REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE
BUKAVU « I.S.T.M.- BUKAVU » B.P. 3036 BUKAVU
![](Etude-des-facteurs-determinants-lendemicite-du-cholera-dans-la-ville-de-Bukavu-en-RDC1.png)
SECTION SANTE PUBLIQUE
ETUDE DES FACTEURS DETERMINANTS L'ENDEMICITE DU CHOLERA DANS
LA VILLE DE BUKAVU
Par : Théophile MITIMA
KASHOSI Année académique : 2009-
2010
Mémoire présenté et soutenu
pour l'obtention du diplôme de Licence en SANTE PUBLIQUE Directeur
: CT WIMBA LOUISETTE
TABLE DES MATIERES
PRELUDE I
DEDICACE .II
REMERCIEMENT III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
RESUME .VI
TABLES DES MATIERES V
CHAP. I. INTRODUCTION
|
1
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1.1. Problématique
|
.1
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1.2. Hypothèses du travail
|
4
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1.3. Objectifs
|
5
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1.4. Délimitation du sujet
|
5
|
Chap. II. REVUE DE LA LITTERATURE
|
.6
|
2.1. Définitions de quelques concepts
|
6
|
2.2. Agent pathogène : Vibrio cholerae
|
.6
|
2.4. Epidémiologie
|
.8
|
2.3. Déterminants du cholera
|
10
|
2.4. Apparition des souches résistantes - problème
futur de lutte contre le cholera 14
Chap. III. MATERIELS ET METHODES
|
16
|
3.1. Matériels
|
16
|
3.2. Méthode
|
.16
|
3.2.1. Types d'études
|
16
|
3.2.2. Présentation du milieu
|
16
|
3.2.3. Echantillonnage
|
..17
|
3.2.4. Paramètres étudiés
|
19
|
3.3. Analyse des données
|
19
|
3.4. Difficultés rencontres
|
.19
|
3.5. Impact prévu
|
.20
|
Chap. IV. RESULTATS 21
4.1. Données se rapportant aux eaux utilisées par
les malades 21
4.2. Données se rapportant aux pratiques d'hygiènes
22
4.3. Résultats des analyses de laboratoire 23
4.3.1. Recherche de Vibrio cholerae dans les selles des
Malades 23 4.3.2. Recherche des Vibrio cholerae dans
les échantillons
de l'eau 24 4.3.3. Test de sensibilité des souches
isolées aux
Antibiotiques 26
4.3.4. Etudes des facteurs déterminants 27
CHAP. V. DISCUSSION 30
CONCLUSIONS 32
RECOMANDATIONS 34
BIBLIOGRAPHIE 36
ANNEXE
![](Etude-des-facteurs-determinants-lendemicite-du-cholera-dans-la-ville-de-Bukavu-en-RDC2.png)
PREAMBULE
Mon âme, bénis l'Eternel!
Que tout ce Ili est en moi bénisse son saint
nom!
Mon âme bénis l'Eternel et ioublie aucun des
ses bienfaits. Psaume 103
Ceux qui se confient en l'Eternel sont comme la
montagne de Sion, elle ne chancelle point ;
elle est affermie pour toujours. Psaume 125 :1
A l'homme épris du désir de faire toutes
choses aujourd'hui mieux qu'hier, demain
mieux qu'aujourd'hui.
DEDICACE
ü Vous mangerez à la sueur de votre
front !
Mes enfants Marinelle AKSANTI, Lydie ANDEMA,
Théophane AGANZE, Théobalth AGISHA, Samuel ANSIMA, Dorcas AMBIKA,
pour vos encouragements et toutes les peines endurées, trouvez dans ce
Mémoire un signe du travail laborieux vous poussant de chercher toujours
à aller loin.
ü A mon feu Papa Abraham KASHOSI et mon feu
grand frère Godefroid BIGIRIMWAMI.
ü A ma mère M'MUDAHAMA
ü A ma très chère épouse,
Concilie NSIMIRE Je vous dédie ce travail
![](Etude-des-facteurs-determinants-lendemicite-du-cholera-dans-la-ville-de-Bukavu-en-RDC3.png)
REMERCIEMENTS
Il serait ingrat de ma part d'achever un oeuvre aussi
grandiose que celle-ci sans un mot de reconnaissance à mon très
haut, Dieu tout puissant qui nous a inspiré, nous a assisté et
nous a fortifier d'une manière particulière jusqu'à
l'accomplissement de cette oeuvre.
Mon Dieu, Merci !
Oui Dieu, vous nous avez assistés de plusieurs
manières, mais la plus frappante c'est mon épouse que vous avez
doté des capacités inexprimables de sorte que nous nous sentons
toujours accompagné, encouragé et bien assisté.
Merci Mon épouse Concilie NSIMIRE.
Nos remerciements les plus sincères s'adressent au CT
WIMBA L pour avoir accepté d'assurer la direction du présent
travail, malgré ses multiples préoccupations, par ses pertinences
remarques doublées d'une rigueur scientifique remarquable.
Au Directeur Général de L'ISTM - BUKAVU, le Prof
Dr KASHONGWE et tous le corps scientifiques et administratifs qui tient
à restructurer l'ISTM et qui ont consentis beaucoup d'efforts pour
enrichir nos bagages intellectuels.
A vous mes pères Ismaël KASHOSI, Abbé
Gilbert KADJEMENDJE, pour vos encouragements, conseils et appui, trouvez ici
notre signe de profonde satisfaction.
Nos enfants, mes soeurs et vous tous grands et petits
frères, je cite ici Gilbert KUMBAKUMBA, Lt JOHN, Vénant MUYOBOKE,
JP BIRINGANINE, Déo Kashosi, Jobic Balemba, Faida K, Gaudensie K. Chance
M., Jonas Shaba2, Justin Ndushaba, Alain Barhasikia, Déo Kanankwishi,
Gaudens Mosshy K, Aimé Basimine, Rachel Muzuri, Mucika, Bishikwabo, KOKO
B. et chacun de nous que je n'ai pas cité, trouvez ici notre
reconnaissance pour tous vos sages conseils et appui.
![](Etude-des-facteurs-determinants-lendemicite-du-cholera-dans-la-ville-de-Bukavu-en-RDC4.png)
Au Prof Mvula, Dr Patrick M, Dr Vincent, Dr Lucien, Dr
Philippe K, Augustin B, Charles M, Ass. Célestin K, Ass
Claude W, Ph MUHIRWA, Christian et quiconque nous aurons omis son nom, recevez
nos sincères remerciemments.
Qu'il plaise aussi à tous nos confrères,
compagnons de lutte pour tant d'années passées ensembles, de
trouver ici l'expression de notre sincere reconnaissance. Nous citons entre
autre : Raymond Zisheba, Luc Bisimwa, Franc Babone, Claude Kitumaini, John
Kanankwishi, Bahati Kinunu, Fifo Monganga, Bora Maroyi, Isabelle
Kitumaini,...
Nos collègues de service : Liévin Ndanze,
Jacques Isangi, Ferdinand W, pour vos soutiens au service, je vous reste
reconnaissant. Autres collègues, Marcellin B, Epimachus M, Doudou C,
Dickens K, Vasco K, Albert L, John R, Eric M, Pascal B, Tuombe et à vous
tous et à chacun, je dis merci.
Enfin, que tous ceux de près ou de loin, nous ont
été d'une utilité quelconque et dont nous taisons leur
nom, trouvent également dans ce travail nos remerciements les plus
Sincères.
Théo KASHOSI.
![](Etude-des-facteurs-determinants-lendemicite-du-cholera-dans-la-ville-de-Bukavu-en-RDC5.png)
SIGGLES, ABBREVIATION ET SYMBOLES °C : Degré
Celsius
C: Chloramphénicol
CIP: Ciprofloxacine
CN: Gentamycine
CTB: Coopération Technique Belge
CTC: centre de traitement de choléra
CXM: Cefuroxime
H2S : Sulfure d'hydrogène
HPGRB: Hôpital Provincial Général de
Référence
ISTM: Institut Supérieur des techniques
Médicales
NA: Negram
NaCl: Chlorure de sodium pH: puissance en hydrogène
RDC : République Démocratique du Congo
ST : Bactrim
TCBS : Thiosulfate Citrate Bile Sucrose
Te : Tétracycline
9
RESUME
Le choléra est une maladie aussi vielle que le monde,
existe depuis plus de deux millénaires. Elle était
confinée dans le delta du Gange, plus précisément à
l'actuel Bangladesh.
Elle s'est rependue au monde entier avec le
développement et la systématisation du commerce maritime.
Jusqu'à ce jour elle a fait 7pandémies, cette dernière est
celle qui a touché le monde entier à partir de
l'Indonésie, pour d'autres pays Asiatiques en passant par l'Europe,
l'Amérique puis l'Afrique vers 1970. C'est en Afrique que le
choléra persiste le plus violemment, s'installant de façon
pérenne dans certaines zones et frappant par flambées
épidémiques presque tous les pays.
La RDC en effet, avait été
épargnée par ce fléau pendant les six premières
pandémies. Les premiers cas ont été signalés en
1973 à l'ouest et en 1977 à l'est, dans la ville de Kalemie, sur
la rive ouest du lac Tanganyika. Cependant, alors que l'ouest du pays semble
s'être débarrassé du choléra (il n'y a plus
d'épidémie significative depuis 2001), l'est du pays est de plus
en plus lourdement atteint. Notre pays se place actuellement en tête des
pays ayant déclaré le plus de cas à l'OMS. Dans les
provinces de l'Est, sept zones sanctuaires (essentiellement dans les
régions lacustres) ont été identifié dont la ville
de Bukavu situé le long du lac Kivu et où le choléra
sévit de manière endémo-épidémique.
