II.2. Inconvénients
Souvent les avantages sont aussi des inconvénients et cela
se confirme avec le CPL. Le débit même élevé en
« indoor », est partagé par tous les
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matériels connectés à une même
ligne électrique. Plus vous avez de matériels, moins votre
débit sera important.
Ce problème se retrouve en « outdoor »,
où le point d'accès global (pour un immeuble, pour la boucle
locale ...) est aussi partagé par tous les utilisateurs
connectés. Pour ces raisons, les débits effectifs sur du
45Mbits/s sont plus proches des 2 à 5 Mbits/s. On retrouve ces chiffres
en Wifi 802.11b. L'installation est simple si elle est basique. Mais dès
que vous vous lancez dans la configuration des outils avancés, des
connaissances réseaux sont nécessaires comme avec toutes
technologies réseau que ce soient du Wifi, du cable ...
Les tests effectués pour faire passer de la
vidéo sur le CPL en 45Mbits/s se sont avérés
négatifs. Il y a encore du travail. Le manque de norme, même si,
la spécification HomePlug est la plupart du temps prise en compte est un
frein au développement réel de cette technologie. La
sécurisation proposée est faible. 56 Bits ne représente
que 7 octets. Le sans-fil même avec des cryptages plus importants (128
voir 256 bits) est une solution peu sécurisée alors le CPL ...
De plus, le câble électrique, du fait des
interférences importantes que le passage des ondes courtes hautes
fréquences engendre, est « facilement » écoutable. La
sécurisation via le cryptage ne se fait qu'à l'intérieur
du réseau électrique (prolongement possible dans de rares cas).
Une fois le signal sorti de la prise via l'adaptateur, il n'y a plus de
cryptage. Il est donc possible de récupérer les données en
clair.
Il convient de rappeler que la topologie des CPL est une
topologie en bus selon que chaque matériel connecté à la
prise (à travers un hub par exemple ou une borne sans-fil)
récupère les données qu'elles soient pour lui ou non. Le
tri se fait alors au niveau des couches physiques de la carte réseau en
étudiant les en-têtes Ethernet des paquets. Il est donc possible
au moyen d'un « sniffer » de récupérer ces paquets non
cryptés.
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Les limitations qu'elles soient au niveau des distances, du
nombre des utilisateurs connectés à un point d'accès, ou
sur les adaptateurs, les débits, etc. du fait de l'absence de normes ne
sont pas clair et dépendent d'un grand nombre de critères
difficiles à évaluer. Les débits et les distances
dépendent des matériels utilisés, du nombre de connexions,
des distances, des parasitages du réseau électrique...
Les lignes électriques sont soumises à de fortes
variations de performance dès que des matériels « gourmands
» électriquement y sont connectés. Un exemple amusant : un
particulier se plaint que lorsqu'il passe l'aspirateur, tout le réseau
CPL plante du fait de la charge trop importante. La conclusion peut être
: « CPL et aspirateur ne font pas bon ménage ». De plus,
même avec des appareils ménagers de moindre importance le
débit chute invariablement (démarrage du
réfrigérateur, allumage d'un néon ...).
Le principal problème est du aux parasitages des ondes
courtes aux alentours des réseaux CPL mis en place. Il faut bien se
mettre en tête que les câbles électriques ont
été développés pour y faire transiter des ondes
courtes à basses fréquences (50 ou 60 Hz). Les protections
(« blindages ») sont « efficaces » pour ce type d'ondes, et
évitent au maximum les parasitages des alentours par le flux de
courant.
Par contre, rien n'a été prévu pour
empêcher les parasitages des ondes courtes à hautes
fréquences (celles du CPL 1,5Mhz à 30Mhz), le câble
électrique n'est pas prévu pour cela. De nombreuses voix (sauf
celles des industriels), s`élèvent pour dire attention, le CPL
n'est pas sans danger.
Si dans le principe cette technique semble assez
séduisante, elle présente néanmoins des
inconvénients notables liés à son principe même. Le
signal haute fréquence généré par le modem est
véhiculé par les fils du secteur, or ces fils n'ont pas
été conçus initialement pour véhiculer un tel type
de signal. Ces fils secteurs se transforment donc tout simplement en antennes
et rayonnent des ondes hautes fréquences dans tout l'environnement.
Selon la qualité de l'installation électrique et de l'isolation
électromagnétique, ces
ondes peuvent se propager et être perturbatrices
jusqu'à plusieurs centaines de mètres.
Dans ce cas les matériels sensibles à la haute
fréquence mais aussi, tout simplement, les récepteurs radio en
ondes courtes, peuvent être perturbés. De la même
façon, le signal CPL en lui-même peut être perturbé
par des flux électromagnétiques émis par des écrans
d'ordinateurs, transformateurs, et tout émetteur ou
émetteur-récepteur utilisant ces fréquences
(radiodiffusion, communications civiles ou militaires, radioamateurs)...
Il n'existe pas de normes définitives concernant les
CPL. Il n'est ainsi pas rare de trouver des modems dont les rayonnements vont
bien au-delà des normes de CEM (compatibilité
électromagnétique) imposées aux autres matériels.
Si la densité de réseau est faible, les risques de perturber le
voisinage restent faibles.
A l'inverse, dans des immeubles ou dans des zones où la
densité de tels réseaux serait élevée, le
brouillage électromagnétique pourrait devenir intense. Pour cette
raison, dans les hôpitaux, les CPL ne sont pas bien acceptés. Dans
certains pays, cette technique tend à être abandonnée, au
moins dans le domaine de l'accès Internet, tant les problèmes de
voisinage et de perturbations environnementales risquent d'être
insolubles.
Comme pour les autres techniques émettant des
rayonnements électromagnétiques (les cables n'étant
généralement pas blindés), on peut se poser des questions
sur les effets sur la santé des CPL. Les rayonnements sont de faible
puissance mais se font généralement 24 h/24 et dans toutes les
pièces (par exemple à la tête du lit où passent les
câbles électriques alimentant les prises électriques).
Les signaux numériques véhiculés par CPL
ne sont pas arrêtés par les compteurs électriques et ont
une portée efficace de 300 m (1 000 m théorique avant
atténuation complète). Bien que cela soit un avantage dans
certains cas, la faille de sécurité que cela induit est
problématique. Les adaptateurs
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CPL ont de plus en plus tendance à embarquer des crypto
processeur pour chiffrer les communications. Même si les derniers
standards en vigueur se basent sur des algorithmes de chiffrement plus fort
(AES-128 pour HomePlug AV et 3DES pour DS2), des intrusions dans le
réseaux restent possibles dans la mesure d'attaques ciblées et
menées par des personnes expérimentée.
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