REPUBLIQUE OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
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CATHOLIC UNIVERSITY OF BERTOUA
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REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail -
Patrie
***************
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BERTOUA
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Effectué du 03 Mai - 04 juin 2012à la
SGBC en vue de l`obtention de la licence
Thème: Innovation
Financière et Rentabilité Bancaire
Rédigé et soutenu Par Martin AMBASSA
Faculté:
Economie et Management
Option :
Monnaie, Banque et
Finance
Sous l`encadrement
Professionnel de :
Djibrilla KHAN
GESTIONNAIRE DE BANQUES SGBC
Académique de :
Dr. MONDJELI MWA NDJOKOU
Chargé de Cours
FSEG- Université de Yaoundé II- Soa.
Année académique
2011-2012
"L`Université Catholique de Bertoua n`entend donner
aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
présent rapport de stage. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à son auteur. "
A Mes Parents
AMBASSA Raphael
LILY PRISO Judith
L`élaboration de ce travail est le résultat d`un
appui et d`un sacrifice de plusieurs personnes dont il nous convient de
remercier. Il s`agit de:
Dr. MONDJELI MWA NDJOKOU Enseignant- ChercheurChargé de
Cours
FSEG- Université de Yaoundé II- Soa pour son
expertise et le temps qu`il a su nous consacrer tout au long de nos recherches.
Djibrilla KHANgestionnaire de banques SGBC pour son
encadrement professionnel et les informations qu`il a mis à notre
disposition.
Tousles enseignants et étudiants de l`UCAB.
Toute ma famille en particulier ma mère LILY PRISO
Judith épouse AMBASSA
Tous mes amis.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
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PREMIERE PARTIE
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INNOVATION FINANCIÈRE ETRENTABILITÉ
BANCAIRE:APPROCHE THEORIQUE
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Chapitre I :Innovation Financière
et rentabilité : Cadre théorique
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défini.
Chapitre II: La SGBC et la gestion de la carte
bancaire
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défini.
DEUXIEME PARTIE
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défini.
INNOVATION FINANCIÈRE ET RENTABILITÉ:
L`EVIDENCE EMPIRIQUE
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Chapitre III:InnovationFinancière et
rentabilité financière : Une évaluation empirique
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défini.
Chapitre IV:Innovation financière et
rentabilité bancaire : Recommandations pour une meilleure
interconnexion
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CONCLUSION GENERALE
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défini.
BIBLIOGRAPHIE
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défini.
Résumé
En observant les dix dernières années,
nous constatons que la rentabilité financière de la SGBC s`est
accrue. Le taux de croissance de son produit net bancaire a presque six
triplés passant de 1.10% (2000-2005) à 6.66% (2006-2010) soit,
une variation moyenne du taux de croissance équivalente à 5.56%.
Bon nombre d`auteurs défendent l`existence d`un lien positif entre
innovation financière et rentabilité bancaire. Pour eux, les
banques de part les innovations, constituent un levier de la rentabilité
financière. L`intérêt que les autorités ont de nos
jours pour la question nous a amené à analyser de façon
empirique la relation entre la carte bancaire et rentabilité
financière de la SGBC. La finalité de l`étude étant
de ressortir d`une part l`évolution de la rentabilité
financière et d`autre part de déterminer l`effet de la carte de
paiement sur le produit net bancaire. Nous avons fait un état des lieux
sur l`évolution de la rentabilité financière pour
déboucher sur la vérification de l`hypothèse par une
étude descriptive. A l`issue de cette étude, il ressort que
l`évolution du produit net bancaire de la SGBC est sans cesse croissant
avec un taux de croissance moyen de 6.66% et que la carte bancaire a un effet
positif sur le produit net bancaire avec une contribution évaluée
à 5.51% du produit net bancaire.
ABSTRACT
Looking at the last ten years, we see that the financial
profitability of the SGBC has highly intensified. The rate of growth of its net
banking income has almost tripled from six 1.10% (2000-2005) to 6.66%
(2006-2010)is a variation of the average growth rate equivalent to 5.56% growth
rate. Many authors defend the existence of a positive link between bank
profitability and financial innovation. For them,the banks share the
innovations, represent a key financial profitability.The relevance that the
authorities have today for the issue has led us to analyze empirically the
relationship between credit card and financial profitability of SGBC. The
purpose of the study is to highlight a part the evolution of financial
profitability and on the other, to determine the effect of the payment card on
the net banking product. We made a condition of place on the evolution of the
financialprofitability to the verification of the hypothesis by a descriptive
study. At the result of this study, it is clear that the evolution of the net
banking incomeof the SGBC is growing with an average growth rate of 6.66% and
that the payment card has a positive effect on the net product Bank with a
contribution estimated at 5.51% of net banking income.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BEAC:Banque des Etats de l`Afrique Centrale
COBAC:Commission Bancaire d'Afrique
Centrale
PNB:Produit net bancaire
R D :Recherches développement
ROA:Return on asset
ROE:Return on equity
SGBC:Société
Générale de Banques au Cameroun
SIG: Solde intermédiaire de gestion
UCAB: Université Catholique
de Bertoua
LISTE DES TABLEAUX
Les soldes intermediaires de gestion
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Le PNB de la première
période(2000-2005)
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défini.
Le PNB de la seconde période(2006-2010)
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Tableau récapitulatif des deux
périodes
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défini.
ROE de la première période
(2000-2005)
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Pour la deuxième période
(2006-2010)
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défini.
ROA de la première période
(2000-2005)
Erreur ! Signet non
défini.
Le ROA de la SGBC de 2006 à 2010
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défini.
Tableau récapitulatif des ROE et ROA
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défini.
Rentabilité de la carte bancaire
En 2006
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En 2007
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En 2008
Erreur ! Signet non
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En 2009
Erreur ! Signet non
défini.
En 2010
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défini.
Tableau récapitulatif et
évolution de la rentabilité de la carte
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défini.
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Graphique représentant
l`évolution du PNB de 2000-2010
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défini.
Figure 2: Evolution de la rentabilité de la
carte sur le PNB
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défini.
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE DE L`ETUDE
L`innovation désigne le processus par lequel, on
introduit un produit nouveau ou un processus nouveau dans un domaine ou
dans un marché. TUFANO (2002), définit l'innovation
financièrecomme un acte de création puis, de popularisation
d'instruments financiers et de technologies financières dans les
marchés. Par ailleurs, la rentabilité est un indice de
performance qui met en évidence le bénéfice
dégagé par une firme à la fin d`un exercice.
Les travaux de MISHKIN (2010),ABIR (2010),
etCHOKRI (2010)mettent en
évidence un lien positif entre l'innovation financière et la
rentabilité bancaire.
En effet, le processus d'innovation financière a
transformé l'ensemble des systèmes financiers et a marqué
l'évolution de l'industrie bancaire. Autrefois, un client qui voulait
retirer de l'argent de sa banque, vérifier son solde ou effectuer des
virements devait s'adresser au caissier. Comme toute autre industrie,
l`industrie financière est une activité qui réalise des
profits en vendant ses produits.
Dans cette optique, pour maximiser leurs profits les
banques développent de nouveaux produits pour satisfaire les besoins de
la clientèle.
De nos jours, il est plus susceptible d'être en
relation avec une machine automatique pour un retrait d'argent, une
consultation de compte, et effectuer des virements depuis un ordinateur
personnel ou un guichet automatique. Ce phénomène issu des
améliorations de la finance et des avancés technologiques est
surnommé « la finance électronique ou e-finance et dans
un cadre purement bancaire le e-banking ».
Dans cette nouvelle orientation de l'économie et de
l'information, l'habileté à s`adapter et à répondre
se trouve dans le même degré d`importance que dans
l`habileté à agir et à anticiper. La digitalisation de
l`information combinée par les innovations des moyens de paiement a
changé de façon drastique; ce qui est à l`origine de la
création de la carte bancaire répondant aux besoins des usagers.
La carte bancaireest une carte magnétique qui permet
à son possesseur de faire des retraits d'argent dans des billetteries et
d'effectuer des achats ou des paiements. Elle est l`innovation
financière la plus pesante à la SGBC par conséquent, elle
fera l`objet de notre étude car représente en moyenne et
selon les rapports de la SGBC 5.51% du produit net bancaire.
C`est dans cette nouvelle vision que la
Société Générale de Banques au Cameroun qui occupe
la deuxième place en terme de part de marché bancaire Camerounais
(avec 20.3% selon la direction générale du trésor et de la
coopération financière derrière la BICEC qui compte 21.56%
en 2011) a mis sur le marché en Mai 2002 un nouveau produit qu`est la
carte Bancaire.
L`objectif de la mise sur pied de cette carte est de
faciliter les moyens de paiement mais aussi de se différencier face
à la concurrence afin de fidéliser sa clientèle et
accroitre sa part de marché. Les retombés de ce produit ont
boosté et continue de booster davantage la rentabilité de
celle-ci au point où la SGBC a fait de la carte de paiement un appui
d`aide à la rentabilité.