Notre étude analytique et transversale, avec une
technique d'échantillonnage exhaustive se fait comme
hypothèse:
1. Le choléra ne serait pas endémique à
Bukavu. Les gastro-entérites retrouvées aux CTC de Bukavu en
période non épidémique seraient dues aux germes
entéropathogènes autres que Vibrio cholerae.
2. L'eau distribuée par la Regideso serait
éventuellement contaminée par Vibrio cholerae suite
à la vétusté de son système d'approvisionnement.
3. Le réseau de distribution d'eau de la Regideso
à Bukavu ne couvre que quelques 55% de la population, les autres sources
d'eau où s'approvisionne la population seraient contaminées par
Vibrio cholerae.
4. L'endémicité du choléra serait due
plutôt aux attitudes négatives faces à l'hygiène de
l'eau, des mains ou des aliments étant donné la présence
de plusieurs porteurs asymptomatiques de Vibrio cholerae dans les
communautés.
5. L'endémicité du choléra à Bukavu
serait due à une multirésistance des souches de Vibrio
cholerae aux antibiotiques d'usage courant.
Pour vérifier ces hypothèses, nous sommes
assignés les objectifs spécifiques suivants :
- Rechercher Vibrio cholerae dans les selles des malades admis au
CTC de l'HPGRB en période non épidémique.
- Rechercher Vibrio cholerae dans l'eau de la Regideso.
- Rechercher Vibrio cholerae dans l'eau des sources
utilisées par les malades avant leur admission au CTC de l'HPGRB.
- Evaluer les pratiques des victimes du cholera face à
l'hygiène de l'eau, des mains et des aliments.
- Evaluer la sensibilité aux antibiotiques usuels des
souches isolées.
Pour y arriver, nous nous sommes servis des matériels
suivants : Un laboratoire de bactériologie pour les analyses des selles
et de l'eau, Un questionnaire d'enquête adressé aux malades, Une
grille d'observation fait au niveau des sources d'eau, Le logiciel Word et
Excel pour la saisie du texte et la récolte des données, Logiciel
Epi Info, version 3.4.1. de 2007 pour l'analyse des données, Logiciel
Power point pour la présentation des résultats.
Les principaux résultats sont :
- Le choléra est bien endémique à Bukavu et
est causé par Vibrio cholerae Eltor O1, sérotype Inaba
- L'eau de la Regideso n'est pas contaminée par Vibrio
cholerae
- Les sources aménagées et non
aménagées à différents endroits de Bukavu sont
contaminée par Vibrio cholerae Eltor O1, sérotype Inaba
- La rivière Ruzizi, est contaminée par Vibrio
cholerae Eltor O1, sérotype Inaba.
- Les victimes du choléra n'observent pas les
règles d'hygiènes alimentaires, l'hygiène de l'eau et des
mains
- Vibrio cholerae isolée à Bukavu reste sensible
aux Cyclines, aux quinolones et aux
Céphalosporines.
A Bukavu le choléra est bien endémique. Son
endémicité a comme facteur déterminant et principal,
l'accès difficile et ou le manque d'eau potable de qualité et
suffisante à la population.
ABSTRACT
The cholera is an illness as vielle that the world, exist since
more of two millennia. She/it was confined in the delta of the Ganges, more
precisely to the present Bangladesh.
She/it is himself rependue in the whole world with the
development and the systematization of the maritime trade. Until this day
she/it made 7pandémies, this last is the one that touched the whole
world from Indonesia, for other country Asians while passing by Europe, America
then Africa toward 1970. It is in Africa that the cholera persists the most
violently, getting settled in a perennial way in some zones and striking by
epidemic blazes nearly all countries.
The RDC indeed, had been saved by this curse during the first six
pandemics. The first cases have been signalled in 1973 to the west and in 1977
to the East, in the city of Kalemie, on the west strand of the Tanganyika lake.
However, whereas the west of the country seems to have gotten rid of the
cholera (doesn't have a meaningful epidemic anymore since 2001), the East of
the country is reached more and more heavily. Our country stands currently at
the head of the countries having declared the more of case to the WHO. In the
provinces of the East, seven zones sanctuaries (essentially in the lacustrine
regions) have been identified of which the city of Bukavu situated along the
Kivu lake and where the cholera rages in an endémo-epidemic manner.
Our analytic and transverse survey, with an exhaustive sampling
technique makes itself like hypothesis:
1. the cholera would not be endemic in Bukavu. The
gastroenteritis recovered in the CTC of Bukavu in non epidemic period would be
due to the germs entéropathogènes others that Vibrio cholerae.
2. water distributed by the Regideso would possibly be
contaminated by Vibrio cholerae following the vétusté of
his/her/its provision system.
3. the network of distribution of water of the Regideso in
Bukavu only covers some 55% of the population, the other sources of water where
get a stock the population would be contaminated by Vibrio cholerae.
4. the endémicité of the cholera would rather be
owed to the attitudes negative faces to the hygiene of water, the hands or food
considering the presence of several carriers asymptomatiques of Vibrio cholerae
in the communities.
5. the endémicité of the cholera in Bukavu would
be due to a multirésistance of the stumps of Vibrio cholerae to the
antibiotics of current use.
To verify these hypotheses, we are set the following specific
objectives:
- To search for Vibrio cholerae in the stools of the patients
admitted in the CTC of the HPGRB in non epidemic period.
- To search for Vibrio cholerae in the water of the Regideso.
- To search for Vibrio cholerae in the water of the sources used
by the patients before their admission in the CTC of the HPGRB.
- To value the practices of the victims of the cholera facing the
hygiene of water, the hands and food.
- To value the sensitivity to the antibiotics usual of the
isolated stumps.
To arrive there, we used the following materials: A laboratory of
bacteriology for the analyses of the stools and water, A questionnaire of
investigation addressed to the patients, A grid of observation makes to the
level of the sources of water, The software Word and Excel for the seizure of
the text and the harvest of the data, Software Ear Info, version 3.4.1. of 2007
for the analysis of the data, Software Power dawns for the presentation of the
results.
The main results are:
- The cholera is well endemic in Bukavu and is caused by Vibrio
cholerae Eltor O1, Inaba sérotype,
- The water of the Regideso is not contaminated by Vibrio
cholerae
- The arranged sources and non arranged to different places of
Bukavu are contaminated by Vibrio cholerae Eltor O1, Inaba sérotype,
- The Ruzizi river, is contaminated by Vibrio cholerae Eltor O1,
Inaba sérotype.
- The victims of the cholera don't observe the rules of food
hygienes, the hygiene of water and hands,
In Bukavu the cholera is well endemic. His/her/its
endémicité has like factor determining and main, the difficult
access and or the lack of quality drinking water and sufficient to the
population.
CHAP. I. INTRODUCTION
1.1. Problématique
Le choléra existe depuis plus de deux
millénaires. Les premières traces écrites qui attestent de
sa présence sont des textes sanskrits de susruta. Cette maladie
était alors confinée dans le delta du Gange et plus
précisément à l'actuel Bangladesh débordant
épisodiquement sur les territoires limitrophes d'Extrême-Orient.
En 1503, un officier de Vasco de Gama décrit une épidémie
dévastatrice de diarrhées rapidement mortelles responsable de 20
000 morts à Calicut. En 1563, le caractère
épidémique du choléra fut souligné par Garcia Del
Herto, physicien portugais à Goa en Inde(1).
Le développement et la systématisation du
commerce maritime, les échanges intercontinentaux marquent en 1817 le
début de l'ère classique du choléra
caractérisée par les 6 premieres pandémies. C'est en 1854,
avant l'identification formelle de Vibrio cholerae par Koch en 1883
que J. Snow reconnut le rôle primordiale de l'eau dans la diffusion du
choléra (2).
La septième pandémie a débuté en
1961 au niveau de l'archipel des Célèbes, en Indonésie.
Elle marque ainsi le passage du choléra dans l'ère moderne de son
histoire. Il est dû à un biotype particulier de Vibrio
cholerae découvert en 1905 par Gotlilch au Lazaret El Tor dans le
Sinaï sur des pèlerins de la Mecque et tenu responsable d'un
choléra endémique en 1838 aux îles Célèbes
par de Moore. Cette souche, dénommée Vibrio cholerae,
sérogroupe O1, biotype El Tor, revêt des caractéristiques
toxinogènes et un comportement environnemental particulier.
Elle est restée confinée pendant une trentaine
d'année dans l'archipel des Célèbes, régions
d'eaux saumâtres qui lui offre un environnement propice à sa
survie. C'est vers les années 1960 que le choléra se
déplace vers l'ouest touchant d'autres pays
d'Asie, puis l'Europe occidentale vers 1970. Au même
moment des pèlerins de retour par avion de la Mecque à Conakry
(guinée) sont probablement la cause de l'arrivée de la
pandémie en Afrique.
Ainsi la maladie prend au niveau continental la forme de
flambées épidémiques successives allant d'un pays à
l'autre. A dater de cette période, le choléra n'a plus
quitté l'Afrique (3).
C'est en Afrique que le choléra persiste le plus
violemment, s'installant de façon pérenne dans certaines zones et
frappant par flambées épidémiques presque tous les pays
(1).
Jusqu'à ce jour le cholera reste un problème de
santé publique dans le monde entier.
En 2006 par exemple, le nombre des cas de choléra
déclarés à l'OMS a augmenté de manière
spectaculaire pour atteindre le niveau de la fin des années 1990. Au
total, 236 896 cas ont été notifiés par 52 pays, dont 6
311 mortels (taux de létalité : 2,66%) (4). L'Afrique a
signalé 234 349 cas, ce qui représente 99% du total mondial, dont
6 303 mortels (taux de létalité : 2,7%). Si des cas ont
été déclarés dans 33 pays, 4 d'entre eux (Angola,
Ethiopie, République Démocratique du Congo (RDC) et Soudan) ont
notifié au total 186 928 cas, dont 4 988 mortels, ce qui
représente 80% des cas et des décès signalés en
Afrique (4).
