SOMMAIRE Pages
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET LA
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
............................................ 5
SECTION 1 : Cadre théorique de
l'étude...................................... 6
SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de
l'étude ............ 10
CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL ..................................
27
SECTION 1 : Présentation de la COBENAM
.............................. 28
SECTION 2 : Préalable à l'analyse
.......................................... 37
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE ...................
44
SECTION 1 : Analyse de la structure financière de la
COBENAM ...... 45
SECTION 2 : Synthèse de l'étude
............................................. 67
CONCLUSION GENERALE .............................................
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Les entreprises occidentales et orientales mènent
d'importantes actons pour se maintenir et influencer le marché
international du fait de l'environnement instable, complexe et fortement
concurrentiel qui le caractérise. Ceci suppose donc l'ouverture des pays
à leur environnement immédiat et lointain à travers les
échanges commerciaux car le développement des nations ne peut se
faire lorsqu'elles sont en autarcie.
Le transport fait partir des facteurs qui contribuent au
développement d'une nation. En effet, le transport joue un rôle
capital dans la croissance d'un pays car du mode de transport choisi
dépend le prix de revient des biens. Quant au transport maritime, il
offre le double avantage de revenir moins cher et de permettre le transport
d'une quantité importante de marchandises. Notons que plus de 80% du
trafic mondial selon la Conférence des Nations Unis pour le Commerce Et
le Développement (CNUCED) passe par la mer d'où l'importance du
transport maritime.
Au regard des nombreux avantages du transport maritime, il
n'est plus à démontrer le désir des différentes
nations de créer leur propre armement. Pour ne pas rester en marge, le
Bénin suite à un accord de coopération avec
l'Algérie créa en 1974 sa compagnie de navigation maritime
dénommée la Compagnie Dahoméenne de Navigation Maritime
(CODANAM) spécialisée dans le transport par mer des personnes et
des biens. Plus tard, la CODANAM devient la Compagnie Béninoise de
Navigation Maritime (COBENAM) suite au changement du nom Dahomey en
Bénin.
La libéralisation des années 90 ont permis
à l'Etat béninois de privatiser un certain nombre d'entreprises
publiques car ces entreprises étaient confrontées à
d'énormes difficultés de gestion. Néanmoins, certaines
entreprises publiques
ont pu résister au vent de la privatisation. Au rang de
celles-ci figure la COBENAM qui a longtemps stimulée l'activité
économique par le paiement régulier de ses impôts ainsi que
par la création d'emploi.
En 1986, l'ouverture de la chaine portuaire a permis
l'apparition de plus en plus poussée de nombreux concurrents. Ce qui
n'est pas resté sans effet néfaste pour la Compagnie. En effet,
l'environnement concurrentiel dans lequel se situe la COBENAM actuellement lui
est défavorable et a pour conséquence la baisse
considérable de son chiffre d'affaires entrainant une baisse
tendancielle de son résultat net voir même déficitaire.
De nos jours, la compagnie rencontre d'énormes
difficultés financières et sa performance devient
problématique car la baisse du niveau de ses activités suscite
des réflexions à ses dirigeants.
Face à cette situation que traverse la Compagnie, nous
avons estimé que recourir à une analyse financière
efficace, outil essentiel d'une bonne prise de décision nous permettrait
de mieux déceler les mauvaises performances qu'enregistre la Compagnie
à travers le thème : «Analyse de la structure
financière d'une entreprise prestataire de services: cas de la COBENAM
».
Pour ce faire, notre étude s'articulera autour de trois
chapitres. Le premier chapitre est entièrement consacré au cadre
théorique et à la méthodologie de l'étude Le
deuxième chapitre sera consacré au cadre conceptuel à
travers la présentation de la Compagnie et de sa structure
organisationnelle. Enfin, le troisième chapitre fera l'objet de
l'analyse proprement dite de la structure financière suivie de la
synthèse de l'étude.
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CHAPITRE I:
CADRE THEORIQUE ET I A
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METHODOI OGIE DE I 'ETUDE
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BFR
FR
0 Temps
BFR
FR
T
BFR
FR
BFR
T
FR
Ce chapitre sert à la présentation d'une part de
la problématique, des objectifs et des hypothèses de
l'étude, d'autre part de la revue de littérature et de la
méthodologie de recherche.
SECTION 1 : Cadre théorique de l'étude
Le cadre théorique de notre étude s'articule
autour du problème que pose le sujet, de son intérêt et des
objectifs que nous nous sommes fixé en vue de vérifier les
hypothèses qui leur sont associées.
PARAGRAPHE 1 : Problématique et intérêt
de l'étude
1-1 Problématique de l'étude
La crise économique des années 1980 par sa
manifestation a eu des répercutions sur l'économie des
différents pays du monde. Pour permettre à ces derniers de
pallier aux effets néfastes de cette crise, leur développement
s'avère indispensable. Puisque le développement d'une nation
passe inévitablement par celui des différentes composantes de
cette nation, l'entreprise définie comme « un agent
économique qui acquiert et combine les facteurs de production (capital,
travail, etc.) pour produire des biens et services destinés à
d'autres agents économiques » contribue à ce
développement.
En effet, le contexte actuel de la mondialisation de
l'économie et du développement des Technologie de l'Information
et de la Communication (TIC) permet aux entreprises et particulièrement
celles des pays à économie dominée d'entrer dans une
nouvelle ère de concurrence qui nécessite
compétitivité et performance. Le Bénin quant à lui,
pour donner une nouvelle vision à son économie a choisi la voie
du libéralisme économique lors de la conférence des forces
vives de la nation de février 1990 qui est essentiellement axé
sur la création de la valeur ajoutée. Cette création de
valeur s'avère indispensable pour toute nation qui opte pour son
développement. C'est à travers cette vision de
développement que le Bénin cherche à
rendre son économie saine et performante. Ainsi, il se doit à
partir de la performance de son économie accroître le
bien-être de ses citoyens sans recourir à l'endettement
extérieur. Pour cela, l'entreprise en tant qu'agent économique
contribue à la croissance de cette valeur et par conséquent
à la performance de l'économie qu'elle soit publique,
privée ou semi-publique par son rôle socio-économique.
Malgré les répercutions de la crise sur
l'économie béninoise, certaines entreprises ont pu
résister. Au nombre de ces entreprises figure la Compagnie
Béninoise de Navigation Maritime (COBENAM) qui est une entreprise
prestataire de services. La COBENAM née de la coopération entre
le Bénin et l'Algérie est spécialisée dans le
transport des biens et des personnes par la voie maritime. Elle contribue
à la création et à l'accroissement de la valeur
ajoutée tout en contribuant au développement de la nation.
Suite à l'ouverture en 1986 de la chaîne des
transports en République du Bénin, la Compagnie est
confrontée à d'énormes difficultés
caractérisées par la perte de son monopole.
En d'autres termes, la libéralisation du secteur a
permis à d'autres investisseurs de s'installer sur le marché
entrainant ainsi une concurrence rude ayant pour conséquence entre
autres, la baisse du niveau d'activité de la COBENAM, la
réduction d'année en année du chiffre d'affaires qui est
passé de199182771 en 2004 à 137524272 en 2005etc.
Notons que cette Compagnie pour jouer son rôle
socio-économique doit s'intégrer et s'adapter à la
nouvelle évolution de l'économie mondiale où la plus part
des entreprises perdent leur monopole. A cet effet, la recherche de la
performance est le but primordial des entreprises en vue de leur
compétitivité dans cet environnement instable, complexe et
fortement concurrentiel. La COBENAM dans cet environnement
caractérisé par la concurrence rude mérite une attention
particulière pour sa suivie.
Face à ces constats, plusieurs questions ont
attirées notre attention :
- l'orthodoxie financière est-elle
respectée à la COBENAM ? - la COBENAM est-elle
en cessation de paiement ?
- Les activités de la COBENAM sont-elles
rentables ?
Dans le but de mieux cerner les obstacles liés à
l'atteinte de la performance de la COBENAM et d'apporter des réponses
à nos questions nous avons orienté notre étude sur le
thème : «ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE
PRESTATAIRE DE SERVICES : CAS DE LA COBENAM » Pour ce faire, notre
étude se fera par la fixation des objectifs, la formulation des
hypothèses, l'analyse critique de la revue de littérature et une
méthodologie cohérente. Mais avant, il convient de souligner
l'intérêt de notre étude.
1-2 Intérêt de l'étude
Notre objectif en choisissant ce thème est de
contribuer au renforcement de la situation financière de toute
entreprise et particulièrement celui de la COBENAM. Cette étude
est utile à la compagnie étant donné qu'elle va tenter de
formuler un jugement de valeur sur sa santé financière.
Elle serait d'intérêt pour les partenaires de la
compagnie qui s'intéressent à sa gestion pour le renforcement de
leurs liens de partenariat.
En somme, elle présente un intérêt
à toute société prestataire de services pour assurer sa
pérennité ; car l'analyse financière par les
renseignements qu'elle est susceptible de fournir est un instrument dynamique
et indispensable à la gestion éclairée de toute
entreprise.
PARAGRAPHE 2 : Objectifs et hypothèses de
l'étude
2-1 Les objectifs de l'étude
Notre étude porte sur un objectif général
autour duquel sont fixés les objectifs spécifiques.
2-1-1 Objectif général de l'étude
L'objectif général de notre étude est de
formuler un jugement de valeur sur la situation financière de la COBENAM
à travers une analyse financière qui se repose sur l'étude
des principaux éléments clés du bilan afin
d'apprécier aussi bien son équilibre financier, sa
solvabilité que sa rentabilité.
2-1-2 Les objectifs spécifiques de l'étude
Spécifiquement, notre étude vise à :
OS1 : Apprécier l'équilibre
financier de la COBENAM
OS2 : Analyser la rentabilité des
activités de la COBENAM
OS3 : Examiner la solvabilité de la
COBENAM
OS4 : vérifier si la COBENAM est à
l'abri des risques de défaillance financière.
2-2 Les hypothèses de l'étude
H1 : L'équilibre financier est
respecté à la COBENAM.
H2 : Les activités de la COBENAM sont
rentables sur la période de l'étude.
H3 : La COBENAM honore ses engagements
vis-à-vis de ses créanciers.
H4 : La COBENAM est à l'abri des risques
de défaillance financière.
SECTION 2 : Revue de littérature et
méthodologie de l'étude
Pour réussir un travail de recherche, il est important
de faire une rétroaction des travaux qui ont été
effectués dans le domaine abordé en vue d'une synthèse et
de suivre une méthode de travail bien définie. D'où
l'importance de cette section pour mener notre étude.
