République du Niger, 2008).

S'agissant de la présence des enfants de 0 à 5 ans dans les ménages la moyenne est égale à 1,22 enfant par ménage enquêté. Les résultats indiquent d' ailleurs que 46, 2% des ménages enquêtés ont entre une à deux enfants contre 6,4% qui ont 3 à 4 enfants.

1.8 Analyse du niveau économique du ménage

Dans cette section, il sera analysé successivement l'habitat des ménages enquêtés ensuite les biens de consommation que ces ménages possèdent avant de finir sur les pratiques agricoles du ménage.

1.8.1 Les caractéristiques de l'habitat

Il s'agit de faire ressortir dans les paragraphes qui suivront quelques caractéristiques de l'habitat notamment les matériaux de construction des murs, plafonds, sols etc. des ménages interrogés, mais aussi leurs accès à l'eau et à l'électricité.

1.8.1. 1 Une dominance des maisons à plusieurs logement

Il ressort des résultats obtenus que les logements dominants des personnes interrogées restent les maisons à plusieurs logements communément appelés célibatérium (Tableau 3.3). Ce type de logement est occupé par 42,9% des répondants. C'est un logement qui est l'apanage des populations à revenus moyens ou faibles.Ce sont des logements qui se caractérisent par la densité de l'occupation de la concession, la multitude des logements, mais aussi le mauvais état de ces sanitaires et surtout l'absence d'intimité. Il est donc aisé de comprendre que cette habitation est le refuge des personnes à revenus intermédiaires ou faible.

Pour le statut d'occupation, l'étude révèle que 40,5% des répondants sont propriétaires de leurs logements, 16, 7% Co propriétaires tandis que 10.7% sont logés gratuitement. Cela s'explique par le fait qu'une partie de l'échantillon est tiré de la zone rurale et certains anciens quartiers. Or, on sait que dans ces espaces la plupart des chefs de ménages sont propriétaires ou co propriétaire de leurs logements par le biais de l'héritage.

Tableau 3.3 : Type de logement des ménages interrogés

Type de logement

Fréquence

Case

1,2%

Construction traditionnelle

33,3%

Maisons à plusieurs logements

42,9%

Villa

22,6%

Total observation

100%

Source :Notre étude

Aussi, du fait de l'entraide sociale on retrouve des chefs de ménages qui sont logés gratuitement par des parents, des employeurs ou d'autres connaissances.

Cependant, 32 ,1% des personnes interrogées sont locataires. Ce sont le plus souvent des fonctionnaires de l'administration publique ou privée, des agents de sécurité privé, des commerçants, des maçons, des revendeurs, des taximan et autres sans emploi. Cette frange de citadins consacre une bonne partie de leurs revenus aux payements de la location dans une ville où le louer coute de plus en plus cher. Ce qui accroit sans doute la vulnérabilité alimentaire de ces ménages, car si ces derniers pouvaient investir une partie de l'argent de location dans son alimentation, cela pourrait contribuer à la sécurité alimentaire des ménages. Comme le confirme d'autres études SPOSITO T. (2010). « Lorsqu'un ménage peut compter sur un revenu, ses dépenses alimentaires sont fortement conditionnés par les autres nécessités de base : l'habitat, la santé, l'instruction des enfants ».

Le payement de la location est assuré par le ménage même dans 89,9% des cas. Tandis que dans 10,3% des cas ; le payement est assuré par des Tiers. Ce sont le plus souvent des parents, des beaux fils ou des enfants qui ne résident pas dans le ménage.

1.8.1.2. Des murs de clôture largement en durs

Concernant les caractéristiques de logement ; les résultats révèlent que dans 16, 7% des ménages interrogées les murs de clôture sont absents et 3, 6 % ont des clôtures en pailles. Ces ménages sont donc exposés au vent qui est susceptible de transporter toute sorte de maladies dans ces concessions. Ces familles sont donc contraintes d'investir leurs faibles ressources dans le traitement de certaines maladies fréquentes telles que le, le rhume..... Ce qui a un impact sur la solvabilité financière et par conséquent accentue la vulnérabilité alimentaire.

Dans l' ensemble ; le type de clôture dominant est le dur (52,4%) des ménages interrogés. Ils correspondent à la classe aisée de l'échantillon. Ils bénéficient d'une assise financière qui leur permet d'investir dans la durabilité.

L'autre type de clôture est le banco. Il représente 27,4% de l'échantillon. Ils correspondent aux citadins à revenu intermédiaire. On les retrouve en grand nombre dans les vieux quartiers de Nogaré, Kirkissoye et dans la périphérie de Banga Bana.

1.8.1.3. Des pièces sur peuplées

La présente étude a révélé que 46,4% des ménages ont au moins deux pièces. La moyenne est de 2, 37 pièces par logement pour un écart type de 1, 66. Ces résultats traduisent un surpeuplement des logements car la moyenne est de 7,23 personnes par ménages.

Le toit des logements est dominé par la tôle ; soit 44%. Ensuite le banco 38,1 % et 3,6 % en paille. Enfin, 14,3% des toits sont en béton dur.

Pour leur grande majorité ; 60,7% les ménages enquêtés ont des planchers en ciment contre 21,4% en sable. Seule une faible proportion 9,5% des répondants ont des planchers en carreaux.

1.8.2 Le Camion vidangeur principal source d'Evacuation des eaux usées

Les investigations montrent que 38,1 % des ménages utilisent les camions vidangeurs pour évacuer leurs eaux usées de toilettes(Tableau 3.4). Cette catégorie est la plus nombreuse. Ensuite, 23,8% des répondants déversent leurs eaux usées dans la rue. Alors que 22 ,6% creusent des trous pour se débarrasser de leurs eaux usées des toilettes. S'agissant de l'évacuation des ordures ménagères l'étude a montré que 27,9% des ménages utilisent les dépotoirs publics pour se débarrasser des in saletés contre 12,8% le ramassage public. Cependant, la grande majorité des ménages (44,2%) jettent leurs ordures ménagères dans la nature.

Tableau 3.4 : Evacuations des eaux usées

Evacuation des eaux-usées

Fréquences

Camion vidangeur

38,1%

Pousse pousse

6%

Fosse

2,4%

Dans la rue

23,8%

NSP

7,1%

Trous

22,6 %

Total observation

100%

Source :Notre étude

1.8.3 Le bois : principal source d'énergie de cuisson

Le bois est la principale source d'énergie de cuisson pour plus de la moitié (64,4%) des ménages interrogés. L'achat du bois est une charge financière supplémentaire dans le budget de ces ménages. Car cette source d'énergie est de plus en plus chère à Niamey. Certains ménages affirment utiliser plus de 300 francs CFA pour se procurer du bois par jour, donc 9000 francs CFA par mois soit l'équivalent du cout d'un sac de 25Kg de riz.