En 2008, 190 130 cas avec 5 143 décès (taux de
létalité : 2,7%) ont été notifié par l'OMS,
en augmentation par rapport à 2007 (177 963 cas, 4 031
décès, taux de mortalité : 2,3%). L'Afrique a
signalé en 2008, 179 323 cas dont 5 074 décès
(létalité 2,83%), en particulier en Angola, RDC,
Guinée-Bissau, Soudan et Zimbabwe. Des flambées massives de
choléra ont été observées au Zimbabwe et en
Guinée-Bissau représentant 41,5% de tous les cas signalés
en Afrique et 39% du total mondial. L'Asie a déclaré 10 778 cas
(en particulier : Afghanistan, Inde, Indonésie). Il y a peu de
données pour l'Amérique centrale et du sud (1 cas
eau Mexique). Des cas importés ont été signalés en
Amérique du nord (7 cas) et en Europe (22 cas) (5).
La RDC en effet, avait été
épargnée par ce fléau pendant les six premières
pandémies.
Les premiers cas ont été signalés en 1973
à l'ouest et en 1977 à l'est, dans la ville de Kalemie, sur la
rive ouest du lac Tanganyika. Cependant, alors que l'ouest du pays semble
s'être débarrassé du choléra (il n'y a plus
d'épidémie significative depuis 2001), l'est du pays est de plus
en plus lourdement atteint.
De ce fait, la RDC figure maintenant parmi les pays les plus
touchés au monde par cette maladie au point que, sur la période
2000-2008, 208 875cas et 7 335 décès (létalité de
3,51%) dus au choléra ont été rapportés à
l'OMS ; soit 15 % des cas et 20 % des décès rapportés dans
le monde pour la même période. Ces cas concernent
particulièrement les provinces de l'est, situées dans la
région des grands lacs. Ainsi, la RDC se place actuellement en
tête des pays ayant déclaré le plus de cas à l'OMS
(6).
Dans les provinces de l'Est, sept zones sanctuaires
(essentiellement dans les régions lacustres) ont été
identifié dont la ville de Bukavu situé le long du lac Kivu et
où le choléra sévit de manière
endémo-épidémique(6). Il est possible que les conflits
armés aient joué un important rôle dans l'aggravation de
cette situation qui, déjà était précaire par la
destruction des installations existantes (ex : 18 centres de la REGIDESO sur 94
ont été pillés et totalement détruits lors des
conflits armés à l'Est) (7).
Au Sud Kivu, le taux d'incidence du choléra en 2006,
était de 187/100.000 habitants (moyenne nationale : 123/ 100.000
habitants). Les principaux foyers du choléra dans la province du Sud
Kivu, demeurent Uvira et Bukavu. Ces deux foyers font partie de sept
sanctuaires du choléra en RDC (7). L'épidémie de 2006-2007
à Bukavu aurait fait, 175 jours soit 25 semaines
épidémiologiques ; une épidémie de type
traînante (8). Pour l'année 2009, le district sanitaire de Bukavu
a rapporté 1 459 cas parmi 14 décès (9). Ceci nous prouve
à suffisance que le choléra est un problème de
santé publique réel dans la ville de Bukavu et nécessite
un regard particulier des scientifiques, des humanitaires ainsi que celui des
autorités tant sanitaires que
politiques. La diffusion de la maladie est assurée par
les contacts interhumains et surtout par l'eau. La mortalité reste
faible, mais les porteurs asymptomatiques sont nombreux et disséminent
la maladie.
Les aires de santé les plus touchées sont des
quartiers populaires, entourant la ville de Bukavu : niveau
socio-économique bas, accès à l'eau potable difficile, et
hygiene précaire (8).
Le réseau de distribution d'eau à Bukavu ne
couvre qu'environ 55% de la population, la vétusté de sa
tuyauterie serait un facteur favorisant la contamination de l'eau du
réseau et la dissémination du choléra.
Mis à part la contamination des sources d'eau ou du
réseau de distribution, d'autres facteurs peuvent être
évoqués dont la promiscuité et la mobilité des
populations (8).
Une étude susceptible d'apporter une lumière sur
les sources de contamination des victimes du choléra alors qu'il n'y a
pas d'épidémie proprement parlée, serait d'une importance
capitale. Elle amènerait à envisager des actions précises
et durables pouvant non seulement éviter l'avènement d'une
épidémie, mais aussi la persistance des apparitions des cas
sporadiques dans la ville de Bukavu.
1.2. Hypothèses du travail
1. Le choléra ne serait pas endémique à
Bukavu. Les gastro-entérites retrouvées aux CTC de Bukavu en
période non épidémique seraient dues aux
germes entéropathogènes autres que Vibrio cholerae.
2. L'eau distribuée par la Regideso serait
éventuellement contaminée par Vibrio cholerae suite
à la vétusté de son système d'approvisionnement.
3. Le réseau de distribution d'eau de la Regideso
à Bukavu ne couvre que quelques 55% de la population, les autres sources
d'eau où s'approvisionne la population seraient contaminées par
Vibrio cholerae.
4. L'endémicité du choléra serait due
plutôt aux attitudes négatives faces à l'hygiène de
l'eau, des mains ou des aliments étant donné la présence
de plusieurs porteurs asymptomatiques de Vibrio cholerae dans les
communautés.
5. L'endémicité du choléra à Bukavu
serait due à une multirésistance des souches de Vibrio
cholerae aux antibiotiques d'usage courant.
1.3. Objectifs
a) objectif général
Le présent Mémoire se donne comme objectif
général de contribuer à la lutte contre
l'épidémie du choléra en identifiant ses facteurs
déterminants. En vue de permettre un choix judicieux des actions
à mener pour réduire voire éliminer les épisodes
épidémiques et les cas sporadiques du choléra à
Bukavu.
b) Objectifs spécifiques Pour
vérifier nos hypothèses nous nous fixons les objectifs suivants
:
1. Rechercher Vibrio cholerae dans les selles des
malades admis au CTC de l'HPGRB en période non
épidémique.
2. Rechercher Vibrio cholerae dans l'eau de la
Regideso.
3. Rechercher Vibrio cholerae dans l'eau des sources
utilisées par les malades avant leur admission au CTC de l'HPGRB.
4. Evaluer les pratiques des victimes du cholera face à
l'hygiène de l'eau, des mains et des aliments.
5. Evaluer la sensibilité aux antibiotiques usuels des
souches isolées.
1.4. Delimitation du sujet
Notre étude va des selles des malades admis au CTC de
l'HPGRB. De ces malades, différentes sources d'eau seront
analysées en se limitant seulement à l'eau Regideso et de source
aménagée ou non, selon que le malade les auraient
utilisées. L'étude s'étend sur le district sanitaire de
Bukavu qui comprend la zone de santé de Kadutu, d'Ibanda et de Bagira.
L'étude s'étend sur la période allant du 01/05/2010 au
30/06/2010.
Chap. II. REVUE DE LA LITTERATURE DE 1829 à 1888
:
· Pays industrialisés :
Le choléra est l'une des maladies
épidémiques les plus redoutées. Elle constitue une menace
croissante au monde. Pendant la deuxième pandémie (1829-1849), le
choléra s'est rependu pour la premiere fois dans l'Europe et dans les
Amériques, faisant des milliers des victimes. Les Etats-Unis
d'Amérique été sérieusement touchés surtout
dans les régions de la nouvelle Orléans et la Louisiane où
le choléra a été responsable de 5000 décès.
C'est en 1854 que le choléra a fait plus de victime : plus de 23000
morts au Royaume-Uni (2).
· Pays en voie de développement
:
Jusqu' à cette période, le cholera était
resté confiné au moyen orient allant de temps à autre
jusqu'à la côte Est de l'Afrique(1).
DE 1888-1900 :
Pendant toute cette période la littérature est
tacite sur ce sujet(28).
DE 1900-1960 :
· Pays industrialisés :
Quelques cas étaient signalés en France pendant
cette période. Aucun cas n'a été signalé en
Amérique du Nord(27).
· Pays en développement :
Jusqu'en 1923, le choléra est resté
cantonné aux Indes avec de rares incursions en Moyen Orient jusqu'en
Egypte (1947).
En 1938, Vibrio cholerae Sérogroupe O1
biotype Eltor est reconnu responsable de choléra authentique
dans l'Archipel Indonésien des Célèbes. Il est
resté confiné dans les îles de Célèbes
pendant une trentaine d'année. C'est vers les années 1960 que le
choléra commence à se déplacer vers l'ouest touchant
d'autres pays d'Asie(17).
DE 1961-1970 : Début de la
septième pandémie(1). ? Pays industrialisés
:
Du foyer extensif du Moyen-Orient les premiers pays
développés atteints du cholera furent ; l'URSS et l'Israël,
conséquence des événements politiques(10).
? Pays en voie de développement :
Vibrio cholerae O1 biotype Eltor, s'est d'abord
répandu dans toute l'Indonésie, l'Extrême-Orient et les
Indes(2).
En Hong Kong, le taux de létalité était
de 5 0/0 en 1963, il traverse l'Afghanistan en 1965 et crée
un foyer en Iran, puis en Irak. Il atteint en 1970 la Jordanie, la
Tchécoslovaquie et la Turquie(2).
A partir de la Guinée par des musulmans venant de la
Mecque, il commence des flambées épidémiques successives
circulant d'un pays à l'autre en Afrique. Au nord, à partir de
l'Egypte, il atteint la Lybie puis la Tunisie, le Maroc, l'Algérie. Le
Maghreb reste une zone endémo - épidémique depuis
lors(1).
