REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI FACULTE DES
SCIENCES DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
B.P : 1825
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LES FORMATIONS NEOPROTEROZOIQUES DU KATANGUIEN ET DE
L'OUEST CONGOLIEN : CARACTERISTIQUES COMMUNES ET DISSEMBLANCES
Par
KAPAPA ELEAZARD Kapel
Travail effectué en vue de l'obtention de grade
de gradué en sciences géologiques
Dirigé par
Pr LUBALA TOTO RWANANZA
EPIGRAPHE
" Le mineur a mis fin à l'obscurité,
jusqu'aux extrêmes profondeurs, il va chercher le minerai caché
dans les ténèbres et l'ombre de la mort. Il fonce un puits loin
des lieux habités ; ignoré par les passants, il est suspendu et
balancé loin des hommes ".
KAPAPA ELEAZARD Kapél
IN MEMORIUM
A toi ma regrettée soeur FADHILI CHAKUWA, tu as
participé à la vision de cette oeuvre, mais malheureusement pas
la fin. Qu'il te soit alors un digne mémorial.
A vous mes chers parents ;
A vous mes frères et soeurs ;
A vous mes neveux et nièces ;
A toi qui fera partie de ma vie future, ainsi qu'à
notre progéniture.
Je dédie ce travail.
AVANT - PROPOS
La fin justifie le moyen, dit-on, mais si la fin du
premier cycle de mon cursus universitaire peut être
appréciée à travers ce travail, les mérites
paraissent me revenir à part entière alors qu'à vrai dire,
cette appréciation est effective suite aussi au soutien qui m'a
été apporté pendant le moyen.
Sur ce, il serait ingrat de ne pas prévoir une
rubrique spéciale pour remercier toutes ces personnes qui, de
près ou de loin, ont apporté une pierre dans la construction de
ce château du nom de « formations
néoprotérozoïques du Katanguien et de l'Ouest Congolien
».
Premièrement, la bonté du Dieu puissant pour
m'avoir fait grâce pendant ces premières années
universitaires.
Ensuite, je remercie le Professeur ordinaire
François LUBALA TOTO RWANANZA pour ce sujet qu'il m'a proposé
d'abord, me poussant à connaître d'avantage la géologie de
mon pays, ensuite, pour avoir pris dans ses mains la direction de cette oeuvre
qui vient d'imprimer mon empreinte dans la géologie.
Ma gratitude à mes parents KWABIRE SADIKI et FIFI
KABAHIZA pour leurs dévouements et sacrifices. Que celui qui a fait de
vous mes géniteurs vous garantisse tout !
Mes remerciements s'adressent aussi a mes frères et
soeurs : NABONA SADIKI, MWANGAZA BULOZE, RIZIKI FARIJI, ELIZABETH LEA, KIZA
ESTHER, pour leurs encouragements ainsi que leurs conseils. Que vive
l'unité !
Il me sera d'une condamnation Galiléenne si je
boucle cette rubrique sans reconnaître le savoir-vivre de ceux qui me
poussent à progresser vers les grands projets : Jacob KILOZO, Nepa
MATENDO, Jean NGAYOTA, Patrice KALULIKA, Espoir KAMANDA, André KABWILI,
SALUTA IMU, BAHATI SAIDIA, Marius NGAMO, KASHAGARHIRHO Salomon, YOULOU GABATI,
Bienfait MASENGO, Rodriguez WA MUTONDO, NDAKAKANU Boniface, Espoir BISIMWA,
Germain NTANGA, Freddy BUKIRE, AFAZALI SIMBA, King SONGOLO, Emma LUNGWE, Martin
PICHA, SUMAILI François, MATHONZI Espoir, KYAKENDA Jules, Safari
OBIGABA, M'MUNGA MLECHI, Pierrot MUTUWA, NKUKU KIESE, Mignon MUSAMBILWA, Gaston
MUKWANGA, Alphonse DJUMA, Gratien KAKULE, UPAR MUSAY, Pepe, Gildas MBILIZI,
Douglas MAHANO, François KAPAPA ELEAZARD IV
Travail de fin de cycle Université de Lubumbashi
SUDI, Guelord ZANDU, Alain DHEDONGA, Alphonse MAISHA,
Julien MUTULA, David MONGANE, René KABIKE, Malick NDULA, Emile AKONKWA,
KIZA KABONWA, KARAMA BWAJA, Bonfils KAHENGA, Patient MPOVA, Prince KABAMBA,
Annick ATABA, Arsène VAGHENI, Bienvenu M'CHINGA, KIBUKILA MUHUNGA,
Patient MAHAMBA, Junior MBAYA, Valery MUZIRIBEYI, Lebon MWIMULE, Salomon
MUTAANA, Yves MUHIYA, Yves RAMAZANI, ... trouvez en ceci le fruit de votre
affection et de vos encouragements !
Enfin, je dis Merci à tous ceux -là qui
mériteraient de figurer dans ce travail malgré peutêtre
l'oubli qui ne m'a pas laissé cette faveur.
KAPAPA ELEAZARD Kapél
RESUME
Ce travail concerne les formations
Néoprotérozoïques, affleurantes au Katanga compris entre
5° et 14° de latitude sud et 23° et 30° de longitude est
ainsi que au Bas-Congo, entre 4° et 6° de latitude sud et entre
12° et 16° de longitude est, respectivement rapportées au
Katanguien et à l'Ouest Congolien.
Pour la stratigraphie, ces deux formations ont des histoires
sédimentologiques presque analogues mais distinctes dans leurs
évolutions. Toutefois, deux mixtites divise le Supergroupe du Katanguien
en trois Groupes : le Kundelungu (Ku), le Nguba (Ng) et le Roan (R). Dans
l'Ouest Congolien, les mixtites (Mixtites supérieure et
inférieure du Bas-Congo) forment avec le SchistoCalcaire au sommet, le
Haut Shiloango qui les intercale et le Sansikwa à la base un ensemble
unique. Certaines ressemblances sont très marquées sur ce point,
surtout sur le raccord SchistoCalcaire et Roan.
L'orogénèse Ouest congolienne et
l'orogénèse Katanguienne, qui concernent l'Afrique centrale,
sinon toute l'Afrique, ont produit respectivement au Bas-Congo de forts
plissements NW-SE et au Katanga, une orogénèse complexe
marquée par plusieurs phases de plissements (Kolwezienne suivi de
Kundelunguienne).
Pour ce qui est de la minéralisation, les gisements et
occurrences Cu-Pb-Zn semblent liés à l'orogénèse
panafricaine et se rencontrent dans le Katanguien et dans l'Ouest Congolien. Au
Katanga, l'association minéralogique Cu-Co-U est très importante
tandis qu'aucune trace n'est signalée au Bas-Congo.
CHAPITRE I. GENERALITES I.0.
INTRODUCTION
Ce travail qui s'inscrit dans le cadre des épreuves de
finde cycle, porte sur une étude comparative entre les formations du
Katanguien et de l'Ouest Congolien. Son objectif est de mettre en
évidence leurs caractéristiques communes, leurs dissemblances en
s'appuyant sur les contextes lithostratigraphique, structural et
métallogénique.
Le choix de ce sujet est motivé par le souci d'apporter
les réponses sur certaines questions sur les corrélations des
formations du protérozoïque et d'enrichirla bibliographie de la
République Démocratique du Congo (R.D.C) par des données
géologiques pouvant servir comme guide aux recherches ultérieures
et surtout un canevas à la prospection minière.
Pour atteindre ce but, la méthode sera exclusivement
bibliographique et basée sur l'exploitation des articles, des ouvrages
et travaux dirigés notamment les T.F.E et les T.F.C et aussi une visite
sur internet.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est axé
sur trois chapitres, à savoir : Chapitre I.
Généralités ;
Chapitre II. Contexte géologique ;
Chapitre III. Comparaison.
I.1. DEFINITIONS
> Le Néoprotérozoïque est
la troisième et dernière ère du Protérozoïque.
Elle
s'étend de 1000 Ma à 542 #177;1 Ma. Les limites
exactes peuvent varier quelque peu suivant les auteurs et l'ancienneté
des publications. Sur le plan paléontologique, il couvre une
période de temps pendant laquelle on trouve des fossiles de
métazoaires, mais seules les algues et éponges peuvent être
reconnues à partir de leurs formes modernes.
Il peut être subdivisé en trois périodes :
? Ediacarien (630 à 542 Ma) ;
· Cryogénien(850 à 630 Ma) ; ·
Tonien (1000 à 850 Ma).
Les données paléogéographiques de cette
ère restent imprécises mais on considère qu'elle l'objet
des déplacements continentaux complexes et, deux glaciations
sévères qui se sont produites, une vers 750 Ma et l'autre vers
600 Ma.
Selon Poidevin (2007), le Néoprotérozoïque
est également caractérisé par d'importantes variations du
rapport isotopique 87Sr/ 86Sr de l'eau de mer. Ces
changements du rapport 87Sr/86Sr de l'océan
mondial sont interprétés en termes de variation de taux
d'érosion continentale, de la composition isotopique des roches
continentales et du flux hydrothermal provenant des rides océaniques.
> Une formation : est un ensemble de
terrains possédant des caractères communs, et constituant un
ensemble que l'on juge utile de distinguer ou encore, ensemble de strates
formant une unité lithologique à laquelle on associe
généralement un nom de lieu (Dictionnaire de géologie,
2000). Cahen (1954) aborde dans le deuxième sens, en définissant
une formation comme un ensemble mal connu dont ni la stratigraphie, ni la
subdivision ne sont établies et qui ne peuvent être classé
dans un des groupes reconnus dans la région.
On comprend qu'une formation est l'ensemble de strates connues
ou pas formant une unité lithologique structurée. Une formation
peut comporter les éléments d'un ou de plusieurs groupes.
Les groupes, en R.D.C, sont des ensembles de couches
suffisamment concordantes entre elles, mais séparées des couches
plus anciennes et plus récentes par des discordances angulaires bien
marquées ; en d'autres termes les ensembles sédimentaires
marqués par l'orogénèse qui produit la discordance prise
comme limite du groupe (Cahen, 1954).
> Le Katanguien et l'Z XesI Congolien sont
des formations Néoprotérozoïques tout comme le Lindien, le
Bushimay et l'Oubanguien qui affleurent respectivement au Katanga et au
Bas-Congo.
Ces formations sédimentaires contiennent des
diamectites et des lithofaciès associés, qui ont
été interprétés comme des marqueurs
d'événements glaciaires majeurs. La large distribution
géographique de ces unités glaciaires, présentes sur tous
les continents (Hambrey et Harland,
1981), l'association avec des gaps carbonatés, ainsi
que les arguments paléomagnétiques en faveur d'une
sédimentation glaciomarine à basse altitude (Schmidt et Williams,
1995), ont été interprétés comme des preuves de
période extrémement froides, avec l'englacement total des
océans mondiaux selon l'hypothèse de snowball Earth.
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Fig.1. Carte des formations
Néoprotérozoïques de la R.D.C. (Source : Logiciel
ArcGIS9).
I.2. CADRE GEOGRAPHIQUE
I.2.1.KATANGUIEN
I.2.1.1. Localisation
Le Katanguien est l'une des formations
Néoprotérozoïques, panafricain en Afrique
subéquatoriale. Il est localisé entre le craton Congo-Kasaï
et Kalahari au sud de la R.D.C (Katanga) et s'étend jusqu'au sud
septentrional Zambien (Batumike, 2008).
I.2.1.2. Présentation du Katanga
A. Situation géographique
La province du Katanga est située entièrement
dans l'hémisphère du sud entre 5o et 14o de
latitude sud et, entre 23o et 30o de longitude est. Le
Katanga est borné au nord et au nord- est respectivement par les
provinces de Maniema et les deux Kasaï, à l'ouest par l'Angola et
au sudest par la Zambie. Au-delà du lac Tanganyika qui forme sa
frontière naturelle, le Katanga est borné au nord-est par la
Tanzanie.
On distingue deux zones naturelles caractéristiques,
à savoir :
> La partie méridionale, qui constitue principalement
l'hinterland minier comprenant l'axe Lubumbashi- Kolwezi- Kipushi et Mososhi
;
> La partie septentrionale constituée du nord- Katanga
et une partie de l'ouest. Elle est principalement agricole et constitue plus de
65% de la superficie de la province.
B. Climat et végétation
Dans le nord de la province, la température moyenne est
de 24oC et la pluviométrie oscille autour de 1600mm. Dans la
partie sud, la température moyenne est de 21oC. La
pluviométrie moyenne varie entre 1000 et 1500mm repartie sur 125 jours.
La durée de la saison varie entre 5 et 6 mois. L'altitude moyenne
oscille entre 1130 m et 1300 m.
Ces deux saisons influencent la fluctuation du niveau de la
nappe phréatique de sorte qu'en saison de haute pluviosité, la
nappe affleure à quelques endroits alors en période sèche,
elle se stabilise à environ 10m de profondeur.
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien Les eaux d'infiltration empruntent
souvent les accidents tectoniques (failles, cassures, etc.).
La végétation de la province est
caractérisée principalement de mélange de savanes
herbeuses, de savanes boisées, des galeries forestières et des
lambeaux du type protophyte. Sur les hauts plateaux, on y trouve la steppe,
tandis que le long des lacs Kisale, Upemba, Moero et Luapula, on trouve des
groupements herbeux marécageux.
Sur l'arc cuprifère, on trouve des espèces
végétales caractéristiques (Andropognonfilifolin, Acalipha
Cupricola, Silenne Cobalticola, Haumanistum Roberti) dont la croissance
endémique est liée à l'empoisonnement du sol par le cuivre
et cobalt.
C. Géomorphologie et sol
Le Katanga est traversé en diagonale par des dorsales
qui forment du sud-ouest au nord-est les monts Bia, Hakanson, Sangwa et Kibara.
L'ensemble est constitué par des hauts plateaux dont l'altitude oscille
de 1200m.
D'après François (1987), les petits reliefs que
l'on observe sur les versants trouvent leur origine dans l'inégale
résistance à l'érosion des différents niveaux du
substratum. Les principaux facteurs, qui déterminent la formation de ces
reliefs, sont la dureté de la roche et l'absence des joints.
Les sols du Katanga sont sableux et argileux, de couleur rouge
brun et assez développés. Ils contiennent des grenailles
latéritiques.
I.2.2. OUEST CONGOLIEN I.2.2.1. Localisation
La chaine Quest Congolienne limite le craton du craton du
Congo à l'ouest. Elle se développe sur 1400 km de longueur, du
Gabon à l'Angola, en traversant le Congo-Brazzaville et la
république démocratique du Congo (R.D.C). Elle a
été principalement étudiée par Hudeley au Gabon,
Dadet au Congo-Brazzaville, Cahen en RDC et Stanton et al., en Angola.
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien I.2.2.2
Présentation du Bas-Congo
A. Situation géographique
Le Bas-Congo est compris entre 4o et 6o de
latitude sud et entre 12o et 16o de longitude est. Avec
une superficie de 53 855 km2, il est la plus petite province du
pays.
Le Bas-Congo est bordé au nord par le Congo
Brazzaville, au sud par l'Angola, à l'est par la ville de Kinshasa et la
province de Bandundu et à l'ouest par l'océan Atlantique et
l'enclave de Cabinda.
B. Climat et Hydrographie
La province du Bas-Congo jouit d'un climat tropical soudanais
avec une saison sèche bien marquée. Cette dernière
s'étend sur 4 mois (15 mai au 25 septembre). La saison des pluies occupe
le reste des mois avec des moyennes annuelles oscillant entre 900 et 1 500 mm.
Elle est entrecoupée par une petite saison sèche en
février.
L'hinterland côtier a un climat particulier de type
steeppique avec une variabilité très élevée des
précipitations. Les températures moyennes sont assez uniformes
oscillant autour de 25oC.
L'hydrographie de cette province montre que le nord-Mayumbe
est drainé par le fleuve Shilowango ainsi que le Kwango drainé
par N'selé et par d'autres petites rivières. Le Bas-Congo fait
partie de l'immense bassin du fleuve Congo qui s'étend sur 3684
km2 de part et d'autre de l'Equateur.
