CENTRE DE RECHERCHE ET D'ACTION POUR LA PAIX
(CERAP)
Institut de la Dignité et des Droits
Humains (IDDH)
Ecole de Sciences Morales et Politiques d'Afrique de
l'Ouest (ESMPAO)
ANNEE ACADEMIQUE :
2009-2010
MEMOIRE DE MASTER EN ETHIQUE ET
GOUVERNANCE
(Option Ethique Economique et Développement Durable)
PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ET PROFESSIONNALISATION
DE L'EXPLOITATION ET DE LA GESTION DES OUVRAGES D'HYDRAULIQUE RURALE EN COTE
D'IVOIRE: EXPERIENCE DU PROJET KfW8 A KAOUARA ET N'DEOU
(REGION DES SAVANES)
PRESENTE PAR : DIRECTEUR DE
MEMOIRE :
M. KANGA SOSSONAN Pr. AKINDES
Francis
Eugène
Professeur Titulaire de Sociologie
CO-DIRECTEUR DE
MEMOIRE :
Dr. KOUAME YAO Sévérin
Sociologue, Assistant
SOMMAIRE
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
vi
LISTE DES ANNEXES
viii
LISTE DES TABLEAUX, SCHEMAS, FIGURES ET CARTES
ix
RESUME
xi
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES ET
METHODOLOGIQUES
5
I-1- CONSTRUCTION DE L'OBJET DE RECHERCHE
5
I-2- METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
14
CHAPITRE II : L'ACCES A L'EAU ET LA DEMARCHE
DE PROFESSIONNALISATION EN COTE D'IVOIRE
25
II-1- LE SECTEUR DE L'EAU EN COTE D'IVOIRE
25
II-2- DESCRIPTION DE LA PROFESSIONNALISATION DE
L'EXPLOITATION ET DE LA GESTION DES OUVRAGES D'HYDRAULIQUE RURALE
40
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
52
III-1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ENQUETES
52
III-2- CONTRAINTES A LA PARTICIPATION DES
COMMUNAUTES
57
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
79
ANNEXES
I
TABLE DES MATIERES
84
« Le travail de la pensée ressemble au
forage d'un puits ; l'eau est trouble d'abord, puis elle se
clarifie ». Proverbe chinois.
DEDICACE
A l'équipe de la DHRP et à tous ceux qui
oeuvrent pour le développement en milieu rural.
REMERCIEMENTS
Au titre des remerciements, nous tenons à adresser nos
vives salutations au Professeur KOUACOU Djah
Guillaume, Directeur Général de l'Office National de
l'Eau Potable (ONEP), pour nous avoir accueilli comme stagiaire au sein de
l'Institution dont il est le premier responsable.
Nos remerciements vont également à
l'endroit :
ü Du Professeur AKINDES
Francis qui a accepté de diriger ce travail ;
ü Du Docteur KOUAME Yao
Sévérin, pour sa disponibilité, son encadrement,
ses conseils et son suivi tout au long de ce travail de recherche ;
ü De Monsieur IDO Adama, Directeur de
l'Hydraulique Rurale et Périurbaine (DHRP) pour son soutien et ses
conseils tout au long de cette période d'immersion en entreprise.
ü De l'équipe pédagogique du
CERAP pour le cadre offert pour le bon déroulement de cette
formation en Ethique et Gouvernance.
Enfin, à tous ceux qui ont contribués de
près ou de loin à la réalisation de ce mémoire,
qu'ils trouvent ici, l'expression de nos sincères remerciements.
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
AEP : Adduction en Eau Potable
AFD : Agence Française de
Développement
AR : Artisans Réparateurs
AUE : Association d'Usagers d'Eau
BADEA : Banque Arabe pour le
Développement Economique en Afrique
BF : Borne Fontaine
BID : Banque Islamique de
Développement
CLC : Comité Local de
Contrôle
CNO : Centre-Nord-Ouest
DDC : Direction du Développement
et de la Coopération
DHH : Direction de l'Hydraulique Humaine
DIEPA : Décennie Internationale de
l'Eau Potable et de l'Assainissement
DTH : Directions Territoriales de
l'Hydraulique
EECI : Energie Electrique de Côte
d'Ivoire
EGEP-CI : Etats Généraux de
l'Eau Potable en Côte d'Ivoire
EPS : Equipe Professionnelle de
Sensibilisation
FDE : Fonds de Développement de
l'Eau potable
FIAU : Fonds d'Investissement et
d'Aménagement Urbain
FNE : Fonds National de l'Eau
FRAR : Fonds Régional
d'Aménagement Rural
FSHR : Fonds de Soutien
à l'Hydraulique Rurale
HV : Hydraulique Villageoise
HVA : Hydraulique Villageoise
améliorée
KfW : Kreditanstalt für
Wiederaufbau
KfW8 : Huitième projet du
Kreditanstalt für Wiederaufbau
MEEF : Ministère de
l'Environnement et des Eaux et Forêts
MEF : Ministère de l'Economie
et des Finances
MIE : Ministère des
Infrastructures Economiques
NETSSAF : Réseau pour le
développement d'approches durables pour la mise en oeuvre de
l'assainissement à grande échelle en Afrique
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation
en Afrique du Droit des Affaires
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONEP : Office National de l'Eau Potable
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PMH : Pompe à Motricité
Humaine
PNHH : Programme National d'Hydraulique
Humaine
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le Développement
PVC : Polyvinyle de Chlorure
RGPH : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat
SAUR : Société
d'Aménagement Urbain
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti
SODECI : Société de
Distribution d'Eau de la Côte d'Ivoire
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest-Africaine
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Extrait du décret
portant création de l'ONEP..............................II
ANNEXE 2 : Cadre institutionnel du
secteur de l'eau en Côte d'Ivoire...............IV
ANNEXE 3 : Organigramme
ONEP.......................................................IV
ANNEXE 4 : Guides d'entretiens
semi-directifs...........................................V
ANNEXE 5 :
Questionnaires................................................................XI
ANNEXE 6 : Extrait de la loi portant
transfert et répartition des compétences de l'Etat aux
Collectivités Territoriales.......................................XXI
ANNEXE 7 : Conséquences de la
mauvaise participation des communautés en
images........................................................................XXII
ANNEXE 8 : Contrats et
conventions..................................................XXIII
ANNEXE 9 : Option de règlement des
prestations de l'opérateur
Economique...............................................................XXXV
ANNEXE 10 : Situation du paiement des
salaires (en FCFA) de N'déou
au 15 juin
2010..........................................................XXXVI
LISTE DES TABLEAUX, SCHEMAS,
FIGURES ET CARTES
ü LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Acteurs et missions en
milieu rural.................................................35
TABLEAU 2 : Bilan des interventions en
milieu rural.............................................36
TABLEAU 3 : Moyens de mise en oeuvre du
programme.........................................39
TABLEAU 4 : Niveau de gestion des
ouvrages HVA.............................................42
TABLEAU 5 : Prix de l'eau proposé
dans le sous secteur HVA..................................44
TABLEAU 6 : Etat d'avancement du projet
KfW8.................................................48
TABLEAU 7 : Composition des CLC et des
associations de femmes de Kaouara et
N'déou.................................................................................56
ü LISTE DES SCHEMAS
SCHEMA 1 : Type de gestion
proposée............................................................42
SCHEMA 2 : Dispositif de la
professionnalisation en HVA.....................................43
SCHEMA 3 : Schéma tarifaire de la
professionnalisation en HVA.............................44
SCHEMA 4 : Structure de la
professionnalisation................................................45
ü LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : Bilan de l'approvisionnement en
eau en milieu rural.............................36
FIGURE 2 : Répartition des
interventions en milieu rural (HVA) par source de
financement..............................................................................39
FIGURE 3 : Répartition de
l'échantillon selon les tranches
d'âges...........................53
FIGURE 4 : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'instruction........................53
FIGURE 5 : Répartition de
l'échantillon selon le métier
exercé...............................54
FIGURE 6 : Répartition des
fontainiers selon l'âge.............................................55
FIGURE 7 : Répartition des
fontainiers selon le niveau d'instruction........................55
FIGURE 8 : Répartition de
l'échantillon selon la volonté d'intégration des femmes
dans les
projets.................................................................................60
FIGURE 9 : Répartition des
interrogés selon le degré de connaissance du rôle
prévu par le projet pour les
femmes.................................................................60
FIGURE 10 : Répartition de
l'échantillon selon la participation aux réunions de
sensibilisation...........................................................................61
FIGURE 11 : Répartition de
l'échantillon selon l'âge et la participation aux réunions
de
sensibilisation...........................................................................62
FIGURE 12 : Répartition de
l'échantillon selon la participation aux réunions et le
sexe.......................................................................................62
FIGURE 13 : Répartition de
l'échantillon selon la présence des fontainiers à leur
poste.......................................................................................64
FIGURE 14 : Répartition de
l'échantillon selon la source d'approvisionnement en l'absence des
fontainiers............................................................................65
FIGURE 15 : Répartition des
fontainiers selon les réticences
constatées......................65
FIGURE 16 : Répartition des
fontainiers selon la vente de l'eau à
crédit......................66
FIGURE 17 : Répartition des
fontainiers selon la fermeture des BF avant l'heure
indiquée..................................................................................66
FIGURE 18 : Répartition des
fontainiers selon les raisons de fermeture des BF avant l'heure
indiquée..................................................................................67
CARTE
CARTE 1 : Présentation de la zone
d'étude.........................................................16
RESUME
Ce travail de recherche a pour objectif principal d'identifier
les contraintes liées à participation des communautés dans
la mise en oeuvre de la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion
des ouvrages d'hydraulique rurale et d'en proposer des solutions en vue de
prévenir une inefficacité des actions menées. Cette
recherche s'est déroulée à Kaouara et N'déou dans
la région des savanes. La collecte des données a permis de
relever des contraintes importantes. Il s'agit entre autres des
difficultés de recouvrement de la quote-part, de l'intégration
différenciée des genres et de l'existence de conditions
favorables à l'émergence de conflits communautaires. Ces
dysfonctionnements sont dus à plusieurs causes. Au nombre de ces causes,
il y a des causes conjoncturelles, des pesanteurs sociales, de la
patrimonialisation des ouvrages... Plusieurs pistes de solutions sont
proposées. De nouvelles approches doivent être
développées pour voir une meilleure participation des populations
et l'intégration effective du genre dans le projet. Egalement, la
signature des contrats et conventions doit être effective. Enfin, les
campagnes de sensibilisation doivent continuer afin d'attirer l'attention de
certains acteurs sur la nécessité d'utiliser les ouvrages
à des fins communautaires.
Mots-clés :
Approvisionnement en eau, assainissement, borne fontaine, genre et
développement, ouvrage hydraulique, participation communautaire,
pérennisation, professionnalisation.
ABSTRACT
This research work has as main objective to identify pressures
related to participation of communities in the implementation of the
professionalization of the operating and the management of rural hydraulic
equipment and to offer solutions with a view to preventing an ineffectiveness
of the actions. This research was conducted in Kaouara and N'déou in the
savannahs region. The collection of data made it possible to note constraints
among. There are others the difficulties to levy the quota, the differentiated
incorporation of gender and the existence of favourable conditions to the
occurrence of community conflicts. These dysfunctions are due to several
reasons. Among of these reasons, there are short-term causes, social heaviness,
patrimonialisation of rural hydraulic equipment. Several avenues of
resolutions are offered. New approaches must be developed to see a better
participation of populations and the effective incorporation of gender in
project. Also, the signing of contracts and agreements must be effective.
Finally, the sensitization campaigns must go on to draw the attention of
certain actors the necessity to use the rural hydraulic equipment for community
aims.
Key words: Supply in water, cleaning
up, hydrant, gender and development, hydraulic equipment, community
participation, appointment, professionalization.
INTRODUCTION GENERALE
L'eau, élément indispensable à la vie de
l'homme et facteur de développement, constitue un enjeu vital dans tous
les pays du monde et particulièrement dans les zones arides et
semi-arides. Indispensable aux hommes, et nécessaire à
l'agriculture et à l'industrie entre autres, l'eau ne doit plus
être considérée comme une ressource illimitée.
C'est dans ce sens que de nombreuses conférences
portant sur l'eau ont été organisées. Depuis la
Conférence de Mar del Plata1(*) en 1977 dont les conclusions ont porté sur
l'évaluation et l'utilisation de l'eau et consacrées la
période de 1980 à 1990 comme étant la Décennie
Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA), les questions
liées à la gestion des ressources en eau constituent une des
préoccupations constantes de la communauté internationale. Ainsi,
la Conférence de Dublin et le Sommet de la Terre de Rio de 1992 ont
permis également de considérer l'eau non plus seulement comme un
bien économique et social, mais aussi comme un bien naturel, culturel,
collectif et patrimonial. La session extraordinaire de l'Assemblée
Générale des Nations-Unies, à New-York en juin 1997, a
fait de l'eau, un thème majeur pour les cinq années suivantes
afin que cette ressource ne devienne pas la source de conflits dans certaines
régions particulièrement pauvres en ressources hydriques.
L'accès à l'eau potable doit donc être une
priorité et considéré comme un droit inviolable, et non un
privilège dans la mesure où l'eau est considérée
comme un enjeu mondial (Bellamy, 2009). En effet, sept millions (7.000.000) de
personnes, dont au moins deux millions (2.000.000) d'enfants de moins de cinq
ans, meurent chaque année de maladies liées à l'eau
(UNICEF, 2009). De même, un million quatre cents mille (1.400.000)
personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable ; de
plus, aux quatre coins du monde, des millions de personnes,
particulièrement les femmes, parcourent de longues distances à la
recherche de ce liquide si précieux selon la même source.
Ayant perçu le rôle indéniable que joue
cette ressource en termes de développement des communautés,
l'Etat de Côte d'Ivoire, en partenariat avec les Institutions
internationales et les autres partenaires au développement (KfW, Banque
Mondiale, UNICEF, PNUD, ...), a initié, dès son
indépendance, des actions favorisant un large accès des
populations au service public d'eau potable. Concrètement, cette
volonté s'est traduite par la mise en oeuvre de l'ambitieux Programme
National d'Hydraulique Humaine (PNHH) initié à partir de 1973.
Cette politique avait pour objectif de doter toutes les Sous-préfectures
d'un système d'adduction en eau potable et toutes les localités
de plus de cent (100) habitants d'au moins un forage équipé de
pompe à motricité humaine (EGEP-CI, 2009). Sur les deux
premières décennies (1970-1990), de très bons
résultats furent notés. Ainsi, le taux d'équipement en
infrastructures d'eau potable était estimé à 80% en milieu
urbain et à 60% en milieu rural (EGEP-CI, 2009). Ces acquis furent
appuyés par les Bailleurs de fonds par l'entremise de programmes
d'amélioration des performances du secteur de l'hydraulique humaine.
Dans le même temps, en 1989, la gestion des ouvrages en milieu rural a
été cédée aux communautés rurales
elles-mêmes. Ainsi, un comité de gestion, par village,
était mis sur pied pour une gestion tant financière que technique
soutenu par un réseau d'artisans réparateurs et de revendeurs de
pièces détachées. Des résultats probants furent
observés dans les premières années (1989-2001).
Aujourd'hui, ces avancées que connaissait la Côte
d'Ivoire en matière d'accès à l'eau potable ont
cédé la place à une crise d'approvisionnement à
l'échelle nationale. Ainsi, 61% de la population nationale ont
accès à l`eau potable (77% en zone urbaine et 50% en milieu
rural). Abidjan, qui représente 70% de la consommation nationale d'eau
potable en milieu urbain, enregistre un déficit journalier
d'approvisionnement de 150.000 m3 (Rapport d'activités SODECI, 2009).
Face à ce constat alarmant, il ressort que les difficultés
d`accès à l`eau potable sont énormes en milieu urbain.
Quant au milieu rural, les mêmes difficultés se posent avec
acuité. En effet, selon ces mêmes chiffres, le taux de
pénétration2(*) de l`eau potable, évalué à 50% en
moyenne en milieu rural, est constitué à 76% par les pompes
à motricité humaine (PMH) et à 13% par les systèmes
d`Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA). Nonobstant les acquis,
de nombreuses difficultés engendrent des déficits importants
d`approvisionnement en eau potable causant des désagréments aux
populations. Parmi ces difficultés, on note les défaillances dans
la gestion et le suivi de l`exploitation des ouvrages par les
communautés rurales, l'insuffisance de maintenance des ouvrages
d'hydraulique villageoise, la vétusté, la dégradation et
l'abandon d'environ 5560 pompes (PMH) sur un total de 20882 en juin 2009. De
même, le taux de panne estimé à 15% en 1989 est
passé à 33% en 2009 pour le sous-secteur Hydraulique Villageoise
(HV) ; il en est de même pour le sous-secteur Hydraulique
Villageoise Améliorée (HVA) avec un taux de panne estimé
à 25% en 2009 (Rapport d'activités Service Hydraulique
Villageoise ONEP, 2009).
Pour remédier à ces défaillances, et face
au désintéressement de plus en plus croissant des villages dans
la gestion de ce patrimoine, il est apparu nécessaire de procéder
à une nouvelle orientation de la politique d'exploitation et de gestion
de ces ouvrages. Cette orientation est intervenue suite au constat de la
recrudescence des maladies hydriques dans certaines localités du pays
(choléra, ulcère de buruli, vers de guinée, etc.), ainsi
qu'avec l'avènement des Collectivités Territoriales (Conseil
Général et District), qui auront en charge sur leurs zones
territoriales respectives les problèmes liés à
l'hydraulique humaine. Ainsi, après plusieurs concertations entre toutes
les parties prenantes en charge de l'Hydraulique Rurale (Autorités
administratives, Direction de l'Hydraulique Humaine, actuelle Direction
Générale de l'Approvisionnement en Eau, Conseils
Généraux, District), et les différents partenaires
(Agences de développement, ONG intervenant dans le milieu rural,
entreprises, villages), il a été décidé de passer
à une professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale.
La gestion communautaire initiée depuis 1989 a
été donc abandonnée au profit d'une gestion
professionnelle. Cette nouvelle politique est mise en oeuvre dans plusieurs
projets notamment le projet KfW8 qui a pour objectif principal
« l'approvisionnement en eau potable, de manière
continue et durable des populations cibles par la réalisation de 98
systèmes d'Hydraulique Villageoise Améliorée dans des
localités sur l'étendue du territoire
ivoirien ». A ce niveau également, force est de
constater que cette nouvelle politique d'exploitation et de gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale est confrontée à de nombreuses
difficultés liées à la participation des
communautés. En effet, bien que reposant sur une participation effective
de toutes les couches sociales, seul gage de l'appropriation et de la
pérennisation des ouvrages, cette nouvelle approche requiert une
implication accrue des communautés à travers le paiement d'une
quote-part et une participation effective des genres. Mais, comme l'attestent
les constats ci-après établis, cette réappropriation de
l'ouvrage par les populations ne semble pas effective.
Aussi, dans ce mémoire, nous envisagerons de comprendre
les contraintes susceptibles de mettre à mal la participation des
communautés. Pour atteindre cet objectif, nous aborderons de prime abord
les considérations théorique et méthodologique de
l'étude (Chapitre I). Ensuite, présenterons-nous l'accès
à l'eau et la démarche de professionnalisation en Côte
d'Ivoire (Chapitre II). Enfin, procéderons-nous à la
présentation des résultats des enquêtes et leur discussion
(Chapitre III).
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS
THEORIQUES ET METHODOLOGIQUES
Ce premier chapitre est composé de deux sous chapitres.
Le premier présente la construction de l'objet de la
recherche. Il y sera question de prime abord, d'exposer les constats de
recherche (I-1-1) et les questions et objectifs de la recherche (I-1-2).
Ensuite, la revue critique de la littérature (I-1-3) ainsi que le cadre
théorique et l'hypothèse (I-1-4) sont abordés. Enfin, la
définition des concepts de base est faite (I-1-5).
Toute recherche scientifique doit épouser une
méthodologie c'est ainsi que le second sous chapitre présente la
méthodologie adoptée. Cette dernière s'inscrit dans la
perspective de la production de données fiables et vérifiables.
C'est ainsi que ce sous chapitre donne la nature de l'information à
collecter et le type de recherche (I-2-1). Ensuite, présente la zone
d'enquête, la population cible et l'échantillon (I-2-2), dresse
les outils de collecte de l'information (I-2-3), du traitement et de l'analyse
des données (I-2-4). Enfin, le déroulement spatio-temporel de
l'étude (I-2-5) est fait pour aboutir sur les difficultés et
limites de l'étude (I-2-6).
I-1- CONSTRUCTION DE L'OBJET DE RECHERCHE
Dans le cadre de cette étude, et pour mieux comprendre
les difficultés liées à la mise en oeuvre de la
professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale, il était impérieux d'effectuer des missions
d'observation dans le but d'avoir une idée claire sur cette nouvelle
politique introduite en milieu rural. A l'issue donc de ces missions
d'observation, des constats ont été établis. Aussi,
à partir de ces constats, notre question de départ ainsi que nos
objectifs de recherche notamment l'objectif principal et les objectifs
spécifiques ont été dégagés. A
côté de ces éléments, une revue critique de la
littérature est faite pour enfin présenter le cadre
théorique d'analyse suivi de l'hypothèse de recherche.
I-1-1- Constats de recherche
Trois constats essentiels ont été faits lors de
l'étape d'observation.
· Difficulté de
recouvrement de la quote-part
La quote-part est la participation financière des
populations au projet. Elle se veut être un moyen d'implication des
populations et l'une des conditions d'une réappropriation future des
ouvrages qui seront réalisés. Elle s'élève dans le
cadre du projet KfW8 à 10% du coût total des travaux ;
plafonnée à 5 millions de Francs CFA.
Le paiement de cette quote-part n'est pas effectif dans toutes
les localités. Cette différentiation se laisse entrevoir au
niveau national où des écarts existent entre régions ou
selon qu'une localité ait choisi une forme bien précise de
paiement (collecte annuelle; mensuelle; par ménage;...). Certaines
localités comme Kaouara (Département de Ferkessédougou) se
sont acquittées de la somme intégrale de leur quote-part alors
qu'à N'déou (Département de Boundiali), cette
participation des populations n'a pas encore été faite. Ce fait
peut être un blocage au processus de réappropriation des ouvrages.
Comment s'explique les difficultés de recouvrement de la
quote-part ?
· Participation
différenciée des genres
Un autre constat est la participation
différenciée des genres notamment le
désintéressement constaté de la gent féminine quant
à la gestion des ouvrages d'hydraulique rurale. Pendant que le projet
spécifique KfW8 demande une répartition paritaire des sexes au
sein du Comité Local de Contrôle (CLC), nous assistons à
une formation de CLC non respectueuse de cette clause notamment à
Kaouara où aucune femme ne fait partie du CLC. A N'déou, Diby ou
encore Djiminikoffikro (Région du Sud-Comoé), les femmes sont
sous représentées dans cette entité.
Les femmes, premières concernées par la
corvée d'eau en milieu rural, sont donc appelées à jouer
dans ces localités un rôle secondaire dans la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale.
Comment expliquer ce fait ?
· Conflits
communautaires ... latents
Dans certaines localités, des conflits entre
communautés (rivalités de familles, d'autorité, de
pouvoir...) existent ; ce qui entraîne la non acceptation du projet
par une partie de la population. Ainsi donc, l'Equipe Professionnelle de
Sensibilisation (EPS)3(*),
croyant avoir une représentation du village devant elle, est face
plutôt à l'une des parties en conflit ce qui ne fait qu'aggraver
la situation qui préexistait. A Kaouara par exemple, bon nombre de
personnes affirment que la gestion des ouvrages d'hydraulique est le fait de la
famille OUATTARA d'où est issu le chef de village, le Président
du CLC, la Présidente de l'association de femmes, le représentant
de l'opérateur économique. Tous ces agissements peuvent à
long terme être la cause de conflits.
Quelles conséquences peuvent-ils avoir sur la
participation des communautés dans la professionnalisation ?
I-1-2- Questions et objectifs de recherche
Dans le cadre de cette nouvelle politique qu'est la
professionnalisation, il est à souligner que les quotes-parts sont
recouverts difficilement, que la participation des genres est
différenciée et qu'il existe des conflits communautaires autour
des ouvrages. Qu'en est-il exactement ? Autrement dit, notre question de
départ se pose en ces termes : « quelles sont
les contraintes liées à la participation des communautés
dans le cadre de la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des
ouvrages d'hydraulique
rurale ? ».
De cette question, il découle l'objectif principal de
cette étude qui est
« d'identifier
les contraintes à la participation des communautés
dans le cadre de la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale à travers le projet KfW8 en vue de
proposer des actions rectificatives ».
Cet objectif principal se décline en plusieurs
objectifs spécifiques :
ü décrire le fonctionnement de la
professionnalisation ;
ü expliquer les difficultés de recouvrement des
quotes-parts ;
ü identifier les contraintes à la participation
des genres ;
ü comprendre les conditions d'émergence de
conflits communautaires.
I-1-3- Revue critique de la littérature
Avec l'approche développementaliste, nous assistons
à un développement soutenu par l'innovation technologique et
technique dans le but d'apporter le changement social. Toutefois, face à
ces innovations, des comportements souhaités ne sont toujours pas
adoptés. En effet, l'approche développementaliste reconnait un
caractère nécessaire de la participation des individus au
processus de développement non pas seulement en termes de production et
de revenu, mais aussi et surtout en termes de dignité avec la
satisfaction de leurs besoins matériels et non matériels. Cette
participation des citoyens se trouve être un impératif au
processus de développement avec notamment l'intégration des
femmes dans les projets de développement et la mise en oeuvre de
stratégies fondées sur le développement d'activités
génératrices de revenu pour elles.
Cependant, la non participation ou la participation partielle
des populations dans la mise en oeuvre de projets de développement
notamment en matière d'hydraulique, entraîne de nombreuses
contraintes. C'est dans cette optique que Thibeault (1992) a
démontré que la participation communautaire est influencée
par la non ou la mauvaise concertation des populations. En effet, pour
illustrer cette réalité, il cite Hamadou Bila du
Secrétariat Permanent des Organisations Non-Gouvernementales au Burkina
Faso qui affirme : « Les projets d'hydrauliques furent des
cadeaux empoisonnés (...), les organismes des pays industrialisés
ont procédé à la mise en place des infrastructures sans
préparer les paysans au niveau de l'entretien, de la procédure
à suivre pour le changement des pièces, etc. Bref, on a fait de
l'aide spontanée pour répondre momentanément à un
besoin. Un des principaux problèmes découle du fait que les
populations n'ont pas été consultées, ni impliquées
dans les projets hydrauliques ». C'est alors qu'il
considère que les deux facteurs conjugués (le manque de
financement et la faible participation des populations à toutes les
étapes du projet) sont à la base de la faillite de ces projets
hydrauliques. A côté de cela, il relève également
qu'il y a des cas de participation des populations. Toutefois, cette
participation se laisse entrevoir uniquement lors de la phase de mise en oeuvre
et ce fait contribue plus à maintenir la dépendance qu'à
développer l'autonomie. C'est alors qu'il recommande que la
participation des bénéficiaires soit prévue à
toutes les phases d'un projet hydraulique pour garantir l'atteinte des
objectifs à court, moyen et long terme.
