MINISTERE DE LA
SANTE
****************
|
BURKINA FASO
**************
|
****************
|
Unité - Progrès -Justice
|
|
|
DIRECTION REGIONALE DE OUAGADOUGOU
****************
|
|
SERVICE DE FORMATION
DES AGENTS SPECIALISTES
****************
|
|
SECTION : EPIDEMIOLOGIE
|
DETERMINANTS DE la FAIBLE qualite de LA SURVEILLANCE
NUTRITIONNELLE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE
KOUPELA
REGION DU CENTRE-EST
Présenté par
BAMBARA Robert
En vue de l'obtention d'un diplôme d'Attaché de
Santé en Epidémiologie
DIRECTRICE DE MEMOIRE
Mme TRAORE/GALBANY Mariam
Conseiller de Santé
CONSEILLER DE MEMOIRE
M.OUEDRAOGO Benoit
Attaché de Santé
Année Académique 2010-2011
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES
I
IN MEMORIUM
III
DEDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
DEFINITION DES TERMES
VII
RESUME DU MEMOIRE
VIII
LISTE DES TABLEAUX
IX
LISTE DES GRAPHIQUES
XI
LISTE DES ABREVIATIONS
XII
INTRODUCTION
2
I.
PROBLEMATIQUE
5
1.1. ENONCE DU PROBLEME
5
1.2. JUSTIFICATION
8
1.3. QUESTION DE RECHERCHE
9
1.4. HYPOTHÈSES
9
1.5. BUT
9
1.6. OBJECTIFS
9
1.6.1.Objectif général
9
1.6.2.Objectifs spécifiques
10
II.
CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE
12
2.1. REVUE DE LA
LITTÉRATURE
12
2.1.1.Définitions des concepts
12
2.1.2.Généralités sur la
surveillance nutritionnelle
15
2.1.3. Recension des études
antérieures
21
2.2. CADRE CONCEPTUEL
25
2.2.1.Compétence du personnel de
santé
25
2.2.2.Facteurs liés à la
communauté
27
2.2.3.Ressources matérielles
28
2.2.4.Schéma du cadre conceptuel
30
III. CADRE ET CHAMP
DE L'ETUDE
32
3.1. CADRE DE L'ETUDE
32
3.2. CHAMP D ÉTUDES :
DISTRICT SANITAIRE DE KOUPÉLA
32
3.2.1.Données géographiques
32
3.2.2.Données administratives
33
3.2.3.Données démographiques
33
3.2.4.Données économiques
33
3.2.5.Données socioculturelles
33
3.2.6.Données sanitaires
34
IV.
METHODOLOGIE
38
4.1. TYPE D'ÉTUDE
38
4.2. POPULATION D'ÉTUDE
38
4.3. ECHANTILLON/ECHANTILLONNAGE
39
4.3.1.Echantillon
39
4.3.2.Echantillonnage
39
4.4. MÉTHODES, TECHNIQUES ET
INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNÉES
41
4.4.1.Méthodes
41
4.4.2.Techniques et instruments de collecte des
données
41
4.4.3.Validation des instruments de collecte de
données
42
4.5. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
42
4.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES
43
4.7. DIFFICULTES RENCONTREES
43
4.8. METHODE DE TRAITEMENT DES
DONNEES
43
V. PRESENTATION DES
RESULTATS
45
5.1. NIVEAU DE REALISATION DE
L'ETUDE
45
5.2. CARACTERISTIQUES GENERALES DES
ENQUETES
46
5.2.1.Caractéristiques
sociodémographiques
46
5.2.2.Caractéristiques
socioprofessionnelles
50
5.3. COMPETENCES DU PERSONNEL DE
SANTE
53
5.3.1.Compétences des agents en charge de la
SN
53
5.3.2.Attitudes et habiletés des agents
60
5.3.3.Organisation des activités de SN
65
5.4. FACTEURS LIES A LA
COMMUNAUTE
67
5.4.1.Connaissances et comportements des parents en
matière de SN
67
5.4.2.Connaissances des acteurs communautaires
74
5.5. RESSOURCES MATERIELLES
80
VI. DISCUSSIONS DES
RESULTATS
83
6.1. DISCUSSION DES RESULTATS
83
6.1.1.Compétence du personnel de
santé
83
6.1.2.Organisation des activités de SN
90
6.1.3.Facteurs liés à la
communauté
92
6.1.4.Ressources matérielles
100
6.2. VALIDATION DES HYPOTHESES
101
6.3. LIMITES DE L'ETUDE
101
6.4. SYNTHESE DES RESULTATS
102
6.4.1.Forces de la SN des enfants de moins de cinq
ans dans le DSK
102
6.4.2.Faiblesses de la SN des enfants de moins de
cinq ans
103
VII.
RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS
106
7.1. A COURT ET MOYEN TERME
106
7.1.1.Au personnel de santé des FS
106
7.1.2.Aux autorités sanitaires du DSK
107
7.2. A LONG TERME
107
7.2.1.Aux autorités de la direction
régionale de la sante du Centre-Est
107
7.2.2.Aux autorités sanitaires du niveau
central
107
CONCLUSION
109
REFERENCES
112
ANNEXE 1 : OUTILS DE COLLECTE DES
DONNEES
B
ANNEXE 2 : LISTE DES VILLAGES
ECHANTILLONNES
R
ANNEXE 3 : AUTORISATION D'ENQUETE
S
ANNEXE 4 : CARTE DU DSK
U
IN MEMORIUM
A notre beau-père El Hadji Mamadou
GANDEMA,
Vous nous avez quitté à la phase de finalisation
de cette oeuvre.
Puisse l'exemple de l'homme de DIEU que vous avez
été, insuffler en nous la quête de
l'éternité !
Que la leçon de l'acceptation de l'autre dans ses
croyances que vous nous avez donnée, guide nos relations avec
autrui !
Reposez en Paix !DEDICACE
A L'ETERNEL LE DIEU TOUT PUISSANT, MON REFUGE ET MA FORTERESSE,
EN QUI JE PUIS TOUT PAR JESUS SON FILS !
Que de temps écoulé,
Mettant à l'épreuve votre patience !
Que de larmes essuyées,
Défiant la force de votre endurance !
Que de privations !
Que de soupirs !
A vous je dédie cette oeuvre !
ù A ma chère
épouse qui de moi hier a voulu pour ce que
j'étais ; qui confiante étais lorsque la force en moi
vacillait, et plus que moi, en moi as toujours eu foi. Reçois par ce
travail toute ma reconnaissance pour cette confiance et ce soutien !
ù A mes enfants Dahan et Grace, pansez
avec les lettres et chiffres de cette oeuvre, toutes les plaies que mes
absences à vos cotés, ont créées !
ù A vous mes parents Ernest et
Suzanne ! De la vie vous m'avez fait don, de la force de vos bras
et de votre sagesse, instruction et santé vous m'avez offert. De vos
prières aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain, vous ne cessez de
m'inonder de divines bénédictions. Soyez
remercié !
ù A ma grande soeur et à son
époux BAMBA pour toutes vos prières et tout le soutien
dont vous n'avez cessé de me combler depuis Niaogho !
ù A mes petites soeurs, Nathalie et
Delphine, recevez par ce travail mon invite à la
persévérance dans la vie !
ù A mes cousins Vincent, Albert, Marthe et
Marcelline pour votre grand esprit de famille !
ù Aux deux autres membres du «Trio»,
Nouhou et Hassane. Puisse la flamme de notre amitié
toujours resplendir!
ù A mes amis Pascal, Issakar, Alfred et
Aboubacar !
REMERCIEMENTS
Ce travail est aussi le résultat des efforts
conjugués de plusieurs personnes, sans lesquelles il ne se serait sans
doute pas concrétisé. Nous ne saurions les citer nommément
encore moins énumérer tout leurs bienfaits à notre
endroit, au risque d'en oublier. Qu'ils trouvent par ce travail nos
sincères remerciements et notre reconnaissance. Nous adressons une
mention particulière :
ù Au Directeur Général de l'ENSP et son
personnel,
ù Au Directeur Régional de l'ENSP et son
personnel,
ù A tout le corps professoral de la section
Epidémiologie,
ù A notre Directrice de mémoire Mme
TRAORE/GALBANY Mariam, Conseiller de Santé. Malgré vos
multiples occupations, vous avez bien voulu nous guider. Vous avez toujours
été disponible et attentive à nos nombreuses
sollicitations. Vous nous avez fait profiter de votre appui technique, moral et
matériel avec beaucoup de bienveillance tout au long de ce travail.
Qu'il nous soit permis de vous témoigner notre profonde gratitude !
Puisse ALLAH toujours vous combler de ses divines grâces !
ù A notre Conseiller de mémoire
M.OUEDRAOGO Benoit, Attaché de santé. Vous avez
été pour nous un recours technique et moral tout au long de ce
travail. Votre rigueur scientifique, l'amour du travail bien fait et la soif de
perfectionner ce document, nous ont permis de parvenir à ce
résultat. Soyez remercié pour ce travail et pour tout ce que
vous faites dans la coordination de notre section !
ù A Mme OUEDRAOGO, coordonnatrice de
la promotion 1996-1998 des IB de Koudougou. Vous nous avez appris le sens du
travail bien fait et du dévouement au bien être et à la
santé des autres. Soyez en remerciée !
ù Au Dr ZAGRE, MCD du DSK et tout son
personnel pour votre appui à la réalisation de cette
étude.
ù A M.KABORE Madi, par votre calme et
la maîtrise de votre travail vous avez confirmé en nous le
désir d'embrasser cette carrière. Qu'Allah vous
bénisse !
ù Au Dr BASSOLET, MCD du DS de BITTOU
et tout son personnel
ù A El Hadji Sayouba BAMBARA
ù A la famille ROUAMBA pour votre
soutien constant
ù A la famille GANDEMA
ù A M. NANA B. Vincent et à son
épouse
ù A la Famille LANKOANDE à
DASSASGO
ù A la famille LOUGOUSSE à
Tenkodogo pour tout le soutien
ù A M. OUEDRAOGO Salam
ù A M. SANOU Siaka Samson
ù A tous les collègues de la promotion 2009-2011
de la section épidémiologie. Que l'ambiance, la solidarité
bref les bons moments qu'ensemble nous avons vécus, en nous demeurent
inoubliables et insufflent en nous l'excellence dans notre future tâche!
Puisse Dieu vous récompenser !
DEFINITION DES TERMES
Attitude: l'attitude représente la
manière dont les agents en charge de la SN se comportent envers les
parents lors des séances.
Connaissance: dans notre étude, nous
considérons les connaissances comme étant les acquis ou la somme
des savoirs d'un agent de santé, d'un acteur communautaire ou encore
d'un parent d'enfant de moins de cinq ans en matière de SN.
Enfants de moins de cinq ans : il s'agit
des enfants dont l'âge est compris entre 0 et 59 mois révolus.
Insuffisance : elle est
considérée comme des lacunes ou des limites
constatées dans l'exécution d'une activité.
Pratique : La pratique en matière
de SN regroupe tout ce que font les individus (ADS, parents et acteurs
communautaires) pour suivre l'état nutritionnel des enfants de moins de
cinq ans.
Surveillance nutritionnelle de bonne
qualité : c'est une surveillance nutritionnelle faite
selon les normes. C'est-à-dire, celle au cours de laquelle l'agent de
santé prend les différentes mesures anthropométriques de
l'enfant, calcule et interprète les indices, administre le ou les
vaccins ainsi que les micronutriments en fonction du statut de l'enfant et
donne des conseils appropriés aux parents.
Stratégie avancée :
stratégie utilisée pour une prestation
nécessitant un déplacement pour couvrir les populations
situées à plus 5 kilomètres de la formation sanitaire mais
inférieur ou égal 10 kilomètres.
Stratégie fixe : stratégie
utilisant le centre de santé comme site et couvrant les populations
situées à un rayon de 5 kilomètres.
RESUME DU MEMOIRE
La situation alimentaire et nutritionnelle est
caractérisée au Burkina Faso par une sous alimentation chronique
dont les manifestations concrètes sont une forte
endémicité de la malnutrition. Pour faire face à la
situation nombre de stratégies sont développées dont la SN
qui connait cependant des difficultés de mise en oeuvre. C'est ainsi que
la présente étude a été entreprise pour identifier
les déterminants de la faible qualité dans la réalisation
des activités de SN dans le DSK.
Trois hypothèses de départ ont été
émises. Il s'agit de l'insuffisance de compétence des agents de
santé, de facteurs liés à la communauté et de
l'insuffisance de ressources matérielles qui influenceraient la
qualité de la SN des enfants de moins de cinq ans.
Pour cela, une étude transversale à visée
descriptive a été réalisée dans le DSK. Cette
étude a concerné les agents de santé des CSPS du DSK, les
ASC, les présidents de COGES, les parents d'enfants de moins de cinq ans
ainsi que le matériel de SN.
Au terme de notre analyse, il ressort des insuffisances tant
au niveau des compétences des agents qu'au niveau des ressources
matérielles des FS. De même, les parents des enfants de moins de
cinq ans ainsi que les acteurs communautaires que sont les ASC et les membres
de COGES, ont des connaissances et des pratiques insuffisantes en
matière de SN.
L'équipement adéquat des FS, le renforcement des
compétences du personnel, une CCC plus accrue en matière de SN en
direction de la communauté et une implication effective de celle-ci
permettront d'améliorer la qualité de la SN des enfants de moins
de cinq ans.
LISTE DES TABLEAUX
Numéro
|
Titre du tableau
|
Page
|
Tableau
I :
|
Répartition des FS du DSK par commune
|
34
|
Tableau
II :
|
Distribution des cas de MAM, MAS et de faible poids à la
naissance de 2009 et 2010 dans le DSK
|
36
|
Tableau
III :
|
Situation de la SN des enfants de moins de cinq ans de 2008
à 2010 dans le DSK en fonction des tranches d'âge
|
36
|
Tableau
IV:
|
Niveau de réalisation de l'étude auprès des
différents groupes cibles prévus.
|
45
|
Tableau
V :
|
Répartition des parents enquêtés selon le
niveau d'instruction
|
47
|
Tableau
VI :
|
Répartition des ASC selon le niveau d'instruction
|
47
|
Tableau
VII :
|
Répartition des présidents de COGES selon le niveau
d'instruction
|
47
|
Tableau
VIII :
|
Répartition des parents enquêtés selon la
distance d'avec leur CSPS de référence
|
48
|
Tableau
IX :
|
Répartition des parents enquêtés selon
l'âge de leur dernier enfant
|
49
|
Tableau
X :
|
Répartition des ASC selon leur ancienneté
|
49
|
Tableau
XI :
|
Répartition des présidents de COGES selon leur
ancienneté dans la fonction
|
50
|
Tableau
XII :
|
Répartition des agents en charge de la SN selon leur
qualification professionnelle
|
50
|
Tableau
XIII :
|
Répartition des ICP selon leur ancienneté dans
le poste
|
51
|
Tableau
XIV :
|
Répartition des agents selon leur ancienneté au
poste
|
51
|
Tableau
XV:
|
Répartition des agents selon les définitions de la
SN proposées
|
53
|
Tableau
XVI :
|
Répartition des agents en charge de la SN en fonction du
rythme de SN proposé pour chaque âge
|
54
|
Tableau
XVII :
|
Relation entre l'interprétation de l'allure de la courbe
de croissance et la qualification de l'agent
|
55
|
Numéro
|
Titre du tableau
|
Page
|
Tableau
XVIII:
|
Fréquence des maladies nutritionnelles citées par
les agents en charge de la SN
|
56
|
Tableau
XIX :
|
Fréquence des difficultés évoquées
par les agents en charge de la SN
|
58
|
Tableau
XX :
|
Fréquences des difficultés évoquées
par les ICP
|
59
|
Tableau
XXI:
|
Fréquence des suggestions émises par les agents en
charge de la SN
|
59
|
Tableau
XXII :
|
Fréquence des suggestions émises par les ICP
|
60
|
LISTE DES GRAPHIQUES
Numéro
|
Titre du graphique
|
Page
|
Graphique 1 :
|
Distribution des parents d'enfant de moins de cinq ans selon
l'âge
|
46
|
Graphique 2 :
|
Répartition des parents enquêtés selon
l'ethnie
|
48
|
Graphique 3:
|
Répartition des agents selon les mesures
anthropométriques énumérées
|
54
|
Graphique 4 :
|
Fréquence des principaux thèmes abordés au
cours des causeries
|
57
|
Graphique 5:
|
Fréquence de la qualification des agents réalisant
la SN dans les CSPS
|
65
|
Graphique 6:
|
Répartition des ICP selon les raisons de non
réalisation de la SN en SA
|
66
|
Graphique 7:
|
Répartition des ICP selon les occasions de SN dans les
CSPS
|
67
|
Graphique 8 :
|
Répartition des parents selon les raisons de non
fréquentation évoquées
|
71
|
Graphique 9 :
|
Distribution des ASC selon les différentes
périodicités de recensement évoquées
|
77
|
LISTE DES ABREVIATIONS
AA/AB :
|
Accoucheuse Auxiliaire/Accoucheuse Brevetée
|
ABBEF :
|
Association Burkinabé pour le Bien-Etre Familial
|
ADS :
|
Agent de Santé
|
AG :
|
Assemblée Générale
|
AIS :
|
Agent Itinérant de Santé
|
AME :
|
Allaitement Maternel Exclusif
|
ASC :
|
Agent de Santé Communautaire
|
ASV :
|
Agent de Santé Villageois
|
AV :
|
Accoucheuse villageoise
|
BF :
|
Burkina Faso
|
CC :
|
Consultation Curative
|
CCC :
|
Communication pour le Changement de Comportement
|
CIN :
|
Conférence Internationale sur la Nutrition
|
CM :
|
Centre Médical
|
CMA :
|
Centre Médical avec Antenne chirurgicale
|
CNCN :
|
Conseil National de Concertation sur la Nutrition
|
CNRSS :
|
Consultation des Nourrissons Sains
|
COGES :
|
Comité de Gestion
|
CPN :
|
Consultation Prénatale
|
CREN :
|
Centre de récupération et d'Education
Nutritionnelle
|
CSPS :
|
Centre de santé et de promotion sociale
|
DRD :
|
Dépôt Répartiteur de District
|
DRS :
|
Direction Régionale de la Santé
|
DS :
|
District Sanitaire
|
DSK :
|
District Sanitaire de Koupéla
|
FAO :
|
Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture
|
FE :
|
Femme enceinte
|
FS :
|
Formation Sanitaire
|
ICP :
|
Infirmier Chef de Poste
|
IEC :
|
Information Education Communication
|
IRA :
|
Infection Respiratoire Aiguë
|
MAM
|
Malnutrition Aiguë Modérée
|
MAS :
|
Malnutrition Aiguë Sévère
|
MEG :
|
Médicament essentiel Générique
|
MS :
|
Ministère de la Santé
|
NCHS :
|
National Center of Heath Statistics
|
OMD :
|
Objectifs du millénaire pour le développement
|
OMS :
|
Organisation mondiale de la Santé
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PBMH :
|
Périmètre Brachial à Mi Hauteur
|
PC :
|
Participation Communautaire
|
PCIME :
|
Prise en Charge Intégrée des Maladies de
l'Enfant
|
PDA :
|
Plan D'Action
|
PEC :
|
Prise En Charge
|
PEV :
|
Programme Elargi de Vaccination
|
PMA :
|
Paquet Minimum d'Activités
|
RAPDV :
|
Recherche Active des Perdus De Vu
|
SA :
|
Stratégie avancée
|
SFE/ME :
|
Sage Femme/Maïeuticien d'Etat
|
SMI :
|
Santé Maternelle et Infantile
|
SN :
|
Surveillance Nutritionnelle
|
UNICEF :
|
Fond des Nations Unies pour l'enfance
|
VAD :
|
Visite A Domicile
|
INTRODUCTION
La surveillance de la croissance et la promotion d'une
alimentation équilibrée sont des éléments
essentiels des soins de santé de tous les enfants principalement des
moins de cinq ans. Ce suivi permet de repérer rapidement
d'éventuels troubles nutritionnels ou de santé. Ces
problèmes potentiels précocement dépistés, les
professionnels de la santé et les parents peuvent agir en collaboration,
avant que n'apparaissent la malnutrition et ses conséquences. En effet,
une mauvaise alimentation pendant les premières années de vie
entraîne un affaiblissement de l'immunité, des troubles cognitifs
et un retard de croissance. Chez ces enfants souffrant de malnutrition
aiguë sévère (MAS), le risque de décès est
particulièrement élevé et pourrait être 20 fois
supérieur à celui des enfants en bonne santé1(*).
Pour trouver des solutions au problème de la
malnutrition surtout chez les enfants de moins de cinq ans, plusieurs actions
ont été entreprises. Au nombre de ces actions figurent: la
création de structures et institutions, la définition des
composantes des Soins de Santé Primaires dont la Santé Maternelle
et Infantile (SMI), des conférences et des rencontres internationales et
régionales. A cet effet, s'est tenue à Rome en Italie en 1992, la
Conférence Internationale sur la Nutrition (CIN) sous l'égide de
l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et
l'organisation mondiale de la santé (OMS). Cette conférence
s'était fixée pour objectif d'éliminer la faim et de
réduire toutes les formes de malnutrition chez les enfants de moins de
cinq ans à travers diverses stratégies dont la Surveillance
Nutritionnelle (SN)2(*).
Cette stratégie a été adoptée par
nombre de pays confrontés au problème de la malnutrition dont le
BURKINA FASO (BF). C'est ainsi que dans sa politique en matière de
nutrition, la surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans a
été intégrée au Paquet Minimum d'Activités
(PMA) des structures sanitaires nationales.
Il revenait donc aux agents de santé, à travers
leur pratique quotidienne, de suivre l'état nutritionnel de ces enfants
en vue de repérer à temps toute anomalie et d'aider la famille
à y remédier. Cependant, quoique intégrées au PMA
et menées au quotidien, ces activités de surveillance ne
fournissent pas les résultats escomptés : détection
précoce des cas de Malnutrition Aiguë Modérée (MAM),
fourniture de données nécessaires aux prises de décision.
Pour contribuer à la lutte contre la malnutrition des
enfants de moins de cinq ans dans le district sanitaire de Koupéla
(DSK), nous avons décidé de nous pencher sur les «
Déterminants de la faible qualité de la surveillance
nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans dans le district sanitaire de
Koupéla ».
Nous présenterons le rapport de notre étude
conformément au plan suivant :
Ø La problématique
Ø La revue de la littérature et le cadre de
référence
Ø Le cadre et le champ de l'étude
Ø La méthodologie
Ø La présentation des résultats
Ø La discussion et synthèse des
résultats
Ø Les recommandations
I. PROBLEMATIQUE
1.1. ENONCE DU PROBLEME
Les cinq premières années de vie
présentent de multiples dangers, non seulement pour la survie des jeunes
enfants, mais aussi pour la qualité de vie de leurs parents et de la
communauté. Le suivi de l'évolution de l'état nutritionnel
de ces enfants au cours de leur croissance est important pour détecter
et corriger à temps la survenue de la malnutrition.
