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REPUBLIQUE DU BENIN ***********
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ***************
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
(UAC)
*********
ECOLE NATIONALE D'ECONOMIE APPLIQUEE ET DE
MANAGEMENT
(ENEAM)
********
***********
PREMIER CYCLE ********* 28ème
Promotion
Option : Economie Appliquée
Filière : Statistique
PROBLEMATIQUE DE LA DESAGREGATION DES INDICES DE
DEVELOPPEMENT HUMAIN : méthodologie et application au cas du
Bénin
té
THEME
Réalisé par
: Jean-Marie GREGOIRE & Franck-Milord MITONWAHOUN
Sous la direction de :
Tuteur de mémoire : Maîtres de
stage :
Marie Odile ATTANASSO Alexandre BIAOU
Maître Assistant Ingénieur Statisticien Economiste,
DED à l'INSAE
Enseignant chercheur à l'UAC Djabar Dine
ADECHIAN
Ingénieur Statisticien Démographe, DSS à
l'INSAE
ANNEE ACADEMIQUE : 2009-2010
L'Ecole Nationale d'Economie
Appliquée et de Management
(ENEAM) n'entend donner
aucune approbation ni
improbation aux opinions
émises
dans ce mémoire. Ces
opinions
doivent titre considérées
comme
propres a leurs auteurs.
« Jusqu'à présent, une seule mesure a
réussi à défier l'hégémonie de la
pensée centrée sur la croissance. Elle est connue sous le nom
d'IDH et célèbre ses 20 ans cette année », une
citation du New York Times le 10 mai 2010, citée par le RDH 2010, page
17.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Sommaire
Sommaire i
Dédicaces ii
Remerciements iv
Sigles et abréviations vi
Liste des tableaux viii
Liste des graphiques viii
Avant propos ix
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 5
I.1. Problématique, objectifs et hypothèses 6
I.2. Revue de littérature 11 CHAPITRE II : LE
DEVELOPPEMENT HUMAIN ET LA MESURE DU
DEVELOPPEMENT HUMAIN 21
II.1. Définition des concepts 22
II.2. Présentation de l'indice de développement
humain du PNUD 25 CHAPITRE III : DESAGREGATION DES INDICES DE
DEVELOPPEMENT
HUMAIN 29
III.1. Méthodologie de désagrégation des
indices de développement humain 30
III.2. Application de la méthodologie à partir des
sources de données 38
III.3. Suggestions 56
CONCLUSION GENERALE 59
Bibliographie 61
Webographie 63
Annexes 64
Table des matières 79
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Dédicaces
,le dédie ce mémoire... A mes
parents : pour m'avoir inculqué un esprit de combativité et de
persévérance, et pour vos assistantes dans ma formation. Que Dieu
vous bénisse.
A mes regrettés parents : en souvenir de
tout ce que vous avez fait pour moi durant votre existence. Que Dieu vous
él"ve au rang de ses illustres serviteurs.
A la amille QUEMU& : pour vos diverses
contributions, votre soutien indé~ectible et pour vos motivations dans
mes études. Que Dieu vous les rende au centuple.
A mon frère : pour son soutien au prix des
sacri~ices inoubliables. Que Dieu te protege.
,lean-Marie Codjo GREGOIRE
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Dédicaces
Ye d~die ce mémoire a.
914es cliers parents :
914on pere ciffes 914ITONWAI-1O1N, qui a voufu
assister a ma soutenance mais au dernier moment DIEI en a decide autrement
.Paix a son âme.
914a mere 914arie CODYO, et tous mes freres et sours
speciafement a toi Freddy Wofand 914ITONWAI-1O1Npour ton soutien et ton
amour.
914es tantes 914adame 914onique A. ATTINDEI-1OV, et
914adame zinsi E8AI-1pour feur sens de responsabifite.
Vous tous qui m'avez aide de pres ou de foin
j'exprime mes sentiments de pro fonde gratitude. Puisse Dieu vous
benir.
Franck 914iford 914ITONWAI-1OVN
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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c&emerciements
Ce travail est non seulement le fruit de nos efforts
personnels mais aussi et surtout l'oeuvre d'un apport considérable et
d'une volonté manifeste de personnes louables. C'est donc pour nous un
devoir et un réel plaisir de leur adresser nos remerciements. Par
conséquent, toutes nos pensées sincères et de chaleureuses
gratitudes vont à l'endroit de :
Monsieur Le Directeur de l'Ecole Nationale d'Economie
Appliquée et de Management, Dr. Joseph PRINCE-AGBODJAN, pour le cadre
d'étude et la qualité de la formation que l'ENEAM offre à
tous les étudiants par l'intermédiaire de son personnel
administratif et de son corps enseignant aussi sélectif que
distingué.
Madame Marie-Odile ATTANASSO, Maître Assistant des
universités, Enseignant chercheur à l'UAC et tuteur de notre
mémoire envers qui nous avons accumulé une dette importante, au
regard de sa précieuse contribution.
Monsieur Le Directeur Général de l'Institut
National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE), Cosme VODOUNOU
PhD., pour nous avoir accueillis dans la structure qu'il dirige et surtout pour
nous avoir offert, par l'intermédiaire de ses services techniques, un
encadrement sérieux.
Monsieur Le Directeur des Etudes Démographiques de
l'INSAE, Alexandre BIAOU, notre maître de stage dont l'encadrement et le
suivi technique, les conseils et le soutien stratégique durant toute la
durée de notre stage, nous ont permis de mener à bout la
rédaction de ce mémoire ;
Monsieur Le Directeur des Statistiques Sociales de l'INSAE,
Djabar Dine ADECHIAN, également notre maître de stage dont
l'humilité, la compassion et la disponibilité nous ont permis de
disposer des informations nécessaires à la rédaction du
présent document ;
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Madame La Directrice de la Coordination Statistique, de la
Formation et de la Recherche de l'INSAE, Victorine MENSAH, pour tous les
efforts consentis pour nous trouver un lieu de stage, nous offrant ainsi la
possibilité de poursuivre notre formation sans inconvénient.
Monsieur Sylvestre DANSOU, Chef du Service Statistique des
Conditions de Vie des Ménages (SCVM), pour ses conseils et sa
disponibilité ;
Monsieur Eudes HOUNKPODOTE pour son amabilité et sa
franche collaboration ;
Tout le personnel de la Direction des Statistiques Sociales pour
sa sociabilité, sa collaboration fraternelle et ses sages conseils
durant toute la période de notre stage.
Messieurs les membres du jury en particulier Monsieur Le
Président du Jury, Dr. HOUNKOU C. Emmanuel pour toutes leurs critiques
et suggestions relatives à l'amélioration ce travail.
Ensuite, nous remercions les familles MITONWAHOUN, ATTINDEHOU,
GREGOIRE, HOUNGBEDJI et QUENUM.
Enfin, nous avons une pensée spéciale pour :
Tous nos camarades statisticiens et planificateurs de la
28ième promotion en particulier Afolabi AFFOUDA CHAFFARA et
Siddiq A. NONDICHAO ;
Tous nos amis en particulier Nabyl TIDJANI, Luiz et Lisette
ZITTI, MarieAimée LOKONON, Faustin GNANGUENON et Rafiou ADAMOU.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Sigfes et abréviations
DCSFR : Direction de la Coordination Statistique, de la Formation
et de la
Recherche
DED : Direction des Etudes Démographiques
DH : Développement Humain
DHD : Développement Humain Durable
DSEE : Direction des Statistiques et Etudes Economiques
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
DSS : Direction des Statistiques Sociales
DTIP : Direction du Traitement de l'Information et des
Publications
EMICoV : Enquête Modulaire Intégré sur les
Conditions de Vie des
ménages
ICDH : Indicateur Communal de Développement Humain
IDDH : Indicateur Départemental de développement
Humain
IDH : Indice de Développement Humain
IDHI : Indice de Développement Humain ajusté aux
Inégalités
IDHR : Indice de Développement Humain Régional
IIG : Indice d'Inégalité du Genre
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
IPF : Indice de Participation des Femmes
IPH : Indice de Pauvreté Humaine
IPM : Indice de Pauvreté Multidimensionnelle
ISDH : Indice Sexospécifique de Développement
Humain
MPDEPP-CAG : Ministère de la Prospective du
Développement, de l'Evaluation
des Politiques Publiques et de la Coordination de l'Action
Gouvernementale
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
PIB : Produit Intérieur Brut
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nation Unies pour le Développement
PPA : Parité de Pouvoir d'Achat
PVD : Pays en Voie de Développement
RGPH : Recensement Général de la Population et de
l'Habitat
RMDH : Rapport Mondial sur le Développement Humain
RNB : Revenu National Brut
RNDH : Rapport National sur le Développement Humain
SCRP : Stratégie de Croissance pour la Réduction de
la Pauvreté
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et
la Culture
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Liste des tableauc
Tableau 1 : Valeurs minimales et maximales pour le calcul de
l'IDH 26
Tableau 2 : Valeurs maximales et minimales pour l'IDH 2010 28
Tableau 3 : Répartition de l'IDH selon l'année au
Bénin 42
Tableau 4 : Résultats de la classification et regroupement
des communes selon l'IDH
en 2007 43
Tableau 5 : Indice de développement humain par commune en
2007 46
Tableau 6 : Classification des communes 52
Liste des graphiques
Graphique 1 : Les trois pôles interdépendants du
développement humain durable 24
Graphique 2 : Evolution de l'indicateur de
longévité de 1996 à 2010 39
Graphique 3 : Evolution de l'indicateur d'instruction de 1996
à 2010 40
Graphique 4 : Evolution de l'indicateur de revenu de 1996
à 2010 41
Graphique 5 : Evolution de l'IDH de 1996 à 2010 42
Graphique 6 : Résultats de la classification et
regroupement des communes par département selon l'IDH en 2007
44 Graphique 7 : Dispersion des IDH des communes en 2007 (le classement
est
présentée en annexe 1) 45
Graphique 8 : Dispersion des indicateurs de revenu des communes
en 2007 49
Graphique 9 : Dispersion des indicateurs de
longévité des communes en 2007 50
Graphique 10 : Dispersion des indicateurs d'instruction des
communes en 2007 51
Graphique 11 : IDH, méthodologie actuelle et
méthodologie antérieure 55
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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fitvant propos
La formation des élèves Ingénieurs des
Travaux Statistiques (ITS) à l'Ecole Nationale d'Economie
Appliquée et de Management (ENEAM) de Cotonou est une formation
multidisciplinaire dans les domaines touchant de près à la
statistique et à l'économie. Cette formation a pour pierre
angulaire une assise théorique des plus poussées. Toutefois,
l'aspect pratique n'est pas négligé bien au contraire. Ainsi, au
terme de leur cursus, les ITS sont amenés à faire un stage
d'application. Ce stage dont l'importance n'est plus à prouver est
l'occasion, pour eux, de mettre en cohérence les connaissances qu'ils
ont acquises de manière éparse, ceci dans le but de
résoudre un problème spécifique. En outre, il leur permet
de se plonger dans les rouages du monde professionnel et d'en jauger les
difficultés. Il est sanctionné par un mémoire.
Notre stage de trois mois à l'Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) s'inscrit dans cette optique et
nous aura permis non seulement d'utiliser les outils statistiques, mais aussi
de nous intéresser aux indices de mesure du développement
humain.
Ce présent document portant sur : « La
problématique de la désagrégation des indices de
développement humain : méthodologie et application au cas du
Bénin », a pour but de contribuer au débat sur
l'intérêt de la désagrégation des indicateurs
synthétiques de mesure du développement humain.
Les critiques et suggestions formulées par le jury nous
ont été d'une grande contribution pour l'amélioration de
la qualité de ce document.
INTRODUCTION GENERALE
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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INTRODUCTION GENERALE
La pauvreté est un phénomène
multidimensionnel qui, au niveau individuel peut se définir comme
l'état d'une personne ne disposant pas d'assez de ressources pour
atteindre un niveau de vie considéré comme un minimum
raisonnable. Au nombre des dimensions d'appréhension de la
pauvreté, on retiendra essentiellement la dimension économique et
la dimension sociale et politique. La pauvreté est devenue un
phénomène mondial puisque plus de deux milliards de personnes
vivent avec un revenu en dessous de deux dollars par jours1. Le
Bénin n'est pas épargné par ce phénomène car
une frange relativement importante de la population (51,6%)2 vit en
dessous du seuil de pauvreté. La détermination de celui-ci
résulte d'un arbitrage entre des éléments objectifs
(normes nutritionnelles) et subjectifs (revendications des plus
démunis). Plusieurs facteurs contribuent à l'enracinement de ce
phénomène au Bénin. Il s'agit entre autres de la faiblesse
de la croissance économique et de l'importance de la corruption qui ne
permet pas une redistribution équitable des fruits de la croissance, du
faible niveau d'éducation qui réduit les opportunités
qu'ont les pauvres de trouver un emploi rémunérateur, de
l'état de santé de la population qui affecte la capacité
de travailler et de générer des revenus et enfin de
l'accès aux infrastructures de base.
Des mesures visant à réduire le niveau de la
pauvreté ont été prises par les pouvoirs publics
(subvention des produits de première nécessité,
amélioration de l'accès de la population pauvre à
l'éducation et aux soins de santé de base...). Des outils
d'analyse ont été développés pour mieux
appréhender la pauvreté et améliorer le ciblage des
programmes de lutte contre la pauvreté. À cet effet, les Rapports
Nationaux sur le Développement Humain (RNDH) ont publié des
indicateurs de pauvreté et de mesure du niveau de développement
atteint par une localité.
1 Pauvreté et inégalités : Le
portail des étudiants d'
économie-tahero.sup.fr
2 Rapport 2010 sur les OMD au Bénin.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Le concept de développement a connu un succès
retentissant depuis son « invention » à la suite de la seconde
guerre mondiale. Mais pour autant, le contenu du développement n'a
jamais fait l'unanimité. Aujourd'hui encore, plusieurs courants de
pensée s'affrontent, que ce soit pour pourfendre ce terme, accusé
d'être le fer de lance d'une forme de colonialisme économique, ou
au contraire pour en défendre telle ou telle approche, telle ou telle
définition. A l'heure de la mondialisation, et au moment où le
développement durable est préoccupant, ce débat est plus
que jamais d'actualité. Mais alors, pourquoi chercher à
évaluer le développement si sa définition n'est pas
précisément établie ? Ceci parce que, au fil des
décennies, le développement a fini par s'assimiler à la
simple création annuelle de richesse monétaire ; calculée
le plus souvent à partir du Produit Intérieur Brut (PIB). C'est
donc logiquement par le biais des chiffres, des indicateurs et des classements,
que peu à peu la notion de développement est
réinterrogée dans ses fondements, dans ses valeurs les plus
profondes. Et c'est donc par le débat technique que renaît
progressivement un espace de discussion politique autour du sujet. Si la
critique du PIB n'est pas récente, il aura néanmoins fallu
attendre la fin des années 1980 pour que des indices synthétiques
alternatifs soient enfin proposés au niveau des plus hautes instances
internationales. C'est en particulier à cette époque qu'un
premier indice alternatif de développement a vu le jour : l'Indice de
Développement Humain (IDH). Devant le succès de ce dernier, cet
effort sera prolongé dans le courant des années 1990, avec
notamment la création par les experts du PNUD de nouveaux indicateurs
synthétiques sur la pauvreté humaine ou encore la parité
hommes-femmes. Ces indices ont comme particularité commune de reposer
sur une forme de normalisation comparative internationale : c'est-à-dire
que les différentes données qui les composent, et qui peuvent
être de natures très différentes (démographique,
sociale, économique, etc.) sont agrégées en opérant
une forme de normalisation basée sur l'observation des écarts
entre les différents pays du globe.
Ce mémoire se propose de mettre en évidence la
pertinence méthodologique et l'intérêt pratique de l'IDH et
des indicateurs associés dans la comparaison
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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internationale et les implications programmatiques que ces
outils suggèrent. Il est abordé à travers cette
étude les possibilités d'une valorisation de ces outils au niveau
national à travers leur désagrégation au niveau analytique
le plus utile pour les politiques publiques. Il s'agira à cet effet de
faire un point sur les indices du PNUD, en questionnant à la fois leur
intérêt et leur faisabilité au niveau des communes.
Pour atteindre cet objectif, nous avons subdivisé notre
travail en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous présenterons
le cadre théorique de notre thématique. Nous aborderons ensuite
les principaux aspects de la mesure du développement qui feront l'objet
du deuxième chapitre. Enfin, nous présenterons dans un
troisième chapitre la méthodologie de désagrégation
des indices de développement humain et son application au cas du
Bénin.
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Chapitre I : Cadre théorique de
l'étude
Ce chapitre a pour objet de définir les orientations de
l'étude. Il est composé du problème de recherche, des
objectifs de l'étude, des hypothèses faites dans l'étude
et de la revue de littérature historique sur la question centrale.