PROBLEMATIQUE
Si l'on s'en tient au développement discursif
d'EBRAHIM et HUSSAIN (2010), l'innovation financière constitue un
tremplin de la performance bancaire c'est-à-dire qu'elle contribue
à l'amélioration du bénéfice de la banque.
Le sujet pose le problème de l`effet de la
carte bancaire sur la rentabilité bancaire.
Pour une appréhension beaucoup plus facile et une
meilleure résolution de cette réflexion, il revient
d'étudier minutieusement la question spécifique suivante :
- La carte bancaire améliore t-elle la
rentabilité bancaire ?
OBJECTIF DE L'ETUDE
Notre étude a pour objectif
« d'évaluer l'effet » de l'innovation
financière sur la rentabilité bancaire. De façon
spécifique, elle cherche à :
- apprécier le processus d'innovation financière
à la SGBC notamment sur la carte bancaire;
- montrer l'évolution de la rentabilité
financière à la SGBC ;
- Déterminer la contribution de la carte bancaire
à la rentabilité bancaire.
HYPOTHESE
Notre hypothèse fondamentale est la suivante :la
carte bancaire améliore la rentabilité bancaire.
METHODOLOGIE
Notre démarche méthodologique consiste
tout d'abord à faire un tour d'horizon sur la littérature
existante ayant trait au lien entre l'innovation financière et la
rentabilité bancaire pour ensuite vérifier empiriquement notre
hypothèse de recherche. A cet effet, nous adoptons une approche
descriptive basée sur une étude comparative entre deux
périodes à savoir : la période avant l'apparition des
cartes bancaires et celle d'après l'apparition des cartes bancaires. Il
est également question de ressortir le bénéfice net des
cartes bancaires que nous divisons par le bénéfice total de la
banque afin de mettre en évidence la contribution de la carte sur la
rentabilité financière.
INTERETS DE L'ETUDE
L'intérêt à retenir dans cette
étude s'inscrit sur deux aspects :
- Sur l'aspect théorique, cette connaissance nous donne
de précieux indices sur l'évolution possible du système
financier et nous permet d`anticiper sur l`obsolescence dans la mesure
où la technologie évolue de plus en plus vite et chaque firme a
intérêt à s`arrimer à la nouvelle donne;
- Sur l'aspect économique, cette étude met en
évidence l'esprit créatif des firmes bancaires sachant que toute
firme a pour objectif la maximisation du profit tout en tenant compte de
la concurrence. Il s`agit donc pour les entreprises de développer des
nouveaux produits qui peuvent être bénéfiques tant pour les
clients que pour la rentabilité de la banque.
PLAN DE L'ETUDE
L'objectif de cette étude est d'évaluer l`effet
de la carte bancairesur la rentabilité bancaire pour y parvenir,
l'organisation de cette étude sera faite en deux parties. La
première partie sera une approche théorique de l'innovation
financière et la rentabilité bancaire, elle sera
constituée de deux chapitres à savoir : Chapitre
1 :Innovation financière et rentabilité bancaire :
cadre théorique,Chapitre 2: La SGBC et la gestion de la carte
bancaire. La deuxième partie innovation financière et
rentabilité bancaire : L`évidence empirique. Elle fait l'objet de
deux chapitres également à savoir : Chapitre
3 :Innovation financière et rentabilité bancaire : une
évaluation empirique, Chapitre 4 :Innovation financière et
rentabilité : Recommandations pour une meilleure interconnexion.
PREMIERE PARTIE
INNOVATION FINANCIÈRE
ETRENTABILITÉ BANCAIRE: APPROCHE THEORIQUE
INTRODUCTION
Suite aux mouvements de libéralisation des
années 1990, l`innovation financière est de plus en plus
usitéepar les banques à des buts stratégiques. La
qualité de la prestation des services d`une banque peut être en
effet appréciée par sa capacité à proposer des
services dont les caractéristiquesrépondent parfaitement aux
besoins de leurs clients.Ainsi, pour mieux répondre aux besoins des
consommateurs dont les préférences sont de plus en plus
diversifiées, les banques sont incitées à élargir
leurs gammesde produits financiers offerts par le biais de la
différenciationou de la diversification. Cette mesure peut instaurer une
relation durable entre banque et client. L`innovation financière permet
donc à la firme bancaire d`accroitre sa part de marché et de
faire face à la concurrence. C`est dans cette rationalité
économique et stratégique que s`inscrit la SGBC à travers
ses divers innovations notamment la carte bancaire. Il est donc question dans
cette partie de présenter l`approche théorique sur l`innovation
financière et la rentabilité bancaire et ensuite, de
présenter la SGBC et la gestion de son innovation qu`est la carte
bancaire.
Chapitre I : INNOVATION FINANCIÈRE ET
RENTABILITÉ BANCAIRE : CADRE THEORIQUE
Si l'on s'en tient au développement
discursif émis par SCHUMPETER(1911),sur la théorie de
«l'entrepreneur innovateur », il ressort de cet auteur du
milieu du XXe siècle que le fondement et l'impulsion de
la dynamique économique est l'innovation. Pour MISKHIN et al (2010),
l'innovation Financière est la source du déclin de la banque
traditionnelle1(*).
Cependant, le coté conceptuel et théorique de cette
réflexion exige un éclaircissement approfondi. Les travaux de
LANCASTER (1996), KANE (1981 ,1983) et de SILBER (1983) sont à la base
de la théorie moderne de l'innovation financière. Comprendre
cette approche, nécessite au préalable de mettre en exergue d'une
part l`approche théorique sur l'innovation financière et les
mesures de la rentabilité bancaire, d'autre part, de présenter
la revue de la littérature.
SECTION I : INNOVATION FINANCIÈRE ET
RENTABILITÉFINANCIÈRE : UN EXAMEN THEORIQUE
L'objectif de cette sectionest de ressortir de
façon détaillée les définitions, types, et
déterminants de l`innovation financière ensuite, les mesures de
la rentabilité bancaire.
I- INNOVATION FINANCIÈRE : DEFINITION,
TYPOLOGIE ET DETERMINANTS
1-Définitions
a) Innovation
L'innovation désigne le processus par lequel un
agent ou une firme décide de mettre sur le marché un produit
nouveau ou d'instaurer une procédure nouvelle.
D'après GOWLAND(1991),
l'innovation peut se définir comme l'introduction d'un nouveau produit
sur le marché ou la production d'un produit existant mais sous une
nouvelle forme.
Le terme « innovation » selon SILBER
(1983) implique « un changement dans les techniques utilisées,
les politiques opérationnelles et industrielles qui permettent de
modifier les fonctions enfin, désigne l'adaptation d'une nouvelle
idée par une organisation pour un même objectif ».
b) Innovation financière
L'innovation financière quant à elle
désigne, la création des nouveaux produits financiers
destinés à combler les vides du marché afin de remplir
l'ensemble des marchés et par conséquent permettre le transfert
efficace des fonds de prêteur à emprunteur.
TUFANO(2002) définit quant à lui l'innovation
financière comme un acte de création puis de popularisation
d'instruments financiers et de technologies financières dans les
marchés.
2-Les types d'innovation financière
A la suite des travaux de SCHUMPETER (1939), TUFANO
(2002) distingue trois types d'innovation : l'innovation de produits, de
processus et de marchés. L'innovation de produits et de processus font
l'objet de cette analyse.
a) Innovation de produits
Elles concernent l'utilisation des nouveaux actifs ou services
offerts par les institutions, les établissements et les marchés
financiers. Ces innovations sont encouragées par l'instauration d'un
service " recherche-développement " dans les établissements de
crédit et qui ont pour mission la mise au point de nouveaux produits.
Exemple : les bons de trésor, les swaps, les options, actions et
obligations.
b) Innovation de processus
Elles correspondent à l'utilisation de nouvelles
technologies qui donnent naissance à de nouveaux produits et qui peuvent
contribuer à réduire le coût de production des produits
existants. Les progrès de l'informatique et de la
télématique ont favorisé la création de nouveaux
produits comme les différentes cartes bancaires, la banque à
domicile et les automates bancaires.
3- Les motifs et les déterminants de
l`innovation
Survivre dans un environnement concurrentiel
nécessitepour une firme de mettre à la disposition de sa
clientèle des stratégies permettant defidéliser ses
clients et de se différencier de la concurrence afin de maximiser son
profit. La question qui suscite l`intérêt de cette rubrique est
celle de savoir pourquoi innover ? Pour y parvenir, il s`agit tout d`abord de
déterminer les motifs de l`innovation et ensuite, les
déterminants de l`innovation financière.
a- Les Motifs de l`innovation
Deux raisons principales justifient l`innovation à
savoir : la concurrence et la recherche du profit
· La concurrence
Selon SCHUMPETER(1912, 1942), à qui l'on doit
l'acception moderne du terme innovation, celle-ci est le processus par lequel
une entreprise introduit une technologie nouvelle dans l`économie.