La Surveillance Nutritionnelle (SN) des enfants de moins de
cinq ans est basée sur des éléments essentiels que
sont : la prise régulière de leurs paramètres
anthropométriques en comparaison avec des normes
préétablies, la recherche des signes de troubles nutritionnels,
la Communication pour le Changement de Comportement (CCC) et la
supplémentation en micronutriments.
La qualité de cette SN des enfants de moins de cinq ans
est tributaire des systèmes de santé. Ainsi, dans les pays
développés, un réseau de spécialistes
(pédiatres, nutritionnistes, diététiciens) appuie les
parents dans la surveillance de l'état nutritionnel des enfants. En
France par exemple, vingt (20) examens médicaux sont recommandés
de la naissance à six ans. Ces examens sont pris en charge à 100
% par l'Assurance Maladie.3(*)
Le monde en développement compte le plus grand nombre
d'enfants de moins de cinq ans malnutris, 146 millions selon
l'UNICEF4(*). Cependant, la mise en oeuvre de la SN des
enfants de moins de cinq ans n'y est pas assurée selon les normes. En
Afrique du Sud, une enquête a constaté que si la plupart des
mères possédaient bien une fiche des services de santé
pour contrôler la croissance de l'enfant, beaucoup de ces fiches
étaient vierges ou incomplètes. Elle a aussi constaté que
la surveillance de la croissance des enfants ne s'accompagnait que de
très peu de conseils nutritionnels5(*).
Confronté à la malnutrition sous toutes ses
formes, le BF a fait de la nutrition une de ses priorités de
santé publique. Pour ce faire, plusieurs activités ont
été menées : le développement d'un cadre
institutionnel avec l'érection du Centre National de Nutrition en
Direction de la Nutrition en 2002, la conception d'un document de Politique
Nationale de Nutrition et d'un Protocole National de Prise en Charge de la
Malnutrition, la création du Conseil National de Concertation sur la
Nutrition (CNCN), la conception d'un Plan Stratégique Nutrition
2010-2015. Une des stratégies préconisées dans tous ces
référentiels pour vaincre la malnutrition est la SN qui a
été intégrée au PMA des FS.
Cependant, dans la plupart des DS de notre pays et plus
particulièrement dans le DSK, la mise en oeuvre de la SN est
entachée d'irrégularités. Les activités de SN se
limitent dans le meilleur des cas à la pesée et la vaccination du
NRSS. Passé le premier anniversaire, ces séances se
raréfient. Ainsi, au cours de l'année 2010 sur 71171 enfants
pesés dans le DSK, les moins de 12 mois représentaient 79,5%, les
12 à 23 mois 16,72% et les 24 à 59 mois seulement 3,78%.
Pour parer à ces défaillances, des actions ont
été entreprises au niveau du DS parmi lesquelles : la
formation ou le recyclage des acteurs du terrain, la supervision des agents, la
mise en oeuvre du volet communautaire de la Prise en Charge
Intégrée des Maladies de l'Enfant, l'équipement des FS en
matériel médico-technique, l'organisation des séances de
CCC, l'organisation de journées de survie de l'enfant et de campagnes de
supplémentation en vitamine A6(*).
Malgré cela, la situation demeure préoccupante.
C'est ainsi que le nombre de cas de Malnutrition Aiguë
Sévère (MAS) est passé de 195 soit 1,67% en 2009 à
479 soit 4,10% en 2010 ; pour un seuil critique selon les normes de l'OMS
de 2%. De plus, telles que menées, ces activités de surveillance
nutritionnelle ne peuvent pas générer des données
nutritionnelles de qualité sur les enfants de moins de cinq ans,
utilisables pour des prises de décision d'abord au niveau local, puis
régional et national.
Les causes de ces écarts dans la surveillance de
l'état nutritionnel au niveau des Centres de Santé et de
Promotion Sociale (CSPS) du DSK pourraient être:
- une insuffisance qualitative et quantitative des agents de
santé,
- une insuffisance de matériel
médico-technique,
- une charge de travail élevée,
- une insuffisance de supervision et de formation continue des
agents de santé,
- une faible participation communautaire aux activités
des CSPS,
- une insuffisance de connaissance et de pratique de la
communauté.
Il importe alors de renforcer la qualité des
interventions en matière de SN lorsque l'on connaît les
conséquences de la malnutrition sur la santé de ces enfants en
particulier et sur le développement socio-économique en
général.
L'identification et l'analyse des facteurs expliquant cette
faible qualité nous permettront de faire des propositions de solutions
à même d'influencer positivement la situation nutritionnelle des
enfants de moins de cinq ans dans le DSK
1.2. JUSTIFICATION
Les principales raisons qui ont justifié le choix de ce
thème sont les suivantes :
D'abord, la lutte contre la malnutrition pour laquelle la SN
des moins de cinq ans est une des stratégies, constitue une
priorité pour notre pays. Aussi, la réduction de
l'extrême pauvreté et de la faim, la diminution de la
mortalité infantile et la réalisation de tous les autres
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) concernant la
santé et l'éducation dépendent largement des
progrès en matière de nutrition infantile. Il sera donc difficile
pour notre pays d'atteindre ces OMD si l'on n'améliore pas la
qualité de la SN au niveau de nos formations sanitaires
périphérique, point de contact avec la communauté
Ensuite, la malnutrition est un véritable
problème de santé publique non seulement à cause de ses
conséquences sur la survie des enfants mais aussi parce qu'elle
constitue le socle des grandes affections : rougeole, diarrhée,
Infection Respiratoire Aiguë (IRA) qui minent l'existence de nos enfants.
Il nous parait donc utile pour réduire la morbidité et la
mortalité dues à la malnutrition chez les enfants de moins de
cinq ans, de s'attaquer avant tout à la malnutrition en étudiant
les causes de sa faible détection.
Enfin, nous avons constaté que plusieurs études
sur les causes de la malnutrition ont été menées, des
théories élaborées et beaucoup de projets mis en place
pour y faire face. Cependant, on retrouve toujours des enfants souffrant de MAS
malgré les contacts de plus en plus fréquents avec les structures
sanitaires à travers notamment la vaccination, la Consultation de
Nourrissons Sains (CNRSS), la Consultation Curative (CC), les séances de
CCC ; autant d'occasions de détection de la malnutrition avant son
évolution vers un état de complication. Cette étude nous
permettra de comprendre les raisons de cette situation. Et partant, de faire
des propositions à même de contribuer à l'instauration
d'une meilleure qualité de vie des enfants de moins de cinq ans.
1.3. QUESTION DE RECHERCHE
Quels sont les déterminants de la faible
qualité de la surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq
ans dans le DSK?
1.4. HYPOTHÈSES
Ü L'insuffisance de compétence du personnel de
santé en matière de surveillance nutritionnelle explique la
faible qualité de la surveillance nutritionnelle des enfants de moins de
cinq ans dans le DSK.
Ü Les facteurs liés à la communauté
déterminent la faible qualité de la surveillance nutritionnelle
des enfants de moins de cinq ans dans le DSK.
Ü L'insuffisance de ressources matérielles dans
les formations sanitaires du DSK détermine la faible qualité de
la surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans.
1.5. BUT
Contribuer à la réduction de la morbidité
et de la mortalité dues à la malnutrition chez les enfants de
moins de cinq ans dans le DSK.
1.6. OBJECTIFS
1.6.1. Objectif général
Etudier les déterminants de la faible
qualité de la surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq
ans dans le DSK.
1.6.2. Objectifs
spécifiques
Ü Apprécier les compétences du personnel
des CSPS du DSK en matière de surveillance nutritionnelle des enfants de
moins de cinq ans.
Ü Identifier les facteurs liés à la
communauté qui entraveraient la qualité de la surveillance
nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans dans le DSK.
Ü Vérifier l'adéquation ou non des
ressources matérielles disponibles dans les CSPS du DSK pour la
surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans.
Ü Recueillir les suggestions des principaux acteurs pour
l'amélioration de la qualité de la surveillance nutritionnelle
des enfants de moins de cinq ans.
Ü Formuler des recommandations et suggestions en vue
d'améliorer la qualité de la surveillance nutritionnelle des
enfants de moins de cinq ans dans les CSPS du DSK.
I.
II. CONCEPTUALISATION DE L'ETUDE
2.1. REVUE DE LA LITTÉRATURE
La lutte contre la malnutrition chez les enfants de moins de
cinq ans, plus qu'une nécessité, est un devoir pour les adultes
que nous sommes. Au-delà de la prévention, l'efficacité de
cette lutte repose sur une SN de qualité des enfants de moins de cinq
ans tant au niveau des FS qu'au niveau communautaire. Notre étude a
pour but de contribuer à la lutte contre la malnutrition des enfants de
moins de cinq ans dans le DSK.
Cette partie de la revue de littérature sera
structurée de la façon suivante :
Ø définition des différents concepts
à l'étude ;
Ø généralités sur la SN ;
Ø recension d'études antérieures en lien
avec notre thème.
2.1.1. Définitions des concepts
v La surveillance nutritionnelle : Selon
l'OMS7(*), la surveillance
nutritionnelle est un processus continu qui a pour but de fournir des
renseignements courants sur les conditions nutritionnelles de la population et
les facteurs qui influent sur elles, afin d'éclairer les
décisions des auteurs de choix politiques, des planificateurs, et des
responsables de la gestion des programmes d'amélioration des
schémas de consommation alimentaire et de l'état nutritionnel.
Elle est aussi définie comme l'action
de surveiller la nutrition en vue de prendre des décisions permettant
d'améliorer la nutrition des populations8(*).
Encore appelée suivi nutritionnel, elle consiste selon
l'UNICEF9(*), à
mesurer régulièrement le poids et/ou la taille de chaque enfant
pour voir si sa croissance progresse normalement. Elle permet aussi de
détecter précocement des problèmes de santé
sous-jacents avant qu'ils ne s'aggravent et de renforcer les bonnes pratiques
en matière de soins nutritionnels.
Une SN de qualité consistera donc pour nous, à
mesurer régulièrement le poids et/ou la taille de chaque enfant
depuis sa naissance jusqu' à l'âge de cinq ans pour voir si sa
croissance progresse conformément à celle d'enfants en bonne
situation nutritionnelle, leur prodiguer les soins adéquats et fournir
des informations pertinentes aux parents.
v Les Ressources matérielles :
elles sont considérées comme tout ce qui est disponible
en quantité limitée à un instant donné10(*). L'encyclopédie en
ligne Wikipedia11(*)
précise que les ressources matérielles sont un ensemble
d'équipements, d'outils et de bâtiments.
Selon MEDA I.12(*) c'est l'ensemble des objets, instruments et
toutes autres matières dont dispose une personne physique.
Pour notre part, nous considérons comme ressources
matérielles utilisées en SN le matériel
médico-technique, les supports de collecte des données, de CCC et
de PEC disponibles dans les FS.
v La Compétence : Selon
WITTORSKI R.13(*) la compétence correspond à la
mobilisation dans l'action d'un certain nombre de savoirs combinés de
façon spécifique en fonction du cadre de perception que se
construit l'auteur de la situation.
L'ergonome Maurice De Montmollin14(*) la définit comme des
ensembles stabilisés de savoirs et de savoir-faire, de conduites-types,
de procédures- standard, de types de raisonnement que l'on peut mettre
en oeuvre sans apprentissage nouveau.
La compétence professionnelle est donc un ensemble de
savoirs, savoir-faire et savoir-être dans un domaine professionnel
précis.
Nous considérerons la compétence comme
l'ensemble des connaissances, des attitudes et des habiletés permettant
à un individu de suivre l'état nutritionnel des enfants de moins
de cinq ans et à leur prodiguer les soins nécessaires.
v Déterminants : ce sont des
éléments d'ordre social, organisationnel, culturel, qui
contribuent à l'apparition, au maintien, ou au développement d'un
phénomène15(*).
En référence aux problèmes de
santé, MOYENGA L.
(2008)16(*) définit les déterminants comme
étant les causes, les facteurs de risque d'un problème de
santé.
Par notre part, les déterminants de la faible
qualité de la SN des enfants de moins de cinq ans sont l'ensemble des
éléments susceptibles d'entraver la qualité de cette SN
tant au niveau des FS qu'au niveau communautaire.
2.1.2. Généralités
sur la surveillance nutritionnelle
2.1.2.1. La malnutrition
Elle désigne un état de
déséquilibre physique et biologique entre l'apport d'un ou de
plusieurs nutriments et ce dont l'organisme a besoin pour vivre, fonctionner,
se développer et se reproduire.
Il y a près de 40 nutriments différents
essentiels à la santé. Si l'un d'eux est déficient dans
l'alimentation, la personne pourra difficilement rester en bonne santé
et verra sa capacité de résistance aux agents infectieux
diminuée.
Pour BRIEND A.17(*) la malnutrition au sahel est une combinaison
des facteurs suivants : mauvaise technique de sevrage, nombre de repas
insuffisant et fréquence des infections.
Ainsi, la plupart du temps, la malnutrition n'est pas
liée à un facteur soudain ou unique, mais à une
accumulation de difficultés vécues au quotidien notamment :
- la pauvreté ;
- les pénuries alimentaires ;
- des services de base insuffisants (santé, eau,
assainissement) ;
- les maladies, telles que la rougeole ou le VIH/SIDA
favorisent le développement de la malnutrition ;
- le manque d'eau potable ;
- Un accès insuffisant des mères à une
nourriture adéquate, mais également aux structures de
santé et à l'éducation, qui affectent leur capacité
à subvenir aux besoins de leurs enfants.
2.1.2.2. Les méthodes d'évaluation de
l'état nutritionnel
Elles sont nombreuses et variées. Les plus couramment
utilisées sont :
y L'examen clinique : cette méthode est
basée sur la recherche des changements, qui sont en rapport avec une
mauvaise nutrition et qui peuvent être détectés par
l'observation ou la palpation des tissus épithéliaux (peau, yeux,
cheveux) et des organes (rate, glande thyroïdienne). Cette méthode
peut être complétée par des examens biochimiques.
y Les mesures anthropométriques qui comprennent :
? les mensurations. Ce sont des données brutes obtenues
sur des individus : âge, poids, taille, circonférence de
diverses parties du corps telles que le crâne, le thorax et surtout le
PBMH. La prise de ces mesures est une étape capitale car toute erreur
commise à ce niveau conduit à une interprétation
erronée de l'état nutritionnel de l'enfant.
? les indices. L'état nutritionnel d'un enfant dont on
connaît le poids, la taille et l'âge peut être
quantifié au moyen des indices suivants :
- l'Indice poids pour l'âge (P/A). C'est un indice
composite qui décrit la masse corporelle par rapport à
l'âge de l'enfant. Sa chute traduit une insuffisance pondérale.
Sur la base de cet indice, il a été établi la courbe de
croissance (chemin de santé) beaucoup utilisée pour la SN.
- l'indice poids pour la taille (P/T). Il reflète une
perte ou un gain de poids récent.
- l'indice taille pour l'âge (T/A) reflète la
croissance linéaire. Il identifie les retards ou les avances de
croissance en taille.
? les indicateurs. Pour connaître la prévalence
de la malnutrition, on compare les indices à des valeurs de
référence. Pour cela, on utilise soit la référence
NCHS1977, soit la référence OMS 2006. Ces indicateurs sont alors
exprimés en pourcentage de la valeur médiane ou en Z scores ou
Ecart type.
2.1.2.3. Les types de malnutrition
Il existe en général deux (2) formes de
malnutrition par carences : la malnutrition chronique et la
malnutrition aiguë.
La malnutrition chronique ou retard de croissance se
définit selon l'indice T/A.
La malnutrition aiguë englobe la malnutrition aiguë
modérée (MAM) et la malnutrition aiguë sévère
(MAS). Elle est une situation de déficience due à une carence
multiple en nutriments. Elle se définit par l'indice P/T ou le PBMH
et/ou la présence d'oedèmes bilatéraux.
Ø La malnutrition aiguë modérée
(MAM) se détermine par un indice P/T entre -2 et -3 Z scores ou 70-80%
du poids médian pour la taille de référence NCHS chez
l'enfant de 6 mois à 18 ans ou un périmètre brachial
compris entre 110 et 125 mm chez l'enfant de 6 à 59 mois. Il n'y a pas
de signes ou formes cliniques.
Ø La malnutrition aiguë sévère (MAS)
se détermine par un indice P/T < - 3 Z scores ou < à 70%
de la médiane NCHS chez l'enfant de 6 mois à 18 ans, ou un PB
< 110 mm chez l'enfant de 6 à 59 mois et/ou la présence
d'oedèmes bilatéraux. Elle peut être accompagnée ou
non de complications de type hypothermie, hypoglycémie,
déshydratation, infections.
Les formes cliniques de la MAS sont:
ü le kwashiorkor. C'est un état de malnutrition
très grave dû à un déficit alimentaire en
protéines et en micronutriments. Il se manifeste par des oedèmes
bilatéraux couvrant progressivement tout le corps, un arrêt de la
croissance et une fonte musculaire, une apathie, une anorexie, une peau
fanée, une altération des muqueuses avec une anémie
très fréquente.
ü le marasme. C'est un état de dénutrition
dû à une alimentation quantitativement très pauvre en
calories et en protéines. Il se caractérise par un arrêt de
la croissance, un effondrement de la graisse et des muscles, une peau froide,
des cheveux fins et cassants, une cachexie avec une agitation.
ü le kwashiorkor marasmique. C'est l'association des
deux formes précédentes. Il se caractérise par une fonte
musculaire importante et des oedèmes bilatéraux plus ou moins
étendus.
Les autres carences nutritionnelles fréquemment
rencontrées chez l'enfant de moins de cinq ans sont l'anémie
nutritionnelle et l'avitaminose A.
Pour lutter contre la malnutrition, BRIEND A.
préconise les stratégies suivantes17:
§ l'éducation nutritionnelle par
l'intermédiaire des médias ;
§ l'éducation nutritionnelle au niveau des
quartiers et des villages ;
§ la détection précoce de la malnutrition
par la surveillance des enfants à risque ;
§ les vaccinations ;
§ l'espacement des naissances ;
§ le recul de l'âge de la première
grossesse ;
§ l'amélioration de l'approvisionnement en
eau ;
§ la lutte contre le péril fécal ;
§ les autres stratégies que sont les
distributions de vivres pour enfant, les distributions de comprimés de
vitamines dans les populations où il y a des carences cliniquement
décelables, l'introduction de nouvelles cultures et l'ouverture d'axes
routiers.
2.1.2.4. La surveillance nutritionnelle
La surveillance et la promotion d'une croissance optimale
visent principalement à18(*) :
o fournir un outil pour évaluer l'alimentation et la
santé de chaque enfant;
o adopter des mesures efficaces en réponse à un
profil de croissance anormale;
o enseigner aux parents en quoi l'alimentation,
l'activité physique, la génétique et la maladie peuvent
influer sur la croissance et, ce faisant, motiver et favoriser les initiatives
personnelles et l'amélioration des méthodes de soins des
enfants;
o assurer un contact régulier avec les services de
soins primaires et en faciliter l'utilisation.
Les activités liées à la surveillance et
à la promotion de la croissance de chaque enfant consistent à:
§ mesurer avec précision le poids, la taille et le
Périmètre Brachial à Mi Hauteur (PBMH) ;
§ consigner les mesures avec exactitude sur les courbes
de croissance convenablement validées;
§ interpréter correctement le profil de croissance
de l'enfant;
§ discuter du profil de croissance avec les parents ou le
tuteur et s'entendre sur des mesures subséquentes, s'il y a
lieu19(*).
Un collège de cliniciens canadiens suggère les
intervalles de surveillance suivants : dans la semaine ou les 2 semaines
suivant la naissance, à 2, 4, 6, 9, 12, 18 et 24 mois, puis une fois
l'an chez les enfants de plus de deux ans et les adolescents. Selon eux, cette
évaluation devrait également être effectuée lors des
visites de soins aigus, compte tenu du fait que la maladie peut avoir une
incidence sur le poids20(*).
Dans la politique nationale de nutrition du Burkina Faso, la
SN est une stratégie qui consiste à renforcer les
activités de suivi de la grossesse, le déparasitage
systématique des femmes enceintes, la surveillance de la croissance du
nourrisson et du jeune enfant et la surveillance nutritionnelle des personnes
vivant avec le VIH21(*).
Ce suivi nutritionnel pour ce qui est d'un enfant de moins de
cinq ans, devrait, selon les normes comprendre les
étapes suivantes : évaluer et apprécier son
état nutritionnel, donner des conseils nutritionnels à sa
mère, vérifier son statut vaccinal vis-à-vis des vaccins
du PEV et lui administrer les micronutriments (Vitamine A et Fer). Il se fait
dans une FS ou dans un village ou encore lors des VAD chez les enfants
malnutris. Il a pour but de dépister et de corriger les maladies
nutritionnelles à leur stade primaire. Dans notre pays, le schéma
suivant est préconisé22(*):
0 à 12 mois : une visite par mois ;
13 à 24 mois : une visite tous les deux
mois ;
25 à 36 mois : une visite tous les trois
mois ;
37 à 59 mois : une visite tous les six mois
Le protocole national de prise en charge de la malnutrition
aiguë prévoit, dans le cadre de la SN, le dépistage de la
malnutrition au niveau de la communauté et au niveau des FS.
Au niveau de la communauté, les agents de santé
communautaires doivent au minimum examiner et rechercher
systématiquement la présence d'oedèmes bilatéraux,
prendre la mesure du tour de bras à l'aide d'un brassard ou d'un
mètre ruban pour le PBMH.
Au niveau des FS, tout enfant de moins de cinq ans reçu
dans un service de prise en charge de la malnutrition ou autres (consultation
curative, vaccination, ...) devrait être systématiquement
pesé, mesuré (taille, périmètre brachial) et ses
mesures comparées à des normes de
référence23(*).
2.1.2.5. Les ressources
matérielles
Le matériel nécessaire dont devraient disposer
les FS pour la mise en oeuvre des activités de SN des enfants de moins
de cinq ans, est composé de :
ð matériel médico-technique. Il s'agit du
matériel durable utilisé pour la SN. Il se compose de :
brassard pour la mesure du PBMH, toise horizontale et/ou verticale (pour les
enfants de plus de deux ans), pèse bébé et/ou de balance
Salter et/ou de balance électronique ;
ð outils de collecte des données : fiche
infantile, cartes de référence (P/T, P/A, T/A) ;
ð supports de CCC : boîte à image,
matériel et ingrédients pour les démonstrations
culinaires ;
ð supports de PEC : Guide de Diagnostic et de
Traitement (GDT), document de normes et protocole de prise en charge.
2.1.3. Recension des
études antérieures
Plusieurs études et ouvrages ont abordé le
thème de la malnutrition dans ses différentes dimensions: causes,
conséquences, prévention, SN. Il s'agit pour celles que nous
avons pu consulter essentiellement d'études transversales.
