Partie V : DISCUSSION
V.1. Aspects méthodologiques
V.1.1. Usage des grilles de piégeages
Ce travail s'était réalisé sur un
dispositif de 15 layons intérieures ou transects secondaires de 200m
chacun et équidistant de 10m tracés dans trois grilles de
piégeages à raison de 5 transects dans chaque grille de 1 ha
installés dans chaque habitat. Un transect principal de 500m traversant
les habitats était également tracé pour installer ces
grilles de piégeages. Plusieurs auteurs ; pour des études des
petits mammifères et de caractérisation des facteurs abiotiques
du milieu, ont utilisé des transects principaux. A titre d'exemple,
Malcolm et Ray (2000) en ont tracé 24 de 280m ; Alongo (2007) a
tracé 2 de 200m et Iyongo (2008) 16 de 350m. Anderson et al
(2003) ont observé la même équidistance que celle retenus
pour ce travail alors que Boowers et Dooley (1993) ont adopté 12,5m
entre les transects.
White (1994) a utilisé la méthode des transects
pour la capture des rongeurs à la Lopée au Gabon de même
que Dudu (1991) dans la Réserve Forestière de Masako, Boowers
& Dooley (1993) ; Boowers et Dooley (1996) aux Etats Unis ; Dunstan et
Barry (1996) en Australie, Manson et Stiles (1998) aux Etats Unis ; Malcolm
& Ray (2000) en République Centrafricaine ; Manson et al
(2001); Anderson et al (2003); Wolf & Batzil (2004) aux Etats Unis
; Iyongo (2008) à Masako. D'autres auteurs tels que Chiarello (1999) et
Barbosa & Marquet (2002) ont utilisé les transects pour
l'étude des grands mammifères au Brésil et les
coléoptères en Chili. Dudu (1991) ; Boowers et Dooley (1996) ;
White et Edwards (2000) considèrent la méthode des transects
comme celle de recensement la plus efficace pour les grandes zones de
forêt pluviale africaine ; Wolf & Batzil (2004) affirment que c'est
une méthode simple et pratique pour la recherche des espèces dans
un biotope et permet une bonne estimation de leur abondance relative. Dunstan
et Barry (1996) ; Chiarello (1999) ; Manson et al (2001); Anderson
et al (2003) abordent dans le même sens mais précisent
que cette méthode permet une récolte aisée aussi bien des
données que des informations visuelles concernant la topographie et la
structure de la végétation. Cependant, elle présente
l'inconvénient de ne pas utiliser toutes les observations
du milieu en ne se limitant qu'à celles le long des transects.
V.1.2. Détection de la zone de lisière
Turner et al (1993) ; Walker et al (2003) se
sont basés sur la végétation pour déterminer les
écotones. La même méthodologie fut adoptée par
Manson et al (2001); Anderson et al (2003) pour déterminer la
zone de lisière entre la forêt et les vieux champs d'une part et
entre la lisière et l'intérieur de la forêt d'autre part
afin d'étudier la densité et la distribution des Rongeurs. Ainsi,
la zone de lisière de 35m à 42m de long faisant objet de cette
recherche a été délimitée à partir de
l'étude de la végétation en allant de la jachère
à la forêt secondaire. D'autres auteurs comme Alongo (2007) et
Lokonda (2007) se sont servis des paramètres pédologiques pour
déterminer la zone de lisière.
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