PARAGRAPHE 1 : Revue de littérature
La revue critique de littérature nous permet de faire
une synthèse en ce qui concerne les auteurs qui ont eu à aborder
les aspects de notre thème de recherche, de critiquer les recherches
antérieures et de ce fait développer les aspects qui seront remis
en cause dans notre critique.
1-1 Clarification conceptuelle
L'appréciation de la structure financire de l'entreprise
se base sur un certain nombre de concepts qui nécessite d'être
clarifiés.
1-1-1 La notion d'équilibre financier
Selon CHARREAUX (2003), l'analyse financire consiste à
étudier l'information comptable et financire relative à une
entreprise, afin d'émettre un diagnostic. L'analyse doit aboutir
à un diagnostic, donc conclure quant à la performance de
lèntreprise étudiée et permettre dèn comprendre les
déterminants; en particulier, si cette performance apparaît
médiocre. Une telle démarche suppose lèxistence de normes
et une définition préalable de la notion d'équilibre
financier. En effet selon CHARREAUX, l'équilibre financier est
réalisé si les apporteurs de capitaux, actionnaires et
créanciers financiers, sont rémunérés à
concurrence du risque qu'ils encourent.
La règle de l'équilibre financier minimum exige
que les emplois stables soient financés par les ressources durables. En
effet, le respect strict de cette
règle ne garantit pas totalement l'absence de
problème de trésorerie. Pour cela, une « marge de
sécurité » est nécessaire. Cette marge est le fonds
de roulement.
On distingue trois différentes conceptions de la notion
d'équilibre financier: la conception patrimoniale, celle fonctionnelle
et celle « pool de fonds »
- La conception patrimoniale : selon cette
conception, l'équilibre financier est centré sur la
solvabilité et la liquidité. Il est apprécié
à travers la capacité de l'entreprise à couvrir ses
engagements exigibles par ses actifs liquides. Pour apprécier
l'équilibre financier patrimonial, le fonds de roulement net (FRN) est
l'indicateur étudié. Il représente un volant de
sécurité, une marge financière que l'entreprise doit
constituer pour faire face à l'asymétrie des risques des actifs
et des dettes. Cet agrégat représente pour les banquiers la
garantie du remboursement du crédit accordé à court terme
(CT) lorsqu'il y a perte d'actif circulant. A cet agrégat s'ajoute le
Besoin en Fonds de Roulement puisque le FRN pris isolement n'a qu'une
signification relative. L'intérêt du FRN est qu'il constitue une
garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important, plus
l'équilibre financier semble être assuré et plus la marge
de sécurité financière est grande. Dans le cas où
ce FRN est insuffisant, un concours bancaire est nécessaire.
- La conception fonctionnelle : en
s'intéressant à l'origine des difficultés de
trésorerie, l'analyse financière apprécie
l'équilibre financier à travers l'aptitude de l'entreprise
à financer ses emplois stables par ses ressources durables. L'outil
d'analyse dans ce cas est le Fonds de Roulement Net Global(FRNG) qui
contrairement au fonds de roulement financier ou patrimonial se calcule
à base du bilan avant répartition. Le FRNG est la partie des
ressources durables qui concourt au financement de l'actif circulant. Pour
appréhender ce fonds de roulement, un ratio dit «ratio de
couverture des capitaux investis(R) » est calculé selon la formule
:
€Éè ãOøxè
ãOOfø
R =
àOEçéà è çê
éç
Les capitaux investis selon la centrale de bilans de la banque
de France sont égaux à la somme des emplois stables et du besoin
en fonds de roulement d'exploitation.
Les équilibres fondamentaux de l'activité de
l'entreprise sont déterminés par les notions de FR et BFR. En
effet, le FR doit couvrir le BFR qui est dû au fait que les besoins et
les ressources induits par les opérations de l'entreprise ne sont pas
toujours équilibrés. Toute différence entre ces deux
agrégats est assurée par la trésorerie de l'entreprise et
rétablir l'équilibre du bilan.
Le schéma ci-dessous met en évidence la variation
du FR, du BFR et aussi la trésorerie qui en découle.
F
BFR > FR BFR = FR BFR < FR
T < 0 T = 0 T > 0
SOURCE : Gestion financière de
Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE (2003 ; p.155)
La conception « pool de fonds » :
qui donne une place majeure à l'actionnaire dans le financement de la
croissance et met l'accent sur les préoccupations de la
rentabilité. L'analyse de la santé financière de
l'entreprise selon cette approche est basée sur les arbitrages
Rentabilité-
Risque. Ainsi, l'équilibre financier est atteint
lorsque le rendement du portefeuille d'actifs couvre le coût du capital.
Autrement dit, la rentabilité des actifs doit permettre de satisfaire
les actionnaires après avoir rémunéré les
prêteurs. Cette conception écarte le princje d'affectation des
ressources durables au financement des emplois stables, d'où son nom
d'approche "pool de fonds".
1-1-2 La notion de ratio financier
La mesure de l'équilibre passe par l'étude des
ratios. Ce dernier est le résultat d'un rapport entre deux grandeurs
homogènes permettant d'aboutir grâce à un raisonnement
dialectique, à des conclusions sur l'objet homogène. Cette
méthode d'analyse est connue et utilisée par les gestionnaires,
les conseillers d'entreprise et les banquiers.
Le ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse
financière. Il compare sous forme d'un coefficient deux comptes ou
groupes de comptes tirés du bilan et / ou du compte de résultat.
Il permet ainsi de mesurer la santé financière d'une entreprise
et de comparer d'une année sur l'autre ou avec celle d'autres
entreprises.
Puisque l'appréciation de la valeur d'une entreprise se
repose sur sa solvabilité, sa liquidité et sa rentabilité,
il est important de cerner ces concepts pour mieux les apprécier.
1-1-3 La notion de solvabilité
L'étude de la solvabilité permet de répondre
aux questions majeures suivantes:
· le niveau de ressources propres est-il suffisant?
· l'évolution des ressources propres est-elle
suffisante?
· les risques encourus par la structure sont-ils
faibles?
€ la pérennité des ressources propres
est-elle assurée?
Dans l'optique dite fonctionnelle de l'analyse
financière, une entreprise est solvable lorsquèlle respecte la
contrainte d'équilibre financier, c'est l'aptitude à assurer le
règlement des dettes quand elles arrivent à
échéance ; les dettes sont entendues au sens large : y compris
les dépenses conditionnant la continuité de lèxploitation.
En d'autres termes, la solvabilité est le fait de pouvoir assurer
l'avenir relativement à long terme sans se trouver en défaut de
paiement. Elle est la capacité d'une entreprise à répondre
à ses échéances financières à tout moment.
C'est également l'aptitude de l'entreprise à faire face à
ses engagements de liquidation. Cèst-à-dire d'arrêt de
l'exploitation et de mise en vente de ses actifs.
COHEN (1997) définit la solvabilité d'une
entreprise ou de tout agent économique comme son aptitude à
assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci viennent à
échéance.
1-1-4 La notion de liquidité
Selon HUTIN (2007), la liquidité est l'aptitude
à faire face à ses dépenses par une circulation optimale
de ses flux de trésorerie (encaissement, décaissement). Elle est
donc le caractère d'une somme d'argent qu'on peut disposer presque
immédiatement.
FRACHON et ROMANET quant à eux insistent sur
l'importance de la liquidité, considérant qu'elle constitue pour
le dirigeant une donnée stratégique aussi importante que la
rentabilité.
1-1-5 La notion de rentabilité
La rentabilité de l'entreprise est
appréciée à partir de sa structure financière.
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003) << la rentabilité est le quotient
d'un résultat obtenu par le capital engagé pour l'obtenir
>>.
On distingue :
- La rentabilité économique (ROI)
La rentabilité économique d'après MBANGALA
(2002) est : << la capacité bénéficiaire de
l'entreprise en neutralisant la rémunération du capital
investiqu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de
tiers>>.
- La rentabilité sociale
La valeur ajoutée (VA) dans son acception
micro-économique mesure la richesse créée par un agent
économique par ses propres moyens du fait de son activité
industrielle, commerciale ou prestation de services. Son intérêt
consiste à éclairer sur la nature de la répartition des
revenus entre les différentes composantes ci-dessous :
- les charges du personnel pour rémunérer le
capital humain ;
- dotation aux amortissements et provisions pour
rémunérer le capital physique ;
- charges fiscales pour rémunérer les pouvoirs
publics;
- résultat net pour les apporteurs des capitaux.
En effet, la rentabilité sociale concerne le premier
point des composantes
ocents£««ïM£HïH1
LA PART DES TRAVAILLEURS EN% DE LA RICHESSE CREEE = *100
ﻣ·»-é
|
|
- La rentabilité financière
Elle intéresse le plus souvent les associés en
ce sens que si elle est supérieure au taux d'intérêt
pratiqué sur le marché financier, l'entreprise n'aura pas de
problèmes pour l'augmentation des capitaux propres au moment
opportun.
'é«»ïI1I1z I1I1
ROE =
o§oe-I1I1§£·§II1
|
|
Selon CHARREAUX (2003), l'analyse de la rentabilité
des capitaux propres soulève différents types de
problèmes: en premier lieu, le choix de la mesure de la
rentabilité et en second lieu, l'invention d'une norme à
considérer. Enfin, il est important de pouvoir s'appuyer sur un
schéma qui permette d'aller plus loin dans l'étude de la
formation de la rentabilité; ce schéma s'appuie sur la relation
de l'effet de levier financier.
1-1-6 La notion d'effet de levier financier
Selon BARREAU et DELAHAYE (2003), le levier financier est
l'incidence de l'endettement de l'entreprise sur la rentabilité de ses
capitaux propres (ou rentabilité financière). Ainsi, l'effet de
levier financier est l'accroissement du bénéfice provenant du
financement par l'emprunt d'un
investissement dont la rentabilité est supérieure
au taux d'intérêt de l'emprunt.
Soit Rf la rentabilité financière. Soient :
K : les capitaux propres
D : les dettes financières
B : le bénéfice de l'exercice
A : Actif total
0 : le taux d'impôt sur le BIC
i : le coüt des dettes financières
ro : la rentabilité économique (ROI) EBIT =
roxA
B = (ro xA) - iD or A =K+D = ro (K+D) --iD
= roK+roD - iD
= roK + (ro - i) D
B/k = ro + (ro -- i) D/k
A ½est appele levier financier
En presence d'imposition,
- si l'entreprise n'est pas endettée (D=0) Rf = (1-0)
ro
- Si l'entreprise est endettée (1-0) #172; « (ro-i)
mesure l'effet de levier financier.