Ainsi nous avons celle de TESTA J. et
Col24(*) (2000)
sur l'évaluation de la qualité du dépistage et de la prise
en charge de la malnutrition infantile à Cotonou au BENIN. C'est une
étude transversale à visée descriptive qui a ciblé
les centres socio-sanitaires de la ville, les moyens matériels dont
disposait chaque centre, les prestataires de soins et les mères des
enfants malnutris venus consulter dans ces centres. Elle visait le nombre
d'enfants malnutris, l'appréciation des moyens matériels
disponibles pour le dépistage et la prise en charge de la malnutrition,
la pratique des prestataires de soins auprès des malnutris. Ils ont mis
en évidence un déficit du dépistage de la malnutrition
chez les enfants et une mauvaise qualité de la prise en charge des
enfants malnutris.
Tout comme la nôtre, cette étude a exploré
la qualité des activités de dépistage de la malnutrition.
Cependant, notre étude ne se limite pas à des FS urbaines. Elle
s'intéresse aux CSPS ruraux qui ont des caractéristiques
différentes des FS urbaines. De plus, pour le recueil des informations
concernant les parents, nous ne nous limiterons pas à ceux
présents dans ces FS comme l'ont fait TESTA J. et
Col24.
Une étude de TANO-AKE O. &
al.25(*)(2005) a
porté sur le fonctionnement des services de surveillance du poids des
enfants des établissements sanitaires publics d'Abidjan (Côte
d'Ivoire). Cette étude transversale à visée descriptive
avait pour population les unités de pesée des enfants et le
personnel y travaillant. Les variables à l'étude ont
concerné les activités, l'organisation, les ressources
matérielles de la structure de surveillance ainsi que les
caractéristiques sociodémographiques, la qualification, le statut
professionnel, l'expérience professionnelle et la formation du
personnel. Cette étude a conclu à des lacunes dans la
disponibilité et le fonctionnement des services de pesée ainsi
qu'à des insuffisances quantitatives et qualitatives des ressources.
Elle s'apparente à la nôtre par son type
transversal et certaines de ses variables. Cependant, l'étude de
TANO-AKE O. & al. s'est limitée aux facteurs
liés aux services de santé, occultant les aspects liés
à la communauté ; aspects que nous allons abordé dans
la présente étude.
Une étude de KOUSSOUBE D.26(*) (2008) a porté
sur les facteurs limitant la surveillance nutritionnelle des enfants de moins
de cinq ans dans le district sanitaire de Garango. Il s'est agi d'une
étude transversale à visée descriptive qui a
concerné les personnes en charge des enfants de moins de 5 ans et les
agents de santé. Les variables étudiées étaient les
facteurs liés aux parents, les compétences des agents de
santé et l'organisation des services de SMI. KOUSSOUBE D.
a conclu à une insuffisance de compétence de la
majorité des agents de santé dans la surveillance
nutritionnelle ; ainsi qu'à des insuffisances dans l'organisation
des activités de SN et les connaissances des parents en matière
de SN.
Son étude présente beaucoup
d'éléments de similitude avec la nôtre. Il s'agit du
même type d'étude et la population d'étude est presque
identique. Cependant, KOUSSOUBE D. a limité son
exploration des connaissances de la communauté aux parents, occultant
les ASC et les COGES. Ces acteurs communautaires jouant un rôle essentiel
dans la SN, il serait opportun d'évaluer leur connaissance et pratique
en matière de SN.
Quant à KIEMDE S.A.27(*) (2009), son étude a
porté sur les facteurs expliquant le faible taux de couverture de la
surveillance nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans dans le district
sanitaire de Banfora. C'est une étude transversale à visée
descriptive avec pour population
d'étude : les CSPS et leur personnel, le matériel
médico-technique, les médicaments, les ASC, les membres des COGES
et les tradipraticiens de santé (TPS). Son étude s'était
intéressée aux variables suivantes : les ressources
matérielles, l'intégration des activités de surveillance
nutritionnelle dans le PMA des formations sanitaires, l'implication de la
communauté dans les activités de surveillance nutritionnelle.
Cette étude a abouti à la conclusion qui indique que,
l'insuffisance de ressources matérielles et d'intégration des
activités de surveillance nutritionnelle dans le PMA des formations
sanitaires, la faible implication des communautés (COGES, ASC, TPS) dans
les activités de surveillance nutritionnelle seraient des
éléments ayant un rapport avec le suivi nutritionnel des enfants
de 0 à 5 ans dans le DS de Banfora.
L'étude de KIEMDE S.A. est certes une
étude transversale à visée descriptive comme les
précédentes, mais, elle s'est intéressée aux
ressources matérielles et à l'implication de la communauté
dans la SN. Cette implication dans les activités de santé en
général et dans la SN en particulier est indispensable pour
l'efficacité et la pérennisation des interventions de SSP.
Sujet complexe, la malnutrition ne saurait être
cernée dans toutes ses dimensions. Ces différentes études
ont le mérite d'avoir traité des causes de la malnutrition, des
mesures de prévention et de certains éléments de la faible
qualité de la SN. Cependant, certains aspects importants liés
à la communauté, à la compétence des agents
impliqués dans la SN et à la disponibilité des ressources
matérielles n'ont pas ou ont été insuffisamment
abordés.
En effet, pour une SN de qualité, les connaissances
nécessaires à la pratique de la SN ne sauraient se limiter au
rythme de visite des enfants de moins de cinq ans. Les agents en charge de la
SN doivent connaître les mesures anthropométriques et les
indices nutritionnels. Ces agents devraient développer une bonne
attitude vis-à-vis des parents. De façon plus pratique, ils
devraient pouvoir rechercher les signes de malnutrition, prendre et
interpréter les mesures anthropométriques.
Des ressources matérielles, leur disponibilité
n'est pas que le seul facteur susceptible d'influer négativement la
qualité de la SN. Ce matériel devrait être fonctionnel.
Ces différentes études ont permis à des
moments précis d'avoir une description de variables allant de la
compétence du personnel de santé à l'implication de la
communauté dans la SN. Notre étude vient en complément de
ses devancières. Elle permettra d'avoir une vision plus récente
et plus large des éléments relatifs aux compétences des
agents de santé, aux ressources matérielles et aux
communautés qui entraveraient la SN.
2.2. CADRE CONCEPTUEL
A défaut d'un cadre théorique abordant la
problématique de la qualité de la SN des enfants de moins de
cinq ans adapté à notre contexte, nous avons
élaboré un cadre conceptuel. Il a été construit sur
la base des informations obtenues à travers la revue de la
littérature. Il comprend :
UNE VARIABLE DÉPENDANTE Il s'agit
de la SN. Elle est la résultante de l'interaction entre plusieurs
variables dont trois essentielles.
LES VARIABLES INDÉPENDANTES Ce
sont :
- la compétence du personnel de santé
- les facteurs liés à la communauté
- les ressources matérielles
2.2.1. Compétence du personnel de santé
La compétence est considérée dans notre
étude, comme l'ensemble des connaissances, des attitudes et
habiletés permettant à un individu de suivre l'état
nutritionnel des enfants de moins de cinq ans. Le personnel de santé qui
est chargé de cette activité devrait posséder un certain potentiel en
matière de SN.
2.2.1.1. Les connaissances
Les agents en charge de la SN devraient, pour une SN de
qualité, connaître :
Ø la définition de la SN ;
Ø le rythme de SN en fonction de l'âge de
l'enfant ;
Ø les mesures anthropométriques ;
Ø l'interprétation de l'allure des courbes de
croissance ;
Ø les indices et leurs
interprétations ;
Ø les maladies nutritionnelles sous
surveillance ;
Ø le rythme d'administration de la Vitamine A à
titre préventif.
2.2.1.2. Les attitudes
Les agents devraient développer de bonnes attitudes
face aux mères des enfants de moins de cinq ans. Cela passe
par :
Ø le bon accueil
Ø et un interrogatoire minutieux.
2.2.1.3. Les habiletés
Ce sont les éléments fondamentaux de la SN
à savoir:
Ø la bonne conduite de l'inspection ;
Ø la maitrise de la palpation ;
Ø la prise des mesures
anthropométriques ;
Ø l'administration des vaccins et des
micronutriments ;
Ø la conduite du counseling.
2.2.1.4. Les fonctions d'appui aux
compétences
Elles concerneront :
Ø la formation des agents de santé en
matière de SN ;
Ø la supervision des agents de santé en
matière de SN ;
Ø et l'organisation mise en place par l'ICP en vu de la
SN des enfants de moins de cinq ans.
2.2.2. Facteurs
liés à la communauté
La communauté sera appréhendée à
travers ses éléments constitutifs que sont les parents ou tuteurs
des enfants de moins de 5 ans et les acteurs communautaires (ASC et COGES).
Ainsi, les facteurs liés à la communauté
seront explorés à travers 4 dimensions.
2.2.2.1. Les caractéristiques
sociodémographiques
Elles porteront sur :
Ø l'âge des parents ;
Ø le niveau d'instruction ;
Ø la distance entre le domicile des parents et leur
CSPS de référence ;
Ø le nombre d'enfants des parents ;
Ø l'ancienneté des acteurs communautaires dans
leur fonction.
2.2.2.2. Les connaissances en matière de SN
Elles concerneront :
Ø l'existence de la SN ;
Ø l'intérêt de la SN ;
Ø l'âge de début de la SN ;
Ø l'âge d'arrêt de la SN ;
Ø les cibles de la SN ;
Ø les signes de malnutrition par les ASC ;
Ø et les fonctions d'appui aux compétences des
ASC et des membres de COGES.
2.2.2.3. Le comportement des parents en matière
de SN
Il sera apprécié à travers :
Ø la fréquentation des services de SN
Ø et l'application des conseils nutritionnels qu'ils y
reçoivent.
2.2.2.4. Les activités réalisées
par les ASC et les membres COGES en matière de SN
Cette dimension comportera :
Ø les activités de sensibilisation
réalisées par les ASC et les membres de COGES ;
Ø les Visites A Domicile réalisées par
les ASC dans le cadre de la SN ;
Ø le recensement des enfants de moins de cinq ans par
les ASC ;
Ø le dépistage de la malnutrition par les
ASC ;
Ø le suivi des enfants malnutris par les ASC ;
Ø la Recherche Active des Perdus De Vue par les
ASC ;
Ø et le financement des activités de SN par le
COGES.
2.2.3. Ressources matérielles
Pour une SN de qualité, les FS devraient disposer d'un
minimum de ressources matérielles fonctionnelles.
ð Le matériel médico-technique qui doit
être composé de :
· brassard ou mètre ruban pour la mesure du
PBMH ;
· toise horizontale et/ou verticale ;
· pèse bébé et/ou Balance Salter
et/ou Balance électronique.
ð Les outils de collecte des données de SN qui
doivent comprendre des:
· fiches infantiles
· Cartes de référence P/T, P/A,
T/A.
ð Les supports de CCC qui doivent être
composés de :
· boîte à image ;
· ingrédients pour démonstration
culinaire ;
· matériel de démonstration culinaire.
ð Les supports de PEC qui doivent être
composés de :
· guide de diagnostic et de traitement ;
· document des normes et protocole de prise en charge.
RELATIONS ENTRE LES VARIABLES
Les trois variables indépendantes influencent non
seulement la variable dépendante mais interagissent entre elles. En
effet, des agents de santé développant de bonnes attitudes
vis-à-vis des usagers et ayant de bonnes connaissances et de bonnes
habiletés en SN, seront plus à même d'influencer
positivement les parents. Compétents, ces agents sauront
reconnaître les besoins en ressources matérielles
nécessaires à une SN de bonne qualité et trouveront les
moyens de les satisfaire.
La disponibilité des ressources matérielles a un
impact sur la compétence des agents de santé d'une part, et
d'autre part sur le comportement des parents vis-à-vis de la SN. Ainsi,
lorsque le matériel est disponible en quantité et en
qualité, les agents de santé sont plus enthousiastes dans
l'accueil et le suivi des enfants. Aussi, les parents sont davantage
motivés à amener leurs enfants pour la SN.
Quant à certains facteurs liés à la
communauté, elles peuvent modifier les attitudes et habiletés des
agents de santé et, partant, jouer sur la disponibilité en
ressources matérielles.
La combinaison de ces variables donne le schéma
suivant :
2.2.4. Schéma du
cadre conceptuel
î Connaissances
- Définition de la SN
- Rythmes de SN
- Mesures anthropométriques
- Interprétation de l'allure des courbes
- Indices
- Malades nutritionnelles
- Rythme d'administration de la Vitamine A
î Attitudes
- Accueil
- Interrogatoire
î Habiletés
- Conduite de l'inspection
- Maîtrise de la palpation
- Prise des mesures
- Administration des vaccins et des micronutriments
- Conduite du Counseling
î Fonctions de soutien aux
compétences
- Formation
- Supervision
- Organisation des activités de SN
î Matériel
médico-technique
î Outils de collecte de données sur la
SN
î Supports de CCC
î Supports de PEC
î Caractéristiques
sociodémographiques
- Age des parents
- Niveau d'instruction
- Distance entre le domicile et le CSPS
- Nombre d'enfants
- Ancienneté des acteurs communautaires dans leur
fonction
î Connaissance en matière de SN
- Existence de la SN
- Intérêt de la SN
- l'âge de début de la SN
- Age d'arrêt de la SN
- Cibles de la SN
- Signes de malnutrition par les ASC
- Fonction d'appui aux compétences des ASC et des membres
de COGES
î Comportement des parents en matière de
SN
- Fréquentation des services de SN
- Application des conseils nutritionnels
î Activités réalisées par les
acteurs communautaires
- Activités de sensibilisation réalisées par
les ASC et le COGES
- VAD dans le cadre de la SN par les ASC
- Recensement des enfants de moins de cinq ans par les ASC
- Dépistage de la malnutrition par les ASC
- Suivi des enfants malnutris par les ASC
- RAPDV de la SN par les ASC
- Financement des activités de SN par le COGES
SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE
III. CADRE ET CHAMP DE L'ETUDE
3.1. CADRE DE L'ETUDE
Notre cadre d'étude est la région du Centre-Est.
La région couvre une superficie de 15 288 km2. Sur
le plan administratif, elle regroupe 3 provinces : le Boulgou, le
Kourittenga et le Koulpélogo. La région compte 06 communes
urbaines et 24 communes rurales dirigées par des maires, 30
départements ayant à leur tête des préfets et 676
villages. Elle compte également 7 DS et a une population estimée
en 2011 à 1 232 389 habitants avec en moyenne
77 habitants au km2. Le taux d'accroissement y est estimé
à 2,87 %.28(*)
Deux axes routiers importants allant vers le Togo et le Niger
la traversent. Cela, associé à sa situation géographique
de zone frontalière et à la présence de marchés
à renommée internationale, fait que le commerce y
prospère.
3.2. CHAMP D ÉTUDE: DISTRICT
SANITAIRE DE KOUPÉLA
3.2.1. Données géographiques
Le DSK est limité au Nord, par le DS
de Pouytenga ; au Nord Est, par le DS de Bogandé ; à
l'Est, par le DS de Fada ; à l'Ouest par le DS de Zorgho et au
Sud, par le DS de Tenkodogo.
Koupéla, le chef lieu de district, est au carrefour
d'importants axes routiers reliant le B F aux pays voisins que sont le Niger,
le Bénin, le Togo et le Ghana.
Le DSK s'étend sur une superficie de 1600
km2.
3.2.2. Données administratives
Le DSK est l'un des 2 districts que compte la province du
Kourittenga. Ses limites territoriales correspondent à celles de six
départements de la province du Kourittenga : Koupéla,
Dialgaye, Tensobtenga, Gounghin, Yargo et Baskouré. Avec la
communalisation intégrale, le DSK couvre 6 communes dont 1 urbaine. Il
comprend 201 villages.
3.2.3. Données démographiques
La population actualisée du DSK en 2011 est de 201 517
habitants soit une densité de 126 habitants/Km².
Le taux global de mortalité est de 17,2 pour mille
et l'espérance de vie à la naissance est de 42 ans. La taille
moyenne des ménages y serait de 7 à 8 personnes6.
3.2.4. Données économiques
L'agriculture est la principale activité de la
population du district. Elle occupe 95,97% de la population dont 97,70% de la
population féminine. Les principales productions agricoles sont :
le mil, le sorgho et l'arachide.
L'élevage est pratiqué par la majorité de
la population. Il est surtout constitué de bovins, porcins, petits
ruminants et de volailles.
Le commerce occupe 2,24% de la population active. Il est plus
intense dans la ville de Koupéla.
Selon la Direction Régionale de l'Economie et du Plan
du Centre Est le revenu moyen est de 1842 FCFA par habitant/an, l'indice de
pauvreté est de 0,64 et le seuil de pauvreté de 55,10% en
2004.
3.2.5. Données socioculturelles
Le dernier recensement a révélé les
caractéristiques suivantes29(*):
le taux de scolarisation qui était de 44% avec
seulement 3,99% de filles en 2004 est passé à 50 % avec 49% de
filles et 51% de garçons ;
la langue la plus parlée est le mooré (91,80 %)
suivie du fulfuldé (4,50 %) et du Bissa (1,10) %) ;
les religions les plus pratiquées sont l'Islam
(62,40%) et le Christianisme (36,10%).
3.2.6. Données sanitaires
3.2.6.1. La situation des infrastructures
Communes
|
Formations Sanitaires
|
Baskouré
|
Baskouré, Nakaba
|
Dialgaye
|
Dialgaye, Dagamtenga, Dassoui, Kalwèga
|
Gounghin
|
Lesogtenga, Sampangho, Nioughin, Dimistenga, Gounghin,
Kabèga,Ouédogo-Bokin
|
Koupéla
|
CSPS urbain, Baadtenga, Nakalbo, Nohoungo, liguidi-Malguem,
Gambaga, CMA Koupéla
|
Tensobtenga
|
Tensobtenga, Zéologhin
|
Yargo
|
Yargo
|
On dénombre au titre des structures sanitaires
publiques 23 FS réparties comme suit :
Tableau I :
Répartition des FS du DSK par commune
Source : Plan d'action 2011 du
DSK
Le CMA dispose d'un CREN fonctionnel.
Quant aux FS privées elles sont au nombre de deux,
toutes situées dans la commune de Koupéla. Il s'agit du CMA des
Filles de Saint Camille qui dispose également d'un CREN et la clinique
du centre jeune de l'Association Burkinabé pour le Bien-Etre Familial
(ABBEF).
3.2.6.2. La situation du personnel
Le DSK compte 175 agents pour l'ensemble des 23 FS. La plupart
des FS remplissent les normes en personnel. On note surtout une insuffisance
en personnel de soutien (Garçons et filles de salle).
Le ratio personnel de santé/population du district se
présente comme suit6:
Ø 1 Médecin pour 65915 habitants (norme
OMS 10000)
Ø 1 SFE/ME pour 28 249 habitants (norme OMS 5000)
Ø 1 Infirmier pour 3189 habitants (norme OMS 5000)
Le ratio personnel/population est en deçà des
normes pour le personnel médical et les SE/ME.
3.2.6.3. Le profil épidémiologique
Le paludisme constituait la première cause de
morbidité dans le DSK (48,86%) suivi de la pneumonie (12,04%) en 2010.
Les enfants de moins de cinq ans qui ne représentent que 20,26% de la
population générale, avaient un nombre de cas et de
décès plus élevé que le reste de la
population6.
Depuis 2005, le district n'a pas notifié de cas de
choléra, ni de fièvre jaune. Par contre pour ce qui est des
autres MAPE, le district a connu une flambée des cas de rougeole avec
plus de 680 cas et six (06) décès au cours du premier semestre de
l'année 2009. Pour la méningite, le district n'a pas franchi son
seuil d'alerte en 2010.
La situation des maladies à
éliminer/éradiquer a été marquée en
décembre 2008 par la confirmation d'un cas de poliomyélite.
Depuis 2001, le DSK n'a plus enregistré de cas de
dracunculose.
3.2.6.4. La situation de la Surveillance nutritionnelle dans
le DSK
L'état nutritionnel des mères est marqué
par des carences en micro nutriments. Ainsi, chez les FE, au cours de
l'année 2010, 114 cas d'anémie ont été
dépistés contre 25 cas en 2009.
Tableau II : Distribution des cas de
MAM, MAS et de faible poids à la naissance de 2009 et 2010 dans le
DSK
Indicateurs
|
2009
|
2010
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
MAM
|
2823
|
23,2
|
2750
|
22,2
|
MAS
|
195
|
1,67
|
479
|
4,1
|
FPN (<2500g)
|
283
|
4,26
|
288
|
4,34
|
Au cours de l'année 2010, 157 nouveaux cas d'anémie
et 01 cas de Xérophtalmie ont été diagnostiqués
chez les moins de cinq ans.
Tableau III :
Situation de la SN des enfants de moins de cinq ans de 2009 et
2010 dans le DSK en fonction des tranches d'âge
Tranches d'âge
|
2009
|
2010
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
0 à 11mois
|
55154
|
79,64
|
56584
|
79,5
|
12 à 23mois
|
12001
|
17,33
|
11899
|
16,72
|
24 à 59mois
|
2097
|
3,03
|
2688
|
3,78
|
La SN de ces enfants est faite essentiellement au cours de la
CNRSS. Cette consultation est réalisée dans tous les CSPS.
IV.
METHODOLOGIE
4.1. TYPE D'ÉTUDE
Il s'agit d'une étude transversale à
visée descriptive.
4.2. POPULATION D'ÉTUDE
Elle est constituée des agents de santé,
des parents d'enfants de moins de cinq ans, des ASC et des membres de COGES.
Ø Les Agents de santé :
î les ICP sont les premiers responsables des CSPS. Par
leurs connaissances, ils insufflent une Participation Communautaire (PC) et une
disponibilité du matériel indispensable à la SN. Ils sont
également des acteurs directs de la SN à travers la CC.
î Les agents en charge de la SN que sont les
Accoucheuses Auxiliaires/Accoucheuses Brevetées (AA/AB) et les Agents
Itinérants de Santé (AIS). Ce sont les agents les plus
impliqués dans les activités préventives et
promotionnelles en faveur des enfants de moins de cinq ans aussi bien en SA
qu'en stratégie fixe.
Ø Les parents des enfants de moins de cinq ans. Ce sont
les personnes à charge des enfants: père, mère, tuteur ou
tutrice de l'enfant.
Ø Les ASC. Ils sont, des acteurs communautaires, ceux
qui consacrent le plus de leur temps pour les activités en faveur de la
santé de leur communauté notamment en matière de SN des
enfants de moins de cinq ans.
Ø Les membres des COGES. Le COGES est l'interface entre
la communauté et la FS. A ce titre, ils sont chargés de la
mobilisation de la population en faveur de la SN. Pour ce faire, ils doivent
avoir des connaissances dans le domaine pour la réussite des
séances de sensibilisation.
Critères d'inclusion
Ø Pour les Agents de Santé
î Etre un ICP du DSK en poste depuis au moins une
année.
Ou
î Etre un agent en charge de la SN dans un CSPS du DSK
en poste depuis au moins 6 mois.
