Introduction
Introduction
Les deux espèces que nous nous proposons d'étudier
ici sont Ebenus pinnata Aiton et Genista ferox Poiret qui
appartiennent à la famille des légumineuses riche de plus
18000
les milieux terrestres et com
Le genre d'Ebenus a été établi par
Linné dans la suite de Lamark et Willdenow qui l'ont réuni aux
Antylhylis, et que Val semblait disposé à confondre avec les
Hedysarum. Il comprend 19 espèces actuellement dont treize sont
toutes endémiques à la Turquie (Aytaç et
al., 2000 et Aksoy et al., 2001); le reste des espèces
se répartit entre Pakistan et l'Afghanistan (E. stella
Boiss.), l'Iran (E. stella Boiss., E. lagopus), l'Europe
(E. cretica, E. sibthorpii DC, E. pinnata), et en
Afrique du nord (E. pinnata, E. armitagei) (Davis et Hedge,
1997).
L'intéret des plantes du genre Ebenus est
essentiellement écologique, elles sont utilisées pour lutter
conter l'érosion et valoriser les sols pauvres (Aytaç et
al., 2000).
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Le genre Genista, reconnu comme tel par Linné
(1753), incluait les genres Genistella et Spartium (y
compris certaines espèces aujourd'hui incluses dans le genre
Cytisus) et le complexe Genista-Spartium. Les
limites génériques du genre ont été une source de
confusion taxonomique. Le genre Genista comprend 87 espèces
(Martins et al., 2005) dont 23 sont présentes en
Algérie, parmi lesquelles 11 sont endémiques (Maire, 1987). Le
genre Genista
dromadaires), médicinal (Lograda et al., 2010;
Lopèz González, 2001).
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Sur les 19 espèces d'Ebenus, seules huit ont
été étudiées du point de vue nombres
chromosomiques. Ces huit espèces sont toutes
de la Turquie et sont toutes diploïdes à 2n = 2x
=411 14 (Davis et al., 1988; Aytaç et al., 2000; Aksoy
et al., 2001). Aucune référence à un comptage des
chromosomes d'Ebenus pinnata Aiton, ni en Algérie ni ailleurs
n'a été signalé.
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Les nombres chromosomiques chez le genre Genista sont
très variables. Ils vont de 2n iii = 12 - 240. On y compte des
diploïdes, triploïdes, tétraploïdes,
pentaloïdes, hexaploïdes et octoploïdes (Goldblat, 1981;
Sanudo, 1979; Verlaque, 1992; Cusma et Chiapella, 2009 et Lograda, 2010). Sur
les 11 espèces endémiques présentes en Algérie, les
nombres chromosomiques n'ont été comptés que pour 6
d'entre elles (Lograda, 2010) : G. tricuspidata Desf. à 2n=
(48+2B), G. vepres Pomel à 2n=4x=52, G. numidica Spach
à 2n=4x=36, G. microcephala Coss. & Dur. à 2n= 4x=
(48+2B), G. ulicina Spach à 2n=2x=18 et G. saharae
Coss. & Dur. à 2n=2x=18. Un seul comptage a été
réalisé sur des mitoses pour G. ferox Poiret; c'est
celui de Tschechow 1931 et Villa 1980 qui rapportent un nombre de 2n = 48.
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Il ressort de cette petite synthèse que les populations
des espèces E. pinnata Aiton et
Genista ferox Poiret sont très peu
étudiées du point de vue cytogénétique. Ce travail
est une
contribution à combler cette lacune en analysant des
mitoses et des méioses polliniques de ces
espèces poussant dans le Golfe de Béjaïa et
environs.
1/ Généralités
1.1/ Le genre Ebenus L.
1.1.1/ Historique du Genre Ebenus L.
Le nom latin Ebenus parait emprunté du mot
arabe abnous, sous lequel Golius dit que l'on désigne dans l'orient un
bois dur compacte et noir, du reste il faut bien se garder de confondre aucune
des espèces du genre Ebenier avec l'arbre qui fournit aux
tabletiers le bois si recherché sous le nom d'ébène
(Drapiez, 1835 ).