I.1. Problématique, objectifs et
hypothèses
I.1.1. Problématique
La croissance économique se traduit par une
augmentation de la richesse sur une longue période et mesurée par
le PIB ou le PNB et le taux de croissance économique3. Ces
indicateurs de puissance économique et de création de richesse
étaient devenus avant les années 1980, des indicateurs phare de
mesure du développement d'une nation. Mais ils prêtent le flanc
à de nombreuses critiques :
o tout d'abord, le PNB ne fournit qu'une mesure très
approximative du bien être des habitants d'un pays. Il ne fournit en
effet qu'une agrégation comptable des valeurs des différents
biens et services marchands produits, quelles que soient les utilités de
ces productions. Par exemple, le PNB ne prend pas en compte les
externalités négatives de la production (les dégâts
causés à l'environnement, les prélèvements sur le
patrimoine, etc.) ;
o le PIB n'est pas un indicateur patrimonial : il ne donne
aucune information sur le capital d'une société (capital naturel,
humain, ni même financier) et ne mesure que la production (les flux)
qu'il assimile systématiquement à une création de richesse
;
3 Cours de croissance et développement, Dr
Roland MEDJIGBODO
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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o le PIB ignore les activités positives pour la
société si celles-ci ne sont pas marchandes (services publics,
bénévolat...). Il ne mesure pas non plus l'impact de toutes les
activités non monétarisées et réalisées hors
du champ économique proprement dit (travaux domestiques,
éducation des enfants, activités artistiques, etc.), lesquelles
augmentent le bien-être général ;
o enfin, le PIB ne fournit pas d'information sur des
données qualitatives fondamentales du développement, comme la
santé, l'éducation, la qualité du cadre de vie et des
relations sociales. Donc le PIB est un indicateur monétaire et tout ce
qui ne prend pas cette forme lui échappe. 4
o un taux de croissance élevé ne signifie pas
directement une augmentation du niveau de vie. Il dépend souvent des
aléas climatiques surtout dans les pays agricoles ; il suffit que la
pluie tombe dans une période donnée et que la production augmente
par rapport à l'année précédente. Une autre limite
du taux de croissance vient des problèmes de mesure car il est fonction
du PIB. Or, on sait déjà que le PIB ne mesure qu'une partie de la
production économique.
De ce fait, ni le PNB ni le taux de croissance ne donnent une
bonne idée des conditions de vie concrètes qui permettent de
juger de la qualité de vie d'une population. Au cours des années
1980, les théoriciens du développement ont commencé
à remettre en cause, la capacité des indicateurs
monétaires traditionnels du développement économique (tels
que le PNB par habitant et le taux de croissance) à représenter
toutes les dimensions du niveau de vie.
S'appuyant sur la critique du PIB, les experts du (PNUD)
proposèrent, à partir de la fin des années 1980, le
concept alternatif de développement humain, illustré par l'Indice
de développement humain (IDH). Ce dernier est suivi, au début des
années 1990, par l'élaboration de toute une batterie de nouveaux
indices qui incluent, en plus du PNB, des critères sociaux. Il s'agit de
: l'indice sexospécifique de développement
4 INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN, AGENDA 21 ·
VOLET SOCIAL, P.7
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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humain (ISDH), l'indice de pauvreté humaine et l'indice
de participation des femmes. Tous ces indices sont calculés et
publiés dans les Rapports sur le Développement Humain. En 2010,
le Rapport sur le Développement Humain a opéré quelques
changements. Désormais, mesurer le concept de développement
humain, nécessite l'utilisation d'une série d'indicateurs de
façon générale : l'Indice de Développement Humain
(IDH), l'Indice de Développement Humain ajusté aux
Inégalités (IDHI), l'Indice d'Inégalité du Genre
(IIG) et l'Indice de Pauvreté Multidimensionnelle (IPM). Cependant, tous
ces indices sont des indicateurs agrégés, et sont calculés
pour un Etat. Ils n'ont pas réussi à refléter les
inégalités au sein même des pays.
L'indice global pour un pays peut en effet dissimuler le fait
que certaines régions, au sein d'un même pays, ont des niveaux de
développement humain très différents. Par exemple au
Niger, l'analyse de l'IDH par région en 2001 a
révélé qu'à Niamey la valeur de l'IDH était
de 0,531 alors qu'à Dosso, cette valeur était de 0,310.
L'utilisation d'indicateurs agrégés au niveau national ne permet
donc pas de mieux souligner les disparités et les écarts entre :
les régions, les zones urbaines/rurales et parfois entre, les sexes et
les groupes ethniques. Aspirant à juguler ces disparités entre
régions, le Bénin s'est engagé depuis 2000 dans le
processus SCRP. Ce qui a aboutit à l'adoption du DSRP 2003-2005, en
décembre 2002, en comptant sur ce dernier pour la promotion de la lutte
contre la pauvreté. Le Bénin a donc fait sienne cette approche de
la lutte contre la pauvreté dans son document de stratégie de
réduction de la pauvreté. La stratégie qui y est
développée a l'avantage de mettre en exergue les
différents segments sur lesquels pourrait s'appuyer la lutte contre la
pauvreté au Bénin. L'un des grands axes de cette stratégie
est l'accélération de la décentralisation. Depuis le 15
janvier 1999, le Bénin compte 77 communes considérées
comme des collectivités territoriales décentrées, pourvus
de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. Elles
sont gérées par un Conseil municipal à la tête
duquel se trouve un Maire. La décentralisation poursuit les objectifs de
gouvernance locale, d'accès aux services publics, et de
développement régional équilibré. L'objectif de la
lutte contre la
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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pauvreté et donc d'accéder à un
développement humain arrive ensuite; il est suivi par l'objectif de la
participation des habitants.
Mais, ces stratégies de lutte contre la pauvreté
devraient être suivies en référence de quelques indicateurs
clés de résultats. Il est donc devenu nécessaire et urgent
d'élaborer des indicateurs de développement humain au niveau de
la plus petite entité décentralisée, qui serviraient
d'aide à la décision pour une meilleure application des
programmes de développement. La construction d'un indicateur communal
serait alors un outil de décollage de développement et une
nouvelle orientation de la gestion de la vie communale. Pour ce faire, le
Bénin s'est lancé depuis 1997 dans la publication du Rapport
National sur le Développement Humain (RNDH). De façon
progressive, et compte tenu du niveau de décentralisation, il a
été calculé dans ces rapports les indices clés de
développement humain pour les départements et pour les
communes.
De ce fait, le problème posé par l'initiative de
proposer une méthodologie de construction des indicateurs communaux de
développement humain peut s'énoncer comme suit : « Quel mode
de désagrégation des indices nationaux permet d'obtenir des
indicateurs susceptibles de mesurer le niveau de développement humain
atteint par une commune ? ». Tel que présenté dans le RMDH
2010, le calcul des indicateurs de développement humain nécessite
l'estimation des différents critères qui mesurent les dimensions
des indices synthétiques. Cependant, il est difficile de calculer les
différents indices de développement humain au niveau communal car
certains critères permettant de les appréhender sont
difficilement désagrégeables (estimables) au niveau d'une
localité comme la commune. C'est notamment le cas du Revenu brut par
tête en parité de pouvoir d'achat et bien d'autres critères
pour lesquels la désagrégation au niveau d'une commune n'est pas
sans difficultés. Ainsi, le véritable problème posé
par l'étude s'articule autour de la question suivante : «
Comment peut-on estimer au niveau communal les critères pris en
compte dans le calcul de l'IDH étant donné que ceux-ci sont
habituellement estimés pour un Etat ? » Ou encore, » les
critères utilisés
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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pour calculer les indicateurs de développement
humain sont-ils désagrégeables au niveau des communes du
Bénin ? ». Dans le cas où ces critères ne sont
pas désagrégeables, il y a lieu d'utiliser d'autres variables en
lieu et place de celles initialement utilisées. Le problème peut
être formulé également comme suit : « quelle
variable Proxy peut-on utiliser pour remplacer un quelconque critère
qu'on ne peut pas désagréger?».
C'est principalement ce à quoi va s'atteler la
présente étude intitulée : «
Problématique de la désagrégation des indices de
développement humain : méthodologie et application au cas du
Bénin ».
I.1.2. Objectifs et hypothèses
1' Objectifs
L'objectif général de l'étude est de
désagréger le nouvel IDH au niveau des communes.
De façon spécifique, il s'agit de :
· proposer une méthodologie de
désagrégation de l'IDH et des indicateurs dérivés
;
· appliquer cette méthodologie à partir des
sources de données disponibles en vue de classer les communes ;
· mettre en place une méthodologie de suivi des
indicateurs communaux. 1' Hypothèses
Pour atteindre les objectifs ci-dessus cités, les
hypothèses suivantes sont formulées :
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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· H1: Les sources de données existeraient pour le
calcul de l'IDH au niveau des communes ;
· H2: Les communes du Bénin vont subir une variation
dans le classement;
· H3: Le suivi des indicateurs peut se faire dans le
temps.
I.2. Revue de littérature
I.2.1. Intérêt pratique de la
désagrégation
Les indicateurs synthétiques du développement
humain sont généralement construits pour appréhender le
niveau de vie de la population d'un pays donné. Ils sont calculés
pour une nation et ne reflètent pas toujours le niveau réel de
développement humain d'un pays surtout pour ceux qui renferment des nids
de pauvreté. Les indicateurs nationaux ne sont utiles que pour les
comparaisons internationales. Ils ne peuvent signaler que des problèmes
et des priorités spécifiques à un pays. Le RMDH assigne la
valeur moyenne d'un indicateur composite à toutes les personnes qui
vivent dans un pays donné, ce qui définit l'individu
«représentatif» (Kirman, 1992). Cette moyenne tient compte de
l'instruction, de l'espérance de vie à la naissance et d'un
revenu moyen, indépendant de l'âge. L'individu en question
disposant d'un revenu, il s'agit forcément d'un adulte. Cet adulte
représentatif n'a pas de métier ni de sexe défini, et il
ne vit pas dans une région ou une ville précise. Or, dans la vie,
les habitants d'un pays ne sont pas tous identiques.
De plus, si les indicateurs composites sont mal construits ou mal
interprétés, ils peuvent envoyer des messages erronés aux
autorités. De fait, ils peuvent :
o amener à tirer des conclusions simplistes ;
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indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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o être mal utilisés, par exemple pour appuyer une
politique, mais sans qu'un processus d'élaboration transparent et des
principes statistiques ou conceptuels rationnels n'aient été mis
en oeuvre ;
o être la cible d'un différend politique portant sur
la sélection des indicateurs ou des pondérations ;
o occulter de graves carences concernant certains aspects et
rendre encore plus difficile l'identification des mesures correctives à
mettre en oeuvre ;
o déboucher sur des politiques inadéquates si les
composantes des performances qui sont difficilement mesurables ne sont pas
prises en compte.
Les Rapports Nationaux sur le Développement Humain
contribuent largement à mettre en évidence des
inégalités au travers d'une analyse
désagrégée. La désagrégation des
données est essentielle pour révéler le type de
distribution infranationale qui est fondamental pour la politique d'un pays. La
désagrégation assigne des indicateurs selon la sous-région
géographique, le groupe ou la minorité ethnique, le genre et la
catégorie de revenu, notamment. Une comparaison des groupes ethniques
peut ainsi montrer lequel requiert le plus d'attention. La
désagrégation facilite aussi la comparaison des pays : deux pays
peuvent afficher le même IDH, mais une distribution probablement variable
en leur sein. La comparaison temporelle de données
désagrégées peut faire ressortir l'évolution du
profil démographique. Le RDH 2005 du Brésil analyse les
inégalités entre Noirs et Blancs en termes de revenu,
d'instruction, de santé, d'emploi, de logement et de violence. Il
constate que, dans ce pays, les Noirs sont confrontés à des
conditions plus difficiles dans tous ces domaines. Cette étude
comportait des données désagrégées relatives aux
taux d'inscription à l'université des Noirs et des Blancs, et
établissait des comparaisons avec les ÉtatsUnis. Elle concluait
qu'au Brésil, le pourcentage de Noirs qui possédaient un
diplôme universitaire en 2001 était le même que celui
recensé aux États-Unis en 1947. Toujours en 2001, la proportion
de Blancs diplômés de l'université au Brésil (10,2
%) correspondait à celle dénombrée aux États-Unis
au milieu des années 1960. En Égypte,
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indices de développement humain : méthodologie et application
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une série de rapports infranationaux (à
l'échelle des gouvernorats) offre la première vue d'ensemble
détaillée du niveau de développement local. Avec une base
de données permettant d'effectuer des recherches, on peut
procéder à une cartographie mettant en lumière les
écarts de développement d'après plusieurs indicateurs du
développement humain. Les inégalités ainsi mises en
lumière servent à orienter la répartition des ressources,
pour 77 sous-unités administratives. Selon le contexte national,
certaines disparités plutôt que d'autres seront examinées.
Par exemple, dans les petits pays, il n'est pas forcément très
intéressant d'explorer les écarts régionaux ou ceux entre
zones rurales et urbaines. D'autres différences, telles que celles
liées à l'ethnie ou au genre, peuvent tenir à une
idéologie culturelle et éclairer les problèmes de
développement humain. Toutefois, il y a des précautions à
prendre avec les indicateurs désagrégés.
Lorsque l'on travaille avec des données
désagrégées, certaines précautions s'imposent.
Elles concernent généralement la procédure de
désagrégation, mais sont particulièrement importantes pour
la désagrégation des indicateurs composites. On calcule des
indicateurs composites désagrégés et adaptés au
niveau national en prenant des données relatives aux composantes qui
représentent la dimension étudiée et en traitant chaque
ensemble désagrégé comme s'il s'agissait d'un pays
distinct (RMDH 1993). C'est en grande partie ce que fait le RMDH pour
établir un classement mondial d'après l'IDH. Premièrement,
il faut pour cela des données représentatives de l'ensemble
considéré. Les indicateurs désagrégés
peuvent utiliser un échantillon des données servant par ailleurs
à produire des indicateurs nationaux ou mondiaux, qui proviennent
souvent d'enquêtes non représentatives. Si, par exemple, une
étude se fonde sur celle de la Banque mondiale qui mesure les niveaux de
vie, les données seront généralement
représentatives au niveau des régions, des zones urbaines/rurales
et du genre. Elles ne doivent toutefois pas être utilisées pour
l'élaboration d'indicateurs portant sur les groupes ethniques qui vivent
dans des régions isolées du pays, car elles sont susceptibles de
sous représenter ces groupes. Autre exemple : si des données
d'enquête recueillies par téléphone servent à
inférer d'autres informations
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
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concernant tout un pays, il en résultera certainement
une sous-représentation et des erreurs. En effet, dans nombre de pays en
développement, les habitants des zones rurales, les femmes et les
pauvres sont moins susceptibles d'avoir accès au
téléphone. Pour calculer un indicateur, il est également
essentiel de connaître la taille optimale de la sous population
étudiée. Plus le degré de désagrégation est
faible, plus la probabilité d'erreur est forte. Les valeurs
désagrégées sont, bien sûr, plus petites que les
séries de données d'où elles sont extraites. Par
conséquent, si l'on traite un échantillon, l'erreur
d'échantillonnage sera supérieure et il sera plus difficile
d'évaluer écarts et tendances.
Deuxièmement, même si la
désagrégation révèle des disparités, le
tableau obtenu n'est pas toujours complet. Ainsi, en Chine, où les
provinces sont très vastes, les disparités à cet
échelon ne sont peut-être pas pleinement mesurables.
Troisièmement, il importe de savoir jusqu'où la
désagrégation peut aller. Pour désagréger un
indicateur, il faut que ses composantes existent-elles-mêmes à un
niveau désagrégé. Par exemple, la
désagrégation de l'IDH nécessite des données sur le
revenu, l'instruction et l'espérance de vie. Les données sur
l'instruction sont souvent disponibles et représentatives pour des
dimensions telles que zones urbaines/rurales, genre et appartenance ethnique.
En revanche, ce n'est habituellement pas le cas des données ayant trait
au revenu et à l'espérance de vie. Ainsi, dans bien des
économies de subsistance, on ne peut qu'estimer ou que
présupposer le revenu des femmes dans l'agriculture.
En somme, l'IDH se calcule généralement au
niveau national. Or, parallèlement à la décentralisation,
se développe simultanément, dans notre pays, le besoin de
reconnaître les régions, d'étudier leurs
différences, de mesurer leur position relative à
l'intérieur du pays et donc d'affirmer voire de reconquérir une
identité régionale. La recherche des spécificités
régionales en termes de ressources, de progrès, de
bien-être débouche donc sur la construction d'indicateurs
infranationaux L'intérêt et l'utilité de cette
démarche ne nous semblent donc pas devoir être
démontrés plus longuement mais il faut souligner les
difficultés supplémentaires, statistiques notamment, qu'elle
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indices de développement humain : méthodologie et application
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implique, du fait de
l'hétérogénéité des appareils statistiques
régionaux voire nationaux.