4.3. ECHANTILLON/ECHANTILLONNAGE
4.3.1.
Echantillon
La taille de l'échantillon est de 195 personnes qui se
repartissent comme suit :
ü Infirmiers Chef de Poste : 22
ü AIS : 21
ü AA/AB : 2 sur les 8 que compte le CSPS Urbain
et 21 pour les autres CSPS soit 23 agents
ü ASC : 44 soit 22 ASV et 22 AV
ü présidents de COGES : 21
ü mères ou pères d'enfant de moins de cinq
ans: 64
4.3.2.
Echantillonnage
4.3.2.1. Choix des formations sanitaires
Nous avons pris en compte
tous les 22 CSPS du DSK.
4.3.2.2. Le choix des villages
Dans chaque FS, nous avons procédé
à un échantillonnage aléatoire simple par tirage au sort
d'un village.
4.3.2.3. Le choix des agents de santé
ð Choix des ICP :
Nous avons retenu l'ensemble des ICP du DS.
ð Choix des agents en charge de la SN :
Nous avons retenu les 2 AA/AB commises à la SN au
moment de l'enquête au CSPS Urbain ainsi que l'ensemble des responsables
PEV et des responsables SMI des autres CSPS.
4.3.2.4. Le choix des membres de la communauté
ð Choix des membres de COGES :
A ce niveau, nous avons fait un choix raisonné et le
président du COGES qui en est le premier responsable a été
retenu.
ð Choix des ASC :
Dans chacun des villages échantillonnés, nous
avons retenu systématiquement l'ASV et l'AV.
ð Choix des parents :
- Détermination de la taille de
l'échantillon
La détermination du nombre de parents a
été faite en prenant en compte le fait qu'il faille un parent
(mère ou père ou tuteur) pour chaque enfant. Sachant que la
proportion des enfants de moins de cinq ans est estimée à
20,26%6 de la population, nous avons utilisé la formule
suivante pour déterminer la taille (n) de
l'échantillon :
n = Z² x P x Q / I²
Z = écart réduit;
P = Proportion des enfants de moins de cinq ans ;
Q = 1-P; I= Marge d'erreur
En prenant Z = 1,96; P =0,2026; Q =0,7974; I=10%.
n = (1,96)2 0,2026 x 0,7974
(0,1)2
n = 62,06. Considérant le risque de perte de fiche et
d'absence de certains parents, nous avons arrondi cet échantillon
à 64 parents d'enfant de moins de cinq ans.
- Choix des concessions
Dans chacun des villages retenus, l'enquêteur se place
au centre du village/secteur (lieux publics, bâtiments administratifs,
école, maison du chef, lieux de culte,...) et utilise la
méthode du stylo. Celle-ci consiste à jeter le stylo et suivre la
direction indiquée par la mine. L'enquête commence dans la
première concession rencontrée. Dans chaque cour, toutes les
mères d'enfants de moins de cinq ans sont retenues pour
l'entretien ; en l'absence de celle ci, c'est le père ou toute
autre adulte en charge de l'enfant au moment de l'enquête. Les
concessions avoisinantes ont été visitées jusqu'à
atteindre le nombre de parent voulu (Confère Annexe 2).
4.4. MÉTHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE COLLECTE
DES DONNÉES
4.4.1. Méthodes
Nous avons utilisé la méthode de
l'enquête.
4.4.2. Techniques et instruments de collecte des
données
Pour effectuer la collecte
des données, nous avons eu recours aux techniques et instruments
suivants :
4.4.2.1. Les techniques
Les techniques utilisées sont : l'entretien,
l'administration de question et l'observation non participative.
4.4.2.2. Les instruments de collecte de données
Pour la collecte des données, les outils suivants ont
été élaborés:
un guide d'entretien individuel. Il était
destiné aux ASC, aux membres des COGES et aux parents ou tuteurs des
enfants de moins de cinq ans en vue d'évaluer leurs connaissances et
pratiques en matière de SN.
un questionnaire auto administré. Il a servi à
apprécier les connaissances théoriques des agents de
santé sur la SN.
une liste de vérification. Elle a permis de recueillir
des informations sur la disponibilité et la qualité des
ressources matérielles.
Une échelle d'appréciation à 4 niveaux
pour apprécier les attitudes et habiletés des agents de
santé des CSPS en matière de SN.
4.4.3. Validation des
instruments de collecte de données
Pour valider les instruments nous avons effectué un
pré-test des outils. Ce test a eu lieu dans un DS de la même
région à savoir celui de BITTOU. Le but était
d'apprécier la compréhension des questions, de reformuler
certaines et d'en supprimer d'autres. Après le pré-test, les
outils ont été corrigés et soumis à l'approbation
de notre directrice de mémoire pour validation avant l'enquête.
4.5. DEROULEMENT DE L'ENQUETE
L'appui des agents de santé du DSK a été
sollicité pour l'enquête. Ainsi 5 Infirmiers du CMA, qui ne sont
pas impliqués dans les activités de SN, ont permis de la
réaliser. Ils ont été formés en un seul jour. La
formation a porté sur les objectifs, le but de l'étude et
l'harmonisation de la compréhension des questions.
La supervision a été assurée par
nous-même et le responsable du Centre d'information sanitaire et de
surveillance épidémiologique (CISSE) du DSK. L'enquête
s'est déroulée du 10 au 23 Juillet 2011 et a couvert tous les
CSPS publics du DSK.
L'administration des instruments s'est effectuée de la
manière suivante :
Les questionnaires auto-administrés ont
été remis aux ADS pour être remplis en une
journée.
L'observation des séances de SN a eu lieu au cours de
la CNRSS.
Les entretiens avec les membres de la communauté ont eu
lieu dans les différents villages retenus. Les questions ont par moment
été traduites en mooré.
4.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES
Notre étude n'a débuté que lorsque toutes
les formalités administratives ont été remplies, en
l'occurrence les autorisations d'enquête. Ainsi, nous avons obtenu
l'autorisation d'enquête N° 2010-1858/MS/RCES/DRS-CE de la part du
DRS du Centre-Est.
Avant l'inclusion de tout enquêté dans
l'étude, un consentement verbal et éclairé a
été requis. L'anonymat des sujets soumis à l'étude
et la confidentialité des informations recueillies ont été
respectés.
Tous les enquêteurs ont été
informés quant au respect strict de ces règles.
4.7. DIFFICULTES RENCONTREES
l'enquête proprement dite s'est déroulée
en pleine saison des pluies. Ainsi, les pluies et les travaux champêtres
n'ont pas favorisé un déroulement optimum de l'enquête.
4.8. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Les données collectées ont fait l'objet d'une
saisie et d'une analyse grâce au logiciel Epi info version 3.5.3. La mise
en page des résultats et la mise en forme ont été faites
à l'aide du logiciel Microsoft Word version 2007. Les graphiques ont
été faits à l'aide de Microsoft Excel version 2007. Nous
avons utilisé le test de (Chi-carré) avec un seuil de signification à 5%
pour les croisements des variables.
V. PRESENTATION DES
RESULTATS
Les résultats de l'enquête sont
présentés selon le plan suivant :
² Le niveau de réalisation de l'étude
² Les caractéristiques générales des
enquêtés
² les résultats relatifs aux compétences du
personnel
² les résultats relatifs aux facteurs liés
à la communauté
² les résultats relatifs aux ressources
matérielles
5.1. NIVEAU DE REALISATION DE
L'ETUDE
Tableau IV: Niveau
de réalisation de l'étude auprès des différents
groupes cibles prévus.
Cibles
|
Effectif prévu
|
Effectif réalisé
|
Taux de réalisation (%)
|
ASC
|
44
|
41
|
93,18
|
ICP
|
22
|
21
|
95,45
|
AA/AB
|
23
|
22
|
95,65
|
AIS
|
21
|
21
|
100
|
Président COGES
|
21
|
21
|
100
|
Parents
|
64
|
64
|
100
|
Total
|
195
|
190
|
97,44
|
Lors de notre passage dans les villages retenus, 3 ASC
étaient absents. De même, 1 AA n'a pas rendu le questionnaire
auto-administré. Pour les ICP, 1 d'entre eux ne répondait pas aux
critères d'inclusion dans l'étude parce qu'il avait moins d'un an
d'ancienneté dans le service. L'ensemble des parents rencontrés
était des mères d'enfant de moins de cinq ans.
Le niveau de réalisation de l'étude est de
97.44%.
5.2.
CARACTERISTIQUES GENERALES DES ENQUETES
5.2.1. Caractéristiques sociodémographiques
5.2.1.1. L'âge des parents
Graphique 1 :
Distribution des parents d'enfant de moins de cinq ans selon l'âge
Sur les 64 parents enquêtés, 31 ont moins de 25
ans.
La moyenne d'âge des parents est de 25.55 ans avec un
écart type de 5.65 ans.
5.2.1.2. Le niveau d'instruction
y Des parents
Tableau V :
Répartition des parents enquêtés selon le niveau
d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Aucun
|
53
|
82,81
|
Alphabétisé
|
3
|
4,69
|
Primaire
|
7
|
10,94
|
Secondaire
|
1
|
1,56
|
Total
|
64
|
100
|
(n=64)
Sur les 64 parents, 53 soit 82,8% n'ont aucun niveau
d'instruction.
y Des ASC
Tableau VI :
Répartition des ASC selon le niveau d'instruction
(n=41)
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Aucun
|
29
|
70,73
|
alphabétisé
|
10
|
24,39
|
Primaire
|
2
|
4,88
|
Total
|
41
|
100
|
Des 41 ASC, 29 soit 70,73% n'ont aucun niveau
d'instruction.
y Des présidents de COGES
Tableau VII :
Répartition des présidents de COGES selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Aucun
|
6
|
28.57
|
Alphabétisé
|
3
|
14.29
|
Primaire
|
11
|
52.38
|
Secondaire
|
1
|
4.76
|
Total
|
21
|
100
|
(n=21)
Six des présidents de COGES (28.57%) n'ont aucun niveau
d'instruction.
5.2.1.3. Distance entre le domicile des parents et le
CSPS
Tableau VIII :
Répartition des parents enquêtés selon la distance d'avec
leur CSPS de référence
Distance d'avec le CSPS (Km)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-4
|
24
|
37,50
|
5-9
|
34
|
53,13
|
10-14
|
4
|
6,25
|
15 et plus
|
2
|
3,12
|
Total
|
64
|
100
|
(n=64)
Des 64 parents interviewés, 24 soit 37,5%
résident à moins de 5 Km du CSPS et 9, 37% à 10 Km et
plus. La distance moyenne calculée des villages au CSPS est de 5,09 Km
avec un écart type de 4,84 Km.
5.2.1.4. Profession des parents
Sur l'ensemble des parents interviewés, 62 soit 98,88%
sont des ménagères et seules 2 d'entre elles (1,12%) sont des
commerçantes.
5.2.1.5. Ethnie des parents
n=64
Graphique 2 :
Répartition des parents enquêtés selon l'ethnie
De ce graphique, il ressort que les mères sont
principalement de 3 ethnies dont la plus représentée est celle
des mossis (70,31%).
5.2.1.6. Régime matrimonial des
parents
L'ensemble des parents enquêtés est marié.
De ces parents, 35 soit 54,69% sont mariés sous le régime de
monogamie et 29 soit 45,31% sous le régime de polygamie.
5.2.1.7. Age du dernier enfant des parents
Tableau IX :
Répartition des parents enquêtés selon l'âge de leur
dernier enfant
(n=64)
Age des derniers enfants (Mois)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-11
|
18
|
28,13
|
12-23
|
34
|
53,13
|
24-59
|
12
|
18,74
|
Total
|
64
|
100
|
Pour 81,25 % des parents, leur dernier enfant a moins de 2
ans.
5.2.1.8. Nombre d'enfant des parents
Parmi les 64 parents, 26 ont moins de 3 enfants, 32 entre 3
et 5 enfants et 6 parents soit 9,37 ont 6 enfants et plus.
5.2.1.9. Ancienneté en qualité d'acteur
communautaire
y Des ASC
Tableau X :
Répartition des ASC selon leur ancienneté
(n=41)
Ancienneté (Année)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-5
|
4
|
9,76
|
6-10
|
24
|
58,54
|
11 et plus
|
13
|
31,71
|
Total
|
41
|
100
|
Sur les 41 ASC, 24 (58,54%) ont une ancienneté comprise
entre 6 et 10 ans. Le plus récent ASC a 3 ans et le plus ancien 16 ans.
L'ancienneté moyenne est de 9.42 ans avec un Ecart type de 3.08
ans.
y Des présidents de COGES
Tableau XI :
Répartition des présidents de COGES selon leur
ancienneté dans la fonction
(n=21)
Ancienneté
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-2
|
1
|
4.76
|
3-6
|
18
|
85.72
|
7 et plus
|
2
|
9.52
|
Total
|
21
|
100
|
Sur les 21 présidents de COGES, 2 soit 9,52% assurent
cette fonction depuis plus de 6 ans.
5.2.2. Caractéristiques socioprofessionnelles
5.2.2.1. Qualification
y Des ICP
Les ICP interviewés sont constitués de 15 IDE
(71,43%) et de 6 IB (28,57%).
y Des agents en charge de la SN
Tableau XII :
Répartition des agents en charge de la SN selon leur qualification
professionnelle
(n=43)
Qualification
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
AIS
|
21
|
48,84
|
AA
|
20
|
46,51
|
AB
|
2
|
4,65
|
Total
|
43
|
100
|
Il ressort de ce tableau que le personnel chargé de la
SN est constitué principalement d'agents de première ligne qui
représentent 95,35%.
y Des ASC
Sur les 41 ASC, 21 soit 51,21% sont des ASV et 20 soit 48,79%
sont des AV.
5.2.2.2. Ancienneté dans le poste
y Des ICP
Tableau XIII :
Répartition des ICP selon leur ancienneté dans le poste
Ancienneté dans le poste
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-2 ans
|
14
|
66,66
|
3-5 ans
|
4
|
19,05
|
6-10 ans
|
3
|
14,29
|
Total
|
21
|
100
|
(n=21)
Pour 14 des ICP, l'ancienneté dans le poste est
comprise entre 0 et 2 ans. L'ancienneté moyenne des ICP est de 33.33
mois avec un écart type de 31.24 mois.
y Des agents en charge de la SN
Tableau XIV :
Répartition des agents selon leur ancienneté au poste
(n=43)
Ancienneté dans le poste
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
0-2 ans
|
18
|
41,86
|
3-5 ans
|
16
|
37,21
|
6-10 ans
|
9
|
20,93
|
Total
|
43
|
100
|
Les agents en charge de la SN ont une ancienneté
moyenne dans le poste de 33.88 mois avec un écart type 23.05 mois.
5.2.2.3. Fonctions d'appui aux
compétences
y Des agents en charge de la SN
Sur les 43 agents, 41 soit 95.34% ont déclaré
avoir été formés en SN. La durée moyenne du temps
écoulé depuis la dernière session de formation est de
18.61 mois avec un écart type de 14.71 mois.
En matière de supervision, 34 sur les 43 agents
(79,07%), ont dit avoir reçu une supervision. Et, 55.90% de ces
supervisions étaient intégrées contre 44,10% de
supervision spécifique à la SN.
y Des ICP
En matière de SN, 16 des 21 ICP (76.19%) ont
déclaré avoir été formés/recyclés. La
durée moyenne de temps écoulé depuis la dernière
session de formation est de 39.50 mois avec un écart type de 24.20 mois.
Pour ce qui est de la supervision, 17 des ICP (80.95%) ont dit en avoir
reçue. Pour 64,71% des ICP Il s'est agi de supervision
intégrée et pour 35,29% de supervision spécifique à
la SN.
5.3. COMPETENCES DU
PERSONNEL DE SANTE
5.3.1. Compétences des agents en charge de la SN
5.3.1.1. Les connaissances des agents sur la SN
y Définition de la SN
Parmi les 43 agents en charge de la SN, 37 ont proposé
une définition de la SN.
Tableau XV:
Répartition des agents selon les définitions de la SN
proposées
(n=37)
Définition de la SN
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Suivi des pesées et la vaccination
|
10
|
27,03
|
Suivi du poids/taille des enfants en les comparant à des
normes pour prendre des décisions
|
7
|
18,92
|
Prise en charge d'un enfant malnutri pour corriger son
état
|
3
|
8,11
|
Suivi de l'état nutritionnel, du staturo-pondéral,
psychomoteur et de la vaccination de l'enfant
|
5
|
13,51
|
Appréciation mensuelle de l'état nutritionnel
|
2
|
5,41
|
Suivi de la croissance du NRSS et du jeune enfant
|
4
|
10,81
|
Ensemble des soins donnés à un enfant pour lui
procurer un bon développement staturo-pondéral
|
2
|
5,41
|
Amélioration de l'état de santé de la
communauté en réduisant la morbidité/mortalité dues
à la malnutrition
|
1
|
2,70
|
Sélection des enfants ayant un poids/taille faible, les
classer et prendre une décision
|
3
|
8,11
|
Total
|
37
|
100
|
Pour 10 des agents (27,03%), la SN est la prise du poids de
l'enfant et sa vaccination. Sept agents (18,92%) ont défini la SN comme
la prise des mesures anthropométriques et leur comparaison avec des
normes en vue d'une intervention.
y Rythme de la SN
Tableau XVI :
Répartition des agents en charge de la SN en fonction du rythme de SN
proposé pour chaque âge
(n=43)
Age de l'enfant
|
Rythme de SN
|
Total
|
Une fois par mois
|
Une fois tous les 2 mois
|
Une fois tous les 3 mois
|
Une fois tous les 4 mois
|
Une fois tous les 5 mois
|
Une fois tous les 6 mois
|
Aucune proposition
|
0 à 12 mois
|
42
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
43
|
13 à 24 mois
|
3
|
34
|
3
|
-
|
-
|
-
|
3
|
43
|
de 25 à 36mois
|
3
|
7
|
24
|
1
|
1
|
2
|
5
|
43
|
de 37 à 59mois
|
3
|
7
|
3
|
2
|
-
|
23
|
5
|
43
|
Sur l'ensemble des agents, 2 ont proposé une
consultation de SN tous les 4 mois après le 3e anniversaire
de l'enfant.
y mesures anthropométriques
Les mesures anthropométriques citées par les 43
agents en charge de la SN sont précisées dans le graphique
suivant.
Graphique 3:
Répartition des agents selon les mesures anthropométriques
énumérées
La mesure la plus citée par les enquêtés
est le PBMH.
y Interprétation de l'allure des
courbes
Sur les 43 agents, 42 ont interprété une courbe
ascendante comme signe d'une bonne croissance et 1 agent comme signe de
danger.
La courbe en plateau a été
interprétée comme signe de danger par 38 agents soit 88,37 et
comme signe de gravité par 5 agents (11,63%).
Parmi les 43 agents, 32 représentant 74,42% ont
trouvé qu'une courbe descendante traduisait un signe de gravité
et pour 11 des agents elle traduit un signe de danger.
En vu d'explorer une éventuelle relation entre
l'interprétation de l'allure des courbes et la qualification des agents,
un regroupement a été fait et le tableau suivant obtenu :
Tableau XVII :
Relation entre l'interprétation de l'allure de la courbe de croissance
et la qualification de l'agent
(n=43)
Qualification
|
Bonne interprétation des courbes de
croissance
|
Total
|
Oui
|
Non
|
AA/AB
|
17
|
5
|
22
|
AIS
|
14
|
7
|
21
|
Total
|
31
|
12
|
43
|
2 (Pearson)=0.60 ddl=1
p=0.4383
Ce tableau montre que 77,27% des accoucheuses ont une bonne
interprétation des différentes courbes contre 66,67% chez les
AIS. Avec un Chi-2 à ddl1 de 0,60 et p>0,05, la différence
entre les 2 proportions n'est pas statistiquement significative.
y Connaissances des indices
Sur les 43 agents interviewés, 13 personnes soit 30.23%
ont cité à la fois les indices P/A, P/T et T/A et 30 agents ont
fait ressortir 1 ou 2 des 3 indices.
y Maladies nutritionnelles recherchées chez les
enfants de moins de cinq ans
parmi les 43 agents en charge de la SN enquêtés,
41 ont cité des affections nutritionnelles à rechercher au cours
de la SN.
Tableau XVIII:
Fréquence des maladies nutritionnelles citées par les
agents en charge de la SN
(n=41)
Maladies nutritionnelles recherchées
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Anémie
|
2
|
4,88
|
Avitaminoses
|
4
|
9,76
|
MAM-MAS
|
5
|
12,20
|
Paludisme-Pneumonie-Candidose buccale-Diarrhée-Rougeole
|
6
|
14,63
|
Kwashiorkor
|
25
|
60,98
|
Marasme
|
31
|
75,61
|
Le Kwashiorkor et le marasme sont les principales maladies
citées par les agents respectivement à 60,98% et 75,61%.
y Le rythme d'administration de la vitamine A à
titre préventif
Le rythme de 2 fois par an pour l'administration de la
Vitamine A a été donné par 26 agents soit 60.47%. Pour 10
autres agents, la Vitamine A doit être administrée une fois par an
et une fois par trimestre selon 7 agents.
y Organisation de causeries
Presque tous les agents, 42 (97.67%) ont dit organiser des
causeries à l'intention des parents.
Les thèmes les plus abordés au cours des
causeries sont énumérés dans le graphique ci-dessous.
Graphique
4 : Fréquence des principaux thèmes
abordés au cours des causeries
La CNRSS comme thème de causerie a été
évoquée par 29 des 42 agents enquêtés.
y Elaboration d'un programme de causerie
Parmi les 42 agents qui organisent les causeries, 21.43% ont
déclaré ne pas élaborer de programme à cet effet.
y Organisation des séances de
démonstration de bouillie enrichie
Sur les 42 agents, 6 (13.95%) ont dit organiser des
séances de démonstration de bouillie enrichie dont ils
apprécient positivement les résultats.
y Raisons de non réalisation des séances
de démonstration
Plusieurs raisons justifieraient selon les 37 autres agents,
l'absence de démonstration de bouillie enrichie. Ainsi, l'insuffisance
de ressources (matériel, ingrédients, finances) ont
été citées par 30 agents soit 81,08%. De même, 4
agents soit 10,81% et 3 soit 8,11% ont cité respectivement la faible
mobilisation des mères et l'absence de local.