Le gaz est utilisé par 32,1% des ménages comme source d'énergie de cuisson. Le charbon de bois est très faiblement utilisé (3,6%) par les ménages du 5eme arrondissement.

1.8.4 L'énergie électrique : principale source d'éclairage

L'électricité est la principale source d'éclairage des ménages du 5eme arrondissement. En effet, elle est utilisée par 65,1% des répondants.

Un bon nombre des ménages ne sont pas connectés au réseau de la société nigérienne d'électricité (en abrégé : NIGELEC). C'est pourquoi, dans l'échantillon ; 32,5% des répondants utilisent les lampes à piles comme source d'éclairage. La recharge continue et régulière des piles peut contribuer à alourdir le budget des dépenses de ces ménages.

Le panneau solaire est faiblement utilisé dans la zone étude. Seul, 1,3% des répondants l'utilise comme source d'éclairage malgré le potentiel énergétique solaire dont dispose le pays.

1.8.5 Le robinet : principal source de boisson des ménages interrogés

Les données recueillies lors de l'enquête ménage montrent que le robinet est la principale source d'accès à l'eau des répondants, soit 60,7% (Tableau 3.5). Il ressort aussi que 26,% des ménages interrogés doivent transporter leurs eaux de boissons des bornes fontaines. Le transport de l'eau comporte de risque lié à la qualité de l'eau. Il a aussi un impact financier et social très important. En effet, Hassane Younsa a montré dans une étude faite à Niamey que plus l'eau est payée au niveau des bornes fontaines plus elle revient plus chère aux consommateurs et plus encore les risques sont grands du fait du transport et la conservation.

Tableau 3.5 : source d'eau des ménages interrogés

Source d'eau ménage

Fréquence

Eau de robinet

60,7%

Borne fontaine

26,2%

Puits

10,7%

Forage

2,4%

Total Observation

100%

Source :Notre étude

Photo 3.1 et 3.2 : Jeunes filles à la corvée d'eau au village de kourtéréSamboro à gauche et à droite au quartier Nogaré

En outre, dans beaucoup de cas c'est les femmes et les enfants (notamment les filles) qui assurent la corvée d'eau. Alors, quand n'est-il de l'état sanitaire de 10,7% des citadins de l'échantillon qui utilisent l'eau de puits comme principale source de fourniture d'eau. Ces ménages sont exposés aux maladies diarrhéiques (surtout les enfants de 0 à 5) du fait de la consommation de l'eau de moindre qualité. Ils sont donc contraints de dépenser leurs faibles revenus dans le traitement des maladies liées à l'eau et au manque d'hygiène.

1.8.6 Les latrines rudimentaires très présent dans les ménages

Les résultats révèlent que seule une faible proportion des répondants dispose 15,5% des WC avec chasse eau tandis que 22,6% utilisent des latrines améliorées. Ces deux catégories constituent les citadins qui ont un niveau supérieur concernant cet indicateur. Cependant, il convient de noter qu'à côté de ces citadins vivent d' autres (26,2%) qui ne disposent que des latines rudimentaires alors que (14,3%) doivent faire leurs besoins dans la nature. Ces conditions de vie précaires des ménages vulnérables sont décrites dans d'autres études notamment (Unicef, 2010) « les populations vulnérables qui vivent dans les grands centres urbaines du pays (Niger) rencontrent, elles aussi, de grandes difficultés pour pourvoir à leurs besoins alimentaires et, plus généralement, se loger, manger, se soigner et vivre dignement. Qu'ils soient installés depuis plus de dix ans ou qu'ils soient arrivés des zones rurales à la faveur de la crise, les foyers urbains vulnérables ont un accès précaire aux vivres, aux soins, à l'eau potable et aux installations sanitaires. ».

Photo 3.4 : eaux de toilettes dans la rue Photo 3.3 : W dans une concession

1.8.7 Les actifs possédés par les ménages

Cette partie va porter sur les actifs possédés par les ménages. Cela permet d'appréhender la pauvreté non monétaire des ménages.

a. La moto : principal moyen de transport

S'agissant des moyens de transport ; il ressort de l'étude que la moto est plus présente dans les ménages. En effet, 41,7% des répondants en disposent dans leurs foyers contre 39,3% qui disposent de vélo. La voiture n'est présente que 23,8% des ménages. Cela reflète sans doute les faibles revenus financiers dont disposent ces citadins.

Les citadins qui ne disposent pas de moyens de transport doivent faire leurs déplacements intra urbain à pieds ou recourir aux taxis ou autobus pour leurs courses. Ce qui implique d'autres charges financières.

b. Le poste récepteur radio très présent dans les ménages

Les données recueillies révèlent que 65,5% des ménages interrogés disposent au moins d'un poste radio contre 63,5% qui ont des postes téléviseurs. Cela montre que la radio a beaucoup plus pénétré les ménages du 5eme arrondissement que la télévision. Cela s'explique par le fait que la radio peut être utilisée avec pile rechargeable ce qui n'est pas le cas du poste téléviseur. C'est pourquoi d' ailleurs seuls 22,6% des ménages ont des chaines HI FI.

c. Le téléphone portable largement rependu

Les résultats montrent une forte pénétration du téléphone portable dans les ménages du 5eme arrondissement communal de Niamey. En effet, en moyenne chaque ménage interrogé dispose de téléphone portable, soit une moyenne de 3,89 portables par ménage. Cependant, la possession du téléphone fixe est très faible dans la zone d'étude. Il n'est présent que dans 2,4% des ménages.

d. Des ménages faiblement équipés en matériel électro ménager

Les ménages interrogés à 48,8% disposent au moins de deux ventilateurs. A ce niveau faut-il préciser qu'il s'agit à la fois de ventilateurs sur pieds que plafonné. Ainsi, nous avons une moyenne de 1,94 ventilateur par ménage pour un écart type de 2,26. Ce qui est largement insuffisant puisque la moyenne est de 7,1 personnes par ménage.

S'agissant du matériel électroménager les résultats montent que seul 21,4% disposent des cuisinières à gaz, 20,2% ont des réfrigérateurs contre 17,9% qui disposent des congélateurs. L'ordinateur est possédé par 21,4% des répondants. La plupart des ménages (92,9%) ne disposent pas de climatiseur.

1.8.8 Elevage et pratique agricole

L'élevage domestique est pratiqué dans le 5eme arrondissement communal de Niamey. En effet, 39,3% des ménages disposent de moutons, 20,2% ont des chèvres contre 13,1% pour les propriétaires de bovins.