I.2.2. Synthèse de la littérature
récente sur le thème
I.2.2.1. Synthèse des études portant sur
les indicateurs
En Afrique
Depuis 1996 il y a des innovations en matière de mesure
de développement humain en Afrique. La plupart des pays Africains se
sont lancés dans une dynamique de mesure du développement humain
au niveau local. En effet, dans ces pays les indicateurs de
développement humain du PNUD ont été
désagrégés au niveau local.
Ainsi au Niger, le premier rapport sur le développement
humain introduit les IDH pour les huit différentes régions du
Niger. Et depuis cette date les rapports nationaux sur le développement
humain au Niger sont publiés avec les indicateurs de
développement humain de ses huit régions. (Cf. Rapport national
sur le développement humain au Niger 1996).
Au Burkina Faso, c'est en 1997 que l'initiative de
désagrégation des indicateurs de développement humain a
été prise. Tous les rapports nationaux sur le
développement humain au Burkina Faso tabulent les différents
indicateurs de développement humain des 45 provinces du Burkina Faso.
(Cf. Rapport national sur le développement humain au Burkina Faso
1997.).
Le premier rapport DHD 1997 en Côte d'Ivoire est la
première tentative de conception d'indicateurs de développement
humain régionaux mais avec les régions suivantes : Abidjan, les
autres villes, la forêt rurale Est, la forêt rurale Ouest et la
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indices de développement humain : méthodologie et application
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savane rurale. Les différents indicateurs du
développement humain ont été calculés pour les
régions précédemment définies.
En Tunisie une étude a utilisé des
modèles de régressions afin de déterminer les variables
pesant sur l'évolution de la mortalité infantile. Il s'agit d'une
modélisation simple de la mortalité infantile en fonction de
chacune des variables disponibles qui peuvent la déterminer. Parmi les
variables disponibles pour l'étude, certaines sont
caractéristiques des mères tels que le taux de
fécondité totale, l'âge moyen au mariage et le taux
d'analphabétisme de femmes âgées de 15 ans et plus,
d'autres caractérisant le niveau de développement et
l'amélioration des conditions sanitaires tels que le taux d'urbanisation
et le nombre moyen des personnes par médecin. Après estimation du
modèle, il en ressort les interprétations suivantes : si l'on
s'en tient aux valeurs significatives données par le modèle, il
apparaît que le recul de l'analphabétisme, l'augmentation de
l'âge au mariage, la baisse de la fécondité, l'augmentation
de la densité médicale (réduction du nombre de personnes
par médecin) et l'urbanisation sont des facteurs décisifs du
recul de la mortalité infantile.
Au Bénin
Le premier RNDH du Bénin date de 1997. Ses indicateurs
reprenaient essentiellement ceux du RMDH 1997 qui avait le même
thème « la pauvreté », mais est adapté au
contexte national. Il s'inscrit dans cette dynamique de renouveau de la vision
du développement économique et social en vue de créer de
meilleures conditions pour la promotion des moyens durables d'existence des
populations les plus pauvres. Depuis lors, 8 RNDH ont été
élaborés annuellement jusqu'à 2001 et tous les deux ans
à partir de 2001 (voir annexe 3). Les RNDH du Bénin ont
essayé de nourrir le débat sur le développement humain et
la pauvreté humaine à partir des quatre (04) grands indicateurs
de développement humain, IDH, ISDH, IPH et IPF, au fur et à
mesure de la disponibilité des données nationales et
internationales en profitant des possibilités de
désagrégation dès que possible.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Le calcul de l'IDH et l'ISDH national a été
possible dès l'élaboration du RNDH 1997. L'année suivante
(1998) les 6 IDH départementaux ont été calculés,
suivis en 2001 (suite à la décentralisation) par le calcul des 12
IDDH. A partir de 2005, l'IDH a été
désagrégé au niveau des 77 communes avec la collaboration
de l'INSAE. A partir de 2003, les 12 ISDH départementaux ont
été calculés et leur désagrégation, au
niveau des 77 communes, est devenue une réalité à partir
de 2006 avec l'INSAE.
Le calcul de l'IPH national n'a été possible
qu'à partir de 2003. A partir de 2005 les 12 IPH départementaux
ont été calculés et à partir de 2006 les IPH des 77
communes sont nés avec la collaboration de l'INSAE.
Contrairement à l'IPF international qui n'a jamais
été obtenu pour le Bénin, le calcul de l'IPF national a
été possible mais seulement pour quelques années (1997,
2001 et 2003). La difficulté de son calcul s'explique par la non
disponibilité des composantes de l'IPF (notamment la part estimé
du revenu du travail des femmes sur celle des hommes). Il n'y a jamais eu d'IPF
départementaux ni communaux.
I.2.2.2. Les études empiriques sur l'estimation
du taux de mortalité
De nombreuses méthodes existent pour estimer les quotients
de mortalité : les modèles paramétriques et les
modèles relationnels.
La modélisation paramétrique repose sur
l'hypothèse que la courbe de mortalité peut être
représentée par une fonction mathématique de quelques
paramètres. Il s'agit de rapprocher les taux de mortalité
à une certaine loi connue mais dont les paramètres sont inconnus
et à les estimer sur la base des observations disponibles.
Démographes et actuaires, ont étudié de nombreux
modèles potentiels et identifié ceux qui arrivent le mieux
à retracer les caractéristiques fondamentales et permanentes des
courbes de mortalité. Plusieurs modèles ont déjà
fait leurs preuves dans la profession, tels que : la
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loi de Gompertz (1825), la loi de Makeham (1960), la loi de
Heligman-Pollard (1980), la loi de Weibull (1951) ou la loi logistique de
Kannisto.
Mais, Il faut cependant savoir que ces modèles tendent
à sous-estimer la mortalité avant 40 ans et à la
surestimer au-delà de 80 ans. De plus ils utilisent un grand nombre de
paramètres qui rendent les modèles moins robustes. Ces
modèles n'utilisent pas de tables de référence et ne
servent qu'à l'estimation de quotients de mortalité à des
âges bien précis situés sur une plage d'observation
limitée. Or au Bénin, il existe des tables de mortalité
par département qui peuvent être utilisé comme des tables
de référence pour l'estimation de quotient de mortalité
par commune. Il faut donc s'intéresser aux modèles relationnels
qui font référence à des tables de mortalité. Les
modèles relationnels sont des modèles dans lesquels le taux de
mortalité n'est pas uniquement fonction de l'âge, mais aussi du
taux de mortalité donnée par une table de référence
et/ou de l'âge.
Les modèles relationnels ont été
initialement développés par de démographes (citons les
modèles de Crox , de Brass et de Hannerz). Le plus célèbre
est celui de Brass (1971) qui utilise les modèles logit. Ces
modèles partent de l'hypothèse qu'il existe un lien
mathématique simple entre la mortalité de la population
étudié et celle d'une population de référence. Il
s'agit de rapprocher les taux de mortalité brut à ceux issus
d'une table connue, construite à partir d'une population ayant des
caractéristiques similaires et de transformer cette table de
référence pour aboutir à celle du groupe visé.
Ces méthodes sont particulièrement
intéressantes dans le cas où le volume de données n'est
pas très important. Nous présentons ici quelques modèles
relationnels d'estimation du taux de mortalité :
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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+ Modèle à risques proportionnels de
Cox
Dans ce modèle, les taux x sont liés
à un jeu de taux de référence x ref par la
relation :
x= è~xref, x = á,
á+ 1,....,w.
Ce modèle est généralement utilisé
pour estimer la survie d'une espèce.
+ Modèle de Hannerz
HANNERZ (1999, 2001) a proposé, pour une population
féminine, la relation :
exp(cx)
logit(xqo) = logit(xqo ref) -
è0 + è1x~1 + è2 '~ ~
+ è3 ~ , x = á, á+ 1,....,w.
Il va de soi que ce modèle ne peut être
utilisé pour estimer les quotients de mortalité d'une
localité puisqu'il ne modélise que la mortalité d'une
population féminine.
+ Le modèle de Brass
C'est un modèle relationnel qui utilise les
modèles logit. Le recours à ce type de transformation permet
d'obtenir une quantité non contrainte. Il admet l'existence d'une
relation linéaire entre les logits des quotients de mortalité
cumulés de deux tables pour un même âge.
Dans ce modèle les probabilités de
décès (aqo) sont liées à un jeu de
probabilités de référence
(aqoref) par la relation :
logit(aqo) = á +
âlogit(aqoref) avec logit(x) =
In ( ~
~~~).
Ce modèle serait mieux adapté pour estimer les
quotients de mortalité des communes à partir des tables de
mortalité des département qui serviront de table de
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Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
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référence même si, la limite de ce
modèle réside dans l'hypothèse de similarité entre
le groupe visé et le groupe de référence.
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Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
CHAPITRE II
LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ET LA
MESURE DU DEVELOPPEMENT HUMAIN
Problématique de la désagrégation des
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au cas du Bénin
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Chapitre II : Le développement humain et la
mesure du développement humain
Ce chapitre a pour objet de présenter les fondements
théoriques et la méthodologie pratique de calcul de l'indice du
développement humain.
II.1. Définition des concepts
II.1.1. Le développement humain
Le développement humain est un processus qui conduit
à l'élargissement de la gamme des possibilités qui
s'offrent à chacun. En principe, elles sont illimitées et peuvent
évoluer avec le temps. Mais quel que soit le stade de
développement, elles impliquent que soient réalisées trois
conditions essentielles : vivre longtemps et en bonne santé,
acquérir un savoir et avoir accès aux ressources
nécessaires pour jouir d'un niveau de vie convenable. Si ces conditions
ne sont pas satisfaites, de nombreuses possibilités restent
inaccessibles. Mais le concept de développement humain ne se limite pas
à cela. Il englobe également des notions aussi capitales que la
liberté politique, économique ou sociale, et aussi importantes
que la créativité, la productivité, le respect de soi et
la garantie des droits humains fondamentaux. Le développement humain
présente deux aspects : d'une part, la création de
capacités personnelles (par les progrès obtenus en matière
de santé, de savoir et d'aptitudes), et d'autre part, l'emploi que les
individus font de ces capacités dans leurs loisirs, à des fins
productives ou culturelles, sociales et politiques. Si le développement
humain n'équilibre pas ces deux aspects, il peut en résulter une
immense frustration. Selon cette notion du développement humain,
l'amélioration du revenu, pour importante qu'elle soit, n'est jamais
qu'une aspiration parmi d'autres. Mais toute leur vie ne peut se résumer
à cela. Le développement doit donc être bien plus qu'une
accumulation de
Problématique de la désagrégation des
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revenus et de richesses. Il doit être centré sur les
personnes. (Rapport du PNUD sur le développement humain, 1990,
ENCADRE 1.1).
II.1.2. Le développement humain durable
Par la notion de développement humain durable, on
entend un accroissement des libertés et des potentialités des
individus dans toutes ses composantes : économique, sociale, culturelle,
éthique, politique. La durabilité sous-entend la
préservation des acquis, dans ce sens qu'on transmet aux
générations futures un montant de capital qui leur permet de
vivre au moins aussi bien que la génération présente. Le
capital ici est vu sous l'aspect social, humain et économique.
Le maintien de l'intégrité écologique
(environnement) consiste à intégrer dans l'ensemble des actions
des communautés humaines, la préoccupation du maintien de la
viabilité et de la diversité des gènes, des espèces
et de l'ensemble des écosystèmes naturels terrestres et
aquatiques. Ceci se fera notamment, par des mesures de protection de la
qualité de l'environnement, par la restauration, l'aménagement et
le maintien des habitats essentiels aux espèces ainsi que par une
gestion durable de l'utilisation des populations animales et
végétales exploitées
L'amélioration de l'équité sociale
consiste à permettre la satisfaction des besoins essentiels des
communautés humaines présentes et futures et
l'amélioration de la qualité de vie ; ceci notamment par
l'accès pour tous à l'emploi, à l'éducation, aux
soins médicaux et aux services sociaux, à un logement de
qualité, ainsi que par le respect des droits et des libertés de
la personne, et par la participation, pour l'ensemble des groupes de la
société, aux différents processus de prise de
décision.
L'amélioration de l'efficacité économique
consiste à favoriser une gestion optimale des ressources humaines,
naturelles et financières, afin de permettre la satisfaction des besoins
des communautés humaines. Ceci passe, notamment, par la
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responsabilisation des entreprises et des consommateurs au
regard des biens et des services qu'ils produisent et utilisent ainsi que par
l'adoption de politiques gouvernementales appropriées (principe du
pollueur payeur, internalisation des coûts environnementaux et sociaux,
éco-fiscalité, etc.).
Le défi de la mise en oeuvre du développement
humain durable consiste donc à faire en sorte que dans nos
comportements, nos actions, nos politiques, nos programmes, nos lois et nos
règlements, etc., dans l'ensemble de nos interventions comme citoyen,
groupe d'intérêt, entreprise, gouvernement, nous visions
l'atteinte simultanée et équilibrée de ces trois objectifs
fondamentaux.
La figure ci dessous résume le concept de
développement humain durable et ses trois dimensions.
Graphique 1 : Les trois pôles interdépendants
du développement humain durable
Source : BOULANGER Paul-Marie, (2004) : Les indicateurs de
développement durable.
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II.2. Présentation de l'indice de
développement humain du PNUD
Cette section présente l'indice du développement
humain tant sur le plan théorique que méthodologique. Il s'agira
pour nous de faire une présentation exhaustive de l'indice de
développement humain utilisé par le PNUD avant et à partir
de 2010.
II.2.1. L'indice de développement humain de 1990
à 2009
L'indice de développement humain (IDH) est un outil
synthétique de mesure du développement humain durable. Il vise
simplement à donner un moyen pour permettre des comparaisons
internationales sans s'intéresser à la seule richesse
matérielle. L'IDH privilégie à cet effet les trois
dimensions considérées indispensables pour le
développement humain : la longévité mesurée par
l'espérance de vie à la naissance; le niveau d'instruction
mesuré par un indicateur combinant pour deux tiers le taux
d'alphabétisation des adultes et pour un tiers le taux brut de
scolarisation (tous niveaux confondus), et le niveau de vie mesuré
d'après le PIB réel par habitant (mesuré en parités
des pouvoirs d'achat).
Avant de calculer l'IDH lui-même, il faut établir
un indice pour chacune des trois composantes. Puis, avant d'être
agrégé dans l'IDH, chaque indice doit être normalisé
de façon à prendre une valeur comprise entre zéro et un.
Aussi, les valeurs minimale et maximale que l'indice élémentaire
peut prendre doivent être définies au préalable.
Tous les indices à l'exception de celui du PIB et de
celui du niveau d'instruction qui entrent dans la composition de l'IDH se
calculent selon la formule générale suivante :
Valeur mesurée--valeur
minimale
Valeur de l'indice dimensionnel =
Valeur maximale--valeur minimale
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
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L'indice du PIB se calcule à l'aide de la formule suivante
:
Indice du PIB = og(Valeur
mesurée) - og (Valeur minimale)
og(Valeur maximale)-- og(Valeur minimale)
|
5
|
Quant à celui du niveau d'instruction, il se calcule comme
suit :
Indice du niveau d'instruction = ~
3(Indice dimensionnel de taux
d'alphabétisation) + 1 (Indice dimensionnel du
taux brut de scolarisation)
#
L'IDH correspond à la moyenne arithmétique de ces
indices dimensionnels. Ainsi la formule s'écrit comme suit :
IDH =
|
Indice d'espérencede vie + Indice de
niveau d'instruction + Indice de 3$4 5
|
Le tableau ci-dessous donne les valeurs maximale et minimale des
différents critères pris en compte dans le calcul de l'IDH.
Tableau 1 : Valeurs minimales et maximales pour le calcul
de l'IDH
Critères
|
Valeur maximale
|
Valeur minimale
|
Espérance de vie à la naissance (en
années)
|
85
|
25
|
Taux d'alphabétisation des adultes (en %)
|
100
|
0
|
Taux brut de scolarisation combiné (en %)
|
100
|
0
|
PIB par habitant (en PPA)
|
40 000
|
100
|
Sources : Rapport Mondial sur le Développement
Humain 2001 (PNUD).
5 l'indice de PIB est un peu à part puisqu'une formule
logarithmique intervient dans le calcul afin de lisser les écarts entre
nations à haut et à bas PIB/hab (PPA). Cf. pages suivantes
2011
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
II.2.2. Améliorations méthodologiques
apportées aux indicateurs de développement humain : le nouvel
IDH
L'indice de développement humain (IDH) reste une mesure
globale du progrès dans trois dimensions : la santé,
l'éducation et le revenu. Cependant, en 2010, l'espérance de vie
à la naissance demeure mesure toujours l'aptitude d'un individu à
jouir d'une vie en bonne santé. Dans la dimension du savoir par contre,
la durée moyenne de scolarisation remplace le taux
d'alphabétisation, et le taux brut de scolarisation est reformulé
en durée attendue de scolarisation. La durée moyenne de
scolarisation fait l'objet d'estimations plus fréquentes pour un plus
grand nombre de pays et permet de faire une distinction entre les pays, tandis
que la durée attendue de scolarisation s'inscrit dans le recadrage de
cette dimension, en termes d'années. Pour mesurer le niveau de vie, le
revenu national brut (RNB) par habitant remplace le produit intérieur
brut (PIB) par habitant.