5.3.1.2. Les difficultés mentionnées par le
personnel de santé
y Par les agents en charge de la SN
Tableau
XIX : Fréquences des difficultés
évoquées par les agents en charge de la SN
(n=43)
Difficultés évoquées
|
Fréquence relative (%)
|
L'absence d'aliments pour malnutris (F75/F100)
|
2,33
|
La fourniture des ingrédients pour les
démonstrations culinaires par les mères
|
2,33
|
L'exclusion des séances de démonstration des
mères qui n'ont pas apporté des ingrédients
|
2,33
|
L'analphabétisme de la communauté
|
23,26
|
l'insuffisance de ressources
matérielles/financières
|
23,26
|
L'absence de local et de matériel de
dépistage
|
53,49
|
La difficulté pour la PEC et le suivi des cas
dépistés
|
62,79
|
La désertion de la SN par les mères après
la fin du calendrier vaccinal
|
83,72
|
Le manque de motivation pour les agents de santé
|
86,05
|
Le manque de ressources pour la démonstration de
bouillie enrichie
|
97,67
|
Les principales difficultés évoquées sont
par ordre de fréquence le manque de ressources pour la
démonstration de bouillie enrichie, le manque de motivation, la faible
mobilisation de la communauté.
y Par les ICP
Tableau XX :
Fréquence des difficultés évoquées par les ICP
(n=21)
Difficultés
|
Fréquence relative (%)
|
Absence de programme spécifique SN
|
4,76
|
Analphabétisme des mères
|
52,38
|
Désintéressement des pères
|
66,67
|
Insuffisance de formation du personnel
|
90,48
|
Absence de matériel (boîte à image,
pèse bébé, table examen)
|
100
|
Rupture des vivres PAM
|
100
|
Les difficultés les plus évoquées par les
ICP sont la rupture des vivres PAM, l'absence de matériel et
l'insuffisance de formation du personnel.
5.3.1.3. Les suggestions du personnel de santé
y Les agents en charge de la SN
Tableau XXI:
Fréquence des suggestions émises par les agents en charge de la
SN
(n=43)
Suggestions des agents
|
Fréquence relative (%)
|
Construire des CREN
|
9,30
|
La construction des locaux pour les séances de
causerie
|
53,49
|
La dotation des FS en matériel audio visuel pour la
sensibilisation et matériel de dépistage (toises, balances)
|
53,49
|
La promotion de farine enrichie
|
74,42
|
La formation/recyclage les ADS
|
83,72
|
La motivation des ADS
|
95,35
|
La dotation des FS en vivres pour les séances de
démonstration et pour encourager les mères
|
97,67
|
Les suggestions les plus récurrentes sont la dotation des
FS en vivres, la motivation des ADS, la formation/recyclage et la promotion de
farine enrichie pour bouillie.
y Les ICP
Tableau XXII :
Fréquence des suggestions émises par les ICP
(n=21)
Suggestions
|
Fréquence relative (%)
|
L'élaboration d'un programme spécifique SN
|
4,76
|
La construction des cases PSP
|
9,52
|
La vulgarisation des farines enrichies (vente au DRD)
|
90,48
|
La dotation des FS en matériel et en vivres
|
100
|
La formation /recyclage des ADS (Nutrition et PCIME) et la
motivation des ASC
|
100
|
Le renforcement de la formation de base du personnel
|
100
|
Tous les ICP ont suggéré la dotation en
matériel/vivres, la formation des agents de santé ainsi que la
motivation des ASC.
5.3.2. Attitudes et
habiletés des agents
L'observation de la prestation de SN s'est faite en suivant la
consultation d'au moins 3 enfants par FS. Une moyenne a été faite
par FS. Le niveau attendu de performance est de 8/10 soit 80%.
5.3.2.1. L'Accueil
Tableau XXIII :
Résultats issus de l'observation de l'accueil
(n=22)
Eléments d'appréciation
|
score atten-du
|
score atteint par FS
|
ACCUEIL
|
|
FS 1
|
FS 2
|
FS 3
|
FS 4
|
FS 5
|
FS 6
|
FS 7
|
FS 8
|
FS 9
|
FS 10
|
FS 11
|
FS 12
|
FS 13
|
FS 14
|
FS 15
|
FS 16
|
FS 17
|
FS 18
|
FS 19
|
FS 20
|
FS 21
|
FS 22
|
Existence d'un local
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Propreté du local
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Disponibilité de sièges suffisants
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Salutation ou réponse aux salutations
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Invitation des mères à s'assoir
|
1
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Demande l'objet de la visite
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Demande le carnet
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Traite la mère avec respect
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Détermination de la prochaine visite
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
Négociation le RDV
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Remercie la mère
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
10
|
6
|
6
|
6,5
|
6
|
6
|
6
|
6,5
|
6
|
6
|
7
|
6
|
6
|
6,5
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
Le meilleur score obtenu en accueil est de 7/10 soit une
performance de 70%. Elle a été réalisée par la FS
10.
5.3.2.2. L'Interrogatoire
Tableau XXIV:
Résultats issus de l'observation de l'interrogatoire
(n=22)
Eléments d'appréciation
|
score attendu
|
score atteint par FS
|
INTERROGATOIRE
|
|
FS 1
|
FS 2
|
FS 3
|
FS 4
|
FS 5
|
FS 6
|
FS 7
|
FS 8
|
FS 9
|
FS 10
|
FS 11
|
FS 12
|
FS 13
|
FS 14
|
FS 15
|
FS 16
|
FS 17
|
FS 18
|
FS 19
|
FS 20
|
FS 21
|
FS 22
|
l'Etat civil
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
l'alimentation
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
2
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
le statu Vaccinal
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
L'état de supplémentation en Vitamine A
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
10
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
2
|
2
|
6
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
2
|
Les niveaux de performance en interrogatoire dans le cadre de
la SN vont de 20 à 60%. Les performances de 60% ont été
obtenues par les FS 5, 8, 13 et 21.
5.3.2.3. La Procédure de prise et
interprétation des mesures
Tableau XXV :
Résultats issus de l'observation de la prise et interprétation
des mesures anthropométriques
(n=22)
Eléments d'appréciation
|
Score attendu
|
Score atteint par FS
|
PROCEDURE DE PRISE ET INTERPRETATION DES
MESURES
|
|
FS 1
|
FS 2
|
FS 3
|
FS 4
|
FS 5
|
FS 6
|
FS 7
|
FS 8
|
FS 9
|
FS 10
|
FS 11
|
FS 12
|
FS 13
|
FS 14
|
FS 15
|
FS 16
|
FS 17
|
FS 18
|
FS 19
|
FS 20
|
FS 21
|
FS 22
|
Fait déshabiller l'enfant
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Fait l'inspection de l'enfant
|
0,5
|
0
|
0,5
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
Fait la palpation de l'enfant
|
0,5
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,5
|
0
|
0
|
Tare les balances
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Mesure la taille
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mesure le poids
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Mesure le PBMH
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Inscrit les mesures
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Trace courbe
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Classe l'enfant
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
Administre le ou les vaccins
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0
|
Administre la Vitamine A
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
administre du Fer
|
0,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
10
|
5
|
8
|
5,5
|
6
|
4
|
4
|
8
|
5
|
4
|
4
|
4
|
4
|
5
|
4
|
5
|
5
|
4
|
4
|
5
|
6
|
5
|
3,5
|
Sur les 22 FS, 2 soit 9.09% ont atteint le niveau de 80%.
5.3.2.4. Le counseling
Tableau XXVI :
Résultats issus de l'observation du counseling
(n=22)
Eléments d'appréciation
|
Score Atten-du
|
Score atteint par FS
|
Counseling
|
|
FS 1
|
FS 2
|
FS 3
|
FS 4
|
FS 5
|
FS 6
|
FS 7
|
FS 8
|
FS 9
|
FS 10
|
FS 11
|
FS 12
|
FS 13
|
FS 14
|
FS 15
|
FS 16
|
FS 17
|
FS 18
|
FS 19
|
FS 20
|
FS 21
|
FS 22
|
Donne des informations sur l'état nutritionnel
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Explique l'allure de la courbe
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Donne des conseils à la mère selon l'état de
l'enfant
|
4
|
0
|
4
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
4
|
0
|
Fait une démonstration de bouillie enrichie
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
10
|
0
|
5
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4
|
4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
0
|
4
|
0
|
Les niveaux de performance pour ce qui est de la CCC vont de 0
à 50 %. La FS 2 a atteint un niveau de performance de 50%.
5.3.3. Organisation
des activités de SN
y Existence d'un poste de SN
Pour l'avis de l'ensemble des ICP, leur FS ne dispose pas d'un
poste spécifique à la SN.
y Qualification des agents chargés des
activités de SN
Graphique 5:
Fréquence de la qualification des agents réalisant la SN dans les
CSPS
Pour 11 ICP soit 52.38%, tous les agents du CSPS
réalisent les activités de SN.
y Prise en compte de la SN dans le PDA
Tous les ICP ont déclaré avoir un plan d'action
pour 2011.
Pour 19 des ICP représentant 90.48%, leur PDA comporte
des activités en rapport avec la SN.
y Organisation des séances de
causeries-débats
Tous les ICP ont déclaré organiser des
séances de sensibilisation à l'intention des parents.
Selon tous les ICP, le PEV et la CNRSS sont les thèmes
les plus développés au cours de ces séances de
sensibilisation.
y Organisation d'activités de SN en SA
Treize des 21 ICP soit 61.90% ont déclaré mener
des activités de SN en SA.
Il s'agit pour l'ensemble de ces ICP, des séances de
sensibilisation.
Sur les 13 ICP, 11 soit 84,62% ont déclaré
disposer de programme à cet effet.
Les principales raisons évoquées par ceux qui
ne les mènent pas sont regroupées dans le graphique ci-dessous.
Graphique 6:
Répartition des ICP selon les raisons de non réalisation de la
SN en SA
Les raisons essentielles évoquées par les ICP
sont l'insuffisance de ressources matérielles et humaines.
y les occasions de SN des enfants de moins de cinq ans
L'ensemble des occasions de SN évoquées est
illustré dans le graphique suivant.
Graphique 7:
Répartition des ICP selon les occasions de SN dans les CSPS
Tous les ICP ont cité la CRNSS comme occasion de SN.
5.4. FACTEURS LIES
A LA COMMUNAUTE
5.4.1. Connaissances et comportements des parents en
matière de SN
5.4.1.1. Les connaissances des parents
y Sur l'existence de la SN
Parmi les 64 parents rencontrés, 2 soit 3,12% ont
déclaré ne pas avoir entendu parler de SN des enfants.
y Sur l'intérêt de la SN
Des parents qui ont entendu parler de la SN, 28 (45,16%) ont
dit qu'elle permet de détecter la malnutrition. Pour 34 d'entre eux
(54,84%), elle permet de vacciner l'enfant et voir son poids.
y Sur l'âge de début
Un peu plus de la moitié des parents (56.5%) ont
cité la naissance comme âge de début de la SN.
y Sur l'âge de fin de la SN
Pour l'âge d'arrêt de la SN, 17 parents soit
27.42% ont fait mention de l'âge de cinq ans.
Ainsi, 10 parents (16.13%) ont évoqué la
naissance comme âge de début et 5 ans comme celui de la fin de la
SN.
En voulant savoir s'il existe un lien entre cette connaissance
et l'âge des parents, nous avons obtenu le tableau suivant :
Tableau XXVII :
Relation entre la connaissance de l'âge de début et de fin et
l'âge des parents
(n=62)
Tranches d'âge des parents
|
Connaissance de l'âge de
début et de fin de la SN
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Moins de 20 ans
|
6 (37,5%)
|
10
|
16
|
20 ans et plus
|
4 (8,70%)
|
42
|
46
|
Total
|
10
|
52
|
62
|
Fisher exact =0.0139 ddl=1
La différence entre la proportion des parents de moins
de 20 ans connaissant la période de SN et celle des parents
âgés de 20 ans et plus est statistiquement significative
(p<0,05).
y Cibles de la SN
Parmi les 62 parents, 17 soit 27,42% ont évoqué
les enfants de 0 à 5 ans comme les cibles de la SN.
5.4.1.2. Les comportements des parents en matière de
SN
y Fréquentaton des services de SN
Plus de la moitié des parents soit 33
représentant 51.56% ont déclaré conduire leur dernier
enfant à la SN.
Nous avons voulu savoir s'il existe un lien entre cette
fréquentation des services de SN et certaines caractéristiques
sociodémographiques des parents. Nous avons alors obtenu les tableaux
suivants :
Tableau XXVIII :
Relation entre la fréquentation des services de SN et l'âge des
enfants
(n=64)
Tranches d'âge
|
Fréquentation
|
Total
|
Oui
|
non
|
Moins de 12 mois
|
16
|
2
|
18
|
12 à 23 mois
|
14
|
20
|
34
|
24 mois et plus
|
3
|
9
|
12
|
Total
|
33
|
31
|
64
|
2 (Pearson)= 14.90
ddl= 2 p=0.0005
Nous avons obtenu un Chi-2 à ddl=2 de 14,90 avec
p<0,05.
Tableau XXIX :
Relation entre la fréquentation des services de SN et la distance entre
le domicile et le CSPS
(n=64)
Distance d'avec la FS
|
Fréquentation
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Moins de 5Km
|
23
|
1
|
24
|
5Km et plus
|
10
|
30
|
40
|
Total
|
33
|
31
|
64
|
2 (Pearson)=30.13 ddl=1
p<10-7
Il ressort de ce tableau que la proportion des parents
résidents à moins de 5 Km du CSPS et fréquentant les
services de SN est de 95,83% contre 25% pour ceux à 5 Km et plus. La
différence entre les 2 proportions est statistiquement significative
avec un p<0,05.
Tableau XXX :
Relation entre la fréquentation des services de SN et le nombre d'enfant
dans la famille
(n=64)
Nombre d'enfant
|
Fréquentation
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Moins de 3 enfants
|
20
|
6
|
26
|
Trois enfants et plus
|
13
|
25
|
38
|
Total
|
33
|
31
|
64
|
2 (Pearson)=11.28 ddl=1
p=0,0007
Des parents ayant moins de 3 enfants, 76,92%
fréquentent les services de SN contre 34,21% chez ceux qui ont au moins
3 enfants. Avec un Chi-2 à ddl 1 de 11,28, la différence entre
les 2 proportions est statistiquement significative
(p<0,05).
Pour ce qui est du niveau d'instruction des parents, la
variable « niveau d'instruction » a été
codifiée en variable bimodale à savoir les « Non
instruits » constitués des enquêtés qui sont non
alphabétisés/non scolarisés et les «instruits »
qui regroupent ceux qui ont fait des études primaires, secondaires et
les alphabétisés. Le croisement donne alors, les résultats
suivants :
Tableau XXXI :
Relation entre la fréquentation des services de SN et le niveau
d'instruction des parents
(n=64)
Niveau d'instruction des parents
|
Fréquentation de la SN
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Instruits
|
10 (90,91%)
|
1
|
11
|
Non instruits
|
23 (43,40%)
|
30
|
53
|
Total
|
33
|
31
|
64
|
2 (Pearson)=8.23
ddl=1 p=0.0041
Avec un Chi-2 à ddl 1 de 8,23 Il y a un lien
statistiquement significatif entre la fréquentation des services de SN
et le niveau d'instruction des parents (P<0.05).
y Raisons de non fréquentation
Le graphique suivant présente les différentes
raisons évoquées par les parents qui ne fréquentent pas
les services de SN.
Graphique
8 : Répartition des parents selon les
raisons de non fréquentation évoquées
L'éloignement est la raison la plus avancée par
les parents (65.52%).
y Age du début du suivi de l'enfant et
périodicité
Pour 31 des parents (93,93%), le suivi nutritionnel de leur
enfant a commencé dès son 1er mois et pour les 2
autres, il a débuté à 2 mois.
La périodicité du suivi des enfants a
été mensuelle selon les 33 parents.
y Age d'arrêt de la SN
Pour les parents fréquentant les services de SN, 24
soit 72.73% ont déclaré y conduire toujours leur enfant. Les 9
autres parents (27.27%) ont dit avoir arrêté le suivi de leur
enfant avant leur cinquième anniversaire.
y Raisons de l'arrêt précoce
Pour 7 des 9 parents (77,78%) la fin de la vaccination a
constitué la raison d'arrêt. Pour les 2 autres parents (22,22%),
la raison fut la fin de la pesée.
Le croisement entre l'arrêt précoce de la SN et
certaines caractéristiques des parents nous donne les tableaux
suivants :
Tableau XXXII :
Relation entre l'arrêt précoce de la SN et la distance entre le
domicile et le CSPS
(n=33)
Distance entre le domicile et le CSPS
|
Arrêt précoce de la SN
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Moins de 5 Km
|
3 (12,50%)
|
21
|
24
|
5 Km et plus
|
6 (66,67%)
|
3
|
9
|
Total
|
9
|
24
|
33
|
Fisher exact= 0.0046 ddl=1
Il y a un lien statistiquement significatif entre la distance
du domicile familial d'avec le CSPS et l'arrêt précoce de la SN de
l'enfant (p<0,05).
Tableau XXXIII:
Relation entre l'arrêt précoce de la SN et le niveau d'instruction
des parents
(n=33)
Niveau d'instruction des parents
|
Arrêt précoce de la SN
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Instruits
|
0
|
10
|
10
|
Non instruits
|
9
|
14
|
23
|
Total
|
9
|
24
|
33
|
Fisher exact =0.0212 ddl=1
Il y a un lien statistiquement significatif entre le niveau
d'instruction des parents et l'arrêt précoce de la SN de l'enfant
(P<0.05).
y Application des conseils
Les parents fréquentant les services de pesées
ont déclaré y recevoir des conseils nutritionnels. Ces conseils
portent surtout sur le mode d'alimentation des enfants et l'hygiène
alimentaire.
Sur les 33 parents, 5 ont déclaré parvenir
à appliquer ces conseils.
Ceux qui n'y arrivent pas ont mentionné comme raisons,
l'insuffisance de moyen (81,13%) et les difficultés pour trouver les
ingrédients (18,87%).
y Appréciation des activités de
SN
Sur 25 parents, 13 ont dit avoir apprécié les
conseils qu'ils ont reçus des agents soit 52%, 9 (36%) ont
apprécié la disponibilité des agents de santé et 3
(12%) le comportement des agents à leur endroit.
Ils ont déploré l'utilisation d'une même
culotte pour la prise du poids des enfants (32%) et le long temps d'attente
(68%).
y Suggestions des parents
Tableau XXXIV :
Fréquence des différentes suggestions des parents
(n=25)
Suggestions des parents
|
Fréquence relative (%)
|
La mise à la disposition de toutes femmes enceintes
des SMI
|
12,00
|
L'utilisation d'une culotte par enfant pour la prise du
poids
|
32,00
|
La réalisation de la SN au quotidien au niveau des CSPS
et au cours des sorties dans les villages.
|
80,00
|
La mise à la disposition des mères de la farine
enrichie pour la bouillie des enfants
|
92,00
|
Les suggestions qui reviennent le plus souvent sont la mise
à la disposition des mères de la farine enrichie et la
réalisation de la SN au quotidien ainsi qu'en SA.
5.4.2.
Connaissances des acteurs communautaires
y Existence de la SN
Les 41 ASC ont dit connaitre l'existence de la SN. Presque
tous (95,12%) la définissent comme le suivi du poids de l'enfant.
Les 21 présidents de COGES enquêtés ont,
eux aussi, déclaré connaitre l'existence de la SN.
y Intérêt de la SN
Pour 34 ASC (82,93%), la SN permet de détecter les
maladies nutritionnelles et 7 autres ont déclaré qu'elle permet
la vaccination des enfants.
Pour 3 des présidents de COGES, la SN permet la
vaccination des enfants.
y Sur l'âge de début
Un peu plus de la moitié des ASC (53,7%) ont
déclaré que la SN doit commencer dès la naissance de
l'enfant.
La plupart des présidents de COGES interviewés
ont cité la naissance comme l'âge de début de la SN
(71.43%).
y Sur l'âge d'arrêt de la SN
Tableau XXXV:
Répartition des ASC selon les âges d'arrêt de la SN
énumérés
(n=41)
Périodes
énumérées
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
1 an
|
10
|
24,4
|
2 ans
|
6
|
14,6
|
5 ans
|
25
|
61,0
|
TOTAL
|
41
|
100
|
L'âge de cinq ans a été
préconisé par 25 ASC (61,00%) pour l'arrêt de la SN.
y Cibles de la SN
Sur les 41 ASC, 25 soit 60,98% ont reconnu les enfants de
moins de cinq ans comme étant les cibles de la SN.
Sur les 21 présidents de COGES, 15 ont
déclaré que les enfants de moins de cinq ans sont les cibles de
la SN.
y Sur les signes de malnutrition
Presque tous les ASC (91,12%) ont cité des signes
cliniques rencontrés fréquemment en cas de malnutrition chez les
enfants de moins de 5 ans. Ainsi, l'amaigrissement a été
cité dans 73,17% des cas et les oedèmes dans 36,59%.
y Fonction d'appui aux compétences
En matière de PCIME communautaire, 40 parmi les ASC
soit 97,56% ont déclaré avoir été formés.
Sur l'ensemble des ASC, 22 (53.66%) ont déclaré
avoir été formés sur la détection de la
malnutrition.
Tous les 21 présidents de COGES ont dit avoir
été formés en gestion des CSPS.
5.4.2.1. Les activités de SN réalisées
par les acteurs communautaires
y Organisation des séances de sensibilisation
sur la SN
Parmi les ASC, 4 (9,8%) ont dit organiser des séances
de sensibilisation sur la SN.
Les thèmes les plus abordés porteraient surtout
sur la malnutrition et ses conséquences.
Les 37 autres ASC ont évoqué les raisons
suivantes qui entraveraient la pratique de la CCC : une insuffisance
d'outil, un manque d'intérêt des mères et une mobilisation
difficile de la population.
Deux des présidents de COGES (9.52%) ont
déclaré organiser des causeries éducatives.
Ces causeries prendraient en compte la SN avec comme
thèmes l'AME, l'Alimentation complémentaire et la
récupération nutritionnelle.
y Organisation des VAD sur les pratiques familiales
clefs
Sur les 41 ASC, 11 soit 26,83% ont déclaré faire
des VAD.
Pour ceux-ci, les thèmes qu'ils abordent le plus avec
les parents sont l'AME et l'hygiène alimentaire.
Le thème sur l'AME, obtiendrait selon les 11 ASC, le
plus l'assentiment des parents.
Pour ceux qui ne font pas de VAD, 30 d'entre eux soit 73,17%
ont incriminé surtout le manque d'intérêt des parents pour
l`activité et l'insuffisance de motivation des ASC.
y Recensement des enfants de moins de 5 ans du
village
Dans les 22 villages retenus, 29 ASC soit 70,7% ont dit faire
le recensement des enfants de moins de cinq ans.
y Périodicités du
recensement
Plusieurs périodicités ont été
mentionnées pour ce recensement et se résument ainsi qu'il
suit :
Graphique 9 :
Distribution des ASC selon les différentes périodicités de
recensement évoquées
La périodicité d'une fois par an a
été évoquée par 51,70 % des ASC.
y Supports de recensement
Pour ces recensements, 28 sur les 29 ASC ont dit utiliser des
cahiers de recensement.
y Dépistage des cas de
malnutrition
Sur les 41 ASC, 2 (4,9%) ont déclaré faire de la
SN. Ils utiliseraient des brassards pour cette SN et référeraient
les cas dépistés au CSPS.
y Suivi des enfants malnutris
Dans les villages retenus, 31 ASC (75,6%) ont
déclaré qu'il y a des enfants qui ont séjourné dans
un CREN.
