CONCLUSION
En écrivant ce mémoire, nous avons eu
l'intention de résoudre le problème suivant : l'explication
des causes de la négligence du foyer par les partenaires
(époux/épouses)
A cette négligence, nous avons au départ,
supposé six causes et trois conséquences.
Les causes supposées étaient le mariage
forcé, la présence d'une maîtresse dans la vie de
l'époux ou d'un amant dans celle de l'épouse,
l'impossibilité par l'époux de satisfaire convenablement les
besoins du foyer, le manque de préparation de l'épouse à
gérer des activités domestiques, les activités
professionnelles de l'un ou de l'autre partenaire, la différence
d'éducation entre les époux, que ce soit dans le sens
d'intégration de valeurs et normes sociales, que ce soit dans le sens de
niveau de scolarisation. Les conséquences hypothétiques
étaient régression sentimentale et ou économique du foyer,
échec social des enfants (mauvaise intégration sociale, tendance
à la délinquance), éternelle guerre froide ou chaude
entre les conjoints, dont l'issue la plus fréquente est le divorce qui
amène tout le cortège de problèmes affectifs et
légaux que l'on peut imaginer.
Nos recherches ont prouvé que la question posée
était encore sans réponse. Nous avons alors décidé
d'y répondre.
Notre question spécifique met en évidence une
variable dépendante et cinq variables indépendantes.
Ces variables sont :
a) La variable dépendante : négligence de
leurs foyers par les partenaires légitimes à Port-au-Prince, qui
est le phénomène que nous analysons.
b) Les variables indépendantes : la jalousie
d'un partenaire, la condition économique d'un partenaire, la confiance
dans la protection légale de l'union, l'influence parentale, la
communication dans le foyer.
Nous avons au départ prétendu qu'il existe une
relation de détermination entre la variable négligence et les
variables indépendantes.
L'analyse des données recueillies a comblé
notre attente puisque nous avons découvert que les problèmes de
négligence par l'un ou l'autre partenaire envers le foyer à
Port-au-Prince prennent leur source de différents facteurs :
jalousie, condition économique, confiance dans la protection
légale de l'union, influence parentale et problème de
communication.
En nous référant au cadre théorique et
conceptuel, nous avons interprété la réponse
trouvée. Nous résumons ici cette interprétation.
Le phénomène de jalousie influe de
manière négative sur la vie conjugale. Selon notre recherche, ce
sentiment peut détruire une famille. Différents conflits
familiaux prennent leur source à partir de la situation
économique du foyer. Quand la femme est finalement mariée, elle
se sent protégée par la loi, et commence à exhiber son
caractère ou sa vraie façade. Les parents constituent très
souvent de graves problèmes pour la suivie du foyer de leur enfant. Les
parents possessifs exigent que le choix du partenaire de leur enfant doive
être forcément leur propre choix. Pour garder solide l'union
conjugale il faut qu'il existe la capacité du couple à
communiquer. Alors que de nombreux couples échouent en raison de leur
incapacité à communiquer.
Il ressort de notre analyse que onze problèmes doivent
retenir l'attention des autorités compétentes. La
négligence du foyer par les époux tourne autour de ces
problèmes que voici, par ordre d'importance : le mariage
forcé, la relation basée sur le bien matériel, la
différence de classe sociale, l'incapacité à communiquer,
la présence d'une maîtresse ou d'un amant dans la vie de l'autre
conjoint, la situation de conflit avec la belle-mère, la femme plus
instruite que le mari, la femme plus âgée que le
mari, l'incompatibilité de caractère, un mari très
éloigné de sa femme et pendant de longue durée sous
prétexte de travailler ailleurs, une femme qui ne s'occupe point des
affaires domestiques et de celles de son mari.
Pour la résolution de ces problèmes, les
principales recommandations que nous avons formulées sont les
suivantes :
Les jeunes doivent empêcher la grossesse non
désirée. Le jeune homme ne doit pas faire le sexe avec une fille
qu'il n'a pas intension d'épouser. Un conjoint doit rester avec une
seule femme ou un seul homme dans sa vie. Un couple, une fois marié ne
doit pas raconter à ses parents les mésententes du foyer. Nous
conseillons aux futurs mariés de s'assurer vraiment que le garçon
est le plus âgé du couple. Nous conseillons aux futurs
mariés et à celui le plus aisé de s'assurer vraiment qu'il
aime sans contrainte son futur conjoint afin que rien ne puisse
l'empêcher de le chérir, de l'aimer, de le/la protéger dans
les bons comme dans les mauvais jours. Nous proposons au couple d'accepter les
divergences. Nous conseillons au conjoint de ne pas prendre habitude de quitter
le toit conjugal pour une longue durée sous aucun prétexte. Pour
corriger certains points négatifs quand il s'agit d'occuper les affaires
domestiques du foyer, nous conseillons à la femme confrontée
à ce problème, de faire échange d'idées avec
d'autres mères de famille qui n'ont pas connu ce genre de
problèmes. Au fur et à mesure elle finira par les corriger. Nous
proposons aux futurs mariés de ne pas associer le bien matériel
avec le choix du conjoint. Nous suggérons au couple le dialogue dans le
foyer.
Les solutions proposées sont regroupées en
quatre se révèlent et faisables en raison de la
possibilité de :
1- Elaborer un programme familial,
2- Envisager un plan approprié au besoin d'un
foyer,
3- Créer un programme d'encadrement des jeunes
dès la puberté.
Bien sûr, nous sommes consciente des limites que notre
travail comporte, comme certains aspects (agressivité physique et
sexuelle du mari vis-à-vis de sa femme, virilité précoce
de l'époux
Par ailleurs, consciente des défaillances, des
erreurs, de la prévention et souvent de la précipitation que
laisse voir cette première recherche, nous regrettons de n'avoir
pas exploré plus finement des données
trouvées.
Nous nous réservons donc la possibilité, et
même le devoir, de poursuivre ce qui n'a été ici
qu'ébauché. Nous souhaitons perfectionner le travail pour
traiter les problèmes d'agressivité sexuelle chez la
femme.
D'un autre côté, nous aimerions que le
gouvernement haïtien utilise notre travail afin de donner
une nouvelle orientation aux parents qui sont considérés comme
les premiers modèles de l'enfant, parce que c'est dans
la famille que l'enfant fait l'apprentissage de la vie sociale. Enfant
d'aujourd'hui/ homme et femme de demain.
Pour ce faire, il faut créer un nouveau
ministère « Ministère à la condition
familiale » qui aura pour mission de finaliser les trois points
pré-cités.
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