UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DES SCIENCES
SEMLALIA-MARRAKECH
U.F.R. : Ecologie et Fonctionnement des
Ecosystèmes Terrestres.
Réf.
D.E.S.A : Aménagement et Gestion des
Ecosystèmes Naturels et Anthropisés
en Zones Arides et Semi-Arides.
MEMOIRE
Présenté à la Faculté des Sciences
Semlalia pour obtenir
Le Diplôme des Etudes Supérieures
Approfondies (D.E.S.A.)
Sous le thème :
Étude de la flore et de la
végétation du Site d'Intérêt Biologique et
Écologique (S.I.B.E) du Marais de la Palmeraie - Tensift -
Marrakech.
Perspectives de conservation.
|
Par :
BELAQZIZ Rim
Soutenue le 25 /11 /2006 devant la commission
d'examen :
Président :
|
BOUMMEZZOUGH Ali :
|
Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.
|
Examinateurs :
|
DOUNAS Hanane :
|
Professeur, Faculté des Sciences et
Techniques-Guéliz
-Marrakech.
|
|
EL ALAOUI My Driss :
|
Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.
|
|
MEDDICH Abdelilah :
|
Ingénieur, Pépinière commune de Marrakech.
|
Encadrant :
|
OUHAMMOU Ahmed :
|
Professeur, Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.
|
Avant Propos
Nom et Prénom de l'auteur :
BELAQZIZ Rim
Intitulé de travail :
Étude de la flore et de la
végétation du Site d'Intérêt Biologique et
Écologique (S.I.B.E) du Marais de la Palmeraie - Tensift - Marrakech,
Perspectives de conservation.
Nom et Prénom du directeur du mémoire :
OUHAMMOU Ahmed
Laboratoire où le travail a été
réalisé :
« Equipe d'Ecologie Végétale, Sol
et Environnement »
Faculté des sciences Semlalia -
Marrakech.
Cadre du travail :
Mémoire de stage de recherche de fin
d'études pour l'obtention du Diplôme des Etudes Supérieures
Approfondies (D.E.S.A.).
REMERCIEMENTS
Tout d'abord, je remercie vivement Monsieur le Professeur
OUHAMMOU Ahmed, de m'avoir dirigé dans ce travail. Il
m'a largement fait bénéficier de ses connaissances. Sa
disponibilité, sa confiance et son soutien m'ont été d'une
aide précieuse. Je lui en suis profondément reconnaissante, et je
lui adresse mes sincères remerciements.
Toute ma gratitude et ma profonde reconnaissance s'adressent
à Monsieur le Professeur BOUMAZZOUGH
Ali, directeur de l'U.F.R. « Ecologie et
Fonctionnement des Ecosystèmes Terrestre » qui déploie
des efforts considérables dans l'organisation du DESA. Sa
présidence du jury de ce mémoire est un grand honneur pour
moi.
Je tiens également à remercier les
membres du jury, qui m'ont fait l'honneur de participer au jury de ce
mémoire. Qu'ils trouvent ici l'expression de mes vifs remerciements.
Je voudrais exprimer ma reconnaissance à Monsieur
RAMOU Hassan, qui a consacré son précieux temps
pour nous avoir fait une initiation au logiciel MapInfo, ce qui a
été pour moi d'une grande utilité dans le domaine de la
cartographie.
J'exprime mes sentiments de gratitude à Monsieur
SIMONEAUX Vincent; membre du
laboratoire « SudMed » pour les images satellitaires qu'il
a mis à ma disposition, merci infiniment.
Je suis profondément reconnaissante à Monsieur
le Professeur BOUBKRAOUI Hassan, pour ses encouragements et
pour tout ce qu'il m'a apporté au cours de la réalisation de ce
mémoire.
Je tiens aussi à remercier Monsieur
SFIRI
Youssef, de
l'association Amal Palmeraie de Marrakech, pour ses efforts
déployés dans la sensibilisation des utilisateurs du SIBE du
Marais de la Palmeraie et pour l'intérêt qu'il porte à
notre sujet.
J'adresse un remerciement spécial à tous les
collègues de la promotion du D.E.S.A., pour les bons
moments inoubliables qu'on a passés ensemble pendant ces deux
années.
Je ne peux nommer ici toutes les personnes qui de près ou
de loin m'ont aidé et encouragé, mais je les en remercie
vivement.
Je termine par un grand remerciement à
mes Parents auxquels je dédie mon
mémoire, pour leurs sacrifices, leur encouragement et leur soutien tout
au long de ces années. Je tiens aussi à remercier mes soeurs
Majdouline et Salwa et mon frère
Mohamed pour m'avoir toujours aidé et
encouragé.
Résumé
Le Site d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) du
Marais de la Palmeraie de Marrakech, de par ses caractéristiques
physiques, floristiques et zoologiques, constitue un écosystème
original et un patrimoine sans équivalent aujourd'hui près de la
ville de Marrakech.
L'objectif essentiel de notre étude est la connaissance du
milieu physique du SIBE et sa diversité floristique. Elle vise la
sensibilisation de ces exploitants et ces gestionnaires sur son importance
biodiversitaire et sur les menaces dont il fait face.
L'étude menée sur cette zone humide, a mis en
évidence une richesse floristique remarquable, avec 123 espèces
vasculaires, dont quatre sont endémiques et six sont signalées
comme espèces rares à très rares dans la flore du
Maroc.
Sur le terrain, on a remarqué cinq formations
végétales : Atriplexaie, Soudaie, Tamaricaceaie, Typhaie et une
formation mixte, sur la base de la physionomie de l'espèce dominante.
L'analyse informatisée des données floristiques et
phytoécologique par l'AFC a permis d'approcher les conditions
écologiques des formations végétales
étudiées dans ce SIBE.
Il apparaît que le recouvrement général est
déterminant dans la répartition de ces formations.
Actuellement, ce site est fragilisé par des attaques
naturelles et anthropiques telle que la sécheresse, la pollution, le
surpâturage, le défrichement...... constituant de
véritables menaces pour son existence.
Mots-clés : Site
d'Intérêt Biologique et Ecologique du Marais de la Palmeraie de
Marrakech, zone humide, biodiversité, écologie, analyse des
données, menaces.
Summary
Site of the Biological and Ecological Interest (SBEI) of the Palm
plantation of Marrakech Marsh, from its physical, floristic and zoological
characteristics, constitutes an original ecosystem and an inheritance, today
without equivalent near of Marrakech.
The essential objective of our study is the knowledge of the
physical environment of SBEI and its floristic diversity. It aims at the
sensitisation of these exploiters and these managers on his important
biodiversity and the threats which it suffers.
The study undertaken on this wetland highlighted has a remarkable
floristic richness, with 123 vascular species, of which four are endemic and
six are mentioning as rare with very rare in flora of Morocco. On the field
there are five vegetation communities: saltbush, saltwort, Tamarisk, bulrush
and a mixed formation, determinated by the dominated species.
The computerised of the floristic data and phytoecological
analysis by the FCA helps to approach the ecological conditions of the
vegetation communities studied in this SBEI.
It appears that general covering is determining in the
distribution of these formations.
Currently, this site is weakened by natural and anthropic attacks
such as the dryness, pollution, the overgrasing, the clearing ... which are of
true threats for its existence.
Key words: Site of Biological and Ecological
Interest of the Marsh of the Palm plantation of Marrakech, wetland,
biodiversity, ecology, data analysis, threats.
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SOMMAIRE
Avant-propos
Remerciements
Résumé
Sommaire - Summary -
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Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION.............................................................................................1
I. LE MILIEU
PHYSIQUE.................................................................................3
1. Situation de la région
étudiée........................................................................3
2. Lithologie de la
région................................................................................4
3. Pédologie de la
région................................................................................5
4. Le phénomène de la
salinité.........................................................................5
5. Climat et
bioclimat.........................................................................................6
5.1.
Précipitations........................................................................................6
5.2.
Températures........................................................................................6
5.3. Synthèse
bioclimatique.............................................................................6
5.3.1. Diagramme ombrothermique de BAGNOULS ET GAUSSEN
(1953)...................6
5.3.2.
Bioclimats..........................................................................................7
II. IMPACTS DES ACTIVITES HUMAINES SUR LE
SIBE.......................................8
1.
Sécheresse...............................................................................................8
2. Urbanisation des environs du
SIBE..................................................................8
3. Extension des systèmes
cultivés.....................................................................8
4. Incendies et défrichement du milieu
naturel.......................................................9
5. Coupes de la biomasse
végétale..........................................................................9
6. Le
surpâturage.........................................................................................9
7.
Pollution................................................................................................9
7.1. Rejet des eaux
usées.................................................................................9
7.2. Déchets
urbains.....................................................................................10
III. METHODES D'ETUDE DU MILIEU ET DE LA
VÉGÉTATION.........................10
1.
Introduction............................................................................................10
2.
Echantillonnage........................................................................................11
2.1. Analyse des images
satellitaires..................................................................11
2.2. Prospection du
terrain..............................................................................11
2.3. Réalisation des relevés
phytoécologiques............................................................11
2.4. Détermination des espèces au
laboratoire.......................................................13
2.5. Traitement des
données...........................................................................13
2.5.1. Etude de la
phytobiodiversité..................................................................13
2.5.1.1. Biodiversité végétale du
SIBE................................................................13
2.5.1.2. Eléments biogéogaphiques des
espèces.....................................................15
2.5.1.3. Types
biologiques..............................................................................15
2.5.1.4. Flore
endémique................................................................................16
2.5.1.5. Flore
rare.........................................................................................16
2.5.1.6. Flore
halophile.................................................................................17
2.5.1.7. Formations
végétales..........................................................................17
2.5.1.8. Espèces caractéristiques des formations
végétales........................................18
2.5.1.9. Indices de diversité de la flore du
SIBE......................................................19
2.5.1.9.1. Richesse spécifique
(S)..........................................................................19
2.5.1.9.2. Indice de SHANNON-WEAVER
(1949)................................................19
2.5.1.9.3. Indice de régularité de PIELOU ou
l'équitabilité (E)...................................20
2.5.2. Analyse informatisée des
données..............................................................20
2.5.2.1. Etude floristique
multidimensionnelle........................................................21
2.5.2.2. Etude phytoécologique et structurale
multidimensionnelle...............................24
IV. CONCLUSION
GENERALE............................................................................27
V. RECOMMANDATIONS
..................................................................................28
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................29
Annexe 1 - Type biologique et chorologie
des espèces du SIBE du Marais de la Palmeraie de
Marrakech.........................................................................................................30
Annexe 2 - Définitions des types
biologiques présents dans le SIBE de la palmeraie selon la
classification de
RAUNKIAER.................................................................................32
Annexe 3 - La liste des espèces du
tableau brut (par ordre
alphabétique)................................33
Annexe 4 - Clé dichotomique des
espèces les plus remarquables du marais de la palmeraie (SIBE) de
Marrakech (RKOUCH,
2006)................................................................