Il faut aussi noter que la végétation est absente dans 17,9% des ménages interrogés. Les arbres non fruitiers sont les plus dominants (67,9%) dans les ménages.

Il faut noter par ailleurs que 22,6% des ménages exploitent une parcelle. Ils y pratiquent les cultures céréalières, la riziculture, le maraichage. Les récoltes sont utilisées le plus souvent pour l'auto consommation familiale. Toutefois, la vente et le don sont des pratiques courantes.

II: UNE ALIMENTATION PEU DIVERSIFIEE

Il s'agit dans cette partie d'analyser le score de diversité alimentaire des ménages interrogés. Il sera donc exposé en première partie la proportion de groupe alimentaire consommé par les personnes interrogées. Puis, il sera dressé le profil de consommation alimentaire des répondants. Ensuite, examiner la consommation au niveau des ménages avant de finir par une analyse à travers le croisement de certaines données pour faire ressortir le profil des ménages qui ont une alimentation diversifiée et ceux qui ne l'ont pas.

Cet exercice parait très pertinent car des nombreuses études ont montré le lien étroit entre la faible diversité alimentaire et l'insuffisance pondérale.

2.1 Proportion de groupe alimentaire consommé par les ménages

Il ressort de l'étude que les personnes interrogées ont une alimentation peu diversifiée. En effet, la moyenne est de 4, 919 de groupes d'aliments consommés sur les 13 groupes d'aliments.Cela dénote d'une monotonie dans alimentation des ménages.

Il en ressort que, près d'un tiers des ménages ont consommé moins de 5 groupes d'aliments sur les 13 à la date de référence. Aussi, il en résulte que moins des 2/3 des ménages ont consommé moins de 8 groupes d'aliments à la veille de la collecte des données. De plus, seule une très faible proportion des ménages ont consommé plus de 10 groupes alimentaires sur les 13. Il importe de noter que le score de diversité alimentaire maximum recueilli au cours de cette étude est de 10 contre 13 recherchées. Il n'y a par conséquent aucun ménage qui atteint le score de 13 groupes alimentaires souhaité comme maximum.

2.2 Le profil de diversité  alimentaire

Il faut d' abord noter que le profil de diversité ci-dessous a été construit à partir des données recueillies avec la plus jeune mère du ménage sur sa consommation alimentaire dans les 24h qui précèdent l'enquête. Ces données indiquent que 100% des ménages interrogés ont consommée du céréale la veille de l'enquête comme l'atteste la (Figure 3.2). Ce score maximum fait de cette denrée, l'aliment de base des citadins du 5eme arrondissement de Niamey. Parmi les céréales concernées par cette consommation ; notons d' abord, le maïs dont la farine est utilisée pour préparer la pâte communément appelé kourbakourba pour le diner et le petit déjeuner.

Figure 3.2: Le profil de diversité  alimentaire des personnes interrogées

Cette farine est aussi transformée en couscous traditionnel appelé dambou pour le déjeuner et le petit déjeuner. Puis, le mil dont la farine est aussi consommé sous forme de pate, boule ou bouillie très appréciées par les populations. Ensuite, le riz, un aliment très présent dans les assiettes des citadins du 5eme arrondissement, car cultivé par certains d' entre eux. Ces trois céréales représentent les aliments de bases pour la grande majorité des ménages interrogés. Comme l'affirme une des personnes interrogées «  pour les repas c'est toujours la même chose, au déjeuner c'est le riz et au diner la pâte du mil ou du maïs ». Enfin, le blé est consommé sous forme de couscous, pain ou pate alimentaire.

Les résultats montrent par ailleurs que l'huile et les graisses est le deuxième aliment consommés par la très grande majorité des répondants, soit 94%. Cela s'explique par le fait qu'elle est l'élément de base pour la préparation de la sauce pour des nombreux ménages. Elle rentre également dans la préparation de nombreux mets sans sauce ou autres galettes. C'est pourquoi rares sont les citadins qui peuvent échapper facilement à la consommation de cette denrée.

Photo 4.1 : séchage de farine de maïs dans un ménage interrogé

Après l'huile, l'élément qui vient en termes de consommation est le groupe de tomate concentrée, piment et soumbala. Ils représentent la consommation de 85,7% des répondants. Ce sont des aliments qui rentrent très couramment dans la préparation de la sauce.

Les légumes fraiches se positionnent respectivement pour 79, 8% contre 75,% pour les légumes feuilles. Ces résultats traduisent une forte consommation de ces catégories de légumes par ces ménages. Par contre, l'étude montre que seul 46,4% des répondants ont consommé de légumes riches en vitamine A à la date de référence.

S'agissant du sucre il est consommé par 78,6% des enquêtés, le lait et produits laitiers quant à eux sont consommés par 60,9% des répondants. Cela montre que le lait est très présent dans l'alimentation des citadins interrogés. Il en de même pour la viande qui est consommée par 61,9% des ménages ciblés. Quant au poisson du fleuve ou de mer il est consommé par 21,4% personnes ayant fait l'objet de l'enquête. Pour ce qui est des fruits 36,9% des répondants affirment l'avoir consommé contre 25 pour les protéagineux.

En plus, des aliments comme les oeufs et les foies sont très faiblement consommés par les ménages. Ils représentent moins de 20% de la consommation des ménages avec respectivement 15,5% pour les oeufs, 8,3% pour les foies.

2.3. Analyse du profil de la diversité alimentaire

A ce niveau, certaines données de diversités alimentaires serons croisés avec quelques caractéristiques socio démographiques des ménages interrogés. Il s'agit du niveau d'instruction, du chef de ménage, son sexe, le nombre d'épouse, le type de quartier qui seront croisés a des aliments de consommation non courante, c'est à dire qu'on ne retrouve pas forcement dans la sauce qui dénote de la diversité de l'alimentation. Ce sont, entre autres, les fruits, les produits laitiers, les tubercules, les oeufs, le poisson, la viande et volaille.

2.3.1Les fruits un aliment des ménages monogames

Apres le croisement des données démographiques telles que le nombre d'épouse et la taille du ménage à la consommation des aliments tels que les fruits riches en vitamine A et autres, il ressort le constat suivant :

Les fruits riches en vitamines A sont très majoritairement consommés par les ménages ayant une taille inférieure comprise entre 2 à 6 personnes. Donc, il s'agit des ménages qui ont des tailles en dessous de la moyenne des ménages interrogés qui est de 7. Cela implique que plus le ménage a une taille importante moins il a la possibilité d'accompagner ces repas avec des desserts.

Le résultat montre également que les célibataires interrogés n'ont pas consommé de fruits à la date de référence. En effet, le tableau croisé révèle que la consommation des autres fruits est l'apanage des ménages monogames au sein de l'échantillon(Tableau 3.6).

