III.3. METHODES
III.3.1. Descriptions du dispositif
Trois grilles de piégeages installées
respectivement dans 3 types d'occupation du sol (Jachère, Lisière
et Forêt secondaire) par le doctorant Léon IYONGO, ont
été utilisées. A l'intérieur de ces grilles de 1ha
chacune étaient ouverts cinq layons ou transects secondaires de 200 m de
long et équidistant de 10m, qui contenaient 100 pièges à
raison de 50 pour chaque type (Clapettes de marque Lucifer et
Sherman). Un transect principal de 500m de long allant de la jachère
à la forêt secondaire en passant par la zone de lisière a
été tracé en vue d'installer les grilles de
piégeages et de prélever les différentes variables
environnementales. La figure 3.1 donne la cartographie du site.
L5
L4
Grille Forêt secondaire L3
Grille Lisière L3 50m
L2
L1
200m
L5
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L4
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Grille Jachère L3
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Légende : L = Layon
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L2
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L1
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L2
L4
L1
200m
L5
10m
Fig 3.2 : Description du dispositif expérimental.
On observe trois grilles de piégeages de 50 m chacune placées
dans chaque type d'occupation du sol et équidistants de 200 m les unes
des autres. Chaque grille contenaient cinq layons de 200 m de long et
équidistants de 10 m le long desquels étaient
piégés les Rongeurs.
III.3.2. Technique de piégeage
Au total 150 pièges de marque Lucifer rat trap et 150
pièges Sherman ont été utilisés soit 300
pièges de 2 types à raison de 100 pièges par grille et par
type d'occupation du sol (50 Clapettes et 50 Sherman). Ces pièges ont
été placés le long de 5 layons de 200m situés
dans
chaque grille, à une équidistance de 10 m. Un
signalement de la station était à chaque fois noté et
attaché à un arbuste comme repère pour faciliter les
opérations de piégeages, de relevé et la détection
des pièges.
III.3.3. Prélèvement des paramètres
environnementaux
Les paramètres environnementaux tels que la vitesse du
vent, la température, l'humidité relative, la fraicheur de l'air,
l'indice de chaleur et le point de rosée ont été
prélevés à l'aide d'un anémomètre de marque
Kestrel 3000. Ces relevés s'effectuaient chaque jour entre 8h et 11h00
de l'avant midi et entre 14h et 17h de l'après midi.
III.3.4. Analyses statistiques.
Nous avons commencé par tester la distribution de nos
données afin d'être fixé sur quel type de tests appliquer.
Ce test a laissé voir une distribution gaussienne de nos données
(annexe 2.a). Le test de corrélation a été effectué
sur base des variables environnementales afin de mesurer la partie de la
variance qui est partagée entre ces variables dans les habitats pris
deux à deux. Une forte corrélation traduirait que les habitats
étaient fortement liés et que ces variables variaient de la
même façon à l'intérieur de ces habitats. A
l'inverse, les variables diffèrent d'un habitat à l'autre, ce qui
traduit qu'on est face à des milieux différents. Une Analyse de
Variance à un critère a été effectuée et les
p-valeurs on été calculés afin de déterminer si les
effectifs étaient significativement différents entre les trois
habitats ou pas. Ensuite, le test de Kolmogorov Smirnov a permis de comparer
ces effectifs entre les habitats pris deux à deux afin de confirmer le
résultat obtenu à l'aide de l'ANOVA. Enfin, le test t de
Student a été réalisé pour tester les
réponses des espèces à
l'hétérogénéité d'habitats par comparaison
de leurs effectifs dans les habitats pris deux à deux. Ces
différents calculs ont été effectués à
l'aide du logiciel STATISTICA.
Le Test de Kolmogorov Smirnov est basé sur la
comparaison de la fonction cumulative de fréquence N(x) pour
l'échantillon (c'est-à-dire le nombre d'observations
inférieures à x) avec la fonction de répartition
F(x)pour la population (c'est-à-dire la probabilité
qu'une observation soit inférieure à x). De façon plus
précise on déterminera l'écart maximum en valeur absolue
entre ces deux fonctions et on compare cet écart à des valeurs
critiques tabulées. Il est d'une utilisation plus large que le test du
Chi carré, car il reste applicable pour des échantillons
d'effectif réduit.
Le test t tient compte de l'importance de la
différence, de la taille et de la déviation standard des
échantillons. Le calcul de P valeur permet de répondre pour notre
cas à la question : « A quel point sommes nous sûrs qu'il
existe effectivement une différence entre les habitats ? »
(Motulsky, 1995).
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