1-1-7 La notion de risque de défaillance
financière
La défaillance financire s'explique par le fait que
l'entreprise ne peut plus faire structurellement face à ses
décaissements et son passif à court terme est nettement
supérieur à son actif réalisable. C'est donc la situation
dans laquelle une entreprise donnée ne peut pas rembourser ses
prêteurs, ses actionnaires détenant des actions de
préférence, ses fournisseurs, etc.
Au nombre des méthodes qui existent sur l'analyse du
risque de défaillance, nous avons l'approche statistique
multidimensionnelle. Cette approche porte sur l'appréciation globale de
la situation financire de l'entreprise à partir des ratios
considérés simultanément.
La princjale méthode statistique utilisée dans
cette approche pour l'évaluation du risque de défaillance est
l'analyse discriminante. Altman, en 1968, a utilisé pour la premire fois
cette méthode en construisant une fonction discriminante à cinq
variables pour évaluer le risque de défaillance des entreprises.
Plusieurs modèles ont été développés dans
cette approche : d'Altman développés et Lavage (1981) Canada Ko
(1982), Japon-Bondos (1981), France-Grammativis et Gloubos (1984).
En effet, Altman et lavalée ont construit à
partir de onze (11) ratios financiers et d'un échantillon de vingt et
sept (27) entreprises défaillantes entre 1970 et 1979 et vingt et sept
autres non défaillantes pendant la même période la fonction
discriminante suivante :
Z = -1,626 +0,234X1-0,531X2+ 1,002X3+ 0,972X4+ 0,612X5Avec
X1 = CAHT/ AT
X2 = dettes totales / AT
X3 = AC / DCT
X4 = RAI / dettes totales
X5 = taux de croissance des capitaux propres - taux de
croissance des actifs
Les deux auteurs proposent la règle de classement
suivante : Z > 0 ; entreprise saine
Z < 0 ; entreprise défaillante
1-2 Les fondements théoriques de
l'étude
L'objectif d'un gestionnaire financier est de
déterminer la structure financière optimale qui permet de
minimiser le coût du capital afin de maximiser la valeur de l'entreprise.
Cette préoccupation a été analysée par plusieurs
approches théoriques.
L'étude de la structure financière des
entreprises a pris de l'importance dès la fin des années 50 et
précisément avec l'apparition en 1959 de l'article de Modigliani
et Miller. Ces deux auteurs visent deux objectifs à travers cet article.
Il s'agit de construire une théorie de l'incidence de la structure de
financement sur la valeur de la firme en situation d'incertitude et de montrer
comment cette théorie pouvait être utilisée pour
résoudre la question du coût du capital et développer une
théorie de l'investissement en situation d'incertitude. En effet, ils
considèrent que la structure financière n'a pas d'impact sur la
valeur de lèntreprise.
Cette théorie de neutralité de Modigliani et
Miller est remise en cause par de nouvelles théories qui ont
été développées à partir des années
70.
La théorie positive de l'agence de Jensen et Meckling
(1976) stipule que la structure optimale de financement s'obtient par arbitrage
entre les coûts d'agence associés au financement par fonds propres
externes et de ceux liés à
l'endettement. L'optimum correspond donc à la
minimisation des coûts d'agence totaux. Ainsi, les traditionalistes
soutiennent la thèse de lèxistence d'une structure
financière optimale c'est-à-dire que la valeur d'une entreprise
dépend de sa structure financière.
La finance d'entreprise apparait comme une discipline qui a
pour objectif d'étudier l'ensemble des problèmes financiers de
l'entreprise. Elle inclut l'étude des techniques permettant
d'apprécier la santé financière d'une entreprise à
travers l'analyse financière, elle détermine les méthodes
qui permettent de prendre des décisions financières à base
de la gestion financière et enfin suppose un effort de réflexion
sur l'ensemble des aspects des études théoriques pratiques de la
finance d'entreprise.
1-3 Fondements empiriques de l'étude
Le bon fonctionnement d'une entreprise dépend non
seulement de la valeur qu'elle crée mais aussi de la manière de
prise de décision de ces dirigeants. Ainsi, l'analyse financière
reste un instrument de suivi, d'évaluation et de contrôle de
gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des
décisions à des moments opportuns.
Pour HUTIN (2007) « le but de l'analyse
financière est de permettre l'appréciation de la situation d'une
entreprise de façon à faciliter la prise de décision. Ces
décisions sont variées et ne concernent pas les mêmes
acteurs (...).L'appréciation de la situation d'une entreprise
répond donc à des préoccupations différentes selon
les utilisateurs. Pour guider leur diagnostic, ceux-ci vont donc avoir des
approches différentes». Cette définition de l'analyse
financière selon HUTIN s'intéresse non seulement à la
prise de décision mais aussi à des acteurs qui sont
impliqués dans la prise de décision. Ce critère d'acteur
dans la prise de décision a été pris en compte par
VERNIMMEN (2000) qui définit l'analyse financière comme
étant la mesure de la capacité de
l'entreprise à créer de la valeur selon qu'il
s'agit des actionnaires et la mesure de la solvabilité et de la
liquidité de l'entreprise c'est-à-dire sa capacité
à faire face à ces engagements et à rembourser ses dettes
en temps voulu lorsqu'il s'agit des créanciers.
En effet, l'appréciation de la situation
financière de l'entreprise, la mesure de sa capacité de
créer de la valeur, de sa solvabilité et de sa liquidité
passent nécessairement par des outils de base. C'est cet aspect de
l'analyse financière que retracent les définitions de COHEN et
MARION.
D'après COHEN (1997), l'analyse financière
constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments
qui permettent de formuler une appréciation relative à la
situation financière de l'entreprise aux risques qui l'affectent, aux
niveaux et à la qualité de ses performances ».
Selon MARION, l'analyse financière est une
méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses
états comptables qui a pour objet de porter un jugement global sur le
niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière
(actuelle et future).
Ainsi, l'analyse financière a pour objectif de
diagnostiquer la situation financière de l'entreprise et
d'apprécier sa rentabilité présente et future. Elle vise
surtout la politique financière de l'entreprise : choix des
investissements et des moyens de financement, gestion de la trésorerie,
relations avec les bailleurs de fonds, etc. L'analyse financière
répond ainsi à deux préoccupations : celle des
gestionnaires qui cherchent la rentabilité et la performance d'une part
et d'autre part celle des propriétaires de l'entreprise qui cherchent un
bon rendement de leurs investissements.
Pour mieux répondre à ces
préoccupations, il faut donc un diagnostic de la situation de
l'entreprise. Ce terme de diagnostic initialement réservé au
domaine médical s'applique aux méthodes qui ont pour objet de
déceler les maladies
d'après les symptômes. Il s'applique donc
à l'organisme biologique. Puisque l'entreprise peut être
affectée de troubles de fonctionnement, de déséquilibres
internes, il est aussi normal d'étendre le terme et la pratique du
diagnostic financier à cet organe particulier.
Le diagnostic financier selon le dictionnaire financier de
BURLAND, EGLEM et MYKITA est l'évaluation des forces et faiblesses de
l'entreprise à partir des états financiers. Le diagnostic
financier permet de se prononcer sur l'activité de l'entreprise, sa
rentabilité et sa trésorerie.
BOZO (1987) le définit comme une opinion résultant
d'un ensemble d'analyses de forces et faiblesses d'une entreprise.
Pour JOBARD, NAVETTE et RAIMBOUG (1994), « il a pour but de
mettre en évidence d'abord la rentabilité de l'entreprise, puis
sa liquidité ».
Ainsi, le diagnostic financier dépasse la conception
usuelle du terme dans la mesure où il ne vise pas seulement à
révéler les aspects négatifs de son fonctionnement mais
aussi à montrer son potentiel et ses aspects afin de s'y appuyer.
Les recherches antérieures en ce qui concerne
l'analyse de la structure financière des entreprises se sont
fondées pour la plupart sur la conception patrimoniale du bilan. Cela a
été le cas de :
AFOUDA et BOSSOU (2009) qui ont mené leur étude
sur l'équilibre financier à partir des bilans financiers sans
aborder la notion de rentabilité et de la capacité d'endettement
c'est-à-dire de l'effet de levier financier.
AHOUANTO et HOUNGBO (2008) quant à eux dans leur
recherche ont abordé l'étude de l'équilibre financier
à travers les agrégats tels que le FRN, BFR, TN ; l'étude
de la rentabilité sur le plan économique, financier, social et
également par les soldes intermédiaires de gestion tout en
abordant la notion de
l'effet de levier financier. Leur outil de base a
été également les bilans financiers. Ce fut le cas de
BOTON et KPADONOU (2008) dans leur recherche.
En somme, notre étude porte sur les deux aspects de la
finance d'entreprise c'est-à-dire l'analyse financière et la
gestion financière. En effet, à travers l'analyse
financière des différents états nous pourrons jeter des
bases sur la façon dont les dirigeants de la Compagnie peuvent prendre
leurs décisions sur le plan financier. Ainsi, nous pouvons nous
référer aux définitions d'Hervé HUTIN et de Pierre
VERNIMEN pour y aboutir.
Soulignons également l'importance du Diagnostic
financier car nous ne pouvons par mener notre analyse sans évaluer les
forces et les faiblesses de la Compagnie.
En d'autre terme, pour mener une analyse financière il
faut chercher à déceler les symptômes de disfonctionnement
pour pouvoir proposer des solutions pour s'y prendre d'où la
nécessité du diagnostic financier avant l'analyse financier.
En nous servant des méthodes de l'analyse
financière, nous allons mener notre recherche de la même
manière que les deux dernières recherches mais la
particularité serait au niveau de l'outil d'analyse qui dans la
présente étude est le bilan fonctionnel.
PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de la recherche
La méthodologie de recherche est constituée de
l'ensemble des méthodes permettant d'aboutir aux résultats
escomptés.
2-1 Choix de l'unité de recherche
La Compagnie Béninoise de Navigation Maritime (COBENAM)
est l'unité choisie pour servir de cadre à notre recherche. Elle
est une société
exerçant princjalement dans le domaine du transport
maritime. En tant que patrimoine national, elle mérite donc une
attention particulière.
