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

République Algérienne Démocratique et
populaire Ministére de L'enseignement supérieur et de la
recherche scientifique Université des sciences et de la technologie
Houari Boumediene
FACULTE DE PHYSIQUE DEPARTEMENT DE
RAYONNEMENT

Mémoire en vue d?obtention du diplôme de MASTER en
Physique Médicale
Présentée Par :
MelleKhadîdjaOUABR
Développement d'un système de
dosimétrie relative des
faisceaux de photons de haute énergie à
l'aide de dosimètres
thermoluminescents
So utenu le : 14 juin 2012, devant le jury composé de :
Mr.M. DJEBARA Professeur, USTHB Président de jury
Mr.T.MEDJDOUB Physicien médicale, CPMC Examinateur
Mr.Y. KESSIRA Attaché de recherche, CRNA Examinateur
Mr. M. ARIB Maître de recherche, CRNA Directeur de
thèse
Dédicace
A celle qui reste mon exemple éternel, mon soutien
moral et source de joie et de bonheur, celle qui s'est toujours sacrifié
pour me voir réussir, Sans elle, jamais je n'aurais pu avoir la chance
de terminer mon cursus. Que dieu te protégée et
te garde dans son vaste paradis, à toi ma
mère.
Remerciement
Ce travail a été réalisé au
Laboratoire Secondaire d'Etalons en Dosimétrie (LSED) sous la direction
de Monsieur Mehenna ARIB maitre de Recherche au
Centre de Recherche Nucléaire d'Alger.
Il ne me sera jamais possible d'exprimer suffisamment ma
gratitude et mes remerciements pour le grand effort qu'il a mis pour la
réalisation de ce travail malgré leur charge, il a su me
transmettre son dynamisme et sa motivation, tout en gardant un oeil critique et
avisé. Je le remercie pour ses conseils judicieux du début
jusqu'à la réalisation de ce manuscrit.
Je tiens plus particulièrement à témoigner
toute ma reconnaissance à Mr BOUZID, Mr. CHAMI Mme.
FERAHI et tous les professeurs de notre formation
Mes remerciements les plus sincêres du fond mon coeur
sont adressés à Melle. Fouzia DARI
ingénieur au niveau du Département de Physique Médicale de
la Division de Physique Radiologique, pour tout le temps qu'elle a
consacré pour moi, pour sa gentillesse, sa disponibilité et son
aide le long de ce travail.
Un grand merci à Mr Yahia
KESSIRA, Physicien Médicale pour ses conseils et
ses remarques
Un três grand merci pour les gens de l'atelier du Centre de
Recherche Nucléaire d'Alger. Qui ont réussi à
fabriqué nos dispositifs, Mr. M.BOUDOUR et
Mr. F. HAMICI
Mes gratitudes et mes sincères remerciements à :

Monsieur Mr. M. DJEBARA pour m'avoir
fait l'honneur de présider le jury. Monsieur Mr.
T.MEDJDOUB pour avoir accepté d'examiner ce
mémoire.
Monsieur Mr. Y.KESSIRA pour avoir
accepté d'examiner ce mémoire.
Je remercie également les physiciens médicaux
F. BOUDJAMA, T. MEJDOUB, M.Z.ELGHRIBI, sans oublier
le médecin particulièrement Dr MAHIOU
du service de radiothérapie du CPMC
Je tiens à remercier trés sincèrement toute
mes tantes et mon oncle SAAD pour m'avoir
encouragée. et aidée
sur le plan matériel et moral.
Un grand merci du fond de mon coeur pour mes soeurs
ROMAISSA, MERIEM et ZINEB
et tous mes amis de la promotion physique médicale
notamment KENZA, DIANA, RIMA
Enfin, je n'oublie pas évidemment les autres personnes que
j'ai eu le plaisir de croiser et que je ne peux pas les citer toutes.
TABLE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATION AIEA : Agence
Internationale de L?Energie Atomique
DSA : Distance Source Axe DSP:
Distance Source Peau
ICRU: l?International Commission on Radiation
Units and Measurements LiF: Fluorure de Lithium
LSED : Laboratoire Secondaire d?Etalon en
Dosimétrie
PDD: Rendement de dose en profondeur.
PM: photomultiplicateur TL:
thermoluminescence TLD : dosimètre thermoluminescent
PMMA : polyméthacrylate de
méthyle
PTW: Physikalisch-Technische Werkstätten
UNIDOS: Universelle Dosimètre
BJR25: British Journal of Radiology Supplement
25
Chapitre I
Figure I. 1 classification des rayonnements 4
Figure I. 2. Effet photoélectrique 5
Figure I. 3. Effet Compton. 6
Figure I. 4. Création de paire 6
Figure I. 5. Délimitation des domaines d?énergie de
prédominance des trois interactions principales des photons avec la
matière :. 7 Figure I. 6. Représentation schématique
du transfert d'énergie d'un photon au milieu
traversé. 8
Figure I. 7. L?équilibre électronique. . 9
Figure I. 8. Géométrie de mesures des fonctions
dosimétriques 10
Figure I. 9. Schéma de mesure des rendements en profondeur
(PDD) 11
Chapitre II
Figure II. 1. Chambre cylindrique de type Farmer fabriquée
par PTW 16
Figure II .2. Diagramme d?une chambre cylindrique de type Farmer
. 16
Figure II .3. Diagramme d?une chambre plate . 17
Figure II .4. Electromètre UNIDOS 18
Figure II. 5. dosimétrie et configuration du film
Gafchromic[ARJ12] 19
Figure II. 6. Différents défauts ponctuels dans un
réseau cristallin 24
Figure II. 7. Exemples d'associations de défauts
ponctuels: défaut de Schottky 24
Figure II. 8. Schéma de bandes d'un cristal réel
25
Figure II. 9. Principe de la Thermoluminescence 26
Figure II 10. Thermogramme d?un dosimètre
thermoluminescent .. 26
Figure II. 11. Réponse de LiF en fonction de la dose 27
Figure II. 12. La réponse théorique en
énergie de plusieurs dosimètres TL relative à celle de
l?air . 28
Chapitre III
Figure III. 1.Unité de cobalt Eldorado 78 et sa console de
commande. 29
Figure III. 2. Fantôme MED-TEC 30
Figure III 3 Plaques de polystyrènes 30
Figure III. 4. Fantôme en PMMA + porte capsules et
unité d?irradiation 60Co eldorado 78 30
Figure III. 5. Le nouveau support LSED 31
Figure III. 6. l?ancien support LSED 31
Figure III. 7. Dimensions de la capsule 32
Figure III. 8. Dispositif rotatif 32
Figure III. 9.poudre TLD100
«..........................................................................37
Figure III. 10. Capsules 33
Figure III.11. Doseur AIEA. 33
Figure III. 12. La balance utilisée 33
Figure III 13. Lecture Harshaw 4000 34
Figure III. 14.Synoptique d?un lecteur de thermoluminescence .
34
Figure III. 15. Cycle de chauffage du HARSHAW 35
Figure III. 16. Variation de l?écart-type des lectures en
fonction de débit de l?Azote . 36
Figure III. 17. La réponse du signal de lecteur HARSHAW
4000 en fonction 36
Figure III 18 Four utilisé pour la
régénération de la poudre 37
Figure III. 19. variation de l?écart-type en fonction de
temps[ARI06] 37
Figure III. 20.Conteneur en acier inox 38
Figure III. 21. Procédure d?annihilation de la poudre .
39
Figure III. 22. L?irradiation dans un fantôme PMMA 39
Figure III. 23.courbe d?étalonnage. 41
Figure III. 24. courbe de fading 42
Chapitre IV
Figure IV. 1. Positionnement du support pendant l?irradiation
44
Figure IV. 2. Calcul de l?angle minimal d?inclinaison du support
porte capsules 44
Figure IV 3. Calcul des distances latérales et profondeurs
des capsules 45
Figure IV. 4. Géométrie utilisée pour
l?irradiation des capsules pour les PDD 46
Figure IV. 5. Détermination des rendements en profondeur
avec une chambre plate 48
Figure IV. 6. Détermination des rendements en profondeur
avec une chambre plate 48
Figure IV. 7.Reproductibilité du signal de
thermoliuminescence 49
Figure IV. 8. Rendement en profondeur pour un champ 10 x 10
cm2 50
Figure IV. 9. Rendement en profondeur pour un champ 15 x
15cm2 51
Figure IV. 10. Le nouveau support LSED 52
Figure IV. 11. Mise en place du nouveau support TLD 53
Figure IV. 12. Méthode utilisée pour l?irradiation
des dosimètres avec les deux champs 53
Figure IV. 13. Positionnements de la chambre lors de
l?irradiation...............................558
Figure IV. 14. Détermination des profils des faisceaux
avec le film gafchromic 61
Figure IV. 15. Image scannée d?un film Gafchromic
irradié 61
Figure IV. 16. Profil selon l?axe Y pour un champ 10 cm x 10 cm
61
Figure IV. 17. Profil selon l?axe Y pour un champ 15cm x 15cm
62
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I 3
I.1. INTRODUCTION : 3
I.2. CLASSIFICATION DES RAYONNEMENTS : 3
I.3. INTERACTIONS PHOTON-MATIERE : 4
I.3.1. L?effet photoélectrique : . 4
I.3.2. L?effet Compton : . 5
I.3.3. Effet de création de paires (e-, e+) : 6
I.3.4. Importance relative des trois effets 6
I.4. GRANDEURS ET UNITES DOSIMETRIQUES 7
I.4.1. Exposition 8
I.4.2. Kerma : 8
I.4.3. Dose absorbée : 9
I.4.4. Equilibre électronique : 9
I.5. PARAMETRES DOSIMETRIQUES CARACTERISANT LES FAISCEAUX DE
PHOTONS 10
I.5.1. Caractérisation de la pénétration du
faisceau 10
I.5.1.1. Le rendement en profondeur (PDD) 11
I.5.1.2. Le profil de dose : 12
a) Définition : 12
b) Caractéristiques 13
CHAPITRE II 15
II.1. INTRODUCTION 15
II.2. DETECTEURS DOSIMETRIQUES : 15
II.2.1. La chambre d'ionisation : 15
II.2.1.1. Chambres d'ionisation Farmer 16
II.2.1.2. Chambre d?ionisation plates 17
II.2.2. Le Film Gafchromique : 18
II.2.1.1. Configuration st structure des Gafchromic EBT2 : 18
II.2.1.2. Caractéristiques des films Gafchromic EBT2 :
20
II.2.3. Le dosimètre thermoluminescent 22
II.2.3.1. Généralités sur le cristal 23
II.2.3.2. Principe de thermoluminescence 25
II.2.3.3. Propriétés dosimétriques : 26
CHAPITRE III 29
III.1. INTRODUCTION 29
III.2. EQUIPEMENTS UTILISES DANS LE CADRE DE CE TRAVAIL 29
III.2.1. L?unité d?irradiation « cobalt-60 »
29
III.2.2. Les fantômes (milieu de référence)
30
III.2.3. Les supports LSED d?irradiation 31
III.2.4. Dispositif rotatif 32
III.2.5. Dosimètre TL 32
III.2.6. Les capsules utilisées 33
III.2.7. Doseur de poudre 33
III.2.8. Lecteur 34
III.2.9. Four 37
III.3. CARACTERISATION DE LA POUDRE TLD100 37
III.3.1 DETERMINATION DU TEMPS D?EVALUATION 37
III.3. 2 ETAPES D?EVALUATIONS DE LA POUDRE TLD100 37
III.3.2.1. Procédure de lavage : (recyclage de la poudre)
38
III.3.2.2. Procédure d?annihilation 38
III.3.2.3. Procédure d?irradiation 39
III.3.2.4. Calculs du temps de traitement 39
III.3.2.5. Evaluation des doses à l?aide de la TLD 40
III.3.2.6. Procédures d?étalonnage . 40
a) Principe général d?étalonnage . 40
b) Etablissements de la droite d?étalonnage . 41
c) Détermination de facteur de Fading 41
CHAPITRE IV 43
IV.1. INTRODUCTION : 43
IV.2. MESURES DES RENDEMENTS EN PROFONDEUR 43
IV.2.1. Méthode de mesure 43
IV.2.1.1. Avec TLD100 43
IV.2.1.2. Avec une chambre d?ionisation 47
IV.2.1.3. Avec le film Gafchromic 48
IV.2.2. Résultats de mesures des rendements en profondeur
et interprétation 49
IV.2.2.1. Pour le champ 10 cm X 10 cm 50
IV.2.2.2. Pour le champ 15 cm X 15 cm 51
IV.3. MESURES DES PROFILS 52
IV.3.1. Méthode de mesure 52
IV.3.1.1. Avec TLD100 53
IV.3.1.2. $ W DEKIP ELIEd?iRnisItIRn · 55
IV.3.1.3. Avec le film Gafchromic · 56
IV.3.2. Résultats expérimentaux et
interprétation 56
IV.3.2.1. Champs de 10 cm x 10 cm 57
IV.3.2.1. Champs de 15 cm x 15 cm 57
CONCLUSION 59
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Seconde cause de mortalité après les maladies
cardiovasculaires, le cancer représente chaque année environ
150000 décès et 280000 nouveaux cas diagnostiqués. Pour
lutter contre celui-ci, de nombreuses techniques révolutionnent sans
cesse le domaine des soins et, d?année en année,
l?interdisciplinarité s?accroît afin de développer toujours
plus les moyens de lutte. [DGSNR06]
Alors que la médecine bénéficie des
dernières innovations comme notamment de la Radiothérapie
Conformationnelle.
Le traitement par radiothérapie implique un compromis
entre la nécessité d?irradier suffisamment le tissu
cancéreux pour permettre le contrôle local de la tumeur et la
volonté d?irradier au minimum les tissus sains voisins afin de limiter
la
morbidité.il est, donc,
important de tout mettre en oeuvre pour améliorer l?exactitude et la
précision de la dose en radiothérapie afin de s?assurer le
succès du traitement.
Chaque faisceau délivré par la machine de
traitement est caractérisé par des fonctions dosimétriques
mesurables. Ces fonctions usuelles ne présentent pas une information sur
la dose absolue, mais une variation de dose relative pour une
géométrie donnée.
La dosimétrie relative des faisceaux de photons et
d?électrons de haute énergie constitue une étape
importante avant utilisation pour le traitement des tumeurs en
radiothérapie.
Parmi les paramètres à vérifier, les profils
des faisceaux ainsi que les rendements en profondeurs.
L?objectif du présent sujet de mémoire, concerne
la conception et la réalisation d?un système dosimétrique
basé sur les dosimètres thermoluminescences permettant de
déterminer expérimentalement des profils des faisceaux et les
rendements en profondeurs à l?aide d?une irradiation simultanée
de plusieurs échantillons de la poudre TLD
Le travail a été réalisé au sein du
Laboratoire Secondaire d?Etalons en Dosimétrie (LSE appartenant au
Centres de Recherche Nucléaire d?Alger (CRNA).