Concernant la méthode utilisée pour
agréger les trois dimensions, le RMDH 2010 a opéré un
changement essentiel : l'utilisation de la moyenne géométrique
(qui mesure la valeur typique d'un ensemble de nombres). De ce fait, l'IDH de
2010 représente la moyenne géométrique des indices des
trois dimensions. Une performance médiocre dans une dimension quelconque
est maintenant directement réfléchie dans l'IDH, et il n'y a plus
de substituabilité parfaite à travers les dimensions. La pratique
qui consiste à utiliser le logarithme népérien du revenu
est maintenue.
La première étape consiste à créer
des sous-indices pour chaque dimension. Il s'agit de définir des valeurs
minimales et maximales qui permettront de convertir les indicateurs en indices
compris entre 0 et 1(Tableau 2). Après avoir établi les valeurs
maximales et minimales, on calcule les sous-indices comme suit :
Indice dimensionnel = Valeur maximale -- valeur
minimale
Valeur utilisée -- valeur
minimale
|
. (1)
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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|
|
Pour l'éducation, on utilise l'équation (1) pour
chacun des deux souscomposants, puis on calcule la moyenne
géométrique des indices résultants. Finalement on applique
de nouveau l'équation (1) à la moyenne géométrique
des indices, en utilisant 0 comme valeur minimale, et comme valeur maximale, la
valeur la plus élevée des moyennes géométriques des
indices obtenus pour la période à l'étude. Cette
méthode revient à appliquer directement l'équation (1)
à la moyenne géométrique des deux sous-composants. Chaque
indice dimensionnel servant d'indicateur des capabilités dans la
dimension correspondante, la fonction permettant de convertir le revenu en
capabilités est susceptible d'avoir une forme concave (Anand et Sen
2000c). Dans le cas du revenu, on utilise donc le logarithme
népérien des valeurs minimales et maximales utilisées.
IDH = (ILongévité 1/3.
Instruction 1/3. IRevenu 1/3)
Tableau 2 : Valeurs maximales et minimales pour l'IDH
2010
Dimension
|
Valeur maximale constatée
|
Valeurs minimales
|
Espérance de vie
|
83,2 (Japon, 2010)
|
20
|
Durée moyenne de scolarisation
|
13,2 (États-Unis, 2000)
|
0
|
Durée attendue de scolarisation
|
20,6 (Australie, 2002)
|
0
|
Indice de scolarisation combiné
|
0,951 (Nouvelle-Zélande, 2010)
|
0
|
Revenu par habitant (en PPA en $)
|
108,211
(Émirats arabes unis, 1980)
|
163 (Zimbabwe,200 8)
|
Sources : Rapport sur le développement humain
2010.
CHAPITRE III
DESAGREGATION DES INDICES DE
DEVELOPPEMENT HUMAIN
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Chapitre III : Désagrégation des indices
de développement
humain
Ce chapitre est exclusivement réservé à
la conception d'indicateurs de développement humain au niveau communal.
Il exposera d'abord la méthodologie d'estimation des différents
critères caractéristiques des dimensions pris en compte dans
l'indice du développement humain. Par suite, il présentera les
résultats issus de l'application de ladite méthodologie puis
enfin les suggestions relatives au suivi des indicateurs communaux.
III.1. Méthodologie de
désagrégation des indices de développement
humain
Dans cette section, nous allons présenter la
méthodologie utilisée pour désagréger l'indice de
développement humain.
III.1.1. Présentation de la méthodologie
La démarche méthodologique consiste à :
> Estimer, dans un premier temps, par commune, chacune des
composantes de l'IDH. Il s'agira donc de calculer pour chaque commune :
l'espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de
scolarisation, la durée attendue de scolarisation et le revenu brut par
habitant en PPA.
> Procéder, ensuite, à la normalisation de
chaque composante pour obtenir un indice dimensionnel. Ainsi, l'indice de
longévité se calcule suivant la formule générale
suivante :
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Indice dimensionnel de
longévité de
la commune i
Valeur estimée dans la
commune i - valeur minimale
=
valeur maximale - valeur minimale L'indice du
revenu se calcule selon la formule générale :
Indice du revenu de la commune i Log(valeur
estimée dans la commune i) - Log(valeur
minimale)
=
Log(valeur maximale) - Log(valeur minimale)
Quant à l'indice dimensionnel du niveau d'instruction, il
se calcule comme suit:
Indice d'instruction
de la commune i
= ,/Indice dimensionnel de la
durée moyenne de scolarisation * Indice
dimensionnel de la durée moyenne de
scolarisation
avec :
Indice dimensionnel de la
durée moyenne de scolarisation de la commune i
valeur estimée dans la commune i - valeur
minimale
=
valeur maximale - valeur minimale
Indice dimensionnel de la
durée attendue de scolarisation de la commune
i valeur estimée dans la commune i - valeur
minimale
=
valeur maximale - valeur minimale
Les valeurs minimales et maximales qui servent pour la
normalisation des sous indicateurs sont contenues dans le tableau 2.
> Effectuer, enfin, l'agrégation de ces sous
indicateurs en un indice synthétique pour obtenir l'IDH par commune. La
formule de calcul est la suivante :
IDH de la commune i =
DlLongél2ité
* 'Instruction * 'Revenu
U
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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avec :
ILongévité = indice dimensionnel de
longévité de la commune i
IInstruction = indice dimensionnel du niveau d'instruction de
la commune i IRevenu = indice dimensionnel du revenu de la commune i.
Dans les paragraphes à venir, il sera question de
présenter les différentes méthodes utilisées pour
résoudre le problème de la désagrégation de l'IDH
par commune. Plus précisément, il sera question d'exposer les
différentes méthodes d'estimation de chacune des composantes de
l'IDH.
· L'indicateur de
longévité
La dimension longévité est mesurée par
l'espérance de vie à la naissance. L'estimation de cet indicateur
est basée sur la table de mortalité abrégée. Au
Bénin, les tables de mortalité sont établies à
partir des RGPH et existent au niveau national et départemental. Compte
tenu de l'indisponibilité de statistiques sur les tables de
mortalité par communes, l'utilisation de l'espérance de vie
à la naissance pour quantifier la dimension longévité
s'est avérée très difficile. Alors, un modèle a
été proposé pour estimer à partir des tables de
mortalité départementales, les taux de mortalité par
communes qui serviront à calculer, par la suite, l'espérance de
vie.
Le modèle de référence utilisé est
celui de Brass (1971). Il s'agit d'un modèle relationnel qui permet de
rapprocher les taux bruts de mortalité à ceux issus d'une table
connue, construite à partir d'une population ayant des
caractéristiques similaires et de transformer cette table de
référence pour aboutir à celle du groupe visé. Le
modèle s'écrit sous la forme suivante :
logit(aqo) = á + â
logit(aqoref)
À partir de ce modèle, l'estimation du taux de
mortalité de la commune se fera en deux étapes :
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Etape 1 : on estime les
paramètres a et (3 en utilisant les taux bruts de mortalité au
niveau national et départemental dans la formule :
logit(aqoi) = a + (3
logit(aqoref) Où :
aqoi : représente le taux brut de mortalité
à l'âge a, du département i, aqo ref : représente le
taux brut de mortalité à l'âge a, au niveau national.
Etape 2 : on estime ensuite
les taux bruts de mortalité par commune en utilisant le même
modèle mais en faisant l'hypothèse que le coefficient (3 est
constant. On aura donc :
logit(aqoij)= a + (3
logit(aqoref) + Ea où,
Ea est le terme d'erreur.
aqoij représente le taux brut de mortalité à
l'âge a, de la commune j du département i, aqo ref
représente le taux brut de mortalité à l'âge a, au
niveau national.
Enfin, on recueille le taux de mortalité estimé
ci-dessus pour calculer l'espérance de vie par commune. (Voir la
méthodologie de calcul à l'annexe 5)
· L'indicateur du niveau
d'instruction
Cet indicateur est calculé à partir de deux
autres indicateurs : la durée moyenne de scolarisation et la
durée attendue de scolarisation. Les investigations faites dans le but
de collecter ces indicateurs montrent qu'ils ne sont pas calculés au
niveau national. Pour cela nous avons proposé des variables pouvant
permettre d'approcher ces indicateurs.
- La durée moyenne de
scolarisation
C'est le nombre moyen d'années d'éducation
dispensées à des adultes de 25 ans ou plus au cours de leur vie,
en se fondant sur les niveaux d'éducation de la population
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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convertis en années de scolarisation sur la base des
durées théoriques de chaque niveau d'enseignement suivi.
La variable utilisée pour approcher cet indicateur,
dans le cadre de notre étude, est « la dernière classe
effectuée avec succès » par un individu de la population
convertie en nombre d'années de scolarisation correspondants. Cette
variable est tirée de la base de données de EMICoV. Dans ce cas,
on fait l'hypothèse selon laquelle les redoublements ne sont pas pris en
compte. En effet, nous avons obtenu cet indicateur, sous SPSS, à l'aide
d'un programme (Voir l'annexe 4).
- La durée attendue de
scolarisation
C'est le nombre d'années de scolarisation, dont un
enfant d'âge d'entrée à l'école peut espérer
bénéficier, si les taux de scolarisation par âge devaient
demeurer inchangés tout au long de la vie de l'enfant. Cette
définition s'assimile bien à celle de l'espérance de vie
scolaire.
L'espérance de vie scolaire (EVS) est égale
à la somme des taux d'accès aux différentes années
d'études :
N
EVS = >TJ
j=1
où j représente l'année d'études, Tj
le taux d'accès à l'année d'études j et N le
dernier niveau offert par le système.
Une méthode de calcul dérivée permet
d'obtenir, traditionnellement, une estimation de l'EVS à partir des taux
bruts de scolarisation :
EVS = TBSprimXNprim + TBSseciXNseci +
TBSsec2XNsec2 + Y]WQS~~_QS~
où Nprim, Nsec1, Nsec2, Nsup, représentent les
nombres d'années d'études des différents cycles (primaire,
secondaire 1er cycle, secondaire 2nd cycle et supérieur).
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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· L'indicateur du revenu
Cet indicateur est exprimé par le Revenu National Brut
par habitant en parité de pouvoir d'achat (RNB/hbt en PPA). Pour
l'estimation de ce revenu, on fait l'hypothèse que le revenu des
ménages d'une commune est sensiblement égal aux dépenses
de consommation finale des ménages de la commune.
Donc, comme clé de répartition du RNB/habitant
on utilisera la part des dépenses de consommation des ménages par
commune en faisant l'hypothèse que l'épargne des ménages
est nulle. Ainsi :
RB /hbt de la commune i =
|
Dépense de consommation
finale de Ia commune i xRNB Dépense de
consommation finale nationale
|
RB : Revenu Brut.
RNB : Revenu National Brut (en PPA).
III.1.2. Les sources de données et les limites de
l'étude
III.1.2.1. Les sources de données
utilisées
Le Bénin a entrepris depuis quelques années des
actions pour améliorer son appareil statistique. De nombreuses
enquêtes ont été menées afin de fournir au
gouvernement et aux autres utilisateurs, des éléments
d'appréciation de la situation socioéconomique et aussi
d'orientation des différentes politiques économiques. Dans le
cadre de notre étude, sont utilisées : l'enquête modulaire
intégrée sur les conditions de vie des ménages(EMICoV) et
le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH).
En plus de ces enquêtes, d'autres sources statistiques sont
utilisées. Une présentation des différentes enquêtes
utilisées est faite ci-dessous :
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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i' EMICoV (Enquête Modulaire
Intégré sur les Conditions de Vie des
Ménages)
Nous allons utiliser les données issues de
l'Enquête Modulaire Intégré sur les Conditions de Vie des
Ménages (EMICoV), organisée en 2006 par le gouvernement et dont
les résultats provisoires et partiels du premier passage ont servi
à la rédaction de la version finale de la SCRP6
(2007-2009). Cette enquête a été exécutée par
l'INSAE et réalisée en quatre(04) passages dont le premier s'est
déroulé d'Août à Novembre 2006. Elle a touché
18000 ménages répartis sur l'ensemble du territoire. L'EMICoV
offre, outre la richesse des thématiques abordées,
l'opportunité de confronter différentes approches de la
pauvreté au Bénin.
L'Enquête Modulaire intégré sur les
Conditions de vie des Ménages (EMICoV) est destinée à
assurer le diagnostic et l'établissement de la pauvreté au
Bénin principalement pour l'élaboration et le suivi des
Stratégies de Réduction de la Pauvreté. Cette
enquête, en même temps qu'elle fournit les données de base
pour le DSRP-2, s'inscrit dans le temps (elle est appelée à se
poursuivre tous les 5 ans) et touche toutes les communes du Bénin en vue
de fournir un premier profil pour toutes les communes du Bénin.
L'échantillon de l'enquête EMICoV a
été élaboré en respectant la
représentativité suivant le milieu de résidence au niveau
national, départemental et communal. Il est à signaler qu'en
dehors de la représentativité observée au niveau communal,
l'échantillon a couvert la plupart des arrondissements dans chaque
commune. La taille de l'échantillon de l'enquête EMICoV est de
18000 ménages à raison de 7440 ménages en milieu urbain
(soit 41,33%) contre 10560 ménages en milieu rural (58,67%).
Le questionnaire EMICoV se présente comme suit : i. Module
de base (module ménage)
6Stratégie de Croissance et de Réduction
de la Pauvreté
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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ii. Module Consommation des ménages
iii. Module Emploi
iv. Module Secteur Informel
v. Module Qualitatifs (gouvernance, démocratie)
vi. Module Foncier
vii. Module Micro finance
viii. Module Relevé de Prix
i' RGPH (Recensement Général de la
Population et de l'Habitat)
Selon l'Institut National de l'Analyse Economique et de la
Statistique, un recensement général de la population est un
comptage complet à une date déterminée de la population
d'un pays donné, d'une ville ou d'une région et un inventaire de
son habitation. Il s'agit ici de dénombrer, c'est à-dire de
compter, sans omission, ni répétition, les personnes et/ou les
ménages.
Notre étude va exploiter les données du
troisième recensement général de la population et de
l'habitation. Ce troisième recensement a été
réalisé du 15 Février au 1er Mars 2002 soit exactement dix
ans après le deuxième recensement. C'est le deuxième
recensement après « la conférence des Forces Vives de la
Nations » de Février 1990.
III.1.2.2. Les limites de l'étude
Les limites qui se dégagent à travers les
méthodologies utilisées pour résoudre le problème
se situent essentiellement à deux niveaux :
· le premier groupe de limites est inhérent
aux hypothèses de travail faites pour résoudre le
problème. En effet, en faisant l'hypothèse selon laquelle
l'épargne des ménages est nulle, on considère alors que
les ménages
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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consomment tout ce qu'ils gagnent. Ce qui n'est pas toujours
vrai dans la réalité. Aussi, l'on néglige les nombreux
phénomènes migratoires qui ont düse produire
entre les communes, phénomènes qui pourraient être à
l'origine
des baisses d'activités dans certains domaines de
certaines communes. De plus, l'hypothèse selon laquelle les
redoublements et les abandons ne sont pas pris en compte a un
inconvénient sur l'indice d'instruction. Enfin, en faisant
l'hypothèse que le paramètre d'estimation â est constant
entre le département et les communes, l'on pourrait négliger les
variations qui peuvent exister entre certaines communes.
· La deuxième limite réside dans le
fait que la méthodologie exposée dans ce rapport n'est pas
générale. Elle dépend essentiellement de l'organisation de
l'appareil statistique du pays dans lequel on fait le calcul. En d'autres
termes, cette méthodologie est inapplicable dès lors que les
données nécessaires à son application ne sont pas
disponibles dans le pays considéré.
III.2. Application de la méthodologie à
partir des sources de données
La méthodologie de désagrégation
étant définie, il est alors nécessaire d'en faire une
application à partir des sources de données disponibles afin de
déterminer les disparités qui pourraient exister entre les
communes. Ceci nous permettra également d'établir un classement
des communes en terme de développement humain.
III.2.1. Situation et évolution du nouvel IDH et de
ses composantes
entre 1996 et 2010
L'indice de développement humain permet de situer le
niveau de développement d'un pays ou d'une localité à
partir de trois variables : longévité,
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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instruction et revenu. Le suivi dans le temps de cet
indicateur permet donc d'apprécier les efforts conjugués,
réalisés au niveau de ces trois domaines. Il constitue
également un outil de classement des pays au niveau international en ce
qui concerne le développement humain.