SCHUMPETER établit un lien positif entre technologie nouvelle et
croissance économique. La concurrence est importante dans la mesure
où elle empêche toute entreprise de hausser individuellement le
prix de ses produits à un niveau supérieur à celui qui
permet de couvrir le coût de ses intrants, y compris une
rémunération concurrentielle des gestionnaires et un rendement
équitable pour les investisseurs. Ainsi, les entreprises qui mettent au
point des nouveaux produits et de meilleure qualité, peuvent toucher des
bénéfices excédentaires et maitriser leurs
environnements.
· La recherche du profit
KEYNES(1936)affirme à propos de l`innovation que: "dans
un avenir rapproché, l'économie serait caractérisée
par des surplus et une surproduction
généralisés" il souligne ici les
retombés économiques de l`innovation.Les entreprises qui
dépensent beaucoup en R-D2(*) obtiennent de meilleurs résultats financiers
que les autres.
HALL etCOLL (1993),montrent que les entreprises qui ont des
dépenses élevées de R-D affichent une performance
financière supérieure à la moyenne de l'industrie.
MISHKIN(2010), résumant cette analyse trouve que pour
maximiser leurs profits, les institutions financières développent
de nouveaux produits pour satisfaire leurs propres besoins et ceux de leurs
clients; En d`autres termes, l`innovation qui peut être extrêmement
bénéfique pour l`économie est guidée par le
désir de rester ou devenir riche.
b- Les déterminants de l`innovation
Dans la présente étude, nous examinons les
déterminants des paramètres économiquesde l`innovation
financière. Nous insistons sur les aspects économiques de
l`information et la répartition géographique, et enfin, nous
attardons sur les politiques gouvernementales et la culture nationale.
· Aspects économiques de l`information et
répartition géographique
Pour une entreprise, la valeur d'une innovation réside
dans le fait qu'elle possède des renseignements exclusifs sur la
façon de fabriquer un produit moins coûteux ou de meilleure
qualité. Selon CAVES (1982), l`information diffère des autres
biens économiques de deux façonsL'information est un bien
quasi-public3(*)et
L'information comporte des rendements d'échelle croissantsc`est dire
que, La plupart des coûts associés à la mise au point d'une
innovation doivent souvent être assumés durant la période
initiale.
En 1890, MARSHALL a écrit que la concentration de
l'industrie dans les villespermettait une diffusion rapide des connaissances
d'une entreprise à l'autre et que cela devrait stimuler la croissance
économique. Ce transfert de connaissances d'une entreprise à
l'autre est appelé retombées de la connaissance et constitue un
exemple de ce que les économistes appellent les externalités
positives. Selon cette vision, la présence d'une activité
industrielle importante signifie que les innovations peuvent être
appliquées immédiatement à plus grande échelle et
partant, engendrer davantage de bénéfices.
· Les Politiques gouvernementales et la culture
nationale
Le fait que l'innovation soit basée sur l'information
et que l'information a des propriétés uniques qui rendent les
solutions du marché sous-optimales dans bien des cas, laisse penser que
le gouvernement peut jouer un rôle en matière de production
d'information et d'innovation. KOPPEL (1995),supposeque le libre marché
peut orienter des fonds vers les innovations qui cadrent avec la logique
économique et détourner les fonds de celles qui défient
cette logique. C`est dire que, la politique gouvernementale détermine ou
oriente l`innovation dans un pays.
Il est possible que certaines cultures soient plus favorables
à l'innovation que d'autres, et cela a une influence négative sur
leur croissance économique. LA PORTA et COLL (1997),constatent que les
pays dominés par des religions fortement hiérarchisées,
affichent une piètre performance économique. WEBER (1922),
compare une culture centrée sur les traditions, où les
associés et les employés d'une entreprise sont exclusivement des
membres de la famille et des amis, à une culture fondée sur la
rationalité où l'on a surmonté ces restrictions. Les
résultats ne sont pas les mêmes et l`entreprise a plus
tendance à innover vers une culture axée sur la
rationalité.
II - RENTABILITÉ BANCAIRE : DEFINITION
ET MESURES
La rentabilité des banques est
appréhendée à l'aide de cinq (05) soldes
intermédiaires de gestion à partir du compte de résultat
et de divers ratios.
1 -LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
La mise en évidence de ces soldes intermédiaires
de gestion et de leur évolution dans le temps est nécessaire
à l'analyse financière d'une banque et plus
précisément à l'étude de sa rentabilité.
produits d'exploitation
|
Intérêts, commissions liées aux
prestations de services, produits des opérations de trésorerie et
interbancaires, opérations sur titres, opérations de change,
opérations hors-bilan
|
- (moins) charges d'exploitation
|
Rémunérations des dépôts, charges
sur les opérations de trésorerie et interbancaires,
opérations sur titres, opérations
de change, opérations hors-bilan
|
= Produit Net bancaire
|
Indique la marge brute dégagée par les banques
dans leurs activités bancaires
|
- charges généralesd'exploitation
|
Charges de personnel, loyers, frais de publicité...
|
= Résultat Brut d'Exploitation
|
Marge brute dégagée après charges de
«structure»
|
- Coût du risque
|
Risque de contrepartie : dotations aux provisions pertes sur
créances irrécouvrables (les plus-ou moins values latentes sur
portefeuilles de titres sont comptabilisées dans le PNB)
|
= Résultatd'Exploitation
|
|
+/- gains/pertes sur actifs immobilisés
|
Plus-ou moins values réalisées sur cessions
d'immobilisations (corporelles, incorporelles,
financières)
|
= Résultat courant avant
impôt
|
Marge générée sur l'ensemble des
activités, après prises en compte de tous les coûts (de
structure et de risque)
|
- Impôtssur les bénéfices
|
|
+/- autres produits et charges
|
Résultats exceptionnels (sur opérations non
récurrentes), dotations (ou reprises de fonds) pour risques bancaires
Généraux
|
= Résultat Net
|
|
2-LES RATIOS DE RENTABILITÉ BANCAIRE
Les ratios de rentabilité permettent d'étudier
le rendement de la banque et sa capacité à gérer des
bénéfices.
· Le ratio de rentabilité des fonds propres ou
RETURN ON EQUITY (ROE):
Ce ratio mesure la capacité bénéficiaire
d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les
actionnaires. Il se définit par :
· Le ratio de rentabilité de l'actif ou RETURN ON
ASSET (ROA):
Ce ratio indique la rentabilité de tous les capitaux
utilisés par la banque. Il est parmi les ratios les plus utilisés
pour mesurer les performances des banques. Il est définit comme suit:
· Le ratio de marge nette :
Ce ratio permet de comparer les bénéfices nets
par rapport au produit net bancaire. Il se définit comme suit :
· Le ratio de rentabilité brute :
Ce ratio indique la capacité de la banque à
engendrer des recettes permettant le remplacement des éléments
d'actif totalement amortis et la croissance du patrimoine de la banque. Il se
présente comme suit :
L'analyse des états financiers par la méthode
des ratios consiste donc à utiliser ces rapports significatifs pour
évaluer la situation d'une firme. L'intérêt principal de
cette méthode est qu'elle permet de réduire la multitude de
chiffres contenus dans les états financiers à un nombre
limité de ratios plus facile à manipuler et à
interpréter.
Section II :INNOVATIONFINANCIÈRE ET
RENTABILITÉ BANCAIRE : UNE REVUE DE LA LITTERATURE
Il existe une divergence idéologique quant à la
finalité de l`innovation financière. Certains auteurs trouvent
qu`elle est une variable stratégique pour la maximisation du profit
et pour d`autres, elle est un moyen pour contourner la
règlementation. La présente revue de la littérature rend
plus explicite les différentesidées émises.
I-L `INNOVATION FINANCIÈRE ET L`ESSOR DU SYSTEME
BANCAIRE
SCHUMPETER (1911), dans le souci de monter le rôle que
joue l`innovation au sein d`une entreprise affirme :"C'est par
la fabrication de produits nouveaux, l'adoption de procédés et de
techniques inédits, l'utilisation de nouvelles matières
premières ou l'ouverture de nouveaux débouchés que les
structures finissent par changer". L` auteur montre la
nécessité et la plus value de l`innovation car, cette
dernière booste la croissance.
Le même auteur en (1912) dans son ouvrage
intitulé la théorie de l`entrepreneur
innovateuraffirme que :"le
profit est la sanction de
l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur" pour lui, un
bon entrepreneur est celui qui innove car, l`innovation permet d`atteindre
l`objectif de rentabilité.
Pour GEOFFRON (1993), l'innovation financière permet
aux banques d'attirer une clientèle supplémentaire et donc de
gagner des parts de marché. La firme innovante bénéficie
également d'effet d'apprentissage et de l'acquisition d'une
réputation autorisant la sélection d'une clientèle de
premier rang.
Les travaux de MISHKIN (2010) montrent que le
processus d`innovation financière a transformé l`ensemble des
systèmes financiers et a marqué l`évolution de l`industrie
bancaire.
Pour cet auteur, l`activité traditionnelle de
distribution de prêts financés par les dépôts a
décliné. Une partie de cette activité a été
remplacé par un système bancaire parallèle où le
prêt par l`intermédiaire du marché des titres s`est en
partie substitué au prêt bancaire.