Ce qui concerne notre strategie de travail, on a propose de
subdiviser le memoire en quatre chapitres :
Le premier chapitre sera consacre aux notions fondamentales de
la dosimetrie desrayonnements ionisants. Il s?attache essentiellement à
la description de l?interaction des rayonnements avec la matière ainsi
une description sur les grandeurs, les unites et les caracteristiques
dosimetriques utilises en radiotherapie.
Le deuxième chapitre dedie à la description des
differents dosimètres utilisees et notamment le dosimètre
thermolumenescent
Le troisième chapitre presente d?une part les
différents matériels utilisés en dosimétrie
relative et d?autre part l?étude des caractéristiques de
dosimètre thermolumenescent
Le quatrième chapitre expose les méthodes
utilisées pour réaliser l?irradiation en meilleurs conditions et
les resultats obtenus avec les differents dosimètres
Chapitre I
LES INTERACTIONS RAYONNEMENT ET MATIERE, GRANDEURS,
UNITEES ET CARACTERISTIQUES DOSIMETRIQUES
CHAPITRE I
INTERACTION RAYONNEMENT MATIERE ET GRANDEURS, UNITES
ET PARAMETRES DOSIMETRIQUES
I.1. Introduction :
Les photons sont des rayonnements indirectement ionisants qui
créent desparticules chargées (électrons et positrons)
dans le milieu ; ces particules chargées, à leur tour, vont
ioniser le milieu.
Les interactions prépondérantes des photons de
hautes énergies utilisés en radiothérapie avec le tissu
sont : effet Compton entre 0.3-20 MeV et création de paires
au-delà de 20MeV.Toutes ces interactions conduisent à la
production d?électrons de hautes énergies. , cause de leur charge
électrique, les électrons interagissent avec les électrons
périphériques des atomes du milieu, et par conséquent
l?électron peut ioniser plusieurs atomes sur son trajet. Les
électrons sont arrêtés dans le tissu et leur parcours est
proportionnel à leur énergie initiale. Autrement dit, les
électrons sont vite absorbés et déposent toute leur
énergie dans le tissu sous forme d?ionisations ; ceci permet d?atteindre
des doses importantes nécessaires pour la stérilisation des
tumeurs. Les photons sont atténués exponentiellement avec la
distance.
L?effet biologique sur le tissu est proportionnel aux
ionisations crées. Donc, même si les photons sont utilisés
en radiothérapie, ce sont les électrons créés dans
le tissu qui sont responsables des dommages au niveau de la cellule vivante.
L?utilisation des faisceaux de rayonnements ionisants en
routine clinique pour le traitement des cancers requiert la définition
de fonctions dosimétriques qui les caractérisent. Une combinaison
appropriée de ces fonctions va nous permettre de calculer le
débit de dose en n?importe quel point dans le fantôme à
partir du débit de dose de référence de l?appareil de
traitement.
I.2. Classification des rayonnements :
On peut classer les rayonnements en deux catégories selon
leurs natures et selon leurs effets sur la matière.
La figure ci-dessous résume les différents types de
rayonnements :

Figure I. 1 classification des rayonnements I.3.
Interactions photon-matière :
Le terme « photon » s?applique aux rayonnements
électromagnétiques émis soit dans les transitions
nucléaires « rayons ã », soit dans les transitions
atomiques « rayons X ». Lors de la traversée d?un milieu
matériel quelconque, tout photon a une certaine probabilité
d?interagir avec ce milieu. Cette interaction peut ~tre classée selon
:[ATT87]
ü la nature d?interaction : photon/électron ou
photon/noyau,
ü le type de l?événement produit :
l?absorption, la diffusion ou la production des paires.
I.3.1. / '111111114343él111111TX11 :
Le photon entre en collision avec un électron des couches
internes de l?atome. L?énergie E du photon incident est
transférée jà l?électron qui est
éjecté de sa couche. Une partie de cet énergie est
utilisée pour «extraire» l?électron interne
(énergie de liaison W); l?excédent
d?énergie se retrouve sous forme d?énergie
cinétique Ecin de l?électron éjecté (E =
W+Ecin).[ATT87]
L?effet photoélectrique ne peut avoir lieu que si
l?énergie du photon incident est supérieure à
l?énergie de liaison de l?électron. Le retour de l?atome à
l?état fondamental s?accompagne d?une émission de photon de
fluorescence ou d?un électron Auger.

Figure I. 2. Effet photoélectrique
Le photon de fluorescence est émis lorsqu'un
électron des couches supérieures prend la place de
l'électron éjecté. Parfois, pour des milieux de Z
petit, le photon de fluorescence produit un nouvel effet avec
émission d'un électron: c'est l'effet Auger.
La probabilité d'avoir un effet
photoélectrique entre le rayonnement
électromagnétique et la matière est décrite
par la section efficace de l'effet photoélectrique
qui dépend fortement de l'énergie du photon incident et du
numéro atomique Z du milieu absorbeur.
I.3.2. L'effet Compton :
Le photon incident interagit avec un électron, mais
cet électron à une énergie de liaison beaucoup plus faible
que celle impliquée dans l'effet photoélectrique. La diffusion
Compton concerne donc des électrons moins liés, l'électron
cible est expulsé dans une direction donnée, C?est
l'électron Compton. Le photon incident est diffusé dans une
direction qui fait un angle avec la direction de l'électron Compton.
Lorsque l'énergie du photon incident croît, l'énergie
emportée par l'électron Compton devient de plus en plus
importante par rapport à celle du photon
diffusé. [ATT87]

Figure I. 3. Effet Compton. I.3.3. Effet de
création de paires (e-, e+) :
L?effet de matérialisation se produit à
énergie élevée (E > 2.0, 511MeV). Le photon
pénétrant dans le champ Coulombien d?un noyau se
matérialise sous forme d?une paire électron positron (e-, e+).
L?électron et le positron sont ralentis dans la matière
environnante. A la fin de son parcours, le positron interagit avec un
électron et s?annihile ce qui engendre l?émission de deux photons
de 511 kV. Les lois de conservation du moment cinétique font que ces
deux photons sont émis dans des directions
opposées.[ATT87][CUN83]

Figure I. 4. Création de paire I.3.4.
Importance relative des trois effets
La Figure I.5nous montre clairement l?importance
relative de l?effet photoélectrique, effet Compton et effet de
création de pair et cela en fonction de l?énergie des photons
incidents et numéro atomique Z du matériau
atténuant.[CUN83] [KNO79]

Figure I. 5. Délimitation des domaines
d'énergie de prédominance des trois interactions principales
des photons avec la matière : effet photoélectrique, effet
Compton et effet création de paire en fonction du numéro
atomique du milieu traversé. L'interaction Compton est
prédominante dans le tissu mou (plus de 70% d'eau, Z 7.5) pour les
photons de hautes énergies.
I.4. Grandeurs et unités
dosimétriques
La dosimétrie a pour but de déterminer
l?énergie déposée dans la matière à irradier
; Cette détermination est essentielle:
ü Pour estimer le danger potentiel des techniques de
diagnostique utilisant, in vivo, les radiations ionisantes.
ü Pour prévoir en radiothérapie, les effets
du traitement sur les tissus tumoraux et sur les tissus sains adjacents.
ü Pour définir les normes de radioprotection
individuelle et collective Un faisceau de photons issu d?une source sera
caractérisé par 3 types de grandeurs :
ü Distribution spectrale
ü Paramètres énergétiques
ü Distribution spatiale
I.4.1. Exposition
L?exposition au rayonnement est le rapport de charge totale dQ
dans un volume d?air de masse dm, lorsque tous les électrons
libérés par les photons dans cet élément de masse
d?air sont complètement arrêtés dans l?air.
1.1
L?unité : C/Kg
L?ancienne unité utilisée était le Roengten
(R) 1R = 2.58.10-4 C/Kg [GAM97]
I.4.2. Kerma :
Le Kerma représente l'énergie cinétique
libérée dans le milieu par le rayonnement indirectement ionisant
(photon, neutron). Il traduit le premier acte de transfert d?énergie,
à savoir la mise en mouvement par collision des particules secondaires.
Kerma est abbreviation de «Kinetic Energy Released per unit Mass in the
medium». Sur la
Figure I.6., il correspond à l'énergie
transférée en (a) et se définit par la relation
:
K= dE n 1.2
d
Où Ecin représente la somme des
énergies cinétiques initiales de toutes les particule
chargées mises en mouvement par les rayonnements
indirectement ionisants dans le volum de référence de masse
dm.

