III.2.2. CONSIDERATIONS SUR L'ASSEMBLAGE MINERAL
Cu-Co-U
Cet assemblage présente en commun une même
association minérale avec de rares variantes locales. Ces gîtes et
occurrences sont localisés dans la partie inférieure du
Katanguien (Cahen, 1954), précisément dans le Roan (R.2 et R.4)
et aussi dans le Kundelungu (Ku.1.1., Ku.1.2.1. et Ku.1.2.2. à la base ;
Ku.1.3. ou Ku.2. au milieu) qui selon François (2006), sont d'origine
syngénétique. Malheureusement, ils présentent rarement un
intérêt économique.
III.2.2.1. Origine
Certains auteurs comme Schneiderhohn (1929), Guillemin .c.
(1913), considéraient l'origine syngénétique tandis que
Demay, (1930), du Trieu de Terdovck (1930) étaient pour le modèle
épigénétique.
Les éléments principaux suivants ont fait l'objet
de discussions :
> La nature stratiforme de la minéralisation ;
> L'existence d'un granite post-Roan ;
> L'association minérale.
Pour notre part, il y a moyen de considérer comme
primaire cette dissémination en pyrite (François, 1973a, 2006) au
Katanga et en pechblende (Cahen, 1954) par les géologues de la Zambie et
secondaire, cette minéralisation uranifère en veines issue d'une
origine diagénétique.
En effet, le cuivre, le cobalt et parfois l'uranium, dissous
dans l'eau de la mer, ont été précipités par des
réactions chimiques en milieu réducteur (en même temps que
se déposait l'encaissant dans des bas-fonds à proximité du
rivage. Il en est résulté une zonalité horizontale, qui se
traduit par la succession suivante, du rivage vers le large (François,
1973a) :
U - Cu - Co - Fe
Cette succession verticale sera la méme s'il y a
transgression, et inversée dans le cas à l'une régression,
justifie l'hypothèse d'une minéralisation
syngénétique.
En plus, on sait que le R.2.1 s'est déposé sur
une surface d'érosion. Il débute par un conglomérat que
suivent des grès fins pris des carbonates calciques ou
magnésiens, bientôt transformés en dolomie et
magnésite. C'est ainsi que les métaux furent apportés par
diagenèse par des saumures minéralisées, alcalines et
oxydantes, provenant peut-être de lagunes qui bordaient la mer
Katanguienne. Circulant sous l'orebody inférieur, dans des chenaux
remplis de conglomérat, elles réagissent avec les eaux
connées réductrices. Il y eut alors diffusion vers le haut de
silice, de sulfate de cuivre et de sulfate de cobalt, et peut-être
migration vers le bas de carbonate de Fer. Les dolomies du R.2.1 furent
fortement silicifiés, et les sulfates réduits en sulfures par H2S
provenant des matières organiques. C'est la théorie
diagénétique.
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