MABROUK et CHOKRI (2010), sont les principaux
économistes de la tendance qui soutiennent l`effet positif de
l`innovation financière sur la rentabilité bancaire et le
système financier car pour eux, elle aboutità
l`amélioration de l'efficience dans l'allocation des fonds, la
réduction des imperfections dans la gestion de conflits
d'intérêts, la réduction des coûts de transaction,
la limitation de la charge fiscale et la réduction de la
volatilité.
II- L `INNOVATION FINANCIÈRE COMME
CONTOURNEMENT DE LA REGLEMENTATION ET SOURCE DE CRISE
Aujourd'hui, l'approche dominante de la théorie de
l'innovation financière est celle de la théorie de la contrainte
développée notamment par SILBER(1975 et 1983).
Cette théorie indique que les intermédiaires financiers innovent
pour contourner les contraintes réglementaires. Ainsi, un processus de
dérégulation se déclencherait à travers les
innovations financières.
L'idée selon laquelle la réglementation
imposée par les autorités monétaires est le moteur de
l'innovation trouve son origine chez KANE (1981). En effet, pour contourner
certaines règles, les établissements de crédits innovent
et créent de nouveaux produits ce qui peut accentuer l'exposition aux
risques de faillite.
L'innovation financière aujourd'hui fait l`objet des
critiques. Tous ces produits financiers sophistiqués, qui ont
proliféré ces dernières années, et auxquels peu de
gens comprennent quelque chose, sont pointés du doigt comme étant
parmi les responsables de la crise financière.L'opinion
communément admise est que ces nouveaux produits financiers ont
provoqué des excès, qui sont responsables de la crise, ou du
moins, de sa gravité c`est le cas de la titrisation où la
spéculation est désormais au coeur de la finance entrainant des
crises.
Pour MATTHEUSet HAWTHORN (2009), l`innovation
financière par ses produits tels que la titrisation est à
l`origine des récentes crises, ils pensent que les banques ont
octroyé des crédits tout en négligeant la qualité
des contreparties.
CONCLUSION
Nous avons tenté dans le cadre de ce chapitre
d`élucider l`approche théorique sur l`innovation
financière et la rentabilité bancaire. Après avoir
définis et déterminés les types d`innovations
financières, nous avons ressorti les outils qui permettent
d`évaluer la performance d`une firme bancaire. Il a été
question pour nous de faire un tour d`horizon sur la revue de la
littérature. Il en ressort de cette théorie une divergence
d`opinions et c`est cet antagonisme idéologique qui suscite la plus
value de ce travail. En effet, alors que certaines études
s`attèlent à sous estimer l`innovation financière et
à la réduire au déclenchement de la crise, la
majorité des études conclut un effet positif de l`innovation
financière sur la performance bancaire.
Chapitre II:La SGBC et la gestion de la carte
bancaire
Présente au Cameroun depuis 1962, la SGBC4(*) est une banque commerciale du
groupe société générale. Assujettieà la
réglementation bancaire en vigueur, la SGBC est la deuxième
banque la plus rentable au Cameroun derrière la BICEC5(*) avec une part de marché
du système bancaire Camerounais de20.3%. Selon la direction
générale du trésor et de la coopération
financière, elle comptabilise en termes de part de crédit
distribué entre 2007 et 2009 successivement 23,3%, 18,6%, 18,4%. Dans
son souci de contribuer au développement du Cameroun en finançant
son économie, elle est implantée dans 10 villes du Cameroun
représentant les 10 régions avec 21 agences
créées.Comme toute banque universelle, ses produits sont
variés. On y trouve la collecte de l`épargne, l`octroi du
crédit la gestion des moyens de paiements etc... soucieuse de
fidéliser sa clientèle, l`innovation constitue la
stratégie qui fait d`elle un potentielle concurrent. Pour mieux
connaitre cette banque, il est question tout au long de ce chapitre de
présenter d`abord la SGBC et ensuite, de montrer sa gestion de la carte
bancaire.
Section I:La SGBC
L`historique, la place de la SGBC dans l`économie,
son environnement juridique et son activité font l`objet de cette
section.
I-Historique et Place de la SGBC dans l`économie
nationale
1- Historique
Le Groupe Société Générale est
entré au Cameroun depuis 1947, par la reprise de la Banque Commerciale
Africaine (BCA), qui est devenue simplement la Société
Générale jusqu'en décembre 1962. C'est à cette
année que la Société Générale de Banques au
Cameroun fut créée par la volonté concertée de
plusieurs partenaires prestigieux, privés et publics. Les principaux
d'entre eux furent l'Etat Camerounais, la Société
Générale et plusieurs autres banques internationales de
différents pays comme la Suisse, l'Allemagne et les Etats Unis. Au cours
de ces dernières années, la Société
Générale a du racheter la plupart des participations pour devenir
depuis 2002 l'actionnaire majoritaire.
2- La place de la SGBC dans l`économie
nationale
Aujourd'hui la SGBC possède une part de marché
de 20.3% dans le secteur bancaire camerounais avec un réseau de 28
agences réparties sur l'ensemble du territoire national.
Totalement intégrée dans l'économie
camerounaise, la SGBC offre aujourd'hui une gamme diversifiée de
produits et de service. Elle finance les moyennes et grandes entreprises en
soutenant et en accompagnant leurs projets de développement ainsi que
leurs opérations courantes sur le territoire national comme à
l'international.
Elle apporte sur le marché bancaire national de
nouvelles technologies (lancement de serveurs vocaux depuis 1998, de la
monétique et des distributeurs de billets) et propose aussi des liaisons
par ordinateurs avec ses clients. Elle développe ses activités en
générant les emplois dans plusieurs corps de métiers et
dispose aujourd'hui près de 602 salariés qui participent aux
objectifs de la banque selon une organisation propre. Avec un capital social
de 6 250 000 000 Francs CFA, Géographie : République du Cameroun
: 25,6% Allianz Africa (ex AGF Cameroun) : 16,3% Société
Générale : 58,1%.
II- L`environnement juridique et l`activité de la
SGBC
1- L`environnement juridique
La SGBC s'insère dans le système bancaire des
Etats de l'Afrique Centrale dont l'institut d'émission est la BEAC qui
fait figure d'autorité de tutelle. Ce système met en place les
conditions d'exercice de l'activité bancaire, les principes
réglementant les opérations bancaires et les normes de gestion
des banques.
a- Les conditions d'exercice de l'activité
bancaire
Si la SGBC a commencé l'exercice de son activité
au Cameroun en conformité avec les dispositions juridiques camerounaises
dont la substance s'est précisée avec le temps dans l'Ordonnance
n°85/002 du 31 août 1985 sur l'exercice de l'activité des
établissements de crédit au Cameroun, et qui a elle-même
subi deux modifications consécutives aux lois n°88/006 du 13
juillet 1988 et n°90/019 du 10 août 1990, il faut dire qu'elle agit
aujourd'hui en droite ligne avec les dispositions de la COBAC,
créée depuis le 16 octobre 1990, par une convention des Etats
membres, avec pour mission d'harmoniser la réglementation bancaire en
Afrique Centrale. Ces dispositions prévoient, pour les banques, la forme
juridique de Société Anonyme doté d'un conseil
d'administration au sens de l'OHADA, l'agrément des autorités
monétaires nationales après avis conforme de la COBAC, et un
capital minimum fixé à 10 milliards de FCFA (Règlement
COBAC R-2009/01).
b- Réglementation des opérations
Les opérations de la SGBC obéissent aux
procédures définies par la COBAC en matière
d'épargne, de financement et d'échange de valeurs. C'est le cas
par exemple pour son insertion dans le SYGMA et le SYSTAC adoptés en
CEMAC pour la dématérialisation des échanges.
c) Les normes de gestion
La SGBC se conforme aux normes de la COBAC ainsi qu'à
celles de l'Administration fiscale camerounaise, faisant obligation aux banques
de tenir leurs comptabilités selon les diverses Instructions et
Règlements édictés par la COBAC et de suivre ses
règles prudentielles en vue de garantir leur liquidité, leur
solvabilité, la division de leurs risques et l'équilibre de leur
structure financière.