Figure I. 6. Représentation schématique du
transfert d'énergie d'un photon au milieu traversé.
L'interaction a lieu en (a) avec gain d'énergie
cinétique pour un électron du milieu. Celui-ci va la perdre
progressivement le long de son parcours (b) constitué de petites
collisions. Du rayonnement de freinage est émis suite à une
interaction entre l'électron et un noyau du milieu. [GAM97]
I.4.3. Dose absorbée :
La dose absorbée (D) est l?énergie absorbée
par unité de masse.
D = 1.3
dm
Oil dE est l?énergie moyenne communiquée par le
rayonnement à la matière, dans un élément de
volume, et dm est la masse de la matière contenue dans cet
élément de volume. Dans ce règlement, le terme « dose
absorbée » désigne la dose moyenne reçue par un tissu
ou un organe. L?unité de dose absorbée est le gray (Gy), un Gy
équivaut à un joule par kilogramme: 1Gy = 1.J/kg[GAM97]
I.4.4. Equilibre électronique :
Le Kerma et la dose absorbée s?expriment avec la mrme
unité. Cependant ce n?est quelorsque l?équilibre
électronique est atteint dans le milieu que les quantités Kerma
et doseabsorbée sont égales.

Figure I. 7. / 59TXiliIETe
électronique.
I.5. Paramètres dosimétriques
caractérisant les faisceaux de photons
Chaque faisceau délivré par la machine de
traitement est caractérisé par des fonctions dosimétriques
mesurables. Ces fonctions usuelles ne présentent pas une information sur
la dose absolue, mais une variation de dose relative pour une
géométrie donnée.
Les techniques de mesures et les méthodes de calcul de
ces grandeurs sont définies dans le rapport N°24 de l?ICRU [ICRU76]
à des distances et profondeurs spécifiques illustrées par
la Figure I.8. [AIEA05]

Figure I. 8. Géométrie de mesures des fonctions
dosimétriques DSS "Distance Source Surface", DSA "Distance Source Axe
(isocentre)" et DSD "Distance Source Détecteur (point
d?intér~t)".[AHN99]
I.5.1. Caractérisation de la
pénétration du faisceau
La pénétration d?un faisceau de photons dans un
fantôme est caractérisé par trois grandeurs
dosimétriques : La dose en profondeur (PDD), le rapport
tissu-fantôme (TPR) et le rapport tissu-maximum (TMR). [AIEA05]
I.5.1.1. Le rendement en profondeur (PDD)
Le PDD est l?acronyme de "Percentage Depth Dose" en un point du
matériau sur l?axe centraldu faisceau. Il est défini comme
étant le rapport de la dose absorbée en ce point sur
la doseabsorbée à la profondeur du maximum de dose
(pour le faisceau de photons délivré par Cobalt60, zmax = 5mm)
à la même distance source-surface.
Les PDD sont calculés par la formule suivante :
) 1.5
PDD (ADSP; z) = 1 17
)
Et mesurés dans un fantôme d?eau selon le
schéma suivant :

Figure I. 9. Schéma de mesure des rendements en
profondeur (PDD) le long de l'axe du faisceau
La courbe donnant la variation de la dose absorbée en
fonction de la profondeur dans l?eau sur l?axe du faisceau d?irradiation
à une distance source-surface du fantôme fixe,
est appelée courbe de rendement en profondeur : PDD(z). Le rendement
en profondeur (PDD)
correspond à la variation de la dose absorbée le
long de l?axe du faisceau en fonction de la profondeur du point de mesure, pour
différentes tailles de champ.
La distance source surface du fantôme est constante et la
distance source détecteur varie
avec la profondeur du point de mesure ; ces courbes sont
normalisées au point du maximum de dose.
Certaines grandeurs dosimétriques peuvent être
définies à partir de la courbe de rendement
en profondeur : la dose à la surface, la dose de sortie et
la profondeur de maximum de dose
(profondeur de l?équilibre électronique):

Figure I.10. Rendement de dose en profondeur dans l'eau
pour un faisceau de photons.[KAL11]
Région 1 : accroissement de dose ou buildup.
Région 2 : maximum de dose.
Région 3 : atténuation exponentielle de la dose en
fonction de la profondeur.
Le rendement de dose en profondeur dans un milieu d?eau
dépend de trois paramètres :
l?énergie du faisceau, la taille du champ d?irradiation et
la distance source-surface du milieu. I.5.1.2. Le profil de dose
:
a) Definition :
Le profil de dose correspond à la variation de la dose
le long d?un axe dans un plan perpendiculaire à l?axe du faisceau.
Les valeurs de dose sont généralement normalisées par
rapport à la valeur de la dose à l?axe du
faisceau. Le profil de dose est mesuré dans l?eau avec une chambre
d?ionisation suivant les directions médianes du champ et suivant les
diagonales, à différentes profondeurs. Il déprend de
l?énergie du faisceau de photons, de la taille du champ d?irradiation et
de la profondeur de mesure.
b) Caractéristiques
Le profil de dose permet de contrôler
l?homogénéité, la symétrie ainsi que la
pénombre des faisceaux de photons. Il se compose de trois régions
distinctes : un plateau (zone homogène et symétrique).une zone de
décroissance (pénombre physique), puis une queue en dehors du
champ d?irradiation correspondant à la transmission à travers le
collimateur (zone d?ombre).
L?homogénéité est définie par la
surface contenant des points distants de l?axe d?au plus 80% de la
demi-longueur des axes médians du champ d?irradiation. La
symétrie s?évalue par le rapport des doses pour chaque couple de
points symétriques par rapport à l?axe à
l?intérieur de la zone homogène du champ. La pénombre
physique est caractérisée par la distance latérale entre
le point à 80% et le point à 20% de la dose maximale sur l?axe du
faisceau.
La figure I.12 donne la variation de la dose en fonction de la
distance à l?axe dans l?eau à une profondeur de 10 cm et
à une distance source surface de l?eau de 90cm pour un champ de photons
6MV et de dimensions 10*10 cm2 à la profondeur de mesure, dans la
direction cross plane c?est-à-dire dans le plan transverse
droite-gauche.

Figure I.12. Profil de dose d'un champ de photon
mesuré dans l'eau
Region 1 : zone homogène et symetrique du champ. Region 2
: penombre physique du champ.
Region 3 : ombre du champ.
La zone homogène et symétrique du champ est
obtenu par l?effet du cône égalisateur les dimensions de cette
zone doivent correspondre à celle du volume cible si on veut une
distribution à celles du volume cible si on veut une distribution de
dose homogène dans la cible. La zone de penombre physique correspond
à la zone ou les valeurs de dose changent rapidement. La dose
décroit quand ou s?écarte de l?axe du faisceau. Cette variation
est due notamment, à l?augmentation de la distance à la source et
à la rupture de l?équilibre electronique lateral.
La penombre physique est la somme de trois penombres
individuelles :
· la penombre geometrique, est due à la
divergence du faisceau. Elle est liee aux dimensions de source (taille du spot
d?électrons), à la distance source collimateur et à la
distance collimateur surface du patient.
· la penombre de transmission, est due aux rayonnements
transmis à travers les bords du collimateur.
· la penombre de diffusion, est due aux photons diffuses
qui sortent de la limite géométrique du faisceau d?irradiation.
Elle augmente avec la taille de champ, avec la profondeur, et avec la perte
d?énergie des photons.
UU0HUHE UU
UtTEcTEURs uTilisks
0oUR 00 DosiMETRiEs DEs
UAyoNNEMENTs ioNisANTs
CHAPITRE II
DETECTEURS UTILISES POUR LA DOSIMETRIES DES
RAYONNEMENTS IONISANTS
II.1. Introduction
La dosimétrie des faisceaux de rayonnements consiste
à mesurer une quantité dosimétrique
expérimentalement en utilisant un système de dosimétrie
qui doit posséder au moins un effet physique qui est une fonction de la
quantité dosimétrique mesurée.
Les caractéristiques qui déterminent l'utilisation
d'un détecteur donné de radiation dans une situation sont :
1) la linéarité de la réponse en fonction
de la dose,
2) la dépendance de la réponse en fonction du
débit de dose,
3) la dépendance de la réponse en fonction de
l'énergie du faisceau,
4) la dépendance en fonction de sa direction par rapport
au faisceau,
5) la résolution spatiale élevée et ses
dimensions.
Bien qu?il existe plusieurs types de systèmes
dosimétriques tels que les films et les dosimètres
thermoluminescences, la chambre d?ionisation est généralement la
mieux adaptée pour les mesures en radiothérapie. Contrairement
aux films, la réponse dépend peu de l?énergie du
rayonnement incident, et par rapport aux dosimètres thermoluminescents,
elle est beaucoup plus facile et rapide à utiliser surtout pour les
mesures relatives.
II.2. Détecteurs dosimétriques :
II.2.1. La chambre d'ionisation :
La chambre à ionisation est l?instrument utilisé
pour mesurer la dose. Elle mesure une charge qui peut ensuite itre convertie en
dose absolue. Lorsqu?un faisceau de radiation traverse de l?air, il
éjecte des électrons des molécules par effet
photoélectrique, par effet Compton ou production de paires. Ces
électrons de haute énergie produisent des ionisations à
leur tour. À l?intérieur de la chambre, il y a une cavité
d?air avec deux électrodes. Un champ électrique est
appliqué à l?intérieur de la chambre à ionisation
avec l?aide de ces deux électrodes. Suite aux multiples ionisations, les
charges positives se dirigent vers l?électrode négative et les
charges négatives vers l?électrode positive. La charge
collectée sur ces électrodes peut ensuite être
mesurée par un électromètre. Plus il y a d?ionisations et
plus il y a de charges collectées. La dose donnée est donc
proportionnelle à la charge collectée. Pour calculer la dose, il
est
nécessaire de connaître l?exposition. Cette
dernière est définie comme étant le quotient de la charge
totale collectée pour les ions d?un seul signe par unité de masse
d?air :
Le volume de la chambre est très important car
dm ñ ~V II.1
Oil ñ est la densité de l?air et V
représente le volume de la chambre.
Lorsque la chambre est placée dans l?eau sous un
faisceau de radiation, elle devrait avoir peu d?influence
sur l?ionisation produite. Elle ne devrait Vtre là que pour mesurer la
radiation.
II.2.1.1. Chambres d'ionisation Farmer
Les chambres de type « Farmer » ont une construction
spéciale qui leur permet de mieux réagir face aux gammes
d?énergie différentes. De ce fait, la réponse qu?elles
donnent est toujours très constante. En raison de leur forme très
allongée, elles sont inutiles pour réaliser des profils de dose.
Leur plus grande application se trouve dans les mesures de doses absolues.
Généralement, leur volume sensible est d?environ 0.6 cm3,
l?électrode centrale est en aluminium et la paroi extérieure est
en graphite. Un exemple de chambre Farmer est illustré sur la figure.