Pour le suivi de ces enfants, 7 des 31 ASC ont reconnu avoir
mené des visites à leur domicile depuis leur sortie du CREN.
y Recherche active des perdus de vue
Un peu plus de la moitié des ASC enquêtés
23 (56,10%) ont déclaré faire la RAPDV de la vaccination.
Aucun ASC n'a déclaré faire la RAPDV en
matière de SN.
y Financement des activités de SN
Sur l'ensemble des présidents de COGES, 19 soit 90,48 %
ont déclaré ordonner des dépenses relatives aux
activités de SN.
Sur ces 19 présidents de COGES, 11 ont
déclaré que ces dépenses étaient relatives à
l'achat de carburant pour la SA et 8 à l'achat d'ingrédients pour
les démonstrations culinaires.
5.4.2.2. Les difficultés évoquées par
les acteurs communautaires
Tableau XXXVI :
Fréquence des difficultés mentionnées par les ASC
(n=41)
Difficultés des ASC
|
Fréquence relative (%)
|
Réticences de la population lors des campagnes (JNV,
Filariose)
|
51,22
|
Absence de motivation financière en dehors des
campagnes
|
56,10
|
Manque de matériel
|
90,24
|
Mobilisation difficile de la population pour les
activités de sensibilisation sans la présence des ADS
|
97,56
|
La difficulté pour mobiliser la population et le
manque de matériel a été la plus citée par les
ASC.
Tableau
XXXVII : Fréquence des difficultés
évoquées par les présidents de COGES
(n=41)
Difficultés
|
Fréquence relatives (%)
|
Difficile accès de certain village en saison de pluie
|
42,86
|
Mobilisation de la communauté pour les activités
|
52,38
|
Absence de recyclage
|
80,95
|
Insuffisance de ressources financières et
matérielles
|
90,48
|
Les difficultés les plus mentionnées par les
présidents de COGES sont l'insuffisance de ressources et l'absence de
recyclage.
5.4.2.3. Les suggestions des acteurs communautaires
Tableau
XXXVIII : Fréquence des suggestions émises par les
ASC
(n=41)
Suggestions des ASC
|
Fréquence relative (%)
|
La dotation des FS en vivres, en outils de dépistage
|
4,88
|
L'encouragement des mères avec des dons de vivres
|
26,83
|
L'implication des AV dans les activités autres que
celles de la maternité
|
48,78
|
La formation/recyclage des ASC
|
70,73
|
L'appui aux ASC pour la sensibilisation
|
80,49
|
L'intensification des séances de sensibilisation en
stratégie avancée
|
90,24
|
La motivation financière des ASC
|
95,12
|
Sur les 41 ASC, 33 soit 80,49% souhaite l'appui des ADS pour la
sensibilisation en matière de SN.
Tableau XXXIX :
Fréquence des suggestions émises par les présidents de
COGES
(n=21)
Suggestions
|
Fréquence relative (%)
|
La construction de CREN
|
9,52
|
La motivation des mères avec des cadeaux pour les
amener aux séances de sensibilisation
|
14,29
|
L'intensification du dépistage et de la PEC
|
52,38
|
La dotation des FS en vivres PAM, en matériel de
sensibilisation, en moto et en balance
|
95,24
|
Le recyclage des membres COGES
|
100
|
Les présidents de COGES ont surtout
suggéré leur recyclage et la dotation de leur FS en vivres et
matériel.
5.5. RESSOURCES
MATERIELLES
5.5.1.1. Le matériel médico-technique
Tableau XL :
Distribution des FS selon le matériel médico-technique
(n=22)
Désignation
|
Matériel fonctionnel
|
Matériel Non fonctionnel
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
Balance électronique
|
5
|
22.73
|
17
|
77.27
|
Balance Salter
|
18
|
81.82
|
4
|
18.18
|
Pèse-bébé
|
18
|
81.82
|
4
|
18.18
|
Toise horizontale
|
10
|
45.45
|
12
|
54.55
|
Toise verticale
|
8
|
36.36
|
14
|
63.64
|
Brassard
|
20
|
90.91
|
2
|
9.09
|
Table d'examen
|
12
|
54.55
|
10
|
45.45
|
Toutes les FS disposent d'au moins 01 balance fonctionnelle.
Les tables d'examen ne sont disponibles que dans 12 FS soit 54.55%. 4 FS sur
les 22 n'ont aucune Toise.
5.5.1.2. Les outils de collecte de données
Tableau XLI: Type
d'outils de collecte de données disponibles dans les FS
(n=22)
Type d'outils de collecte des données
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Fiche infantile
|
19
|
86,36
|
Carte P/T
|
17
|
77,27
|
Carte P/A
|
10
|
45,45
|
Carte T/A
|
7
|
31,82
|
Sur l'ensemble des FS, 18 soit 81.81% disposent d'au moins une
des cartes de référence.
5.5.1.3. Les supports de CCC
Parmi les 22 FS, 5 soit 22,73% disposent d'ustensiles pour les
démonstrations culinaires et 18 soit 81,82% possèdent des
boîtes à image spécifiques à la nutrition.
Aucune FS ne dispose d'ingrédients pour les
démonstrations culinaires.
5.5.1.4. Les supports de PEC
Concernant les supports de PEC, 18 FS soit 81.81% disposent de
GDT et/ou de Document des normes et protocole de prise en charge de la
malnutrition.
VI. DISCUSSIONS DES
RESULTATS
L'objectif de notre étude est de mettre en
évidence les déterminants de la faible qualité de la
surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans dans le DSK.
Pour y parvenir, nous avons émis trois
hypothèses, qui feront l'objet de notre discussion. Au regard des
résultats ci-dessus, et en tenant compte des éléments de
la revue de la littérature et du cadre conceptuel, nous allons mener la
présente discussion autour des points suivants en rapport avec nos
hypothèses:
Ü la
compétence du personnel de santé en matière de
surveillance nutritionnelle;
Ü les facteurs liés à la
communauté;
Ü la disponibilité des ressources
matérielles au niveau des formations sanitaires du DSK.
6.1. DISCUSSION DES RESULTATS
6.1.1.
Compétence du personnel de santé
6.1.1.1. La connaissance des agents en
charge de la SN
y Définition de la SN
Plusieurs définitions de la SN ont été
données par les agents. La conception de la SN comme la simple prise du
poids de l'enfant et sa vaccination a été la plus
mentionnée (27,03%). Seuls 18,92% des agents ont fait mention de la
prise régulière des mesures et leur comparaison avec des
références en vue d'action.
Ce résultat dénote une insuffisance de
connaissance de la définition de la SN. En effet, la mesure du poids
sans un tracé de courbe de croissance encore moins le calcul d'indice,
ne permet pas un diagnostic certain de l'état nutritionnel de l'enfant.
De même, résumer la SN à l'administration des vaccins,
revient à arrêter ce suivi dès l'achèvement de la
vaccination de l'enfant à 9 mois. Pourtant, c'est à partir de cet
âge que certains parents commencent le sevrage de leurs enfants avec
parfois une ablactation brutale exposant les enfants à la malnutrition.
La vision de la SN comme la prise du poids de l'enfant et sa
vaccination n'est donc pas en faveur d'une SN de qualité.
y rythme de SN
Le rythme de la SN est fonction de l'âge de l'enfant.
Cette enquête a révélé que si 97.67% des agents
enquêtés ont montré une bonne connaissance du rythme de la
SN avant le premier anniversaire de l'enfant, ils ne sont que 4.65% à
connaitre la périodicité à partir de 37 mois. Le niveau
général de connaissance des périodicités de la SN
jusqu'à l'âge de cinq ans est de 59.30% et est insuffisant. Nos
résultats sont légèrement en dessous de ceux de
KOUSSOUBE D.26 qui, dans son étude a
trouvé que 64,70% des responsables des SMI de Garango, n'ont pas pu
citer correctement la périodicité des visites pour toutes les
tranches d'âges.
Une connaissance insuffisante des différents rythmes de
SN jusqu'à cinq ans par des agents qui doivent la mener, n'est pas sans
impact sur la qualité de cette SN. Une SN trop rapprochée n'offre
pas des données significatives permettant d'apprécier
l'état nutritionnel de l'enfant. De même, lorsque la SN est peu
fréquente, les signes d'alerte de malnutrition ne sauront être
repérés à temps par les agents de santé. Par
conséquent, des actions efficaces ne seront pas entreprises pour limiter
une évolution vers la phase de gravité.
y Mesures anthropométriques et leur
interprétation
Les mensurations essentielles sont : l'âge, le
poids, la taille, la circonférence des diverses parties du corps
(crâne, thorax, bras). Au cours de cette enquête, le PBHM a
été le plus cité par les agents suivi de la taille, du
poids et de l'âge. Ainsi, seulement 33.14% des agents ont pu ressortir
l'ensemble de ces mesures.
Il en est de même pour l'interprétation de la
courbe de croissance que seulement 72.09% des agents ont su faire. Cette faible
connaissance de l'interprétation des courbes de croissance semble
être la même que ce soit chez les accoucheuses que chez les AIS.
Elle ne serait donc pas liée au profil de l'agent (p>0.05).
De même, seulement 30.23% des agents ont pu citer
l'ensemble des 3 indices P/A, P/T et T/A.
La faible connaissance des mesures anthropométriques et
les insuffisances dans leur interprétation ne sont pas sans
conséquence sur la qualité du suivi des enfants. En effet, le
suivi de l'état nutritionnel d'un enfant passe inexorablement par la
prise de ces mesures et leur comparaison avec des normes. Des erreurs dans la
prise des mesures ou une interprétation erronée, conduiront
à un mauvais diagnostic de l'état nutritionnel de l'enfant. Ceci
aura pour conséquence un manque de PEC précoce pour éviter
que l'enfant ne se retrouve dans la phase modérée ou grave de la
malnutrition. La connaissance des mesures anthropométriques et des
indices en découlant est fondamentale pour la prévention de la
malnutrition.
y Les maladies nutritionnelles
La connaissance des maladies nutritionnelles est un
préalable à l'exécution d'activités de SN. Comment
en effet, pourrait-on rechercher ce que l'on ne connait pas ? A la
question sur les maladies nutritionnelles, plusieurs affections ont
été citées par les agents. Au nombre de celles-ci,
figurent certes des malades nutritionnelles ; mais aussi des affections
parasitaires, virales, bactériennes et même mycosiques. Et,
seulement 4,88% des agents ont cité l'anémie et 9,76 % d'entre
eux les avitaminoses comme affections nutritionnelles à rechercher au
cours de la SN. Pour KOUSSOUBE D. à
Garango26, un peu plus d'agent de santé (5,8%) avaient
cité l'anémie comme affection nutritionnelle à rechercher.
La faible connaissance des maladies nutritionnelles à
rechercher systématiquement chez tout enfant, ne permet pas l'atteinte
des objectifs de cette stratégie. En effet, la méconnaissance de
ces affections donc de leurs signes, ne permet pas un diagnostic
précoce. Le renforcement des connaissances des agents sur les maladies
nutritionnelles est plus que nécessaire pour une SN de qualité
y L'organisation des causeries et de
démonstrations culinaires
L'éducation nutritionnelle est une activité de
soutien et de vulgarisation visant le changement de comportement et l'adoption
de pratiques nutritionnelles saines chez la population. L'exécution de
ces activités nécessite une préparation préalable
pour leur réussite.
La proportion d'agents organisant des causeries à
l'intention des parents (97,67%) est satisfaisante. Les thèmes qui
reviennent le plus souvent au cours de ces séances sont la CNRSS et
l'AME. Une faible proportion des agents organisent des démonstrations
culinaires à l'adresse des mères (13.95%). Ceci rejoint les
résultats de OUEDRAOGO L.A.22 qui, à
Nanoro, avait trouvé que toutes les FS organisent la causerie et seule
une FS fait de la démonstration culinaire.
Pour une adhésion et une fidélisation des
parents à la SN de leur enfant, une éducation nutritionnelle
conséquente doit être instaurée à leur endroit.
Cette éducation nutritionnelle doit s'appuyer sur des supports tangibles
comme la démonstration culinaire. De même, les thèmes des
causeries gagneraient à être variés en mettant un accent
particulier sur le suivi de l'enfant jusqu'à son cinquième
anniversaire.
Enfin, il ressort de l'étude que certaines de ces
causeries ne sont basées sur aucune programmation. Pour une SN de
qualité, Il serait très utile que des programmes soient
élaborés pour l'ensemble de ces séances en vue d'une
réalisation conséquente.
y Attitude et habileté des agents
L'Accueil
L'ensemble des FS dispose d'un local et de suffisamment de
sièges pour recevoir les usagers. Les salutations d'usage sont
effectuées. Si les agents n'ont pas demandé l'objet de la visite
dans la plupart des cas, c'est sans doute dû au faite que les
mères étaient venues pour une seule chose : la CNRSS. Le
respect a prévalu au cours des différentes séances.
Cependant, les RDV étaient systématiques sans tenir compte de
l'âge de l'enfant et de son état nutritionnel. Et aucun de ces RDV
n'a été négocié encore moins des remerciements
à l'endroit de la mère pour sa venue. Le fait qu'aucune FS n'ait
atteint la performance attendue en matière d'accueil indique une
influence sur la compétence des agents en charge de la SN.
L'accueil constitue la principale occasion pour mettre en
confiance les parents requérant des prestations de services de
santé. Un accueil mal réalisé frustre la mère et
peut entrainer un repli sur soi, non seulement dans la communication
d'informations pertinentes permettant à l'agent de bien apprécier
l'état nutritionnel de l'enfant, mais aussi démotiver la
mère pour les prochaines visites. Des efforts doivent par
conséquent être consentis pour rehausser le niveau de cet
accueil.
L'Interrogatoire
L'interrogatoire est le fer de lance de tout soin. Par lui, le
prestataire dirige la conversation avec tact afin de rassembler les
informations lui permettant de formuler des hypothèses, de les
confronter à l'examen physique et aux examens complémentaires
afin d'établir un diagnostic exact. Cependant, force est de constater
que l'enquête a montré que la communication entre prestataires et
clientes est insuffisante. Les aspects importants tels que le mode
d'alimentation de l'enfant et son état de supplémentation en
Vitamine A n'ont été explorés dans aucune FS. Pourtant,
la connaissance du mode d'alimentation de l'enfant permet à l'agent de
prodiguer à la mère les conseils idoines pour parer à la
survenue d'une éventuelle malnutrition. Il en est de même pour
l'état de supplémentation en Vitamine A dont l'information
permettra à l'agent d'agir en conséquence.
Pour que la SN soit de qualité, l'interrogatoire doit
être l'opportunité de véritables échanges entre
l'agent et la mère de l'enfant. Un interrogatoire sommaire ou inexistant
ne permet pas un bon suivi de l'enfant.
Il importe alors que les prestataires des activités de
SN mettent un accent particulier sur l'interrogatoire par notamment le respect
de ses différentes étapes.
La Procédure de prise et interprétation
des mesures
Elle constitue l'étape fondamentale de la SN. En effet,
c'est le moment au cours duquel l'agent prend les différentes mesures
anthropométriques de l'enfant, calcule et interprète les indices,
recherche les signes cliniques de malnutrition et inscrit les observations sur
les supports. Cette enquête a montré que certains gestes tels
que : faire l'examen clinique, tarer la balance, prendre la taille et
tracer la courbe sont insuffisamment exécutés. Et d'autres, en
l'occurrence mesurer le PB et administrer des micronutriments (Vitamine A,
fer), ne sont pas du tout exécutés. Ainsi, seulement 2 FS soit
9.09% ont atteint le niveau de performance de 80%. Ceci dénote une
insuffisance dans la procédure de prise des mesures
anthropométriques et leur interprétation.
Ces résultats corroborent ceux de TESTA J. et
Col25 qui avaient trouvé que toute catégorie
confondue, les prestataires n'appliquaient pas les techniques de mesures
anthropométriques de base. Il en est de même pour
AOUEHOUGON O30(*). En effet, lors de son étude en 2007 à
Tougan, il avait trouvé que l'indice nutritionnel était
déterminé dans 70% des cas et la courbe de suivi tracée
dans 60% des cas.
Une SN avec pour seule tâche la prise du poids de
l'enfant, ne saurait être de bonne qualité. Egalement, l'examen
sommaire d'un enfant ne pourrait permettre de déceler des prodromes de
malnutrition.
Le respect de toute la procédure que ce soit pour
l'examen clinique de l'enfant, la prise des mesures et leur
interprétation est un impératif pour une SN de qualité.
Le counseling
Il constitue la période
idéale pour faire à la mère le bilan de la consultation de
son enfant, lui prodiguer les conseils appropriés et lui inculquer des
pratiques familiales saines. Dans les FS enquêtées, l'entretien en
fin de séance avec les mères est insuffisamment mené. En
effet, seulement dans 01 FS sur les 22, des explications sur l'allure de la
courbe de croissance tracée ont été données aux
mères. De plus, seulement 40,91% des FS donnent des conseils aux
mères. Et là encore, il s'agit de conseils adressés
à l'ensemble des mères présentes. Ces messages non
personnalisés ne tiennent pas compte de l'état nutritionnel de
chaque enfant. Aussi, dans aucune FS nous n'avons assisté à une
démonstration de bouillie enrichie à l'adresse des mères.
Enfin, aucune FS n'a atteint le niveau de performance attendu de 80% en
counseling.
Une insuffisance dans la conduite du counseling influence
à n'en pas douter la qualité de la SN. En effet, bien
mené, cet entretien personnalisé permet aux prestataires de
fournir à la mère toutes les informations utiles pour maintenir
son enfant dans un bon état nutritionnel partant en bonne santé.
La conduite diligente du counseling est le gage d'un véritable
changement de mentalités et d'une acquisition de comportements propices
à la santé et au bien être des enfants de moins de cinq ans
en particulier et de toute la communauté en général.
6.1.2. Organisation
des activités de SN
y L'organisation au niveau de la FS
La SN est une stratégie mise en oeuvre à travers
plusieurs activités. De cette enquête, il ressort qu'aucune FS n'a
un poste spécifique pour la SN. Plusieurs occasions au cours desquelles
les enfants sont suivis ont été citées, la plus
fréquente étant la CNRSS (21/21). Seuls 11 des 21 ICP ont
déclaré que tous les agents réalisaient ces séances
de SN.
Nos résultats rejoignent ceux de KIEMDE
S.A.27 En effet, il avait constaté
dans le DS de Banfora, que le dépistage des cas de malnutrition se
faisait dans toutes les FS au cours de la CNRSS.
La CNRSS comme principale occasion de SN expose à une
déperdition dans le suivi des enfants. Le fait de ne pas mettre à
profit les multiples autres occasions de contact entre les agents de
santé et les enfants de moins de cinq ans, limite la qualité de
la SN.
Le suivi de l'état nutritionnel des enfants de moins de
cinq ans à travers l'évaluation régulière de leur
état nutritionnel doit être fait lors de tout contact avec un
agent. Ainsi, tout le personnel de santé qualifié doit assurer
cette tâche pour l'atteinte des objectifs de la SN.
y Organisation d'activités de SN en
SA
Dans le DSK, 60.9% de la population vivent à plus de 5
Km d'une FS. Cependant, la SA en matière de SN est très
insuffisante. En effet, seulement 61.90% des FS organisent des
activités de SN en SA. Ces activités se limitent à la
sensibilisation en matière de nutrition et de SN. De plus, ces sorties
en SA pour la sensibilisation se font sans une programmation préalable
dans 15,38% des cas. Les principales raisons avancées pour justifier
cette insuffisance de SA en matière de SN sont : l'insuffisance de
ressources matérielles, de personnel et d'absence de case PSP. Pour
KIEMDE S.A.27 à Banfora, la proportion de FS
organisant des activités de SN en SA était également
faible (9,4 %).
Dans notre étude, 62,5% des parents
enquêtés sont à plus de 5 Km d'un CSPS. Cet
éloignement couplé à une insuffisance de SA en SN, entrave
le suivi nutritionnel des enfants avec des risques d'abondons précoces.
Pour une SN de qualité, tous les ICP gagneraient à organiser des
activités de SN en SA en les intégrant aux autres
activités notamment celles du PEV. Cette intégration permettra de
pallier aux insuffisances en ressources évoquées.
y Prise en compte de la SN dans le PDA
Le PDA 2011 est disponible dans toutes les FS. Mais, pour
9,52% des ICP, leurs PDA ne comportent pas des activités en rapport avec
la SN.
Ces constats rejoignent ceux de OUEDRAOGO
L.A.22 qui avait trouvé que les activités de
suivi nutritionnel n'étaient pas prises en compte dans les objectifs des
PDA.
La prise en compte de la SN comme stratégie de lutte
contre la malnutrition est fondamentale pour l'atteinte des objectifs. Au
delà de cette inscription dans les PDA des FS, une priorité
devrait être accordée à la SN pour que ses activités
ne soient pas reléguées au second rang.
6.1.3. Facteurs liés à la communauté
6.1.3.1. Les connaissances des parents
y Sur l'existence de la SN et son
intérêt
La fréquentation des services de SN par les parents
passe par une connaissance de son existence et de l'intérêt qu'ils
en tireront pour leurs enfants. Parmi les 64 parents interviewés, 2
n'ont jamais entendu parler de SN des enfants de moins de cinq ans. Et, pour
54,84% de ceux qui en connaissent l'existence, la SN permet de vacciner
l'enfant et de prendre son poids. Cette perception de la SN par les parents
pourrait être due à la conception que se font certains agents de
santé du suivi nutritionnel des enfants.
OUEDRAOGO L.A.22 avait
trouvé sensiblement les mêmes résultats avec 62,5% des
parents qui voyaient en la SN l'occasion de vacciner et de prendre le poids de
leur enfant.
Les parents ont une faible connaissance de
l'intérêt de fréquenter les services de SN. Résumer
la SN à la vaccination et à la prise du poids de l'enfant, c'est
risquer d'interrompre ce suivi dès la fin du calendrier vaccinal
c'est-à-dire avant la période critique que constitue le sevrage.
Ce sevrage avec parfois une ablactation brutale expose les enfants à la
malnutrition qui ne sera décelée faute de SN.
y Cibles de la SN
Dès sa naissance, l'enfant doit être inscrit
à la SN. Un peu plus de la moitié des parents
enquêtés sont de cet avis.
Une SN de qualité ne prend fin qu'à cinq ans
révolus. Des parents enquêtés, 17 soit 27.42% ont fait
mention de cinq ans comme âge de fin de la SN. De même, ces 17
parents ont reconnu les enfants de moins de cinq ans comme les cibles de la
SN.
Ainsi, 10 des 62 parents ont une bonne connaissance de
l'âge de début et de celui de fin de la SN. Cette connaissance
semble être liée à l'âge des parents. En effet, la
proportion des parents de moins de 20 ans ayant une bonne connaissance est
statistiquement différente de la proportion des parents qui ont au moins
20 ans (p<0.05). Ceci pourrait être dû au fait
que la frange la plus jeune de la population a plus accès à
l'information à travers les différents canaux : radio,
télévision, presse écrite.