A l'opposé de cet argumentaire, Dia (2006) affirme que
la faillite des projets hydrauliques est principalement due à la
mauvaise gestion (financière, ...) des ouvrages par les populations
bénéficiaires du projet. Sans toutefois négliger la
participation des populations comme condition d'appropriation et donc de
pérennisation des ouvrages d'hydraulique, il souligne que les nombreux
détournements opérés par les comités de gestion ont
favorisé l'échec de ces projets. Aussi, relève-t-il dans
le cas spécifique de Kanel au Sénégal, que certains
conflits d'intérêt naissent autour de la gestion des points d'eau.
C'est alors que pour lui, différents acteurs locaux, de par leurs
intérêts toujours pas mesurés peuvent contribuer à
l'échec des projets en milieu rural.
Toutefois, et au-delà de ces deux thèses,
Forkasievicz affirme que deux raisons essentielles expliquent en fait cet
"échec relatif" des projets hydrauliques en milieu rural. Il s'agit du
manque d'entretien des points d'eau d'une part. Pour lui, le nombre insuffisant
de mécaniciens-réparateurs (...) pour couvrir tout le territoire
et la difficulté d'approvisionnement en pièces
détachées constituent un obstacle majeur à la
pérennisation des projets hydrauliques. Il a également
montré que l'on peut s'épuiser à développer la
participation communautaire, sans obtenir de résultats concrets par
rapport à l'objectif, si d'autres conditions de réussite ne sont
pas remplies.
Mis à part ces problèmes liés à la
participation en général comme condition de la réussite ou
de l'échec des interventions en milieu rural, il est important de
relever que cette participation au niveau des genres, de manière
spécifique, se trouve être différentiée. Le genre
met l'accent sur le caractère social des distinctions fondées sur
le sexe : c'est un fait de culture, un caractère acquis qui est donc
susceptible de changement. Le concept de genre peut être également
considéré comme un outil analytique qui permet de prendre en
compte à la fois les rôles, les responsabilités et les
chances des femmes et des hommes dans une société donnée,
en intégrant leurs différences, leurs
complémentarités, leurs synergies et parfois leurs conflits.
Ignorer cette donne introduite à partir des années 1970, peut
entraîner des réticences d'ordre culturel et
socio-économique favorables à la mauvaise appropriation des
ouvrages notamment par les femmes, considérées comme les
premières bénéficiaires des projets hydrauliques
(Nations-Unies, 1999).
Pour aller dans le même sens, Oumar (2005), ancien
Représentant résident de l'UNICEF en Côte d'Ivoire
affirme : « La responsabilisation des femmes dans la gestion
des ouvrages d'hydraulique rurale contribue à la pérennisation de
l'entretien de ces derniers et de l'offre en eau potable au sein des
communautés. ». Ainsi, pour lui, tous les projets
devraient intégrer les femmes dans l'optique d'une meilleure
appropriation de ces derniers par l'ensemble des populations
bénéficiaires.
Au delà même du fait que certains projets
n'intègrent pas la question du genre, Helvétas-Mali (2003)
souligne : « Malgré la désignation de
certaines femmes en qualité de déléguées des
groupements d'usagers, les femmes sont restées absentes de toutes les
procédures de prise de décision concernant la gestion des
adductions d'eau ». En effet, pour cette structure les femmes
n'ont pas encore bien cernées le rôle indéniable qu'elles
doivent jouer dans la réalisation des projets d'hydraulique rurale.
Egalement, du point de vue des croyances et traditions, dans certaines
régions du Mali ainsi que d'autres en Afrique, la femme est
considérée comme un être inférieur à l'homme.
De ce fait, elle ne peut aucunement siéger en même temps que
l'homme.
Pour la Direction du Développement et de la
Coopération Suisse (2005), le rôle des femmes ne doit pas
consister uniquement en une présence massive dans les comités eau
ni seulement donner leur avis dans la mise en oeuvre des projets d'hydraulique
rurale. Elles peuvent et doivent jouer d'autres rôles majeurs au
même titre que les hommes. C'est alors que, prenant l'exemple du
Rajasthan (Inde), la DDC préconise la formation des femmes au
métier de mécanicien, partant de l'idée qu'elles
réagiraient probablement plus volontiers et plus promptement lorsque
sollicitées pour les réparations d'ouvrages hydrauliques.
A côté de ces deux éléments
(participation communautaire et intégration du genre) nécessaires
à la pérennisation des ouvrages d'hydraulique rurale, il est
impérieux de relever que la réussite des projets d'hydraulique en
milieu rural est conditionnée par la communication qui est faite autours
du projet. A ce niveau, et comme le soulignent Servaes et Malikhao (2007) il
faut communiquer pour un changement des comportements en visant le changement
de comportement individuel, interpersonnel et communautaire ou sociétal.
Seule cette communication intégrant largement la dimension santé
peut participer à la prise de conscience des populations à
changer. Cette thèse est soutenue par Boudreau (2005) qui affirme que la
conscientisation apparaît lorsque les bénéficiaires des
projets, après analyse trouvent les aspects positifs de ce changement
supérieurs aux aspects négatifs. Pour ce faire, une action bien
planifiée doit être mise en oeuvre afin de permettre aux
populations d'embrasser l'innovation qui leur est apportée.
I-1-4- Cadre théorique et hypothèse
Le cadre d'analyse de notre étude sera basé sur
la théorie pragmatique de l'action collective de John DEWEY
(1859-1952). Cette théorie est développée par John
DEWEY dans son ouvrage intitulé : Le public et ses
problèmes. Dans cet ouvrage, il explique que la théorie de
l'action collective est fondée sur une théorie de la
société4(*)
qui consiste à l'analyser en termes de dualismes sériels qui
structurent l'histoire de la philosophie occidentale : nature/culture,
corps/esprit, théorie/pratique... Egalement, cette théorie
privilégie la méthode expérimentale et la conception
instrumentaliste dans la recherche de la vérité. L'idée
ici est que les concepts sont des hypothèses qu'il faille
vérifier à l'épreuve du terrain. Par conséquent,
les idées scientifiques et les idées quotidiennes sont
fondées sur l'expérience, et donc sur les échanges
quotidiens des individus avec l'environnement immédiat dans lequel ils
se trouvent.
Dans le cadre de cette étude, cette théorie se
constituera comme base pour la compréhension du comportement des
individus dans toutes les actions collectives. En d'autres termes, la
théorie pragmatique de l'action collective nous permettra de comprendre
pourquoi les individus ont du mal à mener des actions collectives qui
devraient pourtant favoriser leur bien-être.
A partir de notre cadre théorique, une hypothèse
a été dégagée à savoir :
« L'ineffectivité de la participation attendue des
communautés a pour indicateurs les difficultés de recouvrement
des quotes-parts, la participation différenciée des genres et les
conflits communautaires autour des ouvrages. Elle est portée par les
jeux de pouvoirs autour des ouvrages excluant les acteurs moins dotés en
ressources».
I-1-5- Définition des concepts de base
Une bonne compréhension de notre sujet et du contenu de
cette recherche nécessite l'explication de certains concepts.
· Eau potable : Une eau est dite
potable lorsqu'après analyse, elle est conforme aux normes de
sécurité et de qualité de l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) ; c'est-à-dire qu'elle répond à un
certain nombre de caractéristiques (tant chimique que
bactériologique) la rendant propre à la consommation humaine.
· Forage : Puits de petit
diamètre (18 à 50 cm), réalisé avec une machine
spéciale (foreuse) atteignant des profondeurs suffisantes pour capter
les aquifères sur plusieurs dizaines de mètres. Il est
consolidé par un tubage en acier ou en Polyvinyle de Chlorure (PVC).
· Hydraulique rurale : Ensemble de
réalisations des équipements de desserte en eau potable en zone
rurale (Hydraulique villageoise et Hydraulique Villageoise
Améliorée).
· Hydraulique villageoise (HV) :
Création de point d'eau (forage) équipés de pompe à
motricité humaine pour l'approvisionnement en eau des villages d'une
population de plus de 100 habitants.
· Hydraulique villageoise améliorée
(HVA) : Création de systèmes transitoires entre
l'adduction d'eau urbaine et les points d'eau équipés d'un
forage, d'un réseau de canalisation, d'un château d'eau et de
bornes fontaines pour la vente de l'eau. Cette technologie s'adresse aux
villages ayant une population comprise entre 1000 et 4000 habitants
électrifiés ou ayant une autre source d'alimentation en
électricité (groupe électrogène, panneaux
solaires...).
· Maîtrise d'ouvrage : La
maîtrise d'ouvrage, se définit comme l'entité porteuse du
besoin, définissant l'objectif du projet, son calendrier et le budget
consacré à ce projet. Le résultat attendu du projet est la
réalisation d'un produit, appelé ouvrage5(*).
· Maîtrise d'ouvrage
délégué : La maîtrise d'ouvrage
déléguée est chargée de faire l'interface entre le
maître d'oeuvre et le maître d'ouvrage afin d'aider le maître
d'ouvrage à définir clairement ses besoins et de vérifier
auprès du maître d'oeuvre si l'objectif est techniquement
réalisable. La maîtrise d'ouvrage déléguée ne
se substitue pas pour autant à la maîtrise d'ouvrage et n'a donc
pas de responsabilité directe avec le maître d'oeuvre.
· Participation communautaire :
Entendu d'abord comme la participation à l'exécution des
travaux puis la participation financière au coût de la
maintenance, le concept de participation communautaire s'est étendu
aujourd'hui à la participation de la communauté villageoise
à toutes les étapes du projet (conception, décision,
réalisation, coût et gestion des équipements). Sa mise en
oeuvre repose sur l'idée, fort simple, qu'on ne peut résoudre
valablement les problèmes d'une population sans qu'elle ne soit
associée à l'analyse, à l'expression et à la
résolution de ces problèmes.
· Pompe : Equipement qui permet de tirer
l'eau du puits ou du forage et de la relever vers la surface.
· Pompe à motricité humaine (PMH) :
Pompe actionnée par la force de l'homme (à main ou
à pied).
· Puits : Trou creusé dans le sol
communiquant avec la nappe afin de puiser directement de l'eau. Le puits est un
ouvrage de gros diamètre allant de 0 à 20 mètres
équipé de buses en béton. Il y a les puits modernes qui
sont busés et les puits traditionnels qui ne le sont pas.
I-2- METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Pour mener à bien cette recherche, une base
méthodologique doit guider les différentes actions qui seront
menées en vue d'atteindre les objectifs de cette étude.
I-2-1- Nature de l'information à collecter et type de
recherche
Sur la base de notre question de recherche, nous allons
privilégier une approche mixte c'est-à-dire une démarche
à la fois qualitative et quantitative. Ce fait devrait permettre d'avoir
un aperçu du comportement et des perceptions des individus et
d'étudier leurs opinions sur la question de la participation des
communautés dans le cadre de la professionnalisation exercée dans
le projet KfW8. Cette approche sera complétée par deux sondages
(questionnaires)6(*) afin
d'avoir également des données quantitatives pour mieux comprendre
d'autres éléments/pratiques qui demanderaient à être
quantifiées pour une meilleure appréciation de leur
pertinence.
I-2-2- Zone d'enquête, population cible et
échantillonnage
La professionnalisation étant une politique
récente (mis en oeuvre à partir du dernier trimestre de 2009),
notre choix s'est porté d'une part sur ces deux localités dans la
mesure où elles appartiennent à la même région. Ce
fait a facilité la mobilité. D'autre part, elles intègrent
dans leur fonctionnement quotidien, et ce depuis la mise en exploitation de
leur système (le 18 décembre 2009 à Kaouara et le 15 avril
2010 à N'déou), une approche professionnelle dans l'exploitation
et la gestion des ouvrages installés. Il est donc possible de mener une
étude (à mi-parcours) sur ces expériences afin de mieux
comprendre, cerner les contraintes à la participation communautaire qui
mettent à mal la bonne exécution de cette nouvelle politique.
Ce mémoire ne se veut pas être le lieu d'une
étude comparée de la participation des communautés dans la
gestion professionnelle faite par l'entreprise Hydro Elect 2000 à
Kaouara et l'entreprise Bakary TUO à N'déou.
Le projet KfW8 se déroule dans quatorze (14)
régions7(*).
Toutefois, les informations ont été collectées dans deux
villages principalement (Kaouara et de N'déou dans la région des
savanes). La Région des Savanes est située au nord de la
Côte d'Ivoire. Avec une superficie de 40.323 km² et une population
estimée à 929 673 habitants en 1998 (RGPH), elle fait
frontière avec le Mali et le Burkina Faso. Son chef-lieu de
région est Korhogo. Elle est peuplée pour l'essentiel de
Sénoufo et de Malinké avec également une minorité
de bergers Peuls. La langue véhiculaire, parlée et comprise par
la majeure partie de la population, est le « dioula » mais
la langue vernaculaire de la région est le Sénoufo.
Les populations de langue Sénoufo (rattachées au
groupe voltaïque ou gour) occupent un vaste territoire qui couvre le sud
du Mali et du Burkina, et le nord de la Côte-d'Ivoire. Les Sénoufo
sont avant tout des cultivateurs, qui produisent de l'igname, du mil, du riz...
L'organisation sociale est telle qu'au sein d'une famille, l'aîné
exerce une ascendance morale et spirituelle sur les autres membres. Il est
considéré comme un sage et comme tel, organise les travaux
agricoles collectifs et représente par ailleurs la famille à
l'extérieur (rapports claniques par exemple, réunion des
anciens...). Dans cette société, il existe une division sociale
avec un fort poids des hommes pour ce qui est de certaines décisions.
Cependant, cela n'empêche pas les femmes de jouer un rôle
incontestable bien qu'elles aient en charge principalement les travaux
domestiques et bien qu'il existe une sorte de
« barrière » entre hommes et femmes (les hommes et
les femmes ne siègent pas à la même assemblée).
Carte 1 : Présentation de la zone
d'étude8(*)
I-2-2-2- Population
cible
L'objectif principal étant d'identifier les contraintes
liées à la participation des communautés dans la politique
de professionnalisation (projet KfW8), cette étude porte sur les
communautés rurales notamment les CLC, associations de femmes et de
jeunes, fontainiers, un échantillon composé de 200
ménages, infirmiers et chefs religieux. Etant donné que les
localités enquêtées dépendent des circonscriptions
administratives de Boundiali et de Ferkessédougou, un entretien avec les
services techniques de ces Conseils Généraux a eu lieu.
I-2-2-3- Méthode
d'échantillonnage
Cette étude, étant à orientation
qualitative et quantitative, pour le volet quantitatif, un questionnaire a
été adressé à 200 ménages et un autre aux
fontainiers (Sept à Kaouara et huit à N'déou).
· Choix de la taille de
l'échantillon
L'une des questions délicates qui se pose au chercheur
avant même de commencer le sondage est le choix de la taille de
l'échantillon : Combien d'unités faut-il enquêter pour
répondre valablement aux objectifs de l'enquête ? Bien
entendu, il est clair que pour obtenir de bons estimateurs, il suffit de
choisir une taille de l'échantillon beaucoup plus grande. Mais
jusqu'où peut-on aller dans ce choix ? Dans l'absolu, il n'existe
pas de réponse directe quant à la taille
« optimale » de l'échantillon à retenir. Dans
la pratique, il est nécessaire de trancher entre deux contraintes :
une contrainte budgétaire et une contrainte de précision.
La contrainte budgétaire est une méthode
qui consiste à déterminer la taille de l'échantillon
(n) en tenant compte du budget total de l'enquête. Ainsi, si
C désigne ce budget total et c le coût unitaire
total par individu enquêter, alors on a n = C/c. Quant à la contrainte de précision, elle
intervient si la contrainte budgétaire est faible. Ici, il est possible
de se fixer un niveau de précision et de crédibilité
à atteindre. Ensuite, la taille « optimale » de
l'échantillon n est calculée et enfin, le budget
permettant de garantir cette précision est définit.
Dans le cadre de notre étude, nous avons opté
pour la contrainte budgétaire. En effet, pour la réalisation de
cette étude nous disposions de la somme de 100.000 FCFA (C)
pour les opérations de collecte et de traitement des données.
Ainsi donc, la somme de 500 FCFA (c) a été
déboursée pour la réalisation de l'enquête
(reproduction des questionnaires, frais de séjour, traitement de
données ...) auprès de chaque ménage. Suivant la formule
de la contrainte budgétaire citée plus haut, nous avons :
C/c = 100.000 FCFA/500 FCFA= 200 ménages sur un total
de 724 ménages (462 à Kaouara et 262 à N'déou)
selon le RGPH de 1998. La taille de notre échantillon (n) est
donc de 200 ménages.
C'est le lieu ici de relever qu'une estimation du nombre de
ménages en 2010 n'a pas été faite. Le ménage
étant définit comme un ensemble de personnes qui
réunissent des moyens de subsistance ensemble et qui se reconnaissent
dans l'autorité d'un chef. A partir de cette définition, il peut
avoir un ménage constitué d'une seule personne. En effet,
à mesure que les individus ont la possibilité de changer de
niveau de vie, de niveau de responsabilité, de se déplacer, le
nombre de ménages dans une localité changera. C'est dire que
cette évolution du nombre de ménages peut être
influencée par plusieurs phénomènes sociaux. Dans
l'incapacité de maîtriser tous les phénomènes, une
estimation des ménages paraît relever de l'utopie car le
phénomène de création du ménage n'est pas rationnel
et aussi parce qu'il peut avoir évolution démographique sans
toutefois avoir évolution du nombre de ménage. C'est ainsi que
notre étude à l'instar d'autres comme l'Enquête sur le
Niveau de Vie (ENV) réalisée en 2008 prend comme base
d'échantillonnage le RGPH de 1998 dans la mesure où il
représente la plus récente des enquêtes exhaustives
réalisées par l'Institut National de Statistiques de Côte
d'Ivoire. Ainsi, dans l'attente d'une enquête aussi exhaustive que cette
dernière, les données du RGPH de 1998 demeurent l'unique source
fiable surtout en ce qui concerne les ménages. S'il y a une marge
d'erreur, elle est nationale et est liée au niveau de confiance dans les
études nationales. Sur cette base, nous considérons que par
localité le nombre de ménages à interroger est
déterminé à partir de la taille des ménages en
1998. Pour obtenir cette taille, nous considérons que : W= Nombre
de ménages à interroger par localité ; X=Nombre de
ménages par localité (en 1998) ; Y= Nombre total de
ménages à interroger, Z= Nombre total de ménages (Kaouara
+ N'déou).
X*Y
Z
Z
Ainsi, nous avons posé la formule suivante : W =
462*200
724
724Z
A partir de cette formule, nous avons interrogé :
Kaouara : W= = 128
262*200
724
Z
N'déou : W= = 72
128 ménages ont donc été
interrogés à Kaouara et 72 autres à N'déou.
· Méthode utilisée
200 ménages sur un total de 724 (RGPH 1998)
s'approvisionnant en eau dans les bornes fontaines à Kaouara et
N'déou ont fait l'objet d'une enquête porte à porte. Pour
que cet échantillon soit le plus représentatif de la population
cible, sa constitution a été faite selon la méthode des
quotas croisée avec une stratification géographique par quartier.
La stratification géographique vise à retrouver des
entités homogènes dans la population. C'est alors que ces
entités se doivent d'être interrogées pour recueillir
l'expression de leurs opinions. La stratification faite, un quota sera
accordé à chaque quartier.
Dans notre étude, seul le chef de ménage est
admis à répondre au questionnaire. En cas d'absence
prolongée de ce dernier, cette tâche incombe à son
épouse ou à sa première épouse dans le cas de
polygamie constatée. En cas d'absence de ces personnes, toute autre
personne appartenant au ménage est apte à répondre au
questionnaire. L'enquête se déroulant pendant le mois de Ramadan
et surtout pendant la période d'hivernage, pour garantir la
qualité de l'échantillon, les heures de visite dans les
ménages et les jours d'enquête ont été
diversifiés. C'est alors que par souci méthodologique, un
ménage n'était exclu de l'échantillon qu'à partir
du troisième passage infructueux ou en cas d'une information claire sur
la durée de l'absence de ce dernier.
I-2-3- Outils de collecte de l'information
Pour mener à bien la recherche, trois types d'outils ont
été mobilisés.
Le premier outil est le guide d'entretien semi-directif, le
second est constitué de questionnaires et le troisième est
d'interviews.
I-2-3-1- Présentation des guides d'entretien
Au total, trois guides d'entretien semi-directifs ont
été élaborés en tenant compte des
spécificités de chaque acteur. C'est ainsi qu'un entretien a
été élaboré à l'endroit des CLC. Cet
entretien avait plusieurs objectifs. Il s'agissait premièrement de
comprendre comment la population a été intégrée
dans le projet. Ensuite comprendre la collaboration entre les différents
acteurs et les difficultés liés au recouvrement de la quote-part.
Enfin, les questions de l'intégration du genre et de la
nécessité d'un opérateur économique pour
l'exploitation et la gestion des ouvrages ont été
abordées.
Le second guide d'entretien élaboré à
l'endroit des directeurs techniques des Conseils Généraux avait
pour objectif de comprendre leur implication dans la mise en oeuvre de la
professionnalisation dans les différentes localités. Aussi, il
avait pour but d'identifier les différentes actions menées pour
favoriser l'accès à l'eau dans les localités
étudiées. Enfin, il paraissait indispensable de savoir s'il
existait une collaboration entre ces entités (Conseils
Généraux) et l'ONEP et comprendre comment ces deux acteurs
peuvent oeuvrer de concert pour le bien-être des populations rurales.
Le dernier guide d'entretien est destiné aux
différentes associations de femmes des localités. Ici, il s'agit
d'identifier les actions concrètes menées par les femmes dans le
cadre du projet, cerner leur degré de compréhension de la notion
« intégration du genre » et savoir si le projet a
contribué à l'amélioration de leurs conditions de vie.
I-2-3-2- Présentation des questionnaires
Deux questionnaires ont été
élaborés dans le cadre de cette étude. Le premier est
adressé à un échantillon de 200 ménages. Le second
quant à lui est adressé à l'ensemble des fontainiers (15)
des deux localités, objet de l'étude.
Pour ce qui est du questionnaire
adressé à l'échantillon de 200 ménages, il est
subdivisé en six (6) sections, à savoir : les
caractéristiques individuelles des interrogés, la conduite du
projet, l'intégration du genre dans le projet, le rapport de l'eau avec
la santé, le rôle des acteurs et interaction sur les ouvrages et
l'évaluation du niveau de satisfaction des populations. Toutes ces
informations recherchées visent à identifier les
différents éléments pouvant porter atteinte aux
activités menées dans le cadre de la professionnalisation de
l'exploitation et de la gestion des ouvrages d'hydraulique rurale.
Concernant le questionnaire
adressé aux fontainiers, il est subdivisé en deux sections. A ce
niveau il y a les informations relatives aux caractéristiques des
fontainiers et la description de leur activité. Il s'agissait pour nous
de comprendre le contenu de l'activité du fontainier afin d'identifier
les comportements pouvant mettre à mal la participation effective des
communautés.
I-2-3-3- Les interviews
Des interviews ont été organisées
également avec la chefferie du village, l'association des jeunes, les
chefs religieux des deux localités et l'agent de santé en poste
à Kaouara : celui de N'déou étant absent lors de
notre séjour. Ces interviews avaient pour objectif de comprendre les
difficultés auxquelles sont confrontés ces différents
acteurs dans la mise en oeuvre du projet afin de déceler les failles
à la participation des communautés et autres facteurs pouvant
générer des conflits.
I-2-4- Traitement et analyse des données
Nous situant dans le cadre d'une étude qui se veut un
mixte des démarches qualitative et quantitative, deux techniques de
traitement et d'analyse de données ont été
utilisées. Il s'agit d'une part de la retranscription en partie de
certains « pans » de discours (collectées par
dictaphones) des différents acteurs dans le programme
Word et d'autre part du logiciel CSPro (Census and
Survey Processing system ou système de traitement de données
issues de questionnaire de recensement) pour la saisie des données. Ce
logiciel a l'avantage de permettre plusieurs niveaux de contrôle de
cohérence de l'information saisie par les limitations de champs, les
sauts automatiques. Le transfert des données saisies vers un logiciel de
traitement et d'analyse de données est très souple. Le traitement
et l'analyse statistique ont été faits à l'aide du
logiciel SPSS, version 17
(Statistical Package for the Social Sciences). Cette version de SPSS
utilisée est entièrement intégrée à
l'environnement Windows, ce qui offre de nombreux avantages tels que la
simplicité d'utilisation de la base de données et le
système d'aide intégrée. Enfin, le programme
Excel a aidé à la réalisation des
différentes figures de l'étude.
I-2-5- Déroulement spatio-temporel de
l'étude
L'étude s'est déroulée en trois grandes
phases.
La première étape fut la revue de
littérature qui a consisté à la lecture d'un certain
nombre de documents (articles, ouvrages, mémoires, etc.) s'inscrivant
dans notre champ d'étude. Suite à la détermination d'un
champ plus restreint, cette étape a pris fin pour entamer la
seconde : les missions d'observation. Elles ont consistées en la
participation à deux missions de terrain qui nous ont permis de
dégager les constats de l'étude. La première mission s'est
déroulée dans la Région du Sud-Comoé le 27 mai 2010
à Diby (Sous-préfecture de Maféré) et
Djiminikoffikro (Sous-préfecture d'Adiaké). La seconde quant
à elle a eu lieu du 28 au 30 mai dans la Région des Savanes
précisément à Kaouara. Ces deux missions nous ont permis
d'être mieux informé des activités menées dans le
cadre de la professionnalisation. C'est alors qu'après avoir
établi les constats de l'étude, l'élaboration des outils
de collecte de données a débuté ; validée par
la suite par la structure d'accueil et le Directeur de mémoire. Cette
étape achevée, place à la troisième qui, a
consisté en l'administration des outils de collecte de données.
Pour mener à bien cette étape un calendrier a été
établi en tenant compte des réalités de terrain
(période d'hivernage et mois de Ramadan).
Au cours de la mission, les entretiens semi-directifs ont
été organisés avec l'association des femmes et les CLC.
Les questionnaires adressés à l'ensemble des fontainiers ont
été administrés ainsi que ceux concernant
l'échantillon de 200 ménages. Ces collectes de données se
sont déroulées du 23 août au 27 août puis du 29
août au 06 septembre 2010 respectivement à Kaouara
(Sous-préfecture de Ouangolodougou) et à N'déou
(Sous-préfecture de Sienla).