C. Géomorphologie et Sols
Province des plateaux d'altitude comprise entre 200 et 600 m,
le Bas-Congo possède de rares reliefs résiduels notamment
l'avant-poste isolé du Kwango dans la région de la rivière
N'selé.
Le Bas-Congo est fortement disséqué par des
érosions créées par le puissant fleuve Congo qui le
traverse. Ce phénomène est plus marqué à l'ouest
qu'à l'est de cette province.
Pour ce qui concerne le sol, l'altération du substratum
produit d'ouest à l'est 3 types, à savoir :
> Les sols sablonneux du type arénoferrales sur les
alluvions marines (Boma-Matadi) ; > Sols argilo-sablonneux à argiles
(Lukula, Tshela, nord et ouest de Seke-Banza);
> Sols sablo-argileux avec de taches argilo-sablonneuses
(nord et est de Luozi, ouest de
Banza-Ngungu et Lukaya).
I.3.GEOLOGIE REGIONALE
I.3.1. LE KATANGA
A. Les formations archéennes
L'Archéen est représenté par le complexe
Ante-Ubendien (2720 Ma). Il s'agit du complexe métasédimentaire
et cristallin de Muhila qui comprend deux ensembles sans contact entre eux,
mais ayant en commun direction structurale E-W (Cahen, 1963).
B. Les formations protérozoïques
> Paléoprotérozoïque
(Orogénèse ubendienne 2,4-1,6 Ga) :
Il est représenté par l'Ubendien et affleure au
Katanga septentrional. Il est généralement orienté NW- SE.
Cahen et Lepersonne (1967); Kampunzu et al. (1986) l'ont subdivisé en
deux séries :
· La série inférieure : constituée de
phyllites micacées souvent graphyteux avec parfois des lentilles et des
bancs de calcaires cristallins ;
· La série supérieure composée des
phyllites,micaschistes,amphibolites,et des poudingues phylliteux parfois
à éléments calcaires.
> Mesoprotérozoïques
(Orogénèse Kibarienne 1,6-0 ,9Ga) :
Il est représenté par le Kibarien et affleure
au sud-ouest du Katanga méridional dans le promontoire de N'zilo et se
prolonge dans l'ancienne province du Kivu, au Rwanda et au Burundi (Burundien),
en Tanzanie et en Ouganda (Karagwe Ankole). Elle constitue ce qu'on appelle ?la
ceinture des kibarides». Au Katanga central, ce grand système
affleure dans les 5 massifs suivants qui sont orientés SSE-NNW :
· Lubudi ;
· Les monts Bia ;
· Les monts Hakansson ;
· Les monts Kibara ;
· Les monts Bii et Sangwa.
Ces metasédiments ont été subdivisés
en trois unités :
· Kibarien supérieur (Groupe de Lubudi) : il
présente une « épaisseur supérieure de 150m. Il est
constitué principalement des calcaires dolomitiques souvent
silicifiées à stromatolithes, des schistes, des phyllades et des
quartzites ;
· Kibarien moyen (Groupe de Lufira et de Lovoi) : est
essentiellement constitué des quartzites feldspathiques de teintes
claires et vers la base, des quartzophyllades verts font des
récurrences. C'est le Groupe qu'on observe à N'zilo. On y trouve
une stratification entrecroisée et des poudingues qui font penser au
comblement de géosynclinal en milieu oxydant et mobile ;
· Kibarien inférieur (Groupe de Mitwaba) qui
comprend trois étages dont les deux extrêmes sont
constitués par des phyllades sombres à bancs des grès ou
des quartzites. L'étape moyen comprend un poudingue qui passe
latéralement à des quartzites, parfois
conglomératiques.
> Néoprotérozoïque
(Orogénèse panafricaine ; 0,9-0 ,5Ga) :
Il est représenté par le Katanguien affleurant
au Katanga méridional et repose en discordance sur le socle
plissé ancien par l'intermédiaire d'un conglomérat sur le
Kibarien au nord-ouest, sur l'Ubendien au sud-est. A l'ouest, on trouve des
formations correspondantes (Bushimay et Luamba) envahies par le manteau
tabulaire. Cette chaîne est affectée localement par des roches
acides et basiques.
Faisant partie de nos formations d'investigation, il sera bien
développé dans le deuxième chapitre.
C. Les formations de couverture
La couverture Phanérozoïque constitue
généralement des roches détritiques continentales. Elle
inclue les formations de Karoo (Lukuga) aussi connues en Afrique australe. Ces
formations sont riches en charbon et sont interprétées comme
étant liées aux événements de glaciation pendant le
Paléozoïque (Batumike, 2008).
Les formations Cénozoïques (Le Kalahari)
affleurent au sud de la région où elles reposent sur les
formations Protérozoïques. Elles constituent essentiellement des
grès polymorphes (Paléogène) et des grès ocre
(Néogène).
Les dépôts du Quartenaire sont
représentés par les graviers, les sables rouges, les limons, les
graviers latéritiques et les sables ocres.
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Figure 3: carte géologique du
Katanga
I.3.2. BAS-CONGO
A. Les formations archéennes
Elles sont représentées par le Kimezien
formé d'un complexe Mpozo-Tombagadio. Sur le plan lithologique, il
comprend des gneiss, des pegmatites, des gneiss amphiboliques, des calcaires
cristallins, des quartzites micacées et des roches vertes.
B. Les formations protérozoïques
> Zadinien (1,0 Ga à 920Ma) :
Il comprend la base du Protérozoïque du Bas-Congo. Il
s'agit d'un ensemble de formations détritiques et métamorphiques
réparties en trois groupes qui sont, de haut en bas :
· Groupe de la Vangu et de la Gangila : il comprend des
formations volcano-sédimentaires à Vangu ; des amphibolites et
des dolérites à Gangila. On observe en outre des roches
volcaniques basiques et acides de type distensif dans le secteur de Vangu ;
· Groupe de Tshela :
Il est subdivisé en deux Sous-Groupes, à savoir
:
· Sous-groupe supérieur : composé des de
talcschistes, séritoschistes, chloritoschistes et localement des roches
carbonatées et des lits graphiteux et des quartzites assez purs massifs
;
· Sous-groupe inférieur comportant les
séritoschistes et chloritoschistes, quartzites et quartzites
micacés à biotite passant dans le nord-ouest du Mayumbe à
des schistes et quartzites graphiteux et, des schistes argileux devenant
quartzitique vers le sud et le sud-est du Mayumbe ; localement à la
base, des blocs d'épidotes ;
· Groupe de Matadi-Palabala qui comprend des roches
volcaniques basiques et acides, des dykes et des sils doléritiques. Dans
la partie Sud de ce secteur, on trouve des roches hyperalcalines (granites et
syénites) qui constituent le complexe hyperalcalin de Noki. Les
plissements Zadiniens sont principalement orientés WSW-ENE à
NNE-SSE avec
parfois des plis isoclinaux et symétriques à large
rayon de courbure.
> Mayumbien (920 - 760 Ma) :
Il constitue une chaine vaste plissée d'orientation
NNW-SSE et dont le flanc occidental est recouvert par des terrains
mésozoïques et cénozoïques de la région
littorale de Bas-Congo, tandis que le flanc oriental est marqué par les
Groupes de Sansikwa, du haut Shiloango et autres formations plus
récentes. A signaler que ces formations affleurent entre Moanda et Boma
(10 km à l'ouest de Boma) et un autre point à 50 km de Matadi.
On distingue du haut en bas :
· La formation du mont Karomazo : constituée des
phyllades, des séritoschistes, des chloritoschistes et des quartzites
;
· La formation du mont Sikila qui comprend des rhyolites,
des laves doléritiques et andésitiques, des
séritoschistes, des chloritoschistes, des brèches et des roches
basiqhes ;
· La formation du mont Lungu qui est constituée
des rhyolites schistifiées, des séritoschistes quartzitiques, des
chloritoschistes, des brèches et des roches d'origine
volcanosédimentaire.
La chaîne mayumbienne est orientée
parallèlement à la cote Atlantique et repose en discordance sur
le Zadinien. Ses plis sont alignés SE-NW, isoclinaux et
déversés vers le nord-est. On observe deux anticlinaux, notamment
celui de Kangu et celui de Boma-Matadi, séparés par l'anticlinal
de Matadi où affleure le Zadinien.
> Ouest Congolien (760 - 542Ma) :
Il constitue le Néoprotérozoïque du Bas-Congo
à l'instar du Katanguien.
Le Zadinien et le Mayumbien renferment d'importantes
volcanites bimodales, qui correspondent à un épisode de rifting
tandis que l'Ouest Congolien comprend des sédiments de plate-forme
silicoclastites et carbonatés (Poidevin, 2007).
C. Les formations de couverture
Les formations de couverture au Bas-Congo sont
constituées d'une part, des formations sédimentaires marines et
d'autre part, des terrains volcano-sédimentaires couvrant la
période allant du Paléozoïque à l'Actuel.
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Fig. 3. Carte géologique du Bas-Congo (Source
: logiciel ArcGIS9)
CHAPITRE II. CONTEXTE GEOLOGIQUE
Dans ce présent chapitre, il sera question de
présenter nos deux formations d'investigation en se basant sur la
lithostratigraphie, la tectonique et la minéralisation.
II.1. KATANGUIEN
Les formations Katanguiennes constituent une succession
concordante déposée durant une période qui a
séparé l'orogénèse Kibarienne de l'ultime phase de
l'orogenèse katanguienne, soit entre 1300 et 620 Ma (Cahen, 1970).
Cette orogénèse a eu des phases précoces
(Cahen, 1970) et ces dernières furent trop faibles pour produire au
Katanga méridional des discordances observables. C'est pourquoi
François (1970,2006) considère le Katanguien comme un ensemble
unique.
II.1.1. STRATIGRAPHIE
II.1.1.1. Subdivision du Katanguien
L'absence de fossiles interdit l'emploi des termes
biostratigraphiqhes malgré certains stromatolithes encore très
anonymes, néanmoins, il est indiqué de mettre à profit
l'existence de deux formations tillitiques très continues qui,
nées de conditions climatiques très spéciales, se sont
certainement déposées partout synchronisées partout
synchroniquement. Et qui permet de diviser le Katanguien en 3 Groupes, de bas
en haut :
> Groupe de Roan(R) ;
> Groupe de Nguba (tillite à la base) ;
> Groupe de Kundelungu (tillite à la Base).
Le Roan, très dolomitique se distingue aisément du
Nguba et du Kundelungu qui sont à prédominance terrigènes
et le Kundelungu est fortement transgressif par rapport au Nguba.
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien II.1.1.2.
Conglomérat de Base
Le Katanguien repose en discordance sur des ensembles plus
anciens (Kibara, Ubendien) par l'intermédiaire d'un conglomérat.
Le contact entre le Katanguien et le Kibarien suscite de discussions et a
été interprété de plusieurs manières :
> Discordance angulaire régionale, résultant
d'une transgression continue de la mer katanguienne sur le kibarien
plissé et érodé (Jamotte et vander Brand, 1932;
François, 1973a) ;
> Faille d'effondrement d'age katanguien limitant un
aulacogène vers le nord-ouest ;
> Faille d'effondrement beaucoup plus récente, post
Karoo limitant un graben vers le nordouest (Dumont et al, 1997) ;
> Faille séparant le kibarien resté autochtone
au Katanguien charrié, (Cailteux, 1991)
François (1995) et Lubula (1975) signalent qu'aucune
trace de passage d'une faille (Injections de roches plastiques, brèches
de friction, miroirs de failles, déformations de couches n'a
été observé de part et d'autre du poudingue. Ainsi ils
confirment l'existence d'une discordance angulaire entre les deux ensembles et
que le Katanguien se pose en discordance sur le Kibarien et non par
l'intermédiaire d'une faille.
A. Descriptions pétrographiques
Les études faites par François (1973a) ont
montré que la couche est essentiellement formée par un
conglomérat orthoquartzitique très grossier, massif. Plus de 95%
de roche est constituée de quartzites claires ou gris, massifs ou
finement lité et parfois micro conglomératiques ils sont
subarrondis mais médiocrement roulé.
Du point de vue sédimentologique, Lubula (1975)
révèle que le poudingue de N'zilo est un conglomérat de
type torrentiel ce qui justifie le classement médiocre.
B. Age du conglomérat
Comme il s'agit de conglomérat son age varie d'un point
à l'autre du bassin de sédimentation, perpendiculairement aux
lignes isotopiques. Surmontant directement par la tillite de Ng.1.1 base du
Nguba il daterait du Roan supérieur.
KAPAPA ELEAZARD 14
Travail de fin de cycle
II.1.1.3. Groupe de Roan
Le Groupe de Roan (R) est un ensemble de dolomies plus ou
moins siliceuses et des pélites ou arénites à ciment
dolomitique déposé probablement dans un milieu lagunaire. Son
épaisseur totale pourrait dépasser 1500 m. Il est mal connu car
des brèches micro gréseuses interrompent la succession des
sédiments le long de quelques horizons bien déterminés
parallèlement à la stratification. Ceux-ci permettent de diviser
l'ensemble en quatre unités de haut en bas :
> Le Sous-Groupe de Mwashya ou R.4 ;
> Le Sous-Groupe de la Dipeta ou R.3 ;
> Le Sous-Groupe des mines ou R.2 ;
> Le Sous-Groupe de R.A.T (roches argilo-Talqueuses) ou
R.1.
En outre, les formations voient leur continuité
latérale interrompue par de nombreuses failles transversales remplies
par le méme type de brèche. De ce fait le Roan de l'arc
cuprifère, R.4 excepté, se présente toujours sous forme
d'une megabrèche, constituée par les éléments des
roches dolomitiques ou dolomitico-détritiques dont la longueur
dépasse le kilomètre, emballés dans une matrice
microgréseuse finement bréchiée.
Le Roan n'est représenté que par ses niveaux
supérieurs, on manque totalement le long des massifs de socle
pré-katanguien qui affleurent au Nord-ouest, au nord et à l'Est
de l'arc cuprifère (promontoire Kibarien de N'zilo, massif de Fort
Rosebery). Il semble donc s'être déposé dans un vaste
bassin lagunaire bordé au NW et à l'Est par des terres
émergées.
II.1.1.3.1. Sous-Groupe R.1
Appelé communément R.A.T lilas (roches
argilo-talqueuse) ou groupe de Kamoto. Ses formations sont mal connues pour des
raisons suivantes (François ,1973a) :
· Le R.1 est formé de roches tendres affleurant
malaisément, ainsi présentant de difficulté pour de lever
de surface ;
· Il se trouve sur les orebodies au-delà des quels
on évite généralement de poursuivre le sondage ;
· Il est fortement tectonisé ;
· Sa base étant inconnue, les anticlinaux du Katanga
sont très pincés pour que le sol puisse parvenir à la
surface du sol.
C'est à la Mine de l'Etoile, près de Lubumbashi,
que les sédiments situés sous la base du R.2 ont d'abord
été étudiés. On y signale un ensemble de shale
talqueux et de talc plus ou moins pur, passant vers le bas à des
dolomies blanchâtres parfois oolithiques. Le nom des roches
argilotalqueuses (R.A.T) est alors donné à cette formation, dont
l'épaisseur est évalué à une centaine de
mètres.
A. Lithostratigraphie
Les études faites à Musonoi par François
(1973a), ont permis d'établir une lithostratigraphie suivante, de haut
en bas :
Formation R.1.3
|
Niveau R.1.3.3
|
Shales gréseux très dolomitiques, massifs,
oligistifères
|
|
Shales gréseux et microgrès très
dolomitiques en général grossièrement lités,
oligistifères
|
|
Microgrès à laies de shales dolomitiques bien
lités, oligistifères
|
Formation R.1.2
|
Niveau R.1.2.3
|
Dolomies impures grossièrement litées, parfois
stromatolithiques
|
|
Microgrès fins et shales gréseux peu dolomitiques,
vaguement et irrégulièrement lités,
oligistifères
|
|
Idem R.1.2.2, avec horizons de grès à grains fins
ou moyens, peu carbonaté massif, peu oligistifère
|
Formation R.1.1
|
Niveau R.1.1.2
|
Shales argileux ou gréseux à laies de
microgrès à grains fins, purs dolomitiques, à rubanage
grossier, très hématifères
|
|
Inconnu
|
|
B. Les faciès du R.1
La description donnée ci-dessus ne concerne qu'un
faciès particulier du R.1.Il en est certainement d'autres,
François (1973a) distingue les faciès suivants :
> Faciès Dikuluwe : repéré sous le
gisement du méme nom et retrouvé dans d'autres endroits du
lambeau de Kolwezi. Seul le R.1.3 est inconnu. On y trouve des bancs de
grès à grains moyens ou fins. La dolomite et l'oligiste sont peu
abondants, et les grès souvent feldspathifères mais dominé
par des shales et microgrès ;
KAPAPA ELEAZARD 16
Travail de fin de cycle
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien > A Tombola : au nord de
Kolwezi où François (1973a) a observé des horizons de
grès microconglomératiques ;
> A Kalongwe : au sud de Kolwezi, des bancs de dolomies
franches sont signalés au sommet du R.1 ;
> A Menda : la partie supérieure du R.1 se
présente en surface sous forme d'un shale
microgréseux et talqueux très oligistifères,
sans doute très dolomitiques à l'état frais.