La connaissance des enfants concernés par la SN est un
préalable à une SN de qualité. Un arrêt
précoce de la SN c'est-à-dire avant le cinquième
anniversaire de l'enfant l'expose à la malnutrition. Avant le premier
anniversaire de l'enfant, un grand nombre d'enfants est nourri au lait
maternel. Passé un an, le risque de malnutrition est plus accru avec
notamment l'introduction des plats familiaux dans le régime alimentaire
des enfants. La SN devrait donc couvrir cette période pour
repérer à temps les signes précurseurs de malnutrition.
Il est plus que nécessaire de renforcer la connaissance
des parents sur les cibles de la SN notamment à travers des canaux qui
touchent toutes les franges de la population.
6.1.3.2. Les comportements des parents en matière de
SN
y Fréquentation des services de SN
Des 64 parents interviewés, 48,44% ne
fréquentent pas les services de SN. Ainsi, les parents dont les enfants
ont moins de 12 mois semblent être les plus nombreux à
fréquenter ces services (p<0,05). KOUSSOUBE D.26
a abouti aux mêmes conclusions à Garango
(p=0,0064). La SN ne porte ses fruits que lorsqu'elle est
régulière jusqu'au cinquième anniversaire de l'enfant.
De même, les parents dont le domicile est à moins
de 5 Km du CSPS fréquenteraient plus les services de SN
(P<10-10). L'éloignement d'avec le CSPS a
été évoqué par 65.52% des parents pour justifier
leur non fréquentation. Ceci confirme une affirmation de BIDIGA
J.A.31(*) qui dit
que plus on s'éloigne des services de santé, plus le taux de
fréquentation diminue. L'accessibilité géographique des
communautés aux FS est remédiée par la SA, surtout pour ce
qui est des activités préventives (Vaccination, CPN, CCC). Cette
stratégie devrait être utilisée pour la SN en vue de
pallier à ces écarts.
Cette fréquentation de la SN semble aussi plus accrue
chez les parents ayant moins de 3 enfants (p<0,05). Les
parents ayant moins d'enfants, donc moins de charge, seraient plus
motivés à fréquenter les services de santé de
façon générale et la SN en particulier. En effet, ces
parents auraient plus de temps à consacrer aux soins de leurs enfants et
plus de moyens financiers pour parer aux éventuelles dépenses.
L'inscription à la SN semble plus importante chez les
enfants dont les parents sont moins âgés. Ainsi, plus les parents
sont âgés, moins leurs enfants sont suivis. Nos résultats
sont différents de ceux de KOUSSOUBE D.26
qui n'avait pas trouvé de lien entre l'âge des parents et la
fréquentation de la SN. Cette différence pourrait être due
à la différence entre la taille des 2 échantillons. En
effet, si notre étude a regroupé 64 parents de moins de cinq ans,
KOUSSOUBE D. dans son étude a inclus 240 parents. La
différence entre les 2 résultats peut également être
due au regroupement des âges pour le test statistique. KOUSSOUBE
D. a considéré les 2 tranches d'âge suivantes 16
à 35 ans et plus de 36 ans.
Ces résultats rejoignent les précédentes
sur les connaissances des parents en matière de SN.
y Arrêt de la SN
Des parents qui ont déclaré fréquenter
les services de SN, 27.27% ont arrêté le suivi de leur enfant
avant son cinquième anniversaire. L'arrêt précoce de la SN
semble, tout comme la fréquentation des services de SN, être
lié à la distance entre le domicile des parents et le CSPS
(p<0,05).
De même, l'arrêt précoce de la SN, semble
être différente selon le niveau d'instruction des parents
(p<0.05). Ainsi, les parents non instruits
seraient les plus nombreux à arrêter précocement la SN de
leur enfant. Les parents analphabètes ont un faible accès
à l'information. En effet, les canaux fréquemment utilisés
ne diffusent pas toujours des messages qui leur sont accessibles.
Aussi, les parents âgés de 20 ans et plus
semblent arrêter plus la SN avant terme que ceux de moins de 20 ans
(P<10-3). Ce constat qui rejoint celui de la fréquentation
des services de SN par les parents, pourrait s'expliquer également par
le grand accès des plus jeunes aux sources d'information. De plus, les
parents plus jeunes avec par conséquent moins d'enfants, seraient plus
enclins à couvrir leurs progénitures de soins et d'attention. Ce
zèle les conduira à fréquenter beaucoup plus longtemps les
services de SN.
Pour cet arrêt précoce, 22.22% des parents ont
évoqué la fin de la pesée et 77.78% la fin de la
vaccination.
L'arrêt précoce de la SN expose l'enfant à
la malnutrition comme précédemment mentionné. Les raisons
évoquées par les parents dénotent une connaissance
insuffisante de l'intérêt de la SN surtout chez les non instruits
et les parents d'un certain âge. Ceci vient conforter les
résultats précédents et font de ces catégories de
parents les cibles par excellence des séances de CCC.
Application des conseils
Les conseils reçus par les parents fréquentant
les services de SN portent surtout sur le mode d'alimentation des enfants et
l'hygiène alimentaire. Ceci rejoint les affirmations des femmes
fréquentant les services de SN à Cotonou au
BÉNIN24, qui avaient déclaré que ces conseils
portaient sur l'allaitement maternel exclusif et l'hygiène alimentaire.
Cependant, 15,15% des parents disent parvenir à appliquer ces conseils.
Ceux qui n'y arrivent pas accusent l'insuffisance de moyen et les
difficultés pour trouver les ingrédients à la
préparation des bouillies enrichies.
L'éducation nutritionnelle est un élément
fondamental de la SN. Les conseils donnés aux mères n'ont de
valeur que s'ils permettent aux individus d'améliorer leur état
nutritionnel grâce aux ressources dont ils disposent. C'est donc dire que
les séances de CCC doivent s'appuyer sur les produits locaux
disponibles.
y Appréciation des activités de
SN
Les éléments appréciés par les
parents sont surtout les conseils qu'ils reçoivent des agents de
santé (13/25), leur disponibilité à répondre aux
sollicitations (9/25) et leur comportement (3/25). Dans l'étude de
TESTA J. et Col24, les mères ont à
63% apprécié le comportement des agents en charge de la SN
à leur endroit.
Cette faible proportion de parents satisfaits relevée
par notre étude pourrait s'expliquer par les éléments
qu'ils ont déplorés au cours des séances. Ce sont
l'utilisation d'une même culotte pour la prise du poids des enfants et le
long temps d'attente. En effet, abandonnant leurs travaux pour se rendre au
CSPS pour le suivi nutritionnel de leurs enfants, les parents attendraient un
certain temps avant de bénéficier des soins. Ceci serait dû
au nombre insuffisant d'agents de santé s'occupant de l'activité.
La satisfaction des mères fréquentant les
services de SN est une condition sine qua non à leur
fidélisation.
6.1.3.3. Les connaissances des acteurs communautaires
L'ensemble des acteurs communautaires que sont les ASC et les
présidents de COGES, reconnaissent l'existence du suivi nutritionnel des
enfants de moins de cinq ans. Cependant, les ASC et les présidents de
COGES voient surtout en la SN la prise du poids des enfants et la vaccination.
Cette vision de l'intérêt de la SN rejoint celle des parents et
de certains agents de santé. Une connaissance insuffisante de
l'intérêt que présente la SN pour les enfants de la part
des acteurs essentiels que sont les ASC, les membres de COGES et les agents de
santé influence à n'en pas douter sur la qualité du suivi.
Les parents seront comme l'a montré nos résultats, insuffisamment
informés et le suivi des enfants sera précocement
arrêté.
Pour 53,70% des ASC et 71,43% des présidents de COGES,
la SN doit commencer dès la naissance de l'enfant.
L'âge de cinq ans a été aussi
mentionné comme âge d'arrêt de la SN par 61,00% des ASC et
71,43% des présidents de COGES.
Sur l'ensemble de ces éléments, les acteurs
communautaires que sont les ASC et les présidents de COGES ont
démontré une connaissance insuffisante. Pourtant, presque tous
les ASC (97,56%) ont déclaré avoir été
formés en PCIME communautaire et 53,66% sur la détection de la
malnutrition.
Les acteurs communautaires aidés des agents de
santé sont chargés de transmettre des informations justes aux
populations pour une SN de qualité. Cet objectif ne peut être
atteint si eux mêmes n'ont pas une connaissance suffisante.
6.1.3.4. Les activités de SN réalisées
par les acteurs communautaires
Seulement 9,80% des ASC et 9,52% des présidents de
COGES ont déclaré mener des séances de sensibilisation
à l'endroit des populations.
A Banfora, KIEMDE S.A.27 avait
fait observer qu'aucun ASC n'avait reconnu mener des activités de
sensibilisation ; il en est de même pour 27 des 29 membres de COGES.
Les raisons suivantes justifieraient cette insuffisance de
CCC : une insuffisance d'outils, un manque d'intérêt des
mères et une mobilisation difficile de la population.
Une faible proportion d'ASC (26,83%) organise des VAD sur les
pratiques familiales clefs. Les principales raisons évoquées sont
le manque d'intérêt des parents pour les VAD et l'insuffisance de
motivation des ASC.
Parmi les ASC, seuls 2 ont déclaré faire de la
SN. OUEDRAOGO L.A.22 avait
constaté à Nanoro, qu'aucun ASC n'effectuait le dépistage
de la malnutrition. Pour ces 2 ASC, ils utiliseraient des brassards pour la
SN. Tous les cas dépistés seraient directement
référés au CSPS. De même, le suivi des malnutris
ayant séjourné au CREN est insuffisamment assuré par les
ASC.
La RAPDV est une stratégie qui permet de retrouver et
fidéliser les cibles déjà inscrites. Si un peu plus de la
moitié des ASC (56.10%) ont déclaré mener cette recherche,
elle ne concerne que les PDV de la vaccination.
L'interruption précoce de la SN étant une
entrave à une surveillance de qualité, une RAPDV pourrait
permettre de parer à cette insuffisance.
Parmi les présidents de COGES, seul 90,48% ont
déclaré ordonner des dépenses relatives aux
activités de SN. Il s'agit de dépenses portant sur l'achat de
carburant et d'ingrédients pour les démonstrations culinaires.
Cet achat d'ingrédients pour les démonstrations
culinaires dont a fait mention les présidents de COGES, vient contredire
les affirmations des ICP et des agents en charge de la SN. En effet, le
personnel de santé a évoqué l'insuffisance voire le manque
d'ingrédients comme la raison principale de la non réalisation
des démonstrations culinaires.
Les ASC et les membres de COGES sont des acteurs essentiels de
la participation communautaire aux activités sanitaires. De leur
implication véritable dépend la réussite des interventions
à l'endroit des populations. Une SN de qualité nécessite
de ces acteurs la mobilisation de la communauté. En effet, l'ASC tout
comme le membre du COGES, choisit par la communauté doit être
à même de mobiliser cette population. Pourtant, cette mobilisation
sociale, aux dires de ces acteurs serait difficile à réaliser. Il
se pose alors la question du choix des ASC et des membres COGES. S'ils sont
choisis par la communauté et par conséquent avec l'aval de
celle-ci, ils n'auront pas du mal à mobiliser leur pair pour les
activités de santé. Un autre frein à la mobilisation
sociale pourrait être l'ancienneté de ces acteurs communautaires.
Pour les présidents de COGES, l'étude a
révélé que 95,24% avaient plus de deux ans de fonction et
90,24% des ASC assuraient cette tâche depuis plus de cinq ans. Lorsque
l'on sait que le mandat des membres de COGES est de deux ans renouvelable une
fois, cette grande ancienneté pourrait avoir un impact sur leur
leadership et, partant de leur capacité à mobiliser effectivement
la population autour des activités de santé en
général et de la SN en particulier.
6.1.4. Ressources matérielles
Tous les 22 CSPS du DSK disposent d'un certain nombre de
matériels pour la mise en oeuvre des activités de SN. Ainsi,
toutes les FS disposent d'au moins une balance fonctionnelle. Les toises, les
brassards et les tables d'examen sont insuffisants.
Pour les supports de collecte de données pour la SN, 19
FS soit 86.36% disposent de fiches infantiles et 18 soit 81,81% ont au moins
une carte de référence.
En ce qui concerne les supports de CCC en matière de
SN, 18 FS soit 81.81% disposent de boîte à image. Et si 5 FS soit
22.73% disposent d'ustensiles pour les démonstrations culinaires, aucune
ne dispose d'ingrédients nécessaires pour la démonstration
de préparation de repas à haute valeur nutritive à partir
des produits locaux.
Pour les outils de PEC, 18 FS soit 81.81% disposent de GDT
et/ou de Document des normes et protocole de prise en charge de la
malnutrition.
Sur l'ensemble, les différentes ressources
nécessaires pour une SN sont insuffisantes dans ces FS. C'est
également le constat fait par OUEDRAOGO L.A.22
qui avait trouvé que le matériel médico-technique
est insuffisant dans les FS du DS de NANORO. KIEMDE S.A.27
a fait la même observation dans le DS de Banfora. Ses
résultats ont révélé que certains matériels
médico-techniques importants ne sont pas disponibles notamment les
toises pour enfant et le matériel de démonstration culinaire de
bouillie enrichie.
Ces résultats concordent également avec ceux de
KOUSSOUBE D.26 qui avait fait remarquer qu'aucune
FS du DS de Garango n'a du matériel au complet pour une SN.
L'insuffisance de matériel ne permet pas une exécution
d'activités de SN de qualité.
6.2. VALIDATION DES HYPOTHESES
L'exploration des compétences du personnel de
santé a révélé une insuffisance de connaissance des
agents en charge de la SN, des attitudes ne favorisant pas la qualité de
la SN, de même que des insuffisances dans la procédure de prise et
l'interprétation des mesures anthropométriques.
En ce qui concerne les facteurs liés à la
communauté, les résultats de l'étude ont
décelé des insuffisances dans les connaissances des parents des
enfants de moins de cinq ans ainsi que des acteurs communautaires. A cela
s'ajoutent des comportements et la réalisation insuffisante
d'activités en faveur de la SN. Ces éléments ont des
répercussions directes sur la qualité de la SN des enfants de
moins de cinq ans.
Enfin, les ressources matérielles que sont le
matériel médico-technique, les outils de collecte des
données de SN, les supports de PEC et de CCC sont insuffisantes dans les
FS. Ces insuffisances de ressources matérielles ne sont pas en faveur
d'une SN de qualité.
En somme, les résultats de la présente
étude confirment les trois (03) hypothèses de
départ ; c'est-à-dire l'étroite relation qu'il y a
entre les l'insuffisance de compétences des agents de santé, les
facteurs liés à la communauté, l'insuffisance de
ressources matérielles et la qualité de la SN des enfants de
moins de cinq ans dans le DSK.
6.3. LIMITES DE L'ETUDE
Plusieurs éléments pourraient déterminer
la faible qualité de la SN des enfants de moins de cinq dans le DSK.
L'étude que nous avons entreprise pour explorer quelques-uns de ces
aspects n'est pas sans limite.
D'abord, nous avons utilisé une étude
transversale à visée descriptive. Les informations recueillies
à l'instant précis de cette étude peuvent ne pas certifier
la réalité quotidienne de la SN tant au niveau des FS qu'au
niveau de la communauté.
Ensuite, les méthodes et techniques que nous avons
utilisées pour recueillir les informations ne sont pas exemptes de
biais. Les questions des guides d'entretien destinés à la
communauté (Parents d'enfants de moins de cinq ans, ASC et
présidents COGES) ont dû par moment être traduites en
mooré par les enquêteurs. Ceci n'exclut pas des
déformations (si minimes soient elles) de l'information, pouvant induire
des biais. Mais ce type de biais a été minimisé par le
choix d'enquêteurs parlant couramment le mooré. A
cela s'ajoute le fait que nous ayons utilisé des questionnaires
auto-administrés pour apprécier les connaissances des agents de
santé. L'idéal aurait été un entretien mais le
petit nombre d'enquêteurs et l'insuffisance de la ressource temps, nous
ont contraints à utiliser cet instrument; ce qui n'est pas exempte de
biais. La présence des enquêteurs au cours de l'observation
pourrait avoir également modifié le comportement des prestataires
de SN.
6.4. SYNTHESE DES RESULTATS
De l'analyse et de la discussion des résultats, il
ressort des faiblesses qui pourraient être les déterminants de la
faible qualité de la SN des enfants de moins de cinq ans dans le DSK
mais aussi des points forts. En résumé, nous retiendrons les
éléments suivants:
6.4.1. Forces de la SN des enfants de moins de cinq ans dans
le DSK
Ø Qualification adéquate des ICP pour assurer
une SN de qualité ;
Ø Existence de plan d'action annuel dans toutes les
FS ;
Ø Existence de stratégie de renforcement des
capacités des ASC et des membres de COGES qui sont formés
respectivement en PCIME communautaire et en gestion des CSPS ;
Ø Bonne connaissance des signes de la malnutrition par
les ASC ;
Ø Inscription précoce des enfants par les
parents pour le suivi nutritionnel.
6.4.2. Faiblesses
de la SN des enfants de moins de cinq ans
Ø Insuffisance d'intégration de la SN dans les
autres activités préventives en dehors de la CNRSS;
Ø Insuffisance de connaissance des agents sur le rythme
de SN après le premier anniversaire de l'enfant ;
Ø Insuffisance dans la procédure de prise et
d'interprétation des mesures anthropométriques au cours de la
SN ;
Ø Insuffisance dans la programmation des
activités de sensibilisation ;
Ø Insuffisance dans l'accueil des
mères ;
Ø Insuffisance de counseling spécifique à
la SN à l'endroit des mères ;
Ø Faible réalisation de la PCIME par les agents
de santé;
Ø Faible prise en compte des activités de SN
dans les PDA ;
Ø Insuffisance des activités de CCC sur la SN de
la part des acteurs communautaires à l'endroit des parents ;
Ø Faible perception de l'importance du suivi
nutritionnel par les parents ;
Ø Faible connaissance des cibles de la SN par les
parents ;
Ø Faible fréquentation des services de SN par
les parents ;
Ø Insuffisance d'activités de dépistage
de la malnutrition de la part des ASC ;
Ø Insuffisance dans le suivi des enfants
malnutris par les ASC;
Ø Insuffisance de boîte à image
spécifique à la SN dans les FS ;
Ø Insuffisance d'ustensiles et d'ingrédients pour
les démonstrations culinaires ;
Ø Insuffisance de directives pour le suivi
nutritionnel.
VII. RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS
La présente étude a permis de mettre en exergue
les déterminants de la faible qualité de la SN des enfants de
moins de cinq ans. Elle a certes révélé des acquis mais
aussi des insuffisances. Dans la perspective d'une contribution à
l'amélioration de la SN des enfants de moins de cinq ans et au regard
des différents résultats et suggestions des enquêtés
nous formulons les recommandations suivantes.
7.1. A
COURT ET MOYEN TERME
7.1.1. Au personnel
de santé des FS
· Réaliser davantage de causeries
éducatives sur la SN à l'endroit des parents à l'occasion
de tout échange avec la communauté (séances de
vaccination, campagnes de masse, CC, AG, ...);
· Réaliser un counseling spécifique
à l'état nutritionnel de chaque enfant ;
· Elaborer des programmes pour les séances de
sensibilisation ;
· Surveiller l'état nutritionnel de tous les
enfants de moins de cinq ans au cours de tout contact avec eux en respectant
les étapes et les périodicités
préconisées ;
· Accroître les sorties de stratégie
avancée pour le suivi nutritionnel des enfants ;
· Appliquer la PCIME dans tous les CSPS ;
· Doter les ASC en outils et supports de dépistage
des signes de la malnutrition et de CCC ;
· Intégrer la SN dans le PDA des FS ;
· Impliquer davantage les membres COGES dans la
réalisation des activités particulièrement la CCC;
· Organiser des VAD et la RADPV pour le suivi des
malnutris ;
· Mettre à profit les supervisions de la PCIME
communautaire pour appuyer les ASC dans leurs activités de
sensibilisation.
7.1.2. Aux
autorités sanitaires du DSK
· Mettre à la disposition des FS de la farine
conditionnée sous forme de kit au DRD pour la préparation de
bouillie enrichie ;
· Identifier des thèmes prioritaires de CCC avec
la participation des agents des FS ;
· Créer un cadre de concertation pour discuter des
obstacles du suivi nutritionnel des enfants ;
· Doter les FS en
micronutriments (vitamine A et fer) pour la SN
· Doter les FS en matériel médico-technique
et de CCC ;
· Rendre disponibles dans les FS qui n'en disposent pas,
les directives sur la SN ;
7.2. A LONG TERME
7.2.1. Aux
autorités de la direction régionale de la sante du Centre-Est
· Intégrer la SN dans les rencontres
régionales de bilan des activités de surveillance des
maladies ;
· Plaidoyer pour l'acquisition de ressources
matérielles de SN
7.2.2. Aux
autorités sanitaires du niveau central
· Concevoir des supports de CCC adaptés à
l'éducation nutritionnelle au niveau communautaire ;
· Faire le plaidoyer auprès des partenaires pour
l'appui des régions et districts sanitaires en ressources
matérielles, en vivres, et en ressources financières pour
l'exécution des activités de SN.
CONCLUSION
La réduction de la forte mortalité infanto
juvénile qui, dans les pays en développement est due en grande
partie à la malnutrition, passe par une SN adéquate de ces
enfants. Cette SN vise non seulement à dépister les enfants
malnutris mais encore plus à promouvoir l'état nutritionnel et le
développement psychomoteur de ceux qui sont bien portants.
C'est face aux insuffisances constatées dans la SN des
enfants de moins de cinq ans dans le DSK que la présente étude a
été entreprise. Elle a pour objectif d'étudier les
déterminants de la faible qualité de cette SN et faire des
recommandations en vue d'une amélioration de la santé des enfants
de moins de cinq ans du DSK. Pour cela une étude transversale à
visée descriptive a été menée.
Au terme de cette étude, nous sommes amenés
à penser que, malgré les limites et insuffisances, notre objectif
a été atteint. En effet, il ressort de cette étude que
les ressources matérielles sont insuffisantes dans la majorité
des FS. Les acteurs communautaires en l'occurrence les ASC et les membres de
COGES, de même que les parents des enfants de moins de cinq ans, ont des
connaissances insuffisantes en matière de SN. Quant aux agents de
santé, une insuffisance de compétence en matière de SN a
été mise en évidence.
Ces différents constats confirment nos
hypothèses de départ.
En vue de contribuer à améliorer la
qualité de la SN, nous avons formulé des recommandations dont les
principales sont :
· Renforcer les causeries éducatives sur la
surveillance nutritionnelle à l'endroit des parents ;
· Assurer la surveillance nutritionnelle des enfants de
moins de cinq ans au cours de tout contact avec eux ;
· Renforcer la stratégie avancée pour
le suivi nutritionnel des enfants ;
· Doter les FS en matériel
médico-technique, en support de CCC et en micronutriments ;
· Promouvoir la surveillance nutritionnelle à base
communautaire ;
· Faire le plaidoyer auprès des partenaires pour
l'appui des régions et districts sanitaires en ressources
matérielles, en vivres, et en ressources financières pour
l'exécution des activités de SN.