A l'ouest, le cholera a frappé en moins d'une
année tous les pays d'Afrique occidentale et centrale, progressant le
long de la côte à partir de la Guinée jusqu' au Cameroun,
puis au Mali(3).
Le rôle de l'eau dans la transmission de cette maladie
durant toutes ces épidémies apparaissait net. Néanmoins,
la contamination directe de l'alimentation par les selles infectées
contribue à l'extension de grandes épidémies. Les
conditions hygiéniques basses favorisent grandement la propagation de la
maladie(1).
DE 1971 - 1980 :
· Pays industrialisés :
La pandémie continue à s'étendre
à travers les continents sous formes des brèves flambées
épidémiques. Au Portugal en 1974, le taux de
létalité était de 2%, Italie 9%, Espagne, France USA et
Grande Bretagne, quelques cas isolés. Dans les régions
côtières de Texas, on a pu isoler chez 40 personnes, le Vibrio
cholerae, sérotype Inaba. Des cas sporadiques sont survenus
après l'ingestion des fruits de mer insuffisamment cuits provenant des
lacs ou de l'eau du Golfe de Louisiane. Une épidémie concernant
14 cas avait la même origine résultant de la contamination d'eau
de boisson sur une plate forme pétrolière du Golfe(16).
· Pays en développement :
En Afrique, le cholera atteint les étudiants parti du
Niger pour la Mali et atteint le Burkina-Faso, le Cameroun, le Tchad, la RCA,
la Mauritanie et le Sénégal en juin 1971(1).
En Océanie, dès 1972, la pandémie continue
à s'étendre à travers le continent sous formes des
brèves flambées épidémiques aux Comores et quelques
cas isolés importés sont observés en Australie et au
Brésil. En 1976, l'endémie est solidement implantée non
seulement dans ses foyers traditionnels d'Inde et d'Asie de Sud Est, mais aussi
en Afrique. L'Afrique de l'Est, la région de Grands lacs sont
directement frappées en 1978 avec certaines îles de l'océan
Indien et du Pacifique ; l'Afrique du sud fut frappée en 1979(4).
En RDC, cette épidémie fut signalée pour la
1ere fois en 1978 dans la ville de Kalemie, puis à Uvira et
à Bukavu. En juillet de cette même année, le cholera
s'est
manifesté dans la zone de sante de Katana sous forme
d'une épidémie foudroyante qui était passée par
Ibinja causant ainsi 4500 cas et 145 Décès(28).
Une grande concentration humaine vivant pratiquement autour de
l'eau (delta du sud Est Asiatique...), dans des conditions hygiéniques
défectueuses, la contamination hydrique est prépondérante
dans la propagation du cholera.
La contamination par les aliments est également
limitée à la consommation des aliments directement
souillés par les sujets contaminés ; les insectes n'interviennent
qu'à des courtes distances en transportant passivement les vibrions. Par
contre, les fruits de mer, les poissons sont un très bon
réservoir(1).
En RDC, au Sud Kivu (Uvira, Bukavu et Katana) et à
Kalemie, les mauvaises conditions socio-économiques, l'insuffisance en
approvisionnement en eau saine et la consommation des aliments crus et ou
lavés par l'eau contaminée semblent être responsables de
l'épidémie dans ces entités(6).
DE 1981 - 1990 :
· Pays industrialises :
Aucun cas déclaré dans les pays
développés(5).
· Pays en développement :
L'épidémie a frappé différents pays
et surtout dans les camps des refugiés et des personnes
déplacées : en Ethiopie, en Somalie, au Malawi, et au Soudan.
En Ethiopie et au Soudan, le taux de mortalités pour les
personnes déplacées était 60 fois plus élevé
que dans les communautés de non refugiés, en particulier chez les
enfants (4).
Au Bangladesh, une épidémie de diarrhée
avec 12 000 cas aigus s'est rapidement propagée chez les populations qui
étaient restées sans abri après le passage du
cyclone « Uruchar ». En 1986, 263 cas de cholera
étaient enregistrés dans un village de Bangladesh. Au Mozambique,
le taux de létalité était de 4.9 0/0 en
1983.
En 1990, les pays suivants étaient atteints : Angola,
Benin, Burkina Faso, Cameroun, Cote d'Ivoire, Ghana, Liberia, Niger, Nigeria,
RSA, Tchad, et Togo.
Le taux de mortalité chez les personnes
déplacées à la suite des catastrophes naturelles et les
refugiés est souvent extrêmement élevé dans les
premières périodes des ces déplacements(1).
Une étude épidémiologique menée
sur 205 cas de cholera en 1983 en Mozambique dans la ville de Pemba avait
donné des résultats ci après :
- La population préfère boire l'eau de pluie ou de
puits bien qu'elle ne soit potable parce que celle de robinet est
salée
- Dans certains quartiers, l'habitude de la population est
d'utiliser la plage comme latrine (Vibrio cholerae était
présent dans les échantillons d'eau de mer).
- Les adultes (78 0/0) furent plus atteins que les
enfants et le sexe masculins prédomine (64 0/0).
- Il n'y eut aucun cas suspect chez les gens de race blanche
ou indienne, ceci concernant le dicton selon lequel « le cholera est la
maladie des sujets socio économiquement faibles »
La recherche de voies de transmission a donné les
résultats en faveur d'une transmission interhumaine directe ou par
contamination lors de préparation des aliments. Ceci souligne le
rôle des porteurs sains dans ce mécanisme. La survenue de
l'épidémie et les conditions d'approvisionnement en eau potable
des habitants, la transmission hydrique de la maladie pourrait sembler
prédominant à la première vue(28).
Ainsi, une étude menée au Malawi en 1988 sur
784 cas de cholera démontre que le cholera et sa propagation rapide dans
le cas de refugiés était favorises par l'utilisation de l'eau des
puits peu profondes du centre, contaminée par les matières
fécales de latrines pendant les périodes des pluies qui ont
détruit la moitie des latrines deux semaines avant que
l'épidémie n'ait éclatée(28).
Au Pérou, le contact entre enfants en âge de
marcher et la volaille peut causer l'infection diarrhéique(28).
En RDC, de 1979 à 1982, au Sud Kivu
particulièrement en zone de sante urbaine de Bukavu, parmi 25maladies,
le cholera était la 3e cause de morbidité et de
mortalité avec successivement le taux de létalité suivant
:
o En 1979 : 4508 cas avec 239 décès : taux de
létalité de 5,3 0/0
o En 1980 : 870 cas avec 65 décès : taux de
létalité : 7,4 0/0 o En 1981 : 942 cas avec 68
décès : taux de létalité : 7,21 0/0 o En 1982 :
1264 cas avec 97 décès: taux de létalité : 7,67
0/0
Le cholera est une maladie qui à continué
à exister à l'état endémique avec quelques
flambées dans certaines localités. Cet état de chose
était entretenu par la situation socio économique médiocre
des populations(7).
Dans les pays en voies de développement, la
décennie internationale de l'eau potable et l'assainissement (1981 -
1990) a vu la proportion de familles ayant accès à l'eau potable
passée de 38 a 66 0/0 en Asie du Sud Est ; de 66 a 80
0/0 en Amérique latine et de 32 a 42 0/0 en
Afrique(17).
Au Mozambique, au Malawi et en RDC (Bukavu),
l'insalubrité des sources d'eau pourtant consommée par la
population, l'insuffisance en approvisionnement en eau potable de
qualité, le niveau socio-économique bas seraient à la base
de l'endémicité du cholera(28).
De même au Bangladesh, plus d'une décennie
d'effort face à des difficultés énormes permettent
aujourd'hui a 80 0/0 des populations rurales de trouver l'eau
potable dans un rayon de 150m au plus de leur domicile(20).
DE 1991 - 2000
· Pays développés :
En 1991, des cas isolés ont été
diagnostiqués aux USA, en Europe de l'Est, en Espagne, en Roumanie, en
URSS, au Canada. En 1992, le cholera a était signalé en Suisse et
en Australie(26).
· Pays en développement :
Ne Janvier 1991, le cholera apparait pour la première
fois au Pérou où il est parvenu par voie maritime à partir
d'un foyer du Pacifique. Rapidement il s'est étendu à presque
toute l'Amérique du Sud (Equateur, Colombie, Brésil, Chili,
Bolivie, Venezuela) et à l'Amérique centrale (Mexique, Guatemala,
Salvador, Hondouras, Nicaragua).
Au Pérou, 300 000 cas ont été
déclarés en 1991 avec près de 3000 décès.
Dans le même temps on assistait à une recrudescence du cholera en
Afrique où une flambée épidémique était
responsable de plus de 10 000 morts, la pandémie est donc totale.
L'épidémie s'est étendue rapidement au Bangladesh faisant
en 1993, 107 000 victimes dont 1500 décès. A cette
période, l'Argentine, le Costa Rica, le Suinan, la Belize, le Kenya et
l'est de la RDC avaient signalé des cas de cholera(26).
Les autorités Zimbabwéennes avaient en mars 1991
déclaré 6000 cas au cours d'une épidémie qui
risquait de gagner la Tanzanie.
Les sources de contamination étaient :
o L'eau contaminée à sa source ou pendant la
période de stockage
o Les aliments contaminés et consommés crus ou mal
cuits ou encore
conservés à de température favorisant la
multiplication rapide des
bactéries
o Les légumes crues lavés avec l'eau
contaminée. (28)
Au Rwanda, le rapatriement des refugiés Rwandais du Kivu
a été l'occasion de bouffées épidémiques de
cholera bien circonscrites sur le trajet du retour et au sein des camps de
transit. Entre le 15 et le 22 novembre 1996, 187 cas de cholera ont
été notifiées par les services sanitaires Rwandais. Une
épidémie de cholera a sévi dans la région de
Cyangugu avec 3451 cas déclarés. L'agent étiologiques
identifie était le Vibrio cholerae de type Ogawa(4).