Malgré tous ces différents faciès du R.1,
le R.1.3 semble évoluer vers les faciès arénitiques en
direction du nord et dolomitico-argileux en direction du sud. Dans la partie
centrale de l'arc cuprifère, le R.1 existe (François, 2006) mais,
n'a pas bénéficié des études suffisantes pour
être bien délimité, pour que son échelle
stratigraphique soit établie d'une façon
détaillée.
II.1.1.3.2. Le Sous-Groupe R.2
C'est l'ensemble le mieux connu au Katanga suite à
l'importante minéralisation qu'il renferme. Ce qui explique son
appellation ?Série des Mines», donnée depuis longtemps
à cet ensemble, qui devrait être qualifié, selon
François (1987,1995) de Sous-Groupe de Kolwezi.
A. Lithostratigraphie
La succession type a été décrite par R.
Oosterbosch d'après les sondages forés dans les gisements de
Musonoi et de Kamoto.
De haut en bas, il est subdivisé de la manière
suivante :
> Le R.2.3 ou C.M.N (calcaires des minéraux noirs) ou
encore formation de Kambove : à dominance carbonatée,
formé de deux niveaux :
· Le R.2.3.2 : dolomies claires avec bancs de grès
fins chloriteux (épaisseur : environ 40m) ;
· Le R.2.3.1 : dolomies et shales dolomitiques plus ou
moins carbonés, noirs à gris (30 à85m) ;
> Le R.2.2 ou S.D (schistes dolomitiques) : à
dominance détritique, subdivisé en 3 niveaux : R.2.2.3, R.2.2.2
et R.2.2.1. Vers le sud, chaque niveau est formé par un horizon de shale
argileux peu dolomitique, plus ou moins carboné, gris foncé
à noir, qui surmonte un horizon de siltstone dolomitique gris ou
gris-vert. Vers le nord, présence d'intercalations de dolomie parfois
stromatolithes et d'arkose dolomitique. Puissance totale : 35 à90m.
> Le R.2.1 ou la formation de Kamoto : à dominance
carbonaté, qui comprend trois niveaux :
· Le R.2.1.3 ou R.S.C (roche siliceuse cellulaire) :
dolomie siliceuse plus ou moins stromatolithe massive, grise (0 à 25m)
;
· Le R.2.1.2, comprenant les R.S.F (roches siliceuses
feuilletées) et les D Strat (dolomies stratifiées) : dolomies
siliceuses, parfois argileuses, très finement à bien
litées (8 à12m) ;
· Le R.2.1.1, appelé communément R.A.T
grise : siltstone chlorito-dolomitique massif gris (0,5 à 5m). Ce
dernier pourrait etre nommé R.G.I (roche gréseuse
inférieure) car le sigle R.A.T ne correspond pas à sa
composition.
Dans le Roan du Katanga, deux orebodies stratiformes sont
exploités. Le premier nommé S.D de base, constitué par un
horizon inférieur de siltstone dolomitique gris du R.2.2.1 et du R.2.1.1
(François, 2006).
B. Facies du R.2
On distingue en tout 5 faciès pour le Sous-Groupe des
Mines, qui sont :
> Le faciès long : S.D. avec plus d'un banc d'arkose et
deux ou trois bancs de dolomie ; R.S.C. continues, sans stromatolithes, peu
caverneuses par altération ;
> Le faciès de Kalumbwe : S.D. sans banc d'arkose ni de
dolomie, R.S.C. à puissance faible et variable, à tendance
stromatolithiques, très caverneuses par altération ;
> Le faciès méridional de Menda : S.D. sans
banc d'arkose ni de dolomies ; R.S.C. lenticulaire, souvent stromatolithique,
très caverneuse par altération. Il affleure sous forme de
fragments isolés (François, 2006) ;
> Le faciès de Musonoi : S.D. avec un banc d'arkose
avec deux ou trois bancs de dolomie, R.S.C. à puissance faible et
variable, à tendance faible et variable, à tendance
stromatolithique, très caverneuses par altération ;
> Le faciès de Kilamusembu : S.D. avec un banc d'arkose
et deux ou trois bancs de dolomies; R.S.C continues sans stromatolithes, peu
caverneuses par altération.
Dans la partie centrale, on note trois de ces cinq faciès
(François, 2006) définis dans la zone ouest (François,
1973a), plus un faciès méridional supplémentaire.
KAPAPA ELEAZARD 18
Travail de fin de cycle
En ce qui concerne les épaisseurs, un
épaississement est remarqué en progressant du nord vers le sud.
Cet épaississement pourrait être dû au remplacement des
horizons de grès et de dolomie par des sédiments
pélitiques, par contre l'amincissement par la distance, devenue grande,
du continent d'où provenaient les sédiments terrigènes.
II.1.1.3.3. Le Sous-GroupeR.3 ( dit ?de la
Dipeta»)
Le R.3 n'a été étudié en
détail, que dans la klippe de Kolwezi et dans la région de Tenke.
C'est près de Tenke qu'il est le mieux connu, coincé dans ses
contacts avec les Sous-Groupes R.2 et R.4.
A. Lithostratigraphie
Ce Sous-Groupe est constitué par une alternance de
formations détritiques (environ 60%) et carbonatées (environ 40%)
très diverses, dont la continuité est interrompue par des failles
que soulignent des brèches microgréseuses.
Ainsi, il n'a pas été possible d'y
établir une échelle stratigraphique complète, aussi, sa
puissance totale est restée inconnue. Selon François (2006), elle
peut dépasser 1000m.
Les formations détritiques consistent en pélites
gréseuses légèrement dolomitiques et oligistifères
de teinte gris violacé vers le bas, auxquelles succèdent des
microgrès psammitiques très peu dolomitiques et
oligistifères de teinte lilas à jaune verdâtre vers le
haut. Elles sont généralement massives, parfois
stratifiées. Les formations carbonatées sont très
diverses. Il s'agit quelques fois de dolomies parfois talqueuses, rarement
à magnésite ou de calcaires francs.
B. Particularités du R.3
On l'observe de nombreux endroits analogues à celui qui
a été défini dans la région de Tenke-Fungurume. Ce
Sous-Groupe est caractérisé par des horizons de dolomies de
texture, de structure et couleur très diverses, ainsi que par la
présence de talc assez pur, ou de microgrès talqueux. Toutefois,
ces dernières roches n'affleurent pas mais sont plutôt
observées là où des recherches par petits puits ont
été effectuées (François, 2006).
François (1973a) suggère l'existence de
plusieurs faciès différents, avec une tendance à
l'accroissement de la granularité de certains niveaux terrigènes
du sud(Kamoto) vers le nord (Dikuluwe).
II.1.1.3.4. Le Sous-Groupe du R.4 (dit de
Mwashya)
Contrairement aux trois Sous-Groupes dont il vient
d'être question, le R.4 ne fait pas partie de la mégabrèche
du Roan. En effet, il est resté solidaire de l'ensemble que constituent
les Groupes de Nguba et du Kundelungu. Cette disposition pourrait avoir
été causée par la dislocation d'un horizon salin
épais et continu qui aurait coiffé le R.3.
A. Lithostratigraphie
Le R.4 n'étant que très rarement
minéralisé, n'a pas bénéficié des
études détaillées. Il est observable à
l'état frais dans le cours d'eau, car il occupe des lignes de
crête.
Les études de Lefèbvre (1973,1978)
effectué à Shituru, Cailteux à Kambove et dans
l'extrémité ouest de l'arc près de Mumfwe (en 1990), ont
permis de distinguer deux types de formations très différentes,
de haut en bas :
> Le R.4.2 ou Mwashya supérieur, presque exclusivement
détritique, formé de deux niveaux :
? Le R.4.2.2 (pélitico-carboné) : shale argileux
pratiquement non dolomitique, carboné (2 à 10%), noir à
litage millimétrique très régulier,
légèrement pyriteux. Suite à l'altération
supergène, le carbone disparait des shales, dont la teinte devient gris
violacé. Puissance normale : 0à150m.
? Le R.4.2.1 (gréso-dolomititique) : Siltstone dolomitique
(environ 35% de carbone), gris clair, à rubanage régulier.
Puissance normale : 0 à 150m ;
> Le R.4.1 ou Mwashya inférieur, constitué en
majorité par des dolomies plus ou moins siliceuses (5 à 15 de
SiO2) parfois talqueuses, massives, stratifiées, grises, avec quelques
bancs d'hématite et à oolithes.
La limite entre les deux formations est arbitrairement
placée là où les horizons dolomitiques, d'abord
prépondérants, disparaissent d'une façon quasi-totale pour
faire place à des shales.
KAPAPA ELEAZARD 20
Travail de fin de cycle
B. Les faciès du R.4
Dans l'extrémité occidentale de l'arc, le R.4
est pourtant ou presque partout absent audessus du poudingue qui sépare,
vers le NW, les systèmes de Kibara et du Katanga (François,
1990). Plus à l'est, il se présente sous trois faciès
qu'on peut distinguer par trois critères, qui sont (François,
1973a, 2006) :
> Vers le nord, le faciès de Kabulungu qui se
caractérise par la présence des horizons oolithiques dans le
R.4.1, ainsi que l'absence ou l'extrême minceur de formation R.4.2 ;
> Au centre, le faciès de Chabara, avec un R.4.1 du
même type mais R.4.2 nettement plus épais (normalement, 150
à 300m) ;
> Vers le sud, le faciès de Luankoko, avec absence
totale de tout horizon oolithique dans le R.4.1. Sans cette couche
repère, il d'ailleurs difficile d'identifier la formation avec
certitude.

Fig. . Log lithostratigraphique du Roan
(François, 2006)
C. Epaisseur totale du Roan
En se basant les travaux de François (1973a), les
puissances des niveaux et formations sont reparties comme suit :
R.4.2 : 150m
R.4.1 : 100m
R.3 : supérieur a 250m
R.2.3 : 120m
R.2.2 100m
R.2.1 : 30m
R.1 : plus que 250 m
Total : beaucoup plus que 1000m (ordre de
grandeur 1500m)
II.1.1.4. Le Groupe de Nguba (Ng)
Il est composé de deux Sous-Groupes très
différents :
> le Sous-Groupe de Muombeou Ng.1, à la base ;
> le Sous-Groupe de Monwezi ou Ng.2. au sommet.
II.1.1.4.1. Le sous-Groupe de Muombe
Il est à son tour subdivisé en trois formations,
qui sont : A. La formation Ng.1.1 (Grand conglomérat)
:
Décrite par François (1987), elle est
principalement constituée par une mixtite (paraconglomérat). On
attribue son origine à un événement glacio-marin,
interrompue par un ou quelques épisodes interglaciaires. Cette
hypothèse reste valable selon François(1987) pour expliquer sa
genèse.
A.1.La matrice
Elle est plus ou moins carbonatée, et
généralement fine et phylliteuse. Elle peut être
franchement arkosique dans certains horizons des faciès septentrionaux.
Par l'effet de l'altération supergène, sa teinte grise ou
verdâtre devient rouge, orangée, brune, jaune ou jaune
verdâtre (François, 1973a).
KAPAPA ELEAZARD 22
Travail de fin de cycle
A.2. Les éléments
La majorité (plus de 75 %) est constituée par
du quartzite fin ou grossier, parfois microconglomératique, issu de
Kibarien accompagné de granite, de dolérite et gabbro. Le reste
est formé de roche oolithique siliceuse, dolomie, ou de shale
carboné noir qui pourraient provenir du Roan (François
,1973a).
La dimension moyenne et la fréquence des
éléments ne sont pas quelconques. Elles passent ensemble par deux
maxima, l'un à la base, l'autre au sommet de la formation. Ils sont
séparés par un niveau à éléments petits et
rares. Cette succession se marque parfois dans le relief par deux alignements
de collines séparés par une dépression. Elle est
très constante dans la concession, et pourrait servir à diviser
le grand conglomérat en quatre niveaux (François, 1973a) :
> Niveau Ng.1.1.4 : Tillite à éléments
abondants, parfois assez gros (pugilaires) ;
> Niveau Ng.1.1.3 : non tillitique, grès et poudingue
au Nord, shale au sud ;
> Niveau Ng.1.1.2 : tillite à éléments
rares et petits ;
> Niveau Ng.1.1.1 : tillite à éléments
très abondants, parfois très gros (cephalaires).
L'épaisseur peut aller de 500 à 750 m.
A.3. Les fadiès
Les variations d'un horizon non mixtitique continu situé
dans la partie supérieure du Ki.1.1 permettent de distinguer deux
faciès (François, 1973a, 2006) :
> Vers le nord, le faciès de la Luilu : l'horizon en
question consiste en arkoses ou grauwackes souvent grossières,
accompagnés de bancs de poudingue ;
> Vers le sud, le faciès de Kikolwezi : le même
horizon est constitué d'arkoses ou grouwackes fines ou
grossières, accompagnés de bancs de siltstone.
B. Les formationsNg.1.2 et Ng.1.3
Cet ensemble de roches d'origine généralement
détritique, a été décritprécédemment
par François (1987). En résumé, il se présente de
la façon que voici, de haut et bas :
· La formation Ng.1.3 : Pélites peu dolomitiques
généralement massives, très rarement à litages fins
et irréguliers, de teinte gris violacé. Souvent, on note la
présence de nodules de
calcite entourée progressivement envahi par des
arénites de plus en plus grossières, sa teinte virant au rouge
lie-de-vin. Vers le sud, les pélites prennent une teinte gris-vert.
? La formation Ng.1.2 qui comprend :
· Le niveau Ng.1.2.2 dit » calcaire de
Kakontwe» : Calcaire et dolomie parfois légèrement
carbonés (0,5% de carbone), gris clair ou gris foncé,
généralement mal stratifiés, présent seulement le
long de la bordure sud de l'Arc lufilien ;
· Le niveau Ng.1.2.1 : shales argileux pratiquement non
dolomitique, légèrement carbonés, très
régulièrement rubanés de teinte plus ou moins
foncé.
II.1.1.4.2. Sous-Groupe Ng.2
Il est encore appelé le sous-groupe de Monwezi et est
constitué des siltstones dolomitiques grossières ou fins massifs
ou à litage qui, souvent irrégulier de teinte gris vert. Vers le
nord, il est grossièrement envahi, à partir de sa base par des
arénites à grain moyen ou grossier, puis par des passés de
poudingue.