2-2 Choix de la période d'étude
Notre période d'étude s'étend de 2003
à 2007. En effet notre période de référence est
l'année 2007 à cause de l'indisponibilité des états
financiers de 2008.
2-3 Méthode de collecte des données
Pour collecter les données relatives à notre
thème de recherche, nous nous sommes servi de la documentation qui nous
a conduits à exploiter d'une part les sources bibliographiques : des
ouvrages et mémoires de fin de formation ayant trait à notre
sujet de recherche, des données issues des rapports d'activité et
des états financiers de la compagnie. Dans le souci d'approfondir notre
recherche, nous avons recouru également à des articles et
publications obtenus sur l'internet.
D'autre part nous avons eu des entretiens avec certains
responsables de la Compagnie en particulier ceux de la section
comptabilité et finance. Ce qui nous a permis d'avoir une idée
sur le fonctionnement de la compagnie.
Nous avons également opté pour un stage de
trois mois dans la société COBENAM pour pouvoir confronter la
théorie à la pratique et une meilleure connaissance des
problèmes de la Compagnie.
2-4 Méthode d'analyse des données
Une fois les données collectées, notre
méthode d'analyse a consisté en la présentation des
tableaux statistiques et la représentation graphique des
données
des tableaux en vue de suivre leur l'évolution. Enfin,
nous avons procédé à l'interprétation de ces
données pour tirer des enseignements relatifs à notre
thème.
2-5 Difficultés rencontrées
Au sein de la COBENAM, la non disponibilité des
états financiers des années 2008 et 2009 constitue pour nous le
seul handicap raison pour laquelle nous avons mené notre étude
sur les cinq (5) années précédant 2008.
2-6 Cadre opératoire de l'étude
H1 : cette hypothèse qui
affirme que l'équilibre financier est respecté à la
COBENAM serait vérifiée si les emplois stables de la Compagnie
sont financés par les ressources durables tout en dégageant un
excédent de trésorerie. C'est-à-dire lorsque le FR serait
positif, capable de financer le BFR tout en dégageant un excédent
de trésorerie. En d'autres termes, lorsque la trésorerie de la
Compagnie serait favorable et sécurisant.
H2 : qui estime que les
activités de la Compagnie sont rentables serait justifiée lorsque
les activités de la Compagnie seront rentables économiquement et
financièrement, lorsque la Compagnie bénéficierait d'un
effet de levier financier positif et enfin lorsque le niveau de satisfaction
des travailleurs serait appréciable.
H3 : cette hypothèse qui
affirme que la Compagnie honore ses engagements vis-à-vis de ses
créanciers serait vérifiée lorsque les ratios de
solvabilité et de liquidité de la Compagnie seront favorables.
H4 : elle affirme que la compagnie
est à l'abri du risque de défaillance financière. Elle
sera vraie lorsque le modèle d'Altman et Lavalée retenue pour
notre étude le révèlera.
Les seuils de vérification des hypothèses
connus, il est important de procéder à l'analyse des forces,
faiblesses et opportunités de la compagnie pour faire face à son
environnement.
· . Les forces de la COBENAM
- La continuité d'exercer en tant que
transporteur maritime grâce aux accords de coopération armatoriale
et aux réseaux d'agents portuaires et commerciaux mise en place en
Europe et en Afrique.
- La Compagnie dispose d'une bonne
expérience car elle est restée pendant longtemps leader dans le
secteur de la consignation en représentant 80% du marché au port
de Cotonou.
- Exerçant l'activité de transit
depuis 1991, la COBENAM offre des services de qualités par rapport
à la concurrence.
· . Les faiblesses de la COBENAM
- La réduction de l'autonomie de la
COBENAM en matière de transport maritime, suite à la cession du
navire "M/S GANVIE".
- La réduction des capacités de
transport de la Compagnie due à la faillite des armements dont elle
dépend.
- L'Insuffisance des moyens financiers pour le
renouvellement du navire.
- La perte de monopole de la Compagnie suite
à la libéralisation de la chaîne des transports.
- La lenteur Administrative.
· . Les opportunités de la COBENAM
- Profiter du vide créé par la
liquidation de "l'Air Afrique" à travers l'exploitation de navires de
transport mixte de personnes et des biens sur les côtes ouest et centre
de l'Afrique.
- Profiter des redevances
générées par les activités de la compagnie pour
financer l'acquisition du nouveau navire.
La méthode de travail connue, procédons à
la présentation détaillée du cadre de l'étude.
CHAPITRE II: CADRE
CONTEXTUEL
Ce chapitre sert à la présentation du cadre de
l'étude et à la présentation de l'outil d'analyse.
SECTION 1: Présentation de la COBENAM
Cette section consiste d'une part à exposer
l'historique, les activités de la compagnie et d'autre part la
façon dont elle est organisée puis les procédures
comptables qu'elle utilise.
PARAGRAPHE 1: Historique et activités
1-1 Historique
L'émergence de toute nation passe
inévitablement par le développement de ses échanges avec
d'autres nations. Les pays en voie de développement ne voulant pas vivre
en autarcie optent chacun pour des échanges internationaux. Le
Bénin pour ne pas rester en marge de cette idée
d'émergence créa sa propre Compagnie de Navigation Maritime.
Cette compagnie a été crée le 11 Juillet 1974 grâce
à la coopération entre le Bénin et l'Algérie sous
l'appellation Compagnie Dahoméenne de Navigation Maritime (CODANAM)
devenue plus tard Compagnie Béninoise de Navigation Maritime
(COBENAM).
Elle a été constituée au capital social
de cinq cent millions de francs (500.000.000 F CFA) dont 51% majoritairement au
Bénin et 49% à l'Algérie. En 1996, la compagnie
procéda à l'augmentation de son capital de cinquante millions de
francs (50.000.000 F CFA) par incorporation de réserves légales
ce qui a porté son capital social à cinq cent cinquante millions
de francs (550.000.000 f CFA).
Plus tard, la compagnie se trouva confronter à
d'énormes difficultés. En effet, la libéralisation du
secteur de transport maritime a favorisé le
développement d'une concurrence rude entraînant
ainsi la baisse de la compétitivité de la compagnie.
Le 1er Janvier 2002, l'Algérie céda ses
parts à l'Etat béninois à titre gracieux.
1-2 Activités
La Compagnie Béninoise de Navigation Maritime
(COBENAM) exerce une activité principale qui relève de la mission
pour laquelle elle a été créée. Elle la
complète par d'autres activités secondaires.
Activité principale
La mission principale de la COBENAM est le transport de
marchandises et de personnes par voie de mer. Au démarrage de ses
activités, elle n'opérait que par affrètement de navires
pour assurer le transport des marchandises récencéés par
elle-même et par ses agents en Afrique, en Europe et dans le reste du
monde.
Pour l'amélioration de ses services, elle a acquis en
1978 son premier navire cargo de 4420 tonnes nommé « M/S GANVIE
» qu'elle a exploité pendant douze (12) ans. Face à
l'obsolescence de ses équipements et aux difficultés liés
aux poids de son âge, le navire fut cédé.
Il faut noter qu'après la cession du navire, la
compagnie a signé des accords lui permettant de louer des espaces
à bord des navires d'autres armateurs partenaires pour le transport de
tout ou partie du transport qu'elle recrute.
Du fait de la disparition de ces armements partenaires tels
que la SITRAM (Société Ivoirienne de Transport Maritime) en Cote
d'Ivoire et la COSENAM (Compagnie Sénégalaise de Navigation
Maritime) au Sénégal, elle a mis fin à cette politique.
Actuellement, pour relancer son activité princjale, la
compagnie se bat pour acquérir un navire, tout en concentrant ses
efforts sur ses activités secondaires.
Activités secondaires
Ses activités secondaires sont au nombre de deux :
· . La consignation de navires : cette
activité permet à la COBENAM de représenter des armateurs
étrangers au port de Cotonou, tout en accomplissant en leur nom, pour
leur compte des formalités administratives et portuaires relatives aux
escales de leurs navires. En contrepartie, la COBENAM perçoit une
rémunération appelée commission.
· . Le transit : il consiste en
l'enlèvement ou à l'embarquement des marchandises dans un port
pour le compte des tiers. La compagnie se substitue ainsi aux clients. Pour
soutenir le transit, la compagnie exerce les activités de camionnage qui
consiste à mettre à la disposition des clients ou autres
personnes physiques pour l'acheminement de leurs marchandises des camions et le
magasinage qui consiste à assurer le stockage, la garde, et la livraison
des marchandises destinées aux clients. Notons que cette activité
de transit connaît ces derniers temps une baisse due au nombre sans cesse
croissant de transitaires ambulants au port de Cotonou.
Pour mener ces activités, la compagnie se doit de se
doter d'une bonne organisation car la réussite et la
pérennité de toute entreprise dépend en large partie de
son organisation et de son fonctionnement. Ainsi, la COBENAM est dotée
d'un organigramme qui retrace schématiquement la structure de la
compagnie (présenté en annexe n°1).
PARAGRAPHE 2 : Structure organisationnelle et manuels de
procédures comptables
2-1 Structure organisationnelle
Placée sous la tutelle du Ministère
Délégué auprès du Président de la
République Chargé de l'Economie Maritime, des Transports
Maritimes et Infrastructures Portuaires (MDCEMTMIP-PR), la COBENAM dispose de
deux types d'organisation pour son fonctionnement: les organes de
décision et les organes techniques.
2-1-1 Organes de décision
Ils sont composés du Conseil d'Administration (CA) et
de la Direction Générale (DG) qui sont chargés de la
définition des grandes orientations stratégies de la
société.
> Le Conseil d'Administration : avant le
retrait de l'Algérie, il est composé de huit (08) membres
à raison de quatre (04) membres par Etat. Suite au retrait de
l'Algérie en 2002, il a été mis sur pied par
décision un comité de gestion qui tient lieu de Conseil
d'Administration. Ce conseil est composé de cinq (05) membres et se
réuni deux (02) fois par an sur convocation de son président.
> La Direction Générale :
Elle s'occupe de l'exécution et de la mise en oeuvre des
décisions du Conseil d'Administration et du ministère de tutelle.
Le Directeur Général est élu en conseil des ministres et
est aidé par l'Inspecteur Générale et un Assistant dans sa
mission.