2- L`activité de la SGBC
Comme tout établissement de crédit, la SGBC a
pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi qu'aux
entreprises privées ou publiques. Son activité principale
consiste à collecter l'épargne, qu'elle mobilise ensuite sous
diverses formes (octroi de prêt par exemple) pour le financement de
l'activité économique. Cette activité en appelle d'autres
qui lui sont corollaires et permet à la SGBC de diversifier ses
produits : Vente et change de devises, service d'assurance et de
conservation des valeurs et équipement des comptes.
a)-La collecte de l'épargne
La collecte de l'épargne à la SGBC se
matérialise par l'ouverture des comptes aux particuliers et aux
entreprises, leur permettant ainsi de pouvoir déposer leurs fonds
à la banque et de pouvoir y accéder selon les modalités
adéquates (chèques, retraits). On distingue les comptes
d'épargne (CE), les comptes à vue des particuliers (CAVP), les
comptes courants d'entreprises (CCD), et les bons de caisse.
b)-Le financement de l'activité
économique
La SGBC finance l'activité économique non
seulement en négociant les effets de commerce mais aussi en accordant
des prêts aux entreprises sous des formes variées (crédit
d'investissement, crédits documentaires, découverts bancaires
...) et soutient leurs projets de développement ainsi que leurs
opérations courantes sur le territoire national comme à
l'international. Aux particuliers, elle accorde les crédits à la
consommation, les crédits automobiles, les crédits scolaires et
finance aussi leurs besoins en logement.
c)-Les autres produits et services de la SGBC
En plus de l'épargne et du financement de
l'économie, la SGBC propose à sa clientèle
l'échange et la vente de devises, la location des coffres forts pour la
conservation des valeurs, l'Assurance vie pour les particuliers titulaires des
comptes à vue (CAVP), l'assurance des comptes, la préparation
à la retraite (en partenariat avec la société d'assurance
AGF), et l'équipement des comptes par les moyens de paiement et
d'échange rapide (cartes bancaires, traveller's cheque...) et par les
services à distance (consultation de compte par téléphone,
par internet ou par SMS).
Section II: Gestion de La carte bancaire
Il s'agit ici, de faire une présentation
structurée de la carte bancaire en mettant en évidence ses
caractéristiques, son fonctionnement, ses conditions d`accès et
ses avantages.
I-Définition et caractéristiques
1-Définition
La carte bancaire ou de paiement est une carte
magnétique qui permet à son possesseur de faire des retraits
d'espèce dans des distributeurs de billets ou billetteries, d'effectuer
des achats ou des paiements auprès des commerces physiques
possédant un terminal de paiement. À la différence de
la carte de crédit, un achat par carte de paiement est
immédiatement débité du compte bancaire du
détenteur de la carte. Par ailleurs, la carte de crédit offre
à l'acheteur un prêt remboursable à terme
c'est-à-dire, l'échéance de remboursement est
différé.
2-Caractéristiques
La carte bancaire de la SGBC
comporte:
- Son Logo;
- la Puce;
- l`
hologramme;
- N° à 16 chiffres;
- Date de validité;
- Nom du titulaire de la carte.
II- Gestion et avantages de la carte bancaire
1- Gestion de la carte bancaire
a- Conditions d`obtention
Obtenir une carte bancaire à la SGBC nécessite
au préalable d`être client de la banque à travers soit les
retraits de paiement ou alors un compte épargne. Autrefois, l`obtention
d`une carte se faisait par demande du client,aujourd`hui, la banque propose
à l`ouverture du compte la volonté du client de posséder
ou non une carte.
b- Modes de fonctionnement
La SGBC distingue trois types de cartes: la carte visa
électron, la carte préférence et la carte
privilège. Elles se distinguent en fonction de leurs Coûts
d`acquisition annuelle (confère chapitre3). L`utilisation de cette carte
se fait à partir des retraits journaliers et hebdomadaires maximum.
2- Avantages de la carte bancaire
La carte bancaire lie deux parties que sont le banquier
et le client pour ceux, déterminer les avantages de la carte bancaire
exige de les rapporter à chacune des parties.
a- Chez le Banquier
L`apparition de la carte de paiement bénéficie au
banquier en termes decoûts, de temps et de revenu.
- Les coûtsla banque bénéficie en termes
de suppression des Coûts liés à la paperasse par exemple,
à l`utilisation massive du personnel;
- Le temps, avec la réduction des files d`attentes due
àla carte, la banque gagne en temps notamment pour le traitement des
nouveaux dossiers;
- Le revenu,c`est un service
facturé qui procure des revenus financiers à la banque.
b- Chez le client
La carte bancaire est utile au client en termes de
disponibilité, de paiement etde son expansion.
- La disponibilité,le client peut entrer en possession
d`espèces en cas d`urgence par exemple, 24h/24, 7j/7;
- Facilitation des moyens de paiements, le client peut
effectuer des achats dans des magasins possédant des billetteries ainsi
c`est une assurance en terme de sécurité;
- Expansion,dorénavant, même si le client
n`est pas dans sa ville habituelle ou son pays, il peut entrer en possession de
ses fonds dans des billetteries agréées ou dans les autres villes
ou pays.
CONCLUSION
La SGBC est une banque d`origine française qui se
trouve implantée au Cameroun depuis 1962 avec une part de marché
bancaire Camerounais de 20.3 %. Soumise à la réglementation en
vigueur de la COBAC et de l`autorité monétaire du Cameroun, la
SGBC comme toute firme bancaire à caractère universelle
détient dans son porte feuille la collecte des dépôts,
l`octroi des crédits, les moyens de paiement. Dans le souci de
contribuer au financement de l`économie nationale, elle se
démarque Selon la direction générale du trésor et
de la coopération financière par une part de crédit
distribué entre 2007 et 2009 successivement 23,3%, 18,6%, 18,4% et fait
de l`innovation une stratégie de développement et de défit
faceà la concurrence. Innovation qui justifie l`apparition de sa carte
bancaire avec des avantages considérables pour la banque elle-même
et le client dont il s`agit dans leprochain chapitre d`évaluer son effet
économique.
DEUXIEME PARTIE
INNOVATION FINANCIÈRE ET RENTABILITÉ:
L`EVIDENCE EMPIRIQUE
INTRODUCTION
Si certains auteurs émettent des réserves
quantà la nécessité de l`innovation
financière,c`est forcement par le fait qu`elle pourrait être un
contournement à la réglementation bancaire KANE (1981).La
majorité des travaux à l`inverse trouve en elle, un dynamisme de
croissance économique de la firme qui développe l`innovation
SCHUMPETER (1911). Cette partie se propose d`évaluer l`effet de
l`innovation financière sur la rentabilité bancaire en
général, et spécifiquement, la contribution de la carte
bancaire sur le produit net bancaire de la SGBC. Par la suite, elle consiste
à analyser les imperfections liées à la gestion de la
carte bancaire afin d`en apporter des recommandations pour une meilleure
interconnexion. A cet effet, deux chapitres justifient ladite partie. Nous
avons tout d`abord, le chapitre axé sur:Innovation
financière et rentabilité bancaire : Une évaluation
empirique.Il est question ici, d`examiner l`évolution de la
rentabilité financière de la SGBC à travers ses
différents indicateurs de mesure d'une part, et de mesurer la
contribution des revenus procurés par la carte bancaire sur le produit
net bancaire d`autre part. Ensuite, le chapitre suivant intitulé :
Innovation financière et rentabilité : Recommandations pour
une meilleure interconnexion, ila pour finalité de mettre en
évidence les insuffisances liées à la gestion de la carte
bancaire et des conséquences y afférentes et enfin,de recommander
de nouvelles orientations aboutissant à une meilleure interconnexion.
Chapitre III:INNOVATION FINANCIÈRE ET
RENTABILITÉ BANCAIRE : UNE EVALUATION EMPIRIQUE
L`accroissement de la concurrence sur le marché
financier a permis le développement important des innovations
financières telles que lacartebancaire. Ainsi, les firmes bancaires
cherchent toujours à s`adapter en permanence aux nouvelles conditions de
marché. L`intérêt de cette analyse est de ressortir ou de
mesurer en général l`effet de l`innovation financière sur
la rentabilité bancaire et de façon spécifique, l`effet de
la carte bancaire sur le PNB. Pour y parvenir, il est important pour mieux le
ressortir de mettre en évidence tout d`abord une étude
comparative entre la période avant l`apparition de la carte à
celle d`après à travers les indicateurs de mesure de la
rentabilité à la SGBC pour mieux apprécier
l`évolution de sa rentabilité financière. Ensuite, de
ressortir la contribution de la carte bancaire sur le produit net bancaire
(PNB).
Section I:LES INDICATEURS DE LA
RENTABILITÉFINANCIÈRE A LA SGBC : LES FAITS STYLISES
L`objectif ici est de montrer l`évolution de la
rentabilité bancaire à travers les indicateurs de mesures. Il
consiste à cet effet, de présenter successivement le PNB, ROA, et
ROE sur deux périodes et de les comparer à chaque fois. Les
périodes sont comprises entre:la première2000-2005 et la seconde
2006-2010 et chacune de ces périodes représentent successivement
la période avant et après l`apparition de la carte bancaire
à la SGBC. Il est important de signaler que, ces indicateurs sont les
plus utilisés à la SGBC ce qui justifie leur usage dans cette
analyse.
I-LE PRODUIT NET BANCAIRE
PNB = Produits d'exploitations - Charges
d'exploitations
Il indique la marge brute dégagée par les
banques dans leurs activités bancaires.
1- Le PNB de la première période
Il est présenté dans le tableau ci-dessous.
Le PNB de la SGBC de 2000 à 2005 en millions de F
CFA
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
PNB
|
24 826
|
25 901
|
25 866
|
26 002
|
26010
|
26210
|
Taux de croissance
|
-
|
4.33%
|
-0.13%
|
0.52%
|
0.03%
|
0.76%
|
Source : rapports annuels SGBC 2000-2005
Nous constatons qu`à cette période, la SGBC
dégage des profits énormes en 2001 et qu`en 2002 elle chute. Elle
enregistre tout au long de cette période un taux de croissance moyen
équivalent à 1.10%.