II.1.1.4.3. Les facies et épaisseurs de
l'ensemble Ng.1.2, Ng.1.3 et Ng.2
Du nord vers le sud, on énumère les faciès
suivants en se référant aux travaux de François (1973a,
2006) :
|
Faciès de la Kilenga
|
Faciès de la Zibwa
|
Faciès de la Kampemba
|
Faciès de la Lwambo
|
Faciès de la Kakontwe
|
Ng.2
|
Arénites plus ou
|
Shales argileux ou
|
Shales argileux ou
|
Shales argileux
|
Idem au faciès
|
|
moins grossières et
|
gréseux, avec
|
gréseux dolomitiques
|
dolomitiques.
|
Lwambo
|
|
rares horizons de
|
horizons d'arénites
|
avec un seul horizon
|
Un horizon de
|
|
|
shale
|
plus ou moins grossières
|
arénitique à grain fin ou moyen à la
base
|
Shale carboné près de la base
|
|
Ng.1.3
|
Arénites fines, avec
|
Idem au faciès de
|
Pélites fines presque
|
Idem faciès
|
Idem faciès
|
|
des horizons
|
Kilenga, avec
|
toujours massives.
|
Kampemba.
|
Lwambo
|
|
pélitiques ou plus rares, d'arénites
grossières. Texture généralement litée, parfois
massive.
|
horizons massifs plus fréquents. Teinte lie-de-vin
|
Teinte gris-violacé ;
|
Teinte gris acier ou gris violacé
|
|
|
Teinte rouge sombre ou lie-de-
|
|
|
|
|
|
KAPAPA ELEAZARD 24
Travail de fin de cycle
|
vin
|
|
|
|
|
Ng.1.2.2
|
Pas représenté
|
Pas représenté
|
Pas représenté
|
Pas représenté
|
Calcaires et dolomies
francs, gris
|
Ng.1.2.1
|
Pélites fines ou grossières grises avec des rares
horizons micro- gréseux. Rubanage régulier parfois
irrégulier
|
Pélites fines ou grossières grises.
Rubannage
régulier
|
Pélites fines de teinte grise. Rubanage
régulier
|
Pelites fines un peu carbonées grises foncées.
Rubanage
régulier
|
Idem faciès Lwambo
|
|
Compte tenu de l'amincissement localisé que
François(1973a) a attribué à des laminages d'origine
tectonique, la puissance de l'ensemble considéré augmente
régulièrement du nord vers le sud, pour atteindre dans la
région de Menda des chiffres très grands :
> Faciès Kilenga : 200 à 600 m ;
> Faciès Zibwe : 400 (laminé) à 1150 m
;
> Faciès Kampemba : 700(laminé) à 1800 m
;
> Faciès Kakontwe : 1100(laminé) à plus
de 5000 m.
II.1.1.5. Le Groupe du Kundelungu (Ku)
Il est essentiellement terrigène (François,
1987, 1973a,2006). A l'instar du Nguba, il débute par une mixtite
nommée formation Ku.1.1 ou ? Petit conglomérat » ou Kyandamu
formation en Zambie. Ce sont des siltstones ou des pélites, plus ou
moins dolomitiques, avec quelques horizons de roches carbonatées.
A. Lithostratigraphie
La présence de niveaux arénacés grossiers
permet d'y distinguer trois groupes, de haut en bas:
> Le Sous-Groupe de Biano (Ku.3) : il est constitué
par des arkoses souvent grossières, parfois fines, avec de rares bancs
de siltstones argileux ou gréseux et de poudingue ;
> Le Sous-Groupe de Kiubo(Ku.2) est divisé en deux
formations, qui sont :
· La formation Ku.2.2 : alternance de siltstones
argileux et de siltstones gréseux feldspathiques, plus ou moins
dolomitiques avec une épaisseur d'environ 1200m dans le nord de l'arc,
inconnue dans le sud ;
· La formation Ku.2.1 : même succession que
ci-dessus, à dominance microgréseuse. L'épaisseur varie
entre 150 et 300m dans le nord de l'arc lufilien ;
> Le Sous-Groupe de Kalule(Ku.1) : il comporte trois
formations assez caractéristiques, de haut en bas :
· La formation Ku.1.3 : siltstone argileux
légèrement dolomitique violet, avec des fines laies
irrégulières de grès argileux dolomitique fin, grès
rose ou grès jaunâtre, se terminant souvent en biseau. Epaisseur
de 200à 450m ;
· La formation Ku.1.2, avec :
· Au sommet, le niveau Ku.1.2.2 : alternance de
grès fins dolomitico-phylliteux, en gros bancs de teinte
généralement gris verdâtre ou gris violacé assez
finement et très régulièrement lité. Au nord de
l'arc, de bancs de calcaire souvent oolithique. C'est le calcaire de Lubudi.
Epaisseur totale est de 450 à 1300 m.
· A la base, le niveau Ku.1.1 : dolomies massives ou
finement et régulièrement litées, de teinte rose ou gris
clair (calcaire rose) ;
· La formation Ku.1.1 : mixtite massive. Le ciment est
constitué de grains détritiques entourés par une
pâte séricito-dolomitique très fine. Epaisseur est de 30
à 60 m. B. Les faciès et les épaisseurs du
Kundelungu
B.1. Faciès
Deux faciès ont été distingués pour
l'extrémité occidentale de l'arc (François, 1973a). Nous
avons aussi, du sud vers le nord :
> Le faciès de la Kavundi, caractérisé
par l'absence des horizons de grès à grain grossier qui identifie
le Ku.2.1 ;
> Le faciès de la Kyavye, caractérisé par
la présence des horizons, grès du Ku.2.1 avec les deux bancs de
calcaire à nodules cherteux.
Le fond de la vallée de la rivière Muvumai,
apparaissent les bancs de calcaire rose oolithique du Ku.1.2.2, ainsi
pourraient définir un faciès plus septentrional encore
nommé ?de Lubudi».
KAPAPA ELEAZARD 26
Travail de fin de cycle
B.2. Epaisseurs
> Ku.1 : à cause d'amincements tectoniques locaux,
la puissance du Ku.1 augmente du nord vers le sud. Par exemple dans le centre
de l'arc cuprifère, faciès de la kyavye : 600 à 910m et
faciès de la Kavundi : 950 à1800m ;
> Ku.2 : sa puissance est déjà
considérable (quelques 2000 m) sur la bordure du plateau de Bianos par
exemple ;
> Ku.3 : sa formation inférieure, partiellement
visible, est épaisse d'au moins 300m.
II.1.1.6. Les roches magmatiques dans le Katanguien
Des roches magmatiques ont été
découvertes pou la première fois dans le Katanguien par les
géologues du Comité Spécial du Katanga (CSK) et ont fait
l'objet de plusieurs publications. Ces roches se situent soit dans le
Sous-Groupe R.3, soit dans la formation R.4.1.
II.1.1.7. Le métamorphisme et schistosité
II.1.1.7.1. Le métamorphisme
Dans le Katanguien, le métamorphisme reste faible .Il se
manifeste par la présence de séricite et de chlorite
authigène, formées aux dépens des minéraux argileux
du sédiment originel.
II.1.1.7.2. La schistosité
François (2006) signale qu'il n'y a pas de
schistosité dans le Katanguien subhorizontal. Ce qui s'explique par
l'absence d'efforts tectoniques tandis que au Katanguien plissé,
s'intensifie rapidement.
Malgré une forte pression et de plus forts efforts
tectoniques, on note l'absence de schistosité dans le Roan même
dans ses horizons les plus pélitiques. Selon François (2006) ,
cette anomalie pourrait s'expliquer la présence des horizons
incompétents d'évaporites, actuellement disparus.
Les schistosités dans les zones plissées sont
toujours à peu près parallèles aux plans axiaux des plis
proches. Leurs pendages sont orientés soit vers le nord, soit moins
fréquemment vers le sud, le reste représente des allures
verticales.
Supergroupe
|
Groupe
|
Sous -groupe
|
Formation
|
Lithostratigraphie
|
KATANGUI EN
|
KUNDELUNGU
|
BIANO (Ku3)
|
|
Conglomérat, arkose, grés et shales
|
KIUBO (ku.2)
|
Ku.2.2
|
Grés, microgrès dolomitiques et shales, horizons
calcaires rares.
|
Ku.2.1
|
Grès fins et shales avec quelques fins lits de grès
feldspathiques roses
|
KALULE (Ku1)
|
Ku.1.3.
|
Silts dolomitiques et shales
|
Calcaires dolomitiques rose à gris
|
Ku.1.2
|
Shales et grès micacés fins
|
Dolomies roses à grises
|
Ku.1.1.
|
Mixitites (petit conglomérat) :565 Ma
|
NGUBA
|
MONWEZI (Ng2)
|
|
Dolomies grises, pourpres et beiges altérant avec des
shales vert et gris (série récurrente), shales, grès fins
roses
|
MUOMBE (Ng1)
|
Ng. 1.3
|
Silts dolomitiques et shales
|
Ng. 1.2
|
Dolomies stromatholitiques et shales (Kaponda),
dolomies laminaires à massive(Kakontwe)
|
Ng.1.1.
|
Mixitites (grand conglomérat) :760Ma
|
ROAN
|
MWASHYA (R4)
|
R4.2
|
Shales, shales carbonés, grès arkosiques
|
R.4.1.
|
Dolomies avec jaspes et oolithes ferrugineux, bancs
d'hématites et niveau des pyrolusites
|
DIPETA (R3)
|
R.3.2.
|
Dolomies interstratifiées avec grès et
grès
feldspathiques
|
R.3.1.
|
Shales avec grès feldspathiques grossiers ou fins
|
MINES (R2)
|
KAMBOV E R2.2 CMN
|
Dolomies laminaires, stromatholitiques et talqueuses, et
microgrès dolomitiques
|
Shales dolomitiqueoccas (S.D ou R .2.2.)
|
Shales dolomitiques, shales carbonés et
sionnellement dolomies, grès et arkoses
|
Shales dolomitiques, dolomies siliceuses au sommet
|
KAMOTO (R.2.1.)
|
Dolomies stromatholitiques avec shales
intercalés(RSC)
|
Dolomies siliceuses filtrées et laminées (RSF)
|
Microgrès ou silts dolomitiques (RAT grise)
|
RAT (R1)
|
R.1.3.
|
Microgrès ou silts massifs dolomitiques
chloritohématitiques
|
R.1.2.
|
Microgrès ou silt chlorito-hématitiques roses
à grispourpre, grès à la base et dolomie stromatholitiques
au sommet
|
R.1.3.
|
Microgrès ou silts hémolytiques
légèrement
dolomitiques rouges lilas
|
Tableau montrant l'échelle stratigraphique du
Katanguien (modifiée par Cailteux et Kampunzu (1994) ; François
(1997) et Chabu (2003).
KAPAPA ELEAZARD 28
Travail de fin de cycle
II.1.2. TECTONIQUE
Le Katanguien a subi une orogénèse interne
appelée ?Katanguienne». François(1973a, 2006) met en
évidence, dans les parties occidentale et centrale de l'arc
cuprifère les unités suivantes :
> Vers le nord-est, du Katanguien autochtone reste tabulaire
;
> Plus au sud, du Katanguien autochtone plissé ;
> Plus au sud encore, un massif charrié.
Ces unités résultent aux deux phases tectoniques
majeures : la phase Kolwezienne et la phase Kundelunguienne.
II.1.2.1. Le Katanguien tabulaire
Le Katanguien tabulaire occupe la moitié septentrionale
du golfe du Katanga, soit plus de 75000 km2. Il a été
soumis à des efforts tectoniques faibles qui ne sont
généralement traduits que par des vagues d'ondulation, avec des
pendages qui ne dépassent pas 10°. Une inclinaison d'environ
50° a été relevée sur le gisement de gypse de Kapiri,
dans la vallée de la Pande, soit à une dizaine de km par
François (2006) qui pourrait s'agir d'une disharmonie locale.
Le passage entre les roches pentées de l'arc lufilien
(40° au plus) et les roches subhorizontales se fait
généralement très vite, sur une distance qui ne
dépasse pas 2 km, sans le moindre indice faisant supposer la
présence d'une faille (François, 2006).
II.1.2.2. Le Katanguien plissé II.1.2.2.1. Phases
tectoniques précoces
Quelques faits d'observation suggèrent l'existence de
mouvements tectoniques qui se seraient produits avant la phase Kolwezienne
(François, 2006):
> La discordance notée partout entre le groupe R.4 et
les formations sous-jacentes ;
> La présence dans le Ng.1.1 d'éléments
de roches siliceuses oolithiques issus du R.4.1 ; > Les lacunes du R.4.2
;
> La présence dans le Ku.1.1 méridional de
cailloux de calcaire qui pourraient provenir du Ng.1.2.2 (niveau de
Kakontwe).
II.1.2.2.2. Les plissements
L'arc cuprifère est constitué par une succession
de synclinaux et d'anticlinaux. Les plans axiaux de ces plis sont
orientés E-W sur la bordure ouest de la partie centrale, pour obliquer
vers le S50°E sur sa bordure est. François (1973a,2006) a
observé les structures tectoniques suivantes :
> Plis normaux à flancs complets constituant d'une
suite de synclinaux et d'anticlinaux sans faille axiales. Les plans axiaux
pendent soit vers le sud (phase Kolwezienne), soit vers le nord (phase
Kundelunguienne) ;
> Anticlinaux dont le flanc sud chevauche le flanc nord.
Les chevauchements appartiennent à la phase kolwezienne, l'un deux, au
rejet important peut être considéré comme un charriage ;
> Anticlinaux dont le flanc nord chevauche le flanc sud. Ce
sont des retrochevauchements appartement à la phase tectonique
kundelunguienne.
II.1.2.2.3. Autres structures d'origine tectonique A. Les
excroissances
Ce sont des structures d'origine diapirique (François,
2006). On remarque que les roches d'age R.4, Ng, Ku qui bordent des axes des
retrochevauchements sont parfois remplacés localement par le
megabrèche du Roan axial.
B. Etirements et laminages
Un amincissement très net des formations
Kundelunguiennes est observé dans la partie centrale de l'arc
cuprifère (François, 2006). Leur puissance est alors souvent
très inférieure à la moitié du chiffre normalement
atteint à proximité.
Les laminages s'observent toujours dans les zones fortement
plissées. Il ne s'agit pas de phénomènes liés
à la sédimentation mais bien d'écrasements locaux
d'origine tectonique.
C. Brèches axiales de synclinaux
L'axe de deux axes synclinaux est localement souligné par
des alignements de brèches. Très oligistifères, elles sont
constituées par des débris d'une pélite dolomitique gris
violacé et d'un grès
KAPAPA ELEAZARD 30
Travail de fin de cycle
fin dolomitique jaune ou gris rose, semblables aux roches qui
constituent le Ku.2 voisin. Leur largeur peut dépasser 500m.
Dans la partie centrale, François(2006) a noté 3
alignements de ce type : dans la moitié du synclinal de Mutaka, les deux
autres au sein du synclinorium de Kambove.
II.1.3. MINERALISATIONS
Les gisements métallifères rencontrés dans
le Katanguien sont classés de la façon suivante :
> Gisements et occurrences cupro-cobaltifères du
Sous-Groupe des mines (R.2), stratiformes et parfois filoniens ;
> Gisements et occurrences cuprifères connus dans les
Sous-Groupes du Mwashya
(R.4) et de la dipeta (R.3), ainsi que dans les Groupes du Nguba
et du Kundelungu ;
> Gisements ferrifères du Sous-Groupe de Mwashya et du
niveau Ng.1.2.2 ; > Filons de barytine.
II.1.3.1. Gisements et occurrences
cupro-cobaltifères stratiformes du R.2
Les minéralisations liées Au Sous-Groupe des
Mines du Katanga s'alignent suivant deux bandes arquées à
convexité tournée vers le nord et orientées du
sud-est(massif de Luina), au nordest (massif de N'zilo), parallèlement
à la direction des plis Kundelunguiens. Cette zone comprend
d'importantes concentrations minérales dont le cuivre, le cobalt, le
zinc, le plomb, l'uranium, et en plus faibles quantités le cadnium, le
germanium, l'or et de l'argent, regroupées en deux types :
> Les gisements stratiformes de disséminations ;
> Les gisements uranifères souvent accompagnés
de nickel, de cuivre et de cobalt, du type filonien avec des annexes de type
stratiforme.
La minéralisation est généralement
formée de la pyrite, qui pourrait être d'origine
syngénétique. Parfois, cette dernière est remplacée
par de la chalcosine finement disséminée, accompagnée
éventuellement par de la carrollite et de la bornite, le tout se
disposant en deux ores bodies. L'orebody inférieur comprend le niveau
R.2.1.1 (R.A.T grise, environ 2 m de grès dolomitique fins et massifs)
et le niveau R.2.1.2 (D. Strat. plus R.S.F, soit environ 8 m de dolomies
siliceuses finement litées). Une anomalie radioactive marque sa base et,
traduit une teneur intéressante en uranium, en nickel et en
métaux précieux (or, palladium). L'orebody
supérieur est formé par le niveau R.2.2.1 (S.D
de base, environ 10 mètres de siltstones dolomitiques gris bien
stratifiés). Entre les deux, le niveau R.2.1.3 ou R.S.C (0 à 25
mètres de dolomies siliceuses claires) est intercalé.
