II.1.2.2.2. Les plissements
L'arc cuprifère est constitué par une succession
de synclinaux et d'anticlinaux. Les plans axiaux de ces plis sont
orientés E-W sur la bordure ouest de la partie centrale, pour obliquer
vers le S50°E sur sa bordure est. François (1973a,2006) a
observé les structures tectoniques suivantes :
> Plis normaux à flancs complets constituant d'une
suite de synclinaux et d'anticlinaux sans faille axiales. Les plans axiaux
pendent soit vers le sud (phase Kolwezienne), soit vers le nord (phase
Kundelunguienne) ;
> Anticlinaux dont le flanc sud chevauche le flanc nord.
Les chevauchements appartiennent à la phase kolwezienne, l'un deux, au
rejet important peut être considéré comme un charriage ;
> Anticlinaux dont le flanc nord chevauche le flanc sud. Ce
sont des retrochevauchements appartement à la phase tectonique
kundelunguienne.
II.1.2.2.3. Autres structures d'origine tectonique A. Les
excroissances
Ce sont des structures d'origine diapirique (François,
2006). On remarque que les roches d'age R.4, Ng, Ku qui bordent des axes des
retrochevauchements sont parfois remplacés localement par le
megabrèche du Roan axial.
B. Etirements et laminages
Un amincissement très net des formations
Kundelunguiennes est observé dans la partie centrale de l'arc
cuprifère (François, 2006). Leur puissance est alors souvent
très inférieure à la moitié du chiffre normalement
atteint à proximité.
Les laminages s'observent toujours dans les zones fortement
plissées. Il ne s'agit pas de phénomènes liés
à la sédimentation mais bien d'écrasements locaux
d'origine tectonique.
C. Brèches axiales de synclinaux
L'axe de deux axes synclinaux est localement souligné par
des alignements de brèches. Très oligistifères, elles sont
constituées par des débris d'une pélite dolomitique gris
violacé et d'un grès
KAPAPA ELEAZARD 30
Travail de fin de cycle
fin dolomitique jaune ou gris rose, semblables aux roches qui
constituent le Ku.2 voisin. Leur largeur peut dépasser 500m.
Dans la partie centrale, François(2006) a noté 3
alignements de ce type : dans la moitié du synclinal de Mutaka, les deux
autres au sein du synclinorium de Kambove.
II.1.3. MINERALISATIONS
Les gisements métallifères rencontrés dans
le Katanguien sont classés de la façon suivante :
> Gisements et occurrences cupro-cobaltifères du
Sous-Groupe des mines (R.2), stratiformes et parfois filoniens ;
> Gisements et occurrences cuprifères connus dans les
Sous-Groupes du Mwashya
(R.4) et de la dipeta (R.3), ainsi que dans les Groupes du Nguba
et du Kundelungu ;
> Gisements ferrifères du Sous-Groupe de Mwashya et du
niveau Ng.1.2.2 ; > Filons de barytine.
II.1.3.1. Gisements et occurrences
cupro-cobaltifères stratiformes du R.2
Les minéralisations liées Au Sous-Groupe des
Mines du Katanga s'alignent suivant deux bandes arquées à
convexité tournée vers le nord et orientées du
sud-est(massif de Luina), au nordest (massif de N'zilo), parallèlement
à la direction des plis Kundelunguiens. Cette zone comprend
d'importantes concentrations minérales dont le cuivre, le cobalt, le
zinc, le plomb, l'uranium, et en plus faibles quantités le cadnium, le
germanium, l'or et de l'argent, regroupées en deux types :
> Les gisements stratiformes de disséminations ;
> Les gisements uranifères souvent accompagnés
de nickel, de cuivre et de cobalt, du type filonien avec des annexes de type
stratiforme.
La minéralisation est généralement
formée de la pyrite, qui pourrait être d'origine
syngénétique. Parfois, cette dernière est remplacée
par de la chalcosine finement disséminée, accompagnée
éventuellement par de la carrollite et de la bornite, le tout se
disposant en deux ores bodies. L'orebody inférieur comprend le niveau
R.2.1.1 (R.A.T grise, environ 2 m de grès dolomitique fins et massifs)
et le niveau R.2.1.2 (D. Strat. plus R.S.F, soit environ 8 m de dolomies
siliceuses finement litées). Une anomalie radioactive marque sa base et,
traduit une teneur intéressante en uranium, en nickel et en
métaux précieux (or, palladium). L'orebody
supérieur est formé par le niveau R.2.2.1 (S.D
de base, environ 10 mètres de siltstones dolomitiques gris bien
stratifiés). Entre les deux, le niveau R.2.1.3 ou R.S.C (0 à 25
mètres de dolomies siliceuses claires) est intercalé.
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