Figure II.1. Chambre cylindrique de type Farmer
fabriquée par PTW

Figure II.2. Diagramme d'une chambre cylindrique de type
Farmer
II.2.1.2. Chambre d'ionisation plates
Une chambre d?ionisation parallèle-plat se compose de
deux murs plats ; un comme fenêtre d?entrée et une
électrode de polarisation, l?autre comme mur arrière et une
électrode de rassemblant, aussi bien qu?un système d?anneau de
garde 4. Le mur arrière est habituellement un bloc de plastique de
conduite ou d?un matériel non conducteur (habituellement
Polyméthacrylate de méthyle commercialisé sous le nom de
plexiglas (PMMA) ou polystyrène) avec une couche de conduite mince de
graphite formant l?électrode de rassemblement et le système
d?anneau de garde sur le dessus. Un schéma de principe d?une chambre
d?ionisation de parallèle-plat est montré dans figure II.3.
La chambre d?ionisation parallèle-plat est
recommandée pour la dosimétrie des faisceaux
d?électrons avec des énergies en dessous de 10 Mev.
Elle est également employée pour les
m esures de dose de surface et de profondeur dans la
région de recouvrement électronique des
Les caractéristiques des chambres parallèle plat
disponible dans le commerce et leurs
utilisations en dosimétrie de faisceau d?électrons
sont expliquées en détail dans le TRS 381 et le TRS 398. Quelques
chambres parallèle plat exigent la correction significative
de perturbation de fluence parce qu?elles sont équipées de
largeur insatisfaisante de garde.[MAR04]

FigureII.3. ' IIEILIEPPHISAKe chaPEIHMIEte
1 : l?électrode de polarisation. 2 : l?électrode
de mesure. 3 : l?anneau de garde. a : la taille (séparation
d?électrode) de la cavité d?air. d : diamètre de
l?électrode de polarisation. m : le diamètre de
l?électrode de rassemblement. g : la largeur de l?anneau de garde.
II.2.1 .3. Electromètre :
La chambre d?ionisation est toujours utilisée avec un
électromètre, un dispositif pour mesurer le courant induit par le
passage du rayonnement dans la chambre. Un électromètre
idéal devrait posséder un affichage numérique et avoir un
pouvoir de résolution de quatre chiffre ou 0.01%.
L?électromètre et la chambre d?ionisation peuvent être
étalonnés séparément. Cependant, il arrive que
|
|
Figure II.4. Electromètre UNIDOS
|
l?électromètre fasse partie intégrante du
système de dosimétrie, et il faut alors étalonner la
chambre d?ionisation et l?électromètre comme
étant un seul système de mesure. La figure
II.3 représente l?électromètre de type PTW UNIDOS 20623
utilisé dans le cadre de notre travail.
II.2.2. Le Film Gafchromique :
Le film radiochromique est un nouveau type de film dans la
dosimétrie de la radiothérapie. Le
plus communément utilisé est le Gafchromique. Ce
film s?auto-développe, il ne requiert ni développeuse ni
fixateur.
Les films Gafchromiques EBT2, les dignes successeurs des EBT
apparus en 2004, se distinguent de leurs prédécesseurs par la
réduction des couches actives de deux à une, l?incorporation d?un
marqueur colorant dans cette dernière, passage du matériau de
reliure d?une composition naturel à un polymère, et une
sensibilité moindre à l?humidité ainsi qu?à la
lumière.[LEW10]
II.2.1.1. Configuration st structure des Gafchromic
EBT2 :
Le film Gafchromique est fait d?une combinaison de polyester
stratifié et d?une couche active. Le substrat de polyester du film
mesure 175 microns surmonté par une couche active de 28 microns
d?épaisseur. La couche de polyester stratifié fait 50 microns
avec approximativement 25 microns d'adhésif, sensible à la
pression, collée sur le côté enduit du film actif.
La configuration des EBT2 est montrée sur la Figure
II.5 [ARJ12]

Figure II. 5. dosimétrie et configuration du film
Gafchromic[ARJ12]
Une des propriétés importantes des EBT2 est sa
couleur jaune. Celle-ci résulte de la présence d'un colorant
jaune incorporé dans la couche active. Le but principal de ce colorant,
désigné sous le nom d'un colorant marqueur, est d'établir
une référence par rapport à laquelle la réponse du
film peut être mesurée. Par conséquent, il est maintenant
possible d'employer un scanner RVB pour calibrer la réponse du film dans
chacun des trois canaux de couleur et avec le logiciel spécial, Film QA
pro 2010, pour diviser une image de film en pièces dépendantes de
la dose et indépendantes. En faisant ceci, plusieurs artéfacts
peuvent être éliminés, améliorant ainsi
l'intégrité de l'image dépendante de la dose et
l'exactitude de la dosimétrie. Le film dosimètre EBT2 est
identifié par le numéro de lot sur l'extérieur de la
boîte du produit. La date d'échéance, 30-mois de la date de
fabrication, est également imprimée sur la boite.[LEW11]
II.2.1.2. Caractéristiques des films Gafchromic
EBT2 :
Le film a été conçu pour mesurer des
doses jusqu' au moins 30 Gy lorsqu?il est utilisé avec un scanner
couleur RVB. Pour les doses dépassant 10Gy la réponse dans le
canal rouge approche la saturation, ainsi dans le cas de la dosimétrie
monocanal il est préférable de passer au canal vert. [SDF10]
Le film EBT2 a été conçu pour avoir une
réponse qui est pratiquement indépendante en énergie
partant de 100 keV jusqu'à la gamme du MV.
1- Manipulation et conservation
:
Le film de GAFCHROMIC BT2 a été conçu
pour être traité dans une lumière d?intérieure. ~
cet égard le colorant marqueur est salutaire, il rend le nouveau film 10
fois moins sensible à la lumière de la pièce que le
produit original EBT. Néanmoins, le meilleur moyen d?assurer une
performance maximale, est de garder les films exposés et
non-exposés dans le noir lorsqu?ils ne sont pas utilisés.
[ARJ12]
La date d?expiration des EBT2 suppose que le film sera
gardé dans une chambre noire, à température ambiante
(20°-25°C), loin de toute radiation. Aussi le film est plus performant s?il est
conservé dans un environnement ou l?humidité relative est
inférieure à 50% (% RH<50%)
2- Immersion dans l'eau:
La couche active du film EBT2 est protégée par
deux substrats de polyester. Puisque la diffusion de l'eau dans le polyester
est extrêmement lente le film peut être immergé dans l'eau
pendant des périodes courtes sans endommagement permanent. Puisque les
bords du film ne sont pas scellés, l'eau pénétrera la
couche active. Cependant, la diffusion est assez lente pour que le film puisse
être immergé pendant quelques heures et seulement la couche active
à quelques millimètres des bords exposés sera
affectée. Le secteur affecté est très évident parce
qu'il développe un aspect opaque et laiteux lorsque l'eau est
absorbée. ci-dessous, montre la gamme à laquelle l?eau
pénètre le film à en juger par l'aspect blanc -laiteux aux
bords.
3- Etalonnage
La calibration de la réponse du film est la
première condition du protocole dosimétrique. Elle est
primordiale dans l?établissement de l'exactitude et la
reproductibilité du procédé global de mesure et
d'évaluation dosimétrique.
Afin d?effectuer des mesures de doses à l?aide des EBT2
il est nécessaire de caractériser le rapport moyen entre la dose
au film et la réponse déterminée quand le film
exposé est mesuré sur l'instrumentation choisie. Les films
doivent ~tre étalonnés pour couvrir la gamme s?étalant
entre 0 et 3 Gy, qui est le domaine des doses rencontrées en
radiothérapie
4- Mesure :
Le film de dosimétrie Gafchromic EBT2 peut être
mesuré avec une variété d'instruments, y compris des
densitomètres à transmission, des scanners de film et des
spectrophotomètres, mais le dispositif préféré est
le scanner couleur RVB. [SDF10]
Le film doit être mis à plat, parallèle
à la glace du scanner, s?il est incurvé la réponse
mesurée sera différente. Quand le film EBT2 est digitalisé
sur un type de scanner la réponse est sensible à l'orientation du
film sur le scanner. Tous les films doivent être scannés aux
mêmes positions et avec les mêmes orientations.
5- Dosimétrie multi-canal:
La dosimétrie la plus fondamentale avec le film EBT2
emploie seulement la réponse du film d'un seul canal couleur. Pour des
doses < 10Gy le canal rouge est préféré.
Cependant si les champs sont > 15cm ou les doses
près des bords latéraux sont > 50cGy on préfère
vivement employer la dosimétrie multicanale. Et s'il y a des doses sur
le film plus hautes que 200cGy et ces zones sont à moins de 5
centimètres du bord du scanner alors la dosimétrie multicanale
doit être employée. [LEW11]
6- Dependance en energie :
Les films Gafchromiques contiennent seulement le carbone,
l'hydrogène, l'azote et l'oxygène et ont approximativement une
réponse au kV 25% inférieure que celle du rayonnement MV. Le
Gafchromique EBT2 contient des quantités mineures de soufre, de chlore,
de sodium et de brome. Par conséquent, le film EBT2 devrait montrer une
meilleure dépendance en énergie que les films radiochromiques
précédents.
Si le film EBT2 est employé pour la dosimétrie
absolue, il est important d'identifier les effets des changements
post-exposition et d'adopter une méthode de travail pour mesurer tous
les films, y compris des films de calibrage, en même temps après
exposition. Puisque les effets des changements post-exposition sont
proportionnels au log (temps) il serait préférable de ne pas
mesurer ou scanner des films justes après l'exposition, parce que les
erreurs au moment de la mesure pourraient avoir un effet significatif sur
l'exactitude de la dose. Pour maintenir de telles erreurs petites, on
suggère d'attendre 1-2 heures après exposition avant de mesurer
ou scanner les films EBT2. S'il est possible d'attendre et scanner les films
après environ 24 heures, un délai de deux ou trois heures
devraient avoir un impact insignifiant sur l'exactitude.
Si un moyen indépendant de mesure de dose absolue est
disponible et le film EBT2 est employé pour la dosimétrie
relative, alors, les effets des changements de post-exposition du film peuvent
être ignorés. Puisque tous les changements de post-exposition sont
proportionnels, indépendamment de la dose, les films peuvent être
mesurés ou scannés à tout moment après
exposition.
7- Sensibilité à lumière blanche
:
Bien que la composante active en dosimétrie des films
Gafchromics ne soit pas particulièrement sensible à la
lumière visible elle est comparativement plus sensible aux longueurs
d'onde les plus courtes, bleues. Les espaces intérieurs sont
habituellement éclairés avec des lampes blanches fluorescentes,
ces sources produisent équitablement des proportions de lumière
bleue, verte et rouge.
Le film Gafchromic EBT2 devrait être nettement moins
sensible aux effets de l'exposition à la lumière que son
prédécesseur. Cependant, parce que le film EBT2 n'est pas
insensible à la lumière, il est des bonnes pratiques de
réduire au minimum cette exposition en plaçant les films,
exposés ou non, de nouveau dans leur boîte, juste après
l'utilisation. L'établissement de cette bonne habitude réduisant
au minimum l'exposition du film EBT2 à la lumière aidera à
optimiser l'exécution du système de dosimétrie. [SDF10]
II.2.3. Le dosimètre thermoluminescent
La thermoluminescence (TL) est l?émission de
lumière observée autour de températures bien
définies (pic) quand on réchauffe un solide cristallisé
dit phosphore, qui a subit au préalable une irradiation ionisante
provenant de rayonnement naturel ou artificiel. Cette émission
thermostimulée est connue depuis fort longtemps, vraisemblablement
depuis la préhistoire, mais c?est Sir Robert Boyle qui le premier en fit
la description scientifique. En 1663, il décrivit une (étrange et
pâle lueur) émise par un diamant qu?il avait chauffé dans
l?obscurité. Ce n?est qu?en 1945 que sera développée par
J.T. Randall et H.F. Wilkins la première théorie permettant
d?expliquer l?émission lumineuse lors du chauffage. [SFPM
N°18-00]
Le domaine d?application de la TL est vaste allant de la
physique du solide à la dosimétrie des rayonnements ionisants.
Dans le cadre de notre étude nous nous sommes intéressés
seulement à la propriété dosimétrique des
détecteurs thermoluminescents (TLD).
La dosimétrie par thermoluminescence reste et restera
encore pendant de nombreuses années une technique de choix pour la
dosimétrie en radiothérapie. [HAB05]
Les TLD sont utilisés en routine pour la
vérification de la dose délivrée lors des traitements par
irradiation corporelle totale. Ils sont également utilisés dans
différents programmes postaux pour des audits de qualité externe,
permettant de contrôler la dose délivrée par les
accélérateurs dans les conditions de références et
de non références.
II.2.3.1. Généralités sur le
cristal
a) Le cristal parfait
Le cristal parfait est un solide dont la structure est
constituée de molécules ou d?atomes dans un réseau
périodique. Le réseau est obtenu par translations dans toutes les
directions d?une unité de base. Cette unité de base est le plus
petit volume cristallin du réseau et est appelée maille
élémentaire. Chaque élément de la maille est
associé à un site bien défini autour duquel il peut
effectuer des mouvements de vibration.
La théorie des bandes décrit la structure
électronique d?un cristal. Cette théorie stipule que la
périodicité d?un réseau cristallin est à l?origine
d?un diagramme énergétique comportant des bandes
d?énergies permises et accessibles aux porteurs de charges et des bandes
d?énergies interdites. La dernière bande d?énergie permise
est appelée la bande de conduction (BC).
La bande de valence (BV) est l?avant dernière bande
d?énergie permise. Les électrons de valence des atomes sont
situés dans cette bande. Les deux bandes sont séparées par
une bande interdite aux électrons (BI) d?énergie Eg,
également appelée gap. L?énergie Eg est une
grandeur caractéristique du matériau (figure II.8) et
représente l?énergie nécessaire à un
électron de valence pour accéder à la bande de
conduction.
b) Le cristal réel
Le cristal réel est un réseau d?atomes, dont la
périodicité est perturbée ou rompue par des
défauts. Si la perturbation est localisée au niveau d?un atome ou
d?une maille élémentaire, on parle de défauts ponctuels.
Lorsque les perturbations sont étendues au sein du réseau, on
parle de défauts étendus S. Il existe plusieurs types de
défauts ponctuels comme la lacune, les atomes interstitiels ou encore
les impuretés chimiques. La lacune correspond à l?absence d?un
atome sur un site normalement occupé. Les atomes interstitiels sont des
atomes positionnés entre les atomes du réseau. La présence
d?impuretés chimiques se rapporte à la présence d?atomes
étrangers au réseau cristallin, en position interstitielle ou en
substitution. Dans
le cas d?un cristal avec plusieurs types d?atomes, le
remplacement d?un atome par un atome d?un autre type dans le réseau est
appelé défaut anti-site. La figure montre les différents
types de défauts ponctuels que l?on peut trouver dans un réseau
cristallin constitué de deux types d?atomes A et B.