En Albanie, le Vibrio cholerae avait
été isolée dans l'eau potable et a provoqué une
épidémie en 1994. Un mois après, à Bari, une ville
Italienne se trouvant en face de l'Albanie, les vibrions ont été
isolés dans des calmars crus et dans des échantillons de l'eau.
Leur analyse microbiologique montrait qu'ils étaient du même type
que celui trouvé en Albanie (23).
En RDC, en 1994, une épidémie de cholera
éclate parmi les refugiés Rwandais. On estime à 56 950 le
nombre de cas, soit un taux d'attaque de 8 0/0 parmi 700 000
refugiés. Le taux de mortalités a initialement dépasse 10
0/0(5).
DE 2001- 2009
Pays industrialisés : Pas de cas
déclarés à l'OMS par ces pays étant donné
les progrès très avancés dans l'approvisionnement en eau
potable, l'hygiène et l'assainissement. Des cas importés ont
été signalés en Amérique du nord (7 cas) et en
Europe (22 cas) (5).
· Pays en développement
En 2006, 2236 896 cas ont été notifiés
par 52 pays, avec 6 311 décès (taux de létalité :
2,66%). L'Afrique a signalé 234 349 cas, soit 99% du total mondial, dont
6 303 mortels (taux de létalité : 2,7%).
De ces cas, l'Angola, l'Ethiopie, la République
Démocratique du Congo (RDC) et le Soudan ont notifié au total 186
928 cas, dont 4 988 mortels, soit 80% des cas et des décès
signalés en Afrique (4).
En 2007, 177 963 cas et 4 031 décès donnant
ainsi un taux de mortalité : 2,3%.
En 2008, 190 130 cas avec 5 143 décès soit un
taux de létalité de 2,7% ont été notifié par
l'OMS. L'Afrique a signalé en 2008, 179 323 cas dont 5 074
décès (létalité 2,83%), en particulier en Angola,
RDC, Guinée-Bissau, Soudan et Zimbabwe. Des flambées massives de
choléra ont été observées au Zimbabwe et en
Guinée-Bissau représentant 41,5% de tous les cas signalés
en Afrique et 39% du total mondial. L'Asie a déclaré 10 778 cas
(en particulier : Afghanistan, Inde, Indonésie). Il y a peu de
données pour l'Amérique centrale et du sud (1 cas eau
Mexique).
Des études plus récentes de microbiologie
écologique tendent à montrer que Vibrio cholerae est
autochtone des écosystèmes estuariens : eaux chaudes et
saumâtres. Il aurait aussi une existence saprophytique au contact du
zooplancton dans la plupart des zones côtières des régions
tempérées et tropicales du monde (1). Son habitat naturel reste
les eaux saumâtres telles que celles des estuaires et des `'
rivières à marée» comme les grands fleuves d'Asie
(1-5). Cette bactérie vit plusieurs jours dans les poissons et les
crustacés contaminés, dans les déjections humaines (6
à 10 jours) ; à la surface des aliments souillés (2jours).
De plus elle résiste bien au froid (10 jours à une
température de 5 à 10°C) (14). Au Maroc, une recherche
menée entre 2002 et 2004, avait isolé le Vibrio cholerae
dans certains produits des pêches(22).
A Bukavu en RDC en 2008, une recherche de Vibrio cholerae
dans l'eau potable dans la zone de santé de Kadutu a trouvé que
les sources de Funu, Kadurhu, Kisima, et Nyakaliba étaient
contaminées par le V. cholerae. Les populations environnantes
de ces sources sont porteurs asymptomatiques du Vibrio cholerae
(19).
Plusieurs études sur l'antibiorésistance ont
signalé l'apparition des souches résistantes de V. cholerae
vis-à-vis des antibiotiques couramment utilisées par la
population ou celles utilisées dans la lutte curative ou prophylactique
contre le choléra (...), les rendant ainsi inefficaces contre cette
pandémie mortelle.
Au Burundi, on note que le lac Tanganyika et ses affluents
dont la rivière Ruzizi sont des facteurs déterminants du cholera
dans ce pays. En 1996, les populations riveraines de ce lacs et ses affluents
étaient les plus touchées par le choléra. La souche
isolée avait des caractéristiques particulières dont la
multi résistance aux antibiotiques de santé publique et d'usage
courant en cas d'épidémie : Sulfaméthoxazole +
triméthoprime, Sulfadoxine, Doxycycline, Chloramphénicol,
Ampicilline et Tétracycline. L'ensemble des souches était en
revanche sensible à l'Acide nalidixique, à la Ciprofloxacine et
à la Norfloxacine ainsi qu'au Céfotaxime(24).
Au Madagascar, en 2000 une souche multi résistante
avait été isolée. Cette multi résistance
s'était formée suite à l'utilisation massive du
tétracycline dans la lutte prophylactique du cholera (18).
Au Sénégal, une souche résistante au
Cotrimoxazole, sensible à la Doxycycline et fluoroquinolones avait fait
une épidémie entre 2004 et 2006. Grace à
l'assainissement de l'environnement et à la
communication, l'épidémie avait
étémaitrisée(25).
Au Cameroun, une étude menée en 2004 sur
l'évolution des Vibrio aux antibiotiques, après l'utilisation
massive et prolongée des antibiotiques pour la prévention et le
traitement du choléra a trouvé la résistance aux
sulfamides et à la colistine, et la sensibilité aux cyclines, aux
bêtalactamines, et aux fluoroquinolones, sans modification durant huit
mois suivi (30).
A Bukavu, l'épidémie de 2006 - 2007
était causée par le Vibrio cholerae O1 biotype Eltor,
sérotype Ogawa. Cette souche était sensible à la
Ciprofloxacine, au Ceftriaxone et à la Tétracycline mais
résistant au Cotrimoxazole et à l'Erythromycine (8).
Chap. III. MATERIELS ET METHODES
3.1. MATERIELS
Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos
hypothèses, les matériels ci-dessous nous ont été
indispensables :
. Un laboratoire de bactériologie pour les analyses des
selles et de l'eau
· Un questionnaire d'enquête adressé aux
malades
· Une grille d'observation fait au niveau des sources
d'eau
· Le logiciel Word et Excel pour la saisie du texte et la
récolte des données.
· Logiciel Epi Info, version 3.4.1. de 2007 pour l'analyse
des données
· Logiciel Power point pour la présentation des
résultats.
3.2. METHODE
3.2.1. Types d'études
Il s'agit d'une étude analytique transversale. Afin de
pouvoir identifier les différents facteurs de l'endémicité
du choléra à Bukavu, l'étude se base sur l'analyse
bactériologique des selles et des eaux consommées par les malades
internés aux Pavillons des maladies infectieuses de l'hôpital
Provincial de référence de Bukavu, et se complete d'une
enquête par questionnaire auprès desdits malades. En outre, une
descente sur terrain avait été faite pour observer
les susceptibilités des sources à la contamination.
3.2.2. Présentation du milieu
La ville Bukavu chef lieu de la province du Sud-Kivu, est
située à l'est de la RDC sur la rive sud ouest du Lac Kivu. Sa
population totale en 2007 était estimée à environ 623 000
habitants (3). Cette ville compte trois zones de santé urbaines :
Kadutu, Bagira-Kasha et Ibanda, constituant le district sanitaire de Bukavu,
étendues sur une superficie d'environ 60
km2.
Cette étude s'est déroulée dans le Centre
de Traitement de Choléra (CTC) de l'Hôpital Provincial
Général de Référence de Bukavu (HPGRB), structure
la plus importante qui accueille la majorité des cas de choléra
des trois zones de santé de la ville de Bukavu.
3.2.3. Echantillonnage
a. Echantillon
Notre échantillon est exhaustif. La population cible,
sont les malades admis au CTC de l'HPGRB entre la période du 01/05 au
30/06/2010. Après la réponse à notre questionnaire, un
échantillon des selles était prélevé chez tout
malade avant la mise en route du traitement de réhydratation.
Ensuite 4 échantillons d'eau par source était
fait au lieu de puisage du malade à raison de deux échantillons
dans un intervalle de deux jours. Les échantillons étaient
acheminés au laboratoire d'application de l'ISTM - BUKAVU à
l'aide d'une boite isotherme dans lequel on accumulait des vessies de glace.
Aussitôt au laboratoire, les échantillons était directement
mis en culture.
. Les selles étaient ensemencées sur le milieu
Thiosulfate Citrate Bile
Saccharose (TCBS) et incuber à 37°C pendant 24
heures.
Puis, les colonies jaunes étaient observées, sur
lesquelles nous faisions le test d'Oxydase. Seules les colonies oxydase
positive nous intéressées.
Celles - ci étaient repiquées sur milieu Brean
Heart pour la purification. C'est alors qu'on observait des colonies pure,
identique et uniforme, sur lesquelles nous faisons le sérotypage et le
test d'antibiogramme sur milieu Muller Hinton.
? Quant aux échantillons d'eau, une fois au laboratoire,
ils sont
directement enrichis dans le milieu Eau peptonée
alcaline hyper saline (3%), et incuber à 37°C pendant 24 h.
Après incubation, l'isolement est fait sur TCBS suivi de la purification
et le sérotypage et l'antibiogramme.
b. Caractéristiques et Critères
d'inclusion
1. Caractéristique de l'échantillon
Tableau N°1. Répartition des cas selon
l'adresse
Adresse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bagira
|
16
|
19,5%
|
Ibanda
|
19
|
23,2%
|
Kadutu
|
47
|
57,3%
|
Total
|
82
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes.