..............34
Annexe 5 - Quelques contraintes menaçant
le S.I.B.E du Marais de la Palmeraie de Marrakech. (Document
photographique)....................................................................................36
Annexe 6 - Evolution progressive d'une
Tamaricaceaie après un incendie.
(Document
photographique).......................................................................................37
Liste des figures
Figure 1 - Situation géographique du
marais de la palmeraie de Marrakech..............................3
Figure 2 - Coupe schématique des
matériaux superficiels au Nord du Haouz central...................5
Figure 3 - Diagramme ombrothermique de
BAGNOULS et GAUSSEN de la station de Marrakech (Période :
1930-1997)................................................................................7
Figure 4 - Image satellite du SIBE du
Marais de la Palmeraie de Marrakech de l'année 2003.......12
Figure 5 - Répartition des
différentes formations végétales rencontrées dans
le SIBE ...............18
Figure 6 - Organigramme des étapes
d'analyses multidimensionnelles réalisées dans l'étude de
la flore et de la végétation du SIBE du Marais de la palmeraie de
Marrakech.............................21
Figure 7 - Ordination des relevés et
des espèces sur le plan factoriel
1-2...............................23
Figure 8 - Ordination de l'ensemble
espèces-formations et des variables écologiques et structurales
sur le plan factoriel
1-2.........................................................................................26
Liste
des tableaux
Tableau 1 - Richesse spécifique du
SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech classée par ordre
décroissant du nombre
d'espèces...............................................................................14
Tableau 2- Origine des espèces
rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de
Marrakech........................................................................................................15
Tableau 3 - Types et spectres biologiques des
espèces rencontrées dans le SIBE du Marais........16
Tableau 4- Espèces endémiques
du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU
(1998).................................................................................................................................................16
Tableau 5 - Degré de rareté des
espèces du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU
(1998)...............................................................................................................17
Tableau 6- Espèces halophiles du SIBE
selon HAMMADA et al. (2004)....................................17
Tableau 7 - Caractéristiques des
formations végétales du
SIBE..........................................17
Tableau 8 - Espèces
caractéristiques des formations végétales du SIBE
classées par ordre décroissant de leur
abondance..................................................................................18
Tableau 9 - Indices de biodiversité
calculés des cinq formations du SIBE...............................19
Tableau 10 - Valeurs propres et les taux
d'inertie des cinq premiers axes factoriels..................21
Tableau 11 -Contribution relative des axes 1
et 2 dans la dispersion des individus (espèces) et des variables
(relevés), classés par ordre
décroissant............................................................22
Tableau 12 - Eléments
supplémentaires utilisés dans l'analyse phytoécologique et
structurale du
SIBE............................................................................................................24
Tableau 13- Valeurs propres et les taux
d'inertie des cinq premiers axes factoriels...................24
Tableau 14 - Contribution
relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des formations
végétales et des
variables, classées par ordre
décroissant.......................................................................25
INTRODUCTION
Une zone humide est une région où l'eau est le
principal facteur qui contrôle le milieu naturel et la vie animale et
végétale associée.
La convention de Ramsar a
adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones
humides peuvent être placées sous son égide. Suivant cette
convention, les zones humides correspondraient à " des
marais, fagnes, tourbières ou d'eaux naturelles ou
artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou
courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues
d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas
six mètres " (ANONYME, n.d.).
A l'échelle globale, les zones humides jouent un
rôle indispensable au maintien de la biodiversité. Elles
remplissent aussi de multiples fonctions bénéfiques pour
l'Homme : retarder et atténuer l'intensité des crues,
améliorer la qualité des eaux de surface (filtre et piège
les sédiments), réservoir biologique et producteur de ressources
(pâturage, roseaux et poissons). Ces zones humides portent aussi de
vraies valeurs culturelle et touristique, éducative et scientifique
(milieu de recherche écologique et biologique exceptionnel).
Comparé aux autres pays d'Afrique du Nord, le Maroc est
le plus riche en zones humides (plus de 200.000 ha, presque 0,3 % de la surface
du pays). Conscient de la grande importance de ces zones, notre pays a
signé, ratifié et inscrit certaines de ses zones humides dans la
Convention de Ramsar.
Etant donné l'insuffisance de données
scientifiques pour la conservation, la gestion et les aménagements des
zones humides marocaines, notre axe de recherche s'intéresse à la
dernière zone humide la plus proche de la ville de Marrakech, il s'agit
du Site d'Intérêt Biologique et Ecologique
(S.I.B.E) «le Marais de la Palmeraie de Marrakech»,
appelé localement «Ouljat de Tensift». Ce site proposé
dans la stratégie nationale et le plan directeur des aires
protégées du Maroc, fait partie de la palmeraie de Marrakech qui
constitue une aire phoenicicole marginale dans la plaine du Haouz. Selon le
plan directeur cité ci-dessus, ce marais est un SIBE de priorité
n° 2 c'est-à-dire, qu'il devra bénéficier d'un statut
de protection au plus avant une échéance de dix ans à
partir du moment où il a été proclamé comme SIBE
(depuis 1995).
Ce S.I.B.E reste encore, sans programme et sans plan de
gestion, son évolution régressive est très alarmante et sa
couverture végétale ne cesse de diminuer au profit des cultures
intensives.
L'objectif de notre étude est de mettre l'accent sur
les potentialités biodiversitaires du S.I.B.E du marais de la
palmeraie de Marrakech vu son importance spécifique et
écosystèmique en visant les principaux objectifs suivants
:
§ La connaissance du milieu physique du S.I.B.E.,
§ L'étude de la diversité floristique du
S.I.B.E.,
§ Etude de la répartition des différents
groupements végétaux dans le S.I.B.E.,
§ La cartographie de la répartition de la
végétation du S.I.B.E.,
§ L'analyse multidimensionnelle de l'ensemble
relevés-espèces et des variables écologiques sommaires par
l'analyse factorielle des correspondances (A.F.C.),
§ La présentation des menaces et des modes de
gestion du S.I.B.E.
I. LE MILIEU PHYSIQUE
1. Situation de la région étudiée
:
Le SIBE du Marais de la Palmeraie de
Marrakech est situé dans la partie septentrionale du Haouz de
Marrakech et dont les coordonnées géographiques sont :
31°42'N et -8°02'W. Il s'agit d'une surface de 250 ha
dissimulée au sein de la palmeraie et enclavée dans une forme
rectangulaire délimitée : au Nord, par l'oued Tensift, à
l'Est par la route de Casablanca et à l'Ouest par la route de Safi - El
Jadida et au Sud par la zone d'épandage d'El Azzouzia (Fig.
1).
Figure 1 - Situation
géographique du marais de la palmeraie de Marrakech
(d'après le plan directeur des aires
protégées (1995), complété par l'auteur, le fond
topographique est extrait des Cartes Marrakech-Gueliz et Marrakech-Medina au
1/50 000 de 1982)
2. Lithologie de la région :
L'histoire géologique des bordures du Haut Atlas et de
la plaine de Haouz est liée à l'orogenèse alpine, ce
bassin a joué au Tertiaire et au Quaternaire le rôle d'une avant
fosse d'origine tectonique qui a été progressivement
comblée par les matériaux issus de l'érosion des
chaînes atlantiques. Le dépôt des alluvions
néogènes et quaternaires (galets, graviers, limons, argiles...)
est très variable. Son épaisseur diminue du Sud vers le Nord. Au
cours du Quaternaire, la largeur du lit de Oued Tensift s'est réduite et
son ancien lit a été colonisé par une
végétation essentiellement halophile à cause du drainage
des couches salifères du Tertiaire localisées dans la zone
subatlasique du Haut Atlas de Marrakech.
Le long de l'Oued Tensift se sont développées
trois terrasses échelonnées de bas en haut : T1, T2 et T3
(Fig. 2). Ces terrasses datent du Tensiftien continental,
elles reposent sur des schistes primaires.
Les caractéristiques essentielles des trois terrasses
qui bordent l'oued Tensift dans la région de Marrakech, peuvent
être résumées de la façon suivante :
- La haute terrasse T3: alluvions grossières
généralement encroûtées sur toute l'épaisseur
de la couverture alluviale; encroûtement caractéristique en lits
irréguliers compacts et très durs; sol d'érosion.
- La moyenne terrasse T2 : alluvions grossières
(généralement) de plus fin calibre que les
précédentes ; sol bruns remaniés, encroûtement de
type nodulaire, avec des lits compacts irréguliers en profondeur.
-La basse terrasse T1 : alluvions fines peu
différenciées ; marquées par les phénomènes
de salure et d'alcalinisation ainsi que par une accumulation calcaire plus
profonde, sous l'effet d'une nappe phréatique présente à
faible profondeur (MOREAU, 1981).
Epandages récents meubles.
Carapace calcaire.
Formation alluviales et calcaire irrégulièrement
conglomératiques (parfois lacustres du quaternaire ancien).
Alluvions caillouteuses encroûtées de la haute terrasse
(T3) et de la moyenne terrasse (T2).
Alluvions limoneuses à finement sableuses de la basse terrasse
(T1).
Figure 2 - Coupe schématique des
matériaux superficiels au Nord du Haouz central
(MOREAU, 1981).
3. Pédologie de la région :
La carte de répartition géographique des
différents sols de la plaine du Haouz (Echelle : 1/500 000) montre que
la zone du SIBE étudié, est couverte par des sols bruns à
croûte lamellaire, présentant des textures limono-argileuses,
limoneuse ou limono-sableuses (LYAKHLOUFI, 2001).
La mise en culture, surtout si elle touche des sols
alcalinisés (même faiblement), entraîne une
dégradation importante de la structure, qui peut être plus
aggravée par la submersion répétée dans le cas des
sols irrigués (MOREAU, 1981).