Figure II. 6. Différents défauts ponctuels
dans un réseau cristallin
Les associations de défauts ponctuels dans un
réseau cristallin sont possibles (Figure II.7). Dans le cas
d?un cristal ionique on peut ainsi trouver l?association d?une lacune
anionique et d?une lacune cationique. Cette association est
connue sous le nom de défaut de Schottky. Le défaut de
Frenkel correspond au déplacement d?une espèce du réseau
cristallin de son site vers une position interstitielle. Il s?agit donc d?une
association d?une espèce cristalline en position interstitielle et de la
lacune associée. Les défauts ponctuels confèrent au
cristal des propriétés spécifiques comme la couleur du
cristal ou encore la conduction du courant électrique.

Figure II. 7. Exemples d'associations de défauts
ponctuels: défaut de Schottky (Lacune de 2 ions) et
défaut de Frenkel (déplacement d'un ion)
Parmi les défauts étendus on distingue les
défauts de volume et de surface comme les joints de grains. Ces derniers
peuvent être définis comme la juxtaposition de deux grains. Des
erreurs d?empilement d?atomes ou de plans modifient la
périodicité du réseau cristallin au niveau d?au moins une
chaîne d?atomes. Ainsi la rupture d?un plan atomique est appelée
dislocation.
Les perturbations induites par les défauts introduisent
des changements dans les niveaux d?énergie permis d?un cristal. Dans
certains cas, la perturbation est suffisamment importante pour produire un
état électronique localisé dans la bande interdite. Ces
niveaux électroniques sont appelés pièges. Si un niveau
possède une section efficace de capture des électrons très
supérieure à celle des trous, se>>st, ce niveau est
appelé piège à électrons. Dans le cas contraire, le
niveau est appelé piège à trous. Certains de ces
pièges peuvent être le siège de recombinaisons
électron-trou, on dit alors qu?il s?agit d?un centre de recombinaison.
Les pièges à électrons sont des niveaux donneurs
d?électrons à la bande de conduction. Ces niveaux donneurs sont
situés en dessous de la bande de conduction, tandis que les
pièges à trous sont proches de la bande de valence. Les
pièges à trous sont également appelés niveaux
accepteurs d?électrons. Dans le diagramme de bandes d?énergie,
les pièges suffisamment éloignés des bandes de conduction
ou de valence ne sont pas perturbés par la température ambiante
et sont appelés pièges métastables. Les pièges
situés près du niveau de Fermi sont caractérisés
par une section efficace de capture des électrons très proche de
celle des trous (se ~ st) et sont donc en général des centres de
recombinaison. Cependant, selon la température, les pièges
à électrons (trous) suffisamment éloignés de la
bande de conduction (valence) peuvent devenir des centres de recombinaisons.
Le schéma de bande de la (figure II.8) montre le cas
d?un isolant ayant un piège à électrons situé
à une énergie E sous le bas de la bande de conduction,
un piège à trous situé à une énergie
Ep au-dessus du haut de la bande de valence et deux centres de
recombinaison situés de part et d?autre du niveau de Fermi
caractérisé par Ef.

Figure II. 8. Schéma de bandes d'un cristal
réel
L?énergie E (Ep) correspond à
l?énergie nécessaire à apporter au cristal pour
dépiéger un électron (un trou) d?un piège à
électron (trou) vers la bande de conduction (valence). Cette
énergie est appelée énergie d?activation du piège
ou profondeur du piège.
II.2.3.2. Principe de thermoluminescence
La thermoluminescence est la propriété qu'ont
certains matériaux d'émettre de la lumière lorsqu'on les
chauffe, à condition qu'ils aient été au préalable
soumis à une irradiation naturelle ou artificielle. Ce
phénomène se produit uniquement sur des matériaux isolants
ou à large gap. Cette technique est principalement utilisée pour
la dosimétrie et la datation; elle est
aussi un puissant outil de caracterisation des defauts ponctuels
dans les materiaux non conducteurs.

Figure II. 9. Principe de la Thermoluminescence
Le rayonnement ionisant va arracher un électron
de la bande de valence et l?amener dans la bande de
conduction ou il pourra circuler, retomber directement dans la bande de valence
(très peu probable) ou dans un piège a électron P. Lorsque
l?on chauffe le cristal, on apporte suffisamment d?énergie thermique
pour transférer progressivement l?électron du piège dans
la bande de conduction. Ne pouvant sejourner dans la bande de conduction,
l?électron va retomber vers la bande de valence via le

centre de recombinaison ou piège à trou.
L?énergie perdue lors de la recombinaison donnera naissance à un
photon visible ultra-violetd?énergie
correspondante.[HAT07]
La courbe représentant L?intensité
|
Figure II 10. ~KHPRJ PPH~XQIRYiPq
thermoluminescent
|
|
lumineuse de thermoluminescence en fonction de la temperature est
appele courbe de thermoluminescence et est appelee egalement thermogramme
(Figure II.10) :
II.2.3.3. Propriétés dosimétriques
:
Dans cette partie nous allons decrire les proprietes des
materiaux utilises en dosimetrie thermoluminescente. Ces proprietes sont
analysees afin de determiner la performance des dosimètres utilises.
II.2.3.3.1. La réponse en fonction de la
dose
C?eTl?rrilirrrrrmIiriVrrlnrnrl Mrri
lIirrauriMilMirriiriil?INTt Trir rlirMI MMInité par une
radiation donnée. C?erriThrilirilTh rillTin
Mrllrlininiitrili
La courbe de réponse d?IllTosimINIe TIf TT 11111111VIII
ITIMIT MIIIIe MINM MIMEIIIMIIIIIIMINIMuMIIII IIIM
IIIIIIIMIMINMIT IMITIMITTIM (Figure II.11)


Figure II. 11. Réponse de LiF en fonction de la dose
II.2.3.3.2. La réponse en énergie
INMilThriririlTIMMINMEMETrirriMilrilrilrffllllrerMiririMi
l?InrilTMINTIemIIiMirrts
TlrrTIVrrillrilrrlririMiiMMrindTriMiirMiirinrrnir
d?InTirrilirrirriririie (ì En
/ñ) llTiriniiMilrWliTTs
(FigureII.12) lllrlIn
711111111111111111III 11117111711111 1111 111111 TIMMTITT111111111). en
fonction de l?é11111 111111hoITTIIITINIenIMMIIIne INTTMoI
IIIIIIIMI TIMMTI m1111111?111111r1
TIM TITIMITTIMINTIMITITIVIMMITTIMITIMITIIIIMITIMIET
1111111111111 ITTIMIMIIIomIVI?INfIIIMITINTIMM EIMIT[IIITT]

Figure II. 12. La réponse théorique en
énergie de plusieurs dosimètres TL relative à celle
de l'air
De cette figure on constate que les LiF et Li2 B4 O7 sont
particulièrement intéressants pour les mesures à faible
énergie. Leurs réponses relatives à celle des tissus mous
étant très voisines, on dit que ces produits sont
"équivalents aux tissus mous".
II.2.3.3.3. Fading et Stabilité
:
La mesure latente de la dose absorbée d?un phosphore TL
correspond aux nombres
d?électrons qui sont retenus dans les différents
niveaux de piégeage. Quant au fading, il correspond à la fuite
d?une partie de ces électrons avant la lecture. Celui-ci peut être
dû à une stimulation thermique ou optique.
Dans certaines publications (Ginjuame et al) des
déviations de 10% par an ont été trouvées pour le
LiF : Mg : Ti pour le Co-60 entre l?irradiation et la lecture. [GLE03]
CHAPITRE III
CARACTERISTISATION Des
dosimetres thermoluminescets
CHAPITRE III
CARACTERISATION DES DOSIMETRES THERMOLUMINESCENTS
III.1. Introduction
La thermoluminescence est un phénomène de
phosphorescence activé par la chaleur. Le signal de luminescence est
proportionnel à la dose reçue par le matériau TLD. Le
dosimètre à thermoluminescence le plus fréquemment
utilisé est constitué de cristaux de fluorure de lithium (LiF)
mélangé à certaines impuretés. Il est
considéré tissu équivalent. Il est vendu sous forme de
poudre ou cube ou cylindre. Il a une bonne sensibilité. Les TLD perdent
de la sensibilité avec le temps. Pour prendre en compte cette perte de
sensibilité, il faut les étalonner pour chaque énergie et
avant chaque utilisation. Leur réponse est linéaire dans le
domaine des doses utilisées en cliniques.
III.2. Equipements utilisés dans le cadre de ce
travail
Cette partie a été consacrée à la
description de tous équipements et matériaux associes au
dosimètre TL choisi, pendant ce travail.
III.2.1. / INQiNOVIrIDGIMPQ « cobalt-60 »
Pour l?étude de la reproductibilité, du fading
et l?étalonnage, les capsules contenant la poudre LiF ont
été irradiées au laboratoire d?étalonnage
secondaire, en utilisant une unité de cobalt 60 de
type Eldorado-78(Figure III.1). Le pupitre de commande de
l?unité de cobalt permet de sélectionner le temps d?irradiation
en minutes, avec un temps maximum de 20 mn.