Tableau N°2. Répartition des cas selon l'ge et le
sexe
|
AGE
|
Total
|
0 - 4ans
|
5 - 14 ans
|
15 - 29 ans
|
30 - 80 ans
|
SEXE
|
Cas
|
%
|
Cas
|
%
|
Cas
|
%
|
Cas
|
%
|
Effect.
|
%
|
Féminin
|
5
|
31.3
|
5
|
20.8
|
8
|
50.0
|
12
|
46.2
|
30
|
36.6
|
Masculin
|
11
|
68.8
|
19
|
79.2
|
8
|
50.0
|
14
|
53.8
|
52
|
63.4
|
Total
|
16
|
100
|
24
|
100
|
16
|
100
|
26
|
100
|
82
|
100
|
Source : nos enquêtes
2. Critères d'inclusions
Tout cas de cholera admis au pavillon des
épidémies de l'HPGRB entre le 01/05/2010 et le 30/06/2010
intéressait notre étude. De part les réponses aux
questions posées au malade ou à son garde, nous étions
amené à aller prélever des échantillons d'eau
prétendue consommée par ces derniers. Sur tous ces
échantillons, une recherche systématique de Vibrio
cholerae était effectuée. Seuls les cas localisés
dans le district sanitaire de Bukavu étaient pris en
considération.
3.2.4. Paramètres étudiés
Dans nos investigations, les paramètres suivants ont
été étudiés : Variable dépendante :
endémicité du choléra à Bukavu
Variables indépendantes :
- Contamination de l'eau de boisson
- Hygiène de l'eau,
- Hygiènes des mains
- Hygiènes des aliments
3.3. ANALYSE DES DONNEES
Les données issues de nos investigations ont subi les
traitements ci-après :
- Coproculture : elle est positive lorsque nous isolons une fois
le Vibrio cholerae
dans les selles du malade et négative s'il n'ya pas de
vibrion dans les selles après
la culture.
- Contamination de l'eau de boisson: ne sont
considérées comme sources contaminée, que celles où
Vibrio cholerae a été isolé au moins 2 fois sur 4
cultures effectuées (score compris entre 2 et 4).
- Pratiques des malades face à l'hygiène de
l'eau, des mains et des aliments : les données de l'enquête une
fois collectées ont été traitées et
analysées avec le logiciel 3.4.1. de 2007.
3.4. Difficultés rencontres
Nous avons rencontrés quelques difficultés dans la
réalisation de ce travail dont nous citons certains :
- Le manque des documentations sur le CTC de l'HPGRB.
- Le prélèvement des échantillons de
l'eau qui nous a mis dans l'obligation de parcourir toute la ville de Bukavu,
allant par moment de Panzi à Bagira puis remonter à la colline de
l'ISTM pour la mise en route des cultures.
3.5. Impact prévu
Les résultats de ce travail seront d'une grande
utilité tant pour la planification d'offrir à la population une
eau saine en quantité suffisante que pour la sensibilisation aux bonnes
pratiques d'hygiène ; permettant le choix judicieux des actions à
mener pour réduire voire éliminer les épisodes
épidémiques et les cas sporadiques du choléra à
Bukavu.
Chap. IV. RESULTATS
4.1. Données se rapportant aux eaux
utilisées par les malades Tableau N° 3.
Répartition des cas selon les eaux habituellement
utilisées
Source d'eau
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Regideso
|
63
|
76,8%
|
Source aménagée
|
15
|
18,3%
|
Source non
aménagée
|
4
|
4,9%
|
Total
|
82
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes.
De ce tableau nous voyons que 63 des nos enquêtés
consomme l'eau de la Regideso soit 76.8%. Cependant 15 sont branchés
à des sources aménagées (18.3%) et 4 à des sources
non aménagée (4.9%). De ces 63 malades qui utilisent l'eau
Regideso, 60 (93.8%) connaissent des coupures en fourniture d'eau,
ils recourent à des sources soit aménagée
soit non aménagée et parfois même à la
rivière Ruzizi.
Tableau N° 4. Répartition des cas selon les eaux
occasionnellement utilisées
Source d'eau utilisée en cas de
coupure
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Rivière Ruzizi
|
10
|
16,7%
|
Source aménagée
|
26
|
43,3%
|
Source non aménagée
|
24
|
40,0%
|
Total
|
60
|
100,0%
|
Source : Nos enquêtes.
Limites de confiance 95%.
De ce tableau, nous voyons que lorsqu'il ya coupure d'eau,
43.3% utilise l'eau des sources aménagées, 40% l'eau des sources
non aménagées et 16.7% l'eau des rivières et plus
précisément la rivière Ruzizi.
Tableau N°5. Présences
des fuites sur la conduite d'eau Régideso
Conduite d'eau avec des fuites
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
11
|
17,5%
|
Je ne sais pas
|
23
|
36,5%
|
Non
|
29
|
46,0%
|
Total
|
63
|
100,0%
|
Sources : nos enquêtes Limites des confiances 95%
De ce tableau No 5, remarquons que 17.5% de nos
enquêtés connaissent des fuites sur la conduite d'eau, 36.5% ne
savent pas si fuites il ya ou pas et 46% n'ont pas des fuites sur leur
conduite.
4.2. Données se rapportant aux pratiques
d'hygiène
Tableau N°6. Evaluation des pratiques d'hygi~ne des
aliments, de l'eau et des
|
Pratiques positives
|
Pratiques négatives
|
|
Nombres des cas
|
Pourcentag e
|
Nombres des cas
|
Pourcentag e
|
effectifs
|
Hygiènes de l'eau
|
0
|
0%
|
82
|
100%
|
82
|
Hygiènes des
aliments
|
5
|
6.1%
|
77
|
93.9%
|
82
|
Hygiènes des mains
|
39
|
47.6%
|
43
|
52.4%
|
82
|
Sources : nos enquêtes
De ce tableau nous voyons que seulement l'hygiène des
mains est observé à 47% des cas, l'hygiène des aliments et
de l'eau ne sont pas observées par nos enquêtés.
4.3. Résultats des analyses de laboratoire
1. Recherche de Vibrio cholerae dans les selles des
malades
Tableau N°7. Résultats des coprocultures
roculture
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Négative
|
17
|
20.7%
|
Positive
|
65
|
79.3%
|
Total
|
82
|
100%
|
Sources : Nos analyses.
Limites de confiance : 95%
Commentaires : Selon le tableau N°1, sur
82 malades reçus au CTC de l'HPGRB, Vibrio cholerae a été
isolé chez 65 malades soit 79.3%. 17 cas n'ont pas
présenté Vibrio cholerae dans leurs selles, soit 20.7%.
Précisons ici que seule la souche Vibrio cholerae
Eltor O1, sérotype Inaba a été isolée chez
l'ensemble des nos malades.
2. Recherche des Vibrio cholerae dans les
échantillons de l'eau de Regideso
Tableau N°8. Résultats des analyses de l'eau
Regideso prélevé à différents endroits
Endroit prélevé
|
Culture 1
|
Culture 2
|
Culture 3
|
Culture 4
|
Score
|
Brasserie
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Cahi
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
camp Zaïre
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Cimpunda
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Ciriri
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Camp Saio
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Karhale
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Kasali
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Nyamiera
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
Negative
|
0
|
Nyamugo
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
0
|
Panzi
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
0
|
De ce tableau, nous voyons que l'eau de la Regideso n'est pas
contaminée par Vibrio cholerae dans le milieu d'étude
qui est également le milieu de provenance des nos
enquêtés.
3. Résultats d'analyses de l'eau des sources
Tableau N° 9. Résultats de culture de l'eau des
différentes sources
N°
|
Nom de la source
|
localisation
|
Culture 1
|
Culture 2
|
Culture 3
|
Culture 4
|
Score
|
01
|
Chemu
|
Kadutu
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
02
|
CTB Ciriri
|
Kadutu
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
Négative
|
0
|
03
|
Funu
|
Kadutu
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
négative
|
3
|
04
|
Kadurhu
|
Kadutu
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
2
|
05
|
Kisima
|
Kadutu
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
3
|
06
|
Luziba
|
Ibanda
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
07
|
Masamba
|
Kadutu
|
Positive
|
Négative
|
Positive
|
Négative
|
2
|
08
|
Mayuza
|
Bagira
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
09
|
Mulamba
|
Ibanda
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
10
|
Nyakaliba
|
Kadutu
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
11
|
Nyamiera
|
Kadutu
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
4
|
12
|
Rivière Ruzizi
|
Ibanda
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Positive
|
3
|
13
|
Source du député
|
Bagira
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Positive
|
3
|
14
|
Wesha
|
Bagira
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
3
|
De ce tableau ressort que toute les sources qu'utilisent nos
enquêtés sont contaminées par Vibrio cholerae
excepté la source d'eau CTB Ciriri où nous n'avons pas pu
isoler la souche. Ajoutons que seule la souche de Vibrio cholerae Eltor O1,
sérotype Inaba été isolée à toutes ces
sources.
4. Test de sensibilité des souches isolées
aux antibiotiques
Les 78 souches dont il est question ici sont issues des 65
isolées des selles et 13 des échantillons des sources.
Tableau 10. Sensibilité de la souche aux
antibiotiques
Antibiotiques
|
CIP
|
CXM
|
Te
|
CN
|
NA
|
C
|
ST
|
Sensibilité
|
78
|
78
|
78
|
20
|
0
|
0
|
0
|
Résistance
|
0
|
0
|
0
|
58
|
78
|
78
|
78
|
Effectif
|
78
|
78
|
78
|
78
|
78
|
78
|
78
|
Pourcentage
|
100%
|
100%
|
100%
|
25.3%
|
0%
|
0%
|
0%
|
De ce tableau, nous voyons que 78 souches de Vibrio cholerae ont
été testées à sept antibiotiques.