Tableau 3.6 : Consommation de fruit en fonction du nombre d'épouse

Fruits autres mangé

Nombre épouse CM

Oui

Non

Total

Val=1

19

36

55

Val=2

2

6

8

Val=3

1

0

1

Val= 4

0

1

1

Total

22

43

65

Source :Notre étude

Donc, cela indique que dans les ménages polygames, le dessert de fruits est moins présent.

2.3.2. De la consommation des tubercules dans les ménages

S'agissant de la consommation des tubercules qui sont des denrées dont la consommation nécessite un peu de moyens ; le tableau montre qu'elles sont beaucoup plus présentes dans les assiettes des ménages dirigés par les hommes que ceux des femmes. Cela nous renvois a la question des revenus car la plupart des femmes chefs de ménages que nous avons rencontrées ont juste le minimum pour la prise en charge de leurs ménages. Elles vivent du jour au jour car rares sont celles qui avaient des stocks alimentaires lors de l'enquête.

Tableau 3.7: Consommation de tubercule en fonction du sexe du chef ménage

Cons. tubercule

Sexe CM

Oui

Non

Total

Masculin

28

40

68

Féminin

3

13

16

TOTAL

31

53

84

Source :Notre étude

Elles adoptent leurs consommations journalières avec l'argent qu'elles ont en main, c'est à dire le capital financier disponible. Dans la gestion des ressources financières, elles s'efforcent de ne pas tomber dans des gaspillages ou le luxe car l'incertitude du demain plane toujours.

2.3.3. Les oeufs très fréquents dans les assiettes des instruits

Le tableau ci-dessous révèle que les personnes interrogées qui n'ont aucune instruction n'ont pas consommé des oeufs à la date de référence.

Tableau 3.8: Consommation des oeufs en fonction du niveau d'instruction du chef ménage

OEufs mangés

Niveau d'instruction CM

Oui

Non

Total

Aucune

0

25

25

Primaire

3

5

8

Secondaire

4

20

24

Supérieur

5

11

16

Coranique

1

10

11

Total

13

71

84

Source :Notre étude

Par contre, on constate une hausse régulière du nombre de personnes qui consomment les oeufs en fonction du niveau d'instruction. Ainsi, au niveau primaire on a 3 personnes qui ont consommé des oeufs à la date de référence, contre 4 pour le niveau secondaire et 5 pour le supérieur.

2.3. 4 Viande et volailles consommés

S'agissant de la consommation du poisson de mer ou de viande les résultats montrent qu'elle est surtout l'apanage des fonctionnaires ou des retraités c'est-à-dire qui disposent de revenu réguliers. Par contre, les mêmes résultats (Tableau 3.9) révèlent que les exploitants agricoles n'ont pas à la date de référence consommés ces deux aliments.

Tableau 3.9: Consommation de viande en fonction du niveau de résidence

Viande et volailles consommés

Milieu de

résidence

OUI

NON

TOTAL

Urbain

50

22

72

Rural

2

10

12

Total

52

32

84

Source :Notre étude

Il faut aussi souligner que les citadins dont les sources de revenu résultent de l'exercice d'activités commerciales ont une consommation de poisson légèrement au-dessus des retraités mais en dessous des fonctionnaires actifs.

S'agissant du milieu de résidence, plus de 90% des ménages ayant consommé de la viande ou la volaille résident en milieu urbain contre moins de 10% pour le milieu rural péri urbain. Cela indique la consommation de viande varie en fonction du milieu de résidence. Ainsi, ceux vivant en milieu urbain consomment beaucoup plus de viande que les citadins des villages ruraux du 5eme arrondissement communal de Niamey.

III: DE L'INSECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES INTERROGES

Cette section analyse l'insécurité alimentaire des ménages interrogés. A cet effet, il sera présenté d' abord, la situation alimentaire des ménages du 5eme arrondissement, ensuite le profil des ménages en insécurité alimentaire et enfin leurs répartitions spatiales.

3.1 La Situation alimentaire du 5eme arrondissement de Niamey

L'étude montre que plus d'un quart (26,80%) des ménages interrogés sont en sécurité alimentaire. Toutefois, il faut noter que (30,95%) des répondants sont touchés par une insécurité alimentaire légère. On outre, près d'un quart (24, 19%) des citadins interrogés sont en insécurité alimentaire modérée contre 18,4% en insécurité alimentaire sévère.

Pour l'essentiel, il faut retenir que près des ¾ des ménages interrogés sont dans une situation d'insécurité alimentaire mais à des degrés différents comme le montre le graphique (3.4) ci-dessous. Ainsi, selon la proportion, on note que les ménages en légère insécurité alimentaire, sont plus importante, ensuite suivent les modérées et enfin les sévères.

Figure 3.4 : Répartition des ménages selon les catégories d'insécurité alimentaire

Au regard de la situation de l'insécurité alimentaire au 5eme arrondissement de Niamey tel que présenté dans la figure ci-dessus (3.4) la sonnette d'alarme mérite être tirée. En effet, des mesures d'accompagnement urgentes et durables doivent être prises pour faire en sorte que les ménages en sécurité alimentaire y demeurent de manière durable et réduire le risque de basculement des ménages en insécurité alimentaire légère vers les modérés et ces derniers vers les sévères. Cela n'est possible qu'avec la création d' emploi durable et bien rémunéré, la révision à la hausse des salaires en tenant compte de la cherté de la vie, un réel appui aux producteurs pour booster la production agro sylvo-pastorale afin d'aboutir à une réduction conséquente des prix des denrées alimentaires. En un mot, on doit passer de la gestion quotidienne des urgences alimentaires à la mise en place des politiques agricoles réalistes et durables qui mettent au centre ces trois acteurs clés : chercheurs, vulgarisateurs et paysans (producteurs). Cela nécessitera un appui conséquent de l'Etat. Mais tout de même, il doit mettre de côté les slogans politiques qui ne riment pas avec la pauvreté généralisée qui exposent les laborieuses populations à l'insécurité alimentaire.

3.2 Le profil des ménages en insécurité alimentaire

3.2.1 Les personnes âgées majoritairement en insécurité alimentaire

Le tableau croisé entre les variables âges et diminution de la quantité de nourriture ; il ressort qu'elle est l'apanage des personnes de plus de 50 ans. En effet, c'est une pratique courante pour les tranches de 50 à 60 ans et même plus.