4. Phénomène de la
salinité :
Dans l'Ouljat Oued Tensift, la salinité se
présente en une salinité primaire et une autre secondaire. La
première est due à l'origine des sédiments provenant de
l'érosion des grès salifères du Haut Atlas de Marrakech
(MICHARD, 1976) et à la qualité de l'eau courante de l'Oued
(MARGAT, 1961 in BEN CHAABANE, 1985). Quant à la
salinité secondaire, elle correspond à celle de la nappe
phréatique (BEN CHAABANE, 1983). Dans la terrasse basse (T1) se
manifeste une hydrochimie de nappe associée à des
phénomènes de salure et d'alcalinisation (MOREAU, 1981).
La quantité de sels retenue dans les sédiments
dépend beaucoup de la texture. Les sédiments ayant une texture
fine retiennent plus facilement les sels que ceux à texture
grossière (SCHOELLER, 1962 in BEN CHAABANE, 1985).
5. Climat et bioclimats :
Nous avons utilisé les données climatiques du
poste le plus proche du site étudié; il s'agit de la station de
Marrakech (460 m). Seules les précipitations et les températures
sont étudiées étant données que ces
éléments climatiques sont les plus disponibles dans les stations
climatiques.
5.1. Précipitations (P):
Les précipitations moyennes annuelles recueillies dans la
station météorologique de Marrakech est de l'ordre de
241,1 mm durant la période de 1930 - 1997, lui
confèrent un climat méditerranéen de type aride
(précipitations comprises entre 150 et 300 mm).
Ces précipitations se concentrent dans la
période d'hiver et du printemps. Les précipitations maximales
sont atteintes durant les mois de novembre, décembre, février,
mars et avril. Les valeurs minimales sont observées en été
et particulièrement en juillet (Fig.3).
5.2. Températures (T):
A Marrakech, lors de la période 1940-1991, la moyenne
des températures maximales du mois le plus chaud (M) est de l'ordre de
37,2°C et la moyenne des températures minimales
du mois le plus froid (m) enregistre 5,7°C. L'amplitude
thermique extrême (A) de l'ordre de 31,5°C,
indiquant que le climat thermique est de type semi continentale (25°C <
A < 35°C).
5.3. Synthèse bioclimatique :
5.3.1. Diagramme ombrothermique de BAGNOULS ET GAUSSEN
(1953) :
Le diagramme ombrothermique de la station de Marrakech,
visualisé dans la figure 3 met en évidence une
période sèche (P = 2T) qui dure sept mois (entre
avril et novembre).
Figure 3 - Diagramme ombrothermique de
BAGNOULS et GAUSSEN
de la station de Marrakech (Période :1930-1997)
5.3.2. Bioclimats :
En région méditerranéenne, l'indice
pluviothermique d'EMBERGER-SAUVAGE (1955) permet de déterminer les
bioclimats qui règnent dans le climat méditerranéen
à l'aide de l'expression mathématique suivante :
Q2= 1000* P
(M+m) (M-m)
2
P : Précipitations moyennes annuelles (mm).
M : Moyenne des températures maximales du mois le plus
chaud (en degré Kelvin °K).
m : Moyenne des températures minimales du mois le
plus froid (en degré Kelvin °K).
Le Q2
moyen calculé pour la période 1930-1997 est de l'ordre de
25,9. Cette valeur permet de classer la région de
Marrakech, selon le climagramme de SAUVAGE (1963) dans le bioclimat aride
à hiver tempéré.
Etant donné que le SIBE du marais est situé au
bord de l'Oued Tensift et de plus qu'il est alimenté par les eaux de la
nappe et surtout qu'il dépend des eaux usées de la ville de
Marrakech, on peut dire qu'il bénéficie de conditions plus
humides que celles du climat général environnant. La
présence de certaines espèces végétales comme le
jonc, le typha, le roseau... confirme bien de telles conditions
mésophiles.
II. IMPACTS DES ACTIVITES HUMAINES SUR LE SIBE (Annexe
5) :
Actuellement, le SIBE du Marais de la Palmeraie est
confronté à plusieurs menaces qui mettent en danger son existence
immédiate et future. Parmi ces menaces, il y a à signaler :
1. Sécheresse :
L'eau constitue le facteur principal contrôlant
l'équilibre de cette zone humide. L'exploitation des eaux souterraines
pour l'agriculture est en général trop massive dans la plaine du
Haouz et en particulier dans les environs du SIBE. Elle est cumulée
à la grande fréquence des années sèches et au
détournement des eaux usées vers la station d'épuration
des eaux usées, dont la première phase du traitement est
prévue entre l'année 2007 et 2012. Ces eaux constituent une
ressource importante pour le marais.
Cette situation va probablement engendrer de graves incidences
sur l'état et la pérennité des formations
végétales du SIBE par la diminution de leur productivité,
le dessèchement des espèces sous-jacentes et la fragilisation du
sol.
2. Urbanisation des environs du SIBE :
L'expansion urbaine rapide de la banlieue de Marrakech vers
la zone du SIBE constitue une menace très dangereuse qui se manifeste
par la construction de nouveaux lotissements et des installations touristiques
et industrielles. Ce phénomène est probablement du à
l'explosion démographique et la spéculation immobilière
dans la ville de Marrakech et ces environs.
On note que le nombre de douars périphériques du
SIBE est de l'ordre de 18 douars pendant la période 2004-2005 (BATISSE
et BAJE, 2005), ces derniers représentent les destructeurs directs du
SIBE (coupe de la biomasse végétale, pâturage, braconnage,
extension des terrains de culture, pompage des eaux souterraines,
incendies...).
3. Extension des systèmes cultivés :
La proximité de la nappe phréatique, la
présence de l'oued Tensift et l'irrigation par les eaux usées de
la ville de Marrakech sont autant des facteurs qui contribuent à la
prospérité de l'agriculture, surtout fourragère, dans le
SIBE et ses zones périphériques. On y trouve des vergers, des
potagers, des céréalicultures, principalement de l'orge et la
production du fourrage (la luzerne, le maïs...).
4. Incendies et défrichement du milieu
naturel :
Les traces des incendies sont remarquablement
fréquentes dans la zone du SIBE surtout les palmiers comme par tout
ailleurs dans la palmeraie de Marrakech. Localement les Tamaricaceaies et les
pieds de palmiers semblent être les plus touchés. Ces formations
incendiées seront par la suite transformées, la plupart du temps
en champs de culture.
Durant nos prospections dans le SIBE, on a remarqué qu'une
partie de la zone à Tamaricaceaie a été totalement
carbonisée par un incendie. Après six mois, elle a pu se
régénérer et commencer à recoloniser son espace
(Annexe 6).
5. Coupes de la biomasse végétale :
Des coupes excessives et anarchiques du bois de feu ainsi que
l'utilisation artisanale de plusieurs espèces (roseau, jonc, palmier...)
par la population des douars périphériques du S.I.B.E. sont
observées dans plusieurs endroits du SIBE.
6. Le surpâturage :
Le SIBE est très exploité comme un milieu
privilégié de parcours dans les zones agricoles et les zones de
végétation naturelle. Selon le Plan directeur des aires
protégées du Maroc (1995), on a compté 50 éleveurs,
avec plus de 1000 têtes dont 75% d'ovins.
7. Pollution :
Cette pollution se manifeste essentiellement par les eaux
usées et les déchets urbains.
7.1. Rejet des eaux usées :
La situation du SIBE entre Oued Tensift pollué par les
eaux usées de la zone d'épandage d'El Azzouzia entraîne des
mauvaises conséquences sur la composition du cortège floristique
ainsi que sur les conditions environnementales (odeurs, vecteurs de
maladies...) ce qui est désagréable pour sa valorisation en
écotourisme et en site de recherche et de démonstration
pédagogique.
L'utilisation d'une partie des eaux usées de Marrakech
après leur traitement pourrait certainement contribuer à la
pérennisation du marais et sa protection contre la sécheresse et
la pollution.
7.2. Déchets urbains :
Le SIBE souffre du phénomène de rejet clandestin
des déchets urbains, principalement les déchets de constructions
(les gravats) qui couvrent plusieurs surfaces dans le site.
On a constaté aussi des grandes quantités
d'ordures ménagères, des sacs en plastique
éparpillés et même des déchets hospitaliers
créant de nombreuses nuisances pour le milieu naturel et
esthétique de la zone.
En plus, ces déchets peuvent engendrer un danger pour
la santé publique (développement des vecteurs de maladie,
dégagement des mauvaises odeurs...).
III. METHODES D'ETUDE DU MILIEU ET DE LA
VÉGÉTATION :
1. Introduction :
La méthode utilisée est la
méthode des relevés phytoécologiques. Il
s'agit d'une méthode de type floristico-écologique visant non
seulement à définir des « groupements
végétaux » mais à établir des
corrélations plus ou moins précises entre ces groupements ou
même les différentes espèces et les facteurs du milieu.
Un relevé est un ensemble d'observations
écologiques et phytosociologiques qui concernent un lieu
déterminé (GODRON, 1968). Le relevé doit être
réalisé sur une aire minimale de la surface floristiquement
homogène où la structure de la végétation, la
composition floristique et les conditions écologiques sont uniformes.
2. Echantillonnage :
L'échantillonnage consiste à relever les
informations sur le milieu physique et la végétation dans la plus
petite surface qui contient la quasi-totalité d'une surface
floristiquement homogène (l'aire minimale) pour avoir des
résultats représentatifs de l'ensemble de la région
étudiée. Il a été réalisé en
plusieurs étapes :
2.1. Analyse des images satellitaires :
L'analyse de l'image satellitaire, datée de
l'année 2003 (printemps), fourni par le laboratoire SudMed du centre
Geber de la faculté des Sciences Semlalia, nous a permis de localiser
les différentes surfaces d'occupation de sol suivant la
réflectance du couvert végétal. Les zones de cultures, se
présentant avec une couleur vert-clair, occupent une grande surface du
SIBE. Les zones naturelles, de couleur vert-foncé, sont par contre
très localisées, elles se répartissent en trois
zones : une zone Sud-ouest (A) dans la limite Ouest du
SIBE, une zone centrale (B) de part et d'autre du chemin de
fer et une zone Est (C) au voisinage de la route principale de
Casablanca (Fig.4).
2.2. Prospection du terrain :
Les différentes zones ont été
repérées et délimitées sur le terrain au cours de
la prospection.
La liste des espèces végétales
présentes a été dressée et complétée
au fur et à mesure sur le milieu étudié.
2.3. Réalisation des relevés
phytoécologiques :
Les 20 relevés ont été effectués
dans les trois zones de végétation naturelle
repérées à l'aide de l'image satellitaire
précitée. Chaque relevé comprend la liste floristique des
espèces, en plus des paramètres écologiques et structuraux
du milieu les plus simples à noter sur l'individu d'association qui
constitue l'élément concret du relevé.