Figure III.1.Unité de cobalt Eldorado 78 et sa
console de commande.
III.2.2. Les fantômes (milieu de
référence)
Un fantôme est un dispositif qui absorbe et diffuse les
rayonnements approximativement de la mrme manière que le tissu
biologique. Il permet d?étudier les effets de faisceau de rayonnement
sur l?1tre humain, et mesurer toutes les grandeurs dosimétriques tel que
: dose absolue, le débit, rendement en profondeur,
profil......etc.«
Les caractéristiques des fantômes utilisés
sont représentées dans le tableau et les figures suivants :
Tableau III.1 caractéristiques des
fantômes
Model
|
Matériau
|
Dimension L(cm) x l(cm)x H(cm)
|
Fantôme MEDTEC à
|
Eau
|
40 x 40 x 40
|
PMMA
|
PMMA
|
20 x 20 x 15
|
Plaques Polystyrènes
|
polystyrène
|
30 x 30 x 30
|
|
|
Figure III.2.Fantôme MED- TEC
|
Figure III.3.Plaques de polystyrènes
|

Figure III. 4. Fantôme en PMMA + porte capsules et
unité d?irradiation 60Co eldorado 78
III.2.3. Les supports LSED d'irradiation
Pour la réalisation des rendements en profondeurs et
les profils du faisceau avec la TLD, nous avons utilisé deux supports
différents, conçus par l?équipe du Laboratoire Secondaire
d?Etalonnage pour la Dosimétrie et réalisés au niveau de
l?atelier mécanique du Centre de Recherche Nucléaire d?Alger. Le
premier support a été fabriqué en 2011 dans le cadre d?un
mémoire de Magister en Physique Médicale et que nous avons
utilisés dans le cadre de notre travail. Le deuxième,
fabriqué pour les besoins de notre travail, est une amélioration
du support précédent. Ces supports sont conçus de
façon à pouvoir irradier plusieurs capsules de TLD en même
temps, la différence entre les caractéristiques des supports
utilisés est présentée dans le tableau et les figures
suivants :
Tableau III.2 caractéristiques des supports portes
TLD
Le support
|
la poudre dans
|
Le pas entre (les capsules ou
les trous)(cm)
|
Nombre de points de mesures
|
Suppprt 1 (2011)
|
Des capsules
|
1
|
37
|
Support 2 (2012)
|
Des trous
|
0.5
|
73
|

Figure III. 5. Le nouveau support LSED

Figure III. 6. /1rchiec support LSED

Figure III.7.Dimensions de la capsule

Figure III.8. Dispositif rotatif
Remarque :
Pour le support 2, nous avons réalisé des trous
de même dimensions que les capsules, ce qui nous a SHP II O?RENWATI TP r
P I NRlYP HOI ASRYOIF I7 / '
III.2.4. Dispositif rotatif
Le support étant appelé à être
utilisé avec une inclinaison donnée pour la détermination
des rendements en profondeur, ce dernier a été associé
à un dispositif rotatif gradué de à 360° (Figure
III.8).
III.2.5. Dosimètre TL
Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé la
poudre de fluorure de lithium dopé au Magnésium et au Titane (LiF
: Mg :Ti) connu sous le nom de TLD 100) . Cette poudre est contenue dans des
capsules en téflon (Figure III.10).
le choix de LiF comme matériel thermoluminescent , en
raison de son numéro atomique effectif (Zeff,LiF=8.14) proche de celui
de tissu (Zeff,tissu= 7.42) pour les faisceaux de hautes
énergies.
Les principales caractéristiques du dosimètre
utilisé TLD 100 sont suivantes+:
· 100% de Fluorure de lithium
· Densité : 2.64 g.cm-3
· 6SIMI OAPP BsiRn 7 / HEMET 6LMS°
· Température du pic principal de TL : 210
°C
· / MEP P HOWSRVIIRQUE1EDP 5 -105R
· Indépendant de débit de dose : >108
R/s
· Equivalent tissu Zeff = 8.14
· Fading = 5% par an à 20 °C.
·

Figure III. 9.poudre TLD100 Figure III. 10. Capsules
III.2.6. Les capsules utilisées
La poudre est contenue dans des capsules en téflon de 3 mm
de diamètre 22 mm de long et 1 mm d?épaisseur (Figure
III.10). Ces capsules peuvent contenir 160 mg de poudre.
III.2.7. Doseur de poudre
Comme la réponse des dosimètres TL dépend
de la masse du matériau, nous avons utilisé un doseur type AIEA
(FigureIII .11.) qui est un dispositif permettant d?administrer des
petites quantités de poudre de même masse (27.5 mg) au lecteur
TLD.
|
|
Figure III.11. Doseur AIEA
Les masses de doseur a été déterminée
à l?aide d?une balance électronique de type BP211D dont la
précision est de 0,01%
(FigureIII .12).
|
|
Figure III.12. La balance utilisée
Pour obtenir une meilleure précision de mesure et
éviter les erreurs de manipulations, Nous avons gardé, tout au
long des travaux expérimentaux, les mêmes procédures de
traitement suivantes :
ü Remplissage du doseur ;
ü Avec un outil métallique, tapé trois fois
sur le doseur (pour mélanger uniformément la
poudre) ;
ü Verser la poudre au milieu de la plaque chauffante du
lecteur TLD;
ü A l111i113H113u même outil
métallique, disperser uniformément la poudre en tapant trois
fois sur la Plaque.

Figure III 13. Lecture Harshaw 4000
III.2.8. Lecteur
Le lecteur de dosimètres thermoluminescents
utilisé dans le cadre de ce mémoire est de type universel Harshaw
modèle 4000 (Figure III. 14). Ce lecteur comporte :
· Une plaque chauffante reliée à un
thermocouple pour la mesure de la température.
· Un ensemble photomultiplicateur, préamplificateur
et amplificateur pour la mesure de l1émission lumineuse.
· Un filtre optique pour soustraire au maximum la
lumière due à l1émission thermique.
· Un système informatisé pour
l1acquisition et l1interprétation des
données.

Figure III. 14.610SWWQINTIMIT thermoluminescence
Le lecteur peut fonctionner en deux modes : mode calibration
et mode chauffage. Le mode calibration teste la stabilite du système de
detection. Le mode chauffage peut être lineaire ou en palier, la vitesse
de chauffage de 0 à 30 °C/s.
Le chauffage par paliers comprend:
> le préchauffage qui vide les pièges de
basse température, et qui s?effectue à une temperature comprise
entre (20°C à 220°C) il peut durer jusqu?à 99 secondes.
Cette phase permet d?eliminer (sans les prendre en compte) les pics instables
relatifs aux pièges qui se vident à basse temperature, sans
commencer à vider le pic dosimetrique.
> L?intégration du signal luminescence emise par
les pics stables de la lecture qui commence à partir de la temperature
de prechauffage jusqu?à la temperature maximum 240°C. et dans un
temps raisonnable qui suit la loi suivante : [tlec= (Tmax-Tmin) / Debit] (Debit
de chauffage °C/s)
> La regénération qui permet
d?éliminer la luminescence résiduelle et restructuré le
cristal. La vitesse de refroidissement varie entre le taux de refroidissement
naturel et le taux de refroidissement de 1°C/s.

Figure III. 15.Cycle de chauffage du HARSHAW
III.2.8.1. 5 008111410501111018 ] Me
Le debit doit être constant pendant toute la duree des
mesures. Pour ce faire, nous avons adoptecomme debit de travail la valeur de
300 cc/min (Figure III.17).

Figure III. 16. Variation de l'écart-type des lectures
en fonction de débit de l'Azote [ARI06]. .
III.2.8.2. Réglage de la tension du lecteur
Pour le réglage de la tension de polarisation du
photomultiplicateur du lecteur Harshaw 4000, nous avons étudié la
réponse de ce lecteur en fonction de la polarisation, en utilisant la
source interne. L?étude a été effectuée en
présence et en absence d?azote. La (figure III.18),
présente un plateau dont le centre est autour de 800V. C?est la
polarisation qui a été choisie pour la suite de notre travail.

Figure III. 17.La réponse du signal de lecteur
HARSHAW 4000 en fonction de la tension de PM
III.2.9. Four
Le four utilisé pour la
régénération des dosimètres est de marque
CARBOLITE. La température de chauffage est comprise entre la
température ambiante et 1350 °C. Il possède un
système de contrôle numérique qui nous permet de
sélectionner la température de chauffage.
|
|
|
|
Figure III 18 Four utilisé pour
la régénération de la poudre
|
III.3. Caractérisation de la poudre TLD100
III.3.1. ' p'SFIP KJIMn lF/7 FP SN
IE'pAIXXIMn
C?est le temps qu?il faut avant de procéder à la
lecture des TL après l?irradiation. Il est nécessaire pour la
stabilité de la réponse de TLD.Pour ce paramètre, nous
avons adopté aussi les résultats obtenus par l?équipe du
laboratoire [ARI06] qui a étudié les variations de
l?écarttype des lectures en fonction du temps écoulé entre
l?irradiation et la lecture.
La(Figure III.20), montre qu?une meilleure
stabilité de la réponse de TLD est observée entre le
5eme jour et le 21eme jour après irradiation. Pour
la suite de notre travail, toutes les capsules de TLD ont été
évaluées 7 jours après l?irradiation.

Ecart-type (%)
3,0%
2,5%
2,0%
1,5%
1,0%
0 10 20 30
Temps (jours)
Figure III. 19. 97:XI7:IIRO:11-lW7:11-type en fonction de
temps [ARI06]
Cycles de lecture des TLD100 est le suivant:
TLD 100
Température de préchauffage Tmin
135°C
Vitesse de chauffage 5°C/s
Température d?acquisition T max
240°C
Temps d?acquisition 30 s
III.3.2. Etapes d'évaluations de la poudre
TLD100
L?évaluation des dosimètres TLD100 passe par
plusieurs étapes décrites dans ce qui suit : III.3.2.1.
Procédure de lavage : (recyclage de la poudre)
La poudre de TLD100 peut être réutilisée
après un cycle de nettoyage :
ü On lave la poudre avec l?éthanol pour
éliminer les impuretés.
ü Rinçage deux fois jà l?eau
distillée.
ü On sèche bien la poudre de l?eau avant de la
mettre au four à 80°C pendant 24h.
III.3.2.2. Procédure d'annihilation
La poudre doit être annihilée avant et
après chaque utilisation. Pour cela elle est versée dans un
conteneur en acier inox (Figure III.21) et est placée dans un
four. Le cycle d?annihilation utilisé est 400 °C pendant 1 heure
suivi par 100°C pendant 2 heures. [ARI06]
Après annihilation, la poudre est tamisée
à l?aide d?un tamis pour éliminer les grains de
diamètres
|
|
Figure III. 20.Conteneur en acier inox
|
inférieurs à 75um. La poudre est ensuite mise dans
des capsules en polyéthylène.