3.10 : Age des CM en fonction de l'insécurité alimentaire

Source : Notre étude

Age CM

Diminuer quantité nourriture

Moins

De 30 ans

De 30 à 40 ans

De 40 à 50 ans

De 50 à 60 ans

De 60 à 70 ans

De 70 à 80 ans

80 ans à plus

Total

Jamais

4

11

13

13

6

1

2

50

Parfois

2

4

4

5

4

1

0

20

Rarement

1

1

0

2

2

1

0

7

Souvent

0

1

1

5

0

0

0

7

TOTAL

7

17

18

25

12

3

2

84

Comme le dénote les réponses positives issues du croisement des deux variables dans le tableau (3.10) ci-dessus.On peut donc retenir que plus le chef de ménage n'est âgé, plus le ménage pratique la réduction de la quantité de nourriture mangé en cas de difficulté. En fait, c'est une forme d'adaptation face aux manques de ressources financières et alimentaires qui couvrent les besoins du ménage. Ces chefs de ménages se contentent donc, du minimum vital disponible pour assurer le déjeuner ou même le sauter ; car l'essentiel pour le ménage ; c'est de ne pas passer une nuit longue comme on le dit en langue locale, c'est-à-dire se priver du diner. Autrement dit, les ménages se soucient beaucoup plus du diner que du déjeuner, selon certains milieux.

3.2.2 Les personnes de sexe féminin en insécurité alimentaire

Le tableau (3.11) montre que la réduction du nombre de repas est une pratique qu'on retrouve autant chez les ménages dirigés par les hommes que ceux diriges des femmes. Toutefois, il faut observer qu'elle est très fréquente chez les ménages dirigés par les femmes. En effet, plus de la moitié des femmes interrogées affirment avoir fait recours à cette pratique contre 1/3 pour les hommes.

3.11 : Sexe du CM et réduction du nombre de repas

Sexe CM

Réduction nombre

de repas

Masculin

Féminin

TOTAL

Jamais

40

7

47

Parfois

18

3

21

Rarement

5

3

8

Souvent

5

3

8

Total

68

16

84

On peut donc conclure, que la réduction du nombre de repas est une stratégie des femmes chef de ménages , qui le plus souvent, en l'absence ou par manque de revenus réguliers ou d'autres sources de revenu durable ; vivent au jour au jour avec les moyens financiers disponibles. Certaines femmes chefs de ménages interrogés ont même affirmé qu'elles font recours souvent à la solidarité de la communauté les jours de prière de vendredi ou elles partent demander l'aumône afin d'assurer leurs besoins alimentaires

3.2.2 Les chefs de ménage sans instruction en insécurité alimentaire

Il a été trouvé une réponse positive en faisant le tableau croisé des variables telles que couché avec la faim et niveau d'instruction. Il en ressort que c'est surtout les ménages dont le chef de ménage est sans instruction ou ayant une instruction coranique qui passent la nuit sans manger. En effet, plus de la moitié des chefs de ménages sans instruction affirment avoir passé fréquemment des nuits sans manger contre 1/10 pour les personnes instruites. Si donc coucher avec la faim est un indicateur d'insécurité alimentaire ; alors en la lumière de ce qui précède ; ce sont donc et surtout les ménages dont le CM est sans instruction qui sont en insécurité alimentaire.

3.3. Répartition spatiale des ménages en insécurité alimentaire

L'exercice dans cette phase consiste à établir la répartition spatiale de l'insécurité alimentaire dans le 5eme arrondissement de Niamey. Pour y aboutir, certains variables tels que le type d'habitat, la zone de résidence, le nom du quartier et certains indicateurs de l'insécurité alimentaire ont été croisés. Il s'agit entre autres indicateurs ; de l'inquiétude à l'alimentation et la réduction de la quantité de nourriture.

3.3 1. Les zones touchées par l'insécurité alimentaire

Les zones touchées par l'insécurité alimentaire dans le 5 eme arrondissement de Niamey sont nombreuses. Il s'agit de certains des anciens quartiers de Kirkissoye et de Nogaré. Pour le cas de Kirkissoye c'est la zone qui fait face à l'auto-gare Say ou les 2/3 des ménages sont en insécurité alimentaire contre 1/3 pour les quartiers Nogaré et Banga Bana. C'est aussi la situation des ¾ des ménages des villages urbains interrogés (figure 3.5).

Figure 3.5: les zones touchées par l'insécurité alimentaire

3.3.2. Les villages urbains très en insécurité alimentaire

Les résultats montrent que certains ménages du 5eme arrondissement de Niamey sont en insécurité alimentaire. Néanmoins, une distinction doit être faite entre le milieu urbain et rural. En effet, si l'insécurité alimentaire est présente dans ces deux milieux de résidence, il n'en demeure pas moins que les villages urbains semblent être les plus touchés. Selon les résultats, les ¾ des ménages vivant en milieu rural sont touchés par une forme d'insécurité alimentaire. Cela peut s'expliquer par le fait que tous les CM interroges ont pour principale activité l'agriculture. Or, de plus en plus, cette activité ne répond plus aux attentes des producteurs du fait des caprices du climat, et la diminution des terres de culture liées aux lotissements auxquelles s'ajoute la pression démographique.

S'agissant du milieu urbain, presque la moitié des ménages interrogés sont touchés d'une façon à une autre par l'insécurité alimentaire. Ce surtout la cherté de la vie, le chômage, l'absence d'activité bien rémunéré et le cout exorbitant du louer qui exposent ces ménages a la vulnérabilité alimentaire.

3.3.3. Caractéristiques de logement des ménages en insécurité alimentaire

L'analyse des données recueillies montre que les ménages qui réduisent le nombre de repas en cas de situation difficile ont pour leur grande partie leur toit en banco. Ils représentent ¼ des ménages interrogés comme l'atteste le tableau (3.12).

3.12 Caractéristiques des logements en fonction de la vulnérabilité alimentaire

Réduction nombre

de repas

Matériau toit

Jamais

Parfois

Rarement

Souvent

Total

Ciment/Béton

9

2

1

0

12

Banco/Terre

11

15

2

4

32

Bois/Paille

2

1

0

0

3

Tôles

25

3

5

4

37

TOTAL

47

21

8

8

84

Source :Notre étude

Le toit pourrait donc être un reflet de l'assise alimentaire du ménage. Ainsi, les citadins vivant dans les logements avec un toit en banco manifestent beaucoup de signe de vulnérabilité alimentaire. Mais il importe de noter qu'avoir un toit en banco n'est pas synonyme de vulnérabilité alimentaire.

Les ménages disposant d'un toit en tôle viennent en 2eme position en matière de vulnérabilité alimentaire. Les résultats montrent par ailleurs que les ménages disposant d'un toit en ciment/ béton ne sont presque pas exposé à la vulnérabilité alimentaire.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude, il ressort que les ménages du 5eme arrondissement de Niamey sont dirigés par des personnes âgées et sans instruction. La taille moyenne de ménage est de 7,23 personnesce qui est supérieur à la moyenne nationale qui tourne autour de 6 (EDSN 2012). L'indice de dépendance économique est très élevé du faite d'une forte présence des personnes de moins de 15 ans dans les ménages.

