B.1. Formation
En extension, on constante que la succession témoigne un
passage graduel, de bas en haut, d'une sédimentation à
prédominance argileuse à celle carbonatée.
Il faut signaler qu'on rattache parfois la
brèche(Sh.8.9) au calcaire de Sekelolo(Sh.8.8) par le fait que cette
couchebréchique n'est suivie en conformité d'aucune autre couche
mais, en outre il s'agit bien d'une période continentale qui a suivi son
émersion.
En ce qui concerne l'épaisseur, Cahen(1954) et
Ngouabi(2006) démontrent qu'elle augmente du NW au SE pour le
Sous-Groupe de Sekelolo. Elle varie de 500 à 960m au Congo, de 750m
à 1250m en R.D.C. et est de 1200m environ en Angola.
SE NW
Congo dia kati Sansikwa Rail près de Lufu
Sh.8.2 à Sh.8.9 :70 - 120 m 36 - 50 m 15 m
Sh.6. à Sh.8.1. : 120 - 200 m 155 m 225 m Sous-Groupe
de
Sekelolo : plus de 200 200 m 240 m
Le tableau ci-dessus montre une diminution de puissance du
sous-groupe, compte tenu des couches enlevées par érosion (Cahen,
1954).
B.2. Paléontologie
Le Haut Shiloango est caractérisé par la
présence de colonies de stromatolithes pouvant atteindre plusieurs
centaines de mètres de dimensions en plan et plusieurs dizaines de
mètres en hauteur.
B.3. Tectonique et roches éruptives
Ce Groupe a été affecté par une phase
tectonique antérieure au dépôt de la diamectite
supérieure du Bas-Congo. Cette tectonique se manifeste par un ridement
faible, qui traduit une discordance angulaire de 6° à 8° avec
les couches sus-jacentes. Au Bas- Congo, elle ne semble pas dépasser
1°. Il existe aussi des failles postérieures au Calcaire de
Sekelolo et antérieures à la diamectite supérieure du
Bas-Congo (Cahen, 1954).
KAPAPA ELEAZARD 38
Travail de fin de cycle
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien II.2.1.4. Diamectite
supérieur de Bas-Congo
Cette formation repose en discordance angulaire faible et
locale sur le groupe du haut shiloango. Elle présente clairement les
caractères des dépôts glacio-marins (Boudzoumou, 1986)
où on note des galets provenant de la formation sus jacente. Elle est,
donc, avec la diamectite inférieure et le Groupe de Haut shiloango
associée au phénomène glaciaire unique mais discontinu.
Cahen (1954) fait savoir que la puissance décroit d'ouest en est.
A. Description
La diamectite supérieure est caractérisée
par une matrice gréso-argilo-calcareuse rougeâtre à trace
de glauconie microscopique, d'aspect massif, mais à pseudo-
stratification décimétrique à métrique emballant
sans classement des galets et blocs des roches diverses (granite-gneiss, roches
métamorphiques, quartzites, grès-quartzites, jaspes rouges et
noirs et quartz rarement). Les galets sont hétérométriques
(polyédriques, arrondis et aplatis) et
hétérométriques (2 à 40 cm de diamètre).
Plusieurs galets sont striés avec parfois une mince peau
carbonatée.
L'épaisseuratteint environ 130 m et l'analyse
granulométrique des galets montre une diminution de leur taille du NE
vers le SW, expliquée par le calibrage ou le classement par taille
favorisé par le diamètre de particules.
II.2.1.5. Schisto-calcaire
Cet ensemble surmonté par le Groupe
Schisto-gréseux, est constitué des calcaires et des dolomies plus
ou moins argileux. Sa puissance est d'au moins 1100 m. Le modèle
sédimentaire proposé est celui d'un milieu lagunaire subtidal
supérieur semi-restreint à restreint passant à un milieu
supratidal évaporitique. La séquence sédimentaire est
affectée par la diagenèse montrant plusieurs phases se
chevauchant: dolomitisation, anhydritisation, microsparitisation et
silicification.
Echelle : 1/20.000
Légende
Fig. 5. Log lithostratigraphique du schisto-calcaire
(Source : Poidevin, 2007) Il comprend de haut en bas :
> Sous-groupe de la Ngandu (presque 90m d'épaisseur)
:
· Schistes rouges devenant microgréseux ou psammites
vers le haut et passant vers le bas, à des schistes et calcaires ;
· Schistes gris-verts, calcaires parfois micacés,
cherts ;
KAPAPA ELEAZARD 40
Travail de fin de cycle
· Calcaires roses cristallins, plus ou moins dolomitiques
et argiles ;
· Calcaires argileux, plus ou moins dolomitiques à
niveaux lenticulaires de brèche intraformationnelle et Cherts.
Le Sous-Groupe de la Ngandu n'est connu que dans la
région des Manyanga, au nord du fleuve Congo et au Mont Nionga, au sud
du fleuve. Il est surmonté directement soit par le conglomérat du
Bangu et du Niari en épaisseur réduite, soit alors par les
schistes et quartzites de la Vanga des régions précitées,
et c'est le Mpioka qui repose directement sur toute cette unité.