L'Inspecteur Général
Il a pour mission :
- de converger les énergies dans le sens
des intérêts de la compagnie
- de veiller à l'utilisation efficace de
toutes les ressources de la société en vue de la
réalisation de ses objectifs
- de veiller au bon fonctionnement de tous les
services
L'Inspection est composée de deux services : le Service
Audit Interne et Contrôle de Gestion qui amène les dirigeants de
la COBENAM à mieux maîtriser le pilotage de la compagnie et le
Service Etudes et Statistique qui assure la réalisation des
études et l'élaboration des statistiques nécessaires au
fonctionnement de la compagnie
L'Assistant du Directeur
Général
Il a pour mission :
- d'assumer la communication, la coordination
de l'action commerciale et les relations avec les institutions maritimes
sous-régionales et internationales.
- de faire des propositions au Directeur
Général pour l'accroissement de la productivité de la
compagnie.
- de représenter le Directeur
Général en cas d'empêchement de celui-ci 2-1-2
Organes techniques
Ils comprennent :
- une direction fonctionnelle
- deux directions opérationnelles
Direction fonctionnelle
Il s'agit de la Direction Administrative et Financière
(DAF) qui a pour mission la gestion optimale des ressources humaines,
matérielles et financières de la Compagnie.
Elle est composée du :
Service Administratif et Juridique : il assure
la gestion du personnel, du matériel, des différends et litiges
entre la compagnie et les tiers
Service Comptable et financier : ce service
s'occupe de la tenue régulière de la comptabilité de la
compagnie à travers l'enregistrement des opérations comptables et
financières telles que le recouvrement des créances,
l'émission des chèques. Il s'occupe également de
l'élaboration du budget et des états financiers de fin
d'exercice.
Directions opérationnelles
> Direction Commerciale et de l'Exploitation
(DCE)
Elle est chargée de la mise en oeuvre et de l'analyse
des politiques commerciales de la Compagnie afin de conquérir de
nouveaux marchés et de fidéliser leur clients. Elle est
subdivisée en deux services:
o Le service commercial : il assure
la promotion de l'armement sur le plan national et international par la mise en
place de structures pour la défense des intérêts de
l'armement et de son image. Il s'occupe également des relations de la
compagnie avec les clients à partir des politiques de marketing pour la
maîtrise du fret payable à destination.
o Service d'exploitation : il s'occupe des
accords d'agence portuaire et des accords armatoriaux, de la survie des
opérations de chargement à l'exploitation et des relations avec
les agents portuaires.
> Direction de Consignation et du Transit
(DCT)
Elle a pour mission de promouvoir l'agence maritime en offrant
de meilleurs services à tous les armements consignés et aux
clients tout en suivant leurs directives. Elle comprend :
o Le service consignation chargé de la
représentation de l'armateur dont le navire est consigné, de
l'accueil des clients et l'établissement de la documentation
nécessaire à l'escale du navire.
o Le service transit : il est chargé
des opérations de dédouanement de marchandises confiées
par la clientèle et de l'exécution des formalités en vue
de l'enlèvement de marchandises pour le compte des tiers.
2-2 Manuel de procédures comptables
L'organisation comptable permet de satisfaire aux exigences de
régularité, de sincérité et assurer
l'authenticité des écritures à travers les
procédures comptables et administratives mises en place dans
l'entreprise. La comptabilité sert ainsi d'instrument de preuve, de
mesure des droits et obligations des partenaires de l'entreprise.
En effet, la loi prescrit aux entreprises d'établir une
documentation décrivant les procédures d'enregistrement, de
contrôle et d'organisation comptable appelée manuel comptable. Les
opérations comptables de la COBENAM sont élaborées
conformément aux princjes comptable admis par le système
comptable OHADA en vigueur depuis le 1er Janvier 2001 et
effectuées à la Direction Administrative et Financière
(DAF) où tous les services exploitent un même logiciel pour le
traitement des pièces comptables telles que : les factures fournisseurs,
les factures clients, la trésorerie et les chèques émis et
les chèques reçus.
La COBENAM utilise le système centralisateur pour
l'enregistrement de ces pièces comptables qui se caractérise
par:
- La création de journaux
spécialisés appelés « journaux auxiliaire » qui
reçoivent chaque jour des enregistrements de même type.
- Des grands livres auxiliaires sont tenus
à partir de ces journaux.
- La comptabilisation périodique (au
moins une fois par mois) des journaux auxiliaires dans un journal unique
appelé « journal général ». Chaque journal
auxiliaire représente un article du journal général.
- Le grand livre est obtenu à partir du
journal général ou centralisateur.
Ce logiciel de traitement des pièces est le PERFECTO V
97.90 qui contient quatre (4) applications :
v' La paie
v' La comptabilité générale
v' La gestion commerciale
v' La confession des états financiers
Au lancement du logiciel, le menu principal s'affiche de la
manière suivante :
Saisie des journaux Engagement
Immobilisations Rapports
personnalisés Clôture périodique Bilan en
cours Ouverture du prochain exercice
Budgets Définitions diverses Paramètres
Transfert entre logiciel Répartition des fichiers
|
L'enregistrement des opérations sur ce logiciel s'effectue
avec des comptes à onze (11) chiffres. Par exemple la facture transit du
Groupe ONAB.
Imputation (A l'import)
D : 41110002837 Clients ONAB .................. montant de
facture (A +B+C) C : 4711017162 ....................................... Montant
du débours (A)
C : 70614000000 .............................................
Commission (B)
C : 44320000000 ............................................. TVA
(C)
SECTION 2 : Préalable à l'analyse
Cette section expose les travaux préalables à la
présentation du bilan. C'est à dire les retraitements du bilan
comptable et sa présentation proprement dite.
PARAGRAPHE 1 : Retraitements du bilan
La présentation du bilan fonctionnel ne
nécessite pas des retraitements comme le bilan financier.
Néanmoins, certains analystes financiers effectuent des retraitements
hors bilan tels que :
- Les éléments d'actifs sont retenus à
leur valeur brute. Les amortissements et provisions qui en découlent
sont portés dans les ressources durables au passif.
- Les crédits-bails : les biens et équipements
acquis en crédit-bail sont compris dans les actifs d'exploitations pour
leur valeur inscrite sur le contrat. Leurs annuités correspondent
à la part d'amortissement et sont inscrit dans le fonds d'amortissement
des ressources durables, et la part des annuités non amorties restant
à payer dans les dettes à long et moyen terme.
- Les effets escomptés non échus : ils sont
réintégrés dans les créances d'exploitations
à l'actif et inclus dans les concours bancaires courants au passif. Ce
retraitement permet de faire apparaître l'ensemble des concours
bancaires sollicités par l'entreprise et permet une
évaluation réaliste du Besoin en Fonds de Roulement
d'Exploitation (BFRE)
- Ecarts de conversion actifs : ils sont rajoutés aux
créances et retranchés des dettes
- La TVA déductible : elle représente la TVA
payée par l'entreprise du fait de ses dépenses courantes. Parfois
elle représente la TVA payée sur investissement ; il faut la
ranger dans les éléments d'actifs circulant hors exploitation.
Après les préalables à l'analyse, nous
allons passer à la présentation de l'outil d'analyse qui dans
notre cas ne fera pas l'objet de retraitement autre que ceux des
éléments d'actifs qui concerne le premier point des retraitements
cidessus énumérés.
PARAGRAPHE 2 : Présentation du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel est un bilan élaboré en
valeurs brutes qui selon BARREAU et DELAHAYE (2003 op .cit) n'est rien d'autre
que le bilan préconisé par le plan comptable. Il est dit
fonctionnel parce que les postes y sont classés d'après la
fonction à laquelle ils se rapportent. C'est un bilan
élaboré avant répartition.
Cette approche de bilan a été
privilégiée grâce à l'hypothèse de
continuité de l'activité. Son but est de déterminer les
besoins en financement nécessaires pour assurer le cycle de production
et voir si les ressources permanentes peuvent couvrir une partie de ce cycle,
une fois les emplois stables financés.
Ce bilan a pour objectif d'éclairer les dirigeants et
les tiers sur la structure et la solvabilité de la société
par le biais de l'analyse financière. C'est donc l'approche la plus
adéquate pour une analyse interne de l'entreprise.
Le bilan fonctionnel est établi à partir des
fonctions suivantes :
La fonction financière : elle regroupe
les capitaux propres, dettes financières (quelles que soit leur date
d'échéance) et les amortissements et provisions.
La fonction d'investissement qui regroupe les
immobilisations incorporelles, corporelles et financières (quelles que
soit leur durée de vie) les charges à répartir sur
plusieurs exercice et les primes de remboursement des obligations.
La fonction d'exploitation : A l'actif
:
- Les opérations relatives au cycle
d'exploitation (stocks, créances clients et comptes rattachés)
qui correspondent à l'actif circulant d'exploitation
- Les postes liés aux
opérations diverses (créances diverses, capital souscrit
appelé non versé..) qui correspondent à l'actif circulant
hors exploitation.
- Les postes de disponibilité (banque,
compte courant postal (ccp), caisse) qui correspondent à la
trésorerie active.
Au passif:
- Les opérations liées au cycle
d'exploitation (dettes fournisseurs et comptes rattachés, dettes
fiscales et sociales..) qui correspondent aux dettes d'exploitations
- Les postes relatifs aux opérations
diverses (dettes sur immobilisations, dettes fiscales relatives à
l'impôt sur les bénéfices) qui correspondent aux dettes
hors exploitations.
- Les concours bancaires courants et les soldes
créditeurs de banque qui correspondent à la trésorerie
passive.
Présentation du bilan fonctionnel de la
COBENAM
Tableau N° 1 : Actif du bilan
Eléments Années
|
Emplois stables
|
Actif Circulant
|
Trésorerie Actif
|
Total Actif
|
2003
|
1.355.022.433
|
4.618.859.835
|
309.953.496
|
6.283.835.764
|
2004
|
1.263.713.213
|
4.761.334.071
|
301.935.227
|
6.326.982.511
|
2005
|
1.175.413.088
|
3.713.674.685
|
285.288.993
|
5.174.376.766
|
2006
|
1.299.003.722
|
4.129.950.317
|
133.942.852
|
5.562.896.891
|
2007
|
1.297.650.725
|
4.265.909.495
|
161.528.856
|
5.725.089.076
|
SOURCE : nous même à partir
des états financiers de la COBENAM
50000000
4,5E+09
2,5E+09
3,5E+09
1,5E+09
4E+09
2E+09
3E+09
1E+09
5E+09
0
2003 2004 2005 2006 2007
Années
ES AC TA
GRAPHIQUE N° 2 : Evolution de
l'actif du bilan
Nous constatons que les emplois stables et les actifs
circulants évoluent au même rythme sur toute la période
d'étude comparativement à la trésorerie active qui a
évolué de 2003 en 2005 puis 2005 en 2007 a connu une baisse.