En effet, sur le plan international en 2010, le Bénin
occupe la 134ème place sur un total de 169 pays avec un IDH
de 0,435.
Dans les paragraphes à suivre, nous verrons, pour le
Bénin, l'évolution dans le temps de l'IDH et de ses composantes
calculées à partir de la nouvelle méthodologie
présentée dans le RMDH 2010.
· Indicateur de
longévité
Au Bénin, l'indicateur de longévité
s'établit à 0,67 en 2010 s'inscrivant en hausse par rapport au
niveau de 2008 (la hausse est de 1,50% entre 2008 et 2010). En effet,
l'indicateur de longévité a progressivement évolué
à la hausse depuis 1996 jusqu'à nos jours.
Graphique 2 : Evolution de l'indicateur de
longévité de 1996 à 2010
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0,66
|
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0,64
|
0,65
|
0,66
|
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|
|
0,62
|
0,63
|
0,64
|
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0,67
|
|
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0,60
|
0,61
|
0,61
|
0,62
|
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0,58
|
0,59
|
0,59
|
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1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
0,68
Indiateur de longevite
0,66
0,64
0,62
0,60
0,58
0,56
0,54
0,52
0,50
Sources : Nos calculs.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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|
A l'examen de ce graphique, nous constatons que l'indicateur
de longévité connaît un accroissement très lent
d'une année à une autre. Nous observons qu'entre 1996 et 2010
l'indice s'est accrue de 15,06% soit 1,0% par an.
· Indicateur d'instruction
L'indicateur d'instruction s'établit à 0,36 en
2010 s'inscrivant en hausse par rapport au niveau de 2008 (soit une hausse est
de 2,86% entre 2008 et 2010). En effet, l'indice a également
évolué à la hausse depuis 1996 jusqu'à nos
jours.
Graphique 3 : Evolution de l'indicateur d'instruction de 1996
à 2010
|
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|
0,34 0,34 0,35 0,35 0,35 0,36 0,36
|
|
0,31 0,32 0,32
0,29
|
0,25
|
0,26 0,27 0,28
|
|
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1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
0,40
Indicateur du niveau d'instruction
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
Sources : Nos calculs.
De l'analyse de ce graphe, nous constatons que l'indice
d'instruction connaît un accroissement assez lent d'une année
à une autre. Nous observons qu'entre 1996 et 2010, l'indice s'est accru
de 46.70% soit plus de 3% par an. Cependant, les années 2002 et 2005
sont celles où l'indice a enregistré des hausses.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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|
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· Indicateur de revenu
L'indicateur de revenu s'établit à 0,342 en 2010
s'inscrivant en hausse par rapport au niveau de 2008 (soit une hausse est de
1,18% entre 2008 et 2010). L'indice a évolué à la hausse
depuis 1996 jusqu'à nos jours.
Graphique 4 : Evolution de l'indicateur de revenu de 1996
à 2010
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
0,345
0,340
0,335
0,330
Indicateur de revenu
0,325
0,320
0,315
0,310
0,305
0,300
0,295
0,317
0,313
0,329 0,331 0,33 0,33 0,33 0,33 0,331 0,333
0,338 0,340 0,342
0,325
0,321
Sources : Nos calculs.
A l'examen de ce graphique, nous constatons que l'indicateur
de revenu connaît un accroissement très lent d'une année
à une autre. Nous observons qu'entre 2010 et 1996 l'indice s'est accrue
de 9,11% soit 0,60% par an.
Toutefois, on remarque que l'indicateur de revenu a
enregistré trois variations distinctes dans le temps : d'abord une
croissance soutenue entre les années 1996 et 2002 soit un accroissement
de 5,43%, ensuite une décroissance à partir 2003 jusqu'en 2006
soit un accroissement de -0,56% ; enfin l'indice a crue de 3,36% entre 2006 et
2010.
2011
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
· Indice de développement humain
(IDH)
L'IDH s'établit à 0,435 en 2010 s'inscrivant
à la hausse par rapport à 2008 (la hausse est de 1,58% entre 2008
et 2010). En effet, l'indice de développement humain a progressivement
évolué à la hausse depuis 1996 jusqu'à nos
jours.
Le tableau ci-après illustre cette évolution de
l'IDH entre 1996 et 2010.
Tableau 3 : Répartition de l'IDH selon
l'année au Bénin
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
IDH
|
0,36
|
0,36
|
0,37
|
0,38
|
0,39
|
0,4
|
0,4
|
0,41
|
0,41
|
0,42
|
0,42
|
0,42
|
0,43
|
0,43
|
0,44
|
Taux d'accroissement d'une année
à une autre (en %)
|
-
|
0,0
|
2,8
|
2,7
|
2,6
|
2,6
|
0,0
|
2,5
|
0,0
|
2,4
|
0,0
|
0,0
|
2,4
|
0,0
|
2,3
|
Taux d'accroissement par rapport à
|
-
|
0,0
|
2,8
|
5,6
|
8,3
|
11,1
|
11,1
|
13,9
|
13,9
|
16,7
|
16,7
|
16,7
|
19,4
|
19,4
|
22,2
|
1996 (en %)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
Sources : Nos calculs
Graphique 5 : Evolution de l'IDH de 1996 à 2010
|
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|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,40
|
0,40
|
0,41
|
0,41
|
0,42
|
0,42
|
0,42
|
0,43
|
0,43
|
0,44
|
0,36
|
0,36
|
0,37
|
0,38
|
0,39
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2009 2010
IDH
|
0,50 0,45 0,40 0,35 0,30 0,25 0,20 0,15 0,10 0,05 0,00
|
Sources : Nos calculs.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
L'analyse de ce graphique permet de constater une
évolution très lente de l'IDH d'une année à une
autre. Entre 1996 et 2010, l'IDH s'est accrue de 22,6% soit 1,5% par an en
moyenne. Neanmoins les années 2002 et 2005 sont celles où l'IDH a
enregistré des hausses substentielles.
III.2.2. Les disparités et le classement communal au
niveau du
développement humain
III.2.2.1. Les dispersions communales en terme de
développement humain
L'enquête EMICoV a rendu possible la
désagrégation des composantes de l'IDH au niveau communal. Cet
exercice a permis de mettre en évidence les disparités non
négligeables observées d'une commune à une autre comme
l'illustre le nuage de point du graphique 7.
Il ressort de ce graphique que, par rapport à la moyenne
nationale, cinq (05) groupes relativement homogènes peuvent
s'établir suivant le niveau de l'IDH :
- Le premier groupe constitué des communes à IDH
très élevé.
- Le deuxième groupe constitué des communes
à IDH élevé.
- Le troisième groupe constitué des communes
à IDH moyen proche de la moyenne nationale.
- Le quatrième groupe constitué des communes
à IDH faible.
- Le dernier groupe constitué des communes à IDH
très faible.
Le tableau ci-après présente cette
catégorisation.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Tableau 4 : Résultats de la classification et
regroupement des communes selon l'IDH en 2007
3 communes à IDH très faible (en
moyenne 0,235) Groupe5
|
41 communes à IDH faible (en
moyenne 0,315) Groupe 4
|
26 communes à IDH moyen (en
moyenne 0,390) Groupe 3
|
5 communes à IDH élevé (en
moyenne 0,471) Groupe 2
|
2 communes à IDH très
élevé (en moyenne 0,533) Groupe 1
|
Karimama
|
Bassila
|
Sègbana
|
comè
|
Allada
|
Porto-Novo
|
Abomey-Calavi
|
Toucountouna
|
Adjohoun
|
Bopa
|
Adjarra
|
Dogbo
|
Parakou
|
Cotonou
|
Kalalé
|
Toviklin
|
Za-Kpota
|
Dassa-Zoumè
|
Kouandé
|
Ouidah
|
|
|
Lalo
|
Bembèrèkè
|
Akpro-Missérété
|
Kpomassè
|
Sèmè-Kpodji
|
|
|
Ouaké
|
Zè
|
Abomey
|
Houéyogbé
|
Grand-Popo
|
|
|
Sakété
|
Tanguiéta
|
Lokossa
|
Klouékanmè
|
|
|
|
Tori-Bossito
|
Kandi
|
Bantè
|
Ifangni
|
|
|
|
Covè
|
So-Ava
|
Savè
|
Avrankou
|
|
|
|
Ouèssè
|
Banikoara
|
Agbanyizoun
|
Bonou
|
|
|
|
Zogbodomey
|
Kétou
|
Bohicon
|
Natitingou
|
|
|
|
Tchaourou
|
Ouinhi
|
Glazoué
|
Dangbo
|
|
|
|
Péhunco
|
Kérou
|
Athiémé
|
Toffo
|
|
|
|
Zagnanado
|
Sinendé
|
Savalou
|
Aguégués
|
|
|
|
Adja-Ouèrè
|
Copargo
|
|
|
|
|
|
Djakotomè
|
Djidja
|
|
|
|
|
|
Djougou
|
Gogounou
|
|
|
|
|
|
Aplahoué
|
Nikki
|
|
|
|
|
|
Pèrèrè
|
Malanville
|
|
|
|
|
|
N'Dali
|
Boukoumbè
|
|
|
|
|
|
Pobè
|
Cobly
|
|
|
|
|
|
Matéri
|
|
|
|
|
|
Sources : Nos calculs.
2011
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
Graphique 6 : Résultats de la classification et
regroupement des communes par département selon l'IDH en 2007
|
Légendes
· IDH très faible
· IDH faible
· IDH moyen
· IDH élevé
· IDH très élevé
|
|
Source : Nos calculs
Disparités communales en terme de
développement humain
Communes
|
|
Abomey-Calavi
|
Cotonou
|
|
Porto Novo
|
|
Parakou
|
Ouidah Sèmè
|
Kpodji
|
Grand-Popo
|
|
comè
|
Adjarra BENIN
|
Dassa-Zou mè
|
Abomey Akpro Missérété Lokossa
Bantè Savè
|
Agbanyizoun Glazoué
Athiémé Bohicon
|
Allada Savalou
Dogbo Kouandé Kpomassè
|
Houéyogbé Klouékanmè
|
Avrankou Bonou Ifangni
Dangbo Natitingou
|
Aguégués Toffo
|
Adjohoun Bassila Lalo Toviklin
Ouaké
|
Covè Ouèssè Sakété
Tori-Bossito
|
Adja-Ouèrè Djakotomè Péhunco
Tchaourou Zogbodomey
Djougou Zagnanado
|
Aplahoué N'Dali Sègbana
Bopa Matéri Pèrèr
Pobè
Bembèrèkè Tanguiéta Zè
Za-Kpota
|
Banikoara Kandi So-Ava
Kétou Ouinhi
|
Kérou Sinendé
Copargo Djidja
|
Gogounou Nikki
|
BoukouMalanville
|
Coblymbè
|
|
|
Karimama
Ka la lé Toucountouna
|
|
|
|
|
0,56
0,55
0,54
0,53
0,52
0,51
0,50
0,49
0,48
0,47
0,46
0,45
0,44
0,43
0,42
0,41
0,40
IDH
0,39
0,38
0,37
0,36
0,35
0,34
0,33
0,32
0,31
0,30
0,29
0,28
0,27
0,26
0,25
0,24
0,23
0,22
0,21
0,20
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
Graphique 7 : Dispersion des IDH des communes en 2007 (le
classement est présentée en annexe 1)
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
Au total, 44 communes sur 77, soit 57,41% des communes ont
des niveaux de développement humain faibles pendant que 9% des communes
(soit 7 communes) affichent des IDH élevés. Au milieu de ces deux
extrêmes se trouvent 26 communes ayant des situations moyennes. Comme
l'IDH national, l'IDH communal fournit aussi une vue instantanée de la
performance moyenne de la commune en matière de développement
humain.
Tableau 5 : Indice de développement humain par commune en
2007
Communes
|
Indice de Revenu Longévité
Instruction
|
IDH
|
Rang
|
Abomey-Calavi
|
0,575
|
0,563
|
0,482
|
0,538
|
1
|
Cotonou
|
0,415
|
0,660
|
0,536
|
0,527
|
2
|
Moyenne groupe 1
|
0,495
|
0,611
|
0,509
|
0,533
|
|
Porto-Novo
|
0,448
|
0,559
|
0,503
|
0,501
|
3
|
Parakou
|
0,354
|
0,613
|
0,525
|
0,485
|
4
|
Ouidah
|
0,375
|
0,566
|
0,494
|
0,471
|
5
|
Sèmè-Kpodji
|
0,453
|
0,552
|
0,415
|
0,470
|
6
|
Grand-Popo
|
0,485
|
0,503
|
0,389
|
0,456
|
7
|
Moyenne groupe 2
|
0,423
|
0,558
|
0,465
|
0,477
|
|
comè
|
0,362
|
0,505
|
0,451
|
0,435
|
8
|
Adjarra
|
0,437
|
0,553
|
0,312
|
0,422
|
9
|
Dassa-Zoumè
|
0,345
|
0,560
|
0,383
|
0,419
|
10
|
Akpro-Missérété
|
0,471
|
0,554
|
0,264
|
0,410
|
11
|
Abomey
|
0,368
|
0,511
|
0,365
|
0,410
|
12
|
Lokossa
|
0,326
|
0,504
|
0,412
|
0,407
|
13
|
Bantè
|
0,355
|
0,560
|
0,326
|
0,402
|
14
|
Savè
|
0,307
|
0,562
|
0,375
|
0,401
|
15
|
Agbanyizoun
|
0,408
|
0,501
|
0,310
|
0,399
|
16
|
Bohicon
|
0,341
|
0,509
|
0,355
|
0,395
|
17
|
Glazoué
|
0,356
|
0,559
|
0,308
|
0,394
|
18
|
Athiémé
|
0,346
|
0,505
|
0,344
|
0,392
|
19
|
Savalou
|
0,374
|
0,558
|
0,284
|
0,390
|
20
|
Allada
|
0,353
|
0,563
|
0,290
|
0,386
|
21
|
Dogbo
|
0,296
|
0,564
|
0,336
|
0,383
|
22
|
Kouandé
|
0,444
|
0,543
|
0,232
|
0,383
|
23
|
Kpomassè
|
0,274
|
0,565
|
0,357
|
0,381
|
24
|
Houéyogbé
|
0,274
|
0,501
|
0,385
|
0,375
|
25
|
Klouékanmè
|
0,300
|
0,561
|
0,303
|
0,371
|
26
|
Ifangni
|
0,354
|
0,580
|
0,247
|
0,370
|
27
|
Avrankou
|
0,357
|
0,552
|
0,254
|
0,369
|
28
|
Bonou
|
0,287
|
0,556
|
0,310
|
0,367
|
29
|
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
Natitingou
|
0,327
|
0,542
|
0,272
|
0,364
|
30
|
Dangbo
|
0,324
|
0,552
|
0,263
|
0,361
|
31
|
Toffo
|
0,294
|
0,563
|
0,272
|
0,356
|
32
|
Aguégués
|
0,330
|
0,556
|
0,237
|
0,351
|
33
|
Moyenne groupe 3
|
0,347
|
0,544
|
0,317
|
0,388
|
|
Bassila
|
0,237
|
0,523
|
0,342
|
0,348
|
34
|
Adjohoun
|
0,283
|
0,553
|
0,268
|
0,347
|
35
|
Toviklin
|
0,243
|
0,564
|
0,302
|
0,346
|
36
|
Lalo
|
0,260
|
0,563
|
0,282
|
0,346
|
37
|
Ouaké
|
0,260
|
0,522
|
0,292
|
0,341
|
38
|
Sakété
|
0,286
|
0,581
|
0,232
|
0,338
|
39
|
Tori-Bossito
|
0,272
|
0,563
|
0,249
|
0,337
|
40
|
Covè
|
0,197
|
0,510
|
0,379
|
0,337
|
41
|
Ouèssè
|
0,237
|
0,560
|
0,283
|
0,335
|
42
|
Zogbodomey
|
0,345
|
0,506
|
0,206
|
0,330
|
43
|
Tchaourou
|
0,279
|
0,608
|
0,210
|
0,329
|
44
|
Péhunco
|
0,269
|
0,544
|
0,241
|
0,328
|
45
|
Zagnanado
|
0,261
|
0,510
|
0,258
|
0,325
|
46
|
Adja-Ouèrè
|
0,261
|
0,579
|
0,225
|
0,324
|
47
|
Djakotomè
|
0,214
|
0,562
|
0,281
|
0,323
|
48
|
Djougou
|
0,255
|
0,518
|
0,253
|
0,322
|
49
|
Aplahoué
|
0,192
|
0,561
|
0,301
|
0,319
|
50
|
Pèrèrè
|
0,227
|
0,612
|
0,232
|
0,318
|
51
|
N'Dali
|
0,177
|
0,611
|
0,292
|
0,316
|
52
|
Pobè
|
0,214
|
0,580
|
0,252
|
0,316
|
53
|
Matéri
|
0,274
|
0,541
|
0,210
|
0,314
|
54
|
Sègbana
|
0,329
|
0,564
|
0,167
|
0,314
|
55
|
Bopa
|
0,258
|
0,502
|
0,238
|
0,313
|
56
|
Za-Kpota
|
0,259
|
0,507
|
0,234
|
0,313
|
57
|
Bembèrèkè
|
0,219
|
0,610
|
0,228
|
0,312
|
58
|
Zè
|
0,240
|
0,565
|
0,223
|
0,312
|
59
|
Tanguiéta
|
0,250
|
0,543
|
0,220
|
0,310
|
60
|
Kandi
|
0,403
|
0,562
|
0,129
|
0,308
|
61
|
So-Ava
|
0,284
|
0,564
|
0,181
|
0,307
|
62
|
Banikoara
|
0,335
|
0,559
|
0,154
|
0,307
|
63
|
Kétou
|
0,194
|
0,579
|
0,252
|
0,305
|
64
|
Ouinhi
|
0,277
|
0,511
|
0,199
|
0,304
|
65
|
Kérou
|
0,275
|
0,544
|
0,180
|
0,300
|
66
|
Sinendé
|
0,205
|
0,611
|
0,205
|
0,295
|
67
|
Copargo
|
0,225
|
0,523
|
0,218
|
0,295
|
68
|
Djidja
|
0,252
|
0,507
|
0,194
|
0,292
|
69
|
Gogounou
|
0,330
|
0,563
|
0,124
|
0,284
|
70
|
Nikki
|
0,244
|
0,610
|
0,150
|
0,282
|
71
|
Malanville
|
0,386
|
0,554
|
0,094
|
0,272
|
72
|
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
Boukoumbè
|
0,249
|
0,542
|
0,146
|
0,270
|
73
|
Cobly
|
0,253
|
0,543
|
0,143
|
0,270
|
74
|
Moyenne groupe 4
|
0,261
|
0,554
|
0,226
|
0,315
|
|
Karimama
|
0,342
|
0,555
|
0,073
|
0,240
|
75
|
Toucountouna
|
0,159
|
0,544
|
0,150
|
0,235
|
76
|
Kalalé
|
0,202
|
0,609
|
0,099
|
0,230
|
77
|
Moyenne groupe 5
|
0,234
|
0,569
|
0,107
|
0,235
|
|
Moyenne nationale
|
0,333
|
0,650
|
0,351
|
0,423
|
|
|
Sources : Nos calculs.