I-2-6- Difficultés et limites de l'étude
La réalisation de cette recherche en vue de la
rédaction de ce mémoire de fin d'études a
été émaillée de plusieurs difficultés.
De prime abord, les difficultés ont été
d'ordre financier. En effet, étant une nouvelle structure, l'ONEP ne
dispose pas de financement pouvant permettre aux stagiaires d'effectuer
aisément des recherches de terrain pour la rédaction de leur
mémoire de fin d'étude. Ce fait n'a pas permis d'avoir un plus
grand nombre de localités visitées pendant la phase
d'observation.
A côté de cette difficulté, nous avons
aussi été confronté à l'indisponibilité des
populations au moment des enquêtes. En effet, l'enquête se
déroulant pendant la période d'hivernage et surtout pendant le
mois Saint de Ramadan (les populations de ces zones étant
majoritairement musulmanes), les populations ne se rendaient pas disponibles
aux heures souhaitées pour l'administration des outils de collecte de
données. C'est alors que certains entretiens, interviews et
questionnaires se sont déroulés tard dans la nuit ou très
tôt le matin pour permettre aux populations de vaquer à leurs
occupations notamment champêtres.
Comme limite essentielle de notre étude, nous pouvons
souligner la non compréhension des langues parlées
(« Dioula » et Sénoufo) dans les localités
visitées. C'est alors que nous avons été confronté
à des problèmes de communication bien qu'ayant toujours un
traducteur.
Conclusion partielle
Pour comprendre les contraintes liées à la
participation communautaire dans le cadre de la professionnalisation de
l'exploitation et de la gestion des ouvrages d'hydraulique rurale, nous avons
formulé l'hypothèse selon laquelle :
« L'ineffectivité de la participation attendue des
communautés dont les indicateurs sont les difficultés de
recouvrement des quotes-parts, la participation différenciée des
genres et les conflits communautaires autours des ouvrages est portée
par les jeux de pouvoirs autour des ouvrages excluant les acteurs moins
dotés en ressources».
Pour y parvenir, une revue critique de la littérature
sur la question de la participation communautaire et de l'intégration du
genre a été faite ainsi que la définition de certains
concepts pour une meilleure compréhension de leur sens.
Afin de vérifier notre hypothèse de
départ, nous avons opté pour une étude qualitative et
quantitative. Cette méthodologie a mis en évidence les
localités objet de l'étude, la nature de l'information à
collecter et le type de recherche, la population cible et l'échantillon,
les outils de collecte de l'information, les techniques de traitement et
d'analyse des données, le déroulement spatio-temporel de
l'étude et les difficultés et limites de l'étude.
Les résultats de la recherche sont
présentés dans le chapitre III. Bien avant d'aborder ce chapitre,
une présentation de la situation de l'accès à l'eau et la
démarche de professionnalisation en Côte d'Ivoire est faite
(chapitre II). Qu'en est-il exactement ?
CHAPITRE II : L'ACCES A L'EAU
ET LA DEMARCHE DE PROFESSIONNALISATION EN COTE D'IVOIRE
Ce chapitre sera consacré dans un premier temps
à la présentation du secteur de l'eau en Côte d'Ivoire
(II-1). Ensuite, il sera question de la description de la professionnalisation
de l'exploitation et de la gestion des ouvrages d'hydraulique rurale (II-2).
II-1- LE SECTEUR DE L'EAU EN COTE D'IVOIRE
A partir d'un historique portant sur l'évolution de la
gestion des ouvrages hydrauliques, ce chapitre présente les
différents acteurs qui interagissent dans le secteur de l'eau en
Côte d'Ivoire (en milieu rural) pour ensuite faire un état des
lieux des actions menées avant 1956 jusqu'à l'avènement de
la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale aujourd'hui. Enfin, une présentation du projet
spécifique KfW8 est faite pour aboutir à la description de ladite
politique.
II-1-1- PRESENTATION DU SECTEUR
DE L'EAU
II-1-1-1- Evolution de la gestion des ouvrages hydraulique en
milieu rural
Les actions en faveur de l'approvisionnement en eau en milieu
rural ont débutés avant les indépendances. Toutefois, ce
secteur a fondamentalement connu son essor à partir de 1973 avec le
vaste PNHH initié par le gouvernement ivoirien. Ce secteur a connu une
évolution en cinq phases principales.
II-1-1-1-1- Avant 1956
Avant 1956, la gestion de l'eau était
confiée à une régie directe du service public d'eau par
l'intermédiaire des services techniques des municipalités. Ces
services étaient dotés d'un service chargé des
réseaux d'eau.
II-1-1-1-2- De 1956 à 1973
A partir de 1956, les Autorités Administratives (Etat,
Municipalités) décidèrent de confier la gestion du service
public d'eau à des sociétés publiques et privées
comme l'Energie Electrique de Côte d'Ivoire (EECI) pour
l'intérieur du pays et la Société d'Aménagement
Urbain (SAUR) pour la ville d'Abidjan. Cette
société sera remplacée en 1959 par la
Société de Distribution d'Eau de la Côte d'Ivoire
(SODECI).
II-1-1-1-3- De 1973 à 1980
L'année 1973 marque un tournant décisif dans le
secteur de l'eau avec la mise en oeuvre du vaste Programme National
d'Hydraulique Humaine. A partir de 1975, l'exploitation et la gestion des
ouvrages d'Hydraulique Humaine (rurale et urbaine) est
déléguée à un seul opérateur
privé : la SODECI. Les prestations étaient payées par
l'Etat par le biais de la taxe sur le prix de l'eau en ville. Le
mécanisme de financement était le suivant :
ü la SODECI entretenait et réparait toutes les
pompes et chaque village payait 60.000 f CFA par an par pompe.
Ce fonctionnement fut stable pendant quelques années.
Des difficultés vont survenir suite à l'augmentation des points
d'eau de 1000 au départ à 4500 au point où
l'équilibre financier fut rompu. C'est alors que des solutions
alternatives seront adoptées à partir de 1981.
II-1-1-1-4- De 1981 à 1986
A partir de 1981, l'entretien des ouvrages d'hydraulique
rurale sera assuré par la SODECI mais cette fois avec le paiement des
prestations par le village à hauteur de 60.000 FCFA par an par pompe. En
effet, les principes de participation et d'utilisateur-payeur, voudraient que
les communautés bénéficiaires des projets contribuent au
paiement de cette somme pour permettre une appropriation meilleure et pour
inculquer à ces dernières le fait que les points d'eau sont des
biens publics qui doivent être gérés par tous. Cependant,
cette politique va connaître des dysfonctionnements liés au fait
que les populations ne s'acquittent toujours pas des frais de paiement des
prestations de la SODECI. C'est ainsi que la SODECI ne passe pas parce que le
village n'a pas payé et que le village ne paye pas parce que la SODECI
n'est pas venue réparer sa pompe. Le constat est amer : environ 70
% des pompes sont en panne.
II-1-1-1-5- A partir de 1987
En 1987, le gouvernement de la Côte d'Ivoire avec
l'appui de la Banque Mondiale a procédé à un bilan du
secteur de l'eau. Les constats furent déplorables. En effet, les
populations ne s'acquittèrent pas toujours de la somme de 60 000 f CFA
par an par pompe ce qui va entraîner des arriérés
financiers à la SODECI. Suite à ce constat, il a
été décidé la responsabilisation des populations
rurales pour l'entretien et la réparation des ouvrages. Pour ce faire,
des Artisans Réparateurs (AR) furent formés ; un pôle
de pièces de rechange fut mis sur pied ainsi que la création de
12 Directions Territoriales de l'Hydraulique (DTH). Ces dernières (les
DTH), sont désormais plus proches des populations rurales pour pouvoir
les assister, faire le diagnostic, les aider à entretenir les ouvrages.
Comme mesure d'accompagnement, l'Etat a subventionné les pièces
de rechange pour que ces dernières aient un prix uniforme sur l'ensemble
du territoire national.
Face à ces échecs constatés avec la
gestion des ouvrages par la SODECI, une restructuration du programme
d'hydraulique villageoise verra le jour avec la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale finalement confiée aux populations locales elles
mêmes en 1989. Cette gestion communautaire verra la mise sur pied de :
ü 9.500 Comités locaux de gestion;
ü réseau de 400
Artisans-Réparateurs ;
ü réseau de distribution de pièces de
rechange de pompes (1 revendeur central à Abidjan et 12 points de
vente à l'intérieur du pays).
A partir de 1990, une innovation dans le secteur hydraulique
va voir le jour avec l'introduction d'un nouveau système appelé
système d'Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA) sous
l'impulsion de l'Etat de Côte d'Ivoire et le soutien de certains
bailleurs de fonds notamment la Banque Mondiale.
La politique de gestion des ouvrages en milieu rural (gestion
communautaire) va connaître dans les premières années
(1989-2000) un essor considérable. Toutefois, de graves
défaillances seront constatées. En effet, en 2001, un bilan
diagnostic du sous secteur Hydraulique Villageoise a été
mené suivi d'un autre en 2002 concernant le sous-secteur Hydraulique
Villageoise Améliorée. A l'issue de ces deux bilans, il
s'avère que la gestion communautaire présentait de nombreuses
difficultés. Il s'agit entre autres de l'absence de capital donc pas de
garantie en cas de mauvaise gestion, du mauvais fonctionnement des
comités eaux notamment 40 % en HV et 79 % en HVA, des comités
déficitaires en HVA 38 %, des taux de panne élevé : 33 %
en HV et 25 % en HVA. Pour couronner le tout, l'intervention de l'Etat est
insuffisante ainsi que le bénévolat qui montre également
ses limites dans la mesure où par expérience, il se trouve que
les « bénévoles» s'usent vite (tendance à
essayer de trouver une compensation quelconque, pas profitable à la
population). Le bénévolat n'est donc pas la forme idoine pour la
gestion durable des ouvrages d'hydraulique rurale.
Face à toutes ces difficultés, le
Ministère des Infrastructures Economiques (MIE) par le biais de l'Office
National de l'Eau Potable (ONEP) a jugé impérieux de revenir
à une professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale. Pour joindre l'acte à la parole, les
réflexions ont débutées en 2001 couronnées en 2006
par un atelier régional à Yamoussoukro -qui a
coïncidé avec l'avènement des Conseils
Généraux-. Devant l'incapacité de ces Conseils à
prendre en charge les dépenses en matière hydraulique, le concept
d'usager-payeur vit le jour. Aussi, cette professionnalisation se veut
être mieux adaptée au milieu rural car la première
expérience avec la SODECI fut une professionnalisation adaptée au
milieu urbain et ne tenait pas compte de certaines réalités,
conceptions et perceptions du monde rural. Tirant les leçons de la
gestion professionnelle faite par la SODECI, il a été
décidé la présence d'un opérateur économique
qui serait en permanence au contact des populations dans ce nouveau
dispositif.
II-1-1-2- Les acteurs de l'eau en milieu rural
Plusieurs acteurs interviennent dans l'approvisionnement de
l'eau en milieu rural.
II-1-1-2-1- L'Etat de Côte d'Ivoire
Il assume son rôle régalien à travers
trois ministères.
Il s'agit du Ministère de l'Economie et des Finances
(MEF) qui s'occupe essentiellement de la recherche de financement. A
côté de cette entité, existe le Ministère de
l'Environnement et des Eaux et Forêts (MEEF) qui a pour rôle la
gestion des ressources en eau. Enfin, le Ministère des Infrastructures
Economiques (MIE) qui assure la tutelle technique et qui est responsable de la
politique nationale en matière d'hydraulique humaine. Il
délègue son pouvoir en matière de maîtrise d'ouvrage
ou de maîtrise d'oeuvre à l'Office National de l'Eau Potable
(ONEP) pour la réalisation, l'extension, le renforcement et le
renouvellement des infrastructures d'alimentation en eau potable. Il transfert
également certaines de ses compétences aux Collectivités
Territoriales.
II-1-1-2-2- Les Collectivités
Territoriales
Les Collectivités Territoriales,
bénéficiaires du transfert des compétences, sont
subrogées à l'Etat dans ses droits et obligations. A ce titre,
elles sont propriétaires du patrimoine de l'hydraulique humaine
transféré. Les modalités et les détails du
transfert des compétences restent à préciser par
décret pris en Conseil des Ministres.
II-1-1-2-3- L'Office National de l'Eau Potable
(ONEP)
L'ONEP est une Société d'Etat régie par
la loi n°97-5l9 du 4 septembre 1997. Il est soumis à l'Acte
uniforme portant organisation des sociétés commerciales et
groupement d'intérêt économique de l'Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). L'ONEP a
été institué par le Décret n° 2006-274 du 23
Août 2006 pour exercer les attributions opérationnelles de
l'ancienne Direction de l'Hydraulique Humaine (DHH). Aux termes de l'article 2
de son décret de création9(*), son objectif principal est d'apporter à l'Etat
et aux collectivités territoriales son assistance en vue d'assurer
l'accès à l'eau potable à l'ensemble de la population
ainsi que la gestion du patrimoine public et privé de l'Etat dans le
secteur de l'eau potable. Pour atteindre cet objectif général,
des objectifs spécifiques guident ses actions, à savoir :
ü assurer la gestion comptable et financière des
investissements dans le secteur de l'eau potable;
ü assurer la maîtrise d'ouvrage
délégué ou maîtrise d'oeuvre des projets
d'infrastructures d'eau potable programmés par le maître
d'ouvrage ;
ü définir les modalités d'exercice de la
maîtrise d'oeuvre des projets d'approvisionnement en eau et veiller
à leur mise en oeuvre ;
ü gérer les actifs, les passifs et les
immobilisations de l'Etat et des Collectivités Territoriales relatifs au
patrimoine de l'hydraulique humaine, en assurant le suivi de l'utilisation par
les gestionnaires délégués qui en disposent ;
ü soumettre au maître d'ouvrage des contrats de
délégation du service public d'eau potable et en assurer le
suivi ;
ü gérer les loyers résultant de la location
ou de la mise à disposition du patrimoine public ou privé de
l'Etat dans le secteur, notamment par leur perception, leur comptabilisation et
leur affectation et en rendre compte à l'Etat ;
ü contrôler, protéger et surveiller les
ressources en eau exploitées pour l'approvisionnement en eau
potable ;
ü soumettre toute proposition à l'Etat et aux
Collectivités Territoriales pour recommandation et pour chaque
opérateur le niveau de tarif qui garantisse l'équilibre financier
du secteur ;
ü suivre le respect de la règlementation et des
conventions passées par les opérateurs du secteur de
l'eau ;
ü arbitrer les différends entre opérateurs
et usagers ;
ü contrôler les concessionnaires et les
opérateurs producteurs indépendants au niveau technique,
financier et administratif ;
ü contrôler et suivre les dépenses d'eau de
l'Etat.
Pour son fonctionnement, l'ONEP est structuré en deux
pôles : un pôle métier constitué de trois (3)
Directions et un pôle financier constitué de deux (2)
Directions.
Le pôle métier comprend :
ü la Direction du Développement, des
Etudes et Travaux (DDET) avec pour missions principales les
études, la planification et le suivi des travaux.
ü la Direction du Contrôle de
l'Exploitation et de la Qualité (DCEQ) avec pour mission
essentielle le contrôle des exploitations concédées et la
veille sur l'intégrité du patrimoine affermé à la
SODECI.
ü la Direction de l'Hydraulique Rurale et
Périurbaine (DHRP) avec pour mission principale le
développement de l'hydraulique en milieu rural et dans les quartiers
périurbains.
Le pôle financier quant à lui est
constitué de :
ü la Direction de la Logistique, de
l'Approvisionnement et des Marchés (DLAM) qui a pour rôle
essentiel la passation et le suivi des marchés.
ü la Direction Administrative et
Financière (DAF) qui assure la gestion financière et
administrative de l'ONEP.
Pour mener à bien ses missions, l'ONEP dispose de
ressources qui à titre principal, sont assurées par :
ü le Fonds de Développement de l'Eau potable
(FDE);
ü le Fonds National de l'Eau (FNE).
A titre exceptionnel, les ressources de l'ONEP proviennent :
ü des subventions d'équilibres pour les
investissements;
ü des subventions d'organismes publics ou privés,
nationaux ou internationaux;
ü des produits de ses biens meubles ou immeubles, les
produits des emprunts effectués dans les conditions prévues par
les textes en vigueur;
ü des produits des droits et redevances de toute nature
dont la perception aura été régulièrement
autorisée sur les usagers par le Gouvernement;
ü des produits des cessions de ses travaux et
prestations;
ü des dons et legs.
L'ONEP est placé sous la tutelle technique du
Ministère des Infrastructures Economiques et la tutelle
financière du Ministère de l'Economie et des Finances.
II-1-1-2-4- La Direction Générale de
l'Approvisionnement en Eau (DGAE)
Cette nouvelle Direction vient en remplacement de l'ancienne
Direction de l'Hydraulique Humaine (DHH). Au terme du décret
n°2010-180 du 03 juin 2010 portant organisation du MIE, elle a en
charge:
ü de définir et de mettre en oeuvre la politique
d'approvisionnement en eau potable tant sur le plan technique que
financier ;
ü de planifier et programmer sur proposition de l'ONEP
les activités d'approvisionnement en eau potable ;
ü de planifier l'offre et la demande en matière
d'eau potable ;
ü de définir les volets d'approvisionnement en eau
des contrats plan et d'en assurer le suivi ;
ü de définir les politiques de gestion et de
conservation du patrimoine d'eau potable ;
ü de définir les politiques de service aux
usagers ;
ü d'élaborer les normes et règlements de
construction et d'exploitation des infrastructures d'approvisionnement en eau,
en liaison avec les autres services compétents en la
matière ;
ü de collaborer au plan international avec les
organisations intergouvernementales traitant des questions d'approvisionnement
en eau ;
ü d'arbitrer les différends entre
opérateurs ;
ü de réguler les attributions des contrats.
II-1-1-2-5- Les organismes de financement
Il s'agit ici des organismes de financement et autres
traditionnels partenaires au développement (Banque mondiale, KfW,
UNICEF, PNUD, UEMOA, BADEA, BID ...) qui apportent leur soutien tant financier
que technique à l'Etat de Côte d'Ivoire à travers des dons
et/ou prêts dans le but d'engager des actions dans le domaine hydraulique
notamment en zone rurale.
II-1-1-2-6- Autres opérateurs
privés
Plusieurs opérateurs économiques entre autres des
entreprises prestataires de services, des opérateurs économiques,
des artisans réparateurs, interviennent pour :
ü l'exploitation du service public ;
ü la production, la distribution, la vente d'eau et
l'entretien du réseau ;
ü la maintenance (ouvrages et équipements) ;
ü le financement du renouvellement et de la maintenance
;
ü la réalisation des travaux.
Toutefois, il est important de mieux présenter
l'opérateur économique qui occupe une place centrale dans cette
nouvelle politique.
· De l'opérateur
économique
Dans la nouvelle politique d'exploitation et de gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale, l'opérateur économique occupe une
place de choix. Ses missions sont les suivantes :
ü exploiter et gérer les ouvrages à lui
confiés ;
ü réaliser les réhabilitations, assurer les
réparations et mettre en place les stratégies pour l'entretien et
la maintenance des ouvrages dans les délais fixés par les
contrats ;
ü être responsable de la disponibilité et de
l'emploi des pièces détachées pour assurer un service
continu ;
ü distribuer l'eau potable aux populations à
travers les bornes fontaines installées à cet effet.
Comment se fait la sélection des opérateurs et
quels sont les critères de choix ?
· Du choix des opérateurs
économiques
ü Sélection des opérateurs
économiques
Ils sont sélectionnés sur la base d'un appel
d'offre unifié pour tous les départements. Le suivi de leurs
activités est fait avec les mêmes indicateurs de performance
basés sur la fourniture de l'eau (nombre de jours consécutifs
sans panne) et délai de dépannage (moins de 72 heures quand la
panne est signalée).
ü Critères de sélection des
opérateurs économiques
On distinguera à ce niveau les conditions
d'éligibilités (obligatoires) des conditions techniques (moins
contraignantes).
Pour ce qui est des conditions d'éligibilité,
l'opérateur économique devra :
- être inscrit au registre de commerce ;
- avoir déclaré son personnel à la Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ;
- s'être acquitté de ses impôts ;
- s'être acquitté de sa caution
provisoire ;
- être titulaire d'une attestation de
régularité fiscale.
Quant aux conditions techniques, il s'agit de :
- références vérifiables en hydraulique :
au moins 3 ans d'expérience ;
- la connaissance du milieu rural ;
- la représentation dans le département et la
capacité d'organisation vérifiée de l'exploitant ;
- la possession de moyens logistiques et de communications.
Le récapitulatif des acteurs et de leur rôle se
présente dans le tableau 1 ci-après.
Tableau 1 :
Acteurs et missions en milieu rural
ACTEURS
MISSIONS
|
MIE
|
MEF
|
MEEF
|
DGAE
|
ONEP
|
Collectivités Territoriales
|
SODECI
|
Autres O.P.
|
La politique nationale de l'eau potable
|
v
|
|
|
v
|
|
|
|
|
La planification
|
v
|
|
|
|
v
|
v
|
|
|
La détermination des tarifs
|
v
|
|
|
v
|
v
|
|
|
|
La gestion des ressources en eau
|
|
|
v
|
|
|
|
|
|
La recherche de financement
|
v
|
v
|
|
|
v
|
v
|
|
|
Les investissements et le développement
|
|
|
|
|
v
|
v
|
|
|
La maîtrise d'ouvrage
|
v
|
|
|
|
|
v
|
|
|
La maîtrise d'ouvrage déléguée
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
La maîtrise d'oeuvre
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
La maîtrise d'oeuvre déléguée
|
|
|
|
|
|
|
|
v
|
La réalisation des travaux
|
|
|
|
|
|
|
v
|
v
|
L'exploitation et la maintenance des infrastructures
hydrauliques
|
|
|
|
|
|
|
v
|
v
|
La gestion et le suivi du patrimoine hydraulique
|
|
|
|
|
v
|
v
|
|
|
Le niveau et la qualité du service
|
Définition
|
v
|
|
|
|
v
|
|
|
|
Contrôle
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
Les cibles de performances d'exploitation
|
Définition
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
Contrôle
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
La promotion de l'usage efficient de l'eau potable
|
|
|
|
|
v
|
v
|
v
|
v
|
La défense des intérêts des usagers
|
|
|
|
|
v
|
v
|
|
|
Fonds du secteur (FNE, FDE)
|
Localisation
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
Gestion
|
|
|
|
|
v
|
|
|
|
Source : Rapport final EGEP-CI, août 2009
L'étude étant basée sur le milieu rural,
le point suivant dresse un bilan des actions menées dans ledit
milieu.
II-1-1-3- Bilan du secteur de l'eau en milieu rural
Malgré les efforts consentis par l'Etat de Côte
d'Ivoire pour un meilleur l'approvisionnement en eau des populations rurales,
le bilan des actions reste peu reluisant et se laisse entrevoir à
travers le bilan des infrastructures, les besoins à couvrir ainsi que la
situation dans les deux sous secteurs (HV et HVA).
Figure 1 : Bilan de
l'approvisionnement en eau en milieu rural
Source : Figure
réalisée par l'ONEP en février 2010
En milieu rural : 50 % de la population rurale ont
accès à l'eau potable (Voir tableau 2 ci-après).
Tableau 2 : Bilan
des interventions en milieu rural
Désignation
|
Localités équipées
|
Nombre d'ouvrages
|
Abonnés
|
Taux de panne
|
Taux de pénétration
|
HV
|
13 900
|
20 882
|
N/A
|
33%
|
76%
|
HVA
|
197
|
193
|
350
|
25%
|
13%
|
TOTAL
|
13 845
|
20 539
|
350
|
29,7%
|
50%
|
N/A= Non abonné
Sources : Données ONEP, février
2010
II-1-2- DU PROJET KfW8
Présenter le projet KfW8 nous amènera à
présenter d'abord l'Institution KfW. Ensuite, un historique des projets
réalisés par cette Institution en Côte d'Ivoire sera
dressé ainsi que les objectifs du projet spécifique KfW8 ;
objet de notre étude. Enfin, les conditions d'éligibilité
des localités ainsi que l'état d'avancement du projet sera fait
dans un dernier temps.
II-1-2-1- De la Kreditanstalt für
Wiederaufbau (KfW)
Depuis la mise en oeuvre du vaste PNHH en 1973, plusieurs
bailleurs de fonds ont participé aux différents projets
hydrauliques en Côte d'Ivoire. Parmi ces partenaires nous pouvons citer
la KfW qui se trouve être l'un des acteurs majeurs de la mise en oeuvre
de la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale.
Qu'est ce que la KfW ?
La KfW est une Banque Allemande (appartenant à 80%
à la République fédérale d'Allemagne et 20% aux
Länder). Depuis 60 ans, cette Banque de promotion offre un soutien pour
encourager l'amélioration durable dans les domaines économique,
social, écologique et les conditions d'affaires, entre autres dans les
domaines des petites et moyennes entreprises de l'entreprenariat, la protection
de l'environnement, le logement, les infrastructures, le financement de
l'éducation, le financement à l'exportation et la
coopération au développement.
II-1-2-2- Historique et objectifs
Face au constat du difficile accès à l'eau des
populations notamment en zone rurale, l'Etat de Côte d'Ivoire et la KfW
ont depuis 1973 créé un cadre de coopération et de
partenariat pour l'amélioration des conditions de vie des populations
rurales. Il s'agira donc, dans cette section de faire l'historique des projets
KfW en Côte d'Ivoire d'une part et présenter par la suite les
objectifs du projet spécifique KfW8 d'autre part.
II-1-2-2-1- Historique des projets KfW en Côte
d'Ivoire
En 1973, lors d'une tournée au Nord de la Côte
d'Ivoire, le Président Félix-Houphouët BOIGNY s'est rendu
compte que le nombre de localités électrifiées
était supérieur au nombre de localités
équipées en système d'adduction d'eau potable. C'est
alors, et ce depuis Korhogo, qu'il a lancé le vaste PNHH. Pour mener
à bien ce vaste programme, un tour des bailleurs de fonds potentiels a
été fait. C'est ainsi que la KfW, vue l'urgence a
décidé d'aider le gouvernement ivoirien en mettant en place
successivement les projets KfW1,2,3 et 4 qui ont consistés en
l'équipement des villes comme Duékoué en système
d'adduction d'eau potable.
Sur le KfW5, en plus de la composante eau, s'est
ajoutée la composante assainissement.
Le KfW6, quant à lui, a consisté à
procéder à l'adduction d'eau potable de 32 localités. Ce
projet est en cours de réalisation et prendra fin en décembre
2010.