Notons que les actifs circulants sont restés supérieurs aux
actifs immobilisé ce qui signifie que la Compagnie financent beaucoup
plus les actifs à court terme que les actifs à long terme. C'est
également du à la croissance d'année en année des
créances consenties aux clients
Tableau N°2 : Passif du bilan
Eléments Années
|
Ressources Durables
|
Passif Circulant
|
Trésorerie Passif
|
Total Passif
|
2003
|
1.736.435.710
|
4.547.400.054
|
-
|
6.283.835.764
|
2004
|
1.930.921.255
|
4.382.907.349
|
13.153.907
|
6.326.982.511
|
2005
|
1.927.570.958
|
3.246.639.087
|
166.721
|
5.174.376.766
|
2006
|
1.845.761.521
|
3.716.852.651
|
282.719
|
5.562.896.891
|
2007
|
1.781.614.016
|
3.942.494.922
|
980.138
|
5.725.089.076
|
SOURCE: les états financiers de la
COBENAM
GRAPHIQUE N°3 : Evolution du passif
du bilan
2003 2004 Années
2005 2006 2007
RD PC TP
5E+09
4,5E+09
4E+09
3,5E+09
3E+09
2,5E+09
2E+09
1,5E+09
1E+09
50000000
0
De 2003 à 2005, les ressources durables de la compagnie
sont restées croissantes et à partir de 2006 jsqu'en 2007 elles
ont connu une légère baisse par rapport au passif circulant qui
est resté croissant de 2003 à 2005 où l'on constate une
baisse qui reprend son évolution de 2006 à 2007. Quant à
la trésorerie passive nous constatons qu'elle est nulle en 2003 ce qui
signifie que la Compagnie n'a pas eu de découvert en cette année.
Nous constatons qu'en dehors de l'année 2004 elle ne représente
qu'une petite partie du total passif.
CHAPITRE III:
CADRE EMPIRIQUE DE
L'ETUDE
Ce chapitre est consacré à la présentation
des résultats et aux synthèses de l'étude.
SECTION 1 : Analyse de la structure financière
de la COBENAM
Elle sert à l'analyse proprement dite de la compagnie en
vue de la vérification des hypothèses de notre étude.
PARAGRAPHE 1 : Etude de l'équilibre financier
·. Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG)
Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG) est la partie de
l'actif stable financée par les ressources durables. Il correspond
à la différence entre les ressources stables et les emplois
stables. Il s'agit de lèxcédent des ressources durables sur les
emplois stables. Selon la règle de l'équilibre financier minimum,
le FRNG doit être positif. Il sert à financer le BFR et en
particulier le BFRE.
FRNG = ressources durables - emplois stables
Ou
FRNG = (Actif circulant +Trésorerie
actif) - (Passif circulant + Trésorerie passif)
|
Années
|
80000000 70000000 60000000 50000000 40000000 30000000 20000000 10000000 0
|
|
FRN G
|
|
2003 2004 2005 2006 2007
FRNG
Tableau N° 3 : Evolution du
FRNG
Années Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Ressources Durables (RD)
|
1.736.435.710
|
1.930.921.255
|
1.927.570.958
|
1.845.761.521
|
1.781.614.016
|
Emplois Stables (ES)
|
1.355.022.433
|
1.263.713.213
|
1.175.413.088
|
1.299.003.722
|
1.297.650.725
|
FRNG
|
381.413.277
|
667.208.042
|
752.157.870
|
546.757.799
|
483.963.291
|
SOURCE : nous même à partir
des états financiers de la COBENAM
Graphique N° 4: Evolution du
FRNG
De 2003 à 2005 nous constatons une évolution du
FRNG qui a atteint son niveau maximum de 752.157.870 F CFA en 2005. A partir de
2005 jusqu'en 2007 le FRNG a connu une baisse tout en demeurant
néanmoins positif. Ce qui
signifie que les ressources durables de lèntreprise
sont supérieures à l'actif immobilisé constitué.
Ainsi les ressources durables couvrent les besoins à long terme de
lèntreprise. En effet, l'un des principes de saine gestion impose un FR
positif.
Puisque l'intérêt de l'analyse du FRNG
réside pour l'essentiel dans sa comparaison avec le BFR procédons
au calcul de ce dernier. Notons que le niveau du BFR est variable et que ces
variations du BFR sont liées au caractère cyclique de
l'activité (règlement des salaires, encaissement des ventes,
paiement des impôts, etc.) impliquant nécessairement une
succession de périodes dèxcédents de ressources durables
suivies de périodes d'insuffisances de ces ressources.
·. Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est
l'élément clé de la gestion financière du cycle
d'exploitation. Il exprime le besoin net de financement provenant des
opérations liées au cycle d'exploitation.
Les décalages dans le temps existant entre les flux
réels et monétaires ou financiers engendrés par les
opérations du cycle d'exploitation et les opérations du cycle
hors exploitation expliquent l'existence de créances et de dettes. Les
besoins sont souvent supérieurs aux ressources de sorte que la
différence Besoins - Ressources, appelée Besoin Résiduel,
fait appel à une ressource correspondante. La ressource
appropriée pour financer ce besoin résiduel qu'est le Besoin en
Fonds de Roulement (BFR) est le Fonds de Roulement (FR).En
réalité, le BFR d'une entreprise a deux composantes, l'une
structurelle liée à la nature de son activité et aux choix
stratégiques réalisés, l'autre cyclique liée
à lèxploitation. Le FRNG doit être suffisant pour financer
la partie structurelle du BFR.
BFR = Actif Circulant (AC) - Passif Circulant
(PC) = (ACE +PCE) + (ACHE + PCHE)
BFR = BFRE +BFRHE
|
Tableau N°4 : Evolution du BFR
Années
Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Actif Circulant
|
4.618.859.835
|
4.761.334.071
|
3.713.674.685
|
4.129.950.317
|
4.265.909.495
|
Passif circulant
|
4.547.400.054
|
4.382.907.349
|
3.246.639.087
|
3.716.852.651
|
3.942.494.922
|
BFR
|
71.459.781
|
378.426.722
|
467.035.598
|
413.097.666
|
323.414.574
|
SOURCE: nous même à partir
des états financiers de la COBENAM
Années
2003 2004 2005 2006 2007
BFR
45000000
40000000
25000000
20000000
35000000
30000000
15000000
10000000
50000000
50000000
0
BFR
Graphique N°5: Evolution du
BFR
Le BFR de la compagnie évolue au rythme du FR sur la
période de notre étude. Ainsi de 2003 à 2005 nous
constatons une évolution avec son niveau maximum de 467.035.598 F CFA en
2005 année a laquelle le BFR commencé à chuter jsqu'en
2007. Puisqu'il est positif sur toute la période de l'étude, cela
signifie que les emplois dèxploitation de lèntreprise sont
supérieurs aux ressources dèxploitation. Lèntreprise doit
donc financer ces besoins à court terme soit à l'aide de son
excédent de ressources à long terme (Fond de roulement), soit
à l'aide de ressources financières complémentaires
à court terme (concours bancaires courants, crédits de
trésorerie...).
·. La trésorerie nette
Le concept de trésorerie dans son sens banal,
désigne les mouvements monétaires qui affectent la situation de
liquidité de lèntreprise au jour le jour. Une telle conception de
la trésorerie débouche sur une analyse en terme de flux. Dans son
autre sens, ce terme peut désigner tout simplement la situation de
liquidité de lèntreprise. Seul cet aspect là peut
être saisi par le bilan. Il va de soi que l'appréciation de la
situation de trésorerie ne peut se faire quèn rapprochant les
masses financières de l'actif et du passif qui traduisent directement
lëtat de liquidité de l'affaire, c'est-à-dire en rapprochant
les postes de trésorerie actif des postes de trésorerie passif.
Dans ces conditions nous appellerons trésorerie nette la
différence :
Trésorerie Nette = FR - BFR global
La trésorerie est le
montant des disponibilités à vue ou facilement
mobilisables possédées par lèntreprise, de manière
à pouvoir couvrir les dettes qui arrivent à
échéance. Son montant est variable tout au long de
lèxercice. Mais, une entreprise doit conserver dans son actif un montant
de liquidité suffisant afin de :
· prévenir les aléas (retards sur
encaissements, crises conjoncturelles...)
· saisir les opportunités d'investissements
intéressantes. La trésorerie nette est déterminée
aussi de la manière suivante :
Trésorerie nette = Trésorerie actif -
Trésorerie passif
Tableau N° 5 : Evolution de
la TN
Années
2003 2004 2005 2006 2007
TN
25000000
20000000
35000000
30000000
15000000
10000000
50000000
0
TN
SOURCE : nous mêmes à partir
des états financiers de la COBENAM
Années
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Eléments
|
|
|
|
|
|
FRNG
|
381.413.277
|
667.208.042
|
752.157.870
|
546.757.799
|
483.963.291
|
BFR
|
71.459.781
|
378.426.722
|
467.035.598
|
413.097.666
|
323.414.573
|
TN
|
309.953.496
|
288.781.320
|
285.122.272
|
133.660.133
|
160.548.718
|
Graphique N°6 : Evolution de la
TN
Sur toute la période de notre étude, la TN de la
compagnie est supérieure à zéro (TN > 0) cela signifie
qu'elle dispose d'un excédent de liquidité. Ainsi, elle est la
résultante de la réalisation ou non de l'équilibre
financier. FR> BFR l'équilibre financier est
réalisé. Dans ce cas, les ressources financières de
lèntreprise sont suffisantes pour couvrir les besoins (soit Fond de
roulement > besoin en Fonds de roulement), ce qui signifie que la situation
financière de
lèntreprise est saine et quèlle est même en
mesure de financer un surcroît de
Années
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Eléments
|
|
|
|
|
|
dépenses sans recourir à un emprunt. Si
l'excédent de trésorerie est pléthorique, ce dernier est
le signe d'une mauvaise gestion de trésorerie ou d'un mauvais placement.
Le fait de transformer une partie de cet excédent en un autre poste du
bilan va diminuer la trésorerie en augmentant le Besoin en Fonds de
Roulement ou diminuant le Fonds de Roulement. En bref, gérer
harmonieusement la trésorerie de l'entreprise revient à
gérer efficacement le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement.
