2.2.2. Géologie et morphologie
Le soubassement de la réserve de Luki s'étend
entièrement dans le système du Mayombe. Ce dernier comprend les
assises suivantes :
1. étage de Duizi essentiellement constitué de
schistes satinés (brillantes) ;
2. étage de Tshela, fait de roches graphiteuses et de
grès feldspathiques;
3. étage de Matadi, prédominé par les
quartzites;
4. étage de Palabala, principalement formé de
micaschistes et de gneiss (Donis, 1948).
Mais, il faut signaler que les intrusions granitiques
apparaissent à tous les étages; les amphibolites sont
fréquentes, elles aussi, mais surtout aux deux étages
inférieurs (Lubini, 1984).
La géomorphologie de l'ensemble de la réserve
est caractérisée par une série de collines
oragraphiquement jeunes et dont l'altitude varie entre 300 et plus de 500
m. L'amplitude altitudinale entre le fond des vallées
et les collines avoisinantes varie, selon Lubini qui cite Donis, dans les
limites de 40 à 70 m. Dans l'aire centrale de la réserve, ces
collines constituent des crêtes parfois inaccessibles et dont les pentes
sont de l'ordre de 10 à 50 %. Les vallées sont encaissées
et fréquemment sèches.
2.2.3. Sols
D'après les études menées par Lubini (1984),
les principaux types de sols issus des différentes formations de
recouvrement de la réserve sont les suivants :
1. les sols rouges, développés sur gneiss dans
l'Ouest de la réserve ;
2. les sols rouges violacés, développés
sur les amphibolites et se rencontrant dans la zone centrale, les enclaves de
Kisavu et de Kimbuya; ces sols sont très localisés et occupent de
faibles superficies ;
3. les sols jaunes sur gneiss et sur quartzites dans l'Ouest
et le Sud de la réserve. On les observe aussi, mais très
localisés, dans l'enclave de Sumba-Kituti et dans la zone centrale de la
réserve ;
4. les sols alluvionnaires, développés sur les
alluvions récentes. Ils sont réduits aux vallées de la
Luki et le long des rivières.
Les différents sols ainsi reconnus peuvent, sauf les
sols alluvionnaires, se rencontrer au sommet des collines, sur les pentes et
dans les vallées dont les fonds comportent des sols riches.
Une description sommaire du profil observé par Lubini au
bloc UH 48 sous une forêt secondaire à Xylopia :
les horizons holorganiques (litières) ont une
épaisseur variant entre 5 et 20 cm. Cette importante litière est
rapidement décomposée par une pédofaune (microflore et
micro faune) assez variée ;
les horizons hémorganiques ont une épaisseur qui
se situe entre 5 et 20 cm, de couleur brune ; assez frais ; meubles et
parcourus par des galeries d'insectes telluriques. Ces horizons sont riches en
radicelles et racines. Selon la nature du matériel parental, on peut y
observer de fins fragments de quartzites, grès souvent micacés ou
de schistes satinés ;
les horizons minéraux sont d'épaisseur variable.
Ils sont de couleur variable avec la nature de la roche en place.
|