Le KfW7 était un programme de renforcement des
capacités. En effet, ce programme devait permettre la
réhabilitation des anciens ouvrages des projets KfW antérieurs.
Cependant, dans les négociations bilatérales (entre la KfW et
l'Etat de Côte d'Ivoire), il a été décidé de
fusionner la cagnotte du KfW7 et celle du KfW8 (dédiée à
la réalisation de systèmes HVA) pour faire une cagnotte globale.
De cette fusion est né le projet KfW8.
La motivation principale de ce projet était la
démographie grandissante des populations ainsi que la bonne
structuration des différentes localités (la
téléphonie rurale en plein essor, la modernisation des villages
à travers l'opération « habitat rural »). Il
fallait donc procéder à la réalisation de nouveaux
ouvrages plus adaptés aux besoins des populations de plus en plus
nombreuses.
II-1-2-2-2- Objectifs du projet KfW8
Trois objectifs sont poursuivis par le projet KfW8.
Premièrement, dans son élaboration initial (en
1998) le projet prévoyait la réalisation de 120 systèmes
HVA à terme. Cependant, ce nombre a été revu à la
baisse et ramené à 98 systèmes HVA. Cette réduction
a été le fait du réajustement financier du projet en 2001.
Ensuite, le projet KfW8 vise la pérennisation de l'exploitation et de la
gestion des ouvrages d'hydraulique rurale et ainsi contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des populations. Enfin, le projet
veut contribuer à l'atténuation des corvées d'eau et la
diminution des maladies hydriques.
II-1-2-3- Moyens de mise en oeuvre
Mettre en oeuvre le projet KfW8 et viser la réussite de
ce dernier nécessitent des moyens tant financiers que matériels.
Ces moyens sont constitués de mesures d'investissement et de mesures
d'accompagnement présentées dans le tableau ci-après.
Tableau 3 : Moyens
de mise en oeuvre du programme
1. MESURES D'INVESTISSEMENT N°
1990-70194
|
|
PRÊT (RFA/KfW) N° 1990-70194 : 4,929
milliards FCFA soit 7.515 millions €
ETAT DE COTE D'IVOIRE : 170 millions F.CFA soit
0.259 millions €
POPULATIONS BENEFICIAIRES : 850 millions F.CFA
soit 1.296 millions €
|
2. MESURES D'ACCOMPAGNEMENT (DON) N°
1995-70151
|
|
FONDS DE DISPOSITION (DON) N° 1995 70 151
: 646 millions F.CFA soit 0.985 millions €
|
Source : Données projet KfW8, 21 novembre
2002
La mise à disposition de ces moyens à permis la
réalisation de 67 systèmes HVA sur 201 systèmes existants
(voir figure 2 ci-dessous).
Figure 2 : Répartition des interventions en
milieu rural (HVA) par source de financement
Source :
Données ONEP, février 2010
Face aux différents dysfonctionnements ayant pour
conséquences le taux de pannes élevés (33% en HV et 25% en
HVA), une nouvelle politique a été mise en oeuvre par le
Ministère des Infrastructures Economiques par l'entremise de
l'ONEP : il s'agit de la professionnalisation de l'exploitation et de la
gestion des ouvrages d'hydraulique rurale.
En quoi consiste-elle réellement ?
II-2- DESCRIPTION DE LA
PROFESSIONNALISATION DE L'EXPLOITATION ET DE LA GESTION DES OUVRAGES
D'HYDRAULIQUE RURALE
Dans ce sous chapitre, il s'agira pour nous de
présenter d'une manière générale la nouvelle
politique d'exploitation et de gestion des ouvrages d'hydraulique rurale.
II-2-1-Définition de la professionnalisation
La professionnalisation est un concept qui est perçu
comme étant une politique qui se résume en une privatisation ou
encore une gestion déléguée de l'exploitation et de la
gestion des ouvrages d'hydraulique rurale à un opérateur
économique qui doit assurer la fourniture d'eau potable de
manière permanente et continue. Cependant, définir la
professionnalisation reviendrait à dépasser cette
considération. En effet, la professionnalisation est cette politique
tant financière que technique (exploitation et gestion des
équipements de desserte en milieu rural) effectuée par un
professionnel : l'Opérateur économique.
Elle s'inscrit dans le cadre du transfert et de la
répartition de compétences de l'Etat aux Collectivités
Territoriales (Districts, Conseils Généraux, Communes) ainsi que
dans le cadre de la politique de libéralisation de
l'économie ; où les produits et les services sont payants.
Dans cette nouvelle politique, le village, par l'entremise de l'association des
usagers d'eau ou le CLC, contracte directement avec l'opérateur
économique sous l'assistance des Collectivités Territoriales et
l'appui technique de l'ONEP. Cette politique découle principalement de
l'ancrage territorial de la KfW.
II-2-2- Objectifs
La professionnalisation a pour objectif principal
d'améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural par la
fourniture de l'eau à ces dernières de façon permanente,
continue et durable; à un prix raisonnable. Aussi vise-t-elle à
limiter voire stopper la sollicitation financière des pouvoirs publics
(Etat, Conseils Généraux, Mairies, ONEP, etc.) dans
l'exploitation et la gestion des infrastructures d'hydraulique rurale. A long
terme elle vise :
ü un opérateur économique par
département pour la gestion des ouvrages d'hydraulique rurale (HV-
HVA);
ü un revendeur de pièces détachées
pour les PMH par département ;
ü le passage progressivement des villages du
système HV au système HVA ;
ü le respect des normes définies ;
ü avoir davantage de villages munis de points d'eau
potable.
II-2-3- Aspects généraux de la
professionnalisation
La professionnalisation est une politique qui s'applique aux
ouvrages d'hydraulique rurale (HV et HVA). Ce mémoire traitant de
l'expérience du projet KfW8 (consistant en la réalisation
uniquement de systèmes HVA), ce chapitre prendra en compte le volet HVA
de la professionnalisation.
II-2-3-1- Niveau de gestion des ouvrages dans le cadre de la
professionnalisation (HVA)
Les renseignements sur ce point sont consignés dans le
tableau 4 ci-après.
Tableau 4 : Niveau
de gestion des ouvrages HVA
Type d'ouvrage
|
Niveau de gestion
|
HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AMELIOREE
(MINI-AEP)
|
- L'entité décentralisée,
propriétaire des installations et responsables de l'organisation du
service d'approvisionnement en eau potable;
- Un exploitant qui assure le fonctionnement des
installations;
- Un Comité Local de Contrôle ou une
association représentative des usagers qui
défend leurs intérêts ;
- L'ONEP peut jouer le rôle de
régulateur entre les trois (3) acteurs.
|
Source : Données ONEP, février
2010
Ce modèle est représenté dans le
schéma 1 présentant le type de gestion proposée.
II-2-3-2- Schéma du type de gestion proposée
La gestion proposée dans le cadre de la
professionnalisation (HVA) se présente comme suit :
Schéma 1 :
Type de gestion proposée
Collectivité Territoriale
Exploitant
Délègue
Contrôlé par
ONEP
Rend compte de la qualité des activités de
l'exploitant
USAGERS
Gestion technique
Gestion financière
Entretien et maintenance des ouvrages
Facturation et encaissement des recettes
Qualité et continuité du service
Recouvrement des coûts (fonctionnement et
renouvellement)
L'exploitant rend compte de ses activités, enregistre et
traite les réclamations, actualise les actifs
Objectifs
Source : Données ONEP, février
2010
II-2-3-3- Schéma du dispositif de la
professionnalisation en HVA
La professionnalisation est une politique basée sur un
dispositif qui lui est propre. Ce dispositif fait sa particularité. Il
se présente de la manière suivante (Schéma 2) :
Schéma 2 :
Dispositif de la professionnalisation en HVA
Revendeurs de pièces de rechanges + Autres
prestataires
Collectivités Territoriales
ONEP
Exploitant
Comité Local de Contrôle ou l'Association
d'Usagers d'Eau
USAGERS désignent
Contrat de règlement de service d'eau
Suivi de l'exécution du contrat
Partenariat-Appui conseil
Contrat de service
Suivi
Contrat cadre d'exploitation et de maintenance des ouvrages
Source : Données ONEP, février
2010
II-2-3-4- Schéma tarifaire de la professionnalisation
en HVA
Un schéma tarifaire a été adopté
dans le cadre de la professionnalisation. Ce schéma met en exergue une
répartition des recettes liées à l'exploitation en
différentes parts. Cette répartition en parts constitue l'un des
fondements de cette nouvelle politique. (Voir schéma
3).Schéma 3: Schéma tarifaire de la
professionnalisation en HVA
USAGERS
d'eau en milieu rural
PRIX DU METRE CUBE D'EAU EN MILIEU RURAL : (P) EN
F CFA
Part exploitation
Dispositif de gestion et d'exploitation
Part renouvellement et
réhabilitation
Dispositif d'extension et de réhabilitation
Part appui-conseil
Contrôle de l'exploitation
Part développement villageois
Contrôle et supervision des travaux
Fonds de Soutien à l'Hydraulique Rurale (FSHR)
Rémunération de l'exploitant
- Développement du patrimoine
- Fonds de garantie
Développement endogène de la localité
50-60%
25-30%
5-10%
5-10%
P
Source : Données ONEP, février 2010
II-2-3-5- Prix de l'Eau proposé par la
professionnalisation (HVA)
Dans le cadre de ce projet, le prix de l'eau se présente
au tableau 5 comme suit :
Tableau 5 : Prix de
l'eau proposé dans le sous secteur HVA
RECIPIENT
|
PRIX
|
m3 d'eau
|
350 à 500 Francs CFA
|
Seau d'eau (12 à 15 litres)
|
10 à 15 Francs CFA
|
Bassine (15 à 25 litres)
|
15 à 25 Francs CFA
|
Source : Données ONEP, février
2010
NB : Les populations participent
activement à la fixation de prix du m3 d'eau par l'entremise du CLC ou
de l'Association d'Usagers d'Eau. Toutefois, ce prix ne doit pas être
inférieur à 350 FCFA (Rentabilité économique du
projet) ni supérieur à 500 FCFA (pour que le prix de l'eau soit
à la portée de toutes les couches socio-économiques).
II-2-3-6- Structure de la professionnalisation
La structure de la professionnalisation se présente au
schéma 4 comme suit :
Schéma 4:
Structure de la professionnalisation
Collectivités Territoriales
CLC ou AUE
ONEP
Ouvrage
Opérateur économique
MIE/DGAE
Suivi de la gestion
Appui-conseil
Suivi et contrôle de l'exploitation
Gestion des recettes
Source : Données ONEP, février
2010
II-2-3-7- Fonctionnement du
système HVA
Le fonctionnement du système HVA repose sur quatre
composantes :
ü Le forage, est le
système à partir duquel l'eau est pompée à l'aide
d'un groupe électropompe. Cette pompe est alimentée par une
source d'énergie qui peut être électrique ou solaire. Ce
forage peut être nouvellement réalisé par le projet en
cours ou être choisi parmi les anciens forages existant dans le village
au cours de la réalisation du projet. Il doit contenir suffisamment
d'eau de bonne qualité afin de réduire les coûts de
traitement de l'eau.
Photo n°1 : Forage à N'déou
ü Le château d'eau qui
sert à stocker un volume d'eau nécessaire aux besoins journaliers
des populations. Ce château, pour des besoins économiques, peut
être généralement en polyester ou métallique. Dans
l'enceinte de cet ouvrage il peut être selon les cas, construit un local
de traitement de l'eau du forage si celle-ci présente une qualité
non conforme aux normes de l'OMS.
Photo n°2 : Château d'eau à Kaouara
ü Un réseau de
canalisations en PVC qui permet d'une part, le refoulement de
l'eau du forage au château et d'autre part, la distribution de l'eau aux
populations à travers des points de puisage.
Photo n°3 : Canalisations (fouilles en tranchée)
ü Les points de puisage peuvent
être des BF et/ou des robinets domestiques. Les BF sont publiques et sont
uniformément reparties sur l'étendue du village à raison
d'une par tranche de 400 à 500 habitants. Le service d'eau à ces
sources se fait à l'aide de récipients (bidons, seaux, bassines,
etc.) moyennant le paiement en espèce.
Les robinets domestiques quant à eux sont
installés dans des concessions moyennant des conditions précises
notamment la capacité à payer les factures mensuelles d'eau et la
constitution d'une caution financière.
Photo n°4 : Point de puisage (Borne
Fontaine)
II-2-4- Conditions d'éligibilité des
localités et état d'avancement du projet
Pour être éligible, des conditions sont à
satisfaire. Il s'agira ici, de les décrire et ensuite faire le point des
actions menées dans le cadre du Projet.
II-2-4-1- Conditions d'éligibilité des
localités
A l'origine, le système HVA était
réservé aux villages qui avaient déjà un forage
ayant un débit supérieur à 5 m3/h, lotis,
électrifiés permettant d'amoindrir les coûts de
réalisation des ouvrages. Cependant, vue les énormes besoins en
systèmes HVA de l'ordre de 87% non encore satisfaits et l'engouement des
populations villageoises pour ce type d'AEP, les critères de
réalisations ont été étendus à toutes les
localités ayant une population comprise entre 1000 et 4000 habitants.
Ces critères peuvent toutefois être contournés dans la
mesure où des exceptions peuvent être faites en cas d'urgence
avérée notamment en cas d'épidémie dans une
localité ne respectant pas les critères précités
par exemple.
II-2-4-2- Etat d'avancement du projet KfW8
A la date du 31 août 2010, 67 localités ont
été équipées sur un total de 98 prévues soit
un taux de réalisation de 68%. Ces réalisations se
présentent dans le tableau 6 ci-dessous :
Tableau 6 : Etat
d'avancement du projet KfW8
|
Réalisées
|
Reste
|
Total à réaliser
|
Taux de réalisation
|
Nouvelles réalisations
|
51
|
18
|
69
|
74 %
|
Réhabilitations
|
16
|
13
|
29
|
55 %
|
Totaux
|
67
|
31
|
98
|
68%
|
Source : Données ONEP, février
2010
II-2-5- Défaillance des entités
créées dans le cadre du projet KfW8
Dans le cadre de la professionnalisation, des entités
ont été créées pour veiller à la bonne
marche de cette politique. Toutefois, le constat à l'épreuve du
terrain révèle la défaillance de ces organes notamment les
opérateurs économiques, les fontainiers, les CLC.
II-2-5-1- Défaillance des opérateurs
économiques
En ce qui concerne les opérateurs économiques,
il faut dire qu'ils ont en charge l'approvisionnement en eau de manière
durable et continue. Ils doivent donc mettre en oeuvre des stratégies
visant à l'atteinte de cet objectif. Cependant, certains agissements de
ces derniers donnent lieu à des dysfonctionnements tendant à
mettre en péril le projet. C'est ainsi qu'à Kaouara,
l'opérateur Hydro Elect 2000 n'a pas procédé au paiement
des salaires des fontainiers depuis le mois de juin. Les salaires des mois de
juillet et août n'ont pas été versés à la
date du 25 Août 2010. Le constat est le même à N'déou
où l'opérateur BAKARY TUO, n'a procédé qu'à
un seul paiement des salaires depuis la mise en exploitation des ouvrages le 17
avril 2010. Ainsi, après le paiement des salaires le 17 mai, les
différents fontainiers et le technicien réseau n'ont pas
perçus de salaire à la date du 30 août 2010 où s'est
déroulé l'entretien avec le CLC. Par contre, tous les mois, les
deux opérateurs économiques perçoivent les recettes issues
de la vente de l'eau.
Egalement, à N'déou, face à l'état
avancé du délabrement des BF, le représentant local de
l'opérateur économique, a exigé le nettoyage de ces
dernières avec 20l d'eau par jour. Cette requête a
été rejetée par l'opérateur économique qui
estime qu'un simple balayage suffit. Ce fait met à mal la bonne
hygiène à l'intérieur des BF.
II-2-5-2- Défaillance des fontainiers
Personnels indisponibles dans la mise en oeuvre du projet,
précisément dans la phase d'exploitation, les fontainiers ont
pour rôle de permettre la desserte de l'eau à travers le
réseau de BF créé à cet effet. De ce fait, ils
apparaissent comme des pions essentiels pour un bon approvisionnement en eau
des populations. Pour assurer ce bon service, des horaires d'ouverture et de
fermeture des BF sont établis pour permettre à ces derniers de
vaquer à d'autres occupations pendant leurs heures libres. Toutefois, la
défaillance constatée des opérateurs économiques
entraine automatiquement celle des fontainiers qui, démotivés se
rendent coupables d'abandon de poste pour vaquer à d'autres occupations.
La saison d'hivernage vécue dans cette zone au moment
de nos enquêtes n'est pas faite pour améliorer la situation. En
effet, travaillant 8 heures minimum par jour, avec un salaire largement en
dessous du SMIG10(*), ces
populations vaquent plutôt à des activités champêtres
ayant des retombées bien meilleures que la gestion des BF.
II-2-5-3- Défaillance des CLC
En substance, le CLC a pour mission d'assurer le
contrôle de l'exploitation et de la gestion par l'opérateur
économique, du réseau d'adduction d'eau construit au
bénéfice des habitants, notamment de veiller à :
ü l'entretien courant des installations et la maintenance
périodique de l'ouvrage, des installations de pompage, de stockage et de
distribution ;
ü la vente de l'eau et l'encaissement des
recettes ;
ü la sécurisation, au moyen de comptes ouverts
auprès d'établissements financiers, des sommes d'argent
collectées ;
ü la constitution d'une réserve d'épargne
destinée à assurer le renouvellement des équipements et
éventuellement l'extension du réseau.
En ce qui concerne cette autre entité, il faut dire que
cette institution qui se veut être la voix des populations auprès
de l'opérateur économique et celle-là même qui
rappelle les obligations de ce dernier en cas de défaillance, qui se
doit également de veiller au bon entretien des ouvrages existe de nom
dans ces deux localités. Ce fait donne l'impression de la
méconnaissance des droits et devoirs à eux conférés
par cette nouvelle politique. Des questions nous ont donc traversés
l'esprit : les CLC ne connaissent-ils pas leurs droits et devoirs ?
Manquent-ils de volonté dans l'exercice de la mission qui leur est
confiée ? Ont-ils peur de ce géant imaginaire qu'est
l'opérateur économique ? Cette série de question
reste posée.
Aussi, faut-il le dire, les CLC n'ont pas tenu de
réunion récente sur la comptabilité ni avec les
différents représentants locaux de l'opérateur
économique (fils du village et y résidant) ni avec les
opérateurs économiques eux-mêmes. A long terme, cette
situation d'absence de transparence peut engendrer des conflits.
II-2-5-4- Défaillance de l'association des femmes
Les femmes sont les premières
bénéficiaires du projet. En effet, en milieu rural la
corvée d'eau incombe à la femme. C'est alors que dans le cadre du
projet KfW8, un rôle important leur a été
confié : celui de veiller à l'hygiène et à la
propreté à l'intérieur comme à l'extérieur
des BF. Cependant, ce rôle primordial n'est malheureusement pas
joué par les femmes dans la mesure où les BF sont mal
entretenues. Aussi, un fait constaté lors de nos enquêtes est que,
bien que les femmes soient les plus concernées par la question de l'eau
et de l'assainissement, elles ne se sentent pas intéressées par
les projets d'hydraulique rurale. Victimes des considérations
traditionnelles, elles considèrent ces projets comme relevant du seul
domaine des hommes.
Enfin, à N'déou les lieux abritant les ouvrages
sont devenus des aires de jeux pour les enfants. Les animaux également
ont établi domicile dans certaines BF. Tout ceci survient du fait de
l'absence de cadenas sur les portes des locaux abritant les BF. De plus, les
personnes qui devaient y rester en permanence pour éviter ces
déviations n'y sont pas régulièrement11(*).
Conclusion partielle
Ce chapitre nous a permis de faire un état des lieux de
l'accès à l'eau en milieu rural en Côte d'Ivoire. La
gestion des ouvrages d'hydraulique rurale a connu plusieurs étapes qui
l'on conduit aujourd'hui à la professionnalisation. Dans le cadre de
cette professionnalisation, plusieurs acteurs se côtoient. Une
présentation desdits acteurs est apportée dans ce chapitre pour
aboutir dans un dernier temps au bilan du secteur de l'eau en milieu rural. Ce
bilan démontre que des efforts ont été accomplis par
l'Etat de Côte d'Ivoire. Toutefois, de nombreuses contraintes mettent
à mal l'approvisionnement en eau dans le cadre de cette nouvelle
politique qu'est la professionnalisation. En effet, derrière les
défaillances techniques citées dans ce chapitre, il y a des
considérations purement sociales qui peuvent anéantir les efforts
consentis par tous les acteurs agissant dans le domaine de l'eau en milieu
rural.
CHAPITRE III : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
Ce chapitre présente les résultats obtenus
à la suite de l'enquête portant sur la participation communautaire
dans le cadre de la professionnalisation à Kaouara et N'déou. Il
est constitué de figures et d'analyses portant sur les informations
collectées. Ces résultats tournent autour de deux
éléments principaux. Il s'agit des caractéristiques
générales des personnes enquêtées (III-1) et des
contraintes à la participation des communautés (III-2).
III-1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ENQUETES
Il s'agira dans ce sous chapitre de donner les
caractéristiques de l'échantillon prélevé (200
ménages) dans le reste de la population, de l'ensemble des fontainiers,
des membres des associations de femmes et des CLC.
III-1-1-
Caractéristiques de l'échantillon de 200 ménages
Dans cette section, nous présentons la
répartition de l'échantillon par tranche d'âge par niveau
d'instruction et par le métier exercé principalement.
· Age
L'âge minimum des interrogés est de 19 ans et
l'âge maximum de 78 ans.
La tranche 19 à 35 ans représente 41,50% de
l'échantillon total. Celle de 36 à 50 ans représente quant
à elle 33% et enfin celle de plus de 50 ans est égale à
25,50% de l'échantillon total (voir figure 3).
Figure 3 :
Répartition de l'échantillon selon les tranches
d'âges
Source : Données de
l'étude, 2010
· Niveau d'instruction (en langue
française)
Trois catégories de personnes ont été
identifiées à savoir : les personnes n'ayant aucun niveau,
celles ayant le niveau primaire et celles ayant le niveau secondaire. Ainsi,
88,50% des personnes interrogées n'ont aucun niveau ; 6% ont le
niveau primaire tandis que seulement 5,50% ont le niveau secondaire. La figure
ci-après présente la répartition de l'échantillon
selon le niveau d'instruction.
Figure 4 :
Répartition de l'échantillon selon le niveau
d'instruction
Source : Données de
l'étude, 2010
· Métier principal
Selon le chef du village de Kaouara : « En
zone rurale les populations sont majoritairement des
agriculteurs... ». Cette figure ci-dessous confirme cette
acception dans la mesure où 72% de l'échantillon est
constitué de cultivateurs. Les autres secteurs cumulés
représentent 28%.
Figure 5:
Répartition de l'échantillon selon le métier
exercé
Source : Données de
l'étude, 2010
III-1-2- Caractéristiques des fontainiers
Dans cette section, nous présentons la
répartition de l'échantillon par tranche d'âge par niveau
d'instruction et par le métier exercé principalement.
· Age
L'âge minimum des interrogés est de 17 ans et
l'âge maximum de 43 ans. Deux tranches ont été
établies. 80% des fontainiers appartiennent à la tranche allant
de 17 à 35 ans tandis que 20% appartiennent à celle de plus de 35
ans.
Figure 6 :
Répartition des fontainiers selon l'âge
Source : Données de l'étude,
2010
· Niveau d'instruction
Pour ce qui est du niveau d'instruction, 80% des fontainiers
savent lire et écrire tandis que 13% ne savent ni lire ni
écrire.
Figure 7 :
Répartition des fontainiers selon le niveau
d'instruction
Source : Données de
l'étude, 2010
· Métier principal
Concernant ce point, l'ensemble
des fontainiers exerce ce métier à titre principal.
III-1-3-
Caractéristiques des CLC et des associations de femmes
Les membres des CLC et des associations de femmes sont choisis
par les populations et résident tous au sein des localités
visitées. Le tableau ci-après présente la composition de
ces entités.
Tableau 7 : Composition des CLC et des
associations de femmes de Kaouara et N'déou
|
Kaouara
|
N'déou
|
CLC
|
Président : M.OUATTARA
Bamoudjan
Vice Président : M. DJIRE
Brahima
Trésorier : M. OUATTARA Badji
1er Technicien : M. COULIBALY
Lamine
2ème Technicien : M.
SYLLA Yacou
1er Hygiéniste : M.
TRAORE Bafélémori
2ème
hygiéniste : M. OUATTARA Bassiriki
|
Président : M. KONE Nonfla
Vice Président : M. BAMBA
Moumine
Trésorier : M. KONE N'Gomparia
1er Technicien : M. TRAORE
Lassine
2ème Technicien : M.
FANNY Issa
1er Hygiéniste : Mme.
DIARASSOUBA Salimata
2ème
hygiéniste : Mme. KONE Koudjodiana Saly
|
Association de femmes
|
Présidente : Mme. OUATTARA
Masseni
Vice Présidente : Mme. KONE
Minata
Secrétaire : Mme. OUATTARA
Manan
Trésorière
générale : Mme. OUATTARA
Ténédjéta
|
Présidente : Mme. DIARASSOUBA
Salimata
Vice Présidente : Mme. KONE
Koudjodiana Saly
Secrétaire : Mme. KONE Koutima
Trésorière
générale : Mme. TRAORE Matinba
Trésorière Adjointe : Mme.
FANNY Massogbê
|
III-2- CONTRAINTES A LA PARTICIPATION DES COMMUNAUTES
Les contraintes à la participation des
communautés seront analysées suivants trois
éléments. Il s'agit premièrement des difficultés de
recouvrement de la quote-part et du processus de contractualisation.
Deuxième les contraintes liées à la participation des
genres seront abordées. Et enfin, évoquerons-nous les conditions
d'émergence des conflits communautaires.
III-2-1- DIFFICULTES DE
RECOUVREMENT DE LA QUOTE-PART ET CONTRACTUALISATION
La participation des communautés est attendue à
deux niveaux, le paiement de la quote-part et l'acceptation du contrat.
III-2-1-1- Recouvrement de
la quote-part
En ce qui concerne le paiement de la quote-part, en principe,
les communautés ont les ressources pour le faire. C'est ainsi que les
localités de Kaouara, de Landiougou, Nafoun et Odia (toutes dans la
région des savanes) se sont acquittées en partie ou en
totalité de cette somme. Différents systèmes de
recouvrement en interne ont été élaborés pour
atteindre cet objectif. Toutefois, l'enquête a relevé des
difficultés de paiement de cette quote part à N'déou.