Nous osons croire que la mise en oeuvre de ces recommandations
pourrait contribuer à améliorer la qualité de la SN dans
le DSK.
Nous sommes conscients que notre étude comporte des
limites méthodologiques et qu'elle n'a pas aussi embrassé tous
les déterminants de la faible qualité de la SN des enfants de
moins de cinq ans. Ainsi, souhaitons-nous que d'autres études puissent
être menées sur la question et qu'elles prennent en compte les
aspects tels la motivation des agents de santé que nous n'avons pas pu
explorer, en vue d'étayer davantage les connaissances sur la SN des
enfants de moins de cinq ans dans le DSK.
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de santé à l'enfant dans les services de SMI en milieu rural
(exemple de Solenzo), Thèse de doctorat en médecine, ESSA,
Ouagadougou, 67 P
ANNEXE 1 : OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
Bonjour chers collègues ! Dans le cadre de
notre formation à l'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP),
chaque étudiant à obligation de réaliser un mémoire
de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette
étude dont le thème est : « Déterminants de
la faible qualité de la surveillance nutritionnelle des enfants de moins
de cinq ans dans le district sanitaire de Koupéla ».
Vos réponses nous seront d'un grand apport pour la
rédaction de ce mémoire. Aussi, nous vous rassurons de l'anonymat
et vous garantissons la confidentialité de vos informations. Nous vous
promettons une restitution des résultats de notre étude.
BAMBARA
Robert
QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE A L'INTENTION DES
RESPONSABLES DES FORMATIONS SANITAIRES
I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
1. Numéro d'identification ..... 2. Formation
Sanitaire de........................
3. Qualification................ 4. Ancienneté
dans le poste.....................
5. Avez-vous été formé ou recyclé sur
la surveillance nutritionnelle ?
Si oui, à quand remonte la dernière
session ?................................................
6. Avez-vous été supervisé sur la
surveillance nutritionnelle ?
a. Si oui, à quand remonte la dernière
session ?.......................................................................
b. S'agissait-il d'une : Supervision intégrée
Supervision
spécifique
II. ORGANISATION DE LA SN DANS LA FS
1. Existe-t-il un poste de SN dans votre FS ?
2. Quels sont les membres de votre équipe qui
mènent des activités de surveillance nutritionnelle des
enfants de moins de cinq ans?
............................................................................................................................................................................................................
3. Avez-vous un plan d'action annuel pour l'année
2011 ?
Si oui, existe-t-il des activités en rapport avec le suivi
nutritionnel des enfants de moins de cinq ans ?
4. Menez-vous des séances de causeries-débats
à l'intention de la population de votre aire sanitaire sur la
surveillance nutritionnelle?
a. Si oui, quelle est la stratégie que vous
utilisez ?
Fixe Avancée
les deux
b. Existe-t-il un programme mensuel de causerie
disponible ?
c. Quels sont les thèmes qui sont développés
au cours de ces séances?
................................................................................................................................................................................................
5. Menez-vous des activités de surveillance nutritionnelle
en stratégie avancée ?
Si non
pourquoi ?.................................................................................................
.........................................................................................................
6. Quelles sont les occasions de surveillance nutritionnelle des
enfants de moins de cinq ans dans votre FS ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................
7. DIFFICULTES RENCONTREES ET
SUGGESTIONS
1. Quelles difficultés rencontrez- vous dans
l'organisation des activités de surveillance nutritionnelle des enfants
de moins de cinq ans ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Quelles solutions proposez-vous pour l'amélioration du
suivi nutritionnel des enfants ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration !
QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE A L'INTENTION DES AGENTS
CHARGES DE LA SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE
Bonjour chers collègues ! Dans le cadre de
notre formation à l'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP),
chaque étudiant à obligation de réaliser un mémoire
de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette
étude dont le thème est : « Déterminants de
la faible qualité de la surveillance nutritionnelle des enfants de moins
de cinq ans dans le district sanitaire de Koupéla ».
Vos réponses nous seront d'un grand apport pour la
rédaction de ce mémoire. Aussi, nous vous rassurons de l'anonymat
et vous garantissons la confidentialité de vos informations. Nous vous
promettons une restitution des résultats de notre étude.
BAMBARA
Robert
I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
1. Numéro d'identification .... 2. Formation Sanitaire
de........................
3. Qualification................ 4. Ancienneté dans le
poste.....................
7. Avez-vous été formé ou recyclé sur
la surveillance nutritionnelle ?
Si oui, à quand remonte la dernière
session ?................................................
8. Avez-vous été supervisé sur la
surveillance nutritionnelle ?
c. Si oui, à quand remonte la dernière
session ?................................................
d. S'agissait-il d'une : Supervision
intégrée
Supervision
spécifique
II. CONNAISSANCES DES AGENTS SUR LA SN
1. Comment définirez-vous la surveillance nutritionnelle
des enfants de moins de cinq ans ?
......................................................................................................................................................................................................
2. Quel est le rythme ou la périodicité
préconisée pour les visites de surveillance nutritionnelle des
enfants de moins de 5 ans ?
ð De 0 à 12
mois :............................................................
ð De13 à 24
mois:............................................................
ð De 25 à 36
mois:............................................................
ð De 37 à 59
mois:............................................................
3. Quelles sont les mesures anthropométriques que vous
connaissez ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Que traduit selon vous les différentes tendances de la
courbe de croissance ?
a. Courbe ascendante=
· Bonne croissance
· Signe de danger
· Signe de gravité
b. Courbe en plateau=
· Bonne croissance
· Signe de danger
· Signe de gravité
c. Courbe descendante=
· Bonne croissance
· Signe de danger
· Signe de gravité
5. Quels sont les indices nutritionnels à votre
connaissance ?
........................................................................................................................................................................................................
6. Un poids faible par rapport à la taille traduit :
§ L'émaciation
§ Le retard de croissance
§ L'insuffisance pondérale
7. Une taille faible par rapport à l'âge
traduit :
§ L'émaciation
§ Le retard de croissance
§ L'insuffisance pondérale
8. Un poids faible par rapport à l'âge
traduit :
§ L'émaciation
§ Le retard de croissance
§ L'insuffisance pondérale
9. L'émaciation traduit :
§ La malnutrition aiguë
§ La malnutrition chronique
§ La malnutrition globale
10. Le retard de croissance traduit :
§ La malnutrition aiguë
§ La malnutrition chronique
§ La malnutrition globale
11. L'insuffisance pondérale traduit :
§ La malnutrition aiguë
§ La malnutrition chronique
§ La malnutrition globale
12. Quelles sont les maladies nutritionnelles recherchées
chez les enfants de moins de cinq ans ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. A quel rythme administre-t-on la vitamine A à titre
préventif ?
§ Une fois par an
§ Deux fois par an
§ Autre (à
préciser)...............................................................
14. Organisez-vous des causeries à l'intention des
parents ?
Si oui, quels sont les thèmes que vous
développés le plus souvent ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Organisez-vous des séances de démonstration de
préparation de bouillie enrichie ?
Si non, pourquoi ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III. DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES/SUGGESTIONS
3. Quelles difficultés rencontrez- vous dans la mise en
oeuvre des activités de surveillance nutritionnelle des enfants de moins
de cinq ans ?
......................................................................................................................................................................................................
4. Que suggérez-vous pour l'amélioration de la
surveillance nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans ?
....................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration !
GRILLE D'OSERVATION DES AGENTS LORS DE LA
SN
N° de fiche ........... Date de
l'enquête.................. CSPS
de :........................
Qualification de l'agent
enquêté :.....................
CRITERES D'APPRECIATION
|
Valeurs
|
B F
|
P F
|
M F
|
NF
|
Observations
|
2
|
1
|
0,5
|
0
|
I. ACCUEIL
|
|
Un local d'accueil existe au sein du service
|
0,5
|
|
|
|
|
|
Le local est propre
|
0,5
|
|
|
|
|
|
Les sièges sont suffisants
|
0,5
|
|
|
|
|
|
L'agent :
|
|
|
|
|
|
|
Salue ou répond à la salutation
|
1
|
|
|
|
|
|
Donne un siège à la cliente ou l'invite à
s'asseoir
|
1
|
|
|
|
|
|
Demande l'objet de la visite
|
1
|
|
|
|
|
|
Demande à voir le carnet
|
0,5
|
|
|
|
|
|
Traite la Mère avec respect
|
1
|
|
|
|
|
|
Détermine la prochaine visite
|
2
|
|
|
|
|
|
Négocie le prochain RDV
|
1
|
|
|
|
|
|
Remercie la mère d'être venue
|
1
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
10
|
|
|
|
|
|
II. INTERROGATOIRE
|
|
L'agent s'informe sur :
|
|
|
|
|
|
|
Etat civil
|
1
|
|
|
|
|
|
L'alimentation de l'enfant
|
4
|
|
|
|
|
|
La vaccination de l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
L'état de supplémentation en vitamine A
|
4
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
10
|
|
|
|
|
|
III. PROCEDURE DE PRISE ET INTERPRETATION DES MESURES
|
|
|
|
|
|
|
L'AGENT :
|
|
|
|
|
|
|
Fait déshabiller l'enfant
|
0,5
|
|
|
|
|
|
Fait l'inspection de l'enfant
|
0,5
|
|
|
|
|
|
Fait la palpation de l'enfant
|
0,5
|
|
|
|
|
|
tare la balance
|
1
|
|
|
|
|
|
prend le poids de l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
mesure la taille de l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
mesure le PBMH de l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
inscrit les mesures sur le carnet ou la fiche infantile
|
1
|
|
|
|
|
|
trace la courbe de croissance dans le carnet ou la fiche
infantile
|
1
|
|
|
|
|
|
utilise un autre indice pour classer l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
administre le ou les vaccins nécessaires à
l'enfant
|
0,5
|
|
|
|
|
|
administre la vitamine A à l'enfant
|
1
|
|
|
|
|
|
administre du fer à l'enfant
|
0,5
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
10
|
|
|
|
|
|
IV. LE COUNSELING
|
|
L'agent :
|
|
|
|
|
|
|
Donne des informations sur l'état nutritionnel
|
2
|
|
|
|
|
|
explique à la mère l'indice calculé ou
l'allure de la courbe
|
2
|
|
|
|
|
|
donne des conseils nutritionnels en fonction de l'âge et de
l'état de l'enfant
|
4
|
|
|
|
|
|
fait une démonstration de bouillie enrichie à
l'intention des mères
|
2
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
10
|
|
|
|
|
|
Légende
BF: Bien Fait
PF : Partiellement Fait
NF : Non fait
LISTE DE VERIFICATION DU MATERIEL POUR LA SURVEILLANCE
NUTRITIONNELLE DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS
Fiche N°............... Date de
l'enquête..................... Formation Sanitaire de
....................................
N°
|
DESIGNATION
|
EXISTENCE
|
QUANTITE
|
OBSERVATIONS
|
OUI
|
NON
|
UTILISABLE
|
HORS USAGE
|
|
I. MATERIEL MEDICO-TECHNIQUE
|
|
|
|
|
|
|
1. Toise horizontale
|
|
|
|
|
|
|
2. Toise verticale
|
|
|
|
|
|
|
3. Pèse-bébé
|
|
|
|
|
|
|
4. Balance Salter
|
|
|
|
|
|
|
5. Balance électronique
|
|
|
|
|
|
|
6. Brassard ou mètre ruban
|
|
|
|
|
|
|
7. Table d'examen
|
|
|
|
|
|
|
II. OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
|
|
|
|
|
|
|
1. FICHES INFANTILES
|
|
|
|
|
|
|
2. CARTE P/T
|
|
|
|
|
|
|
3. CARTE P/A
|
|
|
|
|
|
|
4. CARTE T/A
|
|
|
|
|
|
|
III. SUPPORTS DE CCC
|
|
|
|
|
|
|
1. Ingrédients pour démonstration culinaire
|
|
|
|
|
|
|
2. Ustensile pour démonstration culinaire
|
|
|
|
|
|
|
3. Boîte à image ou autre instrument de CCC
|
|
|
|
|
|
|
IV. SUPPORTS DE PEC
|
|
|
|
|
|
|
1. GDT
|
|
|
|
|
|
|
2. Document des normes et protocole de prise en charge de la
malnutrition
|
|
|
|
|
|
GUIDE D'ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSÉ AUX PARENTS
DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS
Date :..................... Numéro...... Formation
sanitaire de ...............
I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
- Village/Secteur.................. Distance (Km) d'avec le
CSPS :....................
- Religion............ Profession............ Ethnie :
.............
- Quel âge avez-vous
?........................................................................................
- Situation
matrimoniale.........................................................................
- Régime matrimoniale : polygamie monogamie
- Niveau d'instruction : Aucun /__/ Primaire /__/
Secondaire /__/ Supérieur /__/
- Alphabétisé ?
- Quel âge a votre dernier
enfant?............................
- Combien de frères et soeurs a votre
enfant ?...............
II. CONNAISSANCES EN MATIERE DE SURVEILLANCE
NUTRITIONNELLE
Avez-vous entendu parler de la surveillance nutritionnelle des
enfants ?
a. Si oui, quel est l'intérêt de cette
surveillance nutritionnelle ?
.........................................................................................................................................................................................................................
b. à quel âge la
commence-t-on ?..........................................................................
c. A quel âge
l'arrête-t-on ?.....................................................................................
d. Quels sont les enfants concernés par cette
surveillance nutritionnelle ?
.............................................................................................................
III. COMPORTEMENTS EN MATIERE DE SURVEILLANCE
NUTRITIONNELLE
1. Conduisez-vous votre dernier enfant à la
surveillance nutritionnelle ?
a. Si non pourquoi ?
........................................................................................................................................................................................................................
b. A quel âge l'y avez-vous
inscrit ?.........................................................................
c. A quelle périodicité l'y ameniez
vous ?.................................................................
d. Avez-vous arrêté de l'amener ?
- Si oui, pourquoi ?
................................................................................................................
- A quel âge avez-vous
arrêté ?........................................................................
IV. APPRECIATIONS ET SUGGESTIONS
1. Qu'avez-vous apprécié chez les agents de
santé au cours des séances de SN ?
..........................................................................................................................................................................................................................
2. Qu'avez-vous déploré au cours de ces
séances ?
........................................................................................................................................................................................................................
3. Que suggérez-vous pour améliorer la
surveillance nutritionnelle ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration !
GUIDE D'ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSÉ AUX
ASC
Enquêteur...................................
Date :...............................
Fiche N° :.......................................
CSPS :....................................
I. RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
- Qualification : ASV /__/ AV /__/
- Nombre d'années en tant qu' ASV/__/
- Formation sur la PCIME communautaire
- Formation sur la surveillance nutritionnelle
- Niveau d'instruction : Aucun /__/ Primaire /__/
Secondaire /__/ Supérieur /__/
- Alphabétisé ?
II. CONNAISSANCES DES ASC
1. Avez-vous entendu parler de surveillance nutritionnelle des
enfants ?
a. Si oui, quel est l'intérêt de cette
surveillance nutritionnelle ?
.........................................................................................................................................................................................................................
b. à quel âge la
commence-t-on ?..........................................................................
c. A quel âge
l'arrête-t-on ?.....................................................................................
d. Quels sont les enfants concernés par cette
surveillance nutritionnelle ?
.............................................................................................................
2. Quels sont les signes de malnutrition que vous
connaissez ?
................................................................................................................................................................................................
III. ACTIVITES DE SN DES ASC
1. Menez-vous des séances de sensibilisation sur la
surveillance nutritionnelle dans votre village ?
a) Si oui, quels sont les thèmes que vous abordez le plus
souvent?
.............................................................................................................................................................................................................
b) Si non, pourquoi ?
............................................................................................................................................................................................................
2. Organisez-vous des VAD sur les pratiques familiales
clefs ?
a. Si oui, quels sont les thèmes qui obtiennent le plus
l'assentiment des populations ?
............................................................................................................................................................................................................
b. Si non
pourquoi ?.................................................................................................
3. Faites-vous le recensement des enfants de moins de cinq
ans de votre village?
a. Si oui, à quelle
périodicité ?.................................................................................
b. Quels supports utilisez-
vous ?............................................................................
4. Faites-vous la recherche active des perdus de vue ?
Ø De la vaccination /__/
Ø De la surveillance nutritionnelle /__/
5. Faites-vous le dépistage des cas de
malnutrition parmi les enfants de moins de cinq ans ?
a) Si oui, comment ?
............................................................................................................................................................................................................
b) Que faites-vous face aux cas détectés ?
............................................................................................................................................................................................................
6. Existe-t-il des enfants de votre village qui ont
séjourné au CREN ?
Si oui, quelles activités avez-vous menées en
leur faveur depuis leur retour au village ?
............................................................................................................................................................................................................
IV. DIFFICULTES/SUGGESTIONS
1. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
exercice de votre fonction ?
.............................................................................................................................................................................................................
2. Quelles sont vos suggestions pour améliorer la mise en
oeuvre des activités de surveillance nutritionnelle des enfants de moins
de 5 ans dans votre village ?
............................................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration !
GUIDE D'ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSÉ AUX MEMBRES
DU COGES
Enquêteur............. Date : ..................Fiche
N° : ........................................... CSPS :
........................
I. RENSEIGNEMENTS
GÉNÉRAUX
- Responsabilité au niveau du COGES :
Président (e) /__/Vice Président (e) /__/
- Nombre d'années dans le COGES /__/
- Formation en gestion des CSPS
- Niveau d'instruction : Aucun /__/ Primaire /__/
Secondaire /__/ Supérieur /__/
- Alphabétisé ?
II. CONNAISSANCE DES MEMBRES COGES
1. Avez-vous entendu parler de surveillance nutritionnelle des
enfants ?
a. Si oui, quel est l'intérêt de cette
surveillance nutritionnelle ?
.........................................................................................................................................................................................................................
b. à quel âge la
commence-t-on ?....................................................
c. A quel âge
l'arrête-t-on ?..............................................................
d. Quels sont les enfants concernés par cette
surveillance nutritionnelle ?
.......................................................................................................................................................................................................................
III. ACTIVITES DE SN DES MEMBRES COGES
1. Organisez-vous des causeries éducatives sur la
surveillance nutritionnelle à l'endroit de la communauté ?
Si oui, quels sont les thèmes que vous
abordés ?
..............................................................................................................................................................................................................................
2. Avez-vous déjà ordonné des
dépenses relatives aux activités de surveillance
nutritionnelle ?
Si oui, de quel type de dépense s'agissait-il ?
..............................................................................................................................................................................................................................
IV. DIFFICULTES/SUGGESTIONS
1. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez
dans le cadre de la surveillance nutritionnelle?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Quelles sont vos suggestions pour améliorer la mise
en oeuvre des activités de surveillance nutritionnelle des enfants de
moins de 5 ans dans votre aire sanitaire?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci de votre collaboration !
ANNEXE 2 : LISTE DES VILLAGES ECHANTILLONNES
Formations sanitaires
|
Villages
|
Population
2011
|
Enfants de 0 à 59 mois
|
Nombre de parents
|
Distance Aller (Km)
|
KOUPELA
|
secteur n° 2
|
2106
|
426
|
6
|
2
|
NAKALBO
|
Kanrin
|
565
|
114
|
2
|
12
|
LIGIDI-MALGUEM
|
Lilgomdé
|
293
|
59
|
1
|
10
|
NOHOUNGO
|
Nohoungo
|
726
|
147
|
2
|
0
|
BADTENGA
|
Gargaoghin
|
245
|
50
|
1
|
8
|
GAMBAGA
|
Gambaga
|
693
|
140
|
2
|
0
|
GOUNGHIN
|
Dakonsin
|
831
|
168
|
2
|
7
|
DIMISTENGA
|
Sittenga
|
566
|
115
|
2
|
7
|
KABEGA
|
Nalanguin
|
497
|
101
|
1
|
6
|
LESOGTENGA
|
Godin
|
501
|
101
|
1
|
10
|
NIOUGHIN
|
Tampousghin
|
444
|
90
|
1
|
6
|
OUEDOGO-BOKIN
|
Niongretenga
|
1107
|
224
|
3
|
5
|
SAMPAONGHIN
|
Bondoudoum
|
1039
|
210
|
3
|
7
|
DIALGAYE
|
Dagamtenga peulh
|
152
|
31
|
1
|
24
|
KALWEGA
|
Lioulgou
|
3560
|
720
|
9
|
7
|
DASSOUI
|
Dassoui
|
4563
|
923
|
12
|
0
|
DAGAMTENGA
|
Ganzourgou
|
1253
|
254
|
3
|
5
|
BASKOURE
|
Sambraoghin
|
1017
|
206
|
3
|
8
|
NAKABA
|
Nakaba
|
702
|
142
|
2
|
0
|
TENSOBENTENGA
|
Tougmétenga
|
1289
|
261
|
3
|
9
|
YARGO
|
Silmiougou-yarcé
|
969
|
196
|
3
|
9
|
ZEOLOGHIN
|
Nédéghin
|
546
|
111
|
1
|
18
|
TOTAL
|
23665
|
4788
|
64
|
160
|
Tableau XLII :
Distribution des villages retenus en fonction des FS, de l'éloignement
et nombre de parents à enquêter
ANNEXE 3 : AUTORISATION D'ENQUETE
ANNEXE 4 : CARTE DU DSK
* 1 UNICEF, 2007, La
situation des enfants dans le monde 2008, 154 Pages
* 2 Fondation Terre des hommes /
Dr Olivier Fenichiu, Guide pratique pour la surveillance nutritionnelle
à l'intention du personnel de santé, Haïti, 196 p, 1999.
* 3 Pr Danièle
SOMMELE , L'enfant et l'adolescent : un enjeu de société, une
priorité du système de santé, 28 Octobre 2006,
pg544
* 4 UN BILAN DE LA NUTRITION
NUMÉRO 4, AVRIL 2006, UNICEF, pg33
* 5
http://www.who.int/hac/donorinfo/cap/cap_civ_2009_fr.pdf
consulté le 27 novembre 2010 à 10H37
* 6 District Sanitaire
de Koupéla, Plan d'action 2011,135P
* 7 OMS. (1976).
Méthodologie de la surveillance nutritionnelle. Rapport d'un
comité mixte FAO/UNICEF/OMS d'experts. (Séries de Rapports
Techniques n° 593). Genève: Organisation Mondiale de la
Santé.
* 8 Report of the International
Workshop on Nutritional Surveillance, Cali, Colombia, 14-17 July 1981. Rome,
ACC-SCN, 1982 (document SCN 82/10).
* 9BASIC,
UNICEF, Actions essentielles en nutrition, guide pour les responsables
de santé, 278 p, 1999.
* 10
http://librement-humain.org/projet/wiki/concepts/constitution.html
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