RESUME
Ce travail concerne les formations
Néoprotérozoïques, affleurantes au Katanga compris entre
5° et 14° de latitude sud et 23° et 30° de longitude est
ainsi que au Bas-Congo, entre 4° et 6° de latitude sud et entre
12° et 16° de longitude est, respectivement rapportées au
Katanguien et à l'Ouest Congolien.
Pour la stratigraphie, ces deux formations ont des histoires
sédimentologiques presque analogues mais distinctes dans leurs
évolutions. Toutefois, deux mixtites divise le Supergroupe du Katanguien
en trois Groupes : le Kundelungu (Ku), le Nguba (Ng) et le Roan (R). Dans
l'Ouest Congolien, les mixtites (Mixtites supérieure et
inférieure du Bas-Congo) forment avec le SchistoCalcaire au sommet, le
Haut Shiloango qui les intercale et le Sansikwa à la base un ensemble
unique. Certaines ressemblances sont très marquées sur ce point,
surtout sur le raccord SchistoCalcaire et Roan.
L'orogénèse Ouest congolienne et
l'orogénèse Katanguienne, qui concernent l'Afrique centrale,
sinon toute l'Afrique, ont produit respectivement au Bas-Congo de forts
plissements NW-SE et au Katanga, une orogénèse complexe
marquée par plusieurs phases de plissements (Kolwezienne suivi de
Kundelunguienne).
Pour ce qui est de la minéralisation, les gisements et
occurrences Cu-Pb-Zn semblent liés à l'orogénèse
panafricaine et se rencontrent dans le Katanguien et dans l'Ouest Congolien. Au
Katanga, l'association minéralogique Cu-Co-U est très importante
tandis qu'aucune trace n'est signalée au Bas-Congo.
CHAPITRE I. GENERALITES I.0.
INTRODUCTION
Ce travail qui s'inscrit dans le cadre des épreuves de
finde cycle, porte sur une étude comparative entre les formations du
Katanguien et de l'Ouest Congolien. Son objectif est de mettre en
évidence leurs caractéristiques communes, leurs dissemblances en
s'appuyant sur les contextes lithostratigraphique, structural et
métallogénique.
Le choix de ce sujet est motivé par le souci d'apporter
les réponses sur certaines questions sur les corrélations des
formations du protérozoïque et d'enrichirla bibliographie de la
République Démocratique du Congo (R.D.C) par des données
géologiques pouvant servir comme guide aux recherches ultérieures
et surtout un canevas à la prospection minière.
Pour atteindre ce but, la méthode sera exclusivement
bibliographique et basée sur l'exploitation des articles, des ouvrages
et travaux dirigés notamment les T.F.E et les T.F.C et aussi une visite
sur internet.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est axé
sur trois chapitres, à savoir : Chapitre I.
Généralités ;
Chapitre II. Contexte géologique ;
Chapitre III. Comparaison.
I.1. DEFINITIONS
> Le Néoprotérozoïque est
la troisième et dernière ère du Protérozoïque.
Elle
s'étend de 1000 Ma à 542 #177;1 Ma. Les limites
exactes peuvent varier quelque peu suivant les auteurs et l'ancienneté
des publications. Sur le plan paléontologique, il couvre une
période de temps pendant laquelle on trouve des fossiles de
métazoaires, mais seules les algues et éponges peuvent être
reconnues à partir de leurs formes modernes.
Il peut être subdivisé en trois périodes :
? Ediacarien (630 à 542 Ma) ;
· Cryogénien(850 à 630 Ma) ; ·
Tonien (1000 à 850 Ma).
Les données paléogéographiques de cette
ère restent imprécises mais on considère qu'elle l'objet
des déplacements continentaux complexes et, deux glaciations
sévères qui se sont produites, une vers 750 Ma et l'autre vers
600 Ma.
Selon Poidevin (2007), le Néoprotérozoïque
est également caractérisé par d'importantes variations du
rapport isotopique 87Sr/ 86Sr de l'eau de mer. Ces
changements du rapport 87Sr/86Sr de l'océan
mondial sont interprétés en termes de variation de taux
d'érosion continentale, de la composition isotopique des roches
continentales et du flux hydrothermal provenant des rides océaniques.
> Une formation : est un ensemble de
terrains possédant des caractères communs, et constituant un
ensemble que l'on juge utile de distinguer ou encore, ensemble de strates
formant une unité lithologique à laquelle on associe
généralement un nom de lieu (Dictionnaire de géologie,
2000). Cahen (1954) aborde dans le deuxième sens, en définissant
une formation comme un ensemble mal connu dont ni la stratigraphie, ni la
subdivision ne sont établies et qui ne peuvent être classé
dans un des groupes reconnus dans la région.
On comprend qu'une formation est l'ensemble de strates connues
ou pas formant une unité lithologique structurée. Une formation
peut comporter les éléments d'un ou de plusieurs groupes.
Les groupes, en R.D.C, sont des ensembles de couches
suffisamment concordantes entre elles, mais séparées des couches
plus anciennes et plus récentes par des discordances angulaires bien
marquées ; en d'autres termes les ensembles sédimentaires
marqués par l'orogénèse qui produit la discordance prise
comme limite du groupe (Cahen, 1954).
> Le Katanguien et l'Z XesI Congolien sont
des formations Néoprotérozoïques tout comme le Lindien, le
Bushimay et l'Oubanguien qui affleurent respectivement au Katanga et au
Bas-Congo.
Ces formations sédimentaires contiennent des
diamectites et des lithofaciès associés, qui ont
été interprétés comme des marqueurs
d'événements glaciaires majeurs. La large distribution
géographique de ces unités glaciaires, présentes sur tous
les continents (Hambrey et Harland,
1981), l'association avec des gaps carbonatés, ainsi
que les arguments paléomagnétiques en faveur d'une
sédimentation glaciomarine à basse altitude (Schmidt et Williams,
1995), ont été interprétés comme des preuves de
période extrémement froides, avec l'englacement total des
océans mondiaux selon l'hypothèse de snowball Earth.
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Fig.1. Carte des formations
Néoprotérozoïques de la R.D.C. (Source : Logiciel
ArcGIS9).
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