Seulement, une situation conjoncturelle est à la base de cette
difficulté. En effet, des années avant la mise en oeuvre du
projet, les populations de N'déou ont entrepris une campagne de collecte
de fonds afin de pouvoir s'acquitter de leur quote-part. Cette somme
était logée au sein d'une Institution de micro crédit
agréé par les autorités gouvernementales de la Côte
d'Ivoire. Cependant, à la faveur de la crise sociopolitique de septembre
2002, cette Institution a été délocalisée. Cette
délocalisation a entravée le décaissement des fonds
collectés par les populations de N'déou. Certes, les
relevés bancaires présentés à l'ONEP prouvent que
les communautés ont effectivement épargnées ; et ce
même au delà de la quote-part exigée mais le
problème de fond persiste. Vivement qu'une solution soit trouvée
à cette situation.
III-2-1-2- La
problématique de la contractualisation
Sur la question de la contractualisation, les
communautés ne sont pas seules à contracter. En effet, deux
conventions (une convention cadre et une convention spécifique) doivent
lier l'ONEP aux Collectivités Territoriales. A côté de ces
conventions, un contrat régi les rapports entre l'opérateur
économique et la Collectivité Territoriale. Un autre doit lier
l'opérateur économique et l'Autorité villageoise.
Toutefois, ce contrat à long terme devra disparaître au profit de
celui liant l'opérateur économique et l'Association d'Usagers
d'Eau qui devrait être créée dans toutes les
localités12(*). Au
total cinq (5) instruments juridiques sont proposés dans le cadre de la
professionnalisation13(*).
A côté de ces cinq éléments, les populations doivent
se constituer en Association d'Usagers d'Eau (AUE) par l'adoption de statuts et
règlement intérieur.
La difficulté à ce niveau est l'absence de
signature de ces instruments devant lier les différents acteurs. Ces
contrats/conventions présenteraient clairement et aisément les
droits et devoirs des différentes parties. Egalement, ils devraient
être le lieu indiqué pour définir les sanctions à
l'endroit des parties au contrat en cas de mauvaise exécution ou d'une
exécution partielle de ce dernier. Ainsi, face aux différentes
défaillances constatées, il est difficile de mener des actions
pour réclamer réparation de préjudice causé ;
le flou juridique pouvant surgir. La responsabilité, l'un des principes
de la bonne gouvernance perd son sens ici.
III-2-2- CONTRAINTES LIEES A LA
PARTICIPATION DES GENRES
III-2-2-1-
Définition du genre
Le genre se caractérise par les attributs sociaux que
l'on apprend ou acquiert durant le processus de socialisation en tant que
membre d'une communauté donnée... Ainsi, le genre se
réfère aux attributs, aux rôles, aux activités, aux
responsabilités et besoins établis socialement et associés
à la masculinité et à la féminité d'une
personne dans une société donnée et à un moment
déterminé, et en tant que membre d'une communauté
spécifique au sein de cette société. Le genre est
différent du sexe. En effet, le sexe se réfère aux
différences biologiques entre hommes et femmes, qui sont universelles et
ne changent pas. Tandis que le genre se réfère aux rôles et
responsabilités socialement établis et attribués
respectivement aux hommes et aux femmes par la société.
III-2-2-2- De
l'intégration du genre dans le projet
Etudier la question du genre revient à s'interroger sur
la participation des femmes à ce projet. En effet, dans cette nouvelle
approche qu'est la professionnalisation, il est recommandé/exigé
la participation des femmes ainsi que celle des différentes couches de
la société à toutes les étapes du projet.
Egalement, les organismes internationaux de financement sont de plus en plus
regardants sur ces questions. C'est dans cet objectif qu'une série
d'interrogations à été adressée aux populations.
Sur la question de l'intégration du genre dans le
projet, il faut noter que 98,50% des interrogés sont favorables à
une implication effective des femmes dans toutes les étapes des projets
hydrauliques. Cette intégration est donc, sur la base de ce pourcentage
nécessaire et même indispensable. C'est allant dans ce sens que la
Présidente de l'association des femmes de N'Déou se
réjouit de cette avancée en affirmant que : «
De par le passé, notre avis comptait peu dans la mise en oeuvre des
projets... nous étions à peine consultées, mais ce projet
nous accorde une importance primordiale en nous intégrant dans toutes
les activités, nous sommes honorées... ».
La figure ci-après renseigne davantage.
Figure 8 : Répartition de
l'échantillon selon la volonté d'intégration des femmes
dans le projet
Source : Données de
l'étude, 2010
Concernant la place prévue par le projet pour ces
femmes, 53% des interrogés affirment être informés du fait
que des rôles étaient attribués aux femmes dans le cadre de
la professionnalisation (projet KfW8). Egalement, une proportion très
importante (43% des interrogés) ne sait même pas si un rôle
spécifique était attribué à la femme (voir figure
ci-dessous). Cette information fait planer le doute sur la participation des
genres.
Figure 9 : Répartition des
interrogés selon le degré de connaissance du rôle
prévu par le projet pour les femmes
Source : Données de
l'étude, 2010
En effet, les entretiens semi-directifs et autres interviews
ont permis de savoir que femmes, hommes, jeunes, enfants et vieillards n'ont
pas le même degré d'implication dans le projet. Il en est de
même pour les populations étrangères (non ressortissant de
la Côte d'Ivoire et non natifs des localités visitées).
Ainsi, les genres n'ont pas un niveau identique de participation dans ces
différentes communautés du fait de plusieurs
éléments notamment les pesanteurs locales. Dans ces
communautés, on estime que les femmes ne doivent pas prendre une part
active dans les affaires publiques réservées uniquement aux
hommes. A côté de ces pesanteurs, il y a également toutes
les stratégies d'accaparement du projet par les hommes surtout les
« aînés sociaux ». Dans de nombreuses
sociétés africaines, force est de remarquer le
phénomène des aînés sociaux. Ce
phénomène montre que pour certaines décisions et ou
activités menées, seuls les aînés peuvent y prendre
part. Ainsi, le projet KfW8 à Kaouara et N'déou, n'est pas
épargné de ce fait. Sur le terrain, lors de l'administration des
questionnaires et autres entretiens, même si l'élément des
aînés sociaux n'avait pas été pris en compte par
notre étude, plusieurs jeunes l'ont relevé. L'enquête a
effectivement montré que les personnes les plus âgés
participent plus aux réunions. Ces dernières doivent par la suite
faire le point dans leurs familles respectives. Ce qui n'est pas toujours le
cas vu la proportion de personnes qui n'a pas assisté aux
réunions organisées dans le cadre du projet. Ainsi, alors que le
processus de réalisation du projet se doit d'être participatif, on
assiste à l'exclusion d'une majorité constituée de
« cadets sociaux ». Ce fait peut mettre à
mal le projet puisque certaines catégories sociales peuvent ne pas se
sentir concernées par le projet. La réappropriation du projet
sera donc mise à mal.
Ce constat de faible participation se laisse entrevoir par les
données recueillies sur la participation aux réunions de
sensibilisation. Ainsi, 35,50% des interrogés ont pris part à ces
rencontres de sensibilisation contre 64,50% qui ne l'ont pas fait. La marge
demeure grande.
Figure 10 : Répartition de
l'échantillon selon la participation aux réunions de
sensibilisation
Source : Données de
l'étude, 2010
Aussi, ces résultats, croisés avec la variable
âge des interrogés nous a permis de relever un fait non moins
important. Il s'agit de la faible participation des interrogés de la
tranche d'âge comprise entre 19 et 35 ans aux réunions de
sensibilisation. Sur 83 personnes se trouvant dans cette tranche, seules 13
personnes ont participé aux réunions contre 70 qui ne l'ont pas
fait. Il en est de même pour la seconde tranche où sur 66
personnes, 25 ont participé aux réunions contre 41 abstentions.
Cependant, pour la troisième tranche, sur 51 personnes
concernées, 33 ont participé aux réunions contre 18. C'est
dire que la population la plus active (tranche comprise entre 19 et 35 ans) par
rapport aux corvées d'eau ne participe pas aux réunions. Il va
sans dire qu'il y aura des comportements contraires à ceux voulus par le
projet. (Voir figure ci-après).
Figure 11 : Répartition de
l'échantillon selon l'âge et la participation aux réunions
de sensibilisation
Source : Données de
l'étude, 2010
Egalement cette variable a été croisée
avec le sexe. Ici aussi des informations importantes ont été
obtenues. Cette figure montre aisément que 64,6% des femmes
-premières bénéficiaires du projet- n'ont jamais
participé aux réunions. De plus, seulement 3% de ces femmes ont
assisté à plus de cinq (5) réunions. En ce qui concerne
les hommes, 59,4% n'ont jamais assisté aux réunions. A ce niveau,
seulement 5% de ces derniers ont participé à plus de cinq (5)
réunions.
Figure 12 :
Répartition de l'échantillon selon la participation aux
réunions et le sexe
Source : Données de l'étude,
2010
III-2-2-3- Abandon des BF
La participation différenciée des genres
entraine l'abandon des ouvrages d'hydraulique rurale. En effet, en milieu
rural, avoir accès à de l'eau potable notamment en saison
sèche n'est pas chose aisée. Les populations parcourent de
longues distances pour s'approvisionner. Face à ce problème, des
projets d'aide à l'amélioration des conditions d'accès
à l'eau sont mis en oeuvre par l'Etat de Côte d'Ivoire en
partenariat avec des organismes de financement tel que la KfW. Cette innovation
que constitue ces ouvrages est parfois mal utilisée ou inutilisée
par les populations pour diverses raisons.
L'étude menée dans les localités de
Kaouara et N'déou a permis de nous rendre compte qu'en saison
d'hivernage où la région connait ses plus grandes pluies, les
populations préfèrent retourner à leur point d'eau
d'origine. Pour certain l'eau des puits n'a pas de coût, pour d'autres
encore l'eau de pluie est une eau propre car elle vient directement de Dieu. De
l'autre côté, lorsqu'on considère la qualité de
l'eau des ouvrages d'hydraulique rurale, la perception des populations est plus
que surprenante. En effet, pour ces populations, l'eau des BF n'a pas de
goût. Dans leur entendement donc, une eau potable est une eau qui a un
goût. De ce fait, l'eau de ces sources est impropre à la
consommation. Ces perceptions erronées des populations sont à la
base de l'inutilisation des ouvrages d'hydraulique rurale qui favorise une
réappropriation difficile du projet.
III-2-3- CONDITIONS D'EMERGENCE
DES CONFLITS COMMUNAUTAIRES LIEES A L'EXPLOITATION DE LA RESSOURCE
Certains évènements et comportements peuvent
être la cause d'incompréhensions et engendrer par ce seul fait des
conflits tant au sein des communautés qu'entre certains acteurs. Ce sous
chapitre se propose de mettre en lumière ces évènements et
comportements recueillis suite à l'enquête.
III-2-3-1- Les ouvrages : un lieu de pouvoir
Le mécanisme proposé dans le cadre de la
professionnalisation (projet KfW8) constitue une technologie nouvelle que
très peu de personnes dans les communautés rurales
maîtrisent. C'est ainsi que les personnes connaissant les fondamentaux du
fonctionnement de ces ouvrages et systèmes sont
considérées comme des privilégiées. Ainsi, des
acteurs comme les fontainiers, les représentants de l'opérateur
économique et autres techniciens réseau considèrent les
ouvrages dont ils ont la gestion comme des biens personnels et les utilisent
à leur guise.
En ce qui concerne les fontainiers, cette patrimonialisation
des ouvrages à été décriée par les
populations suite aux absences répétées de ces derniers et
leur refus d'exercer. Les raisons sont nombreuses. Quand ce n'est pas le soleil
qui est trop élevé, c'est que ces derniers sont fatigués.
Ce fait a été constaté pendant le séjour
passé dans les deux localités où nous n'avons presque
jamais trouvé les fontainiers à leur poste ni dans les environs.
Cette indisponibilité répétée des
fontainiers à leur lieu de travail est cause de nombreux conflits. C'est
ainsi que les ménages ont été appelé à se
prononcer sur ce fait. Les données recueillies montrent que 60,50% des
interrogés pensent que les fontainiers sont toujours présents
à leur poste aux horaires indiqués contre 39,50% qui ne partagent
pas cet avis. Ce taux demeure toutefois élevé et tend à
confirmer le fait que des défaillances au niveau des fontainiers sont
à observer. La figure suivante illustre bien ces propos.
Figure 13 :
Répartition de l'échantillon selon la présence des
fontainiers à leur poste
Source : Données de
l'étude, 2010
Où s'approvisionner donc en cas d'absence de
celui-là même qui doit garantir le service de l'eau de
manière continue ? Cette figure montre qu'en l'absence des
fontainiers, 54,65% de l'échantillon utilise l'eau des puits, 5,81%
l'eau des PMH, 6,98% l'eau des rivières et marigots tandis que 32,56%
développent d'autres comportements (attendre que les fontainiers
reviennent, retourner à la maison pour revenir plus tard...). A long
terme, la réappropriation du projet par les communautés sera
difficile.
Figure 14 : Répartition de
l'échantillon selon la source d'approvisionnement en l'absence des
fontainiers*
*Les pourcentages correspondent au nombre de fois que ces
réponses ont été citées
Source : Données de
l'étude, 2010
L'étude a également montrée que les
conflits peuvent également être liés au non respect de
certaines règles d'hygiène par les utilisateurs des BF. A ce
niveau, il est à noter que toute personne désirant
s'approvisionner en eau doit se déchausser avant de
pénétrer dans l'enceinte de la BF. Toutefois, des
réticences sont observées parfois. Cela justifie certains
témoignages de fontainiers notamment de Diabaté Alimata (23 ans,
fontainière à N'déou) qui affirment :
« les clients ne veulent pas enlever leurs chaussures avant de
rentrer dans la borne fontaine... ils ne comprennent pas pourquoi il faut le
faire et je suis obligée à chaque fois de le leur
expliquer... ». C'est ainsi que 53% des interrogés
affirment être confrontés à des réticences des
usagers d'eau contre 47% qui soutiennent le contraire.
Figure 15 :
Répartition des fontainiers selon les réticences
constatées
Source : Données de
l'étude, 2010
Certains comportements peuvent entraîner aussi des
dysfonctionnements graves. Ces dysfonctionnements peuvent empêcher
l'approvisionnement durable et continu des populations. Au titre de ces
dysfonctionnements, il y a la vente de l'eau à crédit.
L'étude a révélée que 53,33% des fontainiers
vendent l'eau à crédit. Le recouvrement des sommes dues
entraîne souvent des conflits entre les fontainiers et les
populations.
Figure 16:
Répartition des fontainiers selon la vente de l'eau à
crédit
Source : Données de
l'étude, 2010
Concernant les horaires d'ouverture et de fermeture des BF,
80% des interrogés affirment n'avoir jamais fermés les BF avant
l'heure indiquée. Toutefois, 20% des interrogés reconnaissent
l'avoir fait souvent. Ces fermetures arbitraires des BF font l'objet de
plaintes et de contestations qui, si elles persistent, peuvent entraîner
des troubles au sein des communautés.
Figure 17 : Répartition des fontainiers
selon la fermeture des BF avant l'heure indiquée
Source : Données de
l'étude, 2010
Questionnés sur les raisons de la fermeture des BF
avant l'heure indiquée les fontainiers concernés par la question
ont souligné trois (3) éléments. La figure ci-après
présente ces raisons.
Figure 18 : Répartition des fontainiers
selon les raisons de fermeture des BF avant l'heure
indiquée
Source : Données de
l'étude, 2010
A côté des agissements des fontainiers qui
provoquent certains conflits, il est important de souligner d'autres
agissements sur les ouvrages qui entraînent d'autres conflits fragilisant
la cohésion sociale et la participation des communautés. C'est le
cas à Kaouara où nous avons assisté à la
réouverture des sources d'eau secondaire suite à l'arrêt
momentanée de la fourniture de l'électricité (par le
représentant de l'opérateur économique) qui a
entrainé la rupture de fourniture de l'eau.
A côté de cet incident, un autre est survenu
à N'déou. En effet, N'déou est une localité non
électrifiée. Pour son fonctionnement, le système est
équipé d'un groupe électrogène. Ce dernier groupe a
été l'objet de l'utilisation frauduleuse par Monsieur FANNY Issa,
technicien adjoint au sein du CLC. A la découverte de ce forfait, il a
été mis fin à ses agissements. Toutefois, cet acte a eu
pour conséquence directe, le mauvais fonctionnement du groupe
électrogène de cette localité et a occasionné la
rupture momentanée de la fourniture de l'eau entrainant la
révolte des populations.
Au-delà des conflits communautaires, la non implication
de certains acteurs ainsi que l'inexistence du Fonds de Soutien à
l'Hydraulique Rural (FSHR) peut engendrer des conflits plus intenses et
complexes entre différents acteurs.
III-2-3-2- Non implication
des Conseils Généraux dans le projet
La professionnalisation de la gestion et de l'exploitation des
ouvrages d'hydrauliques rurales est une politique qui fait intervenir plusieurs
acteurs. Ces acteurs se doivent d'agir en synergie pour le bon
déroulement des actions. Toutefois, un acteur clé (Conseils
Généraux) n'a malheureusement pas été
impliqué dans ce processus malgré les efforts consentis par
l'ONEP. Ce fait est dû à la délocalisation de la
quasi-totalité des Conseils Généraux à Abidjan
suite à la rébellion armée de septembre 2002 ;
réduisant ainsi la capacité de ces Conseils de mener des actions
sur le terrain.
Pour notre étude, il s'agit des Conseils
Généraux de Ferkessédougou et de Boundiali qui sont par
ailleurs « propriétaires des ouvrages d'hydraulique rurale
» conformément à la loi portant transfert et
répartition des compétences de l'Etat aux Collectivités
Territoriales. Ces Conseils Généraux ont été
partiellement ou pas du tout informés de la mise en oeuvre du projet.
Dès lors aucun acte n'a été posé par ces derniers.
En clair, ils n'ont ni participé aux sensibilisations ni aux
séances de formation. Cet acte est considéré comme un
refus d'implication par les populations. C'est alors que les deux CLC
rencontrés ne veulent même pas entendre parler de cette
entité dans la mesure où selon eux, ils ne s'intéressent
pas à leurs conditions d'approvisionnement en eau, donc à leur
bien-être. Il va sans dire que des mesures idoines doivent être
prises et cela au plus tôt afin de créer un cadre de collaboration
entre ces différents acteurs et d'éviter des conflits
potentiels.
III-2-3-3- De la sécurisation des recettes
Le mécanisme proposé dans le cadre de la
professionnalisation prévoit une répartition des recettes en
quatre (4) parts. La première est la part exploitation qui
constitue la rémunération de l'exploitant (opérateur
économique). La seconde est la part développement
villageois qui doit permettre le développement endogène de
la localité. Enfin, les deux dernières part sont : la
part renouvellement et réhabilitation ainsi que la part
appui-conseil. Leur objectif est de permettre le développement du
patrimoine et constituent un fonds de garantie. Après exploitation donc,
l'opérateur économique doit procéder à la
répartition des recettes selon ces parts. Toutefois, cette
répartition n'est pas faite. De plus, le Fonds de Soutien à
l'Hydraulique Rural devant recueillir la part renouvellement et
réhabilitation ainsi que la part appui-conseil est toujours inexistant.
La totalité des recettes perçues après exploitation est
donc toujours conservée par les opérateurs économiques. Ce
qui ne devait pas être le cas et peut être objet de conflits entre
les différents acteurs en charge de l'hydraulique rurale.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, les difficultés de
recouvrement de la quote-part, les contraintes liées à la
participation des genres et l'émergence des conflits communautaires
s'avèrent être les principales contraintes à la
participation communautaire. Que faire pour améliorer cette
participation des communautés ?
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
GENERALE
RECOMMANDATIONS
Après la présentation des différentes
contraintes liées à la participation des communautés dans
le cadre de la professionnalisation notamment en ce qui concerne le projet KfW8
à Kaouara et N'déou, quelques pistes de solutions sont
émises pour la pérennisation des ouvrages et la fourniture
continue et durable du service de l'eau.
· Recouvrement de la quote-part et
contractualisation
§ Recouvrement de la quote-part
Il est vrai que dans le cas de notre étude, la
difficulté de recouvrement de la quote-part est due à une cause
conjoncturelle. Cependant, il appartient à l'ONEP, organe pilotant la
démarche de la professionnalisation de mettre en oeuvre des
stratégies visant une facilité de paiement de cette quote-part
par les communautés.
De plus, de par le passé, il faut dire que la DHH,
actuelle DGAE, qui avait en charge l'exécution des projets d'hydraulique
rurale, ne pouvait pas procéder à l'ouverture d'un compte dans
une institution financière reconnue par l'Etat car, elle n'avait pas la
personnalité juridique de droit privé. Toutefois, avec
l'avènement de l'ONEP, qui elle, dispose de cette personnalité
juridique, une nouvelle démarche a été proposée par
la KfW8. Cette démarche fait obligation à l'ensemble des villages
(futurs bénéficiaires du projet) de verser directement leur
quote-part sur un compte que l'ONEP aura ouvert au préalable. Ainsi, les
interventions auront désormais lieu sur présentation du
reçu de versement de l'intégralité de la somme sur ce
compte.
§ Contractualisation
Le processus de contractualisation prévu dans le cadre
de la professionnalisation doit entrer dans sa phase pratique. Il y va de la
survie du projet. Ces différents contrats et conventions signés
par les différents acteurs en présence, leur permettront de mieux
connaître leurs droits et devoirs. Il est donc souhaitable d'initier un
dialogue ouvert et franc avec les Conseils Généraux de
Ferkessédougou et Boundiali ainsi que tous les autres acteurs afin de
voir réaliser cette étape qui doit impérativement
être effective. Par exemple, ce manquement à la bonne gouvernance
que constitue l'absence de signature des contrats pourrait être
réglé en procédant à la signature de ces derniers
dans un délai de six (6) mois suivant la mise en oeuvre du projet.
· Intégration du genre et de l'approche
participative
§ Intégration du genre
Le projet KfW8 veut une parité de la
représentation homme/femme au sein du CLC et une implication des femmes
à toutes les étapes du projet. Cet objectif noble n'a pu
être atteint, principalement en ce qui concerne le premier point. Pour ce
faire, un nouveau cadre d'intégration des genres doit être
élaboré. Cette approche doit prendre en compte les
différences et inégalités entre les hommes et les femmes
au niveau de la planification, de l'exécution et du
suivi-évaluation du projet. Toutefois, lorsqu'un genre se trouve dans
une situation désavantageuse, des activités spécifiques
peuvent être mises en oeuvre. En quoi consistera réellement cette
nouvelle approche ?
Il s'agira, de prime abord, d'analyser la situation avant la
mise en oeuvre du projet. Cette analyse se fait à l'aide de plusieurs
instruments, notamment le cadre d'analyse d'Harvard14(*) ou encore le cadre d'analyse
de Moser15(*). Elle
permettra de mettre en lumière la situation qui prévaut,
déterminer les interventions adéquates pour cerner leurs effets
et leurs impacts sur les femmes et les hommes. Egalement, elle permettra de
bien comprendre la condition ainsi que la position des hommes et des femmes.
Cette étape prend fin avec la mise en oeuvre du projet.
A ce niveau, comme le préconise Mme Maténin
COULIBALY (2008) dans son document
intitulé : « Genre et
développement », il convient de se poser de nombreuses
questions parmi lesquelles :
ü comment les questions liées au genre ont-elles
été intégrées aux différentes étapes
du plan de mise en oeuvre ?
ü comment les femmes et les hommes ont-ils
été engagés d'une façon équitable dans des
rôles de leadership ?
ü comment le plan de mise en oeuvre tient-il compte des
besoins de divers groupes de femmes et d'hommes ?
ü quelles sont les mesures mises en place pour
éliminer les obstacles à l'accessibilité?
Après cette étape viendra la phase de
suivi-évaluation qui, si la planification est sensible au genre, fournit
des informations qui lui sont spécifiques. Le suivi permettra de savoir
si globalement l'intégration du genre est effective dans toutes les
étapes du projet.
Enfin, en vue de favoriser l'intégration effective du
genre, un budget sensible au genre doit être élaboré. Il
doit être partie intégrante au projet et devrait répondre
aux besoins de toutes les couches sociales en prenant en compte la position
désavantageuse des femmes16(*). Ce budget sera financé par le Gouvernement et
ne doit en aucun cas relever de l'intervention des bailleurs de fonds.
La participation différenciée des genres
entraine l'abandon des BF au profit des sources d'eau secondaires dans la
mesure où les femmes premières bénéficiaires du
projet par leur manque d'implication ne sont pas toujours au fait du
bien-fondé de l'utilisation de l'eau des BF. C'est alors qu'il est
urgent que les engagements de fermeture des points d'eau pris par les premiers
responsables des localités objet de cette étude (chefferie de
village) soient respectés. En d'autres termes, les puits et PMH doivent
être purement et simplement scellés. A défaut, il faudra
trouver une solution quant à un usage restreint de l'eau de ces sources
(toilette, lessive uniquement). Mais, un problème de contrôle de
l'utilisation de l'eau à ces fins uniques peut se poser.
§ Mise en oeuvre de
l'approche participative
Le projet KfW8 se veut être un ensemble
d'actions/d'activités menées dans un cadre participatif.
Toutefois, l'enquête a révélé le
phénomène d'aînés sociaux ne favorisant pas une
participation effective de toutes les couches sociales à toutes les
étapes du projet. Ici également, une nouvelle approche doit
être développée par les organes ayant en charge de
favoriser la participation des populations.
Cette approche doit être basée, d'une part, sur
l'analyse des parties prenantes « stakeholders
analysis » avant la mise en oeuvre du projet. A ce niveau, les
parties prenantes seront identifiées, ensuite classifiées
(primaire, secondaire, tertiaire,...). Ce fait permettra de relever leurs
intérêts (perceptions, attentes, bénéfice, etc.)
afin de développer une matrice de participation. Ce n'est qu'à ce
moment que les rôles et responsabilités de ces parties prenantes
sont distribués lors, par exemple, d'un atelier participatif.
D'autre part, il faudra développer des
stratégies de communication efficace et efficiente. A ce niveau, le
NETSSAF propose des mesures17(*) parmi lesquelles :
ü veiller à ce que l'initiateur ou le chef du
projet soit le principal canal pour les communications internes et encourager
le personnel à communiquer avec ce dernier ;
ü veiller à ce que les acteurs aient le temps et
les mécanismes permettant de communiquer plus efficacement ;
ü développer une culture de réunion et de
bonnes pratiques qui favorise une communication efficace.
ü favoriser un travail équilibré en
équipe.
A côté de ce modèle
présenté, il faut souligner également qu'un volet appui
à l'alphabétisation doit être élaboré pour
une meilleure participation des populations dans le projet. En effet,
l'étude a démontré que lorsque les personnes sont
instruites, elles comprennent mieux les enjeux et intérêts du
projet. Cette nouvelle donne peut favoriser la réappropriation des
ouvrages gage d'une pérennisation du projet.
