2. DEMANDE DES SOINS PAR LES MENAGES
La majorité de ménages soit 63,8%
observe un délai avant d'amener un membre de la famille dans une
structure sanitaire. Le délai est de 1 a 2 jours dans 72,9%. Tableau No
9 et 10.
Selon MSF/Burundi, dans le systeme de recouvrement des
codts, 36,2% de malades considerent leur état de santé « peu
grave N et ne consultent pas par manque d'argent (pour 58,7% d'entre
eux).59
Dans la plus part de cas, ce délai est du au
manque de moyen financier au moment oil l'on est tombé malade, il faudra
attendre 1 ou 2 jours voire me-me plus pour chercher et trouver de
l'argent et ainsi amener le malade dans une structure sanitaire. Quand les
malades ont tendance a attendre trop longtemps avant de se rendre a la
consultation, ceci peut aggraver leur situation sanitaire.
Dans les tableaux No 11 et 12, 72,9% de cas se rendent
d'abord dans une pharmacie pour y acheter des médicaments avant d'amener
le malade au centre de santé. Pour notre étude, la raison
principale de cette situation étant l'indisponibilité de moyen
financier dans plus de 50,5% de cas.
Ces chiffres sont inférieurs a ceux
trouvés Asrames en 2005, qui a constaté que les malades se font
soigner au centre de santé dans 42% et recouraient a la pharmacie dans
28% des cas60.
58 NOVIB et IPS/Nord Kivu, op cit
59 MSF/Burundi, Op cit
60 NOVIB et IPS/Nord Kivu, Idem
Au Burundi, selon l'enquête menée par MSF
Belgique de novembre 2003 a janvier 2004 sur les soins des personnes
vulnérables, plus de 17% de la population ne se rend pas a une simple
consultation, principalement pour des raisons financiéres (82% de ces
malades ne consultent pas par manque d'argent).61
Selon la Banque Mondiale, les pauvres recourent a
l'automédication plus que les riches.62
En outre, acheter un médicament a la pharmacie
réduirait le coat de frais que de devrait payer le ménage une
fois arrivé dans une structure sanitaire.
Il échappe ainsi aux frais de consultation, de
laboratoire, d'imagerie,... le coat direct est réduit et le coat
indirect annulé.
3. ENDETTEMENT DES CHEFS DES MENAGES ENVERS LES
STRUCTURES DE SANTE
Les tableaux No 13, 14, 15, et 16 concernant la dette
envers les structures sanitaires, 84,6% des ménages n'en ont pas. Ceux
qui en ont, elle est de moins de 50$ dans 77,5% des cas, dont la durée
d'acquisition est de moins d'un mois dans 60% des cas. La majorité de
ménages qui ont une dette estime pouvoir la payer dans un délai
de 1 a 3 mois dans 39,6% des cas.
Pour montrer l'influence des difficultés
financiéres - précarité financiére liée aux
contraintes budgétaires des populations, le DSCRP montrent que les
études ponctuelles réalisées principalement au Sud Kivu,
24% de patients ont vendu leurs biens et 18% se sont endettés pour faire
face au coat des soins de santé. Aussi, dans le Maniema, 30% de patients
ont vendu leurs biens et 15% se sont endettés pour faire face au coat
des soins de santé.63
Ainsi nous pouvons dire que les ménages
préferent plus l'auto prescription ou l'auto médication que
s'endetter dans les structures sanitaires.
61
MSF/Belgique, Burundi,
Op cit
62 Banque Mondiale, Op cit
63 DSCRP, op cit
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