II.1.3.2. Gisements et occurrences cuprifères
connus dans le R.3 et R.4
L'origine de ces minéralisations reste inconnue. Elles
pourraient parfois provenir, per descensum, d'un fragment de R.2
minéralisé, actuellement éliminé par
l'érosion (François, 2006). .
II.1.3.4. Gisements et occurrences cuprifères
connus dans le Groupe de Nguba
Certaines occurrences de cuivre sont observées et se
situent le plus souvent à la base du Ng.2. Il s'agit d'une fine
dissémination de chalcopyrite d'origine probablement
syngénétique, qui donne, par altération, des enduits ou
des tâches de malachite. Certaines minéralisations sont signales
dans le Ng.1.1, le Ng.1.2.2 et le Ng.1.3.
II.1.3.5. Gisements et occurrences cuprifères
connus dans le Kundelungu
François (1973a) met en évidence certaines
formations contenant des enduits de malachite sue les deux flancs du synclinal
de la Kisangeshi où une analyse a donné une teneur en cuivre de
0,39%.
La roche non altérée contient des monchures de
pyrite et de chalcopyrite sans doute d'origine syngénétique.
Cette minéralisation s'observe dans le petit conglomérat
(Ku.1.1). Les formations Ku.1.3 et Ku.2.1 se minéralisent parfois,
respectivement en malachite (par exemple le long de la rivière Kampemba
à 20 km au sud de Kolwezi) et en malachite et silicates de cuivre (par
exemple aux alentours de Mutonshi à la pointe orientale du lambeau de
Kolwezi).
II.1.3.6. Occurrences ferrifères
Des horizons d'hématite très pure existent
surtout dans le R.4.1. (Mwashya inférieur) et dans le Ng.1.2.2 (calcaire
de Kakontwe). Le premier s'agit d'un horizon d'hématite très
pure, massive ou stratifiée dont l'épaisseur varie entre 1
à 5 m.
KAPAPA ELEAZARD 32
Travail de fin de cycle
Ces occurrences sont signalées à Nguya, Shituru
pyrite, Katinda, le long des alignements de Kansuki et de Tilwezembe, dans les
structures anticlinales de Kasaba, Luankoko et Menda mais, qui ne
présentent pas d'intérêt économique.
II.1.3.7. Occurrences de barytine
Certains petits amas et filons ont été
observés dans des formations souvent
brechiées(François,2006). Plusieurs occurrences se situent
à proximité de la faille de charriage (François, 1973a).
Ces occurrences ne présentent pas d'intérêt
économique. On peut citer entre autre :
> Kamunka où un gros tas de barytine est visible sur
la brèche qui jouste les R.S.F d'un des fragments de R.2 ;
> A 15 km, à l'ouest de Tshilongo, dans un lambeau
de poussée du Ku brechié, inclus dans la brèche de
charriage ;
> Sabinga, Sesa sud-est, Siniampara nord-est et nord-ouest.
II.2. L'OUEST CONGOLIEN
L'Ouest Congolien repose en discordance cartographique et de
ravinement sur les formations de Mayumbe. On ne connait que le flanc oriental
parallèle à la côte atlantique, la partie médiane
étant située à l'aplomb de Boma.
La chaîne Ouest Congolienne résulte de la
collision entre la marge passive congolaise, avec une marge active
brésilienne à l'ouest. Les effets de cette collision panafricaine
sont limités selon Poidevin (2007), car l'on observe ni magmatisme, ni
métamorphisme de haut grade.
Dianzenza-Ndefi(1983) confirme que sur la bordure est de la
chaîne, la couverture autochtone d'age Protérozoïque
supérieur est plissée et métamorphisée dans
l'épizone vers 600 Ma. Ce qui explique, que ces dépôts ont
été soumis à l'influence du raccourcissement SW-NE
responsable de la création de la chaîne Ouest Congolienne. On
remarque que la déformation s'atténue lorsqu'on s'éloigne
de la chaîne, mais les formations sont plissées.
II.2.1. STRATIGRAPHIE
Nous utiliserons la nomenclatureétablie par Cahen (1978) ;
Cahen et Lepersonne (1981) et révisée par Tack et al.(2001).
L'Ouest Congolien comprend des sédiments
silicoclastiques et carbonatés sur la marge passive
précédemment formée. Il est divisé en six groupes
et renferme deux niveaux de diamectites, également appelées
mixtites ou tillites. Du bas vers le haut, on y distingue :
> Le Groupe de la Sansikwa ;
> La mixtite inférieure du Bas- Congo ; > Le Groupe
du haut shiloango ;
> La mixtite supérieure du Bas- Congo; > Le Groupe
de schisto-calcaire ;
Le Mpioka et l'Inkisi constituent les unités lithologiques
appartenant au Paléozoïque (Kaseba , 1997),
II.2.1.1. Groupe du Sansikwa
C'est un ensemble quartzo-schisteux, constituant la base de
l'Ouest-Congolien. Il est constitué, de haut en bas par :
· Schistes zonaires sombres avec intercalations de
grès calcaires et d'une alternance de schistes et de quartzites ;
· Quartzites feldspathiques avec nombreuses
intercalations de cherts de types variés, notamment à
stromatolithes, oolitiques et pseudo-oolitiques, psammites et schistes,
calcaires. A la partie inferieure, on a des quartzites, des psammites et des
phyllades ainsi que des lits de cherts, calcaires ;
· Phyllades, quartzites et psammites, accessoirement
quartzites grossiers ;
· Conglomérat de base : conglomérat à
pate schisteuse ou arkosique, avec intercalations de phyllades et d'arkose
grossière.
KAPAPA ELEAZARD 34
Travail de fin de cycle
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien II.2.1.2. La mixtite
inferieur du Bas-Congo
La mixtite inferieure repose en discordance sur le Sansikwa
(cahen ,1954). Elle est très épaisse à l'ouest (jusqu'
à 500m) est pratiquement inexistante à l'est. Get ensemble
correspondrait à des dépôts de courant de gravité en
climat périglaciaire. Schemenhorm (1981) confirme le caractère
glaciogénétique par la présence des galets striés
en Angola par contre non observé en R.D.G.
A. Listhostratigraphique
La formation est constituée par une matrice schisteuse
et gréseuse grise à noire, localement massive renfermant des
galets et blocs hétérométriques (3cm à 1m rarement
3m) et parfois des lentilles, hétéromorphiques (galets
rabotés, à facettes) et hétérogeniques (grès
quartzite, quartzite, socle quartzo-feldspathique, rhyolite et quartz noir ou
bleu) provenant des formations sous jacentes du Mayombe . Elle renferme des
intercalations de grès-quartzites, des shales et des varves
constitués de schistes régulièrement et finement
zonés (Gahen, 1954 ; Nicolini, 1959).
Elle renferme des intercalations de basaltes en pillow, des
andésites, des brèches et des tufs volcaniques et des
hyaloclastites. Cahen (1954) fait remarquer que l'ensemble tillite-roche
basique, dans le massif de la Sansikwa, a une puissance moyenne variant de 450
à 1000m. La part de la tillite dans ce total varie de 350 à 630
m, celle de la lave de 75 à 630m. A Isangila, la puissance totale parait
supérieure à 1000m.
B. Particularités de la tillite
La discordance à la base de la tillite
inférieure ressort des tracés de la carte. Dans le massif de la
Sansikwa-Lungezi, la tillite repose sur différents niveaux du groupe de
Sansikwa, avec des directions différentes. Au sommet, l'épaisseur
érodée est d'au moins 250 à 300m (Cahen, 1954).
En Angola, la formation est marquée par des niveaux
stratifiés constitués de tillites alternant avec des niveaux
d'argilites et des grès avec des conglomérats, quartzites et
carbonates subordonnés.
Le magmatisme basique représenté par des
dolérites et de rares basaltes, associé à la
diaméctite inférieure souligne l'épisode de distensif dans
la chaine Quest congolienne. Et, cette
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien association traduit l'installation
d'un rift continental atteignant localement le stade protoocéanique
(Lubala et al., 1987).
Cette phase de rifting se traduit selon Schroeder(1981), Vicat
et Gioan (1988), Gioan et al.,(1989), par un bombement régional au
niveau de la zone axiale de la chaine Ouest Congolienne, par la formation de
l'aulacogène de Bas-Congo où s'accumulent les dépôts
du Neoprotérozoïque ainsi que la formation de fossés
d'effondrement et de horsts au niveau de cuvette du Congo où ces
structures sont actuellement masquées par des
dépôtsPhanérozoïques.
Sur le plan métallogénique, ces roches basiques
contiennent de la pyrite, de la chalcopyrite et de la galène. L'analyse
chimique y a décelé de l'or, de l'argent et du platine. L'or
provient quelque fois de filons de quartz situés au voisinage de la
lave, ou en concentration faible sans qu'aucun filon ne paraisse exister. On
souligne aussi la présence des granites stannifères.
II.2.1.3. Le groupe de Haut Shiloango
C'est l'ensemble Gréso-Schisto-Calcaire d'environ 825 m
de puissance. Du nord-ouest vers le sud-est, de la base vers le sommet, on a
une évolution de faciès gréseux aux facies schisteux et
aux faciès calcaires. Il a été étudié en
détail au massif de la Sansikwa par Cahen(1954). En République du
Congo, il est dénommé le Système de Louila-Bouenza et se
trouve intercaler entre les deux diamectites du Bas-Congo, ce qui conduit
à expliquer la présence de la glaciation de montagne autour du
bassin pendant sa mise en place (Ngouabi, 2006).
A. Lithostratigraphie
En se basant aux travaux de Cahen(1954), et ceux de
Ngouabi(2006), le Haut Shiloango est subdivisé en deux sous-groupes, de
bas en haut :
> Le Sous-Groupe de la petite Bembezi, appelé encore de
Mouyonzi : en général bien stratifié et de teinte
relativement sombre. Il est à son tour représenté par 5
formations :
· Sh.1. : Quartzites et conglomérat à pate
gréseuse, calcareuse et petits galets divers avec une puissance
d'environ 10 m ;
· Sh.2. : schistes phylladeux zonaires, noirs (graphiteux)
gris ou gris-vert, et une épaisseur entre 180 à 250m ;
· Sh.3. : Schistes phylladeux gris zonaires, calcareux ou
non, quartzophylladeux subordonnés d'épaisseur variant entre 45
à 160m ;
KAPAPA ELEAZARD 36
Travail de fin de cycle
· Sh.4. : Grès siliceux et calcareux, calcaires
argileux et calcaires siliceux dont l'épaisseur varie de 130 à
140m ;
· Sh.5. : Quartzophyllades zonaires lie-de-vin, schistes
phylladeux vert et, aussi des quartzites siliceux verts et quartzites
feldspathiques à nodules de schistes dont l'épaisseur varie entre
80 à 110m ;
> Le Sous-Groupe de Sekelolo, ayant une puissance variant
entre 600 à 700m, est représenté par les formations
ci-dessous :
· Sh.6. : Quartzite grossier feldspathique blanc à
jaune-brun avec une epaisseur d'environ 50m ;
· Sh.7. : Schistes phylladeux gris-vert non
stratifiés, l'épaisseur varie de 20 à 63 m ;
· Sh.8., à l'échelle globale, est
divisé en 9 niveaux dont, les trois premiers observés dans la
partie nord du massif de Sansikwa-Lungezi tandis que les six derniers se
laissentdétailler à Congo dia Kati.Ces niveaux sont les suivants
(Cahen, 1954) :
· Sh.8.1 : Schistes phylladeux gris foncés,
zonés, alternant avec des schistes phylladeux et des schistes phylladeux
calcareux gris sombre. Le zonage est marqué par altération. La
dimension des zones est variable mais est souvent de 0,02 à 0,03m et
parfois plus de 20m ;
· Sh.8.2 : Schistes phylladeux gris sombre à nodules
de calcaires gris sombres, à aspect superficiel carié (20m) ;
· Sh.8.3 : Calcaires gris sombre en bancs minces,
très argileux, alternant avec le Sh.8.2 (20m environ) ;
· Sh.8.4 : Calcaires argileux noduleux, en alternance
irrégulière de bancs ou lentilles épaisses de calcaires et
de calcschistes (20m d'environ) ;
· Sh.8.5 : Calcaires argileux gris sombre ;
· Sh.8.6 : Calcaires argileux gris sombre en bancs de
0,10 à 0,25m alternant avec des calcschistes gris en bancs de 0,01
à 0,03m (l'ensemble Sh.8.5 et Sh.8.4 : épaisseur d'environ 20
m);
· Sh.8.7 : Calcaires gris sombre construits en
récifs, à l'extérieur des récifs, calcaires avec
des lits de calcschistes analogues à Sh.8.5 et Sh.8.7 (30m
d'épaisseur) ;
· Sh.8.8 : Calcaires argileux gris sombre en banc de 0,05
à 0,60m alternant avec des calcschistes en bancs de 0,01 à 0,05
analogues à Sh.8.6 ;
· Sh.8.9 : Brèches à éléments
de calcaire gris-sombre et à ciment du même calcaire mais argileux
ou plus schisteux (0 à 8m environ).
B. Particularités
B.1. Formation
En extension, on constante que la succession témoigne un
passage graduel, de bas en haut, d'une sédimentation à
prédominance argileuse à celle carbonatée.
Il faut signaler qu'on rattache parfois la
brèche(Sh.8.9) au calcaire de Sekelolo(Sh.8.8) par le fait que cette
couchebréchique n'est suivie en conformité d'aucune autre couche
mais, en outre il s'agit bien d'une période continentale qui a suivi son
émersion.
En ce qui concerne l'épaisseur, Cahen(1954) et
Ngouabi(2006) démontrent qu'elle augmente du NW au SE pour le
Sous-Groupe de Sekelolo. Elle varie de 500 à 960m au Congo, de 750m
à 1250m en R.D.C. et est de 1200m environ en Angola.
SE NW
Congo dia kati Sansikwa Rail près de Lufu
Sh.8.2 à Sh.8.9 :70 - 120 m 36 - 50 m 15 m
Sh.6. à Sh.8.1. : 120 - 200 m 155 m 225 m Sous-Groupe
de
Sekelolo : plus de 200 200 m 240 m
Le tableau ci-dessus montre une diminution de puissance du
sous-groupe, compte tenu des couches enlevées par érosion (Cahen,
1954).
B.2. Paléontologie
Le Haut Shiloango est caractérisé par la
présence de colonies de stromatolithes pouvant atteindre plusieurs
centaines de mètres de dimensions en plan et plusieurs dizaines de
mètres en hauteur.
B.3. Tectonique et roches éruptives
Ce Groupe a été affecté par une phase
tectonique antérieure au dépôt de la diamectite
supérieure du Bas-Congo. Cette tectonique se manifeste par un ridement
faible, qui traduit une discordance angulaire de 6° à 8° avec
les couches sus-jacentes. Au Bas- Congo, elle ne semble pas dépasser
1°. Il existe aussi des failles postérieures au Calcaire de
Sekelolo et antérieures à la diamectite supérieure du
Bas-Congo (Cahen, 1954).
KAPAPA ELEAZARD 38
Travail de fin de cycle
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien II.2.1.4. Diamectite
supérieur de Bas-Congo
Cette formation repose en discordance angulaire faible et
locale sur le groupe du haut shiloango. Elle présente clairement les
caractères des dépôts glacio-marins (Boudzoumou, 1986)
où on note des galets provenant de la formation sus jacente. Elle est,
donc, avec la diamectite inférieure et le Groupe de Haut shiloango
associée au phénomène glaciaire unique mais discontinu.
Cahen (1954) fait savoir que la puissance décroit d'ouest en est.
A. Description
La diamectite supérieure est caractérisée
par une matrice gréso-argilo-calcareuse rougeâtre à trace
de glauconie microscopique, d'aspect massif, mais à pseudo-
stratification décimétrique à métrique emballant
sans classement des galets et blocs des roches diverses (granite-gneiss, roches
métamorphiques, quartzites, grès-quartzites, jaspes rouges et
noirs et quartz rarement). Les galets sont hétérométriques
(polyédriques, arrondis et aplatis) et
hétérométriques (2 à 40 cm de diamètre).