L'analyse de la pauvreté non monétaire a montré que les ménages interrogés ont un niveau de vie assez faible. En effet,ils sont faiblement équipés en matériel électro ménagers. Le moyen de transport le plus présent dans les ménages est la moto. Les types de logements dominants est le banco. Le statut d'occupation varie de logement gratuit à la propriété en passant par la location. L'agriculture et l'élevage urbain sont des pratiques courantes dans la zone d'étude.

S'agissant de la consommation alimentaire, les ménages du 5eme arrondissement communal de Niamey ont une alimentation peu diversifiée. En effet, on a une moyenne de de 4,919 groupes alimentaires sur les 13.

Les ménages qui ont une alimentation diversifiés sont dirigés par des hommes. Ces hommes résident en milieu urbain et ils sont par ailleurs instruits au niveau moyen ou supérieur. Leurs sources de revenue est le salaire, la pension ou provient de l'exercice d'une activité commerciale. La taille du ménage est en dessous de la moyenne 7.

A l'opposé, les ménages qui ont une alimentation peu diversifiée résident en milieu péri urbain. Ils tirent leurs revenues de l'exploitation agricole et sont sans instruction pour la grande majorité. Ces ménages sont le plus souvent dirigés par des femmes.

L'étude a montré que plus d'un quart soit 26,80% des ménages du 5eme arrondissement communal de Niamey sont en sécurité alimentaire contre 18, 04% en insécurité alimentaire sévère. On note également que 30,95% des ménages sont en légère insécurité alimentaire contre 24,19% modérée. S'agissant du profil des ménages en insécurité alimentaire c'est surtout les ménages dirigés par des femmes ou dont CM est sans instruction. Ce qui réconforte la première hypothèse.

En outre, l'étude a relevé que sur le plan spatial les ménages en insécurité alimentaire sont situés dans les vieux quartiers urbains (Nogaré et Kirkissoye) notamment dans les zones d'occupation spontanée de ces quartiers et les villages urbains rattachés à l'arrondissement. Ce qui vient confirmer la seconde hypothèse.

BIBLIOGRAPHIE

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- HARTWING H (dir). (2002). L'insécurité alimentaire, la famine au quotidien et la crainte permanente de la famine, 177p.

- HAUT-COMMISSARIAT A L'INITIATIVE 3N, (2011). Initiative 3N pour la sécurité alimentaire et le développement agricole durable, les « Nigériens Nourrissent les Nigériens », 69 p.

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- REPUBLIQUE DU NIGER. (2012). Haut-Commissariat à l'Initiative 3N,Plan d' Investissement 2012-2015 Tome I, p 80.

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- SPOSITO T. (2010). Agriculture urbaine et péri urbaine pour la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest : le cas des micros-jardins dans la municipalité de Dakar, thèse de doctorat, Université de Barcelone, 232p.

- UNFPA. (2014). Etude sur les interrelations entre population et insécurité alimentaire au Niger, Rapport final, 93p.

- UNICEF. (2010). Crises nutritionnelles au Niger : ensemble, faire la différence, Rapport 78p.

ANNEXE

Questionnaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ciblage des ménages Vulnérables dans le cadre d'un projet de Sécurité Alimentaire intervenant en Milieu Urbain : Cas du 5eme Arrondissement Communal de Niamey.

 
 
 
 

ZD |___|___|___|___| Cour |___|___| Ménage |___|___| Date :|___|___|___|___|_12_| équipe : |___|___|

Nom /prénom du CM :_________________________________________________________

 
 
 
 

QUESTIONNAIRE GENERAL MENAGES

 
 
 
 

QG01

Le chef de ménage habite-il ici au moins 6 mois/an ou 3 nuits/semaine ? 1.oui2.non

|___|

Répondant : 1.CM 2.conjoint 3.autre |___| Sexe : 1.homme 2.femme |___| Âge : |___|___| Prénom : ______________

 
 
 
 

GENERALITES

QG02

Âge du chef de ménage (années)

|___|___|

QG03

Niveau d'instruction du CM

0.Sans niveau 1.Primaire 2.Secondaire 3.Supérieur

|___|

QG04

Sexe du chef de ménage (CM)

1.masculin2.féminin

|___|

QG05

Statut d'occupation du CM

1.actif occupé 2.recherche d'emploi 3.au foyer / maison 4.étudiant/élève (si 4, aller à QG07)

|___|

QG06

Situation dans l'occupation du CM

01.patron, dirigeant 02.cadre supérieur, ingénieur 03.cadre moyen, agent de maîtrise 04.employé/ouvrier qualifié; 05.employé/ouvrier semi-qualifié 06.manoeuvre 07.indépendant (à son compte) 08.aide familial; 09.apprenti 10.artisan

|___|___|

QG07

Nombre de (co)épouses du CM vivant habituellement dans cette concession

|___|___|

QG08

Nombre d'enfants de moins de 15 ans nourris et logés avec le ménage

|___|___|

QG09

Nombre d'autres individus de 15 ans et + (hors CM et (co) épouses comptées en QG05) nourris et logés

|___|___|

QG10

Nombre total de personnes dans le ménage

|___|___|

QG11

Nombre de personnes contribuant aux dépenses du ménage (régulièrement ou non)

|___|___|

QG12

Nombre de personnes à charge (= personnes qui ne gagnent jamais d'argent)

|___|___|

QG13

Revenus "réguliers" (+)

 

QG131. aucun

1.oui2.non

|___|

QG132. salaire

1.oui2.non

|___|

QG133. pension/retraite

1.oui2.non

|___|

QG134. bourse/aide

1.oui2.non

|___|

QG135. travail rémunéré

1.oui2.non

|___|

QG136. activité commerciale

1.oui2.non

|___|

QG137. loyer

1.oui2.non

|___|

 

QG138. transfert

1.oui2.non

|___|

 

QG139. autre

1.oui2.non (Préciser).......................................................

|___|

QG14

Assurance maladie

1.oui2.non

|___|

QG15

Depuis quand le CM est-il installé à ...... (Ville) ?

00.< 1 an ; 99.depuis toujours ; si autre cas indiquez le nombre d'années (arrondi à l'année inférieure) : 01, 02, 03......

|___|___|

QG16

Depuis quand le CM est-il installé dans cette cour ?

88.< 6 mois 00.entre 6 mois et 1 an 99.depuis toujours
Si autre cas indiquez le nombre d'années : 01, 02, 03

|___|___|

QG17

En ce moment, les plats consommés sont-ils le plus souvent.... ?