Figure 4 - Image satellite du SIBE
du Marais de la Palmeraie de Marrakech de l'année 2003.
(A : Zone occidentale, B : Zone centrale, C : Zone
orientale).
Les paramètres ont été regroupés
en plusieurs variables :
*Les variables topographiques :
l'altitude et la topographie, l'altitude n'a pas été prise en
considération, elle varie très peu, entre 420 m et 450 m.
*Les variables édaphiques : le
substrat et le type de sol.
*Les variables structurales : le recouvrement
général et le degré d'artificialisation.
*Les variables biologiques : type de
formation et la liste floristique (Annexe 1) avec les
coefficients d'abondance-dominance pour chaque espèce.
L'abondance et la dominance sont exprimées par
l'échelle BLANQUET contenant six indices présentés dans le
tableau ci-dessous.
Indices
|
Abondance
|
Dominance (recouvrement: R)
|
+
|
éparse
|
R<1%
|
1
|
très rare
|
1<R<5%
|
2
|
rare
|
5<R<25%
|
3
|
peu abondante
|
25<R<50%
|
4
|
abondante
|
50<R<75%
|
5
|
Très abondante ou dominante
|
R>75%
|
2.4. Détermination des espèces au
laboratoire (Annexe 1) :
Les échantillons de plantes ont été
desséchés et pressés à l'aide de la presse
d'herbier. Ils étaient par la suite identifiés à l'aide de
la Petite Flore des régions arides du Maroc occidental (NEGRE,
1961-1962), la nouvelle Flore de l'Algérie et des régions
désertiques méridionales (QUEZEL et SANTA 1962-1963), de la Flore
pratique du Maroc : manuel de la détermination des plantes
vasculaires (FENNANE et al., 1999), de la Flore de l'Afrique du Nord
(MAIRE, 1952-1987), la Flore de Valence (GONZALO MATEO SANZ, 2001) et en
consultant l'herbier de la faculté des sciences Semlalia-Marrakech.
2.5. Traitement des données :
L'ensemble de toutes les informations consignées a
été réuni dans un tableau brut. Celui-ci a
été utilisé comme base pour une étude qui s'est
déroulée en deux étapes, la première concerne
l'analyse de la phytobiodiversité et la seconde traite l'analyse
multidimensionnelle de l'ensemble relevés-espèces et les
variables écologiques et structurales par l'A.F.C.
2.5.1. Etude de la
phytobiodiversité
2.5.1.1. Biodiversité végétale du
SIBE :
Dans les 20 relevés effectués dans le SIBE du
Marais de la Palmeraie de Marrakech, la richesse spécifique, des zones
échantillonnées, est estimée à 123
espèces groupées en 101 genres et
43 familles (Tab. 1).
La famille des Asteraceae est la
plus riche en espèces (21) et en genres
(18), ce qui représentent respectivement
17,07% de l'ensemble des espèces et
17,82 % des genres inventoriés dans le
SIBE. La famille des Poaceae occupe la
deuxième place avec 12,20 % des espèces
recensées. Alors que la famille des
Chenopodiaceae représente
8,94% de la totalité des espèces du SIBE, elle est
surtout composée de plantes halophiles. La richesse des familles est
reportée dans le tableau 1.
En complément de la présente
étude, une clé dichotomique des 25 principales espèces
vasculaires du SIBE a été réalisée par RKOUCH
(2006) (Annexe 4).
Tableau 1 - Richesse spécifique du
SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech classée par ordre
décroissant du nombre d'espèces.
FAMILLES (43)
|
Nombre de genres (101)
|
Nombre d'espèces (123)
|
Fréquences des espèces
|
Fréquences des Genres
|
*Gymnospermes
Ephedraceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
*Angiospermes
Monocotylédones
|
|
|
|
|
Poaceae
|
11
|
15
|
12,20
|
10,89
|
Cyperaceae
|
3
|
5
|
4,07
|
2,97
|
Juncaceae
|
1
|
2
|
1,63
|
0,99
|
Arecaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Liliaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Typhaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
*Angiospermes
Dicotylédones
|
|
|
|
|
Asteraceae
|
18
|
21
|
17,07
|
17,82
|
Chenopodiaceae
|
7
|
11
|
8,94
|
6,93
|
Solanaceae
|
4
|
6
|
4,88
|
3,96
|
Umbellifereae
|
5
|
5
|
4,07
|
4,95
|
Brassicaceae
|
5
|
5
|
4,07
|
4,95
|
Aizoaceae
|
2
|
4
|
3,25
|
1,98
|
Fabaceae
|
3
|
3
|
2,44
|
2,97
|
Polygonaceae
|
3
|
3
|
2,44
|
2,97
|
Urticaceae
|
1
|
3
|
2,44
|
0,99
|
Convolvulaceae
|
2
|
2
|
1,63
|
1,98
|
Euphorbiaceae
|
2
|
2
|
1,63
|
1,98
|
Labietaceae
|
3
|
3
|
2,44
|
2,97
|
Malvaceae
|
1
|
2
|
1,63
|
0,99
|
Papaveraceae
|
2
|
2
|
1,63
|
1,98
|
Plumbaginaceae
|
1
|
2
|
1,63
|
0,99
|
Primulaceae
|
2
|
2
|
1,63
|
1,98
|
Zygophyllaceae
|
2
|
2
|
1,63
|
1,98
|
Amaranthaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Anacardiaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Boraginaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Caprifoliaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Caryophylaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Cesalpinaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Cucurbitaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Frankeniaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Geraniaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Mimosaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Orobanchaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Plantaginaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Resedaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Ranunculaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Rhamnaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Rubiaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Salicaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Scrophulariaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
Tamaricaceae
|
1
|
1
|
0,81
|
0,99
|
2.5.1.2. Eléments biogéogaphiques des
espèces :
L'origine des espèces du SIBE est très
diversifiée (Tab.2). L'élément
méditerranéen au sens large est de loin, le contingent le plus
important dans le SIBE. Sa fréquence atteint 45,53%. Si
nous admettons que les endémiques se rattachent dans leur
majorité à cet élément, ce pourcentage sera de
l'ordre de 48,78%. Les éléments cosmopolites et
subcosmopolites comptent 22,76%, alors que le reste de ces
éléments représentent 28,46%.
Tableau 2 - Origine des espèces
rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.
|
Méditerranéennes (sens large)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Origine
|
Méditerranéennes
|
Endémiques
|
Cosmopolites et Subcosmopolites
|
Paléotempérées
|
Eurasiatiques
|
Paléo-Néotropicales
|
Holartiques
|
Australes
|
Indéterminées
|
TOTAL
|
Total
|
56
|
4
|
28
|
8
|
7
|
11
|
4
|
2
|
3
|
123
|
Pourcentages
|
45,53
|
3,25
|
22,76
|
6,5
|
5,69
|
8,94
|
3,25
|
1,63
|
2,44
|
100
|
48,78
|
28,46
|
2.5.1.3. Types biologiques :
Selon RAUNKIAER (1934), le type biologique d'une espèce
végétale est défini par la situation des bourgeons qui
survivent à la saison défavorable, par rapport au niveau du sol.
Nous remarquons que la plupart des types biologiques sont présents dans
le SIBE. La définition de ces types est donnée en annexe
(Annexe 2). L'étude des spectres biologiques
(Tab.3), qui correspondent aux pourcentages des types
biologiques des espèces présentes dans une région, montre
que les thérophytes (43,09%) et les
hémicryptophytes (23,58%) sont très dominantes,
ces derniers sont classiquement considérés comme étant
particulièrement adaptés aux forts régimes de perturbation
et aux conditions de stress induites par les fluctuations imprévisibles
du climat méditerranéen (VIDAL, 1998).
Tableau 3 - Types et spectres biologiques
des espèces rencontrées dans le SIBE du Marais de la Palmeraie de
Marrakech.
|
|
|
|
Cryptophytes
|
|
|
|
Types biologiques
|
Phanérophytes
|
Chaméphytes
|
Hémicryptophytes
|
Géophytes
|
Hélophytes
|
Hydrophytes
|
Epiphytes
|
Thérophyte
|
TOTAL
|
Total
|
16
|
13
|
29
|
6
|
4
|
1
|
1
|
53
|
123
|
Spectre biologique
|
13,01
|
10,57
|
23,58
|
4,88
|
3,25
|
0,81
|
0,81
|
43,09
|
100
|
2.5.1.4. Flore endémique :
L'endémisme est un indicateur important dans
l'évaluation de la biodiversité. Une espèce dite
endémique si son aire de répartition est limitée à
une région donnée (FENNANE et IBN TATTOU, 1998). Dans notre SIBE,
on peut distinguer deux classes d'espèces endémiques, les
endémiques strictes du Maroc avec trois espèces et
l'endémique large, du Maroc et de l'Algérie, avec une seule
espèce (Tab.4).
Tableau 4 - Espèces
endémiques du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998).
Espèces
|
Endémisme
|
Atriplex colerei
|
Endémiques du Maroc
|
Limonium ornatum
|
Volutaria lippii
|
Taraxacum getulum
|
Endémique du Maroc et de l'Algérie
|
2.5.1.5. Flore rare :
Les espèces rares du SIBE du marais de la palmeraie de
Marrakech se différencie en trois classes de rareté (Tab.
5) selon FENNANE et IBN TATTOU (1998) :
· RR : très rare ; nombre de
localités connues au Maroc = 5, (3 espèces dans le
SIBE).
· R : rare ; en général
signalé dans 1 ou 2 divisions du catalogue des plantes du Maroc de
JAHANDIEZ et MAIRE (1931-34) et EMBERGER et MAIRE (1941), (3
espèces dans le SIBE).
· R? : Soupçonné rare,
(une seule espèce dans le SIBE).
Tableau 5. Degré de rareté des
espèces du SIBE selon FENNANE et IBN TATTOU (1998).
Espèces
|
Degré de Rareté
|
Orobanche hederae
|
Très rares (RR) ; nombre de localités connues au
Maroc = 5
|
Taraxacum getulum.
|
Urtica dioica
|
Atriplex colerei
|
Rares (R)
|
Atriplex semibaccata
|
Limonium ornatum
|
Lycium europaeum
|
Soupçonné rare (R ?)
|
2.5.1.6. Flore halophile :
Le SIBE du marais présente 10
espèces halophiles si on se réfère a la liste des
espèces halophiles traitée par HAMMADA et al. (2004),
qui appartiennent à 6 familles différentes
(Tab.6). Cette proportion importante (8,13%)
en espèces halophiles s'explique par la salinité du milieu
physique.