L'approche participative évoquée ici doit
être favorisée par la sensibilisation
des populations car les différentes missions d'observations
menées dans le cadre de cette étude nous ont permis de voir la
nécessité d'un suivi des activités des populations. En
effet, étant donné que le projet vise à long terme un
changement des comportements des populations par la participation effective de
ces dernières, il va de soi qu'il faut être en contact permanent
avec elles.
Enfin, l'EPS doit veiller à ce que toutes les
populations soient conviées aux réunions de sensibilisation pour
une réelle participation de toutes les couches sociales. Ce fait
évitera les frustrés et surtout permettra de réduire,
voire faire disparaître le phénomène des aînés
sociaux.
·
Réduction/atténuation des conflits communautaires
§ Valorisation du
métier de fontainier
Afin d'éviter les absences
répétées des fontainiers qui occasionnent des conflits
parfois, il est important de prendre un certains nombres de mesures pour
éviter cet état de fait. L'étude a montré que les
fontainiers travaillent environ 8 heures par jour pour une
rémunération largement en dessous du SMIG18(*). Affirmer que ces acteurs
doivent être payés conformément à la
réglementation du travail en Côte d'Ivoire n'est pas à
démontrer. Toutefois, cette affirmation peut relever de l'utopie. Nous
affirmons néanmoins que leurs salaires doivent néanmoins
être revus à la hausse.
A côté de cela, et pour éviter les
conflits, il est important de trouver des modes de pérennisation de la
présence des fontainiers à leur lieu de travail. C'est ainsi que,
pour permettre aux fontainiers de bien effectuer la tâche qui leur
incombe, le projet, peut dans un premier temps intégrer la composante
« Activités Génératrices de Revenus ».
Comment cela peut-il se manifester ? Il s'agira ici pour chaque fontainier
de présenter un projet d'activité liée à la vente
de l'eau (kiosque, épicerie, vente de jus,...) qui sera financé
par le projet. Les fonds mis à la disposition de ces derniers seront
remboursés selon un calendrier établi de concert avec les organes
pilotant le projet. A défaut de pouvoir financer ces activités
par une partie des sommes allouées au projet, un partenariat entre
l'ONEP et les entreprises oeuvrant dans l'agro-industrie peut être
envisageable. Toutefois, il revient à l'ONEP de défendre cette
composante auprès des bailleurs de fonds afin que celle-ci soit
intégrée dans le projet.
Aussi, pour pérenniser la présence des
fontainiers, il faudra leur construire des abris. En effet, en cas de chaleur
intense ou de forte pluie, ces derniers sont contraints de fermer les BF ;
piétinant ainsi le concept « d'approvisionnement durable et
continu » voulu par les initiateurs du projet.
§ Implication des Conseils Généraux
dans la démarche de la professionnalisation
Les entretiens effectués avec les différents
Directeurs Techniques des Conseils Généraux de
Ferkessédougou et de Boundiali ont montré leur volonté de
se voir intégrer le plus tôt possible dans cette nouvelle
démarche qu'est la professionnalisation. En effet, cette volonté
est légitime dans la mesure où au terme de la loi portant
transfert et répartition des compétences de l'Etat aux
Collectivités Territoriales, les Conseils Généraux sont
propriétaires des ouvrages d'hydraulique rurale. A ce titre, ils doivent
être informés et participer à tous les projets
hydrauliques. Il appartient donc à l'ONEP de créer un cadre de
collaboration indispensable avec ces Collectivités pour le
bien-être des populations et une bonne marche de la politique de
professionnalisation.
Egalement, la délocalisation des Conseils
Généraux de leur département à Abidjan ne doit pas
être pour ces derniers une raison de leur inaction dans la mesure
où dans chaque département, il y a au moins un conseiller et un
président résidant. Ces deux personnalités peuvent
représenter valablement les Conseils Généraux. C'est dans
ce sens qu'il faille que ces derniers s'intéressent davantage aux
projets qui ont cours dans leur circonscription territoriale.
Les efforts doivent être faits dans les deux sens.
§ La sécurisation des recettes
Pour accompagner la nouvelle gouvernance du secteur de l'eau
potable en milieu rural et sécuriser les recettes issues de la vente
d'eau aux BF, les défis à relever se résument en
l'adoption de tous les projets de textes (décrets et
arrêtés) issus des résolutions des EGEP-CI en Conseil des
Ministres. Il s'agit du :
ü projet de Décret déterminant les
modalités d'application du régime juridique des
périmètres de protection des ressources en eau, des
aménagements et ouvrages hydrauliques de la loi portant code de l'eau
;
ü projet de décret portant transfert des
compétences en matière d'hydraulique humaine aux
Collectivités Territoriales ;
ü projet de Décret portant organisation et
fonctionnement de l'hydraulique rurale ;
ü projet de Décret portant création et
organisation du Fonds de Soutien à l'Hydraulique Rurale (FSHR).
L'adoption de ces différents textes de loi devrait
permettre de lever certaines incompréhensions et éviter de ce
même fait les conflits entre les différents acteurs.
A côté de ces textes, il est judicieux de
préciser qu'il faille que les instruments juridiques créés
dans le cadre de la professionnalisation soient signés pour garantir les
bons rapports entre les différents acteurs.
CONCLUSION GENERALE
L'objectif principal de cette étude est d'identifier
les contraintes à la participation des communautés dans le cadre
de la professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale à travers le projet KfW8 à Kaouara et
N'déou, en vue de proposer des actions rectificatives. Pour atteindre
cet objectif, une hypothèse a été formulée et se
traduit en ces termes : « L'ineffectivité de la
participation attendue des communautés dont les indicateurs sont les
difficultés de recouvrement des quotes-parts, la participation
différenciée des genres et les conflits communautaires autours
des ouvrages est portée par les jeux de pouvoirs autour des ouvrages
excluant les acteurs moins dotés en ressources».
Pour tester cette hypothèse, nous avons opté
pour une étude à la fois qualitative (entretiens semi-directifs
et interviews) et quantitative (questionnaires). Cette collecte de
données s'est faite auprès des CLC, des associations de femmes et
de jeunes, d'infirmiers, des chefferies de village, de l'ensemble des
fontainiers et d'un échantillon de 200 ménages sur l'ensemble des
deux localités objet de cette étude.
Sur la base des résultats obtenus, nous pouvons
affirmer que l'hypothèse de départ est vérifiée. En
effet, au terme de cette étude, il s'avère effectivement qu'il
existe plusieurs contraintes liées à la participation
communautaire, notamment les difficultés de recouvrement de la
quote-part, la participation différentiée des genres, et
l'émergence de conflits communautaires autours des ouvrages.... Autant
de difficultés faisant craindre à un retour à la case
départ, c'est-à-dire une inefficacité des actions
menées en faveur de la participation des communautés.
Malgré ces contraintes sérieuses, l'espoir reste
permis, car comme l'indique l'Imam de la mosquée centrale de
N'déou : « Au départ, avec l'installation des moulins,
les femmes trouvaient inconcevable de payer pour faire piler leur maïs
dans ces endroits. Aujourd'hui, toutes les femmes font piler leur maïs
dans les moulins ». Cet exemple des moulins pour dire que le
changement de comportement favorable à une meilleur implication des
populations, certes n'est pas vécu immédiatement, mais
s'opérera progressivement, car comme le souligne monsieur TRAORE
Nayeregue (Cultivateur, N'déou) : « Le projet est
comme une femme que tous les hommes convoitent. Si vous avez la chance de
l'avoir en mariage, que feriez-vous ? Comment vous sentiriez-vous ?
Heureux bien sûr ! Seulement, il faut l'entretenir pour qu'elle
reste comme au premier jour ».
Il appartient donc aux populations -avec le concours de
l'ONEP- de s'impliquer davantage dans le projet et de veiller à
l'entretien de leur système afin qu'il reste comme au premier jour.
BIBLIOGRAPHIE
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ENTRETIENS ET
INTERVIEWS
Entretien avec :
ü Les Directeurs techniques des Conseils
Généraux de Ferkessédougou et Boundiali respectivement
Messieurs OUNON Mamadou et TRAORE Brahima ;
ü Les membres des CLC de Kaouara et
N'déou ;
ü Les associations de femmes de Kaouara et
N'déou ;
Interviews avec :
ü Les responsables des associations de jeunes de Kaouara
et N'déou ;
ü L'infirmier de Kaouara ;
ü La chefferie de Kaouara et N'déou ;
ü Le Directeur de l'Hydraulique Rurale et
Périurbaine, Monsieur IDO Adama ;
ü Le Responsable du Service Hydraulique Villageoise
Améliorée, Monsieur DJENI Kpélé.
ANNEXES
ANNEXE 1 : Extrait du décret portant
création de l'ONEP
DECRET 2006-274 DU 23 AOUT 2006 PORTANT CREATION ET
ORGANISATION DE LA SOCIETE D'ETAT DENOMMEE "OFFICE NATIONAL DE L'EAU POTABLE"
(ONEP)
TITRE 1er - DISPOSITIONS GENERALES
Article 1: Il est créé une
Société d'Etat dénommée Office National de l'Eau
Potable, en abrégé ONEP, ci-après désignée
dans le présent décret "l'Office".
L'Office est régi par la loi n° 97-519 du 4
septembre 1997 susvisée, les dispositions du présent
décret, les statuts annexés, et à titre subsidiaire, par
les dispositions législatives et réglementaires applicables aux
sociétés anonymes, notamment celles de l'Acte Uniforme de l'OHADA
susvisé.
Article 2: L'Office a pour mission d'apporter
à l'Etat et aux Collectivités Territoriales, son assistance pour
assurer l'accès à l'eau potable des populations sur l'ensemble du
territoire.
Une ou plusieurs conventions définissent la nature
ainsi que les conditions et les modalités de réalisation par
l'Office des missions qui lui sont confiées par l'Etat et les
Collectivités Territoriales, notamment :
· la planification de l'offre et de la demande en
matière d'eau potable;
· la maîtrise d'ouvrage
déléguée ou la maîtrise d'oeuvre des investissements
pour la réalisation, l'extension, le renforcement et le renouvellement
des infrastructures d'alimentation en eau potable,
· la gestion des actifs, des passifs et des
immobilisations de l'Etat et des Collectivités Territoriales relatifs au
patrimoine de l'Hydraulique Humaine, en assurant le suivi de l'utilisation par
les gestionnaires délégués qui en disposent;
· la conception, l'établissement, le
contrôle et le suivi des différents contrats de
délégation du service public d'eau potable;
· la gestion comptable et financière des
investissements dans le secteur de l'eau potable;
· la gestion des loyers résultant de la
location ou de la mise à disposition du patrimoine public ou
privé de l'Etat dans le secteur, notamment par leur perception, leur
comptabilisation et leur affectation;
· le contrôle, la protection et la surveillance
des ressources en eau susceptibles de servir à la production d'eau
potable;
· le contrôle et le suivi des dépenses
d'eau de l'Etat ;
· l'émission d'avis sur les concessions ou les
autorisations d'exploitation et sur les textes réglementaires en
matière d'eau;
· la gestion des loyers résultant de la
location ou de la mise à disposition du patrimoine public ou
privé de l'Etat dans le secteur, notamment par leur perception, leur
comptabilisation et leur affectation;
· le contrôle, la protection et la surveillance
des ressources en eau susceptibles de servir à la production d'eau
potable;
· le contrôle et le suivi des dépenses
d'eau de l'Etat ;
· l'émission d'avis sur les concessions ou les
autorisations d'exploitation et sur les textes réglementaires en
matière d'eau;
· la soumission de toute proposition à l'Etat
et aux Collectivités Territoriales pour recommandation, pour chaque
opérateur et du niveau de tarif qui garantisse l'équilibre
financier du secteur;
· le suivi du respect de la réglementation et
des Conventions passées par les opérateurs du secteur de l'eau
potable;
· la défense des intérêts des
usagers en s'assurant du respect des obligations du service public et en
gérant les réclamations des utilisateurs;
· l'arbitrage des différends entre
opérateurs ou entre opérateurs et usagers;
· la régulation des attributions et le
contrôle des concessionnaires et des opérateurs producteurs
indépendants au niveau technique, financier et administratif.
Article 3 : Le siège social de la
société est fixé à Abidjan.
Il peut être transféré en tout autre
endroit du territoire national par décision du Conseil
d'Administration.
Article 4: La durée de l'Office est
fixée à quatre-vingt dix-neuf ans à compter de son
immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier, sauf les
cas de dissolution anticipée ou de prorogation prévus par les
statuts.
ANNEXE 2 : Cadre institutionnel du secteur de
l'eau en Côte d'Ivoire
ANNEXE 3 : Organigramme présentant les
différents organes de l'ONEP
ANNEXE 4 : Guides d'entretiens
semi-directifs
· Guide d'entretien semi-directif avec le
CLC
ü Présentation du Comité Local de
contrôle
- Responsable ;
- Composition ;
- Mode de désignation ;
- Mandat (Objet, Durée).
ü Question d'ouverture
1. Le projet a-t-il été réalisé
à la demande des populations ou s'agit-il d'une intervention de
l'Etat à travers le projet KfW8 ?
v PARTICIPATION ET COLLABORATION
ü Participation communautaire
2. Avez-vous été consulté lors de la
conception du projet ?
3. Avez-vous en général été
consulté pendant la mise en oeuvre du projet ?
4. Avez-vous été consulté en particulier
pour l'implantation des ouvrages (Forage, bornes fontaines, château
d'eau) ? (si oui) Comment s'est manifestée cette consultation?
5. Pensez-vous qu'ils sont bien situés ?
6. Des séances de formations et de sensibilisation
ont-elles été organisées ? (Si oui) Lesquelles et
comment se sont-elles déroulées ?
7. Êtes-vous satisfait de séances de formations
et de sensibilisation ?
8. Qu'est ce qui a manqué ou n'a pas été
bien fait à votre avis ?
9. Y a-t-il des sujets que vous aurez voulus que
l'équipe de sensibilisation aborde ? (Si oui) Lesquels ?
10. Qu'elle a été votre participation au
projet ? A-t-elle consistée en un simple paiement de votre quote
part ? Si non, quelles actions avez-vous menées ?
11. Collaboration entre les acteurs (ONEP- Conseil
Général- Populations)
12. Quels sont les rapports que vous entretenez avec les
différents acteurs (Conseil Général, ONEP) ?
13. Quels rôles ont-ils joués dans ce
projet ?
14. Les membres du Conseil Général et/ou de
l'ONEP viennent-ils de temps à autre visiter les ouvrages dans votre
village ?
15. Y a-t-il eu des missions de suivi-évaluation dans
votre village par le Conseil Général et/ou l'ONEP ?
16. Est-vous satisfait des relations entretenues avec ces
différents acteurs ?
17. Qu'est ce qu'on peut améliorer ?
18. Qu'est ce que vous leur reprochez ?
ü QUOTE-PART
19. Comment a été fixée votre quote
part et à combien s'élève-t-elle ?
20. Comment avez-vous rassemblé/collecté la
somme ?
21. Sur combien de temps ?
22. Avez-vous rencontré des difficultés dans la
collecte de cette somme ? (Si oui) Lesquelles ?
23. Selon vous, à quoi répond votre contribution
financière ?
v INTEGRATION DU GENRE
24. Est-ce que tous les villageois ont été
impliqués dans le projet ?
25. Les hommes ? (Si oui) Comment ?
26. Les femmes ? (Si oui) Comment ?
27. Les jeunes ? (Si oui) Comment ?
28. Combien de femmes siègent dans le
comité de contrôle?
29. Le nombre de femme est-il suffisant ? (Justifiez).
30. (Si non) Que faire pour accroître ce
nombre ?
31. Comment ce nombre a-t-il été
déterminé ?
32. Que pensez-vous de l'intégration des femmes dans le
comité local de contrôle ?
33. A côté des sensibilisations faites pour que
les femmes intègrent ce comité, quelles actions avez-vous
menées pour que les femmes se sentent au coeur de ce projet ?
34. Qu'est ce que le projet avait défini pour le quota
des femmes ?
v DE L'OPERATEUR ECONOMIQUE
35. Que pensez-vous de la gestion des ouvrages par un
opérateur économique ?
36. Que pensez-vous de son organisation mise en
place depuis qu'il est installé ?
37. Que pensez-vous des horaires d'ouverture et de fermeture
des bornes fontaines et du comportement des fontainiers ?
38. Avez-vous été associé au choix de
l'opérateur économique ? Comment cela s'est
manifesté ?
39. Quels sont vos rapports avec ce dernier ?
40. Effectue-t-il (l'opérateur économique) des
visites souvent dans le village pour s'enquérir de l'état de
fonctionnement des ouvrages ? Si non quelles actions avez-vous mené
pour pallier ce problème ?
41. Le système est-il tombé en panne depuis sa
mise en exploitation ?
42. Existe-t-il des délais de réparation des
ouvrages? (Si oui) Lesquels ?
43. En cas de panne, répare-t-il les ouvrages dans les
délais ?
44. Vers qui vous plaignez-vous lorsque l'opérateur ne
respecte pas les délais pour la réparation des ouvrages ?
45. Pensez-vous que ce mode de gestion est efficace et
qu'il répond mieux à vos besoins ?
46. A Quels risques peut être confronté votre
village dans le cadre de la nouvelle politique d'exploitation et de gestion des
ouvrages en milieu rural ?
47. Que pensez-vous de l'exploitation et de la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale par un opérateur
économique ?
v ACCES A L'EAU POTABLE ET SANTE
ENVIRONNEMENTALE
48. L'eau est-elle vendue dans votre village ? Quelles
sont les possibilités d'approvisionnement en eau ?
49. Comment ont été fixés les prix
pratiqués à la borne fontaine et au branchement individuel ?
50. A votre avis, ces prix sont-ils raisonnables ?
51. Où preniez-vous l'eau avant la construction de
votre système HVA ?
52. Les populations utilisent-elles toujours l'eau d'autres
sources (puits, marigots, rivières...) ?
53. A votre avis, qu'est ce qui explique cela ?
54. Avec ce projet HVA, l'accès à l'eau dans
votre village est-il meilleur ? Si non que faut-il faire pour
l'améliorer?
55. Avez-vous des cas de maladies hydriques
répandu ?
56. Pensez-vous qu'il y a eu une nette amélioration de
vos conditions sanitaire et économique ?
v GESTION DE LA PART VILLAGEOISE
57. A l'issue de la vente de l'eau, une part est-elle
réservée à votre village ?
58. (Si oui) En théorie à quoi sert cette
part ?
59. Comment est-elle gérée en pratique ?
60. A quel moment percevez-vous cette part ?
61. Qui gère les fonds? Pourquoi ?
62. Comment est utilisée cette part ?
63. Comment se prennent les décisions quant à
l'utilisation de ces fonds ?
64. Avez-vous signez un Contrat avec l'Opérateur
économique ?
65. Certains membres du CLC sont-ils
rémunérés ?
v QUESTIONS DE CLOTURE
66. Que devons nous faire pour améliorer l'exploitation
et la gestion des ouvrages de votre localité ?
67. Que pouvez-vous suggérer aux autres villages qui
bénéficient du système HVA géré
communautairement ?
· Guide d'entretien semi-directif
adressé à l'association des femmes
1- Avez-vous, de près ou de loin, participés aux
activités mises en oeuvre dans le cadre du projet KfW8 ? Si oui de
quelle manière ? Si non Pourquoi ?
2- Quelles sont les rôles et/ou place confiée aux
femmes dans ce projet (officiellement) ?
3- Quels sont les rôles que les femmes ont
concrètement joués dans ce projet ?
4- Pensez-vous que les femmes étaient à mesure
d'assumer les rôles ou/et place qui leur ont été
confiés ? (Justifiez)
5- Pensez-vous que les rôles que jouent, ou qui ont
été joués par les femmes dans ce projet étaient
ceux qu'elles méritaient réellement ? (Justifiez)
6- Quels rôles ou/et places selon vous, les femmes
pourraient-elles jouer ou occuper?
7- Y a-t-il des femmes au sein du comité local de
contrôle ?
8- Pensez-vous que votre représentation au sein du
comité local de contrôle est suffisante ? (Justifiez)
8- Avez-vous rencontré des difficultés pour
participer au projet du fait de votre statut de femme ?
9- Pensez-vous que les conditions étaient remplies pour
votre participation effective au projet ? (Justifiez).
10- Quelles sont les actions concrètes menées
pour vous permettre d'être prises en compte dans ce projet ?
11- Quel bénéfice tirez-vous de ce
projet ?
12- Quelle est la relation entre hommes et femmes dans votre
village ? (Justifiez)
13- Quelle est votre appréciation de la situation
géographique des ouvrages installés ?
14- Les maladies liées à l'eau ont-elles
baissées depuis la mise en exploitation des ouvrages dans votre
village ?
15- Le projet mis en oeuvre a-t-il réellement
répondu à vos besoins ?
16- Les ouvrages hydrauliques ont-ils contribués
à l'amélioration des conditions de vie ?
17- Selon vous que faire pour améliorer l'accès
à l'eau dans votre localité ?
· Guide d'entretien semi-directif avec les
Directeurs Techniques des Conseils Généraux
1. Un projet d'approvisionnement en eau potable des
populations a été réalisé dans la localité
de Kaouara/N'Déou, êtes-vous informé ?
2. Le projet a-t-il été réalisé
à la demande des populations ou à votre demande ?
3. Quelle a été la contribution du Conseil
Général au projet AEP/KfW8 à
Kaouara/N'Déou ?
4. Dans le cadre du projet KfW8, les populations doivent payer
une quote part fixée à 5 millions de Francs CFA. Selon vous,
à quoi répond cette contribution financière ?
5. Quels sont les rapports que vous entretenez avec l'ONEP,
maître d'ouvrage délégué des infrastructures
d'hydraulique rurales ?
6. (Si non participation dans la mise en oeuvre du projet)
Comment vous intégrer dans le projet mis en oeuvre à
Kaouara/N'Déou ?
7. Quelles sont les stratégies mis en oeuvre par le
Conseil Général pour le développement des ouvrages en
milieu rural ?
8. Initialement dans votre programme/planification, comment
devait se faire la gestion des ouvrages en milieu rural ?
9. Comment convertir les instruments réservés
à la maintenance/entretien des ouvrages (PMH et HVA) ?
10. La professionnalisation de la gestion et de l'exploitation
des ouvrages d'hydraulique rurale répond-t-elle à vos
attentes ? Le suggériez-vous à d'autres localités de
votre Département ?
11. Que devons nous faire pour améliorer l'exploitation
et la gestion des ouvrages afin que les populations ne manquent pas
d'eau ?
ANNEXE 5 : Questionnaires
· Questionnaire adressé aux
populations
A- RENSEIGNEMENTS SUR LA COLLECTE
Type d'enquête : Enquête
individuelle sur un échantillon de 200 ménages.
Enquêteur : KANGA SOSSONAN
Eugène
Date d'enquête : ......... /
......... / 2010
B- RENSEIGNEMENTS SUR L'INTERROGE
Localité de :
..................................
Quartier :.....................................
Numéro individuel du ménage :
PEGOHR/ .......... / ...........
Nom et Prénom
(s) :..............................................................................................
SECTION A : CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES DU
MENAGE
1. Sexe : Masculin ... 1 Féminin...
2
2. Quel âge
avez-vous ?...........................ans ou Date de
naissance...........................
3. Quel est votre situation matrimoniale ?
Divorcé (e)..... 1 Célibataire
..... 2 Séparé (e).....
3
Marié (e)..... 4 Veuf (ve).....
5 Autres...................6
4. Savez-vous lire et écrire quelque soit la
langue ? (Deux choix possibles)
Lire..... 1
Ecrire..... 2 Non..... 4
5. Quel est votre niveau d'étude ?
Aucun... 1 Niveau
primaire... 2
Niveau secondaire... 3 Universitaire...
4
6. Quel métier exercez-vous principalement ?
Cultivateur... 1
Commerçant.... 2 Menuisier.... 3
Maçon.... 4 Autres
(A préciser) .............................5
SECTION B : DE LA CONDUITE DU
PROJET
7. Avez-vous participé aux réunions de
sensibilisation du projet ?
Oui..... 1 Non......
2
8. Avez-vous été impliqué dans la mise en
oeuvre du projet ? (Si 2, passer à la question 10)
Oui..... 1 Non......
2
9. Comment ?
Contribution financière...... 1
Participation aux travaux...... 2
Participation aux réunions.... 3
Autres.........................................4
10. Avez-vous été consulté pour
l'implantation des ouvrages (Forage, bornes fontaines, château d'eau) ?
(Si 2, passer à la question 12)
Oui..... 1 Non......
2
11. Comment s'est manifestée cette consultation?
Sensibilisation EPS..... 1
Sensibilisation Conseil Général..... 2
Cadres messagers..... 3 Autres (A
préciser) .................................... 4
12. Pensez-vous avoir été suffisamment
informé sur le projet ?
Oui..... 1 Non......
2
13. Vos avis et préoccupations ont-ils
été pris en compte dans la mise en oeuvre du projet ?
Oui... .. 1 Non......
2
14. Des séances de formations et de sensibilisations
ont-elles été organisées ?
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas.... 3
15. A combien avez-vous assisté ? Nombre.......
(Si nombre = 0, passer à la section suivante)
16. Êtes-vous satisfait de ces formations ? (Si 2 ou 3
passer à la question 18)
Pas du tout satisfait... 1 Satisfait...
2 Très satisfait... 3
17. Qu'est ce qui, selon vous a principalement manqué
ou n'a pas été bien fait ?
La sensibilisation.... 1 Participation
des populations.... 2
L'intégration des femmes au projet.... 3
Autres.................... ................4
18. Y a-t-il des sujets que vous aurez voulus que
l'équipe de sensibilisation aborde ? (Si 2, passer à la section
suivante)
Oui..... 1 Non......
2
19. Lesquels?
Nécessité d'utiliser l'eau des BF 1
Effectuer les branchements individuels 2 Sensibilisation sur le
rôle des différents acteurs 3
Autres................................. 4
SECTION C : INTEGRATION DU GENRE
20. Le projet prévoyait-il un rôle
spécifique pour les femmes ? (Si 2 ou 3, passer à la
question 24)
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas... 3
21. Ont-elles jouées réellement ce
rôle ? (Si 1 ou 3, passer à la question 24)
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas... 3
22. Qu'est ce qui a empêché cela ?
La tradition 1
L'analphabétisme 2
Le manque d'informations 3
Autres...............................4
23. Qui ou qu'est ce qui a entraîné ce
changement ?
Les époux 1 La mentalité
2 Autres........................3
24. Pensez-vous que les femmes ont joué un rôle
important dans ce projet ?