2- Le PNB de la seconde période
Il se présente comme suit:
Le PNB de la SGBC de 2006 à 2010 en millions de F
CFA
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
PNB
|
27 430
|
28 298
|
33 873
|
32.826
|
35 741
|
Taux
De croissance
|
4.65%
|
3.16%
|
19.7%
|
-3.09%
|
8.88%
|
Source : rapports annuels SGBC 2006-2010
Les données statistiques de ce tableau mettent en
évidence les retombées financières de la SGBC qui se
caractérisent par une forte croissance en 2008 et une récession
en 2009avec un taux de croissance moyen correspondant à
6.66%.
Certes, durant la période comprise entre 2000 et 2010
la SGBC aréalisédes profits mais, il important de souligner la
différence de profit comprise entre les deux périodes 2000-2005
et 2006-2010 qui est (6.66-1.10)%=
5.56%. Ceci signifie que la SGBC a accru son profit de la
première à la seconde période d`une valeur
équivalente à5.56%.
Tableau récapitulatif des deux périodes
ANNEES
|
PRODUIT NET BANCAIRE en millions F CFA
|
TAUX DE CROISSANCE en %
|
2000
|
24 826
|
-
|
2001
|
25901
|
4.33
|
2002
|
25866
|
-013
|
2003
|
26002
|
0.52
|
2004
|
26010
|
0.03
|
2005
|
26210
|
0.76
|
TAUX DE CROISSANCE MOYEN
|
1.10%
|
2006
|
27430
|
4.65
|
2007
|
28298
|
3.16
|
2008
|
33873
|
19.7
|
2009
|
32826
|
-3.09
|
2010
|
35741
|
8.88
|
TAUX DE CROISSANCE MOYEN
|
6.66%
|
Source: à partir des données de la SGB
Figure 1 : Graphique représentant
l`évolution du PNB de 2000-2010
Source:
à partir des données de la SGBC
N.B: l`axe des abscisses
représente les années et l`axe des ordonnées
représente les valeurs du PNB.
II- RATIOS DE RENTABILITÉFINANCIÈRE
1- Le ratio de rentabilité des fonds propres ou
RETURN ON EQUITY (ROE)
Ce ratio mesure la capacité bénéficiaire
d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les
actionnaires. Il se définit par :
a- ROE de la première période (2000-2005)
Le ROE de la SGBC de 2000 à 2005 les valeurs sont en
millions de F CFA
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Résultat Net
|
8 065
|
8 382
|
8 213
|
8.596
|
8 872
|
8 985
|
Fonds Propres
|
28 950
|
29 567
|
31 548
|
33 665
|
32 568
|
33 565
|
ROE
|
27.8%
|
28.34%
|
26.03%
|
25.53%
|
27.24%
|
26.76%
|
Source: à partir des données de la SGBC
b- Pour la deuxième période (2006-2010)
Le ROE de la SGBC de 2006 à 2010 les valeurs sont en
millions de F CFA
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Résultat Net
|
9 070
|
7 265
|
10 819
|
9.869
|
10 555
|
Fonds Propres
|
33 760
|
35 830
|
28 745
|
41.545
|
38 513
|
ROE
|
26.86%
|
20.27%
|
37.63%
|
23.75%
|
27.40%
|
Source: à partir des données de la SGBC
Nous constatons que les capitaux investis sont rentables dans
l`ensemble des deux périodes. Une fois de plus le taux de
rentabilité est plus élevé à la deuxième
période qu`à la première car, la première
période enregistre un taux de rentabilité des capitaux investis
équivalent en moyenne de26.95% et la seconde
à27.182% soit une différence de
0.232%.
2-Le ratio de rentabilité de l'actif ou RETURN
ON ASSET (ROA)
Ce ratio indique la rentabilité de tous les capitaux
utilisés par la banque. Il est parmi les ratios les plus utilisés
pour mesurer les performances des banques. IL est définitcommesuit:
a- ROA de la première période (2000-2005)
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Résultat Net
|
8 596
|
8 504
|
8 695
|
8 990
|
8 986
|
9013
|
Total Bilan
|
331 594
|
332 658
|
346 589
|
370 025
|
370 482
|
379 587
|
ROA
|
2.6%
|
2.5%
|
2.5%
|
2.4%
|
2.42%
|
2.37%
|
Source : rapports annuels SGBC 2000-2005
b-ROA Pour la deuxième période (2006-2010)
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Résultat Net
|
9 070
|
7 265
|
10 819
|
9.869
|
10 555
|
Total Bilan
|
389 692
|
432 680
|
430 839
|
448.272
|
491189
|
ROA
|
2.32%
|
1.67%
|
2.51%
|
2.20%
|
2.14%
|
Source : rapports annuels SGBC 2006-2010
Tableau récapitulatif des ROE et ROA
Mesure de la performance bancaire : SGBC 2000-2010
|
ANNEES
|
ROE en %
|
ROA en %
|
2000
|
27.8
|
2.6
|
2001
|
28.34
|
2.5
|
2002
|
26.03
|
2.5
|
2003
|
25.53
|
2.4
|
2004
|
27.24
|
2.42
|
2005
|
26.76
|
2.42
|
2006
|
26.86
|
2.32
|
2007
|
20.27
|
1.67
|
2008
|
37.63
|
2.51
|
2009
|
23.75
|
2.20
|
2010
|
27.40
|
2.14
|
SectionII:INNOVATION FINANCIÈRE ET
RENTABILITÉ : LES RESULTATS
Il est question de ressortir la part de la carte
bancaire dans le PNB pour ce, nous allons déterminer les statistiques
afin de ressortir l`évolution de cette contribution.
I-Evaluation des bénéfices reçus par
an
1- Différents barèmes des prix des cartes et
Coûts supportés par le client
La SGBC comprend en son sein trois types de carte de
particularités différentes
La carte visa électrons: carte de retrait et de
paiement
Plafond retrait journalier : 300 000 FCFA et dans la limite du
solde du compte
Plafond retrait hebdomadaire : 900 000 FCFA et dans la
limite du solde du compte.
Bénéfice reçu par la banque
36 808 FCFA TTC/an.
La carte privilège :Carte de retrait sur compte
d'épargne
Plafond de retrait: 250 000 FCFA par jour et 750 000
FCFA par semaine dans la limite du solde. Bénéfice reçu
par la banque22 114FCFA TTC/an.
La carte de préférence : carte de retrait
et de paiement
Plafond de retrait journalier : 150 000 FCFA dans la limite du
solde du compte.
Plafond de retrait hebdomadaire : 450 000 FCFA dans la
limite du solde du compte
Bénéfice reçu par la banque14 959 FCFA
TTC/an.
2- Contribution ou effet de la carte par
année
v En 2006
Nous avons 19 475 cartes distribuées comme suit
Types de cartes
|
Cartes privilèges
|
Carte préférence
|
Nombre distribué
|
7817
|
11 658
|
Bénéfice des cartes en F CFA
|
22 114
|
14 959
|
Totaux (cartes x couts) en
Millions de F CFA
|
172
|
174
|
Source: à partir des données de la SGBC
En 2006, la SGBC perçoit 346 millions de FCFA issus de
la vente des cartes.
Le PNB cette année est de 27430(en millions de FCFA),
Calcul de la contribution de la carte
.
La carte bancaire en 2006 a contribuéà 2.26%
sur la rentabilité de la SGBC
v En 2007
La banque perçoit 568 millions de FCFA issus de la
vente des carteset le PNB cette année étant de 28298 (en
millions de FCFA), la carte bancaire contribue à 3.89surla
rentabilité de la SGBC.
Types de cartes
|
Cartes privilèges
|
Carte préférence
|
Nombre distribué
|
9 965
|
13995
|
Bénéfice des cartes en F CFA
|
22 114
|
14 959
|
Totaux (cartes x couts) en
Millions de F CFA
|
359
|
209
|
Source: à partir des données de la SGBC
v En 2008
La banque perçoit 1112 millions de FCFAde la vente des
cartes et le PNB étant de 33873(en millions de FCFA), la carte
contribue à 5.3sur la
rentabilité de la SGBC.
Types
de cartes
|
Cartes privilèges
|
Cartes préférences
|
Cartes
visa électrons
|
Nombre distribué
|
12891
|
15634
|
2891
|
Bénéfice des cartes en F CFA
|
22 114
|
14 959
|
36 808
|
Totaux (cartes x couts) en Millions de F CFA
|
672
|
411
|
29
|
Source: à partir des données de la SGBC
Il y a cette année l`apparition d`une nouvelle carte :
"cartes visa électrons" cette nouvelle apparition, propulse la
quantité de cartes vendues et de bénéfice obtenu.
v En 2009
La banque perçoit 1840 millions de FCFA de la vente
des cartes, et le PNB étant de 32826millions, la carte contribue
à 7.39sur la rentabilité de la SGBC.