Tableau 6 - Espèces halophiles du
SIBE selon HAMMADA et al. (2004).
LILIOPSIDA (Monocotylèdones)
|
Cyperaceae
|
Scripus lacustris
|
Juncaceae
|
Juncus acutus
|
Poaceae
|
Hordeum marinum
|
MAGNOLIOPSIDA (Dicotylèdones)
|
Asteraceae
|
Inula crithmoides
|
Sonchus maritimus
|
Chenopodiaceae
|
Atriplex colerei
|
Atriplex semibaccata
|
Salicornia arabica
|
Suaeda fruticosa
|
Plantaginaceae
|
Plantago coronopus
|
2.5.1.7. Formations végétales :
Les formations végétales du SIBE ont
été déterminées sur l'individu d'association selon
la physionomie de l'espèce dominante. On a individualisé cinq
formations : Tamaricaceaie, Atriplexaie, Soudaie, Typhaie et une formation
mixte avec dominance des herbacées (Tab.7).
Tableau 7 - Caractéristiques des
formations végétales du SIBE.
|
Tamaricaceaie
|
Atriplexaie
|
Soudaie
|
Typhaie
|
Formation Mixte
|
Numéros des relevés
|
1
|
6-7-8
|
2-4
|
5-9-10-12
|
3-16-17-18-19-20
|
11
|
13-14-15
|
Répartition géographique
|
Zone (B)
|
Zone (C)
|
Zone (B)
|
Zone (C)
|
Zone (B)
|
Zone (C)
|
Zone (A)
|
Nombre de relevés
|
4
|
6
|
6
|
1
|
3
|
Nombre d'espèces
|
25
|
52
|
24
|
6
|
33
|
La répartition spatiale des différentes
formations individualisées sur le terrain est présentée
dans la figure 5.
Figure 5 - Répartition des
différentes formations végétales rencontrées dans
le SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.
2.5.1.8. Espèces caractéristiques des formations
végétales :
On désigne une espèce caractéristique,
l'espèce dominante par son recouvrement et son abondance dans un
individu d'association. Le tableau 8 donne la liste des
espèces caractéristiques de chaque type de formation
végétale du SIBE.
Tableau 8 - Espèces
caractéristiques des formations végétales du SIBE
classées par ordre décroissant de leur abondance.
Tamaricaceaie
|
Atriplexaie
|
Soudaie
|
Typhaie
|
Formation
Mixte
|
-Tamarix gallica
-Atriplex halimus
-Suaeda fruticosa
-Hordeum murinum
-Atriplex colerei
-Chenopodium album
-Chenopodium murale
-Imperata cylindrical
-Mesembryanthemum crystallinum
-Nicotiana glauca
-Phoenix dactylifera
|
-Atriplex halimus
-Atriplex colerei
-Tamarix gallica
-Lycium intricatum
-Volutaria Lippii
-Chenopodium murale
-Nicotiana glauca
-Xanthium spinosum
-Plantago coronopus
-Aizoon canariense
|
-Suaeda fruticosa
-Imperata cylindrica
-Salicornia Arabica
-Hordeum murinum
-Cynodon dactylon
-Taraxacum getulum
-Juncus acutus
-Tamarix gallica
|
-Typha angustifolia
-Phragmites communis
-Arundo donax
-Chenopodium murale
-Phalaris minor
|
-Cynodon dactylon
-Lactuca viminea
-Echinops spinosus
-Phalaris major
-Scandix pecten-veneris
-Atriplex colerei
-Atriplex halimus
-Juncus maritimus
|
2.5.1.9. Indices de diversité de la flore du
SIBE :
L'indice de diversité est un
modèle mathématique qui permet de quantifier la
biodiversité, sa répartition spatiale et ses variations dans le
temps. C'est un indicateur qui permet d'évaluer quantitativement et
qualitativement l'état de santé d'un écosystème et
ces composantes. Dans la littérature, il y a plusieurs indices
utilisés. Nous nous sommes contentés d'utiliser les indices les
plus simples dans l'étude de la biodiversité à savoir la
richesse spécifique (S), l'indice de SHANNON-WEAVER (H') et l'indice de
régularité de PIELOU ou l'équitabilité (E). Ces
indices de diversité ont été calculés pour chaque
formation végétale. Les résultats de ces indices sont
présentés dans le tableau 9.
Tableau 9 - Indices de
biodiversité calculés des cinq formations du SIBE.
|
Tamaricaceaie
|
Atriplexaie
|
Soudaie
|
Typhaie
|
Mixte
|
Effectif des relevés
|
4
|
6
|
6
|
1
|
3
|
Richesse spécifique : S
|
25
|
52
|
24
|
6
|
33
|
Indice de SHANNON-WEAVER: H'
|
3,83
|
4,98
|
3,95
|
2,36
|
4,77
|
Indice de régularité de PIELOU:
E
|
0,83
|
0,87
|
0,86
|
0,91
|
0,95
|
2.5.1.9.1. Richesse spécifique (S) :
Elle correspond au nombre total d'espèces
recensées dans chaque formation. La richesse spécifique est
très importante dans le SIBE. Elle est de l'ordre de 123 espèces.
L'Atriplexaie présente la formation la plus riche en espèces (52
espèces) alors que la Typhaie est la moins riche, avec simplement 6
espèces en liaison avec le nombre de relevés
échantillonnés (Tab.9).
2.5.1.9.2. Indice de SHANNON-WEAVER (1949) :
Cet indice permet d'effectuer une mesure de la composition en
espèces d'un écosystème, en termes du nombre
d'espèces et de leurs abondances relatives. Il est exprimé par la
formule :
H' = - ? ((ni/N)*log2 (ni/N))
ni : abondance de l'espèce i dans la
station. (i allant de 1 à S)
N : La somme des abondances de toutes les
espèces.
Dans les formations du SIBE, cet indice se situe entre
2,36 et 4,98. Il est d'autant plus
élevé que le nombre d'espèces est grand et inversement.
Les valeurs maximales caractérisent l'Atriplexaie et la formation mixte
tandis que la Typhaie présente la valeur minimale
(Tab.9).
2.5.1.9.3. Indice de régularité de PIELOU
ou l'équitabilité (E) :
Ce coefficient mesure la régularité de la
distribution des espèces pour chaque formation.
Il varie ainsi de 0 à
1, il tend vers la valeur 0 quand une
espèce a un fort abondance et vers la valeur 1 lorsque
toutes les espèces ont une même abondance. Il est exprimé
par la formule :
E= H'/ log2 S = H'/ H'max
Dans le SIBE, cet indice est relativement élevé
dans toutes les formations végétales étudiées (de
0,83 à 0,95) ce qui montre une répartition
régulière des espèces dans ces formations
(Tab.9).
2.5.2. Analyse informatisée des
données :
L'analyse informatisée des données
présente plusieurs avantages pour la recherche scientifique, elle permet
de donner des renseignements complets et précis dans un temps
très réduit par des moyens très simple et plus efficace et
sans risque de perte d'information.
L'Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C.) est une
méthode informatisée qui permet l'ordination des données
en espace réduit. Elle convient bien à des tableaux qualitatifs,
en présence-absence ou en fréquence. Elle permet une projection
simultanée des relevés et des espèces-paramètres
sur le même graphique et ainsi de pouvoir interpréter les groupes
de relevés par l'ensembles d'espèces-paramètres ou
inversement (DERVIN, 1990).
Le logiciel utilisé « BIOMECO »
(1988) donne les coordonnées, les valeurs propres, les pourcentages
d'inertie, les contributions (=contributions absolues) et les
corrélations (=contributions relatives) de chacun des individus et des
variables. La contribution absolue (C.A.) détermine la part de
contribution des individus et des variables dans l'élaboration de l'axe
factoriel. La contribution relative (C.R.) détermine la part de
contribution de l'axe dans l'explication de la dispersion d'une variable.
Les étapes des analyses sont portées dans
l'organigramme de la figure 6.
20 relevés
phyto-écologiques
Classement des relevés selon l'abondance-dominace des
espèces
5 Formations végétales:
Ø Tamaricaceaie
Ø Atriplexaie
Ø Soudaie
Ø Typhaie
Ø Formation Mixte
Ordination des relevés et des espèces
Analyse informatisée des espèces et des
variables par l'A.F.C.
Ordination de l'ensemble espèces- formations et des
variables écologiques et structurales
ETUDE ÉCOLOGIQUE ET STRUCTURALE
ETUDE FLORISTIQUE
Ø Colonnes : 20 relevés
Ø Lignes : 79 espèces
Ø Colonnes : 5 formations
Ø Lignes :
*79 espèces (éléments principaux)
*13 variables (éléments
supplémentaires)
Tableau d'abondance-dominace
Tableau des fréquences
Figure 6 - Organigramme des étapes
d'analyses multidimensionnelles réalisées dans l'étude de
la flore et de la végétation du SIBE du marais de la palmeraie de
Marrakech.
2.5.2.1. Etude floristique multidimensionnelle :
L'étude floristique concerne un tableau comportant en
lignes ; 79 espèces (Annexe.3) exprimées en
abondance-dominance et 20 relevés en colonne. L'objectif de cette
analyse est le regroupement des relevés suivant leur affinité
floristique.
Le tableau 10 donne les caractéristiques de cette analyse.
Tableau 10 - Valeurs propres et les taux
d'inertie des cinq premiers axes factoriels.
Axes factoriels
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
valeurs propres
|
0,61
|
0,50
|
0,47
|
0,39
|
0,35
|
Pourcentage d'inertie
|
13,19
|
10,80
|
10,22
|
8,35
|
7,52
|
Pourcentage d'inertie cumulée
|
13,19
|
24,00
|
34,22
|
42,57
|
50,09
|
Le pourcentage d'inertie cumulée par ces cinq axes
dépasse 50% dont presque la moitié est fournie
par les deux premiers axes. Pour cela nous retiendrons pour les projections, le
plan factoriel formé par l'axe 1 et l'axe 2. D'autant plus que leurs
valeurs propres respectives 0,61 et 0,50 sont élevées, et donc la
part de variabilité qu'ils expliquent est élevée
(Tab. 10).