Plusieurs galets sont striés avec parfois une mince peau
carbonatée.
L'épaisseuratteint environ 130 m et l'analyse
granulométrique des galets montre une diminution de leur taille du NE
vers le SW, expliquée par le calibrage ou le classement par taille
favorisé par le diamètre de particules.
II.2.1.5. Schisto-calcaire
Cet ensemble surmonté par le Groupe
Schisto-gréseux, est constitué des calcaires et des dolomies plus
ou moins argileux. Sa puissance est d'au moins 1100 m. Le modèle
sédimentaire proposé est celui d'un milieu lagunaire subtidal
supérieur semi-restreint à restreint passant à un milieu
supratidal évaporitique. La séquence sédimentaire est
affectée par la diagenèse montrant plusieurs phases se
chevauchant: dolomitisation, anhydritisation, microsparitisation et
silicification.
Echelle : 1/20.000

Légende
Fig. 5. Log lithostratigraphique du schisto-calcaire
(Source : Poidevin, 2007) Il comprend de haut en bas :
> Sous-groupe de la Ngandu (presque 90m d'épaisseur)
:
· Schistes rouges devenant microgréseux ou psammites
vers le haut et passant vers le bas, à des schistes et calcaires ;
· Schistes gris-verts, calcaires parfois micacés,
cherts ;
KAPAPA ELEAZARD 40
Travail de fin de cycle
· Calcaires roses cristallins, plus ou moins dolomitiques
et argiles ;
· Calcaires argileux, plus ou moins dolomitiques à
niveaux lenticulaires de brèche intraformationnelle et Cherts.
Le Sous-Groupe de la Ngandu n'est connu que dans la
région des Manyanga, au nord du fleuve Congo et au Mont Nionga, au sud
du fleuve. Il est surmonté directement soit par le conglomérat du
Bangu et du Niari en épaisseur réduite, soit alors par les
schistes et quartzites de la Vanga des régions précitées,
et c'est le Mpioka qui repose directement sur toute cette unité.
> Sous-Groupe du Bangu (environ 300 m d'épaisseur)
comprend des :
· Calcaires gris clair ou blanchâtres, cristallins,
peu dolomitiques, souvent roses ou violets et des cherts ;
· Calcaires dolomitiques cristallins, plus ou moins
argileux, gris clair ou blanchâtres avec niveaux oolitiques vers le
sommet et des cherts ;
· Calcaires dolomitiques et dolomies cristallines, plus ou
moins sombres et bitumineux, plus ou moins fétides, avec schistes et
calcschistes, et des cherts ;
· Dolomies souvent à large cristallinité,
noires, fétides, avec calcaires dolomitiques cristallins, clairs,
calcschistes, cherts ;
· Calcaires oolithiques de Kisantu constituant plusieurs
bancs lenticulaires d'oolites et pseudo-oolites talqueuses, souvent
silicifiées généralement grises ou noires,
intercalées dans des schistes et calcschistes plus ou moins talqueux,
présence des microfossiles (stromatolithes) ;
· Calcaires dolomitiques clairs, cristallins, avec des
zones de dolomies cristallins noires, fétides, des cherts. Localement
à la base, on a des conglomérats ou brèches, des calcaires
à niveaux oolitiques.
Fossiles : les stromatolithes existent à plusieurs
niveaux.
> Sous-Groupe de la Lukunga (environ 300 m
d'épaisseur) : il est formé des : calcaires et dolomies plus ou
moins argileux, des calcaires et des cherts dolomitiques ou pseudooolithiques,
des calcaires construits (stromatolithes), des schistes et calcschistes, des
psammites calcaires, des macignos, ainsi que des cherts en lits et en
rognons.
La composition détaillée du Sous-Groupe est
encore mal connue. À l'est du méridien 4o 15'E, on peut
distinguer trois subdivisions: la supérieure et l'inferieure à
dominance de schistes et des calcschistes, la moyenne à dominance de
calcaires et des dolomies ; à l'ouest, la subdivision
supérieure n'existe pas ou bien devient à
dominance de calcaires et dolomies. L'étude des stromatolithes du
faisceau de la Lukunga, conduit à situer celui-ci dans le Ripheen
supérieur (Bertrand-Sarfati, 1972).
> Sous-groupe de Kwilu (650m d'épaisseur) :
? Formation de la Lunza constituée des :
· Calcaires oolitiques, construits (stromatolithes),
bréchoïdes, massifs à la partie supérieure, de teinte
gris clair, gris verdâtre ; à la partie inferieure, à
stylolithes en bancs épais, à joints de stratification
soulignés par de fins lits ondulés de schistes verts, rognons et
lenticules de cherts clairs à environ 20 m au-dessus de la base. Dans
les 15 m inférieurs, les stylolithes font place à des joints de
stratification, soulignés par des lits de schistes de 1 à 10
mm.
· Alternance de minces bancs de calcaires gris à
gris-rose et de schistes gris-vert. ? Formation de Bulu : constituée de
calcaires, de grès, de schistes et leurs intermédiaires avec un
horizon de dolomies roses et grises à la base.
KAPAPA ELEAZARD 42
Travail de fin de cycle
Chronostratigraphie
|
Lithostratigraphie
|
Unités lithologiques
|
Lithologie
|
Paléozoïque
|
|
Formation de l'Inkisi
|
Grèsdeltaïques et shalesgréseux,
quartzites,
arkosespsammitiques, conglomérat, grès.
|
Formation de Mpioka
|
Molasses panafricaines shales et quartzites,
quartzites feldspathiques, shales argileux, psammites et
conglomérat.
|
Néoprotérozoïque
|
Ouest Congolien
|
Groupe Schisto- calcaire
|
Shales rouges, calcaires, calcaires
dolomitiques,psammites gréseux, dolomies et calcaires
oolithiques de Kisantu
.
|
Mixtite ou tillite supérieure
|
Mixtite à pâte gris-verte, Eléments
gréso-
calcaires et argiles d'origine glaciaire probable ou
glacio-tectonique ?
|
Groupe du haut shiloango
|
Quartzites, shales phylladeux calcaires
|
Mixtite ou tillite inferieure et nappes doléritiques
interstratifiées
|
Mixtite a pate argileuse et conglomératique,
intercalations de shales gris ou gris vert zonaires (varves). Shales graphiteux
localement à la base. Laves dolomitiques associées à la
tillite d'origine probablement glaciogénique.
|
Groupe du sansikwa et sills doléritiques
interstratifiées
|
Shales zonaires, quartzites feldspathiques,
psammites, phyllades et shales conglomératiques, sills
doléritiques.
|
Mesoprotérozoïque, et
paléoprotérozoïque
|
Mayumbien
|
Mayumbien et laves rhyolitiques et andésitiques
interstratifiées
|
Intrusions kibariennes granitiques a mativa
(1027 Ma). Granites et microgranites, quartzites, phyllades,
shales, séricitoschistes, choritoschistes avec intercalations des
rhyolites, rhyocalcites, tuffs et brèches rhyolitiques, chlorites.
|
Zadinien
|
Zadinien et roches metabasiques associées
|
Roches vertes de Gangila, amphybololoschistes et
dolérites. Faisceau de Tshela :
talcschistes, séricitoschistes, choritoschistes et quartzites.
Sous-Groupes de Matadi et de Palabala : quartzites,
séritoschistes et conglomérats avec venues de laves
associées.
|
Kimezien
|
Complexe gneissique et migmatitique de Mpozo-
Tombagadio, Kimezi en ;
|
Gneiss, migmatites, gneiss amphiboliques,
calcaires cristallins, quartzites
|
Tableau montrant la Colonne stratigraphique
synthétique du substratum du Bas-Congo, d'après Kaseba
(1997)
II.2.2.TECTONIQUE
L'intensité des déformations dans le Super
Groupe du l'Ouest Congolien, décroît de l'ouest vers l'est. On
note la présence de plis isoclinaux très serrés et
déversés vers l'est, montrant des chevauchements aux structures
symétriques de plus en plus atténuées dans l'avant-pays.
L'orientation des plis, est NW-SE avec une importante flexion vers le sud (en
Angola).
L'orogénèse Ouest Congolienne est responsable de
la grande partie des faciès migmatitiques. C'est le dernier cycle
orogénique du Congo occidental marqué dans la région de
Boma par des intrusions de granites. Le plissement Mayumbien, dont l'age est
compris entre 1800 et 1500 Ma, a été repris rigoureusement par le
plissement Ouest Congolien de direction SW-NE. Est également imputable
à l'orogénèse Ouest Congolienne, une part importante du
métamorphisme qui affecte le Mayumbien. Un autre âge,
Cambro-Ordovicien, 520 à 455 Ma correspond enfin aux
phénomènes tardifs et post-tectoniques à
l'orogénèse ouest congolienne.
II.2.3. MINERALISATION
Au Bas-Congo, l'Ouest Congolien comporte une
minéralisation importante et variée, mais la plupart non
exploitée. Outre la formation qui nous intéresse, les domaines
métallogéniques de cette province sont classés en trois
principales classes, selon Tack et al (2004), entre autre les domaines du
Zadinien-Mayumbien, Ouest Congolien et Crétacé et
récent.
Chacun de ces 3 domaines possède une
spécificité tant géologique, tectonique que
minérale. En résumé, les minéralisations
aurifères appartiennent en priorité au domaine ZadinienMayumbien.
Ces minéralisations semblent associées aux schistes noirs avec la
présence des volcanites felsiques. Des occurrences de scheelite (CaW04)
et de monazite (Ce, La Th) P04 ont été rapportés dans les
marbres de Tombagadio. De même, on note certaines occurrences de fer
appartenant à ce domaine mais leur intérêt
économique est relatif. Signalons cependant le Mont Sali dont les
réserves en minerai de fer sont grossièrement estimées
à 100.000 T. Le minerai est constitué quelque fois de
magnétite et d'hématite accompagné de
l'omniprésente pyrite, imprégnant irrégulièrement
les quartzites rapportés au Zadinien.
Dans le domaine métallogénique récent, on
doit noter d'abord de nombreuses occurrences de diamant et de minéraux
accompagnateurs, grenat, ilménite et pyroxène alluvionnaires,
issues de l'Angola. On signale qu'une pipe kimberlitique existe à
Kimpangu mais il est peu étudié. Des
KAPAPA ELEAZARD 44
Travail de fin de cycle
diamants ont été trouvés dans le Mayumbe
associé à de l'or dans les bassins de la Bavu et de la Lombe. Des
exploitations artisanales d'or et de diamant ont lieu dans les environs de
Lukula. Outre les hydrocarbures, gazeux et liquides, signalons l'occurrence de
sables et calcaires asphaltiques à Mavuma dans le Territoire de Lukula.
Ces roches découvertes en 1913 et ont été exploités
de 1952 à 1961. Les sables asphaltiques de Mavuma ont notamment servi
aux travaux d'asphaltage de l'aéroport de Muanda, de la route Muanda -
Banana et de la route Boma-Tshela. On estime les réserves de phosphates
à environ 100 millions de tonnes d'une teneur allant de 14 à 18 %
de P2O5. Les occurrences de ce genre sont connues à
Fundu-Nzobe, Ngundji, Kuinzi et Vangu. Les phosphites s'étendent de
l'Enclave de Cabinda à l'Angola. Ces roches sont associées
à des dépôts marins.
Pour le domaine Ouest congolien, les gisements et occurrences
métallifères sont subdivisés :
> Les gisements et occurrences cupro-zinco-colbatifères
; > Le filon de barytine ;
> Les gites des calcaires et des bauxites.
II.2.3.1. Les gisements et occurrences
cupro-zinco-cobaltifères
Ils apparaissent sous forme d'amas discordants dans les
unités carbonatées du Néoprotérozoïque et en
relation spatiale avec les fractures post-orogéniques qui affectent
l'avantpays tabulaire de la chaine Ouest Congolienne.
Les indices de cuivre ont été reconnus en
particulier dans les Groupes de Haut-Shiloango, dans la Mixtite
supérieure et dans les niveaux inférieurs du Schisto-calcaire.
II.2.3.1.1. Le gisement de Bamba-Kilenda
L'indice initial est situé sur une faille, de direction
E-W affectant le flanc nord de l'anticlinal. Il est situé à 70km
au sud de Kinshasa. Les indices de minéralisation correspondant
jalonnent la dite faille sur environ 5km. Les sondages exécutés
dans ce secteur, ont montré que la minéralisation s'étend
de façon discontinue sur 3400 m d'épaisseur cumulée sans
dépasser une profondeur d'enfouissement de 150 m. A l'est de ce gite on
signale les indices de minéralisation cuprifère et
plombo-vanadifère tandis qu'à l'ouest, la minéralisation y
est exclusivement cuprifère.
Le cuivre se trouve préférentiellement dans les
calcaires tandis que la blende, la pyrite et la galène se rencontrent
dans les quartzites feldspathiques. La faille Bamba Kilenda est
minéralisée, par endroits, en chalcosine ou en
blende-pyrite-galène et plus accessoirement en chalcopyrite et bornite
(Cahen, 1954).
Ainsi, dans la zone est du gite, la minéralisation,
plus complexe, comprend le cuivre, le plomb, le zinc et le vanadium, de
même certains éléments mineurs comme le germanium et
l'argent. Cette minéralisation épigénétique s'est
mise en place dans la faille et les roches encaissantes, le cuivre se fixant
préférentiellement dans les calcaires et le zinc dans les
quartzites. Mathieu (1951) établit la paragenèse suivante :
A. Phase 1 : Pyrite ;
B. Phase 2 : Blende, sulfures de cuivre ( chalcopyrite, bornite,
chalcosine et covelline), tetraédrite-tennantite ;
C. Phase 3 : Galène et quartz.
L'âge du plomb de la galène est de l'ordre de 740Ma,
plus ancien que celui de l'orogénèse Quest Congolienne, indique
que la galène a été mobilisée.

Fig.6. Coupe schématique de l'anticlinal de
Bamba-Kilenda suivant le méridien 15°30'Est (D'après
notice explicative de la feuille de Kinshasa, 1964).
II.2.3.1.2. Autres occurrences
Il a été découvert a proximité du
village Nkusu, des minéralisations en plomb et en vanadium. Ces bancs
sont tellement exigus et pauvres en Pb et en V qu'ils ne présenteraient
aucun
KAPAPA ELEAZARD 46
Travail de fin de cycle
intérét économique d'après
Grosemans (1964). Dans la méme région affleure une petite
lentille de sulfure de cuivre interstratifiée dans le Schisto-Calcaire
et qui, de toute vraisemblance, serait dénuée de tout
intérêt économique.
Dans la région de Toni, la prospection
géochimique a mis en évidence une assez forte anomalie en plomb
qui est à rapprocher avec une lentille de très faible extension
qui a été reconnue dans la méme région où
elle s'altère par ailleurs en cérusite (PbCO3) et en pyromorphite
(3(P2, As2) O5. 3PbO, PbC12). La minéralisation cuprifère dans la
région de Muka est représentée par de la chalcosine
suivant un niveau intercale dans les couches de Mpioka. Cette
minéralisation a cependant un caractère très local. Les
chapeaux de fer apparaissant dans la région de petites lentilles
minéralisées en sulfures dans le Schisto-calcaire.
L'érosion de ces chapeaux de fer est souvent très avancée
au point qu'il n'en subsiste plus que quelques blocaux parfois très
riches en vanadates de plomb et de cuivre. Ces blocaux sont dans ces conditions
éparpillés sur les flancs de colline ou dans les têtes des
ravins.
Une minéralisation épigénétique
consistant en filons et veinules de galène argentifère est
signalée dans le Sansikwa à Niembo et le Haut Shiloango tandis la
minéralisation superficielle apparait sous forme de chapeau de fer avec
des traces de cuivre. Tous les indices, irrégulièrement
distribués, ne sont pas intéressants méme s'ils semblent
être en relation avec une importante minéralisation dans les
failles post-Inkisi (Cahen et Lepersonne, 1967).