> Sous-Groupe du Bangu (environ 300 m d'épaisseur)
comprend des :
· Calcaires gris clair ou blanchâtres, cristallins,
peu dolomitiques, souvent roses ou violets et des cherts ;
· Calcaires dolomitiques cristallins, plus ou moins
argileux, gris clair ou blanchâtres avec niveaux oolitiques vers le
sommet et des cherts ;
· Calcaires dolomitiques et dolomies cristallines, plus ou
moins sombres et bitumineux, plus ou moins fétides, avec schistes et
calcschistes, et des cherts ;
· Dolomies souvent à large cristallinité,
noires, fétides, avec calcaires dolomitiques cristallins, clairs,
calcschistes, cherts ;
· Calcaires oolithiques de Kisantu constituant plusieurs
bancs lenticulaires d'oolites et pseudo-oolites talqueuses, souvent
silicifiées généralement grises ou noires,
intercalées dans des schistes et calcschistes plus ou moins talqueux,
présence des microfossiles (stromatolithes) ;
· Calcaires dolomitiques clairs, cristallins, avec des
zones de dolomies cristallins noires, fétides, des cherts. Localement
à la base, on a des conglomérats ou brèches, des calcaires
à niveaux oolitiques.
Fossiles : les stromatolithes existent à plusieurs
niveaux.
> Sous-Groupe de la Lukunga (environ 300 m
d'épaisseur) : il est formé des : calcaires et dolomies plus ou
moins argileux, des calcaires et des cherts dolomitiques ou pseudooolithiques,
des calcaires construits (stromatolithes), des schistes et calcschistes, des
psammites calcaires, des macignos, ainsi que des cherts en lits et en
rognons.
La composition détaillée du Sous-Groupe est
encore mal connue. À l'est du méridien 4o 15'E, on peut
distinguer trois subdivisions: la supérieure et l'inferieure à
dominance de schistes et des calcschistes, la moyenne à dominance de
calcaires et des dolomies ; à l'ouest, la subdivision
supérieure n'existe pas ou bien devient à
dominance de calcaires et dolomies. L'étude des stromatolithes du
faisceau de la Lukunga, conduit à situer celui-ci dans le Ripheen
supérieur (Bertrand-Sarfati, 1972).
> Sous-groupe de Kwilu (650m d'épaisseur) :
? Formation de la Lunza constituée des :
· Calcaires oolitiques, construits (stromatolithes),
bréchoïdes, massifs à la partie supérieure, de teinte
gris clair, gris verdâtre ; à la partie inferieure, à
stylolithes en bancs épais, à joints de stratification
soulignés par de fins lits ondulés de schistes verts, rognons et
lenticules de cherts clairs à environ 20 m au-dessus de la base. Dans
les 15 m inférieurs, les stylolithes font place à des joints de
stratification, soulignés par des lits de schistes de 1 à 10
mm.
· Alternance de minces bancs de calcaires gris à
gris-rose et de schistes gris-vert. ? Formation de Bulu : constituée de
calcaires, de grès, de schistes et leurs intermédiaires avec un
horizon de dolomies roses et grises à la base.
KAPAPA ELEAZARD 42
Travail de fin de cycle
Chronostratigraphie
|
Lithostratigraphie
|
Unités lithologiques
|
Lithologie
|
Paléozoïque
|
|
Formation de l'Inkisi
|
Grèsdeltaïques et shalesgréseux,
quartzites,
arkosespsammitiques, conglomérat, grès.
|
Formation de Mpioka
|
Molasses panafricaines shales et quartzites,
quartzites feldspathiques, shales argileux, psammites et
conglomérat.
|
Néoprotérozoïque
|
Ouest Congolien
|
Groupe Schisto- calcaire
|
Shales rouges, calcaires, calcaires
dolomitiques,psammites gréseux, dolomies et calcaires
oolithiques de Kisantu
.
|
Mixtite ou tillite supérieure
|
Mixtite à pâte gris-verte, Eléments
gréso-
calcaires et argiles d'origine glaciaire probable ou
glacio-tectonique ?
|
Groupe du haut shiloango
|
Quartzites, shales phylladeux calcaires
|
Mixtite ou tillite inferieure et nappes doléritiques
interstratifiées
|
Mixtite a pate argileuse et conglomératique,
intercalations de shales gris ou gris vert zonaires (varves). Shales graphiteux
localement à la base. Laves dolomitiques associées à la
tillite d'origine probablement glaciogénique.
|
Groupe du sansikwa et sills doléritiques
interstratifiées
|
Shales zonaires, quartzites feldspathiques,
psammites, phyllades et shales conglomératiques, sills
doléritiques.
|
Mesoprotérozoïque, et
paléoprotérozoïque
|
Mayumbien
|
Mayumbien et laves rhyolitiques et andésitiques
interstratifiées
|
Intrusions kibariennes granitiques a mativa
(1027 Ma). Granites et microgranites, quartzites, phyllades,
shales, séricitoschistes, choritoschistes avec intercalations des
rhyolites, rhyocalcites, tuffs et brèches rhyolitiques, chlorites.
|
Zadinien
|
Zadinien et roches metabasiques associées
|
Roches vertes de Gangila, amphybololoschistes et
dolérites. Faisceau de Tshela :
talcschistes, séricitoschistes, choritoschistes et quartzites.
Sous-Groupes de Matadi et de Palabala : quartzites,
séritoschistes et conglomérats avec venues de laves
associées.
|
Kimezien
|
Complexe gneissique et migmatitique de Mpozo-
Tombagadio, Kimezi en ;
|
Gneiss, migmatites, gneiss amphiboliques,
calcaires cristallins, quartzites
|
Tableau montrant la Colonne stratigraphique
synthétique du substratum du Bas-Congo, d'après Kaseba
(1997)
|