PARAGRAPHE 2 : Analyse de la rentabilité,
étude de quelques ratios et analyse du risque de défaillance
financière
2-1 Analyse de la rentabilité
2-1-1 Rentabilité économique (ROI)
Encore appelée rentabilité des capitaux investis
(Return On Investment des Anglo - saxons), elle permet une comparaison entre
des entreprises qui ont une structure financière différente dans
la mesure où l'on élimine les distorsions qui
résulteraient de la rémunération différente
attribuée aux fonds propres et aux fonds de tiers.
ROI brut = EBIT /Total actif
Eéfcàc áøç
ROI net =
® éç ç° °
É%oçç-
|
EBIT
|
- 8.000.351
|
-55.996.664
|
-408.692.020
|
-646.669.641
|
-469.358.990
|
Total actif
|
6.283.835.764
|
6.326.982.511
|
5.174.376.766
|
5.562.896.891
|
5.725.089.076
|
Résultat net
|
-8.200.000
|
21.062.766
|
45.377.920
|
-198.297.584
|
61.270.930
|
Actif immobilisé
|
1.355.022.433
|
1.263.713.213
|
1.175.413.088
|
1.299.003.722
|
1.297.650.725
|
ROI brut
|
-0,001
|
-0,009
|
-0,079
|
-0,116
|
-0 ,082
|
ROI net
|
-0 ,006
|
0,017
|
0,039
|
-0,153
|
0,047
|
Tableau N°6 : Evolution de la ROI
brut et de la ROI net
Source: nous mêmes à partir
des états financiers de la COBENAM
ROI
-0,05
-0,15
0,05
-0,1
-0,2
0,1
0
Annees
ROI
2003 2004 2005
2006
2007
Graphique N° 7: Evolution du
ROI net
Nous constatons que les rentabilités économiques
de 2003 et de 2006 sont de signe négatif ce qui est dû aux
résultats nets de ces deux années qui sont négatifs. Au
cours des années 2004, 2005 et 2007, les rentabilités sont
restées positives.
Notons que cette rentabilité n'a pas atteint 5%. Ceci
est dû à une forte intensité en immobilisation,
confirmée par les amortissements qui s'accroissent sur presque toute la
période de notre étude.
2-1-2 La rentabilité sociale (RS)
La valeur ajoutée (VA) dans l'acception
micro-économique mesure la richesse créée par un agent
économique par ses propres moyens du fait de son activité
industrielle, commerciale ou prestation de service. Son intérêt
consiste à éclairer sur la nature de la répartition des
revenus entre les différentes composantes ci-dessous :
o les charges du personnel pour rémunérer le
capital humain
o dotation aux amortissements et provisions pour
rémunérer le capital physique
o charges fiscales pour rémunérer les pouvoirs
publics
o résultat net pou les apporteurs des capitaux
En effet, la rentabilité sociale concerne le premier point
des composantes
#177;OãUøaàà...çà?
LA PART DES TRAVAILLEURS EN % DANS LA RICHESSE CREEE = I Of
ã ® Yâè çéø *100
|
Tableau N°7 : Evolution de
rentabilité sociale
Années Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Charges de personnel
|
218.872.365
|
235.187.319
|
233.863.599
|
293.833.283
|
274.127.575
|
Valeur ajoutée (VA)
|
89.534.276
|
-143.436.715
|
-150.028.312
|
-315.230.677
|
-171.032.329
|
Rentabilité sociale ?
|
244,46%
|
-163,97%
|
-155,97%
|
-93,25%
|
-160,28%
|
SOURCE: nous mêmes à partir
des états financiers de la COBENAM
RS
50,00%
0,00%
-50,00%
-100,00%
Annees
-200,00%
300,00%
250,00%
200,00%
150,00%
100,00%
RS
-150,00%
2004
2005
2006
2007
2003
Graphique N°8 : Evolution de la
rentabilité sociale
En 2003, la rentabilité sociale a atteint son maximum
de 244,46%. A partir de cette année, elle a connue une baisse voire une
négativité du fait de la valeur ajoutée négative au
cours des années 2004 à 2007. Nous constatons que les charges
salariales au cours de notre période d'étude ne sont pas
maintenues croissantes car elles sont passées de 235.187.319 F CFA en
2004 à 233.863.599 F CFA en 2005 et de 293.833.283 F CFA en 2006
à 274.127.575 F CFA en 2007.En général, nous constatons
que les charges salariales ont été significatives sur toute la
période. C'est ce que confirme la part des travailleurs en pourcentage
(%) de la richesse créée en 2003.
2-1-3 La rentabilité financière
Elle exprime la rentabilité de la valeur comptable des
moyens propres dont dispose l'entreprise.
Eeéàç ç øç
ROE =
1/àOEUcàee
Eãâããø
Tableau N°8: Evolution de la
rentabilité financière
Années
|
|
|
|
|
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Elements
|
|
|
|
|
|
Résultat Net
|
-8.200.000
|
21.062.766
|
45.377.920
|
-198.297.584
|
61.270.930
|
Capitaux
|
|
|
|
|
|
Propres
|
79.067.0204
|
811.732.970
|
857.110.890
|
658.813.306
|
720.407.413
|
ROE
|
-0,010
|
0,026
|
0,053
|
-0,301
|
0,085
|
Source: nous même à partir
des états financiers de la COBENAM
ROE
-0,05
-0,15
-0,25
-0,35
0,15
0,05
-0,1
-0,2
-0,3
0,1
0
Années
ROE
2003 2004 2005
2006
2007
Graphique N° 9 : Evolution du ROE
Nous avons constaté que la rentabilité
financière est restée croissante sur toute notre période
de l'étude à l'exception des années 2003 et 2006 où
elle est négative. En effet, cette négativité de la ROE
est due au résultat net déficitaire sur les années 2003 et
2006. Notons que ce résultat sur toute la période de
l'étude n'arrive pas à couvrir le total des capitaux propres.
En vue de voir l'impact que peut avoir une structure de
capital sur la rentabilité des capitaux propres procédons
à la détermination de l'effet de levier financier (leverage
ratio).L'effet de levier financier est donc l'incidence de la structure
financière de l'entreprise sur la rentabilité des capitaux
propres.
En effet, l'appel à l'endettement permet, grâce
à un effet dit de « levier» d'accroitre ou de diminuer la
rentabilité des capitaux propres. Notons que l'analyse de l'effet de
levier permet d'apprécier l'intérêt qu'à la
Compagnie de s'autofinancer ou de recourir à des emprunts.
Pour déterminer cette incidence, nous mettrons en
évidence la part de la rentabilité des capitaux propres qui
proviennent de l'activité économique de l'entreprise (ROI) ou ro
et celle qui est imputable au mode de financement (effet
de levier financier).
Rf = ro + D/K (ro-i)
Cette équation montre qu'en absence d'imposition, la
rentabilité des capitaux dépend de deux facteurs:
- un facteur économique qu'est la rentabilité
économique ROI ou ro
- Un facteur financier représenté par
l'expression (ro - i) D/K appelé « effet de levier financier
». Il résulte de la différence entre la rentabilité
économique et le coût de la dette et dépend de la
proportion de dette par rapport aux capitaux propres.
Tableau N°9: Evolution de
l'effet de levier financier en présence d'imposition
Supposons que la COBENAM supporte un taux d'emprunt de 12% (taux
de la BCEAO) en présence d'impôt avec un taux d'imposition de
35%
Année Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
ROI
|
-0,001
|
-0,009
|
-0,079
|
-0,116
|
-0 ,082
|
(1-e)D/K (ro-i)
|
-0,474
|
-0,476
|
-0,523
|
-0,917
|
-0,759
|
Rf
|
-0,475
|
-0,486
|
-0,602
|
-1,033
|
-0,841
|
Source : nous même à partir
des états financiers de la COBENAM
Nous constatons que sur toute la période
d'étude, la rentabilité des capitaux investis est
inférieure au taux de rendement d'emprunt. Ainsi, (ro - i) <0,
l'effet de levier joue de façon défavorable. Dans ce cas il ya
effet massue.
2-2 Etude de quelques ratios
2-2-1 Ratios de structure
Ces ratios permettent de dégager la structure du
financement de l'entreprise en mettant un accent sur la stabilité et le
degré d'autonomie financière de la Compagnie. Ils sont donc
complémentaires à l'analyse de l'équilibre financier.
|
Q Oç1J· Uè
Ratio de l'importance des actifs fixes (R1) : R1 =
Q oéur) f âçO
|
|
2 qra at
Ratio des actifs circ Octfke gx
ulants (R 2) : R 2 = ® éç
Ééà
ROame56
Ratio des em plois stables (R 3) :R 3 = 500xaa#1302e
3/41 male, ctrOme
|
2-2-2 Ratios d'activité ou de
rotation
L'étude de ces ratios nous permet de mettre en
évidence certains facteurs clés susceptibles d'avoir des
répercussions sur le Besoin en Fonds de Roulement BFR tels que les
délais de paiement obtenus des fournisseurs et les délais de
paiement accordés aux clients.
Ratio de délai crédit clients (R4) :
YfiéOd 602altii gx
R4 = 40:050xiàaiàoxiacm a 6 ogi f 1*360
jours
Ratio de délai crédit fournisseurs (R5) :
R 5= fj a e as
aff°71 aae* 360 jou rs
2 OtlOgxf i Y4
2-2-3 Ratios de liquidité
Ces ratios mettent en évidence la capacité de la
compagnie A faire face A
ces dettes A court terme. On distingue :
Ratio de liquidité générale (R6) :
R 6 = 2 60E6/Meal gx50aag300a gx
1/209;0eà (Me ac coati 0
Ratio de liquidité réduite (R7) :
2
Offke4riliàagxaéteçetee€>I Ogk axxibOEas
ONZ
R7 =
1090eà Oae ag gOaa 0
|
à...çOEÉêç%o
Ratio de liquidité immédiate (R8) : R8 =
1/209;0eà Oà6 5g gOal 0
|
2-2-4 Ratios de solvabilité
Ils permettent de mettre en évidence les engagements
fixes d'endettement de la Compagnie et d'apprécier dans quelle mesure
les engagements fixes résultant des emprunts sont couverts par les
ressources financières de cette dernière.