Le genre Ebenus, à été
institué par Linné, pour une plante que des années
auparavant, Prosper, Alpin et l'Ecluse avaient étudié et
décrite sous le nom d'Ebenus cretica. Lamarck effaça ce
genre et joignit avec Willdenow cette seule plante qu'il renfermait à
savoir l'E. cretica au genre Anthyllis, alors que Vahl pour
sa part semblait disposé à le confondre avec les Hedysarum.
Par la suite De Candolle a jugé convenable de rétablir le
genre de Linné avec les caractères qui lui furent imposés
par ce grand botaniste, en ajoutant à l'espèce qui y avait
été primitivement placée quelques Anthyllis de
Willdenow (De Candolle, 1825; Drapiez, 1835).
Cependant la spécificité de cette plante qu'on
ne pouvait inclure ni dans les Anthyllis ni dans les Hedysarum
imposa le rétablissement du genre Ebenus. En effet ce
genre se distingue des Anthyllis par des caractères bien
tranchés: premièrement son calice qui se divisé
au-delà du milieu en lobes acérés qui égalent la
longueur de la corolle, deuxièmement les ailes qui sont
extrêmement courtes, et atteignent à peine la longueur du tube du
calice qui est muni de 5 arêtes plumeuses, un peu plus longues que la
corolle et par le fruit qui ne contient qu'une seule semence (gousse) velue
(Ventenat, 1798 ; De Candolle, 1825).
Le port de ces plantes est très différent, car
les Ebenus sont des herbes ou des sous arbrisseaux à feuilles
pennées avec une foliole impaire, sessile et égale aux autres,
les stipules sont distinctes du pétiole, les pédoncules qui
naissent des aisselles des feuilles portent des épis serrés de
fleurs rouges. La brièveté des ailes de la corolle est un
caractère frappant qu'on ne retrouve guerre que dans les Hedysarum,
les Onobrychis et l'Ebenus, et motive leur rapprochement
(De Candolle, 1825).
En termes d'apparence le genre Ebenus ressemble
à l'Astragalus L. mais il se distingue facilement par son
calice denté qui est deux fois plus grand que le tube; les filaments se
rejoignent formant un tube (étamines monodelphe), avec de courtes ailes
suffisantes pour s'adapter dans le tube du calice (Ayten et al.,
2009).
Le genre Ebenus renferme trois espèces, le
Crética, petite arbrisseau de la crête, le Pinnata
des collines de la Barbarie, et le Sibthorpii du Parnasse et du
mont Atlas, bisannuels comme les précédents, et toutes trois
appartiennent au rivage de la méditerranée (Vaucher, 1841).
Les inventaires menés récemment signalent la
présence d'autres espèces du genre Ebenus. Il existe
aujourd'hui 19 espèces dans le monde (Huber- Morath, 1965).
1.1.1.1/ Ebenus pinnata Aiton
Le 22 octobre 1790, M. Desfontaine a décrit cette
plante déjà indiquée dans le jardin de Kew sous le nom
d'Ebenus pinnata; elle a été trouvée par ce
botaniste sur les coteaux arides des environs de Tunis. La phrase descriptive
qu'il lui consacre est : Ebenus herbacea caule herbaceo, follis impari
pinnatis, foliolis linearibus, sericeis, pedunculis, axillaribus longissimis
aphyllis (Fourcroy, 1791).
On ne compte d'ordinaire que deux espèce dans le genre
Ebenus, savoir : l'E. cretica qui renferme deux
espèces, savoir, 1° : le vrai E. pinnata de Desfontaine,
qui est l'Hedysarum sericeum de Vahl et l'Anthyllis
sericea de Willdenow ; 2° : l'Ebenus pinnata de Sibthorp,
que De condolle nomme E. sibthorpii. En comparant les
échantillons provenant de M. Desfontaine et de Sibthorp, De condolle
trouve les différences suivantes, savoir, que l'E. pinnata de
barbarie a la tiges garnie de poils mous et étalés, tandis que
l'E. sibthorpii qui croit sur les montagnes de l'Athos et du
Parnasse, a la tige couverte d'une pubescente courte et couchée; le
premier a l'épi ovale le deuxième l'a sphérique. La
corolle du premier est plus courte que le calice; celle-ci est égale
à la longueur du calice. Le premier a une bractée ovale, concave
sous chaque fleur; la deuxième a une espèce d'involucre
composé de trois, quatre bractées à la base de
l'épi (De Condolle, 1825).
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