4.1.3.3. Forêts secondaires jeune et adulte
La forêt secondaire représente l'ensemble de
types forestiers qui succèdent à la
régénération et qui constituent la phase transitoire
à l'établissement de la forêt primaire. Elle est
caractérisée par la présence des essences
héliophiles qui pour la plupart sont à croissance rapide et
à feuilles caduques. Son développement et son extension sont en
étroite corrélation avec les perturbations sous toutes leurs
formes et les conditions de lumière nouvelles ainsi
créées. Parmi les espèces caractéristiques de la
forêt secondaire jeune, quelques unes apparaissent dejà en
mélange avec celles citées ci-haut. Il s'agit notamment de :
Afromomum sp, Costus sp, Haumania leonardi et Palisota sp.
a. Forêt secondaire jeune
(SJ)
La forêt secondaire jeune dénommée «
recrû forestier » par Lebrun et Gilbert (1954, cité par
SPIAF, 2007) est le type transitoire qui succède à la
régénération dans la série évolutive. D'une
hauteur pouvant varier de 15 à 20 mètres, elle est
constituée d'une strate arborescente dense à cime
irrégulière. La plupart des essences qui la composent ont un
diamètre moyen variant généralement entre 20 et 50
centimètres.
Ce peuplement est composé d'un certain nombre
d'espèces héliophiles à croissance rapide et souvent
grégaires tels que Musanga cecropioides, Canthium, Macaranga et
Myrianthus qui ne se régénèrent pas dans les
strates inférieures à cause de l'absence d'une quantité
suffisante d'éclairement.
La strate inférieure est composée de la
régénération d'héliophytes tolérants ou
d'espèces d'ombre appelés à composer l'étage
arborescent de la forêt secondaire adulte et peut être plus tard du
climax de la région.
La forêt secondaire jeune succède à la
régénération dans les stations précédemment
occupées par la forêt ombrophile, semi-décidue ou
secondaire et peut coloniser une savane en l'absence de l'action perturbatrice
de l'homme. La composition de la forêt et son évolution
progressive dépendent de la nature et de l'intensité des
perturbations antérieures de la station.
Parmi les espèces caractéristiques du bloc UH
48, on peut citer dans l'étage supérieur : Allablanckia
floribunda, Barteria dewevrei, Psydrax palma, Croton sylvaticus, Ficus mucuso,
Ficus variifolia, Ficus exasperata, Funtumia africanaelastica, Oncoba dentata,
Maracanga spinosi, Maesopsis eminii, Millettia drastica, Myrianthus arboreus,
Melia bambolo, Musanga cecropioides, Margaritaria discoidea, et
Polyalthia suaveolens.
Les étages sous-jacentes sont composées entre
autre de : Albizzia coriaria, Albizia adianthifolia, Albizia gummifera,
Antrocaryon nannanii, Dacryodes buettneri, Zanthoxylum gilletii, Hymenocardia
ulmoides, Pentaclethra eetveldeana, Pycnanthus angolensis, Vitexmadiensis,
Xylopia sp, Xylopia aethiopica, Xylopia cupularis, Oncoba welwitschii et
Cantium odonii. Elles sont plus observées dans les pentes et
defois vers les plateaux.Parmi ces espèces l'espèce la plus
dominante est le Xylopia wilwerthii.
b. Forêt secondaire adulte
(SA)
La forêt secondaire jeune non perturbée
évolue progressivement vers une forêt secondaire adulte d'abord
puis vers une forêt secondaire adulte qui tend de plus en plus à
acquérir les caractéristiques d'une forêt primaire.
La forêt secondaire adulte est composée
d'héliophytes tolérants à croissance moyenne et à
feuille caducifoliée accompagnées souvent d'essences sciaphiles
transgressives de la forêt dense humide sempervirente ou de la
forêt semi-décidue. Gilbert et Lebrun (1954) notent que la
forêt secondaire adulte et la forêt dense semidécidue
s'échangent aisément des éléments de leurs
cortèges floristiques respectifs et il arrive que l'on se retrouve en
présence de groupements plus ou moins mixtes, difficiles à
classer dans un type particulier à mesure que la forêt
évolue vers un type primaire. La hauteur du peuplement peut atteindre 30
à 40 mètres et la strate arborée supérieure forme
un dôme inégal et d'apparence enchevêtrée. La
lumière pénètre facilement dans le sous-bois et favorise
la prolifération des lianes et des monocotylées d'où
l'encombrement du sous-bois. Parmi les espèces caractéristiques
de l'étage supérieur du bloc UH 48, on peut noter : Alstonia
bonei, Anthrocaryon nannanii, Trilepisium madagascariense, Canarium
schweinfuthii, Canthium odonii, Ceiba pentandra Millettia excelsa, Dacryodes
buettneri, Zanthoxylum gilletiia, Ficus exasperata, Funtumia africana,
Holoptelea grandis, Hymenocardia ulmoides, Lannea welwitschii, Monopetalathus
durandii, Monodora angolensis, Pentaclethra macrophylla, Pentaclethra
eetveldeana, Pseudospondias microcarpa, Pterygota bequaertii, Sterculia
tragacantha, Tetrapleura tetraptera, Pycnanthus angolensis, Ricinodendron
heudelotii, Treculia africana, Entandrophragma utile, Piptadeniastrum
africanum, Uapacca guineensis, Vitex madiensis, Xylopia aethiopica et Xylopia
hypolampra.
La strate inférieure est caractérisée entre
autre par : Megaphrynium macrostachyum, Palisota schweinfurthii, Palisota
ambigua, Palisota hirsuta, Renealimia africana.
c. Forêts primaires semi
sempervirente
Parmi les espèces caractérisques du bloc UH 48,
on peut citer: Milicia excelsa, Prioria balsamifera, Gilbertiodendron
kisantuensis, Scorodophleus zenkeri, Celtis brieyi, Celtis milbraedii, Dialium
corbisieri, Entandrophragma angolense, Entandrophragma utile, Hannoa
klaineana,
Figure 6 : carte d'occupation du sol du bloc UH 48
Topographie et cartographie
géoréférencée de différents types de
végétation des inventaires du Bloc
UH48 de la réserve de biosphère de
Luki
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