Figure III. 21.Procédure d'annihilation de la
poudre III.3.2.3. 3 locI3Gl1ffliillDdiation
Les capsules sont irradiées à la surface du
fantôme dans les conditions suivantes.
· Distance entre la source est la surface du fantôme
DSS = 80 cm ;
· Champ à cette distance 10 x 10 cm2 ;
· Profondeur dans le PMMA = 5 cm

Figure III. 22. L'irradiation dans un fantôme PMMA
III.3.2.4. Calculs du temps de traitement
Comme les dosimètres sont appelées à
être utilisés pour la mesure des doses rencontrées en
radiothérapie qui sont relatives à un fantôme d?eau, les
temps d?irradiations doivent être calculés à partir des
débits de dose absorbée dans l?eau. Une procédure de
transfert de dose du fantôme d?eau au fantôme en PMMA a
été effectuée au laboratoire, en réalisant deux
mesures alternatives à l?aide d?une chambre d?ionisation placée
une fois dans un fantôme d?eau et une
Les capsules
Annihilation dela poudre
autre fois dans un fantôme en PMMA, en utilisant les
mêmes conditions géométriques d?irradiation citées
au. Cette Procédure permet d?irradier les dosimètres dans le
fantôme en PMMA avec des temps correspondant au fantôme d?eau selon
le protocole dosimétrique de l?AIEA (TRS-398)
III.3.2.5. Evaluation des doses à l'aide de la
TLD
La vérification des doses absorbées dans l?eau
à l?aide de dosimètres thermoluminescents constitue un des
premiers échelons d?un programme d?assurance de qualité en
radiothérapie. Ce dernier nécessite l?exécution en ordre
de plusieurs procédures qui sont appliquées par différents
organismes nationaux et internationaux de contrôle de qualité.
Pour la mise en place d?un tel programme d?assurance qualité, les
étapes suivantes doivent être soigneusement suivies :
ü préparation de la poudre et remplissage de
capsules en plastique équivalent tissu ;
ü Etalonnage des capsules (réponse en fonction de la
dose) ;
ü L?étude du fading (perte de l?information
emmagasinée dans le temps);
ü La réponse des dosimètres en énergie
(dépendance énergétique) ;
ü L?évaluation de l?indice de qualité pour
les faisceaux de rayons X à l?aide de TLD100;
ü Evaluation de l?exactitude et de la
reproductibilité de système utilisé.
La dose absorbée dans l?eau Dw[Gy]"
est calculée à partir du signal TL enregistré par
le lecteur TLD, en utilisant la courbe d?étalonnage.
Dw = Dcal .kfad. ken 3.1
Avec:
Dcal étant la dose obtenue à partir de la courbe
d?étalonnage en utilisant la réponse R du dosimètre ;
kfad est la correction pour le fading (perte de signal avec le temps) et
ken est la correction pour la dépendance
énergétique déterminé par rapport au faisceau de
60Co). Dans
notre étude le facteur de dépendance
énergétique est égal à 1.
III.3.2.6. Procédures d'étalonnage
a) Principe général
d'étalonnage
Il s?agit de déterminer expérimentalement la
réponse thermoluminescente en fonction de la dose absorbée. Il
s?agit d?obtenir une correspondance entre la dose absorbée dans les
tissus et la réponse thermoluminescente dans les conditions
réelles du travail et dans la gamme de dose utilisée. Cette
correspondance, nous l?établissons à partir des valeurs
expérimentales :
Elle doit avoir une forme linéaire, en
référence aux propriétés du LiF aux faibles doses,
c?est la droite d?étalonnage, cette droite d?étalonnage permet de
calculer à partir d?un signal thermolumenescent, la valeur de la dose
absorbée correspondante dans les tissus.
L?étalonnage des détecteurs a été
effectué en irradiant les capsules avec les doses suivantes (1.2, 1.5,
1.8, 2, 2.3, 2.5 et 2.8) Gy.
b) Etablissements de la droite
d'étalonnage
Les dosimètres irradiés ont été
évalués en suivant le protocole de lecture décrit
précédemment. L?établissement de la droite
d?étalonnage, de la réponse thermoluminessente en fonction de la
dose s?obtient par régression linéaire.
TL= a D + b 3.2
Ou TL est la réponse du dosimètre thermolumenescent
; D est la dose communiquée ; a est la pente de la droite
d?étalonnage et b est le bruit de fond total (de la TLD + lecteur).
La courbe d?étalonnage de dosimètre TLD100 est
représentée par la courbe de la figure III.24

1
Signal de TL (nC)
140000
120000
00000
80000
40000
60000
20000
0
y = 6275,5x + 45655 R2 = 0,9985
1.2 1.5 1.8 2 2.3 2.5 2.8
Dose (Gy)
Figure III. 23.courbe 01901TD/e
c) Détermination de facteur de
Fading
Pour mettre en évidence le phénomène de
fading, ou perte de signal avec le temps, un lot de capsules a
été irradié à 2Gy. Les capsules ont
étés ensuite gardées et stockées à l?abri de
la lumière à température ambiante.
Ces capsules ont été évaluées
périodiquement à raison d?une capsule par semaine dans les
mêmes conditions. Les résultats sont présentés sur
la (Figure III.24)
0,99
0,98
0,97
0,96
0,95
0,94
0,93
1,02
1,01
1,00

fading 2003 fading 2006 fading 2007
Fading 2010 Fading 2011 Notre Travail
Lecture normalisee a 7jours
1 3.4
ad
ad
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps écoulé At aprés irradiation
(jours)
Figure III. 24. Courbe de fading
Tous les points de la figure III.25 peuvent être
représentés par une courbe de la forme :
ad = 0.96 95 + 0.0305 . e -(At-7) /40 3.3
Cette courbe illustrée les variations du signal TL,
normalisé à 7 jours pour être en conformité avec la
procédure d?étalonnage, en fonction du temps écoulé
depuis l?irradiation.
Le facteur de correction pour fading est donné par :
UUUUUUUU UU
UosiMtTRiE RELATivE
(11 tTHoDEs ET RtsULTATs)
CHPITRE IV
DOSIMETRIE RELATIVE (METHODE ET MESURES)
IV.1. Introduction :
La dosimétrie relative des faisceaux de photons et
d?électrons de haute énergie constitue une étape
importante avant utilisation pour le traitement des tumeurs en
radiothérapie.
Parmi les paramètres à vérifier, les
profils des faisceaux ainsi que les rendements en profondeurs
nécessitent plusieurs mesures à l?aide d?une chambre d?ionisation
suivies d?un certain nombre de calculs pour la normalisation des valeurs. En
absence de fantômes automatiques, ces mesures deviennent onéreuses
lorsqu?elles doivent etre effectuées pour plusieurs tailles de champ et
profondeurs.
U n système de dosimétrie relative a
été conçu et réalisé au Laboratoire
Secondaire d?Etalonnage pour la Dosimétrie du Centre de Recherche
Nucléaire d?Alger. Ce dernier permet de déterminer
expérimentalement les profils des faisceaux et les rendements en
profondeurs grâce à une irradiation simultanée de plusieurs
capsules remplies de poudre
TLD.Ce dispositif est décrit au chapitre III.
Le présent chapitre présente les résultats
des mesures expérimentales effectuées dans l?unité de
60Co du LSED.
IV.2. Mesures des Rendements en profondeur
IV.2.1. Méthode de mesure
IV.2.1.1. Avec TLD100
a) Méthode d'irradiation :
ü Un lot de 19 capsules remplies de poudre TLD100 ont
été placées le long du support numéro 1, avec un
pas de 2 cm entre chaque capsule figure IV.1(b)
ü Le support a été placé dans la cuve
d?eau (Fantôme MED-TEC) avec le dispositif rotatif.
ü Nous avons déterminé l?angle d?inclinaison
optimal permettant à toutes les capsules d?être dans le champ
d?irradiation.
ü La première capsule a été
placée à une profondeur de 0.5cm dans l?eau.
Le schéma expérimental et les figures suivantes
illustrent la méthode suivie :

a) Géometrie d'irradiiation des capsules b) Le support
incliné avec un angle á
Figure IV. 1. Positionnement du support pendant
l'irradiation
b) Calcul de l'inclinaison optimale
Pour la détermination de cet angle optimal, nous avons
posé comme hypothèse de départ que toute capsule d?ordre n
ne doit pas ~tre cachée par la capsule supérieure (d?ordre n-1)
(effet d?ombre). Le schéma de la figure IV.2. Illustre la méthode
utilisée pour calculer cet angle minimal.

(a) (b)
Figure IV. 2 Calcul de l'angle minimal d'inclinaison du
support porte capsules
D?après la figure IV.3a nous avons :
4 a = ANIE E 1E.1
Par conséquent, pour éviter des problèmes
dus à l?effet d?atténuation du faisceau par les capsules
supérieures, l?angle d?inclinaison du support porte capsules doit
être supérieur ou égal à 14.5°. Dans notre
travail, nous avons décidé d?être conservateurs et nous
avons pris un angle de manière que les projections des limites des deux
capsules s?écartent d?une distance additionnelle de 2 mm (voir figure
IV.3b).
Ceci donne comme valeur pour l?angle
IV
4 a = NEM E
En pratique néanmoins, en plaçant le dispositif,
l?angle a été trouvé égal à 21.8°
à cause des
vis de serrage du support.
Par ailleurs, il faut s?assurer de deux conditions
essentielles
1- Pendant l?irradiation, les capsules doivent se trouver
dans le champ d?irradiation (matérialisé par le champ
lumineux).
2- La capsule la plus profonde doit être placée
à une profondeur telle que la marge de 5 cm soit assurée avec
le fond du fantôme.
Pour vérifier ces conditions, il y?a lieu de calculer
la
?
distance latérale entre la capsule centrale
(capsule numéro 10) et la capsule la plus éloignée (la
première capsule placée à z=0.5 cm et la capsule
numéro 19) ainsi
que la profondeur de la capsule 11oE 19H" IIIEalcul est FI
2
effectué en utilisant le schéma de la figure
IV.3. D?après cette figure, nous avons :
|
|
Figure IV 3. Calcul des distances latérales et
profondeurs des capsules
|

IV

Ceci nous donne pour la taille du champ de 15 cm X 15 cm
Abscisses de la première et dernière capsule : x =
+/- 18 * sin (21.8) = 6.68 cm La profondeur de la dernière capsule : z =
2 x y = 36 * cos (21.8) = 33.4 cm
Nous voyons que les capsules sont effectivement à
l?intérieur du champ d?irradiation et une marge suffisante est
laissée au-delà de la dernière capsule (le fantôme
utilisé est un (40 cm X 40 cm X 40 cm).
C) Détermination de la profondeur des capsules
en fonction de l'ange d'inclinaison :
Les capsules sont irradiées à l?aide de leur
support dans un fantôme d?eau comme expliqué
précédemment avec une inclinaison á = 21.8 ° figure
IV.4.

Pour déterminer la profondeur effective de chaque capsule,
nous avons procédé de la manière suivante :
ü La cuve d?eau doit ~tre ajustée à
0°
ü Le support ajusté pour un angle á =
21.8°
ü La première capsule est placée à une
profondeur de 0.5 cm
ü Sachant que la distance entre deux capsules voisines est
de 2 cm, la distance ln (en cm) entre la première et la
niéme capsule est donnée par
en = (n-1) * 2
ü La profondeur Zn(en cm) de la niéme
capsule est alors
Zn = 0.5
+lncos(á)
á étant l?angle d?inclinaison du support
Figure IV. 4. Géométrie utilisée pour
l'irradiation
des capsules pour les PDD
porte capsules.
d) Conditions d'irradiation pour: > Champ
de 15cm X 15cm
Avec le support incliné d?un angle de 21.8°,
cette taille du champ de 15cm x 15cm couvre les 19 capsules sans que aucun
chevauchement entre elles (figure IV.2). Les irradiations ont
été effectuées dans l?unité de 60Co
à une DSP de 80 cm pour une dose voisine de 2Gy.
> Champ de 10cm X 10cm
Pour cette taille du champ, nous avons gardé la
même position du support (á = 21.8°) sauf que uniquement 11
capsules ont été utilisées pour garantir une irradiation
dans le champ. De même manière, la 1ère capsule
a été placée à une profondeur de 0.5cm.
L?irradiation a été effectuée dans les mêmes
conditions que précédemment.
Une fois l?irradiation effectuées, nous avons
placé sur chaque capsule une étiquette avec la
référence correspondante à la
géométrie utilisée.
Les capsules ont été évaluées 7
jours après l?irradiation pour etre en conformité avec la
procédure d?étalonnage et d?évaluation décrite au
chapitre III.
IV.2.1.2. Avec une HOF EUICMINOtion
A des fins de comparaison des résultats de mesures
obtenus pour les tailles du champ de 10 cm x 10 cm et 15cm x15cm avec la TLD,
nous avons déterminé expérimentalement le rendement en
profondeur avec une chambre plate de type MARKUS (figure IV.5) pour
les mêmes tailles du champ. Les mesures ont été
effectuées en déplaçant la chambre dans l?eau
avec un pas de 0.1cm entre 0 et 1 cm et un pas de 0.5cm entre 1 et 10 cm puis
par pas de 1cm
a) Matériel utilisé
Instruments/ Equipements Type / Modèle/N°de
série
Electromètre PTW UNIDOS T100012-20623
chambre d?ionisation Chambre plate PTW 23343-2733
Source de rayonnement 60C
b) Conditions d'irradiations:
ü DPS à 80 cm
ü Le champ d?irradiation est défini à la
surface du fantôme
ü Le point effectif de la chambre plate (située sur
la surface interne de la fenêtre d?entrée) doit etre placé
à la profondeur considérée
La géométrie d?irradiation est illustrée
par la(Figure IV.5)

c) Géométrie d'irradiation a) Positionnement de
la chambre plate
Figure IV. 5. Détermination des rendements en
profondeur avec une chambre plate IV.2.1.3. Avec le film
Gafchromic
Pour la détermination des rendements en profondeur
avec les films Gafchromic, Nous avons utilisé le même support TLD
positionné verticalement sur lequel le film a été
scotché (Figure IV.6). Nous avons vérifié que
pendant l?irradiation, le film reste parfaitement vertical et ne
présente pas d?ondulations.

a) Géométrie d'irradiation b) Irradiation du
film avec le 60Co
Figure IV. 6. Détermination des rendements en
profondeur avec le film Gafchromic
a) Condition d'irradiation pour les deux champs (10 cm
x 10 cm et 15 cm x 15)
ü DSP à 80cm
ü Le film est placé sur l?axe de faisceau
(Figure IV. 7)
IV.2.2. Résultats de mesures des rendements en
profondeur et interprétation
Pour avoir une idée sur la reproductibilité du
signal de thermoluminescence, nous avons tracé sur la (figure
IV.7).Les variations de ce signal en fonction de la profondeur. Les barres
d?erreur sur cette figure représentent 2d (Deux fois
l?écart-type), qui correspond à un intervalle e confiance de 95
%. Nous remarquons que la reproductibilité est meilleure à des
profondeurs importantes.