Des indices et des occurrences plus ou moins importants de
Pb-V qu'on croit être épigénétiques apparaissent
à Muka, Luvituku, Mangulu sont également connus. Certaines de ces
occurrences présentent des indices de cuivre. Elles rencontrent dans les
parties supérieures du groupe Schisto-calcaire le long d'un faible SW-NE
à l'Ouest de Mbanza-Ngungu.
Signalons en passant que 2500 Tonnes de vanadate de plomb ont
été exploité à NkusuSenge par BAMOCO. Mindouli,
Mpussu, Mfouabi, Boko au Congo Brazzaville ainsi que Bembe en Angola sont des
gisements appartenant au méme épisode du Ouest Congolien, ainsi
qu'une importante veine exploitée dans les environs de Madimba.
L'age moyen de la minéralisation est de l'ordre de 630
Ma (Cahen, 1954), ce qui semble indiquer que leur mise en place est liée
aux déformations panafricaines.
A. Le filon de barytine
Il sied de noter que des filons de barytine d'une certaine
importance sont connus au Bas-Congo. A Lukaya, la présence de la baryte
est précisée.
B.La Bauxite du Bas-Congo
Le domaine bauxitique du Bas-Congo, forme une bande
allongée de direction NNW-SSE, comprise entre 4o45' et
5o30' de latitude Sud, et entre13o et 13o45'de
longitude Est. Les bauxites sont situées sur des bandes de roches
basiques interstratifiées dans la mixtite inferieure de Bas-Congo et
dans le Sansikwa (Mpiana, 1986).
La bauxite du Bas-Congo contient 38,7% d'Al2O3 libre. Il
s'agit donc de la gibbsite contenant 8,2% de SiO2 et environ 38,7% de Fe2O3, ce
qui permet de penser qu'il s'agirait ici d'une latérite bauxitique et
non d'une bauxite de bonne qualité.
En dépit de l'insuffisance des investigations
géologiques menées, les réserves en bauxite ont
été estimées à 131,606. 106 tonnes de
minerai, par les géologues de l'ex-Bauxicongo. Si la rentabilité
de ce gisement dans les conditions technico-économiques actuelles est
très discutée, il semble évident qu'un complément
de prospection systématique de cette importante bande bauxitique
représente une priorité dans la définition du potentiel
minier de la région. C'est pour répondre à cette
préoccupation que certains travaux ont été initiées
dans les années 90 dans le cadre de la ZOFI (Zone French d'Inga) par les
géologues du CRGM (Centre de Recherche Géologique et Miniers) et
du SPE (Service Présidentielle d'Etudes).
Il s'étend sur environ 100 km de Mbanza Mateke au
sud-est de Kai Mbaku au nord-ouest en passant par Isangila, Sumbi, Tsala. Cette
zone bauxitique est étroitement associée au vaste domaine
correspondant à des bandes de roches basiques, volcanites et sillon du
Mayumbe. Celles -ci forment des bandes parallèles de direction NNW-SSE
conformes à la direction structurelle de la chaîne Ouest
Congolienne. Ces roches basiques sont interstratifiées dans ce que nous
appelions hier mixtite et que nous appelons actuellement diamictite
inférieure du Bas-Congo et dans le Sansikwa. Les plateaux de Sumbi et
Sanzala ont été systématiquement prospectés.
A part ce minérai d'aluminium et de fer, on note
certain gite de fer reconnu, comme celui du mont Sali à l'ouest de
Tshela. Ici, la minéralisation est essentiellement constituée de
filons
KAPAPA ELEAZARD 48
Travail de fin de cycle
d'oligiste et de magnétite. Des gites de moindre
importance ont été identifiés respectivement à
Luozi et à Boma.
Bien qu'il n'y ait pas eu suffisamment d'études
consacrées à cette minéralisation, il semble qu'elle soit
d'origine hydrothermale.
C. Calcaires de Lukala et Kimpese
Les importantes réserves de calcaires exploitées
pour la production du ciment à Lukala et Kimpese appartiennent au
Schisto-calcaire de l'Ouest Congolien.
CHAPITRE III. ESSAIS DE CORRELATION
Le Bas-Congo et le Katanga ont été, jadis
(Cahen, 1954), les régions les mieux connues géologiquement et,
les relations entre leurs soubassements étaient une question imminente
discutée dans les colloques géologiques.
Traditionnellement, il fallait chercher à
résoudre ce problème en comparant directement les échelles
stratigraphiques de ces deux régions. A l'époque, cette
comparaison était limitée au Katanguien d'une part et aux groupes
Schisto-Gréseux et Schisto-Calcaires de l'Ouest Congolien (Cahen,
1954).Dans ce présent travail, l'usage de la méthode
traditionnelle sera mis en évidence ainsi que les différences
issues de leurs contextes géodynamiques qui incluent leurs histoires
sédimentologiques. Ceci ne sera pas pour certains Groupes de nos
formations, néanmoins, pour l'ensemble du Katanguien et de l'Ouest
Congolien.
III.1. CARACTERISTIQUES COMMUNES
III.1.1. SIMILITUDES LITHOSTRATIGRAPHIQUES
Certains faits et formations mettent en accord le SuperGroupe
de l'Ouest Congolien et le SuperGroupe katanguien. Par exemple, la
corrélation entre Schisto-Gréseux et la partie supérieure
du Nguba a d'emblée été accepté, et il s'est
confirmé par leur limite jeune commune (630 Ma). Ces faits sont surtout
basés sur :
> La chronologie ; > Les diamectites ; > Les
carbonates.
III.1.1.1. les diamectites et
paraconglomérats
Les diamectites sont présentes dans nos deux formations
(la mixtite supérieure et la mixtite inférieure dans l'Ouest
Congolien ; le grand conglomérat : Ku. 1.1., le petit conglomérat
Ng.1.1 dans le katanguien). Elles sont mises à profit pour diviser les
formations en trois Groupes pour le katanguien, et comme elles sont en
discordance angulaire avec les autres Groupes dans l'Ouest Congolien, elles
forment les cinq Groupes. Malgré qu'elles soient toutes d'origine
glacio-marine, leur corrélation est encore difficile à
établir. Poidevin (2007) signale que la mixtite supérieure et
la
KAPAPA ELEAZARD 50
Travail de fin de cycle
mixtiteinférieure du Bas-Congo se sont formés
respectivement à l'époque de la glaciation marinoenne (635 Ma) la
glaciation sturtienne (713 Ma).
|
Grand conglomérat
|
Petit conglomérat
|
Mixtite inférieure
|
Mixtite supérieure
|
Structure générale
|
Eléments souvent à facettes, non classés,
dispersés dans la pâte ;
|
Eléments parfois à
facettes non classés noyés dans la pâte
;
|
Aucun galet à facettes en R.D.C mais souvent
à
facettes en Angola, non classé et non
diagénisé ;
|
Souvent à facettes non classés
diagénisés ;
|
Fréquence des
éléments
|
Très variable, avec un maximum marqué à
la base et moins net au sommet ;
|
Très variable souvent
élevée diminuant vers le sud ;
|
Variable, la taille des galets diminue d'ouest en est en
s'éloignant du Mayombe ;
|
Variable, diminution de la taille du NE vers le SW ;
|
Grosseur
|
30cm à 10cm ;
|
Jusqu'à 5cm ;
|
Rarement 3m mais surtout 3cm à 1cm ;
|
2 à 40cm de diamètre ;
|
Nature et origine des éléments
|
Quartzite de Kibara en majorité, en outre
granite, gneiss,
micaschistes, roches
basiques. Les
éléments viennent du nord ;
|
Dolomie du Nguba
venue du sud. En plus, quartzite du Kibara ou jaspe venue du
nord ;
|
Quartzite et grès-quartzite
en majorité, en outre des basaltes en pillow lava,
des andésites, des brèches et
tufs volcaniques et hyaloclastites ;
|
Quartzite, en outre des granites, gneiss, roches
métamorphiques provenant du Haut Shiloango ;
|
Texture de la pâte
|
Fine en général,
arkosique. Tend à devenir plus fine au sud ;
|
Pâte gréso-argileuse
assez grossière au nord, plus fine au sud ;
|
Massives, schisteuses et
gréseuses ;
|
Rougeâtre ;
|
Couleur de la pâte
|
Grise et gris-vert à
gris foncé et noir ;
|
Violet lie de vin au lilas, au gris verdâtre ;
|
Grise à noir ;
|
Environ 130m ;
|
Puissance
|
1300 à 400m (au
nord),210 à 120m (au sud).
|
50m au nord,35m au sud.
|
1000 à 400m.
|
|
Tableau montrant la description comparative des
conglomérats du katanga (François, 1973a) et des mixtites du
Bas-Congo (Boudzoumou et al., 2005).
En se basant sur le tableau ci-dessus, on constate que les
quatre formations sont tropsemblables pour ne pas avoir une origine analogue.
L'idée d'une origine glaciaire, restant en esprit, suivant un des trois
processus suivants est avancée :
> Moraine de fond d'un inlandsis continental (Robert et Cahen,
inédit),
malheureusement en contradiction avec plusieurs faits entre
autre la régularité des puissances le long des lignes
isotopiques, l'absence de planches glaciaires polis et striées, la
nature carbonée du ciment dans le Ng.1.1 de faciès sud et dans la
mixtite supérieure du Bas- Congo et enfin, l'existence d'un
épisode interglaciaire marin ;
> Moraine de fond d'un inlandsis qui déborde sur le
domaine marin (tillite
épicontinental) expliquant l'installation de la mixtite
supérieure du Bas- Congo (Poidevin, 2007) ;
> Dépôt réalisé en eau libre par la
fonte d'Icebergs (Tillite marine), que François
(1973 a) semble vrai pour le grand conglomérat et le petit
conglomérat.
Cependant, marine ou continentale, ces tillites peuvent devenir
continentales. Une étude intéressante s'avère importante
à ce sujet.
III.1.1.2. Corrélation Schisto-calcaire-
Roan
Cette corrélation est très controversée
jusqu'à maintenant. Tout en plaçant les tillites à des
niveaux différents, et en tenant à l'acceptation du raccord entre
les Schisto- Gréseux et le Kundelungu (Cahen, 1954), confirmé
actuellement par leur limite jeune commune (630 Ma), ce raccord semble visible
car les deux formations sont constituées par une même alternance
dans leurs niveaux par de dolomie, quartzite et shales.
En comparant directement leurs logs stratigraphiques, on
constante que le Roan est mal reconnu à la base, mais semble comme le
schisto- calcaire constitué de dolomies déposées dans un
milieu lagunaire venant après une transgression marine (Cahen, 1954). On
tient compte dans le R.1 et la partie inférieure du C.1, l'alternance
microgrès, dolomies et shalesqui est très accentuée se
présentant en petit banc dans le R.1 par contre dans la partie
supérieure du C.1 les couches ont des épaisseurs d'environ
25m.
Le sommet du C.1 et C.2 sont constitués de dolomies en
majorité, s'alternant avec les calcaires, les shales et les quartzites
sur la base à l'instar du Sous-Groupe des Mines. On note aussi la
présence des stromatolithes et certains horizons oolithiques qui
semblent issu du processus de précipitation chimique ou biochimique
étant favorisés par l'agitation des eaux et un climat chaud.
Le C.3 étant très carbonaté par contre
dans le R.3, l'alternance microgrès et dolomie persiste pour laisser la
place au shales argileux, aux dolomies et aux calcaires dans le R.4. Au sommet
du Schisto- calcaire, des brèches du Niari le sépare du
schisto-gréseux.
Malgré quelque démarcation constatée dans
l'élaboration de ces deux formations, mais les points communs semblent
dominants.
Selon Cahen (1954), les arguments liés de la
présence de stromatolithes non étudié n'ont guère
de valeur depuis que des constructions de ce genre ont également
été découvertes dans le Nguba.
A l'heure actuelle, on constate que ce raccord parait concilier
le plus grand nombre de faits d'observation et est ici considéré
comme l'hypothèse la plus probable.
KAPAPA ELEAZARD 52
Travail de fin de cycle

III.2.MINERALISATION
III.2.1. MINERALISATION DU GROUPE Cu-Pb-Zn
Cette association minérale se manifeste non seulement dans
le Katanguien (Katanga et Zambie), mais aussi dans l'Ouest Congolien
(Bas-Congo, Niari, Angola Septentrional).
La composition minéralogique des gisements peut varier
et, à côté de certains gites de Pb-Zn presque sans Cuivre,
on rencontre de gîtes à Cu et Zn prépondérants.
Certains gîtes de Cuivre seul font partie de ce groupe.
Pour ce qui nous concerne on examinera les gîtes du Katanga
et ceux du Bas-Congo. III.1.2.1.LES GITES DU KATANGA
Fig. 7. Distribution minéralogique dans le
Katanguien (Source : Logiciel ArcGIS9)
Ce potentiel minéralogique a intéressé
plusieurs géologues. Cahen (1954) fait connaître que Jamotte avait
remarqué une série de cet assemblage (Pb-Zn, Cu-Pb-Zn)
située dans le »calcaire»
de Kakontwe qui entoure la zone ferrifère du Katanga
méridional. Cette ceinture de cette minéralisation compte les
gîtes suivants :
> Kipushi (le mieux connu) : Cu-Zn-Pb-Ag ;
> Lombe : Zn-Pb ;
> Kengere : Pb-Zn-Ag-Cu ;
> Lukila, Tantara, Sampwe, Kirundu et Tenke : Cu.
Tous ces gîtes paraissent génétiquement
liés. Celui de Tantara contenu dans le calcaire de Kakontwe est
essentiellement un gîte de cuivre qui a même livré des
minéraux magnifiques : dioptase, planchéite, shattuckite,
brochantite, etc. A part le cuivre, on note aussi le cobalt (cobaltite) sous
forme de calcite rose et le strontium (strontianite).
A. Tectonique
Etant un bon exemple de cet assemblage, le gîte de
Kipushi revêt des caractéristiques particulières. D'abord,
cette région d'allure d'un anticlinal étroit dont l'axe SSE-NNW
est voisin de la frontière Katanga-Zambie. Le flanc nord de l'anticlinal
pend de 65 à 70° vers le nord alors que le pendage du flanc sud est
plus faible. L'anticlinal s'ennoie vers le NW en Zambie.
L'anticlinal est traversé dans sa longueur par une
brèche de charriage, très puissante qui s'infléchit
brusquement vers le NE avant de repartir vers le NNW en Zambie. Cette inflexion
due à son allure, la met en contact anormale au calcaire de Kakontwe et
c'est à ce contact que le gisement est situé.
B. Distribution de la minéralisation
La faille est comblée par une brèche à
pâte calcaro-dolomitique à chlorito-talqueuse. Dans le nord du
gisement, cette brèche est directement en contact du Nguba et la
minéralisation principale s'est développée dans le
calcaire de Kakontwe, le long de ce contact anormal. Le toit étant
régulier, le mur présente des irrégularités en
rapport avec la stratification et la fissuration des roches encaissantes.
Dans la partie meridionale du gisement, entre la brèche
et le calcaire (un lambeau important de calcschiste se met en place. Le contact
anormal supérieur (entre brèches et calcschistes) est
KAPAPA ELEAZARD 54
Travail de fin de cycle

Brèche
toujours stérile, le contact anormal inférieur
(entre calcschistes et dolomies du calcaire de Kakontwe) est
minéralisé comme plus au nord, les calcschistes étant
imprégnés.
Cahen (1954) fait savoir que la zone d'oxydation est d'environ
100m. Sur ce contact anormal, on constante une zonalité suivante :
> Une première zone, continue le long du contact
anormal, essentiellement constituée
de sulfures mixtes Cu-Zn-Pb ;
> Une deuxième zone au mur de la
précédente, constituée par des amas lenticulaires
stérile, et enfin, dans les calcshistes. Au toit du
contact anormal, une zone minéralisée en sulfures de cuivre et
pauvre en zinc.
Les minerais se présentent en masses considérables
de sulfures massifs et aussi en sulfures disséminés au sein de la
masse sédimentaire.
Fig.8. Coupe schématique du gisement de
Kipushi (Cahen,1954). a) Calcschistes minéralisés en cuivre ;
b)
Dolomie minéralisée en cuivre et en
sulfures mixtes ; c)minerais de zinc.