L'interprétation de l'ordination des relevés et
des espèces est réalisée après la
classification de ces derniers selon leur importance de contribution relative
(corrélation) qui détermine la part de contribution de ces deux
axes dans l'explication de la dispersion des points-relevés et des
points-espèces (Tab. 11).
Tableau 11 - Contribution relative des axes 1
et 2 dans la dispersion des individus (espèces) et des variables
(relevés), classés par ordre décroissant.
|
Axe 1
|
|
Axe 2
|
|
|
Côté négatif
|
Côté positif
|
Côté négatif
|
Côté positif
|
Relevés
|
R13 (1)
R14 (2)
R15 (3)
|
R5 (4)
R6 (5)
R11 (6)
R4 (7)
R10 (8)
R7 (9)
|
R17 (1)
R18 (2)
R20 (3)
R19 (4)
R16 (5)
|
R13 (6)
R5 (7)
R1 (8)
R14 (8)
|
Espèces
|
Cynodon dactylon (1)
Echium plantagineum (2)
Scandix pecten-veneris (3)
Echinops spinosus (4)
Phalaris major (5)
Cuscuta epilinum (6)
Lactuca sativa (8)
Convolvulus arvensis (9)
Datura stramonium (10)
|
Atriplex halimus (7)
Tamarix gallica (16)
Typha angustifolia (24)
|
Salicornia arabica (1)
Suaeda fruticosa (2)
Bryonia dioica (3)
Imperata cylindrica (4)
Juncus acutus (5)
Tamarix gallica (38)
|
Rubia peregrina (6)
Echium plantagineum (7)
Scandix pecten-veneris (8)
Phalaris major (9)
Cuscuta epilinum (10)
Atriplex halimus (34)
|
Sur l'axe 1, les relevés R13-R14-R15 du
côté négatif caractérisant la formation mixte
s'opposent aux relevés de l'Atirplexaie (R4-R5-R10), de la Tamaricaceaie
(R6-R7) et de la Typhaie (R11) du côté positif, alors que sur
l'axe 2, le côté négatif des relevés de la Soudaie
(R16-R17-R18-R19) s'opposent aux relevés de la formation mixte
(R13-R14), de l'Atriplexaie (R5)et de la Tamaricaceaie (R1) du
Côté positif. Les espèces individualisées prouvent
cette répartition du fait de leur concordance avec les relevés.
C'est le cas d'Atriplex halimus pour les
relevés R4-R5-R10 et de Suaeda fruticosa
pour les relevés de la Soudaie
(R16-R17-R18-R19).
L'examen de la figure 7 montre que les
points-relevés forment trois nuages bien individualisés le long
de l'axe 1, le premier caractérise les relevés de la formation
mixte le deuxième de la Soudaie et le dernier est plus
hétérogène, il rassemble l'Atriplexaie, la Tamaricaceaie
et la Typhaie.
La superposition des points-relevés et des
points-espèces montre la forte corrélation entre la
variabilité des espèces et celles des relevés.
2.5.2.2. Etude phytoécologique et structurale
multidimensionnelle :
L'analyse des données écologiques et structurales
des formations végétales du SIBE est réalisée
à l'aide d'un tableau de fréquences relatives, contenant en
colonnes, les cinq formations végétales
individualisées par l'analyse floristique et 92
individus en lignes, avec 79 espèces, décrites
par 13 variables écologiques et structurales
supplémentaires (Tab. 12). Ces derniers n'interviennent
pas au moment du calcul des axes principaux, mais sont projetés sur les
cartes graphiques. Ils peuvent servir de points de repère au moment de
l'interprétation des axes ou être confrontés aux individus
actifs (les espèces et les formations) (DERVIN, 1990).
Tableau 12 - Eléments
supplémentaires utilisés dans l'analyse phytoécologiques
et structurale du SIBE.
variables écologiques
|
Topographie
|
§ Terrasse
§ Cuvette
§ Dépression
|
Sol
|
§ Assez profond
§ Développé sous couvert
§ Très développé
|
variables structurales
|
Recouvrement général
|
§ RG < 50
§ 50 < RG < 70%
§ 70 < RG < 80%
§ RG > 80%
|
Degré d'artificialisation
|
§ Faible
§ Moyen
§ Fort
|
Le tableau 13 donne les caractéristiques de cette analyse.
Tableau 13 - Valeurs propres et les taux
d'inertie des cinq premiers axes factoriels.
Axes factoriels
|
1
|
2
|
3
|
4
|
valeurs propres
|
0,64
|
0,48
|
0,40
|
0,30
|
Pourcentage d'inertie
|
35,06
|
26,48
|
21,86
|
16,60
|
Pourcentage d'inertie cumulée
|
35,06
|
61,54
|
83,4
|
100
|
Le pourcentage d'inertie cumulée par ces quatre axes
est de l'ordre de 100% dont plus que la moitié est
fournie par les deux premiers axes. Pour cela nous retiendrons pour les
projections, le plan factoriel formé par les axes 1 et 2. D'autant plus
que leurs valeurs propres respectives 0,64 et 0,48 sont élevées,
et donc la part de variabilité qu'ils expliquent est
élevée (Tab. 12).
L'interprétation de l'ordination de l'ensemble
espèces-formations et des variables écologiques est
réalisée après la classification de ces derniers selon
leur importance de contribution relative (corrélation) (Tab.
14).
Tableau 14 - Contribution
relative des axes 1 et 2 dans la dispersion des formations
végétales et des variables, classées par ordre
décroissant.
|
Axe 1
|
Axe 2
|
|
Côté négatif
|
Côté positif
|
Côté négatif
|
Côté positif
|
Formations végétales
|
Ø Mixte (6)
Ø Soudaie (10)
|
Ø Typhaie (3)
|
Ø Typhaie (8)
Ø Mixte (10)
|
Ø Tamaricaceaie (4)
Ø Atirplexaie (7)
|
Topographie
|
|
Terrasse (9)
|
Terrasse (5)
|
Dépression (3)
Cuvette (9)
|
Sol
|
Très développé (7)
|
Développé sous couvert (2)
|
Très développé (11)
|
Assez profond (1)
|
Recouvrement général (RG)
|
70 < RG < 80% (8)
|
RG > 80% (4)
|
RG > 80% (13)
|
RG < 50 % (6)
50 < RG < 70% (12)
|
Degré d'artificialisation
|
Moyen (5)
|
Faible (1)
|
|
Fort (2)
|
Sur le côté positif de l'axe 1, la Typhaie est la
formation la plus contributive. Cette dernière est
caractérisée par un degré d'artificialisation faible, un
sol développé sous couvert, un recouvrement général
supérieur à 80% et une topographie de type terrasse. Cette
formation s'oppose à la formation mixte et la Soudaie sur le
côté négatif, qui est définie par une
artificialisation moyenne, un sol très développé et un
recouvrement général entre 70% et 80%.
Par contre sur l'axe 2, la Typhaie et la formation mixte se
rassemblent dans le même côté (négatif), et
s'opposent à la Tamaricaceaie et l'Atriplexaie dans le côté
positif.
La Typhaie et la formation Mixte s'individualisent dans les
terrasses et les sols très développés et par un
recouvrement supérieur à 80%. Alors que la Tamaricaceaie et
l'Atriplexaie se distinguent dans les sols assez profonds, dans les
dépressions et par un recouvrement inférieur à 50% en
relation avec le degré d'artificialisation qui est très
important.
La figure 8 montre la forte
corrélation entre le sol et le degré d'artificialisation d'une
part ; et leur importance dans la répartition des formations
végétales sur l'axe 1. Les espèces et les formations
végétales sont réparties essentiellement en fonction du
recouvrement général car il présente
l'élément le plus dispersé dans le plan factoriel 1-2.
La topographie présente une variabilité
très faible par rapport aux autres variables, par conséquent elle
n'influe pas beaucoup dans la répartition des espèces et des
formations.
IV. CONCLUSION GENERALE
Le Marais de la Palmeraie de Marrakech, de par ses
caractéristiques physiques floristiques et écologique, constitue
un écosystème original et un patrimoine sans équivalent
dans la région de Marrakech. C'est pour cette raison qu'il a
été proclamé comme SIBE en 1995 par le plan directeur des
aires protégées du Maroc d'où l'intérêt
d'étudier ses conditions écologiques et sa
biodiversité.
L'inventaire floristique de cette zone montre une assez
importante richesse spécifique, 123 espèces
vasculaires dont la plupart a une origine méditerranéenne en y
incluant les endémiques avec 48,78 %. Le type
biologique de thérophytes est le spectre le plus prédominant
(43,09 %). De plus, le SIBE abrite :
· quatre (4) espèces
endémiques (Atriplex colerei, Volutaria lippii,
Taraxacum getulum et Limonium ornatum),
· trois (3) espèces très
rares (Orobanche hederae, Taraxacum getulum, Urtica
dioica),
· trois (3) espèces rares
(Atriplex colerei, Atriplex semibaccata et Limonium
ornatum) et une (1) soupçonnée rare
(Lycium europaeum) selon le catalogue des plantes vasculaires rares,
menacées ou endémiques du Maroc de FENNANE et IBN TATTOU.
La richesse spécifique globale est probablement plus
importante si l'on tient compte d'un échantillonnage plus fin. Il est
aussi probable que plusieurs espèces auraient été
disparues en liaison avec l'intensité des perturbations et les
conditions de sécheresse répétées dans la
région.
Après la classification floristique des relevés
basée sur des observations directes du terrain, on a retenu cinq
formations végétales : Atriplexaie, Soudaie, Tamaricaceaie,
Typhaie et une formation mixte avec dominance des herbacées. Cette
méthode bien qu'elle apparaisse subjective, elle trouve bien sa
validité dans la réalité révélée sur
le terrain.
L'A.F.C. explique clairement la répartition spatiale
des espèces et des formations dans le terrain qui dépend des
facteurs écologiques et structuraux, principalement le recouvrement
général qui reste le facteur le plus déterminant puisque
cette étude a été basée essentiellement sur le
cortège floristique.
Ce patrimoine est actuellement en péril; il est
attaqué de partout. L'assèchement, la pollution,
phénomènes respectivement issus du développement de
l'agriculture irriguée et le déversement de déchets
solides et liquides de Marrakech constituent de véritables menaces pour
l'existence du SIBE.
Le Marais de la Palmeraie de Marrakech a perdu beaucoup de son
cadre naturel, il est temps d'agir pour sa valorisation, sa conservation et sa
reconstitution.