Signa TL (nC)
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Profodeur dans l'eau (cm)
Figure IV. 7. Reproductibilité du signal de
thermoliuminescence
Les résultats des mesures des rendements en profondeur
sont illustrés par la figure IV.8. pour la taille du champ de 10 cm
x 10 cm et par la figure IV.9. Pour la taille du champ 15 cm
x 15 cm. Ces figures montrent clairement que les rendements en
profondeur déterminés à l?aide de la TLD, de la chambre
d?ionisation et des films Gafchromic sont parfaitement confondus. En raison de
disponibilité des films Gafchromic, le rendement en profondeur a
été mesure uniquement pour le champ 15 cm x 15 cm. Par ailleurs,
les mesures sont parfaitement - concordantes avec les résultats
publiés par le British Journal of Radiology pour le même faisceau
et pour les mêmes tailles du champ.
IV.2.2.1. Pour le champ 10 cm X 10 cm

TLD nouveau support BJR 25 Chambre
d'ionisation
Dose relative (%)
120
100
40
80
60
20
0
0 5 10 15 20 25
profondeur Z (mm)
Figure IV. 8. Rendement en profondeur pour un champ 10 x 10
cm2
IV.2.2.2. Pour le champ 15 cm X 15
cm

Dose relative (%)
120
100
40
80
60
20
0
TLD-nouveau support BJR 25
chambre d'ionisation plate GAFCHROMIC
0 5 10 15 20 25 30 35
Profondeur z (mm)
Figure IV. 8. Rendement en profondeur pour un champ 15 x
15cm2
IV.3. Mesures des Profils IV.3.1.
Méthode de mesure IV.3.1.1. Avec TLD100
a) Description de nouveau support
LSED
Pour la mesure expérimentale du profil du faisceau, le
dispositif précédent a montré sa limite au niveau de la
pénombre en raison de la distance entre les capsules égale
à 1 cm. Un nouveau support analogue au précédent a
été conçu (Figure IV.10). Ce support, décrit au
chapitre III, est réalisé avec des trous de volume voisin de
celui des capsules TLD. La distance entre chaque trou
|
|
|
|
est de 0.5 cm. Cette conception a pour but d?avoir plus de
points dans la zone de pénombre. Par ailleurs, contrairement au support
précédent, oil les capsules sont insérées dans les
trous correspondant, dans le nouveau support, les trous sont remplis avec la
poudre TLD et l?ouverture est bouchée avec des bouchons en plastique
(Les mrmes bouchons des capsules utilisées précédemment).
Une fois irradié, tout le dispositif est placé dans une enveloppe
étanche à la lumière.
b) Méthode et conditions d'irradiation
:
Le profil a été mesuré selon l?axe Y.En
premier lieu, le support a été placé horizontalement
à la surface du fantôme. Le niveau a été
vérifié jà l?aide d?un indicateur digital de niveau
(Figure IV. 10). Le support est ensuite immergé dans l?eau
à une profondeur de 5 cm
Dans cette étape, nous avons réalisé deux
irradiations avec le même support : une fois avec un champ de 15 x 15
cm2 en utilisant les dosimètres de droite et une autre avec
un champ de 10 x 10 cm2 , en utilisant les dosimètres de
gauche. Les deux plages de capsules
|
|
Figure IV. 11. Mise en place du nouveau support
TLD
|
sont séparées par une plage vide (Figure IV.12).

(a) Irradiation avec un champ 15 x 15 cm2 (b)
Irradiation avec un champ 10 x 10cm2
Figure IV.12. Méthode utilisée pour
efILD3131RnATesAdRs1Pq3resALFIcAIesAdWAcIIP Ss La figure suivante illustre
la procédure d?irradiation avec le nouveau support :
L?irradiation avec les deux champs a été faite dans
les mrmes conditions :
ü DSP = 80 cm
ü Une profondeur de 5 cm
ü Une dose de 2 Gy
ü Pour chaque champ on fixe sur le trou situé sur
l?axe central du faisceau une étiquette comme une
référence.
IV.3.1.2. $ 11-F LIIFICP EL1- OIIKIIIINFn :
Les profils des faisceaux, selon la même direction y et
pour les mêmes tailles du champ ont été
déterminés à laide d?une chambre cylindrique
étanche de type PTW 30013.
Instruments/ Equipements Type / Modèle/N°de
série
Electromètre PTW UNIDOS T100012-20623
chambre d?ionisation Chambre farmer PTW 30013
Source de rayonnement Source de 60Co
a) Procédures d'irradiation
ü Pour chaque étape d?une nouvelle irradiation on
ajuste la cuve d?eau à l?aide d?un niveau digital ;
ü La chambre est ensuite placée sur l?axe de
faisceau (figure IV.13(b)). La chambre
ü Pour les mesures du profile, la chambre est
déplacée avec un pas de 0.5 cm jusqu?à 7 cm et avec un pas
de 0.1 cm jusqu'à 10cm. Ce déplacement permet de mesurer avec
précision le profile dans la région de la pénombre.
Le positionnement de la cham

(a ) (b) (c)
Figure IV.13. Positionnements de la chambre lors de
l'irradiation
b) Conditions d'irradiations
ü DSP = 80cm
ü Une profondeur de 5 cm
ü Champ de 15 cm x 15 cm
IV.3.1.3. Avec le film Gafchromic :
Pour les mesures de profils avec les films Gafchromic, Nous
avons utilisé le même support TLD avec une autre plaque de
même nature positionnés horizontalement sur lequel le film a
été scotché (Figure IV.14). Nous avons
vérifié que pendant l?irradiation, le film reste parfaitement
horizontal. Nous avons réalisés les memes conditions
d?irradiation pour les deux champs (10 cm x 10 cm et 15 cm x 15 cm)
:
ü DSP 80 cm
ü La profondeur à 5cm
ü Une dose de 2 Gy Les figures suivantes illustrent la
fixation et l?irradiation du film

a) Fixation de film b) irradiation du film avec le
60Co
Fig. IV.14. Détermination des profils des faisceaux avec
le film gafchromic
Les films, une fois irradiés, sont lus à l?aide
d?un scanner de type EPSON PERFECTION V750 PRO en mode transmission. Les
images scannées sont traitées à l?aide d?un logiciel
spécialisé (FilmQA Pro qui permet de récupérer les
données des profils et des rendements en profondeurs. La figure IV.15
représente la photo d?un film irardié obtenu à partir du
scanner.

Figure IV.15 71TPDIe71scDTée71EI'un71IiIP
71GDPMRPIc71IIIDEIié
IV.3.2. Résultats expérimentaux et
interprétation
Les résultats des mesures des profils, sont
illustrés par la figure IV.16 pour la taille du champ de 10 cm
X 10 cm et par la figure IV.17 pour la taille du champ 15 cm X 15
cm.
Les deux figures montrent que les profils
déterminés avec la chambre d?ionisation, la TLD et le film
gafchromix sont parfaitement confondus. Par ailleurs, nous remarquons que les
trois techniques mesurent avec précision le profil dans la zone de
pénombre.
IV.3.2.1. Champs de 10 cm x 10 cm

10 cm x 10 cm
110
100
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
L(x) / L(0) x 100
Chambre
TLD
gafchromic
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 3 -2 a 3
-
Drmtance
au-clentre du
faAisceau (cm) 4 5 6 7 8 9 10
Figure IV.16 13 r12uil1sfl12Q1lIETf1:1S12Xr1XQ 1I+KEPS1101cm
x 10 cm
IV.3.2.2. Champs de 10 cm x 10 cm

-15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13 14 15
Distance au centre du faisceau (cm)
15 cm x 15 cm Chambre
100
TLD
90 Gafchromic
110
80
40
70
60
50
30
20
10
0
L(x) / L(0) x 100
Figure IV.17. Profil selon l'axe Y pour un champ 15cm x
15cm
CONCLUSION
CONCLUSION
Notre travail a été entrepris dans le but de
développer le système de dosimétrie relative des faisceaux
de photon à l?aide de dosimètre thermolumenescent. Par
dosimétrie relative il faut entendre rendements en profondeur et profile
des faisceaux.
Pour la réalisation de ces travaux, nous avons
utilisé deux supports réalisésau niveau de l?atelier
mécanique du CRNA. Le premier support réalisé en 2011,
permet d?irradier simultanément 36 capsules remplies de poudre avec des
espacements de 1 cm. Ce dernier a été utilisé pour la
mesure des rendements en profondeur. Le second support, conçu dans le
cadre de notre travail, est identique au précédent, sauf qu?il
présente des trous de mêmes dimensions que les capsules TLD,
permet d?avoir 73 mesure et de contenir directement la poudre. La distance
entre les trous est de 5 mm. Ce support a été utilisé pour
la mesure des profils.
Pour la détermination expérimentale des
rendements en profondeur, le support 1, dotée de capsules
espacées de 2 cm (une capsule sur deux), a été
irradié avec une inclinaison, telle que, d?une part toutes les capsules
soient située dans la partie homogène du faisceau, et d?autre
part, tel que toute capsule inférieure ne soit pas cachée par la
capsule supérieure. La profondeur effective de chaque capsule a
été calculée en tenant compte de cette inclinaison.
En ce qui concerne la mesure des profils des faisceaux, le second
support est plus adapté parcequ?il permet d?effectuer des mesures
précises dans la zone de pénombre.
Les rendements en profondeur et les profils ont
été mesurés pour deux tailles du champ : 10cm X10cm et
15cm X 15cm. Pour valider nos mesures avec la TLD, nous avons aussi
effectués des mesures de ces deux paramètres et pour les
mêmes tailles du champ avec une chambre d?ionisation et des films
gafchromics. Par ailleurs, les mesures ont été comparés
avec ceux publiés par le British Journal of Radiology pour les
mêmes conditions.
Les résultats obtenus sont très encourageant,
parcequ?ils ont permis de montrer que les profils et les rendements en
profondeur sont parfaitement confondus.
Ces résultats montrent clairement que le système
que nous avons développé permet de mesurer avec précision
les rendements en profondeur et les profils.
Nous proposons d?étendre le travail que nous avons
effectué au Laboratoire Secondaire d?Etalonnage pour la
Dosimétrie, pour inclure les faisceaux de photons de haute
énergie.
BIBLIOGRAPHIE
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