CHAPITRE II. CONTEXTE GEOLOGIQUE
Dans ce présent chapitre, il sera question de
présenter nos deux formations d'investigation en se basant sur la
lithostratigraphie, la tectonique et la minéralisation.
II.1. KATANGUIEN
Les formations Katanguiennes constituent une succession
concordante déposée durant une période qui a
séparé l'orogénèse Kibarienne de l'ultime phase de
l'orogenèse katanguienne, soit entre 1300 et 620 Ma (Cahen, 1970).
Cette orogénèse a eu des phases précoces
(Cahen, 1970) et ces dernières furent trop faibles pour produire au
Katanga méridional des discordances observables. C'est pourquoi
François (1970,2006) considère le Katanguien comme un ensemble
unique.
II.1.1. STRATIGRAPHIE
II.1.1.1. Subdivision du Katanguien
L'absence de fossiles interdit l'emploi des termes
biostratigraphiqhes malgré certains stromatolithes encore très
anonymes, néanmoins, il est indiqué de mettre à profit
l'existence de deux formations tillitiques très continues qui,
nées de conditions climatiques très spéciales, se sont
certainement déposées partout synchronisées partout
synchroniquement. Et qui permet de diviser le Katanguien en 3 Groupes, de bas
en haut :
> Groupe de Roan(R) ;
> Groupe de Nguba (tillite à la base) ;
> Groupe de Kundelungu (tillite à la Base).
Le Roan, très dolomitique se distingue aisément du
Nguba et du Kundelungu qui sont à prédominance terrigènes
et le Kundelungu est fortement transgressif par rapport au Nguba.
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien II.1.1.2.
Conglomérat de Base
Le Katanguien repose en discordance sur des ensembles plus
anciens (Kibara, Ubendien) par l'intermédiaire d'un conglomérat.
Le contact entre le Katanguien et le Kibarien suscite de discussions et a
été interprété de plusieurs manières :
> Discordance angulaire régionale, résultant
d'une transgression continue de la mer katanguienne sur le kibarien
plissé et érodé (Jamotte et vander Brand, 1932;
François, 1973a) ;
> Faille d'effondrement d'age katanguien limitant un
aulacogène vers le nord-ouest ;
> Faille d'effondrement beaucoup plus récente, post
Karoo limitant un graben vers le nordouest (Dumont et al, 1997) ;
> Faille séparant le kibarien resté autochtone
au Katanguien charrié, (Cailteux, 1991)
François (1995) et Lubula (1975) signalent qu'aucune
trace de passage d'une faille (Injections de roches plastiques, brèches
de friction, miroirs de failles, déformations de couches n'a
été observé de part et d'autre du poudingue. Ainsi ils
confirment l'existence d'une discordance angulaire entre les deux ensembles et
que le Katanguien se pose en discordance sur le Kibarien et non par
l'intermédiaire d'une faille.
A. Descriptions pétrographiques
Les études faites par François (1973a) ont
montré que la couche est essentiellement formée par un
conglomérat orthoquartzitique très grossier, massif. Plus de 95%
de roche est constituée de quartzites claires ou gris, massifs ou
finement lité et parfois micro conglomératiques ils sont
subarrondis mais médiocrement roulé.
Du point de vue sédimentologique, Lubula (1975)
révèle que le poudingue de N'zilo est un conglomérat de
type torrentiel ce qui justifie le classement médiocre.
B. Age du conglomérat
Comme il s'agit de conglomérat son age varie d'un point
à l'autre du bassin de sédimentation, perpendiculairement aux
lignes isotopiques. Surmontant directement par la tillite de Ng.1.1 base du
Nguba il daterait du Roan supérieur.
KAPAPA ELEAZARD 14
Travail de fin de cycle
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