C. Origine de la minéralisation
Parmi les théories génétiques mises en
évidence par François (1973a) pour expliquer la
minéralisation du Katanga, la théorie
épigénétique hydrothermale est celle qui semble la
mieux

adaptée pour le gisement de Kipushi. Par ses
caractères, Cahen (1954) explique que les fluides minéralisateurs
se sont élevés le long de contact anormal et de failles
secondaires dans le calcaire de Kakontwe et se sont retrouvés au contact
de roches de susceptibilité très différente à la
minéralisation : au mur, de calcaires et dolomies de Kakontwe ont
été le siège d'importantes actions de métasomatose,
tandis qu'au toit les calcschistes sont simplement imprégnés et
la brèche de faille stérile.
On observe la formation de masses de sulfures massifs dans le
calcaire de Kakontwe, justifiant la substitution quasi-complète.
Cette minéralisation est évidement
postérieure au calcaire de Kakontwe. De plus, l'accident
inférieur par lequel la minéralisation s'est propagée
recoupe la brèche de charriage. La minéralisation est
postérieure à ce dernier, c'est-à-dire au paroxysme du
plissement Kundelunguien et donc, à tous les Groupes de Kundelungu et de
Nguba. Selon Cahen (1954), il est confirmé par le fait que la
minéralisation ne porte guère de trace de déformations
cataclastiques ultérieures
III.1.3.2. LES GITES DU BAS-CONGO
Fig. 9. Distribution minéralogique dans
l'Ouest Congolien (Source : ArcGIS9)
On les retrouve aussi au Niari et dans le nord de l'Angola. Si
les indications de cette minéralisation sont très
fréquentes, il ne semble pas que la région recèle des
gisements comparables en importance aux grands gîtes du Katanga.
KAPAPA ELEAZARD 56
Travail de fin de cycle
Beaucoup de gîtes paraissent liés à des
failles et sont constitués par des filons mis en place dans ces failles,
soit par des roches imprégnées au voisinage des failles ou
filons.
Certaines mines ont été exploitées :
Mindouli (cuivre) ; Mfouati (Plomb-Zinc) au Niari, Mavoie (cuivre) en Angola.
Au Bas-Congo, les recherches ont fait découvrir plusieurs gîtes
dont l'un est celui de Bamba-Kilenda décrit dans le chapitre
précédent, est situé au voisinage d'une importante faille
redressée. Sur le site, la faille est minéralisée en
chalcosine ou en blende-pyritegalène avec argent et, chalcopyrite et
Bornite comme accessoires. Parfois le minerai s'est logé dans les roches
directement ou à peu de distance de la faille. La minéralisation
se rencontre dans les calcaires du groupe de Schisto-Calcaire juste sous le
contact avec le groupe du SchistoGréseux, en ce qui concerne le cuivre,
et dans les quartzites feldspathiques de ce dernier groupe en ce qui concerne
la minéralisation en blende-pyrite-galène.
La ressemblance de ladite minéralisation avec celle de
Kipushi est évidente. Elles forment une province
métallogénique assez vaste, caractérisée par la
même association (Cu-Pb-Zn, Ge, V) dont l'age absolu est supérieur
à 650 Ma (Scolari, 1965).
III.2.2. CONSIDERATIONS SUR L'ASSEMBLAGE MINERAL
Cu-Co-U
Cet assemblage présente en commun une même
association minérale avec de rares variantes locales. Ces gîtes et
occurrences sont localisés dans la partie inférieure du
Katanguien (Cahen, 1954), précisément dans le Roan (R.2 et R.4)
et aussi dans le Kundelungu (Ku.1.1., Ku.1.2.1. et Ku.1.2.2. à la base ;
Ku.1.3. ou Ku.2. au milieu) qui selon François (2006), sont d'origine
syngénétique. Malheureusement, ils présentent rarement un
intérêt économique.
III.2.2.1. Origine
Certains auteurs comme Schneiderhohn (1929), Guillemin .c.
(1913), considéraient l'origine syngénétique tandis que
Demay, (1930), du Trieu de Terdovck (1930) étaient pour le modèle
épigénétique.
Les éléments principaux suivants ont fait l'objet
de discussions :
> La nature stratiforme de la minéralisation ;
> L'existence d'un granite post-Roan ;
> L'association minérale.
Pour notre part, il y a moyen de considérer comme
primaire cette dissémination en pyrite (François, 1973a, 2006) au
Katanga et en pechblende (Cahen, 1954) par les géologues de la Zambie et
secondaire, cette minéralisation uranifère en veines issue d'une
origine diagénétique.
En effet, le cuivre, le cobalt et parfois l'uranium, dissous
dans l'eau de la mer, ont été précipités par des
réactions chimiques en milieu réducteur (en même temps que
se déposait l'encaissant dans des bas-fonds à proximité du
rivage. Il en est résulté une zonalité horizontale, qui se
traduit par la succession suivante, du rivage vers le large (François,
1973a) :
U - Cu - Co - Fe
Cette succession verticale sera la méme s'il y a
transgression, et inversée dans le cas à l'une régression,
justifie l'hypothèse d'une minéralisation
syngénétique.
En plus, on sait que le R.2.1 s'est déposé sur
une surface d'érosion. Il débute par un conglomérat que
suivent des grès fins pris des carbonates calciques ou
magnésiens, bientôt transformés en dolomie et
magnésite. C'est ainsi que les métaux furent apportés par
diagenèse par des saumures minéralisées, alcalines et
oxydantes, provenant peut-être de lagunes qui bordaient la mer
Katanguienne. Circulant sous l'orebody inférieur, dans des chenaux
remplis de conglomérat, elles réagissent avec les eaux
connées réductrices. Il y eut alors diffusion vers le haut de
silice, de sulfate de cuivre et de sulfate de cobalt, et peut-être
migration vers le bas de carbonate de Fer. Les dolomies du R.2.1 furent
fortement silicifiés, et les sulfates réduits en sulfures par H2S
provenant des matières organiques. C'est la théorie
diagénétique.
III.2.2.2. Age de cette minéralisation
Cet assemblage minéral (Cu-Co-U) du Katanga et de Zambie
date de 630 Ma (Cahen, 1954). Il appartient donc au
Néoprotérozoïque.
Pour clore ce point, cet assemblage est si important au
Katanga au point de générer des zones de cémentation ou
zones supergènes. Dans l'Ouest Congolien, on ne signale aucun indice de
ce genre. Les recherches adéquates dans la province du Bas-Congo
pourraient déceler des occurrences intéressantes qui sont, peut-
être, masquées par de profondes formations
Phanérozoïques.
KAPAPA ELEAZARD 58
Travail de fin de cycle
III.2. DIVERGENCES
Le Katanguien et l'Ouest Congolien, bien qu'ils
présentent certaines caractéristiques communes basées plus
dans leurs histoires sédimentologiques, ces deux formations montrent
certains points de parallélisme qui sont beaucoup issus de leurs
évolutions géodynamiques.
Ces différences, d'après tout, sont multiples et
dans ce travail, le contexte géodynamique sera mis à la
première marche pour essayer de comprendre des démarcations y
afférentes et aussi, montrer, malgré la présence de
certains gîtes épigénétiques, l'absence d'une
importante minéralisation sur tout l'assemblage minéral
Cu-Co-U.
III.2.1. CONTEXTE GEODYNAMIQUE III.2.1.1.
KATANGUIEN
Le contexte géodynamique est un domaine complexe mais
les points marquant l'évolution de ce système seront
marqués pour une meilleure compréhension. Au début,
François (2006) montre que le Katanguien s'est déposé dans
la dépression qui correspond probablement à un rift post-Kibarien
qui évolue vers une plate-forme continentale en forme de golfe,
graduellement submergé par une transgression marine. Après, dans
son évolution, il a dû subi des événements
précoces caractérisés par certaines lacunes et certains
plissements.
On note dans le Katanguien l'existence de deux phases tectoniques
:
> La première phase tectonique, appelée
Kolwezienne, s'est produite à la fin du dépôt
du Ku.2.1., avec comme résultats des plis
deversés vers le Nord, des chevauchements et des charriages
orientés dans la même direction, accompagnés parfois de
vastes lambeaux de poussée sans l'effet de la gravité et grace
à la présence des couches plastiques dans le Roan, le socle n'a
très probablement pas participé à ce plissement ;
> La seconde phase tectonique, appelée Kundelunguienne,
survenue après le dépôt de
tout le Kundelungu (Kuou Ks). Il s'exprime par des plis
déversés vers le sud et par des retrochevauchements
orientés dans la même direction. Elle a certainement
déformé les structures de la phase Kolwezienne. En Zambie, les
observations montrent qu'elle a touché le socle (François,
2006).
Malgré ces mouvements tectoniques, qui ailleurs ont
été faibles comme dans le cas du Katanguien tabulaire occupant la
moitié septentrionale du golfe du Katanga, soit plus de 75000
km2, le Katanguien est resté en place.
III.2.1.2. L'OUEST CONGOLIEN
La chaine ouest congolienne a subi des
événements tectoniques intenses comme le démontre la
figure (10). Après une phase de cratonisation estimée aux
environs de 2500Ma, vient la phase de l'océanisation. Cette
dernière a permis l'écartement du craton du Congo avec celui de
San-Francisco (Brésil) ; qui jadis étaient ensemble.
L'activité de ces deux marges continentales a
évolué pour, après 2000Ma, produire une subduction suivie
de la collision de la marge continentale active brésilienne sur la marge
continentale passive congolaise étant à la base des
phénomènes volcaniques intracratoniques.
Aux environs de 1000 Ma, la chaîne Quest Congolienne a
subi un phénomène de rifting (Vicat et al, 1989). Cette phase
s'est traduit par un bombement régional au niveau de la zone axiale de
la dite chaîne, par la formation de l'aulacogène du Bas-Congo
où s'accumulent les dépôts du protérozoïque
supérieur (les formations ouest congoliennes). Le rifting est suivi par
la subsidence qui a été à la base de fossés
d'effondrement et de horsts au niveau de la cuvette du Congo où ces
structures sont actuellement masquées par les dépôts
phanérozoïques. Ces événements marquent le
début du cycle panafricain.
Il faut signaler que le rifting n'atteint cependant pas le stade
de l'ouverture océanique comme c'est le cas, à la méme
époque, le long de la bordure orientale du craton ouest africain.
Comme nous l'avons déjà indiqué, la
prolongation de notre domaine se trouverait au Brésil, à l'ouest
du craton de San-Francisco (Caby, 1984). De telles connaissances de la
région permettent de considérer le Bas-Congo comme une zone de
subsidence mais pas une zone de socle (Cahen, 1954).
KAPAPA ELEAZARD 60
Travail de fin de cycle

Fig. 10. Evolution tectonique et
minéralisation de la chaine Ouest Congolienne.1)
manteau supérieur ; 2) Croute continentale ;3) croute
océanique; 4) Granites alcalins; 5)Granites calco-alcalins ; 6)Volcans ;
7) Itabirites ; 8) Magmatisme basique et ultrabasique ; 9) Tillites
;10)Dépots sédimentaires ;11)Dolérites ;12)Pegmatites
;13) Sédiments plissés ;14)Minéralisation :D :Diamant
;C :Craton du Congo ;S.F :Craton de Sao-Francisco.
CONCLUSION
Les terrains en République Démocratique du Congo
se répartissent en deux grands ensembles. Le premier comporte les
terrains récents d'age Phanérozoïque et le second, constitue
le soubassement, plissé, métamorphique d'age
Protérozoïque. La corrélation de ces différentes
formations formant le soubassement demande des études minutieuses. Le
présent travail qui porte sur les formations
Néoprotérozoïques du Katanguien et de l'Ouest Congolien,
vient apporter sa part à cette préoccupation en présentant
les caractéristiques communes et les dissemblances du Katanguien et de
l'Ouest Congolien. Pour aboutir à cet objectif, il nous a fallu
procéder par une étude bibliographique.
En se basant sur la stratigraphie de nos deux formations, nous
avons remarqué une ressemblance lithologique évidente entre le
Kundelungu et le Schisto-Gréseux. Cette ressemblance est marquée
par la mise en évidence de leur limite commune (630Ma) et de similitudes
remarquables dans l'alternance lithologique microgrès, dolomies,
calcaires et certains horizons stromatholithiques observés dans le
Schisto-Calcaire.
Quant au Roan, une ressemblance plausible entre les deux
mixtites du Bas-Congo (mixtite supérieur et mixtite inférieur) et
ceux du Katanga (grand conglomérat et petit conglomérat)
d'origine glacio-marine dont la corrélation est loin d'être
confirmée.
Concernant la tectonique, le Katanguien et l'Ouest-Congolien
sont tous érigés durant l'orogénèse panafricaine,
traduite par des plissements de directions respectives E-W et NW-SE et certains
charriages et linéaments. Une dissemblance se situe sue
l'évolution géodynamique : le Katanga est une zone de socle
tandis que le Bas-Congo est une zone de subsidence. En effet, certaines
formations pourraient être masquées par des formations
Phanérozoïques.
Pour ce qui est des minéralisations, nos deux
formations d'investigation regorgent en commun l'association
minéralogique Cu-Pb-Zn d'origine épigénétique
hydrothermale mais semble être liée à
l'orogénèse panafricaine car les indices sont répandus
dans toutes les formations néoprotérozoïques. L'association
minéralogique Cu-Co-U s'enrichit plus dans le Katanguien en formant des
lentilles et lambeaux tectonisés très minéralisés
développant des zones de cémentation de dimension
plurikilométrique. Néanmoins, on suppose que cette association
d'origine syngénétique d'une part et diagénétique
d'autre part, pourrait être masquée dans l'Ouest
KAPAPA ELEAZARD 62
Travail de fin de cycle
Congolien par des formations sus-jacentes, mais jusque-là
aucun indice n'est confirmé. Toutefois, les gisements ferrifères
et en barytine sont rencontrés dans l'Ouest Congolien et le
Katanguien.
Les deux formations offrent des gisements et occurrences
importantes et une étude approfondie dans les recherches des
minéralisations, surtout au Bas-Congo, en utilisant des méthodes
de profondeur pourrait être profitable pour l'essor économique de
la République Démocratique du Congo.
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DICTIONNAIRE
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Dictionnaire de géologie - Dunod, Paris ;
WEBBOGRAPHIE
1. www.fr.wikipedia.org/
wiki/w%C3%A9oprot%C3%A9rozo%C3%AFque#
Les formations néoprotérozoïques du
Katanguien et de l'Ouest congolien
|
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE I. GENERALITES I
|
I.0. INTRODUCTION
|
1
|
|
I.1. DEFINITIONS
|
1
|
|
I.2. CADRE GEOGRAPHIQUE
|
3
|
|
I.2.1.KATANGUIEN
|
4
|
|
I.2.2. OUEST CONGOLIEN
|
5
|
|
I.3. GEOLOGIE REGIONALE
|
7
|
|
I.3.1. LE KATANGA
|
7
|
|
I.3.2. BAS-CONGO
|
9
|
|
CHAPITRE II. CONTEXTE GEOLOGIQUE
|
13
|
|
II.1. KATANGUIEN
|
13
|
|
II.1.1. STRATIGRAPHIE
|
13
|
|
II.1.2. TECTONIQUE
|
29
|
|
II.1.3. MINERALISATIONS
|
31
|
|
II.2. L'OUEST CONGOLIEN
|
33
|
|
|
II.2.1. STRATIGRAPHIE
|
33
|
|
II.2.2.TECTONIQUE
|
44
|
|
II.2.3. MINERALISATION
|
44
|
|
CHAPITRE III. ESSAIS DE CORRELATION
|
50
|
|
III.1. CARACTERISTIQUES COMMUNES
|
50
|
|
III.1.1. SIMILITUDES LITHOSTRATIGRAPHIQUES
|
50
|
|
III.2. MINERALISATION
|
53
|
|
III.2.1. MINERALISATION DU GROUPE Cu-Pb-Zn
|
53
|
|
III.2.2. CONSIDERATIONS SUR L'ASSEMBLAGE MINERAL Cu-Co-U
|
57
|
|
III.2. DIVERGENCES
|
59
|
|
KAPAPA ELEAZARD
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Travail de fin de cycle
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Université de Lubumbashi
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III.2.1. CONTEXTE GEODYNAMIQUE 59
CONCLUSION 62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64
TABLE DES MATIERES 66
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