a. Définition et
caractéristiques
La signalisation est l'ensemble des signaux
nécessaires à l'établissement, à la supervision,
à la rupture des communications de méme qu'à la gestion de
tous les services télécoms. C'est un type de signalisation
purement téléinformatique et les messages sont
véhiculés sous forme de trames sémaphores. Ces trames
sémaphores sont transférées sur des supports
appelés canaux sémaphores ou SL (Signaling Link). L'ensemble des
canaux sémaphores forme le réseau sémaphore. Les messages
sémaphores sont générés par des équipements
ou centraux téléphoniques qu'on appelle PS (Point
Sémaphore) et au besoin, routés vers d'autres PS par le
biais de PTS (Point de Transfert Sémaphore). Entre PS et
PTS trois modes d'acheminement sont définis pour faire véhiculer
les messages. Il s'agit du :
- mode associé, dans lequel les PS sont directement
reliés entre eux, et où la voix et la signalisation empruntent le
même chemin,
- mode quasi-associé, où les PS sont reliés
entre eux par au plus deux PTS. Les chemins de la voix et de la signalisation
sont donc différents,
- mode non-associé ou autonome caractérisé
par la présence de plus de deux PTS entre les PS.
Comme nous l'avions dit dans les lignes
précédentes, dans le réseau sémaphore, les messages
sont transférés sous forme de trames sémaphores.
Différents types de trames sémaphores sont définies :
- Trame Sémaphore de Remplissage TSR ou FISU (Fill-In
Signal Unit). Elle permet d'envoyer des informations systèmes entre PS
en l'absence de messages usagers à transmettre,
- Trame Sémaphore d'Etat TSE ou LSSU (Link Status Signal
Unit). Elle renseigne sur
l'état des canaux sémaphores entre les PS. On
parle d'alignement des canaux,
- Trame Sémaphore de Message TSM ou MSU (Message Signal
Unit). Elle contient les informations usagers à transmettre entre les
PS.
Les deux premières trames sont échangées
sur des liaisons semi-permanentes. Alors que la dernière n'est
échangée que s'il y a des informations utiles à
envoyer.
b. Architecture de la signalisation sémaphore
7
L'architecture du réseau sémaphore 7 s'est
inspirée de celle du modèle OSI (Open Systems Interconnections).
Cependant, le réseau sémaphore lui est divisé en quatre
(4) niveaux à savoir :
- niveau 1 ou MTP 1 (Message Transfert Part Level 1). C'est
la LSD (Liaison Sémaphore de Données), qui se traduit par une
paire de canaux de transmission numérique à 64 Kbits/s. La MTP 1
constitue le support de transmission entre deux PS,
- niveau 2 ou MTP 2 (MTP Level 2). A ce niveau, il s'agit de
la gestion des trames sémaphores avec toutes les fonctions que cela
implique telles que, la délimitation des trames, l'alignement des canaux
sémaphores, la détection et correction des erreurs,
- niveau 3 ou MTP 3 (MTP Level 3). Son rôle essentiel
est l'acheminement et le routage des messages en réalisant les fonctions
de discrimination des messages ou MDC (Message DisCrimination), de distribution
des messages ou MDT (Message DisTribution), et enfin de routage des messages ou
MRT (Message RouTing).
- niveau 4 ou partie (s) utilisateurs. Ce niveau concerne les
services de la signalisation qui correspondent à des applications
spécifiques. Il s'agit du :
· TCAP (Transactions Capabilities Application Part) qui
offre des services d'invocation à distance,
· MAP (Mobile Application Part) qui gère tout ce qui
est relatif à la mobilité dans un réseau,
· INAP (Intelligent Network Application Part) qui permet
d'adresser les réseaux intelligents,
· OMAP (Operation Maintenance Application Part) qui offre
un service de gestion du réseau sémaphore,
· ISUP (ISDN User Part) qui offre le service de base
d'établissement et de libération de circuits ainsi que des
services complémentaires tels que, identification de la ligne de
l'abonné, conférence à trois, ... Il est surtout
utilisé dans le réseau de téléphonie fixe.
Entre les niveaux des couches MTP qu'on appelle encore SSTM
(Sous-Système de Transfert de Message) et le niveau des utilisateurs
appelé SSU (Sous-Système Utilisateur) se trouve un protocole
très important qui est le SCCP (Signaling Connection Control Part).
Le SCCP, est un protocole de routage qui fournit (en mode
connexion et non connexion) des services de réseau orienté
au-dessus de la couche MTP 3. Cette dernière fournit les codes de points
pour permettre aux messages d'être adressés à des points
spécifiques de signalisation, alors que le SCCP fournit les
numéros des sous-systèmes pour permettre aux messages
d'être adressés aux sous-systèmes ou à des
applications spécifiques à ces points de signalisation.
Dans le réseau GSM, le mode associé est
utilisé entre les BSC et les MSC. Le protocole de signalisation
utilisé est le BSSAP (BSS Application Part). Le BSSAP est composé
du BSSMAP (BSS Mobile Application Part) et du DTAP (Data Transfert Application
Part). Il permet de gérer les messages de gestion de mobilité
BSC-MSC et de rendre le BSC transparent aux messages échangés
entre le terminal mobile et le MSC.
Le mode quasi-associé s'applique au sous-système
réseau NSS. Les VLR, HLR, et EIR sont des PS rattachés au MSC qui
lui est considéré comme un PTS. Cependant quand il s'agira
d'établir des communications entre différents réseaux, ou
encore en cas de présence d'au moins deux (2) MSC dans un même
réseau, le MSC sera considéré comme PS vers cet autre
commutateur. Finalement le MSC est défini comme étant un PTS
intégré (à la fois PS et PTS). Le HLR et le VLR
échangent avec le MSC via le sous-protocole MAP. L'EIR dialogue avec le
MSC grace à l'INAP (Intelligent Network Application Part).