Mais, il importe de caractériser les disparités
qui existeraient entre les communes en terme de développement humain et
d'en identifier les origines à travers les trois dimensions :
longévité, instruction et revenu.
De l'analyse des trois graphiques ci-dessous, on constate que
:
- La commune de Abomey-Calavi a un niveau de
revenu très élevé par rapport à la moyenne tandis
que la commune de Toucountouna possède le plus bas niveau. Au milieu de
ces deux extrêmes se trouvent les commmunes comme Grand-Popo,
Akpro-Missérété, Sèmè-Kpodjii, Porto-Novo,
Cotonou qui sont également au dessus de la moyenne nationale.
- Seule la commune de Cotonou enregitre une
espérance de vie supérieure à la moyenne. Les autres
communes, situées en dessous de la moyenne nationale, peuvent être
classées en trois groupes.
- Les communes : Cotonou, Parakou,
Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi, Comè ont un niveau d'instruction
élévé par rapport à la moyenne nationale tandis que
les communes de Kalalé, Malanville et Karimama possèdent les
niveaux les plus bas de la dipersion.
Problématiquee de ladésagrégationn des
indices dedéveloppementt humain :méthodologiee et application
au cas duBénin n
|
|
|
|
|
Disparités communales en terme de
revenu
|
|
Abomey-Calavi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Grand-Popo
|
|
Akpro Missérété
|
Sèmè-Kpodji
|
Kouandé Porto-Novo
|
Adjarra
|
|
Cotonou
|
Agbanyizoun Kandi
|
|
Malanville
|
Ouidah Savalou
|
Abomey comè
|
Bantè Glazoué
Allada Avrankou Ifangni Parakou
|
Athiémé Dassa-Zoumè
Bohicon Karimama Zogbodomey
|
Banikoara BENIN
|
Aguégués Gogounou Sègbana
|
Dangbo Lokoss Natitingou
|
Savè
|
Dogbo Klouékanmè Toffo
|
Adjohoun Bonou Sakété So-Ava
|
Matéri Ouinhi Tchaourou
Kérou Kpomassè
Houéyogbé Tori-Bossito
|
Péhunco
|
Adja Ouèrè Ouaké Zagnanado
Bopa Lalo
Cobly DjidjaDjougou Za-Kpota
|
Boukoumbè Tanguiéta
Nikki Toviklin
|
Bassila Ouèssè Zè
|
Copargo Pèrèrè
|
Bembèrèkè Djakotomè Pobè
|
KalaléASinendéé
|
Aplahoué Covèe Kétouu
|
|
N'Dali
|
|
Toucountouna
|
|
|
|
|
|
|
Communes
0,600 0,590 0,580 0,570 0,560 0,550 0,540 0,530 0,520 0,510
0,500 0,490 0,480 0,470 0,460 0,450 0,440 0,430 0,420 0,410 0,400 0,390 0,380
0,370 0,360 0,350 0,340 0,330 0,320 0,310 0,300 0,290 0,280 0,270 0,260 0,250
0,240 0,230 0,220 0,210 0,200 0,190 0,180 0,170 0,160 0,150 0,140 0,130 0,120
0,110 0,100
Indicateurs de revenu
Graphique 8: Dispersion des indicateurs de revenu des communes en
2007
2011
Disparités communales en terme de
longévité
|
Cotonou
|
|
BENIN
|
|
|
N'DaliNikki Parakou
Pèrèrè Sinendé
|
Bembèrèkè Kalalé Tchaourou
|
|
|
Ifangni Pobè Sakété
Adja-Ouèrè Kétou
|
Ouidah Zè
Dogb Gogounou Kandi
Toviklin
AlladAplahoué Lalo Kpomassè
SavèSègbana
Abomey-Calavi Djakotmè Klouékanmè So-Ava
ToffoTori-Bossto
|
Dassa-Zoumè
Glazoué Ouèssè
Bantè Savalou
Aguégués Banikoara Porto-Novo
Akpro-Missérété Bonou Karimama
Adjarra Adjohoun Avrankou Dangbo Malanville
Sèmè-Kpodji
|
Toucountouna a CoblyBoukoumbèe
KérouKouandéMatériNatitingouu
PéhuncooTanguiéta
|
|
Bassila Copargo Ouaké
|
DjougouAbomey
Covè Ouinhi
|
Bohicon Zagnanado
Zogbodomey Athiémé Bopa comè Djidja
Za-Kpota
Agbanyizoun Grand-Ppo Lokossa
Houéyogbé 6
|
|
|
|
|
|
|
Communes
0,680
0,670
0,660
0,650
0,640
0,630
0,620
0,610
Indicateurs de longevite
0,600
0,590
0,580
0,570
0,560
0,550
0,540
0,530
0,520
0,510
0,500
0,490
0,480
0,470
0,460
0,450
Problématiquee de ladésagrégationn des
indices dedéveloppementt humain :méthodologiee et application
au cas duBénin n
Graphique 9 : Dispersion des indicateurs de
longévité des communes en 2007
0,600
0,550
0,500
0,450
Indicateurs d'instruction
0,400
0,350
0,300
0,250
0,200
0,150
0,100
0,050
0,000
Disparités communales en terme
d'instruction
|
Cotonou
Parakou
Porto-Novo
|
Ouidah
Abomey-Calavi
comè
|
Lokossa Sèmè-Kpodji
|
Covè Dassa-Zoumè Grand-Ppo
Houéyogbé Savè
Abomey Bohicon Kpomassè BENIN
|
AthiéméBassila Dogbo
Bantè
Adjarra
Agbanyizoun Bonou Glazoué
Aplahoué Klouékanmè Toviklin
|
Ouaké Allada N'Dali
Djakotomè Lalo Ouèssè Savalou
Adjohoun Natitingou Toffo
Akpro-Missérété Dangbo Zagnanado
Avrankou Djougou Kétou Pobè
|
Ifangni Tori-Bossito
Aguégués Bopa Péhunco
Adja-Ouèrè Bembèrèkè
Kouandé Pèrèrè Sakété Za-Kpota
Copargo Tanguiéta Zè
Tchaourou Zogbodomey
Matéri Sinendé
|
Djidja Ouinhi
Kérou So-Ava
Sègbana
Banikoara
|
CoblyBoukoumbè Nikki Toucountouna
GogounouKandi
|
Kalalé Malanville
Karimama
|
|
|
communes
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
Graphique 10 : Dispersion des indicateurs d'instruction des
communes en 2007
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
III.2.2.2. Etude comparative des IDH communaux Tableau
6 : Classification des communes
24
0,05
Dangbo
31 55
0,361 0,410
23
0,06
Bassila
34 57
0,348 0,409
Communes Allada
Rang nouveau (a)
21 59
Rang ancien (b)
Ecarts entre rang (b)-(a)
38
IDH (nouvelle méthodologie) (1)
0,386 0,402
IDH (ancienne méthodologie) (2)
Ecarts entre les
IDH (2)-(1)
0,02
Zogbodomey 43 69 26 0,330 0,372 0,04
Djakotomè 48 72 24 0,323 0,347 0,02
Bonou 29 52 23 0,367 0,416 0,05
23
0,05
Tori-Bossito
40 63
0,337 0,383
17
0,03
Bopa
56 73
0,313 0,341
14
0,07
Toviklin
36 50
0,346 0,417
Grand-Popo 7 25 18 0,456 0,460 0,00
Dogbo 22 38 16 0,383 0,436 0,05
Bantè 14 28 14 0,402 0,451 0,05
N'Dali
|
52 65
|
13
|
0,316 0,377
|
0,06
|
|
|
|
|
Dassa-Zoumè 10 22 12 0,419 0,469 0,05
11
0,06
Za-Kpota
57 68
0,313 0,374
9
0,09
Djougou
49 58
0,322 0,408
8
0,08
Péhunco
45 53
0,328 0,412
Toffo 32 42 10 0,356 0,427 0,07
Klouékanmè 26 35 9 0,371 0,437 0,07
Adjohoun 35 43 8 0,347 0,423 0,08
Kpomassè
24 32
8
0,381 0,443
0,06 Athiémé 19 27 8 0,392 0,453 0,06
comè
8 16
8
0,435 0,484
0,05 Sakété 39 46 7 0,338 0,421 0,08
Sègbana
55 62
7
0,314 0,385
0,07 Agbanyizoun 16 23 7 0,399 0,465 0,07 Abomey
12 19
7
0,410 0,469
0,06
Akpro-Missérété 11 17 6 0,410 0,475 0,06
Ouinhi
|
65 71
|
6
|
0,304 0,358
|
0,05
|
|
|
|
|
Djidja 69 74 5 0,292 0,329 0,04
Adja-Ouèrè
|
47 51
|
4
|
0,324 0,417
|
0,09
|
|
|
|
|
|
|
Abomey-Calavi 1 5 4 0,538 0,555 0,02
Ouaké
|
38 41
|
3
|
0,341 0,428
|
0,09
|
|
|
|
|
Boukoumbè 73 76 3 0,270 0,278 0,01
Ouidah
|
5 7
|
2
|
0,471 0,529
|
0,06
|
|
|
|
Karimama 75 77 2 0,240 0,240 0,00
Houéyogbé
|
25 26
|
1
|
0,375 0,455
|
0,08
|
|
|
|
|
|
|
|
Zè 59 60 1 0,312 0,389 0,08
Sinendé
67 67
0
0,295 0,375
0,08
Cotonou 2 2 0 0,527 0,642 0,11
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
Rang nouveau (a)
Rang ancien (b)
Ecarts entre rang (b)-(a)
IDH (nouvelle méthodologie) (1)
IDH (ancienne méthodologie) (2)
Ecarts entre les
IDH (2)-(1)
communes
Toucountouna
76
|
75
|
-1
|
0,235
|
0,328
|
0,09
|
Lalo
|
37
|
36
|
-1
|
0,346
|
0,437
|
0,09
|
Porto-Novo
|
3
|
1
|
-2
|
0,501
|
0,645
|
0,14
|
Zagnanado
|
46
|
44
|
-2
|
0,325
|
0,423
|
0,10
|
Sèmè-Kpodji
|
6
|
4
|
-2
|
0,470
|
0,566
|
0,10
|
Malanville
|
72
|
70
|
-2
|
0,272
|
0,359
|
0,09
|
Adjarra
|
9
|
6
|
-3
|
0,422
|
0,533
|
0,11
|
Glazoué
|
18
|
15
|
-3
|
0,394
|
0,485
|
0,09
|
Kouandé
|
23
|
20
|
-3
|
0,383
|
0,470
|
0,09
|
Savè
|
15
|
11
|
-4
|
0,401
|
0,502
|
0,10
|
Aguégués
|
33
|
29
|
-4
|
0,351
|
0,451
|
0,10
|
Copargo
|
68
|
64
|
-4
|
0,295
|
0,383
|
0,09
|
Tchaourou
|
44
|
39
|
-5
|
0,329
|
0,432
|
0,10
|
Matéri
|
54
|
49
|
-5
|
0,314
|
0,417
|
0,10
|
Bohicon
|
17
|
12
|
-5
|
0,395
|
0,495
|
0,10
|
Lokossa
|
13
|
8
|
-5
|
0,407
|
0,507
|
0,10
|
Pobè
|
53
|
47
|
-6
|
0,316
|
0,419
|
0,10
|
Tanguiéta
|
60
|
54
|
-6
|
0,310
|
0,410
|
0,10
|
Savalou
|
20
|
13
|
-7
|
0,390
|
0,493
|
0,10
|
Banikoara
|
63
|
56
|
-7
|
0,307
|
0,409
|
0,10
|
Avrankou
|
28
|
21
|
-7
|
0,369
|
0,470
|
0,10
|
Cobly
|
74
|
66
|
-8
|
0,270
|
0,375
|
0,11
|
Ouèssè
|
42
|
33
|
-9
|
0,335
|
0,440
|
0,11
|
Aplahoué
|
50
|
40
|
-10
|
0,319
|
0,430
|
0,11
|
Covè
|
41
|
31
|
-10
|
0,337
|
0,445
|
0,11
|
Nikki
|
71
|
61
|
-10
|
0,282
|
0,388
|
0,11
|
Ifangni
|
27
|
14
|
-13
|
0,370
|
0,491
|
0,12
|
Kandi
|
61
|
48
|
-13
|
0,308
|
0,417
|
0,11
|
Pèrèrè
|
51
|
34
|
-17
|
0,318
|
0,438
|
0,12
|
Natitingou
|
30
|
9
|
-21
|
0,364
|
0,506
|
0,14
|
Bembèrèkè
|
58
|
37
|
-21
|
0,312
|
0,436
|
0,12
|
Kalalé
|
77
|
45
|
-32
|
0,230
|
0,421
|
0,19
|
Kétou
|
64
|
30
|
-34
|
0,305
|
0,447
|
0,14
|
So-Ava
|
62
|
18
|
-44
|
0,307
|
0,472
|
0,16
|
Gogounou
|
70
|
24
|
-46
|
0,284
|
0,464
|
0,18
|
Kérou
|
66
|
10
|
-56
|
0,300
|
0,505
|
0,21
|
|
BENIN 0,423 0,471 0,05
Sources : Nos calculs
A l'examen de ce tableau, on peut remarquer que 38 communes sur
77, soit 49% des communes ont connu une amélioration avec la nouvelle
méthodologie tandis
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
que 48% des communes (soit 37 communes) ont regressé
dans la classification en terme de rang. Par exemple, la commune d'Allada a
gagné 38 places dans le classement (avec un écart de 0,02)
pendant que la commune de Kérou en a perdu 56 devenant ainsi la
dernière commmune du classement. Cependant les communes de Cotonou et de
Sinendé n'ont connu aucune variation de rang.
Toutefois, les communes à statuts particuliers telles
que Cotonou, Porto-Novo et Parakou n'ont pas subi de grandes variations (en
terme de rang) même si les écarts entre leurs IDH avoisinnent une
moyenne de 0,12.
La commune d'Abomey-Calavi a gané 4 places prenant
ainsi la tête du classement, malgré un écart de 0,02 entre
les différentes valeurs de son IDH. Cela peut se justifier par les
écarts enregistrés au niveau de communes à statuts
particuliers citées pus haut.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
Graphique 11 : IDH, méthodologie actuelle et
méthodologie antérieure
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
III.3. Suggestions
Cette section expose la méthodologie proposée
pour assurer le suivi des indicateurs communaux ainsi que quelques
recommandations pour faciliter la collecte des données
nécessaires au calcul de l'IDH communal.