Types
de cartes
|
Cartes privilèges
|
Cartes préférences
|
Cartes
visa électrons
|
Nombre distribué
|
17315
|
19659
|
4913
|
Bénéfice des cartes en F CFA
|
22 114
|
14 959
|
36 808
|
Totaux (cartes x couts) en
Millions de F CFA
|
958
|
702
|
180
|
Source: à partir des données de la SGBC
v En 2010
La banque perçoit 2863 millions de FCFAde la vente des
carteset le PNB étant de 35741(en millions de FCFA), la carte contribue
à 8.75surla rentabilité de la SGBC.
Types
de cartes
|
Cartes privilèges
|
Cartes préférences
|
Cartes
visa électrons
|
Nombre distribué
|
26315
|
22589
|
9356
|
Couts des cartes en F CFA
|
22 114
|
14 959
|
36 808
|
Totaux (cartes x couts) en
Millions de F CFA
|
1356
|
987
|
520
|
Source: à partir des données de la SGB
Même si la SGBC n`a pas sorti un nouveau type de
cartes, les vérifications empiriques démontrent que la vente de
ces cartes est croissante et que par conséquent la banque réalise
des profits par le biais de ces cartes.
II-TABLEAU RECAPITULATIF ET EVOLUTION DE LA
RENTABILITÉ DE LA CARTE
1- Tableau récapitulatif des effets de la carte sur
le PNB
ANNEES
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
apport de la carte sur le PNB en %
|
2.26%
|
3.89%
|
5.3%
|
7.39%
|
8.75%
|
Source: à partir des données de la SGBC
Ce tableau retrace la contribution ou l`effet de la carte
bancaire sur chaque année. Nous constatons que cet effet est sans cesse
croissant avec un taux de croissance moyen de la carte bancaire sur le PNB
équivalent à 5.51%.
2- Evolution de l`effet de la carte bancaire de la SGBC sur
le PNB
Figure 2: Evolution de la rentabilité de la
carte sur le PNB
Source: à partir des
données de la SGBC
NB:Les abscissesreprésentent les
années et les ordonnéesle pourcentage de l`effet de la carte sur
le PNB.
CONCLUSION
L`esprit qui a prévalu dans ce chapitre a
été celui de ressortir les indicateurs de mesure de la
rentabilité à travers l`évolution du PNB, ROE, ROA de la
SGBC et de montrer l`effet de la carte bancaire sur ce le PNB. Il en ressort
après une étude comparative entre deux périodes que, la
première qui reflète l`état oùla SGBC n`utilise pas
encore la carte, le PNB à cette période a un taux de croissance
moyen de 1.10% tandis qu`il est de 6.66%à la seconde période pour
une différence de 5.56%. Par la suite, la carte bancaire contribue
à un taux moyen équivalent à 5.51% sur le PNB.
L`enseignement qui en découle stipule que la carte bancaire
améliore la rentabilité financière de la SGBC.
Chapitre IV: INNOVATION FINANCIÈRE ET
RENTABILITÉ : RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE INTERCONNEXION
L`utilité de la carte bancaire est indéniable
tant chez son possesseur que chez son fournisseur. Il est d`autant plus
nécessaire que, les banques en général font de ce produit
une variable stratégique afin d`attirer, et de fidéliser leur
clientèle. La SGBC dans son souci de satisfaire l`insatiabilité
de sa clientèle, opte pour une gestion optimale de ses produits au point
où elle se démarque par la création d`une cellule
dénommée "recherche-développement"qui consiste à
anticiper sur les besoins de ses potentiels clients,et d`adapter ses produits
aux attentes de ceux-ci.Il convient à cet effet de signaler que,
malgré les efforts consentis quant à la gestion de la carte
bancaire, la SGBC n`est pas exempt de toute critique.Le présent chapitre
se propose àcet effet, d`examiner les insuffisances liées
à la gestion de la carte bancaire d`une part, et d`autre part
d`émettre des nouvelles orientations afin d`aboutir à une
meilleure interconnexion.
Section I: INSUFFISANCES LIEES A LA GESTION DE LA CARTE
BANCAIRE
Deux critères fondamentaux font l`objet de cette
section. Afin de mieux appréhender cette analyse, il est important pour
mieux le ressortir de mettre en évidence tout d`abord, les
imperfections de la gestion de la carte et enfin, les conséquences y
afférentes.
I - LES INSUFFISANCES
La gestion d`approvisionnement et les files d`attentes
constituent les principales insuffisances de notre travail car, ces deux
éléments sont les plus flagrants et suscitent l'attention
permanente des usagers c`est à dire, des clients de la banque et les
clients des autres firmes bancaires utilisant le même distributeur
automatique de billets.
1- LA GESTION D`APPROVISIONNEMENT
L`objectif d`un approvisionnement, est de permettre à
la firme de disposer des marchandises dont elle a besoin pour répondre
à la demande des clients, c`est soit à partir des
prévisions de ventes de marchandises, soit à partir des
programmes de production qu`il fautdéfinir une politique
d`approvisionnement. Il est récurrent que, lorsqu`un client de la banque
veut entrer en possession de son argent, et qu`il s`oriente vers le
distributeur automatique, curieusement, il se trouve parfois que ce dernier est
non approvisionné c`est à dire que le distributeur de billets ne
dispose plus de liquidité pour satisfaire la clientèle. De plus,
les problèmes techniques s`y ajoutent notamment par le fait que la
machine absorbe souvent les cartes privant ainsi les détenteurs de
cartes de se ravitailler en liquidité.
2- LES FILES D`ATTENTES
L`objectif de la mise sur pied de la carte bancaire estde
faciliter les moyens de paiements. À cet effet, il inclut que, les
clients ne doivent plus passer des longues heures d`attentes devant le
banquier avant d`être servi. En effet, vue le fonctionnement desguichets
automatiques, l`impression qui en découle stipule que les files
d`attentes ont justes été déplacées de
l`intérieur vers l`extérieur de la banque car, de nombreuses
personnes se voient encore passer plusieurs heures surplace avant de passer
à leur tour devant le distributeur ou parfois sont obligées de
repartir le lendemain avant d`être désintéressées.
II- LES CONSEQUENCES
Afin d`évaluer la pertinence des insuffisances sus
citées, il est nécessaire de ressortir les conséquences y
afférentes. Pour ce, ces conséquences sont perçues chez le
banquier d`une part et d`autre part, chez le client.
1- CONSEQUENCES CHEZ LE BANQUIER
Du fait de la mauvaise gestion de la carte bancaire, les
préjudices supportés par le banquier peuvent être, le
mécontentement de sa clientèle qui peut avoir des
répercussions directes sur la part de marché notamment avec une
chute de celle-ci. Du fait de la forte présence de la concurrence,
surtout si celle ci offre des services de meilleures qualités, la firme
bancaire en question peut subir une perte de sa crédibilité et
faire preuve de mauvaise réputation.
2- LES CONSEQUENCES CHEZ LE CLIENT
En dépit du mécontentement affiché par le
client, d`énormes préjudices peuvent affecter le client
notamment, le cas d`un commerçant qui a besoin de liquidité pour
opérer des achats et dont le distributeur de billets est sans provision,
en cas de problème urgent à l`instar des problèmes
sanitaires, des problèmes d`affaires il y aura la perte de confiance du
client vis-à-vis de sa banque et la perte de temps ;et ce temps est
si précieux l'a si bien dit FRANKLIN "time is money "
c'est-à-dire, le temps c`est de l`argent.
Section II:RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE
INTERCONNEXION
Pour mener à bien une gestion optimale de la carte
bancaire, un certain nombre de politiques peut être appliqué dans
l`optique de la satisfaction du client et de la banque. A cet effet, la
politique de la gestion d`approvisionnement et un effort du renforcement du
e-bankingfont l`objet de cette recommandation.
I-LA POLITIQUE DE GESTION D`APPROVISIONNEMENT
Ressortir cette rubrique consiste à établir
une meilleure politique de la gestion des approvisionnements et des
distributeurs automatiques.
1- LA POLITIQUE DE GESTION DES APPROVISIONNEMENTS
La cadence des approvisionnements peut se faire selon
différents rythmes :soit un approvisionnement par période c`est
à dire à intervalle de temps régulier (semaine, mois,
trimestre, semestre), pour des quantités variables en fonction des
besoins et des fréquences de retrait, soit pour des quantités
constantes selon des intervalles de temps irréguliers.Qu'elle que soit
la politique d'approvisionnement définie, la gestion des
approvisionnements doit être planifiée et organisée. Un
suivi permanent est indispensable.
2- LA GESTION DES DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES DES
BILLETS
Dans l`optique de réduire les files d`attentes, qui
ferait bénéficier à la banque et à sa
clientèle en termes de temps, de coût, mais aussi de confiance
entre les deux parties, il est important de souligner que, pour une
clientèle évaluéeà près de 4000 clients
comme c`est le cas dans toute la région de l`Est Cameroun, la
nécessité de créer d`autres distributeurs se fait
ressentir, voir, de créer d`autres agences dans la région car,
celle de Bertoua demeure pour l`instant l`unique agence de la SGBC dans la
région.