Oui..... 1 Non...... 2
Ne sait pas... 3
25. Pour vous, l'intégration effective des femmes
à toutes les étapes du projet hydraulique est-elle
importante ? (Si 1, passer à la question 27)
Oui..... 1 Non...... 2
Ne sait pas... 3
26. Pourquoi ?
Les hommes monopolisent tout 1
Manque d'informations 2
Autres..........................................3
27. Pensez-vous que toutes les couches
socio-économiques de votre village ont été
impliquées dans ce projet ? (Si 1 ou 3, passer à la section
suivante)
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas... 3
28. Selon vous que faire pour pallier ce
problème ?
Sensibilisation des populations 1
Autres....................................2
29. Selon vous, que faire pour améliorer la
participation des femmes de votre localité ?
Sensibiliser davantage. 1 Informer davantage
les populations 2
Autres
(Préciser)..................................................................................3
SECTION D : EAU ET SANTE
30. Quelle eau utilisez-vous principalement ?
Bornes fontaines...... 1 Puits......
2 PMH....... 3
Eau de pluie..... 4
Autres............................................5
31. Pourquoi n'utilisez-vous pas l'eau des bornes
fontaines ? (Plusieurs réponses possibles)
Manque de moyens financiers.... 1
Bornes fontaines éloignées.... 2
Défaillance des fontainiers.... 4
Puits pleins..... 8
Autres.......................................................................................16
32. A quelles fins utilisez-vous l'eau des bornes
fontaines ? (Plusieurs réponses possibles)
Toilette..... 1 Cuisine..... 2
Lessive..... 4 Vaisselle...... 8
Ablution..... 16 Agriculture.....
32 Boisson..... 64
Nettoyage..... 128
Autres (A préciser).....................256
33. Quelle eau utilisez-vous avant la mise en exploitation de
ces nouveaux ouvrages ? (Plusieurs réponses possibles)
Marigots..... 1 Puits.....
2 PMH..... 4
Autres...............................................................................................
8
34. A quelle distance se trouvent ces points d'eau ?
Distance.......... Unité de
mesure ......km 1 ........m 2
35. Ces points d'eau sont-ils éloignés ?
Pas du tout éloigné... 1
Eloigné... 2 Très
éloigné.... 3
36. Combien de temps mettez-vous pour aller chercher l'eau
dans ces endroits ?
Durée.............. Unité de mesure
............h 1 ........min 2
37. Maintenant avec la mise en exploitation des ouvrages
hydrauliques dans votre localité combien de temps mettez-vous pour avoir
accès à l'eau ?
Durée.............. Unité de
mesure............h 1 ........min 2
38. A quelle distance se trouvent les bornes
fontaines ?
Distance.......... Unité de mesure ......km
1 .......m 2
39. Trouvez-vous qu'elles sont
éloignées ?
Pas du tout éloigné... 1
Eloigné... 2 Très éloigné....
3
40. L'eau est-elle disponible à tout moment aux bornes
fontaines ?
Rarement... 1 Souvent...
2 Toujours... 3
41. (Si 1 ou 2 à la question 40) Pour quelle cause y
a-t-il manque d'eau et où est-ce que vous vous approvisionnez en
eau ?
........................................................................................................................................................................................................................
42. Avez-vous souffert d'une maladie ces trois derniers
mois ? (Si Non passer à la question 45)
Oui..... 1 Non......
2
43. De quoi avez-vous souffert ?
Paludisme..... 1 Fatigue
générale.... 2
Mal de ventre (diarrhée)..... 3
Toux..... 4
Autres.............................................................................................5
44. Pensez-vous que la maladie était liée
à la consommation de l'eau des bornes fontaines ?
Oui..... 1 Non...... 2
Ne sait pas...... 3
45. Pensez-vous que les prix pratiqués à la
pompe sont élevés ? (Si 2 ou 3 passer à la question
47)
Pas du tout.... 1 Elevé....
2 Très élevé....
3
46. A combien aimeriez-vous payer l'eau ?
Seau (10 l) ..... 1 Seau (20 l)..... 2
Bassine..... 3 m3 ..... 4
47. Vous êtes vous senti consulté pour la
fixation du prix de l'eau à la pompe ?
Oui..... 1 Non......
2
SECTION E : ROLE DES ACTEURS ET INTERACTION SUR
LES OUVRAGES
48. Avez-vous connaissance de rupture de fourniture
d'eau ? (Si 2 ou 3 passer à la question 51)
Oui..... 1 Non...... 2
Ne sait pas.... 3
49. Quel en fut la cause principale ? (Si 2,3 ou 4 passer
à la question 51)
Panne..... 1 Coupure
d'électricité..... 2 Absence du fontainier.....
3
Autres (A
Préciser)...............................................................................................................4
50. En cas de panne, combien de temps met l'Opérateur
économique pour réparer cette dernière ?
1 jour... 1 2 jours... 2
3 jours... 3 1 semaine... 4
2 semaines... 5 1 mois.... 6 2
mois..... 7 Autres.....................8
51. L'opérateur économique procède t-il
à des vérifications des installations de temps à
autres ?
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas.... 3
52. Les fontainiers sont-ils toujours
présents à leur poste ? (Si 1, passer à la section
suivante)
Oui..... 1 Non......
2
53. En leur absence où prenez-vous l'eau ?
(Plusieurs réponses possibles)
Puits..... 1 Rivière ou
marigot..... 2 PMH..... 4
Autres (A
préciser).....................................................................................8
SECTION F : EVALUATION DU NIVEAU DE
SATISFACTION
54. Pensez-vous que la mise en oeuvre du projet a
améliorée vos conditions de vie ? (Si 2,3, passer à
la question 56)
Pas du tout 1 Un peu....
2 Beaucoup..... 3
55. (Si 1) Pourquoi ?
.......................................................................................................................................................................................................................
56. L'eau que vous buvez (celle des ouvrages installés
dans le cadre du KfW8) est-elle bonne ?
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas.... 3
57. Y a-t-il eu des évènements qui ont
entrainé un changement dans la mise en oeuvre du projet ?
Oui..... 1 Non
2 Ne sait pas.... 3
58. Lesquels
Changement d'emplacement des BF.... 1
Autres.....................2
59. Qui était porteur de ces changements ?
(Plusieurs réponses possibles)
Un cadre.... 1 Le chef du village....
2 Un chef religieux.... 4
Un instituteur.... 8 Les jeunes....
16 Les femmes.... 32
Autres (A
préciser).................................................................................64
60. Selon vous, il y a-t-il des problèmes qui
pourraient mettre à mal l'accès durable à l'eau dans votre
localité ?
Oui..... 1 Non......
2 Ne sait pas.... 3
61. Lesquels ?
Puits toujours ouverts..... 1
Défaillance des fontainiers..... 2
Prix élevé de l'eau..... 3
Défaillance de l'opérateur.....
4
Electricité défaillante...... 5
Manque d'informations...... 6
Autres......................................................................................................7
62. Que pensez-vous de la gestion des ouvrages par un
opérateur économique ?
Très bonne..... 1 Bonne... 2
Mauvaise... 3 Désastreuse .... 4
63. Selon vous que faire pour que les populations ne manquent
pas d'eau ? (Plusieurs choix possible)
Sensibilisation des différents acteurs.....
1
Suivi des activités de l'opérateur.....
2
Respect des horaires d'ouverture des BF....
4
Ouvrir d'avantage de BF..... 8
Seconder le château...... 16
Entretien des ouvrages..... 32
Solution durable au problème
d'électricité... ... 64
Autres..............................................................................................128
Commentaires de
l'enquêteur :............................................................................
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
· QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX
FONTAINIERS
A- RENSEIGNEMENT SUR LA COLLECTE
Type d'enquête : Enquête
individuelle à l'endroit des fontainiers de la localité
de.....................
Enquêteur : KANGA SOSSONAN
Eugène
Date d'enquête : ..........
/......... / 2010
B- RENSEIGNEMENTS SUR L'INTERROGE
Localité de :
..................................
Quartier :.......................................
PEGOHR/......... /..........
Numéro individuel de
l'interrogé :
Nom et Prénom
(s) :............................................................................................
SECTION A : CARACTERISTIQUES INDIVIDUELLES DE
L'INTERROGE
1. Sexe : Masculin ... 1
Féminin... 2
2. Quel âge
avez-vous ?...........................ans ou Date de
naissance....../....../..........
3. Quel est votre situation matrimoniale ?
Divorcé (e)..... 1
Célibataire ..... 2 Séparé
(e)..... 3
Marié (e)..... 4 Veuf
(ve)..... 5 Autre (préciser).........6
4. Savez-vous lire et écrire quelque soit la
langue ? (Deux choix possibles)
Lire..... 1 Ecrire.....
2 Non..... 4
5. Quel est votre niveau d'étude ?
Aucun... 1 Niveau primaire...
2 Niveau secondaire... 3
Universitaire.... 4
6. Le métier de fontainier est-il votre métier
principal ?
Oui.... 1 Non.....
2
SECTION B : DE L'ACTIVITE DE
FONTAINIER
7. Comment avez-vous été
recruté ?
Proposition d'un parent...... 1
Par le représentant de l'Opérateur
économique..... 2
Proposition du quartier....... 3
Autres........................................4
8. Avez-vous reçu une formation liée à
l'utilisation des bornes fontaines ? (Si 2, passer à la question
12)
Oui.... 1 Non.....
2
9. En quoi a-t-elle consistée principalement ?
(Plusieurs réponses possibles)
Attitudes à observer pour accéder aux BF....
1
Attitudes à observer pendant le service de l'eau...
2
Relever du niveau du compteur d'eau...
4 Autres.........................8
10. Pensez-vous que la formation est suffisante ? (Si 1,
passer à la question 12)
Oui.... 1 Non.....
2 Ne sait pas.... 3
11. Pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)
Mauvaise compréhension du fonctionnement du
compteur.... 1
Autres...........................................................................................2
12. Combien d'heures consacrez-vous à cette
activité par jour ?
Entre 2- 4..... 1 Entre 4- 6...
2 Entre 6- 8.... 3
Entre 8-10... 4 Autre (A
préciser)..........................................4
13. Sous quelle forme êtes-vous
rémunéré dans cette activité ?
Salaire fixe/mois.... 1 Pourcentage
des recettes..... 2
Autres..............................................................................................6
14. A combien estimez-vous la rémunération que
vous tirez de cette activité ?
Montant...........................................FCFA
/Mois
15. En plus de cette activité, exercez-vous une ou
plusieurs autres activités secondaires ? (Si 2, passer à la
question 18)
Oui.... 1 Non.....
2 Nombre .................
16. Combien d'heures consacrez-vous à cette
activité secondaire par jour ?
Entre 2- 4..... 1 Entre 4- 6...
2 Entre 6- 8.... 3
Entre 8-10.... 4 Autres (A
préciser)..............................................4
17. Combien vous rapporte l'exercice de cette
activité ?
Montant.......................FCFA/Mois
18. Estimez-vous qu'il y ait une amélioration nette de
vos conditions socio-économiques ?
Oui.... 1 Non..... 2
Ne sais pas.... 3
19. Rencontrez-vous des résistances de certains clients
liées aux conditions d'accès dans les bornes fontaines ?
Oui.... 1 Non.....
2
20. Que faites-vous quand de telles situations se
présentent à vous ? (Plusieurs réponses possibles)
Explique la nécessité de respecter les normes
d'hygiène...... 1
Autres......................................................................................2
21. Quelle est la recette journalière de la borne
fontaine ?
Montant..........................................................FCFA
22. Vendez-vous souvent l'eau à crédit ?
(Si 2, passer à la question 24)
Oui.... 1 Non.....
2
23. Comment percevez-vous l'argent après ?
(Plusieurs réponses possibles)
Encaisse après la fermeture de la BF 1
Paie de ma propre poche 2
Autres...................................................................................................
4
24. Vous arrive-t-il de confier la gestion de votre borne
fontaine à une autre personne ? (Si 2, passer à la question
29)
Oui.... 1 Non.....
2
25. Pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)
Rencontre avec les coopératives......
1 Autres..................................2
26. Cette personne a-t-elle suivi la formation de gestionnaire
de borne fontaine ?
Oui.... 1 Non.... 2
Ne sait pas.... 3
27. Cela arrive t-il souvent ?
Oui.... 1 Non..... 2
Ne sait pas.... 3
28. Quelle est la fréquence ?
Pas du tout.... 1 Souvent....
2 Très souvent..... 3
29. Vous est-il arrivé de fermez votre borne fontaine
avant l'heure indiquée ? (Si 2, passer à la question 32)
Oui.... 1 Non.....
2
30. Quelle est la fréquence ?
Pas du tout.... 1 Souvent....
2 Très souvent..... 3
31. Pour quelles raisons ? (Plusieurs réponses
possibles)
Santé (enceinte).... 1
Faire une course urgente...... 2
Pas de clients.... 3
Autres...........................................................4
32. Depuis combien de temps exercez-vous ce
métier ?
Mois................ 1
33. Etes-vous satisfait de ce travail ? (Si 3, passer
à la question 35)
Pas du tout... 1 Peu satisfait....
2 Très satisfait.... 3
34. Pourquoi ? (Plusieurs réponses possibles)
Le salaire est bas... 1 Salaire
non perçu... 2
Pas d'électricité dans les BF.... 4
Abandon des autres activités...... 8
Autres..................................................................................................16
35. Pensez-vous que le système est viable ?
Oui.... 1 Non.....
2 Ne sait pas.... 3
36. Avez-vous constaté des failles ? (Si 2 ou 3
passer à la question 38)
Oui.... 1 Non..... 2
Ne sait pas.... 3
37. Lesquelles ? (Plusieurs réponses possibles)
Fuite d'eau au niveau du compteur.....1
Autres..............................2
38. Selon vous, que faire pour améliorer la gestion des
bornes fontaines ? (Plusieurs réponses possibles)
Payer le salaire des fontainiers .... 1
Revoir à la hausse le salaire des fontainiers.....
2
Entretien des ouvrages..... 4 Fermer les
PMH... 8
Electrifier les BF 16
Créer AGR.... 32
Construire un abri pour les fontainiers ....
64
Une tenue pour les fontainiers......
128
Sensibilisation des populations sur les questions
d'hygiène...... 256
Ne sait pas...... 512
Commentaires de
l'enquêteur :.............................................................................
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE 6 : Extrait de la loi portant transfert
et répartition des compétences de
l'Etat aux Collectivités
Territoriales
ANNEXE 7 : Conséquences de la mauvaise
participation des communautés en images
Quel paradoxe !
Les ordures oubliées dans le local abritant le forage
à Kaouara
Une jeune fille utilisant avec fierté son puits
traditionnel à Kaouara
Deux jeunes filles attendant une fontainière à
N'Déou
Un puits ouvert et en fonctionnement à N'Déou
ANNEXE 8 : Extraits des contrats et
conventions
· Contrat entre le Conseil Général
et l'opérateur économique
ENTRE LES SOUSSIGNES
Le Conseil Général de....................
Représenté par .......................................,
Président, agissant au nom et pour le compte du Département de
.....................................,
Ci-après désigné par le terme « Le
CONSEIL GENERAL »
D'une part,
ET
L'Opérateur économique
.................................Forme juridique
:................................ Capital social : .................
............F.CFA Siège social :
...................................
Adresse : ..................................
Tél : ........................, Fax ........................
RC : .........................................., représenté
par ................................., demeurant à
.................................., agissant au nom et pour le compte de
ladite société, Ci-après désigné par le
terme « L'Opérateur économique »
D'autre part,
Collectivement désignés par « les parties
»
(...), les parties ont convenu et arrêté ce qui
suit :
Article 1er : VALEUR JURIDIQUE DU
PREAMBULE
L'exposé ci-dessus a la même valeur juridique que
le présent contrat auquel il fait partie intégrante.
Article 2 : OBJET DU CONTRAT
Par le présent contrat, le Conseil
Général, confie à l'Opérateur économique,
qui accepte, l'exclusivité de l'exploitation et de la gestion, des
ouvrages d'hydraulique rurale (HV-HVA) des villages du Département de
...............................................................
Article 3 : OBLIGATIONS DU CONSEIL GENERAL
Le Conseil Général, met à la disposition
de l'Opérateur économique, les installations d'alimentation en
eau potable réalisées dans les règles de l'art, et
s'engage à :
Informer et sensibiliser les populations
bénéficiaires à adhérer à la politique de
professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale (HV-HVA) ;
Sensibiliser l'ensemble des villages du Département sur
la nécessité de confier la gestion des ouvrages d'hydraulique
rurale à l'Opérateur économique ;
Veiller à la bonne exécution des
différentes dispositions du présent contrat notamment à la
régularité des documents d'exploitation et de gestion (PV,
rapports, factures, etc.);
Transmettre à l'ONEP en sa qualité de
maître d'ouvrage délégué, copie des
différents documents d'exploitation et de gestion visés ci-dessus
;
Assister l'Opérateur économique dans le
recouvrement des frais de l'entretien auprès des
bénéficiaires.
Faire l'arbitrage dans le règlement des conflits
éventuels entre le village et l'opérateur économique.
Article 4 : OBLIGATIONS DE L'OPERATEUR
ECONOMIQUE
L'Opérateur économique accepte les installations
d'alimentation en eau potable réalisées dans les règles de
l'art et doit les faire fonctionner en vue de la fourniture pérenne de
l'eau potable aux populations de la localité.
Il est seul responsable du fonctionnement des ouvrages
d'hydraulique rurale qu'il exploite et gère.
Dans ce sens, il s'engage à :
ü Souscrire une police d'assurance dans un délai
d'un an après la signature du présent Contrat auprès d'une
compagnie d'assurance crédible, pour couvrir sa responsabilité
civile ;
ü Maintenir les infrastructures d'hydraulique en bon
état de fonctionnement;
ü Effectuer les réparations sur les moyens
d'exhaure à l'exclusion des travaux de réhabilitation des forages
et puits après en avoir dûment informé le Conseil
Général ;
ü Transmettre et communiquer au Conseil
Général et à l'ONEP, de façon
régulière et systématique les documents d'exploitation et
de gestion et des pièces justificatives conformément au cahier
des charges ;
ü Accepter le contrôle de l'ONEP, maitre d'ouvrage
délégué des ouvrages d'hydraulique ;
ü Utiliser de préférence dans le cas
spécifique de l'entretien et de la maintenance des pompes à
motricité humaine, les artisans réparateurs du
Département, formés et agréés par l'ONEP ;
ü Collecter les données d'exploitation et de
gestion ;
ü Assurer la qualité de l'eau distribuée
aux populations notamment par la désinfection de l'eau après
toute réparation et par les analyses périodiques
conformément au cahier de charges et annexes afférents
respectivement à l'Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA)
et à l'Hydraulique Villageoise (HV).
L'Opérateur économique est tenu d'accepter
l'exploitation et la gestion de tout nouvel ouvrage d'hydraulique
réalisé postérieurement à l'entrée en
vigueur du présent contrat.
Article 5 : REGLEMENT DES PRESTATIONS
Le Conseil Général arrête le mode de
règlement des prestations, en accord avec chaque village de sa
circonscription.
Le mode de règlement des prestations de
l'opérateur économique se fera conformément aux annexes
(HV) et cahier de charges (HVA) spécifiques.
Article 6 : TRAVAUX D'ENTRETIEN ET DE
REPARATION
Les infrastructures d'hydraulique seront maintenues en parfait
état de fonctionnement et réparées par les soins de
l'opérateur économique à ses frais et ses risques.
Les délais d'intervention pour les dépannages,
pour les systèmes HV, ne doivent pas excéder 72 heures
à compter de la date à laquelle l'opérateur
économique aura été informé.
Pour les systèmes HVA, les délais d'intervention
pour les dépannages sur le réseau, ne doivent pas excéder
48 heures à compter de la date à laquelle l'opérateur
économique aura été informé.
La preuve de l'information de l'opérateur
économique est faite par tous moyens.
Dans le cas où les dépannages excéderont
les délais ci-dessus mentionnés, l'opérateur
économique est tenu d'informer le Conseil Général et
l'ONEP pour les mesures diligentes à prendre.
Dans tous les cas, l'opérateur économique
tiendra à la disposition du Conseil Général et de l'ONEP,
toutes les informations sur les travaux d'entretien, de réparation et de
maintenance effectués dans les villages à l'exclusion des travaux
de réhabilitation.
Article 7 : GARANTIE
Afin de garantir la bonne exécution du contrat et
d'assurer la continuité de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale, et ce en ce qui concerne la gestion et l'exploitation des
systèmes HV, l'opérateur économique déposera
auprès d'un fournisseur de pièces détachées
agréé par l'Office National de l'Eau Potable, dans un
délai d'un (1) mois à compter de la date de signature du
présent Contrat, un cautionnement d'un montant de cinq cent mille
(500.000) F.CFA.
Sur ce cautionnement, seront prélevées les
dépenses en pièces détachées faites pour les
travaux d'entretien et de réparation.
Cette somme ainsi versée ne pourra jamais être
inférieure à la somme de cinq cent mille (500.000) F.CFA.
Chaque fois qu'une somme aura été prélevée,
l'opérateur économique devra reconstituer le montant du
cautionnement dans un délai d'un (1) mois.
Article 8 : CONDITIONS PARTICULIERES
D'EXPLOITATION
Les conditions particulières d'exploitation sont
référencées aux annexes (HV) et cahier de charges
(Système HVA).
Article 9 : EVALUATIONS PERIODIQUES
Les parties conviennent de se rencontrer une fois par semestre
pour faire le point de l'état d'exécution du présent
contrat.
L'Office National de l'Eau Potable, sur invitation du Conseil
Général, devra également prendre part à cette
rencontre.
Article 10 : DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR
Le présent contrat entre en vigueur à compter de
sa date de signature. Il est conclu pour une durée de trois (3) ans,
renouvelable par tacite reconduction pour une durée identique, sauf
dénonciation dûment notifiée par l'une des parties trois
(3) mois au moins avant l'expiration de la période en cours.
Article 11 : MODIFICATION ET RESILIATION
Le présent Contrat pourra être modifié de
commun accord par voies d'avenants.
En cas de manquement grave par l'opérateur
économique aux obligations qui lui incombent, le Conseil
Général, pourra résilier le présent contrat, trois
(3) mois après une mise en demeure restée sans effet, sans
préjudice de tous dommages et intérêts qui pourraient lui
être réclamés. Tel serait le cas si l'opérateur
économique n'assure pas la qualité ou la continuité du
service, en raison du défaut d'entretien ou de réparation,
mettant en danger la santé des populations.
La résiliation du présent contrat sera
dûment notifiée à l'opérateur économique par
lettre avec accusé de réception.
En cas de rupture abusive du contrat par l'une des parties,
l'ONEP jouera un rôle de médiation. L'échec de cette
médiation donnera lieu à l'application de l'article 12 du
présent contrat.
Article 12 : REGLEMENT DES DIFFERENDS
Les litiges pouvant survenir du fait de l'application du
présent contrat seront tranchés suivant le Règlement
d'arbitrage de la Cour d'arbitrage de Côte d'Ivoire (CACI).
La loi ivoirienne est applicable et le lieu de l'arbitrage est
Abidjan.
Article 13 et dernier: DATE DE PRISE D'EFFET DU
CONTRAT
Le présent contrat spécifique prend effet
à compter de sa signature par les parties.
Fait en sept (7) exemplaires originaux à
............................ le .......................................
L'opérateur économique
(Nom et prénoms)
Le Président du Conseil Général
(Nom et prénoms)
· Convention cadre entre le Conseil
général et l'ONEP
ENTRE LES SOUSSIGNES
L'Office National de l'Eau Potable, Adresse :
...................................., Tél. :.....................,
Fax :........................., RC N°
........................................, CC N°
............................, représenté par
...................................... son Directeur Général, ci
après désigné « l'ONEP »
D'une part,
ET
Le Conseil Général........................,
Représenté par ................................................,
Président, agissant au nom et pour le compte du Département
de......................................................... Adresse :
.............................................. Tél :
........................................., FAX :
...................................
Ci-après désigné par le terme « Le
CONSEIL GENERAL »
D'autre part,
L'ONEP et le CONSEIL GENERAL
DE.................................... étant ensemble, ci-après,
désigné les parties et individuellement une ou la partie.
(...), les parties ont convenu et arrêté ce qui
suit :
Article 1er :
VALEUR JURIDIQUE DU PREAMBULE
L'exposé ci-dessus a la même valeur juridique que
la présente Convention à laquelle il fait partie
intégrante.
Article 2 : OBJET DE
LA CONVENTION
Par la présente convention cadre, le Conseil
Général et l'ONEP s'engagent à mettre en place une
plate-forme de collaboration pour la conduite de toutes les activités en
relation avec l'Hydraulique Humaine, et plus précisément dans les
sous-secteurs de l'Hydraulique villageoise et l'hydraulique Villageoise
Améliorée.
Article 3 :
OBLIGATIONS DE L'OFFICE NATIONAL DE L'EAU POTABLE.
L'ONEP, entité de planification, d'études, de
contrôle et de supervision des activités en hydraulique aura en
charge les tâches suivantes, en collaboration avec les services
techniques du Conseil Général:
Au plan administratif
ü L'élaboration de concert avec le Conseil
Général, de dossiers d'appels d'offres, pour tous les travaux en
hydraulique ;
ü L'élaboration des contrats liant les
différents acteurs du dispositif d'exploitation et de gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale ;
ü L'assistance pour le dépouillement, l'analyse,
le jugement des offres ;
ü La rédaction des marchés ;
ü L'établissement des décomptes ;
ü L'établissement des procès-verbaux de
réceptions provisoires et définitives.
Au plan technique
ü Les études ou leur validation;
ü L'implantation, le contrôle et la supervision des
travaux;
ü La mise en place puis le suivi du dispositif
d'exploitation et de gestion et l'encadrement des différents
opérateurs sélectionnés à cet effet ;
ü Les visites de réceptions provisoire et
définitive des travaux effectués sous sa
responsabilité ;
ü La gestion des bases de données d'hydraulique
rurale.
Article 4 :
OBLIGATIONS DU CONSEIL GENERAL
Le Conseil Général, en sa qualité de
maître d'ouvrage, est chargé de :
Au plan administratif
ü La programmation de la réalisation des
infrastructures d'hydraulique humaine ;
ü La préparation, avec l'ONEP, des dossiers
d'appels d'offres et des conventions spécifiques relatifs à la
mise en oeuvre des travaux d'Hydraulique Humaine ;
ü La supervision des activités de l'Office
National de l'Eau Potable lors de la mise en oeuvre des travaux ;
ü L'approbation et le règlement des
décomptes concernant les prestations de l'ONEP.
Au plan technique
ü La Participation aux travaux d'implantation ;
ü La supervision de la réalisation des
travaux ;
ü La participation au suivi et à l'encadrement du
dispositif de gestion et d'exploitation des ouvrages d'hydraulique
rurale ;
ü La participation à la sensibilisation des
populations bénéficiaires ;
ü La participation aux visites de réception
provisoire et définitive des travaux.