1.préparés à la maison 2.achetés tout 3.Achetés en partie 4.Dons

|___|

QG18

Stocks alimentaires

1.pas du tout 2.oui, un peu (quelques condiments pour 2 jours au moins) 3.oui, stocks de céréales d'au moins 20kg, entamés ou non 4. Des condiments et des céréales

|___|

HABITAT

QG19

Toit

1.Béton2.tôles ou équivalent 3.séco/végétaux 4.autre (précisez) .............................................

|___|

QG20

Murs

1. Matériaux élaborés (béton, ciment, pierre, planches bios) 2.Matériaux rudimentaires (Carton, contreplaqué, bambou/pierre avec boue, tôle) 3.Matériaux naturels (terre-battue/banco/bois/végétaux/nattes/canne) 4.autre (précisez) .............................................................................

|___|

QG21

Sols

1.carrelage2.ciment brut 3.Terre battue 4.autres (préc.)

|___|

QG22

Cuisine

1.cuisine interne 2.cuisine externe 3.pas de coin délimité

|___|

QG23

Principale source d'énergie pour la cuisine

1.électricité 2.gaz 3.pétrole 4.charbon de bois 5.bois de chauffe 6. autre (précisez)........................................................

|___|

QG24

Principale source d'approvisionnement en eau de boisson

1.eau minérale 2.robinet personnel ou collectif 3.fontaine 4.puits 5.forage 6.achat à des vendeurs ambulants 7.mare/marigot/barrage/cours d'eau/pluie 8.autre (précisez)

|___|

QG25

Principale source d'éclairage utilisée

1.électricité 2.groupe électrogène 3.batteries 4.gaz 5.pétrole 6.bougie 7.plaques solaires 8.autre (précisez)

|___|

QG26

Type de WC

1.WC avec chasse d'eau 2.Latrines aménagées 3.Trou dans la parcelle 4.sans latrines

|___|

QG27

Type de douche

1.douche interne moderne (avec pommeau) 2.douche interne simple 3.douche externe 4.Pas de douche

|___|

QG28

Nombre de pièces de vie (salons, chambres)

|___|

QG29

Etat de la construction

1.achevé2.inachevé

|___|

QG30

Statut d'occupation de la maison

1.propriétaire2.locataire 3.logé par l'employeur 4.logé gratuitement par un tiers 5.location-vente 6.autre (précisez)......................................................................

|___|

QG31

Type de concession

1.concession familiale à un ménage 2.concession familiale à plusieurs ménages apparentés 3.concession à plusieurs ménages non apparentés 4.appartements dans un immeuble

|___|

QG32

Evacuation des eaux usées

1.fosse ou puits perdu 2.caniveau 3.rue 4.autre

|___|

QG33

Stockage des ordures

1.tas dans la cour 2.fût dans la cour 3.jet dans la rue 4.tas dans la rue 5.bacs/fûts dans la rue 6.autre (précisez)......................................

|___|

BIENS DE CONSOMMATION COURANTE possédés par l'ensemble du ménage

QG34

vélo (indiquer le nombre)

|___|___|

QG35

mobylette ou moto à vitesses (indiquer le nombre)

|___|___|

QG36

voiture, camionnette ou camion (indiquer le nombre)

|___|

QG37

poste radio (indiquer le nombre)

|___|

QG38

téléphone portable (indiquer le nombre)

|___|___|

QG39

climatiseur (indiquer le nombre)

|___|

QG40

poste téléviseur (indiquer le nombre)

|___|

QG41

ventilateur (indiquer le nombre)

|___|

QG42

cuisinière (à gaz ou électrique)

1.oui2.non

|___|

QG43

salon (fauteuils et canapé)

1.oui2.non

|___|

QG44

réfrigérateur

1.oui2.non

|___|

QG45

congélateur (indépendant)

1.oui2.non

|___|

QG46

Hi-Fi (Chaîne)

1.oui2.non

|___|

QG47

ordinateur

1.oui2.non

|___|

QG48

téléphone fixe

1.oui2.non

|___|

QG48a

connexion internet

1.oui2.non

|___|

ANIMAUX (hors animaux domestiques)

QG49

Poules et autres volailles

00.non99.élevage ; si quelques animaux, indiquer le nombre

|___|___|

QG50

Mouton, chèvre, porc

00.non99.élevage ; si quelques animaux, indiquer le nombre

|___|___|

QG51

Boeuf, chameau

00.non99.élevage ; si quelques animaux, indiquer le nombre

|___|___|

QG52

Autres (Nature + nombre)

Préciser ..................................................................

|___|___|

VEGETATION ET AGRICULTURE URBAINE

QG53

végétation dans la concession (+)

 

0.aucune

1.oui2.non

|___|

1.arbre fruitier (manguier, karité...)

1.oui2.non

|___|

2.arbre non fruitier ou plantes ornementales

1.oui2.non

|___|

3.potager

1.oui2.non

|___|

QG54

Parcelle cultivée par le ménage

1.oui2.non(si non, passer à la rubrique de diversité alimentaire)

|___|

QG55

type culture (+)

 

1.maraîchage

1.oui2.non

|___|

2.céréales

1.oui2.non

|___|

3.sésame/arachide

1.oui2.non

|___|

4. Racines/tubercules

1.oui2.non

|___|

5.autre (précisez)

1.oui2.non

|___|

QG56

Utilisation (+)

 

 

1.vente

1.oui2.non

|___|

 

2.autoconsommation

1.oui2.non

|___|

 

3.échange

1.oui2.non

|___|

 

4.don

1.oui2.non

|___|

 

5.autre (précisez)

1.oui2.non

|___|

DIVERSITE ALIMENTAIRE DE LA FEMME ADULTE

 
 
 
 
 
 
 
 
 

répondant : 1.+jeune mère d'enfant <5ans 2.+ jeune mère 3.+ jeune épouse 4.+jeune femme de >=15 ans 5.Homme |___|

Prénom :________________________________________________________________________________

Âge : |___|___|

 
 
 
 
 
 
 
 
 

QD00

Est-ce que, pendant la journée d'hier, vous avez mangé de façon inhabituelle en comparaison avec les autres jours de la semaine ? ( fête, cérémonie, ou à l'inverse absence inhabituelle de repas)

1.oui 2.non |___|

Si la réponse est non : on interroge sur la veille, Si la réponse est "oui", posez la même question pour le jour surpassé. Si l'alimentation du jour surpassé était habituelle, on interroge sur ce jour. En revanche, si l' alimentation du jour surpassé était également inhabituelle, on change de femme et on recommence le processus (et on corrige le code "répondant"+prénom+âge).