Ratio de solvabilité générale (R9) : R9 =
- OéJuEé
E1Eç éçãÔá
Üøã
Ratio d'indépendance financière (R10) : R10 =
L âá xEâÉ OE ...0
EàOCJ f acOf
Ratio de financement propre (R11) : R11 = i4&d UcO
è Eââa âø
® CéJU ¾° a âCuç-
Tableau N°10 : calcul des ratios
Années Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
R1
|
0,2156
|
0,1997
|
0,2271
|
0,2335
|
0,2266
|
R2
|
0,7350
|
0,7525
|
0,7177
|
0,7424
|
0,7451
|
R3
|
1,1258
|
1.5280
|
1.6399
|
1.4209
|
1.3729
|
R4
|
3ans 9mois 15jrs
|
3ans 5mois 4jrs
|
4ans 11mois 11jrs
|
6ans 4mois 23jrs
|
5ans 10mois 9jrs
|
R5
|
1an 10mois 4jrs
|
1an 4mois 10jrs
|
2ans 8mois 4jrs
|
2ans 6mois 7jrs
|
3ans 27jrs
|
R6
|
1,0157
|
1,0831
|
1,1438
|
1,1110
|
1,0818
|
R7
|
1,0839
|
1,1518
|
1,2317
|
1,1471
|
1,1227
|
R8
|
0,0682
|
0,0687
|
0,0879
|
0,0360
|
0,0410
|
R9
|
1,3819
|
1,4392
|
1,5937
|
1,4966
|
1,4518
|
R10
|
0,1258
|
0,1283
|
0,1656
|
0,1184
|
0,1208
|
R11
|
0,5835
|
0,6423
|
0,7292
|
0,5072
|
0,5552
|
Source : nous même à partir
des états financiers de la COBENAM Commentaires
Ratios de structure
R1: le ratio de l'importance des actifs fixes
nous renseigne sur la politique d'investissement de longue durée. Durant
toute la période de notre étude, il varie de 19,97% à
23,35% ce qui veut dire que moins de 50% des emplois se trouvent dans les
actifs fixes.
R2 : le ratio des actifs circulants permet de
comparer les actifs circulants à l'actif total. Sur les cinq (5)
années de notre étude, ce ratio varie entre 71,77% et
75,25% ce qui signifie que plus de 70% des emplois se trouvent
dans les actifs circulants.
R3: le ratio des emplois stables ou le ratio
de financement des immobilisations permet de mesurer la manière dont la
Compagnie finance ses emplois stables grâce à ses ressources
stables. On constate que sur toute la période de l'étude, ce
ratio est supérieur à l'unité. Ce qui signifie que les
ressources stables de la Compagnie ont pu couvrir les emplois stables.
Ratios de rotation ou d'activité
Sur toute la période de notre étude, le
délai de crédit clients R4 est supérieur
au délai de crédit fournisseur R5 ce qui
signifie que la Compagnie accorde plus de temps à ses clients qu'elle en
reçoit de ses fournisseurs. Ceci entraine une réduction de la
capacité de remboursement des créances mise en oeuvre par la
Compagnie. Cet écart entre les deux délais est l'une des sources
des difficultés de trésorerie que rencontre la Compagnie.
Ratios de liquidité
R6 : le ratio de liquidité
générale permet d'apprécier la capacité de la
Compagnie à honorer ses engagements à court terme. Ce ratio doit
normalement être supérieur à un, ce qui équivaut
à un Fonds de Roulement Net Global positif. Il permet d'apprécier
le niveau relatif du Fond de Roulement. Sur toute la période de notre
étude, ce ratio a été légèrement
supérieur à 1. Ce qui s'explique par le fait que la Compagnie
peut honorer ses engagements a court terme si elle recouvre ses
créances. Notons qu'elle connait des difficultés pour honorer ces
engagements car ce ratio fluctue sur toute la période d'étude.
R7 : ce ratio exclut des actifs à
court terme, les stocks qui constituent, le plus souvent, un
élément dont la valeur et la liquidité sont incertaines.
Ce ratio met en correspondance les éléments les plus liquides et
les dettes à court terme. Sur notre période d'étude, il
est supérieur à 1 cela signifie que la Compagnie
pourrait faire face à ces engagements à court terme
suite au paiement de ses débiteurs.
R8 : Le ratio de liquidité
immédiat montre comment les disponibilités de la compagnie
permettent de régler l'ensemble de ses dettes à court terme. Sur
toute la période de notre étude, ce ratio est inferieur a 1 ce
qui veut dire que la COBENAM n'est pas en mesure d'honorer ses engagements de
dettes a court terme avec ses disponibilités.
Ratios de solvabilité
R9 : le ratio de solvabilité
générale mesure la capacité de la Compagnie à payer
l'ensemble de ses dettes en utilisant l'ensemble de l'actif. Il mesure donc la
sécurité dont juissent les créanciers et la marge de
crédit de l'entreprise. Pour traduire une situation satisfaisante, il
doit être proche de 2. Sur toute la période de notre étude,
nous constatons que ce ratio est légèrement supérieur
à 1 mais très éloigner de 2. La COBENAM n'est pas solvable
vis-à-vis de ces créanciers.
R10 : Le ratio d'indépendance ou
d'autonomie financière mesure la capacité de la compagnie
à s'endetter. Ce ratio est inferieur à 1 sur toute la
période de notre étude. La Compagnie n'est donc pas autonome
financièrement et fait recours à des sources de financement
extérieures.
R11 : le ratio de financement propre exprime
la part des capitaux propres dans le financement des actifs immobilisés.
Sur notre période d'étude, ce ratio varie entre 55,52% et 72,92%
ce qui signifie que plus de 50% des immobilisations sont financées par
les capitaux propres.
2-3 Analyse du risque de défaillance
Cette partie consiste à l'analyse du risque de
défaillance de la COBENAM. Notre analyse porte sur le modèle
discriminant d'Altman et la valée (1981)
Z = -1,626 +0,234X1-0,531X2+ 1,002X3+ 0,972X4+ 0,612X5
Tableau N°11 : analyse du risque de
défaillance par le modèle d'Altman et lavalée
Années Eléments
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
X1
|
0,0124
|
0,0148
|
0,0091
|
0,0074
|
0,0113
|
X2
|
0,7236
|
0,6948
|
0,6275
|
0,6682
|
0,6888
|
X3
|
1,0163
|
1,1327
|
1,1449
|
1,1124
|
1,0894
|
X4
|
-0,0018
|
0,0059
|
0,0173
|
-0,0075
|
0,0192
|
X5
|
-0,2616
|
0,202
|
0,2378
|
-0,3064
|
0,0208
|
Z
|
-1,1508
|
-0,8384
|
-0,6475
|
-1,06
|
-0,866
|
Source : nous à partir des
états financiers de la COBENAM
A partir de ce tableau nous pouvons conclure que la COBENAM est
en situation de risque de défaillance car Z est inférieur
à 0 de 2003 à 2007.
SECTION 2 : Synthèse de l'étude
PARAGRAPHE 1 : Vérification des
hypothèses
Hypothèse 1 :
Au terme de notre étude, nous constatons que le fonds
de roulement net de la Compagnie et sa trésorerie nette sont positif. Ce
qui signifie que les ressources durables de la COBENAM couvrent largement ses
besoins tout en dégageant un excédent de ressource pour financer
ces besoins de financement à court terme.
L'hypothèse selon laquelle « l'équilibre
financier est respecté à la COBENAM » est
vérifiée.
Hypothèse 2 :
Sur notre période d'étude, l'activité de
la COBENAM n'est pas rentable car ses ratios de rentabilité
économique et financière ne sont pas satisfaisants. En effet, ces
ratios fluctuent sur la période d'étude. Notons que les charges
salariales sont significatives mais le ratio de rentabilité n'est pas
satisfaisant sur presque toute la période d'étude car de 2004
à 2007 la valeur ajoutée de la Compagnie est restée
négative.
En mettant l'accent sur la capacité d'endettement, la
COBENAM n'est pas rentable si elle supporte les charges financières
grevant les fonds de tiers.
Il en découle de ces constats que l'hypothèse selon
laquelle « les activités de la COBENAM sont rentable » n'est
pas justifiée
Hypothèse 3 :
Cette hypothèse affirmait que la COBENAM honore ses
engagements vis-à-vis de ses créanciers. Après analyse,
nous avons constaté que la COBENAM n'est pas solvable et n'est pas
autonome vis-à-vis de ses partenaires. Ce qui infirme
l'hypothèse.
Hypothèse 4 :
Cette hypothèse stipule que la COBENAM est à
l'abri du risque de défaillance financière. Après analyse
selon le modèle d'Altman et Lavalée nous constatons que la
compagnie est en situation de risque défaillance financière sur
toute notre période d'étude. Cette hypothèse est donc
rejetée.
PARAGRAPHE 2 : Suggestions
· . Suggestions générales
La compagnie peut recourir à des financements externes
pour l'acquisition d'un nouveau navire pour la relance de son
activité,
Pour permettre à la compagnie d'honorer ses
échéances à terme, les fournisseurs doivent consentir un
crédit à long terme,
Pour faire face à la concurrence, la Compagnie doit
redynamiser son service marketing,
Pour réduire l'écart grandiose entre le
délai client et le délai fournisseur, la compagnie doit
réduire le temps accordé à ses clients et redynamiser sa
politique de recouvrement des créances,
La compagnie doit procéder à l'ouverture du
capital pour permettre aux investisseurs privés de participer à
la gestion de la compagnie,
Enfin, mettre en place une politique afin de renforcer ses
activités secondaires.
· . Suggestions spécifiques
- S'assurer que les ressources de longue durée financent
les investissements de longue durée,
- Augmenter le capital social de la compagnie,
- Mettre en oeuvre une politique de recouvrement des
créances à plus bref délai.
- Mettre en oeuvre une bonne politique de gestion des ressources
humaines en
vue d'assurer la formation continue et le renforcement des
capacités des
agents et cadres de la compagnie.
De façon générale, notre étude
visait à formuler un jugement de valeur sur la situation
financière de la COBENAM à travers une analyse financière
qui se repose sur l'étude des principaux éléments
clés du bilan afin d'apprécier aussi bien son équilibre
financier, sa solvabilité que sa rentabilité. Pour atteindre cet
objectif, nous avons orienté notre étude sur quatre objectifs
spécifiques qui étaient :
- apprécier l'équilibre financier de la COBENAM
;
- analyser la rentabilité des activités de la
COBENAM ;
- examiner la solvabilité de la COBENAM ;
- vérifier si la COBENAM est à l'abri du risque de
défaillance financière.
Laméthodologie visant à atteindre ces objectifs
à consister d'une part à la collecte des données par la
revue littéraire des ouvrages et mémoire de fin de formation, des
rapports d'activités et les états financiers de la compagnie.
Nous avons eu également recourt à l'entretien avec certains
responsables de la compagnie.
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