Article 5 :
CONVENTIONS SPECIFIQUES
Dans l'attente de l'adoption du contrat plan entre l'ONEP et
l'Etat de Côte d'Ivoire, des Conventions spécifiques seront
rédigées à l'occasion de la mise en oeuvre des travaux
d'hydraulique.
Article 6 : DUREE ET
ENTREE EN VIGUEUR
La présente convention ne prendra effet qu'à
compter de sa signature par les deux parties. Elle est conclue pour une
durée de trois (3) ans renouvelables sauf dénonciation
dûment notifiée par l'une des parties.
Article 7 : RESILIATION
La présente convention peut être
résiliée à tout moment par l'une des parties après
un préavis de trois (3) mois dûment notifié.
Article 8 : LOI APPLICABLE ET ATTRIBUTION DE
COMPETENCE
La présente convention est régie par le droit
ivoirien.
Tout différend découlant de
l'interprétation ou de l'exécution du présent protocole
d'accord ou en relation avec celui-ci sera soumis à un arbitrage
conformément au règlement d'arbitrage de la Cour d'Arbitrage de
Côte d'Ivoire (CACI), faute d'avoir trouvé un accord à
l'amiable.
Article 9 et dernier : ELECTION DE
DOMICILE
Chacune des parties fait élection de domicile à
son adresse indiquée ci-dessus. Toute notification ou signification
relative à la présente Convention sera valablement
adressée à chacune des parties à l'adresse ci-dessus
indiquée.
Fait à Abidjan en sept (7) exemplaires originaux
Visé le.................................
Le Président du Conseil Général
|
|
Visé le.................................
Le Directeur Général de l'ONEP
|
· Convention spécifique entre le Conseil
général et l'ONEP
ENTRE LES SOUSSIGNES
L'Office National de l'Eau Potable, Adresse :
...................................., Tél. :.....................,
Fax :........................., RC N°
........................................, CC N°
............................, représenté par
...................................... son Directeur Général, ci
après désigné « l'ONEP »
D'UNE PART,
ET
Le Conseil Général........................,
Représenté par ................................................,
Président, agissant au nom et pour le compte du Département
de......................................................... Adresse :
.............................................. Tél :
.........................................FAX : .....................
Ci-après désignée par le terme «LE
CONSEIL GENERAL»
D'AUTRE PART,
Collectivement désignés : « les parties
», et individuellement une ou la partie,
(...), les parties ont convenu et arrêté ce qui
suit :
Article 1er :
VALEUR JURIDIQUE DU PREAMBULE
Le préambule ci-dessus a la même valeur juridique
que la présente convention dont il fait partie intégrante.
Article 2 : OBJET DE LA CONVENTON
La présente convention spécifique a pour objet
de présenter les droits et devoirs des parties dans le cadre de la mise
en oeuvre et du suivi du dispositif d'exploitation et de gestion
professionnelle des ouvrages d'hydraulique rurale.
Article 3 - DUREE DE LA
CONVENTION
La durée de la convention est de trois (3) ans soit
trente six (36) mois, renouvelables par tacite reconduction.
Article 4 - DEFINITION DES OPERATIONS
Par la présente convention, les parties s'engagent
à :
ü Mettre en place le dispositif d'exploitation et de
gestion professionnelle des ouvrages d'hydraulique rurale ;
ü Informer et sensibiliser les
bénéficiaires ;
ü Sélectionner les opérateurs
économiques après appel à proposition pour la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale (HV-HVA) ;
ü Installer les opérateurs économiques
sélectionnés ;
ü Encadrer et suivre les opérateurs
installés ;
ü Suivre et évaluer le dispositif.
Article 5 - OBLIGATIONS
RESPECTIVES
5.1 - OBLIGATIONS DE L'OFFICE NATIONAL DE L'EAU POTABLE
(ONEP)
L'ONEP, entité de planification, d'études, de
contrôle et de supervision des activités en hydraulique aura en
charge les tâches suivantes, en collaboration avec les services
techniques du Conseil Général :
5.1.1 - Au plan administratif
ü L'élaboration de concert avec le Conseil
Général, de dossiers d'appels à propositions, pour la
sélection des opérateurs économiques ;
ü Le dépouillement, l'analyse, le jugement des
offres ;
ü L'élaboration des contrats liant les
différents acteurs du dispositif d'exploitation et de gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale ;
ü L'établissement des procès-verbaux des
visites de suivi, d'encadrement et de contrôle du dispositif de gestion
professionnelle des ouvrages d'hydraulique rurale en liaison avec le Conseil
Général ;
La conduite ou la participation aux audits des
activités menées par l'opérateur économique.
5.1.2 - Au plan technique
ü Encadrer les opérateurs économiques
sélectionnés ;
ü Suivre et évaluer la gestion technique et
financière des opérateurs
économiques conformément au cahier de charges de
l'opérateur économique ;
ü Faire des recommandations à l'opérateur
économique dans le souci d'une amélioration continue;
ü Contrôler la gestion technique et
financière des pièces détachées mis à la
disposition de l'opérateur économique ;
ü Sensibiliser les populations
bénéficiaires ;
ü La gestion des bases de données des ouvrages
hydrauliques.
5-2- OBLIGATIONS DU CONSEIL GENERAL
Le Conseil Général est chargé de :
ü Participer à la rédaction des dossiers
d'appel à proposition et contrats spécifiques à
l'hydraulique rurale ;
ü Initier les audits des activités menées
par l'opérateur économique ;
ü Assurer le suivi, l'encadrement et l'évaluation
de la gestion technique et financière des opérateurs
économiques conformément au cahier des charges de
l'opérateur économique ;
ü Sensibiliser les populations
bénéficiaires.
Article 6- REMUNERATION DES PRESTATIONS
Les parties conviennent que les prestations de l'ONEP doivent
être rémunérées à leur juste valeur.
Cette rémunération se fera pour partie sur la
part « Appui Conseil » définie dans le schéma
tarifaire HVA et pour partie sur les subventions ou les dotations des
Collectivités Territoriales, de l'Etat et des Partenaires au
développement.
Article 7- MODALITE DE PAIEMENT
L'ONEP présentera un budget ou un devis sur la base du
plan annuel d'activité et des prévisions de recettes. En cas
d'accord, le paiement sera effectué avant le début des
activités planifiées. Des régularisations
éventuelles seront effectuées en fin d'exercice.
Article 8 -
DOMICILIATION
Les sommes dues à l'OFFICE NATIONAL DE L'EAU POTABLE
(ONEP) au titre de la présente, seront versées dans le compte
N°................................................. ouvert dans les livres
de la ....................................................... à l'ordre
de l'ONEP.
Article 9 - RAPPORTS ET
DOCUMENTS REQUIS
L'Office National de L'Eau Potable (ONEP) établit
à l'attention du Conseil Général :
ü Un compte rendu trimestriel des activités
menées et des résultats obtenus ;
ü Un rapport annuel d'activité ;
ü Un inventaire annuel actualisé du patrimoine
d'hydraulique rurale.
Ces comptes rendus et rapports sont rédigés sous
la forme convenue d'accord parties et indiquent notamment les progrès
réalisés et les difficultés rencontrées au cours de
la période considérée, les mesures prises ou
proposées pour remédier à ces difficultés et les
progrès attendus au cours de la période de mise en oeuvre.
Article 10 -
MODIFICATION
Toute modification des clauses de la présente
convention ne peut intervenir que d'un commun accord entre les
différentes parties signataires par un avenant.
Article 11 -
RESILIATION
La présente convention peut être
résiliée à l'initiative de l'une ou l'autre des parties
contractantes moyennant un préavis d'au moins trois (3) mois.
Article 12 -DIFFERENDS - LITIGES
Les différends et litiges pouvant naître de
l'interprétation ou de l'exécution de la présente
convention seront réglés à l'amiable par les parties en
présence des autorités préfectorales ; à
défaut, ils seront tranchés suivant le Règlement
d'arbitrage de la Cour d'Arbitrage de Côte d'Ivoire (CACI).
La loi ivoirienne est applicable et le lieu de l'arbitrage est
Abidjan.
Article 13 ET DERNIER - DATE DE PRISE D'EFFET DE LA
CONVENTION
La présente convention spécifique prend effet
à compter de sa signature par les parties.
Fait en sept (7) exemplaires originaux à ABIDJAN
Visé le.................................
Le Président du Conseil Général
|
|
Visé le.................................
Le Directeur Général de l'ONEP
|
· Contrat entre l'opérateur
économique et l'association d'usagers d'eau
ENTRE LES SOUSSIGNES
L'opérateur économique
.............................. Forme juridique :
.................................... Capital social :
....................................... F.CFA Siège social :
................................. BP .................................
Tél.............................., RC
...................................., représentée par Monsieur
...................................., demeurant
à ................................., agissant au nom et pour le
compte de ladite société,
Ci-après désigné par le terme «
L'opérateur économique »
D'une part,
ET
Le village de .......................................
Sous-préfecture de ..........................................
représenté par son Chef M
................................................... et Le président du
Bureau Exécutif de l'Association d'Usagers d'Eau
M................................................................................................
D'autre part,
Collectivement désignés : « les parties
»,
(...), les parties ont convenu et arrêté ce qui
suit :
Article 1er : VALEUR JURIDIQUE DU
CONTRAT
Le préambule ci-dessus a la même valeur juridique
que le présent contrat dont il fait partie intégrante.
Article 2 : OBJET DU
CONTRAT
Le présent contrat a pour objet de confier à
l'opérateur économique, l'exclusivité de l'exploitation et
la gestion régulière des ouvrages d'hydraulique qui lui sont
confiés par le Conseil Général/District.
Article 3 :
OBLIGATIONS DE L'OPERATEUR ECONOMIQUE
Par le présent contrat, l'opérateur
économique est tenu de :
ü Assurer le service de l'eau ;
ü Maintenir toutes les infrastructures hydrauliques sous
contrats en bon état de fonctionnement ;
ü Entretenir toutes les infrastructures sous contrat
;
ü Procéder aux dépannages, dans un
délai maximum de 72 heures à compter de la date de
déclaration des pannes, en ce qui concerne les systèmes HV et de
48 heures pour les systèmes HVA ;
ü Emettre en direction des usagers pour ce qui concerne
les systèmes HVA, des factures, résultant du cahier de charge
joint en annexe ;
ü Emettre en direction des usagers, une facture d'un
montant forfaitaire ..................Francs CFA/an/pompe, pour ses
prestations au niveau de l'hydraulique villageoise.
Article 4 : OBLIGATIONS DE
L'ASSOCIATION D'USAGERS D'EAU
Par le présent contrat l'association d'usager d'eau
s'engage à :
ü Confier la gestion des pompes à motricité
humaine ou des systèmes HVA à l'opérateur
économique pendant la durée du contrat ;
ü Réunir selon le mode de collecte de son choix et
en concertation avec l'opérateur économique, les frais
d'entretien et de maintenance de la pompe à raison du montant
forfaitaire de ..................Francs CFA/an/pompe en ce qui concerne le
système d'hydraulique villageoise;
ü Assurer l'hygiène et la propreté autour
des points d'eau villageois, conformément aux enseignements
dispensés par les agents de l'ONEP.
Article 5 : DUREE DU
CONTRAT
Le présent contrat est conclu pour une durée de
trois (3) ans à compter de sa date de signature et prend fin au terme du
contrat liant le Conseil Général à l'opérateur
économique.
Article 6 : FORCE MAJEURE
S'il reste moins d'une année entière, par
rapport au terme du contrat liant le Conseil Général et
l'opérateur économique, le village paiera prorata temporis de la
durée restante.
Article 7 : REGLEMENT DES
CONFLITS
Dans l'intérêt de la continuité du
service, les parties conviennent que tout différend né de
l'interprétation ou de l'application du présent contrat, sera
réglé à l'amiable par le Conseil
Général/District de
..................................................................
En tout état de cause, aucune des parties ne doit se
prévaloir de quelques motifs que ce soit pour rompre le présent
contrat sans requérir l'avis préalable du Conseil
Général/District de
..........................................................................
Article 8 : MODIFICATION DU CONTRAT
Toute modification des clauses du présent contrat ne
peut intervenir que d'un commun accord entre les différentes parties
signataires, après approbation du Conseil Général/District
de ............................... Cette modification doit être
matérialisée par un avenant audit contrat.
Article 9 et dernier : DATE DE PRISE D'EFFET DU
CONTRAT
Le présent contrat spécifique prend effet
à compter de sa signature par les parties.
Fait en sept (7) exemplaires originaux à
..................................... le........................
L'Opérateur économique
(Nom et prénoms)
|
Le chef de village
(Nom et prénoms)
|
Le président du Bureau Exécutif de l'Association
d'Usagers d'Eau
(Nom et prénoms)
|
· Convention entre le Conseil
Général / District et le village
ENTRE LES SOUSSIGNES
Conseil Général/District de
.................................... Forme
juridique :........................ Capital social :
....................................... F.CFA Siège social :
..............................
BP...................................Tél..........................., RC
......................................., représentée par
Monsieur................................................................................
demeurant à ...................................., agissant au nom
et pour le compte de ladite société,
Ci-après désigné par le terme
«Conseil Général/District»
D'une part,
ET
Le village de .................................
Sous-préfecture de .................................
représenté
Par son Chef M
.....................................................................................................................
Le président du comité de suivi et de
contrôle M ..........................................................
Ci-après désigné par le terme «
L'Autorité Villageoise ».
D'autre part,
Collectivement désignés : « les parties
»,
(...), les parties ont convenu et arrêté ce qui
suit :
Article 1er :
VALEUR JURIDIQUE DU PREAMBULE
Le préambule ci-dessus a la même valeur juridique
que la présente convention dont il fait partie intégrante.
Article 2 : OBJET DE
LA CONVENTION
La présente convention a pour objet d'affirmer le
rôle du Conseil Général en tant que maître d'ouvrage
des infrastructures d'hydrauliques réalisées dans le
périmètre de sa circonscription territoriale.
A ce titre, il en garantit l'exploitation et la gestion
régulière des ouvrages d'hydraulique par l'opérateur
économique ........................................... au
bénéfice et dans l'intérêt des villages dont il a la
charge.
Article 3 :
OBLIGATIONS DU CONSEIL GENERAL/DISTRICT
Par cette convention, le Conseil
Général/District, entité décentralisée
régie par la loi portant transfert et répartition de
compétences de l'Etat aux Collectivités Territoriales s'engage
à :
ü Informer et sensibiliser les populations
bénéficiaires à adhérer à la politique de
professionnalisation de l'exploitation et de la gestion des ouvrages
d'hydraulique rurale (HV-HVA) ;
ü Sensibiliser l'ensemble des villages du
Département sur la nécessité de confier la gestion des
ouvrages d'hydraulique rurale à l'opérateur
économique ;
ü Veiller à la bonne
exécution des différentes dispositions de la présente
convention ;
ü Participer aux assemblées
générales de gestion ou réunions bilan organisées
par l'association des usagers d'eau ;
ü Veiller, dans un délai maximum de 72 heures (HV)
et 48 heures (système HVA) à compter de la date de
déclaration des pannes par le village, à la réparation par
l'Opérateur desdites pannes.
Article 4 : OBLIGATIONS DE
L'AUTORITE VILLAGEOISE
Par la présente convention l'Autorité
Villageoise s'engage à :
ü Adhérer à la politique de
professionnalisation ;
ü Réunir selon le mode de collecte de son choix,
arrêté et figurant à l'annexe de la présente
Convention, les frais d'entretien et de maintenance des ouvrages hydrauliques
conformément au montant forfaitaire retenu (HV) ;
ü Régler les consommations d'eau à la borne
fontaine et au branchement individuel (Système HVA) ;
ü Assurer l'hygiène et la propreté autour
des ouvrages et des installations ;
ü Designer les membres du comité de suivi et de
contrôle du village en tenant compte de toutes les sensibilités et
les différentes communautés vivant dans le village ;
ü Utiliser le comité de suivi pour veiller sur
l'exploitation des ouvrages ainsi que la vérification des
différents bilans présentés par l'opérateur
économique ;
ü Sensibiliser le village à la consommation de
l'eau produite par les systèmes d'hydraulique mise à leur
disposition afin de garantir la santé des populations et d'en assurer
leur viabilité.
Article 5 : MODALITE
DE PAIEMENT DES PRESTATIONS DE L'OPERATEUR ECONOMIQUE
Le Conseil Général ou le District arrête
le mode de règlement, en accord avec chaque village de sa
circonscription et le mode de collecte des frais d'entretien des ouvrages qui y
sont réalisés.
Le mode de règlement se fera conformément aux
annexes (HV) et cahier de charge (HVA) spécifiques.
Article 6 : DUREE DE
LA CONVENTION
La présente convention est conclue pour une
durée de trois (3) ans renouvelables par tacite reconduction.
Elle cesse cependant de produire ses effets, sitôt
signé, le contrat liant l'opérateur économique à
l'Association d'Usagers d'Eau dans le cadre de la mise en oeuvre du
présent programme de professionnalisation.
Article 7 : REGLEMENT
DES DIFFERENDS
Les parties conviennent que tout
différend ou toute incompréhension liée à
l'exécution de la présente convention, sera réglé
à l'amiable sous les auspices de l'Office National de l'Eau Potable,
maître d'ouvrage délégué du dispositif de
professionnalisation.
Article 8 :
MODIFICATION DE LA CONVENTION
Toute modification des clauses de la présente
convention ne peut intervenir que d'un commun accord entre les
différentes parties signataires.
Article 9 et dernier : DATE DE PRISE D'EFFET DU
CONVENTION
La présente convention prendra effet à compter
de sa signature par les parties.
Fait en sept (7) exemplaires originaux à
..................................... le........................
|
Le Président du Conseil Général/
Gouverneur du District
(Nom et prénoms)
|
L'Autorité Villageoise
(Nom et prénoms)
Le chef de village
|
ANNEXE 9 : Option de règlement des
prestations de l'Opérateur Economique
DEPARTEMENT :
|
VILLAGE :
|
MODE DE PAIEMENT
|
MONTANT EN F CFA
|
CHOIX
|
|
|
Par mois
|
8.335
|
|
Par trimestre
|
25.000
|
|
Par semestre
|
50.000
|
|
Par année
|
100.000
|
|
Par campagne de café/cacao/coton
|
100.000
|
|
par ménage (200) /mois
|
45 F X 200
|
|
par ménage (200) / trimestre
|
125 F X 200
|
|
par ménage (200) / semestre
|
250 F X 200
|
|
par ménage (200) / année
|
500 F X 200
|
|
Vente d'eau à la pompe
|
Paiement cash selon le tarif appliqué
|
|
ANNEXE 10 : Situation du paiement des salaires
(en FCFA) de N'déou au 15 juin 2010
Recettes
Salaires
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
vi
LISTE DES ANNEXES
viii
LISTE DES TABLEAUX, SCHEMAS, FIGURES ET CARTES
ix
RESUME
xi
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES ET
METHODOLOGIQUES
5
I-1- CONSTRUCTION DE L'OBJET DE RECHERCHE
5
I-1-1- Constats de recherche
6
I-1-2- Questions et objectifs de recherche
7
I-1-3- Revue critique de la littérature
8
I-1-4- Cadre théorique et
hypothèse
11
I-1-5- Définition des concepts de base
12
I-2- METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
14
I-2-1- Nature de l'information à collecter
et type de recherche
14
I-2-2- Zone d'enquête, population cible et
échantillonnage
14
I-2-2-2- Population cible
17
I-2-2-3- Méthode
d'échantillonnage
17
I-2-3- Outils de collecte de l'information
19
I-2-3-1- Présentation des guides
d'entretien
20
I-2-3-2- Présentation des questionnaires
20
I-2-3-3- Les interviews
21
I-2-4- Traitement et analyse des données
21
I-2-5- Déroulement spatio-temporel de
l'étude
22
I-2-6- Difficultés et limites de
l'étude
23
CHAPITRE II : L'ACCES A L'EAU ET LA DEMARCHE
DE PROFESSIONNALISATION EN COTE D'IVOIRE
25
II-1- LE SECTEUR DE L'EAU EN COTE D'IVOIRE
25
II-1-1- PRESENTATION DU SECTEUR DE L'EAU
25
II-1-1-1- Evolution de la gestion des ouvrages
hydraulique en milieu rural
25
II-1-1-1-1- Avant 1956
25
II-1-1-1-2- De 1956 à 1973
26
II-1-1-1-3- De 1973 à 1980
26
II-1-1-1-4- De 1981 à 1986
26
II-1-1-1-5- A partir de 1987
27
II-1-1-2- Les acteurs de l'eau en milieu rural
28
II-1-1-2-1- L'Etat de Côte d'Ivoire
29
II-1-1-2-2- Les Collectivités
Territoriales
29
II-1-1-2-3- L'Office National de l'Eau Potable
(ONEP)
29
II-1-1-2-4- La Direction Générale de
l'Approvisionnement en Eau (DGAE)
32
II-1-1-2-5- Les organismes de financement
32
II-1-1-2-6- Autres opérateurs
privés
33
II-1-1-3- Bilan du secteur de l'eau en milieu
rural
36
II-1-2- DU PROJET KfW8
37
II-1-2-1- De la Kreditanstalt für
Wiederaufbau (KfW)
37
II-1-2-2- Historique et objectifs
37
II-1-2-2-1- Historique des projets KfW en
Côte d'Ivoire
38
II-1-2-2-2- Objectifs du projet KfW8
38
II-1-2-3- Moyens de mise en oeuvre
39
II-2- DESCRIPTION DE LA PROFESSIONNALISATION DE
L'EXPLOITATION ET DE LA GESTION DES OUVRAGES D'HYDRAULIQUE RURALE
40
II-2-1-Définition de la
professionnalisation
40
II-2-2- Objectifs
41
II-2-3- Aspects généraux de la
professionnalisation
41
II-2-3-1- Niveau de gestion des ouvrages dans le
cadre de la professionnalisation (HVA)
41
II-2-3-2- Schéma du type de gestion
proposée
42
II-2-3-3- Schéma du dispositif de la
professionnalisation en HVA
43
II-2-3-4- Schéma tarifaire de la
professionnalisation en HVA
43
II-2-3-5- Prix de l'Eau proposé par la
professionnalisation (HVA)
44
II-2-3-6- Structure de la professionnalisation
45
II-2-3-7- Fonctionnement du système HVA
46
II-2-4- Conditions d'éligibilité des
localités et état d'avancement du projet
47
II-2-4-1- Conditions d'éligibilité
des localités
48
II-2-4-2- Etat d'avancement du projet KfW8
48
II-2-5- Défaillance des
entités créées dans le cadre du projet KfW8
48
II-2-5-1- Défaillance des opérateurs
économiques
49
II-2-5-2- Défaillance des fontainiers
49
II-2-5-3- Défaillance des CLC
50
II-2-5-4- Défaillance de l'association des
femmes
51
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
52
III-1- CARACTERISTIQUES GENERALES DES ENQUETES
52
III-1-1- Caractéristiques de
l'échantillon de 200 ménages
52
III-1-2- Caractéristiques des
fontainiers
54
III-1-3- Caractéristiques des CLC et des
associations de femmes
56
III-2- CONTRAINTES A LA PARTICIPATION DES
COMMUNAUTES
57
III-2-1- DIFFICULTES DE RECOUVREMENT DE LA
QUOTE-PART ET CONTRACTUALISATION
57
III-2-1-1- Recouvrement de la quote-part
57
III-2-1-2- La problématique de la
contractualisation
58
III-2-2- CONTRAINTES LIEES A LA PARTICIPATION DES
GENRES
58
III-2-2-1- Définition du genre
58
III-2-2-2- De l'intégration du genre dans le
projet
59
III-2-2-3- Abandon des BF
63
III-2-3- CONDITIONS D'EMERGENCE DES CONFLITS
COMMUNAUTAIRES LIEES A L'EXPLOITATION DE LA RESSOURCE
63
III-2-3-1- Les ouvrages : un lieu de
pouvoir
63
III-2-3-2- Non implication des Conseils
Généraux dans le projet
68
III-2-3-3- De la sécurisation des
recettes
68
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION GENERALE
70
BIBLIOGRAPHIE
79
ANNEXES
I
TABLE DES MATIERES
84
* 1 Ville de la province de
Buenos Aires, Argentine
* 2 Le taux de
pénétration est le taux de couverture physique entre les besoins
satisfaits sur l'ensemble des besoins à satisfaire dans le sous secteur
considéré (Hydraulique Villageoise ou Hydraulique Villageoise
Améliorée).
* 3 Composée de deux
sociologues, d'un communicateur et d'un agent formé aux techniques de
l'eau, l'EPS est cette composante du projet qui a l'obligation de
procéder à l'information, la formation et la sensibilisation des
populations sur le bien-fondé de l'innovation qui leur est
proposée et également sur les conduites à tenir en vue
d'une pérennisation des ouvrages hydrauliques en milieu rural.
* 4 Cette théorie de
la société s'appuie sur une théorie pragmatiste qui
accorde un primat à la pratique contre une approche spéculative
ou intellectualiste.
* 5
http://www.commentcamarche.net/contents/projet/maitrise-ouvrage-maitre-oeuvre.php3
* 6 Voir annexe 5
* 7 Régions du Bafing,
du Denguélé, des Savanes, du Worodougou, du Zanzan, de
l'Agnéby, du Fromager, des Lacs, des Lagunes, des Montagnes, du Moyen
Comoé, du N'Zi Comoé, du Sud Bandama et du Sud Comoé.
* 8
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferkess%C3%A9dougou#Langues
* 9 Voir annexe 1
* 10 A Kaouara par exemple,
les fontainiers sont rémunérés à hauteur de 7.500
FCFA par mois. La situation salariale est moins reluisante à
N'déou où certains fontainiers ont perçu moins de 5000
FCFA comme salaire.
* 11 Voir annexe 7
* 12 Le village ne jouissant
pas d'une personnalité juridique capable d'ester en justice, un Contrat
liera l'Opérateur économique et l'Association d'Usagers d'Eau.
* 13 Voir annexe 8
* 14 Le cadre d'analyse de
Harvard sert à décrire et analyser les rapports entre les genres
dans une collectivité donnée. Il utilise trois principaux outils
de l'analyse genre : le profil d'activités, le profil accès et
contrôle : ressources et bénéfices et les facteurs
d'influence.
* 15 Le cadre d'analyse de
Moser consiste en une analyse des besoins pratiques et des
intérêts stratégiques des femmes.
* 16 COULIBALY M. ;
Genre et développement, mai 2008 p 30
* 17 NETSSAF :
Approche de planification participative : un guide pour une
planification en assainissement durable, p.5
* 18 Voir annexe 10
|