V. RECOMMANDATIONS
La richesse floristique du SIBE du Marais suscite une
attention très particulière et une prise de dispositions
nécessaires pour sa protection contre toutes les menaces qui mettraient
en danger sa flore et sa végétation remarquables.
Il est donc urgent de rechercher des solutions
sérieuses et efficaces, pour sauver ces derniers vestiges de cet
écosystème unique en péril. Nous proposons les actions
suivantes :
§ La délimitation urgente du SIBE,
§ La récupération de l'espace du SIBE
envahi par les cultures,
§ Le contrôle de l'espace en interdisant les
prélèvements anarchiques sur le milieu et de ses ressources,
§ La pérennisation du marais grâce à
l'utilisation d'une partie des eaux usées de Marrakech après leur
traitement pour éviter l'assèchement total du SIBE,
§ L'interdiction de toute action pouvant avoir de graves
conséquences sur ce SIBE,
§ La valorisation écotouristique,
pédagogique et scientifique,
§ L'encouragement du tissu associatif local à
participer à la sensibilisation des intervenants et à la
sauvegarde du site,
§ Mise au point d'un suivi d'étude d'impacts.
BIBLIOGRAPHIE
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zones humides du Maroc. Stratégie et plan d'action, Ministre
chargé de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de
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ãÍãÏ - 2005, ÊØæÑ
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Biométrie.Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (C.E.P.E. ex
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FENNANE M., IBNTATTOU M.,
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FENNANE M. et IBN
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Annexe 1 - Type biologique et chorologie
des espèces du SIBE du Marais de la Palmeraie de Marrakech.
Classes
|
Familles
|
Espèces
|
Type biologique
|
Répartition dans le monde
|
Gnetopsida
(Chlamydospermes)
|
Ephedraceae
|
Ephedra fragilis Desf.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Liliopsida
(Monocotylédones)
|
Arecaceae
|
Phoenix dactylifera L.
|
Phanérophyte
|
Paléotropicale
|
Cyperaceae
|
Carex divisa Huds.
|
Hémicryptophyte
|
Paléotempérée
|
Carex distans L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Cyperus distachyos Allioni
|
Géophyte
|
Paléotempérée
|
Cyperus longus L.
|
Hémicryptophyte
|
Paléotempérée
|
Scripus lacustris L.
|
Hélophyte
|
Subcosmopolite
|
Juncaceae
|
Juncus acutus L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Juncus maritimus Lam.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Liliaceae (sens large)
|
Asparagus stipularis Forssk.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Poaceae
|
Arundo donax L.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Avena sativa L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Avena sterilis L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Brachypodium distachyon P.Beauv
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Cynodon dactylon Pers.
|
Géophyte
|
Subcosmopolite
|
Hordeum vulgare L.
|
Thérophyte
|
Paléotropicale
|
Hordeum maritimum With.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Hordeum murinum Hudson
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Imperata cylindrica P. B.
|
Géophyte
|
Subcosmopolite
|
Lamarckia aurea Moench
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Phalaris major Willk.
|
Géophyte
|
Indéterminée
|
Phalaris minor Mutel
|
Thérophyte
|
Paléotropicale
|
Phragmites communis Trin.
|
Hélophyte
|
Cosmopolite
|
Stipa retorta Cav.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Triticum vulgare Vill.
|
Thérophyte
|
Indéterminée
|
Typhaceae
|
Typha angustifolia L.
|
Hélophyte
|
Holartique
|
Magnoliopsida
(Dicotylédones)
|
Aizoaceae
|
Aizoon canariense L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Aizoon hispanicum L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Mesembryanthemum crystallinum L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Mesembryanthemum nodiflorum L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Amaranthaceae
|
Amaranthus deflexus L.
|
Thérophyte
|
Néotropicale
|
Pistacia atlantica Desf.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Asteraceae
|
Anacyclus sp.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Anacyclus valentinus L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Atractylis cancellata L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Carduus marianus L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Carlina involucrata Poir.
|
Thérophyte
|
Eurasiatique
|
Centaurea sulphuera Willd
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Cichorium intybus L.
|
Hémicryptophyte
|
Eurasiatique
|
Cladanthus arabicus Cass.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Echinops spinosus L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Inula crithmoides L.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Inula viscosa Ait.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Lactuca viminea (L.) J. & C.Presl
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Onopordum acanthium L.
|
Hémicryptophyte
|
Eurasiatique
|
Pallenis spinosa Cass.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Phagnalon saxatile L.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Scolymus hispanicus L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Sonchus arvensis L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Sonchus maritumus L.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Taraxacum getulum Pom.
|
Hémicryptophyte
|
Endémique Maroc- Algérie
|
Volutaria lippii Cass.
|
Thérophyte
|
Endémique du Maroc
|
Xanthium spinosum L.
|
Thérophyte
|
Néotrpicale
|
Boraginaceae
|
Echium plantagineum L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Brassicaceae
|
Capsella bursa-pastoris Medic.
|
Thérophyte
|
Eurasiatique
|
Diplotaxis muralis Dc.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Heliotropium europaeum L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Hirschfeldia incana (L.) Lagr.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Nasturtium officinale R. Br.
|
Hydrophyte
|
Cosmopolite
|
Caprifoliaceae
|
Lonicera biflora Desf.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Herniaria cinerea DC.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Cesalpinaceae
|
Parkinsonia aculeata L.
|
Phanérophyte
|
Néotropicale
|
Chenopodiaceae
|
Atriplex colerei Maire
|
Chaméphyte
|
Endémique Maroc
|
Atriplex halimus L.
|
Phanérophyte
|
Paléotempérée
|
Atriplex semibaccata R. Br.
|
Chaméphyte
|
Ausrale
|
Beta macrocarpa Guss.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Chenopodium album L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Chenopodium ambrosioides L.
|
Hémicryptophyte
|
Néotropicale
|
Chenopodium murale L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Hamada scoparia Iljin.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Salicornia arabica L.
|
Chaméphyte
|
Subcosmopolite
|
Salsola vermiculata L.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Suaeda fruticosa (L.) Forssk
|
Chaméphyte
|
Cosmopolite
|
Convolvulaceae
|
Convolvulus arvensis L.
|
Géophyte
|
Cosmopolite
|
Cuscuta epithimum L.
|
Epiphyte
|
Eurasiatique
|
Cucurbitaceae
|
Bryonia dioica Jacq.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Euphorbiaceae
|
Mercurialis annua L.
|
Thérophyte
|
Holartique
|
Ricinus communis L.
|
Phanérophyte
|
Paléotropicale
|
Fabaceae
|
Coronilla minima L.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Melilotus officinalis Pallas
|
Hémicryptophyte
|
Eurasiatique
|
Tetragonolobus siliquosus Roth
|
Thérophyte
|
Holartique
|
Frankeniaceae
|
Frankenia corymbosa Desf.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Geraniaceae
|
Erodium sp.
|
Thérophyte
|
Indéterminée
|
Labitaceae
|
Ballota hirsuta Benth.
|
Chaméphyte
|
Méditerranéenne
|
Marrubium vulgare L.
|
Hémicryptophyte
|
Eurasiatique
|
Mentha arvensis L.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Malvaceae
|
Malva parviflora L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Malava sylvestris L.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Mimosaceae
|
Acacia horrida Willd
|
Phanérophyte
|
Australe
|
Orobanchaceae
|
Orobanche hederae Duby.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Papaveraceae
|
Glaucium flavum Crantz
|
Hémicryptophyte
|
Holartique
|
Papaver rhoeas L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Plantaginaceae
|
Plantago coronopus L.
|
Thérophyte
|
Paléotempérée
|
Plumbaginaceae
|
Limonium delicatulum Kuntze
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Limonium ornatum (Ball) O. Kuntze
|
Hémicryptophyte
|
Endémique Maroc
|
Polygonaceae
|
Emex spinosa Campd
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Polygonum aviculare L.
|
Thérophyte
|
Cosmopolite
|
Rumex acetosella L.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Primulaceae
|
Anagallis arvensis L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Samolus velerandi L.
|
Hémicryptophyte
|
Subcosmopolite
|
Resedaceae
|
Reseda alba L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Ranunculaceae
|
Ranunculus muricatus L.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Rhamnaceae
|
Zizyphus lotus Lamk
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Rubiaceae
|
Rubia peregrina L.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Salicaceae
|
Populus alba L.
|
Phanérophyte
|
Paléotempérée
|
Scrophulariaceae
|
Veronica anagallis-aquatica L.
|
Hélophyte
|
Cosmopolite
|
Solanaceae
|
Datura stramonium L.
|
Thérophyte
|
Néotropicale
|
Lycium europaeum L.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Lycium intricatum Boiss.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Nicotiana glauca Graham
|
Phanérophyte
|
Néotropicale
|
Solanum luteum Miller
|
Thérophyte
|
Paléotempérée
|
Solanum nigrum L.
|
Hémicryptophyte
|
Cosmopolite
|
Tamaricaceae
|
Tamarix gallica L.
|
Phanérophyte
|
Méditerranéenne
|
Umbellifereae
|
Apium graveolens L.
|
Thérophyte
|
Paléotempérée
|
Eryngium ilicifolium Lam.
|
Thérophyte
|
Méditerranéenne
|
Foeniculum vulgare Mill.
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Helosciadium nodiflorum Koch
|
Hémicryptophyte
|
Méditerranéenne
|
Scandix pecten-veneris L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Urticaceae
|
Urtica dioica L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Urtica membranacea Poir.
|
Thérophyte
|
Paléotropicale
|
Urtica urens L.
|
Thérophyte
|
Subcosmopolite
|
Zygophyllaceae
|
Peganum harmala L.
|
Géophyte
|
Méditerranéenne
|
Tribulus terrestris L.
|
Thérophyte
|
Cosmopolite
|
Annexe 2 - Définitions des types
biologiques présents dans le SIBE de la palmeraie selon la
classification de RAUNKIAER.
- les phanérophytes (phaneros =
visible) : ce sont des plantes ligneuses dont les bourgeons
pérennants sont situés à plus de 25 cm au dessus du sol.
- Les chaméphytes (chamai = à
terre) : ce sont des ligneux dressés, des ligneux à rameaux
couchés ou des herbacés rampants dont les bourgeons
pérennants sont situés à moins de 25 cm au dessus du sol.
- Les hémicryptophytes (cryptos =
caché) : ce sont des plantes herbacées dont les bourgeons
sont au ras du sol. L'appareil aérien disparaît lors de la
mauvaise saison.