Nous nous intéressons à tout ce que vous avez mangé ou bu dans la journée d'hier, entre le moment de votre réveil hier matin et celui de votre réveil ce matin. Qu'avez-vous consommé ?

lever/petit-déjeuner

matinée

repas de midi

après-midi

repas du soir

soirée/nuit

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Parmi ce que vous avez mangé et bu hier, que ce soit chez vous ou ailleurs, à n'importe quel moment, y avait-il... ?

 

 

OUI

NON

NSP*

si doute, précisez

QD01

CEREALES

Sorgho blanc, sorgho rouge, mil, petit mil, riz, maïs, pâtes alimentaires (macaronis..), blé (couscous, pain, galettes...), fonio...

1

2

3

 

QD02

RACINES ET TUBERCULES

Patate douce blanche, pomme de terre, igname, taros, autres tubercules (fabirama...), manioc (atiéké, gari), + banane plantain (alloco)

1

2

3

 

QD03

PROTEAGINEUX

Haricots (niébé), pois de terre, petits pois, pois chiches, lentilles, autres légumes secs

1

2

3

 

QD04

OLEAGINEUX

Arachide (en pâte ou autre), soja, sésame, noix de cajou, noix de karité, noix sauvages, graines de coton, graines de palme...

1

2

3

 

QD05

LEGUMES RICHES EN VIT. A

Courge, citrouille, carotte, poivron rouge, patate douce à chair orange

1

2

3

 

QD06

LEGUMES FEUILLES

Oseille, amarante, salade, feuilles de baobab, corète potagère, épinards, feuilles d'oignon, de haricot, de manioc, de patates, etc. + toutes feuilles sauvages, kapok, etc.

1

2

3

 

QD07

LEGUMES AUTRES

Tomates (sauf concentré), gombo frais ou sec, aubergines, courgettes, concombres, choux, navets, oignons, poivrons verts, haricots verts...

1

2

3

 

QD08

FRUITS RICHES EN VIT A

Mangue, papaye rouge/orange, melon orange, néré (fruits ou farine)

1

2

3

 

QD09

FRUITS AUTRES

Ananas, banane, goyave, dattes, pastèque, jujube, canne à sucre, pomme cannelle, orange, citron, etc., jus de fruits frais (fruits pressés), fruits sauvages (« raisins », tamarin, pain de singe, etc.)

1

2

3

 

QD10

HUILE RICHE EN VIT A

huile de palme rouge

1

2

3

 

QD11

AUTRES HUILES ET GRAISSES

Huile végétale (sauces, assaisonnements, fritures), beurre (lait ou karité), margarine, mayonnaise, lard, saindoux...

1

2

3

 

QD12

OEUFS

Oeufs de poule, pintade, caille...

1

2

3

 

QD13

PRODUITS LAITIERS

Lait frais, lait en poudre, lait concentré (sucré ou non), yaourt, fromage, crème fraîche...

1

2

3

 

QD14

FOIES/ ABATS PLEINS

Foie (veau, mouton, volailles,,,), abats PLEINS (coeur, reins, rate, poumon) et boudin noir

1

2

3

 

QD15

AUTRES ABATS/ INSECTES

Abats autres que les abats pleins (tripes, queue de boeuf, etc.) ou insectes

1

2

3

 

QD16

VIANDES ET VOLAILLES

Boeuf, mouton, chèvre, porc (y compris charcuteries), langue, lapin, viande de brousse, Poulet, pintades...

1

2

3

 

QD17

POISSONS ET FRUITS DE MER

Poisson frais, poisson fumé, salé, séché (sauf pincée de poudre), conserves (sardines, thon..), tous fruits de mer

1

2

3

 

QD18

SUCRES SIMPLES

Sucre en poudre ou en morceaux (dans le thé, le café, la bouillie...), boissons sucrées (sucreries,bissap, jus de gingembre...), lait concentré sucré, miel, confiture, bonbons, gâteaux sucrés... ?

1

2

3

 

QD19

BOISSONS ALCOOLISEES

Bière, dolo, chiapalo, bangui, vin, sangria, pastis, whisky, etc.

1

2

3

 

QD20

CONDIMENTS

concentré de tomates, soumbala (graine de néré), piment...

1

2

3

 

QD21

AUTRE

Un autre aliment non cité. Si oui, précisez :

1

2

 

 

* Ne Sait Pas = la personne ne sait pas si un des items d'un groupe d'aliment donné figurait dans un des plats consommés ; ou encore si l'enquêteur ne sait pas comment classer un aliment particulier ; ou bien s'il n'est pas sûr que la quantité était suffisante pour que l'aliment soit comptabilisé. Dans tous les cas, ce code doit être utilisé le moins possible et toujours être accompagné des précisions nécessaires

NIVEAU D'INSECURITE ALIMENTAIRE DU MENAGE

 
 
 
 

répondant : 1.première épouse 2.deuxième épouse 3.autre |___| ; si autre, préciser le sexe : 1.masc. 2.fém. |___|

Prénom : ______________________________________________

Âge : |___|___|

 
 
 
 
 

Pour chacune des questions suivantes, considérez ce qui s'est passé dans les 30 jours écoulés. S'il vous plaît répondez si :
- ça ne s'est jamais passé durant les 30 derniers jours
- ça s'est passé rarement : 1 à 2 fois seulement durant les 30 derniers jours
- ça s'est passé parfois : de temps à autres durant les 30 derniers jours (3 à 10 fois)
- ça s'est passé souvent : presque tous les jours durant les 30 derniers jours (11 à 30 fois)
Pour QV01 : rarement =faible inquiétude, parfois = inquiétude notable, et souvent = très forte inquiétude qui a duré.

 
 
 
 

Questions

Réponses possibles

Code

QV01

Ces 30 derniers jours, avez-vous été inquiet par le fait que votre ménage puisse manquer de nourriture?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV02

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage n'avez pas pu manger certains aliments que vous préférez consommer d'habitude ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV03

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage avez été contraint de manger tous les jours la même chose ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV04

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage avez été contraint de manger des aliments que vous préférez ne pas manger d'habitude ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV05

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage, avez été contraint de diminuer la quantité mangée au cours d'un repas ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV06

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage avez réduit le nombre de repas habituellement consommés par jour ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV07

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de nourriture, vous ou tout membre de votre ménage êtes allé vous coucher le soir en ayant faim ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV08

Ces 30 derniers jours, est-il arrivé qu'il n'y ait rien à manger du tout dans votre maison parce qu'il n'y avait pas les moyens ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|

QV09

Ces 30 derniers jours, est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage avez passé toute une journée sans manger ?

0.jamais 1.rarement 2.parfois 3.souvent

|____|






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