III.3.1. Proposition d'une méthodologie de suivi
évaluation
La méthode de suivi évaluation proposée
ici permettra le calcul de l'IDH désagrégé par commune en
passant par le calcul des indicateurs qui le composent. Ainsi :
> L'espérance de vie à la naissance
étant fonction du taux de mortalité infantile, on peut donc la
calculer tous les cinq ans en comptant sur les Enquêtes
Démographiques de Santé (EDS) qui élaborent cette
statistique à cet intervalle de temps.
> Pour la durée moyenne de scolarisation et le revenu
national brut, l'EMICoV et les enquêtes de suivi de l'EMICoV permettrons
leur calcul tous les ans.
> Par contre pour la durée attendue de
scolarisation, qui est assimilée ici l'espérance de vie scolaire
calculée à partir du taux brut de scolarisation, le
problème qui se pose est que ce taux se calcule au niveau de chaque
cycle scolaire (primaire et secondaire seulement). Alors pour le calcul de cet
indicateur on a besoin du taux brut de scolarisation au primaire, secondaire 1,
secondaire 2 et au supérieur. Au Bénin le taux de brut de
scolarisation au niveau primaire se calcule par le ministère de
l'enseignement primaire et est publié dans les annuaires statistiques de
l'éducation tous les ans. Pour régler le problème de
secondaire 1, secondaire 2 et du supérieur nous attirons l'attention de
l'INSAE afin que ces variables puissent être intégrées dans
les questionnaires de l'EMICoV pour que la publication soit aussi annuelle.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
En somme, en faisant l'hypothèse que dans l'intervalle
de cinq ans l'espérance de vie varie très faiblement, et peut
être supposée constante sur cet intervalle de temps, nous pouvons
alors calculer chaque année, l'indicateur de développement humain
(IDH) au niveau national, départemental et au niveau communal (à
partir des données de l'INSAE).
III.3.2. Les recommandations
Les recommandations retenues à l'issue de
l'étude sont essentiellement relatives au suivi évaluation des
indicateurs qui seront éloborés. Ainsi, nos recommandations vont
:
1' A l'endroit de l'INSAE, qui est
la structure centralisatrice de l'information statistique, pour la collecte des
informations nécessaires pour le suivi et cela doit se faire de
façon continuelle ;
1' Aux structures de production locale de
statistiques, il est primordiale de déconcentrer l'INSAE.
En effet cette tâche n'incombe pas uniquement à l'INSAE mais
à l'ensemble de toutes les structures concernées par les sources
statistiques nécessaires à l'évaluation des indicateurs
locaux. Il faut donc responabiliser et de mettre sous la disposition des
autorités communales, les différentes directions et structures
régionales de production des données statistiques qui se situent
dans les localités où vont se faire ces évaluations, tout
en accordant à ces directions régionales les moyens humains et
financiers pour le faire. Ainsi au niveau même des localités, ces
structures doivent s'activer pour produire et mettre à jour les
statistiques nécessaires pour évaluer ces indicateurs locaux qui
pourront servir d'outils d'aide à la décision ;
1' Aux autorités locales, il
faut montrer l'intérêt, pour les décideurs locaux notamment
les préfets, les maires et les conseillers municipaux, du calcul de ces
indicateurs locaux afin que ceux-ci soient davantage impliqués pour
faciliter la
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
collecte des informations nécessaires. Ceci leur
pemettra de prendre conscience du niveau de développement de leur
localité et de disposer d'instruments de mesure pour mieux
définir les politiques de dévéloppement adéquates
;
v' A l'ETAT, il faudrait que ce
dernier puisse s'appuyer sur ces indicateurs locaux pour mieux définir
les politques de développement humain afin de lutter contre la
pauvreté et de reduire les disparités entre les communes.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
|
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que
nous avons pu proposé une méthode de désagrégation
sur la base de la nouvelle méthologie de calcul des indicateurs de
développement humain du PNUD en 2010. Avec EMICoV et les enquêtes
de suivi de l'EMICoV, on se rend compte que les communes du Bénin
offrent des potentialités dans le calcul d'indicateurs de
développement humain. Les statistiques utiles pour une telle
démarche sont disponibles et peuvent être collectées sans
d'énormes difficultés. Le calcul de ces indicateurs
régionaux va permettre de prendre conscience de l'état de
développement humain des communes au Bénin ainsi que des
disparités qui pourraient exister entre elles. Sur la base de nos
résultats, les communes de Karimama, de Toucountouna et de kalalé
doivent bénéficier d'une attention particulière
auprès des autorités dans le processus de développement
huamain.
Pour juguler ces disparités, il est nécessaire
de passer par un développement régional équilibré
pour réduire la pauvreté et atteindre un niveau
élevé de développement humain. Ainsi la
décentralisation est perçue comme un moyen indirect de la lutte
contre la pauvreté. Cette dernière implique l'accès des
pauvres aux services de base. C'est ce qui explique l'importance donnée
à la décentralisation et aux collectivités locales.
L'affectation des ressources à des services sociaux (éducation,
santé, adduction d'eau, assainissement, etc.) est dans tous les cas
indispensable à la réduction et l'atténuation de la
pauvreté et donc à l'atteinte d'un niveau élevé de
développement humain. La réalisation des objectifs de
réduction de la pauvreté passe nécessairement par la
connaissance du niveau de développement humain dans chaque zone
géographique et le meilleur ciblage des populations vulnérables.
Les analyses rendues possibles par l'utilisation des IDH
désagrégés devraient aider à orienter la
formulation de politiques et la mise en place de mesures pour atteindre ces
objectifs.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Quant au volet suivi évaluation de ces indicateurs, la
méthodologie proposée exige la contribution des
différentes entités ou structures régionales
identifiées pour la production des statistiques nécessaires. Ceci
ne sera possible que si ces entités ou structures disposent des moyens
humains et financiers pour le faire.
Le suivi évaluation doit être orienté de
sorte à résorber l'incomparabilité des communes du
Bénin et les entités locales d'autres pays. Certains
critères habituellement utilisés dans le calcul de l'IDH ont
été substitués par des indicateurs(des proxy) qui semblent
véhiculer la même information. Et cela rend les indicateurs
régionaux calculés au Bénin incomparables à ceux
calculés dans d'autres pays. Ainsi à travers le suivi
évaluation, on doit mettre en place des méthodes de collecte des
statistiques utiles pour l'estimation des critères habituellement
utilisés par le PNUD dans le calcul de l'IDH, afin de se situer dans
l'optique du PNUD en matière de développement humain.
Rappelons ici que l'idéal pour notre étude
aurait été de proposer une méthodologie de calcul de tous
les nouveaux indices du RMDH 2010 et d'étudier les disparités qui
pourraient exister entres les communes. Mais compte tenu du temps dont nous
disposions, notre étude s'est réduite à la
désagrégation de l'IDH uniquement. A cet effet, nous formulons
une recommandation à l'endroit de l'INSAE et toute autre structure de
production locale des statistaiques pour que ces travaux soient étendus
au reste des indices du PNUD.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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fitnne!es
Problématique de la désagrégation des
indices de développement h
2011
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
L'INSAE a été créé par
l'ordonnance n°73-72 du 16 octobre 1973, puis modifié par le DECRET
N° 97-168 du 07 avril 1997 portant approbation des statuts de L'INSTITUT
NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE L'ANALYSE ECONOMIQUE (INSAE).En application de
l'ordonnance N° 73-72 du 16 Octobre 1973, l'Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique (I.N.S.A.E) est un établissement
public à caractère scientifique, placé sous la tutelle du
Ministère chargé de la Statistique. L'INSAE est doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière.
- MISSIONS ET ATTRIBUTIONS
L'INSAE assure le secrétariat du Conseil National de
la Statistique (dont il est un organe) et de ses services techniques. Sa
mission est de coordonner et de développer l'activité statistique
et l'information socio-économique.
Sa tâche essentielle consiste à rassembler,
dépouiller, analyser et présenter au Gouvernement dans les
délais convenus des statistiques sûres, scientifiquement
élaborées dont les indicateurs et agrégats
macro-économiques d'évolution de l'économie ou de toutes
autres activités nationales. Il veille aussi à assurer ou aider
au traitement des informations statistiques et comptables des organismes
publics, parapublics et autres qui lui en font la demande.
- ORGANISATION
L'INSAE comporte les organes de Direction suivants :
· La Direction Générale de l'INSAE,
· Le Comité de Direction,
· Le Conseil d'Administration (CA) de l'Institut.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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Pour remplir sa mission, l'INSAE comporte une Direction
Administrative et Financière et des Directions techniques, toutes
rattachées à la Direction Générale. Les Directions
techniques sont :
- la Direction des Statistiques et Etudes Economiques (DSEE) ;
- la Direction des Etudes Démographiques (DED) ;
- la Direction des Statistiques Sociales (DSS) au sein de
laquelle nous
avons effectué notre stage;
- la Direction du Traitement de l'Information et des Publications
(DTIP) ;
- la Direction de la Coordination Statistique, de la Formation et
de la
Recherche (DCSFR).
Chaque direction technique est placée sous la
responsabilité d'un Directeur assisté éventuellement d'un
adjoint. Il a sous sa responsabilité les chefs de service de sa
direction qui ont la charge de l'exécution des tâches qui leur
sont attribuées.
La Direction des Statistiques Sociales est chargée du
suivi de l'évolution de la situation sociale ainsi que de l'impact des
politiques économiques sur l'emploi et les conditions de vie des
ménages. Elle est chargée également de coordonner la
collecte des informations statistiques liées à la Dimension
Sociale du Développement, au Développement Humain et à la
lutte contre la pauvreté. Elle fournit à la direction des Etudes
et Politiques de l'Emploi les informations statistiques sur l'emploi.
La DSS où notre stage s'est déroulé comprend
les trois services suivants : ~ Le Service des Statistiques Sociales (SSS), a
pour tâches :
- la collecte, la synthèse et l'analyse des informations
statistiques sur le secteur social : santé, éducation,
alphabétisation etc. ;
- la conception, l'exécution et l'exploitation des
enquêtes sociales au niveau national;
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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- l'élaboration du Tableau de Bord Social (TBS) à
rythme annuel et intégrant l'Indice du Développement Humain
(IDH).
~ Le Service des Conditions de vie des Ménages (SCVM), a
pour tâches :
- la collecte des relevés de prix et le calcul des indices
de prix à la consommation à rythme mensuel ;
- la conception, l'exécution, l'exploitation et
l'analyse des enquêtes sur les conditions de vie des ménages en
vue de l'évaluation de l'impact socioéconomique des mesures
prises par le gouvernement ;
- le suivi de la dynamique du secteur informel et son impact sur
le bienêtre des ménages.
~ Le Service des Statistiques de l'Emploi (SSE), a pour
tâches :
- la collecte et le rassemblement des informations sur les
créations ou les demandes d'emploi en vue des études de
politiques de l'emploi ;
- la réalisation des enquêtes sur l'emploi et le
travail auprès des ménages;
- la collaboration à la réalisation de la collecte
d'informations de l'emploi auprès des entreprises du secteur moderne
;
- la réalisation des études synthétiques sur
les facteurs déterminants de l'évolution de l'emploi.
2011
Source : Atlas monographique des Communes
ALIBORI (6) Karimama Malanville
Banikouara Kandi
Segbana Gogounou
ATACORA (9) Cobly
Matéri
Kouandé Natitingou Kérou Boukoumbé
Péhunco Tanguieta Toucountouna
ATLANTIQUE (8) (1)Abomey-Calavi
(2) Sô-Ava (3)Zè
(4) Toffo
(5) Allada
(6) Tori-Bossito
(7) Kpomassè
(8) Ouidah
BORGOU (8) Parakou Tchaourou
Kalalé
Nikki Bembèrèkè N'dali
Sinendé
Pèrèrè
COUFFO (6) (1)Aplahoué
(2)Klouékanmè
(3) Djakotomè (4)Toviklin
(5) Lalo (6)Dogbo
DONGA (4) Djougou Bassila Copargo
Ouaké
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
Annexe 2 : Présentation du découpage
administratif du Bénin
MONO (6)
(1) Grand-Popo
(2) Comé
(3) Houéyogbé
(4) Athiémé
(5) Lokossa
(6) Bopa
|
ZOU (9)
(1) Zogbodomey
(2) Ouinhi
(3) Zagnanado (4)Covè (5)Za-Kpota
(6) Bohicon
(7) Abomey
(8) Agbangnizoun
(9) Djidja
OUÉMÉ (9)
(1) Sèmè-Kpodji
(2) Porto-Novo
(3) Avrankou (4)Aguégués
(5)Akpro-Misséreté
(6) Dangbo
(7) Adjohoun
(8) Bonou
(9) Adjarra
|
COLLINES (6) Savalou
Ouèssè
Dassa-Zoumè Glazoué
Bantè
Savè
|
PLATEAU (5) (1)Kétou
(2) Pobè
(3) Adja-Ouèrè
(4) Sakété
(5) Ifangni
|
LITTORAL (1) Cotonou
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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2011
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Présentation du découpage administratif du
Bénin
Le Bénin, pays de l'Afrique de l'Ouest, compte 8 751
3887 habitants en 2010, et s'étend sur une distance de 670
km, du fleuve Niger (au nord) à la côte atlantique (au sud). Il
est limité par le Togo à l'Ouest, le Nigeria à l'Est et le
Niger et le Burkina Faso au Nord. Au plan national, le Bénin est
subdivisé en 12 départements. L'accélération de la
décentralisation a aboutit à la subdivision des
départements en des communes considérées comme des
collectivités territoriales décentrées, pourvus de la
personnalité juridique et de l'autonomie financière. Elles sont
gérées par un Conseil municipal à la tête duquel se
trouve un Maire disposant de larges pouvoirs et des compétences propres.
Cette réforme a distingué deux catégories de communes :
les communes de droits communs et celle à statut particulier. Ainsi, le
Bénin compte à nos jours, 77 communes au nombre desquels, trois
seulement répondent aux critères de Commune à statut
particulier. Ce sont : Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Toutes les 74 autres
communes sont de droits communs. Toutefois, sans distinction de statuts, des
disparités en termes de longévité, d'éducation, de
revenu peuvent être décelées entre les départements
voire au niveau des communes.
En effet, selon le RNDH 2007/2008, en dehors du
département du Littoral dont l'espérance de vie est
supérieure à la moyenne nationale (61,6 ans), tous les autres
départements affichent des espérances de vie inférieures
à la moyenne nationale. Il faut signaler que les disparités entre
départements en termes d'espérance de vie à la naissance,
sont relativement importantes pour des départements du Mono, du Zou, de
la Donga et de l'Atacora compte tenue de certaines conditions sanitaires
(faible fréquentation des centres de santé, forte
prévalence du paludisme et accroissement du risque d'infection à
VIH) pouvant expliquer leur retard par rapport aux autres départements.
L'indice de revenu des départements du Littoral (0,549) et de
l'Ouémé (0,478), de l'Atlantique (0,414) et des Collines (0,431)
sont supérieurs à la moyenne
7 Projections démographiques, RGPH3, INSAE
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
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nationale tandis que les départements de l'Alibori, du
Zou, de la Donga et du Plateau présentent des indices nettement en
deçà de la moyenne nationale.
En matière d'éducation, d'après le RGPH3,
le Littoral (71,7%), l'Ouémé (48,4%), l'Atlantique (45,6%), le
Mono (43,1%) et le Zou (42,2%) enregistrent les taux d'alphabétisme les
plus élevés (au-dessus du niveau national 37,7%). Les taux
d'alphabétisme les plus faibles s'observent dans les départements
de l'Alibori (14,0%), de l'Atacora (17,8%) de la Donga (25,4%) et du Couffo
(27,6%).