- Les cryptophytes : ce sont des
végétaux dont les organes aériens sont fugaces mais dont
les parties pérennes sont protégées sous terre
(géophytes), dans la vase humide
(hélophytes) ou dans l'eau
(hydrophytes).
- Les thérophytes (théros =
été) : ces plantes subsistent à la mauvaise saison
sous forme de graines uniquement.
- Les épiphytes : ce sont des
végétaux qui se développent sur des supports vivants.
Annexe 3 - La liste des espèces du
tableau brut (par ordre alphabétique).
1
|
Aizoon canariense L.
|
43
|
Marrubium vulgare L.
|
2
|
Aizoon hispanicum L.
|
44
|
Mentha arvensis L.
|
3
|
Amaranthus deflexus L.
|
45
|
Mercurialis annua L.
|
4
|
Anacyclus sp.
|
46
|
Mesembryanthemum crystallinum L.
|
5
|
Asparagus stipularis Forssk.
|
47
|
Nicotiana glauca Graham
|
6
|
Atractylis cancellata L.
|
48
|
Onopordum acanthium L.
|
7
|
Atriplex colerei Maire
|
49
|
Orobanche hederae Duby.
|
8
|
Atriplex halimus L.
|
50
|
Papaver rhoeas L.
|
9
|
Avena sativa L.
|
51
|
Parkinsonia aculeata L.
|
10
|
Avena sterilis L.
|
52
|
Peganum harmala L.
|
11
|
Ballota hirsuta Benth.
|
53
|
Phalaris major Willk.
|
12
|
Bryonia dioica Jacq.
|
54
|
Phalaris minor Mutel
|
13
|
Carduus marianus L.
|
55
|
Phoenix dactylifera L.
|
14
|
Carex divisa Huds.
|
56
|
Phragmites communis Trin.
|
15
|
Chenopodium album L.
|
57
|
Pistacia atlantica Desf.
|
16
|
Chenopodium murale L.
|
58
|
Plantago coronopus L.
|
17
|
Convolvulus arvensis L.
|
59
|
Polygonum aviculare L.
|
18
|
Cuscuta epilinum Weihe
|
60
|
Rubia peregrina L.
|
19
|
Cynodon dactylon Pers.
|
61
|
Salicornia arabica L.
|
20
|
Cyperus longus L.
|
62
|
Salsola vermiculata L.
|
21
|
Datura stramonium L.
|
63
|
Scandix pecten-veneris L.
|
22
|
Diplotaxis muralis Dc.
|
64
|
Scolymus hispanicus L.
|
23
|
Echinops spinosus L.
|
65
|
Solanum luteum Miller
|
24
|
Echium plantagineum L.
|
66
|
Sonchus arvensis L.
|
25
|
Emex spinosa Campd
|
67
|
Sonchus maritumus L.
|
26
|
Eryngium ilicifolium Lam.
|
68
|
Suaeda fruticosa (L.) Forssk
|
27
|
Frankenia corymbosa Desf.
|
69
|
Tamarix gallica L.
|
28
|
Glaucium flavum Crantz
|
70
|
Taraxacum getulum Pom.
|
29
|
Hamada scoparia Iljin.
|
71
|
Tetragonolobus siliquosus Roth
|
30
|
Heliotropium europaeum L.
|
72
|
Tribulus terrestris L.
|
31
|
Hirschfeldia incana (L.) Lagr.
|
73
|
Typha angustifolia L.
|
32
|
Hordeum murinum L.
|
74
|
Urtica membranacea Poir.
|
33
|
Imperata cylindrica P. B.
|
75
|
Urtica urens L.
|
34
|
Inula viscosa Ait.
|
76
|
Veronica anagallis-aquatica L.
|
35
|
Juncus acutus L.
|
77
|
Volutaria lippii Cass.
|
36
|
Juncus maritimus Lam.
|
78
|
Xanthium spinosum L.
|
37
|
Lactuca viminea (L.) J. & C.Presl
|
79
|
Zizyphus lotus Lamk
|
38
|
Lamarckia aurea Moench
|
39
|
Limonium ornatum (Ball) O. Kuntze
|
40
|
Lycium europaeum L.
|
41
|
Lycium intricatum Boiss.
|
42
|
Malava sylvestris L.
|
Annexe 4 - Clé dichotomique des
espèces les plus remarquables du marais de la palmeraie (SIBE) de
Marrakech (RKOUCH, 2006):
- Plante généralement herbacée ou
ligneuse, feuille sessile et engainante, astipulée avec une nervation
parallèle et préfeuille absente ou présente (une seule
pièce)
Classe des
Monocotylédones (Série A).
- Plante herbacée ou ligneuse, feuille
pétiolée ou sessile, souvent stipulée avec une nervation
pennée, digitée ou palmée, préfeuille absente ou
présente (une paire)
Classe des
Dicotylédones (Série B).
SERIE A
(Monocotylédones) :
- Feuilles en couronne, composées, pennées
à tronc unique (=stipe), étroites et assez
élevées.
.............................................................Phoenix
dactylifera (F/ Arecaceae)
-Feuilles alternes distiques
.....................................................................................1
1-Tige sans noeud
................................................................................................2
- Tige à noeud
...................................................................................................4
2- Grande plante, à tige raide, longue et à
feuilles plates avec épi très grand et compacte.
..............................................................................
Typha angustifolia (F/Typhaceae)
- Tige aphylle, ronde et piquante, avec fleurs isolées
à 6 tépales ..........................................3
3-Tige très piquante, de couleur vert- jaunâtre
..............................Juncus acutus
(F/Juncaceae)
- Tige peu piquante, de couleur vert foncé.
............................ Juncus maritimus
(F/Juncaceae)
4-Plante herbacée, tendre à port rampant
..................................Cynodon dactylon
(F/Poaceae)
- Plante ligneuse, coriace à port dressé
.......................................................................5
5- Plante souple peu élevée (<1 m),
épis en masse compacte entourés de sois plus au moins plumeuses
.................................................................Imperata
cylindrica (F/Poaceae)
- Plante robuste élevée, à grosse tige
plus ou moins ligneuse ...............................................6
6- Tige très grosse (diamètre
supérieure à1cm) avec des glumes égales
..........................................
.........................................Arundo donax
(F/Poaceae)
-Tige moyenne (diamètre inférieur à 1
cm), avec des glumes inégales
.........................................................
.....................Phragmites communis
(F/Poaceae)
SERIE B (Dicotylédones)
-Plante vivace, ligneuse : phanérophyte ou
chaméphyte....................................................1
- Plante herbacée : hémicryptophyte ou
géophyte
...........................................................11
1- Arbre
........................................................................................................2
- Arbuste et buisson
..............................................................................................3
2-Feuille simple ,ovale, verte dessus et argentée
dessous (tomentum) et avec un tronc blanc
.....................................................................................Populus
alba (F/Salicaceae)
- Feuille composée biparipennée avec des
stipules épineuses blanches très développées.
...........................................................................Acacia
horrida (F/Mimosaceae)
3- Feuille plus ou moins grande, entière et
pétiolée
.........................................................4
- Feuille plus au moins réduite, entière et
sans pétiolée
....................................................8
4- Tige épineuse (présence des rameaux piquants)
................Lycium intricatum
(F/Solanaceae)
- Tige inerme (sans épines)
....................................................................................5
5-Feuilles opposées, verticillées par 3,
lancéolées et coriaces......Nerium oleander
(F/Apocynaceae)
-Feuilles alternes, plates
.......................................................................................6
6- Tige rampante
.......................................................Atriplex
colerei (F/Chenopodiaceae)
- Tige dressée
....................................................................................................7
7-Plante de couleur vert- glauque
.......................................Nicotiana glauca
(F/Solanaceae)
(Espèce introduite)
- Plante de couleur vert gris
........................................Atriplex halimus
(F/Chenopodiaceae)
8-Tige non charnue, articulée verte, glabre, avec
des feuilles en écailles, et des dépôt de sel sur les
rameaux ..............................................................Tamarix
gallica (F/Tamaricaceae)
- Tige plus ou moins charnue
...................................................................................9
9-Tige articulée, plante vert - clair
...............................Salicornia arabica
(F/Chenopodiaceae)
-Tige non articulée
..............................................................................................10
10-Feuilles alternes, et une tige arrondie et allongée
.............................................
...........................Suaeda fruticosa
(F/Chenopodiaceae)
- Feuilles en fascicule axillaires, avec les bords
repliés et une tige ligneuse, couverte de poils.
.......................................Frankenia corymbosa
(F/Frankeniaceae)
11-Feuilles pétiolées
............................................................................................12
- Feuilles sessiles
................................................................................................15
12-Tiges ligneuses
..............................................................................................13
- Plantes en liane
.................................................................................................14
13- Feuilles entières simples, embrassantes larges et
plus longues, alternes ou spiralées avec des tiges nombreuses ligneuses,
rampantes et glabres ......................... Inula viscosa
(F/Asteraceae)
- Feuilles entières simples, radicales,
lancéolées, spatulées et caulinaires en rosette, avec une
tige arrondie aphylle ou à rameaux raides
...........................Limonium ornatum
(F/Plumbaginaceae)
14-Plante lianoïde avec présence des vrilles et
sans stipule...........Bryonia dioica
(F/Cucurbitaceae)
- Plante lianoïde avec absence des vrilles et avec deux
stipules par feuille donnant l'aspect de feuilles verticillées
...........................................................Rubia
peregrina (F/Rubiaceae)
15-Feuille charnue, axillante des rameaux courts et
très feuillés, verticillés ou alternés
...................................................................Inula
crihtmoides (F/Asteraceae)
- Feuilles lancéolées, aigues,
serulées ou dentées, avec une disposition opposée
............................................Veronica
anagallis- aquatica (F/Scrophulariaceae)
DOCUMENT PHOTOGRAPHIQUE
Annexe 5 - Quelques contraintes
menaçant le S.I.B.E du Marais de la Palmeraie de Marrakech.
Le manque d'eau.
Proximité immédiate de l'agglomération de Marrakech
et plusieurs douars en périphérie.
Extension des systèmes cultivés au détriment
Les incendies provoqués et défrichement du milieu.
du milieu naturel.
Rejet des eaux usées.
Jets des
déchets urbains.
Coupes excessives de la biomasse
végétale. Le
surpâturage
.
DOCUMENT PHOTOGRAPHIQUE
Annexe 6 - Evolution progressive d'une
Tamaricaceaie après un incendie
Photo du 17/10/2005
Photo du 22/06/2006