Toutes ces souches ont été toutes sensibles au
Ciprofloxacine, Cefuroxime et Tétracycline. Remarquons cependant
qu'elles ont toutes été résistantes au Negram,
Chloramphénicol et Bactrim ; seules 20 souches étaient sensible
à la Gentamycine.
5. Etudes des facteurs déterminants
Tableau N° 11. Résultats des coprocultures
par rapport à l'eau utilisée en cas de coupure d'eau
Regideso.
|
Coproculture
|
Total
|
Eau
|
Positive
|
Négative
|
Cas
|
Cas
|
Effectif
|
%
|
Rivière
|
9
|
0
|
9
|
14.8
|
Source non aménagée
|
24
|
0
|
24
|
39.3
|
Source aménagée
|
24
|
2
|
26
|
42.6
|
Regideso
|
2
|
0
|
2
|
3.3
|
TOTAL
|
59
|
2
|
61
|
100%
|
Pourcentage
|
96.7%
|
3.3%
|
Chi-square df Probability
An expected value is < 5. Chi-square not
valid.
La valeur de P value issue de ce tableau montre que le
résultat de la coproculture est lié de manière hautement
significative à la qualité microbiologique de l'eau.
Tableau N°12. Pratique d'Hygiène de l'eau et
coproculture
|
Coproculture
|
Total
|
Hygiene de l'eau
|
Positive
|
Négative
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Positive
|
0
|
0
|
61
|
0%
|
Négative
|
59
|
2
|
61
|
100%
|
Total
|
59
|
2
|
61
|
100%
|
Pourcentage
|
96.7%
|
3.3%
|
Chi-square: 0.7759 df:4 Probabilité: 0.3784
De ce tableau, les pratiques négatives de
l'hygiène de l'eau pourrait bien influencer une coproculture positive
à Vibrio cholerae mais d'une manière non significative.
Tableau N°13. Pratique de l'hygiène des aliments
Hygiène des
aliments
|
Positive
|
Négative
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Positive
|
4
|
0
|
61
|
6.6%
|
Négative
|
55
|
2
|
57
|
93.4%
|
Total
|
59
|
2
|
61
|
100%
|
Pourcentage
|
96.7%
|
3.3%
|
100%
|
|
Chi square: 1,148 Probabilité: 0.284
De ce tableau No 13, les pratiques négatives de
l'hygiène des aliments pourraient bien influencer une coproculture
positive à Vibrio cholerae mais d'une manière non
significative.
Tableau N°14. Pratique de l'hygiène des mains
Coproculture Total
Hygiène des mains
|
Positive
|
Négative
|
Effectif
|
Positive
|
5
|
0
|
61
|
Négative
|
54
|
2
|
59
|
Total
|
59
|
2
|
61
|
Pourcentage
|
96.7%
|
3.3%
|
100%
|
Pourcentage
8.2%
91.8%
100%
De ce tableau, les pratiques négatives de
l'hygiène des mains pourrait bien influencer une coproculture positive
à Vibrio cholerae mais d'une manière non significative.
CHAP. V. DISCUSSION
Partant de nos hypothèses, de la littérature et de
nos résultats les faits suivants ont été observés
:
1°. Les gastro-entérites retrouvées aux CTC
de Bukavu en période non épidémique sont dues au Vibrio
cholerae à 79.3% ; 21.7% sont dues soit autres germes
entéropathogènes autres que Vibrio cholerae. Notons cependant que
parmi ces malades ayant présentés des coprocultures
négatives pour V. cholerae certains étaient
transférés des centres de santé et seraient
déjà sous antibiothérapie. Ceci pourrait donc justifier
l'absence du V. cholerae à la culture.
La cause de leur infection reste l'eau et les mesures
hygiéniques rudimentaires. L'accès à l'eau potable de
qualité et en quantité suffisante et l'éducation sanitaire
sur les mesures d'hygiènes sont si pas difficile, impossible à
cette population. L'assainissement surtout au niveau des sources d'eau
secondaire n'est envisagé par personne, moins par les autorités
sanitaires que politique. Ainsi la relation eau contaminée - personne
contaminée est pérenne. Seule la cassure de cette relation serait
une action efficace contre le choléra.
2°. Le réseau d'approvisionnement en eau de la
Regideso reste indemne de Vibrio cholerae. Il est possible que le traitement
fait avant la distribution de l'eau soit encore efficace malgré la
vétusté des sa tuyauterie. Le Vibrion étant très
sensible au chlore, il est possible que ça soit bien la cause de son
absence dans cette eau. Une autre étude faisant allusion à
d'autres germes hydriques, ou vérifiant le chlore dans l'eau Regideso
serait d'une importance capitale et compléterait notre étude.
Notons cependant que cette eau reste rare et inaccessible
à toute la population. Les silences des robinets dans certains quartiers
où l'eau n'arrive pas du tout ou n'arrive qu'à des heures
tardives entre 1h00 et 4h00 du matin font que la population n'ait plus de choix
à faire pour l'eau d'usage domiciliaire. Ceci est un facteur très
important dans l'endémicité du choléra à Bukavu.
3°. En période non épidémique Vibrio
cholerae est environnemental. Il vit dans les eaux, les poissons, les
crustacés et même dans les plantes aquatiques tels que les algues.
Dans la ville de Bukavu, Vibrio cholerae vit dans l'eau douce. Les sources
d'eau où s'approvisionne la population surtout celle habitant les
faubourgs de la ville sont contaminées par le Vibrio cholerae d'une
manière permanente. Cela est d~ au manque d'assainissement et surtout
aux constructions anarchiques observés tout au tour des sources sans
aucune mesure de prévention de contamination. La rivière Ruzizi,
qui relie la ville de Bukavu à la cité d'Uvira est
également contaminée. Ceci donne la possibilité de
transporter le choléra de Bukavu vers Uvira, comme en Albanie ou la mer
assurait la transmission du choléra de l'Albanie vers Bari, une ville
Italienne en 1994 (16).
4°. Les victimes du cholera à Bukavu demeurent la
population dont les mesures d'hygiènes sont précaires. Ceci
corrobore avec une étude antérieure effectue a Bukavu qui stipule
que : « Compte tenu de l'état général sanitaire, du
niveau de vie bas, de l'accès aux soins et à l'éducation
sanitaire difficile, au manque d'accès à une eau de bonne
qualité, à l'ignorance des mesures d'hygiène protectrices
et la permanence du Vibrio cholerae dans l'eau de consommation,
l'apparition d'une nouvelle épidémie est inévitable
»(8).
5°. Contrairement aux souches de Vibrio cholerae
isolée au Burundi, celles isolées à Bukavu ne sont pas
multirésistantes. Elles restent sensibles aux Cyclines dont la
Tétracycline, molécule couramment utilisés dans le
traitement de cette maladie.
Ceci s'explique par le fait que le schéma
thérapeutique en application à Bukavu ne prévoit pas
l'administration des antibiotiques au malade. Elle consiste juste à la
réhydratation du malade jusqu'à sa guérison (cfr
schéma de réhydratation affiché au CTC/HPGRB). Cependant
ce schéma laisse le malade en convalescence éliminer encore
beaucoup des bactéries dans ses selles (porteur asymptomatique) avec
risque de se réinfecter ou d'infecter sa communauté et son
environnement. Et pourtant la lutte contre le choléra prendrait en
charge les porteurs asymptomatiques pour casser la chaine de contamination. Il
est donc possible que ce schéma ait un rôle dans
l'endémicité du choléra à Bukavu.
CONCLUSIONS
La grande préoccupation du présent travail
était l'étude des facteurs déterminants de
l'endémicité du choléra dans la ville de Bukavu.
Nous sommes partis des hypothèses tel que :
- Le choléra ne serait pas endémique à
Bukavu. Les gastro-entérites retrouvées aux CTC de Bukavu en
période non épidémique seraient dues aux germes
entéropathogènes autres que Vibrio cholerae.
- L'eau distribuée par la Regideso serait
éventuellement contaminée par Vibrio cholerae suite
à la vétusté de son système d'approvisionnement.
- Le réseau de distribution d'eau de la Regideso
à Bukavu ne couvre que quelque 55% de la population, les autres sources
d'eau où s'approvisionne la population serait contaminées par
Vibrio cholerae.
- L'endémicité du choléra serait due
plutôt aux attitudes négatives faces à l'hygiène
de l'eau, des mains ou des aliments étant donné la
présence de plusieurs porteurs asymptomatiques de Vibrio
cholerae dans les communautés.
- L'endémicité du choléra à Bukavu
serait due à une multirésistance des souches de
Vibrio cholerae aux antibiotiques d'usage courant.
Pour vérifier ces hypothèses et atteindre nos
objectifs, nous avons fait une enquête à l'Hôpital
Provincial Général de Référence de Bukavu dans son
Centre de traitement de choléra où nous avons
récoltés nos données du 01/05/2010 au 30/06/2010. Cette
collecte des données consistait à faire un questionnaire au
nouveau cas qui arrive sur l'hygiène de l'eau, des aliments et des
mains.
Après ce questionnaire un échantillon des selles
était prélevé sur lequel nous faisions une recherche
systématique de Vibrio cholerae, agent causal du choléra.
A partir des réponses reçues du malade et de son
garde lorsque c'est un bébé ou un malade très alité
nous identifions l'eau que le malade utilise couramment. De là, nous
étions amené à aller prélevé à la
source. Pour ceux là qui utilisent l'eau de la Regideso et qui
connaissent des coupures de fourniture par moment, on prélevait un autre
échantillon à la source secondaire. Là, nous tenions en
même temps une fiche d'observation concernant les mesures
d'hygiènes fait au niveau de la source pour éviter toute
contamination fécale.