Réalisé par Jean-Marie GREGOIRE & Franck-Milord
MITONWAHOUN Page 72
2011
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
Annexe 3 : Tableau des indicateurs du développement
humain
Indicateur du niveau d'instruction
Rang IDH
Communes
Abomey-Calavi 1 0,538 0,575 0,563 0,482
Cotonou
0,527
0,415
0,66 0,536
2
Indicateur du revenu
Indicateur de longévité
Porto-Novo
|
3
|
0,501
|
0,448
|
0,559
|
Parakou
|
4
|
0,485
|
0,354
|
0,613
|
Ouidah
|
5
|
0,471
|
0,375
|
0,566
|
Sèmè-Kpodji
|
6
|
0,47
|
0,453
|
0,552
|
Grand-Popo
|
7
|
0,456
|
0,485
|
0,503
|
comè
|
8
|
0,435
|
0,362
|
0,505
|
Adjarra
|
9
|
0,422
|
0,437
|
0,553
|
Dassa-Zoumè
|
10
|
0,419
|
0,345
|
0,56
|
Akpro-Missérété
|
11
|
0,41
|
0,471
|
0,554
|
Abomey
|
12
|
0,41
|
0,368
|
0,511
|
Lokossa
|
13
|
0,407
|
0,326
|
0,504
|
Bantè
|
14
|
0,402
|
0,355
|
0,56
|
Savè
|
15
|
0,401
|
0,307
|
0,562
|
Agbanyizoun
|
16
|
0,399
|
0,408
|
0,501
|
Bohicon
|
17
|
0,395
|
0,341
|
0,509
|
Glazoué
|
18
|
0,394
|
0,356
|
0,559
|
Athiémé
|
19
|
0,392
|
0,346
|
0,505
|
Savalou
|
20
|
0,39
|
0,374
|
0,558
|
Allada
|
21
|
0,386
|
0,353
|
0,563
|
Dogbo
|
22
|
0,383
|
0,296
|
0,564
|
Kouandé
|
23
|
0,383
|
0,444
|
0,543
|
Kpomassè
|
24
|
0,381
|
0,274
|
0,565
|
Houéyogbé
|
25
|
0,375
|
0,274
|
0,501
|
Klouékanmè
|
26
|
0,371
|
0,3
|
0,561
|
Ifangni
|
27
|
0,37
|
0,354
|
0,58
|
Avrankou
|
28
|
0,369
|
0,357
|
0,552
|
Bonou
|
29
|
0,367
|
0,287
|
0,556
|
Natitingou
|
30
|
0,364
|
0,327
|
0,542
|
Dangbo
|
31
|
0,361
|
0,324
|
0,552
|
Toffo
|
32
|
0,356
|
0,294
|
0,563
|
Aguégués
|
33
|
0,351
|
0,33
|
0,556
|
Bassila
|
34
|
0,348
|
0,237
|
0,523
|
0,503
0,525
0,494
0,415
0,389
0,451
0,312
0,383
0,264
0,365
0,412
0,326
0,375
0,31
0,355
0,308
0,344
0,284
0,29
0,336
0,232
0,357
0,385
0,303
0,247
0,254
0,31
0,272
0,263
0,272
0,237
0,342
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Indicateur du niveau d'instruction
Rang IDH
Communes
Indicateur du revenu
Indicateur de longévité
Adjohoun
|
35
|
0,347
|
0,283
|
0,553
|
0,268
|
Toviklin
|
36
|
0,346
|
0,243
|
0,564
|
0,302
|
Lalo
|
37
|
0,346
|
0,26
|
0,563
|
0,282
|
Ouaké
|
38
|
0,341
|
0,26
|
0,522
|
0,292
|
Sakété
|
39
|
0,338
|
0,286
|
0,581
|
0,232
|
Tori-Bossito
|
40
|
0,337
|
0,272
|
0,563
|
0,249
|
Covè
|
41
|
0,337
|
0,197
|
0,51
|
0,379
|
Ouèssè
|
42
|
0,335
|
0,237
|
0,56
|
0,283
|
Zogbodomey
|
43
|
0,33
|
0,345
|
0,506
|
0,206
|
Tchaourou
|
44
|
0,329
|
0,279
|
0,608
|
0,21
|
Péhunco
|
45
|
0,328
|
0,269
|
0,544
|
0,241
|
Zagnanado
|
46
|
0,325
|
0,261
|
0,51
|
0,258
|
Adja-Ouèrè
|
47
|
0,324
|
0,261
|
0,579
|
0,225
|
Djakotomè
|
48
|
0,323
|
0,214
|
0,562
|
0,281
|
Djougou
|
49
|
0,322
|
0,255
|
0,518
|
0,253
|
Aplahoué
|
50
|
0,319
|
0,192
|
0,561
|
0,301
|
Pèrèrè
|
51
|
0,318
|
0,227
|
0,612
|
0,232
|
N'Dali
|
52
|
0,316
|
0,177
|
0,611
|
0,292
|
Pobè
|
53
|
0,316
|
0,214
|
0,58
|
0,252
|
Matéri
|
54
|
0,314
|
0,274
|
0,541
|
0,21
|
Sègbana
|
55
|
0,314
|
0,329
|
0,564
|
0,167
|
Bopa
|
56
|
0,313
|
0,258
|
0,502
|
0,238
|
Za-Kpota
|
57
|
0,313
|
0,259
|
0,507
|
0,234
|
Bembèrèkè
|
58
|
0,312
|
0,219
|
0,61
|
0,228
|
Zè
|
59
|
0,312
|
0,24
|
0,565
|
0,223
|
Tanguiéta
|
60
|
0,31
|
0,25
|
0,543
|
0,22
|
Kandi
|
61
|
0,308
|
0,403
|
0,562
|
0,129
|
So-Ava
|
62
|
0,307
|
0,284
|
0,564
|
0,181
|
Banikoara
|
63
|
0,307
|
0,335
|
0,559
|
0,154
|
Kétou
|
64
|
0,305
|
0,194
|
0,579
|
0,252
|
Ouinhi
|
65
|
0,304
|
0,277
|
0,511
|
0,199
|
Kérou
|
66
|
0,3
|
0,275
|
0,544
|
0,18
|
Sinendé
|
67
|
0,295
|
0,205
|
0,611
|
0,205
|
Copargo
|
68
|
0,295
|
0,225
|
0,523
|
0,218
|
Djidja
|
69
|
0,292
|
0,252
|
0,507
|
0,194
|
Gogounou
|
70
|
0,284
|
0,33
|
0,563
|
0,124
|
Nikki
|
71
|
0,282
|
0,244
|
0,61
|
0,15
|
Malanville
|
72
|
0,272
|
0,386
|
0,554
|
0,094
|
Boukoumbè
|
73
|
0,27
|
0,249
|
0,542
|
0,146
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Cobly
|
74
|
0,27
|
0,253
|
0,543
|
0,143
|
Karimama
|
75
|
0,24
|
0,342
|
0,555
|
0,073
|
Toucountouna
|
76
|
0,235
|
0,159
|
0,544
|
0,15
|
Kalalé
|
77
|
0,23
|
0,202
|
0,609
|
0,099
|
BENIN
|
|
0,423
|
0,333
|
0,65
|
0,351
|
Source : Nos calculs.
Annexe 4 : Résultats des estimations sous
Eviews
Départements
|
á
|
â
|
R2ajusté
|
Prob (F-statistic)
|
Alibori
|
0,434483856
|
1,04222745
|
0,938885
|
0,000000
|
Atacora
|
0,4919246807
|
1,054247108
|
0,952195
|
0,000000
|
Atlantique
|
0,5146657479
|
1,101506387
|
0,962012
|
0,000000
|
Borgou
|
0,3943200014
|
1,076478834
|
0,938144
|
0,000000
|
Collines
|
0,4929990701
|
1,09041511
|
0,958474
|
0,000000
|
Couffo
|
0,4502263606
|
1,054161745
|
0,945256
|
0,000000
|
Donga
|
0,4891101905
|
1,036930609
|
0,947627
|
0,000000
|
Littoral
|
0,4965292119
|
1,203912328
|
0,963935
|
0,000000
|
Mono
|
0,464954979
|
0,9991813549
|
0,930594
|
0,000000
|
Ouémé
|
0,5000805596
|
1,086567894
|
0,958756
|
0,000000
|
Plateau
|
0,4481184584
|
1,083746459
|
0,950843
|
0,000000
|
Zou
|
0,5338343166
|
1,054581884
|
0,957087
|
0,000000
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Annexe 5 : Les RNDH de 1998 à 2007/2008
1998 : Rôle de la femme et pauvreté
1999 : Emplois durables
2000 : Gouvernance
2001 : Défis de la décentralisation
2003 : Financement du Développement humain
2005 : VIH/SIDA et Développement Humain
2007 : Responsabilité sociale, corruption et
Développement Humain
Annexe 6 : Programme de calcul de la durée
moyenne de scolarisation sous SPSS
compute h=9999.
if qh13=1 and qh14=1 and qh15<7 h=qh15.
if qh13=1 and qh14=2 and qh15<5 h=qh15+6.
if qh13=1 and qh14=3 and qh15<4 h=qh15+10.
if qh13=1 and qh14=4 and qh15<13 h=qh15+13.
if qh13=1 and qh14=6 h=qh15.
if qh13=2 h=0.
freq h.
EXECUTE.
Où :
h désigne une variable nouvellement créer dans la
base
qh13 représente la variable fréquentation avec deux
modalités 1=«oui », 2= « non »
qh14 représente le niveau d'étude avec 5
modalités : 1=«primaire », 2=« secondaire1 »,
3=« secondaire2 », 4=« supérieur », 6=« autre
»
qh15 représente la dernière classe effectuée
avec succès
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Annexe 7 : Méthode de calcul de
l'espérance de vie
Comme nous n'avons que des données regroupées,
nous devons calculer le nombre d'années que compte chaque classe
d'âge, ceci afin de multiplier ce nombre par le taux de mortalité
correspondant. Par exemple, pour la classe d'âge qui va de 1 à 4
ans, les survivants de la génération fictive vont passer 3 ans
dans cette catégorie d'âge et donc vont être exposés
3 ans au taux de mortalité annuel de 0,3 pour mille, ce qui fait 0,3 x 3
= 0 ,9 pour mille. Les colonnes 3 et 4 du tableau donnent le détail de
ces petits calculs pour toutes les classes d'âge.
Les colonnes 5 et 6 indiquent respectivement le nombre de
décès et le nombre de survivants que l'on obtient quand on
applique les taux de mortalité de la colonne 4 à la cohorte
fictive.
La première année, il va y avoir 1000 * 3,1/1000 =
3,1 décès (colonne 5). Par conséquent, il y aura 1000 -
996,9 survivants au début de la deuxième année.
Pendant les 3 années suivantes, il va y avoir 996,9 *
0,9/1000 = 0,9 décès. Par conséquent, il y aura 996,9 -
0,9 = 996 survivants au début de la cinquième année.
Et ainsi de suite, jusqu'à l'extinction de la cohorte
fictive au bout de 100 ans (on rappelle que 100 ans a été choisi
arbitrairement, mais qu'il faudrait aller jusqu'à l'âge le plus
élevé des personnes décédées durant
l'année qui sert de base aux calculs des taux de mortalité).
Ci-après, on a l'allure de la fonction de survie obtenue à partir
des chiffres de la colonne 6.
La colonne 7 sert à calculer les différentes
pondérations que l'on va appliquer à chaque âge pour
déterminer l'âge moyen au décès. Elle s'obtient en
divisant le nombre de décès à chaque âge par le
nombre total de décès (qui est égal à 1000 au bout
de 100 ans). La colonne 8 indique le centre de chacune des classes d'âge.
La colonne 9 indique le produit de la colonne 8 par la colonne 9.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Enfin, l'espérance de vie à la naissance
s'obtient en effectuant la somme des valeurs qui figurent dans la
dernière colonne. On obtient dans cet exemple une espérance de
vie égale à 76,29 ans.
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
L'espérance
Le tableau ci-dessous
|
de vie à la naissance
applique cette
|
est égale à la durée définition
dans
|
moyenne de vie d'une génération un cas
simplifié (en particulier,
|
fictive qui connaîtrait tout les âges sont
regroupés par
|
au long de son existence les classes pour éviter d'avoir
121
|
conditions de mortalité par lignes [ou plus])
|
âge de l'année
|
considérée.
|
|
|
Colonne 1
|
Colonne 2
|
Colonne 3
|
Colonne 4
|
Colonne 5
|
Colonne 6
|
Colonne 7
|
Colonne 8
|
Colonne 9
|
|
|
Classes d'âge
|
Taux de mortalité (pour mille)
|
Intervalle de classe
|
Taux de mortalité x nombre d'années
de l'intervalle d'âge
|
Décès dans une Cohorte fictive de 1000
individus
|
Survivants dans une cohorte fictive de 1000 individus
|
Pondération = décès par classe
d'âge/ 1000 [colonne 5/1000]
|
Centres de classe
|
Pondération x centre de classe
|
|
|
|
|
0
|
|
|
1000
|
|
0
|
|
|
|
moins d'1 an
|
3,1
|
1 B5
|
x C5 31 F4x D5/1000
|
3,10 F4-E5
|
996,90
|
0,0031000
|
0,5
|
0,002
|
|
|
1 à 4 ans
|
0,3
|
3 B6
|
x C6 0,9 F5x D6/1000
|
0,90 F5-E6
|
996,00
|
0,0008972
|
2,5
|
0,002
|
|
|
5 à 9 ans
|
0,1
|
4
|
0,4
|
0,40
|
995,60
|
0,0003984
|
7
|
0,003
|
|
|
10 à 14 ans
|
0,1
|
4
|
0,4
|
0,40
|
995,21
|
0,0003982
|
12
|
0,005
|
|
|
15 à 19 ans
|
0,3
|
4
|
1,2
|
1,19
|
994,01
|
0,0011942
|
17
|
0,020
|
|
|
20 à 24 ans
|
0,5
|
4
|
2
|
1,99
|
992,02
|
0,0019880
|
22
|
0,044
|
|
|
25 à 29 ans
|
0,6
|
4
|
2,4
|
2,38
|
989,64
|
0,0023809
|
27
|
0,064
|
|
|
30 à 34 ans
|
0,7
|
4
|
2,8
|
2,77
|
986,87
|
0,0027710
|
32
|
0,089
|
Faire la somme
|
|
35 à 39 ans
|
1
|
4
|
4
|
3,95
|
982,92
|
0,0039475
|
37
|
0,146
|
de la colonne afin d'obtenir
|
|
40 à 44 ans
|
1,6
|
4
|
6,4
|
6,29
|
976,63
|
0,0062907
|
42
|
0,264
|
|
|
45 à 49 ans
|
2,6
|
4
|
10,4
|
10,16
|
966,48
|
0,0101570
|
47
|
0,477
|
|
|
50 à 54 ans
|
4,3
|
4
|
17,2
|
16,62
|
949,85
|
0,0166234
|
52
|
0,864
|
|
|
55 à 59 ans
|
6
|
4
|
24
|
22,80
|
927,06
|
0,0227965
|
57
|
1,299
|
|
|
60 à 64 ans
|
8,1
|
4
|
32,4
|
30,04
|
897,02
|
0,0300366
|
62
|
1,862
|
|
65 à 69 ans
|
11,3
|
4
|
45,2
|
40,55
|
856,47
|
0,0405453
|
67
|
2,717
|
|
70 à 79 ans
|
22,5
|
9
|
202,5
|
173,44
|
683,04
|
0,1734362
|
74,5
|
12,921
|
|
80 à 89 ans
|
66
|
9
|
594
|
405,73
|
277,31
|
0,4057250
|
84,5
|
34,284
|
|
90 à 99 ans
|
90
|
9
|
810
|
224,62
|
52,69
|
0,2246241
|
94,5
|
21,227
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
76,290
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Espérance
de vie à
|
la naissance (en années)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
Table des matières
Sommaire iDédicaces iiRemerciements iv
Sigles et abréviations viListe des tableaux
viiiListe des graphiques viiiAvant propos ix
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 5
I.1. Problématique, objectifs et hypothèses 6
I.1.1. Problématique 6
I.1.2. Objectifs et hypothèses 10
I.2. Revue de littérature 11
I.2.1. Intérêt pratique de la
désagrégation 11
I.2.2. Synthèse de la littérature récente
sur le thème 15
I.2.2.1. Synthèse des études portant sur les
indicateurs 15
I.2.2.2. Les études empiriques sur l'estimation du taux de
mortalité 17
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ET LA MESURE
DU
DEVELOPPEMENT HUMAIN 21
II.1. Définition des concepts 22
II.1.1. Le développement humain 22
II.1.2. Le développement humain durable 23
II.2. Présentation de l'indice de développement
humain du PNUD 25
II.2.1. L'indice de développement humain de 1990 à
2009 25
II.2.2. Améliorations méthodologiques
apportées aux indicateurs de développement humain : le nouvel
IDH 27
Problématique de la désagrégation des
indices de développement humain : méthodologie et application
au cas du Bénin
|
2011
|
|
|
CHAPITRE III : DESAGREGATION DES INDICES DE
DEVELOPPEMENT
HUMAIN 29
III.1. Méthodologie de désagrégation des
indices de développement humain 30
III.1.1. Présentation de la méthodologie 30
III.1.2. Les sources de données et les limites de
l'étude 35
III.1.2.1. Les sources de données utiles 35
III.1.2.2. Les limites de l'étude 37
III.2. Application de la méthodologie à partir des
sources de données 38
III.2.1. Situation et évolution du nouvel IDH et de ses
composantes entre 1996 et 2010 38 III.2.2. Les disparités et le
classement communal au niveau du
développement humain 43
III.2.2.1. Les dispersions communales en terme de
développement humain 43
III.2.2.2. Etude comparative des IDH communaux 52
III.3. Suggestions 56
III.3.1. Proposition d'une méthodologie de suivi
évaluation 56
III.3.2. Les recommandations 57
CONCLUSION GENERALE 59
Bibliographie 61
Webographie 63
Annexes 64
Table des matières 79
|
|