I-2-2-3- Méthode
d'échantillonnage
Cette étude, étant à orientation
qualitative et quantitative, pour le volet quantitatif, un questionnaire a
été adressé à 200 ménages et un autre aux
fontainiers (Sept à Kaouara et huit à N'déou).
· Choix de la taille de
l'échantillon
L'une des questions délicates qui se pose au chercheur
avant même de commencer le sondage est le choix de la taille de
l'échantillon : Combien d'unités faut-il enquêter pour
répondre valablement aux objectifs de l'enquête ? Bien
entendu, il est clair que pour obtenir de bons estimateurs, il suffit de
choisir une taille de l'échantillon beaucoup plus grande. Mais
jusqu'où peut-on aller dans ce choix ? Dans l'absolu, il n'existe
pas de réponse directe quant à la taille
« optimale » de l'échantillon à retenir. Dans
la pratique, il est nécessaire de trancher entre deux contraintes :
une contrainte budgétaire et une contrainte de précision.
La contrainte budgétaire est une méthode
qui consiste à déterminer la taille de l'échantillon
(n) en tenant compte du budget total de l'enquête. Ainsi, si
C désigne ce budget total et c le coût unitaire
total par individu enquêter, alors on a n = C/c. Quant à la contrainte de précision, elle
intervient si la contrainte budgétaire est faible. Ici, il est possible
de se fixer un niveau de précision et de crédibilité
à atteindre. Ensuite, la taille « optimale » de
l'échantillon n est calculée et enfin, le budget
permettant de garantir cette précision est définit.
Dans le cadre de notre étude, nous avons opté
pour la contrainte budgétaire. En effet, pour la réalisation de
cette étude nous disposions de la somme de 100.000 FCFA (C)
pour les opérations de collecte et de traitement des données.
Ainsi donc, la somme de 500 FCFA (c) a été
déboursée pour la réalisation de l'enquête
(reproduction des questionnaires, frais de séjour, traitement de
données ...) auprès de chaque ménage. Suivant la formule
de la contrainte budgétaire citée plus haut, nous avons :
C/c = 100.000 FCFA/500 FCFA= 200 ménages sur un total
de 724 ménages (462 à Kaouara et 262 à N'déou)
selon le RGPH de 1998. La taille de notre échantillon (n) est
donc de 200 ménages.
C'est le lieu ici de relever qu'une estimation du nombre de
ménages en 2010 n'a pas été faite. Le ménage
étant définit comme un ensemble de personnes qui
réunissent des moyens de subsistance ensemble et qui se reconnaissent
dans l'autorité d'un chef. A partir de cette définition, il peut
avoir un ménage constitué d'une seule personne. En effet,
à mesure que les individus ont la possibilité de changer de
niveau de vie, de niveau de responsabilité, de se déplacer, le
nombre de ménages dans une localité changera. C'est dire que
cette évolution du nombre de ménages peut être
influencée par plusieurs phénomènes sociaux. Dans
l'incapacité de maîtriser tous les phénomènes, une
estimation des ménages paraît relever de l'utopie car le
phénomène de création du ménage n'est pas rationnel
et aussi parce qu'il peut avoir évolution démographique sans
toutefois avoir évolution du nombre de ménage. C'est ainsi que
notre étude à l'instar d'autres comme l'Enquête sur le
Niveau de Vie (ENV) réalisée en 2008 prend comme base
d'échantillonnage le RGPH de 1998 dans la mesure où il
représente la plus récente des enquêtes exhaustives
réalisées par l'Institut National de Statistiques de Côte
d'Ivoire. Ainsi, dans l'attente d'une enquête aussi exhaustive que cette
dernière, les données du RGPH de 1998 demeurent l'unique source
fiable surtout en ce qui concerne les ménages. S'il y a une marge
d'erreur, elle est nationale et est liée au niveau de confiance dans les
études nationales. Sur cette base, nous considérons que par
localité le nombre de ménages à interroger est
déterminé à partir de la taille des ménages en
1998. Pour obtenir cette taille, nous considérons que : W= Nombre
de ménages à interroger par localité ; X=Nombre de
ménages par localité (en 1998) ; Y= Nombre total de
ménages à interroger, Z= Nombre total de ménages (Kaouara
+ N'déou).
X*Y
Z
Z
Ainsi, nous avons posé la formule suivante : W =
462*200
724
724Z
A partir de cette formule, nous avons interrogé :
Kaouara : W= = 128
262*200
724
Z
N'déou : W= = 72
128 ménages ont donc été
interrogés à Kaouara et 72 autres à N'déou.
· Méthode utilisée
200 ménages sur un total de 724 (RGPH 1998)
s'approvisionnant en eau dans les bornes fontaines à Kaouara et
N'déou ont fait l'objet d'une enquête porte à porte. Pour
que cet échantillon soit le plus représentatif de la population
cible, sa constitution a été faite selon la méthode des
quotas croisée avec une stratification géographique par quartier.
La stratification géographique vise à retrouver des
entités homogènes dans la population. C'est alors que ces
entités se doivent d'être interrogées pour recueillir
l'expression de leurs opinions. La stratification faite, un quota sera
accordé à chaque quartier.
Dans notre étude, seul le chef de ménage est
admis à répondre au questionnaire. En cas d'absence
prolongée de ce dernier, cette tâche incombe à son
épouse ou à sa première épouse dans le cas de
polygamie constatée. En cas d'absence de ces personnes, toute autre
personne appartenant au ménage est apte à répondre au
questionnaire. L'enquête se déroulant pendant le mois de Ramadan
et surtout pendant la période d'hivernage, pour garantir la
qualité de l'échantillon, les heures de visite dans les
ménages et les jours d'enquête ont été
diversifiés. C'est alors que par souci méthodologique, un
ménage n'était exclu de l'échantillon qu'à partir
du troisième passage infructueux ou en cas d'une information claire sur
la durée de l'absence de ce dernier.
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