Ainsi, les résultats suivants ont été
observés :
1. Le Vibrio cholerae Eltor O1, sérotype Inaba a
été isolée chez 79.3% des cas.
Ceci infirme notre hypothèse selon lequel le
choléra ne serait pas endémique à Bukavu. Le
choléra est bien endémique à Bukavu et les facteurs
déterminants de son endémicité sont les suivants.
2. L'eau de la Regideso n'est pas contaminée par
Vibrio cholerae. L'analyse de cette eau prélevée
à différents coins de la ville de Bukavu n'a pas isolée
Vibrio cholerae dans cette eau. Ceci infirme notre hypothèse
selon lequel l'eau fournie par la Regideso serait contaminée par
Vibrio cholerae étant donné la vétusté des
ces installations de distribution.
3. Les sources aménagées et non
aménagées à différents endroits de Bukavu sont
contaminée par Vibrio cholerae Eltor O1, sérotype Inaba.
Ceci confirme notre troisième hypothèse selon laquelle les
sources d'eau seraient contaminaient par Vibrio cholerae. La raison
est que ces sources ne sont pas protégées contre les
contaminations fécales.
4. La rivière Ruzizi, à laquelle certaines
personnes recourent en cas de carence d'eau est contaminée par
Vibrio cholerae Eltor O1, sérotype Inaba.
5. Les victimes du choléra n'observent pas les
règles d'hygiènes alimentaires, l'hygiène de l'eau et des
mains. Ceci confirme notre hypothèse selon laquelle
l'endémicité du choléra était due aux attitudes
négatives de la population faces aux règles
générales d'hygiènes.
6. Vibrio cholerae isolée à Bukavu
reste sensible au Cycline notamment Tétracycline, aux quinolones
(Ciprofloxacine) et aux céphalosporines (Cefuroxime). Ce qui infirme
notre hypothèse selon laquelle l'endémicité du
choléra à Bukavu serait due à la multirésistance
des souches de Vibrio aux antibiotiques.
7. Le facteur déterminant les plus incriminé
est l'eau utilisée par les victimes.
Ainsi nous trouvons que le choléra est bien
endémique à Bukavu. Son endémicité a comme facteurs
déterminants, l'accès difficile et ou le manque d'eau potable de
qualité et suffisante à la population. La présence des
plusieurs porteurs asymptomatiques dans les communautés, l'absence de
mesures de protection des sources d'eau et les mesures précaires
d'hygiènes sont autant de facteurs qui influencent
l'endémicité du choléra à Bukavu.
RECOMANDATIONS
1. Aux autorités politico sanitaire de la province
du Sud
Kivu.
i. Prendre des mesures restrictives en ce qui concerne
l'utilisation de l'eau des sources CHEMU, FUNU, KADURHU, KISIMA, LUZIBA,
MASAMBA, MAYUZA, MULAMBA, NYAKALIBA, NYAMIERA, SOURCE DU DEPUTE et WESHA.
Par mesures restrictives nous entendons la fermeture de ces
sources et leur assainissement immédiat, si non disponibiliser des
produits de désinfections de l'eau comme Aquatabs à mettre dans
chaque bidon à son remplissage.
ii. Chercher à couper la chaine de contamination qui
comprend les porteurs asymptomatiques et la contamination des sources d'eau
utilisées par la population, soit par leur dépistage et leur
prise en charge sanitaire.
iii. Les sources contaminées sont envahies par des
habitations tout au tour. La protection de ces sources serait indispensable.
iv. Organiser un système d'analyse de l'eau et de son
contrôle de qualité et cela de façon routinière tant
pour l'eau dit Regideso que pour les autres sources d'eau mis a la disposition
des populations.
2. Aux autorités de la Regideso :
i. Consolider son système de traitement d'eau et y
veiller jusqu'au dernier client pour lutter contre les maladies hydriques en
générales et le cholera en particulier.
ii. Etendre son système d'approvisionnement en eau
potable jusque dans les banlieues de la ville de Bukavu.
iii. Veiller aux coupures multiples et surtout au silence des
robinets de ces abonnes, qui en pareil cas recours a toute sorte d'eau.
3. A la population de la ville de Bukavu
i. Se méfier immédiatement des sources CHEMU,
FUNU, KADURHU, KISIMA, LUZIBA, MASAMBA, MAYUZA, MULAMBA, NYAKALIBA,
NYAMIERA, SOURCE DU DEPUTE et WESHA.
ii. Observer strictement les règles d'hygiènes des
mains, des aliments et de l'eau pour mettre le choléra avec toutes
ces conséquences hors d'état de nuire. Ceci signifie n'utiliser
que de l'eau traiter avant l'utilisation (bouillir, Aquatabs, Pure,...).
iii. éloigner les habitations à au moins 100m de
l'aire de captage de la source, se laver les mains avec du savon avant de
manger, après la toilette, ne pas manger les aliments crus, si non les
laver avec de l'eau traiter, chauffer les aliments de la veille avant de le
manger,...
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Genève, pages 6-10
27. A. Margairaz, JP Callet, Abrégé des
pathologies infectieuses, Masson et cie, Paris 1975.
28. M. Albert, Le Choléra, une
épidémie devenue endemo - épidémique en zone de
santé urbaine de Bukavu, Mémoire Inédit ISTM -
Bukavu, 2000.
29. ORANA, Lutte contre l'épidemie de
choléra..., 1992
30. E. Guévart, J. Solle, A. Mouangue, J. Noeske, A.
Bita et all, Évolution de la sensibilité de Vibrio
cholerae 01 après utilisation prolongée d'antibiotiques en
traitement et en prophylaxie au cours de l'épidémie de
choléra de Douala (Cameroun) 2004, France 2006.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE FICHE
D'ENQUETE.
I. Identité
Nom et post nom:
Age:
Sexe: Feminin/ Masculin
Profession:
Adresse:
Etat civil : Célibataire / Marié(e) / Veuf (ve)/
Divorcé(e)
II. Hygiène de l'eau.
1. Quelle eau consommez- vous ? R/ Regideso, Source
aménagée, Source non aménagée, Rivière, Lac,
autres.
2. Connaissez-vous des coupures d'eau ? R/ Oui ; Non
3. Si oui, quelle eau utilisez- vous ? R/ Régi, Source
aménagée, Source non aménagée, Rivière, Lac,
autres
4. Y-a-t-il des fuites sur votre conduites d'eau ? R/ Oui,
Non
5. Où conservez-vous l'eau ? R/ bidon, bassin, Fux,
autres ;
6. Combien de temps le conservez-vous ? R/ 1]our, 2]rs, 3]rs et
plus
7. Lavez -vous le récipient dans lequel vous conservez
l'eau? R/ oui, Non
8. Si oui, avec quoi le lavez - vous ? R/ eau + savon, eau
seulement
9. Après combien de temps le lavez - vous ? R/
1sém ; 2sém ; 1mois et plus
10. Traitez -vous l'eau avant de la boire ? R/ oui, Non
11. Si oui, avec quoi le traitez - vous ? R/ Pure, aquatabs,
bouillir, autres
III. Hygiène alimentaire
1. Vous arrive-t-il de manger des aliments crus ? R/ Oui, Non
2. Les lavez - vous avant de les manger ? R/ Oui, Non
3. Si oui, avec quelle eau le lavez - vous ? R/ Régi,
Source aménagée, Source non aménagée, Riviere ,
Lac, n'importe
4. Vous arrive t-il de prendre les aliments
préparés la veille ? R/ Oui, Non
5. Si oui, le chauffez - vous avant de les manger ? R/ Oui,
Non
6. Avez - vous une latrine à la maison ? R/ Oui, Non
7. Si oui, possède-t-elle un système
d'évacuation d'eau ? Oui, Non
8. Si non, le couvrez-vous ? R/ Oui, Non
9. Si oui, avec quoi ? R/ Un morceau de bois, un morceau de
tôle, autres
10. Arrive-t-il que ce couvercle soit souillé des selles
? R/ Oui, Non
11. Si oui, que faites vous ?
R/
IV. Hygiène des mains
· Vous lavez-vous les mains avant de mettre quelque chose
à la bouche? R/ Oui, Non
· Si oui, avec quoi ? R : a) eau + savon chaque fois
b) eau+savon parfois
c) eau seulement chaque fois
· Vous levez-vous les mains après la toilette ?
R : Oui, Non, pas toujours
· Si oui, avec quoi ? R : a) eau + savon chaque fois
b) eau+savon parfois
c) eau seulement chaque fois
5. Vous lavez vous les mains avant de préparer à
manger ? R/ Oui, Non, Pas toujours
· 6. Si oui avec quoi ? R : a) eau + savon chaque fois
b) eau+savon parfois
c) eau seulement chaque fois
7. Vous lavez vous les mains avant de faire téter votre
bébé ? R/ Oui, Non, Pas toujours
8. Si oui, avec quoi ? R : a) eau + savon chaque fois
b) eau+savon parfois
c) eau seulement chaque fois Merci d'avoir répondu
à nos questions !
GRILLE T 12 °6( 5 9 $ 7,2 1 T ( 6 62
URCES EXAMINEES
Nom de la source :
Localisation :
- - Habitation autour de la source située
á plus de 100m
- Clôture de l'aire de captage dans un rayon de 20m
- Rigole de déviation des eaux de ruissellement -
- Réservoir protégé contre la contamination
- - Habitation situés á plus de
100m plus bas de la source
- Présences des animaux errants
- Latrines situés á plus de 100m plus bas de la
source -- Présence des excréments au lieu de
puisage
-- Puisage facile
- Eau abondante avec un débit suffisant
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