II- RENFORCEMENT DE L` E-BANKING
Le renforcement de l`application du commerce
électronique dans l`activité bancaire, s`énonce à
travers la création des guichets automatiques et l`instauration des
opérations d`achats à travers la carte bancaire.
1- LES GUICHETS AUTOMATIQUES
A la différence des distributeurs automatiques qui ne
font que des retraits de billets, le guichet automatique en plus des retraits,
effectue des virements bancaires d`un compte à un autre c`est dire que,
le client n`aura plus besoin de s`adresser au banquier pour émettre des
chèques.
Il permet au client de consulter son compte. Cette nouvelle
adoption permet de montrer au client de façon détaillée
toutes les opérations qu`il a pu effectuer.
2- LES OPERATIONS D`ACHATS A TRAVERS LA CARTE
BANCAIRE
Comme c`est le cas dans les autres métropoles ou
pays, la SGBC pour satisfaire sa clientèle dans la région comme
elle le fait partout ailleurs, peut créer des partenariats avec les
grands magasins, les boutiques, les stations services afin de permettre
àsa clientèle d`effectuer des achats à partir de leur
carte bancaire ceci limite considérablement le risque
d`insécurité lié au vol et aux agressions par exemple.
CONCLUSION
Il a été question dans le cadre de ce
chapitre, de ressortir les insuffisances liées à la gestion de la
carte bancaire d`une part et d`autre part, de proposer de nouvelles
orientations pour une gestion optimale de la carte bancaire. Les insuffisances
assorties de ce travail et pas de moindres se sont résumées en
termes de mauvaise gestion des approvisionnements et des files d`attentes. Nous
avons constaté que ce mal état d`être a des
répercussionsfâcheuses tant sur le banquier que sur le client au
point où, la récidivité de ces anomalies pourrait conduire
à une perte de confiance entre le banquier et le client pour chuter vers
une séparation des deux parties. D`innombrables orientations ont
été énoncé afin de palier à cette situation
qui pourrait être un dilemme. Dès lors, ces nouvelles visions
s`inscrivaient en termes de gestion efficace des approvisionnements c`est
à dire,un approvisionnement à partir des périodes
limitées (semaines, mois) ou en fonction de la fréquencede
retraits par période. Une autre s`attèle sur le renforcement de
l`application du commerce électronique dans l`activité bancaire
avec notamment la création du guichet automatique et la capacité
d`opérer des achatsdans les magasins par exemple àpartir de la
carte bancaire. L`issue de cette analyse, met en exergue l`environnement
concurrentiel dans lequel vit la SGBC et donne à cette firme les outils
nécessaires pour vaincre la concurrence.
CONCLUSION GENERALE
Il a été question dans le cadre de cette
analyse, d`aborder avec pertinence la thématique innovation
financière et rentabilité bancaire. Notre objectif a
été celuid`évaluer l`effet de l`innovation
financière sur la rentabilité bancaire. De
façonspécifique, elle a cherchéàdéterminer
la contribution de la carte bancaire sur la rentabilité bancaire et de
montrer l`évolution de la rentabilité financière de la
SGBC. Pour y parvenir, notre démarche méthodologique a
consisté tout d'abord, à faire un tour d'horizon sur la revue de
la littérature existante ayant trait au lien entre l'innovation
financière et la rentabilité bancaire, pour ensuite,
vérifier empiriquement notre hypothèse de recherche qui stipule
que "la carte bancaire améliore la rentabilité bancaire". A cet
effet, nous avons adopté une approche descriptive basée sur une
étude comparative entre deux périodes à savoir : la
période avant l'apparition des cartes bancaires et celle d'après
l'apparition des cartes bancaires. A l`issue de cette analyse, il ressort que
la carte bancaire contribue en moyenne à 5.51% sur la
rentabilité financière de la SGBC depuis 2006. Par la suite, la
rentabilité financière de la SGBC croit au fil des années
avec un taux de croissance évalué à 6.66% depuis
l`apparition de la carte bancaire soit pour une augmentation de 5.55%
comparée à la période avant l`apparition de la carte
bancaire. Nous pouvons à cet effet affirmer sans ambages6(*) que,l`innovation
financière améliore la rentabilité bancaire de la SGBC et
plus précisément, la carte bancaire améliore la
rentabilité bancaire de la SGBC. En vue de donner à l`innovation
financière un rôle de catalyseur dans le processus de la
croissance financière de la banque gage d`un lendemain meilleur, nous
proposons ou recommandons les mesures suivantes: Une gestion efficace de la
politique de l`approvisionnement.Elle a pour objectif d`éviter les
situations oùla banque se retrouve en rupture de stock dans
la mesure oùcette âpre situation peut avoir des
répercussions considérables sur la banque.En plus, pour une
meilleure gestion des files d`attentes, l`instauration des nouveaux
distributeurs automatiques des billets est nécessaire car, la
clientèle de Bertoua est très pesante pour une seule agence, nous
avons environs 4.000 clients et le souci de satisfaire chacun de ces clients
est primordial compte tenu de la concurrence directe à laquelle la SGBC
est soumise notamment la BICEC qui est un concurrent potentiel.
Elle est également soumise par une concurrence
indirecte à travers les institutions financières et autres
établissements financiers.
Par la suite, il est aussi question de
s`adapter aux nouvelles donnes de la technologie notamment par le renforcement
de l`application électronique du commerce dans l`activité
bancaire en procédant par une approche du benchmark ING qui consiste
à observer les stratégies de la concurrence et de l`adopter en
l`améliorant afin de se procurer plus de profit. Cette adaptation
technologique consiste alors à mettre sur pied des guichets automatiques
dont les caractéristiques sont sus citées d`une part, et d`autre
part, de faciliter les achats à travers la carte bancaire dans des
grandes boutiques, magasins, stations services comme c`est le cas dans des
grandes métropoles. Il convient cependant de noter que, un
engagement exagéré de la part de la banque dans cette voie
stratégique peut conduire à un certain gaspillage de ressources
et favoriser par la même occasion, des faillites. Le processus
d`innovation financière dans ce cas présent, est
semblableà l`innovation dans d`autres domaines de l`économie. Il
apparait en réponse aux changements des conditions d`offre et de
demande. Cependant, l`innovation financière, doit servir de variable
stratégique des banques elle doit constituer un appui d`aide au
développement et, elle doit pouvoir favoriser la croissance du
système bancaire. Du fait de l`interconnexion des banques, et des
risques systémiques aux quels s`exposent les banques, la firme bancaire
doit s`appesantir inéluctablement à la règlementation en
vigueur car, par les effets de contagion et de domino, la faillite d`une banque
peut entrainer la faillite de tout un système.
BIBLIOGRAPHIE
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Santomero,(2001),«What do financial intermediaries do?
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banking and Finance, vol. 25 (2), p. 271-294.
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Mabrouk. A, Chokri. M, (2010),«Dynamic
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P.19
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Rogério. S, (2004), «Innovation
financière et investissement»,De Boeck Université
Innovations 2004/1 - n° 19pages 115 à 129
Tufano. P,(2002),«Financial
Innovation», Revised, P.44
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
PREMIERE PARTIE
Erreur ! Signet non
défini.
INNOVATION FINANCIÈRE ET RENTABILITÉ
BANCAIRE : APPROCHE THEORIQUE
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre I :Innovation financière et
rentabilité : Cadre théorique
Erreur ! Signet non
défini.
Section I : Innovation Financière
et rentabilité bancaire: Un examen theorique
Erreur ! Signet non
défini.
Section II : Innovation Financière
et rentabilité: Une revue de la litterature
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre II: La sgbc et la gestion carte
bancaire
Erreur ! Signet non
défini.
Section I : LA SGBC
Erreur ! Signet non
défini.
Section II: Gestion de la carte bancaire
Erreur ! Signet non
défini.
DEUXIEME PARTIEINNOVATION FINANCIERE ET RENTABILITE
: L`EVIDENCE EMPIRIQUE
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre III:Innovation Financière et
rentabilitébancaire : Une évaluation empirique
Erreur ! Signet non
défini.
Section I :Innovation Financière et
rentabilitéFinancière : Les faits stylisés
Erreur ! Signet non
défini.
Section II:Innovation Financière et
rentabilitéFinancière : Les résultats
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre IV: Innovation financière et
rentabilité : Recommandations pour une meilleure interconnexion
Erreur ! Signet non
défini.
Section I: Insuffisances liées
à la gestion de la carte bancaire
Erreur ! Signet non
défini.
Section II: Recommandations pour une meilleure
interconnexion
Erreur ! Signet non
défini.
CONCLUSION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
BIBLIOGRAPHIE
Erreur ! Signet non
défini.
* 1Les banques traditionnelles
sont celles qui font dans les fonctions classiques de la banque c'est à
dire octroi de crédit et collecte des dépôts et gestion des
moyens de paiement sans toutefois innover.
* 2
Recherche-développement
* 3 Un bien utilisé par
de nombreuses personnes en même temps
* 4 Société
générale de banques au Cameroun
* 5 Banque Internationale du
Cameroun pour l`épargne et le crédit
* 6 Sans risque de se tromper