1-1-5 La notion de rentabilité
La rentabilité de l'entreprise est
appréciée à partir de sa structure financière.
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003) << la rentabilité est le quotient
d'un résultat obtenu par le capital engagé pour l'obtenir
>>.
On distingue :
- La rentabilité économique (ROI)
La rentabilité économique d'après MBANGALA
(2002) est : << la capacité bénéficiaire de
l'entreprise en neutralisant la rémunération du capital
investiqu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de
tiers>>.
- La rentabilité sociale
La valeur ajoutée (VA) dans son acception
micro-économique mesure la richesse créée par un agent
économique par ses propres moyens du fait de son activité
industrielle, commerciale ou prestation de services. Son intérêt
consiste à éclairer sur la nature de la répartition des
revenus entre les différentes composantes ci-dessous :
- les charges du personnel pour rémunérer le
capital humain ;
- dotation aux amortissements et provisions pour
rémunérer le capital physique ;
- charges fiscales pour rémunérer les pouvoirs
publics;
- résultat net pour les apporteurs des capitaux.
En effet, la rentabilité sociale concerne le premier
point des composantes
ocents£««ïM£HïH1
LA PART DES TRAVAILLEURS EN% DE LA RICHESSE CREEE = *100
ﻣ·»-é
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- La rentabilité financière
Elle intéresse le plus souvent les associés en
ce sens que si elle est supérieure au taux d'intérêt
pratiqué sur le marché financier, l'entreprise n'aura pas de
problèmes pour l'augmentation des capitaux propres au moment
opportun.
'é«»ïI1I1z I1I1
ROE =
o§oe-I1I1§£·§II1
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Selon CHARREAUX (2003), l'analyse de la rentabilité
des capitaux propres soulève différents types de
problèmes: en premier lieu, le choix de la mesure de la
rentabilité et en second lieu, l'invention d'une norme à
considérer. Enfin, il est important de pouvoir s'appuyer sur un
schéma qui permette d'aller plus loin dans l'étude de la
formation de la rentabilité; ce schéma s'appuie sur la relation
de l'effet de levier financier.
1-1-6 La notion d'effet de levier financier
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003), le levier financier est
l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la rentabilité de ses
capitaux propres (ou rentabilité financière). Ainsi, l'effet de
levier financier est l'accroissement du bénéfice provenant du
financement par l'emprunt d'un
investissement dont la rentabilité est supérieure
au taux d'intérêt de l'emprunt.
Soit Rf la rentabilité financière. Soient :
K : les capitaux propres
D : les dettes financières
B : le bénéfice de l'exercice
A : Actif total
0 : le taux d'impôt sur le BIC
i : le coüt des dettes financières
ro : la rentabilité économique (ROI) EBIT =
roxA
B = (ro xA) - iD or A =K+D = ro (K+D) --iD
= roK+roD - iD
= roK + (ro - i) D
B/k = ro + (ro -- i) D/k
A ½est appele levier financier
En presence d'imposition,
- si l'entreprise n'est pas endettée (D=0) Rf = (1-0)
ro
- Si l'entreprise est endettée (1-0) #172; « (ro-i)
mesure l'effet de levier financier.
1-1-7 La notion de risque de défaillance
financière
La défaillance financire s'explique par le fait que
l'entreprise ne peut plus faire structurellement face à ses
décaissements et son passif à court terme est nettement
supérieur à son actif réalisable. C'est donc la situation
dans laquelle une entreprise donnée ne peut pas rembourser ses
prêteurs, ses actionnaires détenant des actions de
préférence, ses fournisseurs, etc.
Au nombre des méthodes qui existent sur l'analyse du
risque de défaillance, nous avons l'approche statistique
multidimensionnelle. Cette approche porte sur l'appréciation globale de
la situation financire de l'entreprise à partir des ratios
considérés simultanément.
La princjale méthode statistique utilisée dans
cette approche pour l'évaluation du risque de défaillance est
l'analyse discriminante. Altman, en 1968, a utilisé pour la premire fois
cette méthode en construisant une fonction discriminante à cinq
variables pour évaluer le risque de défaillance des entreprises.
Plusieurs modèles ont été développés dans
cette approche : d'Altman développés et Lavage (1981) Canada Ko
(1982), Japon-Bondos (1981), France-Grammativis et Gloubos (1984).
En effet, Altman et lavalée ont construit à
partir de onze (11) ratios financiers et d'un échantillon de vingt et
sept (27) entreprises défaillantes entre 1970 et 1979 et vingt et sept
autres non défaillantes pendant la même période la fonction
discriminante suivante :
Z = -1,626 +0,234X1-0,531X2+ 1,002X3+ 0,972X4+ 0,612X5Avec
X1 = CAHT/ AT
X2 = dettes totales / AT
X3 = AC / DCT
X4 = RAI / dettes totales
X5 = taux de croissance des capitaux propres - taux de
croissance des actifs
Les deux auteurs proposent la règle de classement
suivante : Z > 0 ; entreprise saine
Z < 0 ; entreprise défaillante
1-2 Les fondements théoriques de
l'étude
L'objectif d'un gestionnaire financier est de
déterminer la structure financière optimale qui permet de
minimiser le coût du capital afin de maximiser la valeur de l'entreprise.
Cette préoccupation a été analysée par plusieurs
approches théoriques.
L'étude de la structure financière des
entreprises a pris de l'importance dès la fin des années 50 et
précisément avec l'apparition en 1959 de l'article de Modigliani
et Miller. Ces deux auteurs visent deux objectifs à travers cet article.
Il s'agit de construire une théorie de l'incidence de la structure de
financement sur la valeur de la firme en situation d'incertitude et de montrer
comment cette théorie pouvait être utilisée pour
résoudre la question du coût du capital et développer une
théorie de l'investissement en situation d'incertitude. En effet, ils
considèrent que la structure financière n'a pas d'impact sur la
valeur de lèntreprise.
Cette théorie de neutralité de Modigliani et
Miller est remise en cause par de nouvelles théories qui ont
été développées à partir des années
70.
La théorie positive de l'agence de Jensen et Meckling
(1976) stipule que la structure optimale de financement s'obtient par arbitrage
entre les coûts d'agence associés au financement par fonds propres
externes et de ceux liés à
l'endettement. L'optimum correspond donc à la
minimisation des coûts d'agence totaux. Ainsi, les traditionalistes
soutiennent la thèse de lèxistence d'une structure
financière optimale c'est-à-dire que la valeur d'une entreprise
dépend de sa structure financière.
La finance d'entreprise apparait comme une discipline qui a
pour objectif d'étudier l'ensemble des problèmes financiers de
l'entreprise. Elle inclut l'étude des techniques permettant
d'apprécier la santé financière d'une entreprise à
travers l'analyse financière, elle détermine les méthodes
qui permettent de prendre des décisions financières à base
de la gestion financière et enfin suppose un effort de réflexion
sur l'ensemble des aspects des études théoriques pratiques de la
finance d'entreprise.
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